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Edito : Le mot du Représentant
Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
Juillet 2012 Bulletin d’information N°2
Bulletin d’information
FAO SENEGAL
Sommaire :
La crise au Sahel
Course contre la montre pour
aider les agriculteurs et les éle-
veurs affectés par la crise au
Sahel Page 2
Mme Amos sur le terrain
Visite au Sénégal de Mme Valérie
Amos, Secrétaire-Générale Ad-
jointe des Nations Unies aux
Affaires Humanitaires et Coordi-
natrice des Secours d’Urgence Page 3
Partenariat FAO et Mairie
de Dakar
Le Fonds Spécial TeleFood de la
FAO en appui au Programme
Nutritionnel « Lait à l’Ecole » de
la Ville de Dakar. Page 4
Remise de matériel aux
producteurs
Cérémonie de mise à disposition
des réseaux d’irrigation et de
matériels aux producteurs de la
vallée des Niayes de Pikine et
Patte D’Oie Page 5
Les femmes transforma-
trices
Réalisation de Sites de transfor-
mation des produits halieutiques
et Leadership féminin dans la
Communauté Rurale de Touba-
couta par le Projet Italien pour la
Sécurité Alimentaire Page 6
Partage de connaissances
Visite d'échanges des produc-
teurs (trices) du bassin de
l'Anambé dans la région du fleu-
ve Page 7-8
En bref … Sur le fil de l’ac-
tualité Page 9
Pour un monde
libéré de la faim
Suite à la formation du nouveau gouvernement issu des
élections présidentielles du 25 Mars 2012, le représentant
de la FAO a rencontré les nouveaux ministres en charge de
l’agriculture, de la pêche, de la formation professionnelle et
de l’emploi des jeunes. Ces rencontres ont été des moments
forts d’échanges sur les nouvelles orientations, les urgences
et les besoins d’assistance et de coopération dans ces do-
maines.
Le Ministère de l’Agriculture et la FAO ont à cette occasion,
renouvelé leur volonté de mener des efforts conjoints pour
répondre aux besoins urgents des agriculteurs vulnérables affectés par les
mauvaises productions agricoles de la campagne 2011.
La FAO, à travers sa campagne de plaidoyer auprès des partenaires techniques et
financiers, a pu mobiliser des financements estimés à 4.093.002 USD soit
2.046.501.000 de F CFA pour l’achat de semences et d’engrais destinés à met-
tre en place un programme d’assistance d’urgence afin de rétablir les capacités
productives des populations sinistrées de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack,
Kolda, Sédhiou, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor, Kédougou, Saint Louis et Ma-
tam.
En ce qui concerne l’emploi des jeunes et de la formation professionnelle, il a
été constaté l’absence de réponse adaptée au chômage et au sous emploi des
jeunes défavorisés en quête d’emploi pour leur auto prise en charge. L’option
de se focaliser sur une action d’envergure sur une jeunesse jusque là, faible-
ment prise en charge et la promotion de la participation des jeunes défavorisés
dans la politique nationale pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire a fait
l’objet d’un consensus.
Dans l’ensemble, les nouvelles autorités rencontrées ont apprécié à juste titre
les actions menées par la FAO aux côtés de l’Etat sénégalais et ont manifesté
leur ferme volonté de raffermir cette collaboration avec la FAO pour le bien des
populations.
COURSE CONTRE LA MONTRE POUR AIDER LES AGRICULTEURS ET LES ELEVEURS AFFECTES PAR LA CRISE AU
SAHEL
Page 2
Bulletin d’information FAO SENEGAL
Une nouvelle crise alimentaire et nutritionnelle
affecte plus de 18 millions de personnes au Sahel
en 2012. La sécheresse a réduit la production
céréalière de 2011 au Sahel de 26 pour cent par
rapport à l’année 2010. L’insécurité aggrave en-
core cette situation en entraînant des mouve-
ments de populations, notamment avec la crise
malienne, tandis que l’arrivée des criquets pèle-
rins au Sahel constitue une menace sévère et im-
médiate sur les cultures des zones agricoles du
Niger, du Mali et du Tchad.
Une intervention rapide est nécessaire pour em-
pêcher une nouvelle détérioration de la situation
de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La
FAO a ainsi élaboré un Programme régional de
réponse à la crise de sécurité alimentaire et nu-
tritionnelle au Sahel pour définir les interventions
prioritaires de réponse au Burkina Faso, au Ca-
meroun, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au
Niger, au Sénégal et au Tchad. La stratégie corré-
lativament définie vise à faire le lien avec un
continuum d’actions allant de l’urgence au re-
dressement et au développement.
Dans ce cadre et, afin d’appuyer la résilience des
populations affectées, les actions en cours de la
FAO incluent :
- le soutien aux agriculteurs et agro-pasteurs
vulnérables pour les productions de contre-
saison (maraîchage et autres) avec des activités
telles que la distribution d’intrants agricoles et
un appui aux activités de transformation, de
stockage et de transport de produits à destina-
tion des marchés ainsi que de réhabilitation de
puits maraîchers ;
- le soutien aux pasteurs et agro-pasteurs en
renforçant leurs capacités de production animale
(déstockage/restockage, fourniture de services
vétérinaires, d’aliments pour le bétail, de semen-
ces fourragères, réhabilitation de puits pasto-
raux, champs-écoles, etc.) ;
- l’appui aux capacités d’adaptation aux change-
ments climatiques par un meilleur accès et une
gestion améliorée des ressources naturelles ;
- l’amélioration de la nutrition des familles d’a-
griculteurs, de pasteurs et d’agro-pasteurs vul-
nérables, à travers la diversification de la pro-
duction et l´accès à des éléments nutritifs asso-
ciés à des sessions d’éducation nutritionnelle.
«La relance de la sécurité alimentaire permettrait
de concilier les actions d'urgence avec le soutien
à l'agriculture familiale et à la petite production,
promouvoir des initiatives de développement à
long terme, et atténuer les vulnérabilités face aux
phénomènes extrêmes" a précisé le Directeur gé-
néral de la FAO, José Graziano da Silva.
La FAO a estimé les besoins financiers en 2012
pour protéger la résilience des agriculteurs, des
pasteurs, des agro-pasteurs et autres groupes
marginaux, à plus de 112 millions d’USD afin
d’assister près de 8 millions de personnes dans
la région du Sahel. A la date du 06 juillet, les be-
soins financiers non couverts s’élèvent à 83 mil-
lions de dollars.
De plus, face au risque de menace acridienne, la
FAO a lancé un appel aux bailleurs de fonds d'un
montant de 10 millions de dollars pour réaliser
les nécessaires opérations de prospection et de
lutte au Sahel cet été.
http://www.fao.org/crisis/sahel/fr
S.Nguyen
VISITE DE LA SECRETAIRE-GENERALE ADJOINTE DES NATIONS UNIES AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET
COORDONATRICE DES SECOURS D'URGENCE, Mme Valérie Amos
Page 3
Bulletin d’information FAO SENEGAL
La Secrétaire-
Générale Adjointe
des Nations Unies
aux Affaires Hu-
manitaires et
Coordinatrice des
Secours d’Urgen-
ce, Mme Valerie
Amos, a effectué
une visite au Sé-
négal du 22 au 24
mai 2012. L’ob-
jectif de sa visite
était d’évaluer le
niveau de la ré-
ponse à la crise
alimentaire et nu-
tritionnelle au
Sénégal et dans le
Sahel.
Au cours de sa visite, La Secrétaire-Générale Adjointe a rencontré les autorités gouvernementales pour
discuter de la réponse en cours à la crise. Elle a discuté également des moyens pour appuyer le gouverne-
ment sénégalais dans ses efforts pour renforcer la préparation et la réponse rapide aux crises .
Mme Amos a souligné qu’il est non seulement important de renforcer la résilience des populations affec-
tées et de réduire les risques de catastrophes ,mais aussi de s’attaquer aux causes profondes de l’insécu-
rité alimentaire et de la malnutrition de manière durable.
Par ailleurs, Mme Valérie Amos s’est rendu à Diourbel dans l’ouest du Sénégal pour voir comment les
programmes humanitaires des agences du SNU contribuent à répondre aux besoins alimentaires et nutri-
tionnels immédiats des personnes affectées. Elle a ensuite procédé à la remise d’intrants maraichers
fournis par la FAO à des associations de femmes vulnérables, des bons d’achats et des vivres du PAM en
présence des élus locaux et des autorités administratives.
De retour à Dakar Mme Valérie Amos a terminé son séjour au Sénégal par la tenue d’ une conférence de
presse centrée sur sa visite et sur les questions humanitaires en particulier sur la crise alimentaire et nu-
tritionnelle dans le Sahel.
M.Fall
Le Fonds Spécial TeleFood de la FAO en appui au Programme Nutritionnel « Lait à l’Ecole » de la Ville de
Dakar.
Page 4
Bulletin d’information FAO SENEGAL
En plus de la promotion de l’utilisation d’une
eau de qualité en appui à l’agriculture urbaine et
péri-urbaine et le développement du micro jardi-
nage, la FAO élargit ses axes de coopération avec
la Ville de Dakar en l’appuyant dans son Pro-
gramme Nutritionnel « Lait à l’Ecole ».
Grâce à son Fonds Spécial TeleFood, plus de
1600 élèves et pensionnaires bénéficient gra-
tuitement d’une dose de lait de 250 ml, tous les
jours ouvrables, pour une durée de deux mois.
Ceci, dans le but de motiver la scolarisation des
enfants, d’accentuer leurs performances et de
lutter contre la malnutrition.
La cérémonie de remise de l’appui de la FAO a
eu lieu, le 17 avril 2012, à l’Ecole El Hadj Mbaye
Diop de Ouakam en présence du Représentant de
la FAO, du Maire de Dakar, du Maire de Ouakam,
du Sous-préfet des Almadies, du Représentant de
l’Inspecteur Départemental de l’Enseignement de
Dakar, de l’Association des Parents d’élèves, des
Directeurs ou responsables des établissements
bénéficiaires et des élèves et pensionnaires, qui
sont les bénéficiaires directs.
Les établissements ciblés sont classés à
« besoins spéciaux » par une évaluation diligen-
tée par la Mairie de Dakar, car ils sont fréquen-
tés par une population, ressortissant de milieux
pauvres, le plus souvent. Il s’agit de Daaras (265
élèves), de l’Ecole Elémentaire El hadji Mbaye
Diop de Ouakam (555 élèves), du Centre d’Edu-
cation et de Formation des Déficients Intellec-
tuels (290 pensionnaires), du Centre A. MBAYE de
l’Association Sénégalaise pour la Protection des
Enfants Déficients Mentaux (120 pensionnaires)
et du Centre Verbo Tonal de Dakar (114 élèves).
Conscients des effets négatifs (intoxications,
maladies diarrhéiques et autres), que la consom-
mation d’un lait impropre peut causer, un parte-
nariat est établi entre la Mairie et l’Institut Pas-
teur pour contrôler la qualité du lait distribué aux
enfants. Les Directeurs d’écoles et les Parents
d’élèves participent pleinement au Programme,
en veillant au bon respect du déroulement des
opérations de distribution du lait offert.
Si l’on en croit la Mairie de Dakar, le Programme
« Lait à l’Ecole est loin des sentiers des projets
qui souffriront de pérennisation. La Mairie pré-
voit dans son budget 5 milliards FCFA réservés
à la reconduite du « Programme Lait à l’Ecole »
pour l’année scolaire 2012-2013.
Monsieur le Représentant de la FAO remettant un lot à un bénéficiaire
MJ Diouf
Cérémonie de mise à disposition des réseaux d’irrigation et de matériels aux producteurs de la vallée des
Niayes de Pikine et Patte D’Oie
Page 5
Bulletin d’information FAO SENEGAL
Le 6 Avril 2012, lors d’une cérémonie organisée par les Producteurs, la FAO au Sénégal a mis à la dis-
position des producteurs les infrastructures d’une valeur de 420 000$ et le manuel de procédures de
gestion et d’entretien ainsi qu’un lot de semences, d’engrais, d’outils et de carburant d’une valeur de
26 000$.
En effet, le projet GCP/SEN061/SPA « Promotion des l’utilisation d’une eau de qualité en appui à l’agri-
culture urbaine et périurbaine » en deux ans et demi ( Juin 2009- Décembre 2011) a réussi à :
mettre en place les bases d’une collaboration entre l’Office National de l’Assainissement du
Sénégal (ONAS) et les producteurs de la Grande Niayes de Pikine ( périphérie de Dakar),
installer des infrastructures permettant le transport et la distribution de l’eau traitée,
renforcer la conscience des producteurs sur la nécessité de réduire les risques sanitaires,
rendre opérationnelle une ligne de crédit au niveau du Fond de Développement Municipal
(FODEM).
En 2008, la plupart des producteurs de la zone de Pikine Guédiawaye n’ exploitait presque plus faute
d’eau; toutes les activités connexes jadis florissantes avaient cessé ; les producteurs de la zone Patte
d’Oie, Cambérène utilisaient l’eau puisée à partir des trous creusés à quelques mètres de la mare qui
présente des problèmes de salinité et de pollution. Ayant eu la conviction que la Grande Niayes devrait
rester la zone de prédilection d’une production maraîchère saine et durable, la FAO, en collaboration
avec la Mairie de Dakar, avait sollicité la Coopération Espagnole pour le financement du Projet dont
l’objectif principal était d’améliorer la disponibilité et l’accès à une eau de qualité, en vue de contri-
buer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la génération de revenus.
Les objectifs spécifiques du projet consistait à :
Dimensionner et installer deux réseaux d’irrigation alimentés par les eaux traitées des sta-
tions de Cambérène et Pikine au bénéfice des floriculteurs et des maraîchers de ces deux
zones .
Faire le point sur les connaissances acquises au Sénégal en matière de technologie d’épura-
tion extensive à base de macrophytes et de microphytes.
Renforcer les capacités des bénéficiaires pour une utilisation des bonnes pratiques agricoles
en vue d’une intensification durable des cultures, une bonne utilisation des eaux et un en-
tretien efficace des ouvrages et équipements mis en place par le projet
faciliter l’accès au crédit.
NM.Touré
(a Gauche ) Monsieur le
Représentant en compa-
gnie de la Coordonatrice
du Projet procédant à
une remise symbolique
au Président de l’UPRO-
VAN .
(a Droite ) Une des in-
frastructures mise à la
disposition des popula-
tions .
Réalisation de Sites de transformation des produits halieutiques et Leadership féminin dans la Communauté
Rurale de Toubacouta par le Projet Italien pour la Sécurité Alimentaire
Page 6
Bulletin d’information FAO SENEGAL
La communauté rurale de Toubacouta, située dans
le Delta du Saloum au sud-est du département de
Foundiougne, dans la région de Fatick, faisait partie
des zones maritimes les plus poissonneuses du Sé-
négal, où l’activité de pêche constitue une source
génératrice de revenus importante pour les popula-
tions.
En effet, on y trouve une gamme variée d’espèces
telles que les mollusques, les poissons, les crevet-
tes, les huîtres et les crustacées. La présence de
cette diversité d’espèces s’explique par l’existence
de la mangrove qui sert de lieu de reproduction des
poissons et de conservation de la biodiversité.
L’exploitation abusive et incontrôlée des ressour-
ces, les techniques néfastes de récolte et de l’assè-
chement du climat, la rudesse des conditions de
travail des femmes engagées dans la transforma-
tion des produits halieutiques constituent des
contraintes à la valorisation de ces ressources.
Cependant, depuis 2008, la FAO intervient dans la
localité en accompagnant ces femmes transforma-
trices dans l’amélioration de leurs conditions de
travail et dans la diversification de leurs activités
par un important encadrement technique et un ap-
port considérable en équipement pour la cueillette
des mollusques et la transformation des produits
halieutiques accompagné par des mesures de miti-
gation d'impact sur les ressources naturelles . Un
financement important a été mobilisé dans la cons
truction et l’équipement de six sites normés de
transformation dans les villages de Soucouta,
Sandicoli, Médina Sangako, Missirah, Bossingkan,
Béthenty. Les deux derniers sites sont des îles
marquées par un très faible taux d’investissement
public et privé.
Vu, le taux d’analphabétisme élevé chez les fem-
mes, le PISA s’est engagé dans le processus de
l’émergence d’un leadership féminin fort par la
capacitation des actrices à travers la formation en
alphabétisation, en gestion, en qualité et en hy-
giène de transformation, en techniques de culture
maraîchère. La formation en leadership qui s’est
déroulée à Toubacouta, du 9 au 14 avril 2012,
avait regroupé 30 femmes sélectionnées au sein
des Unions, avait comme objectif général de ren-
forcer et de former les femmes bénéficiaires du
PISA, à devenir des leaders capables de défendre
leurs intérêts stratégiques en tant que femmes, les
intérêts de leurs différentes organisations et com-
munautés. C’était aussi l’occasion de les informer
sur les instruments juridiques qui régissent leur
cadre d’épanouissement en termes de droits et de
devoirs, mais aussi de leur faire prendre conscien-
ce de l’importance de leur implication dans la
gestion des affaires de la collectivité locale.
Photo de famille des apprenantes B.Fall
VISITE D’ECHANGES DES PRODUCTEURS(TRICES) DU BASSIN DE L’ANAMBE DANS LA REGION DU FLEUVE
( 1 ér partie )
Page 7
Bulletin d’information FAO SENEGAL
Dix (10) producteurs/trices du bassin de l’Anambé , de la Vallée de Kounkané et de Saré Wogna ont bé-
néficié de l’appui du Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire dans les Niayes et la Casamance
(PRESANC) pour effectuer une visite d’échange dans la zone du fleuve en vue de s’imprégner des ac-
quis , des expériences de la SAED (Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du
Delta du fleuve )et des organisations de producteurs dans le processus de responsabilisation et la ges-
tion des ouvrages hydro- agricoles transférés.
Cette visite était une demande de la Fédération des Producteurs du Bassin de l’Anambé (FEPROBA) qui a
longtemps souhaité aller dans la région du fleuve afin de comprendre l’approche que la SAED a adopté
dans le processus d’autonomisation des OP ( Organisations de producteurs ) qui permettent à celles-ci
de prendre en charge le développement de leurs localités.
L’union M’boundoum avec son potentiel de 3 200ha (composée de 7 villages avec 2 775 membres) est
l’un des exemples très réussis de la SAED dans le processus de rétrocession des aménagements et du
Suite Page 8
VISITE D’ECHANGES DES PRODUCTEURS(TRICES) DU BASSIN DE L’ANAMBE DANS LA REGION DU FLEUVE
( 2 éme partie )
Page 8
Bulletin d’information FAO SENEGAL
transfert de la gestion des stations de pompage aux OP. Cette union a attiré plus l’attention des visi-
teurs de par son expérience avérée et du schéma mis en place dans la gestion des organisations, des
ouvrages et aménagements rétrocédés (son chiffre d’affaire tourne autour de deux (02) milliards de
francs CFA avec une gestion d’un crédit de 400 millions de francs CFA).
Effectuée dans la période du 14 au 19 Avril 2012, cette visite a permis aux producteurs de mieux com-
prendre l’historique et l’évolution du mouvement paysan de la zone composé de plusieurs organisations
regroupées autour d’une plateforme avec un intérêt commun « celui de la défense commune des inté-
rêts des producteurs ».Elle a aussi permis aux visiteurs (FEPROBA et vallées) de s’imprégner du système
d’organisation et du mode de fonctionnement des Unions hydrauliques et d’autres organisations.
Témoignages :
Landing Diémé Président de la FEPROBA
« La FEPROBA est dans une dynamique de restructuration et pour cela l’organisation est à la re-
cherche d’un model d’organigramme adapté en vue de faciliter la réorganisation de ses structures
de base. C’est pour cette raison que nous avions longtemps demander d’ aller à la SAED (Société Nationale d'Amé-
nagement et d'Exploitation des Terres du Delta du fleuve )pour nous imprégner des expériences de la zone afin de
nous faciliter le travail. Aussi la SODAGRI (Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal) est dans
une dynamique de transférer la gestion des aménagements et des infrastructures hydrauliques aux Unions des pro-
ducteurs qui n’ont pas encore une expérience dans ce domaine.»
Amadou CAMARA Président de l’Union du Secteur III et IV
«La visite nous a permis de comprendre le processus que la SAED a adopté pour rétrocéder la ges-
tion des infrastructures hydro-agricoles aux Unions hydrauliques. Les échanges nous ont donné
beaucoup d’enseignement sur la responsabilité des Unions dans la gestion des ouvrages, l’organisation mis en pla-
ce et le fonctionnement de leurs organes. Nous venons de voir que les OP ( Organisations de producteurs ) ont la
capacité de contribuer largement à la réduction de la pauvreté du pays en augmentant le niveau de la production
du riz à travers une bonne organisation et une bonne gestion. Je suis convaincu qu’avec l’appui de la FAO à travers
ce programme et des leçons que nous avions tirées de cette visite nous allons pouvoir améliorer notre système
d’organisation et augmenter le niveau de la production du riz. Ainsi nous allons contribuer à améliorer la sécurité
alimentaire des populations par une augmentation des rendements puisque nous sommes dans une zone où les
conditions climatiques sont largement meilleures .»
Khadiatou BA productrice de la Vallée de Kounkané, Facilitatrice GIPD
« Cette visite nous a permis de voir comment les producteurs/trices de la vallée du fleuve sont
organisés et le mécanisme qui a permis de prendre en compte les intérêts des femmes dans l’af-
fectation des parcelles des nouveaux périmètres aménagés. Nous avons vu que chaque organisation a accordé 10%
des parcelles aux femmes pour leur permettre de mener des activités de production comme les hommes. Nous
avons aussi constaté que les femmes sont bien impliquées dans la gestion des organisations et elles occupent des
postes de responsabilité dans les instances de décision. Nous remercions vivement la FAO qui est depuis sa pré-
sence dans la zone à nos côtés pour accompagner le processus de prise en compte des aspirations pour la pro-
motion et l’autonomisation des femmes dans le monde rural ». M.Sambou - F.Diba
En Bref …… Sur le fil de l’actualité
Page 9
Bulletin d’information FAO SENEGAL
12/05/12 Arrivée des coopérants chinois à Dakar dans le cadre de la coopération Sud –
Sud avant leur répartition sur les sites
22/05/12 : Mme Maria Elisa Teofilo de Luna, Ambassadrice du Brésil, MM. Ouattara
et Fernandez de la FAO, Soeur Justina de la Pouponnière de Médina et M. Andrei
Mame de la société Agricola Fimosa à l’occasion de la remise d’un don de melons
offerts à la Pouponnière de la Médina.
23/04/12 Atelier de mise à niveau des journalistes sur les questions de
sécurité alimentaire, de nutrition et de santé organisé conjointement par
le PAM, l’UNICEF, l’OMS et la FAO .
23/04/12 Conférence de presse clôturant la fin de l’atelier de mise à niveau des jour-
nalistes en présence des chefs d’agence du PAM, de l’UNICEF, de l’OMS, de la FAO
08/05/12 Monsieur le Représentant lors d’une séance de travail avec le
nouveau Ministre de l’Agriculture du Gouvernement .
20/07/12 Séance de travail entre un expert en sécurité alimentaire et un
groupe de d’étudiant mixte de différentes universités