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OL ER TAXES= 1,2 5S| Zampino a torpillé la lutte à la ... Duchesne s’est entre- ... conseil d’administration de la Conférence des ... Joseph Ratzinger, aucune cérémonie n’a

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Page 1: OL ER TAXES= 1,2 5S| Zampino a torpillé la lutte à la ... Duchesne s’est entre- ... conseil d’administration de la Conférence des ... Joseph Ratzinger, aucune cérémonie n’a

◆◆ w w w . l e d e v o i r . c o m

V O L . C I V N o 4 4 ◆ L E D E V O I R , L E V E N D R E D I 1 E R M A R S 2 0 1 3 1 , 0 9 |S + T A X E S = 1 , 2 5 |S

AUJOURD’HUI

Le Monde › «Qu’avez-vous fait demon pays?» Jean-Claude Duvalierse présente enfin en cour et faitface à ses victimes. Page B 9

Josée Blanchette › Pas de relâchepour les poux. Ni pour les mar-chands de trottoirs. Page B 10

Avis légaux.................. B 4Décès............................ B 6Météo............................ B 8Mots croisés............... B 8Petites annonces ...... B 6Sudoku......................... B 9

Un député passe du NPDau Bloc québécois Page A 3

Du cinéma pour égayer la relâche scolaire Page B 2

B R I A N M Y L E S

La lutte à la collusion à Montréal a été torpilléepar un putsch politico-administratif connu et

avalisé par l’administration Tremblay-Zampino.L’ancien fonctionnaire Serge Pourreaux a

réduit à néant, jeudi à la commission Charbon-

neau, les dénégations de l’ancien maire GéraldTremblay, qui disait ignorer l’ampleur de lacollusion à Montréal.

Directeur des approvisionnements de 2003à 2006, M. Pourreaux est la cheville ouvrièrequi a produit la fameuse étude, pas si secrète,sur la collusion. Cette étude a fait grand bruit à

l’hôtel de ville cet automne. Ignorée pendanthuit ans, elle faisait état d’un gonflement ducoût des travaux de 30 à 40% à Montréal, où lesmêmes entrepreneurs se par tageaient lescontrats dans une logique de «marché fermé».

L’ex-maire Tremblay et les membres du co-mité exécutif ont dit qu’on leur avait caché

cette étude. Pourtant, M. Pourreaux se sou-vient très bien de l ’avoir présentée àM. Tremblay, Frank Zampino (président ducomité exécutif), Sammy Forcillo et GeorgeBossé. « Je n’ai jamais vu ce rappor t-là », a

COMMISSION CHARBONNEAU

Zampino a torpillé la lutte à la collusionL’ex-maire Gérald Tremblay était au courant de l’étude «secrète» réalisée en 2004

R O B E R T D U T R I S A CM A R I E - A N D R É E C H O U I N A R D

E n vertu d’une entente intervenue entre lesrecteurs et le gouvernement Marois, ce

n’est que le quart de la coupe de 249 millionsen deux ans qui se traduira par des compres-sions réelles dans les universités.

«Quand on dit “ferme sur les objectifs et soupledans les moyens”, c’en est une belle illustration»,a affirmé Joël Bouchard, l’attaché de presse duministre de l’Enseignement supérieur, de la Re-cherche, de la Science et de la Technologie,Pierre Duchesne.

Selon ses explications, les universités pour-ront étaler sur les cinq prochaines années lamoitié de la coupe de 124 millions pour l’année2012-2013. Quant au reste, il devra être absorbéd’ici le 30 avril 2014 plutôtqu’en 2013. La deuxièmetranche de 125 millions pour2013-2014 sera déduite du ré-investissement de 1,76 mil-liard promis par le gouver-nement Marois et répar tisur sept ans, jusqu’en 2020-2021. C’est donc dire qu’enpratique, les universités de-vront subir une perte de re-venus de 62 millions.

« Ce n’est pas une ententesecrète », a tenu à préciser l’attaché de pressequi réagissait à un titre du Journal de Québec.C’est le secrétaire général du Conseil exécutif,Jean St-Gelais, qui s’est chargé, au nom du gou-vernement, des négociations avec les recteurs,négociations qui ont débuté une semaine avantla tenue du Sommet sur l’enseignement supé-rieur, a mentionné l’attaché de presse.

Comme l’écrivait Le Devoir dans son éditionde mardi, ces négociations n’avaient pas aboutià l’ouverture du Sommet lundi. Les grandeslignes de l’entente préliminaire ont été arrêtéesmardi, après la clôture du Sommet, a indiquéJoël Bouchard. Pierre Duchesne s’est entre-tenu mercredi à ce sujet avec la présidente duconseil d’administration de la Conférence desrecteurs et principaux d’université du Québec(CREPUQ), Luce Samoisette.

L’organisme a confirmé jeudi qu’un accordétait intervenu avec le ministère, le tout pouratténuer l’impact des compressions de 250 mil-lions sur les universités. Les ponctions prévues

UNIVERSITÉS

Québec réduitles coupes destrois quartsEntente entre les recteurs et le gouvernement Marois

J E A N - L O U I S D E L A V A I S S I E R E

à Castel Gandolfo

B enoît XVI est devenu jeudi soir le premierpape depuis 700 ans à abdiquer de plein

gré et redevenir « simple pèlerin », après desadieux pleins d’émotion à ses proches et à unefoule de fidèles souvent en larmes.

Conformément à la volonté de simplicité deJoseph Ratzinger, aucune cérémonie n’a mar-qué cet instant historique, jeudi à 20 h (19 h

GMT), à par tir duquel lesiège pontifical est «vacant»jusqu’à l’élection d’un suc-cesseur.

Aux huit coups de 20 h son-nés par la cloche de l’église,les gardes suisses en factiondevant le porche de la villapontificale de Castel Gan-dolfo, au sud-est de Rome, ontlevé le camp, fermant leslourds battants de la porte àgrand fracas. Le drapeaublanc et or du Vatican a étédescendu, sous les applaudis-sements chaleureux de lafoule et les «Viva il papa».

Au Vatican, des scellés ont été posés sur lesappartements pontificaux, en attendant le pro-chain occupant.

L’ex-pape, à la tête d’une Église de 1,2 mil-liard de fidèles sur les cinq continents, devient« Sa Sainteté Benoît XVI, pape émérite », maisn’a plus aucun pouvoir.

Au terme de huit ans de pontificat, le pape al-lemand s’est brièvement adressé une ultimefois, depuis le balcon de la villa de Castel Gan-dolfo, à des milliers de personnes enthou-siastes et émues, dont beaucoup pleuraient,

Le pape BenoîtXVI redevient«simple pèlerin»

REFUGE POUR JEUNES FUGUEURS

MARIE-HÉLÈNE TREMBLAY LE DEVOIR

Dans l’entrée d’En Marge, Mathieu a peint un arbre dont les racines sont presque aussi larges queles branches. Un dessin évocateur pour un jeune déraciné…

C A R O L I N E M O N T P E T I T

L ors de sa première fugue du centrejeunesse de Rouyn-Noranda, en Abi-tibi, Sonny a dormi dans un train, etdans le grenier d’un garage où il étaitentré par ef fraction. Lors

de sa deuxième fugue, il a pris l’auto-bus et son pouce pour venir à Mont-réal. Et il s’est retrouvé à l’orga-nisme En Marge 12-17 ans.

« Je suis venu à Montréal parcequ’il y avait plus de ressources », ex-plique le jeune homme qui a au-jourd’hui 23 ans. L’organisme EnMarge, qui héberge des jeunessans toit de 12 à 17 ans, inaugurece vendredi de nouveaux locaux à côté del’église Sainte-Brigide, dans le quartier Cen-tre-Sud. C’est là que, depuis 2011, En Marge12-17 of fre aussi aux jeunes qui ont fré-quenté ses services l’accès à cinq logementsqui leur permet de développer leurs dé-marches de réinsertion sociale.

Lorsqu’ils frappent à la porte de la maison, àtoute heure du jour et de la nuit, ces jeunes

sont en général soit en fugue, soit mis à laporte de chez eux. Parce qu’ils sont mineurs,l’organisme ne peut les accueillir sans l’assenti-ment de leur parent ou de leur tuteur. Lorsquele jeune est sous le coup de la Loi sur la protec-tion de la jeunesse, il doit généralement, au

terme d’un maximum de trois jours,retourner au centre jeunesse. Les au-tres peuvent rester pour un maxi-mum de 60 jours, s’ils le veulent et sileurs parents sont d’accord.

À l ’époque, Sonny a un peucontourné les choses en obtenantde son père l’autorisation de resterà En Marge 12-17. Aujourd’hui, ilest inscrit en sciences de la natureau cégep et fréquente encore régu-

lièrement l’organisme. « C’est un peu commema famille », dit-il.

La réalité de la fugue des mineurs est un phé-nomène un peu occulté au Québec. Selon lesdonnées de la Gendarmerie Royale du Canada(GRC), il y aurait eu 8208 fugues de mineurs si-gnalées au Québec en 2004. Certains ne quit-

Prendre pied avant la rueEn Marge 12-17 inaugure ce vendredi ses nouveaux locaux

« Les jeunesont des raisons de fuguer et c’est important qu’ils expriment ces raisons »

«Quand on dit“ferme surles objectifs et souple dans les moyens”,c’en est unebelleillustration»

«J’ai franchi ce pas dansla pleineconscience de sa gravité et aussi de sa nouveauté,mais aussi dansune grandesérénité d’âme»

VOIR PAGE A 10 : REFUGE

VOIR PAGE A 10 : COLLUSION

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Pierre Duchesne et Pauline Marois lors durécent Sommet sur l’enseignement supérieur

VOIR PAGE A 10 : UNIVERSITÉS

VOIR PAGE A 10 : PAPE