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NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé Edité par la Fondation pour le libre choix www.nutranews.org FÉVRIER 2004 Sommaire Approche naturelle du TDAH Trouble de déficience de l’attention / hyperactivité ........................................ 2 Nouvelles de la recherche ................................................................................ 8 Shatavari : ce que dit la recherche .................................................................. 9 La progestérone : hormone antiâge du bonheur ? ........................................... 12 Nouvelles de la recherche ................................................................................ 15 L’extrait de sureau noir .................................................................................... 16 Nouvelles de la recherche ................................................................................ 18 L’ail, un usage qui remonte à l’Antiquité ......................................................... 19 Nouvelles de la recherche ................................................................................ 23 L’extrait de sureau noir Approche naturelle du TDAH (trouble de déficience de l’attention / hyperactivité) Par Bruno Lacroix Il réduit la durée de la grippe et la recherche s’intéresse à son action sur les systèmes immunitaire et cardio- vasculaire ainsi qu’à ses effets sur les conséquences du stress. p.16 L’ail, un usage qui remonte à l’Antiquité Aujourd’hui, les extraits d’ail sont notamment utilisés pour prévenir ou ralentir l’athérosclérose, soigner les refroidissements ou stimuler le système immunitaire. p.19 Des millions d’enfants et même des adultes sont atteints de ce trouble qui peut constituer un réel problème social. Quelles sont à l’heure actuelle les pistes permettant de mieux comprendre ce phénomène ? Quelles stratégies naturelles pour prévenir ou corriger les symptômes invalidants de cette maladie ? p.2

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Edité par la Fondation pour le libre choix • www.nutranews.org

FÉVRIER 2004

SommaireApproche naturelle du TDAH Trouble de déficience de l’attention / hyperactivité ........................................ 2

Nouvelles de la recherche ................................................................................ 8

Shatavari : ce que dit la recherche .................................................................. 9

La progestérone : hormone antiâge du bonheur ? ........................................... 12

Nouvelles de la recherche ................................................................................ 15

L’extrait de sureau noir .................................................................................... 16

Nouvelles de la recherche ................................................................................ 18

L’ail, un usage qui remonte à l’Antiquité ......................................................... 19

Nouvelles de la recherche ................................................................................ 23

L’extrait de sureau noir

Approche naturelle du TDAH (trouble de déficience de l’attention / hyperactivité)Par Bruno Lacroix

Il réduit la durée de la grippe et la

recherche s’intéresse à son action

sur les systèmes immunitaire et cardio-

vasculaire ainsi qu’à ses effets sur les

conséquences du stress. p.16

L’ail, un usage qui remonte à l’AntiquitéAujourd’hui, les extraits d’ail sont notamment utilisés pour prévenir ou ralentir l’athérosclérose, soigner les refroidissements ou stimuler le systèmeimmunitaire. p.19

Des millions d’enfants et même desadultes sont atteints de ce troublequi peut constituer un réel problèmesocial. Quelles sont à l’heureactuelle les pistes permettant demieux comprendre ce phénomène ?Quelles stratégies naturelles pourprévenir ou corriger les symptômesinvalidants de cette maladie ? p.2

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Hypothèses probables du TDHA

drogues tolérées (alcool, tabac, médica-ments) ou interdites (stupéfiants) ? Unebonne hygiène de vie peut aider les personnes atteintes de TDAH, un fléauqui constitue un réel problème social :35 % des adolescents atteints de TDAHne finissent pas leur scolarité, 52 % desadolescents et adultes qui en souffrentabusent de drogues et d’alcool, 19 %fument, 43 % des garçons hyperactifssont arrêtés à l’âge de 16 ans pour délinquance, 75 % des malades ont des accidents de voitures, conduisentsans permis, 75 % finissent par divorcer et changent régulièrement de profession, …

thérapeutique différente. L’hérédité asouvent été mise en cause dans cettepathologie. Elle joue certainement unrôle mais l’environnement serait unagent déterminant.

proposés sont des psychostimulants telsque la Ritaline (méthylphénidate) ou laDexédrine (dextro-amphétamine). Larecherche a montré que l’utilisation de ces médicaments a très peu, voire pasd’effets positifs, à long terme. De nouveaux médicaments non stimulantsavec moins d’effets secondaires sontactuellement présentés comme unealternative plus sûre. Cependant, uneapproche plus pragmatique susceptibled’enrayer les causes multiples du TDAHserait de meilleur augure. En effet, qui se méfie réellement d’une sur-consommation de sucre, de mauvaisesgraisses, de la pollution alimentaire, dela proportion de décès imputables aux

Il existe 6 types de TDHA, récemmentdécouverts par images nucléaires du cerveau (nuclear brain imaging). À chaque dysfonctionnement du cerveau, correspond une approche

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Des millions d’enfants ainsi que des adultes aux États-Unis et maintenant aussien Europe souffrent d’un «Trouble de déficience de l’attention avec ou non hyperactivité » (TDAH ou ADHD en anglais). Cette pathologie, souvent occultéeen France, est pour ceux qui en sont atteints comme pour leurs proches une véritable souffrance. Quelles sont, à l’heure actuelle, les pistes permettant de comprendre ce phénomène qui envahit l’Amérique mais aussi notre pays ?

Approche naturelle

du TDAHTrouble de déficience de l’attention / hyperactivité

Par Bruno Lacroix

L e TDAH, également appelé troublehyperkinétique (terme utilisé parl’OMS) se traduit par plusieurs

manifestations de déficit d’attention,d’hyperactivité ou, paradoxalement, d’apathie, d’impulsivité et de manque de concentration. En réalité, il existe plusieurs formes de TDAH classifiées en6 catégories. Malheureusement, le plussouvent, les traitements conventionnels

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Type 1 (TDHA classique) Inattentif, distrait, désorganisé, hyperactif, impulsif, agité.

Type 2 (TDHA inattentif) Facilement distrait avec peu d’attention, mais pashyperactif. Souvent apathique et mou.

Type 3 (TDHA hypervigilant) Inquiet, argumentatif et compulsif. Souvent pris dans une spirale de problèmes négatifs.

Type 4 TDHA (lobe temporal) Tempérament rapide et violent, période de paniqueet peur, modérément paranoïaque.

Type 5 TDHA (limbique) Mauvaise humeur, peu d’énergie, isolé socialement, dépression chronique. Fréquents passages de désespoir.

Type 5 TDHA (fougueux) Colère, agressivité, sensible au bruit, à la lumière,aux vêtements et au toucher ; souvent inflexible, période de méchanceté, comportement imprévisible, esprit de grandeur.

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Neurotransmetteurs : dopamine ? GABA ?

Il existe chez l’enfant comme chez l’adulte hyperkinétique, une hypoactivitéde la dopamine et de la noradrénalinecérébrales. La question à poser avec lesstimulants donnés dans cette pathologie,c’est stimuler quoi ? Envisageons qu’ily ait une mauvaise synthèse des catécholamines, leur libération soudainene va certainement pas arranger le problème. La prise de précurseurs, phénylalanine, tyrosine ou hydrolysatsde protéines riches en tyrosine sont souvent bénéfiques. Kent (2001) démontreque les personnes attirées par la nicotineet divers autres stimulants sont probablement atteintes de TDAH. Eneffet, ces stimulants libèrent de la dopamine et améliorent l’attention chezdes personnes atteintes de TDAH. LaRitaline, traitement numéro un duTDHA, agit par libération importante dedopamine et noradrénaline. Elle aurait,comme le démontrent certaines études,des effets mimétiques de la cocaïne(Volkow 1995). Les enfants « soignés »avec cette substance y deviennent deplus en plus accros. Chez de nombreuxenfants, dans certaines écoles américaines,un abus de cette drogue a été observé.

lien étroit et de plus en plus évidententre la charge glycémique élevée de l’alimentation d’aujourd’hui et le compor-tement des enfants et des adolescents.Schoentaler nous révèle que chez plusieurs centaines d’adolescents incarcérés auxquels on a donné une alimentation stabilisant la glycémieainsi qu’un apport en magnésium etvitamine B1, on a constaté une réduction des agressions physiques de 82 %, des vols de 77 %, et du refus d’obéir de 65 %. Quand on observe dequelle façon la délinquance et les troubles du comportements augmentent,ne serait-il pas intelligent de mettre enplace assez rapidement des mesuresnutritionnelles dans les écoles ?

La libération soudaine d’insuline et labaisse du glucose sanguin causées parune consommation de sucres raffinés(hypoglycémie réactive) augmententrapidement l’adrénaline, générant uncomportement agressif, d’hyperactivitéet des problèmes d’attention (Wender etal. 1991). Les enfants atteints de TDAHont également des rythmes incorrects ence qui concerne l’hormone du stress, lecortisol, de la même manière que lespersonnes qui ont des problèmes à méta-boliser les hydrates de carbone. Girardiet al. (1995) démontrent une baisse demoitié de la libération de caté-cholamines (noradrénaline et adrénaline

En effet, de nombreux adolescents « sniffent » avec leur stylo de la Ritalineaprès l’avoir broyée. Pour certaines formes de TDHA, elle peut avoir son utilité mais, en général, les autres mécanismes physiologiques de cettepathologie sont souvent mis au placard.

Les personnes atteintes de TDAH sont, la plupart du temps, déficientes en L-glutamine, un précurseur de l’acidegamma-aminobutyrique (GABA), un neurotransmetteur qui calme l’esprit etpourrait jouer un rôle dans l’hyperactivité.Une étude suggère que le TDAH est pro-voqué par une déficience en glutamatedans les régions du cerveau préfrontaltandis que le désordre obsessionnelcompulsif est causé par trop de glutamate(Carlsson 2000). Une autre étude a trouvé que, dans des cas de TGAH, unesupplémentation en acides aminés estplus efficace dans le court terme (2-3 mois) mais il faut encore déterminerles effets sur le long terme et les dosagesidéaux (Arnold et al. 2000).

Glycémie et comportement

Le sucre, les sodas, la restauration rapidesont certainement des facteurs primor-diaux dans le TDHA. En effet, il existe un

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On trouve le DHA dans les poissons grascomme les saumons, les harengs et lethon vivant dans les eaux profondes etfroides et aussi dans les végétaux de la mer (qui procurent du DHA aux poissons) et les microalgues. Divers suppléments sont dérivés de ces sources.L’acide linoléique que l’on trouve dansles produits comme l’huile de lin ou dechanvre sont des précurseurs du DHA etde l’AA, mais leur fabrication dans lecorps peut être bloquée par des graissestrans. Un manque d’acides gras poly-insaturés est lié au TDAH (Richardson etal. 2000a; 2000b). Après 12 semaines desuppléments de DHA, les chercheurs onttrouvé des améliorations des symptômesdu TDAH chez des enfants ayant des difficultés d’apprentissage spécifiquescomme la dyslexie (Richardson et al.2002).

Les phospholipides sont des moléculesavec un composant d’acides aminés etun composant d’acides gras que l’ontrouve dans chaque membrane cellulaire

Les vitamines B sont particulièrementimportantes pour combattre le TDAH carelles assistent les enzymes du cerveaudans la synthèse des neurotransmetteurstels que la sérotonine, la dopamine et leGABA, et forment de la myéline qui protège les connexions neuronales. Unedéficience en B1 (thiamine) cause de lanervosité, de l’irritabilité et accentue lasensibilité au bruit. Une déficience enB6 est à l’origine de faibles taux deneurotransmetteurs comme la sérotonineque l’on observe chez des enfants hyperactifs (Bhagavan et al. 1975). Lavitamine C est également importantepour fabriquer des neurotransmetteurs.

Phospholipides

Certains diagnostics de TDAH peuventconcerner des déficiences en acides grasessentiels. Une étude a révélé que despatients souffrant de TDAH avec dessymptômes indiquant une déficience enacides gras essentiels avaient des tauxd’acide arachidonique (AA) et de DHAplasmatiques significativement plus basque les patients en bonne santé. Danscette étude, les patients avec des tauxbas d’acides gras oméga 3 piquaient plusde colères et développaient plus deproblèmes d’apprentissage, de santé,d’insomnies que ceux avec des taux d’acides gras oméga 3 plus élevés(Burgess et al. 2000). La supplémentationen DHA s’est révélée utile chez les per-sonnes ayant un TDAH (Voigt et al. 2001).

par la surrénale pour contrebalancer lachute rapide du glucose due à l’insuline)par la prise de sucre chez des personnesatteintes de TDAH. Girardi a aussi montré par scanner chez des enfantssouffrant de TDAH une baisse d’activitécérébrale due à une insuffisance en glucose. Les résultats démontrent unedétérioration des fonctions cognitives.

De nombreux enfants deviennent plushyperactifs après une consommation deglucose due à un effort de la glande surrénale pour produire plus de catécholamines. Bien évidemment, lesétudes les plus récentes démontrentaussi que le TDAH est lié à un dysfonctionnement des catécholamineset à plusieurs troubles énergétiques desneurones cérébraux (Todd et al. 2001).Malheureusement, les nombreuses études indiquant un lien entre sucre,charge glycémique et TDAH sont souvent occultées. Il est considérable-ment important de bien équilibrer lesrepas qui doivent être riches en protéineset hydrates de carbone complexes afind’augmenter les taux de catécholamineset contrôler les fluctuations de la glycémie. Selon certains scientifiques, il existerait un lien entre l’enfant hyper-kinétique et son intestin. En effet, unepeptidurie positive aux peptides HK1 etHK2 semblerait évidente et l’éviction desaliments contenant du gluten et de lacaséine aurait un effet positif chez lesenfants agités. La prise de probiotiquespourrait donner de bons résultats.

Vitamines B

Le sociologue Schoenthaler (2000) adécouvert que la supplémentation multivitaminée des enfants scolarisés de6 à 12 ans souffrant d’un trouble du comportement comme le TDAHaméliore le contrôle des comportementsantisociaux comme le vandalisme ou lesagressions. Des études précédentes deces chercheurs ont montré des résultatssimilaires parmi des prisonniers âgés de13 à 26 ans.

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Créatine, choline et déanol

Une étude a révélé que les indicateursgénétiques et structuraux d’une mauvaise mémoire correspondent à desconcentrations inférieures de créatine-phosphocréatine et des composés contenant de la choline, alors qu’un bon taux de créatine et d’aspartate correspond à une bonne mémoire. Cettedécouverte peut être attribuée à des différences dans le métabolisme énergétique du lobe frontal (Yeo et al.2000). Le DMAE ou déanol accélère lasynthèse de l’acétylcholine dans le cerveau. On l’utilise efficacement commesupplément dans le TDAH pour traiter

de notre corps. Le TDAH, la dyslexie et l’autisme sont maintenant consi-dérés comme des « désordres phospho-lipidiques » (Richardson et al. 2000a;2000b). Les phospholipides (PS) jouentun rôle important dans les systèmes deneurotransmetteurs, les niveaux méta-boliques du cerveau et en maintenantdes connexions nerveuses dans le cerveau. Les PS aident à baisser les tauxde cortisol qui augmentent chez des individus stressés de manière chroniqueet améliorent la fluidité de la membranecellulaire. Alors qu’il n’existe encore que peu de données expérimentales disponibles utilisant les PS dans leTDAH, ces effets positifs connus nouspermettent de penser qu’ils pourraientêtre extrêmement utiles (Jorisse et al. 2001).

Les taux de magnésium semblent êtrebas chez des patients souffrant de TDAHet la supplémentation réduit l’hyper-activité (Starobrat-Hermelin et al. 1997).Un dosage de 200 mg par jour a été utilisé dans la plupart des études.

Ginkgo, ginseng et flux sanguin

L’hypercoagulation est un désordre danslequel l’excès de coagulation du sangmène à l’hypoxie puis à la mort des tissus. Dans des études récentes, l’hyper-coagulation a été liée à la fonction dusystème immunitaire et à de nombreusesmaladies apparemment sans rapportcomme le cancer, les maladies cardiaques ou des désordres cognitifscomme le TDAH. Pour aider à contrôlerl’hypercoagulation, on peut consommerun ensemble de suppléments hyper-coagulants incluant des extraits de curcuma, du gingembre ou du Ginkgobiloba (Liao 2000). L’hypercoagulation,dans le TDAH, concerne plus les adultesque les enfants. L’huile de poisson, desenzymes comme la bromelaine et lesmassages ont prouvé leur efficacité pourbaisser la viscosité du sang.

Une combinaison d’herbes contenant del’extrait de ginseng américain, Panaxquinquefolium, (200 mg) et de l’extraitde Ginkgo biloba (50 mg) a été testéepour sa capacité à améliorer les symptômes du TDAH. Plus de 65 % despatients prenant ce mélange ont expéri-menté des améliorations dans plusieursdomaines incluant l’anxiété, la timidité,les problèmes sociaux, l’hyperactivité etl’impulsivité (Lyon et al. 2001).

Il est intéressant de constater que le ginkgo semble fonctionner comme leméthylphénidate (Ritalin) en accroissantle flux sanguin dans une partie du cerveau (Kim et al. 2001).

Des études structurelles dévoilent quechez les enfants souffrant de TDAH, onobserve une baisse du flux sanguin et del’énergie utilisée dans le cortex préfrontalet le striatum.

Zinc

Le zinc est un important co-facteur de production de neurotransmetteurs, prostaglandines et mélatonine et joueégalement un rôle dans le métabolismede la dopamine et des acides gras. Uneétude a montré que le zinc et les acidesgras étaient en diminution chez lesenfants souffrant de TDAH (Bekaroglu etal. 1996). Une étude plus récente a exa-miné le zinc et le GLA chez des sujetsavec et sans TDAH. La supplémentationen GLA était bénéfique seulement chezceux ayant des taux normaux de zinc(Arnold et al. 2000).

des symptômes tels qu’une baisse d’attention, de l’hyperactivité, des problèmes d’apprentissage et de comportement, des difficultés à lire et às’exprimer ou une détérioration de lacoordination motrice (Dean et al. 1990).

Panax quinquefolium

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La région du cerveau responsable de l’attention, le callosum corpus antérieur,est en fait plus petite chez les gens souffrants de TDAH (Paule et al. 2000).Une autre étude indique que, chez despersonnes souffrant de TDAH, il existedes déficits de matière blanche dansl’hémisphère gauche dus à la démyéli-nisation et des déficits de matière grisedans l’hémisphère droit (Overmeyer etal. 2001).

Métaux lourds

Les changements de la fonction de laglande thyroïde par des toxines environ-nementales peuvent amener un TDAH(Kidd 2000). Une étude montre les paral-lèles entre le TDAH et le comportementde singes exposés au plomb ou aux poly-chlorés biphényls (PCBs) (Le Riz 2000).Un taux élevé de plomb dans l’environ-nement risque de faire échouer un enfantà l’école et peut provoquer une conduitedélinquante. Une grande quantité demercure dans un organisme peut êtreresponsable d’agitation. Les pesticidespeuvent engendrer nervosité, faibleconcentration, irritabilité, perturbation dela mémoire et dépression. La spiruline

son principal précurseur la pregnénoloneet son principal métabolite le DHEA-S.Inversement, des taux sanguins plus élevés de ces neurostéroïdes sont associésà moins de symptômes de TDAH (Strouset al. 2001). La 7-oxo-DHEA (plusconnue sous le nom commercial de 7-keto-DHEA) un dérivé de la DHEA,possède un bénéfice potentiel pour soulager chez les adultes aussi les symptômes d’hyperactivité, d’inattentionet de concentration.

Exercice physique

Les chercheurs ont soumis des sujets à desexercices de course à pied à 65-75 % deleur VO2 max (l’assimilation d’oxygènemaximale par les poumons). Les résultatssuggèrent que l’exercice intensif amé-liore les symptômes de TDAH par lalibération de dopamine (Tantillo 2002).L’exercice augmente aussi le flux sanguindu cerveau, ce qui est bénéfique.Malheureusement, avec l’avancée de latechnologie, les enfants passent plus detemps à l’intérieur de leur maisons àjouer avec des jeux vidéo, ce qui contri-bue à accroître les symptômes du TDHA.

peut aider le TDAH en diminuant l’aluminium, la tétrachloride de carboneet d’autres toxines. Torres-Duran et al.(1998), Vadiraja et al. (1998) Sevulla etal. (1995) ont constaté une améliorationde 81 % de divers symptômes du TDAH lorsque des enfants prenaient1 g de spiruline par jour. Des allergiesprovenant d’une nourriture altérée géné-tiquement et d’additifs peuvent aussidéclencher des symptômes de TDAH etde l’hyper-activité. Selon des recherches,l’alimentation pourrait avoir un lien avec l’hyperactivité notamment par l’influencetoxique de l’alimentation industrielledéséquilibrée par une surcharge d’addi-tifs : les phosphates. Il faut savoir queceux-ci ont augmenté de 300 % depuisles années 60. Une alimentation visant àréduire l’apport en phosphate, caséine,gluten, additifs et à ramener la consom-mation de sucres rapides à un niveau plusraisonnable que les 45 kg/pers/annéeactuels est avant tout primordiale dans leTDAH.

Neurostéroïdes

Le TDAH est associé à des taux sanguinsbas de neurostéroïdes comme la DHEA,

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Type TDHA

Nutrition

Exercice

Suppléments

Type 1(TDHAclassique)

Contrôle de la glycémie+ protéines- glucides

aérobie

L.TyrosineVitamines B

Type 2(TDHAinattentif)

Contrôle de la glycémie+ protéines- glucides

musculation

L.TyrosineVitamines B

Type 3(TDHAhypervigilant)

Contrôle de laglycémie+ protéines- glucides

aérobie

Millepertuis,5HTP,L.Trypthophane,inositol avec unpeu de tyrosine

Type 4(TDHA lobe temporal)

Contrôle de la glycémie+ protéines- glucides

aérobie

GABA, Ginkgo biloba, phosphatidylsérine,vitamine E, choline, déanol,piracetam

Type 5(TDHAlimbique)

Contrôle de la glycémie+ protéines- glucides

musculation

DL phényalanine,L.Tyrosine, SAMe

Type 6(TDHAfougueux)

Contrôle de la glycémie+ protéines- glucides

aérobie

GABA, oméga 3, acides gras

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FÉVRIER 2004

Il n’est pas aisé de diagnostiquer unenfants ou un adulte atteint de TDHA.Tous les enfants ont, en effet, naturelle-ment un comportement de ce type. Il suffit pour le voir d’observer un enfantavant de partir en vacances ou à Noël.Pas moyen qu’il tienne tranquille.

Les enfants en bonne santé possèdentune verve, un enthousiasme pour la vie qui se manifestent sous la forme de curiosité, d’excitation, d’animation,de vigueur et d’imagination remarque le docteur Colbert, l’auteur du livre Le viol de l’esprit paru en 2001.

De nombreux facteurs sont susceptiblesde créer un TDHA, l’environnement et sa pollution, la nutrition qui ne correspond plus à nos gènes, etc. Utiliserdes psychostimulants comme la Ritaline,

c’est comme vouloir opérer une plaieavec un couteau de boucher ou un marteau piqueur au lieu d’un scalpel.Certainement, une approche plus saineincluant une bonne gestion de

l’alimentation, de l’exercice, la recherchede toxiques éventuels et certains suppléments est une stratégie fiablespour corriger les symptômes invalidantsdu TDHA. ■

Conclusion

Vouloir donner de la Ritaline aux per-sonnes atteintes de TDHA, c’est commechanger de siège à bord du Titanic. Àl’opposé, modifier son hygiène de viedemande certainement plus de volonté

mais aura aussi pour résultat unemeilleure santé. Le but n’est pas de dia-boliser les psychostimulants, ils ont cer-tainement des vertus. Mais il existecependant certaines zones d’ombres

dans leur utilisation pour lutter contrecertains types de TDHA. La recherchedes causes, afin de mieux cibler diversesstratégies synergiques, reste un choixpréférable.

Traitement naturel du TDHA

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Nouvelles de la recherche

concernant les facteurs de risque connus du diabète étaient également enregistrées.

4 084 cas de diabète ont été renseignés chez lesfemmes au cours de l’étude et 1 333 chez leshommes. Les analyses statistiques ont révélédans les deux groupes une association significa-tive inverse entre la consommation de calciumet le risque de diabète de type 2.

Les chercheurs ont suggéré que cette étudeapporte des preuves fortes et cohérentes del’existence d’une association entre des déficiencesen magnésium et le risque de diabète.(Diabetes care 2004 Jan; 27: 1: 134-140)

O n observe couramment de faibles taux demagnésium chez les patients souffrant

d’un diabète de type 2, et des études métabo-liques de courte durée ont suggéré qu’une supplémentation en magnésium pouvait avoirun effet bénéfique sur l’action de l’insuline et lemétabolisme du glucose. Ces observations associées à d’autres études ont conduit à l’hypothèse qu’une déficience en magnésiumpourrait représenter un facteur de risque pour lediabète de type 2. Pour tester cette hypothèse,une équipe de chercheurs de l’École de santépublique de Harvard à Boston dans leMassachusetts a évalué l’association existantentre la consommation de magnésium et le diabète de type 2 sur une longue durée et dansune vaste population de professionnels de santé.

Un questionnaire de fréquence alimentaire a été utilisé tous les deux ou quatre ans pour surveiller la consommation de magnésium de85 060 femmes et 42 872 hommes respective-ment pendant 18 et 12 ans. De plus, sur chaquequestionnaire, on demandait au participant depréciser si un diabète avait été diagnostiquéchez lui, et si oui, depuis quand. Des données

Magnésium et risque de diabète de type 2

Multivitamines

et protéine réactive-CDes niveaux élevés de

protéine réactive-C sont

associés aux risques de

maladie cardiovasculaire et

de diabète. Des chercheurs

ont conduit une étude en

double aveugle, randomisée

et contrôlée par placebo

pendant six mois, pour

étudier les effets de

supplément nutritionnel

contenant des multivitamines

sur les niveaux de cette

protéine. 87 patients âgés

en moyenne de 53 ans ont

été inclus dans cet essai.

Les résultats ont montré

au bout de six mois une

diminution de 33 % des

niveaux de protéine

réactive-C dans le groupe

supplémenté.

(The American Journal ofMedicine, 2003 Dec 15;115 (9): 702-7)

L e rétrécissement du passage de l’air induit par l’exercice physique et quis’accompagne généralement de difficultés respiratoires est fréquent chez

les athlètes de haut niveau qui s’entraînent intensément et fréquemment. Un certain nombre de données indiquent que la condition de ces sportifs diffère de celle que l’on retrouve chez des asthmatiques. Ainsi, par exemple,ils répondent mal à des traitements pharmacologiques.

Des chercheurs ont testé l’effet d’une supplémentation en huile de poissonsur la fonction pulmonaire et la production de médiateurs proinflammatoireschez 10 athlètes de haut niveau avec une bronchoconstriction induite parl’exercice et 10 autres sportifs sans problème respiratoire.

Les sportifs ont reçu de façon aléatoire, quotidiennement pendant trois semaines, 6 g d’huile d’olive (le placebo) ou des acides gras oméga 3 apportant 3,2 g d’EPA et 2,2 g de DHA. Après deuxsemaines d’une alimentation normale, les traitements ont été interchangés. Les athlètes de hautniveau avec une bronchoconstriction induite par l’exercice ont constaté une amélioration significative de leur fonction pulmonaire avec la prise des oméga 3 et ont diminué leurs prises debronchodilatateurs après l’exercice. (Am J Respir Crit Care Med. 2003 Nov 15; 168(10):1181-9)

Huile de poisson et athlètes de haut niveau

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Dans la médecine Ayur-védique, l’extraitde racine de Shatavari est prescrit pouraugmenter la sécrétion de lait au coursde l’allaitement. Cet effet a été attribué àune action de libération de corticostéroïdesou à une augmentation de la prolactine,l’hormone déclenchant la sécrétion lactéeaprès l’accouchement.

On a montré chez des buffles queShatavari stimule la production de lait1.Cet effet galactagénique a été confirmé

par un essai clinique2. Un extrait deShatavari combiné à d’autres extraits deplantes a augmenté la sécrétion de laitchez des femmes se plaignant de ne pasavoir suffisamment de lait3. Le fait qu’unediminution progressive de la sécrétionlactée se soit produite avec l’arrêt dutraitement suggère que l’améliorationobtenue est bien due à la seule supplé-mentation et non à un quelconque effetpsychologique.L’administration systémique d’un extrait

alcoolique de Shatavari chez des rats en cours de sevrage a augmenté le poids des glandes mammaires, inhibantl’involution du tissu lobulo-alvéolaire etmaintenant la sécrétion lactée.

Une étude de la littérature classique Ayur-védique attribue à la racine de Shatavariun certain nombre d’effets thérapeutiques : elle a été spécialement recommandéedans des cas de risques d’avortement et comme galactagogue (substance favorisant la sécrétion lactée). Des effets bénéfiques de la racine de Shatavari ontété évoqués sur les troubles nerveux, la dyspepsie, la diarrhée, la dysenterie, destumeurs, des inflammations, la neuropathie, des pathologies hépatiques, la toux,la bronchite, l’hyperacidité ou certaines maladies infectieuses. La recherchescientifique est loin d’avoir démontré la réalité de tous ces effets mais il existecependant un certain nombre de travaux scientifiques intéressants.

Shatavarice que dit la recherche

Effet galactagogue

Activité hormonaleOn a montré que des extraits deShatavari interagissent avec les récep-teurs androgènes et peuvent ainsi inhiberla croissance prostatique androgènedépendante. Les saponines stéroïdiennes

contenues dans Shatavari pourraient êtreresponsables d’un effet similaire à celuique pourraient avoir des hormonesexpliquant son utilisation traditionnellecomme tonique de la reproduction.

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Effets gastro-intestinaux

De la poudre de racine sèche est utiliséepar la médecine Ayur-védique pour traiter la dyspepsie. On a montré, chezdes personnes en bonne santé, qu’ellefavorise la vidange de l’estomac. Sonaction est comparable à celle d’un antagoniste synthétique de la dopamine,le métoclopromide4, justifiant son utilisa-tion traditionnelle dans le traitement dela dyspepsie.

Une autre équipe de chercheurs a montré que Shatavari soulage rapide-ment et de façon durable la douleur et les sensations de brûlure ainsi que d’autres symptômes dyspeptiquesprovoqués par l’ulcère duodénal5.

Shatavari n’ayant pas de propriétés anti-acide ou antisécrétrice, la légère réduc-tion observée dans la sécrétion acidepourrait être due à certains changementsde la muqueuse gastrique.

On a suggéré que Shatavari guérit lesulcères en potentialisant les facteursdéfensifs, mais d’autres hypothèses ontété évoquées concernant de possiblesmécanismes d’action :

- il pourrait prolonger la durée de vie descellules mucosales, augmenter lasécrétion et la viscosité du mucus etrenforcer la barrière mucosale, rédui-sant ainsi la diffusion des ions hydro-gènes dans la muqueuse ;

- Shatavari pourrait former un complexeavec le mucus et d’autres substances àla base de l’ulcère qui pourrait protégerl’ulcère des effets corrosifs et protéo-lytiques de la pepsine acide ;

- il pourrait avoir une action cytoprotec-trice similaire à celle des prostaglandines.

conserver la jeunesseet la tonicité de lapeau et pour combattrela sécheresse desmuqueuses.

Des études réaliséessur cette plante dansles années 1960 ontpermis de constaterson effet préventif surl’incidence du cancerdu sein et de l’ostéo-porose de par sarichesse naturelle enphytœstrogènes, sansaugmenter toutefois lesrisques de cancer del’utérus comme onpeut le craindre aveccertaines hormonessynthétiques.

Associée à une bonnehygiène de vie, à unealimentation vivante etvariée, elle protège l’équilibre hormonal etla santé génitale de lafemme tout au long deson existence, ce quilui vaut, en Inde, laréputation d’être l’aphrodisiaque majeurde la libido féminine (à utiliser au moinspendant 3 cycles avantde commencer à enressentir les bénéfices).

C’est un complémentalimentaire quotidienpour toutes les femmes, avec quelquesréserves quand mêmeen cas d’obésité. Enfin, on prétendqu’elle serait utile aussi à l’homme pourtonifier le tissu érectile, en associationobligatoire avecl’Ashwagandha (aphrodisiaque masculin majeur).

seins douloureux ettendus, sommeil perturbé, irritabilité,humeur changeante,anxiété.

Shatavari favorise laconception et protègela gestation en agissantsur les tissus profonds.

Tonifiante en cas defatigue postpartum, elle favorise aussi lalactation et le retour àla normale des organesreproducteurs et deschangements hormo-naux survenus au coursde la grossesse.

Elle constitue une aidenon négligeable dansles troubles de la péri-ménopause et dela ménopause et deleurs désagréments.Cette plante est réputéeêtre « rafraîchissante »en Âyurveda, ce quisignifie qu’elle réduitles effets du « doschaPitta » (excès de cha-leur), c’est donc unremède tout indiquépour traiter naturelle-ment les bouffées dechaleur, la nervosité,l’irritabilité, les troubles du sommeil.

Son effet adoucissant et hydratant est uneaide précieuse pour

Shatavari (Asparagusracemosus) signifie en langue sanskrite « cellequi possède cent maris ». Cette plante àpetites fleurs blanchestrès odorantes et àbaies rouges, largementcultivée en Inde, estsans doute la planteAyur-védique du bien-être au féminin parexcellence.

Ce sont ses rhizomesqui sont utilisés pour leur richesseexceptionnelle en phytœstrogènes variés(hormones naturellesd’origine végétale), en provitamine A et en amidon. Elle esttonique, équilibrante,antioxydante, régéné-rante et rajeunissante.

Elle est traditionnelle-ment utilisée en méde-cine Ayur-védique pour tonifier, assainir,protéger le systèmegénital et reproducteurde la femme.

Recommandée en casde dysménorrhée(règles douloureuses et irrégulières), d’amé-norrhée (absence derègles), de leucorrhée,d’endométriose, de SPM (syndrome prémenstruel) dont elleréduit l’inconfort desmanifestations : douleurs pelviennes,

Shatavari ou « celle qui possède cent maris »

Dr Anwar Mirza

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Activités immuno-modulatrices

des intestins. Les propriétés immuno-modulatrices de Shatavari ont montréleur capacité à protéger des rats et dessouris contre une septicémie abdominaledéveloppée de façon expérimentale6,7.On a ainsi montré que l’administrationorale d’une décoction de poudre deShatavari produit une leucocytose (aug-mentation passagère du nombre de glo-bules blancs) et des neutrophiles enmême temps qu’elle stimule l’activité dephagocytose des macrophages et despolymorphes. Le pourcentage de mortalitéchez les animaux traités avec Shatavariétait réduit de façon significative avec untaux de survie comparable à celui d’un groupe d’animaux traités par uneassociation de métronidazole et de gentamicine. ■

Des septicémies intra-abdominales sontdes causes importantes de mortalitéaprès un traumatisme ou une opération

Références1. Bharatiya Vidya Bhavan’s Swami Prakashananda

Ayurveda research centre. Selected MedicinalPlants of India. 43-46. 92. Bombay, Chemexcil.

2. Sharma S., Ramji S. et al., Randomized control-led trial of Asparagus racemosus (Shatavari) asa lactogogue in lactational inadequacy. IndianPediatr. 1996;33:675-7.

3. Joglekar G.V. et al., Galactogogic effect ofAsparagus racemosus. Ind Med J. 1967;61:165.

4. Dalvi S.S. et al., Effect of Asparagus racemosus(Shatavari) on gastric emptying time in normalhealthy volunteers. J Postgrad Med 1990;36:91-4.

5. Singh K.P. et al., Clinical trial on Shatavari induodenal ulcer disease. J Res Ay Sid 1986; 791-100.

6. Dahanukar S. et al., Protective effect ofAsparagus racemosus against induced abdomi-nal sepsis. Indian Drugs 1986; 24: 125-8)

7. Thatte U. et al., Immunotherapeutic modifica-tion of E. coli induced abdominal sepsis andmortality in mice by Indian medicinal plants.Indian Drugs 1987; 25: 95-7.

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Macrophages

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

L a progestérone est une hormonestéroïde sexuelle sécrétée par lesovaires, le placenta et, en faible

quantité, par le cortex surrénal. Bien quedifférentes plantes soient considéréescomme ayant une action « progestérone-like » – par exemple le chardon Marie(Carduus marianus cher aux homéo-pathes) –, nous ne parlerons ici que deprogestérone vraie. Celle répondant à laformule chimique C21H30O2 ou encore 4-pregnene-3,20-dione.

Le Dr Rueff et moi-même, à la suite des travaux du Dr John Lee décédédepuis peu, avons publié un ouvrage,Hormones végétales naturelles, quientendait informer un large public quant à l’origine et à l’utilisation dessubstances végétales riches en phyto-hormones, et nous avions fait une largepart à ce que nous nommions déjà « progestérone naturelle ».

C’est cette forme que nous continuons deprivilégier. De très récentes études ont,

Lors d’un précédent article, nous vous avons entretenu du choix et de l’orientationspécifiques qu’il convenait de donner à l’utilisation des phytœstrogènes. Cela concernait plus généralement la femme en période de pré-ménopause. De son côté, la progestérone s’adresse, plus particulièrement, à la femme en peri-ménopause ou en ménopause confirmée.

La progestérone :hormone antiâge du bonheur ?Dr Maurice NahonDocteur d’État en pharmaciePharmacologueMembre correspondant de l’American Academy of Anti Aging Medicine

Yam sauvage

Soja

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la progestérone humaine et la progesté-rone dite naturelle. L’assimilation de laprogestérone naturelle, pour sa part, estquasiment identique à celle du corps de la femme, sa tolérance bien supérieureet les effets secondaires absents contrai-rement aux progestatifs issus de la synthèse chimique.

- est précieuse dans les vaginites tant auniveau de la sécheresse vaginale quede l’atrophie des muqueuses membra-naires associée aux vaginites. Ces phénomènes ont été très longuementétudiés et ont fait l’objet de recherchescliniques sérieuses.

de yam sauvage. Il ne s’agira pas, dansce cas, d’un quelconque progestatif issu de la synthèse chimique, maisd’une progestérone très proche de celle fabriquée par le corps jaune de la femmeen fin de cycle. Nous avons ici unequasi-similitude (à l’exception d’unatome d’hydrogène qui fait défaut) entre

la douleur dans la région pelviennediminuée ;

- sous forme de crème appliquée locale-ment, permet, dans certain cas, d’agirsur les phénomènes liés à la stérilité etparfois de la corriger ;

- à des doses correctement adaptées, aideà prévenir des dysplasies mammaires ;

- contribue à soulager des ménorragieschroniques (exagération, en quantité ouen durée, de l’écoulement menstruel) ;

- accroît le désir sexuel chez la femme ;- soulage les fibromes utérins et contri-

bue souvent à leur disparition. Cet effetest en rapport avec son action opposéeà celle de la dominance œstrogénique,cause sous-jacente de bon nombre decas de fibromes utérins ;

- appliquée de façon intravaginale, soulagede nombreux cas d’atrophie vaginale ;

en effet, montré de façon indiscutableque la progestérone issue de la synthèsechimique, utilisée de façon prolongée,ne mettait pas la patiente à l’abri de graves inconvénients.

Parmi les sources de progestérone, nousretrouvons le soja ou certaines espèces

Les principales fonctions biologiques et applications thérapeutiques de la progestérone naturelle dépassent debeaucoup les effets considérés lors de la ménopause. Nous ne citerons ici queles principaux.

1. Sur l’appareil sexuel, la progestérone naturelle

- sous forme de crème appliquée locale-ment, soulage de très nombreux pro-blèmes d’aménorrhée, en restaurant lesratios progestérone/œstrogènes ;

- permet de soulager les symptômes liésà l’endométriose. Dans ce cas, lesexperts recommandent généralementque les patientes utilisent la progestéronedu 6e au 26e jour de leur cycle jusqu’àce que la dose efficace soit trouvée et

Les effets résumés comparatifs des progestatifs et de la progestérone naturelle

Ce que la progestérone naturelle pourra vous apporter

Progestérone naturelle

Protection du sein et de l’endomètre du cancer

Est fertilisante

Prévention et diminution de l’ostéoporose

Action neurovégétative équilibrante

Favorise la libido

Progestatifs

Idem

Usage contraceptif

Action supposée identique mais prise de poids

Peut accentuer les états dépressifs

Peut occasionner des troubles vasculaires et veineux

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

2. Action de la progestérone naturelle sur le système cutané

- Appliquée localement, elle atténue ungrand nombre de cas d’acné chez lafemme adulte et ce par un mécanismed’action s’opposant à la productionexcessive d’androgènes.

- La progestérone, lorsqu’elle entre dansla composition de crèmes cosmétiques,peut réduire les phénomènes de peauxsèches, de tiraillements. Elle exercealors son action en facilitant la réten-tion d’eau à l’intérieur de la peau. Bienévidemment, l’adjonction de produits

Tout produit ne mentionnant pas sur son étiquette de formulation « naturalprogesterone » ou « progesterone USPpharmaceutical grade » doit être considérécomme ne renfermant pas de progestérone.C’est ainsi qu’un produit supposé contenir8, 10 voire 15 % de diosgénine extraitedu yam, notamment, n’est en aucunefaçon de la progestérone, même si certaines propriétés pharmacologiquesde ces substances peuvent s’avérer intéressantes.

comme l’acide hyaluronique ou certainesformes de collagène 2 peut s’avérer êtreun traitement complémentaire de choix.

- La progestérone, sous forme de crème,peut soulager un grand nombre de casde psoriasis. De même, elle améliorecertain cas d’acné rosacée.

- La progestérone est, par ailleurs, pré-cieuse dans le traitement d’affectionsséborrhéiques. Elle permet aussi d’effacer ou d’atténuer rides et riduleset peut être utilement associée àd’autres hormones comme la mélatonine, la DHEA ou certaines

La progestérone existe d’abord sousforme orale. La FDA (Food and DrugAdministration) a du reste très récem-ment approuvé une forme de comprimésde progestérone naturelle qui vient d’être commercialisée aux États-Unissous le nom de Prometrium. Néanmoins,les médecins familiers de la supplémen-tation en progestérone préfèrent voirleurs patients continuer d’utiliser laforme crème plutôt que la forme orale.Cette dernière est en effet assez

substances antioxydantes commela CoQ10 ou la vitamine E pure.

3. Action de la progestérone sur le système musculaire

- La progestérone permet d’atténuer uncertain nombre de fibromyalgies.

- Une supplémentation en progestéronestimule la production des ostéoblastes.

- La supplémentation en progestéronenaturelle, tout particulièrement chezles femmes ménopausées, permet deprévenir voire de neutraliser les phéno-mènes liés à l’ostéoporose. Elle exercecet effet en stimulant l’activité desostéoblastes. En effet, la déficience enprogestérones est une des causesmajeures d’ostéoporose. Des équipescliniques ont montré que la supplé-mentation en progestérone permettaitd’accroître la densité osseuse (que l’onnomme BMD ou Bone Mass Density)de plus de 7 % après une année desupplémentation et de plus de 12 %après deux ans voire de 15 % aprèstrois ans. C’est ainsi que des femmesayant reçu une supplémentation enprogestérone jusqu’à l’âge de 80 ansont conservé une armature osseuse solidesans que l’on ait pu montrer de perteosseuse pendant la durée du traitement.

Sous quelles formes allons-nous rencontrer le plus fréquemment la progestérone ?

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faiblement absorbée et peut conduire àun stress hépatique important.

La forme transdermique ou crème est laplus utilisée. Aux États-Unis, elle estdisponible sous forme OTC, over thecounter, donc en libre-service, et peutêtre achetée dans les health food storesou, pour la clientèle européenne, parcorrespondance ou via internet.

Généralement, la plupart des crèmes à laprogestérone renferment un total de 25 mg de progestérone par quart decuillerée à café. Les pots ont une conte-nance de 56,7 g. On peut égalementtrouver des flacons-pompe doseurscontenant généralement un total de 800à 1 000 mg de progestérone naturelle.

Certaines marques de progestérone natu-relle sont combinées à des facteurs dediffusion liposomique de façon à obtenirune meilleure biodisponibilité. D’autresformes sont associées à des hormonesstéroïdes comme la DHEA ou la prégné-nolone. Enfin, certaines formules asso-cient de la progestérone à des concen-trations programmées de minoxidyl dansles formulations destinées spécifique-ment à la repousse des cheveux.

Comme vous pouvez le constater, lechoix est donc vaste et souvent délicat.Certaines préparations, particulièrementdans notre pays, vont nécessiter uneprescription même lorsqu’elles sont naturelles, car rien n’est jamais anodin. Il ne faut en effet pas oublier que la progestérone est une hormone. Elle secomporte et agit en symbiose et en balance avec d’autres hormones et c’estl’équilibre entre celles-ci qui devra cons-tituer le maître mot dans la prescriptiondu thérapeute.

Cela veut donc dire également que lepraticien averti et non sectaire (vous l’aurez sans doute compris…) reste le seulet le meilleur garant de son bon usage.

Ce n’est qu’à cette condition que vous pourrez l’apprécier et profiter desnombreux bienfaits de cette « master »hormone. ■

Nouvelles de la recherche

Vitamine E, exercice physique modéré et personnes âgées

L es bénéfices pour lasanté de la pratique

régulière d’une activitéphysique sont connus toutcomme sa capacité àabaisser le risque de maladie. De la mêmemanière, un certain nombre de bénéfices-santésont associés à la prise devitamine E. Dans cette étude,des chercheurs ont comparéles effets de la vitamine Eet d’une activité physiquemodérée sur les niveaux deradicaux libres des hom-mes et des femmes âgées.

Cinquante-neuf hommeset femmes, âgés de 70 à85 ans, ont suivi pendant16 semaines l’un des quatre régimes suivants :- une activité physique

modérée avec 800 UI de vitamine E par jour,

- une activité physiquemodérée avec un placebo,

- un style de vie sédentaireavec 800 UI de vitamine E,

- un style de vie sédentaireavec un placebo.

Les exercices physiqueshebdomadaires modérésconsistaient en deux activités surveillées d’uneheure, comme le vélo oula course sur un tapis roulant. Dans les deuxgroupes qui ont fait del’exercice physique, le poids, la pression sanguine systolique etdiastolique ainsi qu’unmarqueur de l’activitéradicalaire ont baissé. Leurconsommation maximaled’oxygène s’est élevée. Ce qui est un signe debonne condition cardio-vasculaire et pulmonaire.La combinaison de l’exercice physique et de la

vitamine E a conduit à uneréduction légèrement plusimportante de la pressionsanguine systolique quel’exercice seul. Les sujetssuivant un mode de viesédentaire ont eux aussitiré des bénéfices de lasupplémentation en vitamine E avec une dimi-nution de leur pression systolique, de l’activitéradicalaire et une faibleamélioration de leurconsommation maximaled’oxygène. (BiologicalResearch for Nursing,2003; 5: 47-55)

U ne étude a impliqué 1 103 sujets sélectionnés parmi les participants de l’essai sur la population générale

de Linxian, en Chine, qui avait enrôlé 29 584 adultes âgés de 40 à 99 ans. Les niveaux sériques de sélénium ont étémesurés au départ de l’étude et les participants ont été suivis

pendant 15 ans. Au cours de cette période de suivi, il y a eu 516 morts incluant 116 par maladie cardiaque, 167 par accident

vasculaire cérébral, 75 de carcinome des cellules squameuses œsopha-giennes et 36 de cancer gastrique du cardia. L’âge, le genre masculin, un faible indice de masse corporelle et le tabagisme sont ressortis comme des facteurs risquant davantage d’être retrouvés parmi les sujets décédés plutôt que chez ceuxqui ont survécu. Une association inverse significative a été observée entre lesniveaux sériques de sélénium au début de l’étude et le risque de mortalité par carcinome des cellules squameuses œsophagiennes et de cancer gastrique du cardia. Une faible relation inverse a également été trouvée entre ces niveaux desélénium et les maladies cardiaques. Les niveaux de sélénium de cette populationchinoise étant faibles, les auteurs de l’étude sont actuellement en train d’évaluer lapossibilité de les supplémenter en sélénium. (Am J Clin Nutr 2004: 79; 80-5)

Sélénium et risque de cancer

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

L e sureau noir est connu depuis leVe siècle av. J.-C. et est mentionnédans les écrits d’Hippocrate, de

Dioscorides et de Pline l’Ancien. On letrouve dans toutes les pharmacopées. Levin de sureau était traditionnellementutilisé pour soigner la grippe et lesconséquences des coups de froid. Galienle recommandait contre les catarrhes oules excès de mucus. Au XVIIe siècle, il servait à calmer la toux ou à purifier l’organisme. On employait égalementl’eau de sureau pour clarifier le teint etatténuer les taches de rousseur.

In vitro, un extrait standardisé de sureaunoir, Sambucol, inhibait la réplication dedifférentes souches du virus de la grippe.

Une étude1 en double aveugle, contrôléecontre placebo, a été menée sur un grouped’individus vivant dans une communautéagricole en Israël, un kibboutz, en 1993pendant une épidémie de grippe(influenza B Panama).

Des travaux, menés essentiellement en Europe, montrent que le sureau est unesource importante d’anthocyanines, de puissants pigments pourpres qui semblentavoir des effets bénéfiques sur la santé.Aujourd’hui, la recherche a montré l’efficacité de l’extrait de sureau noir dans letraitement de la grippe et s’intéresse à son action sur les systèmes immunitaire etcardiovasculaire ou, encore, à ses effets sur les conséquences du stress.

L’extrait de sureau noir

Une activitéantivirale

cliniquement démontrée

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La fièvre, les sensations d’amélioration etla complète guérison ont été enregistréespendant six jours. La présence d’anti-corps de l’influenza a été testée sur lessérums prélevés en phase aiguë de lamaladie et pendant la convalescence.

Une amélioration significative des symp-tômes y compris la fièvre a été obtenueen deux jours chez 93,3 % des sujetstraités avec l’extrait de sureau et en seulement six jours chez 91,7 % dessujets du groupe témoin. Une guérisoncomplète a été obtenue en deux ou troisjours chez près de 90 % des patients traités alors qu’au moins six jours ont été

les Drs Werner Pfannhauser et MichaelMurkovic, se sont intéressés à l’activitébiologique des anthocyanines du sureaunoir. Leurs travaux montrent qu’ellessont absorbées dans le plasma et qu’invitro, elles possèdent des propriétés anti-oxydantes3. Ils ont ensuite montré queles anthocyanines du sureau réduisentl’oxydation des LDL cholestérol.L’oxydation des LDL cholestérol étantimpliquée dans le développement de

Au Centre de recherche sur les alimentsde Karlsruhe, en Allemagne, des étudessont conduites sur des agents nutrition-nels qui réduisent l’oxydation et protè-gent les cellules. Selon les travaux réali-sés par le Dr Gerhard Rechkemmer, ledirecteur du Centre, les anthocyaninesdu sureau possèdent une puissance antioxydante beaucoup plus importanteque la vitamine C. Des chercheursde l’université de Graz, en Autriche,

nécessaires pour les sujets du groupetémoin. Le sérum prélevé pendant lapériode de convalescence des patientstraités avec l’extrait de sureau avait unniveau plus élevé d’anticorps du virus del’influenza que celui des patients sousplacebo.

Une seconde étude en double aveugle,contrôlée contre placebo et randomisée,a été réalisée au Danemark. L’extrait desureau a réduit de façon significative ladurée de la grippe d’environ quatrejours.

Un travail de recherche2 a été conçupour évaluer l’effet d’un extrait de sureausur le système immunitaire en bonnesanté et, plus précisément, pour évaluerson effet sur la production de cytokines,dérivées de monocytes provenant de 12 donneurs en bonne santé. L’extrait desureau a augmenté de façon significativela production de cytokines inflamma-toires (IL-1 bêta, TNF-alpha, IL-6, IL-8).Les résultats étaient particulièrementimportants avec la production de TNF-alpha qui était multipliée par 44,9 fois.

l’athérosclérose, contribuant ainsi auxmaladies cardiovasculaires, les chercheursont exprimé le souhait que le sureau noiret ses extraits puissent être utilisés dansle futur comme cardioprotecteur. D’autresrecherches réalisées à l’université deTufts aux États-Unis montrent que lesanthocyanines du sureau protègent lescellules vasculaires épithéliales contre lesatteintes oxydantes, aidant ainsi à prévenirdans ces cellules des modifications quisont associées à des maladies vasculaires.

stress en utilisant un concentré de sureau sur un groupe de volontaires. Il décrit ainsi ses découvertes : « Nousavons donné à ces gens du sureau pen-dant seulement dix jours. Nous les avons

ensuite soumis à des tests classiques destress et les résultats ont été remarqua-bles. Je les ai vérifiés encore et encore. »Dans cette étude, différents biomar-queurs du stress incluant les niveaux

Les chercheurs ont conclu de ces résultatsque l’extrait de sureau, en plus de sespropriétés antivirales, activait le systèmeimmunitaire en bonne santé en augmen-tant la production de cytokines inflam-matoires. Il pourrait donc avoir un effetimmunoprotecteur ou immunostimula-teur s’il était administré à des patientscancéreux ou atteints du sida, enconjonction avec une chimiothérapie ou d’autres traitements. Des étudesdevraient donc être développées dansces directions.

Une protection cardiovasculaire

Réduction du stressLe sureau et ses extraits riches en antho-cyanines semblent capables de diminuerle stress. Cet effet a été découvert par leDr Sepp Porta, un endocrinologue autrichien, qui a réalisé des études sur le

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

plasmatiques de glucose, de magnésiumet d’autres produits chimiques ont étéanalysés. « Ce que nous avons trouvé,dit le Dr Porta, c’est que le sureau a uneffet extraordinaire sur le stress qu’ilréduit de façon importante. Encore plusremarquable, l’ingestion orale d’extraitde sureau a pour résultat une augmenta-tion de la consommation de glucose,une chute en pointe du magnésium ionisé et une augmentation significativedes granulocytes. » Porta a égalementconstaté que la consommation quoti-dienne d’extrait de sureau raccourcissaitde façon importante la phase de récupé-ration suivant la pratique intensived’exercices physiques.

Les recherches du Dr Porta sur les effetsréducteurs du stress du sureau ont retenul’attention d’une partie de l’US Air Force.Une collaboration a été établie avec luipour conduire des tests de suivi, traiterdes données et faire avancer ses travaux.Le Dr David Westmoreland de l’Académiede l’US Air Force a émis le commentaireque si le sureau était un aussi puissantdestructeur de stress qu’il paraissait, ilpourrait être utile pour les pilotes de jetqui sont soumis à un stress particulière-ment important. ■

Références1. The effect of Sambucol, a black elderberry-

based, natural product, on the production of ani-mal cytokines: I. Inflammatory cytokines. EurCytokine Netw. 2001 Apr-Jun ; 12(2) : 290-6.

2. Analysis of anthocyan glucosides in humanserum. Fresenius J of Anal Chem 2000; 366:379-81.

3. Impact of rubini treatment upon workload indu-ced selected stress effects in human probands.Abstract of a pilot study. Unpublished 1999.

Nouvelles de la recherche

Glucosamine et arthrite

os, à réparer les lésions surles os et les cartilages ainsiqu’à réduire l’inflamma-tion. Cependant aucuneétude n’a regardé si la glucosamine pouvait stopper la douleur.

Dans cette étude, lorsqu’elle était associée àl’ibuprofène, la glucosami-ne apportait un soulage-ment de la douleur plusprononcé que ne le faisaitl’ibuprofène seul.Actuellement, des études

L a glucosamine semblerenforcer le soulage-

ment de la douleur apportépar l’ibuprofène. Dans cette étude réalisée sur dessouris de laboratoire, des chercheurs ont testédifférentes doses de glucosamine et différentsanti-inflammatoires nonstéroïdiens (AINS).L’administration d’AINSseuls soulageait la douleurmais ce n’était pas le caslorsque l’on donnait uni-quement de la glucosamineaux animaux.

Ces dernières années laglucosamine a fait l’objetde nombreuses étudescomme traitement de l’arthrite. Celles-ci ontmontré qu’elle soulageaitde façon importante lesproblèmes de mobilitéchez les patients souffrantd’arthrite. Elle aide à ralentir la détérioration des

cliniques examinent la pos-sibilité qu’un mélangecontenant certains ratios de glucosamine et certainsAINS puisse renforcer lesoulagement de la douleurchez des patients souffrantd’arthrite ou que l’on puisse obtenir un niveauacceptable de soulagementde la douleur avec de plus faibles doses d’AINS.(The Journal ofPharmacology andExperimental Therapeutics,307: 699-704).

D ans une nouvelle étude préliminaire, on a demandé à 14 patients atteints d’undiabète de l’adulte et souffrant d’une maladie rénale de suivre pendant sept

semaines une alimentation classique contenant 70 % de protéines animales et 30 %de protéines végétales. Les participants ont ensuite modifié leur régime pour y inclure 35 % de protéines de soja, 30 % de protéines végétales et 35 % de protéines animales pendant sept semaines supplémentaires. Toutes les deux semaines, les participants devaient répondre à un questionnaire alimentaire pourque l’on puisse vérifier qu’ils suivaient bien le régime prescrit. Périodiquement, lesniveaux sanguins de cholestérol total, de cholestérol LDL, de cholestérol HDL ainsique des marqueurs de l’atteinte rénale ont été analysés. Une diminution significati-ve du cholestérol total, du cholestérol LDL et des triglycérides de respectivement 13 %, 6 % et 10 % a été observée chez les sujets consommant des protéines de sojapar rapport aux sujets qui n’en prenaient pas. Les marqueurs de l’atteinte rénale ontdiminué suggérant une amélioration du fonctionnement des reins.

Ces résultats suggèrent que le type de protéines consommées peut jouer un rôleimportant dans le développement des complications du diabète. (European Journal of

Clinical Nutrition, 2003 ; 57 : 1292-4)

Protéines de soja et diabète

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Après plus de 6 000 ans d’usage traditionnel, la recherche scientifique montre quel’ail est une source de principes actifs avec un large éventail d’actions pouvant êtrebénéfiques pour la santé. Des études montrent que l’ail protège des infections et de l’inflammation, diminue le risque de maladie cardiaque et a des effets anticancéreux et antivieillissement. Des études scientifiques suggèrent égalementque l’ail ne doit pas forcément être mangé cru ou frais pour être efficace et que son odeur puissante ne serait pas indispensable à son activité bénéfique. Des extraits d’ail vieillis, désodorisés, agissent même mieux que de l’ail frais etsans causer de troubles digestifs.

L’ail, un usage qui remonte à l’Antiquité

D e l’époque romaine de l’Antiquitéjusqu’à la Première Guerremondiale, des cataplasmes d’ail

étaient utilisés pour prévenir l’infectiondes blessures. Des travaux de LouisPasteur montrent que l’ail peut tuer desbactéries. En 1916, le gouvernement britannique demanda à la population defournir de l’ail pour répondre aux besoinsde cette période de guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’ail était surnommé « la pénicilline russe » parcequ’après avoir épuisé les antibiotiques,le gouvernement russe s’était tourné verscet ancien traitement pour soigner sessoldats.

Après la Seconde Guerre mondiale, leslaboratoires Sandoz ont fabriqué un com-posé d’ail pour les spasmes intestinaux etla société Van Patten en a produit unautre pour abaisser la pression sanguine.

Aujourd’hui, l’ail est largement utilisépour prévenir ou ralentir la progressionde l’athérosclérose. L’ail a également unlong passé populaire comme traitementdes rhumes et on pense généralementqu’il renforce le système immunitaire.

Des effets antioxydantsL’ail est riche en principes actifs antioxydants incluant des composés organosoufrés etdes flavonoïdes capables de piéger les radicaux libres. Il contient également du sélénium, indispensable à la glutathion peroxydase, une enzyme antioxydante.

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

dans l’aorte qui a été réduite de 50 %dans le groupe 4 supplémenté en extraitd’ail. Les auteurs de l’étude en ontconclu que supplémenter l’alimentationavec un extrait d’ail vieilli apportait uneprotection contre le développement del’athérosclérose en réduisant les dépôtsde stries graisseuses, en diminuant l’accumulation de cholestérol dans lesparois artérielles chez les animaux nourris avec une alimentation enrichieen cholestérol.

Une étude d’observation portant sur 200personnes a mesuré la flexibilité de l’aorte, la principale artère sortant ducœur. Chez les participants prenantde l’ail, la flexibilité était plus impor-tante, indiquant une athérosclérosemoins développée. Cependant, cetteétude n’étant pas en double aveugle,les résultats ne sont donc pas trèssignificatifs.L’oxydation des LDL par les radi-caux libres accélère le développe-ment de l’athérosclérose. Les choles-térol-LDL oxydées endommagent lesvaisseaux sanguins en créantdes lésions directement surles cellules de laparoi des vaisseauxet en transformant lescellules immunitaires encellules spumeuses

Un certain nombre de publications, aucours de ces quinze dernières années, amontré que l’ail favorise la bonne santédu système cardiovasculaire. Il agit surles niveaux de cholestérol et de triglycé-rides, diminue l’agrégation plaquettaire,augmente la fibrinolyse, est légèrementhypotenseur et exerce une action anti-oxydante.

S’oppose au développement de l’athérosclérose

Des données préliminaires suggèrent quel’ail peut aider à prévenir l’athérosclérose,une des causes les plus courantes de crisecardiaque et d’accident vasculaire céré-bral. Le dépôt de plaques athéroscléreusesdans les artères débute très tôt dans lavie. Leur formation s’accélère avec l’âgeet avec l’exposition à des facteurs derisque comme une alimentation riche engraisses, un cholestérol élevé, le tabagismeou le diabète. On a montré que des préparations à base d’ail ralentissaient le durcissement des artères chez des animaux, réduisant la taille des plaquesde dépôts de près de 50 %. Une étude surdes lapins a ainsi regardé les effets d’unextrait d’ail vieilli sur le développementde dépôts de graisse dans les artères d’animaux nourris avec une alimentationriche ou pauvre en graisse.

L’étude a utilisé quatre groupes d’ani-maux :- le groupe 1 a reçu une alimentation

normale,- le groupe 2, une alimentation normale

additionnée d’un extrait d’ail vieilli,- le groupe 3, une alimentation standard

enrichie de 1 % de cholestérol,- le groupe 4, une alimentation standard

enrichie de 1 % de cholestérol etadditionnée d’extrait d’ail vieilli.

Après six semaines, l’alimentation richeen cholestérol a provoqué dans le groupe 3 une accumulation de cholestérol

qui sont susceptibles d’adhérer à la paroides vaisseaux et d’y causer des domma-ges. On a montré2 que l’extrait d’ailvieilli peut non seulement prévenirl’oxydation des LDL mais également lesempêcher d’exercer leur action néfaste.

Réduction du cholestérol

Un certain nombre d’études publiéesentre 1980 et 1990 a apporté des preuvesmontrant que des préparations à based’ail pouvaient réduire un cholestérolélevé. Cependant, quelques études plusrécentes et souvent mieux conçues n’ontpas trouvé de bénéfice. Une étuderécente suggère cependant que l’ail peutavoir une action bénéfique, à conditionde bien choisir la forme du supplément.

Plusieurs études ont ainsi indiqué quel’extrait d’ail vieilli a la capacité de diminuer les niveaux de cholestérol.Une étude, publiée en 1987 dans lejournal Nutrition Research, montre ainsiqu’une supplémentation avec un extraitd’ail liquide entraîne au bout de sixmois une réduction de 12 à 31 % desniveaux de cholestérol chez la majoritédes sujets testés.

L’ail et la santé cardiovasculaireArtère

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Le système immunitaire est composé de différents types de cellules et de substances protectrices qui combattentles infections, le rhume et des maladiesmortelles comme le cancer. Un systèmeimmunitaire fort est capable de défendrel’organisme contre les maladies liées auxbactéries, aux virus ou aux champignons.

Des études sur l’homme confirment l’effet stimulant de l’ail sur le systèmeimmunitaire. Chez des sujets ayant reçuquotidiennement pendant trois semaines1 800 mg d’un extrait d’ail vieilli, l’activité des cellules naturelles tueusesqui détruisent les cellules invasives et cancéreuses était augmentée de 155,5 %. D’autres sujets qui ont reçu 35 g d’ail frais par jour ont vu l‘activitéde ces cellules augmenter de 139,9 %.En six semaines, chez des patientsatteints du sida et recevant un extraitd’ail vieilli, les cellules naturelles tueusessont passées d’un niveau sérieusementbas à un niveau normal.

Dans une autre étude, des sujets ont reçude la poudre d’ail pendant trois mois.Des analyses d’échantillons de sang ontmontré une augmentation de la capacitédes cellules immunitaires à s’emparerdes bactéries E. coli.

L’ail et les préparations à base d’ail augmentent l’activité des cellules immu-nitaires, incluant les macrophages quidétruisent les envahisseurs infectieux.

De récentes études montrent qu’unextrait de poudre d’ail contient des substances qui tuent Heliobacter pylori,un organisme virulent qui se développedans l’estomac et est associé à des ulcères et des cancers de l’estomac.

Ail et prévention du rhume

L’ail a un long passé d’utilisation dans le traitement du rhume. Cependant,avant 2001 il n’y avait pas de preuvescientifique de son efficacité. Cetteannée-là, une étude5 a apporté des preuvespréliminaires que l’ail possédait le pouvoir de lutter contre le rhume. Danscette étude de 12 semaines, en doubleaveugle contrôlée contre placebo, 146personnes ont reçu un placebo ou unextrait d’ail entre novembre et février.Les résultats montrent que les partici-pants qui ont reçu de l’ail avaient moinsde risque d’attraper un rhume que ceuxsous placebo. De plus, ceux qui attra-paient un rhume se rétablissaient plusrapidement dans le groupe prenant del’ail que dans celui sous placebo.

Le Dr Steiner de l’université de Brown aconduit avec son équipe une étude3 endouble aveugle, contrôlée contre placebopendant six mois, pour comparer leseffets d’un extrait d’ail vieilli avec celuid’un placebo sur le cholestérol sérique.Il a constaté que l’extrait d’ail vieilliréduisait le cholestérol total de 6,1 % parrapport au placebo et de 7 % par rapportà ses niveaux du début de l’étude.

Réduction des triglycérides

Des triglycérides élevés peuvent contribuerau développement de maladies cardio-vasculaires. Dans une étude portant sur15 sujets, une réduction aussi importanteque 10 % a été observée sur les triglycé-rides de 10 des sujets de l’étude. Après laprise pendant 16 semaines d’un extraitd’ail vieilli fortifié avec des vitamines Bet de l’extrait de foie, la diminution destriglycérides atteignait 17 %4.

Réduction de la pression sanguine(de l’hypertension)

De nombreuses études ont montré desolides évidences indiquant que l’aildiminue légèrement la pression sanguine,cette diminution pouvant être 5 à 10 %supérieure à celle obtenue avec un placebo. Une étude a suivi 47 sujetsavec une pression sanguine d’environ171/101. Pendant une période de 12semaines, une moitié d’entre eux a reçuquotidiennement 600 mg de poudred’ail tandis que l’autre recevait un placebo. Les résultats ont montré unechute significative de 11 % de la pressionsystolique et de 13 % de la pression diastolique. Par comparaison, dans legroupe placebo, la pression sanguine arespectivement été réduite de 5 et 4 %.

La prise pendant six mois d’un extraitd’ail vieilli a fait chuter la pression sanguine de 6 %. Dans une autre étudecroisée en double aveugle, les pressionssystoliques et diastoliques ont diminuéde 9 % par rapport aux valeurs du débutde l’étude.

Stimule le système immunitaire

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Des effets anticancéreux

Des cellules normales deviennent can-céreuses à travers différents stades d’unprocessus qui s’étale sur plusieursannées et le risque de cancer augmenteavec l’âge. Des mutations dans l’ADN,provoquées par des radicaux libres oupar une liaison à des produits chimiquescarcinogènes, peuvent déclencher unaffaiblissement de la régulation de lacroissance conduisant les cellules à serépliquer de façon incontrôlée et abou-tissant à un cancer.

Les effets anticancéreux de l’ail sontreconnus depuis l’Antiquité. De nouvellesétudes scientifiques viennent confirmercette action.

Les effets anticancéreux d’une alimenta-tion riche en ail ont été montrés dans 12 études épidémiologiques réalisées enChine, en Italie et aux États-Unis. Unealimentation riche en ail diminue le risquede cancer du colon et de l’estomac. Parmiles données les mieux documentées figurent des études réalisées en Chine,

Des chercheursde l’universitéJohn Moore deLiverpool ontmontré qu’un

extrait d’ail vieilliprotégeait les cellules

du foie des effets néfastesde l’exposition au phéno-

barbital et au bromobenzène. Le phéno-barbital est un médicament utilisécomme sédatif. Il exacerbe les effets des-tructeurs du bromobenzène, un solvantindustriel. Ensemble, le phénobarbital etle bromobenzène provoquent la généra-tion d’une puissante toxine du foie quicause des lésions dans les tissus du foie.Ce modèle est utilisé pour évaluer leslésions du foie et/ou des produits chimiques ou des médicaments pouvantêtre hépatoprotecteurs. Les chercheurs

qui montrent une diminution marquéedes cancers de l’estomac chez les habi-tants de la province de Gangshang quiconsommaient quotidiennement 20 g ouplus d’ail. Le taux de cancer était treizefois plus faible que celui des habitantsd’une autre province qui n’en absorbaientqu’un gramme par jour. Des études enItalie montrent une réduction de 50 % descancers de l’estomac chez des personnesayant une alimentation quotidienneriche en légumes et contenant de gran-des quantités d’ail. Les effets protecteursde l’ail contre le cancer du colon ont étémis en évidence dans l’« étude des femmesde l’Iowa » dans laquelle 41 837 femmes

ont constaté que lorsque l’extrait d’ailétait ajouté à ce modèle de tissu du foieet que sa concentration augmentait, ilréduisait de façon plus efficace la toxicitédu bromobenzène.

Un certain nombre de recherches amontré que l’ail et ses constituants peu-vent avoir des effets hépatoprotecteurs.

Des travaux scientifiques6 ont ainsi montré que l’extrait d’ail vieilli peut protéger les tissus du foie des effetsnéfastes des aflatoxines. Une étude7 aégalement indiqué que l’extrait d’ailvieilli pourrait protéger les tissus hépatiques des lésions causées par lebenz-[a]-pyrène. Le benz-[a]-pyrène estune toxine que l’on trouve dans la fuméede cigarette, dans la viande grillée ou lesgaz d’échappement des voitures. ■

âgées de 55 à 69 ans ont mangé une àplusieurs portions d’ail par semaine pendant cinq ans. Les consommatricesd’ail avaient 35 % moins de risque d’avoir un cancer du colon que cellesqui n’en mangeaient pas.

Des études animales ont montré quel’extrait d’ail vieilli protège contre ledéveloppement de cancer du colon à unstade précoce ou avancé.

Dans l’Antiquité, l’ail était utilisé pourtraiter le cancer de l’utérus. Des étudesexpérimentales sur cultures cellulairesindiquent que l’ail bloque la croissancedes tumeurs.

Aïl et exposition du foie à des toxiques

Références1. Protective effect of chronic garlic intake on

elastic properties of aorta in the elderly.Circulation. 1997; 96: 2679-2655.

2. Garlic compounds protect vascular endothelialcells from oxidized low density lipoprotein-induced injury. 1997. J. Pharm Pharmacol. 49:908-911.

3. A double-blind crossover study in moderatelyhypercholesteremic men that compared theeffect of aged garlic extract and placebo admi-nistration on blood lipids. Am J Clin Nutr 1996.64: 866-870.

4. Clinical study of kyoleopin for hyperlipemicpatients. Treatment and new drug 1889.(Shinryou to shinyaku), 26: 377-388.

5. Preventing the common cold with garlic sup-plement: a double-blind, placebo-controlledsurvey. Adv Ther 2001; 18(4): 189-193.

6. Organosulfur compounds of garlic modulatemutagenesis, metabolism and DNA binding ofaflatoxin B1. Nut Cancer. 1991; 15: 87-95.

7. Anticandidal and anticarcinogenic potentials ofgarlic. Int Clin Nutr rev 1990. 10: 423-429.

Cellules cancéreuses

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Glutamine et infections post-brûlures

Q uarante et un adultesâgés de moins de

65 ans hospitalisés pour de sévères brûlures couvrant20 à 80 % de la surface de

leur peau ont reçu, par perfusion, une alimentationstandard supplémentée avec4,5 g de glutamine ou avecd’autres acides aminés (acideaspartique, asparagine et glycine) toutes les quatre heures (jusqu’à 26 g par jour).Le traitement a été poursuivijusqu’à la complète guérisondes brûlures. Le temps passé à l’hôpital, l’incidence desinfections sanguines et le nombre de décès ont été enregistrés.

L’incidence des infections sanguines était trois fois plusélevée chez les patients

recevant le mélange placeboque chez ceux auxquels la glutamine était administréedans leur perfusion. Aucun décès n’est intervenudans le groupe recevant de laglutamine parmi les patientsayant survécu aux premières72 heures, contre 8 décèsdans le groupe témoin. Ladurée d’hospitalisation a étéégalement réduite de façonsignificative parmi les sujetsayant reçu de la glutamine.

Le mécanisme par lequel la glutamine prévient lesinfections post-brûlures n’estpas clairement élucidé.

Certaines études animales

suggèrent que la glutamine

protège la paroi de la barrière

intestinale de l’intestin et

empêche les bactéries de la

traverser et de s’introduire

dans la circulation sanguine.

D’autres études animales

suggèrent qu’elle stimule le

système immunitaire et amé-

liore sa réponse. La glutamine

est un précurseur indirect

du glutathion, un puissant

antioxydant qui peut avoir

d’autres effets protecteurs sur

l’organisme. (Critical care

Medicine 2003; 31: 2444-9)

Éditeur : Fondation pour le libre choixDirecteur de la publication : Linus Freeman - Rédacteur en chef : Yolaine CarelParution mensuelle - Abonnement (12 numéros) : 30 euros© 2004 Fondation pour le libre choix - Tous droits de reproduction réservés

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

D es données cliniques suggèrentque la polyarthrite rhumatoïde

est associée à une augmentation dustress oxydant. On a montré qu’uneaugmentation de la consommationd’antioxydants soulage les symptômesde cette maladie, probablement endiminuant le stress oxydant.

Des chercheurs ont comparé laconsommation de nutriments et le statut antioxydant de 97 patients souffrant de polyarthrite rhumatoïdeavec celui de 97 personnes en bonnesanté. La consommation de nutrimentsa été évaluée en utilisant des études

alimentaires et 20 sujetsde chacun des deuxgroupes ont fourni deséchantillons sanguins.

Les patients atteints depolyarthrite rhumatoïdeconsommaient moins decalories et des quantitésde graisse, de vitamine A et de bêta-carotène significativement plus faibles que les sujets en bonne santé.De plus, ils avaient des niveaux sanguins de vitamine E et d’enzymesantioxydantes (superoxyde dismutaseet glutathion peroxydase) significative-ment plus faibles.

Les chercheurs en ont conclu qu’uneconsommation appropriée de nutri-ments antioxydants pourrait réduire la génération de radicaux libres et améliorer le statut antioxydant des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde. (Journal of the AmericanCollege of Nutrition, 2003; 22: 11-35)

Nouvelles de la recherche

Antioxydants et polyarthrite rhumatoïde

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