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80" Anatî — N< H4I1 — Saint Jean éy. NUMÉRO 5 C£NTI*i£S Mardi 27 Décembre 1904 LE LITTORAL ORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES Journal Politique, Littèraira et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse I ABONNEMENTS ! Csunos, Alpes-Maritimts & Basses-Alpet. Autres départements i Etranger A Union Postale Fr. IU moli 15 18 25 22 24 *O Abonuemenla partent du 1er *t ttS <i« ebtqua MIO Fortuné IWBAI1PT, Fondateur -RÉDACTEUR EN CHEF : Antonla Administration et Bédu tioo : Bie Herbe, «4, CANNES TÉLÉPHONE 5.35 Serrue de 1« Publiaitt : Bureaux i PAHIN, 80, Rae Taitboat TÉLÉPHONE 150.61 ANNONCES annonces (7clo., 4* paga),.. O r 9S Annonceslégales(9col. 4"p') O'«S Vnnonces légales ( 3 " page). O'SO Vvis de Décès, de Mf U ligne Annonces (3 m * page)... O f. Chronique locale f fr. > Echos fr. » 'esse et de Remerciements.. * fr. la ligne Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches Notre Feuilleton Avant de commencer ta publication de notre nouveau feuilleton nous don- nerons une très charmante nouvelle : UNE TIEILLE FILLE due à la plume de René LECORITR un de nos jeunes confrères, ami du Littoral. SECOURS AGRICOLES Un certain nombre de députés du Centre, MM. Devins, Vigouroux, Hu- gon, etc., ont saisi la Chambie d'une proposition tendant à créer et à or- ganiser une caisîie de secours pour venir en aide aux victimes des sinis- tres agricoles. Les signataires rappellent d'abord les catastrophes que les orages et au- tres intempéries ont fait subir dans ces dernières années à l'agriculture, Le crédit régulier de 1.600.000 francs inscrit au budget ne soulage réelle- ment aucune infortune, car la répar- tition ne donne plus guère que 3 % des pertes encourues. En outre, il est malaisé, dans l'état actuel, de distri- buer ces subsides sans susciter des critiques et de» récriminations. Pour avoir droit à une allocation de cré- dit, les cultivateurs doivent être né- cessiteux, autrement il ne leur est accordé qu'un insignifiant dégrève- ment fiscal. D'autre part, peut-on subvention- ner des caisse» d'assurances mutuel- les qui couvriraient les sinistres dus aux ouragans, etc ? Les auteurs du projet ne le pensent pas. Autant il est aisé de recourir à ce moyen lors- qu'il s'agit de la mortalité du bétail. qui atteint isolément des cultiva- teurs, autant cette procédure est malencontreuse quand des commu- nes, des cantons, des arrondisse- ments mêmes sont frappés. Des so- ciétés d'assurances contre la grêle seraient condamnées à rester im- puissantes. II y a, certes, des moyens connus pour protéger les récoltes contre la foudre, tels les canons paragrêles, mais leur installation, qui est oné- reuse, ne donne encore que des ré- sultats incertains. « Etant données toutes les diffi- cultés que les petits cultivateurs éprouvent à se munir contre les ef- fets des orages, le devoir incombe à l'Etat et aux collectivités d'emplo- yer sous une forme spéciale les prin- cipes d'assistance et de prévoyance en faveur des victimes des intem- péries, qui, en quelques minutes, ruinent des régions entières, appau- vrissent pour de longues années des populations de travailleurs très in- téressantes. » Reste la question des ressources à trouver et de la procédure de répar- tition à introduire. Les signataires évaluent à 120 mil- lions l'importance des sinistres an- nuels ; si l'on pouvait indemniser les perdants de 20 à 40 % de la valeur des pertes, on aurait amélioré sen- siblement l'état de choses actuel. Ce serait donc 20 à 40 millions qu'il faudrait trouver tous les ans. Le système que M. Devins et ses collègues préconisent et qui est in- clus dans une proposition de loi en trois articles, se résume comme il suit : II est créé au ministère de l'Agri- culture, une caisse spéciale pour ve- nir en aide aux cultivateurs victimes des sinistres agricoles (orages et in- tempéries) ; elle est alimentée : Par une somme de 25 millions prélevée annuellement sur le pro- duit de l'impôt fxmcier ; 2° par des centimes extraordinaires portant sur les quatre contributions directes ; 3° par des assuranoes consenties par les cultivateurs qui versent chaque an- née une fraction par centime de l'impôt foncier afférent aux proprié- tés à.assurer. Il sera alloué une indemnité de 20 % aux sinistrés qui cultiveront •eux-mêmes leurs propriétés, comme propriétaires ou fermiers. Elle mon- tera à 25 % pour les cultivateurs des départements qui auront voté, à cet efïet, une surimposition de 2 centi- mes ; à 3U% pour ceux des 'commu- nes qui auront voté cette même su- rimposition ; à 40 % pour ceux qui auront payé d'avance, chez le per- cepteur, en vue d'une assurance, une somme égale au 10 % de l'impôt foncier. Des règlements d'administration fixeront les moyens de reconnaître et d'évaluer les pertes et de distri- buer les allocations aux ayants-dioit. Robes SERT m»IVO Avenue Massénii. Tel TÉLÉGRAMMES I MignO, «O—Ni«. I cléphone 4-0V 0, Nice. I PETITES NOUVELLES Le corps du nommé Collot, de Foug (Meurthe-et Moselle), disparu deouis le 2, a été trouvé dans le canal de la Marne au Rhin. Une explosion de dynamite s'est pro- duite dans le canal souterrain de l'usine hydraulique de Trucas. Un maître mineur, marié depuis six mois, a été lue sur le coup et un ouvrier très griè- vement blessé. En signe de deuil, tous les ouvriers fran- çais et espagnols, occupés à l'usine, ont sus- pendu le travail. Le lieutenant Maurice Galand, de la 14e compagnie du 124e régiment de ligne, est mort a Louverne, victime d'un accident de chasse, son fusil étant parti inopinément pendant qu'il sautait une haie. Ce malheureux officier, qui était veuf de- puis huit jours à peine, laisse un enfant âgé de sept mois. On a trouvé à Lyon, sous le porche de l'église Saint-Pierre, le cadavre d'un nou- veau-né, enveloppé dans un journal. ECHOS ET NOUVELLES ARRIVÉE DE S.A.I. LE GRAN»-DUC NICOLAS DE RUSSIE S.A.I. le grand-duc Nicolas de Russie est attendu, le 2 janvier pro chain, à Cannes. Il descendra chez son père S.A.I. le grand-duc Michel notre hôte émi- nent de la villa Valetta. Les arrivées. Nos HÔTES S. E. le prince Serge Galitziae, chargé d'uno mission spéciale à Pa- ris et Saint Pétershourg. qui avait quitté notre ville il y a une dizaine de jours, est rentré avant-hier soir à Cannes, et. hier, dans l'après-midi, il s'est rendu a Nice, par le rapide de 1 heure 27. Dans la soirée, il était de retour è Cannes, en sa villa La Forêt, boulevard d'Oxford. » * * Baron Van Zuylen, à l'hôtel des Pins. * * * Mlle Baissade, dans un hôtel de notre ville. Mlles Griffin,villa Félicie,au Cannet. * * Mme Barlow,villa Philip auCannet. * * » Les enfants d<: M. Taylor, villa Acacia-Grove, boulevard du Riou. *•• M. J. Forlies Leilh, 116, rue d'An- .tibes. Mme Hauteville M. G. Mieland, M. et Mme G Sêgre, Mme M. Dou- glas, docteur Max Tacke, etc., dans divers hôtels ou villas. *.• M. et Mme Langlois, à la villa Les Bergeronnettes, au Petit-Juas. » • * Mme Van Roey, à la villa Marie- Matkilde, rue Borniol. ** Le comte et la comtesse de Mons- pey, qui étaient descendus dans un hôtel de notre ville, se sont installés, | pour la saison, A la villa Pépita, che- ' min d'Isola-Bella. *• M. et Mme Pinto, à la Pension Belvédère. ** Mr W. Redfern, à l'hôtel Beau- Site. *•* La baronne de Rospn, à l'hôtel du Parc. I M.Renhld Lion, à la villa Wenden. * * * M. J. A. Yates, a l'hôtel St Charles. A l'hôtel Prince de Galles : Mr et Mrs S. H. Hodgkin. * * * Au Royal-Hôtel : Mme Dubuis ; Mlle Dubuis ; M. L Jullien Rousset ; Mme Rousset. * * * A l'hôtel Beau Rivage ; Mr. et Mrs Harold Brown ; Mme Mahil on ; Mme Tack; M. et i«me Reynard Lespi- nasse. * * * Mrs Wray ; Docteur et Mme Du- nan ; Mme du Closel ; M. Frogierde Pontlevoy, sénateur des Vosges et Mme de Pontlevoy, etc. *** A l'hôtel Gallia : M. et Mme Der- vée ; M. et Mme Alexandre Cohen ; M. et Mme G. B C Leverson ; M. et Mme Henry Kahn ; Mme C. Cou- sin Viefville; Mrs Louis Gould ; Mr. Gérard Gould ; le prince Michel Swia- topolk Mirski. Elysée Palace, Route d'Antibes. Palais ne se louant que par appartements. LIVRE D'OR M. Paleutreer, notre hôte assidu, a fait remettre à M. le maire, une som- me de 100 francs, pour les pauvres secourus par le Bureau de Bienfai- sance Au nom des malheureux nous adressons nos plus vifs remercie- ments à notre hôte généreux. * # # Comme tous les ans, Mme André Capron. la providence des malheu- reux, a fait remettre aux directeurs et directrices de nos écoles commu- nales des dons généreux importants pour les enfants malheureux qui fré- quentent ces écoles. Nous ne saurions trop remercier Mme André Capron pour ces actes philantropiques. NOMINATION DANS L'ARMÉE Nous avons appris, avec un réel E laisir, la nomination du colonel atour d'Aflaure, commandant le U2e do ligne, à Antibes. au grade général de brigade. Le colonel, ancien commandant du 23e bataillon de chasseurs a Grasse, puis commandant du 112e, était très connu, en même temps que très estimé de nos concitoyens C'est un type de soldat, un chef scrupuleux et un père de famille pour les troupiers, qui l'adoraient. Nous adressons à M. le général Latour d'Affuure toutes nos félicita- tions, ainsi qu'à son successeur, M. Saint-Martin nommé colonel a la tête du 112e de ligne. ** Nous sommes heureux d'annoncer que le général Vilar, commandant la 4e division d'infanterie, vient d'être nommé, tout en conservant son com- mandement actuel,membre duComité technique de la cavalerie, en rempla- cement du général Malafosse. Cette nouvelle sera apprise avec plaisir dans le département, où le général Vilar commanda la 57e bri- gade à Nice avec tant de distinction. Nous le félicitons du choix dont il vient d'être l'objet. LES ÉTnENNES DE S. A. LA DUCHESSE CÉCILE DE MECKLEMBOURG-SRHWÉKIN Le prince impérial d'Allemagne, a envoyé à sa gracieuse fiancée, à la villa Wenrlen, S A. la duchesse Cécile de Mecklembourg-Schwérin, un superbe collier de perles et bril- lants pour ses étrennes du jour de l'an. ARBRE DE NOËL Le jour de la Noël, MM. les officiers Russes de la villa du Méridien, ont donné un superbe urbre de Noël. Cette fête intime a été très gaie. NÉCROLOGIE Nous avons appris, samedi, avec un profond regret, la mort de M. Edouard Honnorat, officier d'admi- nistration de lie classe en retraite, décédé à Marseille et inhumé à Aix, en Provence le 25 décembre. Cette mort met en deuil notre hôte, M. Calixte Honnorat, capitaine en re- traite, chevalier de la Légion d'hon- neur, son frère; M. Antonin Palliés, notre rédacteur en chef, Mme Palliés, née Honnorat ses neveu et nièce, à 3 ui nous présentons nos sentiments e condoléance. De Monte-Carlo : THÉÂTRE Ce soir mardi à 8 h. \ « L'Auberge du Tohu-Bohu », opérette en 3 actes J par Ordonneau, musique de Victor Ro- ger, avec: la distribution suivante : Paul Blanchard, MM. Rigaux; Bel- I G'"il, Lagairie; Zarifouli, Maurice La- ' my; Dremer, Poudrier; Le Rougeaud, Brunais; Saturnin, Dupont; Moulinet, Dervul. ! Flora, Mmes Cylma; Mme Moulinet 1 Châlont; Mariette, Lebergy; Cécile, l-'romentin; Mme Malicome, Dumont; Miss Maud, Ferrière. i Danses : Misses-Ethel Eden, Muriel La Touche, et les n English Devils ». L'orchestre -sous la direction de M. ! D. Thibault. ! «** j Après-demain jeudi, à 2 h. ]• 6" Con- i cert classique de musique ancienne et moderne, sous la direction deM. Léon Jehin. Au programme : La Grotte de Fingal, ouverture, Mendelssohn. Symphonie en l t majeur (n. 1). Bee- thoven. 1-éonore .poème symphonique, ire audition (d'après une ballade de Bur- ger), H. Duparc. Siegfried Idyll, Wagner. Ballet d'Ascanio Saint-Saëns. I. Introduction et danse ancienne - II, Bacchanale III. Apparition des Muses - IV Evocation de l'Amour - V. Adagio et variation (flûte : M. Ga- bus) - VI. Final-Valse. Jeudi s janvier, y" Concert classique. MOT DE LA FIN Amure réflexion d'un étrillé du pari mutuel en regardant sa montre : Aujourd'hui n Sninl-Cloud : demain... au « clou » ! LA GUERRE BUSSO-JÀPONAISr Une mise à point Dans ses propos militaires M. Ber- net du Temps qui a, à défaut d'au- tres qualités, celle d'être un théori cien de force, examine le rôle du ca- pitaine de frégate Kl ado à trnversla presse russe. Notre confrère prend, comme beaucoup d* gens, ce rôle au sérieux. et c'est son affaire. Mais il «st un point qu'il nous, «st permis de relever, à l'aide de souve- nirs personnels. II est une chose qu'il faut préciser. M. Bernet estime que c'est à l'in- tervention de M. Klado, vers le mois de mars,que la Russie a dû d'adopter une tactique navale défensive — la- quelle a, en effet, donné les meil- leurs résultats. Or, dès le mois de février, immé- diatement après les attentats de Che- mulpo et de Port-Arthur, nous nous étions présenté à la villa des Lotus, où habitait S. A. I. Mgr le grand-d»c Michel Nicolaïewitch. C'est le général Tolstoï qui nous reçut, et il nous déclara : les Japo- nais n'auront pas de victoire nacalt parce qu'il n'y aura pas de bataille navale.. . avant longtemps. Cette déclaration fut pour nous un trait de lumière parce qu'elle cadrait admirablement avec les nécessités stratégiques du moment. 11 résultait d'une façon péremptoire de ces paroles que le problème de la tactique a adopter pour la flotte d* Port-Arthur avait été posé en haut lieu et parfaitement résolu... dés le début des hostilités Stait-il donc nécessaire que M. Klado intervînt... au mois de mars encore * Qu'en pense M. Bern»t? A Port-Arthur Le correspondant du Daily Tele- graph A l'armée de Nogi, rend compte des mouvements opérés par les japonais du 20 au 2Ï> décembre. Les japonais sont venus par la baie du Pigeon. Ils bombardèrent quelques forts avec une masse de grosse artillerie, obligeant les russes à évacuer les positions avancées, mais les japonais, sur ces positions, furent la cible des mitrailleuses russes. Ce correspondant, qui a fait preuve d'une réelle intelligence technique, indique le rôle des fils de fer barbelés 800 japonais, pris comme des mouches dans une toile d'araignée, furent anéantis par la mitraille. Nous avons déjà observé le rôle des fils de fer barbelés dans les re- tranchements de campagne où, seuls, ils arrêtèrent une sotnia de cosaques, qui avaient franchi au galop un feu terrible. Ces faits sont de nature à ouvrir des horizons ! . . . Sur le front Le sens des dépêches, qu'on dé- chiffre difficilement, d'ailleurs, est que le front russe prend plutôt une allure débordante. On signale de grands rassemblements de troupes tout-a-fait sur la gauche, derrière les défilés montagneux de l'Est On si- gnale aussi un rassemblement de 3 ou 4 divisions de cavalerie indé- pendante, tout a fait sur la droite, !\ l'ouest, vers le Liao ho. Notre opinion, très ferme, est que les russes ne tarderont pas à aller de l'avant Et notre conviction sera d'autant plus forte, que les dépêches, surtout de source rospo, affirmeront le con- traire. P. S

NUMÉRO 5 C£NTI*i£S L. E LITTORAarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/... · 80" Anatî — N< H4I1 — Saint Jean éyL. E LITTORANUMÉRO 5 C£NTI*i£S Mardi 27 Décembre

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80" Anat î — N< H4I1 — Saint Jean éy.NUMÉRO 5 C£NTI*i£S Mardi 27 Décembre 1904

LE LITTORALORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES

Journal Politique, Littèraira et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse

I

ABONNEMENTS! Csunos, Alpes-Maritimts & Basses-Alpet.

Autres départementsi Etranger A Union Postale

Fr.IU moli

151825

2224*O

Abonuemenla partent du 1er *t ttS <i« ebtqua MIO

Fortuné IWBAI1PT, Fondateur-RÉDACTEUR EN CHEF : A n t o n l a

Administration et Bédu tioo : B i e H e r b e , « 4 , CANNES — TÉLÉPHONE 5.35Serrue de 1« Publiaitt : Bureaux i PAHIN, 80, Rae Taitboat TÉLÉPHONE 150.61

A N N O N C E S

annonces (7 clo., 4* paga),.. Or 9SAnnonceslégales(9col. 4"p') O'«SVnnonces légales (3" page). O'SOVvis de Décès, de Mf

U ligneAnnonces (3m* page)... O f. A«Chronique locale f fr. >Echos • fr. »

'esse et de Remerciements.. * fr. la ligne

Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches

Notre FeuilletonAvant de commencer ta publication

de notre nouveau feuilleton nous don-nerons une très charmante nouvelle :

UNE TIEILLE FILLEdue à la plume de

René LECORITRun de nos jeunes confrères, ami duLittoral.

SECOURS AGRICOLESUn certain nombre de députés du

Centre, MM. Devins, Vigouroux, Hu-gon, etc., ont saisi la Chambie d'uneproposition tendant à créer et à or-ganiser une caisîie de secours pourvenir en aide aux victimes des sinis-tres agricoles.

Les signataires rappellent d'abordles catastrophes que les orages et au-tres intempéries ont fait subir dansces dernières années à l'agriculture,Le crédit régulier de 1.600.000 francsinscrit au budget ne soulage réelle-ment aucune infortune, car la répar-tition ne donne plus guère que 3 %des pertes encourues. En outre, il estmalaisé, dans l'état actuel, de distri-buer ces subsides sans susciter descritiques et de» récriminations. Pouravoir droit à une allocation de cré-dit, les cultivateurs doivent être né-cessiteux, autrement il ne leur estaccordé qu'un insignifiant dégrève-ment fiscal.

D'autre part, peut-on subvention-ner des caisse» d'assurances mutuel-les qui couvriraient les sinistres dusaux ouragans, etc ? Les auteurs duprojet ne le pensent pas. Autant ilest aisé de recourir à ce moyen lors-qu'il s'agit de la mortalité du bétail.qui atteint isolément des cultiva-teurs, autant cette procédure estmalencontreuse quand des commu-nes, des cantons, des arrondisse-ments mêmes sont frappés. Des so-ciétés d'assurances contre la grêleseraient condamnées à rester im-puissantes.

II y a, certes, des moyens connuspour protéger les récoltes contre lafoudre, tels les canons paragrêles,mais leur installation, qui est oné-reuse, ne donne encore que des ré-

sultats incertains.« Etant données toutes les diffi-

cultés que les petits cultivateurséprouvent à se munir contre les ef-fets des orages, le devoir incombe àl'Etat et aux collectivités d'emplo-yer sous une forme spéciale les prin-cipes d'assistance et de prévoyanceen faveur des victimes des intem-péries, qui, en quelques minutes,ruinent des régions entières, appau-vrissent pour de longues années despopulations de travailleurs très in-téressantes. »

Reste la question des ressources àtrouver et de la procédure de répar-tition à introduire.

Les signataires évaluent à 120 mil-lions l'importance des sinistres an-nuels ; si l'on pouvait indemniser lesperdants de 20 à 40 % de la valeurdes pertes, on aurait amélioré sen-siblement l'état de choses actuel. Ceserait donc 20 à 40 millions qu'ilfaudrait trouver tous les ans.

Le système que M. Devins et sescollègues préconisent et qui est in-clus dans une proposition de loi entrois articles, se résume comme ilsuit :

II est créé au ministère de l'Agri-culture, une caisse spéciale pour ve-nir en aide aux cultivateurs victimesdes sinistres agricoles (orages et in-tempéries) ; elle est alimentée :

1° Par une somme de 25 millionsprélevée annuellement sur le pro-duit de l'impôt fxmcier ; 2° par descentimes extraordinaires portant surles quatre contributions directes ; 3°par des assuranoes consenties par lescultivateurs qui versent chaque an-née une fraction par centime del'impôt foncier afférent aux proprié-tés à.assurer.

Il sera alloué une indemnité de20 % aux sinistrés qui cultiveront•eux-mêmes leurs propriétés, commepropriétaires ou fermiers. Elle mon-tera à 25 % pour les cultivateurs desdépartements qui auront voté, à cetefïet, une surimposition de 2 centi-mes ; à 3U % pour ceux des 'commu-nes qui auront voté cette même su-rimposition ; à 40 % pour ceux quiauront payé d'avance, chez le per-cepteur, en vue d'une assurance, unesomme égale au 10 % de l'impôtfoncier.

Des règlements d'administrationfixeront les moyens de reconnaîtreet d'évaluer les pertes et de distri-buer les allocations aux ayants-dioit.

Robes — SERT m » I V OAvenue Massénii. Tel

TÉLÉGRAMMES I MignO,

«O—Ni«. Icléphone 4-0V0, Nice. I

PETITES NOUVELLES— Le corps du nommé Collot, de Foug

(Meurthe-et Moselle), disparu deouis le 2, aété trouvé dans le canal de la Marne au Rhin.

— Une explosion de dynamite s'est pro-duite dans le canal souterrain de l'usinehydraulique de Trucas.

Un maître mineur, marié depuis six mois,a été lue sur le coup et un ouvrier très griè-vement blessé.

En signe de deuil, tous les ouvriers fran-çais et espagnols, occupés à l'usine, ont sus-pendu le travail.

— Le lieutenant Maurice Galand, de la 14ecompagnie du 124e régiment de ligne, estmort a Louverne, victime d'un accident dechasse, son fusil étant parti inopinémentpendant qu'il sautait une haie.

Ce malheureux officier, qui était veuf de-puis huit jours à peine, laisse un enfant âgéde sept mois.

— On a trouvé à Lyon, sous le porche del'église Saint-Pierre, le cadavre d'un nou-veau-né, enveloppé dans un journal.

ECHOS ET NOUVELLESARRIVÉE DE S.A.I. LE

GRAN»-DUC NICOLAS DE RUSSIE

S.A.I. le grand-duc Nicolas deRussie est attendu, le 2 janvier prochain, à Cannes.

Il descendra chez son père S.A.I.le grand-duc Michel notre hôte émi-nent de la villa Valetta.

Les a r r ivées .Nos HÔTES

S. E. le prince Serge Galitziae,chargé d'uno mission spéciale à Pa-ris et Saint Pétershourg. qui avaitquitté notre ville il y a une dizainede jours, est rentré avant-hier soir àCannes, et. hier, dans l'après-midi,il s'est rendu a Nice, par le rapidede 1 heure 27. Dans la soirée, il étaitde retour è Cannes, en sa villa LaForêt, boulevard d'Oxford.

» * *Baron Van Zuylen, à l'hôtel des

Pins.* * *

Mlle Baissade, dans un hôtel denotre ville.

Mlles Griffin,villa Félicie,au Cannet.• * *

Mme Barlow,villa Philip auCannet.* * »

Les enfants d<: M. Taylor, villaAcacia-Grove, boulevard du Riou.

* • •M. J. Forlies Leilh, 116, rue d'An-

.tibes.

Mme Hauteville M. G. Mieland,M. et Mme G Sêgre, Mme M. Dou-glas, docteur Max Tacke, etc., dansdivers hôtels ou villas.

• * . •M. et Mme Langlois, à la villa Les

Bergeronnettes, au Petit-Juas.» • *

Mme Van Rœy, à la villa Marie-Matkilde, rue Borniol.

* * •Le comte et la comtesse de Mons-

pey, qui étaient descendus dans unhôtel de notre ville, se sont installés,

| pour la saison, A la villa Pépita, che-' min d'Isola-Bella.

• * •M. et Mme Pinto, à la Pension

Belvédère.• * *

Mr W. Redfern, à l'hôtel Beau-Site.

* • *La baronne de Rospn, à l'hôtel du

Parc.

I

M.Renhld Lion, à la villa Wenden.* * *

M. J. A. Yates, a l'hôtel St Charles.

A l'hôtel Prince de Galles : Mr etMrs S. H. Hodgkin.

* * *Au Royal-Hôtel : Mme Dubuis ;

Mlle Dubuis ; M. L Jullien Rousset ;Mme Rousset.

* * *A l'hôtel Beau Rivage ; Mr. et Mrs

Harold Brown ; Mme Mahil on ; MmeTack; M. et i«me Reynard Lespi-nasse.

* * *Mrs Wray ; Docteur et Mme Du-

nan ; Mme du Closel ; M. FrogierdePontlevoy, sénateur des Vosges etMme de Pontlevoy, etc.

* * *A l'hôtel Gallia : M. et Mme Der-

vée ; M. et Mme Alexandre Cohen ;M. et Mme G. B C Leverson ; M.et Mme Henry Kahn ; Mme C. Cou-sin Viefville; Mrs Louis Gould ; Mr.Gérard Gould ; le prince Michel Swia-topolk Mirski.

Elysée Palace, Route d'Antibes. Palaisne se louant que par appartements.

LIVRE D'OR

M. Paleutreer, notre hôte assidu, afait remettre à M. le maire, une som-me de 100 francs, pour les pauvressecourus par le Bureau de Bienfai-sance

Au nom des malheureux nousadressons nos plus vifs remercie-ments à notre hôte généreux.

* # #Comme tous les ans, Mme André

Capron. la providence des malheu-reux, a fait remettre aux directeurset directrices de nos écoles commu-nales des dons généreux importantspour les enfants malheureux qui fré-quentent ces écoles.

Nous ne saurions trop remercierMme André Capron pour ces actesphilantropiques.

NOMINATION DANS L'ARMÉE

Nous avons appris, avec un réel

Elaisir, la nomination du colonelatour d'Aflaure, commandant le

U2e do ligne, à Antibes. au grade d«général de brigade.

Le colonel, ancien commandant du23e bataillon de chasseurs a Grasse,puis commandant du 112e, était trèsconnu, en même temps que trèsestimé de nos concitoyens

C'est un type de soldat, un chefscrupuleux et un père de famille pourles troupiers, qui l'adoraient.

Nous adressons à M. le généralLatour d'Affuure toutes nos félicita-tions, ainsi qu'à son successeur, M.Saint-Martin nommé colonel a latête du 112e de ligne.

• * *Nous sommes heureux d'annoncer

que le général Vilar, commandant la4e division d'infanterie, vient d'êtrenommé, tout en conservant son com-mandement actuel,membre duComitétechnique de la cavalerie, en rempla-cement du général Malafosse.

Cette nouvelle sera apprise avecplaisir dans le département, où legénéral Vilar commanda la 57e bri-gade à Nice avec tant de distinction.

Nous le félicitons du choix dont ilvient d'être l'objet.

LES ÉTnENNES DE S. A. LA DUCHESSECÉCILE DE MECKLEMBOURG-SRHWÉKIN

Le prince impérial d'Allemagne, aenvoyé à sa gracieuse fiancée, à lavilla Wenrlen, S A. la duchesseCécile de Mecklembourg-Schwérin,un superbe collier de perles et bril-lants pour ses étrennes du jour del'an.

ARBRE DE NOËL

Le jour de la Noël, MM. les officiersRusses de la villa du Méridien, ontdonné un superbe urbre de Noël.

Cette fête intime a été très gaie.

NÉCROLOGIE

Nous avons appris, samedi, avecun profond regret, la mort de M.Edouard Honnorat, officier d'admi-nistration de lie classe en retraite,décédé à Marseille et inhumé à Aix,en Provence le 25 décembre.

Cette mort met en deuil notre hôte,M. Calixte Honnorat, capitaine en re-traite, chevalier de la Légion d'hon-neur, son frère; M. Antonin Palliés,notre rédacteur en chef, Mme Palliés,née Honnorat ses neveu et nièce, à

3ui nous présentons nos sentimentse condoléance.

De Monte-Carlo :

THÉÂTRE

Ce soir mardi à 8 h. \ « L'Aubergedu Tohu-Bohu », opérette en 3 actes Jpar Ordonneau, musique de Victor Ro-ger, avec: la distribution suivante :

Paul Blanchard, MM. Rigaux; Bel- IG'"il, Lagairie; Zarifouli, Maurice La- 'my; Dremer, Poudrier; Le Rougeaud,Brunais; Saturnin, Dupont; Moulinet,Dervul. !

Flora, Mmes Cylma; Mme Moulinet 1Châlont; Mariette, Lebergy; Cécile,l-'romentin; Mme Malicome, Dumont;Miss Maud, Ferrière. i

Danses : Misses-Ethel Eden, MurielLa Touche, et les n English Devils ».

L'orchestre -sous la direction de M. !D. Thibault. !

« * * jAprès-demain jeudi, à 2 h. ]• 6" Con- i

cert classique de musique ancienne etmoderne, sous la direction de M. LéonJehin.

Au programme :La Grotte de Fingal, ouverture,

Mendelssohn.Symphonie en l t majeur (n. 1). Bee-

thoven.1-éonore .poème symphonique, ire

audition (d'après une ballade de Bur-ger), H. Duparc.

Siegfried Idyll, Wagner.Ballet d'Ascanio Saint-Saëns.I. Introduction et danse ancienne -

II, Bacchanale — III. Apparition desMuses - IV Evocation de l'Amour -V. Adagio et variation (flûte : M. Ga-bus) - VI. Final-Valse.

Jeudi s janvier, y" Concert classique.

MOT DE LA FIN

Amure réflexion d'un étrillé dupari mutuel en regardant sa montre :

— Aujourd'hui n Sninl-Cloud :demain... au « clou » !

LA GUERREBUSSO-JÀPONAISr

Une mise à point

Dans ses propos militaires M. Ber-net du Temps qui a, à défaut d'au-tres qualités, celle d'être un théoricien de force, examine le rôle du ca-pitaine de frégate Kl ado à trnverslapresse russe.

Notre confrère prend, commebeaucoup d* gens, ce rôle au sérieux.et c'est son affaire.

Mais il «st un point qu'il nous, «stpermis de relever, à l'aide de souve-nirs personnels. II est une chosequ'il faut préciser.

M. Bernet estime que c'est à l'in-tervention de M. Klado, vers le moisde mars,que la Russie a dû d'adopterune tactique navale défensive — la-quelle a, en effet, donné les meil-leurs résultats.

Or, dès le mois de février, immé-diatement après les attentats de Che-mulpo et de Port-Arthur, nous nousétions présenté à la villa des Lotus,où habitait S. A. I. Mgr le grand-d»cMichel Nicolaïewitch.

C'est le général Tolstoï qui nousreçut, et il nous déclara : les Japo-nais n'auront pas de victoire nacaltparce qu'il n'y aura pas de bataillenavale.. . avant longtemps.

Cette déclaration fut pour nous untrait de lumière parce qu'elle cadraitadmirablement avec les nécessitésstratégiques du moment.

11 résultait d'une façon péremptoirede ces paroles que le problème de latactique a adopter pour la flotte d*Port-Arthur avait été posé en hautlieu et parfaitement résolu... dés ledébut des hostilités

Stait-il donc nécessaire que M.Klado intervînt... au mois de marsencore * Qu'en pense M. Bern»t?

A Port-Arthur

Le correspondant du Daily Tele-graph A l'armée de Nogi, rendcompte des mouvements opérés parles japonais du 20 au 2Ï> décembre.

Les japonais sont venus par labaie du Pigeon. Ils bombardèrentquelques forts avec une masse degrosse artillerie, obligeant les russesà évacuer les positions avancées,mais les japonais, sur ces positions,furent la cible des mitrailleusesrusses.

Ce correspondant, qui a fait preuved'une réelle intelligence technique,indique le rôle des fils de fer barbelésoù 800 japonais, pris comme desmouches dans une toile d'araignée,furent anéantis par la mitraille.

Nous avons déjà observé le rôledes fils de fer barbelés dans les re-tranchements de campagne où, seuls,ils arrêtèrent une sotnia de cosaques,qui avaient franchi au galop un feuterrible.

Ces faits sont de nature à ouvrirdes horizons ! . . .

Sur le front

Le sens des dépêches, qu'on dé-chiffre difficilement, d'ailleurs, estque le front russe prend plutôt uneallure débordante. On signale degrands rassemblements de troupestout-a-fait sur la gauche, derrière lesdéfilés montagneux de l'Est On si-gnale aussi un rassemblement de3 ou 4 divisions de cavalerie indé-pendante, tout a fait sur la droite, !\l'ouest, vers le Liao ho.

Notre opinion, très ferme, est queles russes ne tarderont pas à allerde l'avant

Et notre conviction sera d'autantplus forte, que les dépêches, surtoutde source rospo, affirmeront le con-traire.

P. S