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tude ralise auprs des petites entreprises adhrentesdes Centres de Gestion Agrs, membres de la FCGA
Fdration des Centres de Gestion Agrs Banque Populaire
OCTOBRE
2013-N
50
lObservatoirede laPetite Entreprise
Les artisans de lautomobile sont tou-
jours en panne au deuxime trimestre
2013. Avec un chiffre daffaires en
recul de 4,6 %, garagistes et revendeursfont grise mine. Mais le secteur vient
de remporter une belle victoire poli-
tique. Les petites stations-services,
pour la plupart situes en zone rurale,
peuvent souffler. Alors que le gouver-
nement voulait imposer la mise aux
normes des cuves de l'ensemble du
parc franais compter du 1er jan-
vier 2014, les dputs ont vot, le
12 septembre dernier, un amende-
ment prvoyant le report 2020 de
cette obligation pour les stations
distribuant moins de 3500 m3 par an.
Il s'agissait de rendre obligatoire la
mise en place de cuves double paroi
afin de rduire les fuites polluantes.
Dpos par le snateur de lEure
Ladislas Poniatowski, lamendement
salvateur pour la profession a remport
un soutien massif des parlementaires.
Il visait restaurer le texte initialement
vot par lAssemble nationale, sur
proposition du dput de Sane-et-
Loire Thomas Thevenoud, ceci dans
le cadre des dbats parlementaires
du projet de loi sur la consommation.
Ce dernier a dfendu la cause des
petites stations-service encore pr-
sentes dans les secteurs ruraux et de
montagne, en soulignant les cons-
quences dramatiques de leur ferme-
ture. "Donnons-nous un peu plus de
temps", pour la mise aux normes des
rservoirs, a-t-il plaid, sous les applau-
dissements - inhabituels - de dputs
UMP et UDI. De leur ct, le rappor-
teur Razzy Hammadi, dput de
Seine-Saint-Denis, et le ministre ont
affirm que "la mise en conformit de
ces stations-service ne pouvait pas
tre retarde davantage car des
dlais, ainsi que des aides, avaient
dj t accords". Pour autant, ds
le mois de mai 2013, la FNAA, qui
regroupe principalement des pom-
pistes indpendants, avertissait que
prs de 4 millions de Franais taient
menacs par la disparition des stations-
service, surtout dans les zones rurales.
Selon lorganisation professionnelle,
1600 stations sur les 12300 qui subsis-
tent taient menaces de disparition
faute d'avoir les moyens d'installer des
cuves double paroi. Lenjeu tait
donc vital pour ces stations, essentiel-
lement rurales, dj affaiblies par des
marges extrmement basses.
ZOOM
Au deuxime trimestre 2013, le PIB augmente, envolume, de 0,5 % aprs un recul de 0,2 % chacun
des deux trimestres prcdents. Cest la plus forte
hausse depuis le premier trimestre 2011. Dans le
mme temps, les dpenses de consommation des
mnages augmentent nouveau (+ 0,4 %, aprs
- 0,1 %). Les dpenses dnergie restent dynamiques
(+ 2,4 % aprs + 2,0 %), favorises par des temp-
ratures infrieures aux normales saisonnires au
printemps. Les dpenses en automobiles augmen-
tent pour la premire fois depuis fin 2011 : + 2,1 %,
aprs - 5,5 %. En revanche, les achats dhabillement
baissent de nouveau (- 2,4 % aprs - 2,2 %) et lesdpenses en alimentation se replient (- 1,2 % aprs
+ 1,0 %). Du ct des services, la consommation
acclre modrment (+ 0,3 % aprs - 0,1 %), avec,
notamment, une reprise des dpenses en hber-
gement-restauration.
1,5 %
1,4 %
2me trimestre 2013/
2me trimestre 2012
juillet 2012 - juin 2013/
juillet 2011 - juin 2012
Tendances
La victoire des petitesstations-services !
2me Trimestre 2013
NasserNEGROUCHE
Indices sectoriels2 meT 2013/2meT 2012 12 derniers mois
COMMERCE ET SERVICES -2,0% - 1,0%
ALIMENTAIRE -0,5% 0,9%
SERVICES -1,5% - 0,7%
BTIMENT 0,0% - 2,9%
EQUIPEMENT DE LA MAISON ET DE LA PERSONNE
-4,8% - 3,5%
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Tendances
2
Taux daccroissement du chiffre daffaires
2metrimestre 2013 / 2me trimestre 2012 2metrimestre 2013 / 2me trimestre 2012
AUTOMOBILE - MOTO :
AGRICULTURE SYLVICULTURE OSTREICULTURE : CULTURE & LOISIRS :
QUIPEMENT DE LA MAISON :
QUIPEMENT DE LA PERSONNE :
SANT :
SERVICES :
TRANSPORTS :
CAF - HTELLERIE - RESTAURATION :
BTIMENT :
BEAUT - ESTHTIQUE :
COMMERCE DE DTAIL ALIMENTAIRE :
Parcs et jardins - 2,6 %
Carrosserie automobile - 1,8 %Auto, vente et rparation - 4,3 %Moto vente et rparation
Htel-Restaurant - 3,2 %Restauration - 1,1 %Caf - 1,5 %
Couverture - 0,6 %Maonnerie + 3,6 %Electricit - 0,5 %
Plomberie-Chauffage-Sanitaire - 5,3 %Pltrerie-Staff-Dcoration - 2,5 %Menuiserie + 4,0 %Carrelage-faence + 7,1 %Peinture btiment - 6,2 %Terrassements-Travaux publics - 4,6 %
ParfumerieCoiffure - 2,1 %Esthtique - 1,5 %
Charcuterie - 1,0 %
Boulangerie-Ptisserie - 2,2 %Ptisserie - 10,3 %Alimentation gnrale - 1,0 %Fruits et Lgumes - 0,3 %Boucherie-Charcuterie + 2,7 %Poissonnerie-Primeurs + 4,6 %
Librairie-papeterie-presse - 4,3 %
Articles sport, pche et chasseTabac-journaux-jeux + 1,6 %Studio photographique - 4,9 %Commerce-rparation cyclesscooters
Electromnager - TV - HIFI - 11,8 %Magasins de bricolageFleuriste - 4,0 %MeubleBimbeloterie-cadeaux-souvenirs
Mercerie-Lingerie-Laine - 5,4 %Vtements enfants - 3,2 %Prt--porter - 3,5 %Chaussures + 0,8 %Horlogerie-Bijouterie - 9,3 %
Pharmacie - 1,3 %Optique-lunetterie - 2,1 %Prothsiste dentaire - 6,9 %
Laverie pressing - 0,5 %Entreprise de nettoyage - 2,5 %Agence immobilire - 5,5 %
Taxis-Ambulances + 0,5 %Transport de marchandises + 1,3 %
- 2,4 %
- 4,6 %
- 1,5 %
0,0 %
- 2,0 %
- 0,4 %
- 1,8 %
- 5,8 %
- 3,4 %
- 1,4 %
- 0,7 %
+ 0,7 %
Alors que lartisanat du btiment, toutes professions
confondues, enregistre une croissance nulle au deuximetrimestre 2013 (0 %), les entreprises de menuiserie sauvent
les meubles avec une activit en hausse de 4 %. Cest sur
le march de lentretien-amlioration, moins atteint
par la mauvaise conjoncture, que les artisans du bois
interviennent le plus souvent. Les professionnels tirentnotamment profit du dynamisme de lamnagement
intrieur, un segment qui semble tirer la croissance du
mtier.
La menuiserie sauve les meubles
Malgr une activit en hausse (illusoire) de 1,3 % au deuxime
trimestre 2013, le transport de marchandises patine.
Laugmentation, par ricochets, de son chiffre daffairesne traduit pas du tout ltat rel du secteur qui traverse
une crise sans prcdent. Aprs un premier trimestre
dsastreux, la situation saggrave. La Fdration nationale
du transport routier (FNTR) prvoit une baisse d'activit
dans le transport routier pour compte d'autrui de - 4,2
- 5,8 % en fonction des hypothses de croissance (quivont de + 0,1 % - 0,3 %). Globalement, l'activit relle en
tonnes-kilomtres dans le transport routier franais pour
compte d'autrui a baiss de 23,5 % entre 2007 et 2012.
Le transport en marche arrire
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Le commerce en 2012
Le grand commerce non alimentaire spcialis correspond
la grande distribution non alimentaire spcialise. Il reprsente
la moiti du chiffre daffaires hors taxes ralis par lensemble des
secteurs du commerce non alimentaire spcialis. Son poids est
prdominant dans les secteurs des quipements de linforma-
tion et de la communication, dont il ralise 62 % du chiffre
daffaires, dans ceux des autres quipements du foyer (58 %),
des biens culturels et de loisirs (54 %) et de lhabillement-chaussures (52 %). Il emploie 46 % des salaris du commerce de
dtail non alimentaire en magasin spcialis. En 2012, le chiffre
daffaires du grand commerce progresse de 2,3 % en volume,
un rythme ralenti par rapport 2011.
Part du grand commerce
PART DU CA (HT) DU GRAND COMMERCEDANS LE COMMERCE NON ALIMENTAIRE EN MAGASIN SPCIALIS EN 2012
Ensemble
Equipement de linformation etde la communication
Autre quipements du foyer
Habillement - chaussures
50,2%
62,1%
57,6%
54,0%
52,2%
37,0%
20,8%
Biens culturels et de loisirs
Autres quipements de la personne
Autres (47.76Z et 47.78C ; NAF rv.2)
En 2012, un peu plus de trois millions de salaris travaillent dans le
commerce (hors artisanat commercial), soit 18,8 % des salaris de
lensemble des secteurs principalement marchands. Plus de la
moiti dentre eux sont dans le commerce de dtail, et prs dun
tiers dans le commerce de gros. Fin 2010, le commerce comptait
381 700 non-salaris, soit 11 % de lemploi total du commerce.
De 1995 2007, lemploi salari du commerce na pas cess de
crotre. De lordre de 2,5 millions en 1994, le nombre de salaris
a dpass 3 millions dbut 2006. Aprs une anne difficile en
2009 (- 1,1 %), une anne de transition puis une anne de hausse
en 2011 (+ 0,7 %), lemploi salari baisse de nouveau fin 2012
(- 0,7 % en glissement annuel, entre fin 2011 et fin 2012).
Evolution des effectifs salaris
VOLUTION DES EFFECTIFS SALARIS DANS LE COMMERCE
105
115
125
2007 2008 2009 2010 2011 2012
110
120
100
130
135
Commerce de gros
Commerce et rparation automobiles
Ensemble du commerce
Commerce de dtail
Commerce et rparation automobiles
LES VENTES AU DTAIL DU COMMERCE ET DE LA REPARATION AUTOMOBILES
Les ventes au dtail de lensemble des secteurs du commerce
et de la rparation automobiles diminuent de 5,8 % en volume,
aprs une anne 2011 assez satisfaisante, dynamise par les
derniers effets du dispositif de prime la casse. Les ventes du
secteur du commerce de vhicules automobiles baissent de
7,5 % en volume en 2012 (- 5,6 % en valeur). Les immatriculations
sont leur plus bas niveau depuis 2007. Les ventes en volume
du secteur de lentretien et de la rparation de vhicules
automobiles sont en repli (- 2,4 %) pour la cinquime anne
conscutive. Cette tendance sexplique, notamment, par le
recul du nombre daccidents de la route.
VALEUR 2012(en mds deuros)
COMMERCE DE VHICULESAUTOMOBILES
ENSEMBLE DU COMMERCEET DE LA RPARATION
AUTOMOBILES
ENTRETIEN ET RPARATIONDE VHICULES AUTOMOBILES
COMMERCE DE GROSDQUIPEMENTS AUTOMOBILES
COMMERCE DE DTAILDQUIPEMENTS AUTOMOBILES
COMMERCE ET RPARATIONDE MOTOCYCLES
VOLUTION DES VENTES EN VOLUME (TTC)AU PRIX DE LANNE PRCDENTE (en %)
-4
-3
-2
-1
0
-8
-9
-7
-6
-5
3
4
5
67
8
9
1
2
114
79
2
8
2
24
En 2012, les ventes (TTC) du commerce de dtail et de larti-
sanat commercial (boulangeries, ptisseries, charcuteries)
progressent de 2,0 % en valeur, mais sont stables en volume
(+ 0,1 %). Dans lensemble du commerce alimentaire, les ventesdiminuent de 0,8 % en volume. Toutes les formes de ventes sont
touches par ce recul, lexception des magasins de produits
surgels dont les ventes croissent lgrement (+ 1,2 %). Celles
des magasins dalimentation spcialise et dartisanat com-
mercial diminuent de 1,6 % aprs deux annes de rtablis-
sement (+ 0,9 % en 2010 et + 0,4 % en 2011). La baisse est moins
marque pour les petites surfaces dalimentation gnrale, les
suprettes et les grandes surfaces dalimentation gnrale
(respectivement - 0,6 %, - 1,0 % et - 0,6 %).
Lactivit selon les formes de vente
L'ACTIVIT DES FORMES DE VENTE * DU COMMERCE DE DTAIL
2008 2009 2010 2011 2012
- 0,9 - 0,9 1,1 - 0,3 - 0,8 243Alimentation spcialise et artisanat commercial **
Grandes surfaces d'alimentation gnrale
petites surfaces d'alimentation gnrale et magasinsde produits surgels
grands magasins et autres magasins non alimentairesnon spcialiss
Magasins non alimentaires spcialiss(yc.pharmacies)
Commerce hors magasin
Ensemble commerce de dtail et artisanat commercial
Commerce non alimentaire en magasin
Commerce dominante alimentaire en magasin
Autres quipements du foyer
Biens culturels et de loisirs
Autres commerces de dtail en magasin spcialis :
Carburants
Habillement - Chaussures
Autres quipements de la personne
Pharmacies, articles mdicaux et orthopdiques
- 0,5 0,6 1,0 0,5 - 0,6 15- 0,5 - 0,9 1,2 - 0,5 - 0,6 184
-0,4 - 2,3 3,1 2,3 2,0 8
2,1 - 0,9 2,3 2,6 1,0 225
11,8 3,7 7,1 10,4 3,4 72,6 - 0,2 3,2 2,9 - 0,2 54
- 2,2 - 6,0 0,6 1,5 -0, 6 212,0 1,8 2,2 2,6 2,0 1170 ,0 - 0,3 0,5 0,7 1,1 351,2 0,3 3,6 4,7 3,0 193 ,9 5,1 3,8 3,7 2,8 422 ,6 - 14,6 - 0,8 - 0,6 -1,0 18
- 0,9 - 3,0 2,0 2,9 0,2 280,5 -1,0 1,7 1,2 0,1 496
Valeur2012
(enMdsd'euros)
Evolution des ventes en volume prix (TTC) de l'anne prcdente (en %)Formes de vente
p p
p : compte provisoire.* L'activit de certaines entreprises relve de plusieurs formes de vente (par exemple hypermarchs, supermarchs et petites surfacesd'alimentation ;
leurs ventes sont alors rparties entre ces formes de vente.** Artisanat commercial : boulangeries, ptisseries, charcuteries.
- 2,6 -1,1 0,9 0,4 - 1,6 44
Equipements de l'information et de la Communication
2 ,1 - 0,8 2,3 2,6 1,0 217
Synthse des principaux enseignements de lenqute INSEE consacre lactivit du commerce en 2012.
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4/4
Charles MELCER
Co-diteurs : FCGA - 2, rue Meissonier 75017 PARIS - www.fcga.fr / BPCE - 50, avenue Pierre Mends France - 75201 PARIS Cedex 13 - RCS Paris N 493 455 042www.banquepopulaire.fr Directrice de la publication : Christiane COMPANY Directeur de rdaction : Michel ROUX Rdaction en chef : NasserNEGROUCHE Maquette : VE design Impression : Vincent Imprimeries Crdit photos : Nasser NEGROUCHE - CDF Tirage 30 141 exemplaires Priodicit trimestrielle Cible : acteurs conomiques, organisations professionnelles et consulaires, collectivits territoriales, presse professionnelle,conomique et financire, nationale et rgionale N ISSN : 1632.1014
Les indices dactivit sont calculs chaque trimestre, partir des chiffres
daffaires dun chantillon de 15 000 petites entreprises de lartisanat,
du commerce et des services.Pour toute demande d'information sur les indicateurs, contactez la FCGA :
01.42.67.80.62 - E-mail : [email protected]
La FCGA et les Banques Populaires sassocient pour publier chaque trimestre
lvolution des chiffres daffaires des principaux mtiers de lartisanat, du
commerce et des services. Les chiffres publis proviennent de lexploitation,par la FCGA, de donnes communiques volontairement par les adhrents
des CGA rpartis sur lensemble du territoire.
Mthodologie Partenariat
4
Parole
CDF
LObservatoire de la Petite Entreprise (OPE) : En 2012, selon
lINSEE, le commerce de dtail enregistre une progression des
ventes en valeur : + 2 %. Confirmez-vous cette tendance et quelles
sont les volutions dactivit que vous observez en 2013 ?
Charles MELCER : Je confirme une tendance la hausse des
ventes en valeur, mais il faut surtout souligner la stagnation,
voire la baisse des ventes en volume dans la majorit des
secteurs du commerce de dtail. Lanne 2012 a t marque
par des vnements structurels et conjoncturels. Nous savons
bien quune anne lectorale nest jamais propice aux
affaires. La consommation est freine par lincertitude et la
crainte de lavenir. De plus, les commerants indpendants
continuent de souffrir de la baisse du pouvoir dachat des
mnages. Malheureusement, les premiers indicateurs pour
2013 ne sont pas rassurants. La trs mauvaise mto du prin-
temps a fortement pnalis aussi bien le secteur alimentaire
que non-alimentaire. Le pouvoir dachat continue de chuter,
la pression fiscale inquite aussi bien les particuliers que les
commerants et la situation conomique freine linvestis-
sement. Le deuxime semestre pourrait montrer quelques
signes encourageants, notamment si la croissance repart
OPE : Lenqute INSEE rvle galement que 6 200 emplois
salaris ont t supprims dans le commerce de dtail lanne
dernire. Comment analysez-vous cette situation ?
Charles MELCER : Il ne faut pas noircir le tableau. Je me flicite
par exemple de constater que plus de la moiti des salaris
du commerce le sont dans le commerce de dtail, ce qui
montre une fois de plus que ce sont bien les TPE-PME qui sontle plus grand vivier demplois en CDI. Bien sr, je ne vais pas
nier que des emplois ont t supprims. Mais on remarque,
quand mme, quau cours des deux annes prcdentes, le
nombre de salaris avait sensiblement augment. Je ne peux
pas, non plus, ne pas voquer le problme du cot du travail
dans notre pays. Dans les petites entreprises que reprsente la
Confdration des commerants de France (0 3 salaris
principalement), embaucher un salari reprsente un investis-
sement lourd, surtout que nous manquons cruellement de
visibilit en matire dvolution de la fiscalit. Croyez-moi, les
commerants aimeraient pouvoir embaucher ! Mais il ny a
pas de secret, sans croissance et sans signe positif en matire
de fiscalit, les consquences sociales de la crise risquent de
continuer se faire ressentir
OPE : Dernier point soulign par cette tude : la baisse de la
cration dentreprises commerciales (- 2,7 %), mme si elles
restent leves en 2012. Comment expliquez-vous cette
tendance ngative ?
Charles MELCER : Cette statistique nest pas vraiment une
surprise. Les causes sont, bien sr, lies ce que jexpliquais
plus haut. Ouvrir un commerce aujourdhui est un vrai
parcours du combattant. Au-del de ce que je dcrivais
propos de la situation conomique et de la baisse de la
consommation, laccs au financement est de plus en plus
difficile. La Confdration des commerants de France est
dailleurs particulirement active ce sujet. Ce chiffre est
galement mettre en relation avec laugmentation des
dfaillances dentreprises. Je nai jamais t de ceux qui
cherchent opposer les diffrentes formes de commerce
entre elles. Mais il est du devoir de nos dirigeants de veiller
ce quaucune forme de commerce ne se dveloppe au
dtriment des autres. Un certain nombre de mesures
devraient tre prises afin de prserver le choix de socit
que reprsente le commerce indpendant. Je pense bien
sr la suppression des soldes flottants, lapplication stricte
de la lgislation sur les ouvertures dominicales, mais aussi
aux dlais de paiement. Il faut aussi lutter contre lexplosion
des taxes, notamment locales, qui asphyxient les com-
merants. Il faut donc protger et aider les commerants
indpendants qui sont de vrais professionnels et non des
distributeurs.
Prsident de la Confdration des commerants de France