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LORRAINE 11, avenue Robert Schuman 57000 METZ Tél. 03 87 74 10 15 Fax 03 87 74 43 05 [email protected] Supplément régional de l’ami hebdo Dimanche 1 er juillet 2012 N°6 La Lorraine en petite frome TOUR DE FRANCE Un Tour en Lorraine Le Tour de France sera en Lorraine les 6 et 7 juillet prochain. Course mythique et ultra populaire, la Grande Boucle génère un vrai engouement au bord des routes et offre un vrai coup de pub à ses villes-étapes. Objectif Lorraine s'est incrusté dans la caravane du Tour, s'est interrogé sur l'histoire de cette compétition à Metz et a sondé les principaux acteurs de cet événement incontournable du calendrier sportif lorrain. Notre dossier en p. 3, 4 et 5 ©ASO/B. BADE Un supplément de L’ami hebdo Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B p. 2 Grande Région La carotte se fâche! p. 2 Buralistes Käthe Kollwitz l’uni- verselle p. 6 Culture Rando Moselle p. 7 Loisirs et vacances Christie’s découvre deux trésors p. 8 Dans le Nord-Est «100 ans au pied d’un clocher» de Jean-Paul Berlocher Une grande fresque en images, lumières, musique et relief sur un siècle d’histoire fait de grandeurs et de drames, dans la vallée de la Bièvre. Mardi 3, mercredi 4 et samedi 7 juillet à 22 heures à l’église de Troisfontaines Informations et réservations: www.centenaire-troisfontaines.com en partenariat avec

Objectif Lorraine 4

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Tour de France en Lorraine

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Page 1: Objectif Lorraine 4

LORRAINE11, avenue Robert Schuman 57000 METZTél. 03 87 74 10 15Fax 03 87 74 43 05

[email protected]

Supplément régionalde l’ami hebdo

Dimanche 1er juillet 2012

N°6

La Lorraine en petite fromeTOUR DE FRANCE

Un Tour en Lorraine Le Tour de Francesera en Lorraineles 6 et 7 juilletprochain. Coursemythique et ultrapopulaire, laGrande Bouclegénère un vraiengouement aubord des routeset offre un vraicoup de pub àses villes-étapes.Objectif Lorraines'est incrustédans la caravanedu Tour, s'estinterrogé surl'histoire de cettecompétition àMetz et a sondéles principauxacteurs de cetévénementincontournabledu calendriersportif lorrain.

Notre dossier en p. 3, 4 et 5

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DE

Un supplément de L’ami hebdo

Directeur de publication :Bernard DeckImprimé par :Roto Offset RixheimDépôt légal à date de parutionObjectif Lorraine est publiépar le Groupe L’Ami hebdo.30, rue Thomann 67082 Strasbourg CedexRCS 588 500 421 B

p. 2 Grande Région

Lacarotte sefâche!

p. 2 Buralistes

KätheKollwitzl’uni-verselle

p. 6 Culture

Rando Mosellep. 7 Loisirs et vacances

Christie’s découvredeux trésors

p. 8 Dans le Nord-Est

«100 ans au pied d’un clocher»de Jean-Paul BerlocherUne grande fresque en images, lumières, musique et relief sur un siècle d’histoire fait de grandeurs et de drames, dans la vallée de la Bièvre.Mardi 3, mercredi 4 et samedi 7 juillet à 22 heures à l’église de TroisfontainesInformations et réservations : www.centenaire-troisfontaines.com

en partenariat avec

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2 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 1er juillet 2012

GRANDE RÉGION

Le sujet revient sur le tapis àchaque assemblée généralede la Confédération des bura-listes français : les pays fronta-liers profitent trop d'une taxa-tion moins élevée. Selon uneétude du ministère françaisdes Finances, 20 % de laconsommation française vientainsi des pays frontaliers del'Hexagone, soit un manque àgagner pour l'État de 3 mil-liards d'euros en recettes fis-cales. La délégation estimeainsi que les taxes représen-tent 80 % du prix des ciga-rettes en France pour une car-touche à 57 euros, qui coûtera48 euros en Allemagne et 39euros au Luxembourg.

Attendons que cela monte!Depuis le début de l'année,disent-ils, les ventes ont baisséde 5 % en France et de 8,1 %à la frontière luxembour-geoise, de 8,8 % à la frontièreallemande et de 9,8 % à lafrontière belge. Depuis 2003,selon eux, 5.500 débits detabac, dont l'insigne distinctif

est une carotte, ont été rayésde la carte. Il en subsiste28.000 en France, qui repré-sentent 100.000 à 120.000emplois. En présence du séna-teur François Grosdidier, de ladéputée Anne Grommerch et

du président du Conseil géné-ral du Bas-Rhin Jean-MichelFetsch, tous les trois UMP, leprésident de la confédération,Pascal Montredon, a demandéà son ministre de tutelle degeler les prix du tabac le

temps que les trois voisins rat-trapent le retard sur la France.Une lettre qui s'accompagned'une autre, au ministre de laSanté.

J-P.C

Deux bus de la confédération des buralistes français sont allés vérifier par eux-mêmes, àBerchem, au Luxembourg, comment «on» se fournissait en tabac au Grand-Duché et àquel prix. Ils demandent que les prix soient bloqués en France jusqu'à ce que les voisinsmoins chers les rattrapent.

La carotte se fâche!

A l’école de la santé, la Lor-raine récolterait tout juste lamoyenne. Telle est la conclu-sion du Conseil économique,social et environnemental quia pris part au Projet régionalde santé initié par l’ARS(Agence Régionale de Santé).Malgré une amélioration glo-bale de l’état de santé de seshabitants, en corrélation avecl’évolution nationale, la régionstagne en queue de peloton.L’espérance de vie à la nais-sance demeure inférieure à lamoyenne française et la sur-mortalité prématurée resteproblématique : sur la périodecourant de 2005 à 2007, letaux de mortalité enregistréétait supérieur de 11,5 % à lamoyenne nationale. Princi-pales causes invoquées : lestumeurs, les maladies cardio-vasculaires et les suicides.

Un maillage du territoire contrastéSur le plan de l’offre de soins, lebilan n’est guère plus heureux.Entre janvier 2008 et janvier2009, la région a subi unebaisse de 5,5% des effectifs deses médecins. En Meurthe-et-Moselle, les chiffres montent à11,7%. Si la désertificationmédicale n’est pas l’apanage dela Lorraine, le vieillissement des

médecins exerçant en libéralinquiète. Les inégalités territo-riales accentuent la difficultéd’accès aux soins ambulatoires,en particulier pour les per-sonnes isolées des zonesrurales. «Cette problématiquea pour conséquence directel’installation d’une population

à deux vitesses», analyseHubert Attenont, vice-prési-dent du CESEL et président dela Conférence régionale de lasanté et de l’autonomie (CRSA).Tandis que le sillon lorrain,bénéficiant de l’aura du CHRUde Nancy et du CHR de Metz-Thionville, concentre les inno-

vations techniques, les établis-sements hospitaliers desanciens bassins miniers pâtis-sent du manque de moyens.Selon le Conseil économique,social et environnemental, unredécoupage en «bassins devie» et une réorganisation desréseaux de santé harmoniserait

les prises en charge. La mise enplace de maisons de santé plu-ridisciplinaires centralisant lesdifférentes spécialités médi-cales et paramédicales permet-trait d’atténuer les inégalitéstout en renforçant l’autonomiede la population, une prioritépour le CESEL.

La santé n’a pas de prix, mais elle un coûtLes difficultés sont aussi d’or-dre économique. Si le régimelocal mosellan permet unemeilleure prise en charge desretraites, il ne tient pas comptedes dépassements d’hono-raires. Frais de dossier et for-faits administratifs majorentune addition déjà parfoissalée. En 2008, 15,4 % de lapopulation déclarait renonceraux soins médicaux ou les dif-férer pour des raisons finan-cières. Derrière le logement etl’alimentation, la santé estaujourd’hui le troisième pôlede dépense des Français. A cetitre, le CESEL préconise defaciliter «l’accès aux soins àtarifs opposables à l’assu-rance maladie pour toutesles spécialités et dans tousles territoires», en encadrantétroitement les dépassementsd’honoraires et en encoura-geant la pratique du tiers-payant. Une améliorationattendue : en 2010, près de53 000 Lorrains ont dû recou-rir à la couverture maladie uni-verselle, faute de revenus suf-fisants. Elodie Hermès

Dans sa contribution au Projet régional de santé, le Conseil économique, social et environnemental de Lorraine (CESEL) dresse l’état deslieux de la santé des Lorrains. Le diagnostic est sans appel : disparités géographiques et économiques plombent le bilan.

La Lorraine en petite forme

Carotte! Quelle carotte?Il est bien normal de s'interroger sur l'origine de la carotte (lesdeux cônes inversés rouges) que l'on trouve au fronton desdébits de tabac. En effet, quel objet incongru que cette espècede carotte qui orne toutes les devantures des buralistes ! Cettecarotte rouge a bien une signification, qui n’est pas toujourscelle que l’on croit.

La vraie fausse origine de la carotte des buralistes L’origine de cette carotte s’expliquerait par le fait que placerun morceau de carotte dans le paquet de tabac lui conserve-rait toute sa fraîcheur. C’est une très bonne explication, eneffet, car il est tout à fait vrai que certains anciens avaient pourhabitude de placer un petit bout de carotte dans leur taba-tière, de manière à éviter le dessèchement de leur tabac. Parconséquent, beaucoup en on déduit que la carotte des bura-listes était en rapport avec ce morceau de carotte. Pourtant,ce n’est pas pour cette raison qu’elle est l’emblème des bura-listes!

La vraie significationLa forme de cette carotte se retrouve à l’origine de la produc-tion de tabac. Celui-ci était en effet vendu en petits rouleauxmesurant seulement quelques centimètres, qui évoquaientparfaitement la forme de la carotte, et dont il fallait râper lesextrémités pour en récupérer les feuilles. Elles étaient ensuitefumées ou mâchées. Si la carotte de tabac n’a pas perduré eta laissé sa place aux boîtes et paquets, elle a néanmoins laisséune trace de son existence passée en représentant l’emblèmedes buralistes. De nos jours, il existe encore des endroits oùl’on peut retrouver ces carottes de tabac. C’est le cas du Bré-sil, où elles mesurent 60 cm de longueur, pour un diamètrede 5 cm; elles sont donc beaucoup plus grandes que cellesque nos grands-parents ont pu connaitre, et se vendent surles marchés où les détaillants les découpent en tronçons pourles vendre. N’en cherchez pas chez votre buraliste, vous n’entrouverez pas, car elles ne sont pas exportées.

J-P.C

ELO

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HER

MÈS

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L’ami hebdo du 1er juillet 2012 Objectif Lorraine - 3

SPÉCIAL TOUR DE FRANCE

Quand le Tour passait hors de France, à Metz«J'ai l'honneur de porter àvotre connaissance que monjournal organise du 4 au 29juillet prochain une grandecourse cycliste dite du Tourde France, que je me pro-pose de faire pénétrer par lafrontière de Longwy lesconcurrents pour les fairealler jusqu'à Metz et rentrerensuite en France».La missive est signée HenriDesgrange, directeur du jour-nal «L'Auto», désormais«L'Equipe», créateur et organi-sateur du Tour de France. En1906, ce patriotique convaincuenvisage de faire passer sonTour de France pour la pre-mière fois hors des frontièresde l'hexagone. Sa requêteacceptée par le gouverneurd'une Alsace-Lorraine alle-mande depuis 1871, le Tourpasse pour la première fois àMetz en 1906. Il s'y arrête l'an-née d'après et prend ses quar-tiers sur l'actuel boulevard

Quand le passage à Metz devientsymbolique Au lendemain du premierconflit mondial, le passage parMetz devient incontournablependant deux décennies carsymbolique d’un point de vuepatriotique. Dans son ouvrage,Angel Cossalter cite Henri Des-grange en 1919 : «Strasbourg !Metz ! Et ce n'est pas unrêve ! Nous allons là-bas,chez nous. Nous verrons, deBelfort à Haguenau, toute laligne bleue des Vosgesqu'avant la guerre nouscontemplions à notre droite.Nous allons longer le Rhin...Avec Strasbourg et Metz, nosambitions sont repues, leTour de France est complet».C'est à cette époque que leTour acquiert une réputationinternationale, que la publicitéapparaît sur les vêtements descoureurs et que la ville deMetz est un passage obliga-toire chaque année pour lescoureurs du Tour de France.

son président Simon Krae-mer», dévoile Angel Cossalter.«D'ailleurs, je peine à com-prendre pourquoi cethomme n'a encore pas derue à son nom dans la villede Metz...» Dans les années50 puis 60, les clubs decyclisme organisent les étapeset celles-ci se terminent dansles bars et cabarets autour desvedettes de l'époque commeJoséphine Baker, Line Renaudou Charles Trénet.

Quand Bernard Hinaultprend son premiermaillot jaune à Metz L’aventure commune entre laville et le Tour de France perdde son intensité au fil des ans.Mais, sous l'impulsion de pas-sionnés comme Angel Cossal-ter, alors avocat au barreau deMetz, un contre-la-montre estorganisé entre Metz et Nancyen 1978. «J'ai écrit à FélixLévitan, alors directeur de la

société du Tour de France enseptembre 1977». L'organisa-tion gagnée, il fallait la meneravec ses copains du vélo-clubde Metz. «Nous avions réqui-

marqué les esprits. En 2012,ce passage par Metz en débutde course ne bouleverserasans doute pas le classementgénéral. Il offrira peut-être unearrivée au sprint ou une bellevictoire après une échappée.Quoi qu'il en soit, le Tourrevient à Metz. Là où il avaittant manqué. Là où il a tantmarqué les esprits.

Rémi Alezine

sitionné des copains quipossédaient des voitures. Acette époque, excepté pourles grandes stars, vous pou-viez suivre bénévolement uncoureur pendant un contre-la-montre. On vous donnaitune roue de rechange etvoilà...» Lors de cette coursede chrono entre Metz etNancy, Angel Cossalter a lachance de suivre le promet-teur Bernard Hinault. Bien vu,celui qui n'est pas encore «LeBlaireau» s'empare de sonpremier maillot jaune et s'enva gagner son premier Tour deFrance. La légende de BernardHinault a bel et bien débutéen Lorraine.

Quand un détourpar Metz apparaît commeanecdotiqueLes deux derniers passages duTour à Metz datent de 1999 et2002. Si l'été 2002 fut marquépar la confirmation de lasuprématie de l'AméricainLance Armstrong sur uncontre-la-montre, le départ deMetz en 2002 n'a que très peu

Les plus jeunes pourraient trouver l’anecdote sidérante. Eux, qui n'ont vu que trop rarement le peloton du Tour de France s'arrêter dans larégion auront du mal à croire que Metz apparaît comme la cinquième ville-étape la plus fréquentée de l'histoire de la Grande Boucle.Escale incontournable des courses de l'entre-deux guerres notamment, Metz a participé à la légende du Tour. Parfois même quelques lignesde cette légende se sont écrites à Metz. Morceaux choisis.

Le Tour à Metz et son histoire

Poincaré. En 1909, le Luxem-bourgeois François Faber rem-porte l'étape de Metz puis lacompétition. Il devient ainsi lepremier étranger à remporterle Tour de France. «Des mil-liers de Luxembourgeoisvenaient s'amasser à Metzpour supporter leur idole»explique Maître Angel Cossal-ter, auteur de la Bible ducyclisme à Metz, «Le Tour deFrance à Metz». Seulementvoilà, les autorités allemandesn'apprécient guère les mani-festations patriotiques, etquand en 1909 le MessinGeorges Vagner franchit laligne d'arrivée sous le son dela Marseillaise, elles décidentde fermer leurs frontières à lacourse cycliste.

Quand la premièreétape du Tour partde Metz en 1951D’après Angel Cossalter, «lesétapes des années 50 sontcelles de la flamboyance».Bien sûr, ce sont celles desLouison Bobet et FaustoCoppi, légendes parmi leslégendes. Les villes se battentpour obtenir des étapes.Néanmoins, la ville de Metzcontinue à accueillir le Tourassez régulièrement. Mieux,en 1951, la compétition partde Metz. C'est la deuxième foisde son histoire que la laGrande Boucle ne part pas deParis. «Cette organisation, laville de Metz la doit au club«La Pédale Mosellane» et à

Le Tour de France à Metzd’Angel Cossalter, Editions Serpenoise.

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François Faber. Lance Armstrong.

Bernard Hinault.

Fausto Coppi.

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4 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 1er juillet 2012

DOSSIER DU MOIS…

Le sprint final offrira peut être une chute terrible mais his-torique. L'arrivée permettra peut être à un hommeéchappé depuis des lustres de devenir une sorte de héros.Le col de Grosse Pierre donnera peut être lieu aux pre-mières cassures de ce Tour de France 2012. On ne saitpas encore si les étapes lorraines de la prochaine grandeboucle marqueront l'histoire et la course. Néanmoins, onpeut affirmer que la compétition génère une énormeattente et un vrai engouement dans la région. Dans lacapitale Metz, les panneaux avec l'affiche du Tour pous-sent un peu partout et dans tous les villages que traver-seront la caravane et les coureurs on prévoit toutes sortesd'animations. Le Tour de France partira d'Epernay pour arriver à Metzvendredi 6 juillet. Le lendemain, le départ sera donné deTomblaine et la caravane ira jusqu'à La Planche des BellesFilles. Le passage de la course mythique en 2012 est «lefruit d'une candidature commune», dévoile l'adjoint auxsports de la ville de Metz Belkhir Belhaddad. «Noussommes allés à Paris déjeuner avec le directeur de lacourse Christian Prudhomme. Dans l'idée, nous comp-tions accueillir une étape dans les deux à trois annéesà venir».

Une candidature de suite acceptée

Sauf que, d'après l'élu, la candidature Metz-Tomblaine atellement convaincu que le boss du Tour a validé un ticketMetz-Tomblaine pour 2012. «En même temps, noussavions que la course passerait dans le quart Nord-Estde la France cette année. Donc nous avions tout demême une petite idée derrière la tête. Nous savionsqu'il y avait un coup à jouer pour nous», glisse le mali-cieux Belkhir Belhaddad, persuadé que l'argument Pom-pidou a largement pesé dans les négociations. Car si Metzveut le Tour, la ville entend mettre en avant son plusrécent bijou. Historiquement, les arrivées à Metz se

tenaient au bout de l'Esplanade, sur le boulevard Poin-caré. «Au départ, nous voulions une arrivée avenue de l'Am-phithéâtre mais ce n'était pas possible car les organi-sateurs exigent une zone de logistique énorme à côtéde la ligne», explique l'adjoint aux Sports. Au final, lesprint se tiendra sur l'avenue Louis le Débonnaire, à deuxpas des Arènes. Quitte à revoir complètement le revête-ment de la route. Quitte à faire grincer les dents de l'op-position municipale. De toute façon, l'accueil d'une étapedu Tour demande nombre de sacrifices. A commencer parde sérieux coups au porte-monnaie municipal. Pour avoirune étape du Tour déjà, les villes de départ ou d'arrivéedoivent régler environ 150.000 euros hors taxes à l'orga-nisateur Amaury Sport Organisation (ASO). La ville d'arri-vée supporte 60% de cette somme et la ville départ 40%.Ensuite, les collectivités doivent s'acquitter des aménage-ments spécifiques, à savoir les parkings, les barrières, leslocaux pour les journalistes...

Une vraie fête du vélo

Par ailleurs, d'autres collectivités s'en mêlent, à commen-cer par les départements, responsables de l'entretien desroutes départementales. Baptisé «Monsieur Routes» auConseil Général de la Moselle, M. Collard parle d'un tra-vail conséquent en amont et d'une présence essentiellelors du passage du peloton. «Au niveau de l'entretiendes routes nous avions de toute façon prévu de réno-ver nombre d'entre elles. Simplement, le passage duTour a un peu accéléré ces travaux.» Il a aussi provoquéune vraie fête du vélo à Metz et dans la région. Une expo-sition sur l'histoire du Tour se tient ainsi à l'hôtel de villemessin et tous les villages traversés par la caravane ontprévu des animations en tous genres. Des nuitées dans les hôtels, une grosse dose de promo-tion, un jour phare pour les fans de sport et une vraie fête

Vendredi 6 juillet, une étape deplaine connaîtra son dénouementdans les rues de Metz. Le lendemain,une étape de moyenne montagnepassera par les Vosges et partira de Tomblaine près de Nancy. Cetteannée, grâce à une candidaturecommune de Metz et Tomblaine, le Tour de France cycliste s'attardeen Lorraine. Présenté comme le troisième événement sportif mondial après une Coupe du mondede football et des Jeux Olympiques,le Tour permet surtout aux camérasdu monde entier de se fixer unmoment sur un endroit donné. Et là, elles seront sur la Lorraine.

Un Tour en Lorraine

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D'après la société organisatrice du Tour de France,«39 % des spectateurs viennent en priorité pourla caravane». Ils sont donc des millions chaqueannée au bord des routes à se battre pour récolterun banal porte-clés PMU, un jeton de caddieCochonou ou encore un bob Skoda. La fameusecaravane du Tour de France a été créée en 1930 etson défilé s'étire sur près de vingt kilomètres. Fon-dée à l'origine pour remplir les caisses du Tour etlimiter l'influence des équipes de marque de cycles,elle précède traditionnellement le passage des cou-reurs. Et pour l'animer, 600 caravaniers s'activentd'arrache-pied durant trois semaines pleines. «C'est certainement le plus beau de tous les jobsd'été», déclare Pierre Clabau, recruté sur les véhi-cules Vittel l'année passée. «Tu profites de lamagie d'être dans la machine du Tour de Franceet en plus tu es bien payé car nourri et logé pen-dant toute la durée de la course». Casté près dechez lui, à Saint-Dié, le Vosgien a toujours été unfanatique de cyclisme. «Il convient d'être dyna-mique et surtout d'avoir une bonne conditionphysique pour exercer ce job», prévient Pierre. Car il ne s'agit pas seulement de danser et de fairele clown sur les camions des sponsors. Non, le cara-vanier se lève vers 7 h, lave et astique les véhiculesdurant la matinée puis distribue des babioles toutau long de l'étape. «Le soir, c'est la fête ! Chauf-feurs, caravaniers, motards, comédiens, méde-cins... tout le monde se retrouve et sort ensem-ble», révèle Pierre, encore sous le charme de sonexpérience 2011. «Le tout évidemment, c'est desavoir se gérer pour être d'aplomb tous lesjours».

Fête et sécurité

Pierre parle volontiers de fête, mais il tempère viteses propos : «On a tendance à croire que c'estfacile de distribuer des bouteilles d'eau chez Vit-tel. Seulement, il faut veiller à ne pas les lancern'importe comment afin d'éviter que des enfantsse jettent sur la route…» L'année passée, le dis-positif Vittel et ses petits gars ont distribué un mil-lion de bouteilles. 500.000 pour le public et l'autremoitié pour les coureurs et personnels de l'organi-sation. Mais est-il possible pour un passionné decyclisme de suivre le Tour dans sa dimension spor-tive ? «Oui», répond Pierre, «On a l'occasion devoir les coureurs au départ et sur les cols, car lacaravane est arrêtée avant la ligne d'arrivée».Une présence sur la très prisée caravane du Tour deFrance coûte entre 200.000 et 500.000 euros d'in-vestissement pour un annonceur. Il faut dire que lepublic lui porte un intérêt particulier, tant le pas-sage des coureurs est parfois très bref, surtout lorsdes étapes de plaine. L’intérêt de Pierre Clabau,outre ce job d'été bien payé, c'est une belle oppor-tunité pour son avenir professionnel. «A l'époquede ce job, j'étais en master management du sportà la Fac de Nancy. J'ai décroché un stage chezIdéactif qui chapeaute le dispositif Vittel». Résul-tat, le Tour 2012 Pierre le suivra également au cœurde la caravane. Sauf que cette année il ne distri-buera pas de bouteilles d'eau, il sera assistant chefde projet. Et toujours aussi passionné.

Rémi Alezine

pour les Lorrains. Le Tour n'est pas unesimple compétition sportive. Quand ildébarque, c'est avec ses coureurs et sesenjeux sportifs mais également avec sonfolklore, sa caravane et son état d'esprit.Souvent boudé, le Nord Est de la Frances'apprête cette année à accueillir en

grande pompe la plus belle course cyclisteau monde. Retransmise dans 180 pays,elle montrera la Lorraine. A elle de savoirse faire tout belle. De Metz à Tomblaine,en passant par les vallées mosellanes etles ballons des Vosges.

Rémi Alezine

DR

SPÉCIAL TOUR DE FRANCE

L’ami hebdo du 1er juillet 2012 Objectif Lorraine - 5

Ils sont 600 chaque année à travailler sur les vingt kilomètres qui com-posent le défilé de la caravane publicitaire du Tour de France. PourPierre Clabau, caravanier lorrain chez Vittel lors du Tour 2011, il s'agit duplus beau de tous les jobs d'été.

Profession caravanier

Les chiffres clés d'un Tour de France 4500 personnes sur l'ensemble de la course2400 véhicules 450 communes traversées en 20111350 lits réservés chaque jour pour l'organisation14 000 gendarmes et 9000 policiers mobilisés en 20112400 journalistes 35 pays présents sur l'épreuve 12 millions de spectateurs

Pistes cyclables: l’exemple messinLa municipalité messine a mis en place depuis quatre ans «un planvélo» sur l’ensemble de la cité. Un projet qui, voulant insuffler unevéritable culture du vélo, porte peu à peu ses fruits.

Alors que 30 km d’itinéraires cyclables existaient en 2008 et que 44 km d’itinérairessupplémentaires ont été aménagés entre 2008 et 2011, c’est donc un total de 74 kmque la ville de Metz compte aujourd’hui pour les cyclistes. Dont 38 km de réseaustructurant (c’est-à-dire comportant des pistes ou bandes cyclables distinctes desvoies de circulation). On recense également 92 km de «zones 30» - sur un potentielde 280 km -, qui, même lorsqu’elles ne sont pas aménagées, sont des lieux plusadaptés aux modes doux comme le vélo. De plus, un effort particulier a porté sur lasuppression de «points noirs cyclables» comme le pont des Morts ou le passage duSablon, tandis qu’un suivi de cette politique incitative a été mis en place, au traversde l’installation de dix boucles de comptage automatiques sur cinq sites.Quant au stationnement, Metz compte 1400 places de stationnement 2 roues, dontplus de 200 créées dès 2008, et seize «bike-box» en location pour le mois sont encours d’expérimentation pour les riverains du parking Coislin. A savoir qu’un procheavenir verra l’installation de 120 places vélos dans le pôle d’échange multimodal pro-visoire, faisant de celui-ci un «hub» multimodal.

J.J.W.

Page 6: Objectif Lorraine 4

6 - Objectif Lorraine L’ami hebdo du 1er juillet 2012

CULTURE EN LORRAINE

Stanislas illumine Nancy

Tout au long de l'année, sa statue surplombe une place inscritedepuis 1983 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Désormaisquand arrive l'été, Stanislas Leszczynski offre un spectacle sonet lumière magistral au centre de Nancy. L'ancien roi de Pologneet duc de Lorraine est mis en scène place Stanislas dans le cadred'une manifestation intitulée «Rendez-vous place Stanislas».Le spectacle avait attiré plus de 300.000 spectateurs l'annéedernière. Cette saison, il se tient tous les soirs jusqu'au 16 sep-tembre et il présente notamment une nouvelle séquence consa-crée à Jean Prouvé, ancien maire de Nancy et grand designerfrançais. Cette manifestation son et lumière s'étale sur cinqfaçades autour de la place Stanislas et revisite donc d'unemanière majestueuse l'histoire de Nancy et son plus beau joyau.

R.A

Une question d'enjeu. Celui deprouver que Käthe Kollwitz nese cantonne pas à avoir été letémoin d'une époque. Celuide montrer que l’œuvre decette femme engagée est uni-versel voire intemporel. Leconservateur du muséeGeorges de La Tour de Vic-sur-Seille Gabriel Diss en estconvaincu : «On peut claire-ment sortir l’œuvre de KätheKollwitz de son contexte his-torique et temporel». Sonargumentaire, Gabriel Diss ledéroule tout au long de lanouvelle exposition présentéeau musée mosellan danslaquelle il met en relation lescréations de l'artiste alle-

mande avec des œuvres origi-nales de Georges de La Tour,de Rodin ou encore de Rem-brandt. Une centaine de dessins, gra-vures et sculptures sont pré-sentées jusqu'au 2 septembreau sein du musée départe-mental. La souffrance, la dou-leur et les blessures d'uneAllemagne meurtrie au débutdu XXe transpirent dans lesœuvres toujours sombres deKäthe Kollwitz. Pour autant, etcomme le souligne GabrielDiss, elle s'inspire et use dethèmes constants dans l'his-toire de l'art. «Le thème dusacré est largement évoquépar Käthe Kollwitz. Or, c'est

un thème courant dans l'artoccidental depuis la Renais-sance». Le sacré, l'artiste alle-mande l'utilise à foisonlorsqu'elle évoque à demi-traitl'histoire de son premierenfant, mort à la guerre enFlandre en 1914.

Des référencesintemporelles Outre le sacré, elle se sert decette lumière guidant l'action,si chère à Georges de la Touret son Saint Jean-Baptiste. Ellemet en relief ce moment de ladécision dans des posturesqui rappellent le très célèbrePenseur de Rodin. Elle use de

portraits à la manière de Rem-brandt. Bref, Käthe Kollwitzraconte une époque avec lescodes d'hier, guidée par lesréférences incontournables del'art. Du coup, son œuvredevient intemporelle et elledevient plus qu'une peintreengagée. Mariée à un médecinet confrontée à la misèresociale du Berlin populaire,Käthe Kollwitz dessine la lutte.Très vite décimée par la mortd'un enfant, elle représente lamère protectrice. Et toutdevient plus clair avec lesparallèles mis en place aumusée Georges de La Tour deVic-sur-Seille. Conçue par l'équipe du muséedépartemental en partenariatavec la Fondation Käthe Koll-witz de Berlin, l'expositionapparaît comme insolitepuisque seul un événementavait été consacré à cetteartiste en France par le passé.C'était au Goëthe Institut deParis en 1967. Dès lors, onavait un peu ignoré Käthe Koll-witz de notre côté du Rhin.«Même si je suis un spécia-liste du XVIIe siècle, je tenaisà mettre en avant son uni-versalité et son intempora-lité», révèle Gabriel Diss. «Enplus, nous tombons bienavec l'exposition 1917 duCentre Pompidou Metz». A laville ou à la campagne donc,les beaux-arts mosellans sepenchent sur les plus grandsdu début du XXe siècle. A Vic,elle est Allemande et c'estKäthe Kollwitz.

Rémi Alezine

Le musée Georges de La Tour de Vic-sur-Seille abrite une exposition consacrée à KätheKollwitz jusqu'au 2 septembre. Plutôt méconnue en France, cette artiste allemande du débutdu XXe siècle est pourtant considérée comme la mère de l’expressionnisme d'outre-Rhin.

Käthe Kollwitz l'universelle

Informations22h45 du 16 juin au 15 août 201222h00 du 16 août au 16 septembre 201223h15 les 14 et 28 juillet 2012

PH

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ÉMI A

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Née en 1927 à Cheniménil, dans une modeste famille ouvrièredes Vosges, la jeune Emmanuelle, de son vrai prénom Paulette,ne peut se satisfaire du métier de couturière qui lui semble des-tiné. Grande lectrice d'œuvres théâtrales, elle se joint à une petitetroupe amateur de Remiremont puis, malgré l'opposition de safamille, passe le concours de l'école parisienne de la rue Blanche.C’est en 1959 qu’elle est connue du grand public grâce à AlainResnais qui lui offre le rôle principal de son premier long-métrage, «Hiroshima mon amour», écrit par Marguerite Duras.Jean-Pierre Melville qui l'engage pour «Léon Morin, prêtre» en1961, et Georges Franju qui la fait tourner dans «Thérèse Des-queyroux», pour lequel elle obtient en 1962 le Prix d'interpréta-tion féminine à Venise, sont les autres rencontres marquantesde l'actrice, laquelle ne trouvera que rarement des rôles à la hau-teur de cet impressionnant début de carrière. Elle poursuit néan-moins son parcours exigeant, tournant sous la direction de réali-sateurs à la forte personnalité, comme Fernando Arrabal, Jean-Pierre Mocky, Marco Bellocchio ou encore Philippe Garrel. Si l'actrice privilégie un cinéma littéraire, on la retrouve égale-ment dans un film plus populaire, mais au sujet délicat, «Lesrisques du métier», d'André Cayatte. A partir des années 90, outresa composition de chef de famille dans «Loin du Brésil», Emma-nuelle Riva retient l'attention dans de beaux seconds rôles devieille dame indigne comme c’est le cas dans «C'est la vie» et«Vénus beauté». Dans les années qui suivent, elle se balade decomédies («Je ne dis pas non», «Le Skylab»), en drames («Monfils à moi», «Le Grand alibi», «Un homme et son chien») Mais c’està Cannes, cette année, qu’elle obtient en quelque sorte uneseconde consécration avec «Amour», Palme d’Or du festival. Unedistinction qu’elle partage avec son metteur en scène, MichelHaneke, et son partenaire, Jean-Louis Trintignant.

J.J.W.

La Palme d’orde Cannes couronne une vosgienne Actrice vue dans «Hiroshima mon amour»,Emmanuelle Riva joue dans le dernierfilm de Michael Haneke, «Amour», quivient de recevoir la Palme d’or à Cannes.

Gabriel Diss.

Page 7: Objectif Lorraine 4

L’ami hebdo du 1er juillet 2012 Objectif Lorraine - 7

Barbecue, d’où viens-tu? Barbecue, un terme à l’étymo-logie pour le moins contro-versé. Selon la plupart des lin-guistes, ce barbecue viendrait,via l’hispano-américain «bar-bacoa» et via l’anglais, d’unmot arawak, une peupladeamérindienne des Antillesissue de la forêt amazonienne,qui désignait une claie en boisservant à rôtir ou fumer laviande. Attesté en langueanglaise depuis 1697, il auraitpris les formes successives de«barbecu, barbacot ou encorebarbicue». Cela dit, on rencon-tre assez fréquemment dessources disons plutôt fantai-sistes, dont les auteurs sonttoutefois catégoriques. Une

des plus répandues remonte ànotre bon Roi Soleil. Il s’agis-sait alors de faire un rôtir unmouton de «la barbe au cul»ou de «la barbe à la queue».Cette dernière expressionétant d’autant plus crédibleque le maître-queux était leresponsable des cuisines enplein air sous Louis XIV. Ce quiamène les grammairiens àrecommander la prononcia-tion «barbecu» et non pas«barbekiou».

Allumez le feu! Quoi qu’il en soit de ces ori-gines fumeuses, voici deuxrecettes originales à faire surun barbecue, qu’il soit à gaz,électrique ou à charbon debois.

J.-J.W.

LOISIRS ET VACANCES

Même si les caprices de la météo affectent quelque peu les parties de plein air, il n’em-pêche que, contre vents et marées, sur les terrasses, sur les balcons ou dans les jardinsfleurissent les barbecues.

L’été est là: On sort les barbecues!

Compte tenu du succès incontestable – plus de 10.000 randon-neurs – rencontré lors des trois jours du week-end de la Pentecôte,et afin de satisfaire les demandes pressantes de randonnées pé-destres thématiques pendant la belle saison, le festival Rando-Mo-selle a décidé de jouer les prolongations. Ce sont donc six thématiques pédestres qui sont au programmejusqu’au 29 août prochain. Revus et corrigés pour l’occasion, lescircuits se feront au départ de Lettenbach (parking de la maisond’enfants), d’Abreschviller (stade de foot), de Saint-Quirin ( Eglisepriorale) ou encore de «Grand Soldat» (arrivée du chemin de ferforestier). Qu’il s’agisse de la « Marche consciente et yoga», de la«Rando Zabeille» ou de la fameuse «Rando, contes et légendes»,chaque balade est prévue pour durer aux environs de deux heures,animations incluses. Les réservations à ces randonnées d’été, limitées à 40 personneset encadrées par le Club vosgien de Sarrebourg-Abreschviller,sont désormais ouvertes pour la modique somme de 5€ par par-ticipant, la gratuité étant de mise pour les moins de 5 ans. Comment réserver ? Il suffit de télécharger le coupon d’inscriptionde la randonnée de votre choix sur le site internet www.rando-moselle.com et de le renvoyer accompagné du règlement à l’Of-fice de Tourisme des 2 Sarres, 44b rue du Général de Gaulle 57790Lorquin. A savoir que les coupons d’inscription et le programme sont dis-ponibles sur simple demande au 03 87 24 77 53, du lundi au ven-dredi de 8h à 12h et de 13h30 à 17h30.

J.J.W.

Rando Moselle:les prolongations

Dans le cadre du réseau de coopération transfrontalière «Tonicités»,plusieurs marches sont organisées dans différentes villes de laGrande Région jusqu’au mois de décembre. «Tonicités» regroupeles villes de Luxembourg, Esch/Alzette, Longwy, Arlon, Metz etThionville. Ainsi, six marches découvertes sont proposées aux fa-milles ou aux marcheurs les plus aguerris. Il faut signaler que desanimations culturelles et ludiques sont prévues lors de ces mani-festations et que les musées des villes seront ouverts gratuitementaux participants. Les villes d’Arlon et de Longwy ont déjà organiséleurs «marches découvertes» les 9 et 24 juin. Voici le programmedes quatre autres visites : ❍ 14/7 : Il est proposé par l’Association de Parents d’EnfantsMentalement Handicapés une découverte des alentours de laville d’Esch-sur-Alzette. ❍ 26/8 : Trois parcours seront proposés dans la ville de Thionville,au départ de l’extension des Berges de la Moselle. ❍ 23/9: Deux visites guidées seront organisées par l’office de tou-risme de la ville de Luxembourg avec notamment la découvertede son patrimoine. ❍ 8/12 : Une marche de dix kilomètres se tiendra dans le centrehistorique de Metz. L’occasion de découvrir les illuminations de find’année et les marchés de Noël.

R.A

Les marchesdes villes frontières

R.A

� Couper les escalopes en fines lanières. Mélanger le curry,la sauce soja, et le jus de citron vert. Ajouter le lait de coco,du sel et du poivre. Y faire mariner les lanières de dindedurant 2h au frais.

� Dorer légèrement les amandes à sec dans une poêle anti-adhésive. Rincer les concombres, les couper en deux dansle sens de la longueur. Les épiner, tailler la chair en dés etles mélanger avec les amandes et la coriandre. Arroserd’une cuiller à soupe de jus de citron et d’huile d’olive.

� Piquer les lanières de dinde en accordéon sur des bro-chettes en bois mouillé. Les faire cuire au barbecue en lesbadigeonnant souvent de marinade. Servir bien chaudavec la salade de concombre et accompagné de quelquesquartiers de citron vert.

Vin suggéré : un Saint-Amour.

Brochettes de dinde épicées à la thaïePour 6 personnes – préparation : 25 mn – marinade : 2h – cuisson : 20 mn

Ingrédients : 600g d’escalopes de dinde, 2 concombres, 3 citrons verts, 3 cuillères à soupe de coriandre fraichement cise-lée, 50 g d’amandes effilées, 1 cuillère à soupe de sauce soja, 10 cl de lait de coco, 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, 1cuiller à café de poudre de curry, sel et poivre.

� Éplucher soigneusement l'ananas. Le détailler endés. Éplucher la banane et la couper en rondelles.

� Dans une casserole, verser l'eau, le sucre, la goussede vanille fendue en 2 dans la longueur et lesamandes. Faire bouillir et ajouter l'ananas taillé endés. Couvrir puis laisser refroidir. Egoutter l'ananaslorsqu’il est tiède puis le disposer dans une feuilled'aluminium avec la vanille et les amandes (ou leraison sec).

� Refermer la papillote et faire cuire 10 mn sur le bar-becue.

� Servir l'ananas avec une boule de glace à la vanillepar personne.

Vin suggéré : rosé de Provence.

Ananas en papillotes à la vanille

Pour 4 personnes

Ingrédients : 1 gros ananas, 1 banane, 50 cl d'eau,250 g de sucre, 1 gousse de vanille fendue en 2, 100g d'amandes entières (ou raisin sec), glace à lavanille

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EUROPE

Christie's, qui est une société de vente aux enchères de renomméemondiale basée à Londres au Royaume-Uni, a redécouvert récem-ment dans l'est de la France deux petits chefs-d'œuvre sur cui-vre du XVIIe siècle, dont l'un réalisé par les peintres Jan Brueghell'ancien et Hans Rottenhammer.

Christie's découvredeux trésors dans le Nord-Est de la France

Venue expertiser une œuvred'un maître ancien (en fait unecopie) qui se trouvait dans lesalon de deux sœurs d'un cer-tain âge, une spécialiste du dé-partement des tableaux an-ciens chez Christie's, Elvire deMaintenant, en a profité pourfaire un tour dans d'autrespièces. Elle a ainsi découvertaccroché au dessus d'une ar-moire une petite peinture (31cm sur 40 cm) sur cuivre dontla qualité sautait aux yeux pourelle, mais dont les propriétairesignoraient la valeur. La spécialiste venait de retrou-ver «Le festin des dieux : lemariage de Bacchus etd'Ariane», réalisé par l'Alle-mand Hans Rottenhammer(1564-1625) et Jan Brueghel

l'ancien (né à Bruxelles en1568 et morts à Anvers en1625), dit «Brueghel de ve-lours». L'œuvre est signée, da-tée de 1602 et localisée (Ve-nise). Les deux artistes y onttravaillé alternativementlorsqu'ils se trouvaient dans desvilles différentes. La peintureest estimée entre 600.000 etun million d'euros. Juste avant,la spécialiste avait dénichédans une armoire un autre pe-

tit chef-d'œuvre : «Mars et Vé-nus surpris par Vulcain» peintpar l'artiste hollandais JoachimWtewael en 1610. L'œuvre(18,2 cm sur 13,5 cm) est esti-mée entre 2,5 millions et 5 mil-lions d'euros. Elle est vendue,quant à elle, aux enchères àLondres. Les deux peintures,qui abordent des thèmes li-cencieux (surtout celle de Wte-wael) sont vendues séparé-ment après avoir été uniesdans un long anonymat. Maispas question de dire, pourChristie's, d’où sont originairesces peintures. Dans l'Est ? EnMoselle ? En Lorraine ou ail-leurs ? Les propriétaires ne veu-lent absolument pas que l'onpuisse se rapprocher d'elles. Onse doute pourquoi. J-P.C

Lettre électronique hebdomadaire TIC & + offre un panorama completdes actualités marquantes de la région Lorraine dans le domaine dela communication, de l’information, du business et des loisirs. Réali-sée par l’agence JB Presse, TIC & + est disponible gratuitement sursimple demande à l’adresse suivante : [email protected] et surles réseaux sociaux Facebook et Viadéo. Voici quelques extraits des nu-méros précédents avant la pause estivale.

TIC & +

❍ Le vin de Toul à la télé KirghizeYann Le Coz a installé un bar àvin au Kirghizistan, où il com-mercialise des vins français,dont ceux de Toul. La télévisionlocale kirghize qui souhaitefaire connaître les viticulteursde France est venue dans lesCôtes de Toul pour tourner unreportage à Brûley, au DomaineRégina de Jean-Michel Man-geot, en présence de Yann leCoz. www.domaineregina.com

❍Nouvelle version enligne pour le site webdes frontaliersLe site présente désormais unespace grand public et un toutnouvel espace abonnés. Le pre-mier délivre des informationsen libre accès aux travailleursfrontaliers, aux étudiants et de-mandeurs d'emploi ainsiqu’aux entreprises, relatives austatut du frontalier, au déta-chement, à la formation, tandisque le deuxième offre parexemple un accès à une basede données juridiques, à desinformations personnalisées,des brochures etc. www.fron-talierslorraine.eu

❍ Union Sacrée: ce n’est pas de la politique mais un parfumConçu à Grasse, la capitale mon-diale du parfum, Union Sacrée afait la part belle aux talents lorrainspour le packaging et le design duflacon. Il représente la fusion en-tre l’homme et la femme sur unebase unique pour symboliserl’équilibre et l’harmonie entre lesdeux. Union Sacrée est le premierproduit de la société Fayerose, uneentreprise lorraine dédiée au luxeinstallée à Paris et à Nancy. UnionSacré sera officiellement dévoiléce vendredi au Château des Lu-mières à Lunéville.

❍Hayange, le château de Wendelcreuset gourmand et convivialLe Château de Tournebride, l'em-blématique maison de la familledes maîtres de forges, a ététransformé en restaurant avec 4chambres d'hôtes, bientôt cinq.Le chef Régis Clausse prend la di-rection du restaurant Le Château.Si la clientèle plébiscite l'héber-gement, il pourrait évoluer versune offre hôtelière complète.

❍ Centenaire 1914:préparatifs en coursLe Comité Régional du Tou-risme de Lorraine, en partena-riat avec Atout France, MoselleTourisme, le Comité Départe-mental du Tourisme de laMeuse, l’Office de Tourisme deMetz et le Centre Pompidou-Metz ont accueilli ensemble ungroupe de journalistes améri-cains à la découverte du patri-moine de la Première GuerreMondiale dans la région. Lesjournalistes ont été conviés àvisiter l’exposition « 1917 » ainsique des sites de la GrandeGuerre en Meuse, notammentà Verdun et dans le Saillant deSaint-Mihiel, une bataille em-blématique pour les Etats-Unispuisqu’il s’agit de leur premierengagement militaire sur unfront étranger. Les grands médias américainsétaient représentés à travers cegroupe : le New York Times, lesite Internet www.about.comqui comptabilise plus de 46millions de visiteurs par mois,et des magazines profession-nels du tourisme tirés à plusde 50 000 exemplaires.

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