OFFENBACHLA BELLE HÉLÈNE

1

JACQUES OFFENBACHLA BELLE HÉLÈNE

Opéra-bouffe en trois actesLivret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy - 1864

Adaptation musicale de Gildas Pungier

DIRECTION MUSICALEGILDAS PUNGIER

MISE EN SCÈNE VINCENT TAVERNIER

SCÉNOGRAPHIE CLAIRE NIQUET

COSTUMESERICK PLAZZA-COCHET

LUMIERESCARLOS PEREZ

CHEF DE CHANT ET PIANOELISA BELLANGER

CHŒUR DE L’OPERA DE RENNES(DIRECTION GILDAS PUNGIER)

SOLISTES DE L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE BRETAGNE

HÉLÈNEJULIE ROBARD-GENDRE

PÂRISMARC LARCHER

MÉNÉLASOLIVIER HERNANDEZ

AGAMEMNONJEAN-BAPTISTE DUMORA

CALCHASVALERY RODRIGUEZ

ORESTEMARIE-PAULE BONNEMASON

ACHILLEMARLON SOUFFLET

AJAX IMICKAEL CHARTOIS

AJAX II GUILLAUME RAULT

BACCHISKARINE AUDEBERT

LEŒNAGWENOLA MAHEUX

PARTHENISMARIE ROULLON

PHILOCOMEJEAN BALLEREAU

EUTHYCLESETIENNE GARREAU

DINAN, THÉÂTRE DES JACOBINS jeudi 22 novembreLAVAL, THÉÂTRE samedi 24 novembreFOUESNANT, L’ARCHIPEL jeudi 29 novembreSAINT-BRIEUC, LA PASSERELLE samedi 1er décembreLORIENT, GRAND THÉÂTREjeudi 27, vendredi 28 décembre

Coproduction Opéra de Rennes - Théâtre de Bienne-Soleure (Suisse)

RENNES, OPÉRA lundi 31 décembre, mardi 1er, jeudi 3, vendredi 4, dimanche 6 janvierCESSON-SÉVIGNÉ, CARRÉ SÉVIGNÉ mardi 8 janvierMORLAIX, THÉÂTRE vendredi 11 janvier

2

ARGUMENT

Hélène, épouse du roi Mélénas, est considérée comme la plus bellefemme du monde. Comme son mari est quelque peu étourdi et qu’il estdéjà relativement âgé, la belle Hélène s’ennuie. Elle prie donc Vénus,la déesse de l’amour, de lui envoyer un nouvel amant.

A Sparte se déroule un tournoi. L’un des participants se trouve êtrePâris, le prince de Troie qui s’est mêlé aux autres personnes présentes– déguisé en berger. Paris soudoie le grand augure Calchas, afin qu’ill’aide à obtenir les bonnes grâces d’Hélène. Calchas annonce aupeuple que les dieux ont recommandé que Mélénas se rende en Crête.C’est avec le cœur lourd que ce dernier entreprend ce voyage.

Hélène ne se fait pas prier et passe une folle nuit d’amour avec Pâris.Cependant, Mélénas rentre de voyage plus tôt que prévu. Il prend safemme sur le fait et fait arrêter son rival. Ce dernier parvient pour-tant à s’enfuir.

C’est aux bains de Nauplie, où toutes les personnes de rang et derenom de Grèce viennent se délasser, que Mélénas veut enfin obtenirquelques explications quant aux tromperies de son épouse. Celle-ciclame son innocence, alors qu’elle a été surprise dans une situationcritique. Le grand augure prie Hélène de se rendre à Cythère avec lui,afin d’y sacrifier cent moutons blancs. Mélénas lui-même incite sonépouse à suivre cet ordre et à embarquer à bord d’un bateau. Aussitôtque celui-ci a quitté le port, le prince Pâris, qui s’était déguisé engrand augure, révèle sa véritable identité à Hélène, et l’enlève pourtoujours.

L’enlèvement de la Belle Hélène déclenche, dans la mythologiegrecque, la fameuse guerre de Troie. Le Grecs s’unissent alors contreTroie, pour venger l’affront ayant été fait à Mélénas.

LE COMPOSITEUR

Jacques Offenbach (1819-1880) est considéré comme le fondateur del’opérette en tant que genre indépendant. Aujourd’hui, lorsque l’onparle d’opérettes, on pense principalement aux œuvres de JohannStrauss ou de Franz Lehar. Offenbach qualifiait pour sa part sesœuvres légères d’opéra-bouffes.

Né à Cologne, Offenbach fut envoyé en 1833 à Paris par son père, oùil fut engagé par Luigi Cherubini au Conservatoire de Paris en tantque violoncelliste. Il travailla par la suite en tant que violoncellistedans différents théâtres et à l’Opéra-Comique de Paris, où il acquitune réputation de virtuose exceptionnel et où il se produisit avec lesplus grands pianistes de l’époque, tels que Franz Liszt et FelixMendelssohn.

En 1849, il devient chef d’orchestre au Théâtre Français, où il compo-se la musique des pièces de théâtre qui y sont jouées. En 1855,Offenbach obtient aux Champs-Elysées la licence pour le Théâtre desBouffes Parisiens. Il y célèbre rapidement ses grands succès ; les spec-tateurs affluent pour voir ses œuvres frivoles et rendre hommage à lastar qu’est Hortense Schneider. Elle fut en effet la diva incontestablede ses pièces à succès comme La Belle Hélène, La Grande-Duchesse deGérolstein ou La Périchole.

Offenbach sait lier une musique marquante, entraînante, avec uneintrigue dont la toile de fond est principalement satyrique, en y fai-sant de nombreuses allusions aux us et coutumes de son époque, ainsiqu’aux personnages et aux événements de son temps, à savoir ledeuxième empire sous Napoléon III. Il oppose aux lourdes sonoritésde l’opérette viennoise ses mélodies tout en finesse et en transparen-ce.En 1877, Offenbach débute la composition de son seul opéra, LesContes d'Hoffmann, qu’il ne put pourtant pas terminer lui-même. Lesmorceaux de musique les plus célèbres d’Offenbach sont le derniernuméro de danse d’Orphée aux enfers, qui s’intitulait à l’origine Galopinfernal, mais qui est aujourd’hui célèbre sous l’appellation FrenchCancan, ainsi que la Barcarole tirée des Contes d'Hoffmann.

3

4

LA BELLE HÉLÈNE D'OFFENBACH : HUMOUR, SENSUALITÉ,POÉSIE

L’humour dans La Belle Hélène, c’est d’abord celui, un peu “potache”,du petit bout de lalorgnette : détournements de citations fameuses,des grandes figures épiques (le bouillant Achille et son talon), dufatum antique (“fatalité” !). Mais c'est aussi la désacralisation irrévé-rencieuse du “grand genre” historique, théâtral et opératique. L’opéra-bouffe est ici dans sa vraie dimension : la satire.Aussi le chœur est-il l’acteur essentiel de cette charge. Moutonnier,crédule, tonitruant, dépourvu du moindre sens critique et fort satis-fait de lui-même, il est, au moins à l‘égal des Rois, l’objet d’un traite-ment de premier choix tant de la part des librettistes que d’Offenbachlui-même. Si la société du Second Empire est la première ciblée, lesauteurs n’en visent pas moins l’universel. La solennelle imbécillitéqu’ils s’emploient à mettre en pièces est de toutes les époques.

L’une des caractéristiques les plus justes, les plus savoureuses et lesplus originales de l’œuvre, c’est le recours à la sensualité. Le mériteen revient essentiellement à Offenbach, dont la musique balaie sub-tilement (et suavement) tous les degrés du désir, établissant ainsi unesorte de nomenclature amoureuse dont Hélène est le degré suprême.Car la grande figure, la création qui donne toute sa force à l’œuvre,c’est Hélène elle-même. Caractère féminin de première force, elleimpose, en plein milieu d’un XIXe siècle corseté et intolérant auxfemmes, sa sensualité naturelle et sans mièvrerie, sa liberté de ton,et sa volonté de rester maîtresse d’elle-même, face au chœur, c’est-à-dire à cette médiocrité bien-pensante et conformiste qui l’exaspère(“Les temps présents sont plats et fades”) ; face à son époux Ménélas,évidemment ; face à Pâris, plus héroïquement – et même face auxdieux, ce qui est plus inattendu.C’est ici que le lien entre sensualité et liberté est le plus marqué, etc’est aussi pourquoi Hélène ravit. Loin d’être une “raisonneuse”, c’estson naturel, son énergie, son tempérament qui emportent la convic-tion – et finalement son ironie et sa joie de vivre. On pense à Carmenà bien des égards – mais sans le pathos, sans l’emphase, sans la mort– et donc peut-être avec plus de justesse, au regard de notre senscontemporain de la dérision, et plus de force, parce qu’au final,

Hélène, elle, gagne la partie.

Enfin, ce qui classe définitivement La Belle Hélène au-dessus des opé-rettes, et peut-être même de toute l‘œuvre d’Offenbach, c’est la poésieà laquelle atteint sa musique.Son admirable fantaisie allège tout ce que le livret comporte d’un peucourt et forcé : les “pars pour la Crète”, et les “file-file-file”, sans autreintérêt à la lecture, atteignent au chant une loufoquerie préfigurantles audaces d’un Charles Cros ou des surréalistes.C’est la musique qui transforme la survenue burlesque d’un pigeonvoyageur en gracieuse apparition de l’oiseau de Vénus, et rend sou-dain possible l’existence d’une divinité dans un ciel par ailleurs bienvide. L’ambiguïté entre rêve et désir peut se déployer dans un état degrâce absolu.

C’est dire aussi par là même que rien dans La Belle Hélène ne relèvedu scabreux ni même de la grivoiserie.

Vincent Taverniermetteur en scène

5

GILDAS PUNGIER DIRECTION MUSICALE

Après une formation complète aux conservatoires de Lorient, Versailles etReims (en clarinette, musique de chambre, harmonie, contrepoint, fugue, ana-lyse et direction d'orchestre ), et l'obtention des Diplômes d'État de directiond'ensembles vocaux, de clarinette et de formation musicale ainsi que leCertificat d' Aptitude de Professeur chargé de direction, c'est par une activitéde pédagogue que Gildas Pungier est amené à parcourir sa région natale, laBretagne, à travers différentes écoles de musique et conservatoires (Rennes,Lorient, Lannion, Pontivy, Redon, Languidic). Il développe une carrière de chefauprès de différents ensembles comme l'Ensemble Vocal et Instrumental deLanguidic (ville dont il a créé puis dirigé l'école de musique jusqu'en 1995),l'Ensemble Baroque de l'Ouest, l'Ensemble Vocal de Bretagne, l'EnsembleInstrumental du Morbihan, la Maîtrise de Bretagne, l'Orchestre de Bretagne, l'Orchestre de l'Opéra de Rouen/Haute-Normandie... Son vif intérêt pour lerépertoire vocal l'amène à Rennes où il devient en 1994 chef des Chœurs del'Opéra puis à Rouen comme chef associé des Chœurs de l'Opéra deRouen/Haute-Normandie (de 2006 à 2010). C'est dans ce cadre qu'il est amenéà collaborer avec de nombreux chefs et à aborder un large répertoire lyrique,symphonique et d'oratorio. Gildas Pungier a également été chef de chœur ou/et chef assistant dans denombreux théâtres de France (Opéras de Rennes, Rouen-Haute Normandie,Opéra du Rhin, Opéra de Nantes-Angers, Grand Théâtre de Reims, Théâtre duChâtelet de Paris, et prochainement Théâtre des Champs Elysées). Afin de porter ses projets personnels, Gildas Pungier crée en 2003 l'ensembleMélisme(s), premier ensemble vocal professionnel de Bretagne, avec lequel ilpropose un large répertoire allant de Bach, Mozart, Mendelssohn, Brahms,Schubert, Schumann, Fauré, Debussy, Ravel, Ropartz, Le Flem, à des créationscontemporaines. Toujours soucieux de soutenir la pratique vocale, il devient en2007 chef du chœur d'enfants de la Psallette de la Cathédrale de Tréguier.L'année suivante Gildas Pungier crée le festival d'art vocal de Lannion “VoceHumana”, dont il assure la direction artistique, afin de promouvoir la pratiquevocale sous ses différents aspects : de la découverte de jeunes talents à uneprogrammation artistique exigeante, y associant sa vocation de pédagogue(académie pour jeunes chanteurs, concerts lecture thématiques, animations encentres aérés). Sa passion pour l'écriture l'a mené à composer deux opéraspour enfants (Le Maître Chat et Pinocchio ) ainsi qu'un hommage à FrancisPoulenc (créé sous sa direction par l'Orchestre de Bretagne, la Maîtrise deBretagne et le Chœur de l'Opéra de Rennes). Il a également harmonisé etorchestré un cycle de Noëls populaires et réalisé dernièrement une transcrip-tion de l'opéra Rita de Donizetti qui a pu être appréciée sur de nombreusesscènes françaises.

6

7

VINCENT TAVERNIER MISE EN SCENE

Vincent Tavernier a réalisé plus de 80 productions, pour les scènes et dans lesgenres les plus variés. Au théâtre, il a prouvé sa prédilection pour le théâtrebaroque, et plus particulièrement Molière dont il a monté dix comédies etcomédies-ballets. Trente réalisations scéniques, dont plusieurs créationscontemporaines, illustrent son goût pour l’opéra et le théâtre musical. Il a ainsicollaboré entre autres avec Hervé Niquet, Nicolas Chalvain, Hugo Reyne, PaulAgnew, Benjamin Lévy, François Lazarevitch, Claire Marchand, JérômeCorréas, ou Toni Ramon avec la Maîtrise de Radio France. Créateur en 1989des Malins Plaisirs à Montreuil-sur-Mer, Vincent Tavernier y a développé uneprogrammation consacrée à l’opéra, au théâtre et à la musique dans le goûtfrançais. La Compagnie produit et diffuse ses mises en scène, et développe unfestival d’été (Les Malins Plaisirs) et un festival d’hiver au Touquet (Les Nuitsbaroques), dont la programmation parcourt les influences européennes sur lesarts de la scène au XVIIe et XVIIIe siècles. Il a par ailleurs répondu à plusieurscommandes de livrets et adaptations, s’est régulièrement produit en tant querécitant. Il développe une collaboration artistique plus particulière avec la chorégraphebaroque Marie-Geneviève Massé et sa compagnie l’Eventail. Commencée parDon Quichotte chez la Duchesse de Boismortier, elle s’est poursuivie avec LesFâcheux de Molière, L’Amour médecin, de Molière et Lully, Le Ballet de l’Amourmalade (Lully), Le Ballet des Arts (Lully), Métamorphoses, et en février 2011,Monsieur de Pourceaugnac. En 2010, Vincent Tavernier a mis en scène La faus-se Magie de Grétry avec l’ensemble les Paladins à Metz, Reims et Rennes ;Arlequin poli par l’amour de Marivaux en tournée dans le Nord / Pas-de-Calaispour les Malins Plaisirs ; Métamorphoses de Marie-Geneviève Massé (Festivalsde Sablé et Biarritz) et Der Schauspieldirektor (Mozart) pour l’Opéra deRennes (dir. Paul Agnew). En 2011, il a réalisé la comédie-ballet Monsieur dePourceaugnac de Molière et Lully aux Nuits baroques du Touquet, puis àCoignières et Saint-Germain-en-Laye, et a monté en octobre La belle Hélèned’Offenbach pour les Opéras suisses de Bienne et Soleure. En 2012, il reprendMonsieur de Pourceaugnac à l’Atelier Lyrique de Tourcoing, à l’Opéra deReims, à l’Opéra de Rennes, au festival baroque de Pontoise, puis en Ile-de-France. L’Opéra de Rennes l’a sollicité également pour la production nouvellede La Princesse jaune de Saint-Saëns. Il mettra en scène Le Roman de Renart,opéra d’enfants de Coralie Fayolle (Conservatoire de Vincennes). Enfin, il réa-lisera, avec Marie-Geneviève Massé, Renaud et Armide, et Jason et Médée,deux “ballets d’action” produits par le C.M.B.V. à l’Opéra Royal de Versailles età l’Opéra-Comique, et Solos, la nouvelle création de l’Eventail.

8

Version à 14 musiciens(solistes de l’Orchestre Symphonique de Bretagne)

Anatoli Karaev violon 1Olivier Chauvet violon 2Emmanuel Foucher altoIrène Clément violoncelleCamille Mokrani contrebasseStella Daoues flûteIrving Legros hautboisAnne-Sophie Lobbe clarinettePascal Thirot bassonJean-Michel Péresse corStéphane Michel trompetteFrançois Michels tromboneHuggo Le Henan percussionsElisa Bellanger piano

Version à 5 musiciens(Fouesnant-Morlaix-Cesson-Sévigné)

Lucie Menier violonCedrick Marchand contrebasseFabrice Arnaud-Crémon clarinetteGionata Sgambaro flûteElisa Bellanger piano

Chœur de l’Opéra de Rennes

SopranosSylvie Becdelièvre, Aurélie Marchand, Laetitia Corcelle, Mathilde Vassor AltosAnne Olivier, Stéphanie Olier TénorsMarc Augé, Simon Gamerre, Ismail El Mechrafi BassesFrançois Cornet, Arnaud Cornil, Thomas Roullon, Cédric Baillergeau

OPERA DE RENNESCS 6312635031 RENNES CEDEX

Tél. location 02 23 62 28 28Fax 02 23 62 28 09Site www.opera-rennes.frE-mail opera@opera-rennes.fr