Les Fiches techniques de la Biodiversité

Agriculture et biodiversitéUn guide technique des

aménagements et des opérations à mener pour

préserver la biodiversité, à l’usage des agriculteurs de

Champagne-Ardenne

-1 Le projet Arc en Ciel -2 Rôle des aménagements agroécologiques -3 Implantation des aménagements -4 Gestion des aménagements -5 Les auxiliaires 1 -6 Les auxiliaires 2 (les Syrphes)-7 Les auxiliaires 3 (les Carabes)-8 Les auxiliaires 4 (autres)-9 Adaptation des pratiques-10 L’évaluation des services rendus à l’agriculture

Rédaction & illustrations : CIVAM OASISConception : B. JagodzinskiImpression : Félix, 08400 VOUZIERS

Aménagements agro-écologiques et pratiques économes

dans les grandes cultures en Champagne-Ardenne

GUIDE TECHNIQUE

Les Fiches techniques de laBiodiversité

CIVAM OASISBâtiment France Luzerne,

Complexe agricole du Mont-Bernard51000 Châlons-en-Champagne

Mail : civam.oasis@orange.frTel : 09.83.46.99.36 / 06.11.21.18.45

Ce document a été établi à l’aide des documents scientifiques suivants : - Rapport de l’Expertise Scientifique Collective ”Agriculture et biodiversité: Valoriser les synergies” (INRA, 2008) ; ”L’agroécologie : bases scientifiques d’une agriculture alternative” (Miguel A. Altieri, 1986) ; Guide STEPHY (CORPEN, 2011) ; Les auxiliaires entomophages (REBOULET J-N. , Acta, 1999) ; Importance agro-écologique de la mise en place d’un réseau de bandes enherbées en zone de grandes cultures (mémoire de fin d’étude réalisé sur le projet Arc en Ciel) (Vingere J., 2010)

Pour aller plus loin : Répertoire des savoirs faires paysans , ARDEAR Champagne Ardenne, www.savoirfairepaysans.fr ; www2.dijon.inra.fr/plateforme_genosol ; La Haie. Un espace à cultiver à valeur écologique et économique. Fiches techniques CIVAM Eco-Territoires

« Les services rendus par la biodiversité couvrent un large spectre de facteurs qui concourent à la formation du revenu agricole : le rendement et la qualité des productions, la fertilité des sols, le contrôle de ravageurs des cultures et la pollinisation. D’autres services, par exemple la qualité des paysages, n’ont pas de bénéfice direct pour l’agriculteur mais profitent à l’ensemble de la collectivité. » (Expertise collective INRA, Agriculture et biodiversité – valoriser les synergies, 2008).

OASISCHAMPAGNE-ARDENNE

Ne séparons pas les espaces agricoles et les zones naturelles : ils forment l’agro-écosystème qui est un ensemble et qui se raisonne à différentes échelles spatiales (parcelle/exploitation/paysage) et temporelles

(culture, rotation, vie de l’exploitation). La biodiversité se trouve aussi bien autour des parcelles qu’à l’intérieur et dans le sol. Ces trois zones écologiques sont le lieu de nombreuses interactions entre

biodiversité et agriculture. Chacun de ces compartiments influence son voisin et agit en interdépendance. Agir sur un compartiment sans agir sur l’autre n’aura pas l’effet escompté. Par exemple : l’augmentation des auxiliaires de culture demandent une forte réduction des produits phytosanitaires : une démarche

facilitée autant par l’adoption de variétés rustiques que par l’implantation d’aménagement écologiques.

La BIODIVERSITÉ, une aide a la production (biodiversité fonctionnelle)

Les écosystèmes complexes, riches en espèces fonctionnent mieux que les écosystèmes simplifiés : ils sont plus productifs et plus résistants. (Solagro, 2007)

« «Ce guide est destiné aux agriculteurs désireux d’améliorer

les performances agro-environnementales de leurs systèmes d’exploitation (contexte grandes cultures). Il ne donne pas de

recette miracle, ni de modèle préétabli, mais présente des pistes de réflexion et des références concrètes pour tester la mise en

place d’aménagements agro-écologiques et initier des pratiques économes et autonomes en intrants.

Ces fiches ne sont qu’une introduction, non exhaustive, à la démarche de transition des systèmes de production. Elles ont

été établies suite à des expérimentations menées en partenariat avec l’INRA et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN).

Elles sont complétées par des contributions de la Recherche agronomique générale.

DES FICHES TECHNIQUESau service des agriculteurs

Ce schéma est simplificateur mais permet d’apprécier la démarche de cette brochure dans son ensemble.

2) Cycle des adventices rompu. Maladies transmises

plus difficilement dans la rotation ou la culture

associée, Résistance au stress hydrique et adaptation aux

conditions du sol et du climat.

1) Application des pratiques de techniques culturales simplifiées – ou dites de conservation des sols - (TCS) et

réduction des IFT et de la fertilisation chimique

1) Rotation des cultures, multiplicité des assolements,

association de cultures, choix de variétés rustiques/locales.

2) Densité et diversité des organismes du sol augmentées :

enrichissement en MO, aération et meilleure stabilité

3) La vie du sol augmente progressivement. Il digère des apports organiques et effectue la minéralisation. Les engrais synthétiques sont de moins

en moins utiles. La meilleure structuration du sol permet la diminution du travail du sol.

3) Diminution du besoin de traiter grâce aux régulations

biologiques des auxiliaires sur les ravageurs

2) diminution des ravageurs grace à l’augmentation des

auxiliaires. Meilleure pollinisation par la présence accrue des insectes

pollinisateurs (84% des espèces végétales cultivées en dépendent)

DANS LES PARCELLESLes auxiliaires et les pratiques favorables

(fiches 5,6,7,8,9,10)

A PROXIMITÉ DES PARCELLESLes aménagements : Fiches 1,2,3,4

DANS LE SOLLes pratiques favorables : Fiche 9

3) Besoins en intrants diminués

(fertilisant, eau, phyto) car les plantes sont moins

agressées.

1) Mise en place d'infrastructures agro-écologiques (IAE) et diminution de l'IFT dans les

parcelles.

Mare Haie

Bande enherbée

Bosquets

Parcelle