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EHESS Numéros spéciaux Études taoïstes. En l'honneur de Max Kaltenmark Cahiers d'Extrême-Asie Review by: Françoise Aubin Archives de sciences sociales des religions, 36e Année, No. 76 (Oct. - Dec., 1991), pp. 234-235 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125817 . Accessed: 13/06/2014 00:03 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.77.136 on Fri, 13 Jun 2014 00:03:31 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Numéros spéciaux Études taoïstes. En l'honneur de Max KaltenmarkCahiers d'Extrême-Asie

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EHESS

Numéros spéciaux Études taoïstes. En l'honneur de Max Kaltenmark Cahiers d'Extrême-AsieReview by: Françoise AubinArchives de sciences sociales des religions, 36e Année, No. 76 (Oct. - Dec., 1991), pp. 234-235Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125817 .

Accessed: 13/06/2014 00:03

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

Dix mille marins face g I'Oc6an. Paris, Pu- blisud, 1991, 710 p. (Prdf. de Pierre Deyon).

76.335 CABANTOUS (Alain).

A l'origine, un colloque international d'his- toire (Gens de mer en socidtd, Bucarest, 1980), ddcidant une these d'Etat, dans la foulde d'un doctorat de 3e cycle sur les pecheurs et mate- lots de Dunkerque, puis d'un colloque en 1987 au College de France, ax6 sur Foi chritienne et milieux maritimes du XVe au XXe sidcle (Cf. Arch., 72, no 163). Trois mois aprbs ce collo- que, A.C. soutenait sa thbse a Lille : << Les po- pulations maritimes de Dunkerque au Havre aux XVIIe et XVIIIC sibcles >. Histoire sociale, pr6cisait-il, et non seulement histoire mari- time, mais aussi histoire religieuse. II en publie une 6dition all6g6e : malgrd tout, si le texte occupe 500 pages, il en reste 200 pour les notes, la bibliographie, les cartes et les gra- phiques. Un travail impressionnant de science et d'intelligence, mais aussi (c'est plus rare) de sensibilit6 (ce n'est pas h lui qu'on attri- buera le malheureux Mardrick de la couver- ture, p. 4). L'Oc6an des marins, c'est d'abord in6vitablement I'oc6an des archives... En toute hypothbse, un tertium genus selon Platon (dit- on): les vivants, les morts et les marins, comme on disait jadis les clercs, les laics et les religieux.

De ce travail, on est oblig6 ici d'extraire les cinquante pages du ch. X, << Christianisme et soci6t6 maritime w : religion du danger, trans- mission de la foi, limites mais aussi r6alit~s de la christianisation. Mais ce chapitre fourni et nuanc6 ne se comprend bien que rapport6 I'ensemble du travail. Deux traits s'en d6ga- gent. Tout d'abord, la diversit6 des popula- tions : pacheurs et marins, les deux grands groupes, mais aussi hi6rarchie et sp6cialisa- tion, du capitaine au mousse ou i l'artisan, sans oublier que, du Havre g Dunkerque, on ne se ressemble pas. Et puis, la pr6sence de l'Oc6an, qui fait mourir les deux tiers des gens de mer loin de leur lieu d'origine, jeunes sou- vent, et sans autre sdpulture; les maladies, la violence g bord; enfin la guerre maritime et les prisons britanniques. Un univers de souf- france, d'attente et de duret6, en marge de la soci6td terrienne. Moby Dick n'6tait pas encore nC, mais 6tait d6jh pr6sent.

Emile Poulat

Numdros spdciaux Etudes taoistes. En I'hon- neur de Max Kaltenmark. Revue de l'lcole Frangaise d'Extreme-Orient, Kyato, no 4 (1988),

76.336 CAHIERS D'EXTRIME-ASIE.

IX-254 p.; no 5 (1989-1990), VIII-460 p. (Ci- tds infra respectivement I et II).

Les Cahiers d'Extrime-Asie sont, depuis leur cr6ation (Cf. Arch., 61, n0 235; 63, no 270; 66, no 252), une revue d'une qualit6 exceptionnelle, tant par la valeur de ses colla- borateurs permanents (des membres de l'tcole Frangaise d'Extreme-Orient) et occasionnels - dans leur ensemble des bouddhologues et des taoisants - que par le soin apport6 g la r6ali- sation de chaque num6ro (caractbres chinois dans le texte, bilinguisme anglais-frangais, r&- sum6 de chaque contribution, etc...) et par l'a- bondance, la richesse des bibliographies raisonn6es annuelles. Et ces deux numdros-ci, jumelds autour de sujets taoi'stes, sont, en ou- tre, remarquables par leur unit6 et leur int6ret soutenu de bout en bout. Les surprises y sont multiples. D'abord, faut-il l'avouer, de d6cou- vrir l'ampleur de l'oeuvre et de l'influence du dddicataire, Max Kaltenmark, un modeste par- mi les modestes, dans un milieu, celui des tao'f- sants, oii l'effacement semble une rngle quasi-g~ndrale. Max Kaltenmark (sa biogra- phie 1:1-17), qui fut un 6lve de Granet, Mauss, Pelliot, Maspero, a en effet formd, de pros ou de loin, tout ce que la France compte de taoisants d'origine frangaise ou, plus sou- vent, 6trangbre; et c'est B l'6rudition scrupu- leuse du Maitre que les collaborateurs aux deux volumes rendent hommage.

Le premier volume est tournm vers l'expd- rience du terrain ; le second vers l'analyse des textes. Mais, de l'un h l'autre, un certain nom- bre de themes fascinants courent en filigrane. Ainsi, la rdsurgence imp6tueuse et g6ndralisde des traditions taoistes rituelles autant que culturelles et populaires en Chine communiste depuis la relative lib6ralisation du d6but des ann6es quatre-vingt (cf., par exemple, Kenneth Dean, < Funerals in Fujian >, I: 19-78; Poul Andersen, < A visit to Huashan >, II: 349- 354); la survivance de certains mouvements taoistes des sitcles pr6c6dents (Michael Saso, <The liturgical heritage of the Hsinchu Taoists >, I: 175-180); le maintien d'attitudes gouvernementales, m~fiantes et rnpressives, g l'6gard des manifestations religieuses popu- laires surgies spontandment (Daniel Overmyer, < Attitudes toward popular religion in ritual texts of the Chinese State : The Collected Sta- tutes of the Great Ming w, II: 191-221); de sorte que, de nos jours, des pans entiers de tra- ditions s6culaires disparaissent par la faute de la pression policibre s'exergant sur les sectes non reconnues (avertissement liminaire du ta- lentueux 6diteur des deux num6ros, John La- gerway, II: v-viii; et t6moignage de Chen Dacan, un musicologue chinois qui a tournm un

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BULLETIN DES OUVRAGES

film viddo sur le rituel des << Trois montagnes w au Kiangsi, I : 167-173); les difficultds des spd- cialistes chinois des religions pour faire face, dans leurs travaux, au renouveau religieux et expliquer notamment le taoisme autrement qu'en se rdfdrant B Marx et Engels (traduction partielle de l'article d'un taoisant, fils de prUtre taoiste et universitaire bien plac6 dans la hidrarchie of- ficielle, Chen Yaoting, I 189-198).

On y voit aussi l'buvre le grnie du taoisme pour oprrer des syntheses entre courants in- ternes divergents et avec le bouddhisme et le confucianisme (Isabelle Robinet, <Recherche sur l'alchimie intrieure, neidan : l'ecole Zhe- nyuan w, II : 141-162), tout en se diff3renciant en lignpes d'tcoles bien contrastdes (Farzeen Baldian-Hussein, w Inner Alchemy: Notes on the origin and use of the term neidan n>, II: 163-190); et l'obstination que met, d travers les si~cles, une continuitd rituelle et cultuelle B se maintenir entre Chine littorale et Taiwan (John Lagerwey, Les lign6es taoistes du Nord de Taiwan (, I, 127-143 & II: 355-368). Sur un plan plus technique, on trouve des liens entre rituel taoiste et musique ou manifestations sca- niques et dansdes (Li Ch'ui-k'uan, :Enqu1te pra1iminaire sur la musique taoiste de Taiwan :, en chinois I: 79-111, rlsumn franais dntailld par J. Lagerwey I: 113-126); une gd6ographie religieuse propre (Thomas Hahn, The standard Taoist Mountain and related features of religious geography , I: 145-156; Raoul Birnbaum, SSecret Halls of the Mountain Lords : The caves

of the Wu-t'ai shan w, II: 115-140).

Jean-Pierre Divny poursuit son rtude compa- rative des symboles mythiques de la Chine: le phmnix chinois, le fenghuan, incarne l'ordre naturel et symbolise 1'harmonie iddale t la- quelle tend l'humanitd, alors qu'en Occident, le phtnix est un mythe transcendant qui in- came un r~ve d'dternitd (II 1-13; Cf. Arch., 67, p. 175 sq). Un autre mythe antique, forma- teur d'un pantheon orientr dans l'espace, est celui d'une paire de reprdsentants du Ciel dans la bureaucratie divine, gardiens respectifs de l'Orient et de l'Occident, de la jeunesse et de la mort, Kou-mang, mi-homme mi-oiseau, et Ju-shou, un homme aux griffes de tigre (par Jeffrey K. Riegel, d'apr~s les sources des mpo- ques Chou et Shang, II: 55-83). Et, du Canon taoiste, Marc Kalinovski extrait une quaran- taine de textes, entiers ou fragmentaires, qui traitent d'une fa~on ou d'une autre de divina- tion, pour souligner, B travers eux, les conti- nuitds courant de 1'dpoque prd-impdriale au moyen-age (II: 85-114).

Le Japon est inclus dans ce floril~ge ex- treme-asiatique, pour deux aspects des muta-

tions de sa pensde politico-religieuse au XXe sibcle: I'image que la soci6t6 japonaise veut donner de ses rapports avec son souverain et avec la mort par son institution des fundrailles imp6riales (Franqois Mac6, I: 157-165); une tension vers la modernit6 et le renouvellement conceptuel visiblement B l'oeuvre dans la ter- minologie politique, depuis la rupture histori- que de 1945 (Pierre Lavelle, II: 369-380).

Enfin, ici comme dans les numtros prtc- dents, la bibliographie est un des points forts, grace a la patiente arudition des deux cditeurs rpguliers de la revue. L'on doit, en effet, 1 An- na Seidel (dont nous pleurons la disparition prdmatur~e g l'automne 91), une remarquable synthese des dtudes taoistes en Occident entre 1950 et 1990 (II: 223-347) ; et g Hubert Durt, une prdcieuse prdsentation des publications ja- ponaises touchant au bouddhisme, entre 1986 et 1989 (I: 205-216, II: 405-427).

Frangoise Aubin

Ii Cammino delle Settimane Sociali. Rome, Edizioni Dehoniane, 1989, 359 p.

76.337

Mai 1991 constituera sans doute une date importante pour le catholicisme italien, avec la reprise des Semaines Sociales interrompues de- puis 1970. En r6alit6, le terme << reprise est impropre. I1 ne s'agit pas de renouer simple- ment le fil du temps, mais de proposer une for- mule nouvelle, capable de r6pondre aux besoins des catholiques fin de sibcle et de faire 6merger des solutions face a l'effondrement des valeurs et B la crise de la politique en Ita- lie. II s'agit done d'une affaire d'importance, longuement et soigneusemrent prdparde par trois grandes rencontres, a Brescia en 1986 ohi l'on a approfondi le << pourquoi w de la reprise des Semaines Sociales; A Livourne en 1987 oi l'on a rdfldchi au < comment >,; A Pistoia en 1988. Ce sont les Actes de cette derniare ren- contre qui sont regroupds ici. L'on s'y est in- terrog6 surtout sur l'histoire des Semaines Sociales, qui a prdcisdment ddbut6 & Pistoia, avec la premiere Semaine, en 1907. Cependant, les organisateurs ont voulu dviter la simple commdmoration acaddmique, prdfdrant une vraie visite de l'histoire, porteuse d'un pro- gramme pour l'avenir, d~marche stimulante au double point de vue du principe et du contenu.

Cette plongde dans l'histoire se fait d'abord i travers les interventions de trois historiens:

Gianpaolo Romanato proposant une synthbse sur les premieres Semaines Sociales, Giorgio Campanini pr6sentant I'organisation et le

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