LE SITE ARCHEOLOGIQUE DE OUESSANT "Mez-Notariou"

(29 155 0022 AP) (Finistère)

DOCUMENT FINAL DE SYNTHESE - ANNEE 1999

Jean-Paul LE BIHAN

Rennes : S.R.A. de Bretagne -1999

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S.D.A. - MINISTERE DE LA CULTURE CENTRE DE RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE DU FINISTERE

collaborations :

CONSEIL GENERAL DU FINISTERE

OMNRA99

LE SITE ARCHEOLOGIQUE DE OUESSANT "Mez-Notariou"

(29 155 0022 AP) (Finistère)

DOCUMENT FINAL DE SYNTHESE

ANNEE 1999

Jean-Paul LE BIHAN

CONSEIL GENERAL DU FINISTERE

collaborations :

S.D.A. - MINISTERE DE LA CULTURE

CENTRE DE RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE DU FINISTERE

Rennes : S.R.A. de Bretagne

1999

SOMMAIRE

Ch. 1 INTRODUCTION p.3

1 SITUATION 2. LE PROJET DE FOUILLE DE CONTROLE 1999 3. ORGANISATION DES CAMPAGNES DE FOUILLE

Ch.2. ETUDE DU SUBSTRAT DU SECTEUR 1 p.9

1. LES COUCHES ARCHEOLOGIQUES 2 ANALYSE DES DEPOTS LIMONEUX par A Hénaff 3. CONCLUSION

Ch.3 LES FONDATIONS PROFONDES DU BATIMENT Us.101 P.18

1 INTRODUCTION 2. LES VESTIGES 3 CONCLUSION

Ch.4 LES VESTIGES DES SECTEURS 3 et 4 : LA VOIE ROMAINE p.20

1. LA CHAUSSEE, Us. 104 2. LES STRUCTURES DE BORDURE MERIDIONALE Us.Us. 103 3. LES FONCTIONS DE LA VOIE

Ch. 5. BILAN ET PERSPECTIVES p.28

1. LA PUBLICATION 2. LES FOUILLES COMPLEMENTAIRES 3 PERSPECTIVES

BIBLIOGRAPHIE p.31

LISTE DES CLICHES p.32

PLANS ET FIGURES p.34

Ch.l INTRODUCTION

1. SITUATION

Fig.l et 2.

Département : Finistère Commune : Ouessant Lieu-dit : Mez-Notariou

Programme : H. 15 Inventaire : 29 155 002 ^ A H"

Carte I.G.N. :l/25 000 ème F. 11 7-8 Ouessant Cadastre : 1974, Section E, parcelles 2125 à 2134, 2202 à 2233, 2245 à 2247, 2310 à 2334,

2345 à 2414.

1.1. MILIEU NATUREL ET L'INSULARITE

Située à la pointe nord-ouest de la Bretagne, l'île d'Ouessant occupe naturellement une position exceptionnelle. Terre la plus occidentale de la métropole, elle émerge à la rencontre des eaux de l'Océan Atlantique et de la Manche.

Distante de 20 km du continent, Ouessant possède un caractère insulaire fort. Il faut toutefois tenir compte du niveau de la mer et du dessin des côtes aux différentes époques concernées (Le Bihan, D.F.S., 1998, publication en cours). La distance effective entre les îlots se succédant entre Ouessant et le continent a pu varier de manière assez importante.

Ouessant connaît un climat océanique particulièrement marqué. La question de la végétation a été longuement abordée au cours des années précédentes (Le Bihan, D.F.S., 1995). Dans l'état des connaissances actuelles la présence de grands arbres, de chênes en particulier ? n'est pas attestée pour les périodes anciennes. Cela ne signifie pas qu'ils n'existaient pas. En revanche il faut constater que les défrichements de l'île ont été précoces et très avancés dès le Néolithique.

1.2. LE SITE DE MEZ-NOTARIOU

1.2.1. La topographie

Fig.3.

En position relativement centrale par rapport à l'ensemble de l'île, le site est implanté sur le flanc sud-ouest de la colline Saint-Michel, sur un replat délimité au sud par le vigoureux talweg septentrional qui traverse l'île d'est en ouest et, à l'ouest, par un autre talweg moins

marqué, orienté nord-sud, affluent du précédent. Le sol du gisement archéologique descend donc en pente douce vers le sud, sud-ouest.

L'assiette du site correspond à un banc arénitique (Us. 17) d'une centaine de mètres de large du nord au sud, au pied d'une croupe de roches granitiques. Ceci explique la formation du replat par érosion différentielle. Dans la zone fouillée, et semble-t-il sur une aire plus vaste, d'après les observations faites le long des tranchées de prospection (1988), l'arène granitique (Us. 17) est recouverte par deux couches de formation apparemment naturelle et stériles en ce qui concerne la période de l'Age du Fer (Us.07 et Us. 16). Les analyses micro-morphologiques et sédimentologiques révèlent une forte proportion de limons issus de dépôts loessiques post-glaciaires ; dans le substrat comme dans les niveaux archéologiques et dans la terre végétale actuelle. Colluvionnement et érosion éolienne sont considérés comme les agents de la formation de ces épais dépôts sédimentaires périglaciaires.

L'étendue du site est assez difficile à déterminer car aucun indice immédiatement apparent ne nous renseigne à ce sujet. Trois éléments d'appréciation existent cependant :

-La zone fouillée et l'espace compris entre les sondages positifs : 5000 m2.

- Le prolongement évident des structures dans presque toutes les directions hors de la zone maîtrisée administrativement dans le cadre du projet archéologique ; ce prolongement est certain vers le nord, le nord-est et vers l'ouest.

- La topographie générale des lieux et la terrasse sur laquelle s'assoit le site archéologique suggèrent une superficie totale d'environ 2 ha.

2. LE PROJET DE FOUILLE DE CONTROLE 1999

2.1 LES DONNEES ARCHEOLOGIQUES A LA FIN DE 1999

Fig.4.

Les rapports annuels et les publications parues ou en cours d'édition soulignent l'importance des résultats archéologiques. Rappelons, brièvement, les principaux traits des découvertes :

- Une présence humaine d'époque néolithique récent se repère dans une strate intermédiaire, une épaisse couche de limon recouvrant la zone centrale du site (Us.07 et Us. 16). De nombreux éclats de silex et des haches en pierre polie (dolérite, fibrolite, jadéite) ressurgissent dans tous les niveaux plus tardifs. Malheureusement, l'implantation des villages de l'âge du Bronze et du 1er âge du Fer a détruit la plupart de ces vestiges rendant impossible une étude cohérente du site ancien.

- Les âges du Bronze ancien et moyen sont représentés par des vestiges d'activités artisanales, notamment métallurgiques (bronze). Les installations furent découvertes, identifiées et fouillées à partir de 1991. En 1998, la fouille de la zone nord-ouest du secteur 2, pratiquement achevée, confirme la présence de structures, certes très endommagées et de faible étendue nord-sud, mais en place et en position stratigraphique identifiable. Un lot important de mobilier céramique est mis au jour puis étudié par J. Roussot-Larroque. Il présente des

caractères morphologiques et décoratifs qui le situent dans la mouvance des productions de l'ensemble de la France et de domaines nettement continentaux. Le caractère exceptionnel et l'intérêt de tels vestiges sont donc évidents.

- Le 1er âge du Fer est particulièrement bien représenté par un important village à organisation spatiale stricte (ruelles perpendiculaires, îlots de bâtiments, zone périphérique d'activités spécifiques non déterminées). 140 bâtiments sont identifiés, répartis sur cinq à six étapes successives et construits selon trois techniques architecturales différentes mais chronologiquement ordonnées. La durée d'occupation se situe autour de 300 ans pour une population moyenne et constante évaluée entre 280 et 400 habitants (publication en cours). L'occupation du village débute au VIIIe siècle et s'achève vers 450 av. J.-C. La fondation, à partir d'un noyau de population assez nombreuse, justifiant d'emblée un aménagement orthonormé et complet de l'espace, se fait dans un horizon proche de l'extrême fin de l'âge du Bronze, au début du 1er âge du Fer. Le village apparaît comme un des derniers exemples des agglomérations compactes bien connues, à l'est des Alpes et du Jura, en Europe continentale, mais encore inédites en France.

Une couche d'ossements et de coquillages très denses auxquels se mêlent des céramiques fines de grande qualité est mise au jour depuis 1995. L'état de conservation de ce mobilier est excellent. Au caractère sélectif du mobilier de terre cuite s'ajoute celui des ossements. Les sélections d'ossements d'animaux permettent à P. Meniel, chargé de leur étude, d'avancer l'hypothèse de dépôts de sanctuaire à propos de cette partie du site (J.-P. Le Bihan, rapport intermédiaire 1998).

Enfin, les limites du village du 1er âge du Fer demeurent inconnues. Depuis 1994, la mise au jour de structures linéaires avec talus et aire de roulement de véhicules tractés par des animaux suggère que la bordure méridionale du village est atteinte et que des vestiges d'enclos sont peut-être découverts dans les secteurs 3 et 4.

La méconnaissance de l'histoire et des vestiges du 1er âge du Fer en Armorique souligne donc la nécessité de conduire une fouille dans ces deux secteurs afin de compléter l'étude de la physionomie générale du village. Par ailleurs, l'absence de fouille de site régional de référence et de comparaison se fait cruellement sentir pour dater précisément le mobilier de cette époque.

- Le Second âge du Fer et l'époque romaine sont représentés par un très abondant lot de mobilier céramique, de belle qualité mais très fragmenté. Des monnaies et du mobilier métallique accompagnent cet ensemble mis au jour dans des couches gallo-romaines assez tardives. L'hypothèse de transferts de dépôts et accumulations de ces mobiliers à partir de structures religieuses primaires assez voisines est envisagée. Il pourrait s'agir de dépôts issus du réaménagement d'un sanctuaire hallstattien, laténien puis gallo-romain. Des indices sérieux suggèrent que ces vestiges traduisent également l'existence d'une activité métallurgique diversifiée.

Les vestiges d'aire de roulement et de talus évoqués à propos du village du 1er âge du Fer peuvent également dater de l'époque gallo-romaine. Aucun mobilier n'a permis de dater correctement cet ensemble à l'issue des fouilles de 1994 dans les secteurs 3 et 4.

En dépit d'incertitudes et de lacunes dans la documentation, la puissance d'une franche occupation gauloise puis gallo-romaine est établie. En fait, des signes annonciateurs et la découverte de mobilier sporadique, mais de belle qualité (monnaies, céramique, verre), laissaient prévoir, depuis plusieurs années, une occupation durant le Second âge du Fer et l'Antiquité (cf. rapports antérieurs).

2.2. PROBLEMATIQUE D'ETUDE 1999

2.2.1. Objectif principal : la publication

Un objectif principal est assigné à l'équipe archéologique chargée de l'étude du site de Mez-Notariou : amorcer la publication de synthèse des vestiges et produire le manuscrit d'un premier ouvrage.

La publication des vestiges archéologiques de Mez-Notariou s'effectuera par le biais d'une série de volumes " ARCHEOLOGIE DE L'ILE D'OUESSANT " dont le tome 1 est réalisé en 1999. Intitulé "LE SITE ARCHEOLOGIQUE DE MEZ-NOTARIOU ET LE VILLAGE DU 1er AGE DU FER" , présenté par J.-P Le Bihan et J-F. Villard avec des contributions de A. Hénaff, P. Meniel, A.-F. Cherel et J.-Roussot-Larroque, le premier tome s'attache à présenter l'île d'Ouessant et le site de Mez-Notariou dans leur cadre géographique et historique. L'histoire des programmes et les méthodes de fouille particulières développées au cours de l'étude font l'objet d'un chapitre important. Sont enfin décrites les structures d'habitat du village du 1er âge du Fer étudié depuis 1988. Ces dernières seront analysées dans le contexte ouest-européen dans lequel elles s'inscrivent.

Les choix et la matière de cet ouvrage furent déterminés par le projet global de la collection autant que par l'état d'avancement des recherches. Il a semblé opportun de publier les résultats de la fouille des vestiges d'habitat du 1er âge du Fer car il est admis que l'essentiel des fouilles envisageables sur ce gisement est réalisé. Cela exigeait que l'on écartât de la publication la présentation du mobilier, principalement des poteries. La complexité et la nouveauté des questions posées par ce dernier exigent en effet une reprise du travail de J.-Y. Robic (D E.A, 1991) et l'étude des lots importants de céramiques mises au jour depuis 1995 dans les dépôts de sanctuaire. Un ouvrage particulier, réalisé en collaboration avec A.-F. Cherel et J.-Y. Robic, est donc prévu.

Traiter du village du 1er âge du Fer constituait également une entorse à la chronologie puisque la publication des vestiges et du mobilier des périodes néolithiques et des âges du Bronze ancien et moyen ne constituera que le second tome de la collection, en étroite collaboration avec J. Roussot-Larroque.

2.2.2. La fouille de contrôle de 1999

Trois objectifs précis furent assignés à l'équipe au cours de la campagne 1999 (fig.5).

- Etude de la dynamique de mise en place du substrat du village du 1er âge du Fer

Il s'agissait de connaître plus précisément la nature des sols limoneux Us. 16 et Us.07 sur lesquels fut érigé le village du 1er âge du Fer. Incluaient-ils des vestiges d'époque

néolithique et des âges du Bronze ancien et moyen ou résultaient-ils d'accumulations purement naturelles de matériaux de colluvionnement ou d'origine éolienne ?

Un sondage fut effectué dans le secteur 1 de fouille. Les banquettes de sols Us.07 et Us. 16, encore en place sur l'ensemble du village, furent fouillées niveau par niveau au sein et autour de la structure de fondation profonde Us.57.

- Etude des limites du village du 1er âge du Fer

Il s'agissait de tenter de résoudre la question de date et de nature des vestiges de talus et d'aire de circulation décelés au sud des secteur 3 et 4 de la fouille. Etions-nous en présence d'un talus d'enclos du 1er âge du Fer contre lequel buttaient des sols d'esplanade du village contemporain ou d'une voie gallo-romaine bordée par un talus antique ?

La reprise des fouilles entamées en 1994 devait donc consister en un démontage total ou partiel des sols Us. 104 et du talus Us. 103.

Etait enjeu, dans le cadre de la publication en cours, toute l'organisation de l'espace du village du 1er âge du Fer.

- Fouille des trous de poteaux du bâtiment Us. 101

Situées dans le secteur 3 de fouille, les fondations du bâtiment à douze poteaux porteurs Us. 101, de type Ha (publication en cours), avaient été étudiées en 1994 selon une méthode particulière puisque les limons environnants avaient été totalement ôtés, ne laissant en place que le contenu des douze trous de poteaux. Ce contenu fut fouillé afin qu'il ne fut plus exposé aux risques de destruction par érosion lente ou par vandalisme.

3. ORGANISATION DES CAMPAGNES DE FOUILLE

En 1999 la campagne de fouille se déroula du 25 juin au 13 août, soit une période de sept semaines sur le site d'Ouessant pour la réalisation des sondages complémentaires, la rédaction du tome 1 et la préparation du tome 2. Trois mois durent être ensuite réservés au travail de post-fouille et de publication, ceci au sein du Service archéologique de la Ville de Quimper et dans le laboratoire du Centre de Recherche Archéologique du Finistère.

3.1 LES MOYENS MATERIELS

Outre les subventions de la Sous-Direction de l'Archéologie et du Conseil général du Finistère, le chantier reçut le soutien logistique et la mise à disposition de matériel de la part du Centre de Recherche Archéologique du Finistère

3.2 LES MOYENS HUMAINS ET SCIENTIFIQUES

La direction fut assurée par J.-P. LE BIHAN, archéologue municipal de Quimper chargé de mission auprès du Département du Finistère. J.-F. VILLARD assura la co-publication le l'ouvrage, réalisant notamment toute la partie graphique. A. HENAFF, géomorphologue à l'Institut Européen de la Mer, l'U.M.R. 6554 et A. GOALIC, tous deux

contractuels auprès du C.R.A.F., assurèrent des travaux complémentaires de cartographie. A. Hénaff se chargea par ailleurs de l'étude géologique, pédologique et sédimentologique, tant dans le cadre de la publication que de celui de la fouille de contrôle.

Le programme d'étude de la poterie de l'âge du Bronze fut poursuivi par Madame J. Roussot-Larroque (C.N.R.S.) tandis que la poterie du 1er âge du Fer était étudiée par A.-F. CHEREL (contractuelle C.R.A.F, doctorante, Université de Paris I).

L'équipe de terrain, placée sous l'autorité de Y. LE BIHAN-GOURMELON, était composée de A. DUMORE, A. GENTRIC, C. GOURMELON, F. HEIDERER, V. HEIDERER, B. HELSENS, L. KERVRAN, P. LE BIHAN, F. LE BIHAN, et C. STEVENIN

Ch.2. L'ETUDE DU SUBSTRAT DANS LE SECTEUR 1

Installé dans la structure de fondation Us.57 et ses environs, le sondage concerne une zone de 27 m2. En réalité seule la moitié de cette surface conserve encore des sols susceptibles d'être fouillés (fig.7).

1. LES COUCHES ARCHEOLOGIQUES

Trois niveaux sont susceptibles d'être interprétés comme des éventuels niveaux d'occupation. Ils sont mis successivement au jour, de la base au sommet des dépôts limoneux Us. 16 et Us.07. (cl.l et 2)

1.1. LE LIT DE PIERRES ET LE SEDIMENT Us. 16

1.1.1. Présentation - description

Cl.9 à 12 ; fig.8.

A la base du dépôt limoneux Us. 16, stérile du point de vue du mobilier archéologique, un lit de pierres est découvert. Ces pierres sont plaquées contre le sol géologique arénitique Us. 17. Il s'agit d'éléments granitiques de forme et de taille variées (de 0,05 à 0,25 m de longueur). La plupart de ces blocs de leucogranite présentent des arêtes vives. Ils n'ont ni circulé beaucoup ni été exposés longtemps à l'air. Leur distribution est totalement aléatoire. D'une part aucune organisation raisonnable n'apparaît, d'autre part il ne s'agit pas de roches orientées au sens géologique du terme. De toute manière, le contraste avec la nature du substrat arénitique sur lequel elles reposent montre clairement qu'il ne s'agit pas de roches en place.

Un colluvionnement et une action naturelle brutale, quels qu'ils aient pu être, ne peuvent expliquer la présence des pierres dans la mesure où il ne peut être question ni de glissement de terrain ni de phénomène de dépôt torrentiel. Ne reste que l'explication d'ordre anthropique.

Enfin, il faut constater que le dépôt de pierres se fait sur un sol arénitique mis au jour sur une assez grande surface.

1.1.2. Datation

Aucun mobilier n'est découvert dans le niveau d'épandage de pierres, non plus qu'au sein des limons Us. 16 qui le recouvrent. En revanche, le mobilier et la nature des dépôts mis au jour au-dessus du lit de pierres et de la couche le limons Us. 16 incitent à dater cet épisode de la vie du site d'une phase indéterminée de l'époque néolithique.

1.1.3. Interprétation

En 1988 un sondage profond de 8 m2 avait donné des résultats analogues. Aux pierres à arêtes vives étendues sur le sol naturel Us. 17 se mêlait un bloc d'argile qui n'avait pu être déposé naturellement.

L'observation rétrospective des coupes ménagées dans les trous de poteaux et dans les tranchées de fondations des bâtiments du village du 1er âge du Fer ainsi que dans celle d'exploration du site montre que le phénomène devait être assez étendu.

Il faudra, le temps venu, se pencher à nouveau sur les observations faites au sud de l'habitat des âges du Bronze ancien et moyen, au pied de la longue rupture de pente est-ouest creusée naturellement ou artificiellement avant cet âge du Bronze. Des pierres anguleuses avaient été mises en évidences au contact du sol naturel (cf. J.-P. Le Bihan, D.F.S., 1995). Dans l'état actuel des recherches, la liaison stratigraphique n'est toutefois pas réalisable entre les secteur 1 et 2 de fouille.

Cela ne fournit pas une explication claire mais tend à prouver qu'il faut songer à une action humaine vigoureuse et rapide. S'il est, pour le moment, difficile de prouver qu'il y ait eu des structures d'habitat, une extraction des roches des parties basses de la colline Saint-Michel ne serait pas étonnante et pourrait s'inscrire dans le champ des interprétations possibles. Il reste à démontrer qu'un tel remue ménage fut réalisé dans le cadre d'activités humaines plus prégnantes et, éventuellement, très proches de la zone actuellement fouillée.

1.2 L'INTERFACE ENTRE LES SEDIMENTS US 16 ET Us.07

1.2.1. Présentation - description

Cl.5 à 8 ; fig.9.

A la base de la couche de terre limoneuse Us.07, au sein de laquelle une cinquantaine d'éclats de silex furent mis au jour, et au sommet de la couche de limon Us. 16, stérile d'un point de vue archéologique, la fouille met en évidence un lit de galets et d'éclats de silex. Certains silex sont retouchés, des grattoirs en " boutons de culotte " sont découverts ainsi qu'une centaine de galets de 0,03 à 0,04 m de diamètre moyen (soit une densité de 7 par m2).

1.2.2. Datation

La présence exclusive de galets et d'éclats de silex tend à suggérer que ce mince dépôt, d'origine anthropique, date d'une phase tardive du Néolithique ou d'une période annonçant l'âge du Bronze ancien. Il est difficile d'être plus précis.

1.2.2. Interprétation

Comme pour le lit de pierres découvert au pied de la couche Us. 16, les observations faites dans le sondage profond de 1988 et celle des coupes de terrain dues à des fondations profondes du village du 1er âge du Fer, prouvent l'extension de phénomène à une bonne partie du secteur 1 de la fouille. De très petits tessons pré- ou protohistoriques avaient été découverts sur ce niveau dans le sondage de 1988.

Que dire de cet ensemble, hormis qu'il témoigne d'une présence humaine assez marquée. Le nombre d'artéfacts est certes assez élevé ; manquent toutefois les structures et les fragments de céramique qui fourniraient la preuve de l'existence d'un véritable habitat.

1.3 DES STRUCTURES EN PLACE DE L'AGE DU BRONZE MOYEN ?

1.3.1. Présentation - description

Cl. 3 et 4, 7 et 8 ; fig.10.

Au cœur de la couche de limon Us.07, une dalle perforée est mise au jour ; elle est déposée en position horizontale parfaite. La date de fabrication est connue. Il s'agit d'une semelle de poteau de bâtiment de l'âge du Bronze moyen identique aux centaines de pièces découvertes réemployées en calage de poteaux et en empierrement de rue dans le village du 1er

âge du Fer (Le Bihan, D.F.S., 1992 à 1998).

Au même niveau, au sein de la même couche, des pierres étroitement rassemblées font penser, par leur allure et par leur orientation, à l'extrémité sud-est d'une sablière basse de bâtiment telle qu'il en fut découvert parmi les vestiges de l'âge du Bronze moyen (Le Bihan, D.F.S., 1991 à 1998). C'est la structure S.3657.

1.3.2. Datation

Des éléments de datation existent dans la mesure où la mise en place des deux éléments architecturaux, déposés sur un niveau de sol limoneux identique, intervient avant la construction du village du 1er âge du Fer, mais après la phase de mise en place de la couche de galets et d'éclats de silex décrite précédemment et datée, au plus tôt, d'une phase tardive de l'époque néolithique.

La dalle perforée fut réalisée et utilisée au cours de l'âge du Bronze moyen ; il pourrait en être de même de la structure S.3657. Il ressort de ces observations que nous sommes en présence d'une possible mise en place de ces vestiges dès cette époque. Il faut laisser une porte ouverte à d'autres datations, tout au moins pour leur dépôt.

1.3.3. Interprétation

Si la proposition de lectures de la structure en pierres S.3657 est satisfaisante, il y a tout lieu de penser que nous sommes en présence des prolongements méridionaux de l'établissement de l'âge du Bronze moyen.

Une telle hypothèse est tout à fait vraisemblable. Il reste à accumuler d'autres éléments de preuve.

2. ANALYSE DES DEPOTS LIMONEUX, par A. Hénaff

Cl. 13 à 16 ; fig 11.

2.1 DEFINITION ET PROCESSUS GENERAUX DE MISE EN PLACE DES LIMONS

Le mot limon a d'abord un sens granulométrique. Il s'agit de particules dont le diamètre est compris entre 2 et 20 ^m (classification de A. Cailleux, in Foucault & Raoult, 1995). La signification du terme reste cependant très large. Les limons sont, selon G. Dubois (1931, in Pomerol & Fouet, 1982) " des roches plus ou moins meubles et friables, tantôt pulvérulentes, tantôt cohérentes, faisant parfois pâte avec l'eau, pouvant contenir des graviers, des cailloux roulés, et recouvrant d'un manteau continu, sur les plateaux et les pentes, les roches des différents âges". Pour R. Brunet (et al, 1992), il s'agit d'un dépôt fin d'origine alluviale ou éolienne dont les particules ont quelques microns à quelques dizaines de microns de diamètre. Selon A. Foucault et J. F. Raoult (1995), il s'agit d'un dépôt détritique meuble, argileux et silteux, à grains très fins (classe des lutites), continental et d'origine fluviatile, lagunaire ou encore éolienne (limon des plateaux, loess). On doit donc considérer :

- d'une part, que les limons constituent une roche sédimentaire détritique, continentale, de granulométrie comprise entre celle des sables et celle des argiles ;

- d'autre part, que la mise en place des limons peut résulter de différents processus morphologiques.

En premier lieu, la mise en place des limons peut être provoquée par des processus éoliens. Les limons éoliens sont composés de sablons et de poudres épandus en une couverture uniforme de plusieurs décimètres à plusieurs mètres de puissance avec une stratification parallèle assez nette. S'y ajoutent de petits fragments de roche et des minéraux denses qui permettent de différencier les couches superposées. L'origine des matériaux peut être locale ou lointaine, mais les dépôts se font toujours en milieu désertique soit sub-aride chaud, soit périglaciaire.

En second lieu, les limons constituent l'essentiel de la charge transportée en suspension par les fleuves. Des dépôts de limons se produisent, lors des grandes crues, au cours de l'inondation du lit majeur des fleuves. Ces formations se rencontrent donc dans les secteurs les plus élevés des zones inondables des cours d'eau.

En dernier lieu, il peut s'agir de sédiments issus de glissements ou du colluvionnement, c'est-à-dire de processus de dépôt de sédiments par ruissellement ou micro-glissements, le long d'un versant jusqu'à sa base. Il s'agit de processus sédimentaires dans lesquels l'eau intervient comme lubrifiant, ce qui permet des glissements sur des pentes faibles. Les glissements sont de type " glissements tempérés continus " encore appelés reptation ou creeping (Pomerol & Fouet, 1982). Ils se font par la descente lente de petites particules meubles sur un versant, sous l'action, des végétaux, des animaux fouisseurs, de l'infiltration et du suintement de l'eau, des altérations chimiques et de la désagrégation mécanique ainsi que des actions de l'homme. Tous ces facteurs transforment la roche en place en roche éluviale puis en sols. Les dépôts colluviaux sont en général situés très près des zones d'origine des matériaux détritiques. Les éléments ne sont pas affectés par le transport court qu'ils subissent. Les matériaux sont alors anguleux, peu classés, les débris les plus fins étant près de la surface et les plus grossiers en profondeur. Les dépôts ne présentent généralement pas de stratification nette. On peut cependant y observer la présence de feuilletage ou la superposition de zones floues, vaguement parallèles au substratum. Les débris colluviaux et limons recouvrent ainsi de nombreux

versants des pays tempérés ; ils vont s'accumuler dans le bas où le ruissellement, activé par la mise en culture, les emporte dans les rivières.

2.2. PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

La notice de la carte géologique d'Ouessant (Chauris et Hallegouet, 1994) signale la présence localisée de limons mêlés de graviers localement préservés de l'érosion, notamment dans la lande de Lann Vras à l'ouest de la colline Saint-Michel. Sur l'île d'Ouessant, ces dépôts résiduels résultent, sans doute, des processus éoliens qui, au cours des périodes froides du Quaternaire, ont accumulé au pied des plateaux du nord de la Bretagne, sous la forme d'une couverture loessique et limoneuse, les matériaux érodés sur la plate-forme continentale, lorsque la Manche était exondée en période de bas niveau marin.

Des limons occupent également le bas du versant peu incliné de la colline Saint-Michel où le village de l'âge du Fer de Mez Notariou fut mis au jour. Par rapport aux limons résiduels d'Ouessant, le problème des processus de formation de ce niveau de limons se pose :

- d'une part, du fait des épaisseurs relativement importantes rencontrées ;

- d'autre part, du fait de la durée relativement brève et du caractère récent, d'un point de vue géologique, de sa formation. Les limites de cette période ont pu être précisées grâce aux fouilles menées sur le site : les deux niveaux de limons recouvrent un épandage de pierres, visiblement d'origine anthropique, surmontant le niveau d'arènes granitiques présent à la surface du substrat ; les limons contiennent un certain nombre d'éléments lithiques attribués au Néolithique et des particules de charbons de bois sont visibles au sein du dépôt ; enfin, l'épaisseur des limons est recoupée par les structures du village de l'âge du Fer.

Ces différents éléments permettent de définir la période de mise en place des limons mais n'apportent pas d'explication quant aux mécanismes qui en sont à l'origine. Etant donné le contexte topographique de leur dépôt, seuls des mécanismes éoliens (agissant dans ce cas sur des sols dévégétalisés et qui supposeraient une modification climatique importante ou une altération anthropique du milieu), de glissement le long des versants ou de colluvionnement peuvent être retenus. Aucun argument ne permet cependant de trancher en faveur d'une interprétation. Ils ont donc fait l'objet de différentes descriptions et analyses basées sur différents critères.

2.3. OBSERVATIONS ANTERIEURES

Les limons observés à Mez-Notariou ont été, en premier lieu, décrits en fonction de leur coloration. Situés sous l'humus et le sol actuels (Us.00) et sous une couche archéologique détritique du 1er âge du Fer (Us.02), ils se présentent comme la superposition d'un niveau de limons loessiques beiges (Us.07) surmontant une couche de limons gris argileux (Us. 16). Cette différence de couleur, susceptible de marquer deux phases successives dans les processus de sédimentation et l'épaisseur des couches suppose cependant des rythmes morpho-dynamiques relativement accélérés activant les processus d'érosion en amont sur la durée considérée.

La description micro-morphologique d'échantillons prélevés dans des coupes réalisées dans les rebords sud des secteurs 1, 3 et 6 (Gebhardt et Marguerie, 1992) permet d'apporter un certain nombre de précisions. Dans les quatre niveaux analysés Us.00, Us.02, Us.07 et

Us. 16, la texture est limoneuse et les composants minéraux sont des éléments siliceux classiques (quartz, quartzites), de granularité fine (125 à 500 im) avec quelques grains plus grossiers (2 à 3 mm). Les différences existant entre ces ensembles concernent leurs structures et leurs traits micro-morphologiques respectifs :

- l'Us.OO est sombre, peu compactée, riche en micro-charbons et présente des indices de remaniement sous la forme de revêtements silteux autour des grains. Ce niveau superficiel correspondrait à un colluvionnement " brutal " qui, selon les auteurs, peut être attribué à une exploitation de la lande ou une mise en culture des terres situées en amont du fait de l'accumulation, d'une part, de complexes ferri-organiques au sommet du paléosol (Us.07 et Us. 16) provenant du pacage ou de l'amendement des champs et, d'autre part, à la présence de charbons fins pouvant provenir de brûlis.

- les Us.07 et Us. 16 présentent, quant à elles, des caractères communs. Ces deux niveaux sont plus clairs, plus compacts, moins organiques et présentent des accumulations argileuses dans les vides sous la forme de revêtements poussiéreux et d'intercalations. Aucun élément ne permet de distinguer les deux niveaux de limons Us.07 et Us. 16 l'un de l'autre malgré la différence de couleur observée par les archéologues. Cette différence de couleur proviendrait, selon les auteurs, d'une remontée d'humidité du sol par capillarité le long du profil.

Au total, les observations réalisées dans les niveaux supérieurs (Us. 00 et Us. 02) surmontant les limons montrent qu'il existe une limite tranchée entre le sol archéologique et les dépôts supérieurs. En revanche, selon les auteurs de l'étude, la différence observée sur le terrain entre Us.07 et Us. 16 n'est pas démontrée par l'analyse micro-morphologique. Pour ces auteurs, la mise en place de ces deux niveaux successifs correspond donc à une unité supérieure (Us.00) mise en place par déstabilisation (par les activités anthropiques, brûlis, culture) des horizons organiques supérieurs des sols des versants amont et redéposition du sédiment sur l'unité inférieure en place ; ce niveau de colluvions recouvrirait un sol plus ancien (Us.07/16) sans doute érodé en surface.

2.4. LES OBSERVATIONS DES COUCHES DE LIMONS EN 1999

De nouvelles observations effectuées par les archéologues lors du rajeunissement de coupes en 1999 ont apporté des éléments nouveaux.

Ces observations portent sur les rebords occidental et oriental du carré de fouille XIV du secteur 1 préalablement décapés. Les observations et les interprétations sont effectuées à partir de l'examen des coupes à différentes échelles d'approche.

2.4.1. Observations des coupes à l'échelle du carré de fouille

L'ensemble des couches est visible sur une épaisseur d'un peu moins de 1 m. Les limons se présentent sur une épaisseur d'environ 50 à 70 cm depuis le haut de la coupe, sous l'Us.02, vers le bas, au contact avec le substrat géologique (Us. 17) représenté par une arène granitique (leucogranite de Loqueltas) relativement compactée qui a servi de base aux trous de poteau du village du 1er âge du Fer et sa couche d'accompagnement (Us.02) sous le sol (Us.00) et l'humus actuel.

Deux minces couches archéologiques incluant soit des pierres à arêtes vives (entre le sol Us. 17 et le limon Us. 16), soit des galets de petite dimensions (entre les limons Us. 16 et Us.07) ont été découvertes (cf. supra). En dehors de ces placages, d'autres galets apparaissent isolément, parfois à des niveaux inférieurs ou supérieurs de la couche de limon Us.07.

Aucune observation à la surface de l'arène ne permet de mettre en évidence un fluage quelconque de ce matériel le long du versant jusqu'au replat où s'est installé le village. Celle-ci semble donc en place en bas du versant de la colline de Saint-Michel. La disposition du lit de pierres inférieur montre qu'il ne s'agit pas de noyaux de roche saine au sein de l'arène et permet de penser qu'il ne s'agit pas d'un dépôt d'origine naturelle. Il s'agirait là d'un épandage de pierres d'origine anthropique. Situé sur une même surface plus ou moins horizontale de limon, le lit de galets apparaît également comme un épandage d'origine anthropique. La présence de cet épandage indique cependant une interruption momentanée des processus de sédimentation des limons.

2.4.2. Observations à une échelle plus rapprochée

Les observations, qualitatives, réalisées dans un premier temps ont mis en évidence sous l'humus actuel au moins deux niveaux de limons (Us.07 et Us. 16), en particulier sur des critères de coloration des deux niveaux. Lorsque l'on considère la couche de limons, il est souvent délicat, suivant le degré d'humidité du sol, de faire une différenciation de couleur ou de texture entre ces deux niveaux décrits. Néanmoins certaines caractéristiques peuvent être soulignées. D'une part, il apparaît que les deux niveaux dans lesquels la matrice limoneuse semble être la même ne sont pas pollués de la même manière par la fraction grossière (fraction sableuse et fragments graveleux de roche). La proportion de grains grossiers paraît plus importante dans le niveau supérieur (Us.07) que dans le niveau inférieur (Us. 16). D'autre part, il semble que la proportion de fragments de charbons de bois soit plus importante dans l'Us.07.

Il apparaît, par ailleurs, que la distribution de la fraction grossière au sein des différentes couches suit, en pointillé, des segments de lignes sub-horizontales. La fraction grossière est parfois localisée dans le fond des trous de racines où elle peut être concentrée par chute depuis les niveaux supérieurs après que la racine ait disparu. Mais en reliant entre-eux ces segments de lignes, il est possible de dessiner, sur la coupe, des limites décrivant un certain litage plus ou moins parallèle à la surface du substrat rocheux. Les lits formés par les lignes de particules grossières sont presque horizontaux mais ont souvent un aspect légèrement ondulé. Au total, ces lits définissent des unités morphologiques de quelques centimètres à une dizaine de centimètres d'épaisseur et de plusieurs mètres de long en coupe transversales qui se superposent pour former l'ensemble des deux couches de limons Us.07 et Us. 16. Localement, ces lignes peuvent délimiter des unités d'aspect lenticulaire, lentilles pouvant être tronquées à leurs extrémités par le dépôt d'un lit supérieur. Chaque lit de particules grossières délimite donc une surface marquant un arrêt temporaire de la sédimentation limoneuse. Cette affirmation est renforcée par la localisation des fragments de charbons de bois ainsi que les galets isolés qui se situent souvent sur ces surfaces. Ces surfaces pourraient donc correspondre à des niveaux de sol "d'occupation" ou de " fréquentation " successifs.

2.4.3. Observations à l'échelle des lits de limons et des unités morphologiques

A l'échelle des lits, l'observation montre que les galets isolés et les particules de charbons de bois se situent très souvent sur les limites déterminées par la présence des particules minérales grossières. Enfin, à l'échelle des unités morphologiques délimitées par les lits de particules grossières, bien qu'il n'existe pas de stratification nette, on peut observer un certain feuilletage, que l'action du vent à la surface des coupes renforce localement.

La description des niveaux de limons observés, à différentes échelles d'approche, dans les différents secteurs de fouille, permet par conséquent de montrer leur organisation en unités morphologiques superposées. Ces unités morphologiques se sont formées par l'accumulation progressive de fines couches de limons (feuilletage). Des phases d'interruption dans leur formation sont marquées par l'érosion de leur partie superficielle et l'apparition de particules grossières à leur surface. Les processus de dépôt se poursuivant, la formation des unités supérieures s'est soldée souvent par l'érosion en biseau des unités sous-jacentes donnant un aspect de lentilles superposées à l'ensemble. Enfin progressivement, ces unités morphologiques se sont superposées pour constituer alors l'épaisseur des niveaux de limon. Au lieu de processus géomorphologiques rapides d'accumulation des limons en deux phases, ces différentes observations ont donc permis de mettre en évidence un processus continu d'accumulation s'étalant sur la période allant du Néolithique à l'âge du Fer.

Un tel processus évolutif peut être attribué aux mécanismes de colluvionnement. Ceux-ci interviennent peut être à la suite d'une déstabilisation des sols des versants situés au dessus de Mez-Notariou lors de premiers défrichements et mise en culture par exemple. Mais ils peuvent également résulter de processus naturels d'érosion des sols situés en amont. Constitués sur les limons résiduels tels qu'il en subsiste encore à Lann Vras, ces sols auraient pu fournir les matériaux limoneux qui se sont progressivement accumulés à la surface des replats topographiques naturels du site de Mez-Notariou.

3. CONCLUSION

3.1 L'OBSERVATION DES LIMONS

L'observation des limons permet de mieux comprendre les mécanismes de leur mise en place. Ceux-ci se sont déposés selon un rythme relativement lent, entre des périodes de présence humaines laissant des signes forts d'impact sur le paysage du site. Il est difficile d'être précis en ce qui concerne la part d'action proprement anthropique dans les dépôts limoneux. Les hypothèses d'activités agricoles proches dur site ou sur celui-ci ne sont pas à rejeter ; ceci n'est pas en contradiction avec les observations répétées d'A. Gebhardt.

3.2 UNE OCCUPATION NEOLITHIQUE ?

L'accumulation des observations, tant à propos des terres limoneuses qui composent le substrat sur lequel fut érigé le village du 1er âge du Fer que des lits de pierres ou galets, des petits objets ou des traces de débitage de silex, montre clairement que le village du 1er âge du Fer s'est installé sur un sol recelant une histoire déjà riche. Depuis la fin du Néolithique, à partir d'une date qu'il est, à l'heure actuelle, impossible de préciser, des traces d'occupation, entrecoupées de phases de repos relatif, témoignent de cette histoire.

Il semble que des épisodes assez brutaux, sinon brefs (épandage de pierres sur le sol naturel, construction de la structure S.3657) alternent avec d'autres peut-être moins rapides (couche de galets) ou franchement lents et calmes (dépôt des terres limoneuses).

Le rythme de l'organisation et de la mise en place est, d'un point de vue global, lent dans la mesure où il s'étale sur plus de mille ans (du IIIe millénaire au VIIIe siècle avant J.-C ). Cela permet d'ailleurs de relativiser l'importance des trouvailles de silex au sein de la couche Us.07 : 50 éclats répartis sur 1000 ans....

Faut-il, dans ces conditions, évoquer la présence d'un habitat néolithique final à Mez-Notariou, ou même son spectre ! Au vu des structures en place, la réponse doit être négative. En revanche, la découverte sur l'ensemble du site, au fil des campagnes successives, d'une bonne dizaine de haches polies en dolérite, fibrolite et jadéite, des silex blonds et noirs au côté des silex gris d'origine locale, de centaines de broyeurs - percuteurs ou encore d'un assez gros tesson de vase néolithique posent le problème sous un angle différent. Deux grandes questions se posent :

- quelle fut la part de mobilier lithique fabriqué et utilisé par les Néolithiques et par les habitants de l'établissement des âges du Bronze ancien et moyen ?

- n'y eut-il pas, en conséquence, un modeste habitat de la fin du Néolithique sur le site de Mez-Notariou ?

Un examen attentif des pièces permettra à J. Roussot-Larroque de mieux identifier, du Néolithique moyen à l'âge du Bronze, les périodes réellement concernées par ces mobiliers. Dès lors, le poids relatif de chacune sera mieux établi. Il sera sans doute établi que, d'une manière sporadique, le site fut fréquenté par l'homme, ne serait-ce que pour extraire de la pierre, cultiver, conduire les troupeaux ou récolter les plantes combustibles (cf. profils palynologiques du site effectués par D. Marguerie). Il restera à prouver que, si les emplacements fouillés n'ont pas mis au jour de vestiges d'habitat proprement dits, ceux-ci n'étaient pas nécessairement très éloignés.

CU et 2. Secteur 1 : superposition des couches Us. 17, Us. 16 et Us.07 ; la couche de pierres indique la limite entre l'arène granitique Us. 17 et le sol limoneux Us. 16

Cl 3 Secteur 1 : dalle perforée de l'âge du Bronze moyen

Cl.4. Secteur 1 : structure S.3647 ; âge du Bronze moyen ?

Cl.6. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 16 et Us.07 ; détail avec lit de galets

Cl.7. et 8. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 16 et Us.07 ; détail avec lit de galets et structure S.3657

Cl.9. et 10. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 17 et Us. 16; épandage de pierres brutes

Cl.ll. et 12. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 17 et Us. 16 épandage de pierres brutes

a 14. Secteur 1: repérage des strates d'accumulation de sédiments par observation

micromorphologique

Cl. 13. Secteur 1 : accumulation de sédiments au fil des couches Us. 16 et Us.07, dé

Cl. 15. et 16. Secteur 1 : repérage des strates d'accumulation de sédiments par observation micromorphologique

Ch.3 LES FONDATIONS PROFONDES DU BATIMENT Us.101

1. INTRODUCTION

Les terres et pierres de calages de douze gros poteaux porteurs de type Ha du bâtiment Us.101 ont été fouillés jusqu'au sol naturel, pour la plupart d'entre eux. Quelques pierres de calage demeurent encore en place.

2. LES VESTIGES

Cl. 17 et 18 ; fig. 12.

Les diamètre moyen des trous de poteaux est de 1 m. Ils circonscrivent un rectangle de 5,50 m de longueur est-ouest et 4,50 m de largeur nord-sud. Quelques remarques très intéressantes peuvent être faites au sujet de leur contenu.

2.1. LE TROU S.2761

Cl. 19.

Le trou S.2761 livre un calage de pierres de chant entre lesquelles demeure en place une empreinte de terre argileuse englobant le poteau lui-même. Cette enveloppe en forme de chaussette a le mérite de livrer la forme du poteau. Il s'agit d'un triangle équilatéral de 0,25 à 0,30 m de côté. Une telle forme révèle la mise en place d'un poteau fendu en six secteurs et extrait d'un tronc de plus de 0,50 m de diamètre (sans l'aubier). La fouille des habitations du village de l'âge du Bronze final de Cortaillod-Est, sur les rives du lac de Neuchâtel (Arnold, 1986) a livré des d'innombrables poteaux semblables. L'auteur de la fouille précise que la taille en six secteurs des troncs de chaîne est la plus fréquente compte tenu des qualité de fissibilité de cet arbre (fig. 13). Un rapide calcul montre qu'un fut de chêne d'une douzaine de mètres permettait d'obtenir tous les poteaux nécessaires pour supporter le bâtiment Us. 101 (Le Bihan, publication en cours).

Le remplissage du trou S.2801 livre des vestiges de calage en terre analogues à ceux de S.2761. Ils sont toutefois moins bien conservés et plus difficiles à analyser (cl. 20)

2.2. LE TROU S.2757

Le calage du trou S.2757 est intéressant dans la mesure où il recèle une dalle de fond, horizontale, placée nettement au-dessus du fond du trou creusé dans le sol naturel. Deux causes peuvent justifier une telle situation :

- une réfection est intervenue et le poteau a été changé. On a pu récupérer un poteau dont la longueur ne s'adaptait pas exactement à la profondeur du trou initial.

- le trou initial a été creusé à la mauvaise profondeur et il ne correspondait pas à la longueur du poteau qui lui était réservé.

2.3. LE TROU S.2807

Le trou S.2807, dont le calage inclut une dalle perforée récupérée parmi les vestiges de l'établissement de l'âge du Bronze moyen, livre un tesson à décor de cordon incisé vertical, extérieur au vase et descendant de la lèvre. Cette lèvre présente un méplat intérieur caractéristique des poteries de l'extrême fin de l'âge du Bronze ou des débuts du 1er âge du Fer.

Une telle datation s'inscrit bien dans le scénario proposé pour l'histoire du village (publication en cours) : Les bâtiments de type lia (12 gros poteaux porteurs) sont anciens et remplacent les édifices primitifs fondés sur des tranchées parallèles vers le VIIIe siècle avant J -C

3. CONCLUSION

Si restreinte fut-elle, la fouille des calages de poteaux a apporté des précision très utiles pour la datation du site, l'étude typo-chronologique des bâtiments et pour la connaissance des techniques d'utilisation du bois de construction.

Cl. 17 et 18. Secteur 3 : bâtiment Us. 101 ; vue d'ensemble

Cl.20 Secteur 3 : bâtiment Us.101 ; trou de poteau S.2806

Ch.4 LES VESTIGES DES SECTEURS 3 et 4 : LA VOIE ROMAINE

En 1994 et en 1995, la fouille de la partie sud des secteurs 3 et 4 avait permis de découvrir des structures linéaires de circulation (Us. 104) et un talus construit avec des pierres et de la terre (Us. 103) ainsi que des empreintes de trous de poteaux (fig. 17 et 22). En 1999, la fouille du secteur 4 fut achevée (cl.24 à 26). Dans le secteur 3, l'étude du talus méridional fut menée à son terme et celle de la chaussée Us. 104 fut approfondie (cl. 21 à 23).

1. LA CHAUSSEE, Us.104

L'ensemble Us.104 est constitué d'une accumulation très complexe de voies de circulation, ceci sur une période sans doute assez longue. Des réparations partielles, des refontes complètes, se sont succédées, laissant en place soit des lambeaux et des traces ponctuelles, soit des ensembles cohérents. Des épisodes manquent certainement et la lecture des coupes est compliquée car des limites de couches se sont certainement effacées parmi les sédiments (sables compactés ou limons). La fouille s'est révélée délicate, l'interprétation sera empreinte de prudence.

1 1. LES PREMIERS AMENAGEMENTS

1.1.1. Les ornières

La mise au net du sol naturel constitué de granités fortement orientés laisse voir des empreintes d'ornières ou bandes de roulement directement imprimées dans ce sol rocheux.

Elles sont bien mises en évidence dans le secteur 3 où un double réseau semble apparaître (cl. 27 à 30, fig. 14 et 18) :

- l'ornière S.3672 au sud ; il s'agit d'un lit de très petits graviers très compactés déterminant une bande de roulement parfaitement lisse.

- Les ornières S.3670 (au sud) et S.3663 (au nord) sont davantage marquées par un écrasement des roches en place mais des petits galets s'ajoutent tout de même au matériau du substrat. Il est possible que ces deux ornières correspondent à une même phase de fréquentation de la voie. La distance entre les deux empreintes est de 0,80 m.

Les observations sont moins complètes dans le secteur 3. Toutefois, un sondage profond exécuté en 1994 avait permis de dévoiler l'existence d'empreintes de roulement analogues à celles décrites ci-dessus : S.3656 au nord, S.3655 au sud (fig.22).

1.1.2. Le limon S. 2837

Fig. 15, 18 et 22.

Une plaque de terre brune limoneuse (S.2837) adhère au sol naturel rocheux. Visible dans les secteurs 3 et 4, cette terre demeure en place entre les ornières évoquées

précédemment. Elle recouvre partiellement l'S.3673 au nord du secteur 4. Elle s'étend au nord de l'ornière 3656 dans le secteur 3.

Perçu comme une seule couche lors de la fouille du secteur 4 et dans la coupe profonde réalisée en 1994 dans le secteur 3, ce lit de terre peut dissimuler plusieurs étapes de mise en place des structures. Il est difficile d'y voir, sans aucune réserve, un sol de voie : en effet, il peut s'agir, par endroit, de vestiges des limons adhérant depuis fort longtemps au sol naturel rocheux. Quelques tessons de poterie de l'âge du Fer (sans plus de précision) découverts dans cette couche ne s'opposent pas à une telle interprétation. Toutefois, la couche S.2837 peut fort bien participer de la construction d'une des premières voies (nous avons signalé la présence d'au moins deux réseaux d'ornières.

1.1.3. Datation

Les éléments de datation sont rares. Nous sommes en présence des voies les plus anciennes, recouvertes par des voies antiques (cf. infra).

La présence de graviers parfaitement écrasés dans l'ornière S.3672 rappelle la technique de construction de voies découvertes à Ty-Lipig en Pluguffan (Le Bihan, D.F.S., 1991) et autour du sanctuaire de Parc-ar-Groas à Quimper (Le Bihan, D.F.S., 1998). De telles voies étaient toujours datées d'une phase ancienne de l'époque romaine (début du Ier siècle de notre ère). Est-ce suffisant pour proposer une datation identique pour l'aménagement des premières voies de Mez-Notariou ? Ne faudrait-il pas remonter à la période de La Tène comme l'autorisent les tessons découverts dans la couche S.2837 ?

1.2. LE NIVEAU S.2836

Cl. 31 à 40, ;fig. 18 à 23.

La couche S.2836 est un sédiment argilo-sableux de couleur jaune. Elle apparaît dans l'axe central de la voie Us. 104 et est bordée, au nord et au sud par les flancs de la couche supérieure S.2835 qui semble l'avoir détruite latéralement. La largeur maximum des vestiges de la couche S.2836 est de 0,80 m à l'ouest du secteur 3. Seule une nappe de ce sol demeure en place dans le secteur 4 (coupe orientale). Son épaisseur varie de 0,06 à 0,10 m ( ?).

Il semble qu'il faille rattacher au sol de voie S.2836 les bandes de roulement de galets et gravillons S.3653 et S.3654 à l'ouest du secteur 3 et S.3652 à l'est de ce même secteur. Les ornières S.3671 et S.3669 mises au jour dans le secteur 4, découvertes sous le sol S.2835 (cf. infra) pourraient fort bien participer de la même période de l'utilisation de la chaussée. La distance de près de 1,20 m entre les ornières nord et sud peut sembler excessive pour être incluses dans le même réseau.

Comme dans les cas précédents, il convient de se méfier des effets de contemporanéité. Les réfections et aménagements successifs peuvent dissimuler des pièges.

1.3. LE NIVEAU S.2835

Cl. 31 à 44 ; fig. 15 et 16 et 18 à 23.

La couche de sable blanc et très compact S.2835 recouvre l'ensemble de la chaussée. Elle déborde, au nord et au sud, des flancs des couches et aménagements antérieurs qu'elle a vraisemblablement partiellement détruits. Sa largeur peut atteindre 2 m à l'est du secteur 3. Son épaisseur varie de 0,06 m à 0,10 m au centre à 0,20 m sur les flancs, là où les strates antérieures semblent avoir été détruites.

Dans le secteur 4, un bourrelet de sable blanc très dur (S.3680, cl. 29, 34 38 et 41) longe la couche S.2835. Elle semble devoir être interprétée comme une structure de délimitation, voire de soutien de la couche S.283 5. Elle a pu être mise en place lors de la construction de la voie de cette époque, soit pour établir un niveau de circulation, soit pour consolider et surélever la voie dans le sens de la pente naturelle du terrain qui s'abaisse vers le sud. La même tendance se retrouvera au niveau ultérieur (cf. infra)

Deux petits fragments de poterie sigillée ont été découverts parmi les sables de cette couche. Il est impossible de déterminer la forme des vases auxquels ils appartiennent.

L'allure générale de cette couche semble correspondre à celle d'une voie intégralement refaite suite à un plan de travaux d'envergure. Cela est certainement vrai. Les fouilleurs ont toutefois eu le sentiment permanent que des strates intermédiaires, à peine perceptibles pouvaient avoir existé lors de la mise en place de la couche. Est-ce le simple résultat du travail de chantier ou cela traduit-il une histoire plus complexe ?

1.4. LE NIVEAU S.2714

Cl. 37, 41, 43 et 47 ; fig. 16 à 23.

La couche de terre sableuse jaune clair et de petites pierres et galets 2714 recouvre l'ensemble de la voie et des couches antérieures. Sa largeur moyenne est de 1,80 m. Il est possible que la bordure septentrionale de cette couche n'ait pas été atteinte à cause des destructions qu'elle a pu subir ultérieurement. Son épaisseur varie de 0,02 m à 0,10 m, là où, sur son flanc nord, elle s'étend au-delà de la couche S.2835.

Le flanc méridional de la voie est bordé d'un rang de pierres de module moyen, usées et incrusté dans la bordure sud du sol plus ancien S.2835 (S.3680). Plus qu'un simple marqueur de bordure de voie, bien connu le long des voies de ce type et de cette époque, les pierres S.3651, particulièrement visibles à l'ouest des secteurs 3 et 4, semblent assurer le support et le niveau horizontal de l'une des dernières phases de la route. Comme dans le cas précédent, il s'agit peut-être de compenser une pente naturelle orientée nord-sud.

1.5. LE NIVEAU S.3681

Cl. 40 ; fig.23.

Une couche de terre brun clair incluant de nombreux graviers et petits galets (S.3681), épaisse de quelques centimètres, recouvre l'ensemble de l'Us.104. Assez bien délimitée au sud par le fossé S.2834, elle s'estompe progressivement vers le nord. La largeur moyenne visible se situe entre 1,80 m et 2 m.

Il s'agit du dernier niveau de voie encore en place.

1.6. LE FOSSE S.2834

Fig.16 à 23.

Un fossé de terre brun clair, S.2834 longe la voie Us. 104 sur l'intégralité du parcours étudié. Son profil évasé offre une largeur constante de 0,40 m au sommet et une profondeur moyenne de 0,15 m.

Creusé dans des terres limoneuses sous-jacentes (S.2717), le fossé S.2834 semble se rattacher au dernier niveau de la construction de la voie S.3681, ou, au plus tôt, à celui de la voie S.2714.

1.7. INTERPRETATION - DATATION

Les rares fragments de poterie sigillée et de terra-nigra mis au jour, tant parmi les terres des couches S.2835 et 2714 que sous les terres du talus Us. 103 (cf. infra), conduisent à dater la voie Us. 104 de l'époque romaine.

La fouille a montré que depuis la formation des premières ornières au contact du sol naturel rocheux à la dernière organisation du chemin, de nombreuses réfections, ponctuelles ou générales avaient été effectuées. Il est impossible d'en évaluer précisément le nombre (six ou sept ? Davantage ?) ; encore moins la date.

Nous avons proposé de dater les premières traces de voirie des débuts de l'époque romaine : fin du Ier siècle avant J.-C. ou début du Ier après ?

Il est plus difficile de s'exprimer en ce qui concerne la date d'abandon de la voie. Sur les lieux même, aucun mobilier ne vient au secours des archéologues. Que le dernier élément de datation du sanctuaire soit une monnaie de Constantin n'implique pas que l'état de la voie S.3681 date du IVe siècle de notre ère. C'est toutefois une indication. Nous verrons, ultérieurement, qu'il ne faut pas négliger des solutions beaucoup plus récentes pouvant conduire au Haut Moyen Age, sinon plus tard.

2. LES STRUCTURES DE BORDURE MERIDIONALE Us. 103

Cl. 21 et 22, 24 et 25, 45 à 50

Un talus artificiel, visible dans le paysage naturel par une forte rupture de pente fut découvert lors des fouilles de 1994. Dans les deux secteurs de fouille 3 et 4, trois éléments principaux furent alors identifiés :

2.1 LE TALUS MODERNE S.2715

Fig.17, 22 et 23.

Les vestiges d'un talus récent à structure mixte composé de terre limoneuse, de gros blocs de pierres et d'un lit de petites pierres partiellement détruit surplombe l'ensemble du talus Us. 103. Ils avaient été décrits dès 1994.

2.2. L'ALIGNEMENT DE PIERRES S.2716

Fig. 15 à 17 et 19 à 24.

Un alignement de pierres constitué de blocs granitiques de 0,20 m de module moyen fut mis au jour en 1994 sur le flanc septentrional du talus Us. 103. La régularité et la qualité de réalisation et de conservation de cette structure étaient parfaites dans le secteur 3. En revanche, un arrachement, mis en évidence dans le secteur 4, provenait sans doute de la construction du talus récent S.2715.

La fouille du secteur 4 soulignait l'existence d'une seconde ligne de pierres. Cette dernière, construite de manière identique à la file S.2716 pouvait parfaitement constituer le parement méridional d'un véritable talus en terre et pierres.

La fouille de 1999 confirme cette hypothèse, bien qu'aucune trace de parement sud ne soit mise en évidence au cours de la fouille du secteur 3. En revanche, dans ce secteur, la superposition ponctuelle de pierres laisse supposer que plusieurs assises ont pu exister.

En fait la structure S.2716 - Us. 103 était un talus à deux parements de pierres enserrant de la terre limoneuse fine et quelques pierres de petit module

2.3 LES TERRES LIMONEUSES DU TALUS Us. 103 (S.2717)

Fig. 19 à 23.

Plusieurs observations peuvent être faites au sujet du talus de terre limoneuse (S.2717) dans lequel sont implantés les alignements de pierres S.2716.

2.3.1. Les calages de poteaux

Large de 1,05 à 1,10 m, ce talus livre un nombre assez important de pierres au sud de l'alignement septentrional S.2716. Ces pierres sont accumulées de manière aléatoire ou, au contraire, organisées en calage de poteaux. Les calages de poteaux, au nombre de six dans le secteur 3 (S.3684 à 3689), s'enfoncent profondément dans les limons du talus ; dans un cas jusqu'au substrat constitué de roches granitiques très diaclasées. Il semble possible de relier l'alignement du secteur 3 à trois fonds de trous de poteaux mis au jour en 1994 au sud des alignements de pierres et de l'Us. 103 dans le secteur 4. A l'époque, ces trous avaient été interprétés comme les fondations d'une clôture plus ancienne que le talus Us. 103. Il est aujourd'hui permis de se demander si leur alignement ne prolonge pas celui des trous découverts dans le talus Us. 103 du secteur 3. En ce cas, il faut admettre que, comme ceux du secteur 3, les trous du secteur 4 sont postérieurs à la construction du talus Us. 103.

2.3.2. La base du talus Us.103

La partie profonde de la couche de limon S.2717 constituant le talus Us. 103 est difficile à comprendre. D'une part, la fouille est incomplète dans le secteur 3 ; d'autre part, les indications fournies par les coupes stratigraphiques du secteur 4 demeurent délicates à interpréter. L'accumulation de terres homogènes peut dissimuler des strates, des séquences et des interfaces de couches parfaitement invisibles.

Si les terres limoneuses se sont manifestement déposées après la mise en service des voies les plus anciennes, nous ne pouvons connaître le rythme réel de leur dépôt ni l'organisation précise du paysage au sud de la voie, au fur et mesure de ses réorganisations. Si il semble que le sol naturel ait été raclé au tout début de la construction de la route, rien ne prouve qu'il y ait eu quelque aménagement que ce fut plus tard.

Une question importante demeure en suspens : le talus Us. 103 est-il contemporain du fossé S.2834 ?

2.4. INTERPRETATION ET DATATION

2.4.1. Interprétation

En 1994 il fut admis que l'ensemble Us. 103 était lié par la fonction aux sols de l'Us.104; sans qu'il fut possible de préciser sa phase de construction par rapport aux réaménagements des sols environnants.

La fouille de 1999 semble bien confirmer que l'Us. 103 rassemble les vestiges d'un mur-talus à deux parements enserrant une masse de terre limoneuse. Le tracé de cet ensemble servit ensuite de repère et d'alignement grossier pour installer une clôture ou palissade fixée à partir de poteaux solidement plantés et distants en moyenne de 1 m (Us. 102). Enfin, un autre talus à structure mixte de terre et de pierres (S.2715) prit le relais. Sa trace est visible dans le paysage actuel.

2.4.2. Chronologie relative et datation

La fouille de 1994 avait suggéré d'inclure les pierres S.2716, et donc le talus Us. 103, dans le réseau de sols Us.104. Rien ne s'oppose à l'établissement d'une telle chronologie relative. En effet, l'analyse des relations stratigraphiques entre les pierres S.2716, les limons S.2717 sur lesquelles elles reposent et les derniers sols de la voie Us.104 n'exclut pas formellement l'existence d'un lien entre la construction du talus à l'une des toutes dernières phases de réaménagement de la voie ; de préférence à la dernière. Le rare mobilier mis au jour parmi les terres du talus Us. 103 (des tessons protohistoriques et un fragment de poterie sigillée profondément enfoui) ne s'oppose pas non plus à une telle datation.

Le talus Us. 103 représente l'une des dernières constructions identifiées sur le site. Des vestiges antiques sont attestés au moins jusqu'au début du IVe siècle de notre ère . Peut-être le talus n'est-il pas très éloigné de cette période. Rien ne prouve qu'il ne soit pas plus récent (cf. mfra)

3. LES FONCTIONS DE LA VOIE

Il convient d'inclure la voie antique de Mez-Notariou dans deux réseaux de vestiges :

- parmi les vestiges de sanctuaire gallo-romains de Mez-Notariou.

- dans le réseau de voies qui pouvait irriguer l'île à l'époque antique.

3.1 LA VOIE ET LE SITE DE SANCTUAIRE

Fig.24 et 26.

Le lien entre la voie et les vestiges de sanctuaire semble assuré. Il reste à savoir si la voie est une structure qui conduit au lieu de culte ou qui participe simplement de son aménagement interne. Que le talus Us. 103 se trouve au sud de la voie paraît inclure celle-ci dans un espace proche des grands dépôts de mobiliers rituels et des aménagements du secteur 5. Nous avons toutefois montré que la contemporanéité entre l'existence du talus et celle du sanctuaire est loin d'être assurée.

En revanche, d'autres indices semblent élargir le champ des réflexions

3.2. LA VOIE ET LA CIRCULATION ANTIQUE A OUESSANT

Fig.27.

Il est tout à fait remarquable que l'axe de la voie Us. 104 suive avec précision la courbe de niveau des 27 m au pied de la colline Saint-Michel et conduise exactement à la chapelle de Notre-Dame du Bon Voyage (cl. 51) située à moins de 2 km au sud-est du site, au-delà du grand vallon est-ouest qui partage l'île, mais en direction du port d'Arlan. Cette installation portuaire, en fond de talweg et au débouché d'un petit ruisseau, est reconnue comme site gallo-romain (Y. Guermeur, dans Robic, 1992). Nous l'avons toujours considéré comme le port antique d'Ouessant (Le Bihan, 1997). Il fut question, au XIXe siècle lors de la construction de la digue encore en place, d'y faire atterrir le courrier maritime d'Ouessant (Péron, 1997).

Le réseau des voies anciennes (avant la construction de l'aéroport) et actuelles souligne bien la permanence d'une route de traverse depuis le village de Kernonen (hameau jouxtant de site de Mez-Notariou) et le sud-ouest de la colline Saint-Michel, en direction de cette chapelle près de laquelle une stèle gauloise fut jadis observée (J. Peuziat, repris par Robic, 1992). La liaison entre la chapelle et le port d'Arlan fut toujours attestée.

Une liaison entre le port antique d'Arlan et le sanctuaire de même époque de Mez-Notariou ne doit guère étonner. Plusieurs remarques peuvent être faites à ce sujet :

- nous avons insisté sur le rôle probable joué par la fréquentation des lieux et des dieux par les marins conduits à franchir la pointe extrême de l'Armorique (Le Bihan, 1997, publication en cours).

- faute d'arguments précis et par peur d'interprétations débridées, nous n'avons jamais voulu rappeler que lorsque les textes antiques (Ptolémée, Strabon) font état des îles de cette partie du monde, c'est toujours en termes de femmes et de religion. Peut-être faudra-t-il, lorsque l'étude de la zone des sanctuaires aura progressé, évoquer ce type d'allégations. Le

temps n'est certes pas venu de confronter les données de l'archéologie, des textes anciens, voire de la psychanalyse ; cette dernière étant appliquée aux comportements collectifs et aux fantasmes liés à un monde où se côtoient les femmes, la mer et l'insularité, les peurs et l'étrangeté, les tempêtes et la religion, la noyade et la mort... autant de substantifs au féminin pour faire bonne mesure... Il est temps de songer à ce que fut ce monde-là, et comment il fut interprété en son temps.

- les données manquent à propos des origines et de la construction de la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage. Il n'empêche que, pour la première fois, nous tenons un indice qui relie des vestiges archéologiques antiques à une structure dont l'origine médiévale ne semble faire de doute. Y a-t-il ici trace d'un premier relais et un premier indice d'arrimage de l'histoire assez récente d'Ouessant à celle de ses origines les plus anciennes ? Le premier signe d'une mise en place, à l'époque romaine, d'un réseau plus vaste qui couvrait toute l'île ? La voie, sans doute essentielle, qui reliait le port d'Arlan au sanctuaire de Mez-Notariou était-elle la seule de l'île à cette époque ?

Il faut, par ailleurs, s'interroger à propos de la direction que semble prendre la voie Us. 104 vers l'ouest de l'île. Elle rejoint, en effet, un réseau de talus actuels et un ancien chemin franchissant le talweg nord-sud et les terrains humides situés à l'ouest du site. Ce tracé, abandonné au profit du grand chemin qui, depuis la fin du XVIIIe siècle, circule au nord du site de Mez-Notariou et après avoir représenté la voie centrale principale est-ouest de l'île, conduit à une croix, la croix de Kermorvan. Faut-il y voir une marque d'ancienneté ? Il est impossible de répondre. Sans prétendre interpréter cet indice comme un nouveau signe en faveur d'une utilisation tardive du tracé de la voie romaine, en fait jusqu'au Moyen Age, il est intéressant de se poser la question.

Cl.27. et 28. Secteur 4 : traces d'ornières des voies anciennes

Cl.29. Secteur 4 ; détail des ornières S.3672 (graviers lissés) et S.3668 (second plan) et du bourrelet de pierres S.3651

Cl.30. Secteur 4 : détail de l'ornière S.3671

Cl.31 et 32. Secteur 3 : Us 104 en fin de fouille ; les sols S.2836 et 2835 sont visibles ainsi

l'ornière 3671

Cl.34. Secteur 3 : Us. 104 en fin de fouille : vue vers l'est ^

I

I

I

I

I

Cl.35 et 36. Secteur 3 : Us.104, détail de la partie orientale; les sols S.2836 et 2835 sont visibles, ainsi que l'ornière 3671

Cl.37 Secteur 3 : Us. 104, détail de la partie orientale ; les sols S.2836 et 2835, l'ornière 3671 sont visibles ainsi que la coupe au niveau profond avec les ornières S.3656 et S.3655

Cl.38. Secteur 3 : Us. 104, détail de la partie occidentale ; le bourrelet de pierres S.3651 est visible ainsi que l'ornière 3671

Cl.39. Secteur 3 : Us. 104, vue de la partie orientale en fin de fouille

Cl.40. Secteur 3 : Us. 104, détail de la partie orientale; les sols S.2836 et 2835, l'ornière 3671 sont visibles, ainsi que la coupe au niveau supérieur avec les sols S.3714 et S.3681

Cl.41. Secteur 4 : Us. 104 ; niveaux de sols S.2714 et S.2835

Cl.42. Secteur 4 : Us. 104 ; niveau de sol S.2835

Cl.44. Secteur 4 : Us. 104 ; niveau de sol S.2835

C1.45. Secteur 3 : Us. 103 ; vue d'ensemble, les premiers calages de poteaux apparaissent

y-JK^-h • 's?8-

C1.46. Secteur 3 : Us. 103 ; détail de l'alignement de pierres S.2716

C1.48. Secteur 3 : ensemble Us.104 - Us. 103 ; les calages de pierres sont dégagés dans l'Us.103

Cl.51. Secteur 3 : prolongement de la voie vers le sud-est ; la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage apparaît sur l'horizon, dans l'axe de la voie

Ch. 5. BILAN ET PERSPECTIVES

1. LA PUBLICATION

Le manuscrit du tome 1 de la collection ARCHEOLOGIE DE L'ILE D'OUESSANT a été mis en forme et réalisé. Il peut être soumis à la C.I.R.A. Il doit être discuté de la question de l'illustration en couleur des volumes de la série. Des contacts appuyés ont été pris auprès de Monsieur le Vice-Président du Conseil Régional chargé de la culture dans le but d'obtenir une subvention affectée à la résolution de ce problème.

La réflexion a par ailleurs été conduite à propos des ouvrages à venir.

2. LES FOUILLES COMPLEMENTAIRES

Deux questions particulières ont été abordées au cours de la campagne et, dans les deux cas, des réponses très précieuses ont été fournies :

- le village du 1er âge du Fer fut érigé sur des terrains déjà chargés d'une lourde histoire dont l'origine est à rechercher à l'époque Néolithique.

- une voie romaine, bordée d'un talus de pierres, a été identifiée. Construite au début de notre ère elle s'inscrit à la fois dans l'ensemble des vestiges du site de Mez-Notariou mais, très vraisemblablement dans un réseau routier, de belle facture qui irriguait l'île d'Ouessant durant l'Antiquité. Il ne serait pas étonnant que l'on tint là un premier maillon vers une histoire, totalement inconnue, de la création du réseau de structures médiévales de l'île d'Ouessant.

La dynamique de mise en place de l'histoire du site de Mez-Notariou est amplement éclairée, notamment pour ses phases anciennes. La fin de cette histoire est également largement précisée. Enfin, les ambiguïtés sont levées à propos d'hypothétiques structures méridionales d'enclos du grand village du 1er âge du Fer. Ces dernières n'existent pas.

3. LES PERSPECTIVES

L'équipe chargée de l'étude d'Ouessant, placée sous l'autorité scientifique de J.-P. Le Bihan, souhaite engager un nouveau programme de recherche trisannuel autour du site d'Ouessant. Ce programme s'articulera autour de deux axes :

- poursuite de la fouille de terrain.

- poursuite de la publication exhaustive du site.

3 1 PROGRAMME DE FOUILLE

3.1.1. Complément de fouille du dépôts de mobilier rituel (secteur 5)

La grande fosse d'enfouissement secondaire de mobilier d'origine sacrificielle ou rituelle des âges du Fer et de l'époque romaine est, à l'heure actuelle, fouillée pour moitié (secteur 5, Le Bihan, D.F.S., 1998).

Le sol conserve une large part d'un lot de poteries d'un rare intérêt du 1er âge du Fer. Ce dernier sera très utile pour comprendre l'ensemble du mobilier de cette période étudié par A.-F. Cherel (doctorat en cours, Université de Paris 1).

Un très abondant et très riche mobilier, notamment métallique, des deux âges du Fer et de l'époque romaine demeure en place. Sa présence in situ interdit la publication des objets découverts. Les risques de pillage sont en effet certains en cas de publicité prématurée. Outre l'intérêt de la mise au jour du complément de tels vestiges de sanctuaire, il s'agira d'assurer la protection d'une partie du site susceptible de subir des déprédations.

Une étude dissociant une abondante faune du 1er âge du Fer de son équivalent au 2e âge du Fer et sous l'Antiquité est en cours, dirigée par P. Meniel. Bon nombre de vestiges osseux demeurent en place sur le site. Par ailleurs, un programme collectif de recherche d'étude de l'histoire de la faune armoricaine est en cours de mise en place par V. Mistrot.

Dès que l'ensemble du dépôt sera fouillé, il sera possible d'achever l'étude et la publication de la poterie du 1er âge du Fer de Mez-Notariou puis d'amorcer celle des mobiliers et vestiges du second âge du Fer et d'époque romaine du site.

3.1.2. Etude des sols limoneux de la partie méridionale du secteur 2

La fouille de 1999 a mis en évidence des traces de fréquentation du site antérieures à l'âge du Bronze. Ceci est déterminant pour l'histoire et la dynamique de mise en place du site à l'âge du Bronze ancien. Des possibilités d'extraction de la pierre dès le Néolithique ont été évoquées. Il paraît possible et très intéressant d'étudier la relation entre le sol naturel arénitique et les limons anciens ; dont nous savons qu'ils sont postérieurs aux premières occupations.

La fouille de la partie méridionale du secteur 2 peut répondre aux questions posées, notamment en mettant en évidence, sur de larges surfaces, les épandages de pierres découvertes au contact du sol arénitique Us. 17 et la terre limoneuse Us. 16.

Ce travail permettra à J. Roussot-Larroque, chargée d'étudier le mobilier néolithique du site, de préciser l'histoire de cette période de Mez-Notariou ; ceci dans le cadre de la prochaine publication (cf. infra).

3.2. PROGRAMME DE PUBLICATION

La publication de la collection " Archéologie de l'île d'Ouessant " sera poursuivie avec :

- la préparation et la remise du manuscrit " Le site de Mez-Notariou des origines néolithiques à la fin de l'âge du Bronze" . Il s'agira d'une co-publication réalisée par J. Roussot-Larroque et J.-F. Villard. La fouille des structures est achevée ; l'étude du mobilier est avancée.

- la préparation et remise du manuscrit concernant " La céramique du 1er âge du Fer de Mez-Notariou ". Il s'agira d'une co-publication entre A.-F. Cherel, J.-Y.Robic et J.-P. Le Bihan

BIBLIOGRAPHIE

ARNOLD B , 1986 : Un village du Brome final, Cortaillod-Est, fouille subaquatique et photographie aérienne, Archéologie neuchâteloise 1, éditions du Ruau, Saint-Biaise.

ARNOLD B., 1990 : Cortaillod-Est et les villages du lac de Neuchâtel au Bronze final, Archéologie neuchâteloise 6, éditions du Ruau, Saint-Biaise.

BRUNET R , FERRAS R , THERY H (1992). Les mots de la Géographie, dictionnaire critique. Coll. Dynamique du territoire, RECLUS, La Documentation Française, Paris, 518 pages.

CHAURIS L , HALLEGOUET B., 1994 : Notice explicative de la feuille Plouarzel-Ouessant à 1.50 000e' éditions du Service géologique national, 132 p.

GEBHARDT A., (1996). Mez Notariou, rapport d'analyse micromorphologique. 12 pages, non publié.

LE BIHAN J.-P , 1991 : Les fouilles de sauvetage de Ty-Lippig en Pluguffan, D.F.S.

LE BIHAN J.-P., 1995 : Le site archéologique d'Ouessant - Mez-Notariou (Finistère), D.F.S.

LE BIHAN J.-P., 1997 : Le site protohistorique de Mez-notariou ; bilan de neuf campagnes defouilles archéologiques, B.S.A.F., t. CXXVI, pp.99-124.

LE BIHAN J.-P , 1998 : Le site archéologique d'Ouessant - Mez-Notariou (Finistèrej, D.F.S

LE BIHAN J.-P., 1998 : Les vestiges du sanctuaire gaulois et gallo-romain de Parc-ar-Groas à Ouimper, 1998, D.F S

LE BIHAN J.-P. VILLARD J.-F., publication en cours : Archéologie de l'île d'Ouessant, T.l. Le site archéologique d'Ouessant et le village du 1er âge du Fer

PERONF., 1997 : Ouessant, île sentinelle, ed. Chasse-Marée

POMEROL C , FOUET R. (1982). Les roches sédimentaires. Que sais-je, n° 595, Presses Universitaires de France, Vendôme, 126 pages.

ROBIC J.-Y. (dir), 1992: L'île d'Ouessant depuis la Préhistoire, Institut Culturel de Bretagne

LISTE DES CLICHES

Cl 1 et 2. Secteur 1 : superposition des couches Us. 17, Us. 16 et Us.07 ; la couche de pierres indique la limite entre l'arène granitique Us. 17 et le sol limoneux Us. 16 Cl.3. Secteur 1 : dalle perforée de l'âge du Bronze moyen Cl.4. Secteur 1 : structure S.3647 ; âge du Bronze moyen ? Cl.5. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 16 et Us.07 Cl.6. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 16 et Us.07 ; détail avec lit de galets Cl.7. et 8. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 16 et Us.07 ; détail avec lit de galets et structure S.3657 Cl.9. et 10. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 17 et Us. 16; épandage de pierres brutes Cl. 11. et 12. Secteur 1 : fouille au niveau intermédiaire entre les couches Us. 17 et Us. 16; épandage de pierres brutes Cl. 13. Secteur 1 : accumulation de sédiments au fil des couches Us. 16 et Us.07, détail Cl. 14. Secteur 1 : repérage des strates d'accumulation de sédiments par observation micromorphologique Cl. 15. et 16. Secteur 1 : repérage des strates d'accumulation de sédiments par observation micromorphologique Cl. 17 et 18. Secteur 3 : bâtiment Us. 101 ; vue d'ensemble Cl. 19. Secteur 3 : bâtiment Us. 101 ; trou de poteau S.2761 Cl.20 Secteur 3 : bâtiment Us. 101 ; trou de poteau S.2806 Cl.21. 22.et 23. Secteur 3 : fouille de la voie Us. 104 et du talus Us. 103 Cl.24. 25.et 26. Secteur 4 : fouille de la voie Us. 104 et du talus Us. 103 Cl.27. et 28. Secteur 4 : traces d'ornières des voies anciennes Cl.29. Secteur 4 : détail des ornières S.3672 (graviers lissés) et S.3668 (second plan) et du bourrelet de pierres S.3651 Cl.30. Secteur 4 : détail de l'ornière S.3671 Cl.31 et 32. Secteur 3 : Us. 104 en fin de fouille , les sols S.2836 et 2835 sont visibles ainsi que l'ornière 3671 Cl.33. Secteur 3 : Us. 104 en fin de fouille : vue vers l'ouest Cl.34. Secteur 3 : Us. 104 en fin de fouille : vue vers l'est Cl.35 et 36. Secteur 3 : Us. 104, détail de la partie orientale ; les sols S.2836 et 2835 sont visibles, ainsi que l'ornière 3671 Cl.37. Secteur 3 : Us. 104, détail de la partie orientale ; les sols S.2836 et 2835, l'ornière 3671 sont visibles ainsi que la coupe au niveau profond avec les ornières S.3656 et S.3655 Cl.38. Secteur 3 : Us. 104, détail de la partie occidentale ; le bourrelet de pierres S.3651 est visible ainsi que l'ornière 3671 Cl.39. Secteur 3 : Us. 104, vue de la partie orientale en fin de fouille Cl.40. Secteur 3 : Us. 104, détail de la partie orientale; les sols S.2836 et 2835, l'ornière 3671 sont visibles, ainsi que la coupe au niveau supérieur avec les sols S.3714 et S.3681 Cl.41. Secteur 4 : Us. 104 ; niveaux de sols S.2714 et S.2835 Cl.42. Secteur 4 : Us. 104 ; niveau de sol S.2835 Cl.43. Secteur 4 : Us. 104 ; niveau de sol S.2714 Cl.44. Secteur 4 : Us. 104 ; niveau de sol S.2835

Cl.45. Secteur 3 : Us. 103 ; vue d'ensemble, les premiers calages de poteaux apparaissent Cl.46. Secteur 3 : Us. 103 ; détail de l'alignement de pierres S.2716 Cl.47. Secteur 3 : ensemble Us. 104-Us. 103 C1.48. Secteur 3 : ensemble Us. 104 - Us. 103 ; les calages de pierres sont dégagés dans l'Us. 103 Cl.49. et 40. Secteur 4 : vue générale Us. 104-Us. 103 C1.51. Secteur 3 : prolongement de la voie vers le sud-est ; la chapelle Notre-Dame du Bon Voyage apparaît sur l'horizon, dans l'axe de la voie

PLANS ET FIGURES

d'après carte I.G.N.

1 2 km

Fig. 1 - Ouessant Mez-Notariou : situztion topographique

Limites de propriété communale Parcelles: 2125 à 2134

2202 à 2233 2245 à 2247 2310 à 2334 2345 à 2414

Zone fouillée de 1988 à 1999

50m

Extrait du cadastre d'Ouessant de 1974,

remis à jour en 1982

Section E 2

| Fig. 2 - SITUATION CADASTRALE

1111,75]

1111,25*

Topographie du site et localisation des secteurs de fouille à Mez-Notariou.

I as Courbes de niveau (en m) M Point coté !GN (en m) Secteurs fouillés Limites du plan de détait

(cf. ci-dessous) Echelles des latitudes et longitudes : quadrillage kilomélristue Lambert zone l Attitudes K5N. S a u c e numirisMion d'après fond de carte de l'ÏGN, U25 000 - lie d'Ouessant. 1993,

Fig. 3 - Le site d'Ouessant Mez-Notariou : localisation et topographie

US 106 US 107

Secteur 4

te

US 99

US 105

3Q°

US 108

US 105

US 103

US 101

US 102

Secteur 3

US 104

Secteur 6 /

Bronze ancien / moyen. Gallo-romain

Bronze final / 1 e r Age du Fer. Médiéval et moderne.

Limite de la zone densement bâtie du village Bronze final / 1 c r Age du Fer.

Extension vraisemblable du site | | Indéterminé, du Bronze ancien / moyen.

Fig. 4 - Ouessant Mez-Notariou : plan d'ensemble des vestiges

Y \ /

2 0 m XXIX

XXXI

L U XLI XLII XLIII XLIV XLV

Secteur 5

XXXV

Secteur 4

X L V I XXXVII

XLVII

XXXIX

L

XXXIV XXXIII XXXII 1

Secteur 2

XXVIII XXVII XXVI XXV XXIV XXIII XXII

XXI XX XIX XVIII XVII XVI XV

XIX XVIII

XIV

XXXVI

XIII

XVII

XII

I I I

XVI

XI

IV

XV

Secteur 1

XXXVIII

Secteur 3 LI

XL

IX

VI

VI I I

VII

XLVII I

X L I X

Secteur 6

Fig- j ^ E P ^ T I T j j ^ D g ^ Z O ^ S I j ^ F O y ^ L E ^

Z. XIX

US 01

Limon US 07

Structures en creux

et US 17 (substrat)

Pierres

Limite du sondage

dans les limons

Z. XIV

Z. XVII I

o

J \ 5 m

Fig. 7 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : Z. XIII / XIV, localisation du sondage et état de la fouille (fin de campagne 1991)

3682

3684

3682

J

Structure en creux J 0 ( 1 e r âge du Fer)

Q Pierre

Pierre ( 1 e r niveau d'aménagement antérieur au village du 1 e r âge du Fer)

g Niveau d'empierrement profond (Néolithique)

• Limon Us 16

^ Terre limoneuse brun gris

l m

Fig. 8 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : Z. XIII / XIV, sondage profond dans les limons, plan du 3e niveau de fouille

Structure en creux ( 1 e r âge du Fer)

[" 1 Structure en creux U û (Néolithique)

Q Pierre

Pierre ( 1 e r niveau d'aménagement antérieur au village du I e r âge du Fer)

Niveau de petits galets

Limon Us 16

Fig. 9 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : Z. XIII / XIV, sondage profond clans les limons,

plan du niveau de fouille

Fig. 10 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : Z. XIII / XIV, sondage profond dans les limons, plan du 1er niveau de fouille

Cp ouest — Cp est

J \

Cp sud

Ouest

Coupe sud

• Comblement de structure en creux (1er âge du Fer)

Lit de gravier et d'arène matéralisant les successions de dépôts limoneux

© Pierre

Us 07 - , . .

us 16 J Llmons

Galet

««> Empierrement (Néolithique)

Sol naturel

1 m

Fig. 11 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : Z. XIII / XIV, sondage profond dans les limons,

coupes stratigraphiques

Etat de la fouille (fin 1994)

Pierres

Niveau profond, fin de fouille 1999

( J j Plot (fouille en négatif)

Q Structure en creux 5 m

•g Empreinte de poteau

dans le comblement d'argile

Fig. 12 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 3, bâtiment Us 101

Fig. 97. Le débitage du chêne est basé sur les propriétés fissiles de ce dernier. Le V, et le '/„ sont particulière-ment développés à Cortaillod-Est. Les pieux illustrés ici proviennent tous d'arbres différents. Echelle 1:8.

Fig. 13 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : découpe des troncs de chênes pour la mise en oeuvre des poteaux de charpente (selon B. Arnold, 1986)

Ornière ( 1 e r état de la voie)

Ornière (4 e état de la voie)

Ornière (4 e état de la voie, réfection)

r^sfA Ornière (5 e état "s de la voie)

Pierres de la voie Us 104

Sol naturel

Fig. 14 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 4, voie Us 104 et environnement (Us 103, Us 200), plan du 3e niveau de fouille

S.3680

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

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+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

+ + + +

S.2835

+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + f + + + + + + + + + + + + + + + + + + ^ ^ + + + +

S.3095 I+ + + + + + + U >\ + + +

2 m

• Us 104. S 2835 (argile et sable blanc compacté)

• Us 104, S 2837 (argile et limon)

Pierres de la voie Us 104

Us 104, S 3680 (bordure de sable blanc, dure et compacte)

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

Sol naturel

Fig. 15 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 4, voie Us 104 et environnement (Us 103, Us 200), plan du 2e niveau de fouille

Us 104. S 2714 (gravier)

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

n Us 104, S 2835 (argile et sable blanc compacté)

Us 103, S 2717 (limon jaune)

Pierres de la voie Us 104

Pierres

+ + +

S 2834 (comblement de terre brune)

Sol naturel

16 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 4, voie Us 104 et environnement (Us 103, Us 200), plan du 1er niveau de fouille

— + + + + + + + + + + + + + + + + + + 0+ +

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S.3096

+ + + + + + + + + + + + + + + + A+ + + + y+ + + + + + + \ y/ + + + + + + + + + + + fF + + + -+ \ + + + + + + H

S.3095 S.3094

Us 200

2 m

Us 104, S 2714 (gravier)

S 2834 (comblement de terre brune)

Us 103. S 2715 (pierres de talus moderne)

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

Us 103, S 2717 (limon jaune)

| + + Sol naturel

^ L j Pierres

17 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 4, voie Us 104 et environnement (Us 103, Us 200), état de la fouille (fin 1995)

Coupe ouest

Us 103,2717

Coupe est

E 3

s Us 103, S 2717 (limon jaune)

Arène jaune claire compacte

S 2834 (terre brune)

Pierres de la voie Us 104

Us 104, S 2835 (argile et sable blanc compacté)

Sol naturel

• Us 104, S 2836 (sable jaune orangé) •

S. 3681, niveau de petites pierres et graviers

Us 104, S 3651 (bordure de pierres et sable blanc)

Us 104, S 2837 (argile et limon)

Us 104, S 2714 (gravier)

Us 104, S 3680 (bordure de sable blanc, dure et compacte)

Ornière

1 m

2714

Ornière

3669 0 r n i è r e

3670

Ornière

3672

S.27I4

S.3654

S.3656

s-' S.3651 S.2836

S.2834

Us 103,

2716

S.2710

+ + S.3674 + Us 103

2717 H S.3675+

+ S.3676 +

+ S.3677

S.3678

Us 200 + S.3679 +

Us 200 (alignement)

Us 103, S 2717 (limon jaune)

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

Us 103, S 2715 (pierres de talus moderne)

Us 104, S 2714 (gravier)

Us 104, S 2837 (argile et limon)

Us 104, S 2835 (argile et sable blanc compacté)

Ornière (2 e état de la voie)

• •

Us 104, S 2836 (sable jaune orangé)

Us 104, S 2710 (sol naturel aménagé)

Ornière comblée de galets (4 e état de la voie)

Ornière ( 1 e r état de la voie)

Sol naturel

Fig. 19 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 3, voie Us 104 et environnement (Us 103), plan du 3e niveau de fouille

S.3656

Us 200 (pierres de calage)

Us 103, S 2717 (limon jaune)

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

Us 103, S 2715 (pierres de talus moderne)

Us 200

Us 103.

2717

Us 104,S 2714 (gravier)

Us 104, S 2837 (argile et limon)

• S

Us 104, S 2835 (argile et sable blanc compacté)

Ornière (2 e état de la voie)

Us 104, S 2836 (sable jaune orangé)

Us 104, S 2710 (sol naturel aménagé)

Ornière comblée de galets (4 e état de la voie)

IL—( Ornière (1 e r é t a t de la voie)

a Sol naturel

Fig. 20 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 3, voie Us 104

Pierres de la voie Us 104

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

Us 103, S 2717 (limon jaune) Us 200

S-tV !t)

Us 104, S 2714 (gravier)

Ornière (2 e état de la voie)

Us 104, S 2835 (argile et sable blanc compacté)

Us 104, S 2710 (sol naturel aménagé)

Us 104, S 2836 (sable jaune orangé)

Ornière ( 1 e r état de la voie)

Us 104, S 2837 (argile et limon)

Sol naturel

Fig. 21 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 3, voie Us 104 et environnement (Us 103, Us 200), plan du 1e r niveau de fouille

Us 103, S 2715 (pierres de talus moderne)

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

A N Us 103, S 2717 (limon jaune)

Us 200 (pierres de calage)

S.2714

S.3651

: . ' / S.2835

S.2836

S.2834

S.2835

S.2834

Us 103,

2716

Us 103,

2717

Us 200

Us 104, S 2714 (gravier)

Ornière (2 e état de la voie)

• Us 104, S 2835 (argile et sable blanc compacté)

Us 104, S 2710 (sol naturel aménagé)

Us 104, S 2836 (sable jaune orangé)

Ornière ( I e r état de la voie)

Us 104, S 2837 (argile et limon)

a Sol naturel

Fig. 22 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 3, voie Us 104 et environnement (Us 103, Us 200), • • M M é t a | ^ a f o ^ ^ f i n | | | | ) p p g g g

T T T Ornière

3653

Ornière

3654 Coupe ouest

Us 103,2716 Us 103,2715

Coupe est

Sud

Us 103,2717

Us 103. S 2715 (pierres de talus moderne)

Us 103, S 2716 (pierres de talus)

^ Us 103, S 2717 (limon jaune)

S 2834 (terre brune)

S. 3681, niveau de petites pierres et graviers

Pierres de la voie Us 104 Q

Us 104, S 2714 (gravier)

Sol naturel

• Us 104, S 2835 (argile et sable blanc compacté)

Us 104, S 2836 (sable jaune orangé)

1 m

Fig. 23 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteur 3, voie Us 104 et environnement (Us 103), coupes stratigraphiques

Fig. 24 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteurs 3 et 4, plan général des pM^ales^racture ^ ^ ^ ^ ^ ^ f j ^ j g j ^ i v ^ ^ ^ o u ^ ^ ^ i y y y ^ ^ c t e u g ^ t 4,

SECTEUR 4 SECTEUR 3

Talus moderne

Alignement de trous de poteaux Us 200

Horizon S. 3681 + fossé S. 2834 + talus S. 2716

Bordure sud S. 3651

; V;'5*-état ; S. 2714j niveau dégraviers V / ^ v - ' A V;'-,'

Ornières S. 3670, 3671, 3669, 3668 + bordure sud S. 3680 Ornières S. 3652, 3653, 3654

4 e état : S. 2835, niveau d'argile et sable blanc compactés

3 e état : S. 2836, niveau de sable jaune orangé

Ornière S. 3656

2 e état : S. 2837, niveau d'argile et limon

Ornières S. 3672, 3673 Ornière S. 3655

1 e r état : S. 2710, sol naturel aménagé

? + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + - + + + + + + + + + + + + + ^

+ + + + + + + + + + + + + +

Fig. 25 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : secteurs 3 et 4, voie Us 104 et environnement (Us 103, Us 200), tableau stratigraphique

Détail du site et localisation des secteurs de fouilles

Croix tfe Kermoivan

Bpnl-' — > M u ni

Bâti et objets Talus moderne Routes Cheminement Tracé <!eia Secteuis Lîgtfedêrepère remarquables vote romaine de fouilles des levés

a ci

Rupture de pente naturelle

pompage

Zone humide et cours d'eau

Source : levés iopograjatiques et travaux de terrain Foml de carte : plan cadastrai.

Fig. 26 - Les vestiges de Mez-Notariou et la voie romaine dans leur contexte topographique (source A. Henaff)

Colline Saint-miche!

L Mez-Notariou

Chapelle

LAMPAUL

Creac'h

Pointe de Pern

Pointe d 'Arian

0 à 19 m

i f Chapelle N. D. de Bonne Espérance

20 à 24 m 2 5 à 2 9 m 3 0 à 4 9 m > 5 0 m

H Site de Mez-Notariou • Site portuaire romain Route existante

2 km

Fig. 27 - Ouessant Mez-Notariou 1999 : le voie romaine de Mez-Notariou dans son contexte insulaire