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Organismes Génétiquement Modifiés Il y a 30 ans naissait en laboratoire la première plante trans- génique, fruit de l’essor des sciences de la vie. Aujourd’hui, ces cultures progressent partout dans le monde, sauf dans l’Union européenne. Cette situation est très pénalisante pour la compétitivité de l’agriculture européenne. Faute d’une vision politique en matière d’OGM, l’Europe se prive d’une technologie qui se développe partout ailleurs, chaque fois qu’elle peut répondre aux grands défis de l’agriculture. Car les OGM sont l’un des moyens essentiels de remplir les missions originelles de l’agriculture durable : nourricière, productive et respectueuse des ressources naturelles. Les bénéfices sont réels : sécuriser les approvi- sionnements alimentaires et non alimentaires ; préserver la sûreté sanitaire des aliments ; et mieux protéger l’environnement en réduisant l’utilisation des produits de protection des plantes. Les variétés OGM sont soumises à autorisation avant toute culture. Celle-ci est délivrée au niveau européen, à la suite d’un long processus, et repose sur des exper- tises scientifiques. Les plantes OGM autorisées à la culture et à la consommation ne présentent ni risque pour la santé, ni impact négatif sur l’environnement. Porteurs de grands espoirs, pour ceux qui s’appuient sur les bénéfices que les OGM procurent ou font entrevoir, ils demeurent source de craintes pour ceux qui perçoivent les nouvelles technologies comme une menace. En 2012, 170 millions d’hectares de variétés de soja, maïs, coton et canola OGM ont été cultivés, dans 28 pays, par 17,3 millions d’agriculteurs. Depuis dix-sept ans, année après année, ces surfaces sont en croissance permanente. Avec plus de 10 % des surfaces cultivées, les OGM font définitivement partie du paysage mondial. Pour Limagrain, il est essentiel de contribuer à une meilleure compréhension des enjeux sur les OGM pour la compétitivité économique et environnementale de l’agriculture. Comment ? En apportant des éléments d’explication et d’appréciation, et en exposant ses convictions et ses engagements. L’off d’une nouvelle technologie re

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Organismes Génétiquement Modifiés

Il y a 30 ans naissait en laboratoire la première plante trans-génique, fruit de l’essor des sciences de la vie. Aujourd’hui, ces cultures progressent partout dans le monde, sauf dans l’Union européenne. Cette situation est très pénalisante pour la compétitivité de l’agriculture européenne. Faute d’une vision politique en matière d’OGM, l’Europe se prive d’une technologie qui se développe partout ailleurs, chaque fois qu’elle peut répondre aux grands défis de l’agriculture. Car les OGM sont l’un des moyens essentiels de remplir les missions originelles de l’agriculture durable : nourricière, productive et respectueuse des ressources naturelles. Les bénéfices sont réels : sécuriser les approvi-sionnements alimentaires et non alimentaires ; préserver la sûreté sanitaire des aliments ; et mieux protéger l’environnement en réduisant l’utilisation des produits de protection des plantes. Les variétés OGM sont soumises à autorisation avant toute culture. Celle-ci est délivrée au niveau européen, à la suite d’un long processus, et repose sur des exper-tises scientifiques. Les plantes OGM autorisées à la culture et à la consommation ne présentent ni risque pour la santé, ni impact négatif sur l’environnement.

› Porteurs de grands espoirs, pour ceux qui s’appuient sur les bénéfices que les oGM procurent ou font entrevoir, ils demeurent source de craintes pour ceux qui perçoivent les nouvelles technologies comme une menace.

› En 2012, 170 millions d’hectares de variétés de soja, maïs, coton et canola OGM ont été cultivés, dans 28 pays, par 17,3 millions d’agriculteurs. Depuis dix-sept ans, année après année, ces surfaces sont en croissance permanente. Avec plus de 10 % des surfaces cultivées, les OGM font définitivement partie du paysage mondial.

› Pour Limagrain, il est essentiel de contribuer à une meilleure compréhension des enjeux sur les oGM pour la compétitivité économique et environnementale de l’agriculture. Comment ? En apportant des éléments d’explication et d’appréciation, et en exposant ses convictions et ses engagements.

L’off d’une nouvelle technologiere

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8000 av. J.-C. Les Hommes domestiquent des plantes pour la culture et des animaux pour l’élevage.

1663 Robert Hooke découvre l’existence des cellules en observant des tissus végétaux au microscope.

1830 Les protéines sont découvertes.

1859 Charles Darwin publie son œuvre maîtresse L’Origine des espèces. La théorie de l’évolution des espèces par sélection naturelle est née.

1865 Gregor Mendel énonce les lois de l’hérédité. il est considéré comme le père de la génétique moderne (gènes transmis de génération en génération).

1883 vilmorin commercialise Dattel, la première variété de blé issue de la sélection généalogique.

1910 William James Beal met au point le premier hybride expérimental de maïs, université du Michigan.

1933 Le premier maïs hybride issu d’un croisement est commercialisé aux États-unis.

1953 James Watson et Francis Crick décrivent la structure à double hélice de l’aDN, le vecteur de l’hérédité.

1968 Marshall W. Niremberg, biochimiste américain, découvre le langage génétique.

1978 L’insuline humaine est produite pour la première fois par une bactérie transgénique.

1983 Le premier tabac transgénique est créé par l’équipe du Professeur van Montagu, université de Gand en Belgique.

1996 Les premières variétés de soja transgéniques tolérantes à un herbicide sont commercialisées aux États-unis.

2012 170 millions d’hectares de variétés oGM sont cultivés dans le monde.

Dans le cours de l’Histoire

Depuis près de 10 000 ans, l’Homme n’a cessé d’apprivoiser le monde du vivant, de manière empirique puis scientifique. Sélectionnant les plus beaux épis, les plus beaux grains, les plus beaux fruits pour les ressemer, mobilisant son imagination pour créer et améliorer sans cesse les outils et les méthodes, il a en permanence fait évoluer les plantes pour en améliorer les caractéristiques. Mais les progrès de l’agriculture ont, au départ, été lents, aléatoires, émaillés de famines cruelles. Au milieu du 19e siècle, de nouvelles connaissances* ont donné naissance à de nouvelles méthodes de sélection, permettant d’accomplir des progrès en termes de productivité et de tolérance aux pathogènes. Il faudra attendre la deuxième moitié du 20e siècle, avec la conjugaison de nouveaux savoirs, en mécanisation, fertilisation, protection des plantes et en génétique, pour obtenir une première accélération du rythme des progrès, base de la « révolution verte ». Aujourd’hui, la génomique végétale et la transgenèse apportent une nouvelle accélération du progrès génétique (connaissances et outils). Utilisées avec conscience et rigueur scientifique, les biotechnologies végétales débouchent sur deux voies complémentaires : la création de variétés conventionnelles ou de variétés transgéniques, qui s’ins-crivent parfaitement dans cette conti-nuité.

Les OGM ? Dans la continuité de l’histoire de l’amélioration des plantesCertains voient dans la transgenèse une rupture technologique. Pour les chercheurs et les agronomes de Limagrain, héritiers d’une pratique séculaire de la création variétale, la transgenèse s’inscrit plutôt dans la tradition de progrès des techniques de création variétale. Les plantes génétiquement modifiées correspondent à une nouvelle étape dans une très longue histoire, celle de l’amélioration des plantes.

* L’explication des mécanismes de l’hérédité par Mendel en 1865 et l’utilisation de la sélection généalogique.

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Panorama des OGM› Le marché mondial des plantes

transgéniques est estimé à 14,8 milliards de dollars en 2012.

› Le nombre d’agriculteurs cultivant des oGM a passé, en 2012, la barre des 17,3 millions. Ils sont 600 000 de plus qu’en 2011.

Les variétés OGM apportent aujourd’hui à l’agriculture des solutions agronomiques efficaces dans la lutte contre les ravageurs et les mauvaises herbes. Ces progrès sont déjà utiles pour les agriculteurs et bénéfiques pour l’environnement par une moindre utilisation des produits de protection des plantes. Demain, ils seront complétés par une meilleure valorisation des ressources naturelles (économie d’eau et de fertilisants), une meilleure capacité à exploiter des milieux difficiles (froid, salinité, etc.) et des récoltes aux qualités améliorées. Les chercheurs de Limagrain s’y emploient.

REPÈRE

Chiffres-clés en 2012* :• 170 millions d’hectares dans le monde,

soit 6 % de plus qu’en 2011

• 17,3 millions d’agriculteurs dans 28 pays

• 10 pays cultivent chacun plus d’un million d’hectares de plantes transgéniques dont :

> 69,5 millions d’hectares aux Etats-Unis ; 36,6 au Brésil ; 23,9 en Argentine ; 11,6 au Canada ; 10,8 en Inde ; 4 en Chine ; 3,4 au Paraguay ; 2,9 en Afrique du Sud ; 2,8 au Pakistan et 1,4 en Uruguay

> 47 % des cultures transgéniques sont des variétés de soja, cela représente 80,7 millions d’hectares

> 26 % des variétés oGM conjuguent un ou des caractère(s) de tolérance herbicide et un ou des caractère(s) de tolérance aux insectes

> 17 années de culture de variétés oGM sans aucun incident sur la santé

* Source : ISAAA 2013

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Les OGM ? L’un des moyens pour mieux atteindre les objectifs de toujours

À l’origine, la quasi-totalité des céréa-les, des fruits et des légumes que nous consommons quotidiennement n’exis-tait pas dans la nature. Héritiers des agriculteurs pionniers de la généti-que, les sélectionneurs ont désormais la charge de poursuivre cette œuvre d’amélioration des plantes qui exige des savoir-faire et des compétences scientifiques complexes.

Les objectifs ont-ils changé ? Non, ils sont fondamentalement les mêmes, mais le niveau d’exigence a évolué au fur et à mesure du progrès des connaissances.

Les premiers besoins à satisfaire res-tent naturellement quantitatifs et qualitatifs : • sécuriser les approvisionnements ali-mentaires et non alimentaires, c’est-à-dire produire en quantité suffisante

et à un coût maîtrisé, pour l’intérêt de tous ;• préserver la sûreté sanitaire des ali-ments et développer des plantes aux caractéristiques nutritionnelles amé-liorées, pour répondre aux besoins de santé ; • développer des matières premières renouvelables mieux adaptées à la diversité des besoins, pour offrir des solutions alternatives à l’utilisation de matières premières d’origine fossile.

À côté de ces besoins basiques, d’autres exigences, environnemen-tales et territoriales, sont apparues :• protéger au mieux l’environnement par des plantes plus économes en ressources naturelles, des plantes demandant moins de protection chimique pour optimiser l’impact de l’agriculture sur les territoires ;• conserver et élargir la biodiversité

Pour Limagrain, les OGM ne sont qu’un moyen supplémentaire pour atteindre, plus rapidement et de manière plus précise, les objectifs fixés depuis toujours à l’agriculture : nourrir les Hommes et leur fournir des matières premières renouvelables, tout en préservant les ressources naturelles et en respectant l’environnement.

des espèces cultivées, pour offrir des solutions plus larges aux créateurs de variétés végétales ;• garantir la souveraineté agroalimen-taire de tous, par une agriculture et des industries compétitives, pour mieux assurer la vitalité des territoires.

Issues, comme les variétés conven-tionnelles, des connaissances de la génomique, les variétés OGM ne font qu’élargir le « champ des possibles » pour mieux relever l’ensemble de ces défis.

Moindre consommation d’eau pour les plantesL’économie de l’eau est un enjeu majeur. Les chercheurs de Limagrain ont souhaité apprendre davantage de la nature en étudiant les mécanismes de défense des plantes face à la sécheresse. ils ont identifié, dans des céréales connues pour pousser dans des situations difficiles, plusieurs gènes permettant de résister au stress hydrique. Grâce à l’introduction de ces gènes dans diverses variétés de maïs, ils espèrent ainsi disposer à moyen terme d’un maïs tolérant à la sécheresse. il s’agit de permettre aux variétés de maïs de mieux valoriser l’eau disponible, contribuant ainsi à une meilleure gestion des ressources en eau, tout en maintenant la régularité de la production et la qualité des grains récoltés. Biogemma expérimente ces variétés de maïs oGM depuis quelques années sur des parcelles de recherche dans des pays aux conditions climatiques stressantes.

Pour les chercheurs, les OGM sont des outils de recherche. Pour les agriculteurs, ils offrent des solutions supplémentaires pour mieux exercer leur activité et mieux répondre aux besoins alimentaires et non alimentaires des industriels et des consommateurs.

REPÈRE

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Un « OGM » : C’est un organisme (plante, animal ou micro-organisme) dont le génome a été volontairement modifié par l’Homme, grâce à une technique : la transgenèse, associant culture in vitro et génie génétique.

Transgenèse : Technique permettant d’introduire un ou plusieurs gènes étrangers dans un organisme.

Génie génétique : Ensemble de techniques permettant d’agir sur le génome.

Génome : Ensemble des gènes et du matériel génétique caractéristique d’un organisme vivant.

Pathogène : Tout micro-organisme (bactérie, virus, parasite,

champignon) à l’origine d’une maladie infectieuse.

LEXIQUE

En agriculture, comme en médecine ou pour toute application de biotech-nologie industrielle, l’intérêt de la transgenèse réside d’abord dans l’ac-quisition de nouvelles connaissances pour comprendre le fonctionnement du vivant. En effet, pour établir le lien entre un gène et sa fonction, les chercheurs ont besoin d’observer les différences suivant que le gène étudié est activé ou surexprimé. Ensuite, elle permet de conférer aux organismes de nouvelles propriétés via l’insertion de « gènes d’intérêt » dans des variétés commerciales.

Les connaissances issues de la transge-nèse, peuvent être utilisées dans deux directions : • optimiser l’amélioration convention-nelle des plantes en fournissant aux sélectionneurs de nouveaux outils (marqueurs moléculaires) permettant de repérer les meilleurs gènes d’intérêt présents dans une espèce cultivée. La recherche débouchera alors sur des variétés conventionnelles ;• ajouter de nouvelles qualités aux plantes, si le gène d’intérêt est absent dans l’espèce considérée, en enrichis-sant son capital génétique par l’apport ciblé de gènes d’intérêt. La recherche débouchera alors sur des variétés OGM (transgéniques).

La transgenèse ? Un des outils des biotechnologies végétales

LE saviEz-vous?Le code génétique est universel. Bactéries, levures, plantes et animaux suivent les mêmes règles de correspondance entre nucléotides (constituant la double hélice d’ADN) et acides aminés (dont l’enchaînement constitue les protéines).

Les essais au champ sont indispensables. Les essais au champ sont une étape essentielle de la recherche sur les plantes génétiquement modifiées. Ils permettent de valider dans des conditions de culture réelles, en plein champ, les résultats obtenus en laboratoire et en serre. Empêcher le développement de ces essais, c’est compromettre des années de recherche et bloquer l’acquisition de connaissances scientifiques.

Le maïs Bt résistant aux insectesDécouverte au Japon au début du 20e siècle, dans des élevages de vers à soie qu’elle décimait, la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt), essentiellement active sur les larves de lépidoptères, a été introduite dans la lutte biologique vers 1960, par la pulvérisation de spores sur les cultures ou les forêts. Les chercheurs ont découvert que l’action de la bactérie Bt est due à la présence d’une protéine (crystal ou « CRY ») dont le gène a été isolé pour la première fois au début des années 80. on connaît aujourd’hui plus d’une centaine de protéines crystal différentes. Ces découvertes sont à la base de la création de nombreuses variétés transgéniques (chez le maïs, le coton, etc.) dites Bt, aujourd’hui commercialisées sur plus de 69,8 millions d’hectares. Leur culture diminue fortement l’utilisation d’insecticides, avec une efficacité améliorée par rapport à la lutte biologique, surtout vis-à-vis des insectes foreurs (pyrale) s’abritant à l’intérieur des tiges.

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Crédit photos : Limagrain et ses filiales, Vilmorin

Conception/rédaction : Direction Communication Limagrain

Création : R.C.S. 352 321 285 / 13030146

Avril 2013

BP1 - 63720 Chappes - FranceTél. : +33 (0) 4 73 63 40 00 Fax : +33 (0) 4 73 63 40 44www.limagrain.com e-mail : [email protected]

En France et en Europe, la recherche en laboratoire comme en plein champ est une activité rigoureusement encadrée par des lois nationales transposées à partir des directives européennes 2009/41 et 2001/18. Les autorisations d’expérimentation, délivrées au niveau national, et de commercialisation, délivrées au niveau européen, font suite à de longs processus d’expertise scientifique. Une fois autorisées, les cultures de plantes OGM sont soumises à un suivi, appelé biovigilance, qui permet de s’assurer que leur impact ne s’écarte pas de ce qui avait été prévu au cours des expertises. En Europe, le suivi est réalisé par l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (AESA).

Les biotechnologies, une recherche encadrée

Limagrain, la recherche…• 165 millions d’euros par an • 13 % du CA professionnel • Près de 20 % du budget recherche

dédiés aux biotechnologies• Plus de 100 stations de recherche

dans le monde

la commercialisation des variétés OGM…sur chacun de ses marchés, Limagrain répond à la demande de variétés élites, conventionnelles ou oGM. En Europe (uE 27), en 2012, cinq pays ont semé 129 071 ha de variétés oGM dont 116 307 ha en Espagne. Limagrain Europe répond aux attentes du marché oGM européen en commercialisant plusieurs variétés notamment en Espagne, en République Tchèque, au Portugal. Les États-unis sont le premier producteur mondial de maïs avec 88 % de maïs oGM. En amérique du Nord, 87 % du chiffre d’affaires réalisé par agReliant* en semences de maïs sont issus des OGM et 98 % en semences de soja.* Joint-venture 50 % Vilmorin & Cie (filiale Limagrain) et 50 % KWS.

et la coexistence des cultures Pour Limagrain, assurer la coexistence des cultures (conventionnelles, bio et oGM) est essentiel. Cette coexistence est basée en Europe sur le seuil de présence fortuite d’oGM de 0,9 % qui déclenche un étiquetage destiné à informer le consommateur. Pour le maïs, de nombreuses études scientifiques issues d’expériences menées sur le terrain, ont montré que l’adoption de mesures d’isolement agronomiquement, techniquement et économiquement réalistes permet la cohabitation des cultures et des filières.

Groupe coopératif dont le métier est de créer des semences adaptées aux besoins actuels et futurs de l’agriculture, Limagrain aborde les biotechnologies végétales et les OGM, guidé par une culture de progrès maîtrisé, de partage et d’indépendance.

Promouvoir une culture de progrès maîtrisé, c’est avoir le sens de la responsabilité. C’est d’abord être attentif à l’évaluation et à l’utilisation des technologies et des outils de recherche. C’est donc respecter scrupu-leusement le cadre réglementaire et utiliser les meilleures technologies pour développer les projets de recherche. C’est ensuite s’attacher à vérifier sur le terrain, en laboratoire, en serre puis au champ, que les hypothèses de recherche se confirment. C’est enfin, et avant tout, agir en conscience, dans une approche rigoureuse, au cas par cas, en faisant la part des choses entre bénéfices et limites des OGM pour répondre à chaque besoin.

Avoir une culture de partage, c’est prendre position pour un juste équili- bre entre la protection de l’invention

par brevet et la libre utilisation des nouvelles connaissances. Pour être brevetée, la seule séquence d’un gène est insuffisante, on doit y associer sa fonctionnalité et son utilité.Ainsi, Limagrain, ses partenaires au sein de Biogemma (entreprise européenne de biotechnologies végétales créée par et pour les agriculteurs), sont opposés à la protection des variétés végétales par brevet et militent pour que « l’exception du sélectionneur », qui caractérise le Certificat d’Obtention Végétale (COV), soit introduite dans tous les systèmes de protection. Une formule résume cette vision commune : « protéger sans confisquer ».

Contribuer à l’indépendance techno-logique du monde agricole. C’est participer à des projets associant des partenaires privés et publics comme le GIS « Biotechnologies Vertes ».C’est aussi ouvrir le capital de sa société Genective, qui regroupe ses activités OGM de grandes cultures, au semencier allemand KWS et au français Euralis.Nous n’oublions pas que nouvelles découvertes et nouveaux savoirs ont toujours fait progresser l’Homme.

Limagrain et la transgénèse ? Un outil utilisé avec conscience et rigueur