101

Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 2: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 3: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 4: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 5: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques régions d'Europe, comme l'Italie du Sud, a commencé exactement le 21 septembre, l'on ne sait en quel coin de la ville.

Page 6: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Rue du Colisée

Page 7: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Dès le 25 septembre, si rapide a été la propagation du mal, que les hôpitaux civils et militaires ne suffisent plus pour recevoir les malades atteints du terrible choléra.

Page 8: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 9: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Les autorités municipales, aidées par l'armée française, que commandait alors à Oran le général Pélissier, installèrent en plusieurs points de la ville des infirmeries d'urgence. Les Religieuses Trinitaires se dévouaient dans les hôpitaux.

Page 10: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Aimable Jean Jacques Pélissier, (né à Maromme, 1794 – décédé à Alger, 1864)

Page 11: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Soudain, le 14 octobre, Oran se réveille dans la torpeur : l'épidémie, à la faveur de l'atmosphère surchauffée, a éclaté d'une façon foudroyante dans tous les coins de la ville. La mort emporte en quelques jours des familles entières.

Page 12: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Avenue Loubet

Page 13: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Du 14 au 31 octobre, 1 172 victimes sont dénombrées. La mère supérieure Eugénie Bellon meurt épuisée par l'ouvrage en même temps que deux autres religieuses.L'Angoisse emplissait tous les coeurs. Quelle main serait assez puissante pour terrasser le fléau ? Il n'y avait plus d'espoir du côté de la terre.

Page 14: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

C'est alors seulement qu'on songea sérieusement à se tourner du côté du Ciel. Dans une réunion où l'on délibérait de nouveau sur l'affreuse situation, le général Pélissier, avec sa rondeur restée proverbiale, s'adressant à l'abbé Suchet, Vicaire général d'Alger : "Et alors Monsieur l'abbé ? Vous dormez ? Ne sauriez-vous plus votre métier ?" lui dit-il brusquement.

Page 15: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Oran

Page 16: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

"Le choléra ?... Nous n'y pouvons rien, ni vous, ni moi, ni personne. Vous me demandez les moyens de l'arrêter ? Je ne suis pas curé, et pourtant c'est moi, Pélissier, qui vous le dis : faites des processions...".

Page 17: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 18: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Puis se tournant vers la montagne de Santa Cruz : "Foutez donc une vierge là-haut et elle se chargera de jeter le choléra à la mer".

Page 19: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 20: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

La chrétienne inspiration du Général vint répandre dans les coeurs une lueur d'espoir ; c'est à la Reine du Ciel, à la consolatrice des affligés, que tout un peuple allait adresser ses supplications.

Page 21: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 22: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Le dimanche 4 novembre, partant de l'église Saint Louis, une procession solennelle, à laquelle assistaient toutes les autorités civiles et militaires, se déroulait lentement à travers les rues de la ville, escortant la statue de Marie et faisant monter vers le ciel ce cri de douleur et d'espoir : "Parce, Domine, parce populo tuo".

Page 23: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Santa Cruz le fort

Page 24: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Après avoir parcouru les quartiers de la Marine et ceux de la haute ville, elle franchit le ravin Raz-el-Aïn, sortit des remparts par la porte du Santon et monta jusqu'au plateau qui s'étend presque à mi-hauteur de la montagne.

Page 25: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

 Le belvédère

Page 26: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Rien ne saurait dépeindre le spectacle solennel qui s'offrit alors aux regards : les porteurs déposent la statue sur un trône improvisé ; les milliers de fidèles qui lui ont fait cortège se jettent à ses pieds, et de toute part, on entend les gémissements et les supplications monter vers le ciel : "Notre-Dame du Salut, ayez pitié de nous, sauvez-nous ! ".

Page 27: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 28: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Comment la Mère de miséricorde aurait-elle pu résister à des appels si pressants ? A peine la procession s'est-elle remise en marche que la pluie, cette pluie si impatiemment attendue, se déclare enfin et tombe bientôt en abondance. C'est le salut. Le fléau cesse dès lors ses attaques et, quelques jours après, la ville en est complètement délivrée.

Page 29: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 30: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Dans son éditorial du 9 novembre, l'Echo d'Oran, qui vient tout juste de naître, annonce : "Grâce à Dieu, l'épidémie a cessé".

Page 31: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 32: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 33: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

C'est encore le général Pélissier qui s'énerve. Cette fois contre les ronds de cuir du génie militaire d'Algérie, qui refusent de céder une parcelle de terrain de l'armée : la pointe du rocher situé entre le fort Saint-Grégoire et celui de Santa Cruz.

Page 34: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Santa Cruz, vue depuis le centre-ville.

Page 35: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Là, la chapelle et la statue de la Vierge, prévues pour perpétuer le souvenir du "Miracle de la pluie" du 4 novembre 1849, domineraient pourtant tout Oran et seraient vues de tous ses quartiers. Un autre emplacement est proposé par les militaires, mais la commission créée pour la réalisation du Sanctuaire le refuse car moins spectaculaire, moins prestigieux.

Diaporama non terminé

Page 36: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 37: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Alors le Général Pélissier, désespérant de convaincre ses supérieurs du cru, les court-circuite et obtient finalement des autorités militaires parisiennes le maintien du projet initial : par décision du ministre de la Guerre en date du 20 janvier 1850, une parcelle de 560 m² est cédée et affectée au culte catholique.

Page 38: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 39: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Monseigneur Pavy, évêque d'Alger en visite à Oran, encourage les projets de la commission, dont l'Echo d'Oran a publié, dès le 28 novembre 1849, la liste des membres. S'y retrouvent toutes les personnalités de la ville, qui se sont placées sous la présidence du Général Pélissier.

Page 40: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Monseigneur-Pavy

Diaporama non terminé

Page 41: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Une souscription est ouverte et, très vite, les offrandes affluent, tant en argent qu'en propositions de travail, dons de matériaux ou prêts de véhicules. Les plans sont établis, prévoyant un petit oratoire d'architecture simple, une tour et une niche destinée à la statue de Notre Dame du Salut. Et les travaux commencent et, avec eux, les premières difficultés.  

Page 42: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 43: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Notamment, comment amener l'eau et les matériaux à 400 m d'altitude jusqu'à l'éperon rocheux sans route, sans chemin, sans même un petit sentier ? Déjà, la construction du fort de Santa-Cruz par les Espagnols, au siècle précédent, avait failli être abandonnée : l'eau contenue dans des outres et tous les matériaux avaient dû être montés à dos d'homme !

Page 44: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 45: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Là, il va falloir créer un sentier contournant la montagne pour rendre le site accessible par des pentes adoucies à coups de tirs de mines et de remblais audacieux. Cet accès à peine achevé, la première pierre du chantier est posée.

Page 46: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 47: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Fin avril 1850, la chapelle est sortie de terre. L'inauguration du Sanctuaire, pourtant encore inachevé, a lieu le 9 mai, jour de l'Ascension.

L'Ascension déjà !

Page 48: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

La plaque commémorative...

Page 49: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Notre-Dame du Salut va pouvoir monter en son nouvel oratoire et les Oranais Lui exprimer leur vive et pieuse reconnaissance. La ville entière est fidèle au rendez-vous. Les gens sony joyeux. Emus aussi à la pensée des disparus, victimes du choléra. Le brouhaha s'amplifie, fait d'interpellations, de rires, de cris, de prières.

Page 50: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Marché MICHELET

Page 51: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Et, soudain, le silence : la statue de la Vierge - don d'une sainte femme de la ville - paraît sur son trône de gloire... Alors carillonnent les cloches, tonnent les canons, s'élèvent les cantiques! Marie s'avance sur un char fleuri, suivi par Monseigneur Pavy, le clergé, les autorités civiles et militaires et une immense procession d'Oranais en prière d'action de grâce.

Page 52: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 53: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

On approche du sommet, déjà noir de monde. Le sentier ne permet plus la progression du char ? La statue passe sur les épaules des robustes pêcheurs qui l'encadraient! Son arrivée sur la plate-forme déclenche une ovation qui retentit jusqu'en ville.

Diaporama non terminé

Page 54: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Le port vu depuis Santa Cruz

Page 55: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

L'évêque d'Alger, avec tout le cérémonial voulu, installe en son nouveau sanctuaire, l'image de Celle qu'il vient d'établir gardienne de la Cité. Hélas ! Réalisé un peu à la hâte, ce sanctuaire s'écroulera le 8 mars 1851. Mais il sera reconstruit et fêté dès le mois de mai suivant pour l'Ascension. Encore l'Ascension ! En 1873 et 1874, une grande tour, surmontée d'une statue géante de la Vierge, viendra compléter le nouvel édifice.

Page 56: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 57: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

De ce sommet, Notre Dame du Salut, devenue Notre Dame de Santa Cruz, veillera et protégera les Oranais qui l'honoreront de réguliers pèlerinages. Ils Lui feront même, en 1949, parcourir toute l'Oranie pour fêter le centenaire du "Miracle de la pluie".

Page 58: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 59: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

C'est en 1945 que Monseigneur Bertrand Lacaste prit en main le diocèse d'Oran. Il allait occuper ce siège épiscopal pendant 28 ans, au cours desquels il consacra beaucoup d'attention et de soins au Sanctuaire, dont il développa grandement le renom.

Page 60: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 61: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 62: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 63: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 64: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 65: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 66: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 67: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 68: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 69: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 70: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Puis ce fut la funeste année 1962...

Page 71: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 72: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

1962 : le "vent de l'histoire" à déjà tournoyé en tempête pendant près de 8 ans sur la terre algérienne. Plus violent encore, il vient de faire traverser la Méditerranée à des centaines de milliers de Pieds-Noirs en quête de nouvelles terres où pousser leurs racines.

Page 73: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 74: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

En septembre 1963, environ 1200 d'entre eux (quelque 350 familles) dont 95% d'Oraniens se sont retrouvés dans les HLM du Mas de Mingue, nouveau quartier Est de la périphérie nîmoise. Le Révérend Père Hébrard, aumônier militaire de la base aérienne voisine, rencontre le président du Comité de quartier, Antoine Candéla. L'évêque de la ville, Monseigneur Rougé l'a chargé de créer une nouvelle communauté paroissiale englobant le Mas de Mingue.

Page 75: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 76: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Les premiers entretiens sont infructueux, les nouveaux venus étant blessés par l'ostracisme et le sectarisme de l'époque à leur égard. Antoine Roca, président de l'Association des Parents d'Elèves intervient à son tour. Les "deux Antoine" aspirent à un retour rapide à la tradition de Santa Cruz.

Diaporama non terminé

Page 77: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

La basilique

Page 78: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

A l'ecclésiastique est alors lancé le défi : « Père, nous serons des vôtres si vous prenez l'engagement solennel de vous placer avec nous, sous le vocable de Notre Dame de Santa Cruz ! ». L'aumônier s'engage sans réserve. Et le 3 novembre 1963, soit 114 ans jour pour jour après le "Miracle de la pluie" d'Oran, se tient l'assemblée constitutive de L'Association Nationale des Amis de Notre Dame de Santa Cruz.

Page 79: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 80: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Celle-ci est déclarée le 5 novembre à la Préfecture du Gard, puis l'avis de sa création est publié au J.O.R.F. le 28 novembre 1963. Elle va, très vite, se structurer sur le plan national.

Page 81: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 82: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Le plus cher désir de ces pionniers fut alors de rapatrier, elle aussi, la statue de leur Vierge de Santa Cruz. Leurs démarches entreprises en 1964 auprès de Monseigneur Rougé et de Monseigeur Lacaste, évêque d'Oran, alors tous deux à Rome pour le Concile Vatican II, aboutirent à l'accord de ce dernier : il considéra que la quasi-totalité de ses paroissiens étant partis, la place de la statue était au milieu d'eux, là où ils se trouvaient maintenant.

Diaporama non terminé

Page 83: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 84: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Ce fut la Marine nationale qui se chargea, en 1965, du transfert de cette précieuse image. Accueille et remise au diocèse de Nîmes par Monseigneur Lecat, Vicaire général d'Oran, elle fut hébergée à Nîmes chez Antoine Candéla, puis en l'église de Courbessac, en attendant que fût prêt son site d'accueil définitif.

Page 85: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Notre-Dame de Santa Cruz à Nîmes depuis 1963

Page 86: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Car il s'était aussi agi de trouver puis d'aménager ce site d'accueil à Nîmes. Grâce à l'opiniâtreté du Père Hébrard et des "deux Antoine", ainsi qu'à la générosité d'un nîmois, M. René Denis, qui le céda pour 1 franc symbolique, avait acquis, en 1964, le terrain de 5000 m² convoité sur une des sept collines de Nîmes pour bâtir le sanctuaire. Mais il fallait le temps de le construire...

Page 87: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Santa Cruz : à gauche statuette ramenée de Nîmes dans les années 2000, à droite statuette de 1950 ramenée d'Oran en 1962 par Mme Puertas. 

Page 88: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Notre-Dame de Santa Cruz à Nîmes depuis 1963

Page 89: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Etudes préalables, établissement des plans et devis, démarches administratives, travaux d'édification, conduisirent finalement au 20 mai 1969, date de l'inauguration de la première partie du sanctuaire ; puis au 27 octobre 1972, jour de la bénédiction de la grotte ; ensuite à février 1975 qui vit s'achever l'aile droite du sanctuaire et enfin à août 1989, lorsque retentit le carillon composé des 6 cloches de Relizane dominant une cloche de Mostaganem. 

Page 90: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Relizane - Juin 2007 - Mosquée (Ancienne église)

Page 91: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

une eglise dans le coeur de mostaganem

Page 92: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Depuis, les travaux n'ont cessé d'étendre l'emprise et l'aménagement du site, grâce aux cotisants des "Bâtisseurs du Sanctuaire", au legs de l'Association Ozanam d'Oran et à la généreuse donation testamentaire de Monseigneur Lacaste. Les dernières réalisations en date, voulues par le Président Michel Pérez et son équipe, sont les deux bâtiments de services, l'esplanade dallée, la fontaine et, surtout, la Maison du Pèlerin, symbole de la traditionnelle hospitalité oranaise.

Page 93: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 94: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Entre-temps, la statue de Notre Dame de Santa Cruz alla, à de nombreuses reprises, visiter les plus importantes communautés de Pieds-Noirs et d'Oraniens de France. Et, dès 1968, c'est même en Espagne, à Alicante, que la Vierge visita la plus proche colonie oranienne de l'étranger.

Page 95: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

le quartier de Santa Cruz

quartier populaire photographié du haut de la forteresse Santa Barbara à Alicante

Page 96: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

La construction à Nîmes du Sanctuaire de Notre Dame de Santa Cruz, que Monseigneur Lacaste a nommé "le diocèse de la dispersion" a voulu pallier le déracinement des Oraniens ; leur acharnement à le réaliser a vaincu leur découragement ; l'exigence de fraternité qu'a nécessité sa création puis son développement a rompu leur isolement.

Page 97: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 98: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Que la Vierge préserve leur foi, leur courage, leur amitié !

Page 99: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques
Page 100: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Chapelle de Notre dame de Santa Cruz, prise à partir du Fort espagnol

Page 101: Oran, été 1849, horriblement chaud, de cette chaleur humide et lourde qui rend l'organisme si vulnérable. Le fléau, qui sévissait déjà en quelques

Fély

Juin 2009

Musique : • Asturias (Isaac ALBENIZ)• La gatica (Antonio LAURO)• Danse espagnole « la vie brève »• Cantique de Jean Racine (Gabriel FAURE)• Aguinaldo (Vincente Emilio SOJO)

ILLUSTRATIONS & TEXTES : WEB