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50 Revue NeuRologique 165 (2009) 49 - 51
consultations et le CMRR de la Pitié Salpétrière Paris : 8138
patients et 25463 consultations).
Pour les 14079 patients, l’ancienneté moyenne du dossier est
de 2,5 ans et en moyenne 2,8 consultations par patients ont
été renseignées. A la 1ére consultation les patients ont en
moyenne 70,3(± 14,2) ans au centre Aloïs, 77,2(± 10,6) ans dans
les CM et 66,8(± 15,3) ans au CMRR (p<0,001). La proportion de
femmes est de 65% au centre Aloïs, 66% dans les CM et 56%
au CMRR (p<0,001). 70% des patients ont au moins un MMSE
renseignée : au centre Aloïs la moyenne du 1er MMSE est de
24,6, elle est de 21,9 dans les CM et de 23,6 au CMRR (p<0,001).
Le test du MMSE est fait lors de 71,2% des consultations au
centre Aloïs, 65,2% des consultations en CM et 30,7% des
consultations en CMRR. Le test IADL est fait durant 22,8%
des consultations en CM. Le diagnostic principal est la maladie
d’Alzheimer pour 33,3% des patients au centre Aloïs, 31,2%
des patients des CM et 15,7% des patients du CMRR. La plainte
mnésique concernant 4% des patients du centre Aloïs, 11% des
patients fréquentant les CM et 17,4% des patients du CMRR.
Le diagnostic de MCI est posé pour 17,4% des patients du
centre Aloïs, 5,3% des patients des CM et 4,4% des patients
consultant au CMRR.
Cette étude montre des différences significatives entre les
populations prises en charge en ville, dans le CM ou dans
les CMRR.
O4-3 intérêt de la musicothérapie sur l’anxiété et la dépression chez des personnes atteintes de la maladie d’alzheimer au stade léger à modéré : etude contrôlée, randomisée
S. Guétina, F. Portetb, M.C. Picotc, C. Pommiéd, M. Messaoudie, L. Djabelkire, E. Lecourtf et J. Touchong
aAssociation de Musicothérapie Applications Recherches Clinique
(AMARC), 9 rue Léon Cogniet, 75017 Paris, France ; bINSERM, U888,
Université de Montpellier1, 34000 MONTPELLIER, France ; cDépar-
tement d’Information Médicale (DIM), CHRU Montpellier, 34295
Montpellier, France ; dAssociation de Musicothérapie Applications
Recherches Clinique (AMARC) ; CMRR ; INSERM U888 ; Laboratoire
de Psychologie Clinique et Psychopathologie (LCPL) EA 4056, 9 rue
Léon Cogniet, 75017 Paris, France ; eService de Neurologie, CHRU
Montpellier, CHRU Montpellier, 34295 Montpellier, France ; fLabo-
ratoire de Psychologie Clinique et Psychopathologie (LCPL) EA 4056,
Université Paris 5 - Renée Descartes., 75006 Paris, France ; gCentre
Mémoire de Ressources et de Recherches (CMRR) ; INSERM U888,
CHRU Montpellier, 34295 Montpellier, France
introduction : De nombreuses études récentes témoignent
de l’intérêt de la musicothérapie dans la prise en charge des
patients atteint de la maladie d’Alzheimer [1]. Un logiciel
a été réalisé au CHRU de Montpellier avec la société Music
Care, en tenant compte des recommandations scientifiques,
afin de standardiser la méthode utilisable par le personnel
soignant. Une étude pilote démontre la faisabilité et l’intérêt
de cette nouvelle technique de musicothérapie [2]. L’objectif
de cette étude est d’évaluer l’effet de la musicothérapie chez
des patients atteints de démence de type Alzheimer au stade
léger à modéré.
matériels et méthodes : Etude monocentrique comparative,
contrôlée, randomisée, avec une évaluation en aveugle des
résultats, soumise au CPP. La durée du suivi était de 24 semai-
nes. Le groupe traité (n=15) participait une fois par semaine à
une séance de musicothérapie réceptive individuelle. Le style
musical de la séance était choisit par le patient. La technique
validée du montage en “ U ” était utilisée [2]. Le groupe control
(n=15), participait, dans les mêmes conditions à des séances
de lecture. Le critère de jugement principal, mesurés à S1,
S4, S8, S16 et S24, étaient : l’anxiété (l’échelle d’Hamilton).
L’évolution du score de dépression (GDS) a aussi été analysée
en critère secondaire.
résultats : Des améliorations significatives de l’anxiété
(p<0,01) et de la dépression (p<0,01) ont été observées dans
le groupe musicothérapie à partir de S4 jusqu’à S16. L’effet de
la musicothérapie a été maintenu jusqu’à 8 semaines après
l’arrêt des séances entre S16 et S24 (p<0,01).
Conclusion : Ces résultats confirment l’intérêt de la musico-
thérapie sur l’anxiété et la dépression des patients atteints de
maladie d’Alzheimer au stade léger à modéré. Cette nouvelle
technique de musicothérapie, simple d’application, s’intègre
parfaitement dans un programme pluridisciplinaire de prise
en charge de la maladie d’Alzheimer.
[1] Sherratt K et al. Music interventions for people with demen-tia : a review of the literature. Aging Ment Health 2004 ; 8 : 3-12. [2] Guetin s et al. Impact of music therapy on anxiety and depression for patients with Alzheimer’s disease and on the burden felt by the main caregiver (feasibility study). L’Encéphale 2009 ; 35 :57-65.
O4-4 Contribution d’un programme d’accompagnement des aidants familiaux dans la prise en charge de la maladie d’alzheimer. Premiers résultats de l’étude aiDma
J. De Rotroua, I. Cantegreilb, E. Wenischc, C. Chaussonc et A.-S. Rigaudd
ahôpital Broca, 54-56 rue Pascal, 75013 PARIS, France ; bHôpital
Broca, 54-56 rue Pascal, 75013 Paris, France ; chôpital Broca, 54-56
rue Pascal, 75013 Paris, France ; dHôpital Broca, 52-54 rue Pascal,
75013 Paris, France
Revue NeuRologique 165 (2009) 49 - 51 51
introduction : Dans le cadre d’un PHRC, nous avons effectué
l’étude AIDMA, en réponse à la question : un programme psy-
cho-éducatif (PPE) d’accompagnement des aidants familiaux,
associé à la prise d’un IACE par les patients, apporte-t-il un
bénéfice aux patients et/ou à leurs aidants ?
matériel/méthodes : Quinze Centres Mémoire ont inclus
des tandems “ patient-aidant ”, répondant aux critères du
protocole. Tous les patients, souffrant de maladie d’Alzheimer
(stades légers ou modérés) étaient traités par IACE. Les tan-
dems ont été randomisés en 2 groupes parallèles. Groupe I : les
aidants ont suivi un PPE comportant 12 séances collectives de
2 heures pendant 3 mois. Groupe II : les aidants n’ont pas suivi
le PPE. Les tandems ont été évalués en aveugle à M0, M3 (fin
du PPE), M6 (3 mois après l’arrêt du PPE). Critères d’évaluation
des patients : DAD, ADAS-Cog, NPI. Critères d’évaluation des
aidants : Zarit, MADRS, GDS, EVAs, QSC.
résultats : Cent soixante sept tandems (n = 334) ont été inclus
(groupe I : 86 ; groupe II : 81). A M0 les 2 groupes sont com-
parables. A M3 et M6, les patients des 2 groupes demeurent
stables. Concernant les aidants, des différences significatives
en termes d’amélioration sont observées en faveur du groupe
PPE sur des échelles de compréhension de la maladie à M3
(p=0.007) et à M6 (p=0.0001) et des capacités à faire face à M6
(p=0.02). Seul dans le groupe qui n’a pas bénéficié du PPE on
observe à M6 une augmentation de la dépression (p = 0.02)
et une tendance à l’augmentation du sentiment de fardeau
(p=0.09).
Conclusion : L’étude AIDMA confirme que les thérapies
combinées (IACE + PPE) apportent un plus grand bénéfice
comparativement au traitement médicamenteux seul. Ce
bénéfice est concordant avec les témoignages des familles et
des patients, en termes d’amélioration de la relation patient-
aidant. Des outils validés adaptés au recueil scientifique de tels
témoignages pourraient améliorer l’évaluation des bénéfices.
Les résultats d’AIDMA suggèrent également la nécessité de
concevoir des interventions qui impliqueraient activement les
patients et offriraient aux aidants davantage de temps pour
eux-mêmes et d’écoute de la part des équipes.