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Actualité des partenaires Rubrique réalisée avec la participation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille-Provence Siège social et contacts : Palais de la Bourse 13001 Marseille - Téléphone : M. Rémy Vialettes 04 91 39 33 71 LES NOUVELLES PUBLICATIONS n° 9927 vendredi 23 décembre 2016 12 TOUT SAVOIR SUR LES DUE DILIGENCES COMMERCIALES ET STRATÉGIQUES MI-DÉCEMBRE, LA COM- MISSION CEFIM « CAFÉS DE LA REPRISE », PRÉSIDÉE PAR FLORENCE VALENTIN, A ORGANISÉ UNE CONFÉRENCE SUR LES DUE DILIGENCES COMMERCIALES ET STRATÉGIQUES. L e thème retenu par Flo- rence Valentin à l’occa- sion des derniers Cafés de la reprise de l’année ne doit rien au hasard : « il y a une demande récente de ce genre d’outil (Due diligence commer- ciale, NDLR) de la part des PME- ETI. Alors qu’auparavant seuls les grands groupes étaient intéressés. Du coup, nous nous sommes adaptés », explique la présidente de la commission. Depuis Marseille, chez EY où elle travaille, elle est donc en mesure, avec son équipe, de répondre aux demandes en la matière des grandes entreprises et des moins importantes. Nouvelle cible : les PME-ETI Une due diligence correspond à une investigation demandée par un investisseur ou un tiers permet- tant de vérifier des éléments annoncés par une entreprise. Elles sont réalisées par des cabinets d’audit ou des cabinets de Trans- action Advisory Services* (TAS). Les informations financières repré- sentent la partie la plus importante du travail. Et jusqu’à présent, seules les grosses entreprises pouvaient s’intéresser, essentiellement pour des questions de coûts, aux due diligences commerciales et stra- tégiques. Lors d’opération de ces- sion/acquisition, le fait de deman- der une due diligence commerciale et stratégique permet notamment d’obtenir une vision sur l’environ- nement et le positionnement de la cible, de valider l’attractivité d’une cible et de son marché, d’identifier les axes de développe- ment, de mettre en avant les synergies qui résulteraient de l’ac- quisition de la cible, de connaître les points faibles de l’acquisition… « Il s’agit clairement de prendre position. De valider le fait que la cible peut réaliser le business plan qu’elle avance. Il y a un vrai besoin de valider le marché, de maîtriser le mieux possible le chiffre d’af- faires futur de la société », résume Jean-Thomas Ledore, senior mana- ger chez EY TAS. A titre d’exemple, si une entreprise de restauration prévoit de faire 25 % de croissance, Le cabinet de TAS va rechercher auprès de qui elle doit prendre des parts de mar- ché pour atteindre cet objectif. Des entretiens vont ainsi être réa- lisés auprès des concurrents, de clients et de prospects pour com- prendre là où la société peut et doit agir pour se développer. Des messages clés vont être délivrés. Exemple : « le client ou la cible a un problème d’image prix par rap- port à ses concurrents restaurants économiques. A l’inverse, compa- rativement aux autres restaurants premiums, son image est bonne mais certaines personnes ne la connaissent pas », précise Jean- Thomas Ledore. Pas de doute pour lui, « il ne s’agit pas de dire : la cible a besoin de 1000 clients supplémentaires par an pour aug- menter, comme elle le dit, son chif- fre d’affaires. Nous allons beau- coup plus loin en apportant de l’argumentation et de la documen- tation à notre travail. » Due diligences commerciales et stratégiques côté acheteur Mathieu Marc, qui travaille chez le capital investisseur Siparex, a fait part d’un retour d’expériences en matière de due diligences com- merciales et stratégiques. Il confirme ainsi « le passage d’une offre exclusivement dédiée aux grands comptes vers une offre de plus en plus adaptée aux PME ». Pour lui, pas de doute, « le fait d’avoir une vraie conviction sur une société, sur la stratégie d’une société est important. Nous utili- sons de plus en plus les due dili- gences commerciales et straté- giques, notamment sur des métiers que l’on a pas l’habitude de voir tous les jours. Il reconnaît pour autant que « les due dili- gences commerciales et straté- giques sont réalisées côté ache- teur mais beaucoup plus rarement côté vendeur ». Mais les choses pourraient évoluer petit à petit, notamment si le prix s’adapte à cette nouvelle cible. Caroline Dupuy * Conseil en transactions. Mathieu Marc, directeur d’investissement chez Siparex, Florence Valentin, président de la commission Cefim « Cafés de la reprise », et Jean-Thomas Ledore, senior manager chez EY TAS. Georges Majolet © « Des entretiens vont ainsi être réalisés auprès des concurrents, de clients et de prospects pour comprendre là où la société peut et doit agir pour se développer », précise Jean-Thomas Ledore, senior manager chez EY TAS. NP_REDAC_23-12-16.qxp_MAQUETTE REDAC NP 2016 22/12/2016 14:07 Page12

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Actualité des partenairesRubrique réalisée avec la participation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille-Provence

Siège social et contacts : Palais de la Bourse 13001 Marseille - Téléphone : M. Rémy Vialettes 04 91 39 33 71

LES NOUVELLES PUBLICATIONS n° 9927 vendredi 23 décembre 201612

TOUT SAVOIR SUR LES DUE DILIGENCESCOMMERCIALES ET STRATÉGIQUES

MI-DÉCEMBRE, LA COM-MISSION CEFIM « CAFÉSDE LA REPRISE », PRÉSIDÉE PAR FLORENCEVALENTIN, A ORGANISÉUNE CONFÉRENCE SUR LES DUE DILIGENCESCOMMERCIALES ET STRATÉGIQUES.

L e thème retenu par Flo-rence Valentin à l’occa-sion des derniers Cafésde la reprise de l’année

ne doit rien au hasard : « il y a unedemande récente de ce genred’outil (Due diligence commer-ciale, NDLR) de la part des PME-ETI. Alors qu’auparavant seuls lesgrands groupes étaient intéressés.Du coup, nous nous sommesadaptés », explique la présidentede la commission. Depuis Marseille,chez EY où elle travaille, elle estdonc en mesure, avec son équipe,de répondre aux demandes en lamatière des grandes entrepriseset des moins importantes.

Nouvelle cible : les PME-ETIUne due diligence correspond àune investigation demandée parun investisseur ou un tiers permet-tant de vérifier des élémentsannoncés par une entreprise. Ellessont réalisées par des cabinetsd’audit ou des cabinets de Trans-action Advisory Services* (TAS).Les informations financières repré-sentent la partie la plus importantedu travail. Et jusqu’à présent, seulesles grosses entreprises pouvaients’intéresser, essentiellement pourdes questions de coûts, aux duediligences commerciales et stra-tégiques. Lors d’opération de ces-sion/acquisition, le fait de deman-der une due diligence commercialeet stratégique permet notammentd’obtenir une vision sur l’environ-nement et le positionnement dela cible, de valider l’attractivitéd’une cible et de son marché,d’identifier les axes de développe-

ment, de mettre en avant lessynergies qui résulteraient de l’ac-quisition de la cible, de connaîtreles points faibles de l’acquisition…« Il s’agit clairement de prendreposition. De valider le fait que lacible peut réaliser le business planqu’elle avance. Il y a un vrai besoinde valider le marché, de maîtriserle mieux possible le chiffre d’af-faires futur de la société », résumeJean-Thomas Ledore, senior mana-ger chez EY TAS.A titre d’exemple, si une entreprisede restauration prévoit de faire 25 % de croissance, Le cabinet deTAS va rechercher auprès de quielle doit prendre des parts de mar-ché pour atteindre cet objectif.Des entretiens vont ainsi être réa-lisés auprès des concurrents, declients et de prospects pour com-prendre là où la société peut etdoit agir pour se développer. Desmessages clés vont être délivrés.Exemple : « le client ou la cible aun problème d’image prix par rap-port à ses concurrents restaurantséconomiques. A l’inverse, compa-

rativement aux autres restaurantspremiums, son image est bonnemais certaines personnes ne laconnaissent pas », précise Jean-Thomas Ledore. Pas de doutepour lui, « il ne s’agit pas de dire :la cible a besoin de 1000 clientssupplémentaires par an pour aug-menter, comme elle le dit, son chif-fre d’affaires. Nous allons beau-coup plus loin en apportant del’argumentation et de la documen-tation à notre travail. »

Due diligences commerciales et stratégiques côté acheteurMathieu Marc, qui travaille chez lecapital investisseur Siparex, a faitpart d’un retour d’expériences enmatière de due diligences com-merciales et stratégiques. Ilconfirme ainsi « le passage d’uneoffre exclusivement dédiée auxgrands comptes vers une offre deplus en plus adaptée aux PME ».Pour lui, pas de doute, « le faitd’avoir une vraie conviction surune société, sur la stratégie d’unesociété est important. Nous utili-

sons de plus en plus les due dili-gences commerciales et straté-giques, notamment sur desmétiers que l’on a pas l’habitudede voir tous les jours. Il reconnaîtpour autant que « les due dili-gences commerciales et straté-giques sont réalisées côté ache-teur mais beaucoup plus rarementcôté vendeur ». Mais les chosespourraient évoluer petit à petit,notamment si le prix s’adapte àcette nouvelle cible.

Caroline Dupuy

* Conseil en transactions.

Mathieu Marc, directeur d’investissement chez Siparex, Florence Valentin, président de la commission Cefim « Cafés de la reprise », et Jean-Thomas Ledore, senior manager chez EY TAS. G

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« Des entretiens vontainsi être réalisés auprèsdes concurrents, declients et de prospectspour comprendre là où lasociété peut et doit agirpour se développer »,précise Jean-ThomasLedore, senior managerchez EY TAS.

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