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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE OUTRE MER 24 t Rue Bayard 75008 PARIS Laboratoire de Microbiologie de l'O.R.S.T.O.M. Centre de Recherche I.R.CH.A. 91710 VERT-LE-PETIT M. RAIMBAULT, D. ALAZARD, M.A. AUFEUVRE et P. ATTHASAMPUNA ENRICHISSEMENT DU MANIOC EN PROTEINES PAR FERMENTATION EN MILIEU SOLIDE Compte rendu de fin d'étude d'une recherche financée par la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique Action concertée: Technologie Agricole et Alimentaire Thème: Protéines d'organismes Unicellulaires DECEMBRE 1980 Décision d'aide: n? 79-7-0323

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OFFICE DE LA RECHERCHESCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE

OUTRE MER24 t Rue Bayard75008 PARIS

Laboratoire de Microbiologie del'O.R.S.T.O.M.

Centre de Recherche I.R.CH.A.91710 VERT-LE-PETIT

M. RAIMBAULT, D. ALAZARD, M.A. AUFEUVREet P. ATTHASAMPUNA

ENRICHISSEMENT DU MANIOC EN PROTEINESPAR FERMENTATION EN MILIEU SOLIDE

Compte rendu de fin d'étuded'une recherche financée

par la Délégation Généraleà la Recherche Scientifique

et Technique

Action concertée: TechnologieAgricole et Alimentaire

Thème: Protéines d'organismesUnicellulaires

DECEMBRE 1980 Décision d'aide: n? 79-7-0323

Page 2: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

TABLE DES MATIERES

RESUME SIGNALETIQUE

1. 1NTRODUCTION

II. CONDUITE DE LA RECHERCHE

1. Prétraitement du manioc

2. Production d'inoculum de spores

3. sélection des souches adaptées

III. ANALYSE ET INTERPRETATION

1. Pré traitement du manioc

2. Production des inoculum de spores

2.1. Optimisation des conditions de sporulation

2.2. Sporulation en masse

2.3. Production de spores en deux stades

2.4. Conclusion

3. sélection des souches de champignons

3.1. Cinétique de la fermentation

3.2. Bilan de la fermentation

3.3. Composition en acides aminés

3.4. Conclusion

1V. CONCLUSIONS

V. ANNEXES1. Compte rendu de mission en Thailande

2. Figures et Tableaux

3. Références

VI FICHES SIGNALETIQUES

Page

1

2

4

4

5

5

8

8

9

9

10

11

11

12

12

12

12

13

14

15

16

24

33

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RESUME SIGNALETIQUE 1

En vue d'une application du procédé ORSTOM/IRCHA à la production d'aliment enrichi

en protéines à partir du manioc, des études ont été réalisées concernant le précondi­

tionnement du substrat amylacé, la production de l'inoculum de spores et le choix

des souches de champignons.

Une technique de préconditionnement des cossettes de manioc a été mis au point qui

permet de gélatiniser l'amidon et de préparer le substrat amylacé dans l'appareil

même qui est utilisé pour la fermentation.

Les conditions optimales de production de spores d'A. niger à partir de manioc ont

été déterminées et les calculs de rendements effectués. Différentes possibilités de

production des spores ont été étudiées au laboratoire.

Le screening des souches d'Aspergillus a porté sur la production de manioc enrichi

à partir de 20 souches provenant du laboratoire ou d'une collection alimentaire

internationale. Les résultats ont montré que l'éventail du choix des souches est

très ouvert. Les différentes analyses concernant la composition des produits obtenus,

leur analyse bactériologique, la recherche de mycotoxines et la composition en acides

aminés des protéines obtenues sont très favorables dans l'optique d'une utilisation

en alimentation animale.

. ./ ..

Page 4: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

.2

l - INTRODUCTION

Dans le cadre des travaux concernant la recherche de nouvelles sources de protéines

pour l'alimentation animale, l'O.R.S.T.O.M. et l'T.R.CH.A. ont poursuivi en collabo­

ration des études visant à mettre au point une technique simple et économique, basée

sur la transformation partielle du substrat carboné d'origine agricole en biomasse de

champignon amylolytique de façon à produire un Aliment Fermenté Enrichi en Protéines

(AFEP) pouvant servir de base à une alimentation animale.

Les résultats obtenus ont déjà fait l'objet de précédents rapports (nO 74.7.1234 ­

75.7.0221 - 76.7.0853 - 76.7.0873 et 78.7.0420) dont nous rappellerons très brièvement

les résultats.

Le laboratoire de l'O.R.S.T.O.M. a pu mettre au point une technique originale per­

mettant la croissance contrôlée de moisissures aérobies dans un milieu solide conte­

nant environ 50 % d'eau (1).

Les expérimentations ont montré qu'il est possible d'obtenir de cette façon une

augmentation de la teneur en protéines vraies allant de 1,5 % à 18 % pour le manioc

et de 6 % à 20 - 24 % pour la banane (sur la base du poids sec). Des études parallèles

effectuées à l'l.R.CH.A. sur la pomme de terre ont permis d'obtenir des produits en­

richis contenant 18 à 20 % de protéines.

Les rendements de transformation du substrat et les taux de croissance obtenus sont

comparables à ceux que l'on obtient avec les mêmes organismes cultivés en milieu

liquide. La simplicité et la productivité des appareillages mis au point à cet effet

permettent d'envisager raisonnablement l'enrichissement de substrats amylacés de

faible valeur économique, pour fournir des protéines alimentaires ayant un prix de

revient compétitif avec les autres protéines traditionnelles utilisées en alimentation

animale (2,3).

../ . ·

Page 5: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

.3

Le laboratoire de l'ORSTOM qui est à l'origine de ce procédé (4), a développé des

études physiologiques et enzymatiques lors de la croissance des champignons sur subs­

trats solides. Les résultats obtenus au cours de ces études ont fait l'objet d'une

thèse d'état soutenue à l'Université de Toulouse (5,6).

L'extrapolation des résultats de laboratoire, la mise au point d'unités pilotes de

différentes tailles et une étude de prédeveloppement sur un sous-produit de féculerie

de pomme de terre ont été réalisées en collaboration avec l'IRCHA.

L'objectif de la présente étude concerne plus particulièrement l'application du

procédé à l'enrichissement du manioc en protéines.

Il s'agissait de déterminer les opérations de prétraitement du substrat avant l'étape

d'enrichissement, de mettre au point et d'optimiser la production de spores nécessaires

aux inoculations du produit et de sélectionner les souches de microorganismes suscep­

tibles de fournir les meilleurs résultats, en particulier parmi les souches de moisis­

sures déjà reconnues non toxiques et utilisées en alimentation humaine.

Pour la réalisation de ce programme, une collaboration avec le T.I.S.T.R. (Institut

de Recherche Thal1andais) de Bangkok a été réalisée pour la fourniture d'échantillons

de manioc et de souches de moisissures.

. ./ .·

Page 6: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·4

II - CONDUITE DE LA RECHERCHE

Dans le cadre de cette étude, un chercheur du T.I.S.T.R, Mlle Poonsook ATTHASAMPUNA

a effectué un stage de trois mois dans notre laboratoire pour participer aux re­

cherches visant à tester de nouvelles souches alimentaires provenant de la collection

internationale de cet institut.

Une mission d'étude de deux semaines à également été effectuée pour étudier les

possibilités locales concernant l'enrichissement du manioc et déterminer les prétrai­

tements du substrats à réaliser.

Paralèllement les études concernant la production d'inoculum de spores ont été

poursuivies.

1. Prétraitement du manioc

De façon à déterminer les essais de prétraitements les plus adaptés aux conditions

locales, une mission d'étude et d'information a été réalisée en Thailande dont nous

trouverons le compte rendu en annexe.

Nous avons pu à cette occasion recueillir auprès des différents organismes compétents,

des informations précisées concernant les prix et formulations des produits de base

de l'alimentation animale, les prix et les différents pro~uits à base de manioc

disponibles localement.

En ce qui concerne le prétraitement des racines de manioc, il s'avère que la pratique

de séchage la plus répandue consiste à couper les racines de manioc en morceaux qui

sont répandus sur une aire cimentée. En fonction des conditions climatiques, le

séchage dure deux à trois jours et l'humidité finale des cossettes peut varier de

12 à 16 pour cent.

Les cossettes sont ensuite traitées en usine pour la fabrication de farine ou de

"pellet" (bouchons de farine compactés) destinés essentiellement à l'exportation.

A partir de ces constatations un programme d'essais locaux a été élaboré en vue de

l'expédition de différents lots d'échantillons prétraités.

- A partir de cossettes de manioc pré-séchées au soleil production de "pellets"

améliorés, avec et sans pré-cuisson à la vapeur. Essais d'extrusion de cossettes

ou de farine de façon à obtenir des granulés de 4 à 5 mm de diamètre.

../ ..

Page 7: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·5

A partir de tubercules frais et rapés en particules de 5 à 6 mm, essais de couplage

du séchage et de la gélatinisation du substrat par un traitement thermique.

Paralèllement à ces essais de prétraitements devant être réalisés localement, des

essais de prétraitement du substrat en vue de son utilisation en fermentation solide

ont été réalisés à l'IRCHA.

En prévision de la réalisation de ce programme de travail, un protocole général de

collaboration a été signé entre les différents partenaires (ORSTOM, IRCHA et le

TISTR Bangkok). Toutefois la réalisation de celui-ci était liée à un complément de

financement nécessaire qui n'a pas été encore obtenu actuellement. Les essais prévus

en Thailande n'ont donc pas pu être effectuéS9

Par contre des essais de prétraitements visant au conditionnement et à la gélatinisa­

tion du produit ont été réalisés à l' l RCHA à partir de cossettes de manioc séché,

disponibles sur le marché européen.

2 - Production d'inoculum de spores

Les études ont été conduites particulièrement sur une souche d'Aspergillus niger

(nO 10). On a tout d'abord étudié la cinétique de production des spores en flacon

au laboratoire et optimisé les conditions d'incubation de façon à obtenir une

productivité en spores maximum.

Des essais ont également été conduits pour étudier la possibilité d'utiliser la

sporulation en masse dans des dispositifs de type colonne et en faisant varier la

granulométrie du produit.

Enfin des essais de productions de spores en deux étapes ont été raélisés. La

première étape consiste à cultiver l'organisme en milieu solide de façon à obtenir

un développement maximum du mycelium. La seconde étape consiste à transférer le produit

en couche mince et dans des conditions plus favorables à la sporulation.

3 - Sélection des souches adaptées

Cette étude a porté tout d'abord sur la production des échantillons (200 g environ)

de manioc enrichi en protéines obtenus à partir de 20 souches différentes de champi­

gnons filamenteux amylolytiques provenant soit de notre collection soit de la col­

lection du MIRCEM - Bangkok. La production de chaque échantillon a été obtenue par

.. / ..

Page 8: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·6

la technique de culture en milieu solide précédemment employée (1) et en utilisant

24 colonnes contenant chacune 25 g de produit à fermenter.

Au cours de la fermentation nous avons suivi la perte du poids sec, le CO2

dégagé,

le pH, les sucres consommés et les protéines synthétisées.

Le substrat initial était de la farine de manioc obtenue après cuisson des tubercules

de manioc, refroidissement et séchage.

Les conditions de culture ont été standardisées pour toutes les souches testées

- teneur en eau du substrat = 50 %

- pH 4,5

- composition du milieu far ine de man ioc

KM2

P04

eau

320 g

31,2 g

7,68 g

16 g

310,8 g

- inoculation 2.10 7 spores/g de farine

l'homogénéisation de la farine et de la suspension de spores contenant les sels a

été obtenue par un mélange de 20 mn dans un pétrin de laboratoire

- température d'incubation

- aération = 7 l/h

- durée de l'incubation 30 heures.

Les échantillons ont donc été récoltés après 30 heures de fermentation. Ils ont alors

été lyophylisés, réduits en poudre et analysés.

Les analyses des produits fermentés ont porté sur les dosages des protéines, des sucres

consommés qui ont permis de calculer les bilans de la conversion.

../ ..

Page 9: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

.7

D'autre part des analyses bactériologiques (aérobies et anaérobies) ont été réalisées

pour juger des taux de contamination éventuels puisque la technique de culture n'est

pas réalisée en condition stérile.

La recherche de mycotoxines a été réalisée par le laboratoire du CRCB <Centre de

Recherches et de Contrôle Biologiques - 19 Quai de l'Industrie, 91201 ATHIS-MONS).

Enfin la composition en acides aminés des protéines contenues dans les différents

produits enrichis a été déterminée au laboratoire d'étude du Métabolisme azoté de

l'INRA à THEIX.

. ./ .·

Page 10: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·8

III - ANALYSE ET INTERPRETATION

1 - Pré traitement du manioc

Comme nous l'avons vu précedemment une partie des essais de prétraitement du manioc

qui devaient se dérouler en Thaïlande à partir de substrats frais ou disponibles

localement n'on pu être effectuées pour des raisons liées au financement du protocole

d'accord signé entre l'ORSTOM, l'IReHA et le TISTR - Bangkok. Ces essais seront donc

réalisés ultérieurement lors de la mise en oeuvre de ce projet.

Toutefois à l'occasion de la mission qui a été réalisée dans le cadre de cette

étude nous avons obtenu des informations précieuses concernant les disponibilités

en manioc les traitements locaux de séchage au soleil et le prix du matériel végétal

sur les lieux de production. Les résultats de cette mission sont repportés dans

l'annexe.

En particulier à la date de réalisation de cette mission le prix du Kg de tubercule

de manioc frais à 65 % d'eau était compris entre 0,10 et 0,20 F. Le prix de chips ou

de pellets séchés à 12 % d'eau était de 0,4 à 0,5 F le Kg. D'autre part le prix

du Kg de protéines de soja ou de farine de poisson était de 2,75 F.

Comme il faut 4,5 Kg d'amidon de manioc pour fabriquer 1 Kg de protéines par en­

richissement en milieu solide le coût du substrat se situe donc entre 1,5 et 1,8 F.

Il reste donc environ 1 F par Kg de protéine pour les dépenses liées à la fabrication

elle même. Etant donnée la simplicité technologique requise et les faibles dépenses

d'énergie nécessaires, il semble que le procédé d'enrichissement en protéines peut

raisonnablement conduire à un produit compétitif, dans le contexte rural de la

Thaïlande.

En ce qui concerne les prétraitements du manioc, nous avons constaté que le séchage

au soleil est le plus répandu et qu'ainsi localement on peut disposer de manioc

sous forme de cossettes séchées à 10 - 15 % d'eau. A partir de cette constatation,

une étude a donc été réalisée à l'IRCHA pour conditionner ce produit en vue de

réaliser l'enrichissement en protéines.

Pour réaliser la technique de fermentation solide, le substrat doit être conditionné

pour obtenir un produit granulé, poreux, gélatinisé ayant une teneur en eau de

50 à 60 %. ../ ..

Page 11: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·9

Pour les besoins d' analyr;E~r; dE~ lal'vralu i re 011 peut l'arlir de l ubercules frais de manioc

ou de farines réhydratée~; Yld SOllt autoclavées 20 mIl à llU"e ; le manioc cuit est alors

congelé puis séché dans un couranl d'air chaur1 el broyé en farine. La farine cuite

ainsi oDtenue se réhydr<lL.e lrôs facilement jus'fu'à 60 '/; d'E~au et se prète particulière­

ment bien à la fermentatiun sulide.

ce processus dE' préconcJitiulJllemeld n'éLant l'aH env.isilqeabJe au niveau Lle l'ùPl)lication

du procédé d'enrichissement, lŒlC étude a ÙOIlC été taile PUUl mettre au .l?uillt Wle tech­

nique de pré conditionnement des cassettes de manioc séchées. Au niveau pilote les

cor;:;pttc',; (~Ollt!'II~11l1: 1() ii 1;' '1-. d'l'titi flont !>roy6f'n PlI filrillP qrossifire. Cet.te farine est

<llüre; intruduit(·, dans JE' fermellt.I)Ur ayiU", et l'humidité de la farine est amenée à

jO - 3S t, d'c<lu par ulle d!;pc1.!.ion cuuplée ilU mélallye. A cette humidité le su1.Jstrat est

'J{'lat inisé par jJassa<]e dE~ v'll-,!'IJr d'eau il. travers la masse de produit agité, de façon

U~lle que la tempérdtun' dll lJroduif "uit. maintellue à 'JO ~ 'l', oC lJendallt lO mn. Le

Il'froiùisseml'llt (lu J'n,duit P!,t obtenu en remplaçant I.a vapeur d'eau par un flux d'air

l'(·nd<.lllt l', TlUl L'llvlrOll.

LvrmJue la lern.l?(~rc1tlJ!e du vruùuit est ùe 4UoC l'inuculaliull du su1.Jslrat est. réalisée

par <1spersion d'une Sllspen:;ion de slJores cOllt~~nant les sels minéraux, et la quantité

d'eau cumplément<1ire perllletLant d'ajuster l'humidité du produit à 'j') - GO %.

A ce stade la fermelltation lJroprement dite commence. On remarquera yue ce précondition­

nement du manioc est rela ti vement simple, <lU' il peut êtl'e réalisé directement dans le

fermenteur et que la durée t.otale des opérations est compr ise entre 1 et 2 heures.

2 - Production des inocululll de spor.es.

Les étude~; ont J'urt?' ,;ur l 'u]>! iIlLi sation de:; conditi.ons de sporulat.iun en flacons sur les

es'.ais dl' f;l'0rulat i UII en rna~;SE) pt la possibilité de prucéde r en deux étapes. La souche

d'.~niger n"lO cl étf' lltilisé~~.

Au lahoratoire les sl'0rps sont obtenues en flacon de 'WO ml contenant 17 9 d'1.ll1 milieu

pâteux à base de farillE! de manioc, disposé en couche de faible épaisseur dans le fond

du flacon. Les erlens bouchés au cuton sont autoclavés et inoculés stérilement par des

spores disposées en surface.

L'étude cinétique de la quantité de spores formées fait apparaitre 1.ll1 maximum de

.. / ..

Page 12: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

production de spores après une semaine de culture

pendant plus d'un mois.

·10

cette quantité est alors constante

Des analyses portant sur l'influence de la composition minérale du milieu, et sur

l'influence de la température, l'humidité atmosphérique, la teneur en eau du milieu,

le pH, l'aération ont conduit à déterminer des conditions optimales de la production

de spores d'A niger sur manioc (teneur en eau 70 %, pH initial 3,5, incubation à 30°C

pendant une semaine).

9Dans ces conditions la productivité maximale de spores est d'environ 5.10 spores par

gramme de substrat sec. Une telle productivité est tout à fait satisfaisante en vue de

l'inoculation du substrat à fermenter. En effet pour une dose optimale d'inoculum7

de 2.10 spores/g de substrat sec, la quantité de spores obtenue à partir de 1 Kg de

manioc permet d'inoculer 250 Kg de manioc à enrichir en protéines, ce qui correspond

à un rapport de 0,4 p.cent.

-11Si l'on considère qu'une spore d'A.niger pèse environ 6.10 g, un gramme de manioc

permet donc d'obtenir O,3g de spores; le rendement pondéral en spores peut donc

atteindre des valeurs aussi élevées que 30 %, ce qui est considérable.

Des essais ont été conduits de façon à connaître les possibilités de sporulation non

seulement à l'interface substrat - atmosphère, mais également à l'intérieur de la

masse de substrat solide en fermentation après une semaine d'incubation. Les expériences

ont été conduites en colonnes de 5 cm de diamètre.

Les résultats ont montré que l'on peut effectivement obtenir une conidiation interne

dans les interstices compris entre les grains de substrat. Cette conidiation est donc

fonction de la granulométrie du substrat ; elle est faible pour une granulométrie

inférieure à 2 mm ; elle est satisfaisante pour une granulométrie supérieure à 5 mm.

Toutefois, si la formation de conidies à l'intérieur de la masse semble satisfaisante,

on observe un retard important dans le phénomène de maturation des spores par rapport

à la périphérie. Il faudrait d'autre part vérifier que les spores produites ,à l'inté­

rieur de la masse peuvent parvenir à maturité et sont capables de germer avec une

fréquence acceptable.

../ ..

Page 13: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·11

Puisque les conditions de la multiplication végétatives et de la fructification du

champignon sont assez distinctes, on a tenté de réaliser la production de spores en

deux étapes. La première se déroule dans le fermenteur et dans les conditions de la

fermentation solide telle que décrite pour l'enrichissement en protéines. La seconde

étape correspondant à la fructification se déroule en couche statique de faible épais-

seur et dans les conditions favorables à la sporulation.

Cette technique permet effectivement d'obtenir des spores avec des rendements com­

parables à ceux obtenus par la technique initiale. Elle présente l'avantage de favori­

ser un développement rapide du mycelium pour l'envahissement du substrat, et de mul­

tiplier ainsi les sites conidiogènes. Le principal avantage réside donc dans la

diminution de la durée nécessaire, puisque par cette technique on peut obtenir les

spores après 4 à 5 jours au lieu d'une semaine.

Le principal inconvénient réside dans le fait que les risques de contamination sont

plus élevés puisque la totalité de la fermentation se déroule dans des conditions non

aseptiques.

2-4- Conclusion

Les essais concernant la production de spores ont permis d'établir les conditions

favorables de la sporulation d'A.niger sur farine de manioc. Les productions obtenues

sont très satisfaisantes dans la mesure ou il suffit d'utiliser 0,4 % de la quantité

de farine à traiter pour produire l'inoculum.

La difficulté principale réside dans l'extropolation des résultats du laboratoire à

l'échelle pilote.

En effet la technique de culture en surface qui semble la plus efficace (en 1 ou 2

stades) pose le problème de la récolte des spores et du travail en conditions asepti-

ques.

Des études sont actuellement poursuivies par l'IRCHA pour mettre au point un dispo­

sitif de récolte des spores. De notre cOté nous étudions divers dispositifs permet­

tant de produire des spores de champignons en conditions aseptiques et pnatiques sus­

ceptibles d'être utilisées pour les productions à l'échelle pilote.

../ ..

Page 14: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

.12

3 - Sélection des souches de champignons

Les 20 souches d'Aspergillus et leur provenance sont rapportées dans le tableau 1.

Au cours de l'incubation, nous avons suivi l'évolution du CO2 produit, de façon à

suivre la cinétique de croissance des différentes souches et à mesurer les taux de

croissance.

La figure 1 montre la cinétique de croissance typique que nous avons retrouvée pour

toutes les souches testées. En coordonnées 1/2 logarithmiques on observe un changement

de pente caractéristique qui traduit une limitation de la phase exponentielle initiale.

Un modèle cinétique spécifique de la croissance en milieu solide a été mis au point

(5), qui permet de rendre compte de cette limitation.

Le tableau II rapporte pour chacun des enrichissements le taux de croissance initial

(~1) le temps d'apparition de la limitation, la durée de la croissance ainsi que le

taux de croissance pendant la deuxième phase (~2).

3-2- Bilan de la fermentation

Le tableau III résume les paramètres de l'enrichissement en protéines concernant la

quantité de protéines synthétisées, la quantité de sucres consommés, le pourcentage

de la consersion ainsi que le bilan matière de la fermentation.

Le tableau IV indique la composition des différents produits enrichis. Sur le tableau

V nous avons rapporté les résultats des analyses bactériologiques (aérobies et anaé­

robies) ainsi que l'analyse des mycotoxines qui a été réalisée par la méthode AFNOR

de STOLOFF basée sur la fluorescence UV des mycotoxines après chromatographie sur

plaques. Aucun des produits enrichis obtenus n'a révélé la présence de mycotoxines a

un niveau décelable par cette techni~ue d'analyse pratiquée pour le contrôle des

aliments.

La composition des protéines des produits enrichis est rapportée dans le tableau VI.

Nous y avons également rapporté les valeurs comparatives concernant les normes F.A.O

ainsi que celles de la levure B.P, la farine de poisson et le tourteau de soja •

../ .·

Page 15: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·13

Par comparaison les valeurs obtenues pour les produits enrichis sont particulièrement

bien équilibrées. En effet la quantité d'acides aminés soufrés, qui sont les plus

couramment déficients dans les aliments tels que levures ou tourteau de soja, est

comparablement favorable. Tous les produits obtenus contiennent plus de 1 % de

cystéine et 1,5 % de méthionine.

Exception faite des souches M82 et .M19 tous les échantillons obtenus contiennent

plus d'acides aminés soufrés que le tourteau de soja. La moitié des souches testées

permettent d'obtenir autant d'acides aminés soufrés que dans la farine de poisson.

Trois échantillons sont particulièrement bien équilibrés en acides aminés soufrés

(Ragi 3, M140, la). Sur la base de ces analyses, et en tenant compte des enrichis­

sements obtenues les souches les plus favorables sont les souches M140, la, 2, M25

et M26.

3-4 Conclusion

Les résultats concernant cette étude des souches est particulièrement positif. En

effet ils montrent qu'un grand nombre de souches peuvent être utilisées pour prati­

quer un enrichissement en protéines à partir de manioc. Des souches déjà connues et

utilisées pour pratiquer des fermentations alimentaires à destination humaine sont

susceptibles d'être utilisées et fournissent des enrichissements tout à fait satis­

faisants, voire même supérieurs aux souches sélectionnées antérieurement. De telles

souches doivent donc être choisies de préférence, même en vue d'une alimentation

animale, car elles présentent toutes les garanties sanitaires nécessaires.

La composition des produits enrichis en acides aminés essentiels est particulièrement

bien équilibrée et est plus favorable que pour d'autres microorganismes type levure

et même que les tourteaux de sojà. Les teneurs en acides aminés soufrés (cystéine et

méthionine) sont excellentes et comparables à la farine de poisson. Dans quelques cas

ces teneurs sont égales à celles préconisées par les normes F.A.O. et ne nécessi­

teraient donc pas de complémentation.

../ ..

Page 16: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

.14

IV - CONCLUSIONS

Grâce à cette étude, nous avons pu progresser de façon importante dans l'optique

de la mise au point d'une technique d'enrichissement du manioc en protéines par

fermentation en milieu solide.

L'étude réalisée en collaboration avec un institut de recherches thaïlandais nous

a permis d'obtenir des renseignements précieux concernant les possibilités loca­

les de traitement du manioc, et les conditions d'application du procédé d'enri­

chissement en protéines en zone rurale en vue de favoriser le développement de

l'élevage dans ces régions.

Grâce à cette collaboration nous avons pu également comparer les souches sélection­

nées dans notre laboratoire avec des souches de champignons alimentaires apparte­

nant à la collection internationale MIRCEM - Bangkok. Cette comparaison très in­

téressante permet d'envisager l'utilisation de souches déjà réputées non toxiques

et bien tolérées en alimentation humaine.

L'application d'un procédé d'enrichissement du manioc en protéines en Thaïlande

est donc désormais possible, et les accords nécessaires à ce transfert de techno­

logie ont abouti à la signature d'un protocole expérimental. Pour la réalisation

de celui-ci une demande d'aide du financement de l'opération pilote en Thaïlande

a été faite auprès de la C.E.E. Il faudrait pouvoir désormais démarrer sans tar­

der les essais qui permettront de tester le procédé dans les conditions tropica­

les, d'obtenir des estimations des coûts de revient et de réaliser des essais

d'alimentation animale.

Page 17: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

1 ANNEXES 1

· 15

Page 18: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

·lb

M.RAIMBAULT

1 - COMPTE-RENDU DE LA MISSION EFFECTUEE EN THAïLANDE

DU 22 JANVIER AU 2 FEVRIER 1979

Obj et Elaboration d'un accord de coopération entre l'ORSTOM, l'IRCHA etl'ASRCT pour la réalisation dn Thaïlande d'un pilote d'enrichissementdu manioc en protéines par fermentation en milieu solide en vue del'alimentation animale.

Rappel : Cette mission faisait suite à notre précésent séjour effectué à BANGKOKen novembre 1977, à l'occasion du 5ème Congrès du G.I.A.M. où nous avions présentéles résultats de notre nouvelle technique. Lors de ce premier séjour, M.VINSONnous avait entretenu des possibilités de coopération avec la Thaïlande dans ledomaine de la valorisation du manioc.

Une première étape de cette coopération s'est concrétisée par lavisite en France, en septembre 1978, du Dr. MALEE SUNDHAGUL, Directeur duDépartement de Recherche et Développement de l'ASRCT et par le stage de MllePOONSOOK ATTHASAMPUNA, Chef du Laboratoire de Microbiologie de ce Département,dans notre Laboratoire du 15 septembre à fin décembre 1978.

Pour poursuivre cette collaboration, il restait à définir le cadrede cette coopération, et à résoudre un certain nombre de questions scientifiqueset techniques que l'ORSTOM et l'IRCHA avaient à considérer sur place avec l'ASRCT(études microbiologiques, prétraitement du manioc, choix du type d'exploitationdu procédé, adaptations technologiques aux conditions locales, conditionsd'exploitation du procédé etc ... ).

C'est dans cette optique que l'ORSTOM et l'IRCHA ont décidé d'unemission conjointe à BANGKOK.

Déroulement de la mission

Au cours de cette m~ss~on, nous avons personnellement rencontré :

- A l'Ambassade de France: M.SOULIER, Ambassadeur de France en Thaïlande, àqui nous avons exposé, avec M.MAVEL, les motifs et objectifs de notre missionconjointe;

- Au Service Culturel et Technique de l'Ambassade, et à plusieurs reprisesMM.VINSON, PIERLOT et SERROT-ALMERAS, Conseiller et Attachés Culturels et Tech­niques ;

- Au Service Commercial de l'AmbassadeAttaché commerciaux;

MM.FREMON et DUCHESNE, Conseiller et

... / ...

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.17

- A l'ASRCT, outrele Dr }~LEE et les différents personnels scientifiques ettechniques des Départements de Recherche, le Docteur SMITH KAMPEMPOOL, Direc­teur Général

- A la SAENG THAl Co, usine de fabrication de pellets de manioc, Mme SUPARAVAN ICHARCKVONGS, Directrice et M. JOS TRUM, ingénieur hollandais

A l'Université de CHULALONGKORN à BANGKOK

M.WüRAPHAT ARTHAYUKTI, Professeur Assistant à l'Ecole des Techniques del'Ingénieur,

• M.PRASOM STHAPITANONDA, Chef du Département de Technologie Chimique et}fM.PHOL SAGETONG, VICHA VANADURONGWAN et SOMCHAIOSUWAN, Assistants.

- Au siège de l'ABPC (Animal Breeding Promotion Center) à BANGKOK et auCentre de Phanom Sarakam : }lM. les Colonels PHAEW TOONSIRI et SUCHAT CHULACHARITTAet MM. VAIDYANUVATTI, ADUL CHATNILBANDH et METRI SIMASATHIEN ;

- A deux reprises nous avons également rencontré M.MANDRET Gilles, IngénieurIEMVT, détaché pour le programme franco-thaï de promotion de l'élevage bovinà l'ABPC.

Nous tenons à remercier vivement toutes ces personnalités pour l'inté­rêt qu'elles nous ont accordé et les informations qu'elles nous ont fournies.Nous remercions tout particulièrement M.VINSON et tout le personnel de l'Ambas­sade de France en Thailande pour l'aide précieuse et les conseils qu'ils nousont donnés tout au long de notre séjour à BANGKOK. Nous remercions égalementle Dr MALEE et Mlle POONSOOK pour l'organisation matérielle et les contactsqu'elles nous ont obtenus.

1. VISITE DE L'A.S.R.C.T. (Applied Scientific Research Corporation of Thailand)

L'ASRCT est un organisme de recherche et développement pour la promo­tion de l'industrie et de l'agriculture, créé en 1963, de caractère administratifet commercial.

Il comprend 47] personnes dont 12 docteurs, 56 licenciés, 132bacheliers et 27] personnels technique et de maintenance.

Outre les services administratifu et techniques, cet Institut possèdeun bureau d'étude des projets, un Centre National Thai de documentation techni­que, différents départements du secteur Aménagement, Ecologie, Environnement etles départements du secteur Economie, Agriculture et Industrie.

Le Docteur MALEE dirige le Département Recherche et Développement dusecteur Industrie-Agriculture qui comporte des activités de microbiologie, depharmacologie, d'alimentation et de chimie.

Les services plus directement concernés par notre projet d'enrichis­sement concernent les services de microbiolobie et de technologie .

.../ ...

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.lB

a) Le Service de Microbiologie comporte deux laboratoires et des bureaux. Ilest dirigé par Mlle POONSOOK qui est assistée de cinq autres microbiologistesniveau Master School (licenciés), un technicien et deux aides de laboratoire.Les laboratoires comportent les matériels nécessaires aux travaux de bacté­riologie (stérilisation, incubation, repiquage, conservation) et de physio­logie (fermenteurs, régulations, agitateurs etc ..• ).

Un complément de petit appareillage devra être réuni en vue destravaux de laboratoire sur les fermentations en milieu solide.

Les activités actuelles de ce Service portent principalement surla production de Vitamine B12, de Tétracycline, d'Amylase, l'analyse desaliments et le maintien de la collection de souche HIRCEN.

b) Le Servic,e de Technologie

Outre les Services de garage et d'atelier mécanique de constructionde prototypes, ce Service dispose d'un hall pilote de bonne dimension compor­tant différents appareils de taille pilote (cuves, mélangeurs, fermenteurliquide de 100 l, extrudeur).

Il fonctionne avec une équipe de neuf personnes dont trois niveaulicencié-ingénieur, trois techniciens et trois assistants.

L'infrastructure générale et les personnels rencontrés dans lesdomaines de la microbiologie et de la technologie permettent d'envisagerune collaboration sérieuse et dynamique.

2. PRETRAITEMENT DU MANIOC,

Un des objectifs de notre mission consistait à étudier les possi­bilités locales de prétraitement du manioc en vue de définir les essaispréliminaires à réaliser en Thailande pour approvisionner l'ORSTOM et l'IRCHAen substrat adapté au procédé d'enrichissement.

Il s'avère que la pratique de séchage la plus répandue consiste àcouper les racines en morceaux (cossettes) qui sont répandus sur une aire deséchage cimentée. En fonction des conditions climatiques le séchage duredeux à trois jours et l'humidité finale des cossettes peut varier de façonimportante, ce qui nuit à la bonne qualité du produit obtenu.

Les cossettes sont ensuite traitées en usine pour la fabricationde farine ou de "pellet" destinés essentiellement à l'exportation. Ce condi­tionnement actuel convient peu au procédé d'enrichissement et demande cer­taines modifications.

Nous avons visité à cette fin la SAENG THAï Co où un programmeconJo~nt ASRCT-Hollande d'amélioration des pellets est actuellement en cours.Les pellets obtenus sont effectivement de meilleure qualité. avec un tauxde gélatinisation de l'amidon pouvant atteindre 30-40 %. Cependant, le fonc­tionnement des appareils pose quelques problèmes en fonction du taux d'humi­dité des cossettes trop fluctuant. Ces pellets peuvent cependant être retenuspour faire des essais préliminaires d'enrichissement.

... / ...

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.19

L'ASRCT dispose de matériels permettant d'extruder la farinede manioc pouvant également faire l'objet d'essais de prétraitement.

Lors de notre V1s1te à l'Université de CHULALONGKORN, nous avonsdécouvert deux appareils pilotes actuellement inutilisés au Départementde Technologie chimique. Il s'agit d'un cuiseur rotatif à vapeur et d'unsécheur rotatif à air chaud.

Il serait très souhaitable que l'ASRCT puisse effectuer des essaisde prétraitement du manioc frais sur ces deux types d'appareils en liaisonavec ce Département de l'Université. Dass ces conditions, un ingénieurIRCHA pourrait passer deux à trois semaines à BANGKOK pour la définition desparamètres à adopter.

En résumé, les essais suivants devraient être réalisés avec desmatériels existants en vue d'expédier environ 100 kg de chaque échantillonpour des essais préliminaires à l'IRCHA et le choix du prétraitement lemieux approprié :

a. A partir de cossettes de manioc pré-séché au soleil :

"pellets" améliorés suivant procédé "Hollandais""pellets" améliorés avec précuisson à la vapeur pour l'améliora­tion du taux de gélatinisation

. extrusion de cossettes ou farine de manioc (diamètre environ4 à 5 mm);

b. A partir de tubercules frais et rapés en particules de 5 à 6 mm :

. séchage rapide à l'air chaud (quelques minutes à 5000 C)

précuisson partielle à la vapeur, suivie d'un séchage rapideà l'air chaud.

3. DEFINITION DU TYPE D'EXPLOITATION DU PROCEDE,

Après avoir pris connaissance des différentes possibilités dedéveloppement industriel et agricole, et en fonction des priorités gouver­nementales visant à promouvoir le développement des zones rurales, il estapparu que la meilleure utilisation du procédé d'enrichissement devait êtredu type agricole visant à la mise en place d'unités intégrées regroupantla production du manioc, l'enrichissement et l'utilisation pour l'alimentationanimale dans un même secteur rural.

Cette optique rejoint d'ailleurs tout à fait les objectifs depromotion de l'élevage déjà entrepris en Thaïlande par l'ABPC pour les bovinset les porcs, avec l'aide de la coopération française.

Avec l'aide de Mme MALEE, nous avons rencontré les responsablesthaïlandais une première fois au siège de l'ABPC et lors de la visite duCentre de PHANOM SARAKAM situé à une centaine de km de BANGKOK.

Ces responsables nous ont confirmé leur intérêt à ce projetd'enrichissement en protéines, qui pouvait être rattaché au programme actuelde coopération franco-thaïlandais, du moins dans sa phase d'exploitation•

.../ ...

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.20

Nous avons pu constater lors de la v~s~te du Centre de PHANOMSARAKAM, qui dispose déjà d'une unité de fabrication d'aliments pour bétail,que les infrastructures nécessaires au fonctionnement d'un futur piloted'enrichissement en protéines étaient facilement réalisables (électricité,bâtiments, laboratoires, élevage).

4. ELABORATION D'UN PROTOCOLE D'ACCORD

Nous fournissons en annexe une cop~e des différents textesproposés à la suite des discussions :

1. Accord-cadre général permettant l'échange de scientifiques et d'informa­tions dans un contexte confidentiel et prévoyant les termes d'éventuellescollaborations (ASRCT-ORSTOM + ASRCT-IRCHA).

2. Projet de protocole ASRCT-ORSTOM-IRCHA pour la réalisation d'une unitépilote d'enrichissement en protéines en ThaIlande (proposition ORSTOM-IRCRA).

3. Contre-proposition ASRCT pour un protocole ASRCT-ORSTOM-IRCHA en vue dela même réalisation d'une unité pilote d'enrichissement du manioc en protéines.

Les grandes lignes des deux derniers projets sont indentiquesexcepté certaines clauses d'exploitation. En résumé, le calendrier s'établitde la sorte :

1979. Essais de prétraitement du manioc par l'ASRCTPoursuite des études microbiologiques à l'ORSTOM avec l'aide d'unmicrobiologiste thaIlandaisEssais préliminaires d'enrichissement du manioc par l'IRCRARecherche des fonds nécessaires à la mise en oeuvre d'une unité piloteen ThaIlande.

1980. Construction du fermenteur par l'IRCRAMi se en route de l'uni té à l'ASRCT avec l'aide de l' ORSTOM et de l' IRCRAEtudes économique, nutritionnelle et technique à l'ASRCTInstallation de l'unité au Centre ABPC pour essais en vraie grandeursur veau et porc.

1981. Etude économique, dépouillement des résultats, modifications techniquesDéveloppement du procédé en ThaIlande et dans les pays de l'AS!AN.

CONCLUSIONS

Nous avons exposé les résultats de notre mission et les grandes lignesde notre future coopération aux responsables de l'Ambassade de France enThaIlande.

M.VINSON s'est déclaré très satisfait de cette évolution et de l'optiquede collaboration ORSTOM-IRCRA-ASRCT en vue d'appliquer le procédé parl'intermédiaire de l'ABPC, ainsi que des recoupements et complémentarité desdeux projets de promotion de l'élevage. Il a noté avec satisfaction la possibi­lité de trouver en ThaIlande un partenaire commercial pouvant participer audéveloppement du procédé dans ces pays du Sud-Est Asiatique.

, • ,1 .••

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.21

En conséquence, il nous a fourni l'assurance que les servicesde coopération français feront tout leur possible pour faciliter leséchanges nécessaires à la réalisation de ce programme de coopération,sous forme de bourses, stages et missions.

En conclusion) notre mission a été particulièrement positive,car elle nous a permis de mieux connaître le contexte thaïlandais,d'apprécier le sérieux et le dynamisme de notre partenaire, de recueillirun nombre important d'informations et de concrétiser notre action futurepar la rédaction de projets de protocole d'accord entre l'ORSTOM, l'IRCHAet l'ASRCT.

Il rest que ces projets demandent à être étudiés soigneusement,modifiés et acceptés par les différentes parties de fa~on à pouvoirpoursuivre cette coopération le p1usmpidement possible.

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Annexe 1.

Liste des Institutions visitées :

- Applied Scientific Research Corporation of Thailand (A.S.R.C.T.)196, Phahonyothin RoadBangkhen - Bangkok 9

- SAENG THAl Co.14, Moo l, Bangvoa - Bangkong(Ch ache rng - l'rout Province).

- Animal Breeding Promotion Center (A.BoP.C.)- N.S.C. (Défense Nationale) Bangkok- Centre de Phanom Sarakam.

- Service Commercial de l'Ambassade de FranceShell Bui lding142, Wireless Road - Bangkok.

- Service Culturel et Technique de l'Ambassade de France29, Sathorn Tai Road - Bangkok.

- Université de CHULALONGKORNDépartement de Technologie ChimiqueBANGKOK 5.

·22

../ ..

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.23

Annexe 2.

Informations Techniques recueillies au centre ABPC de Phanom Sarakam(1 FF ...... 4,5 Bahts)

Animaux de boucherie- veaux sur pied 300 kg- porcs sur pied 120 kg

12 ~ le kg20 ~ le kg

(ABPC)la %2 %

13 %64 %

5 %2,5 :5 le kg.

y

o ma1S• mélasse

pr1X environ

Alimentation du porcration journalière moyenne : 2 - 2,3 kg sec par jour durant 5 à 6m01Sformulation d'une ration

farine de man10Cfarine de poisson

• tourteaux SO] a

- La Compagnie C.p. commercialise un aliment pour porc de formulation nonconnueau prix de 3 à 4 ~ le kg.

- Conclusion :Pour élever un porc de 120 kg il faut:180 jours x 2 kg = 360 kg d'aliment à 3 $ le kg soit J080 ~ pour un prixde vente moyen de 2400 ~. La ration représentant moins de la moitié duprix de vente, l'élevage reste économiquement rentable •

• Prix de différentes denrées

- tubercule de manioc frais (50-60 % d'eau)prix variant entre 0,4 et 0,8 ~ le kg de racine

- farine ou pellet de manioc séché = 2 ~ le kgfarine de poisson (60 % protéines) 7,5 ~ le kgsoit le kg de protéines 12,5 ~ le kg

- tourteaux de soja (45 % protéines) 5,7 ~ le kgsoit protéines 12,6 ~ le kg

- maïs ( à la % protéines) 2 ~ le kgsoit le kg de protéines 20 :5 le kgmélasse de canne à sucre 0,6 ~ le kgson de riz 2 ~ le kgbrisure de riz 2,8 ~ le kg.

Conclusion

Pour faire 1 kg de prote1ne par enrichissement du manioc en fermentationsolide, il faut consommer environ 4,68 kg damidon.

En partant de manioc frais cela représente un coût de 7,5 ~ à raison de0,8 ~ le kg de racine~ Il reste donc 5 ~ pour le coût de fabrication, de façonà pouvoir concurrencer les protéines du soja ou de poisson. Ce qui semble rai­sonnablement réalisable étant donnée la technologie du procédé.

../ ..

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2 - FIGURES ET TABLEAUX

.24

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N° de la Nom de l'Organisme Source Collection

2 Aspergillus niger manioc ORSTOM

7 Aspergillus niger manioc ORS TOM

10 Aspergillus niger manioc ORS TOM

14 Aspergill us sp. sol ORSTOM

39 Aspergillus sp. sol ORSTOM

72 Aspergillus sp. sol OR8TOM

B1 Aspergillus sp. banane ORSTOM

Ragi 3 Aspergillus Terricola Ragi OR8TOM

Tempeh Aspergillus sp. tempeh ORSTOM

Koji Aspergillus Oryzae Koji OR8TOM

M 19 Aspergillus Oryzae Souche type MI RCEM Bangkok

M 25 Aspergillus sp. Tao-jeo " "M 26 Aspergill us sp. Koji " "M 40 Aspergillus sp. Koji " "M 82 Aspergillus sp. Tao-jeo " "M 84 Aspergillus oryzae sauce chinoise " "M la 1 Aspergillus sp. Tempeh " "M 105 Aspergillus sp. - " "M 140 Aspergillus usamii Koji " "

M 147 Aspergillus sp. - " "

Tableau 1. - Liste et provenance des souches testées.

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.26

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i c.e""el S.~" Co c.. G ...oi$~~" e.c...

Figure 1. _ Cinétique de croissance type obtenue sur la base du CO2 dégagé lors de culture

de champignons sur manioc en milieu solide.

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.27

\N° Souche Phase de ).11 durée de la ).12 durée de la Durée totale

latence -1 -1h le phase h 2e phase de la crois-

(heures) (heures) (heures) sance

(heures)

2 3 0,47 14 0,32 7 24

7 6 0,47 14 0,19 10 30

10 2 0,40 18 0,15 6 26

14 5 0,67 9 0,19 16 30

39 5 0,43 15 0,22 10 30

72 3 0,50 12 0,29 11 26

Bl 3 0,40 16 0,25 9 28

Ragi 3 4 0,57 9 0,20 17 30

Tempeh 5 0,50 18 0,30 7 30

Koji 3 0,45 10 0,22 11 24

M 19 2 0,36 18 0,13 10 30

M 25 5 0,62 9 0,20 13 28

M 26 3 0,50 9 0,22 16 28

M 40 3 0,45 10 0,20 15 28

M 82 3 0,40

1

15 0,11 12 30

M 84 3 0,57 11 0,20 14 2b

M 101 2 0,57 9 0,24 15 26

t-1 105 1 0,33 16 0,17 13 30

M 140 9 0,57 11 0,31 10 30

M 147 1 0,44 16 0,13 13 30

Tableau II. Paramètres de croissance des différents champignons cultivés sur manioc

en milieu solide et calculés sur la base du CO2

dégagé.

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.28

N° de la souche Protéines fonnées Sucres consom- Taux de conver-

( 1) rnés (2) sion (3)

2 12,0 71,6 16,8

7 9,5 56,4 16,8

10 11,1 72,0 15,4

14 11 ,0 65,6 16,8

39 8,8 61,2 14,4

72 10,4 74,7 14,0

Bl 11,7 64,0 18,3

Ragi 3 10,9 62,0 17 ,6

Tempeh 10,8 66,2 16,3

Koji 11,7 69,6 16,8

M 19 6,2 62,0 9,9

M 25 11,2 68,4 16,4

M 26 12,1 74,0 16,3

M 40 11 ,5 66,4 17,3

M 82 8,6 61,6 13 ,9

M 84 11,2 73,2 15,2

M 101 10,5 73,2 14,4

M 105 10,6 72,8 14,6

N 140 13 ,2 83,2 15,9

M 147 9,2 66,8 13,9

Tableau III. paramètres de la conversion de la farine de manioc en protéines.

Les résultats des protéines et des sucres sont rapportés à 100 g de

farine de manioc PS.

(1) Protéines formées = protéines totales - protéines initiales

(2) Sucres consommés = quantité initiale - sucres résiduels

(3) Taux global de la conversion = Protéines formées pour 100 g de

sucres consommés.

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.29

~--~- --~----------~ ~-

1

N° de la souche Protéines( 1)

Sucres assimila- Bila: Matière~% P.S. bles (2) % P.S.

2 16,70 35, 1 71

7 12, 15 45,1 81

10 15,55 29,5 74

14 14,47 37,9 77

39 11, 11 40,0 84

72 13,84 28,2 77

B1 14,70 39,1 79

Ragi 3 14,05 40,9 78

1 Tempeh 14,56 34,0 781

Koji 15,20 35,8 76

M }Cl 8,50 40,3 83

M 25 15,70 41,6 70

M 26 1S,90 30,1 75

M 40 1<1,90 38,8 76

M 8:2 10,96 38,3 84

M Hll 14,84 30,0 77

1

M 101 13 ,95 31,4 76

M lUS 14,80 34,0 72

M 140 18,80 23,8 68

M 147 12,87 32,8 78

Produit2,10 83,0 -

initial

Tableau IV. Composition des échantillons de manioc enrichis par fermentation solide.

(1) Protéines vraies, méthode de LOWRY

(2) Sucres réducteurs après hydrolyse enzymatique

(3) Bilan de la fermentation, tenant compte de la perte de poids sec.

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i:

N° souche Microflore Microflore Test coli- Test Salmo- microflore mycotoxines

aérobie anaérobie i:ormes nelles fongique

colonies/g colonies/g colonies/g colonies/g colonies/g

2 1,2 107

négatif négatif négatif 3,0 102

négatifx x

7 1,5 x 107

négatif négatif négatif 2,3 x 103

négatif

10 1,3 x 107

négatif négatif négatif 3,2 x 103

négatif

11 1,0 107

104 4

103

x 1,0 x 1,Oxl0 négatif 2,3 x négatif

14 5,0 .- 107

négatif négatif négatif 3,0 x 103

négatif

39 6,0 106 36,0 10

3négatif 8,0 10

4x 6,Oxl0 x x négatif

72 1,5 x 107

négatif négatif négatif 5,6 x 104

négatif

Tempeh 1,0 x 108 négatif négatif négatif 8,0 x 104

négatif

Ragi 3 3,0 x 107

négatif négatif négatif 2,5 x 103

négatif

Bl 3,0 x 107

négatif négatif négatif 1, 1 x 103

négatif 1

82 1,0 107 3

2,0 103

négatif 102

M x 2,Oxl0 x 5,0 x négatif

84 4,0 107 3

2,6 103

négatif 103

M x 2,6xl0 x 1,4 x négatif

101 1,8 107 3

4,0 103

négatif 105M x 4,Oxl0 x 2,5 x négatif

147 1,6 107 3

1,0 103

négatif 1,0 102

négatifM x 1,Oxl0 x x

Tableau V. Analyses bactériologiques des échantillons enrichis en protéines par différentes espèces d'Aspergillus.

wo

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N° de la souche BI RagiJ Tempeh KOJi M 1~7 M 1~0 M 105 M 101 M 8~ M 82 M ~O M 26 M 25 M 19 2 7 10 72 1~ J9

% poids sec •.............•........•

% protéines ••..•.........•.....••..

(N x 6,25 Kjeldahl - NHJ

)

N - K Jeldahl % PS •••••••••••.•••••

N - NIlJ

% PS ••••••••••••••••.•••.••

G6.6 97.0 G5.3

~ J.5 12.2 12.G

~.19 J.87 ~.lJ

1.95 1.85 1.87

1~.6 lJ. 1

~.J2 ~.25

1.88 2.05

~.88

1.95

~.~8

1. 98 1. G7

92

1,,09

2.10

9J.J

13.7

l,. J8

2.0J

~.61 ~.51

1. 97

G5.7

11.2

J.81 ~.~1

1.82

Q6.J

12.3

J.9J

1. 88

q~.5

15.8

~.50

1. 86

1~.6

~.~ 1

2.02

lJ .J

~. 15

1.90

95.9

l1.J

J.90

2.01

CyS ••••••••••••••••••••••••••••••••

'"§ VAL ••••••••••••••••••••••••••••••••

à; MET •••••••••••• " " ••••••••••••••••

LyS ••••••••••••••••••••••••••••••••

HIS •••••.•••••••• " •••..•.••• " •••.

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ILE ••••••••••••••••••••••••••••••••

LEU ••••••••••••••••••••••••••••••••

TyR ••••••••••••••••••••••••••••••••

PilE ••••••••••••••••••••••••••••••••

CYS t MET ••••••••••••••••••••••••••

6.25

2.10

5.J5

8.75

~.JO

~.~O

12.J5

J.OO

J.90

5.20

I.J5

~.50

1.90

J.80

ô.05

5.65

3.75

J.25

6.60

2.50

5.70

8.95

~.70

~.90

15.05

J.80

~.85

6.20

1.60

5.J5

2.10

~.J5

6.65

7.65

J.95

J.70

2.15

6.05

8.95

~.~5

~.70

1~.00

J.I.0

L•• J5

5.80

1. 25

~.65

J.85

5.90

6.70

J.40

2.85

S.85 5.65

2.05 1.95

5. L.0 5.~5

8.65 8.J5

~.15 ~.~O

J.60 ~.50

12.~5 11.80

J.25 J.50

~.10 L•• OO

~.95 6.20

1.~5 1.15

~.50 L•• ~O

1. 80 1. 70

J.55 J.50

5.70 5.65

7.~0 5.20

J. J 5 J. 15

J.25 2.85

5.50

2.05

5.15

9.00

5.00

~.70

9.95

J.80

~.25

5.70

2.00

~.20

2.20

J.~5

6.Jo

7.95

J.~O

~.20

(, .10

2.20

5.55

8.15

~.10

~.20

12.90

3.60

~.20

5.05

1.15

~.J5

1.55

J.80

5.75

6.05

J.65

2.70

6.25 5.hO

2.90 2.00

5.75 ~.75

8.10 8.55

~.JO ~.10

1•• 20 ~.25

lJ.05 12.15

J.55 J.25

~.15 J.80

5.00 5.15

I.J5 1.15

~.J5 J.95

1.50 1.60

~ .10 2.90

6.05 5.J5

6. la 8.00

J.50 J.20

2.85 2.75

~.20 5.55

1.60 3.00

5.05 5.20

6.60 9.~5

J. 10 ~. JO

J.JO ~.25

9.90 11. 50

2.75 J.OO

J.J5 J.95

~.~O ~.60

0.95 1.~5

J. ~o ~.OO

I.JO 2.00

J.15 J.50

~.80 5.55

~.65 6.25

2.85 J.15

2.25 J.~5

5.50 5.85

2.15 2.20

5.55 5.GO

8.Jo 8.95

~.15 ~.~5

~. 50 ~. 65

10.60 12.JO

J.J5 J.50

~.20 ~.25

5.60 5.60

1.~5 1.~5

~.05 ~.60

2.15 2.05

J.l0 J.J5

5.75 5.95

8.J5 7.90

J.J5 J.65

J.55 J.~5

~.20

l.J5

J.75

5.90

2.70

2.95

12.65

2.~5

2.95

~.65

0.80

J .10

1.15

2.J5

J.90

~.55

2.~0

1.95

(,.10

2.05

~" 80

8.15

~.55

L•• 90

12.05

J.75

~.~O

5.90

1.60

~.85

1. 90

J.90

6.00

6.50

J.85

J.50

It .85 5.70

1.75 1.95

~.bO 5.80

7.95 9.10

J.80 ~.55

~.OO ~.70

11.85 12.95

2.70 J.50

J.55 ~.JO

~.80 5.75

1.00 1.~5

~.~O ~.55

1.~5 2.20

2.90 J.15

5.10 5.85

5.55 7.65

2.~0 J.70

2.~5 J.65

6.20

2.15

5.JO

9.00

~.20

~.50

12.65

J.J5

~.OO

5.J5

1. 50

~.65

1.50

J.80

5.80

9.80

~.25

J.OO

5.80

2.00

5.20

8.95

~.05

~.JO

1~.60

J.70

~.25

5.~5

1.65

~.70

1. 75

~.OO

6.05

8.70

~.OO

J.~O

5.00

1. 75

~.85

7.~5

J.60

J.90

12.20

2.70

J.80

6.J5

I.J5

~.15

1. ~5

J.OO

5.20

6.60

2.80

2.80

Tableau VI. a - Analyses de la composition en acides aminés des protéines contenues dans les différents lots de manioc enrichi par fermertation en milieu solideQ

Page 34: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

.32

Normes Levure Tourteau Farine

FAO B.P. SOJA POISSON

LYS 4,2 7,8 6,5 7,0

HIS - 2,1 2,4 2,3

l'RG - 5,0 7,7 5,0

n:R 2,8 5,4 4,0 4,2

C',,...., 2,0 0,9 1 ,4 1,°~.-)

Vl'.L 4,2 5,8 5,0 5,2

l::ET 2,2 1,6 1,4 2,6

ILE 4,2 5,3 5,4 4,6

LEU 4,8 7,8 7,7 7,3

TYR 2,8 4,0 2,7 2,9

PHE 2,8 4,8 5, 1 4,0

CYS + MET 4,2 2,5 2,8 3,6

Tableau VI. b - Composition en acides aminés de différentes protéines alimentaires

et normes FAO.

Page 35: OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENT! FIQUE ET TECHNIQUE …

.33

1 3 - REFERENCES 1

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solid fermentation". Europ. J. Appl. Microbiol. Biotechnol., ~, 199 - 209

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5 - RAIMBAULT M. (1980) - Fermentation en milieu solide: croissance de champignons

filamenteux sur substrat amylacé. Thèse Doctorat d'Etat, Université Paul Sabatier -

Toulouse 265 p.

6 - ALAZARD D. et RAIMBAULT M. (1980) - Comparative study of amylolytic enzymes

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J. Appl. Microbiol - Biotechnol. (sous-presse).