9
Edito : Le mot du Représentant Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture Juillet 2012 Bulletin d’information N°2 Bulletin d’information FAO SENEGAL Sommaire : La crise au Sahel Course contre la montre pour aider les agriculteurs et les éle- veurs affectés par la crise au Sahel Page 2 Mme Amos sur le terrain Visite au Sénégal de Mme Valérie Amos, Secrétaire-Générale Ad- jointe des Nations Unies aux Affaires Humanitaires et Coordi- natrice des Secours d’Urgence Page 3 Partenariat FAO et Mairie de Dakar Le Fonds Spécial TeleFood de la FAO en appui au Programme Nutritionnel « Lait à l’Ecole » de la Ville de Dakar. Page 4 Remise de matériel aux producteurs Cérémonie de mise à disposition des réseaux d’irrigation et de matériels aux producteurs de la vallée des Niayes de Pikine et Patte D’Oie Page 5 Les femmes transforma- trices Réalisation de Sites de transfor- mation des produits halieutiques et Leadership féminin dans la Communauté Rurale de Touba- couta par le Projet Italien pour la Sécurité Alimentaire Page 6 Partage de connaissances Visite d'échanges des produc- teurs (trices) du bassin de l'Anambé dans la région du fleu- ve Page 7-8 En bref … Sur le fil de l’ac- tualité Page 9 Pour un monde libéré de la faim Suite à la formation du nouveau gouvernement issu des élections présidentielles du 25 Mars 2012, le représentant de la FAO a rencontré les nouveaux ministres en charge de l’agriculture, de la pêche, de la formation professionnelle et de l’emploi des jeunes. Ces rencontres ont été des moments forts d’échanges sur les nouvelles orientations, les urgences et les besoins d’assistance et de coopération dans ces do- maines. Le Ministère de l’Agriculture et la FAO ont à cette occasion, renouvelé leur volonté de mener des efforts conjoints pour répondre aux besoins urgents des agriculteurs vulnérables affectés par les mauvaises productions agricoles de la campagne 2011. La FAO, à travers sa campagne de plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers, a pu mobiliser des financements estimés à 4.093.002 USD soit 2.046.501.000 de F CFA pour l’achat de semences et d’engrais destinés à met- tre en place un programme d’assistance d’urgence afin de rétablir les capacités productives des populations sinistrées de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Sédhiou, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor, Kédougou, Saint Louis et Ma- tam. En ce qui concerne l’emploi des jeunes et de la formation professionnelle, il a été constaté l’absence de réponse adaptée au chômage et au sous emploi des jeunes défavorisés en quête d’emploi pour leur auto prise en charge. L’option de se focaliser sur une action d’envergure sur une jeunesse jusque là, faible- ment prise en charge et la promotion de la participation des jeunes défavorisés dans la politique nationale pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire a fait l’objet d’un consensus. Dans l’ensemble, les nouvelles autorités rencontrées ont apprécié à juste titre les actions menées par la FAO aux côtés de l’Etat sénégalais et ont manifesté leur ferme volonté de raffermir cette collaboration avec la FAO pour le bien des populations.

Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l ... · ... de la formation professionnelle et de l’emploi des ... ment prise en charge et la promotion de la participation

  • Upload
    ngoliem

  • View
    219

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Edito : Le mot du Représentant

Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et

l'Agriculture

Juillet 2012 Bulletin d’information N°2

Bulletin d’information

FAO SENEGAL

Sommaire :

La crise au Sahel

Course contre la montre pour

aider les agriculteurs et les éle-

veurs affectés par la crise au

Sahel Page 2

Mme Amos sur le terrain

Visite au Sénégal de Mme Valérie

Amos, Secrétaire-Générale Ad-

jointe des Nations Unies aux

Affaires Humanitaires et Coordi-

natrice des Secours d’Urgence Page 3

Partenariat FAO et Mairie

de Dakar

Le Fonds Spécial TeleFood de la

FAO en appui au Programme

Nutritionnel « Lait à l’Ecole » de

la Ville de Dakar. Page 4

Remise de matériel aux

producteurs

Cérémonie de mise à disposition

des réseaux d’irrigation et de

matériels aux producteurs de la

vallée des Niayes de Pikine et

Patte D’Oie Page 5

Les femmes transforma-

trices

Réalisation de Sites de transfor-

mation des produits halieutiques

et Leadership féminin dans la

Communauté Rurale de Touba-

couta par le Projet Italien pour la

Sécurité Alimentaire Page 6

Partage de connaissances

Visite d'échanges des produc-

teurs (trices) du bassin de

l'Anambé dans la région du fleu-

ve Page 7-8

En bref … Sur le fil de l’ac-

tualité Page 9

Pour un monde

libéré de la faim

Suite à la formation du nouveau gouvernement issu des

élections présidentielles du 25 Mars 2012, le représentant

de la FAO a rencontré les nouveaux ministres en charge de

l’agriculture, de la pêche, de la formation professionnelle et

de l’emploi des jeunes. Ces rencontres ont été des moments

forts d’échanges sur les nouvelles orientations, les urgences

et les besoins d’assistance et de coopération dans ces do-

maines.

Le Ministère de l’Agriculture et la FAO ont à cette occasion,

renouvelé leur volonté de mener des efforts conjoints pour

répondre aux besoins urgents des agriculteurs vulnérables affectés par les

mauvaises productions agricoles de la campagne 2011.

La FAO, à travers sa campagne de plaidoyer auprès des partenaires techniques et

financiers, a pu mobiliser des financements estimés à 4.093.002 USD soit

2.046.501.000 de F CFA pour l’achat de semences et d’engrais destinés à met-

tre en place un programme d’assistance d’urgence afin de rétablir les capacités

productives des populations sinistrées de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack,

Kolda, Sédhiou, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor, Kédougou, Saint Louis et Ma-

tam.

En ce qui concerne l’emploi des jeunes et de la formation professionnelle, il a

été constaté l’absence de réponse adaptée au chômage et au sous emploi des

jeunes défavorisés en quête d’emploi pour leur auto prise en charge. L’option

de se focaliser sur une action d’envergure sur une jeunesse jusque là, faible-

ment prise en charge et la promotion de la participation des jeunes défavorisés

dans la politique nationale pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire a fait

l’objet d’un consensus.

Dans l’ensemble, les nouvelles autorités rencontrées ont apprécié à juste titre

les actions menées par la FAO aux côtés de l’Etat sénégalais et ont manifesté

leur ferme volonté de raffermir cette collaboration avec la FAO pour le bien des

populations.

COURSE CONTRE LA MONTRE POUR AIDER LES AGRICULTEURS ET LES ELEVEURS AFFECTES PAR LA CRISE AU

SAHEL

Page 2

Bulletin d’information FAO SENEGAL

Une nouvelle crise alimentaire et nutritionnelle

affecte plus de 18 millions de personnes au Sahel

en 2012. La sécheresse a réduit la production

céréalière de 2011 au Sahel de 26 pour cent par

rapport à l’année 2010. L’insécurité aggrave en-

core cette situation en entraînant des mouve-

ments de populations, notamment avec la crise

malienne, tandis que l’arrivée des criquets pèle-

rins au Sahel constitue une menace sévère et im-

médiate sur les cultures des zones agricoles du

Niger, du Mali et du Tchad.

Une intervention rapide est nécessaire pour em-

pêcher une nouvelle détérioration de la situation

de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La

FAO a ainsi élaboré un Programme régional de

réponse à la crise de sécurité alimentaire et nu-

tritionnelle au Sahel pour définir les interventions

prioritaires de réponse au Burkina Faso, au Ca-

meroun, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au

Niger, au Sénégal et au Tchad. La stratégie corré-

lativament définie vise à faire le lien avec un

continuum d’actions allant de l’urgence au re-

dressement et au développement.

Dans ce cadre et, afin d’appuyer la résilience des

populations affectées, les actions en cours de la

FAO incluent :

- le soutien aux agriculteurs et agro-pasteurs

vulnérables pour les productions de contre-

saison (maraîchage et autres) avec des activités

telles que la distribution d’intrants agricoles et

un appui aux activités de transformation, de

stockage et de transport de produits à destina-

tion des marchés ainsi que de réhabilitation de

puits maraîchers ;

- le soutien aux pasteurs et agro-pasteurs en

renforçant leurs capacités de production animale

(déstockage/restockage, fourniture de services

vétérinaires, d’aliments pour le bétail, de semen-

ces fourragères, réhabilitation de puits pasto-

raux, champs-écoles, etc.) ;

- l’appui aux capacités d’adaptation aux change-

ments climatiques par un meilleur accès et une

gestion améliorée des ressources naturelles ;

- l’amélioration de la nutrition des familles d’a-

griculteurs, de pasteurs et d’agro-pasteurs vul-

nérables, à travers la diversification de la pro-

duction et l´accès à des éléments nutritifs asso-

ciés à des sessions d’éducation nutritionnelle.

«La relance de la sécurité alimentaire permettrait

de concilier les actions d'urgence avec le soutien

à l'agriculture familiale et à la petite production,

promouvoir des initiatives de développement à

long terme, et atténuer les vulnérabilités face aux

phénomènes extrêmes" a précisé le Directeur gé-

néral de la FAO, José Graziano da Silva.

La FAO a estimé les besoins financiers en 2012

pour protéger la résilience des agriculteurs, des

pasteurs, des agro-pasteurs et autres groupes

marginaux, à plus de 112 millions d’USD afin

d’assister près de 8 millions de personnes dans

la région du Sahel. A la date du 06 juillet, les be-

soins financiers non couverts s’élèvent à 83 mil-

lions de dollars.

De plus, face au risque de menace acridienne, la

FAO a lancé un appel aux bailleurs de fonds d'un

montant de 10 millions de dollars pour réaliser

les nécessaires opérations de prospection et de

lutte au Sahel cet été.

http://www.fao.org/crisis/sahel/fr

S.Nguyen

VISITE DE LA SECRETAIRE-GENERALE ADJOINTE DES NATIONS UNIES AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET

COORDONATRICE DES SECOURS D'URGENCE, Mme Valérie Amos

Page 3

Bulletin d’information FAO SENEGAL

La Secrétaire-

Générale Adjointe

des Nations Unies

aux Affaires Hu-

manitaires et

Coordinatrice des

Secours d’Urgen-

ce, Mme Valerie

Amos, a effectué

une visite au Sé-

négal du 22 au 24

mai 2012. L’ob-

jectif de sa visite

était d’évaluer le

niveau de la ré-

ponse à la crise

alimentaire et nu-

tritionnelle au

Sénégal et dans le

Sahel.

Au cours de sa visite, La Secrétaire-Générale Adjointe a rencontré les autorités gouvernementales pour

discuter de la réponse en cours à la crise. Elle a discuté également des moyens pour appuyer le gouverne-

ment sénégalais dans ses efforts pour renforcer la préparation et la réponse rapide aux crises .

Mme Amos a souligné qu’il est non seulement important de renforcer la résilience des populations affec-

tées et de réduire les risques de catastrophes ,mais aussi de s’attaquer aux causes profondes de l’insécu-

rité alimentaire et de la malnutrition de manière durable.

Par ailleurs, Mme Valérie Amos s’est rendu à Diourbel dans l’ouest du Sénégal pour voir comment les

programmes humanitaires des agences du SNU contribuent à répondre aux besoins alimentaires et nutri-

tionnels immédiats des personnes affectées. Elle a ensuite procédé à la remise d’intrants maraichers

fournis par la FAO à des associations de femmes vulnérables, des bons d’achats et des vivres du PAM en

présence des élus locaux et des autorités administratives.

De retour à Dakar Mme Valérie Amos a terminé son séjour au Sénégal par la tenue d’ une conférence de

presse centrée sur sa visite et sur les questions humanitaires en particulier sur la crise alimentaire et nu-

tritionnelle dans le Sahel.

M.Fall

Le Fonds Spécial TeleFood de la FAO en appui au Programme Nutritionnel « Lait à l’Ecole » de la Ville de

Dakar.

Page 4

Bulletin d’information FAO SENEGAL

En plus de la promotion de l’utilisation d’une

eau de qualité en appui à l’agriculture urbaine et

péri-urbaine et le développement du micro jardi-

nage, la FAO élargit ses axes de coopération avec

la Ville de Dakar en l’appuyant dans son Pro-

gramme Nutritionnel « Lait à l’Ecole ».

Grâce à son Fonds Spécial TeleFood, plus de

1600 élèves et pensionnaires bénéficient gra-

tuitement d’une dose de lait de 250 ml, tous les

jours ouvrables, pour une durée de deux mois.

Ceci, dans le but de motiver la scolarisation des

enfants, d’accentuer leurs performances et de

lutter contre la malnutrition.

La cérémonie de remise de l’appui de la FAO a

eu lieu, le 17 avril 2012, à l’Ecole El Hadj Mbaye

Diop de Ouakam en présence du Représentant de

la FAO, du Maire de Dakar, du Maire de Ouakam,

du Sous-préfet des Almadies, du Représentant de

l’Inspecteur Départemental de l’Enseignement de

Dakar, de l’Association des Parents d’élèves, des

Directeurs ou responsables des établissements

bénéficiaires et des élèves et pensionnaires, qui

sont les bénéficiaires directs.

Les établissements ciblés sont classés à

« besoins spéciaux » par une évaluation diligen-

tée par la Mairie de Dakar, car ils sont fréquen-

tés par une population, ressortissant de milieux

pauvres, le plus souvent. Il s’agit de Daaras (265

élèves), de l’Ecole Elémentaire El hadji Mbaye

Diop de Ouakam (555 élèves), du Centre d’Edu-

cation et de Formation des Déficients Intellec-

tuels (290 pensionnaires), du Centre A. MBAYE de

l’Association Sénégalaise pour la Protection des

Enfants Déficients Mentaux (120 pensionnaires)

et du Centre Verbo Tonal de Dakar (114 élèves).

Conscients des effets négatifs (intoxications,

maladies diarrhéiques et autres), que la consom-

mation d’un lait impropre peut causer, un parte-

nariat est établi entre la Mairie et l’Institut Pas-

teur pour contrôler la qualité du lait distribué aux

enfants. Les Directeurs d’écoles et les Parents

d’élèves participent pleinement au Programme,

en veillant au bon respect du déroulement des

opérations de distribution du lait offert.

Si l’on en croit la Mairie de Dakar, le Programme

« Lait à l’Ecole est loin des sentiers des projets

qui souffriront de pérennisation. La Mairie pré-

voit dans son budget 5 milliards FCFA réservés

à la reconduite du « Programme Lait à l’Ecole »

pour l’année scolaire 2012-2013.

Monsieur le Représentant de la FAO remettant un lot à un bénéficiaire

MJ Diouf

Cérémonie de mise à disposition des réseaux d’irrigation et de matériels aux producteurs de la vallée des

Niayes de Pikine et Patte D’Oie

Page 5

Bulletin d’information FAO SENEGAL

Le 6 Avril 2012, lors d’une cérémonie organisée par les Producteurs, la FAO au Sénégal a mis à la dis-

position des producteurs les infrastructures d’une valeur de 420 000$ et le manuel de procédures de

gestion et d’entretien ainsi qu’un lot de semences, d’engrais, d’outils et de carburant d’une valeur de

26 000$.

En effet, le projet GCP/SEN061/SPA « Promotion des l’utilisation d’une eau de qualité en appui à l’agri-

culture urbaine et périurbaine » en deux ans et demi ( Juin 2009- Décembre 2011) a réussi à :

mettre en place les bases d’une collaboration entre l’Office National de l’Assainissement du

Sénégal (ONAS) et les producteurs de la Grande Niayes de Pikine ( périphérie de Dakar),

installer des infrastructures permettant le transport et la distribution de l’eau traitée,

renforcer la conscience des producteurs sur la nécessité de réduire les risques sanitaires,

rendre opérationnelle une ligne de crédit au niveau du Fond de Développement Municipal

(FODEM).

En 2008, la plupart des producteurs de la zone de Pikine Guédiawaye n’ exploitait presque plus faute

d’eau; toutes les activités connexes jadis florissantes avaient cessé ; les producteurs de la zone Patte

d’Oie, Cambérène utilisaient l’eau puisée à partir des trous creusés à quelques mètres de la mare qui

présente des problèmes de salinité et de pollution. Ayant eu la conviction que la Grande Niayes devrait

rester la zone de prédilection d’une production maraîchère saine et durable, la FAO, en collaboration

avec la Mairie de Dakar, avait sollicité la Coopération Espagnole pour le financement du Projet dont

l’objectif principal était d’améliorer la disponibilité et l’accès à une eau de qualité, en vue de contri-

buer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la génération de revenus.

Les objectifs spécifiques du projet consistait à :

Dimensionner et installer deux réseaux d’irrigation alimentés par les eaux traitées des sta-

tions de Cambérène et Pikine au bénéfice des floriculteurs et des maraîchers de ces deux

zones .

Faire le point sur les connaissances acquises au Sénégal en matière de technologie d’épura-

tion extensive à base de macrophytes et de microphytes.

Renforcer les capacités des bénéficiaires pour une utilisation des bonnes pratiques agricoles

en vue d’une intensification durable des cultures, une bonne utilisation des eaux et un en-

tretien efficace des ouvrages et équipements mis en place par le projet

faciliter l’accès au crédit.

NM.Touré

(a Gauche ) Monsieur le

Représentant en compa-

gnie de la Coordonatrice

du Projet procédant à

une remise symbolique

au Président de l’UPRO-

VAN .

(a Droite ) Une des in-

frastructures mise à la

disposition des popula-

tions .

Réalisation de Sites de transformation des produits halieutiques et Leadership féminin dans la Communauté

Rurale de Toubacouta par le Projet Italien pour la Sécurité Alimentaire

Page 6

Bulletin d’information FAO SENEGAL

La communauté rurale de Toubacouta, située dans

le Delta du Saloum au sud-est du département de

Foundiougne, dans la région de Fatick, faisait partie

des zones maritimes les plus poissonneuses du Sé-

négal, où l’activité de pêche constitue une source

génératrice de revenus importante pour les popula-

tions.

En effet, on y trouve une gamme variée d’espèces

telles que les mollusques, les poissons, les crevet-

tes, les huîtres et les crustacées. La présence de

cette diversité d’espèces s’explique par l’existence

de la mangrove qui sert de lieu de reproduction des

poissons et de conservation de la biodiversité.

L’exploitation abusive et incontrôlée des ressour-

ces, les techniques néfastes de récolte et de l’assè-

chement du climat, la rudesse des conditions de

travail des femmes engagées dans la transforma-

tion des produits halieutiques constituent des

contraintes à la valorisation de ces ressources.

Cependant, depuis 2008, la FAO intervient dans la

localité en accompagnant ces femmes transforma-

trices dans l’amélioration de leurs conditions de

travail et dans la diversification de leurs activités

par un important encadrement technique et un ap-

port considérable en équipement pour la cueillette

des mollusques et la transformation des produits

halieutiques accompagné par des mesures de miti-

gation d'impact sur les ressources naturelles . Un

financement important a été mobilisé dans la cons

truction et l’équipement de six sites normés de

transformation dans les villages de Soucouta,

Sandicoli, Médina Sangako, Missirah, Bossingkan,

Béthenty. Les deux derniers sites sont des îles

marquées par un très faible taux d’investissement

public et privé.

Vu, le taux d’analphabétisme élevé chez les fem-

mes, le PISA s’est engagé dans le processus de

l’émergence d’un leadership féminin fort par la

capacitation des actrices à travers la formation en

alphabétisation, en gestion, en qualité et en hy-

giène de transformation, en techniques de culture

maraîchère. La formation en leadership qui s’est

déroulée à Toubacouta, du 9 au 14 avril 2012,

avait regroupé 30 femmes sélectionnées au sein

des Unions, avait comme objectif général de ren-

forcer et de former les femmes bénéficiaires du

PISA, à devenir des leaders capables de défendre

leurs intérêts stratégiques en tant que femmes, les

intérêts de leurs différentes organisations et com-

munautés. C’était aussi l’occasion de les informer

sur les instruments juridiques qui régissent leur

cadre d’épanouissement en termes de droits et de

devoirs, mais aussi de leur faire prendre conscien-

ce de l’importance de leur implication dans la

gestion des affaires de la collectivité locale.

Photo de famille des apprenantes B.Fall

VISITE D’ECHANGES DES PRODUCTEURS(TRICES) DU BASSIN DE L’ANAMBE DANS LA REGION DU FLEUVE

( 1 ér partie )

Page 7

Bulletin d’information FAO SENEGAL

Dix (10) producteurs/trices du bassin de l’Anambé , de la Vallée de Kounkané et de Saré Wogna ont bé-

néficié de l’appui du Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire dans les Niayes et la Casamance

(PRESANC) pour effectuer une visite d’échange dans la zone du fleuve en vue de s’imprégner des ac-

quis , des expériences de la SAED (Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du

Delta du fleuve )et des organisations de producteurs dans le processus de responsabilisation et la ges-

tion des ouvrages hydro- agricoles transférés.

Cette visite était une demande de la Fédération des Producteurs du Bassin de l’Anambé (FEPROBA) qui a

longtemps souhaité aller dans la région du fleuve afin de comprendre l’approche que la SAED a adopté

dans le processus d’autonomisation des OP ( Organisations de producteurs ) qui permettent à celles-ci

de prendre en charge le développement de leurs localités.

L’union M’boundoum avec son potentiel de 3 200ha (composée de 7 villages avec 2 775 membres) est

l’un des exemples très réussis de la SAED dans le processus de rétrocession des aménagements et du

Suite Page 8

VISITE D’ECHANGES DES PRODUCTEURS(TRICES) DU BASSIN DE L’ANAMBE DANS LA REGION DU FLEUVE

( 2 éme partie )

Page 8

Bulletin d’information FAO SENEGAL

transfert de la gestion des stations de pompage aux OP. Cette union a attiré plus l’attention des visi-

teurs de par son expérience avérée et du schéma mis en place dans la gestion des organisations, des

ouvrages et aménagements rétrocédés (son chiffre d’affaire tourne autour de deux (02) milliards de

francs CFA avec une gestion d’un crédit de 400 millions de francs CFA).

Effectuée dans la période du 14 au 19 Avril 2012, cette visite a permis aux producteurs de mieux com-

prendre l’historique et l’évolution du mouvement paysan de la zone composé de plusieurs organisations

regroupées autour d’une plateforme avec un intérêt commun « celui de la défense commune des inté-

rêts des producteurs ».Elle a aussi permis aux visiteurs (FEPROBA et vallées) de s’imprégner du système

d’organisation et du mode de fonctionnement des Unions hydrauliques et d’autres organisations.

Témoignages :

Landing Diémé Président de la FEPROBA

« La FEPROBA est dans une dynamique de restructuration et pour cela l’organisation est à la re-

cherche d’un model d’organigramme adapté en vue de faciliter la réorganisation de ses structures

de base. C’est pour cette raison que nous avions longtemps demander d’ aller à la SAED (Société Nationale d'Amé-

nagement et d'Exploitation des Terres du Delta du fleuve )pour nous imprégner des expériences de la zone afin de

nous faciliter le travail. Aussi la SODAGRI (Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal) est dans

une dynamique de transférer la gestion des aménagements et des infrastructures hydrauliques aux Unions des pro-

ducteurs qui n’ont pas encore une expérience dans ce domaine.»

Amadou CAMARA Président de l’Union du Secteur III et IV

«La visite nous a permis de comprendre le processus que la SAED a adopté pour rétrocéder la ges-

tion des infrastructures hydro-agricoles aux Unions hydrauliques. Les échanges nous ont donné

beaucoup d’enseignement sur la responsabilité des Unions dans la gestion des ouvrages, l’organisation mis en pla-

ce et le fonctionnement de leurs organes. Nous venons de voir que les OP ( Organisations de producteurs ) ont la

capacité de contribuer largement à la réduction de la pauvreté du pays en augmentant le niveau de la production

du riz à travers une bonne organisation et une bonne gestion. Je suis convaincu qu’avec l’appui de la FAO à travers

ce programme et des leçons que nous avions tirées de cette visite nous allons pouvoir améliorer notre système

d’organisation et augmenter le niveau de la production du riz. Ainsi nous allons contribuer à améliorer la sécurité

alimentaire des populations par une augmentation des rendements puisque nous sommes dans une zone où les

conditions climatiques sont largement meilleures .»

Khadiatou BA productrice de la Vallée de Kounkané, Facilitatrice GIPD

« Cette visite nous a permis de voir comment les producteurs/trices de la vallée du fleuve sont

organisés et le mécanisme qui a permis de prendre en compte les intérêts des femmes dans l’af-

fectation des parcelles des nouveaux périmètres aménagés. Nous avons vu que chaque organisation a accordé 10%

des parcelles aux femmes pour leur permettre de mener des activités de production comme les hommes. Nous

avons aussi constaté que les femmes sont bien impliquées dans la gestion des organisations et elles occupent des

postes de responsabilité dans les instances de décision. Nous remercions vivement la FAO qui est depuis sa pré-

sence dans la zone à nos côtés pour accompagner le processus de prise en compte des aspirations pour la pro-

motion et l’autonomisation des femmes dans le monde rural ». M.Sambou - F.Diba

En Bref …… Sur le fil de l’actualité

Page 9

Bulletin d’information FAO SENEGAL

12/05/12 Arrivée des coopérants chinois à Dakar dans le cadre de la coopération Sud –

Sud avant leur répartition sur les sites

22/05/12 : Mme Maria Elisa Teofilo de Luna, Ambassadrice du Brésil, MM. Ouattara

et Fernandez de la FAO, Soeur Justina de la Pouponnière de Médina et M. Andrei

Mame de la société Agricola Fimosa à l’occasion de la remise d’un don de melons

offerts à la Pouponnière de la Médina.

23/04/12 Atelier de mise à niveau des journalistes sur les questions de

sécurité alimentaire, de nutrition et de santé organisé conjointement par

le PAM, l’UNICEF, l’OMS et la FAO .

23/04/12 Conférence de presse clôturant la fin de l’atelier de mise à niveau des jour-

nalistes en présence des chefs d’agence du PAM, de l’UNICEF, de l’OMS, de la FAO

08/05/12 Monsieur le Représentant lors d’une séance de travail avec le

nouveau Ministre de l’Agriculture du Gouvernement .

20/07/12 Séance de travail entre un expert en sécurité alimentaire et un

groupe de d’étudiant mixte de différentes universités