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MOTO Plus de sécurité pour les motards POLICE BERNOISE Pas d’économies sur l’éducation routière COMMUNE SENSIBLE À LA SÉCURITÉ Widnau contrôle ses bâtiments scolaires 1/2014 Le magazine du bpa pour les partenaires de la prévention

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Le Magazine du bpa pour les partenaires de la prévention

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MOTO

Plus de sécurité pour les motards

POLICE BERNOISE

Pas d’économies sur l’éducation routière

COMMUNE SENSIBLE À LA SÉCURITÉ

Widnau contrôle ses bâtiments scolaires

1/2014Le magazine du bpa pour les partenaires de la prévention

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«Stayin’ alive, stayin’ alive ...»Qui n’a pas fredonné, dansé sur ce tube des Bee Gees?! Ce leitmotiv est toujours d’actualité et devrait être le credo de tout usager de la route, en particulier des mo-tards. Inutile de rappeler la vulnérabilité du motocycliste face aux autres usagers de la route. Une certaine perplexité de-meure quand on sait qu’un conducteur peut tour à tour conduire un deux-roues ou un quatre-roues. Respect et empathie devraient être les maîtres-mots et per-mettraient d’éviter nombre d’accidents. Ouvrir l’œil et rouler de manière défen-sive sont les meilleures assurances vie. Forts de ce constat, la Fédération Moto-cycliste Suisse et le bpa lancent ce prin-temps une campagne qui a pour objectif de réduire le nombre d’accidents dus aux collisions avec des motards. Avec ce message «Stayin’ Alive», nous nous enga-geons afin de sensibiliser les aficionados de la moto pour que leurs machines ne soient pas reléguées au rang de trophées. Dévoilée à Swiss Moto Zurich, la cam-pagne sera au rendez-vous de plusieurs manifestations régionales. 2014 rime aussi avec jubilé puis que la Fédération Motocycliste Suisse fête ses 100 ans. Sincères félicitations!

Quelques mots encore pour vous informer que la plume francophone qui signe cet édito prend le relais de Magali Dubois en tant que rédactrice. Je me réjouis de mettre régulièrement en lumière les actions entreprises en terre romande.

Bonne route à vous et … «yeah, I’m stayin’ alive.»

Nathalie Wirtner Julmi

Sommaire ÉDITORIAL

EN CHIFFRES Bonnes notes pour «objectif sécurité» 3

DOSSIER MOTOPlus de sécurité pour les motards 4

Point de vue de Walter Wobmann, président de la FMS: Le plaisir de rouler doit rester intact 7

Action: le spot de la campagne motards 8

SUR LE TERRAIN ENTREPRISES Jaeger-LeCoultre à l’heure de l’interactivité 10

SUR LE TERRAIN POLICE Pas d’économies sur l’éducation routière 12

SUR LE TERRAIN PARTENAIRES La Suisse a-t-elle besoin d’un nouvel objectif de sécurité routière? 13

SUR LE TERRAIN COMMUNES Widnau contrôle ses bâtiments scolaires 14

CAMPAGNENouvelle campagne de sécurité pour les cyclistes: Priorité à la prudence 16

IMPRESSUM

Editeur: bpa – Bureau de prévention des accidents, Hodlerstrasse 5a, CH-3011 Berne, [email protected], www.bpa.ch, tél. + 41 31 390 22 22

Changements d’adresses: [email protected]

Rédaction: Ursula Marti (wortreich gmbh), Rolf Moning (bpa), Tom Glanzmann (bpa)

Adresse de la rédaction: Ursula Marti, wortreich gmbh, Maulbeerstrasse 14, 3011 Berne, [email protected], tél. + 41 31 305 55 66

Traduction: section Publications / Langues, bpa

Illustrations et photos: pages 1, 2, 6, 8, 9, 11, 15, 16: bpa; page 4: adpic; pages 5, 12, 13, 14: Iris Andermatt; page 7: FMS; page 10: Jaeger-LeCoultre

Mise en page: SRT Kurth & Partner AG, Ittigen Impression: AST & FISCHER AG, Wabern

Tirage: allemand: 9200, français: 3300, italien: 1100. Parution trimestrielle.

ISSN 2235-8862 (Print) / ISSN 2235-8870 (PDF)

© L’utilisation et la citation d’articles ne sont possibles qu’avec l’accord de la rédaction et moyennant l’indication exacte des sources.

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Le magazine de prévention «objectif sécurité» compte 12 800 destinataires. Mais est-il vraiment lu? Est-il utile pour leur activité professionnelle? Pourrait-il être amélioré? Le bpa souhaitait avoir des réponses à ces questions afin que le magazine réponde encore mieux aux besoins de son lectorat. Il a donc man-daté un institut d’études de marché pour mener l’enquête.

Dans un premier temps, 35 inter-views individuelles ont été réalisées avec des personnes du groupe cible. Le con-tenu de ces entretiens a permis, dans un deuxième temps, d’élaborer un question-naire envoyé en septembre dernier à tous les destinataires d’«objectif sécurité». Plus de 1000 personnes ont renvoyé le questionnaire dûment rempli.

Les résultats sont réjouissants: 82 pour cent lisent les quatre numéros du maga-zine. Ils le trouvent bien conçu: selon

eux, la mise en page est agréable et les articles sont bien voire très bien pré-sentés et intelligibles. La plupart des lecteurs estiment que le magazine est utile pour leur activité profession-

nelle. Ils sont même 88 pour cent à être prêts à le recommander. Toute-fois, des améliorations pourraient être apportées: les lecteurs souhaiteraient plus de liens permettant d’approfon-dir le thème traité, plus de listes de contrôle, de tableaux et de graphiques. La rubrique Point de vue pourrait quelquefois présenter des points de vue contradictoires. Le bpa s’efforcera de répondre à ces souhaits et entre-prendra les adaptations nécessaires. Vous serez surpris! Merci à tous ceux qui ont consacré du temps à répondre à ce questionnaire. tg

EN CHIFFRES

Au mois de septembre 2013, vous receviez votre magazine accompagné d’un questionnaire. Le bpa voulait savoir si et à quel point vous étiez satisfaits d’«objectif sécurité». Plus de 1000 lecteurs ont participé à l’enquête. Ils nous ont donné de bonnes notes et des idées d’adaptations.

Bonnes notes pour «objectif sécurité»

88

Après avoir, en 2011 et pour la première fois, analysé les accidents d’équitation en Suisse, le bpa fait deux pas de plus. D’une part, la base de connaissances va être complétée par une analyse des facteurs de risque qui permettra de déduire des recomman-dations préventives concrètes. D’autre part, une brochure d’informations générales est en cours d’élaboration sur la base de ces connaissances, en

collaboration avec la Fédération suisse des sports équestres et d’autres partenaires. Pour la conseillère Sport du bpa Monique Walter, le plus important est de «suivre une forma-tion dans un centre ou club équestre compétent. Vous ne pourrez goûter aux joies de l’équitation qu’en vous sentant sûr avec et sur votre cheval. Les formateurs équestres qualifiés vous apprennent non seulement à

faire de l’équitation, mais aussi à connaître et à soigner les chevaux ainsi qu’à bien utiliser le matériel.».

La base de connaissances «Sicher-

heitsanalyse im Pferdesport in der

Schweiz» (en allemand avec résumé

en français) et la brochure d’informa-

tions générales «Equitation. Sécurité

sur et avec les chevaux.» seront

disponibles dès le mois d’avril sur

www.commander.bpa.ch. mor

Deux nouvelles publications du bpa sur les sports équestres

zOOM

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DOSSIER MOTO

Plus de sécurité pour les motardsPROGRAMME PRIORITAIRE Ils roulent vite, leur engin a une silhouette mince et est dépourvu de zone déformable: les motocyclistes sont de ce fait exposés à un risque d’accident particulièrement élevé. Pour qu’ils soient mieux protégés, le bpa et ses partenaires mettent en œuvre diverses mesures dans le cadre du programme prioritaire «Moto». Explications de l’expert du bpa Mario Cavegn.

Les motards ont un risque d’accident particulièrement élevé. Des mesures ciblées doivent y remédier.

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objectif sécurité: Le bpa s’occupe actuellement beaucoup des motocy-clistes. Les accidents les concernant ont-ils donc augmenté?Mario Cavegn: Non, au contraire. Le nombre de motocyclistes gravement ou mortellement blessés a diminué ces dernières années. Mais quelque 30 % des accidentés de la route sont des mo-tocyclistes, ce qui représente une part considérable. Leur risque d’être grave-ment touché continue à être au-dessus de la moyenne. En 2012, il y eut plus de 70 motocyclistes tués et environ 1200 grièvement blessés. Il faut donc prendre des mesures.

«L’accent est mis sur l’être humain, la machine et l’environnement»

Le dossier de sécurité «Trafic moto-cycliste» actualisé explicite aussi cette nécessité d’agir. Pourquoi l’avoir mis à jour? L’actualisation assure que les nouvelles connaissances scientifiques, les don-nées actuelles ou les développements techniques soient intégrés dans la pré-vention. De plus, certaines conditions politiques ou sociétales ont changé, et il faut les prendre en considération. Exemples: la responsabilité civile du détenteur d’un véhicule à moteur, l’ABS bientôt obligatoire dans l’UE ou les nouveautés dans la formation à la conduite (OPERA-3). Certaines modi-fications ont été provoquées par le pro-gramme de sécurité routière Via sicura.

Le programme prioritaire contre les acci-dents de motocycles entre mainte nant dans sa phase d’application. A quelles mesures concrètes faut-il s’attendre? Une vaste gamme de mesures est pré-vue. Elles concernent aussi bien l’être

humain que la moto ou l’environne-ment (voir encadré). En collaboration avec la Fédération Motocycliste Suisse FMS, le bpa lance une campagne mé-diatique pour promouvoir la conduite défensive. L’équipement de protection est également thématisé. Des actions visant à ce que le nombre de motos équipées d’un ABS augmente sont aussi prévues. De plus, le bpa veille à ce que l’infrastructure routière soit sûre. Dans ce contexte, il s’agit prioritairement d’assainir les endroits dangereux et ceux à concentration d’accidents.

Quelle contribution le bpa peut-il apporter personnellement et où a-t-il besoin du soutien de partenaires? Les dossiers de sécurité révèlent la néces-sité d’agir, documentent les possibilités d’action et fixent les priorités en matière de prévention. Ce travail préliminaire est fourni par le bpa. Mais au plus tard au moment de la mise en œuvre de me-sures de prévention, le bpa travaille avec des organisations partenaires. D’une part, cette collaboration facilite l’accès au groupe cible et, d’autre part, elle per-met d’aller chercher les connaissances pratiques correspondantes.

A quelles organisations partenaires pensez-vous? En premier lieu les fédérations moto-cyclistes, les magasins spécialisés moto, les moto-écoles, puis l’Association des professionnels de la route et des trans-ports VSS et diverses autorités comme l’Office fédéral des routes OFROU ou l’Association des services des auto-mobiles asa et d’autres.

Dans quel laps de temps les mesures seront-elles mises en œuvre et quand peut-on s’attendre aux premières améliorations?Les mesures seront introduites dans les cinq ans environ. Mais leur réalisation

Les principales mesures en bref• Encourager un style de conduite

défensif • Optimiser la formation à la

conduite • Augmenter le nombre de motos

équipées d’un ABS • Promouvoir les équipements de

protection individuelle • Eliminer les endroits dangereux et

ceux à concentration d’accidents

Le dossier de sécurité «Trafic moto-

cycliste» sera disponible dès avril /

mai sur www.commander.bpa.ch

(n° d’article 2.211).

Mario Cavegn, bpa, chercheur spécialisé sur

le thème de la moto.

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DOSSIER MOTO

durera plus longtemps. J’ai bon espoir que la campagne prévue permette déjà de sentir les premières améliorations. Les effets d’autres mesures comme l’adaptation des normes VSS ou l’opti-misation souhaitée de la formation des ingénieurs de la circulation ne se mani-festeront qu’avec un certain retard, mais ils seront durables.

Quel objectif le bpa s’est-il fixé?L’objectif du bpa est de diminuer le nombre de motocyclistes grièvement blessés ou tués de 15 pour cent.

Vous avez toujours aimé faire de la moto. En faites-vous toujours? En ce moment, j’ai une autre passion: je suis récemment devenu père. Je n’ai

plus le temps de faire de la moto. Je l’ai donc vendue, le cœur gros. Mais qui sait, peut-être en achèterai-je une dans quelques années.

Interview: Ursula Marti

La campagne avec le slogan «Ne te fais

pas shooter» a pour but de diminuer

le nombre de collisions impliquant

des motocyclistes, aux carrefours en

particulier. Il s’agit d’inciter les moto-

cyclistes à adopter un style de conduite

défensif, prévoyant et conscient des

risques. La campagne sera lancée dans

toute la Suisse à partir du mois de

février 2014 et durera jusqu’à la fin

2016. Menée par la Fédération Moto-

cycliste Suisse FMS et le bpa, elle

béné ficie du soutien financier du Fonds

de sécurité routière FSR.

Dates de lancement:• Suisse alémanique: 19 février 2014,

Swiss-Moto Zurich• Suisse romande: 15 mars 2014,

Motoexpo Martigny• Tessin: 1er mai 2014, Valle Maggia

Plus d’informations: www.stayin-alive.ch

Lancement de la campagne à SWISS-MOTO, Zurich, avec Walter Wobmann, président central de la FMS et conseiller

national, Brigitte Buhmann, directrice du bpa, et la légende du motocyclisme Jacques Cornu (de g. à dr.) qui a présenté

un simulateur de conduite moto unique en Suisse.

La campagne moto

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DOSSIER MOTO

POINT DE VUE de Walter Wobmann, président de la Fédération Motocycliste Suisse FMS et conseiller national UDC (LU) sur la campagne commune «Stayin’ Alive».

Le plaisir de rouler doit rester intact

Sillonner la campagne sur sa moto et sentir le vent de la liberté. Pour beau-

coup, c’est plus qu’un loisir, c’est une véri-table passion. Des gens de tous âges et de toutes les couches sociales enfourchent leur moto pendant leur temps libre. Mal-heureusement, il y a aussi des accidents. C’est pourquoi la FMS soutient la campagne élaborée en collaboration avec le bpa.

Du côté de la FMS comme du bpa, il se trouve que le groupe qui a mené ce projet est composé de personnes faisant elles-mêmes de la moto. Elles savent donc de quoi elles parlent et comprennent les mo-tocyclistes. La collaboration est bonne et agréable. La campagne n’est pas contre les motocyclistes. Au contraire, elle fait appel à leur indulgence. Par exemple, les motocyclistes pourraient parfois renon-cer à leur priorité plutôt que de tutoyer le bitume. Ce qui compte, c’est que le plaisir de faire de la moto n’en souffre pas.

La campagne est réalisée par des mo-tocyclistes pour les motocyclistes. C’est pourquoi, à la FMS, nous avons rapide-ment été d’accord d’y collaborer étroite-ment. Nous en attendons une diminu-tion des accidents de motocyclistes. L’ensemble des mesures prévues est très prometteur et vise à responsabiliser les motocyclistes.

La FMS, Fédération Motocycliste Suisse, est l’organe officiel suisse des motocyclistes et l’organisation faîtière de 170 clubs ainsi que de quelques mil-liers de membres individuels. Outre la

sécurité routière et la politique des transports, la fédération s’occupe aussi du sport et du tourisme motocyclistes. La FMS a sa propre commission de sécu-rité routière (CSR) composée d’experts. Elle organise, par exemple, des manifes-tations sur des cols où les motards sont nombreux. Ses membres y distribuent des f lyers et discutent avec les motocy-clistes des dangers et des problèmes. La FMS existe depuis 100 ans. A l’occasion de son centenaire, diverses activités auront lieu à Lyss du 30 mai au 1er juin. Plus d’informations sur www.100jahrefms.ch.

Moi-même, je roule plutôt de ma-nière défensive, surtout là où des dan-gers guettent, soit aux carrefours en ou hors localités. Bien sûr, j’aime aussi rou-ler vite, mais seulement si les conditions de la route le permettent et que j’arrive à évaluer le risque. Dans le passé, je parti-cipais quelquefois à des compétitions. Mais seulement sur des circuits officiels et pas dans la circulation routière. J’ap-plique personnellement les stratégies de survie qui vont être publiées dans un mini-guide dans le cadre de la cam-pagne. Les conseils qui s’y trouvent m’ai-dent à tenir la Grande Faucheuse à distance.

Je suis convaincu que la campagne peut contribuer à diminuer le nombre d’accidents de sorte que le motocy-clisme reste un beau loisir et ne tombe pas dans la catégorie des activités à risque. •

Walter Wobmann, président central de la FMS:

«Je suis convaincu que la campagne peut

contribuer à diminuer le nombre d’accidents de

sorte que le motocyclisme reste un beau loisir».

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DOSSIER MOTO

Action: le spot de la campagne motardsCAMPAGNE MOTARDS La campagne commune de la Fédération Motocycliste Suisse FMS et du bpa ambitionne d’augmenter la sécurité des motocyclistes. Un spot TV a été créé pour la campagne. Il a été réalisé en automne 2013 à Hambourg. «objectif sécurité» a assisté au tournage.

Une journée de tournage commence tôt. Car la production de spots pour la télévision obéit plus que tout autre do-maine à l’adage «Le temps c’est de l’ar-gent». Un nombre incroyable de per-sonnes participent à la création d’un film publicitaire: acteur, réalisateur, producteur, styliste, caméraman (et son assistant), preneur de son (et son assistant), technicien, chauffeur, etc. Et la liste est loin d’être exhaustive. Il est important qu’une journée de tournage se déroule exactement selon le plan prévu, que chaque personne soit ponc-

tuellement sur les lieux et que l’horaire soit respecté. Chaque retard a des conséquences financières non négli-geables. Pour des raisons de coûts et de procédures d’autorisation simplifiées, le tournage s’est déroulé à Hambourg. Le montage et la postproduction ont eu lieu en Suisse.

Les professionnels à l’œuvre L’équipe est déjà au travail lorsque j’arrive peu avant 9 heures sur le lieu du tournage dans un quartier de la banlieue chic de Hambourg. La pre-mière scène se déroule dans le garage

d’une villa contemporaine. L’acteur est maquillé et les cameramen règlent le cadrage. L’habillement de l’acteur principal donne lieu à des discussions: les bottes semblent trop neuves pour un motard; la styliste s’emploie à leur donner un «coup de vieux». Il faut aussi fixer des réf lecteurs appropriés sur les vêtements du motard et décol-ler les logos de marques. Le tournage de la première scène peut alors com-mencer.

Après quelques prises, les publici-taires de l’agence et l’expert de la fédé-ration motocycliste examinent les rushs. Tout le monde doit donner son

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accord. Puis, la scène suivante peut être tournée. Un plan du scénario est pla-cardé pour aider les participants à gar-der une vue d’ensemble des scènes déjà tournées, car les prises de vues ne se font pas par ordre chronologique.

Après une courte pause de midi, le matériel est démonté et l’équipe du film se rend au centre de Hambourg. Tout le matériel est remonté et placé vers une sortie de garage. L’équipe tra-vaille vite et avec précision et Neil, l’ac-teur, est un professionnel. Les scènes sont donc vite dans la boîte. L’horaire est strictement respecté et il reste même encore un peu de temps pour visiter Hafencity au coucher du soleil.

Ça roule Deuxième jour de tournage: l’horaire est aussi chargé que pour le premier. Les scènes de conduite sont tournées à quelques kilomètres de Hambourg. Une légère brume matinale, le soleil qui perce lentement et illumine les

champs, les prairies et les forêts for-ment un tableau idyllique. Pourtant, les séquences censées évoquer le dan-ger et les risques du motocyclisme vont maintenant être tournées. Une contradiction qui n’est qu’apparente: au premier visionnement déjà, il de-vient clair qu’il a été possible d’éveiller ces sentiments en instillant une at-mosphère particulière et en choisis-sant le cadrage.

Mais le véritable défi vient l’après-midi. L’acteur va être filmé lorsqu’il conduit sa moto au beau milieu du tra-fic quotidien sur une route de cam-pagne. Le caméraman a fort à faire: dans un véhicule spécial où le réalisa-teur, le preneur de son et lui-même ont pris place, une caméra est fixée sur une grue de prise de vues. Neil peut ainsi être filmé sous tous les angles sans que la circulation ne doive être interrom-pue. A l’instar des autres, cette journée de tournage s’est passée sans encombre. Satisfaits, tous les protagonistes peuvent, le soir venu, ranger leurs affaires: toutes

les scènes du spot TV sont dans la boîte. Le spot sera diffusé à la télévision à partir du mois d’avril 2014.

Camilla Krebs

www.stayin-alive.ch

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SUR LE TERRAIN ENTREPRISES

fatigue au volant) a retenu le plus l’attention des utilisateurs? Les thèmes liés à la prévention routière ont été les plus utilisés durant l’exposition. Ce succès est également à mettre en relation avec la campagne «Slow Down, take it easy» et l’ange Franky bien entendu.

La tonalité du concept vous semble-t-elle attrayante ou au contraire «mora-lisatrice»?

Jaeger-LeCoultre à l’heure de l’interactivitéExPOSITION SUR LA PRÉVENTION Après avoir enthousiasmé nombre de visiteurs au cours de l’année passée, l’exposition interactive du bpa est désormais aussi disponible pour la prévention en entreprise. La Manufacture Jaeger-LeCoultre au Sentier se félicite de l’expérience faite et souhaite déjà reconduire de telles actions afin de sensibiliser ses collaborateurs.

Le concept est largement plus attrayant voire convivial que moralisateur et c’est très bien ainsi. Dans les concepts ou dé-marches santé et sécurité, la morale ou les informations chocs ont pour ma part un impact limité dans le temps sur le public.

Je trouve particulièrement intéres-sant le fait d’avoir su intégrer les tech-nologies liées aux jeux vidéo dans une démarche de communication sécurité

Ludique, interactive, humoristique, fiable, … tels sont les qualificatifs qui re-viennent le plus souvent au sujet de l’ex-position créée dans le cadre du jubilé des 75 ans du bpa. Certes, le design et le mode d’utilisation sont innovants: l’in-teractivité se base sur les gestes, et l’utili-sateur se prend pour Tom Cruise dans Minority Report … en toute sécurité! Les plus «timides» utilisent une tablette tactile. Aborder le thème des chutes par l’entremise du Dr House (mais est-ce bien lui?), plonger dans l’univers de Bar-bie pour traiter de sécurité dans et au-tour de l’habitat ou encore suivre Filou pour parler d’équipements de protec-tion sont quelques pistes qui en ont déjà fait sourire plus d’un. Les collaborateurs de la Manufacture se sont pris au jeu avec, notamment, les différents quiz. Les films et spots d’hier à aujourd’hui sont autant d’éléments qui sensibilisent et permettent d’approfondir ses connais-sances. L’intérêt de tout un chacun, jeune ou plus âgé, quel que soit son do-maine de compétences, est éveillé grâce à la flexibilité du système et aux mul-tiples sujets disponibles.

Au moment de tirer le bilan de cette action, Franck Cesarec, responsable santé et sécurité au travail (SST) au sein de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, se confie sur quelques points:

Quel thème (chutes, sécurité dans et autour de l’habitat, sécurité en voiture, équipements de protection, alcool et

Chez Jaeger-LeCoultre, l’exposition était placée dans un endroit agréable,

ce qui a fortement contribué à son succès.

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pour attirer les plus jeunes mais aussi créer une véritable interaction, qui rend le public acteur.

Quels sont à votre avis les bénéfices pour les collaborateurs?Que la sécurité peut être ludique et ap-porter aussi bien des connaissances utiles au travail que chez soi pour sa famille.

Avez-vous organisé des animations, utilisations en groupe, etc.?Nous avons favorisé l’accessibilité aux écrans en les plaçant dans une zone de passage centrale de la Manufacture et en laissant l’initiative aux différents ateliers de s’organiser. Nous avons es-sayé de ne mettre aucune contrainte. Mais avec du recul et pour les pro-chaines fois, nous ciblerons les cam-pagnes sous forme de forums animés pour augmenter l’efficacité des mes-sages diffusés.

L’exposition était placée dans la cafétéria. Le personnel a-t-il alors utilisé le matériel de manière spontanée?Oui et je pense qu’il est particulière-ment recommandé de l’installer dans une zone qui place les gens naturelle-ment dans un esprit d’ouverture favo-risé par le moment de détente. Du fait

de l’aspect ludique et humoristique, du ton employé par les acteurs des campagnes bpa, l’attention des gens est rapidement captée car ils n’ont pas l’habitude que la sécurité soit ainsi présentée.

Comment avez-vous «exploité» l’exposition et ses retombées (communi-cation interne, concours, etc.)? Ou qu’imaginez-vous pouvoir faire?Nous avons convenu avec M. Christian Wyssmüller de faire bénéficier les par-ticipants de cadeaux sécurité bpa (gilets de sécurité haute visibilité par exemple), qui ont été particulièrement bien ac-cueillis en raison de leur utilité.

Pour une prochaine expérience, il serait intéressant de créer un challenge inter-ateliers.

Dans tous les cas, cette exposition a permis de montrer les qualités des expo-sitions du bpa. Nous souhaitons, dans le cadre de la prévention des accidents non professionnels, renouveler l’expérience avec le bpa dans la Manufacture en 2014.

Que recommanderiez-vous en parti-culier à une entreprise intéressée par l’équipement? De cibler les sujets de campagne, d’or-ganiser des quarts d’heures sécurité

dédiés à l’utilisation de l’écran et de former l’encadrement accompagnant à l’utilisation du système.

Propos recueillis par N. Wirtner Julmi

Vous souhaitez réserver

l’exposition:

La durée de location est de 10 jours

au maximum. La mise à disposition

est gratuite et seul un forfait de

transport vous sera facturé.

L’installation, livrée sous forme de

chariot sur roulettes, est simple à

monter / démonter et une vidéo

accompagnée d’une marche à suivre

écrite sont fournies. En outre, une

hotline est disponible. A partir de

l’automne 2014, l’expo sition sera

disponible sous forme d’application

web pour les appareils mobiles et

les ordinateurs les plus récents.

Intéressé?

Consultez sans plus tarder le calen-

drier des disponibilités et réservez

l’un des quatre équipements en ligne

sur www.75.bpa.ch, rubrique

«Expo sition sur la prévention».

Les eaux helvétiques offrent de multiples

possibilités aux plongeurs venus de Suisse

ou de l’étranger: des rivières frétillantes,

des lacs d’altitude aux eaux cristallines ou

des lacs vert émeraude dans les vallées.

Pourtant, elles ne sont pas sans danger.

Chaque année, trois personnes en

moyenne se noient en faisant de la

plongée et l’une d’entre elles meurt des

suites d’un accident de décompression.

Pour plonger en toute sécurité, il faut

respecter les conditions suivantes: une

formation solide, une bonne préparation

avant chaque plongée, un binôme fiable

et un équipement adapté. Pour plus de

détails, vous pouvez consulter la nouvelle

brochure «Plongée en Suisse», publiée

par le bpa et le Bureau de prévention des

accidents de plongée (BAP), en collabora-

tion avec d’autres partenaires. En plus des

informations fondamentales en matière

de sécurité, la brochure renvoie à une

application, à un guide et à des sites

Internet dédiés au sujet. Elle est dispo-

nible sur www.commander.bpa.ch

(n° d’article 3.144).

LOISIRS

Plonger en Suisse en toute sécurité

Plongée en Suisse

Bonnes bulles!

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SUR LE TERRAIN POLICE

noises, les instructeurs de la circulation donnent des cours à 100 000 enfants chaque année. Ils travaillent main dans la main avec les enseignants, les parents et les autorités. Ils contribuent à la pré-vention des accidents, qui permet d’évi-ter tous les ans de nombreux accidents tragiques et des coûts socioéconomiques très élevés. Le bpa ne pouvait pas accep-ter de perdre ce précieux soutien.

Le bpa a élaboré une stratégie de lob-bying et coordonné un groupe d’asso-ciations qui se sont opposées à la sup-pression de l’éducation routière. Dans une lettre à tous les membres du parle-ment cantonal et grâce à des discussions menées avec les représentants de tous les partis politiques, le bpa a attiré l’atten-tion sur l’effet préventif de l’éducation routière. Il a démontré que l’interven-tion de policiers en uniforme a un effet positif durable sur le comportement des enfants dans la circulation routière. Grâce aux exercices pratiques dans la rue, le cours d’éducation routière est en effet une expérience qui marque les en-fants et leur permet d’appliquer au quo-tidien ce qu’ils ont appris.

Lobbying gagnantLes interventions du bpa et de ses parte-naires ont eu un succès fulgurant. En ef-fet, avec 152 voix contre 0, le parlement cantonal a exigé du gouvernement le maintien de l’éducation routière. «En tant que mère et femme politique, je suis extrêmement soulagée que l’éducation

Pas d’économies sur l’éducation routièreCANTON DE BERNE Lorsque les fonds publics viennent à manquer, même les mesures préventives les plus éprouvées, telle l’éducation routière, sont mises sous pression. Dans le canton de Berne, le bpa a contribué avec succès à préserver l’instruction routière dispensée par la police.

routière soit maintenue: elle est fonda-mentale pour la sécurité des enfants», a déclaré la députée Sarah Gabi Schönen-berger à l’issue du débat. Particulière-ment engagée pour cette cause, elle s’était adressée au bpa. «Le bpa m’a rapi-dement fournit les informations néces-saires et apporté un soutien profession-nel. Je lui en suis reconnaissante.»

«Je suis soulagée que l’édu­cation routière soit maintenue»

Guido Fürer, responsable Communica-tion / Affaires publiques du bpa se réjouit également de la réussite de cette action: «Le bpa tenait absolument à se battre pour le maintien de l’éducation routière. Les instructeurs de la circulation comp-tent parmi nos partenaires les plus pré-cieux dans notre travail de prévention. Si l’éducation routière dispensée par la po-lice devait être remise en question dans d’autres cantons, le bpa s’y opposera acti-vement et apportera son soutien aux par-lementaires et aux associations.»

Le parlement cantonal de Berne devrait à nouveau débattre de la question. En effet, une révision de la loi sur la police est pré-vue. Une motion exige d’inscrire l’éduca-tion routière dans la loi. Cette demande sera-t-elle également votée à l’unanimité? En tout cas, le bpa suivra le débat de près.

Ursula Marti

Dans le canton de Berne, un déficit de plusieurs centaines de millions de francs menaçait le budget 2014. En novembre 2013, afin d’inverser la tendance, le par-lement cantonal devait statuer sur un ri-goureux programme d’économies. La

police allait subir de nombreuses sup-pressions de postes. Comme l’a souligné le directeur de la police, les cours d’édu-cation routière dispensés par les instruc-teurs de la circulation (35 postes au to-tal) dans les jardins d’enfants et les écoles seraient, eux aussi, menacés.

Le bpa a donc tiré la sonnette d’alarme. Dans les 379 communes ber-

Instruction routière: une expérience qui marque.

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Antonio Avenoso, directeur exécutif de l’ETSC et Stefan Siegrist, directeur suppléant du bpa, plaident en faveur de la fixation

d’objectifs en matière de sécurité routière.

Actuellement, la Suisse n’a pas d’objectif politique quant à la réduction des acci-dents de la circulation, même si elle a ob-tenu de bons résultats par le passé en ap-pliquant cette méthode. En 2000, le Conseil fédéral avait fixé comme objectif une diminution de moitié des accidents graves. Par conséquent, des mesures ci-blées ont été prises: le taux limite de 0,5 pour mille et les contrôles aléatoires de l’alcoolémie ont été introduits. De plus, la sécurité des véhicules et des infrastruc-tures routières a été améliorée de manière significative. Ces mesures, entre autres, ont contribué à une baisse effective de près de 50 % du nombre de morts sur les routes.

Antonio Avenoso, directeur exécutif du Conseil Européen de la Sécurité des Transports (ETSC)1 et intervenant lors du Forum du bpa en novembre 2013, a néanmoins invité la Suisse à se fixer un nouvel objectif de sécurité routière.

«Des objectifs ambitieux sont toujours plus motivants», a affirmé Antonio Avenoso. «Les parties prenantes doivent pouvoir s’approprier les objectifs défi-nis et, ainsi, concentrer leurs efforts dans cette direction».

Mettre en œuvre Via sicuraStefan Siegrist, directeur suppléant du bpa, a approuvé ces propos. En effet, le bpa souhaite également un objectif na-tional de sécurité routière. «Toutefois, un objectif n’est pas un programme. Nous avons déjà Via sicura, qui est un programme complet en matière de sécu-rité routière. La priorité est de le mettre en œuvre et, pour ce faire, un objectif concret contribuerait de manière déci-sive au succès de Via sicura.» Comme l’ont montré les discussions avec divers spécialistes lors du Forum, la formula-tion d’un objectif politique de sécurité

routière à l’échelle nationale n’est pas à l’ordre du jour. Selon Stefan Siegrist, il est pourtant fondamental de fixer des objectifs au niveau de l’application des mesures dans certains domaines en par-ticulier, comme le trafic cycliste. La Conférence des villes pour la mobilité (CVM), rassemblement de 16 villes de toutes les régions de Suisse, donne le bon exemple. Inspirée par le Forum du bpa, la CVM souhaite, en l’espace de 10 ans, réduire d’un quart le nombre de morts et celui des blessés graves sur les routes.

Ursula Marti

1 Le Conseil Européen de la Sécurité des

Transports (ETSC) est une organisation

européenne à but non lucratif qui œuvre en

faveur de la réduction des accidents de la

circulation routière en Europe. La Suisse est

membre de l’organisation.

FORUM DU BPA Les pays qui se fixent des objectifs concrets de sécurité routière obtiennent de meilleurs résultats. La Suisse a, elle aussi, fait des expériences concluantes en se fixant des objectifs. Aujourd’hui, on se demande s’il serait utile d’en définir à nouveau.

La Suisse a-t-elle besoin d’un nouvel objectif de sécurité routière?

SUR LE TERRAIN PARTENAIRES

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14 objectif sécurité 1 / 2014

SUR LE TERRAIN COMMUNES

Widnau contrôle ses bâtiments scolairesSÉCURITÉ DES BÂTIMENTS Les bâtiments qui ne correspondent pas aux normes de sécurité représentent un danger pour tous ceux qui y pénètrent et qui en sortent. Un contrôle du bpa permet d’éviter des accidents et des dégâts matériels. La commune de Widnau a fait appel à ce service du bpa avec succès, comme le montre ce petit tour de ses installations sportives et scolaires.

La commune de Widnau SG a décidé, en été 2013, de demander au bpa de contrôler la sécurité de tous ses bâti-ments à usage sportif ou scolaire. L’im-pulsion est venue d’un particulier qui a signalé à Marco Köppel, délégué bpa à la sécurité de la commune, des vices de sé-curité dans le complexe sportif Aegeten. Sur ce, M. Köppel organisa l’inspection des lieux avec la commune et le chef dé-légué à la sécurité du bpa Stefan Meile.

Marco Köppel occupe la fonction de délégué bpa à la sécurité à titre acces-soire. Son emploi principal: respon-sable du centre d’entretien de Widnau. Il est aussi commandant du service du feu du Mittelrheintal (vallée du Rhin moyen). Dans cette fonction, il est im-portant de savoir identifier les dangers potentiels. «Cette faculté m’est aussi utile dans ma fonction de délégué à la sécurité», explique-t-il.

Les vices de sécurité du complexe sportif Aegeten se trouvaient surtout dans les chambres. La faible hauteur de l’appui de fenêtre et son large rebord auraient facilement pu être le théâtre de chutes dramatiques. Comme mesure immédiate, deux barres ont été fixées à

Le délégué bpa à la sécurité Marco Köppel mesure l’intervalle entre deux éléments d’un

garde-corps de l’école secondaire de Widnau. A

l’arrière-plan, l’administratrice des bâtiments

Miriam Stoffel et le chef délégué bpa à la

sécurité Stefan Meile examinent les fenêtres.

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objectif sécurité 1 / 2014 15

l’intérieur. Les fenêtres peuvent encore être ouvertes, mais pas aussi largement pour que quelqu’un puisse tomber. «Nous devons toujours penser en termes pratiques. On ne peut pas condamner complètement une fenêtre dans une chambre où jusqu’à quatre personnes peuvent dormir; l’air de-viendrait rapidement irrespirable», dit Stefan Meile dans un sourire. «Cette mesure immédiate permet en grande partie de garantir la sécurité. Confor-mément aux normes et dans l’idéal, il faudrait encore monter une protection vitrée à l’extérieur jusqu’à mi-hauteur», ajoute-il.

Garde-corps des escaliers et fenêtres Le rapport technique relatif au com-plexe sportif Aegeten résultant du contrôle effectué par le bpa a convaincu le conseil municipal de Widnau. Celui-ci a donc décidé, en septembre 2013, de passer ses dix établissements scolaires au crible. «Après l’inspection d’un ou deux établissements scolaires, mon re-gard s’est aiguisé et j’arrivais déjà à mieux reconnaître les dangers», ex-plique Miriam Stoffel, administratrice des immeubles de la commune de Wid-nau, présente à toutes les inspections. «Les garde-corps des escaliers et les fe-nêtres sont particulièrement sources de danger», complète Marco Köppel.

C’est le cas du bâtiment qui abrite le de-gré secondaire: les chutes contre les fe-nêtres et le bris des vitres ne sont pas à exclure. Il faudrait du verre de sécurité feuilleté. «Nous avons limité le risque de chute en enlevant provisoirement les poignées de toutes les fenêtres afin qu’elles ne puissent plus être ouvertes», explique M. Stoffel. «Mais après cette mesure urgente, il faut maintenant pré-parer d’autres mesures, les budgéter et les mettre en œuvre, pour que la sécu-rité puisse être garantie partout», ajoute l’administratrice des immeubles.

Le garde-corps de l’escalier a aussi ses défauts. Ainsi, l’ouverture entre deux éléments verticaux ne devrait pas être supérieure à 12 cm, faute de quoi un en-fant pourrait y glisser la tête, rester coincé ou, dans le pire des cas, tomber. «Ici, des mesures de sécurité doivent être prises au plus vite», ajoute M. Köppel.

Tout le monde y gagneAu terme de l’inspection, tous les par-ticipants sont convaincus de l’utilité des contrôles de sécurité. Les endroits dangereux ont été débusqués et peuvent maintenant être supprimés. Des bâti-ments scolaires sûrs profitent non seulement aux élèves et aux ensei-gnants, mais aussi à la commune en tant que propriétaire vu qu’en cas de dommage causé par des vices de

construction ou par le défaut d’entre-tien, le propriétaire d’un bâtiment ou de tout autre ouvrage en répond (Code des obligations, art. 58).

Andrea Mattmann

Activité de conseil du bpa

Les communes ou les propriétaires

privés qui souhaitent que le bpa

examine la sécurité de leurs construc-

tions peuvent prendre contact avec le

délégué à la sécurité de leur commune.

Pour des objets plus complexes, il sera

fait appel au chef délégué à la sécurité.

Toutes les parties impliquées participent

à la visite des bâtiments; les vices de

sécurité sont documentés à l’aide de

photos. Après la visite, le chef délégué

rédige un rapport technique qui

explique la situation juridique et

documente tous les défauts constatés.

Les contrôles du bpa et le rapport

technique sont payants.

Important: les délégués bpa à la

sécurité donnent des conseils mais

n’ont pas de pouvoir décisionnel pour

la mise en œuvre. Celui-ci appartient

toujours au propriétaire de l’ouvrage.

Plus d’informations et coordonnées des

délégués bpa à la sécurité sur:

www.communes.bpa.ch

Selon la statistique des accidents, les

accidents graves ou mortels de cyclistes

ou de motocyclistes sont souvent des

collisions avec des obstacles fixes hors de

la chaussée. Les bornes d’îlots comptent

parmi les obstacles fixes. Si elles sont

flexibles, elles peuvent, en cas d’accident,

limiter les blessures.

L’entreprise Road Art propose des

bornes d’îlots flexibles. Elle a d’ailleurs

reçu le label de sécurité du bpa pour son

produit «X-Last». Ces bornes repré-

sentent une bonne alternative aux produits

courants en métal car elles cèdent en

cas de choc. Elles sont néanmoins résis-

tantes: elles se remettent en place après

avoir été renversées. Fini les frais de

remplacement! tg

Fournisseur: www.roadart.ch

FALLAIT Y PENSER

Le plus intelli-gent cède

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16 objectif sécurité 1 / 2014

CAMPAGNE

Priorité à la prudence

La nouvelle campagne de sécurité pour les cy-clistes «Priorité à la prudence» sera lancée à la mi-mars. Elle s’attaque au non-respect de la priorité par les automobilistes comme par les cyclistes, car il représente un des risques d’ac-cident les plus élevés. Souvent, les cyclistes ne respectent sciemment pas les règles pour avan-cer le plus vite possible et avec plus de sécurité, selon eux. Quant aux automobilistes, leur pro-blème est plutôt qu’ils sous-estiment la vitesse des cyclistes ou qu’ils ne les voient pas. A vélo, le type d’accident le plus fréquent est une colli-sion avec une voiture de tourisme en localité.

A deux roues ou à quatre, l’appel est le même pour tous: «Priorité à la prudence. Tu ne sais jamais ce qui va arriver!». Entre autres moyens d’information, le message sera diffusé

au moyen d’un spot TV et d’affiches. «Nous voulons que les cyclistes et les automobilistes soient conscients des dangers et les inciter à respecter les règles de priorité. Par sécurité, nous les invitons aussi à toujours garder l’œil ouvert», précise Camilla Krebs, responsable de la campagne. «De plus, les cyclistes de-vraient veiller à être bien visibles pour les autres usagers de la route.».

La campagne, menée par Pro Velo, l’ATE, le bpa, la Suva et le TCS et soutenue par de nombreux autres partenaires, est financée par le Fonds de sécurité routière. Ce large soutien lui garantit une forte présence et une grande acceptation. Un concours doté de beaux prix et d’autres informations se trouvent sur www.priorite-prudence.ch (dès la mi-mars). um

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Garde l’œil ouvert

PRIORITE-PRUDENCE.CH

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