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Document de présentation
« Une Communauté solidaireévoluant dans un environnementde paix et de sécurité à économieémergente à l’horizon 2035 »
Vision de la CEPGL à long terme
P R D IR
(PREDIR)
L’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement de la plaine de la Ruzizi s’inscrit dans la
droite ligne du processus de l’opérationnalisation de l’énoncé de la vision à long terme de la CEPGL
« Une Communauté solidaire évoluant dans un environnement de paix et de sécurité à économie
émergente à l’horizon 2035 », et dont l’une des actions majeures demeure la mise en œuvre du
Programme Economique Régional (PER) de la CEPGL, couvrant la période 2014-2020.
Le PER prône l’intensification et la modernisation d’une agriculture régionale intégrée au marché
mondial et adaptée aux changements climatiques et a prévu à travers la mise en œuvre du PREDIR
des outils nécessaires à la gestion durable des ressources en eau et des ressources naturelles, dont
notamment l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement de la plaine de la Ruzizi (SDAR),
accompagnée par les études des APS de 20 000 ha et d’APD/DAO de 10 000 ha.
Le processus d’élaboration du SDAR, qui a été piloté par le SEP/CEPGL et les CNTS, a adopté
l'approche participative à tous les niveaux. Il a été marqué par la tenue de plusieurs sessions
d’information et de sensibilisation au niveau local, de plusieurs ateliers de validation au niveau des
CNTS et de l’atelier régional. Ces rencontres ont mobilisé aux côtés des institutions et services de
l’Etat et des élus locaux, les représentants des organisations professionnelles agricoles, les syndicats
agricoles, les organisations non-gouvernementales et la société civile (associations et réseau).
La version finale du SDAR confirme les grandes orientations du développement du secteur rural
adoptées par le PER, intègre et/ou assure la synergie avec les programmes et les projets en cours ou
planifiés, tout en prenant en compte les contextes nationaux de développement de la plaine de la
Ruzizi. Il constitue en particulier, une réponse aux attentes et aux recommandations exprimées par
les différents acteurs régionaux, nationaux et surtout locaux de la plaine de la Ruzizi.
Le SDAR sera donc une référence pour la CEPGL et les autres acteurs de développement agricole et
rural intégré, dont notamment les partenaires au développement.
La mise en œuvre du SDAR est prévue pour couvrir la période à l’horizon de 2040. Elle repose sur
une série de cinquante et une (51) actions, structurées en cinq (5) composantes et en trois (03)
programmes à court, moyen et long terme. Le coût d’investissement total s’élève à 1,6 milliard
d’USD, dont 345 millions d’USD, pour le Programme prioritaire composé des actions à court terme.
Enfin, je me félicite de la mobilisation de tous les acteurs de la plaine de la Ruzizi à tous les niveaux,
pour leur participation à l'accomplissement d'une tâche aussi importante et les engage tous à
déployer davantage d'énergie créatrice pour faire du SDAR un véritable instrument de promotion de
la plaine de la Ruzizi.
Aussi, c’est l’occasion d’exprimer toute ma gratitude aux partenaires techniques et financiers du
secteur qui ont soutenu le processus d’élaboration du SDAR en l’occurrence, la Banque Africaine de
Développement (BAD).
Préface
TUYAGA Herman
Secrétaire Exécutif CEPGL
Signature du SEP
Page 1
SDAR/CEPGL
1. Etat des lieux multisectoriel ...................................................................................................... 7
1.1 Cadres politique et institutionnel régional et national ................................................................. 7
1.1.1 Cadre politique et institutionnel régional de la CEPGL .......................................................... 7
1.1.2 Participation des pays de la CEPGL dans l’intégration régionale ........................................... 8
1.1.3 Cadre de politiques sectorielles dans les pays de la CEPGL ................................................... 8
1.1.4 Cadres institutionnels sectoriels dans les pays de la CEPGL .................................................. 8
1.2 Description physique de la plaine de la Ruzizi............................................................................... 8
1.3 Aspects socio-économiques de la plaine de la Ruzizi .................................................................... 9
1.4 Caractérisation climatique et des ressources en eau de la plaine de la Ruzizi ........................... 10
1.5 Caractérisation des ressources en sol de la plaine de la Ruzizi ................................................... 13
1.6 Caractérisation du secteur de l’environnement et de la foresterie dans la plaine de la Ruzizi .. 13
1.7 Performances du secteur agricole ............................................................................................... 14
1.8 Performances du secteur Elevage et Pastoralisme ..................................................................... 16
1.9 Performances du secteur de Pêche et Aquaculture .................................................................... 16
1.10 Performances des secteurs des mines, industries, écotourisme et artisanat ........................... 17
1.11 Performances du secteur de l’Energie ...................................................................................... 18
1.12 Performances du secteur du Transport..................................................................................... 18
1.13 Aspects fonciers......................................................................................................................... 18
1.14 Performance du secteur de l’irrigation ..................................................................................... 19
1.15 Evaluation du potentiel irrigable et détermination des zones prioritaires d’aménagement ... 19
1.16 Adéquation entre les ressources en eau et les besoins pour les différents usages .................. 21
1.17 Problématiques, enjeux et défis de développement de la plaine de Ruzizi.............................. 21
1.18 Besoins/objectifs quantitatifs sectoriels ................................................................................... 23
1.19 Portée régionale ........................................................................................................................ 24
2. Options / scénarios d’aménagement et de mise en valeur hydro-agricole ................................ 25
2.1 Option d’aménagement hydro-agricole ...................................................................................... 25
2.2 Options de mise en valeur ........................................................................................................... 25
2.3 Evaluation des besoins en eau d’irrigation et bilan hydrique ..................................................... 27
2.4 Analyse des scénarios de développement .................................................................................. 27
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SDAR/CEPGL
3. Sélection et programmation séquentielle des zones d’aménagement prioritaires ..................... 28
3.1 Sélection des 20 000 ha prioritaires ............................................................................................ 28
3.2 Programmation séquentielle du SDAR ........................................................................................ 28
3.3 Portée globale de la plaine de la Ruzizi ....................................................................................... 28
3.4 Caractérisation des périmètres irrigués du SDAR ....................................................................... 35
3.5 Introduction de la mission 3 : Etudes d’APS, APD et DAO de la tranche prioritaire ................... 36
4. Options d’aménagement CES/DRS .......................................................................................... 36
5. Options d’aménagement de désenclavement et infrastructures de transport ........................... 38
6. Cadre de cohérence/ composantes du SDAR............................................................................ 39
6.1 Orientations stratégiques du SDAR ............................................................................................. 39
6.2 Objectifs du SDAR ........................................................................................................................ 39
6.2.1 Objectif global ...................................................................................................................... 39
6.2.2 Objectifs spécifiques ............................................................................................................. 39
6.2.3 Principes/dispositions directeurs du SDAR .......................................................................... 39
6.3 Composantes/actions du SDAR ................................................................................................... 39
7. Evaluation du SDAR ................................................................................................................ 42
7.1 Phases de réalisation ................................................................................................................... 42
7.2 Coût du SDAR............................................................................................................................... 42
7.3 Stratégie de financement du SDAR ............................................................................................. 45
7.4 Evaluation de la rentabilité du SDAR ........................................................................................... 45
7.5 Evaluation des impacts du SDAR ................................................................................................. 45
7.6 L’Etude Environnementale et Sociale Stratégique (EESS) ........................................................... 46
8. Stratégie de mise en œuvre et de suivi-évaluation du SDAR ..................................................... 47
8.1 Principes directeurs de mise en œuvre ....................................................................................... 47
8.2 Organisation et gestion de la mise en œuvre du SDAR ............................................................... 47
8.3 Opérationnalisation du cadre institutionnel ............................................................................... 49
8.4 Modalité de suivi-évaluation et de révision du SDAR ................................................................. 49
8.5 Opportunités, risques et mesures d’atténuation ........................................................................ 49
9. Conclusion .............................................................................................................................. 50
10. Fiches de projets ................................................................................................................... 51
Page 3
SDAR/CEPGL
Liste des tableaux
Tableau 1 : Portée globale des aménagements de la plaine de la Ruzizi .............................. 29
Tableau 2 : Caractérisation et planification des PI du SDAR .................................................. 35
Tableau 3 : Phasage des aménagements des dessertes agricoles, en Km ............................. 38
Tableau 4 : Programme d'investissement séquentiel par composante ................................ 43
Tableau 5 : Résultat de l’analyse financière et économique ................................................. 45
Tableau 6 : Impacts du SDAR sur les rendements agricoles .................................................. 46
Liste des figures
Figure 1 : Carte de déficit hydrique ....................................................................................... 12
Figure 2 : Carte de potentiel irrigable de la plaine de la Ruzizi .............................................. 20
Figure 3 : Carte de mobilisation des ressources en eau de la plaine de la Ruzizi .................. 26
Figure 4 : Carte des périmètres irrigués des zones des cultures pluviales de la plaine de la
Ruzizi ...................................................................................................................................... 30
Figure 5 : Carte des PI existants fonctionnels et des PI planifiés par le SDAR et autres
programmes et projets dans la plaine de la Ruzizi ................................................................ 31
Figure 6 : Carte des périmètres irrigués prioritaires du SDAR (20 000 ha) ............................ 32
Figure 7 : Carte des périmètres irrigués prioritaires du SDAR planifiés à court terme ......... 33
Figure 8 : Carte des périmètres irrigués prioritaires du SDAR planifiés à moyen terme ....... 34
Figure 9 : Carte des aménagements de CES prioritaires de la plaine de Ruzizi ..................... 37
Figure 10 : Classement des actions pertinentes .................................................................... 40
Figure 11 : Répartition du coût d'investissement par rubrique ............................................. 44
Figure 12 : Répartition de l'investissement par pays ............................................................. 44
Figure 13 : Schéma institutionnel du SDAR............................................................................ 48
Page 4
SDAR/CEPGL
Liste des sigles et acronymes
ABER Agence Burundaise d’Electrification Rurale
AFD Agence Française de Développement
APD Avant-Projet Détaillé
APS Avant-Projet Sommaire
BAD Banque Africaine de Développement
BEI Banque Européenne d’Investissement BM Banque Mondiale
BV Bassin Versant
CAE Communauté d'Afrique de l'Est
CCR Cellule de Coordination Régionale
CEEAC Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale
CEPGL Communauté Economique des Pays des Grands Lacs
CER Communauté Economique Régionale
CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
CNTS Comité national Technique de Suivi
COMESA Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe
CT Court Terme
CTB Coopération Technique Belge
DAO Dossier d'Appel d'Offres
DFID Department For International Development
DGHER Direction générale de l’Hydraulique et de l’Energie Rurale
DGREA Direction Générale des Ressources en Eau et Assainissement
DPSHA Direction de la Promotion de la Santé, de l’Hygiène et Assainissement
EESS Etude Environnementale Sociale et Stratégique
ETP Evapotranspiration potentielle
FAE Facilité Africaine de l’Eau
FAO Food and Agriculture Organization
FFOM Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
FIDA Fonds International de Développement Agricole
GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau
ha Hectare
IGAD Intergovernmental Authority on Development in Eastern Africa (Autorité intergouvernementale pour le développement)
IITA International Institute of Tropical Agriculture
INERA Institut National de l’Étude et la Recherche Agronomiques
ISABU Institut des Sciences Agronomiques du Burundi
JBIC Japan bank for international cooperation
KfW Kreditanstalt für Wiederaufbau (Etablissement de crédit pour la reconstruction)
km Kilomètre
km2 Kilomètre carré
LT Long Terme
m Mètre
m/s Mètre par seconde
Page 5
SDAR/CEPGL
m3 Mètre cube
mm millimètre
Mm3 Million de mètres cubes
MT Moyen Terme
N-O Nord - Ouest
N-S Nord - Sud
OBT Organisation de Bassin Transfrontalier
ODD Objectifs de Développement Durable
OMM Organisation Météorologique Mondiale
ONG Organisation Non Gouvernemental
OPA Organisations de Producteurs Agricoles
P.T.C.A Poids Total en Charge Autorisé.
PER Programme Economique Régional
PI Périmètre Irrigué
PIB Produit Intérieur Brut
PREDIR Programme Régional de Développement Intégré de la plaine de la Ruzizi
PTF Partenaires Techniques et Financiers
RDC République Démocratique du Congo
REG Rwanda Energie Group
REGIDESO Société de Production et de Distribution de l'Eau et de l'Électricité
SADC Southern African Development Community
SDAR Schéma Directeur d'Aménagement de la plaine de la Ruzizi
S-E Sud - Est
SEP/CEPGL Secrétariat Exécutif Permanent de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs
SINELAC Société Internationale d’Electricité des Pays des Grands Lacs
T/ha Tonne par hectare
TRE Taux de Rentabilité Economique
TRIF Taux de Rentabilité Intérieure Financière
UBT Unité de Bétail Tropical
USD Dollar Américain
Introduction
La plaine de la Ruzizi s’étant sur une superficie de 177 905 ha. Elle est partagée entre le
Burundi, la République Démocratique de Congo et le Rwanda. Cette plaine présente un
potentiel agricole élevé, mais peu valorisé. La mise en valeur optimale et durable de cette
richesse constitue une priorité au niveau national et régional, porteuse de beaucoup
d’espoirs pour des populations rurales déshéritées et s’insère dans les efforts d’adaptation
des pays des Grands Lacs aux changements climatiques.
Pour cela, la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) regroupant les trois
pays cités ci-dessus, a lancé le Programme Régional de Développement Intégré de la plaine de
la Ruzizi (PREDIR) qui s’intègre à son tour dans le Programme Economique Régional (PER).
La CEPGL a reçu un don de la Banque Africaine de développement à travers la Facilité Africaine
de l’Eau (FAE) pour financer l’élaboration du PREDIR.
L’élaboration du SDAR constitue la principale composante du PREDIR, et consiste en la
formulation d’un outil de planification à moyen et long terme et des études d’exécution pour
la réalisation des infrastructures prioritaires d’aménagement de la plaine de la Ruzizi.
Le SDAR contient spécifiquement :
I. Un Schéma directeur de développement intégré et durable sur l’ensemble de la plaine dans
les trois pays membres de la CEPGL devant conduire à des orientations d’aménagement de
la plaine étalées sur un horizon de 20 à 30 ans ;
II. Une étude environnementale et sociale stratégique (EESS) de tous les secteurs concernés
par le Schéma Directeur ;
III. Des études de niveau faisabilité/APS d’une tranche prioritaire d’aménagement de
périmètre d’irrigation en réhabilitation ou en création pour une superficie de 20 000 ha;
IV. Des études de niveau APD pour une superficie de 10 000 ha ;
V. L’organisation d’une table ronde des bailleurs de fonds de la plaine de Ruzizi.
Page 6
Page 7 SDAR/CEPGL
1. Etat des lieux multisectoriel
1.1 Cadres politique et institutionnel régional et national
1.1.1 Cadre politique et institutionnel
régional de la CEPGL
La Communauté Economique des Pays des
Grands Lacs, (CEPGL) fut créée en 1976 par le
Burundi, la République Démocratique de
Congo et le Rwanda afin de promouvoir la paix,
la sécurité et le développement économique
par la coopération régionale. Les objectifs de la
CEPGL tels qu’exposés dans l’article 2 du traité
constitutif sont les suivants :
i. Assurer d’abord et avant tout, la sécurité
des Etats membres et de leurs
populations de façon qu’aucun élément
ne vienne troubler l’ordre et la
tranquillité de leurs frontières
respectives ;
ii. Concevoir, définir et favoriser la création
et le développement des activités
d’intérêts communs;
iii. Promouvoir et intensifier les échanges
commerciaux et la circulation des
personnes et des biens ;
Coopérer de façon étroite dans les domaines
social, économique, commercial, scientifique,
culturel, politique, militaire, financier,
technique et touristique plus spécialement en
matière judiciaire, douanière, sanitaire,
énergétique, de transport et de
télécommunication.
La relance de la CEPGL est intervenue en 2007
par la redéfinition des priorités de
l’organisation, la mise en œuvre du plan
quinquennal 2007-2012, le lancement des
réformes notamment organisationnelles, et
l’actualisation de ses instruments juridiques et
réglementaires.
La CEPGL a également mis sur pied un appareil
institutionnel destiné à mettre en pratique ses
objectifs : organismes tels que l’EGL, l’IRAZ, des
sociétés telles que la SINELAC et la BDGEL, des
Commissions, etc.
Vision à long terme de la CEPGL/PER
La Vision à long terme de la CEPGL s’aligne avec
les visions nationales à long terme et les
stratégies nationales de lutte contre la
pauvreté à moyen terme, élaborées par les
Etats membres. A l’horizon 2035, cette vision
s’énonce comme suit : « Une Communauté
solidaire évoluant dans un environnement de
paix et de sécurité à économie émergente à
l’horizon 2035 ».
Le PER couvrant la période 2014-2020 est la
première phase d’opérationnalisation de cette
vision. C’est le document de référence, de
planification stratégique, de relance et
d’approfondissement de l’intégration
régionale et de la valorisation de l’immense
potentiel économique de la sous-région.
Le PER intègre un axe stratégique dont
l’objectif général est d’assurer la sécurité
alimentaire et la nutrition adéquate des
populations, et d’accroître les revenus des
Page 8 SDAR/CEPGL
ménages grâce à l’intensification et à la
modernisation d’une agriculture intégrée au
marché mondial et adaptée aux changements.
1.1.2 Participation des pays de la
CEPGL dans l’intégration
régionale
Les pays de la CEPGL situés au centre du
continent ont profité de leur position de
carrefour pour participer aux CER de l’Afrique
Centrale, Orientale et Australe. Ils considèrent
l’intégration régionale comme une opportunité
de trouver une solution aux défis de
l’étroitesse de la base de production, au déficit
en infrastructures et en énergie, à
l’éloignement des grands marchés mondiaux et
à leur faible capacité de négociation, etc.
Les pays de la CEPGL appartiennent tous à
plusieurs CER de l’Union Africaine, dont le
COMESA, la CAE, la SADC, la CEEAC et IGAD.
1.1.3 Cadre de politiques sectorielles
dans les pays de la CEPGL
L'ensemble des pays de la CEPGL dispose de
documents stratégiques de développement
économique et social ou de réduction de la
pauvreté. Ces documents sont complétés par
les divers documents de politiques sectorielles
élaborés (réduction de la pauvreté, eau
potable et assainissement, développement
agricole, aménagement du territoire,
exploitation minière, développement urbain,
développement industriel, protection de
l’environnement, développement sanitaire).
Par ailleurs, les stratégies des secteurs
prioritaires qui constituent le noyau dur de
développement ont été opérationnalisées par
des plans et des programmes d’investissement,
à l’instar du Programme National
d’Investissements Agricoles (PNIA) relatif à
chaque pays.
1.1.4 Cadres institutionnels sectoriels
dans les pays de la CEPGL
Les trois pays de la CEPGL disposent des
meilleurs outils politiques et des cadres
institutionnels de pilotage appropriés pour les
différents secteurs de l’eau, de
l’environnement des secteurs agricoles,
d’élevage, de pêche, du foncier, de l’AEPA, des
mines, des industries, de l’écotourisme, de
l’artisanat, de l’énergie et du transport.
Ces institutions sont aussi accompagnées et/ou
appuyées par plusieurs acteurs sectoriels ou
intersectoriels : OPA, Coopératives, ONG,
Projets, PTF Instituts de Recherche.
Les capacités institutionnelles des différents
ministères et services nécessitent le
renforcement de capacités. Plusieurs services,
avec des programmes moins opérationnels,
sont peu actifs sur le terrain et présentent des
carences en services rendus aux paysans. Il y a
un besoin réel de :
- Renforcement des capacités de
pilotage et managériales ;
- Renforcement des capacités en
ressources humaines et en logistiques ;
- Renforcement des capacités de
vulgarisation ;
- Renforcement des capacités
d’information agricole ;
- Renforcement des capacités des ONG
et des services techniques privés ;
- Renforcement des capacités des
organisations des producteurs
agricoles ;
- Renforcement des capacités des
agriculteurs.
1.2 Description physique de la plaine
de la Ruzizi
La rivière Ruzizi est un cours d’eau important
avec 6 m de profondeur et dont le débit à
Page 9 SDAR/CEPGL
l'entrée dans le lac Tanganyika est d’environ
220 m3/s.
La plaine de la Ruzizi couvre une superficie de
177 905 ha et s’étend sur une longueur de 117
km. La plaine est partagée entre le Burundi, la
RDC et le Rwanda comme suit :
Pays Superficie
en ha
Pourcentage de la superficie
totale
Burundi (Une partie de la Plaine
de l’Imbo) 98 714 55%
RDC (Plaine de la Ruzizi)
75 143 42%
Rwanda (Plaine de Bugarama)
4 048 2%
Totale 177 905 100%
Elle se situe à une altitude comprise entre 775
m (lac Tanganyika) et 962 m. La pente est faible
(la moyenne est de 4,72 %) et ne dépasse pas
2% dans presque la moitié de la surface de la
plaine.
1.3 Aspects socio-économiques de la
plaine de la Ruzizi
En raison de la proximité géographique,
historique et culturelle, les aspects socio-
économiques des trois pays riverains sont
relativement similaires.
La population de la plaine de Ruzizi connaît une
croissance démographique annuelle élevée de
3,03%. Elle passera d’environ 3,4 millions
d’habitants en 2016 à environ 5,9 millions
d’habitants, en 2040. (9,064 millions en
comptant les villes avoisinantes).
La population y est majoritairement rurale
(85,3%), marquée par une paupérisation
importante avec une incidence de pauvreté
variant de 33 % à plus de 60% et affichant une
prédominance de la proportion féminine
(52,6%), qui malgré sa présence remarquable
dans l’agriculture et le secteur informel, elle
subit encore des inégalités de genre.
Une grande partie des populations sont en
insécurité alimentaire et le déficit alimentaire
est partiellement comblé par les aides
alimentaires et les importations.
Quant à la malnutrition chez les enfants, elle
est attribuée non seulement à l'insécurité
alimentaire et à la pauvreté, mais aussi à une
alimentation inadéquate, en particulier lors du
sevrage, et insuffisante en apport de
micronutriments.
Malgré les efforts accomplis, l’accès aux
différents services de base demeure
insuffisant et au-dessous des cibles nationales
et des ODD, en particulier pour:
- Eau potable et assainissement: l’accès à
l’eau potable varie significativement dans
la plaine de Ruzizi, entre 32% à Bubanza
et 83,9% à Rusizi. De même pour le taux
d’accès à l’assainissement amélioré, il
varie considérablement dans la plaine de
la Ruzizi, entre 33% à Bujumbura Rural et
90,5% à Rusizi. Les services améliorés de
gestion des déchets solides et
d’évacuation des eaux usées et de pluies
sont quasiment absents, en particulier en
milieu rural.
- Education : l’accès à la scolarisation reste
encore très limité (inférieur à 50%) dans
la plaine de Ruzizi, au vu de l’insuffisance
d’infrastructure et de moyens d’accès.
D’où le recours à l’enseignement non
formel des jeunes non scolarisés et des
adultes. Les filles restent les plus
touchées par la déperdition scolaire.
- Santé : la plaine de Ruzizi se distingue par
une forte prolifération des maladies liées
à l’eau comme le paludisme, la fièvre
typhoïde, etc. L’insuffisance du personnel
médical, des infrastructures sanitaires et
de la capacité d’accueil fait que la
situation de la santé est très précaire
pour la majorité de la population de la
plaine.
Page 10 SDAR/CEPGL
1.4 Caractérisation climatique et des
ressources en eau de la plaine de la
Ruzizi
L’étude climatique et l'étude des ressources en
eau conduites dans le cadre du SDAR ont
concerné l’ensemble du bassin versant de la
rivière de la Ruzizi et non seulement la plaine.
Températures, humidité et vents : Pour une
période d’observation de 30 ans, la
température maximale moyenne annuelle est
d’environ 31° alors que la température
minimale moyenne annuelle est de 15°.
L’humidité moyenne annuelle est de 71%. Les
vitesses moyennes mensuelles des vents se
situent entre 0,58 m/s et 1,31m/s.
Pluie : Le régime pluviométrique est irrégulier.
La saison des pluies commence avec le mois
d’octobre jusqu’au mois de mai, suivie par la
saison sèche qui débute vers la fin de mois de
mai et prend fin vers le mois d’août.
Les précipitations varient avec l’altitude. Les
hautes terres sont les plus arrosées, les régions
basses sont les plus sèches. Le régime
saisonnier comporte une grande et une petite
saison sèche, une grande et une petite saison
de pluies dont les durées varient suivant la
latitude.
Déficit hydrique : La plaine de la Ruzizi est
marquée par un déficit hydrique qui s’accentue
dans la zone sud avec une moyenne de 729
mm/an, suivie de la zone centre avec une
moyenne de 353 mm/an et la zone nord avec
une moyenne de 98 mm/an. (Réf. figure 1 page
12).
Système hydrographique de la Ruzizi : Le cours
d’eau principal Ruzizi reçoit l’écoulement
déversé par le lac Kivu situé au nord de la plaine
et les écoulements de 17 affluents
(Dukumwami, Kaburantwa, Kajeke, Mpanda,
kiliba, Muhira, Kagunuzi, Luberizi, Rubyiro,
Ruhwa, Luvimwi, Luvubu-Munioue,
Nyakagunda, Nyamagana, Runingu, Sange et la
petite Ruzizi).
Le régime hydrologique de la Ruzizi et de ses
affluents se caractérise par une grande
pondération mensuelle et saisonnière.
Le potentiel en eau est de 4,3 milliards de m3
en année normale ou moyenne. Ce potentiel
en eau est particulièrement variable et
irrégulier d’une année à l’autre. Les ressources
en eau mobilisables (garanties 4 années sur 5,
soit avec une efficience à 80%, soit même en
année quinquennale sèche) sont estimées à
environ 2 milliards de m3/an, c'est-à-dire, à
seulement 46,5% de la normale.
Le régime hydrologique de la Ruzizi et de ses
affluents se caractérise par une grande
pondération mensuelle et saisonnière, qui
contraste avec l’irrégularité interannuelle. En
effet, les régimes de débit des affluents et de la
Ruzizi sont peu variables d’un mois à un autre,
ce qui offre un potentiel d’exploitation des
eaux de surface en toutes saisons, et
particulièrement appréciable pour les
différents besoins en eau mensualisés pour
l’irrigation.
Ressources en eaux souterraines : En fonction
des terrains géologiques affleurants dans la
zone d’étude, on distingue les systèmes des
nappes de substratum et les nappes
alluviales. La profondeur du toit de la nappe
est très variable. Aux limites septentrionales,
orientales et occidentales de la basse Ruzizi, la
nappe aquifère se situe à plus de 30 m de
profondeur. Au bord de la Ruzizi et le lac
Tanganyika, elle se trouve à moins de 10 m,
voire moins de 5 m au niveau de certains
forages. L’ensemble des facteurs géologiques
et hydrogéologiques existants (faible
profondeur du plan d’eau et la nature
perméable de la couche couverture) rendent la
nappe de la plaine vulnérable aux problèmes
de pollution.
Page 11 SDAR/CEPGL
Le bilan de la nappe de la plaine basse de Ruzizi,
calculé par modèle mathématique, a été
estimé à 79,80 millions m3/an, soit un taux de
7,7 % des précipitations moyennes. En
extrapolant à l’ensemble de la plaine, les
ressources en eaux souterraines renouvelables
sont estimées à 134 millions m3/an.
Suivi des ressources en eau : Le suivi des ressources en eau est caractérisé par une dispersion très
importante et une discontinuité de l’information. Les incidences des perturbations sociales survenues
dans les pays de la CEPGL ont grandement détérioré la situation, provoquant des perturbations graves
dans la gestion des réseaux d’observation des ressources en eau se traduisant par : i) la vétusté des
réseaux hydrométriques ; ii) la quasi-absence de réseaux piézométriques, et iii) l’absence de réseau de
suivi de la qualité de l’eau.
Vulnérabilité des ressources en eau : Dans la plaine de la Ruzizi, les deux sources principales de
pollution de l’eau sont :
- la contamination biologique du fait du manque de traitement des eaux usées et des déchets
solides ;
- les charges élevées de sédiments en suspension provenant des mauvaises pratiques de gestion et
d’utilisation des terres.
Il y a d’autres sources de pollution non moins importantes, à savoir : les activités industrielles et
minières et le transport.
Les cultures irriguées, avec l’usage des pesticides et engrais chimiques, présentent un risque majeur
de pollution pouvant affecter la vie de la faune aquatique de la plaine de Ruzizi.
Page 11SDAR/CEPGL
Page 12 SDAR/CEPGL
Figure 1 : Carte de déficit hydrique
Page 13 SDAR/CEPGL
1.5 Caractérisation des ressources en
sol de la plaine de la Ruzizi
Types des sols : Le diagnostic pédologique de la
plaine de Ruzizi nous a permis de distinguer 30
types de sols en 13 grands groupes de sols qui
sont les Cambisols, les Vertisols, les Acrisols, les
Ferrasols, les Lixisols, les Luvisols, les Fluvisols,
les Gleysols, les Solonetz, les Arénosols, les
Plinthosols, les Leptosols et les Histosols en
fonction de la géomorphologie, de la pente, de
l’hydromorphie et de la morphologie du sol.
Ces sols présentent des caractéristiques
morphologiques et physico-chimiques
différentes et occupent des superficies
variables dans l’espace.
Potentialités physiques des sols : Les
potentialités physiques de ces sols aux cultures
sont également variables, mais globalement
assez élevées. Les pourcentages de la
superficie de la plaine très apte et apte pour les
différentes cultures se situent à plus de 60%
pour le riz, le maïs, le manioc, les cultures
maraîchères et fruitières.
Le choix d’une culture pour une région donnée
doit être fait de façon judicieuse. Le maintien
de la fertilité des sols doit être pris en compte
pour booster la production dans la plaine de
Ruzizi.
Erosion : le bassin de Ruzizi est soumis au
phénomène d’érosion à cause de plusieurs
facteurs qui sont souvent des contraintes
naturelles (nature accidentée, rigidité de la
roche mère, couvert végétal, pente et
hydrologie) ou des mauvaises pratiques
culturales.
Plus de 50% de la superficie totale de
l’ensemble des bassins versants présentent un
risque d’érosion élevé à très élevé.
L’érosion est d’autant plus menaçante qu’il n’y a pas suffisamment de traitements anti-érosifs
des bassins versants et des zones sensibles à l’érosion, notamment pour les tronçons de berges menacés par l’érosion fluviale et les débordements en crues.
1.6 Caractérisation du secteur de
l’environnement et de la foresterie
dans la plaine de la Ruzizi
Les principales formations végétales dans la
plaine de la Ruzizi sont marquées par des
contrastes bien distincts de façon que des
ensembles d’aspects physionomiques
différents peuvent être facilement
individualisés.
La composition floristique fait apparaître l’existence de centaines espèces de végétation naturelle, des bosquets xérophiles, des forêts à Hyphaene petersiana, et des forêts artificielles
Par rapport à la faune, l’ensemble de la plaine
de la Ruzizi partage la même niche écologique
pour les trois pays. On y trouve de la faune
terrestre (les mammifères, les oiseaux, les
reptiles et les amphibiens) et la faune
aquatique (plusieurs espèces de poissons et de
mollusques). Mais la différence, c’est
l’importance accordée aux activités
d’exploitation et les mesures de protection de
la faune indigène.
La plaine de Ruzizi est confrontée à de
multiples défis liés à la gestion durable des
ressources naturelles disponibles. Cette
problématique pourrait s’observer à travers
divers facteurs notamment l’exploitation
irrationnelle des ressources forestières, la
pression anthropique, le changement
climatique, les catastrophes naturelles.
Pour contrecarrer la détérioration de
l’environnement et la dégradation des
ressources naturelles, des mesures durables
doivent être prises à l’échelle de l’ensemble du
bassin versant de la Ruzizi, notamment en
Page 14 SDAR/CEPGL
termes de préservation des ressources
naturelles et forestières, renforcement de la
résilience de l'écosystème forestier, éducation
environnementale, lutte intégrée contre les
plantes envahissantes, la valorisation de la
foresterie pour jouer le rôle qui est le sien dans
l’atteinte de la sécurité alimentaire et la
réduction de la pauvreté.
1.7 Performances du secteur agricole
Importance économique : L’agriculture joue
un rôle de premier plan dans les économies des
trois pays, vu sa contribution au PIB qui est de
39,62% au Burundi, 40% en RDC et 36% au
Rwanda. Ce secteur occupe aussi plus de 80%
de la population dans les trois pays.
Etat des lieux de l’Agriculture dans la plaine de
la Ruzizi : La Plaine de la Ruzizi est à cheval sur
le Burundi, la RDC et le Rwanda et les politiques
agricoles qui s’y appliquent différemment
selon le pays dans lequel on se trouve. Cette
situation crée des disparités entre différentes
parties de la plaine, car il n’y a pas pour le
moment un document de politique générale ou
de stratégie de développement concerté qui
porte sur l’ensemble de la plaine de la Ruzizi.
Si l’on se réfère au niveau d’organisation et
d’intensification, trois types de systèmes de
production caractérisent la plaine de la Ruzizi à
savoir : i) l’agriculture traditionnelle familiale ;
ii) l’agriculture de groupe (surtout
coopératives) ; iii) l’agriculture moderne basée
sur les grandes fermes publiques ou privées.
Les cultures produites dans la plaine de la
Ruzizi sont classées en cultures vivrières,
cultures industrielles, cultures maraîchères et
fruitières.
De toutes ces cultures, le riz vient en premier
lieu et le manioc, le maïs sont considérés
comme des cultures principales.
Filière Riz : Les trois pays de la CEPGL ont
identifié le riz comme l'une des filières
agricoles prioritaires. Le riz est en effet une
culture dont l’importance ira grandissante pour
faire face aux besoins croissants suite à
l’urbanisation.
Dans la plaine de Ruzizi, la production de riz est
faite par des petits producteurs individuels ou
en associations dont le degré de maturité va de
simples groupements de quelques riziculteurs
aux coopératives en passant par des
associations plus ou moins structurées.
Le potentiel rizicole de la plaine de la Ruzizi
reste faiblement exploité. Le niveau des
rendements varie d’une zone à l’autre de la
plaine : i) 2 T/ha à 3,5 T/ha dans les zones non
aménagées de l’Imbo et 4T/ha ailleurs ; ii) 1,9
T/ha et 2,5 T/ha en RDC alors que la Stratégie
Nationale de la Riziculture prévoyait 3,5-4
T/ha ; iii) 4,7 T/ha dans les marais du Bugarama
au Rwanda.
L’utilisation des semences de qualité médiocre,
le manque d’organisation des riziculteurs, le
non-respect du calendrier agricole, de la
densité de la culture et de l’âge des plantules à
repiquer, sont autant de facteurs qui
influencent négativement les rendements. Il
est possible d’augmenter considérablement le
rendement dans la plaine de la Ruzizi du côté
RDC à l’instar de ce qui se fait au Rwanda et au
Burundi. Des problèmes subsistent au niveau
du traitement post-récolte et sont en rapport
avec l’insuffisance d’aires de séchages et de
hangars de stockage, et l’insuffisance d’unités
de transformation (surtout en RDC).
La demande de riz en zones urbaines est
élevée, mais le riz produit localement doit
encore faire face à la concurrence du riz
importé des pays asiatiques, notamment pour
ce qui est de la qualité.
Pour faire face à cette demande, le
développement de la filière industrielle rizicole
nécessite de : i) investir dans les
aménagements hydro-agricoles et irrigation ;
ii) Renforcer les capacités des associations de
producteurs pour une meilleure maîtrise du
Page 15 SDAR/CEPGL
circuit d’approvisionnement ; iii) Renforcer les
capacités des associations, dans la gestion du
calendrier cultural, la gestion de l’eau et la
prise en charge du personnel d’encadrement
sur la base d’expériences régionales prouvées
sur le système de Riziculture Intensif ; iv)
Mettre en place des mesures incitatives aux
privés pour l’installation de nouvelles unités de
transformation.
Filière Manioc : Dans la plaine de la Ruzizi, le
manioc est seulement cultivé dans les zones se
trouvant au Burundi et en République
Démocratique du Congo. Le manioc est une
denrée hautement commercialisable et sous
plusieurs formes dont les principales sont les
cossettes et la farine de manioc.
Le manque de matériel végétal sain suite à la
prévalence de maladies (mosaïque, striure
brune) est la principale contrainte qui entrave
le développement de la filière manioc dans la
plaine de la Ruzizi. Plusieurs institutions jouent
un rôle dans la filière semencière en vue de
faire face à ce problème de déficit en boutures
saines de manioc (ISABU, INERA, IITA, FAO,
etc.).
Les niveaux de rendement sont très faibles et
varient entre 4 et 15 T/ha au Burundi et 7-8
T/ha en RDC dans la plaine de la Ruzizi. Ce
niveau de rendement est inférieur au minimum
requis pour les variétés en diffusion et
représente moins de 30% de l’optimum de
productivité qui est de 20-30 T/ha.
La transformation du manioc demeure
traditionnelle ou semi-industrielle. Elle se
limite à l’utilisation de moulins à faibles
capacités, bien que le produit soit de forte
potentialité, car il peut donner plusieurs
dérivées (pâte alimentaire, beignets, biscuits,
gari (semoule), du pain à base de manioc et
produit sans gluten).
Filière Maïs : Le Maïs est une céréale dont
l’importance est grandissante dans les pays de
la CEPGL. Le Maïs occupe une place de plus en
plus importante dans le régime alimentaire des
ménages en tant qu’alternative aux autres
produits de base tels que la banane et le
manioc. C’est ainsi la principale céréale en RDC,
loin devant le riz.
La production de maïs dans la plaine de la Ruzizi
est essentiellement faite pour les besoins de
consommation de ménages et les niveaux de
production actuels ne permettent pas de
dégager des surplus commercialisables à
grande échelle.
Les faibles niveaux de rendements observés
dans la Plaine de la Ruzizi (0,9-1T/ha) découlent
de l’utilisation du matériel végétal dégénéré
ainsi que du manque d’application des engrais
minéraux. Des efforts (recherche,
introduction) sont en cours pour mettre à la
disposition des paysans une gamme de
nouvelles variétés (pollinisation libre, hybrides,
enrichies en protéines).
Le maïs séché est stocké sans être protégé
contre les ravageurs, ce qui cause des pertes
post-récolte. Il est transformé en farine de
qualité médiocre suite au nettoyage et
broyage, dans des unités de type artisanal
dispersées qui sont aussi utilisées pour le
Manioc, le Soja et Sorgho.
L’analyse des filières agricole a montré que la
demande était forte pour les produits
essentiels tels que le riz, le manioc, le maïs et
même pour les filières jugées secondaires
comme le haricot et le soja alors que les
niveaux de rendements et production étaient
loin en dessous du potentiel de production. Ce
qui accentue la situation d’insécurité
alimentaire et nutritionnelle
Pour y remédier, le SDAR propose des interventions axées sur :
la mobilisation et la valorisation des ressources en eau à des fins d’irrigation;
l’intensification de la mise en valeur du potentiel agricole irrigable et non irrigable.
Page 16 SDAR/CEPGL
1.8 Performances du secteur Elevage
et Pastoralisme
La plaine de la Ruzizi est dotée d’un potentiel
pastoral appréciable. Ce potentiel repose
sur l’existence de plusieurs atouts suivants : i)
une population ayant une longue tradition
pastorale ; ii) une race bovine autochtone
(l’Ankole) détenue par la quasi-totalité
d’éleveurs traditionnels dans les trois pays ; iii)
des caprins, ovins, porcins et volaille locaux,
conduits suivant le mode traditionnel
d’élevage (divagation, élevage extensif et/ ou
transhumant) ; iv) du fourrage constitué de
diverses plantes fourragères locales, des
plantes fourragères d’introduction récente
(Calliandra sp., Stylosanthès sp., Trèfle) ; v)
d’importantes quantités des produits et sous-
produits agricoles. Ce qui présente des
conditions favorables à l’intégration
agriculture-élevage.
L’élevage dans la plaine bénéficie aussi, grâce à
l’appui des partenaires techniques et
financiers, d’innovations techniques et
technologiques dans la conduite des troupeaux
(l’élevage semi-intensif et/ou l’élevage en
stabulation), d’amélioration de la production
et de la productivité (sélection, croisement,
insémination artificielle) et de renforcement
des capacités des acteurs du secteur.
La production animale dans la plaine connaît
néanmoins un certain nombre de difficultés
liées principalement : (i) à la réduction des
espaces réservés aux pâturages ; (ii) à la
faiblesse des services vétérinaires dans les trois
pays ; (iii) aux conflits fonciers entre
agriculteurs et éleveurs ; (iv) à l’insécurité
récurrente et (v) à la vétusté, l’obsolescence et
l’insuffisance des infrastructures de
production, de transformation et de
commercialisation.
En effet, le lait est transformé généralement en
lait caillé, les techniques utilisées demeurent
artisanales.
La transformation de la viande est assurée par
des abattoirs communaux ou des aires
d’abattage souvent anciens, dégradés et non
conformes aux normes d’hygiène.
En référence aux politiques du développement
de l’élevage de chacun des trois pays, des
orientations de développement proposées
comprennent (i) l’aménagement des espaces
pastoraux ; (ii) l’expansion et la modernisation
des infrastructures d’appui à la production,
transformation et commercialisation ; (iii) le
contrôle et l’amélioration des conditions zoo
sanitaires.
Outre ces aspects, il est aussi envisagé la mise
en œuvre des mécanismes d’atténuation des
conflits et le renforcement des capacités de
différents acteurs.
1.9 Performances du secteur de
Pêche et Aquaculture
Les pêcheries dans la plaine de la Ruzizi sont
constituées principalement du lac Tanganyika,
de la rivière Ruzizi et ses affluents, et de
plusieurs étangs naturels et marais. On
rencontre deux types de pêche: i) la pêche
coutumière ou traditionnelle qui se pratique
dans les étangs naturels, les marais, les rivières
et le lac Tanganyika à l’aide des pirogues en
planche utilisant les engins de pêche tels que
l’épervier, le filet dormant, la nasse,
l’hameçon/palangre et le harpon ; ii) la pêche
artisanale qui se pratique uniquement dans la
partie nord du lac Tanganyika à l’aide des
catamarans et des appolos.
La production halieutique de la plaine de la
Ruzizi est peu connue à cause des faiblesses
structurelles et organisationnelles de
l’ensemble des maillons de la filière :
Page 17 SDAR/CEPGL
production, transformation et
commercialisation.
L’aquaculture à la plaine de la Ruzizi se limite à
la pisciculture extensive en étangs avec des
méthodes rudimentaires d’élevage,
caractérisée par une faible production. La
conservation des poissons est assurée par des
techniques artisanales (fumage, séchage et
congélation).
Malgré les énormes potentialités qui s’offrent
dans la plaine de la Ruzizi, peu d’actions sont
initiées pour le développement de la pêche et
de la pisciculture.
L’on dénombre plusieurs menaces directes et
indirectes liées à la dégradation de
l’environnement aquatique et aux
perturbations des facteurs hydrologiques qui
pèsent sur la faune aquatique, notamment : (i)
la pression des activités de pêche et l’usage
d’engins non sélectifs et prohibés, (ii) les
activités humaines exercées dans les bassins
versants, surtout l’Agriculture et la récolte de
bois, réduisent considérablement la
couverture forestière originale de ces sites et
(iii) le dessèchement des zones marécageuses.
En termes d’orientation, le développement de
la pêche et de l’aquaculture doit être
durable techniquement, économiquement,
socialement, respectueuse de l’environnement
et régie par une bonne législation et une
réglementation adéquate, intégrant le
développement aquacole et le renouvellement
de la ressource halieutique.
1.10 Performances des secteurs des
mines, industries, écotourisme et
artisanat
Mines : La plaine de Ruzizi présente
d’importantes ressources minières peu
connues et, le plus souvent avec exploitation
artisanale et anarchique des gisements : l’or,
l’étain, le plomb, le zinc, la cassitérite et les
matériaux de construction.
Industries : De par sa vocation agricole,
l'industrie exercée sur la plaine de Ruzizi est
agro industrielle par excellence. Il existe
cependant de nombreuses petites industries.
Elle demeure marquée par la vétusté et
détérioration des infrastructures, la
prédominance du secteur informel et
l’Insuffisance des mesures d’incitation et
d’encouragement aux investisseurs privés et
aux entrepreneurs locaux.
Ecotourisme : les activités écotouristiques qui
touchent la plaine de Ruzizi sont classiques et
peu variées et ne valorisent donc pas
suffisamment le potentiel écotouristique de la
plaine de Ruzizi.
Les sites écotouristiques « phares » de la plaine
de Ruzizi sont le parc national de la Rusizi au
Burundi, et les sources des eaux thermales de
Ruhwa, le lac Dogodogo à Cibitoke, ainsi que
les sources d’eaux chaudes à Bugarama.
Le développement de l’écotourisme nécessite
l’adoption des approches sociologiques locales
pour une meilleure harmonie entre les
pratiques locales et les activités touristiques
Artisanat : Cette filière se distingue par sa
diversification et son caractère traditionnel.
Ceci dit, les artisans, majoritairement
traditionnels, manquent d’encadrement, de
marchés pour vendre, d’accès au financement.
Les options d’aménagement proposées
s’articulent principalement autour du
renforcement des capacités et de
l’organisation des artisans, l’apport de
l’innovation pour valoriser la production
artisanale, la création de pôles de
développement pour encadrer les artisans et
d’institution de microfinance.
Page 18 SDAR/CEPGL
1.11 Performances du secteur de
l’Energie
La plaine de la Ruzizi recèle d’un
potentiel se présentant comme important et
diversifié : (i) hydroélectricité le long de la
rivière de Ruzizi et ses 13 affluents avec
plusieurs sites en territoire congolais, (ii) bois
et biomasse, (iii) gaz méthane issue du Lac Kivu
bordant le Nord de la Plaine, (iv) gisement
géothermique au site de Bugarama à la
frontière commune des trois pays, (v) tourbe,
(vi) potentiel solaire estimé modéré, mais
suffisant pour une production électrique
solaire photovoltaïque.
En milieu rural, l'énergie la plus utilisée par les
ménages est celle fournie par les bois.
L’énergie électrique est surtout utilisée dans
les villes, ou dans les zones rurales dans les
centres de santé, les écoles, les établissements
étatiques et les maisons abritant les
confessions religieuses.
L’état actuel de la desserte électrique de la
Plaine et de sa zone d’insertion globalement ne
s’aligne pas avec les potentialités énergétiques
précitées. La situation se caractérise
aujourd’hui par de faibles taux d’électrification
en territoires burundais et congolais, surtout
en sous-zones rurales, et une meilleure
situation est identifiée en territoire rwandais
où la quasi-totalité des localités de la zone
concernée se trouve aujourd’hui alimentée en
électricité.
Un nombre de projets de développement de la
production électrique, à la fois aux échelles
communautaires (CEPGL/EGL) et nationales
(dans les 3 pays), est déjà annoncé (soit
programmés, ou en cours d’études) ; ceci laisse
prévoir des possibilités de couverture des
besoins électriques de la Plaine de la Ruzizi, qui
peuvent globalement excéder 340 MW.
1.12 Performances du secteur du
Transport
L’état des lieux a permis de mettre en exergue
les limites du réseau des Infrastructures de
Transport dans la zone du projet. Mis à part la
multinationale Rwanda – Burundi qui offre un
bon niveau de service, le reste du réseau
routier et de dessertes agricoles dans la plaine
de la Ruzizi se caractérisent par une
dégradation avancée comportant des points de
rupture, les rendant difficilement carrossables
à impraticables, surtout pendant la saison des
pluies.
Les contraintes actuelles résultant du niveau de
dégradation de certaines parties du réseau
routier dans les trois pays concernés:
l’enclavement de la zone, le coût élevé du
transport, difficulté d’accès aux zones de
production, difficulté de commercialisation et
d’échanges inter-pays.
1.13 Aspects fonciers
Dans la plaine de Ruzizi, la forte pression sur les
terres cultivables et la rareté des terres ont
entraîné l’accentuation de la compétition sur
l’exploitation de cette ressource et
l’augmentation des conflits entre usagers.
Les petites exploitations agricoles dominent le
paysage foncier. Au Burundi, et en RDC, elles
sont régies par le droit coutumier
reconnaissant aux paysans et à leurs
descendants le droit de jouissance. Au Rwanda,
la Constitution reconnaît la propriété privée et
accorde à chaque citoyen le droit à la propriété
privée, qu'elle soit détenue individuellement
ou en association avec d'autres. Les terres
coutumières ne sont plus reconnues.
Malgré la dynamique de réforme
réglementaire et institutionnelle, dans les trois
pays, la gestion foncière demeure entravée par
Page 19 SDAR/CEPGL
plusieurs contraintes à degrés divers, dont
notamment la non-clarté du droit coutumier,
l’absence ou l’insuffisance de la sécurisation
foncière, le morcellement des terres et la
précarité de l’accès au foncier des femmes.
En matière d’irrigation, les textes de lois
foncières en République Démocratique du
Congo et en République du Rwanda
n’admettent pas que les agriculteurs
pratiquent l’irrigation sans autorisation
préalable des autorités compétentes.
Par contre au Burundi, l’irrigation n’est
soumise à aucune restriction. Ceci peut
générer des conflits entre les populations
issues des trois pays, mais utilisant la même
ressource hydrique pour les activités agricoles
dans la plaine de la Ruzizi.
Pour éviter ces conflits, il est nécessaire de i)
redynamiser les réformes foncières engagées
dans les trois pays, ii) renforcer la sécurisation
foncière au niveau des terres potentiellement
irrigables, iii) Promouvoir la gestion
décentralisée des terres et la sécurisation des
droits auprès des communautés rurales
décentralisées.
1.14 Performance du secteur de
l’irrigation
Le diagnostic des aménagements hydro-
agricoles existants met en évidence l’absence
d’un développement cohérent et coordonné
du secteur de l’irrigation dans plaine de la
Ruzizi notamment dans les zones de déficit
hydrique.
Les périmètres irrigués souffrent de plusieurs
problèmes qui s’opposent au développement
et à la mise en valeur du potentiel exploité. Ces
problèmes peuvent être classés en deux
catégories :
Problèmes techniques :
- vétusté du réseau d’irrigation et de drainage de l’eau ;
- absence d’ouvrage de mobilisation des ressources en eau pour satisfaire la demande en eau d’irrigation surtout en période sèche ;
- manque d’ouvrage de protection contre les inondations ;
- problèmes d’érosion.
Problèmes sociaux :
- pression démographique au niveau des périmètres agricoles ;
- urbanisation ;
- conflits de gestion des périmètres (tour d’eau.) ;
La superficie totale de la plaine est de 177 905
ha. Le potentiel agricole de toute la plaine est
125 713 ha. La superficie des périmètres
agricoles fonctionnels est de 3009 ha soit 2,4%.
1.15 Evaluation du potentiel irrigable
et détermination des zones
prioritaires d’aménagement
Potentiel irrigable total : L’évaluation du
potentiel irrigable s’est basée sur la
construction d’un modèle agile de classement
multicritère axé principalement sur une
stratégie d'intégration complète SIG-AMC,
couvrant les aspects ressources, les aspects
physiques, sociaux, environnementaux,
institutionnels, économiques/financier.
Cette analyse a permis de classer le potentiel
irrigable d’une superficie totale de plus de
125 000 ha en six classes.
Les superficies des trois premières classes les
plus performantes représentent une superficie
totale de 74 000 ha. Elles sont retenues pour la
détermination des zones prioritaires pour
l’aménagement de la plaine de la Ruzizi.
Page 20 SDAR/CEPGL
Figure 2 : Carte de potentiel irrigable de la plaine de la Ruzizi
Page 21 SDAR/CEPGL
1.16 Adéquation entre les ressources
en eau et les besoins pour les
différents usages
Avec le développement des prélèvements dans
le cadre des différents stratégies et
programmes sectoriels de développement, les
prélèvements annuels pour satisfaire les
différents besoins en eau à l’horizon 2040
évolueront à plus de 1,64 milliard de m3. Ils
restent largement couverts par les ressources
en eau renouvelables annuellement estimées à
plus de 2,66 milliards de m3 par an.
L’adéquation entre ressources et besoins en
eau est toutefois contrariée dans la réalité par
les problèmes de disponibilité et/ou de
qualité (salinité, pollution) qui peuvent se
poser localement.
La répartition aussi bien dans le temps que
dans l’espace des ressources en eau n’est pas
toujours conforme à celle de leurs usages.
1.17 Problématiques, enjeux et défis
de développement de la plaine de
Ruzizi
Les différentes analyses de diagnostic
développées dans le cadre du SDAR mettent en
évidence l’absence d’un développement
cohérent et coordonné de l’irrigation dans la
plaine de la Ruzizi, notamment dans les zones
qui souffrent de déficit hydrique et qui sont
marquées par les insuffisances
d’infrastructures productives ou de base.
Le développement de l’irrigation est lié à l’axe
majeur de la mobilisation des ressources en
eau, et dépend de plusieurs facteurs
techniques, environnementaux, juridico-
institutionnels, socio-économiques et
financiers.
Afin d'aider à la formulation du schéma
directeur, des analyses FFOM ont été menées
pour les principales thématiques de l’état des
lieux.
Sur la base de ces analyses et de manière
consolidée, les principales problématiques
mises en exergue des états des lieux des
ressources en eau, en sol et naturelles et des
études sectorielles/thématiques, sont
résumées comme suit :
Des ressources en eau importantes non
maîtrisées, pas assez connues, faiblement
mobilisées pour les différents usages
(irrigation, AEP, abreuvement, etc.),
dégradées par une pollution massive et
vulnérables aux effets des changements
climatiques ;
Des ressources en eau faiblement
valorisées pour leur faire jouer le rôle qui
est le leur dans la croissance économique,
malgré les importants potentiels en
irrigation, élevage, pêche et écotourisme;
Des ressources naturelles (flore, faune,
écosystèmes aquatiques, sols) riches et
variées dans un état de dégradation
Page 22 SDAR/CEPGL
préoccupante en particulier à cause de
l’érosion
Une population essentiellement rurale et
pauvre, tirant ses moyens de subsistance
des ressources naturelles des pays, dans un
milieu marqué par l’exacerbation des
conflits fonciers et les usages intérieurs et
transfrontaliers. Cette pauvreté est
généralisée pour les zones les plus
démunies et les groupes les plus
vulnérables des femmes rurales et des
jeunes sans emploi ;
Des faibles niveaux d’intensification des
systèmes de production, de
commercialisation et de transformation
agricole en irrigué, d’élevage et de pêche,
entravant le développement des filières,
l’investissement et la capitalisation dans
l’agriculture irriguée ;
Des rendements des systèmes d’irrigation
actuellement faibles, limitant le rôle de
l’irrigation dans la sécurité alimentaire,
l’amélioration de la nutrition et la
diversification des productions agricoles ;
Une faible contribution de l'agriculture
irriguée dans l'atteinte de la stratégie
nationale de sécurité alimentaire et
nutritionnelle, accentuée par l’insuffisance
de la compétitivité des filières agricoles
vivrières face aux importations massives de
produits agricoles ;
Des faibles capacités de financement,
d’entretien et de renouvellement des
investissements productifs par les
opérateurs ;
Un tissu organisationnel, d’appui et
d’encadrement parfois pléthore, mais
affaibli par des insuffisances notables en
efficacité et en durabilité ;
Des retards dans l’atteinte des ODD en
matière d’accès à l’eau potable et à
l'assainissement, aggravés par
d’importantes disparités d’accès entre les
régions et entre milieu urbain et milieu
rural ;
Des insuffisances de la sécurisation
foncière dans la plaine, marquées par des
tensions exacerbées par la cohabitation
agriculteurs/éleveurs.
Pour mobiliser et valoriser les importantes
ressources et potentialités agricoles de la
plaine de la Ruzizi, il faudra relever les
principaux enjeux de développement et
d’aménagement suivants :
1. Mieux connaître les ressources en eau
disponibles par l’organisation du suivi
permanent de leur évolution qualitative et
quantitative dans l’espace et dans le
temps ;
2. Mieux préserver et mieux valoriser l’eau et
les ressources naturelles associées pour
soutenir le développement socio-
économique durable et inclusif ;
3. S’inscrire dans la dynamique régionale de
développement de la résilience des
écosystèmes et des populations aux effets
du changement climatique ;
4. Mettre en place une gestion rationnelle et
durable des aménagements hydro-
agricoles qui passe par une meilleure
connaissance du secteur de l’irrigation et
une meilleure participation des différents
acteurs ;
5. Assurer une meilleure organisation et une
meilleure intégration des chaînes de valeur
agricoles à fort potentiel dans les marchés
locaux et régionaux ;
6. Satisfaire, de façon durable et équitable,
les différentes demandes en eau en tenant
compte de la disponibilité de la ressource,
et aussi des besoins spécifiques des zones
ou des groupes vulnérables conformément
aux principes d’équité et de genre ;
7. Prendre en compte, de façon harmonieuse,
la dimension transfrontalière ;
Page 23 SDAR/CEPGL
8. Se prémunir contre les risques liés à l’eau,
aussi bien physiques (inondations) que
sanitaires (maladies liées à l'eau).
1.18 Besoins/objectifs quantitatifs
sectoriels
La capitalisation des états des lieux a permis de
dresser les besoins et les objectifs quantitatifs
cibles nécessaires pour la formulation du SDAR
et de son programme d’investissement. Ils sont
résumés comme suit.
En termes de connaissance et de suivi
des ressources en eau
1. Eaux de surface : atteindre la densité
optimale des réseaux de suivi, exigée par
les normes de l’OMM ;
2. Eaux souterraines : Améliorer la
connaissance du réseau de suivi
(coordonnées et séries d’enregistrement
des stations), dans un premier temps, et
garantir un réseau « minimal » tout en
respectant les principaux facteurs de
pondération (les caractéristiques de
l’aquifère, la vulnérabilité, l’exploitation
des eaux souterraines, les types d’usages
des eaux et l’occupation des sols, ainsi
que la population desservie, etc.…) ;
En termes de mobilisation et de mise
en valeur des ressources en eau
3. Mobiliser de façon optimale le potentiel
des eaux de surface pour les différents
usages sectoriels et sous sectoriels, ainsi
qu’une partie suffisante de 143 millions
de m3 de ressources en eau souterraines,
en particulier pour l’eau potable ;
4. Aménager et mettre en valeur le potentiel
irrigable sur 61 742 ha à l’horizon 2040 ;
5. Protéger les PI à réhabiliter ou à créer,
avec une moyenne de 5 ha de DRS/CES
pour 1 ha de PI ;
6. Assurer une production additionnelle de
173 770 tonnes /an pour couvrir
totalement les besoins alimentaires en riz
de la population de la plaine de la Ruzizi, à
l’horizon 2040 ;
7. Renforcer les filières porteuses et des
cultures irriguées, de l’élevage (lait et
viande) et de pêche et aquaculture, afin
que ces secteurs jouent leurs rôles
stratégiques dans l’atteinte de la sécurité
alimentaire, la réduction de la pauvreté et
l’atténuation des conflits socio-
économiques ;
En termes de satisfaction des
demandes des différents usagers de l’eau
(secteurs consommateurs de l’eau)
8. Satisfaire une demande en eau
d’irrigation estimée à 1 310 millions de m3
à l’horizon 2040 ;
9. Atteindre l’accès universel en eau
potable, en assurant la satisfaction des
besoins totaux de cet usage, estimés à
42,5 millions de m3 à l’horizon 2030 ;
L’atteinte de l’ODD se traduirait par la
réalisation de plus de 8 000 équivalents
points d’eau à l’horizon 2030
10. Atteindre l’accès universel à
l’assainissement en 2030 (ODD) pour le
milieu urbain, et pour le milieu rural, et ce
en réalisant plus de 300 000 latrines
améliorées.
11. Satisfaire les besoins en eau à usages
miniers et industriels, estimés à 5 millions
de m3 en 2040 ;
12. Satisfaire la demande totale en eau du
cheptel à l’horizon 2040 qui sera de l’ordre
de 16 millions de m3 pour un cheptel de 1,8
million d’UBT.
13. Assurer un débit écologique minimum
égal à 7,5% des débits moyens pour la
rivière et les affluents de la Ruzizi ;
Pour les aspects transversaux, socio-
économiques, juridiques, institutionnels, de
renforcement des capacités, de
communication et de financement, les
principaux objectifs spécifiques du SDAR sont
les suivants :
Page 24 SDAR/CEPGL
Concernant les infrastructures socio-
économiques principalement
14. Améliorer les infrastructures de
transport, d’énergie, de santé, d’éducation,
en veillant à une desserte optimale des
zones d’aménagement hydro-agricole
projetées ;
15. Diversifier et relancer l’économie
locale, par le développement durable et la
gestion rationnelle des secteurs d’agro-
industrie, mines, écotourisme, artisanat.
Concernant le renforcement des
capacités :
16. Planifier et assurer les besoins de
renforcement des capacités des acteurs du
secteur de l’irrigation à décentraliser ;
17. Appui à la recherche agronomique et
au renforcement de la coopération entre
les différentes entités chargées de
recherche.
En termes de renforcement des cadres
juridique et institutionnel
18. Renforcer la sécurisation foncière de
l’ensemble des zones prioritaires
d’aménagement en PI du SDAR.
Concernant la communication
19. Remédier au déficit de communication
au sein des services des institutions
publiques.
Concernant le financement
20. Assurer des financements prévisibles
et durables du secteur de l’irrigation, en
particulier l’application des instruments
économiques de la GIRE, la diversification
et le développement d’autres mécanismes
de financement, tels que le Partenariat
Public Privé, ainsi que l’implication des
bénéficiaires.
1.19 Portée régionale
Les résultats de l’état des lieux multisectoriel a
permis de mettre en exergue des besoins et
des orientations de portée régionale. Il s’agit
en particulier de i) assurer les synergies entre
institutions et autres opérateurs économiques
des 3 pays, pour l’aménagement et la mise en
valeur durables du fort potentiel agricole de la
plaine de Ruzizi ; ii) assurer la durabilité
institutionnelle et financière, avec un emploi
rationnel des ressources humaines, techniques
et financières ; iii) permettre des échanges
d’informations et partager les produits de
connaissances, les innovations, et les leçons
apprises en matière de développement
durable.
Un accent particulier a été exprimé par les
acteurs régionaux, nationaux et locaux quant à
l’importance des mesures suivantes :
1. La coopération entre instituts de
recherche agronomique des trois pays,
notamment pour ce qui est de la recherche &
développement ;
2. Le renforcement des capacités de
techniques, humaines et financières de l’IRAZ
et de son centre de documentation ;
3. La coopération entre institutions
chargées de la vulgarisation agricole,
notamment pour la diffusion de matériel
végétal ainsi que la lutte /le contrôle des
maladies ;
4. La promotion des filières dans une
logique régionale, notamment pour ce qui
est de la commercialisation des produits, la
promotion des partenariats commerciaux ;
5. Le développement du processus
régional de la GIRE au niveau de la CEPGL, en
se basant sur la concertation et le dialogue
entre les parties prenantes nationales et
transfrontalières, le renforcement et le
partage des connaissances des ressources en
eau et les ressources associées,
l’harmonisation des politiques en gestion de
l’eau et de l’environnement, et la gestion des
conflits entre usagers des ressources
naturelles ;
6. L’harmonisation des normes et
réglementations zoosanitaires et de pêche et
en matière de qualité, sécurité des aliments
au niveau régional.
Page 25 SDAR/CEPGL
2. Options / scénarios
d’aménagement et de mise en
valeur hydro-agricole
2.1 Option d’aménagement hydro-
agricole
Le développement de l’irrigation est la priorité
du SDAR. Les options d’aménagement
proposées se basent sur la maîtrise partielle ou
totale de l’eau, pour les périmètres irrigués à
créer ou à réhabiliter, tout en distinguant les
zones de plaine et les zones de marais.
La mobilisation des ressources en eau de
surface est le fondement sur lequel se base le
choix des différentes options d’aménagement.
La maîtrise totale sera permise en renforçant la
mobilisation de l’eau par des barrages
collinaires en plus des seuils de déviations, et
en assurant la modernisation des techniques et
l’intensification des aménagements hydro-
agricoles, avec le recours aux techniques
d’économie d’eau à la parcelle.
Le schéma de mobilisation des ressources en
eau établi pour l’ensemble du bassin de la
Ruzizi a défini les sites des barrages-réservoirs
ou des seuils de déviation (Réf. figure 3 page
26).
2.2 Options de mise en valeur
Le choix des grandes options d’aménagement
proposées dans le cadre du Schéma Directeur
de la Ruzizi repose sur une approche holistique
axée sur les principes suivants : i) Alignement
par rapport aux priorités nationales ( irrigation,
intensification agricole, renforcement
institutionnel, mécanisation, etc.); ii)
Alignement par rapport aux ressources et
potentialités de la plaine de la Ruzizi ; iii)
réponses aux contraintes rencontrées dans les
filières (recherche agronomique, semences,
organisation filières, appui aux coopératives et
secteur privé) ; développement des nouvelles
opportunités (commerce régional, production
pour l’agro-industrie).
La culture du riz restera la première priorité
dans le cadre de la mise en œuvre du SDAR. La
mise en valeur agricole des périmètres rizicoles
dans la plaine de la Ruzizi sera axée sur :
- L’aménagement des rizières irriguées dans
les terres de plaine et de marais ;
- L’intensification de culture de riz et
maîtrise de l’eau d’irrigation;
- Le développement et amélioration des
technologies utilisées;
- La vulgarisation des systèmes de riziculture
intensive SRI ;
- La création et/ou le renforcement de
coopératives paysannes d’exploitation.
Les autres cultures à promouvoir selon le pays,
seront le maïs, le manioc, le soja et les cultures
horticoles (fruits et légumes).
La mise en valeur future nécessite des mesures
d’accompagnement d’appuis à la recherche-
développement, à la filière semencière et des
intrants agricoles, l’accès aux financements, à
l’encadrement et à la vulgarisation agricole et
à la mécanisation agricole.
Aussi, elle nécessite des mesures pour la
gestion durable de l’irrigation dans le cadre du
SDAR, sont d’ordre institutionnel, technique,
financier et environnemental, dont en
particulier :
- Redéfinition du rôle des intervenants dans
le sous-secteur de l’irrigation ;
- Exploitation autonome et viable des
Périmètres irrigués ;
- Encouragement des opérateurs privés pour
la fourniture de services agricoles ;
- Mise en place d’un Cahier des charges pour
les opérateurs privés ;
- Satisfaction inclusive d’une demande
motivée;
- Sécurisation foncière ;
- Promotion d’une agriculture irriguée
durable.
Page 26 SDAR/CEPGL
Figure 3 : Carte de mobilisation des ressources en eau de la plaine de la Ruzizi
Page 27 SDAR/CEPGL
2.3 Evaluation des besoins en eau
d’irrigation et bilan hydrique
L’évaluation des besoins en eau d’irrigation est
une étape cruciale dans l’élaboration du SDAR
étant donné qu’elle est liée à la viabilité des
périmètres irrigués à aménager.
La spéculation type adoptée pour l’ensemble
des PI proposés dans le cadre du SDAR est :
60% pour la riziculture, 30% pour la culture des
céréales, et 10% pour la polyculture.
Le besoin en eau d’irrigation en année
quinquennale sèche et pour un taux
d’intensification de 130% est évalué à 400
Mm3/an. Pour garantir la distribution des
quantités en eau demandées, il faudra
mobiliser 840 Mm3/an.
Le besoin en eau d’irrigation en année
quinquennale sèche et pour un taux
d’intensification de 170% (l’irrigation est
assurée par le volume exploitable, et l’apport
en eau des barrages-réservoirs) est évalué à
511 Mm3/an. Pour garantir la distribution des
quantités en eau demandées, il faudra
mobiliser 1 000 Mm3/an.
2.4 Analyse des scénarios de
développement
L’objectif visé est de mettre à la disposition des
acteurs, dans le cadre des futures
concertations, plusieurs scénarios possibles,
afin de parvenir à un choix optimal qui cadre le
mieux avec les objectifs spécifiques du SDAR, et
qui concrétise la mise en cohérence des visions
stratégiques du secteur de l’eau et celle du
secteur agricole avec les enjeux et les
problèmes importants dégagés dans l’analyse
et le diagnostic de l’état des lieux.
L'optimisation de la mobilisation et de la
valorisation des ressources en eau est
proposée à travers les trois scénarios suivants :
- Scénario n°1 : scénario tendanciel basé sur
les tendances actuelles d'évolution des
performances des critères ;
- Scénario n°2 : maîtrise partielle de l’eau
par la création et/ ou la réhabilitation des
seuils de déviation ;
- Scénario n°3 : maîtrise totale de l’eau par
la construction des barrages qui
renforcent la mobilisation des eaux en
particulier durant la période sèche.
Sur la base de l’analyse multicritère menée en
utilisant le logiciel ELECTREIII, le scénario n°3 a
été surclassé et est considéré par conséquent
comme le scénario optimal. D’autant plus qu’il
présente les meilleures performances en
termes d’avantages de mobilisation, de
maîtrise et de valorisation des ressources en
eau, de production rizicole et d’atténuation de
conflits liés à l’usage des terres et de l’eau.
Mais aussi, des impacts négatifs qui restent
gérables en considérant les mesures de
sauvegarde environnementale et sociale.
L’analyse des scénarios a permis d’élargir les
points de vue des gestionnaires en proposant
un certain nombre d'options dans la gestion
optimale des ressources, et ce pour aider à la
prise de décision quant à l’adoption du
scénario optimal choisi. D’autant plus que
l’enjeu majeur actuel est la productivité et
l’intensification pour assurer la sécurité
alimentaire.
Page 28 SDAR/CEPGL
3. Sélection et
programmation séquentielle des
zones d’aménagement
prioritaires
3.1 Sélection des 20 000 ha
prioritaires
Le potentiel irrigable dégagé de cette étude a
été estimé sur la base de disponibilité
suffisante de l’eau pour l’irrigation pour
l’ensemble de la plaine. Pour assurer la viabilité
des futurs PI, cette analyse a été affinée par la
considération du critère de mobilisation des
ressources en eau au niveau de sous bassins.
La superficie des PI viables est ainsi estimée à
plus de 33 700 ha.
La sélection des 20 000 ha prioritaires a été
opérée en se basant sur cette superficie viable.
Aussi la sélection des 20 000 ha qui a été
assurée par l’utilisation du logiciel ELECTRE III,
a veillé au partage équitable entre les trois
pays, conformément à la vision d’intégration
régionale de la CEPGL.
3.2 Programmation séquentielle du
SDAR
Les TDR indiquent la sélection des 20 000 ha
qui feront l’objet des études de la mission 3 :
études d’APS de 20 000 ha et étude d’APD/DAO
de 10 000 ha. Sur cette base, la programmation
séquentielle des 33 762 ha considérée dans le
SDAR est la suivante :
- Une première tranche de 10 000 ha à court
terme (5 ans)
- Une deuxième tranche de 10 000 ha à
moyen terme (5 ans)
- Une dernière tranche de 13 762 ha à long
terme (12 ans)
Les analyses multicritères établies pour
l’ensemble des PI de la zone d’étude, pour le
Burundi et pour la RDC ont permis d’établir la
programmation séquentielle des périmètres
irrigués du SDAR :
La programmation séquentielle des PI du Burundi se présente comme suit :
- Superficie planifiée à court terme : 3745 ha
dont 74% en réhabilitation et 26% en
création de PI ;
- Superficie planifiée à moyen terme : 5038
ha dont 43% en réhabilitation et 57% en
création de PI ;
- Superficie planifiée à long terme : 4 400 ha
dont 18% en réhabilitation et 82% en
création de PI ;
La programmation séquentielle des PI en RDC se présente comme suit :
- Superficie planifiée à court terme : 4 091 ha
en création ;
- Superficie planifiée à moyen terme : 4 964
ha dont 19% en réhabilitation et 81% en
création de PI ;
- Superficie planifiée à long terme : 9 349 ha
dont 11% en réhabilitation et 89% en
création de PI.
La programmation séquentielle des PI au Rwanda : 2175 ha, 100% en réhabilitation.
3.3 Portée globale de la plaine de la
Ruzizi
Sur la base de l’analyse de robustesse et la
revue des informations de planification
disponibles, la superficie totale des terres
agricoles irriguées est estimée à 61 742 ha dont
33 762 ha qui sont planifiés dans le cadre du
SDAR et 27 821 ha qui sont planifiées dans le
cadre d’autres projets ou programmes. La
superficie totale des PI existants et
fonctionnels est de 158 ha.
Les zones agricoles non irriguées présentent
une superficie totale de 80 024 ha. Sur la base
du SIG-SDAR, la partie de ces terres qui
présente une vocation principale pour les
cultures vivrières en particulier le manioc en
association ou en monoculture, est estimée à
Page 29 SDAR/CEPGL
41 000 ha. Le reste de ces terres présente une
vocation agroélevage ou agroforesterie.
Le tableau n° 1 présente le détail de la
ventilation des terres irriguées et pluviales du
SDAR et des autres programmes et projets.
Les figures suivantes sont :
- Figure n°4 : Carte des périmètres irrigués
des zones des cultures pluviales de la plaine
de la Ruzizi;
- Figure n°5 : Carte des PI existants
fonctionnels et des PI planifiés par le SDAR
et autres programmes et projets dans la
plaine de la Ruzizi ;
- Figure n°6 : Carte des périmètres irrigués
prioritaires du SDAR (20 000 ha);
- Figure n°7 : Carte des périmètres irrigués
prioritaires du SDAR planifiés à court
terme.
- Figure n°8 : Carte des périmètres irrigués
prioritaires du SDAR planifiés à moyen
terme.
Tableau 1 : Portée globale des aménagements de la plaine de la Ruzizi
SDAR
Superficie des terres agricoles irriguées, en ha Superficie des terres agricoles non
irriguées (pluviales), en ha
61 742 80 024
Pays Projet CT MT LT
Superficie des terres agricoles pluviales (ha) : 41 276
Superficie en agroforesterie/ agroélevage (ha) : 38 748
Plaine de Ruzizi
SDAR 10 011 10 002 13 749
Burundi PNSADR-IM 1 291
Burundi PROPA-O 1 379
Burundi PRODEFI 2 852
Burundi PAIOSA 4 082
Burundi PDAIRGL 2 045
Burundi TSI 2 305
Burundi PAH Gihanga III 3 142
RDC Sucrerie de Kiliba 7 566
RDC Maji Ya Amani 559
RDC PICAGL 2 600
PI existants et fonctionnels 158
37 832 10 002 13 749 80 024
Page 30 SDAR/CEPGL
Figure 4 : Carte des périmètres irrigués des zones des cultures pluviales de la plaine de la Ruzizi
Page 31 SDAR/CEPGL
Figure 5 : Carte des PI existants fonctionnels et des PI planifiés par le SDAR et autres programmes et projets dans la plaine de la Ruzizi
Page 32 SDAR/CEPGL
Figure 6 : Carte des périmètres irrigués prioritaires du SDAR (20 000 ha)
Page 33 SDAR/CEPGL
Figure 7 : Carte des périmètres irrigués prioritaires du SDAR planifiés à court terme
Page 34 SDAR/CEPGL
Figure 8 : Carte des périmètres irrigués prioritaires du SDAR planifiés à moyen terme
Page 35 SDAR/CEPGL
3.4 Caractérisation des périmètres
irrigués du SDAR
Le schéma directeur d’aménagement de la
plaine de la Ruzizi se base sur le principe de la
maîtrise totale de l’eau d’irrigation durant
toute l’année. Cette maîtrise est assurée par la
construction des ouvrages de mobilisation des
ressources en eau de surface (seuils de
déviation, prises d’eau...) et la construction de
barrages-réservoirs. Ces barrages planifiés à
moyen et long termes sont identifiés sur les
rivières qui traversent la plaine. Les cours d’eau
naturels vont être utilisés pour le transfert
gravitaire de l’eau.
Des lâchures d’eau à partir des barrages-
réservoirs vont couvrir le déficit en eau en
période de besoin.
L’aménagement proposé dans le cadre du
SDAR se base sur une logique de mise en œuvre
simple, efficace et maîtrisable au niveau de
l’exploitant.
La caractérisation et la planification des PI du
SDAR se présentent comme suit.
Tableau 2 : Caractérisation et planification des PI du SDAR
Court terme Moyen terme Long terme
Superficie (ha)
Nombre de PI
Longueur d’adduction
et de transfert (km)
Superficie (ha)
Nombre de PI
Longueur d’adduction et
de transfert (km)
Superficie (ha)
Nombre de PI
Longueur d’adduction
et de transfert (km)
Burundi 3 745 5 11,0 5 038 12 75,0 4 400 16 100
RDC 4 091 3 18,3 4 964 8 68,0 9 349 27 70
Rwanda 2 175 1 0,5 0 0 4 ,2 0 0 0
Total 10 011 9 29,8 10 002 20 143,0 13 742 43 170
Page 36 SDAR/CEPGL
3.5 Introduction de la mission 3 :
Etudes d’APS, APD et DAO de la
tranche prioritaire
Les études APS-Faisabilité concerneront la
superficie globale prioritaire de 20 000 ha de
périmètres d’irrigation planifiés à court et à
moyen terme.
Pour chaque PI, ces études évalueront, en
concertation et avec la participation des
communautés bénéficiaires et les parties
prenantes concernées, la faisabilité sur les
plans d’aménagement et de mise en valeur
agricole intégrée sur les plans social,
environnemental, économique, financier,
institutionnel et organisationnel.
Sur la base des résultats validés des études de
faisabilité et d’APS ci-dessus, les études
techniques détaillées d’APD et le DAO
porteront sur les PI prioritaires de 10 000 ha,
planifiés à court terme
Chaque étude APD d’un PI comportera :
- la conception et le dimensionnement détaillé des aménagements à réhabiliter/créer et le mode d'exécution ;
- les avant-métrés définitifs et l’estimation des coûts d’investissement et d’entretien ;
- le Statut et les impacts environnementaux ;
- l’analyse financière et économique détaillée ;
- l’analyse des aspects de l’exploitation/gestion des périmètres et acteurs.
Le Consultant, en étroite collaboration avec le Client, proposera la répartition de la totalité des travaux en plusieurs lots.
Pour chaque lot, le Consultant préparera les documents du Dossier d’Appel d’Offres clairs et cohérents pour éviter toute interprétation équivoque.
Les Dossiers d'Appel d'Offres (DAO) seront conformes aux textes en vigueur dans les pays de la CEPGL et aux directives de la BAD.
4. Options d’aménagement
CES/DRS
L’analyse des options aménagements CES a été
établie sur la base de l’analyse des risques
d’érosion et en considérant les critères et les
techniques de protection appropriée
Les aménagements de CES/ DRS proposés
peuvent être divisés en deux composantes :
Aménagement des versants
Aménagement des voies d’eau
La superficie des travaux de CES par type
d’aménagement pour un traitement intégral
de protection de l’ensemble des zones à haut
risque d'érosion, s’étale sur une superficie de
377 186 ha.
Afin de rationaliser les investissements de
protection (CES), des zones d’interventions
prioritaires ont été définies, en ciblant les
surfaces limitrophes de tous les
aménagements hydro-agricoles existants,
projetés et proposés. En conséquence, le
traitement concerne environ le tiers de la
superficie de la zone à haut risque de chaque
BV.
Un taux de 5% a été considéré pour estimer les
superficies à reboiser au niveau des zones de
crêtes des hauteurs, en particulier pour la
protection des têtes de sources et des berges
des affluents. Ainsi, les travaux de CES
propriétaires qui couvrent 127 815 ha.
Page 37 SDAR/CEPGL
Figure 9 : Carte des aménagements de CES prioritaires de la plaine de Ruzizi
Page 38 SDAR/CEPGL
5. Options d’aménagement
de désenclavement et
infrastructures de transport
L’aménagement hydroagricole de la plaine de
la Ruzizi doit s’appuyer sur un réseau
d’Infrastructure de Transport performant
permettant le désenclavement des zones à fort
potentiel agricole et à offrir des solutions de
déplacement aux différents foyers de
production vers les centres de consommation.
Les besoins d’aménagement retenus sur la
base de l’analyse de l’état des lieux concernent
l’aménagement et/ou la réhabilitation de
routes revêtues en terres, de dessertes
agricoles, et la construction d’ouvrage d’art
frontalier.
Les objectifs qui peuvent être assignés à cette
mission concernent :
- Tirer la meilleure partie du patrimoine
routier et de dessertes agricoles existants ;
- Proposer les aménagements et travaux
nécessaires pour une remise à niveau des
dessertes et routes existantes ;
- S’inscrire dans une vision à long terme de
développement de la plaine de la Ruzizi ;
- Minimiser le coût global de l’intervention.
Le SDAR intègre l’aménagement des routes de
dessertes agricoles qui porte sur 712 km en
réhabilitation et 191 Km en construction, dont
la réalisation est planifiée en cohérence avec
celle des aménagements hydro-agricoles (Réf.
Tableau 3).
Tableau 3 : Phasage des aménagements des dessertes agricoles, en Km
Pays Horizon Réhabilitation Création
Burundi
CT 55 10
MT 90 10
LT 82 39
RDC
CT 50 0
MT 108 30
LT 245 102
Rwanda CT 82 0
Page 39 SDAR/CEPGL
6. Cadre de cohérence/
composantes du SDAR
6.1 Orientations stratégiques du
SDAR
Le SDAR s’inscrit dans le cadre du PER-CEPGL et
des visions nationales à long terme pour la
sécurité alimentaire, la réduction de la
pauvreté et la croissance économique des trois
pays membres. En harmonie avec le cadre des
politiques, des stratégies et des orientations
sectorielles, la mise en œuvre du SDAR
contribuera à la transformation du secteur
agricole dans les trois (03) pays, par
l’amélioration de la performance, la rentabilité
et la compétitivité.
6.2 Objectifs du SDAR
6.2.1 Objectif global
Le SDAR a pour objectif global de « contribuer
durablement au développement intégré socio-
économique et à la réduction de la pauvreté
grâce à la mise en valeur des terres et de la
gestion durable des ressources en eau de la
plaine de la Ruzizi, ainsi que par le
renforcement de l’intégration économique
régionale, de la paix et de la sécurité ». Il
constitue un instrument de planification
conforme aux engagements de la CEPGL
exprimés dans la PER, à travers des actions
concrètes identifiées, définies, planifiées et des
moyens de leur mise en œuvre.
6.2.2 Objectifs spécifiques
Le niveau logique des objectifs spécifiques est
celui qui détermine les conditions pour
atteindre l’objectif global et les orientations
stratégiques.
Sur la période de 2019 – 2040, les cinq (05)
objectifs spécifiques du SDAR sont les
suivants :
Valoriser le potentiel irrigable ;
Assurer la mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles ;
Contribuer au développement socio-économique d’accompagnement durable intégré et inclusif ;
Protéger et préserver l’environnement ;
Renforcer les capacités institutionnelles de bonne gouvernance.
6.2.3 Principes/dispositions directeurs
du SDAR
Pour l’atteinte des objectifs du SDAR, les
principes/dispositions directeurs suivants
doivent être respectés : intégration régionale,
mobilisation des ressources financières,
approche-programme, renforcement des
capacités institutionnelles des parties
prenantes, harmonisation des interventions,
renforcement du processus d’aménagement,
demande motivée et inclusivité.
6.3 Composantes/actions du SDAR
Cette partie du SDAR constitue le point
d’aboutissement du processus d’identification
des actions les plus pertinentes, à mettre en
œuvre, en cohérence avec les axes
stratégiques régionaux et nationaux, mais aussi
en réponse aux attentes des acteurs locaux.
Page 40 SDAR/CEPGL
Figure 10 : Classement des actions pertinentes
Ainsi, la liste définitive inclut 51 actions
multiples et variées qui constituent le contenu
du SDAR en termes de composantes
structurantes.
Composante 1 : Création et réhabilitation des aménagements hydro-agricoles
- Action 1.1 : Création des aménagements
hydro-agricoles ;
- Action 1.2 : Réhabilitation des
aménagements hydro-agricoles ;
- Action 1.3 : Réalisation des barrages-
réservoirs pour la mobilisation des eaux à
des fins agricoles ;
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
Sous-composante de développement agricole
- Action 2.1 : Appui à la Gestion Intégrée de
la Fertilité des Sols ;
- Action 2.2 : Appui au développement des
services de vulgarisation et de formation
agricole ;
- Action 2.3 : Appui au développement de la
filière semencière ;
- Action 2.4 : Renforcement des capacités de
la recherche agricole ;
- Action 2.5 : Promotion des systèmes
financiers décentralisés des activités
agricoles ;
- Action 2.6 : Appui aux filières d’irrigation
porteuses ;
- Action 2.7 : Appui à l’émergence de
l’entrepreneuriat agricole ;
- Action 2.8 : Renforcement des capacités
techniques de protection des cultures et de
stockage des denrées alimentaires
- Action 2.9 : Construction des aires de
séchage et hangar de stockage des
récoltes ;
- Action 2.10 : Appui au développement de la
mécanisation agricole ;
- Action 2.11 : Renforcement de la
recherche - développement dans le
Page 41 SDAR/CEPGL
domaine d’intégration de l’agriculture
irriguée-élevage-pisciculture.
Sous-composante de développement de l’élevage
- Action 2.12 : Appui au développement des
cultures fourragères ;
- Action 2.13 : Appui au développement des
techniques de biotechnologie ;
- Action 2.14 : Appui au développement de la
couverture zoo sanitaire ;
- Action 2.15 : Développement de l’élevage
bovin intégré ;
- Action 2.16 : Appui aux activités
génératrices de revenus des femmes et des
jeunes liées au petit élevage ;
Sous-composante de développement de la pêche et de la pisciculture
- Action 2.17 : Installation / réhabilitation
des aménagements de la pêche et de la
pisciculture ;
- Action 2.18 : Développement du
mécanisme de la cogestion du secteur de la
pêche ;
Sous-composante de développement de l’agro-industrie
- Action 2.19 : Construction / réhabilitation
des usines de riz ou de maïs ;
- Action 2.20 : Construction/réhabilitation
des usines de tomate ;
- Action 2.21 : Implantation des usines de
production d’aliments pour bétail ;
- Action 2.22 : Construction et/ou
modernisation des abattoirs et des unités
de traitement des peaux ;
- Action 2.23 : Construction et/ou
modernisation des infrastructures de
transformation du lait ;
- Action 2.24 : Développement de la chaîne
de valeur de la pêche et de l’aquaculture ;
- Action 2.25 : Implantation des unités de
production des aliments pour poissons ;
- Action 2.26 : Appui à la veille normative de
la qualité des produits agricoles ;
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif
- Action 3.1 : Amélioration de l’accès à l’eau
potable dans la plaine de la Ruzizi ;
- Action 3.2 : Amélioration de l’accès à
l’assainissement ;
- Action 3.3 : Amélioration de l’accès à
l’éducation ;
- Action 3.4 : Amélioration de l’accès aux
centres de santé ;
- Action 3.5 : Appui à la lutte intégrée contre
les maladies d’origine hydrique et autres
maladies prévalentes ;
- Action 3.6 : Développement des
infrastructures de transport ;
- Action 3.7 : Développement des énergies
renouvelables ;
- Action 3.8 : Renforcement de la gestion du
domaine d’habitat en monde rural ;
- Action 3.9 : Appui aux activités
génératrices de revenus des secteurs
d’écotourisme, artisanat et mines ;
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la résilience des écosystèmes au changement climatique
Sous-composante de renforcement du suivi des ressources en eau :
- Action 4.1 : Renforcement du système de
suivi des ressources en eau de surface ;
- Action 4.2 : Réhabilitation et extension de
réseau de suivi des ressources en eau
souterraines de la plaine de la Ruzizi ;
- Action 4.3 : Renforcement du contrôle de la
pollution hydrique et autres maladies
prévalentes.
Sous composante d’aménagement de conservation des eaux et des sols :
- Action 4.4 : Aménagement CES des
versants à haut risque d’érosion ;
- Action 4.5 : Aménagement CES des voies
d’eau ;
Page 42 SDAR/CEPGL
Sous-composante de préservation des ressources naturelles et foresterie :
- Action 4.6 : Renforcement de la résilience
des ressources naturelles et des
écosystèmes forestiers ;
- Action 4.7 : Développement de
l’agroforesterie au niveau communal ;
Composante 5 : Développement institutionnel et renforcement des capacités
- Action 5.1 : Renforcement de la
décentralisation dans le développement
agricole ;
- Action 5.2 : Renforcement des capacités
des parties prenantes des pays de la CEPGL
en matière de la GIRE ;
- Action 5.3 : Renforcement des capacités
d’information agricole ;
- Action 5.4 : Renforcement des capacités
des organisations des producteurs
agricoles ;
- Action 5.5 : Appui à la sécurisation foncière
des périmètres irrigués ;
- Action 5.6 : Mise en place d’un
observatoire régional du foncier.
7. Evaluation du SDAR
7.1 Phases de réalisation
La mise en œuvre du SDAR sur un horizon de
22 ans, s’articule autour de trois (03)
programmes successifs représentant les trois
(03) horizons suivants :
- 2019 – 2023 : Court terme ;
- 2024 – 2028 : Moyen terme ;
- 2029 – 2040 : Long terme.
Elle est à affiner, durant la mise en œuvre, en
considérant les contraintes liées à :
- La capacité réelle d’exécution du pays ;
- L’aptitude d'absorption des bénéficiaires ;
- Et la disponibilité des fonds de
financement.
7.2 Coût du SDAR
Le Programme d’investissement consigne
séquentiellement, les coûts d’investissement
du SDAR, et sa ventilation suivant les rubriques
suivantes :
- Le coût d’investissement des études et
suivi des travaux des actions ;
- Le coût d’investissement des travaux (génie
civil et équipement) ;
- Le coût d’investissement de renforcement
de capacité (formation et acquisition des
équipements et logiciels) ;
- Le coût d’investissement d’études ;
- Provision pour imprévu et gestion (20%).
Le coût total y compris imprévus du SDAR
s’élève à 1,6 milliard d’USD, ventilés comme
suit :
- 344,7 Millions d’USD à court terme ;
- 588,9 Millions d’USD à moyen terme ;
- 648,7 Millions d’USD à long terme.
Le tableau suivant présente la répartition des
coûts d’investissement par composante pour
les trois (03) horizons.
Page 42
Page 43 SDAR/CEPGL
Tableau 4 : Programme d'investissement séquentiel par composante
Court terme : 2019 - 2023
Moyen Terme : 2024- 2028
Long terme : 2029 - 2040
Total
Composantes Millions
USD En %
Millions USD
En % Millions
USD En %
Millions USD
En %
Composante 1 : Construction /réhabilitation des Aménagements hydro-agricoles
96,6 33,6% 201,1 41,0% 236,7 43,8% 534,4 40,5%
Composante 2 : Mise en valeur durable agricole, de l'élevage et de la pêche
64,5 22,5% 81,5 16,6% 16,3 3,0% 162,3 12,3%
Composante 3 : Développement d’accompagnement durable et inclusif
81,2 28,3% 139,3 28,4% 152,0 28,1% 372,5 28,2%
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la résilience aux changements climatiques
38,0 13,2% 68,9 14,0% 135,7 25,1% 242,5 18,4%
Composante 5 : Développement institutionnel 6,9 2,4% - 0,0% - 0,0% 6,9 0,5%
Coût de base 287,2 100,0% 490,7 100 % 540,6 100 % 1 318,5 100 %
Imprévus (20%) 57,4 98,1 108,1 263,7
Total Coût d'investissement 344,7 588,9 648,7 1 582,2
Ce programme d’investissement met en
exergue la prédominance des efforts
d’investissement à consentir dans le cadre des
composantes 1 et 2, pour contribuer à la
satisfaction des besoins colossaux de
réalisation des aménagements hydro-agricoles
et des infrastructures socio-économiques de
base en particulier du désenclavement.
Aussi, les composantes 3 et 4 de mise en valeur
agricole et de préservation de l’environnement
représentent des parts importantes, en
relation avec la valorisation durable et
holistique des aménagements planifiés.
Les coûts d’investissement de base sont
ventilés aussi suivant les rubriques suivantes :
- Le coût d’investissement des études et
suivi des travaux des actions ;
- Le coût d’investissement des travaux (génie
civil et équipement) ;
- Le coût d’investissement de renforcement
de capacité ;
- Le coût d’investissement de mise en
valeur ;
La figure 11 présente la répartition des coûts
d’investissement par rubrique. Elle indique que
l’aspect coût des travaux d’aménagements de
GC et d’équipement est le plus important.
Répartition des investissements entre les pays
et le SE-CEPGL
La répartition des investissements des actions
proposées entre les pays et la CEPGL pour la
mise en œuvre du SDAR est présentée dans la
figure n°12.
Page 44 SDAR/CEPGL
Figure 11 : Répartition du coût d'investissement par rubrique
Figure 12 : Répartition de l'investissement par pays
Au vu de leur importance territoriale et de
population dans la plaine de la Ruzizi, le
Burundi et la RDC représentent les parts les
plus importantes du coût d’investissement du
SDAR.
Le Rwanda présente une part conséquente,
d’autant plus qu’elle bénéficiera, au même
titre que les autres pays, des actions de mise en
valeur et d’accompagnement.
Les actions de portée régionale qui seront
mises en œuvre concerneront en particulier le
développement institutionnel.
Page 45 SDAR/CEPGL
7.3 Stratégie de financement du
SDAR
Le SDAR implique spécifiquement la
mobilisation d’environ 1,6 milliard d’USD, dont
environ 934 millions d’USD pour les actions à
court terme et à moyen terme (2019 – 2028).
Pour relever un défi aussi ambitieux, il faudrait
mettre à contribution toutes les sources de
financement possibles : secteur privé, secteur
public national, bailleurs de fonds
internationaux, aide publique au
développement, mécanismes de financement
novateurs, etc.
L’élaboration du présent SDAR constitue donc
une opportunité de taille et un pas important
pour la mobilisation de financements, vu que la
plupart des bailleurs de fonds internationaux
accordent un intérêt particulier aux projets
régionaux intégrateurs. Elle doit être suivie
d’ateliers de présentation aux fins
d’appropriation et de validation par les parties
prenantes. L’étape finale sera de présenter le
SDAR lors d’une conférence des bailleurs de
fonds aux fins de son financement.
Pour faire face aux besoins de financement du
SDAR, il est proposé aussi les mesures
suivantes :
- Favoriser la bonne gouvernance publique,
clé pour réussir la mobilisation des
financements ;
- Encourager l’aide publique au
développement, catalyseur du
développement
- Solliciter / attirer les bailleurs de fonds
émergents et arabes ;
- Donner un rôle plus important aux ONG et
aux associations communautaires ;
- Faire participer les usagers aux coûts du
service de l’eau, en consécration des
principes de l’utilisateur-payeur et
pollueur-payeur ;
- Stimuler le financement privé et,
- Rechercher et mobiliser des mécanismes
de financement novateurs.
7.4 Evaluation de la rentabilité du
SDAR
La réalisation du SDAR, dégage une rentabilité
financière et économique satisfaisante, tenant
compte de l’importance de l’investissement
d’accompagnement. La rentabilité globale du
programme est satisfaisante avec un TRE de
12,2%. Les TRE par pays se situent aux
environs de 12%.
Tableau 5 : Résultat de l’analyse financière et économique
TRE TRIF
Ensemble SDAR 12,2% 11,1%
Burundi 13,3% 12,5%
RDC 12,6% 11,6%
Rwanda 11,8% 10,8%
L’analyse de sensibilité de la rentabilité indique
une bonne robustesse des résultats obtenus.
Le SDAR présente la même sensibilité par
rapport à la variation des coûts et des
bénéfices. La variation entre les scénarios
extrêmes est de moins de 1% de rentabilité.
7.5 Evaluation des impacts du SDAR
Sur la production
En terme physique, les gains de production du
projet seront substantiels. En effet, la
production additionnelle est de plus de
232 000 tonnes de produits vivriers et de rente,
5 millions de litres du lait, 1 200 veaux, 20 000
petits ruminants, 720 tonnes de viande de
poulets de chair et 7 000 tonnes de poissons.
Cette production additionnelle jouera un rôle
très important dans l’amélioration de la
sécurité alimentaire et l’atténuation des
conflits.
Page 46 SDAR/CEPGL
En année de croisière, et pour atteindre les
niveaux de production agricole, les besoins en
intrants (engrais, produits phytosanitaires,
etc.) seront augmentés de façon conséquente.
Ceci aura pour effet de redynamiser les circuits
d’approvisionnements des intrants. Aussi, il est
attendu l’amélioration de l’emploi agricole
dans la plaine de la Ruzizi.
Sur les rendements agricoles
Pour la production agricole, les impacts de la
mise en œuvre du SDAR sont illustrés dans le
tableau ci-dessous.
Tableau 6 : Impacts du SDAR sur les rendements agricoles
Produits
Rendement actuel (Tonne
/ha)
Rendement futur (Tonne
/ha)
Riz submersion
De 2 à 4,5 6
SRI - 8
Maïs De 1 à 2,5 4
C. maraîchère 10 20
Arboriculture 16 30
Sur l’emploi
En année de croisière, l’amélioration du niveau
de l'emploi agricole dans la plaine de la
Ruzizi se traduit par la création de 15,6 millions
de jours de travail agricoles directs, soit 51 900
postes d'emploi permanents répartis entre les
pays comme suit :
- Burundi : 24 700 emplois permanents
- RDC: 21 700 emplois permanents
- Rwanda: 5 500 emplois permanents
La promotion de l’emploi dans la plaine de la
Ruzizi est renforcée par la mise en œuvre des
actions d’appui à la création des activités
génératrices de revenus en particulier pour les
femmes et les jeunes ruraux.
Sur la fiscalité
Le retour fiscal à court et à moyen terme
(rapport entre la fiscalité et l'enveloppe
d'investissements) s’élève à 38%.
Le montant moyen annuel des recettes fiscales
des pays de la CEPGL à court et à moyen terme,
s’élève respectivement à 12,5 - 13 et 4 millions
d’USD respectivement pour le Burundi, la RDC
et le Rwanda.
Partage équilibré : L’analyse de la rentabilité
économique qui a été menée dans le cadre du
SDAR a dégagé des résultats satisfaisants et
équilibrés entre les trois (03) pays. Elle a permis
de s’assurer que les bénéfices directs générés
par les aménagements sont répartis de telle
sorte à équilibrer la part des bénéfices reçus et
la part des investissements concédés au niveau
de chaque Etat. Le partage équitable des
20 000 ha doit faire l’objet des accords au sein
de la CEPGL.
Contribution à l’atteinte des engagements
continentaux et internationaux : Le SDAR
contribuera spécifiquement ou
transversalement à l’atteinte les ODD 2030, les
engagements de Malabo signé en juin 2104 et
les aspirations de l’agenda 2063.
7.6 L’Etude Environnementale et
Sociale Stratégique (EESS)
L’Etude Environnementale et Sociale
Stratégique (EESS) du SDAR intègre le
développement socio-économique de la plaine
de la Ruzizi en tenant compte des impacts
environnementaux, sociaux et des défis
identifiés.
Sur la base de cette étude, un Cadre de Gestion
Environnementale et Sociale (CGES) a été
produit. Ce CGES est organisé selon les axes
suivants :
1) La sécurité et bonne gouvernance ;
2) Le développement économique ;
3) L’agriculture et sécurité alimentaire ;
4) Les sauvegardes de réinstallation et
indemnisation ;
5) Les aspects transversaux : Le genre et
la santé.
Page 47 SDAR/CEPGL
8. Stratégie de mise en œuvre et de suivi-évaluation du SDAR
8.1 Principes directeurs de mise en œuvre
La stratégie de mise en œuvre du SDAR s’appuiera sur les approches /démarches / principes
d’intervention suivants :
L’approche participative
L’approche décentralisée
La démarche de concertation
L’approche inclusive
Le principe de subsidiarité
Le principe de partenariat
8.2 Organisation et gestion de la mise en œuvre du SDAR
La mise en œuvre du SDAR doit s’inscrire dans le cadre organisationnel et institutionnel de la
Communauté et doit être en harmonie et s’appuyer sur le cadre institutionnel de mise en œuvre du
PER. Ainsi, la gestion de la mise en œuvre du SDAR doit se faire à plusieurs niveaux : régional, national,
décentralisé, local et transversal
Le schéma institutionnel du SDAR ainsi conçu est d’autant plus optimisé qu’il implique la participation
des acteurs existants à tous les niveaux. Seule la Cellule de Coordination Régionale du SDAR qui sera
créée.
Ce schéma est présenté dans la figure suivante :
Figure 13 : Schéma institutionnel du SDAR Page
48
SDAR/CEPGL Page 49
8.3 Opérationnalisation du cadre
institutionnel
Mise en place de la Cellule de Coordination
Régionale du SDAR (CCR-SDAR)
La mise en œuvre du SDAR se fera à travers une
équipe de coordination qui utilisera toutes les
compétences existantes au sein de la CEPGL sur
la base des acquis de renforcement
institutionnel. Cette Cellule sera placée sous
l’autorité du Secrétaire Exécutif. Elle a la
charge de la gestion et de la mise en œuvre du
SDAR.
Harmonisation avec le cadre institutionnel et juridique existant
Le cadre institutionnel et organisationnel de mise en œuvre du SDAR doit concrétiser les dispositions de la convention de la CEPGL, des lois et des codes nationaux dans le domaine de l’eau, l’environnement et la gestion des ressources naturelles.
Mise en place de protocoles d’exécution
Définition des conventions/protocoles d’exécution axée sur la performance entre la CCN-SDAR et les autres services d’exécution
Renforcement des capacités
Pour assurer la performance de la mise en œuvre du SDAR, un renforcement des capacités de tous les acteurs est à prévoir pour améliorer leur professionnalisation dans le développement sectorielle et transversale. En particulier, il s’agit du
Renforcement des capacités des services de Génie Rural
Renforcement de la coordination et de la synergie entre institutions publiques, programmes et projets
Information et communication
La fourniture régulière, suffisante, et de qualité de l’information est d’intérêt public. Pour ce faire, la CEPGL doit réaliser les mesures urgentes suivantes :
- Définition d’une stratégie de gestion de la
base de données du SDAR, ;
- Définition d’une stratégie de
communication interne externe du SDAR;
- Renforcer/redynamiser le site internet de
la CEPGL.
- Création d’une une page web spécifique à
chaque CNC-SDAR.
8.4 Modalité de suivi-évaluation et
de révision du SDAR
Le suivi-évaluation proposé est destiné à
éclairer la prise de décision des différents
acteurs (CEPGL, Gouvernements, opérateurs et
bailleurs de fonds), et ce, en mesurant les
performances du projet et en renseignant les
éventuelles causes de contre-performance.
Plus précisément.
Le suivi-évaluation portera sur les domaines
suivants :
- L’ensemble des produits générés par les
activités ;
- L’état d’avancement des
programmes/projets du SDAR;
- L’analyse du contexte politique et socio-
économique et des tendances aux niveaux
national, régional et international;
- les leçons apprises et leur capitalisation
- Les impacts du SDAR sur la gestion des
ressources en eau, sur les communautés,
les institutions, les acteurs individuels et la
société civile.
La révision du SDAR est aussi prévue pour tenir
compte de changements éventuels de
contexte. L’on y distingue deux (02) types de
révisions :
- La révision initialement planifiée ou
séquentielle ;
- Et la révision ponctuelle.
8.5 Opportunités, risques et mesures
d’atténuation
En termes d’opportunités, la mise en œuvre du
SDAR est accompagnée par un environnement
économique, de développement favorable aux
niveaux international, continental, régional et
SDAR/CEPGL Page 50
national : PER-CEPGL, ODD 2030, PDDAA,
Agenda 2063, Déclaration de Malabo, etc.
Cependant, les composantes du SDAR, telles
qu’elles sont proposées, peuvent être
confrontées quant à leur mise en œuvre à des
risques divers. Certains risques sont
maîtrisables, alors que d’autres le sont moins.
Ils sont d’ordre politique, socio-économique,
financier, institutionnel, environnemental,
communicationnel, etc.
Pour faire face à ces risques, des mesures
d’atténuation et d’accompagnement sont
proposées pour diminuer l’impact négatif de
certains phénomènes et réduire leurs capacités
de nuisance, dont notamment la bonne
gouvernance, l’application des textes et des
dispositions juridiques et institutionnelles de la
CEPGL, l’alliance et synergie avec les CER et
OBT et la gestion multidimensionnelle des
conflits.
9. Conclusion
Le SDAR est un plan ambitieux de prise en
charge de la ressource en eau et de
développement de l’agriculture et de la
sécurité alimentaire dans la plaine de la Ruzizi,
pour une population bénéficiaire de 9 millions
d’habitants à l’horizon 2040. Il a l’avantage de:
- se situer dans la continuité de la réflexion
et des concertations ayant abouti à
l’élaboration du PER de la CEPGL ;
- être conçu en harmonie avec les cadres
politiques, stratégiques et institutionnels
de développements sectoriels et
intersectoriels nationaux;
- être articulé avec les engagements des
pays pour l’atteinte des ODD et des
objectifs l’agenda 2060 de l’Union
Africaine ;
- s’appuyer sur des états des lieux nationaux
et un processus de dialogue et
d’identification des besoins conduit de
façon participative ;
- fédérer, pour sa mise en œuvre, les efforts
du SEP/CEPGL et des Etats en concertation
et partenariat avec l’ensemble des Parties
prenantes.
La formulation cohérente du SDAR est illustrée dans le diagramme suivant.
Objectifs Composantes Coûts EffetsImpacts du
développement durable
Valoriser le potentiel irrigable
C1: Création et aménagement des
aménagement hydro-agricoles
C1: 641 MUSD
Les productions agropastorales et halieutiques sont
accrues Assurer la mise en valeur durable des
ressources en eau et des ressources
naturelles
C2: mise en valeur durable des ressources en eau et des
ressources naturelles
C2: 195 MUSD
Contribuer au développement
socio-économique d’accompagnement durable et inclusif
C3: Développement socio-économique durable et
inclusif
C3: 447 MUSD
National: Les revenus agricoles, l’autosuffisance et la compétitivité agricole
sont améliorés
Protéger et préserver
l’environnement
C4: Préservation de l’environnement et
développement de la résilience des écosystèmes aux
changements climatiques
C4: 291 MUSD
La gestion durable et
inclusive des ressources à augmenter
Régional: Les écosystèmes de la plaine de la Ruzizi
sont préservés et le cadre de vie des population est
amélioré
Renforcer les capacités
institutionnelles de bonne gouvernance
C5: Développement institutionnel et
renforcement des capacitésC5: 8 MUSD
La capacité de la CEPGL est renforcée
Africain/International: Le développement
durable et la préservation des écosystèmes sont assurés
La lutte contre l’immigration est renforcée
L’intégration régionale et la gestion des conflits est améliorée
SDAR/CEPGL Page 51
10. Fiches de projets
Page 52
Objectif du projet Accroître les superficies équipées à des fins d’irrigation Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi – RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 143,1 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Le diagnostic du secteur agricole a révélé que l’état de l’agriculture de la plaine de la Ruzizi est un
véritable paradoxe au regard de l’important potentiel irrigable dont dispose la plaine. Il est question, à
travers le présent projet, de s’engager dans une dynamique de valorisation progressive de ce potentiel pour une agriculture durable et compétitive au service du développement social et économique.
Il s’agit de réaliser des PI qui permettent de passer d’une agriculture pluviale et extensive de subsistance
à une agriculture moderne qui concilie au mieux les exigences d’un développement durable. Il est par
ailleurs question de mettre en œuvre l’ensemble des mesures de gestion susceptible de garantir le
succès des aménagements.
2. Description du projet
L’action consiste en l’élaboration des études et la réalisation des travaux de l’ensemble des nouveaux
aménagements hydro-agricoles sur une superficie totale de 11 836 ha. Ces aménagements concernent les principaux ouvrages de mobilisation des RE (seuils de déviation, ouvrages de prise), des conduites d’adduction, des réseaux d’irrigation, de drainage et de protection et les principales infrastructures
connexes pouvant garantir une production agricole dans des conditions optimales de rentabilité économiques des agriculteurs et des promoteurs privés.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
Les résultats attendus à court et à moyen terme consistent à ce que les périmètres irrigués soient réalisés et fonctionnels en réponse à la demande motivée des populations cibles et en considérant les dispositions de sauvegarde environnementales, sociales et de bonne gestion locale.
4. Indicateurs
Etudes d’APS, APD, DAO et EIES de la création des aménagements hydro-agricoles validées ;
Nombre d’ouvrages de mobilisation des eaux créés ou réhabilités et fonctionnels ; Nombre de Km d’adduction des périmètres irrigués réalisés ; Nombre de ha des périmètres irrigués créés et fonctionnels; Nombre de comités de gestion appuyés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : les exploitants agricoles (environ 23 672 agriculteurs à raison de 0,5 ha par agriculteur).
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 168 354 000 Gouvernement (10%) 16 835 400 Populations Bénéficiaires (5%) 8 417 700 Financement à rechercher 143 100 900
Fiche projet 1.1 : Création des aménagements hydro-agricoles
SDAR /CEPGL Composante 1 : Création et réhabilitation des aménagements hydro-agricoles
Page 53
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Les coûts d’investissement relatives à ce projet ont été actualisés par rapport à la version définitive des APS, APD, DAO des aménagements hydro-agricoles élaborés dans le cadre de la mission 3 du SDAR.
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etude EIES des aménagements hydro-agricoles FFT 1 1 0 169 567 0 736
Réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux seuil de déviation
ouvrage 3 3 2 180 540 540 360 1 440
Réalisation des ouvrages de mobilisation : prise d'eau ouvrage 5 3 3 30 150 90 90 330
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation des eaux : seuil de déviation
ouvrage 0 0 0 400 0 0 0 0
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation : prise d'eau ouvrage 0 0 0 200 0 0 0 0
Adduction d'eau du PI km 6 17 8 140 840 2 380 1 050 4 270
Création de PI ha 950 4 091 0 12 11 040 47 542 0 58 582
Mise en œuvre du PGES FFT 1 1 0 845 2 834 0 3 679
Contrôle des travaux et suivi environnemental FFT 1 1 0 507 1 700 0 2 207
Appui à la mise en place de comité de gestion FFT 1 1 0 169 567 0 736
Moyen terme : horizon 2028 Etude d’APS, d'APD, DAO et EIES des aménagements hydro-agricoles FFT 1 1 0 1615 2237 0 3852
Réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux : seuil de déviation
ouvrage 5 3 0 180 900 540 0 1440
Réalisation des ouvrages de mobilisation de prise d'eau ouvrage 6 3 0 30 180 90 0 270
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation des eaux : seuil de déviation
ouvrage 0 0 0 400 0 0 0 0
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation : prise d'eau ouvrage 0 0 0 200 0 0 0 0
Adduction d'eau du PI km 25 40 0 140 3500 5600 0 9100
Création de PI ha 2773 4022 0 11 29809 43235 0 73044
Mise en œuvre du PGES FFT 1 1 2019 2797 0 4816
Contrôle des travaux et suivi environnemental FFT 1 1 0 1211 1678 0 2889
Appui à la mise en place de comité de gestion comité 1 1 0 404 559 0 963
Coût total à l’horizon 2023 14 260 56 220 1 500 71 980
Coût total à l’horizon 2028 39 637 56 736 0 96 374
Coût total du projet 53 898 112 957 1500 168 354
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Objectif du projet Améliorer la fonctionnalité des périmètres irrigués existants Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi – RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 91,6 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Les périmètres irrigués de la plaine de la Ruzizi souffrent de plusieurs problèmes qui s’opposent au
développement et à la mise en valeur du potentiel exploité. Ces problèmes peuvent être classés en deux catégories :
Problèmes d’ordre technique : La vétusté du réseau d’irrigation et de drainage de l’eau ; L’insuffisance des ouvrages de mobilisation d’eau ; Le manque du volume d’eau mobilisé pour satisfaire la demande en eau d’irrigation surtout
en période sèche ; L’insuffisance des ouvrages de protection contre les inondations ; Les problèmes d’érosion ; Manque de connaissance des techniques de gestion rationnelle de l'eau d'irrigation ; Manque de technique d'entretien et de maintenance des infrastructures hydroagricole par
les usagers des périmètres irrigués ; Problèmes d’ordre social:
La pression démographique au niveau des terres agricoles ; L’urbanisation ; Les conflits de gestion des périmètres (tour d’eau...).
La plupart des PI existants sont généralement en exploitation mais le niveau de dégradation du réseau ne permet pas une bonne gestion de l’eau et ne garantit pas une bonne production agricole. Ces PI
nécessitent une remise en état des infrastructures d’irrigation et de drainage déjà existantes. La réhabilitation des PI prend en considération les possibilités d’extension potentielle, permettant de
répondre à la demande des populations et d’améliorer la durabilité de l’aménagement.
2. Description du projet
L’action consiste en l’élaboration des études et la réalisation des travaux de réhabilitation et d’extension
des aménagements hydro-agricoles sur une superficie totale de 8177 ha. Ces aménagements concernent les principaux ouvrages de mobilisation des RE (seuils de déviation, ouvrages de prise), des conduites d’adduction, des réseaux d’irrigation, de drainage et de protection et les principales
infrastructures connexes, pouvant améliorer la fonctionnalité des aménagements et garantir une production agricole dans des conditions optimales de rentabilité économique pour les agriculteurs et les promoteurs privés. Cette action intègre l’appui au comité de gestion des PI.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
Les périmètres irrigués existants sont réhabilités et/ou étendus et fonctionnels en réponse à la demande motivée des populations cibles et en considérant les dispositions de sauvegarde environnementales et sociales et de bonne de gestion locale.
4. Indicateurs
Etudes d’APS, APD, DAO EIES de la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles validées ;
Nombre d’ouvrages de mobilisation des eaux créés ou réhabilités et fonctionnels ; Nombre de Km d’adduction des PI réalisés ; Nombre de ha de PI réhabilités et fonctionnels ; Nombre de comités de gestion appuyés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : les exploitants agricoles (environ 16 354 agriculteurs à raison de 0,5 ha par agriculteur).
Fiche projet 1.2 : Réhabilitation des aménagements hydro-agricoles
Composante 1 : Création et réhabilitation des aménagements hydro-agricoles SDAR /CEPGL
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Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 107 694 000 Gouvernement (10%) 10 769 400 Populations Bénéficiaires (5%) 5 384 700 Financement à rechercher 91 539 900
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Les coûts d’investissement relatives à ce projet ont été actualisés par rapport à la version définitive des APS, APD, DAO des aménagements hydro-agricoles élaborés dans le cadre de la mission 3 du SDAR.
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etude EIES des aménagements hydro-agricoles
FFT 1 1 1 148 0 212 360
Réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux seuil de déviation
ouvrage 0 0 0 210 0 0 0 0
Réalisation des ouvrages de mobilisation : prise d'eau ouvrage 0 0 0 50 0 0 0 0
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation des eaux : seuil de déviation
ouvrage 2 0 5 80 800 0 2 000 2 800
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation : prise d'eau ouvrage 2 0 5 30 400 0 1 000 1 400
Adduction d'eau du PI km 10 0 13 105 1 338 0 1 826 3 164 Réhabilitation de PI ha 2 795 0 2 176 10 32 481 0 25 288 57 769 Mise en œuvre du PGES FFT 1 1 1 740 0 1 059 1 799 Contrôle des travaux et suivi environnemental FFT 1 1 1 444 0 635 1 079
Appui à la mise en place de comité de gestion FFT 1 1 1 148 0 212 360
Moyen terme : horizon 2028 Etude d’APS, d'APD, DAO et EIES des aménagements hydro-agricoles
FFT 1 1 0 504 224 0 728
Réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux : seuil de déviation
ouvrage 0 0 0 210 0 0 0 0
Réalisation des ouvrages de mobilisation de prise d'eau ouvrage 0 0 0 50 0 0 0 0
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation des eaux : seuil de déviation
ouvrage 5 2 0 110 550 220 0 770
Réhabilitation des ouvrages de mobilisation : prise d'eau ouvrage 5 2 0 30 150 60 0 210
Adduction d'eau du PI km 14 6 0 105 1 482 630 0 2112 Réhabilitation de PI ha 2 264 942 0 10 23 660 9 844 0 33 504 Mise en œuvre du PGES FFT 1 1 631 280 0 911 Contrôle des travaux et suivi environnemental FFT 1 1 378 168 0 546
Appui à la mise en place de comité de gestion comité 1 1 126 56 0 182
Coût total à l’horizon 2023 36 500 0 32 232 68 731
Coût total à l’horizon 2028 27 480 11 482 0 38 962
Coût total du projet 63 980 11482 32 232 107 694
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Objectif du projet Subvenir aux besoins en irrigation durant la saison sèche Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi – RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 67,8 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Durant la saison pluviale, l’irrigation est assurée par des prises aux fils de l’eau pour subvenir au besoin
en irrigation, mais des difficultés sont observées en saison sèche suite à la hausse de la demande en irrigation et la diminution des débits des différentes rivières. De ce fait, il est nécessaire de prévoir des ouvrages de stockage d’eau pour substituer des débits prélevés en période d’étiage par des volumes
stockés hors période d’étiage. La multiplicité spatiale des sites de barrages sur le bassin versant de la Ruzizi, permettrait de lutter contre les sécheresses et d’atténuer la sévérité du climat qui domine la plaine de la Ruzizi.
2. Description du projet
L’action consiste en l’élaboration des études et la réalisation des travaux de construction de barrages-réservoirs. Chaque barrage de retenue est composé essentiellement de :
- Une digue de barrage ; - Une retenue d’eau ; - Un ouvrage de prise ; - Un évacuateur de crue ; - Un ouvrage de dévasement.
Cette action intègre également l’aménagement du transfert d’eau de la retenue jusqu’au seuil de déviation ou à la prise d’eau. Cette action intègre l’appui à la mise en place de comités de gestion des barrages.
3. Résultats attendus à moyen et à long terme
La mobilisation des ressources en eau par la construction de 10 barrages-réservoirs sur les principaux cours d’eaux des sous-bassins versants de la Ruzizi est assurée, en considérant les dispositions de sauvegarde environnementales et sociales et de bonne gestion locale.
4. Indicateurs
Etudes d’APS, APD, DAO EIES de construction des barrages réservoirs validées ; Nombre de Km de transfert d’eau aménagés ; Nombre de comités de gestion appuyés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : les exploitants agricoles.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 79 741 000 Gouvernement (10%) 7 974 100 Populations Bénéficiaires (5%) 3 987 050 Financement à rechercher 67 779 850
Fiche projet 1.3 : Réalisation des barrages-réservoirs pour la mobilisation des eaux à des fins agricoles
Composante 1 : Création et réhabilitation des aménagements hydro-agricoles SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU Montant Coût total
Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Etude de faisabilité, d'APD, DAO et EIES des barrages-réservoirs
FFT 1 1 1 847 564 281 1692
Réalisation des barrages-réservoirs
ouvrage 3 2 1 7 000 21 000 14 000 7 000 42 000
Transfert d'eau km 34,2 20,5 4,2 5 171 103 21 295
Mise en œuvre du PGES FFT 1 1 1 1 059 705 351 2115
Contrôle des travaux et suivi environnemental
FFT 1 1 1 635 423 211 1269
Appui à la mise en place de comité de gestion
comité 1 1 1 212 141 70 423
Long terme : horizon 2040
Etude de faisabilité, d'APD, DAO et EIES des barrages-réservoirs
FFT 1 0 0 1131 0 0 1131
Réalisation des barrages-réservoirs
ouvrage 4 0 0 7 000 28 000 0 0 28 000
Transfert d'eau km 54,2 0 0 5 271 0 0 271
Mise en œuvre du PGES FFT 1 0 0 1414 0 0 1414
Contrôle des travaux et suivi environnemental
FFT 1 0 0 848 0 0 848
Appui à la mise en place de comité de gestion
comité 1 0 0 283 0 0 283
Coût total à l’horizon 2028 23 924 15 936 7 934 47 794
Coût total à l’horizon 2040 31 947 0 0 31 947
Coût total du projet 55 871 15 936 7 934 79 741
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Objectif du projet Contribuer à la mise en œuvre de la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi – RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 9,16 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Le secteur agricole revêt une grande importance pour l’économie des pays du projet et il est considéré
comme un secteur clé dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté. L’intensification durable
de la production agricole est un chemin important pour l’amélioration des revenues rurales et
l’amélioration de la sécurité alimentaire. Spécifiquement dans les zones où il y a une très forte pression
de la population, et où les contraintes foncières se font sentir de plus en plus, une exploitation efficace des ressources naturelles, comme la terre, l’eau et les nutriments, est une stratégie importante pour
continuer de supporter la population croissante. La production intensive durable formera la base pour le développement de l’agro-industrie.
L’atomisation des terres cultivables et la perte de fertilité sont parmi les facteurs limitants de la
production agricole dans la plaine de la Ruzizi. L’agriculture est en effet pratiquée de façon rudimentaire
sur de très petites exploitations. En outre, la fertilité des terres ne cesse de diminuer à cause de la surexploitation, de l’exploitation de terres marginales et de l’abandon de la jachère. L’agriculture vivrière
est majoritairement pratiquée selon le mode extensif tandis que l’agriculture commerciale, basée sur des techniques modernes et l’utilisation d’intrants, reste peu développée. L’accès insuffisant aux intrants
(semences et plants sélectionnés, fertilisants, pesticides et matériel agricole) est une entrave majeure à l’accroissement de la productivité de l’agriculture.
L’utilisation des fertilisants minéraux reste très faible, limitée à 30 kg par ménage en 2017 et par an,
alors que la moyenne mondiale est de plus de 100 kg en 2012.
Cette situation est d'autant plus alarmante que le bilan des nutriments dans les pays des Grands Lacs qui est gravement déficitaire. Les pertes par exploitation sont évaluées à 51,1 kg de N/ha/an, à 11,5 kg de P2O5 /ha/an et à 25,2 kg de K2O/ha/an. La moyenne des pertes annuelles d’éléments nutritifs
principaux est de 87,8 kg/ha, alors que les apports sont évalués à 26,9 kg/ha (Africa Fertilizer Summit Report, 2006). Cela traduit un bilan très déficitaire de 60,9 kg/ha.
Selon la stratégie agricole nationale, les engrais sont hors de portée des petits agriculteurs et essentiellement appliqués sur les cultures agro-industrielles (café, thé, coton, canne à sucre) et d’autres
cultures telles que le riz, la pomme de terre ou le haricot. Le plus grand défi restera donc : la transformation de l’agriculture de subsistance en une agriculture orientée vers le marché.
Le SDAR prône l’adoption de la GIFS pour améliorer la productivité et la résilience des sols à la variabilité climatique. D’autant plus que cette stratégie repose sur un effet synergique positif entre les
intrants organiques et inorganiques, en se focalisant sur (i) la maximisation de l’utilisation des différentes
sources organiques d’engrais ; (ii) la minimisation des pertes en éléments nutritifs ; (ii) l’utilisation
judicieuse des engrais minéraux en fonction des besoins et des disponibilités économiques, (iv) l’adoption des techniques de conservation des sols au niveau de l’exploitation agricole.
2. Description du projet
L’action consiste en l’appui à la recherche et le transfert de technologies à travers une recherche adaptative de mettre au point des innovations technologiques sur la gestion de la fertilité des sols transférables dans les systèmes de production. Elle intègre le renforcement des capacités techniques des différents acteurs à travers des formations ciblées, des opérations pilotes d’essai et des activités
de vulgarisation. Au niveau de l’exploitation irriguée et non irriguée, cette action intègre également des activités d’information, de formation et d’installation des parcelles de démonstration sur les techniques suivantes :
- Labour minimal du sol/semis direct sous couvert végétal ; - Couverture du sol/Protection du sol par le mulch ; - Rotation ou association des cultures ;
Fiche projet 2.1 : Appui à la Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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- Cultures en bandes alternées et en courbes de niveau.
3. Résultats attendus à court terme
Les agriculteurs de la plaine de la Ruzizi à travers leurs organisations professionnelles et les communautés rurales adoptent la GIFS afin de pratiquer une agriculture rentable et durable.
4. Indicateurs
Etude de capitalisation de R&D en GIFS validée ; Etude sur des gisements naturels minéraux validée ; Nombre de sites des essais de pré-vulgarisation GFIS, installés ; Nombre de producteurs formés en GIFS ; Nombre de techniciens spécialisés et les agents de vulgarisation APV, en GIFS.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les agriculteurs, les services techniques agricoles, les instituts de recherches agricoles. Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 10 775 000 Gouvernement (10%) 1 077 500 Populations Bénéficiaires (5%) 538 750 Financement à rechercher 9 158 750
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023
Etude de capitalisation des travaux pédologiques et la proposition des fiches technico-économiques pour les plans de fumure des systèmes d’exploitation.
FFT 1 1 1 300 300 300 300 900
Etude sur des gisements naturels minéraux pour la fabrication d’engrais dans la plaine de la Ruzizi.
FFT 1 1 1 200 200 200 200 600
Information/sensibilisation des décideurs pour favoriser l’accès pour tous au meilleur prix en engrais de qualité.
FFT 3 3 1 50 150 150 50 350
Mise en place des sites /champs paysans des essais de pré-vulgarisation des technologies de gestion de la fertilité des sols, pour les PI.
Province
/territoire/
District
3 3 1 600 1 800 1 800 600 4 200
Mise en place des sites /champs paysans des essais de pré-vulgarisation des technologies de gestion de la fertilité des sols, pour les exploitations pluviales.
Province
/territoire/
District
3 3 1 600 1 800 1 800 600 4 200
Formation des techniciens spécialisés et les agents de vulgarisation APV, en Gestion de la Fertilité des Sols.
Bénéficiaire 15 15 5 5 75 75 25 175
Formation des producteurs sur les exploitations agricoles par la mise en place des démonstrations sur la fertilisation organo-minérale selon les zones agro- écologiques.
Bénéficiaire 1 500 1 500 500 0,05 75 75 25 175
Formation des producteurs sur des parcelles de démonstration des techniques de conservation des sols au niveau de l’exploitation.
Bénéficiaire 1 500 1 500 500 0,05 75 75 25 175
Coût total du projet à l’horizon 2023 4 475 4 475 1 825 10 775
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Objectif du projet Fournir aux producteurs agricoles des périmètres irrigués, des zones agricoles pluviales et des services de vulgarisation performants dans le domaine de mise en valeur agricole.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi – RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 7,12 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Le diagnostic a révélé un faible niveau de développement de l’irrigation dû à un encadrement peu fonctionnel au niveau central et au niveau décentralisé. Ainsi qu’un niveau faible des rendements des cultures pluviales.
Les principales insuffisances du dispositif de vulgarisation sont :
Les insuffisances de gestion des relations, de recherche/vulgarisation et de valorisation des résultats de recherche ;
Les insuffisances de partenariat public-public et public-privé entraînant, d’une part, le manque de synergie et de capitalisation des actions et, d’autre part, la faible implication des acteurs privés ;
L’insuffisance des moyens techniques, didactiques, financiers et logistiques nécessaires au rayonnement de l’activité de vulgarisation de proximité ;
L’insuffisance d’adaptation des formations dispensées au profit de la femme rurale et des jeunes entrepreneurs.
Aussi les capacités d’intervention des Ministères en charge de l’agriculture et des services décentralisés doivent être renforcées, pour assurer efficacement les services de vulgarisation adaptés aux attentes et aux besoins des producteurs, en particulier des petites et des moyennes exploitations familiales.
2. Description du projet
Cette action cible l’ensemble des terres agricoles en irrigué et en pluvial. Elle consiste à renforcer les services de vulgarisation agricoles dans la plaine de la Ruzizi, à mieux spécialiser les techniciens et à les doter de moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission. Il sera également mis en place des mécanismes de concertation régulière entre les producteurs, les opérateurs privés, la recherche et la vulgarisation.
3. Résultats attendus à court terme
Les producteurs agricoles des PI du SDAR ont accès à des services de vulgarisation de qualité.
4. Indicateurs
Etudes du plan d’action décentralisé de renforcement des capacités de vulgarisation, validées ; Nombre d’innovations techniques adoptées par les producteurs ; Nombre d’institutions de vulgarisation agricole, renforcées en équipement de vulgarisation ; Nombre de spécialistes et de techniciens spécialisés pour chacune des principales cultures des
PI et en pluvial du SDAR ; Pourcentage des producteurs bénéficiant d’un appui régulier des services de vulgarisation ; Nombre de plateformes de concertation entre acteurs de la vulgarisation mises en place et
fonctionnelles ; Nombre de visite des vulgarisateurs aux femmes rurales et des jeunes entrepreneurs.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Services techniques de vulgarisation.
Bénéficiaires indirects : les agriculteurs des PI du SDAR et tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR.
Fiche projet 2.2 : Appui au développement des services de vulgarisation et de formation agricole
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 8 370 000 Gouvernement (10%) 837 000 Populations Bénéficiaires (5%) 418 500 Financement à rechercher 7 114 500
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RD
C RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etudes de plan d’action décentralisé de renforcement de capacités de vulgarisation
FFT 1 1 1 200 200 200 200 600
Equipement en matériels logistiques et didactiques des institutions impliquées dans la vulgarisation agricole ;
Province /territoire/
District 3 3 1 1 000 3 000 3 000 1 000 7 000
Formation et spécialisation des techniciens des services de vulgarisation de proximité sur la base des spéculations à promouvoir ;
Bénéficiaire
15 15 5 5 75 75 25 175
Mise en place de mécanismes opérationnels de concertation entre les producteurs, les opérateurs privés, la recherche et la vulgarisation ;
Province /territoire/
District 3 3 1 10 30 30 10 70
Réalisation des Opérations pilotes de vulgarisation axées sur les AGR et à destination des paysans les plus démunis et les groupes sociaux les plus vulnérables notamment la femme rurale.
Province /territoire/
District 15 15 5 15 225 225 75 525
Coût total du projet à l’horizon 2023 3 530 3 530 1 310 8 370
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Objectif du projet Améliorer l'accès des agriculteurs à des semences de qualité leur permettant d’intensifier la production agricole et d’améliorer leurs revenus.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,14 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La filière semencière souffre de l’insuffisance des moyens alloués à la recherche et de la faible capacité de production de semences certifiées.
Il faut créer /renforcer ou reconstruire le laboratoire de semences, équipements pour l’analyse de l’état sanitaire des semences et des boutures et le bâtiment abritant la Coordination Provinciale de SENASEM doit être reconstruit.
La recrudescence des maladies a contribué à l’augmentation de la demande en semences et plants améliorées qui n’est que très faiblement satisfaite. Le marché des semences n’est pas formellement structuré. Il demeure en grande partie informel et du fait de l’insuffisance de sa transparence, il est difficile d’en évaluer les dimensions. Les paysans qui utilisent les semences améliorées sont en général ceux qui bénéficient de l’encadrement des ONG et des projets. Le réseau des opérateurs semenciers comporte des ONG, de multiples groupements de producteurs, des petites et moyennes entreprises rurales et de grandes sociétés privées pour lesquelles la semence constitue une activité de diversification. La désarticulation de la filière semencière qui fait qu’elle n’arrive pas à jouer le rôle qu’on attend d’elle a pour conséquences la faible productivité de l’agriculture dans la plaine de la Ruzizi et sa vulnérabilité aux aléas climatiques.
2. Description du projet
Le développement de la filière semencière vient en accompagnement de la recherche variétale en vue de jeter les bases solides à l’intensification agricole dans la plaine de la Ruzizi. Deux sous- composantes seront appuyées à savoir : i) Appui à la production des semences de base et commerciales ; ii) Organisation des acteurs de la filière semencière.
Appui à production des semences : La production de semences envisagée couvre les semences de base aussi bien que les semences commerciales. Ces semences (y compris matériel végétal pour le manioc) continueront à être produites par les instituts de recherche (INERA, ISABU et RAB) et seront par la suite mises à la disposition des coopératives et autres privés multiplicateurs de semences pour produire les semences certifiées ou commerciales.
Appui à l’organisation des acteurs de la filière semencière : en particulier en termes de communication, circulation et accès à l’information des acteurs.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
La disponibilité des semences et des plants de bonne qualité et en quantité suffisante au moment des semis.
4. Indicateurs
Nombre des variétés essayées, conservées et multipliées ; Nombre d’acteurs et d’agriculteurs formés ; Nombre d’unités de production de semences améliorées créées ; Nombre d’acteurs qui sont membres de la plateforme de concertation de la filière semencière
de la Plaine.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Agriculteurs des périmètres irrigués et des terres en pluvial.
Bénéficiaires indirects : Tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR.
Fiche projet 2.3 : Appui au développement de la filière semencière
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 63
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 7 550 000 Gouvernement (10%) 755 000 Populations Bénéficiaires (5%) 377 500 Financement à rechercher 1 132 500
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Appui à la mise en place d'un programme pluriannuel de production de semences de base et commerciales
FFT 3 3 1 300 900 900 300 2100
Renforcement des capacités de screening des maladies et de maintenance de la pureté des variétés diffusées
FFT 1 1 1 300 300 300 300 900
Mise en place d’une ligne de crédit
pour l’appui des coopératives et opérateurs privés pour la production des semences
FFT 3 3 1 500 1500 1500 500 3500
Renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs de semences
Province /territoire/
District 3 3 1 100 300 300 100 700
Moyen terme : horizon 2028 Mise en place d’une plateforme de
concertation et d’échanges entre
acteurs de la filière semencière de la Plaine
Province /territoire/
District 3 3 1 50 150 150 50 350
Coût total à l’horizon 2023 3 000 3 000 1 200 7 200
Coût total à l’horizon 2028 150 150 50 350
Coût total du projet 3 150 3 150 1 250 7 550
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Objectif du projet Créer un environnement favorable et assurer une coordination efficace entre les différentes structures de recherche dans le domaine de l’irrigation et des cultures en pluvial.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 977 500 USD
1. Contexte et justification du projet
L’analyse des filières agricoles a permis de relever l’impérieuse nécessité de mettre à la disposition des producteurs des variétés de cultures qui répondent aux contraintes majeures telles que : i) la résistance aux maladies, ii) le potentiel de rendement ; iii) la réponse aux attentes des consommateurs en termes de goûts et de présentation des produits.
La redynamisation de la recherche est l’enjeu majeur. D’autant plus que les institutions de recherche,
surtout l’INERA sont confrontées à un manque flagrant en termes de personnel scientifique,
d’infrastructures (laboratoires et équipements) et de moyens financiers pour mettre en place leurs programmes de recherche.
Au niveau régional, l’action de l’IRAZ est actuellement très faible en raison de la longue période
d’inactivité. Depuis la relance de l’IRAZ en 2008 et la redéfinition de ces missions en 2011, un nouveau rôle de plateforme d’échanges et de coordination entre les trois systèmes nationaux de recherche
agricole (SNRA) a été établi, mais pas encore mis en œuvre.
Dans une vision d’intégration régionale, le renforcement de l’IRAZ est devenu ardent, en particulier pour des aspects de recherche plus stratégiques, demandant un investissement à plus long terme, une capacité technique plus consolidée et des relations formelles entre les structures régionales et nationales de recherche.
2. Description du projet
L’action consiste en l’appui à la recherche agricole en mettant l’accent sur deux volets à savoir : i) le renforcement des capacités des institutions nationales de recherche agricole ; ii) le renforcement de la coopération en matière de recherche.
Renforcement des capacités des institutions nationales de recherche agricole L’appui prévu concerne trois domaines d’intervention prioritaires :
Renforcement des capacités techniques et humaines des instituts de recherche nationaux (ISABU, INERA, RAB) en matière de recherche sur le Riz, le Manioc, le Maïs, le Soja. Cet appui va permettre à ces institutions de recruter du personnel scientifique spécialisé dans des domaines clés tels que la sélection variétale, la phytopathologie, l’entomologie, etc. Le développement du capital humain va se faire également par le biais de la formation scientifique au niveau postuniversitaire et le développement des compétences grâce à des cours de courte durée ou une formation ciblée. L’appui aux laboratoires de recherche est également prévu.
Appui au développement des programmes de recherche variétale spécifique aux besoins de la plaine de la Ruzizi.
Promotion de la recherche-développement à travers une collaboration accrue entre les chercheurs et les services de vulgarisation d’une part et avec les utilisateurs des résultats de recherche (coopératives, privés) d’autres part.
Renforcement de la coopération en matière de recherche Une coopération régionale entre les instituts de recherche des 3 pays centrée sur la plaine de la Ruzizi permettra de réaliser une économie d’échelle et de partager les expériences et les leçons apprises, au
bénéfice des populations locales et de l’économie des 3 pays. Le renforcement des capacités techniques, humaines et financières de l’IRAZ devra dans ce cadre retenir toute l’attention des
décideurs, afin d’en faire un outil efficace en matière de recherche agro-zootechnique au service des 3 pays de la CEPGL.
Fiche projet 2.4 : Renforcement des capacités de la recherche agricole
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 65
Le renforcement de la coopération en matière de recherche agricole consiste aussi au renforcement des capacités de l’IRAZ pour jouer le rôle d’Unité Permanente de Recherche agricole, pilotant les travaux de recherche complémentaire dans les filières agricoles principales et secondaires entre l’INERA, l’ISABU et le RAB, le partage des efforts, la capitalisation et la diffusion des résultats de la recherche au niveau régional et dans les trois pays membres de la CEPGL.
3. Résultats attendus à court terme
Les capacités de recherche permanente et pratique sont renforcées de manière à répondre de façon flexible à la demande des producteurs et d‘autres groupes économiques associés.
4. Indicateurs
Nombre d’instituts nationaux de recherche renforcés ; Nombre de laboratoires nationaux de recherche équipés ; Etude d’évaluation et d’appui à la recherche-développement validée ; Nombre d’acteurs de recherche qui sont partenaires à l’IRAZ ; Nombre de documents diffusés par le centre de documentation et d’information de l’IRAZ.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : IRAZ, Instituts nationaux de recherche agricole.
Bénéficiaires indirects : Tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 150 000 Gouvernement (10%) 115 000 Populations Bénéficiaires (5%) 575 000 Financement à rechercher 977 500
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût
total Projet régional
Court terme : horizon 2023
Renforcement des capacités des instituts nationaux de recherche (formation, personnel)
FFT 1 150 150
Renforcement des équipements techniques et des laboratoires de recherche nationaux
FFT 1 300 300
Mettre en œuvre des programmes-test régionaux de recherche appliquée avec différents prestataires
FFT 1 300 300
Etudes d’évaluation et d’appui à la recherche- développement dans les pays de la CEPGL
FFT 1 100 100
Appui à l’IRAZ en tant qu’unité
régionale de recherche agricole FFT 1 200 200
Renforcement du centre de documentation et d’information de
l’IRAZ. FFT 1 100 100
Coût total du projet à l’horizon
2023 1 150
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Objectif du projet Créer et/ou renforcer les services de crédit décentralisés. Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 9,9 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Le financement de l’agriculture reste en général un sujet de grande préoccupation dans les pays de la
CEPGL, à cause du nombre limité de banques et des institutions de financement qui donnent des services adaptés aux besoins de l’agriculture. Notons cependant, que ce constat général cache des disparités pour ce qui est de la situation dans la plaine de la Ruzizi. Les banques locales ont toujours fait très peu d’interventions en faveur des agriculteurs et des agro-entrepreneurs et des agro-industriels privés. Cette part ne représente qu’un faible pourcentage du
portefeuille des banques. Les systèmes financiers décentralisés mobilisent des ressources financières auprès des petits épargnants et qui sont spécialisés dans le financement des microprojets. La part des investissements en agriculture reste faible, et très limitée en termes de montant octroyé. Aussi, il y a un besoin très important pour la facilitation de l’accès au financement des acteurs privés intervenant dans l’approvisionnement des agriculteurs en engrais minéraux et autres produits agro-chimiques ainsi que les acteurs privés intervenant dans le secteur de transformation et agro-industriel.
L’amélioration de l’offre de financement des activités agricoles dans la plaine de la Ruzizi représente un enjeu majeur de la mise en œuvre SDAR. D’autant plus que le recours aux subventions et aux dons
ne pourrait constituer qu’une solution à court terme.
2. Description du projet
L’action portera au départ sur un recensement des structures locales de crédit fonctionnelles dans la plaine de la Ruzizi. Il sera également réalisé une étude sur les besoins solvables en financement des producteurs agricoles dans la plaine de la Ruzizi. Une attention particulière sera accordée aux besoins inclusifs des femmes et des jeunes ruraux. Cette étude permettra de définir les besoins complémentaires en structures locales de crédit et d’élaborer un projet de relance et de création de
structures locales de crédit orientées vers le secteur agricole et agro-industriel et de proposer des mesures de diversification des produits financiers adaptés aux acteurs des filières (crédits intrants, crédits solidaires, crédits commerciaux et warrantages, crédits des équipements et des infrastructures, crédits pour les opérateurs privés pour la mise en place des unités de transformation).
Il importe de souligner que la mise en place de mutuelles d’épargne et de crédit sera assujettie à un protocole d’accord à conclure avec les ministères en charge de l’agriculture, qui englobera les dispositions relatives à l’organisation ; les facilitations, la gestion, l’audit et le contrôle des activités et des comptes.
Pour appuyer les SFD, 7 lignes de crédit seront mises en place (fonds de garantie agricole auprès des Banques de crédit agricole) pour faciliter l’accès au crédit des agriculteurs et des acteurs privés intervenant dans la commercialisation des intrants et dans la transformation agro-industrielle des produits agricoles. La mise en œuvre des fonds de garantie sera assurée suivant les procédures et la réglementation en vigueur des banques centrales des pays de la CEPGL. La surveillance des SFD incombe aux Ministères chargés des Finances et repose sur le contrôle interne exercé au sein des institutions ainsi que sur le contrôle externe des Autorités de tutelle (Ministères des Finances, Banques Centrales).
3. Résultats attendus à court terme
Les Systèmes de Financement Décentralisés sont renforcés permettant aux agriculteurs l’accès au
financement rural de proximité.
4. Indicateurs
Etude sur les SFD validée ;
Fiche projet 2.5 : Promotion des systèmes financiers décentralisés des activités agricoles
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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Nombre de mutuelles d’épargne et de crédit mises en place et fonctionnelles ;
Nombre de cadres des mutuelles formés ;
Nombre d’acteurs privés bénéficiaires des facilitations d’accès au financement ;
Nombre de lignes de crédit mises en place.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : MEC, agriculteurs.
Bénéficiaires indirects : Tous les paysans de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 11 640 000 Gouvernement (10%) 1 164 000 Populations Bénéficiaires (5%) 582 000 Financement à rechercher 9 894 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023
Etude du plan d’action de développement des SFD dans la plaine de la Ruzizi
FFT 1 1 1 100 100 100 100 300
Mise en place /renforcement de 7 MEC dans la plaine de la Ruzizi
MEC 3 3 1 50 150 150 50 350
Financement des frais de fonctionnement des mutuelles lors de la période de lancement
MEC 3 3 1 50 150 150 50 350
Formation relative aux missions d’encadrement de proximité, aux missions d’audit et d’inspection, et aux cycles de formation et de recyclage à la faveur du gérant et du guichetier
Bénéficiaire
12 12 4 5 60 60 20 140
Mise en place de 7 lignes de crédit (fonds de garantie agricole auprès des Banques de crédit agricole) pour faciliter l’accès au crédit des exploitations irriguées
Province /territoire/ District
3 3 1 500 1500 1500 500 3500
Mise en place de 7 lignes de crédit (fonds de garantie agricole auprès des Banques de crédit agricole) pour faciliter l’accès au crédit des exploitations pluviales
Province /territoire/ District
3 3 1 500 1500 1500 500 3500
Mise en place de 7 lignes de crédit (fonds de garantie agricole auprès des Banques de crédit agricole) pour faciliter l’accès au crédit des acteurs privés
Province /territoire/ District
3 3 1 500 1500 1500 500 3500
Coût total du projet à l’horizon 2023 4 960 4 960 1 720 11 640
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Objectif du projet Aider les acteurs à entrer dans une dynamique de structuration en organisations en filières porteuses.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 8,84 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Malgré les initiatives existantes, la plupart des filières agricoles ne sont pas organisées dans la plaine de la Ruzizi. Toutefois, le développement des filières demande un accompagnement soutenu de qualité et stable sur la durée de la part de l’Etat/ et des PTF. Pour la pérennisation des acquis qui reste problématique après l’achèvement de la mise en œuvre de programmes et projets, il est nécessaire
d’agir sur l’environnement économique des exploitants, en se focalisant sur :
Les conditions de l’accès au marché pour la commercialisation des produits et l’achat d’intrants. Les possibilités de plus-value par la transformation des productions. Les conditions d’accès au marché financier pour le crédit à la production, l’équipement, la
transformation et la commercialisation.
Dans une perspective d’extension de la zone irriguée de plus de 60000 ha, la production va augmenter
et la disponibilité en riz paddy et horticole risque d’être confrontée à un problème d’écoulement si un
effort particulier n’est pas fait pour développer les filières au niveau de tous les maillons de commercialisation et de transformation.
Pour garantir une bonne rentabilité des exploitations (et donc des investissements dans l’irrigation, il
faudra renforcer et rendre plus efficace le système de commercialisation pour les équipements, intrants et produits agricoles, ainsi que la transformation des produits agricoles.
2. Description du projet
Dans le cadre du Schéma Directeur, les fonctions assurées par les différents acteurs des filières agricoles seront encouragées dans une approche de promotion de l’environnement économique qui
s’appuie sur le développement d’instruments d’encouragement aux investissements privés dans la
commercialisation, la transformation et l’offre de crédit.
Pour encourager les investissements directs du secteur privé dans la zone, les pays de la CEPGL peuvent envisager de mettre en œuvre plusieurs types d’instruments de promotion de types
d’allègements fiscaux, ou de subvention comme prévu par les codes des Investissements.
Cette action porte sur l’appui des acteurs dans l’organisation et tout au long de la chaîne de valeur des
produits frais de qualité, y compris leur valorisation, notamment par le traitement post-récolte, le conditionnement, la conservation, la commercialisation et la transformation.
Sur le plan opérationnel, l’action consiste en l’information et la sensibilisation des acteurs, la fourniture
d’un appui-conseil technique et économique pour la commercialisation et la transformation des produits agricoles de la zone (riz et produits horticoles), ainsi que les études de filières agricoles porteuses des PI du SDAR, et l’étude d’instruments de promotion des investissements privés et de PPP.
Elle intègre également l’appui à la mise en place de 7 unités multifonctionnelles (une par Province /territoire/ District) gérées par les associations et/ou des privés, l’appui à la mise en place des
plateformes des acteurs des filières prioritaires, et le renforcement des systèmes de collecte, le traitement et la diffusion des informations sur les filières (prix, opportunités marchés, financements, qualité des produits, etc.) et les systèmes participatifs de promotion et de contrôle de la qualité des produits.
3. Résultats attendus à moyen terme
Les acteurs clés sont insérés durablement dans les filières porteuses fonctionnelles durablement.
Fiche projet 2.6 : Appui aux filières d’irrigation porteuses
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 69
4. Indicateurs
Etudes des filières porteuses, validées ; Etude d’instruments de promotion des investissements privés et de PPP validée ; Nombre d’acteurs insérés durablement dans les filières porteuses ; Nombre d’unités multifonctionnelles opérationnelles fonctionnelles ; Nombre de plateformes des acteurs opérationnelles ; Nombre de campagnes de marketing organisées ; Nombre de marchés couverts par le système d‘information sur les marchés agricoles.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Acteurs des filières porteuses.
Bénéficiaires indirects : Tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 10 390 000 Gouvernement (10%) 1 039 000 Populations Bénéficiaires (5%) 519 500 Financement à rechercher 8 831 500
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Etudes des filières des produits porteurs de l’irrigation de la plaine de la Ruzizi
FFT 1 1 1 300 300 100 700
Etude d’instruments de promotion des
investissements privés et de PPP FFT 1 1 1 50 50 50 150
Information et sensibilisation des acteurs pour l’insertion dans les
filières
Province /territoire/
District 3 3 1 50 150 150 50 350
Appui-conseil technique et économique pour la commercialisation et la transformation des produits agricoles de la zone
Province /territoire/
District 3 3 1 200 600 600 200 1400
Mise en place d'unités multifonctionnelles de filières porteuses
Province /territoire/
District 3 3 1 1000 3000 3000 1000 7000
Appui à la mise en place de plateformes des acteurs des filières prioritaires
FFT 1 1 1 100 100 100 100 300
Mise en place d’un système participatif
de promotion et de contrôle de la qualité des produits sur l’ensemble de
la filière
FFT 3 3 1 20 60 60 20 140
Appui au système d’information sur les
marchés agricoles FFT 3 3 1 50 150 150 50 350
Coût total du projet à l’horizon 2028 4410 4410 1570 10 390
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Objectif du projet Accompagner les producteurs agricoles entrepreneurs et leurs organisations à travers la fourniture de services-conseils agricoles de base.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,7 million USD
1. Contexte et justification du projet
De nouveaux services à caractère agricole émergent au niveau des producteurs, tels que le conseil de gestion à l’exploitation agricole entrepreneuriale, le conseil à l’accès au marché, les conseils techniques
spécialisés, la Recherche-développement et autres.
Face à cette situation, il importe que les Ministères en charge de l’agriculture optent pour un mécanisme
de contractualisation de la vulgarisation agricole, de l’appui aux organisations paysannes et des
services- conseils émergents avec les prestataires privés ou publics qu’il identifiera et formera à cet
effet afin de garantir aux producteurs des services de qualité et de proximité.
2. Description du projet
Cette action porte sur la réalisation d’une étude sur l’accompagnement des producteurs des PI du SDAR
et leurs organisations en tenant compte des nouvelles exigences de l’agriculture irriguée
entrepreneuriale. Elle intègre en terme pilote pour les différentes Provinces /territoires/ Districts de la plaine de la Ruzizi, la formation de 70 formateurs, la formation de 2100 producteurs entrepreneurs et le recrutement du service d’appui-conseil associatif ou privé pendant une année après la période de formation pour la maîtrise du processus de professionnalisation des agriculteurs entrepreneurs.
3. Résultats attendus à court terme
La proposition d’un dispositif d’accompagnement des producteurs agricoles et leurs organisations, de
l’amont à l’aval de leurs exploitations familiales jusqu’à la mise en marché de leurs productions est assurée.
4. Indicateurs
Etude sur l’accompagnement des producteurs entrepreneurs, validée ; Nombre de formateurs formés sur l’agriculture entrepreneuriale ; Nombre de producteurs formés sur l’agriculture entrepreneuriale ; Nombre de producteurs bénéficiaires des services d’appui-conseil sur la professionnalisation
des producteurs.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Services techniques de vulgarisation.
Bénéficiaires indirects : Les agriculteurs des PI du SDAR et tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 2 000 000 Gouvernement (10%) 200 000 Populations Bénéficiaires (5%) 100 000 Financement à rechercher 1 700 000
Fiche projet 2.7 : Appui à l’émergence de l’entrepreneuriat agricole
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RD
C RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etude sur l’accompagnement des
producteurs entrepreneurs FFT 1 1 1 200 200 200 200 600
Formation de formateurs sur l’agriculture entrepreneuriale
Bénéficiaire 30 30 10 2 60 60 20 140
Formation des producteurs sur l’agriculture entrepreneuriale
Bénéficiaire 900 900 300 0,1 90 90 30 210
Service d’appui-conseil pendant une année pour la maîtrise du processus de professionnalisation des agriculteurs entrepreneurs
Bénéficiaire 900 900 300 0,5 450 450 150 1050
Coût total du projet à l’horizon 2023 800 800 400 2 000
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Objectif du projet Renforcer les capacités des services de la protection des végétaux et des denrées stockées, par la constitution d’une expertise nationale et par la mise à niveau des différents intervenants
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 637 500 USD
1. Contexte et justification du projet
Malgré les initiatives prises de part et d’autre pour accroître la production, le contexte d’insécurité
alimentaire est toujours marqué par des pertes non négligeables au cours de cycle de développement et post-récolte pour les cultures.
Les pertes post-récolte enregistrées dans la plaine de la Ruzizi atteignent dans certains cas 30% ; ce qui indique que des gains de productivité substantiels peuvent être réalisés, par la mise en œuvre d’un
plan de renforcement des capacités des acteurs pour pallier à ce problème phytosanitaire.
2. Description du projet
L’action est de portée régionale. Elle se base sur la capitalisation des travaux de recherche entrepris
dans ce domaine au niveau régional. Aussi, elle intègre le renforcement des capacités des services de la protection des végétaux et des denrées stockées, par la constitution d’une expertise nationale et par
la mise à niveau des techniciens de la protection des végétaux (35 techniciens bénéficiaires, à raison de 5 techniciens par Province /territoire/ District).
3. Résultats attendus à court terme
Les capacités techniques des parties prenantes de protections des végétaux sont renforcées, permettant de contribuer à la diminution des pertes post-récolte.
4. Indicateurs
Taux de perte de culture ; Nombre de techniciens de protection des végétaux formés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : les techniciens des services de protection des végétaux de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur agricole.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 750 000 Gouvernement (10%) 75 000 Populations Bénéficiaires (5%) 37 500 Financement à rechercher 637 500
Fiche projet 2.8 : Renforcement des capacités techniques de protection des cultures et de stockage des
denrées alimentaires
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût
total Projet régional
Court terme : horizon 2023
Etude d’un plan d’action régional
d’évaluation et de renforcement de
capacités des dispositifs de protection des végétaux et des denrées stockées
FFT 1 300 300
Etude de capitalisation des travaux de recherche dans le domaine de protection des végétaux et des denrées stockées
FFT 1 100 100
Formation des techniciens nationaux dans la protection des végétaux
Techniciens 35 10 350
Coût total du projet à l’horizon
2023 750
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Objectif du projet Renforcer les capacités des services de la protection des végétaux et des denrées stockées, par la constitution d’une expertise nationale et par la mise à niveau des différents intervenants.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,4 million USD
1. Contexte et justification du projet
La perte de matière est importante à cause des conditions de séchage et de stockage. Le séchage dans des conditions non protégées entraîne un taux d’impureté élevé dans le produit séché. La qualité du produit séché est en dessous des normes internationales. Le produit séché (riz, maïs, manioc…) est
peu compétitif sur le marché international (Attractivité supérieure des produits importés).
2. Description du projet
L’action consiste en la formation/sensibilisation des producteurs dans les PI et des producteurs dans
les terres agricoles pluviales en matière de protection des cultures : maîtrise des ennemis des denrées stockées ; conditions de stockage, produits phytosanitaires utilisés dans le stockage des grains, utilisation du matériel de traitement. Aussi, elle intègre la construction des infrastructures à moindre coût, de séchages d’une superficie moyenne de 450 m² et des hangars de stockage d’une superficie moyenne de 400 m², en bordure des périmètres d'irrigation et des centres de production agricole et conformément aux normes internationales de protection des denrées alimentaires. L’action bénéficiera
aux coopératives et associations des agriculteurs.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
Les capacités techniques des agriculteurs pour les activités de séchage et de stockage des récoltes, sont renforcées, permettant de contribuer à la diminution des pertes post-récolte.
4. Indicateurs
Taux de perte post-récolte ; Nombre d’aires de séchage qui sont aménagées ; Nombre de hangars de stockage qui sont aménagés ; Nombre d’agriculteurs qui sont formés en gestion post-récolte.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les agriculteurs de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur agricole.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 600 000 Gouvernement (10%) 160 000 Populations Bénéficiaires (5%) 80 000 Financement à rechercher 1 360 000
Fiche projet 2.9 : Construction des aires de séchage et hangar de stockage des récoltes
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etude de faisabilité d’APD et DAO, et contrôles de travaux de construction des aires de séchage et hangar de stockage
FFT 1 1 1 40 40 20 100
Réalisation des travaux de construction des aires de séchage et des hangars de stockage
Unité 8 8 4 30 240 240 120 600
Formation des agriculteurs dans le domaine de gestion des denrées alimentaires
Agriculteur 8 8 4 5 40 40 20 100
Moyen terme : horizon 2028 Etude de faisabilité d’APD et DAO, et
contrôles de travaux de construction des aires de séchage et hangar de stockage
FFT 1 1 50 50 0 100
Réalisation des travaux de construction des aires de séchage et des hangars de stockage
Unité 10 10 30 300 300 0 600
Formation des agriculteurs dans le domaine de gestion des denrées alimentaires
Agriculteur 10 10 5 50 50 0 100
Coût total à l’horizon 2023 320 320 160 800
Coût total à l’horizon 2028 400 400 0 800
Coût total du projet 720 720 160 1600
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Objectif du projet Relever le niveau d’équipement des exploitations agricoles par la promotion des équipements agricoles adaptés à la plaine de la Ruzizi
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 10,7 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La plaine de la Ruzizi offre des opportunités considérables en matière de mécanisation agricole par rapport aux autres zones montagneuses des trois pays de la CEPGL. Cependant la mécanisation n’y
est pas encore bien développée, soit par ce que les initiatives y relatives sont encore timides (Rwanda, Burundi), soit par ce que certaines expériences n’ont pas été couronnées de succès escompté (cas du
programme de mécanisation de la RDC).
Les contraintes majeures qui entravent encore la mécanisation agricole sont : i) le manque de connaissances sur les spécifications du matériel adapté ainsi que le rapport qualité-prix ; ii) les moyens financiers pour importer le matériel et gérer les business de matériel agricole ; iii) le manque de capacités d’acquisition, utilisation et maintenance des machines et équipements.
Face aux caractéristiques de l’agriculture de la plaine de la Ruzizi telle qu’elles ressortent du diagnostic
(agriculture itinérante de subsistance pratiquée essentiellement avec des outils aratoires traditionnels et limités aux micro exploitations de type familial), la mécanisation agricole a été identifiée comme l’un
des piliers essentiels du SDAR pour moderniser l’agriculture irriguée d’agro business et en faire un
véritable levier de développement économique et social.
2. Description du projet
Cette action porte sur la construction d’un pôle de compétence en mécanisation décentralisée au niveau
de la plaine de la Ruzizi, qui concentrerait les activités de recherche, d’information, de formation,
d’appui-conseil et d’aide à la décision publique. Elle permettrait de capitaliser sur les acquis des différentes initiatives et d’appuyer les processus de développement de la mécanisation de l’agriculture
irriguée.
Elle consiste en l’élaboration des plans d’action provinciaux de la mécanisation agricole, la
capitalisation, le transfert, la diffusion de technologies et la formation pour combler le déficit d’information et l’insuffisance du savoir-faire qui limitent souvent l’acquisition d’équipements et de
technologies.
Cette action intègre également la mise en œuvre de programmes de mise à niveau des structures décentralisées de formation et d’appui-conseil, et de formations pratiques de recyclage pour les utilisateurs de la mécanisation : chauffeurs, mécaniciens, conseillers agricoles, gestionnaires de matériels. Sur le plan opérationnel, cette action mettra en place un système permettant aux producteurs d'acquérir des tracteurs, motoculteurs et autre matériel agricole. Il s’agit d’une ligne de crédit pour la
dotation des PME et les OP en équipement agricole, suivant des critères d’éligibilité bien établis.
3. Résultats attendus à moyen terme
Les exploitations agricoles des périmètres irrigués du SDAR sont mécanisées davantage.
4. Indicateurs
Plans d’action décentralisés de la mécanisation agricole validés ; Nombre de structures décentralisées de formation et d’appui-conseil de mécanisation
agricoles, mises à niveau ; Nombre d‘utilisateurs locaux de la mécanisation bénéficiaires de formation de recyclage des
utilisateurs ; Taux d’équipement des exploitations agricoles ; Nombre de bénéficiaires de la ligne de crédit pour la mécanisation agricole.
Fiche projet 2.10 : Appui au développement de la mécanisation agricole
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 77
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les structures décentralisées, les utilisateurs locaux de la mécanisation agricole et les agriculteurs des périmètres irrigués.
Bénéficiaires indirects : Toute la population et les autres acteurs de mise en œuvre du SDAR.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 12 565 000 Gouvernement (10%) 1 256 500 Populations Bénéficiaires (5%) 628 250 Financement à rechercher 10 680 250
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Elaboration de plans d’action
décentralisés de la mécanisation agricole
FFT 3 3 1 50 150 150 50 350
Formation de mise à niveau des structures décentralisées de formation et d’appui-conseil de mécanisation agricole
Province /territoire/
District 3 3 1 50 150 150 50 350
Formation de recyclage des utilisateurs locaux de la mécanisation
Bénéficiaire
45 45 15 3 135 135 45 315
Formation des agriculteurs des PI en mécanisation agricole
Province /territoire/
District 900 900 300 0,5 450 450 150 1050
Ligne de crédit pour l’acquisition des
équipements de mécanisation agricole
Province /territoire/
District 3 3 1 1500 4500 4500 1500 10500
Coût total du projet à l’horizon 2028 5 385 5 385 1 795 12 565
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Objectif du projet Créer un environnement favorable et assurer une coordination efficace entre les différentes structures de recherche dans le domaine de l’irrigation, élevage et pêche
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,87 million USD
1. Contexte et justification du projet
Le SDAR vise l’amélioration des conditions d’utilisation et de gestion des ressources en eau pour
l’irrigation. Actuellement, plusieurs institutions de recherche scientifique sont opérationnelles dans le
domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche : l’INERA Mulungu / RDC, l’IRAZ /CEPGL, l’ISABU
/ Burundi et la RAB/ Rwanda. L’intégration de ces trois activités présente d’importants atouts pour
l’amélioration des performances des exploitations agricoles entrepreneuriales et d’agrobusiness. Des travaux de recherche et développement axés sur l’expérimentation et la démonstration sont nécessaires
pour capitaliser et diffuser les acquis de la recherche.
2. Description du projet
Cette action porte sur l’appui à la recherche pour qu’elle soit adaptée aux besoins des producteurs, en
particulier concernant l’intégration agriculture irriguée-élevage et pêche. Elle consiste en l’appui aux
instituts de recherches (l’INERA Mulungu / RDC, l’IRAZ /CEPGL, l’ISABU / Burundi et la RAB/ Rwanda)
i) intervenants dans la plaine de la Ruzizi pour engager des expérimentations et des opérations de démonstration d’intégration des trois activités.
3. Résultats attendus à moyen terme
Un Programme de recherche et de développement dans le domaine d’intégration de l’agriculture irriguée- élevage –pêche est élaboré et mis en œuvre.
4. Indicateurs
Taux d’avancement de la mise en œuvre du programme de R&D dans le domaine d’intégration de l’agriculture irriguée-élevage et pêche ;
Nombre d’opérations pilotes de démonstration d’intégration de l’agriculture irriguée-élevage et pêche.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Instituts de recherches.
Bénéficiaires indirects : Tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 2 200 000 Gouvernement (10%) 220 000 Populations Bénéficiaires (5%) 110 000 Financement à rechercher 1 870 000
Fiche projet 2.11 : Renforcement de la recherche-développement dans le domaine d’intégration
de l’agriculture irriguée-élevage-pisciculture
Sous-composante : Développement agricole
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional Moyen terme : horizon 2028 Appui à la mise en œuvre d’un programme de R&D dans le
domaine d’intégration de l’agriculture irriguée-élevage et pêche
FFT 1 1500 1 500
Appui à la mise en place de 7 opérations pilotes de démonstration sur la base des acquis de la recherche Opération 7 100 700
Coût total du projet à l’horizon 2028 2 200
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Objectif du projet Accroître la production fourragère pour sécuriser l’élevage au sein de l’exploitation agricole
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,78 million USD
1. Contexte et justification du projet
L’accès du bétail aux pâturages soumis au mode de conduite extensif est en train de se rétrécir d’une
façon drastique. Les fortes densités des populations humaines vivantes dans la plaine, leurs besoins en produits vivriers et en terre pour des lotissements ne pourront permettre dans le long terme les pratiques d’élevage extensif. Au Rwanda cette pratique est interdite. Au Burundi, le Parlement examine
la loi rendant obligatoire l’élevage intensif. L’intensification de la production fourragère va aider à
maintenir les traditions pastorales de la plaine, à appliquer l’élevage en stabulation et à introduire des
innovations concernant la distribution de la ration aux animaux dans l’étable.
2. Description du projet
La production fourragère en vue de booster la production animale dans la plaine de la Ruzizi et d’améliorer la production et la productivité repose sur l’organisation de la filière fourragère. La production
fourragère devant utiliser des itinéraires techniques innovants, dont notamment le recours à l’irrigation
et trouve dans cet espace des conditions requises pour son essor. Les producteurs des semences fourragères et les agrostologues seront associés pour fournir régulièrement au bétail élevé en stabulation, une ration équilibrée.
3. Résultats attendus à moyen terme
L’introduction des cultures fourragères est accrue dans l’exploitation agricole permettant de sécuriser
l’alimentation du bétail.
4. Indicateurs
% de superficies agricoles occupées par les cultures fourragères ; Nombre d’agriculteurs de semence fourragère de qualité appuyés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Agriculteurs-éleveurs. Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 2 100 000 Gouvernement (10%) 210 000 Populations Bénéficiaires (5%) 105 000 Financement à rechercher 1 785 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Appui à la mise en place de réseaux des agris multiplicateurs spécialisés dans la production des semences des cultures fourragères Province
/territoire/ District
3 3 1 100 300 300 100 700
Mise en place des opérations pilotes de démonstration utilisant des plantes fourragères locales et exotiques de grande valeur bromatologique
3 3 1 200 600 600 200 1400
Coût total du projet à l’horizon 2028 900 900 300 2100
Fiche projet 2.12 : Appui au développement des cultures fourragères
Sous-composante : Développement de l’élevage
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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Objectif du projet Maîtriser progressivement les pratiques de biotechnologie pour améliorer la production et la productivité
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 2,86 millions USD
1. Contexte et justification du projet La pratique des techniques d’Insémination Artificielle pour l’amélioration de la production et de la productivité bovine en République du Rwanda et au Burundi remplace progressivement les techniques de montée naturelle. Elle est courante dans la production laitière utilisant des races pures importées (Frisonne, Brune suisse et Sahiwal). Les semences utilisées sont importées ou produites localement.
Des Inséminateurs sont formés à la RAB Songa et Rubona, pour le Rwanda et au Centre National d’Insémination Artificielle de Randa au Burundi. La partie congolaise de la plaine de la Ruzizi manque
actuellement de ce genre de structures et d’infrastructures.
Le développement de l’élevage dans la plaine de la Ruzizi nécessite le renforcement ou l’implantation
de centres de biotechnologie de proximité pour permettre aux éleveurs de la plaine d’améliorer les
performances de leurs troupeaux, surmonter les difficultés liées à l’acquisition des géniteurs
performants et réduire l’incidence de certaines maladies du bétail transmises après copulation, telle la
Brucellose ou Avortement épizootique.
2. Description du projet
Cette action porte sur le renforcement des techniques d’Insémination Artificielle pour l’amélioration de
la production et de la productivité bovine dans la plaine de la Ruzizi. Il s’agit de l’implantation des centres
de biotechnologie de proximité dans la plaine de la Ruzizi. Ces centres auront pour rôle d’améliorer les
performances de leurs troupeaux, surmonter les difficultés liées à l’acquisition des géniteurs
performants et réduire l’incidence de certaines maladies du bétail transmises après copulation, telle que la brucellose ou l’avortement épizootique.
3. Résultats attendus à moyen terme
La maîtrise des techniques d’insémination artificielle est assurée par le renforcement des centres de biotechnologie certifiés suivant les normes internationales.
4. Indicateurs
Nombre de centres de biotechnologie renforcés ; Nombre de zootechniciens formés en insémination artificielle.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Agriculteurs-éleveurs, réseau mobile des inséminateurs.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de l’élevage.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 3 370 000 Gouvernement (10%) 337 000 Populations Bénéficiaires (5%) 168 500 Financement à rechercher 2 864 500
Fiche projet 2.13 : Appui au développement des techniques de biotechnologie
Sous-composante : Développement de l’élevage
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Etudes d’APD, DAO, EIES et contrôle des
travaux de construction et d’équipement de centres de biotechnologie Centre
1 1 1 100 100 100 100 300
Réalisation des travaux de construction et d’équipement de centres de biotechnologie
1 1 1 1000 1000 1000 1000 3000
Formation des techniciens en Insémination Artificielle suivant les normes internationales
Technicien 15 15 5 2 30 30 10 70
Coût total du projet à l’horizon 2028 1130 1130 1110 3370
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Objectif du projet Maîtriser progressivement les pratiques de biotechnologie pour améliorer la production et la productivité
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 6,85 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Dans la plaine de la Ruzizi, la prévalence des principales maladies du bétail des régions tropicales, sévissant sous forme enzootique ou épizootique occasionne d’importantes pertes.
Les fréquents mouvements transfrontaliers des éleveurs pasteurs transhumants de la sous-région accompagnés de leurs troupeaux exposent le cheptel de la zone du projet à des enzooties et épizooties diverses (fièvre la vallée du Rift, fièvre aphteuse, Péripneumonie contagieuse des bovidés, dermatoses nodulaires), aux maladies émergentes et ré-émergentes (fièvres hémorragiques) et à la dernière pandémie de la Grippe aviaire.
Des alertes sont régulièrement lancées par les services vétérinaires concernés, les plans de contingentement et de riposte demeurent peu efficaces.
Les interventions sporadiques et appliquées dans la précipitation n’arrivent généralement pas à
endiguer le mal devant un éventail des difficultés de terrain (services vétérinaires peu efficaces et moins bien équipés, infrastructures zoo sanitaires insuffisantes, obsolètes ou hors d’usage, logistique
insuffisante).
2. Description du projet
L’action consiste en la construction de trois complexes prophylactiques intégrés modernes en vue d’assurer la réalisation des principales opérations de traitement préventif stratégique, de traitements
tactiques, ainsi que des traitements ponctuels. Cette action intègre aussi l’appui aux services vétérinaires publics par la formation portant sur les normes et les réglementations sanitaires et l’appui
à l’installation des réseaux mobiles des vétérinaires privés prestataires de service.
3. Résultats attendus à moyen terme
Le contrôle zoo sanitaire dans la plaine de la Ruzizi est assuré efficacement.
4. Indicateurs
Nombre de centres prophylactiques renforcés ; Nombre de techniciens vétérinaires publics appuyés ; Nombre de vétérinaires privés mis en réseau et appuyés.
5. Bénéficiaires Bénéficiaires directs : Agriculteurs-éleveurs, services vétérinaires publics et privés. Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de l’élevage.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 8 070 000 Gouvernement (10%) 807 000 Populations Bénéficiaires (5%) 403 500 Financement à rechercher 6 859 500
Fiche projet 2.14 : Appui au développement de la couverture zoo sanitaire
Sous-composante : Développement de l’élevage
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 84
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Etudes APS, APD, DAO, EIES contrôle des travaux de
construction de trois complexes prophylactiques Centre 1 1 1 200 200 200 200 600
Construction de trois complexes prophylactiques 1 1 1 2000 2000 2000 2000 6000
Appui à la mise en place de réseaux des vétérinaires
privés prestataires de service Réseau 3 3 1 200 600 600 200 1400
Formation des services vétérinaires publics sur les
normes et la réglementation sanitaire Technicien 15 15 5 2 30 30 10 70
Coût total du projet à l’horizon 2028 2 830 2 830 2 410 8 070
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Objectif du projet Améliorer la production et la productivité animales dans les périmètres irrigués Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 3,6 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Dans la plaine de la Ruzizi, l’élevage en stabulation représente le système prôné par les stratégies sectorielles pour assurer une meilleure intégration agriculture-élevage. Le développement de l’irrigation tient lieu d’opportunité idoine pour renforcer la production animale ; ce qui permettra de résorber le déficit en viande et de renforcer l’approvisionnement des unités de transformation du lait dans la plaine.
2. Description du projet
Cette action ciblera 30% des exploitations agricoles dans les futurs PI du SDAR. Elle consiste en la distribution des génisses de race croisée avec une charge d’une génisse pour 2 ha de PI, soit 4000
têtes des races Frisonnes, Brunes des Alpes et Sahiwal beaucoup plus performantes, que le bovin local, 400 taureaux géniteurs, 2000 têtes de taurillons de croissance rapide (Limousin, Simmental, Bonsmara), 6000 kits d’accompagnement de bovins, et en la construction de 2400 étables, à l’horizon
2040.
La distribution des génisses sera assurée dans la cadre de contrat-programme entre le bénéficiaire et les services techniques en charge de l’exécution de cette action. Il est à souligner que l’embouche tient lieu d’activité génératrice de revenus qui permettra l’autonomisation des jeunes et des femmes rurales.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
La production bovine (viande et lait) est augmentée contribuant à l’amélioration de l’équilibre alimentaire
au niveau des ménages et la viabilisation des exploitations irriguées.
4. Indicateurs
Production additionnelle du lait ; Production additionnelle de viande ; Nombre d’exploitation agricole irriguée bénéficiaire de l’intégration des activités d‘élevage
de bovin.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Agriculteurs-éleveurs des périmètres irrigués.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de l’élevage.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 3 589 000 Gouvernement (10%) 358 900 Populations Bénéficiaires (5%) 179 450 Financement à rechercher 3 050 650
Fiche projet 2.15 : Développement de l’élevage bovin intégré
Sous-composante : Développement de l’élevage
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 86
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Distribution de génisses améliorées Tête 500 500 300 0,8 400 400 240 1040
Distribution de taureaux géniteurs Tête 50 50 30 0,8 40 40 24 104
Distribution de taurillons Tête 250 250 200 0,7 175 175 140 490
Distribution des kits bovins FFT 750 750 500 0,05 37,5 37,5 25 100
Construction d'étables Unité 300 300 200 0,3 90 90 60 240
Appui à la mise en place des associations d’éleveurs
Province /territoire/
District 3 3 1 10 30 30 10 70
Moyen terme : horizon 2028 Distribution de génisses améliorées Tête 500 500 0,8 400 400 0 800
Distribution de taureaux géniteurs Tête 50 50 0,8 40 40 0 80
Distribution de taurillons Tête 250 250 0,7 175 175 0 350
Distribution des kits bovins FFT 750 750 0,05 37,5 37,5 0 75
Construction d'étables Unité 300 300 0 0,3 90 90 0 180
Appui à la mise en place des associations d’éleveurs
Province /territoire/
District 3 3 10 30 30 0 60
Coût total à l’horizon 2023 773 773 499 2 044
Coût total à l’horizon 2028 773 773 0 1 545
Coût total du projet 1545 1545 499 3 589
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Objectif du projet Promouvoir l’emploi inclusif des femmes et des jeunes dans le domaine de l’élevage de petits ruminants et de l’aviculture
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 3,3 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Le potentiel de développement des caprins est important dans la plaine. L’acquisition des géniteurs et
l’exploitation de cette filière ne demandent pas d’importante mobilisation de fonds. L’introduction de cet
élevage dans le ménage aiderait énormément les jeunes de se procurer un emploi, et la femme d’avoir
une certaine autonomisation. Nombreuses interventions des organisations des femmes, des jeunes et des Nations Unis soutiennent de plus en plus l’autonomisation de la femme et la création de l’emploi
pour les jeunes, l’une des activités les plus ciblées est leur implication dans la production caprine. La
plaine tirerait donc beaucoup d’avantages en optant sur cette approche que soutiennent actuellement plusieurs bailleurs. La filière avicole demeure à ce jour traditionnelle. Cet élevage ne dégage pas des revenus importants. Le développement de l’aviculture de chair qui constitue une activité productive et de courtes durées de
production (à cycle court), permettra au bénéficiaire d’avoir des retombées financières rapides et de voir les résultats du développement à partir de la première année.
Le développement de l’agriculture irriguée renforcera la disponibilité des produits et sous-produits agricoles, des sous-produits animaux et de pêche, ainsi que des sous-produits de l’agro-industrie qui sont à même de soutenir l’alimentation des petits ruminants et l’aviculture.
2. Description du projet
L’action consiste à la distribution de 40 000 chèvres de race performante (une chèvre pour un ha de PI), des géniteurs et de kits de petit élevage, la construction des chèvreries, ainsi que la mise en place de 100 unités villageoises de production de volaille de chair, avec une capacité de 500 poulets par unité. Les villages bénéficiaires seront choisis parmi ceux les plus vulnérables. Aussi, cette action intègre l’appui à l’encadrement des services officiels des ONG pour le renforcement des capacités techniques
et managériales des bénéficiaires et des IMF pour l’octroi de crédit aux bénéficiaires pour la construction des chèvreries et de poulaillers.
Il est à souligner que cette action ciblera les jeunes et les femmes rurales des ménages vulnérables.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
Les revenus des femmes et des jeunes des ménages vulnérables sont améliorés durablement.
4. Indicateurs
Nombre de femmes et des jeunes bénéficiaires ; Nombre de services d’encadrement appuyés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : les femmes et les jeunes des ménages vulnérables.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de l’élevage.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 3 810 000 Gouvernement (10%) 381 000 Populations Bénéficiaires (5%) 571 500 Financement à rechercher 3 238 500
Fiche projet 2.16 : Appui aux activités génératrices de revenus des femmes et des jeunes liées au petit élevage
Sous-composante : Développement de l’élevage
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Distribution de chèvres améliorées
Tête 4000 4000 2000 0,08 320 320 160 800
Distribution de géniteurs Tête 400 400 200 0,08 32 32 16 80
Distribution des kits caprins FFT 4000 4000 2000 0,02 80 80 40 200
Mise en place d'unités de production de volailles
Village 15 15 10 5 75 75 50 200
Appui à l’encadrement de proximité services techniques, ONG
Province 3 3 1 50 150 150 50 350
Appui aux IMF pour l’accès des
femmes et des jeunes au crédit Province 3 3 1 50 150 150 50 350
Moyen terme : horizon 2028 Distribution de chèvres améliorées
Tête 5000 5000 0,08 400 400 0 800
Distribution de géniteurs Tête 500 500 0,08 40 40 0 80
Distribution des kits caprins Tête 5000 5000 0,02 100 100 0 200
Mise en place d'unités de production de volailles
Village 15 15 5 75 75 0 150
Appui à l’encadrement de
proximité services techniques, ONG
Province 3 3 50 150 150 0 300
Appui aux IMF pour l’accès des
femmes et des jeunes au crédit FFT 3 3 50 150 150 0 300
Coût total à l’horizon 2023 807 807 366 1 980
Coût total à l’horizon 2028 915 915 0 1 830
Coût total du projet 1 722 1 722 366 3 810
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Objectif du projet Appuyer l’exploitation rationnelle des ressources halieutiques dans les retenues des barrages et sur les cours d’eau et le développement d’une aquaculture de petite et moyenne taille
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 3,2 millions USD
1. Contexte et justification du projet
L’élevage des poissons nécessite une meilleure conduite des activités piscicoles et des pratiques
d’élevage modernes et efficientes. L’amélioration de la performance de la filière aquacole passe par l’efficacité du système de production,
en termes de production des alevins et l’aménagement des étangs piscicoles et le développement de
la pisciculture en cages. En parallèle avec les aménagements des périmètres irrigués, et en rapport avec les installations hydrauliques et les flux d’eaux envisagés, une intégration des activités aquacoles et halieutiques s’avère
indispensable pour soutenir les aménagements et offrir aux populations locales des opportunités nouvelles de production de protéine animale d’origine aquatique.
2. Description du projet
Le développement de la pêche et de l’aquaculture en intégration avec l’aménagement des périmètres
irrigués, sera entrepris moyennant l’appui aux activités existantes notamment la pêche et la création de
nouvelles activités en particulier aquacoles, l’une ou l’autre des activités seront soutenues par des
infrastructures et des logistiques appropriées notamment des fournitures d’équipements et de matériaux nécessaires. Cette action consiste en la réalisation d’un ensemble d’aménagements complémentaires et intégrés :
Le développement de la pêche lacustre dans les retenues des barrages projetés (10 retenues), assurera l’empoissonnement des retenues et l’installation de 10 unités de pêche par barrage ;
L’installation de 35 fermes aquacoles de petit élevage en de cages flottantes de confection locale (technique développée par la FAO), avec comme unité type une ferme de 4 cages de 5 mx5m et une chute de 2m soit un volume total de 200 m3;
L’aménagement et/ ou la réhabilitation de 75 étangs piscicoles dans les zones de berges, des bras morts et autres dispositions adéquates sur les lits des cours d’eaux ;
L’intégration de l’aquaculture riziculture sur une superficie pilote de 4510 ha des PI du SDAR, en se basant sur les aménagements spécifiques d’alimentation en eaux et de circulation de poissons. Aussi, cette action intégrera, à la base, l’aménagement/réhabilitation des stations d’alevinage primaires
(3) et secondaires (3) pour permettre de produire les alevins de meilleure qualité pour les aquaculteurs. Ces stations d’alevinage serviront également à l’apprentissage des aquaculteurs aux pratiques
d’élevage modernes.
3. Résultats attendus à court et moyen terme
Le potentiel des ressources halieutiques est mieux valorisé moyennant le renforcement des aménagements de la pêche et de la pisciculture.
4. Indicateurs
Nombre de sessions d’information et de sensibilisation des pêcheurs ; Nombres de comités de cogestion créés dans la plaine de la Ruzizi ; Nombre de comités de cogestion formés sur les règles de gestion au niveau local ; Nombre de techniciens des services techniques formés sur la cogestion et le suivi des
activités de pêche.
Fiche projet 2.17 : Installation / réhabilitation des aménagements de la pêche et de la pisciculture
Sous-composante : Développement de la pêche et de la pisciculture
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 90
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les pêcheurs de la plaine de la Ruzizi et les services techniques de la pêche au niveau décentralisé.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de la pêche.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 7 195 000 Gouvernement (10%) 719 500 Populations Bénéficiaires (5%) 359 750 Financement à rechercher 3 115 750
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Installation de fermes aquacoles; ferme 15 15 5 10 150 150 50 350
Aménagement et réhabilitation d'étangs piscicoles ;
étang 100 100 35 1 100 100 35 235
Aménagement piscicole sur 5000 ha de riziculture irriguée ;
ha 2250 2250 10 1 2250 2250 10 4510
Aménagement/réhabilitation de stations d’alevinage primaires ;
FFT 1 1 1 500 500 500 500 1500
Aménagement/réhabilitation de stations d’alevinage secondaires.
Unité 1 1 1 200 200 200 200 600
Coût total du projet à l’horizon 2028 3200 3200 795 7 195
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Objectif du projet Appuyer la gestion durable des ressources halieutiques Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,4 million USD
1. Contexte et justification du projet
Globalement, les associations des producteurs (pêcheurs et pisciculteurs) des différentes filières existantes sont d’un niveau faible dû à une carence relative d’encadrement. Elles se caractérisent
principalement par une irrégularité dans la participation des membres aux réunions et aux contributions financières. A cela s’ajoute l'attentisme. Elles sont aussi déficitaires en termes de prestation des
services aux membres.
L’exploitation durable des ressources halieutiques par le mécanisme de la cogestion permettra aux acteurs de la filière de participer à la gestion durable des ressources halieutiques et à la protection de l’environnement.
2. Description du projet
L’action porte sur la définition des mesures et des mécanismes participatifs et inclusifs de cogestion pour assurer l'utilisation durable des ressources halieutiques au profit des communautés de pêche. Elle consiste en la réalisation des campagnes d’information et de sensibilisation des pêcheurs à l’importance
de la cogestion, la mise en place de comités de cogestion locale, le renforcement des capacités (formation et équipements de surveillance) des services techniques en charge de la protection des zones de frayères, l’appui des services techniques pour l’encadrement et le suivi des activités de la pêche.
3. Résultats attendus à moyen terme
Les capacités des services techniques et des communautés de pêcheurs sont renforcées à des fins de la cogestion des ressources halieutiques.
4. Indicateurs
Nombre de sessions d’information et de sensibilisation des pêcheurs ; Nombres de comités de cogestion créés dans la plaine de la Ruzizi ; Nombre de services techniques appuyés dans la protection des zones de frayères ; Nombre de comités de cogestion formés sur les règles de gestion au niveau local ; Nombre de techniciens des services techniques formés sur la cogestion et le suivi des
activités de la pêche.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les pêcheurs de la plaine de la Ruzizi et services techniques de la pêche au niveau décentralisé.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de la pêche.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 645 000 Gouvernement (10%) 164 500 Populations Bénéficiaires (5%) 82 250 Financement à rechercher 1 398 250
Fiche projet 2.18 : Développement du mécanisme de la cogestion du secteur de la pêche
Sous-composante : Développement de la pêche et de la pisciculture
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Réalisation des campagnes de sensibilisation des communautés des pêcheurs à l’importance de la
cogestion Session 3 3 1 10 30 30 10 70
Mise en place de comités de cogestion locale des zones de frayères
Comité 3 3 1 15 45 45 15 105
Renforcement des capacités des services techniques en protection des zones de frayère
Province /territoire/
District 3 3 1 150 450 450 150 1050
Formation des structures de cogestion sur les règles de gestion au niveau local
Comité 3 3 1 10 30 30 10 70
Renforcement des capacités pour la cogestion et le suivi des activités de la pêche
Comité 3 3 1 50 150 150 50 350
Coût total du projet à l’horizon 2028 705 705 235 1 645
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Objectif du projet Développer l’offre et améliorer la compétitivité du riz local ou de maïs Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 4,7 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Le besoin et les importations en Riz sont en croissance continue. La mauvaise qualité du riz local incite les industriels à importer et même les ménages auront tendance à consommer le riz importé. D’autant
plus que les équipements de transformation existants sont inadéquats, ils produisent un riz de mauvaise qualité (fort taux de brisure…) et ils sont de faible capacité.
Pour la partie Rwandaise de la plaine de la Ruzizi, le besoin exprimé est de construire /réhabiliter des usines de transformation de maïs.
2. Description du projet
La valorisation de la production additionnelle de riz irrigué (parties de Burundi et RDC) et de maïs (Partie de Rwanda) doit être assurée moyennant le renforcement des unités industrielles de Riz ou de maïs. L’action consiste en la création des infrastructures Agro-industrielles pour les zones non équipées et la réhabilitation des infrastructures Agro-industrielles souffrantes de problèmes techniques.
Ces infrastructures sont de capacités moyennes (50 tonnes par jour (8 heures) par installation). Il s’agit
d’unités modulaires (capacité extensible) respectueuses des principes de bonnes pratiques d’hygiène
et de la gestion rationnelle.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
L’offre locale en riz et de maïs de qualité est améliorée et plus compétitive.
4. Indicateurs
Etudes des usines de riz ou de maïs validées Nombre d’usines de riz ou de maïs implantées ou réhabilitées et fonctionnelles Taux de riz usinés ; taux de maïs usinés ; Qualité de riz usinés, qualité de maïs usinés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : les riziculteurs de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur agricole.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 5 550 000 Gouvernement (10%) 555 000 Populations Bénéficiaires (5%) 277 500 Financement à rechercher 4 717 500
Fiche projet 2.19 : Construction / réhabilitation des usines de riz ou de maïs
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etudes de faisabilité, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux de construction ou réhabilitation des usines de riz ou de maïs
FFT 1 1 1 150 150 150 150 450
Construction de 2 usines de Riz Unité 1 1 0 500 500 500 0 1000
Réhabilitation de 2 usines de Riz Unité 1 1 0 300 300 300 0 600
Construction d’une usine de maïs Unité 0 0 1 500 0 0 500 500
Réhabilitation d’une usine de maïs Unité 0 0 1 300 0 0 300 300
Moyen terme : horizon 2028 Etudes de faisabilité, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux de construction ou réhabilitation des usines de Riz
FFT 1 1 0 150 150 150 0 300
Construction de 4 usines de Riz Unité 2 2 0 500 500 1000 0 1500
Réhabilitation de 4 usines de Riz Unité 2 2 0 300 300 600 0 900
Coût total à l’horizon 2023 950 950 950 2 850
Coût total à l’horizon 2028 950 1750 0 2 700
Coût total du projet 1900 2700 950 5 550
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Objectif du projet Développer l’offre et améliorer la compétitivité de la tomate Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 2,8 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La tomate est cultivée dans la plaine et constitue un produit promoteur. La plaine fournit 75% de la production nationale. Seulement 10% de la production de tomate est usinée. L’industrie de
transformation de tomate manque de performance et les projets réalisés souffrent en général à cause de la variété de tomate plantée, du manque de coordination entre les producteurs et du problème énergétique.
2. Description du projet
La valorisation de la production additionnelle de tomate doit être assurée moyennant le renforcement des unités industrielles de tomate de conserve avec des technologies modernes. L’action consiste en
la création de trois usines de capacité moyenne de transformation de 3 tonnes/heure des matières premières, soit 500 Kg de concentré de tomate.
3. Résultats attendus à moyen terme
L’offre locale en concentré de tomate de qualité est améliorée, en réduisant la perte post-récolte et les importations.
4. Indicateurs
Etudes des usines de tomates concentrées validées ; Nombre d’usines de tomates concentrées implantées et fonctionnelles ; Taux de tomates usinées.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les horticulteurs de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur agricole.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 3 300 000 Gouvernement (10%) 330 000 Populations Bénéficiaires (5%) 165 000 Financement à rechercher 2 805 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Etudes de faisabilité, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux de construction ou réhabilitation des usines de tomates concentrées
FFT 1 1 1 100 100 100 100 300
Construction de 3 usines de tomates concentrées Unité 1 1 1 1000 1000 1000 1000 3000
Coût total du projet à l’horizon 2028 1100 1100 1100 3 300
Fiche projet 2.20 : Construction/réhabilitation des usines de tomate
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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Objectif du projet Développer l’offre des aliments pour bétail de qualité et bon marché Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 8,2 millions USD
1. Contexte et justification du projet
L’approvisionnement en aliments pour bétail importés ou fabriqués en dehors des bassins de production
de la plaine n’est pas aisé, son prix de revient est assez élevé ne favorise pas l’essor et le
développement de l’aviculture et de la porciculture du secteur moderne dans la plaine de la Ruzizi. Le volume des sous-produits au niveau de la production agricole et au niveau de l’industrie est important d’où sa valorisation en aliment pour bétail est très rentable pour la filière élevage et pour le pays. Ainsi, l’implantation des usines de production d’aliments pour bétail permettra de contribuer significativement
à la croissance des filières d’élevage et de transformation des viandes. A noter que l’installation des unités mixtes aliments pour bétail et pour poissons a été écartée. D’autant
plus que la diversité des produits pour bétail d’une part et les contraintes sanitaires très sensibles et de
périssabilité très élevée liées aux produits pour poisson (matière première (sous-produit de poisson), d’autres part, justifiant la solution d’installer des unités de production spécifique d’aliments pour bétail.
2. Description du projet
L’action consiste en l’installation de trois unités de production d’aliments pour bétail. (Une unité par
pays). Ces unités mettront sur le marché local une gamme variée et diversifiée d’aliments pour volaille,
porcs, lapins, bovins laitiers et jeunes bovins d’engraissement. Cette production se fera conformément aux bonnes pratiques de fabrication et aux bonnes pratiques d’hygiène.
3. Résultats attendus à moyen terme
L’approvisionnement en provendes est garanti.
4. Indicateurs
Etudes de trois unités de production d’aliments pour bétail validées ; Nombre d’unités de production d’aliments pour bétail implantées et fonctionnelles.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les éleveurs de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de l’élevage.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 9 600 000 Gouvernement (10%) 960 000 Populations Bénéficiaires (5%) 480 000 Financement à rechercher 8 160 000
7. Tableau de coût de projet en mille US
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Etudes APS, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux de construction de production d'aliments pour bétail
FFT 1 1 1 200 200 200 200 600
Construction et équipement de production d'aliments pour bétail
FFT 1 1 1 3000 3000 3000 3000 9000
Coût total du projet à l’horizon 2028 3200 3200 3200 9 600
Fiche projet 2.21 : Implantation des usines de production d’aliments pour bétail
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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Objectif du projet Améliorer la sécurité sanitaire des produits d’abattage Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 13,7 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La maîtrise des maladies provenant du contact de l’homme avec l’animal vivant ou de la consommation de la viande (grippe aviaire, tuberculose, salmonellose,) exige le traitement des animaux dans des conditions sécurisées.
De même, avec le développement de l’élevage de bovin, caprin, porcin et de volaille, il est nécessaire
d’assurer que l’abattage et le traitement de la viande se font dans des installations conformes aux standards internationaux et respectueux de l’environnement.
Aussi, les peaux des animaux abattus vont aussi être traitées dans des installations aménagées pour réduire les effets polluants, et pour valoriser et réduire les pertes. Le traitement des peaux en respectant les bonnes pratiques permet de préserver l’environnement et valoriser les peaux en cuir de bonne
qualité marchande. Les projets de réhabilitation de quelques installations existantes et la création de nouvelles infrastructures agro-industrielles pour les produits animaux, sont proposés pour les différentes zones de la plaine.
2. Description du projet
Cette action consiste en la construction et/ou modernisation, la mise à niveau de 7 abattoirs (un par Province /territoire/ District) et l’installation de 7 unités de traitement des peaux à proximité des nouveaux abattoirs. Ces unités sont d’autant plus nécessaires qu’elles sont destinées à améliorer la qualité de l’offre de viande et le taux de peaux traitées par rapport au bétail abattu, de préserver l’environnement en abaissant le taux de rejet et d’améliorer la performance industrielle du traitement
des rejets et des peaux.
3. Résultats attendus à court et moyen terme
Des abattoirs et des unités de traitement des peaux modernes sont mis en place et fonctionnels en respect de la santé humaine et de l’environnement.
4. Indicateurs
Etudes des abattoirs et des unités de traitement des peaux validées ; Nombre d’abattoirs et d’unités de traitement des peaux implantés et fonctionnels ; Nombre de techniciens de contrôle de gestion des abattoirs et des unités de traitement,
formés ; Nombre de services techniques équipés en moyens de contrôle de la gestion des abattoirs
et des unités de traitement.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Eleveurs, agro-industriels privés de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de l’élevage.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 13 700 000 Gouvernement (10%) 1 370 000 Populations Bénéficiaires (5%) 685 000 Financement à rechercher 2 055 000
Fiche projet 2.22 : Construction et/ou modernisation des abattoirs et des unités de traitement des peaux
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 98
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etudes APS, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux de construction de production d'aliments pour bétail
FFT 1 1 1 100 100 100 100 300
Construction et/ou modernisation d'abattoirs
Unité 1 1 1 2000 2000 2000 2000 6000
Construction d'unités de traitement des peaux
Unité 1 1 1 500 500 500 500 1500
Renforcement des capacités des services du contrôle étatique de la gestion des installations
Province /territoire/
District 3 3 1 100 300 300 100 700
Moyen terme : horizon 2028 Etudes de faisabilité, APD, DAO, EIES des abattoirs et des unités de traitement des peaux
FFT 1 1 0 100 100 100 0 200
Construction et/ou modernisation d'abattoirs
Unité 1 1 0 2000 2000 2000 0 4000
Construction d'unités de traitement des peaux
Unité 1 1 0 500 500 500 0 1000
Coût total à l’horizon 2023 2900 2900 2700 8 500
Coût total à l’horizon 2028 2600 2600 0 5 200
Coût total du projet 5500 5500 2700 13 700
Page 99
Objectif du projet Renforcer les infrastructures de transformation du lait frais Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 8,3 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La production laitière de la zone du projet est assurée en grande partie par les éleveurs pasteurs traditionnels qui n’entourent pas cette activité des conditions de sécurité sanitaire et de qualité requise ; alors que le lait est un produit très périssable (les étapes avant traitement ou consommation telle que la traite et le stockage sont déterminants pour la qualité du produit laitier à consommer et/ou commercialiser.
L’amélioration des conditions de traite et de stockage, la mise en place de postes de traite
d’équipements de stockage réfrigéré et de transport (tricycle à cabine réfrigérée), ainsi que l’installation
des laiteries modulaires contribueront activement à booster la croissance de la filière laitière, et à améliorer le vécu quotidien et les conditions nutritionnelles et sanitaires des petits producteurs laitiers de la plaine.
2. Description du projet
Cette action porte sur tous les maillons post-production du lait frais. Elle consiste en l’installation des
systèmes de postes de traite de lait et de stockage réfrigéré devant fonctionner sous forme de coopératives ou d’associations des producteurs laitiers, la mise en place d’un système de transport
réfrigéré du lait à l’aide des tricycles dotés des cabines réfrigérées, et l’installation des laiteries
modulaires avec une capacité relativement faible au début (<5000 l/8heures). Ces systèmes seront installés pour chacune des Province /territoire/ District de la plaine de la Ruzizi. Les produits de ces unités sont le lait pasteurisé, le yaourt, le beurre. Il est aussi possible de produire du fromage. Ces installations seront accompagnées des actions de sensibilisation et d’information des éleveurs pour
écouler leur production du lait dans le circuit de transformation mis en place.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
Des systèmes intégrés d’amélioration de l’offre du lait de qualité sont mis en place et fonctionnels en
respect de la santé humaine et de l’environnement.
4. Indicateurs
Etudes des systèmes de collecte et de transformation du lait validées ; Nombre de systèmes de traite et de stockage implantés et fonctionnels ; Nombre de systèmes de transport réfrigéré implantés et fonctionnels ; Nombre de laiteries modulaires implantées et fonctionnelles ; Nombre de techniciens de contrôle de gestion des systèmes de transformation du lait,
formés ; Nombre de services techniques équipés en moyens de contrôle de la gestion des laiteries
modulaires.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Eleveurs, agro-industriels privés de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de l’élevage.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 8 250 000 Gouvernement (10%) 825 000 Populations Bénéficiaires (5%) 412 000 Financement à rechercher 7 012 500
Fiche projet 2.23 : Construction et/ ou Modernisation des infrastructures de transformation du lait
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 100
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etudes de faisabilité, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux des systèmes de collecte et de transformation du lait
FFT 1 1 1 200 200 200 200 600
Installation des systèmes de traite et de stockage Unité 1 1 1 150 150 150 150 450
Installation des systèmes de transport réfrigéré Unité 1 1 1 80 80 80 80 240
Installation des laiteries modulaires Unité 1 1 1 600 1800 1800 600 4200 Renforcement des capacités des services étatiques du contrôle de la gestion des installations de transformation du lait
Province /territoire/
District 3 3 1 100 300 300 100 700
Moyen terme : horizon 2028 Etudes de faisabilité, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux des systèmes de collecte et de transformation du lait
FFT 1 1 200 200 200 0 400
Installation des systèmes de traite et de stockage Unité 1 1 150 150 150 0 300
Installation des systèmes de transport réfrigéré Unité 1 1 80 80 80 0 160
Installation des laiteries modulaires Unité 1 1 600 600 600 0 1200
Coût total à l’horizon 2023 2530 2530 1130 6 190
Coût total à l’horizon 2028 1030 1030 0 2 060
Coût total du projet 3560 3560 1130 8 250
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Objectif du projet Appuyer le développement de la chaîne de valeur de la pêche et l’aquaculture Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 2,2 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Les maladies dues à la consommation des produits de la pêche et de l’aquaculture ayant échappées au contrôle vétérinaire (intoxication alimentaire…) exigent le traitement dans des conditions sécurisées. Aussi, l’amélioration de la performance de la filière de la pêche et de l’aquaculture passe par la mise en place d’infrastructures dans des conditions conformes aux standards internationaux en termes de gestion post-capture. Le développement de la pêche et de l’aquaculture nécessite la mise en place d’infrastructures de transformation post-récolte, stockage et commercialisation : marchés, chambres froides, machines à glace, etc. dans des conditions conformes aux standards internationaux.
2. Description du projet
Cette action consiste en la mise en place des infrastructures de stockage et commercialisation : marchés, chambres froides, machines à glace, etc. pour que les produits de la pêche et de l’aquaculture soient conformes aux standards internationaux. Pour la réduction des pertes post-captures, l’action
consiste en la création des plateformes technologiques de transformation du type fours FAO-Thiaroye de transformation et l’introduction de séchoirs plus efficients.
3. Résultats attendus à moyen terme
L’offre locale en produits de pêche et d’aquaculture de qualité est améliorée et plus compétitive.
4. Indicateurs
Etudes des infrastructures de commercialisation et de transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture validée ;
Nombre d’infrastructures de commercialisation et de transformation des produits de la pêche et de l'aquaculture implantées ou réhabilitées et fonctionnelles.
5. Bénéficiaires Bénéficiaires directs : Les pêcheurs de la plaine de la Ruzizi. Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de pêche.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 2 550 000 Gouvernement (10%) 255 000 Populations Bénéficiaires (5%) 127 500 Financement à rechercher 2 167 500
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Etudes de faisabilité, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux de construction ou réhabilitation des infrastructures de commercialisation et de transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture
FFT 1 1 1 150 150 150 150 450
Construction ou réhabilitation des infrastructures de commercialisation et de transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture
Province /territoire/
District 3 3 1 300 900 900 300 2100
Coût total du projet à l’horizon 2028 1050 1050 450 2 550
Fiche projet 2.24 : Développement de la chaîne de valeur de la pêche et de l’aquaculture
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
Page 102
Objectif du projet Implantation des unités de production des aliments pour poissons Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 2,9 millions USD
1. Contexte et justification du projet
L’élevage des poissons nécessite l’apport des aliments en quantité suffisante et en qualité requise. Le
besoin en aliments pour poissons est en croissance continue. Les importations des aliments pour poissons sont importantes. La perte des sous-produits au niveau de la production agricole et au niveau de l’industrie est importante d’où sa valorisation en aliments pour poissons comme pour les bétails est très rentable pour la filière d’élevage.
2. Description du projet
Cette action consiste en la mise en place de trois unités industrielles pour la fabrication des aliments à composition maitrisée pour la croissance des poissons élevés dans les différents stades du cycle de production. Les trois usines opéreront conformément aux bonnes pratiques de fabrication et aux bonnes pratiques d’hygiène. Des campagnes d’information et de sensibilisation pour l’utilisation des aliments produits seront menées
auprès des pêcheurs-éleveurs de la plaine de la Ruzizi.
3. Résultats attendus à moyen terme
L’offre locale des aliments pour poissons est développée permettant de réduire les importations.
4. Indicateurs
Etudes de construction des unités de production des aliments de poisson, validées ; Nombre d’unités de production des aliments pour poisson implantées dans la plaine de la Ruzizi ; Communication auprès des pêcheurs pour l’utilisation des aliments de poissons de qualité fabriqués
par les trois unités mises en place.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Aquaculteurs et opérateurs privés industriels. Bénéficiaires indirects : Toute la population du pays en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans la filière pêche et l’aquaculture en particulier.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 3 370 000 Gouvernement (10%) 337 000 Populations Bénéficiaires (5%) 168 000 Financement à rechercher 2 864 500
7. Tableau de coût de projet en mille US
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Réalisation des études de faisabilité, d’APS, APD, DAO, EIES et contrôle des travaux de construction des unités de productions des aliments de poisson
FFT 1 1 1 100 100 100 300
Construction des unités de production des aliments de poisson
Unité 1 1 1 1000 1000 1000 1000 3000
Communication auprès des pêcheurs pour l’utilisation des aliments de poissons de qualité et construction des unités de productions des aliments de poisson
Province /territoire/
District 3 3 1 10 30 30 10 70
Coût total du projet à l’horizon 2028 1 130 1 130 1 110 3 370
Fiche projet 2.25 : Implantation des unités de production des aliments pour poissons
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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Objectif du projet Diffuser les normes de qualité des produits agricoles auprès du public des consommateurs
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 650 250 USD
1. Contexte et justification du projet
La commercialisation des produits agricoles est confrontée à plusieurs contraintes liées à la non-maîtrise de la qualité, les produits mis sur le marché et l’absence des normes de qualité et des moyens de contrôle publics.
La communication de masse pour informer et sensibiliser les consommateurs sur les normes de qualité des produits agricoles, d’élevage et de la pêche est à même de renforcer les circuits formels et organisés de commercialisation.
Aussi, le développement du secteur industriel alimentaire passe par la maîtrise des techniques respectueuses des critères de qualité. La non-qualité qui est le non-respect des principes de la qualité (bonne pratique d’hygiène, bonne pratique de production et bonne pratique de maintenance) a un double effet (baisse de rendement et diminution de la qualité produit).
2. Description du projet
Cette action de portée régionale est axée sur l’harmonisation des normes de qualité, le développement
des synergies entre les acteurs agro-industriels (marketing, participation communes dans des manifestations, nationales et internationales, Label qualité, etc.)., le renforcement de la veille normative au niveau régional et dans les Provinces /territoires/ Districts de la plaine de la Ruzizi et sur la réalisation des campagnes d’information et de sensibilisation des consommateurs sur les normes de qualité des produits agricoles, d’élevage et de la pêche et leur impact sur la compétitivité et la santé des consommateurs.
3. Résultats attendus à moyen terme
Les produits agricoles de la plaine de la Ruzizi sont reconnus pour leur respect des normes de qualité et leur sécurité en termes de santé humaine.
4. Indicateurs
Taux d’avancement de la mise en place de la veille normative ; Nombre de sessions de compagnes de communication sur la qualité.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Acteurs du secteur agro-industriel.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 765 000 Gouvernement (10%) 76 500 Populations Bénéficiaires (5%) 38 250 Financement à rechercher 650 250
Fiche projet 2.26 : Appui à la veille normative de la qualité des produits agricoles
Sous-composante : Développement de l’agro-industrie
Composante 2 : Mise en valeur durable des ressources en eau et des ressources naturelles
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2028
Etude d’harmonisation des normes en matière de qualité, sécurité des aliments et respect de l’environnement FFT 1 300 300
Organisation des ateliers d’échanges et de capitalisation pour le développement de synergie entre les acteurs agro-industriels
FFT 3 50 150
Appui à la mise en place des cellules provinciales de veille normative Unité 7 25 175
Réalisation des compagnes de communication d’information et de sensibilisation sur les normes de qualité
Province /territoire/
District 7 20 140
Coût total du projet à l’horizon 2028 765
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Objectif du projet Contribuer à l’atteinte de l’accès universel à l’eau potable en milieu rural Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 22,6 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Malgré, la disponibilité des ressources en eau dans la plaine de la Ruzizi, qui sont, dans l’ensemble,
abondantes grâce à une bonne pluviosité et à la rétention d’eau par les marais et les lacs, l’accès à
l’eau potable demeure un important problème pour les populations de la plaine de la Ruzizi. En effet, maintes infrastructures ont été endommagées et souffrent d’un manque d’investissement et d’entretien.
2. Description du projet
Cette action consiste en la réalisation de 800 PEA, répartis comme suit :
Burundi
Bubanza 90
Bujumbura 150
Cibitoke 40
RDC
Uvira 140
Walungu 190
Kabare 170
Rwanda Rusizi 20
Cette action visera les petits villages les plus vulnérables avec insuffisance de ressources en eau de surface. L’action sera accès sur la réalisation des sources d’eau améliorées ou forages à motricité
humaine et puits, de manière à permettre la disponibilité à proximité du domicile d’un point d’eau fiable
et approvisionné en quantité suffisante pour couvrir les besoins domestiques, et l’adaptabilité à
l’utilisation par les hommes, les femmes, les filles et les garçons de tout âge, y compris les personnes en situation d’handicap.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
Une contribution de 10% est assurée pour l’accès universel en eau potable des populations.
4. Indicateurs
Nombre de PEA réalisés et fonctionnels ; Nombre des communes bénéficiaires de l’IEC pour Les bonnes pratiques d’hygiène.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Populations rurales.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur de l’eau potable.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 26 570 000 Gouvernement (10%) 2 657 000 Populations Bénéficiaires (5%) 1 328 500 Financement à rechercher 22 584 500
Fiche projet 3.1 : Amélioration de l’accès à l’eau potable dans la plaine de la Ruzizi
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Elaboration des études APD-DAO et contrôle des travaux
FFT 1 1 1 240 450 60 750
Construction de PEA PEA 80 150 20 30 2400 4500 600 7500
Information/sensibilisation pour la promotion de l'hygiène
commune 8 6 4 5 40 30 20 90
Moyen terme : horizon 2028 Elaboration des études APD-DAO et contrôle des travaux
FFT 1 1 1 600 1050 0 1650
Construction de PEA PEA 200 350 30 6000 10500 0 16500
Information/sensibilisation pour la promotion de l'hygiène
7 5 4 5 35 25 20 80
Coût total à l’horizon 2023 2 680 4 980 680 8 340
Coût total à l’horizon 2028 6 635 11 575 20 18 230
Coût total du projet 9 315 16 555 700 26 570
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Objectif du projet Contribuer à l’atteinte de l’accès universel à l’assainissement en milieu rural Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 36,75 millions USD
1. Contexte et justification du projet
L’accès et la disponibilité de l’assainissement amélioré dans la plaine de la Ruzizi sont globalement
limités. La qualité de cet accès demeure insuffisante. Aussi, l’assainissement existant n’est pas adapté
aux besoins des personnes à mobilité réduite, ni à ceux de quelques groupes ethniques marginalisés, ni à ceux des réfugiés.
2. Description du projet
Cette action consiste en la réalisation de 30 400 installations sanitaires, réparties comme suit :
Burundi
Bubanza 3800
Bujumbura 1150
Cibitoke 650
RDC
Uvira 6800
Walungu 9200
Kabare 8200
Rwanda Rusizi 600
Cette action visera les petits villages les plus vulnérables. L’action sera accès sur la réalisation des installations sanitaires améliorées qui comprennent des latrines à fosses, des latrines améliorées à fosses ventilées, des latrines à fosses avec dalle ou ventilation, ainsi que des laves mains pour l’hygiène
menstruelle et l’hygiène alimentaire. Ces installations doivent être utilisées par des hommes, des femmes, des filles et garçons de tous âges, y compris des personnes à mobilité réduite.
3. Résultats attendus à court et moyen terme
30 400 installations sanitaires sont construites, en tant que contribution à l’accès universel à
l’assainissement amélioré dans la plaine de la Ruzizi
4. Indicateurs
Nombre d’installations sanitaires réalisées et fonctionnelles ; Nombre des communes bénéficiaires de l’IEC pour Les bonnes pratiques d’hygiène.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Populations rurales.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur de l’assainissement et l’hygiène.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 43 240 000 Gouvernement (10%) 4 324 000 Populations Bénéficiaires (5%) 2 162 000 Financement à rechercher 36 754 000
Fiche projet 3.2 : Amélioration de l’accès à l’assainissement
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Elaboration des études APD-DAO et contrôle des travaux
FFT 1 1 1 600 750 180 1530
Construction des installations sanitaires
Installation 2000 2500 600 3 6000 7500 1800 15300
Information/sensibilisation pour la promotion de l'hygiène
Commune 8 6 4 10 80 60 40 180
Moyen terme : horizon 2028 Elaboration des études APD-DAO et contrôle des travaux
FFT 1 1 1 1080 1290 0 2370
Construction des installations sanitaires
Installation 3600 4300 3 10800 12900 0 23700
Information/sensibilisation pour la promotion de l'hygiène
Commune 7 5 4 10 70 50 40 160
Coût total à l’horizon 2023 6 680 8 310 2 020 17 010
Coût total à l’horizon 2028 11 950 14 240 40 26 230
Coût total du projet 18 630 22 550 2 060 43 240
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Objectif du projet Contribuer à l’atteinte de l’accès universel à l’éducation Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 6,4 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Face à la demande sociale de plus en plus croissante, les établissements scolaires sont insuffisants ou souffrent d’engorgement entraînant une surcharge des infrastructures. Cette situation est d’autant plus accentuée que certaines zones ont connu un certain nombre de contraintes liées à la conjoncture, notamment la destruction des infrastructures et des équipements, la démobilisation des enseignants et autres pillages. Elle se caractérise aussi par des problèmes structurels plus profonds, en termes d’accès, d’équité et de qualité, en particulier pour l’enseignement de base.
2. Description du projet
Cette action consiste en la réalisation de 80 établissements scolaires, répartis comme suit :
Burundi
Bubanza 11
Bujumbura 14
Cibitoke 7
RDC
Uvira 11
Walungu 15
Kabare 14
Rwanda Rusizi 8
Cette contribution visera les petits villages les plus vulnérables, par la construction d’un bloc de 3
classes assorties d’un bureau, d’un magasin, d’un forage équipé et de 2 blocs de 3 latrines (paquet minimum).
3. Résultats attendus à moyen terme
80 établissements scolaires sont construits, en tant que contribution à l’accès universel à l’éducation
dans la plaine de la Ruzizi
4. Indicateurs
Etudes techniques approuvées ; Nombre d’établissements scolaires réalisés équipés en AEP et fonctionnels.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Populations Rurales.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur de l’éducation.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 7 480 000 Gouvernement (10%) 748 000 Populations Bénéficiaires (5%) 374 000 Financement à rechercher 6 358 000
Fiche projet 3.3 : Amélioration de l’accès à l’éducation
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
Page 110
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total
Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Elaboration des études APD-DAO et contrôle des travaux
Communes 1 1 1 272 340 68 680
Construction des établissements scolaires équipés
Acteurs 32 40 8 50 1600 2000 400 4000
Réalisation des PEA PEA 32 40 8 25 800 1000 200 2000
Réalisation de l’installation sanitaire
collective Installation 32 40 8 10 320 400 80 800
Coût total du projet à l’horizon 2028 2 992 3 740 748 7 480
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Objectif du projet Contribuer à l’atteinte de l’accès universel à la santé Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 4,9 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Les besoins en soins de santé sont d’autant plus importants que le cadre de vie de la majorité des populations de la plaine est marqué par une insalubrité liée en particulier aux insuffisances des systèmes d’assainissement et de la gestion des déchets. Aussi, les centres de santé existants sont souvent très éloignés et/ou vétustes. L’accessibilité à ces centres est marquée par des disparités géographiques surtout en faveur des centres urbains.
Pour assurer l’accès universel à la santé, il y a besoin de renforcer les services locaux de santé de proximité en milieu rural.
2. Description du projet
Cette action consiste en la réhabilitation ou la création de postes de santé dans les secteurs ou communes de la plaine de la Ruzizi qui n’en disposent pas. Les 50 centres de santé prévus sont répartis
comme suit
Burundi
Bubanza 6
Bujumbura 10
Cibitoke 5
RDC
Uvira 7
Walungu 10
Kabare 10
Rwanda Rusizi 2
L’Infrastructure à construire ou à réhabiliter doit être constituée de six (6) bureaux (un pour chaque
membre), une (1) salle de réunion et de Formation, un (1) secrétariat - un (1) magasin, un (1) parking, un (1) Atelier de maintenance (OPM), une (1) pharmacie du district. Tous les établissements construits auront accès à un point d’eau amélioré, à des installations d’assainissement et d’hygiène améliorées et
à un raccordement à l’électricité.
3. Résultats attendus à moyen terme
50 centres de santé sont construits, en tant que contribution à l’accès universel aux soins de santé
dans la plaine de la Ruzizi .
4. Indicateurs
Nombre de centres de santé réalisés équipés en AEP et fonctionnels.
5. Bénéficiaires Bénéficiaires directs : Populations Rurales.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des acteurs impliqués dans le secteur de la santé.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 5 776 000 Gouvernement (10%) 557 600 Populations Bénéficiaires (5%) 288 800 Financement à rechercher 4 909 600
Fiche projet 3.4 : Amélioration de l’accès aux centres de santé
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
Page 112
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Elaboration des études APD-DAO et contrôle des travaux
Communes 1 1 1 221 284 21 526
Construction /Réhabilitation des centres de santé
Centre 21 27 2 70 1470 1890 140 3500
Réalisation des PEA PEA 21 27 2 25 525 675 50 1250
Réalisation des installations sanitaires collectives
Installation 21 27 2 10 210 270 20 500
Coût total du projet à l’horizon 2028 2 426 3 119 231 5 776
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Objectif du projet Réduire la prolifération des vecteurs de maladies d’origine hydrique et autres maladies prévalentes
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 3,5 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Les maladies les plus fréquentes dans la plaine de la Ruzizi sont d’origine hydrique, mais aussi d’autres
maladies : typhoïde, infections respiratoires aiguës, maladies diarrhéiques, infections urinaires, paludisme, choléra et traumatisme. De ce fait, la lutte contre les vecteurs de maladies constitue un moyen de prévention des populations contre ces maladies. En effet, en agissant sur le vecteur, essentiellement le moustique, la chaîne de transmission sera rompue et les personnes exposées seront protégées.
2. Description du projet
Cette action consiste à :
- Renforcement de la surveillance entomologique transfrontalière dans la plaine de la Ruzizi ; - Renforcement des capacités des acteurs au niveau décentralisé et local dans le domaine de
LIAV ; - Recherche et développement des méthodes alternatives de lutte anti-vectorielle adaptées.
3. Résultats attendus à moyen terme
La prévalence des maladies hydriques est maîtrisée dans la plaine de la Ruzizi, en réduisant la prolifération des vecteurs de maladies d’origine hydrique et autres maladies prévalentes et en limitant le risque d’endémisation ou d’épidémisation.
4. Indicateurs
- Nombre de cadres formés en LIAV ; - Le taux de prévalence des maladies hydriques et autres maladies.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Populations Rurales.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur de l’assainissement et l’hygiène.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 4 100 000 Gouvernement (10%) 410 000 Populations Bénéficiaires (5%) 205 000 Financement à rechercher 3 485 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2028
Mise en place d’un réseau d’échange transfrontalier lié au suivi
épidémiologique FFT 1 1500 1500
Réalisation de 7 opérations pilotes de LIAV de proximité Opération 7 300 2100
Elaboration des études de recherche et développement des méthodes
alternatives de lutte anti-vectorielle adaptées FFT 1 500 500
Coût total du projet à l’horizon 2028 4 100
Fiche projet 3.5 : Appui à la lutte intégrée contre les maladies d’origine hydrique
et autres maladies prévalentes
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
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Objectif du projet Assurer le désenclavement des aménagements hydro-agricoles Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 108,6 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La mise à niveau des Infrastructures de Transport dans la plaine de la Ruzizi, s’inscrit clairement dans
une activité d’accompagnement essentielle dans la valorisation et le désenclavement des périmètres
irrigués, et bénéficiera aussi aux zones agricoles pluviales. Cette action permettra de consolider la paire Producteur / consommateur par la création de nouvelles alternatives pour l’écoulement des produits sur
le marché local et sous-régional.
L’analyse de l’état et de la configuration de l’Infrastructure de Transport dans la zone du projet associée à la disposition spatiale des futurs périmètres irrigués ont permis d’arrêter un certain nombre de
dispositions pour la réhabilitation du réseau routier dans le périmètre de l’étude.
Le choix du type d’intervention par section se base principalement sur les conditions de terrain et la classe de trafic projetées à la mise en service des différents aménagements hydro-agricoles. Cette approche a permis de classifier chaque axe du maillage routier par niveau et scénario d’aménagement.
2. Description du projet
Cette activité concerne la définition des travaux à mener afin d’améliorer les déplacements dans la
plaine de la Ruzizi. Elle s’appuie essentiellement sur le réseau routier et de dessertes agricoles existant
en proposant les mesures envisageables pour l’amélioration des conditions de circulation. L’état des lieux du réseau routier et de dessertes agricoles, consolidé par l’analyse de la disposition
spatiale des différentes zones à desservir, ainsi que la prise en compte des actions de désenclavement engagées par les projets en cours, a permis d’arrêter le programme d’aménagement de dessertes
agricoles, consistant en la réhabilitation de 712 km et la construction de 191 km, répartis suivant les trois pays comme suit.
- Burundi : Réhabilitation de 227km et construction de 59 km ; - RDC : Réhabilitation de 403 km et construction de 132 km ;
- Rwanda : Réhabilitation de 82 km
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
L’amélioration des conditions de desserte et de désenclavement dans la plaine de la Ruzizi et le
renforcement de l’intégration régionale.
4. Indicateurs
- Volume de la production par périmètre ; - Trafic généré à l’horizon de mise en service des aménagements hydro-agricoles ; - Analogie avec des marchés pour travaux dans la zone du projet.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Agriculteurs-éleveurs des périmètres irrigués.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 127 876 000 Gouvernement (10%) 12 787 600 Populations Bénéficiaires (5%) 6 393 800 Financement à rechercher 108 694 600
Fiche projet 3.6 : Développement des infrastructures de transport
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Réhabilitation de dessertes agricoles Km 55 50 82 250 13 750 12 500 20 500 46 750
Construction de nouvelles dessertes agricoles
Km 10 0 400 4 000 0 0 4 000
Prestations d’études (APS, APD,
DAO EIES,) FTT 1 1 1 533 375 615 1 523
Prestations de supervision des travaux
FTT 1 1 1 1243 875 1435 3 553
Moyen terme : horizon 2028
Réhabilitation de dessertes agricoles Km 90 108 250 22 500 27 000 0 49 500
Construction de nouvelles dessertes agricoles
Km 10 30 400 4 000 12 000 0 16 000
Prestations d’études (APS, APD,
DAO EIES,) FTT 1 1 795 1170 0 1 965
Prestations de supervision des travaux
FTT 1 1 1855 2730 0 4 585
Coût total à l’horizon 2023 19 526 13 750 22 550 55 826
Coût total à l’horizon 2028 29 150 42 900 0 72 050
Coût total du projet 48 676 56 650 22 550 127 876
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Objectif du projet Améliorer l’accès à l’électricité pour un développement économique et social durable dans la plaine de la Ruzizi
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,05 million USD
1. Contexte et justification du projet La majorité des populations rurales de la plaine de la Ruzizi dépendent de la forêt pour se chauffer et cuisiner, ainsi que pour la pharmacopée et les activités génératrices de revenus. L’accroissement de la
population se traduit par une demande accrue de bois de chauffe et entraîne des risques d’exploitation
irrationnelle des ressources forestières. Par ailleurs, les objectifs de Réduction de la Pauvreté nécessitent la sécurisation des droits d’usage local, tout en évitant l’épuisement des ressources forestières.
L’état actuel de la desserte électrique de la Plaine et de sa zone d’insertion globalement ne s’aligne pas
avec les potentialités énergétiques disponibles. La situation se caractérise aujourd’hui par de faibles
taux d’électrification en territoires burundais et congolais, surtout en sous-zones rurales, et une meilleure situation est identifiée en territoire rwandais où la quasi-totalité des localités de la zone concernée, se trouve aujourd’hui alimentée électriquement.
Le bilan énergétique de la plaine de la Ruzizi établi dans le cadre de la mission 1 dégage une demande électrique importante à satisfaire, qui atteindrait 326 MW.
Pays
2017 2035
Demande Totale Potentielle
Demande Totale Visée
Demande Totale Potentielle
Demande Totale Visée
Burundi 29 12 137 83 RDC 68 45 207 207 Rwanda 14 11 38 36
Dans ce contexte, un effort important reste à faire en matière d’électrification rurale, étant donné qu’une
part très faible de la population rurale, en particulier dispersée, a un accès à l’électricité tandis que la
biomasse représente plus de 80% de l’énergie consommée. L’alimentation de ces populations à partir
du ‘réseau électrique’ nécessiterait une traversée sur de longues distances par des lignes HT et MT, ce
qui présente un risque important et un surcoût élevé.
2. Description du projet
L’électrification rurale c'est-à-dire la mise à disposition à très faible échelle de moyen électrique de petite puissance décentralisée devra être développée pour les populations faisant l’objet de la préoccupation énergétique qui se trouvent- dans des régions où la solution de l’énergie renouvelable constitue l’option
idoine : Pico-hydro-électricité, électrification autonome solaire ou éolienne, système biomasse.
3. Résultats attendus à moyen terme
Le potentiel d’électrification rurale est évalué et les sites les plus performants sont caractérisés ; Des opérations pilotes et démonstration d’électrification rurale sont réalisées au niveau de 40
villages de taille moyenne 500-1000 habitants, dans les trois pays de la CEPGL ; Création d’opportunités d’activités génératrices de revenus et émergence d’opérateurs privés
locaux ou de coopératives territoriales pour la fourniture, l’installation d’équipements électriques, la maintenance et la gestion des systèmes électriques isolés.
4. Indicateurs
Nombre de villages pilotes électrifiés ; Nombre d’opérateurs privés appuyés pour des AGR dans le domaine de l’énergie renouvelable.
Fiche projet 3.7 : Développement des énergies renouvelables
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
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5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Populations Rurales des villages pilotes.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur de l’énergie.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 240 000 Gouvernement (10%) 124 000 Populations Bénéficiaires (5%) 62 000 Financement à rechercher 1 054 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Etudes sur le potentiel d’électrification rurale dans la plaine de la Ruzizi
FFT 1 1 1 50 50 50 50 150
Réalisation des études et contrôle des travaux des opérations pilotes de démonstration et d’électrification
rurale,
FFT 1 1 1 30 30 30 30 90
Réalisation des travaux des opérations pilotes de démonstration et d’électrification rurale
Village 18 18 4 20 360 360 80 800
Appui à la création des AGR pour les acteurs locaux les AGR (20 opérateurs locaux)
Acteur 9 9 2 10 90 90 20 200
Coût total du projet à l’horizon 2028 530 530 180 1 240
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Objectif du projet Promouvoir l’habitat durable en milieu rural Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 644 700 USD
1. Contexte et justification du projet
La dispersion des habitats empêche l’amélioration des conditions de vie du paysan avec la difficulté de
mettre à sa disposition des infrastructures nécessaires à son épanouissement (eau, assainissement, électricité, moyens de communication, écoles, centres de santé…).
2. Description du projet
Cette action consiste en la promotion de l’habitat regroupé comme une solution à la pression
démographique et à la mauvaise gestion de terres et somme toute, à la paupérisation des masses rurales. Sur le plan foncier, l’habitat groupé permet de dégager les terres arables et d’accroître ainsi
l’espace agricole. La délimitation de tous les périmètres d’habitat à gérer par les communes dans la
plaine de la Ruzizi constitue la toile de fond de cette gestion durable.
3. Résultats attendus à moyen terme
Les capacités de planification et de gestion de l’habitat regroupé durable en milieu rural sont renforcées
au niveau décentralisé.
4. Indicateurs
Nombre de schémas directeurs communaux d’allocation et d’utilisation des terres ; Nombre d’opérateurs privés appuyés pour des AGR dans le domaine de l’habitat.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Populations Rurales.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans le secteur de l’habitat.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 782 000 Gouvernement (10%) 78 200 Populations Bénéficiaires (5%) 39 100 Financement à rechercher 664 700
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Elaboration /actualisation des schémas directeurs des communaux d’allocation et
d’utilisation des terres
Communes 15 11 8 20 300 220 160 680
Appui aux AGR des acteurs locaux dans le domaine de construction et équipement de l’habitat (3 acteurs
par commune)
Opérateurs 45 33 24 1 45 33 24 102
Coût total du projet à l’horizon 2028 345 253 184 782
Fiche projet 3.8 : Renforcement de la gestion du domaine d’habitat en monde rural
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
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Objectif du projet Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des groupes des populations les plus pauvres dans la plaine de la Ruzizi, en l’accompagnant dans les activités génératrices de revenus pérennes.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 2,94 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La pauvreté est très étendue dans la plaine de la Ruzizi. Elle touche en particulier les femmes et les filles et de nombreux jeunes qui sont sans encadrement. Cette pauvreté se traduit elle-même entre autres par un très faible revenu des ménages, qui sont dépourvus des activités génératrices de revenus et éprouvent d'énormes difficultés pour accéder aux moyens de production.
L’état des lieux multisectoriel a permis de dégager des potentialités de développement des activités
génératrices liées à l’écotourisme, l’artisanat et l’exploitation minière artisanale. En effet, le développement de ces secteurs doit faire appel au savoir-faire local et aux connaissances traditionnelles et se basera sur l’intersection des femmes et des jeunes.
2. Description du projet
Cette action porte sur l’appui au développement des AGR, par :
Renforcement des capacités productives et commerciales des ménages les plus pauvres sélectionnés par la formation en écotourisme, par la formation des miniers artisanaux pour améliorer la valorisation et le traitement local des ressources minières et par la formation sur l’amélioration des métiers d’artisanat plus efficaces et plus performants ;
Facilitation à l’accès au financement de solidarité des moyens de production et de commercialisation pour permettre aux ménages bénéficiaires d’évoluer au stade « d’entrepreneur » ;
Renforcement des capacités des services techniques en encadrement et suivi pour la pérennisation inclusive des AGR.
Un encouragement inclusif est à considérer pour développer l’entrepreneuriat féminin et de jeunes locaux. A titre pilote, cette action profitera à 700 femmes et 700 jeunes, à raison de 200 bénéficiaires par Province /territoire/ District de la plaine de la Ruzizi.
3. Résultats attendus à moyen terme
La formation et l’insertion à titre pilote de 1400 femmes et jeunes ruraux dans le contexte économique
formel et la création d’emplois durables et décents.
4. Indicateurs
Etude du plan d’action de développement des AGR au niveau local validé ; Nombre de femmes et de jeunes de formation en techniques productives et commerciales ; Nombre d’AGR bénéficiaires du financement de solidarité.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : femmes et jeunes ruraux.
Bénéficiaires indirects : Toute la population de la plaine de la Ruzizi en général et l’ensemble des
acteurs impliqués dans la lutte contre la pauvreté.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 3 450 000 Gouvernement (10%) 345 000 Populations Bénéficiaires (5%) 172 500 Financement à rechercher 2 932 500
Fiche projet 3.9 : Appui aux activités génératrices de revenus des secteurs
d’écotourisme, artisanat et mines
Composante 3 : Développement socio-économique durable et inclusif SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Etude du plan d’action de
développement des AGR au niveau local
Unité 1 1 1 100 100 100 100 300
Formations des femmes et des jeunes locaux en techniques productives et commerciales
Bénéficiaire 600 600 200 0,5 300 300 100 700
Mise en place de lignes de crédit pour le financement de solidarité des AGR
Bénéficiaire 600 600 200 1,5 900 900 300 2100
Formation des services techniques en encadrement et suivi pour la pérennisation inclusive des AGR
Bénéficiaire 15 15 5 10 150 150 50 350
Coût total du projet à l’horizon 2028 1 450 1 450 550 3 450
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Objectif du projet Mettre en place un réseau d’observation hydrologique et météorologique fonctionnel de façon continue.
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1 million USD
1. Contexte et justification du projet
A présent, environ 75% des stations climatiques et pluviométriques et 30% des stations hydrométriques existantes, localisées dans les bassins versants des affluents de la Ruzizi, ne sont plus fonctionnelles. Le réseau de suivi hydrologique et météorologique, dans la plaine de la Ruzizi, souffre de manque de matériels techniques, des moyens logistiques et de qualification appropriée du personnel et de grandes défaillances dans la maintenance des équipements hydrométriques et météorologiques, qui sont à l’origine des lacunes graves dans la continuité des observations. Elles ne sont pas aussi munies de dispositifs de suivi de la qualité des eaux de surface.
2. Description du projet
Cette action permettra de mettre à la disposition des utilisateurs des données fiables, il aidera ainsi au développement de toute activité liée à la mobilisation des eaux de surface dans la plaine de la Ruzizi.
Elle porte sur le renforcement des capacités des SNH en termes de :
Equipements techniques, pour le suivi du réseau d’observation hydrologique et météorologique et le traitement des données produites, suivant les normes OMM et pour la mise en place de deux stations ACDP à titre de démonstration dans le cadre de la formation ;
Equipements techniques, pour le suivi de la qualité des eaux : sondes multi paramètre de qualité des eaux ;
Moyens logistiques pour les déplacements (véhicule²) ainsi que pour les moyens de communication (internet, téléphone) ;
Ces équipements spnt répartis entre les trois pays comme suit :
Bu RDC RW Installation de 26 pluviomètres Lot 15 9 2 Installation de 2 pluviographes Lot 1 1 0 Installation de 2 stations climatologiques Lot 1 1 0 Installation de 15 échelles limnimétriques Lot 8 6 1 Installation de 2 liminigraphes Lot 1 1 0 Installation de 2 ACDP Unité 0 2 0 Installation de 2 sondes multiparamètres Unité 0 2 0 Acquisition de 3 véhicules TT Unité 1 1 1
Les sondes multiparamètres seront installées au niveau des stations, équipées d’enregistreur
automatique. Ces sondes peuvent mesurer jusqu’à 15 paramètres : dont essentiellement : température, Conductivité, PH, Oxygène dissous, Turbidité, Niveau d’eau, etc. Les données ainsi enregistrées seront récupérées à l’aide d’un ordinateur portable.
En termes de maintenance, l’atelier de maintenance régional constitue un centre de référence, pour la maintenance des équipements hydrométriques et particulièrement les ADCP. Elle permettra le rassemblement des moyens matériels spécifiques et du personnel qualifié au niveau régional et constituerait l’alternative la plus adéquate à la dispersion des moyens.
Formation du personnel technique pour assurer la surveillance de ces réseaux et l’exécution des campagnes de jaugeages (10 techniciens par pays)
La formation des techniciens sera focalisée essentiellement sur les thèmes suivants :
- Signification et importances des relevés hydro-pluviométriques ; - Manipulation et maintenance primaire des équipements ;
Fiche projet 4.1 : Renforcement du système de suivi des ressources en eau de surface
Sous-composante : Renforcement du suivi des ressources en eau
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la
résilience des écosystèmes au changement climatique SDAR /CEPGL
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- Sauvegarde des équipements et des enregistrements ; - Méthodes de lecture des pluviomètres, enregistrements et transmission des observations ; - Méthodes de lecture des échelles, consignation et transmission des observations ; - La conduite des mesures de terrain particulièrement les campagnes de jaugeages ; - Le dépouillement des jaugeages ; - L’établissement des courbes d’étalonnage ; - Les méthodes de collecte et de traitement et de diffusion des données collectées relatives aux eaux
de surface et souterraines ; - La critique, validation, traitement et diffusion des données collectées ; - L’initiation aux nouvelles technologies : traitement des données télétransmises, jaugeages à
l’ADCP ; - La modélisation hydrologique ; - La collecte des données de qualité des eaux de surface et souterraines ; - L’interprétation des paramètres de qualité physique et chimique liée aux eaux de surface et eaux
souterraines (conductivité, turbidité, PH, ion majeurs, éléments trace, etc.) ;
- L’administration générale des données hydrologiques (par exemple production de données, élaboration des annuaires, etc.).
3. Résultats attendus à moyen terme
Le réseau de suivi des ressources en eau est opérationnel suivant les normes de l’OMM et accompagné
par le renforcement des capacités des services hydrologiques et météorologiques nationaux.
4. Indicateurs
Nombre d’équipements de suivi météorologique acquis et fonctionnels ; Nombre d’équipements de suivi hydrologique acquis et fonctionnels ; Nombre de techniciens formés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les Services Nationaux météorologiques et Hydrologiques.
Bénéficiaires indirects : Tous les acteurs de secteur de l’eau au niveau international, régional, national et local.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 186 000 Gouvernement (10%) 118 600 Populations Bénéficiaires (5%) 59 300 Financement à rechercher 1 008 100
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2028
Installation de 26 pluviomètres Lot 1 3 3
Installation de 2 pluviographes Lot 1 3 3
Installation de 2 stations climatologiques Lot 1 20 20
Installation de 15 échelles limnimétriques Lot 1 2 2
Installation de 2 liminigraphes Lot 1 10 10
Installation de 2 ACDP Unité 2 20 40
Installation de 2 sondes multiparamètres Unité 2 4 8
Acquisition de 3 véhicules TT Unité 3 40 120
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Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyens de communication FFT 1 30 30
Mise en place d’un atelier de maintenance régional FFT 1 500 500
Formation de personnel technique (10 techniciens/pays) technicien 30 15 450
Coût total du projet à l’horizon 2028 1 186
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Objectif du projet Mettre en place un réseau de suivi des ressources en eau souterraines fonctionnel de façon continue
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 331 500 USD
1. Contexte et justification du projet
Les ressources en eau souterraine sont toujours mal connues dans la plaine de la Ruzizi. Cela est dû principalement à l’absence d’un réseau de suivi représentatif, continu et efficace des eaux souterraines
de la plaine (absence de réseaux de piézomètres). D’où, il paraît nécessaire de prévoir l’installation d’un
réseau de suivi dans l’ensemble de la plaine, afin de suivre de façon continue les aspects qualitatifs et
quantitatifs des nappes souterraines dans la plaine de la Ruzizi.
2. Description du projet
Pour la mise en place de ce réseau, il est recommandé d’assurer une cohérence entre la distribution spatiale des ouvrages d’observations (piézomètres) et le contexte hydrogéologique de la plaine (le suivi des aquifères les plus productifs). A cet égard, cette action intègre une étude d’analyse du système de surveillance piézométrique et des séries historiques de référence ainsi que la proposition de la rationalisation et de la mise en place du réseau piézométrique.
Cette action consiste en l’implantation à titre pilote d’un réseau transfrontalier d’une dizaine de points de suivi piézométrique, et aussi d’un réseau de suivi de la qualité des eaux souterraines qui devrait
comporter 10 points de suivi, équipés des sondes automatiques et dataloggers.
Le nouveau réseau piézométrique est accompagné par la mise en place du réseau de suivi de la qualité des eaux souterraines qui devrait comporter 10 points de suivi, équipés des sondes automatiques et dataloggers pour permettre un enregistrement en continu (1x/jour) des paramètres physico-chimiques principaux (Conductivité, Température). Le réseau piézométrique, dans la plaine de la Ruzizi, sera dimensionné sur la base d’une équidistance d’une dizaine de km entre les différents points. D’où, il
devrait comporter en moyenne 10 points de suivi. Ces stations devraient être situées à proximité de stations météorologiques disposant de relevés quotidiens, afin de pouvoir établir des relations entre la pluviométrie et la variation de la nappe.
La répartition du réseau piézométrique entre les trois pays de la CEPGL, se présente comme suit :
Unité Bu RDC RW Etude référence et de rationalisation du suivi des ressources en eau souterraine
FFT - - -
Installations de 10 piézomètres Unité 5 4 1
Installation de 10 sondes automatiques multi paramètres avec Data Logger
Unité 5 4 1
3. Résultats attendus à moyen terme
Le suivi quantitatif et qualitatif des ressources en eau souterraine est lancé, et accompagné par le renforcement des capacités techniques nationales.
4. Indicateurs
Etude de référence sur le suivi des ressources en eau souterraine validée ; Nombre de piézomètres installés et fonctionnels ; Nombre de sondes automatiques multi paramètres avec Data Logger installées et fonctionnelles.
Fiche projet 4.2 : Réhabilitation et extension de réseau de suivi des ressources en eau souterraine
de la plaine de la Ruzizi
Sous-composante : Renforcement du suivi des ressources en eau
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la
résilience des écosystèmes au changement climatique SDAR /CEPGL
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5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les Services Nationaux de suivi des ressources en eau souterraine.
Bénéficiaires indirects : Tous les acteurs de secteur de l’eau au niveau international, régional,
national et local.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 390 000 Gouvernement (10%) 39 000 Populations Bénéficiaires (5%) 19 500 Financement à rechercher 331 500
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2028
Etude référence et de rationalisation du suivi des ressources en eau souterraine
FFT 1 150 150
Installations de 10 piézomètres Unité 10 20 200
Installation de 10 Sondes automatiques multi paramètres avec Data Logger
Unité 10 4 40
Coût total du projet à l’horizon 2028 390
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Objectif du projet Réduire l’impact environnemental et sanitaire du rejet des eaux usées à l’état brut dans le milieu naturel
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 3,3 millions USD
1. Contexte et justification du projet Dans la plaine de la Ruzizi, le sous-secteur de l’assainissement des eaux usées accuse un retard
important. En l’absence des réseaux d’assainissement et des stations d’épuration, les eaux usées
domestiques et industrielles ne subissent généralement aucun traitement avant leurs rejets dans le milieu naturel. La connaissance avec précision du volume d’eaux usées rejetées dans les plans d’eau, les lacs, les
marais ou dans la nature, reste très limitée. D’une façon générale :
Les eaux usées ne sont pas toujours traitées et la décantation, qui si elle est faite, est très approximative ;
Les unités industrielles ne sollicitent pas les structures compétentes de contrôle de qualité des rejets industriels ;
Le plus souvent les unités industrielles disposent d’équipements de prétraitement non fonctionnels. Ces équipements ne respectent pas non plus les normes ;
Les ouvrages d’évacuation de ces eaux ont souvent pour direction la nature. Cette situation risque de s’accentuer avec la mise en place de pôles de croissance agricole, intégrant une agriculture irriguée intensive entrepreneuriale, d’agrobusiness et une agro-industrie moderne.
2. Description du projet
Cette action consiste en l’appui au dispositif de contrôle de la pollution des eaux dans la plaine de la
Ruzizi, par l’évaluation et la quantification du phénomène de la pollution, la mise en place d’un réseau
de surveillance et de laboratoires de contrôle de la qualité des eaux au niveau de chaque pays. Elle intègre des campagnes d’IEC pour sensibiliser les industriels et les agro-industriels pour la mise à niveaux d’équipements de prétraitement des rejets.
3. Résultats attendus à moyen terme
Le contrôle de la pollution hydrique est assuré efficacement.
4. Indicateurs
Etudes d’évaluation de la qualité des eaux approuvées ; Le réseau de surveillance de la pollution des eaux mis en place et opérationnel ; Nombre de laboratoires de contrôle de la pollution des eaux, opérationnels ; Nombre d’unités industrielles sensibilisées sur la mise à niveau des équipements de prétraitement.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les services techniques de l’assainissement et de l’environnement, les
industriels.
Bénéficiaires indirects : la population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 3 900 000 Gouvernement (10%) 390 000 Populations Bénéficiaires (5%) 195 000 Financement à rechercher 3 315 000
Fiche projet 4.3 : Renforcement du contrôle de la pollution hydrique et autres maladies prévalentes
Sous-composante : Renforcement du suivi des ressources en eau
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la résilience des écosystèmes au changement climatique
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028
Etude d’évaluation de la qualité
des eaux avec développement d’une carte de pollution et étude
de faisabilité
FFT 1 1 1 100 100 100 100 300
Mise en place d’un réseau de
surveillance de la pollution des eaux
FFT 1 1 1 100 100 100 100 300
Etudes d’APS, APD et DAO d’implantation de laboratoires de
contrôle de la pollution des eaux FFT 1 1 1 50 50 50 50 150
Implantation de 3 laboratoires d’analyse et de contrôle de la
pollution des eaux (un par pays) unité 1 1 1 1000 1000 1000 1000 3000
IEC des industriels pour la mise à niveau des équipements de prétraitement suivant les normes
FFT 1 1 1 50 50 50 50 150
Coût total du projet à l’horizon 2028 1 300 1 300 1 300 3 900
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Objectif du projet Protéger les aménagements hydro-agricoles et les barrages contre l’envasement et l’érosion
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 67,5 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Les risques de dégradation des terres suite au phénomène d’érosion sont liés à plusieurs facteurs notamment la structure et la texture du sol, la couverture végétale, et les pratiques culturales et amplifiés par la topographie.
Les hauts plateaux de la plaine de la Ruzizi connaissent des densités de population très élevées, avec pour conséquences le défrichement des forêts et savanes naturelles pour des besoins agricoles. Par ailleurs, ces plateaux, caractérisés par des pentes abruptes, constituent des zones privilégiées de concentration des eaux de ruissellement qui dévalent les pentes avec d'importantes vitesses en arrachant sur leur parcours les particules de sol.
Ainsi les versants non aménagés, à haut risque d’érosion (124234ha), constituent une menace permanente pour les affluents, les terres agricoles et pour les infrastructures hydrauliques ce qui fait que leur aménagement constitue une composante très importante du plan d’aménagement CES.
2. Description du projet
L’action porte sur la réalisation des travaux de CES pour protéger les bassins versants y compris les
zones de crêtes des hauteurs d’où prennent naissance des affluents de la rivière de la Ruzizi. Elle
consiste en la réalisation des structures mécaniques (terrasses progressives, terrasses radicales, fossés antiérosifs…) et biologiques (haies-vives et plantation d’arbres forestiers…), localisées selon les
pentes dans les zones à haut risque d’érosion. La superficie de la zone concernée est estimée à 124
234 ha.
3. Résultats attendus à court et à moyen terme
Les aménagements hydro-agricoles sont protégés durablement grâce à l’aménagement de CES au
niveau des bassins à haut risque d’érosion.
4. Indicateurs
Etudes techniques de CES des bassins validées ; Nombre d’hectares de terrasses réalisés (terrasses radicales et progressives …) ; Nombre d’hectares de plantations forestières exécutés ; Nombre d’hectares de haies vives et billons réalisés ; Nombre d’hectares de fossés antiérosifs et haies vives exécutés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les agriculteurs des périmètres irrigués.
Bénéficiaires indirects : L’ensemble des agriculteurs et des éleveurs de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 79 409 000 Gouvernement (10%) 7 940 900 Populations Bénéficiaires (5%) 3 970 450 Financement à rechercher 67 497 650
Fiche projet 4.4 : Aménagement CES des versants à haut risque d’érosion
Sous-composante : Aménagement de conservation des eaux et des sols
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la
résilience des écosystèmes au changement climatique SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etudes APS, APD, DAO, EIES pour l’aménagement des zones à haut
risque d’érosion FF 1 1 1 269 275 40 584
Contrôle des travaux pour l’aménagement des zones à haut
risque d’érosion FF 1 1 1 664 687 99 1450
Réalisation de haies vives et billons ha 950 0 0 0,2 190 0 0 190
Aménagement de fossés antiérosifs et haies vives
ha 1380 465 18 0,35 483 163 6 652
Aménagement de terrasses progressives
ha 4785 3610 440 0,6 2871 2166 264 5301
Aménagement de terrasses radicales
ha 3800 4400 568 2,5 9500 11000 1420 21920
Reboisement ha 526 505 373 0,8 421 404 298 1123
Moyen terme : horizon 2028 Etudes APS, APD, DAO, EIES pour l’aménagement des zones à haut risque d’érosion
FF 1 1 1 416 430 55 901
Contrôle des travaux pour l’aménagement des zones à haut
risque d’érosion FF 1 1 1 1025 1074 138 2238
Réalisation de haies vives et billons ha 1460 0 0 0,2 292 0 0 292
Construction de fossés antiérosifs et haies vives
ha 2140 740 0 0,35 749 259 0 1008
Construction de terrasses progressives
ha 7450 5680 690 0,6 4470 3408 414 8292
Construction de terrasses radicales ha 6050 7000 900 2,5 15125 17500 2250 34875
Reboisement ha 204 398 127 0,8 163 318 102 583
Coût total à l’horizon 2023 14398 14695 2127 31 220
Coût total à l’horizon 2028 22240 22989 2959 48 189
Coût total du projet 36638 37684 5086 79 409
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Objectif du projet Protéger les ouvrages de mobilisation existants et projetés contre l’envasement
Lieu d'intervention Zone à haut risque d’érosion dans les 20 bassins versants de la rivière de la Ruzizi
Besoin Financement recherché : 11,5 millions USD
1. Contexte et justification du projet Les voies d’eau qui véhiculent les eaux de ruissellement vers la plaine ou les exutoires naturels, constituent une grande source de sédiments provenant de l’érosion des lits des cours d’eau, de
l’élargissement des ravins et du recul progressif des têtes de ravins.
Ainsi les voies d’eau non aménagées constituent une menace permanente pour les infrastructures
hydrauliques (aménagements hydro-agricoles, barrages de déviation existants et barrages projetés), ce qui fait que leur aménagement constitue une composante très importante du plan d’aménagement CES.
Ces aménagements concernent l’ensemble des affluents à risque y compris celui de MUHUTA. En effet,
pour cet affluent, ils prévoient une protection et la construction d’un pont canal pour protéger le canal
d’irrigation et pour éviter l’inondation des habitations environnantes.
2. Description du projet
L’action consiste en l’étude, le contrôle des travaux et la réalisation des ouvrages de traitement des
cours d’eau au niveau des zones ravinées et ce pour stabiliser les berges des cours d’eau et les ravins et par conséquent minimiser les pertes en terre lors des crues, ralentir le transport des sédiments, assurer la protection des aménagements hydro-agricoles et ralentir l'envasement des ouvrages de mobilisation des eaux hydrauliques (barrages existants et projetés). Les ouvrages d’aménagement des
principaux cours d’eau proposés consistent en 2114 seuils en pierres sèches, 548 seuils en gabions et
820 seuils en maçonnerie.
Spécifiquement en plus de la protection de l’affluent MUHUTA, l’action prévoit la construction d’un pont
canal sur l’affluent de pour protéger le canal d’irrigation et pour éviter l’inondation des habitations
environnantes dans le PI de Bugarama.
3. Résultats attendus à court et moyen terme
Les performances des aménagements hydro-agricoles et des ouvrages de mobilisation des eaux sont améliorées durablement grâce à la protection des voies d’eau les plus menaçantes.
4. Indicateurs
Etudes techniques de CES des seuils de protection validées ; Nombre d’ouvrages de protection construits (seuils en pierres sèches, seuils en maçonnerie et
seuils en gabion, pont-canal).
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les agriculteurs des périmètres irrigués.
Bénéficiaires indirects : L’ensemble des agriculteurs et des éleveurs de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 13 589 000 Gouvernement (10%) 1 358 900 Populations Bénéficiaires (5%) 679 450 Financement à rechercher 11 550 650
Fiche projet 4.5 : Aménagements de CES des voies d’eau
Sous-composante : Aménagement de conservation des eaux et des sols
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la
résilience des écosystèmes au changement climatique SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RD
C RW Bu RDC RW
Court terme : horizon 2023 Etudes APS, APD, DAO des seuils de protection projetés
FF 1 1 1 100 100 50 250
Contrôle des travaux FF 1 1 1 - 250 250 100 600
Seuils en pierres sèches nombre 190 265 53 0,225 43 60 12 114
Seuils en maçonnerie nombre 70 105 25 5 350 525 125 1000
Seuils en gabion nombre 50 70 15 21 1050 1470 315 2835
Protection de l’affluent MUHUTA et
construction du pont-canal FF 1 2000 0 0 2000 2000
Moyen terme : horizon 2028 Etudes APS, APD, DAO des seuils de protection projetés
FF 1 1 1 - 100 100 50 250
Contrôle des travaux FF 1 1 1 - 250 250 100 600
Seuils en pierres sèches nombre 300 420 79 0,225 68 95 18 180
Seuils en maçonnerie nombre 115 125 30 5 575 625 150 1350
Seuils en gabion nombre 80 110 20 21 1680 2310 420 4410
Coût total à l’horizon 2023 1 793 2 405 2 602 6 799
Coût total à l’horizon 2028 2 673 3 380 738 6 790
Coût total du projet 4 466 5 785 3 340 13 589
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Objectif du projet Réduire la dégradation des ressources naturelles par une gestion durable des ressources forestières et des écosystèmes fragiles dans le bassin de la Ruzizi
Lieu d'intervention Bassin de la rivière de Ruzizi Besoin Financement recherché : 6,035 millions USD
1. Contexte et justification du projet
La plaine de la Ruzizi dispose de nombreuses forêts claires, mosaïques savanes herbeuses, zones humides, parmi lesquelles les zones humides ripicoles, les forêts marécageuses, les zones humides, les zones marécageuses et les mangroves. Ces zones humides concourent à la régulation naturelle des eaux d’inondation et surtout à l’épuration de celles-ci.
Ces écosystèmes sont extrêmement importants en tant que milieux productifs pour de nombreuses espèces fournissant de produits forestiers non ligneux, en tant que refuges, aires de repos et de reproduction pour de nombreuses espèces, et en tant que pépinières et réservoirs.
La destruction du couvert végétal des forêts et des bassins versants de la rivière de la Ruzizi, exacerbée par les effets du changement climatique, a altéré le rôle de la forêt dans la régulation des écoulements d’eau ainsi que son influence sur les disponibilités d’eau en quantité et en qualité, à l’échelle du bassin
versant. En effet, cette dégradation est à l’origine du comblement et de la dégradation des eaux superficielles, de la disparition de la faune et du recul de la biodiversité inféodée à ces milieux. A cause des pressions anthropiques les forêts claires sont rapidement transformées en forêts claires plus éclaircies et en formations herbeuses boisées, cela d’autant plus que les périodes de dégradations
humaines sont rapprochées génétiquement. Certaines espèces de faune et de flore retrouvées dans ces milieux comprennent des espèces menacées et en danger.
En dehors des causes anthropiques, la prolifération des végétaux aquatiques envahissants (comme la jacinthe d’eau, etc.) constitue l'une des principales menaces à la productivité des écosystèmes
aquatiques de la plaine de la Ruzizi. Le maintien des équilibres naturels constitue une condition essentielle pour une conciliation optimale des différents usages de l’eau, notamment à des fins
agricoles. La préservation, l’amélioration ou, si nécessaire, la restauration du bon fonctionnement des
écosystèmes aquatiques permet en effet, de garantir le caractère renouvelable et la bonne qualité de la ressource.
2. Description du projet
L’action appliquera l’approche holistique conformément à la déclaration de Shiga, pour déterminer des programmes à long terme et sur plusieurs phases, négocier avec les parties prenantes locales et pour mettre un processus continu, participatif, concerté et coordonné pour la gestion des forêts à l’échelle
nationale (des bassins versants locaux) et à l’échelle régionale (bassin de la rivière de la Ruzizi).
Cette action consistera à l’élaboration d’un document de référence de connaissance, de cartographie
de planification et de gestion durable des forêts et des écosystèmes fragiles, à l’appui à la capitalisation des travaux de recherche et développement dans les domaines de restauration, de protection, de développement de la résilience au changement climatique des forêts et des zones humides fragiles. Au niveau d’aménagement, elle intègre des opérations pilotes de reboisement, de restauration et à la mise en défens des forêts et des écosystèmes fragiles, Cette action intègre également l’élaboration d’un plan
régional de lutte intégrée contre la prolifération des plantes aquatiques, avec la mise en œuvre des
opérations pilotes de démonstration des bonnes pratiques dans cette lutte intégrée.
Pour assurer la portée régionale et stratégique de l’action, l’endossement de la CEPGL auprès des
Etats et organismes régionaux est nécessaire pour la facilitation, la coordination, la convergence et la promotion de la collaboration et des synergies dans le domaine de développement durable des forêts du bassin de la Ruzizi.
Fiche projet 4.6 : Renforcement de la résilience des ressources naturelles et des écosystèmes forestiers
Sous-composante : Préservation des ressources naturelles et foresterie
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la
résilience des écosystèmes au changement climatique SDAR /CEPGL
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3. Résultats attendus à moyen terme
Les connaissances sur la forêt et les écosystèmes sont améliorées, les futurs investissements de développement durable dans les forêts de la Ruzizi sont planifiés et les initiatives de formulation et de mise en œuvre des plans de gestion durable des forêts sur une base participative sont renforcées par
la mise en place des sites de démonstration et de formation.
4. Indicateurs
Une étude du plan de gestion durable des forêts est élaborée ; Nombre d’opérations pilotes de gestion des forêts au niveau des sous-bassins versants qui sont
mises en place ; Nombre d’opérations pilotes de lutte intégrée contre la prolifération des plantes envahissantes qui
sont réalisées ; Nombre de sessions de formation sur la gestion forestière au niveau du bassin qui sont organisées.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Les services techniques en charge de la gestion des ressources naturelles au niveau régional et dans les pays de la CEPGL de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 7 100 000 Gouvernement (10%) 710 000 Populations Bénéficiaires (5%) 355 000 Financement à rechercher 6 035 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2028
Elaboration du plan de gestion durable des forêts au niveau du bassin versant de la Rivière de Ruzizi
FFT 1 500 500
Elaboration d’un plan d’action régional de lutte intégré contre
les plantes envahissantes dans la plaine de la Ruzizi FFT 1 200 200
Appui à la capitalisation des travaux de recherche & développement dans les domaines de restauration, de protection, de développement de la résilience au changement climatique des forêts et des zones humides fragiles
FFT 1 150 150
Réalisation des opérations pilotes de reboisement des forêts claires et mise en défens des forêts et des écosystèmes fragiles (3600 ha, soit 200 ha par sous bassin)
Unité 18 300 5400
Réalisation des opérations pilotes de lutte intégrée contre la prolifération des plantes envahissantes
Unité 7 50 350
Formation des services techniques forestiers et environnementaux sur les stratégies de mise en défens des sites reboisés et lutte contre les plantes envahissantes
Unité 10 50 500
Coût total du projet à l’horizon 2028 7 100
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Objectif du projet Appuyer le développement de l'agro-foresterie au niveau communautaire Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 4,76 millions USD
1. Contexte et justification du projet
Le développement durable de la plaine de la Ruzizi dépendra dans une grande mesure, de la capacité des différents acteurs concernés à trouver les voies d’un développement qui respecte l’environnement
et préserve les ressources naturelles vitales dans l’ensemble des territoires concernés.
Les domaines de l’agriculture pluviale, du pastoralisme et des forêts sont étroitement liés et peuvent être abordés de manière intégrale. L’extension des zones irriguées d’ici 2040 se fera essentiellement,
au détriment des utilisateurs actuels de ces espaces exondés, qui sont principalement les éleveurs extensifs et semi-intensifs, les agriculteurs qui pratiquent les cultures pluviales et les utilisateurs de ressources forestières de la zone exondée.
Aussi, face au constat du faible développement des plantations agro-forestières et à la non-disponibilité des semences agro-forestières et forestières, il s'avère indispensable d'installer des unités de production des semences forestières de qualité afin de satisfaire les demandes d'un nombre croissant de producteurs et de planteurs individuels afin de contribuer à l'amélioration de la productivité des plantations, puis à la conservation des ressources forestières et agro-forestières de la Région.
Le SDAR intègre les mesures d’atténuation de ces impacts :
Au niveau des villages, la promotion de la gestion de terroirs et la gestion de conflits locaux par les instances reconnues socialement et légalement.
Au niveau des PI, l’encouragement aux activités complémentaires et intégrées de l’agriculture-élevage.
L’extension des zones reboisées à proximité des villages et des aires semi-urbaines et urbaines.
2. Description du projet
Cette action se base sur la concertation du cadre d’aménagement et la gestion décentralisée des
domaines d’agro-forestiers au niveau de chaque village et fraction et consolidés et entérinés par chacune des collectivités territoriales. Elle intègre la réalisation des études des plans d’Action d’agro-foresterie au niveau provincial, des schémas d’approvisionnement en bois pour les intégrer dans une
approche de gestion décentralisée (études d’approvisionnement pour les principaux centres urbains de
la zone et la réalisation d’un programme pilote de reboisement dans le cadre de l’approvisionnement
en bois, à proximité des villages et des aires semi-urbaines et urbaines).
Elle consiste également en le renforcement des capacités des services forestiers communaux, la formation des producteurs pour la production du matériel végétal, en la vulgarisation et au développement des systèmes agro-forestiers dans les espaces agricoles.
3. Résultats attendus à moyen terme
Les activités agro-forestières au niveau communal contribuent efficacement dans la régulation globale de l’interaction agriculture-forêt.
4. Indicateurs
Nombre de plans d’action d’agro-foresterie au niveau provincial sont validés ;
Nombre de schémas de gestion d’approvisionnement décentralisés en bois pour les intégrer dans une approche de gestion sont validés ;
Nombre d’opérations pilotes de reboisement villageois ;
Nombre de producteurs bénéficiaires de la formation sur l'agro-foresterie et la mise en défens des sites reboisés contre les feux de végétation ;
Fiche projet 4.7 : Développement de l’agroforesterie au niveau communal
Sous-composante : Préservation des ressources naturelles et foresterie
Composante 4 : Préservation de l’environnement et développement de la
résilience des écosystèmes au changement climatique SDAR /CEPGL
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Nombre de services forestiers communaux renforcés.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Agriculteurs, services forestiers communaux.
Bénéficiaires indirects : Population de la plaine de la Ruzizi.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 5 600 000 Gouvernement (10%) 560 000 Populations Bénéficiaires (5%) 280 000 Financement à rechercher 4 760 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité
Quantité PU
Montant Coût total Pays Bu RDC RW Bu RDC RW
Moyen terme : horizon 2028 Etudes des plans d’Action d’agro-foresterie au niveau provincial
FFT 3 3 1 70 210 210 70 490
Etudes des schémas de gestion d’approvisionnement décentralisés
en bois pour les intégrer dans une approche de gestion
FFT 3 3 1 70 210 210 70 490
Réalisation d’un programme pilote
de reboisement dans le cadre de l’approvisionnement en bois, à
proximité des villages et des aires semi-urbaines et urbaines
Ha 7500 7500 2500 0,2 1500 1500 500 3500
Formation de jeunes promoteurs aux techniques de production de plants
Bénéficiaire 150 150 50 0,2 30 30 10 70
Mise en œuvre d'un plan de
formation des producteurs sur l'agroforesterie et la mise en défens des sites reboisés contre les feux de végétation
Bénéficiaire 7500 7500 2500 0,02 150 150 50 350
Renforcement des capacités des services forestiers communaux (formation et moyens logistiques)
Province /territoire/
District 3 3 1 100 300 300 100 700
Coût total du projet à l’horizon 2028 2 400 2 400 800 5 600
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Objectif du projet Aider à la prise de décision pour la priorisation des investissements dans le domaine des aménagements et de développement agricole intégré
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,19 million USD
1. Contexte et justification du projet
Dans un cadre de généralisation de la décentralisation en Afrique, qui apparaît de plus en plus comme pilier fondamental de la démocratie locale et de la bonne gouvernance, une faible participation des acteurs locaux pourrait affecter l'efficacité de la gestion des secteurs de développement.
L’état d’avancement des processus de décentralisation dans le domaine agricole varie d’un pays à un autre en raison de la diversité des problématiques et contextes spécifiques. L’étude de ces expériences permettra tout d’abord de savoir le degré d’avance du processus de décentralisation et ensuite de tirer les enseignements utiles pour formuler des recommandations pour une mise en œuvre facile et coordonnée des lois de décentralisation dans les pays de la CEPGL.
Aussi, le renforcement des capacités des acteurs locaux est un enjeu majeur duquel dépend toute la mise en œuvre du SDAR. En effet, le renforcement des capacités de ces acteurs contribue à la relance de la dynamique du processus GIRE à l’échelle locale.
De ce fait, l’opérationnalisation de la gestion décentralisée du SDAR s’appuie sur la mise en œuvre de Plan Local Agricole, qui constitue, un outil de planification des besoins en développement agricole à l’échelle locale.
2. Description du projet
L’action consiste en la vulgarisation du SDAR auprès des services décentralisés et des communes locales. Elle intègre :
l’élaboration d’une étude du cadre de la décentralisation avec la formulation des recommandations en matière d’harmonisation des cadres de gestion et en matière, et avec l’élaboration de manuel et de guide de mise en œuvre des PLA ;
l’élaboration de 7 PLA pilotes au niveau des communes, territoires ou secteurs dans les trois pays de la CEPGL, suivant un processus de concertation et de dialogue entre les parties prenantes locales pour aboutir au plan local de développement concerté et consensuel ;
le renforcement des capacités (Formation et appui logistique) des services techniques décentralisés pour l’appui/conseil et le suivi de la mise en œuvre des PLA.
3. Résultats attendus à court terme
Le processus de décentralisation est opérationnalisé au niveau local par la mise en place des PLA/SDAR.
4. Indicateurs
Nombre de sessions de vulgarisation/communication du SDAR ;
Etude du cadre de la décentralisation validée ;
Manuel et guide PLA validé ;
Nombre de PLA/SDRA élaboré et validé ;
Nombre de services techniques décentralisés renforcés .
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Communes, territoires et secteurs de la plaine de la Ruzizi.
Bénéficiaires indirects : Toutes les parties prenantes du SDAR.
Fiche projet 5.1 : Renforcement de la décentralisation dans le développement agricole
Composante 5 : Développement institutionnel et renforcement des capacités
SDAR /CEPGL
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6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 400 000 Gouvernement (10%) 140 000 Populations Bénéficiaires (5%) 70 000 Financement à rechercher 1 190 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2023
Vulgarisation / communication du SDAR auprès des communes
FFT 1 100 100
Etude du cadre de la décentralisation relatif au secteur agricole dans les pays de la CEPGL, avec Manuel et guide de PLA
FFT 1 100 100
Elaboration des PLA au niveau des communes, territoires ou secteurs dans les trois pays de la CEPGL
Unité 7 50 350
Formation des services techniques décentralisés dans la mise en œuvre des PLA
FFT 1 150 150
Appui logistique des services techniques décentralisés pour le suivi de la mise en œuvre des PLA
FFT 1 700 700
Coût total du projet à l’horizon 2023 1 400
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Objectif du projet Diffuser les bonnes pratiques, améliorer durablement l'intervention des acteurs locaux et contribuer au développement des ressources humaines en matière de la GIRE
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 680 000 USD
1. Contexte et justification du projet
La mise en œuvre de la GIRE est un processus participatif qui nécessite la mobilisation de l’ensemble
des acteurs et des bénéficiaires. Au niveau des pays, la bonne gouvernance du secteur de l'eau est généralement favorisée par l'existence d’une volonté politique et d'un cadre juridique et institutionnel
favorable. Cependant une situation favorable sur le plan politique et réglementaire pourrait se trouver confrontée à l'ineffectivité des acteurs locaux (société civile, communautés rurales, organisations d’usagers) pour pouvoir toucher les populations afin d’adopter les techniques adéquates et assurer
l’échange d’information sur la gestion et l’utilisation rationnelle des ressources.
2. Description du projet
Cette action consiste en l’amélioration de la contribution de la CEPGL dans le développement du
processus GIRE, par la réalisation de campagnes d’information, de sensibilisation, de formation et de
vulgarisation du processus GIRE et de gestion des conflits liés à l’eau au niveau régional, en particulier
en ce qui concerne la mise en œuvre des différents accords et instruments juridiques signés au sein de
la CEPGL, et l’élaboration d’un PARGIRE-CEPGL.
3. Résultats attendus à court terme
Le cadre de gouvernance régional de gestion des ressources en eau et des conflits afférents à leur utilisation, est amélioré par la redynamisation/renforcement du processus de développement de la GIRE au niveau régional et national.
4. Indicateurs
Nombre de campagnes d’Information sensibilisation des acteurs GIRE, réalisées ; Nombre d’accords et instruments juridiques CEPGL pour la gestion des conflits, diffusés et
vulgarisés ; Nombre de sessions de formation GIRE réalisées de renforcement de capacités mises en
œuvre ; Etude PARGIRE-CEPGL, validée.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : SEP/CEPGL ; Ministères en charge de l’eau.
Bénéficiaires indirects : Toutes les parties prenantes de la GIRE
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 800 000 Gouvernement (10%) 80 000 Populations Bénéficiaires (5%) 40 000 Financement à rechercher 680 000
Fiche projet 5.2 : Renforcement des capacités des parties prenantes des pays de la CEPGL
en matière de la GIRE
Composante 5 : Développement institutionnel et renforcement des capacités
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût
total Projet régional
Court terme : horizon 2023
Réalisation de campagnes d’Information et sensibilisation des acteurs sur les missions de la CEPGL et son rôle dans la GIRE et de gestion des conflits liés à l’eau
campagne 3 50 150
Vulgarisation et appui à la mise en œuvre des différents
accords et instruments juridiques signés au sein de la CEPGL, pour la gestion des conflits dans le domaine de l’eau
FFT 1 100 100
Formation sur la GIRE et la planification session 7 50 350
Elaboration d’un PARGIRE-CEPGL FFT 1 200 200
Coût total du projet à l’horizon 2023 800
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Objectif du projet Créer des outils régionaux d’échange d’informations efficaces et performants du secteur agricole
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 595 000 USD
1. Contexte et justification du projet
Après les péripéties de crises des pays durant les trois dernières décennies, de nombreuses structures et bases d’informations sont détruites et tardent à se reconstruire. Le développement agricole durable dans la plaine de la Ruzizi, au niveau des 3 pays membres nécessite la reconstruction et l’harmonisation
de tout le système d’information, pour les fonctions de planification, de suivi et de prospective.
2. Description du projet
Cette action de portée consiste en la mise en place d’un système d’information agricole permettant la
production et la diffusion permanente et régulière des informations fiables du secteur agricole au niveau des Etats membres et permettant aux différents acteurs une meilleure planification du développement agricole, l’encouragement de l’initiative privée et des promoteurs agrobusiness et de la promotion de la
sécurité alimentaire. Spécifiquement cette action intègre la mise en place d’un portail d’information
agricole et le renforcement des capacités des services des statistiques agricoles dans les Provinces /territoires/ Districts de la plaine de la Ruzizi.
3. Résultats attendus à moyen terme
Un système d’information agricole est mis en place et fonctionnel, avec un portail de diffusion spécifique
à la plaine de la Ruzizi.
4. Indicateurs
Etude de création/consolidation de banques de données et d’informations nécessaires au secteur agricole validée ;
Charte d’utilisation du portail régional agricole de la plaine de la Ruzizi, signée ;
Nombre d’acteurs formés en système d’information agricole ;
Nombre de services de statistiques agricoles équipés en matériel informatique.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : SEP CEPG, Ministères, directions provinciales en charge de l’agriculture,
Instituts des statistiques.
Bénéficiaires indirects : Toutes les parties prenantes du SDAR
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 700 000 Gouvernement (10%) 70 000 Populations Bénéficiaires (5%) 35 000 Financement à rechercher 595 000
Composante 5 : Développement institutionnel et renforcement des capacités
Fiche projet 5.3 : Renforcement des capacités d’information agricole
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2028
Réalisation d’une étude de création/consolidation de banques
de données et d’informations nécessaires au secteur
agricole FFT 1 250 250
Mise en place d’un portail région de diffusion de données et
informations agricoles spécifiques à la plaine de la Ruzizi FFT 1 100 100
Formation des acteurs du secteur agricole pour la collecte, le traitement, l’analyse et l’échange des données sur l’eau
Province /territoire/
District 7 25 175
Equipement en matériels informatiques et NTIC des services des statistiques agricoles dans les Provinces /territoires/ Districts de la plaine de la Ruzizi
Province /territoire/
District 7 25 175
Coût total du projet à l’horizon 2028 700
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Objectif du projet Améliorer durablement l’organisation du milieu rural selon une approche participative
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,1 million USD
1. Contexte et justification du projet
La mise en valeur agricole actuelle se caractérise par la dominance de la petite exploitation dont la production est plutôt à caractère autarcique. Actuellement, une centaine d’OPA opèrent dans la plaine de la Ruzizi. L’un des principaux défis institutionnels de développement de l’irrigation est lié au renforcement de la dynamique locale pouvant faire face aux demandes sectorielles. Un point de départ, est le transfert de la gestion des infrastructures agricoles à des organisations paysannes de producteurs.
Le renforcement des organisations des producteurs agricoles (OPA) est une condition pour l’émergence
d’un environnement dynamique, propice au développement d’une agriculture productive et
rémunératrice. Différentes organisations doivent servir les intérêts des paysans en procurant des intrants et des services essentiels, de façon efficace et à des prix convenables. Bien qu’il existe déjà un
nombre important d’OPA dans la plaine de la Ruzizi, elles n’arrivent pas encore à organiser la majorité des exploitants. De plus, leur pérennité n’est pas encore assurée, par insuffisance de capacités de
gestion et de développement communautaire.
La création de nouvelles OPA et associations et le renforcement des OPA existantes demanderont encore un appui technique, organisationnel et de formation dans les années à venir. De plus, les Associations des Usagers, proposées auront également besoin d’un appui organisationnel. Les
nouveaux périmètres aménagés vont encore augmenter le besoin d’appui pour les OPA à créer parmi les nouveaux exploitants.
A long terme, les OPA devraient être capables elles-mêmes de s’organiser, de s’autofinancer et de
sous-traiter des services d’appui par les prestataires publics et privés. A court et à moyen terme il y aura besoin d’un programme d’appui pour assurer la pérennité des initiatives antérieures et les étendre à de
nouveaux groupes. Dans le cadre du renforcement des capacités des organisations de producteurs, le SDAR mettra en œuvre une action spécifique d’appui aux organisations de producteurs. .
2. Description du projet
Cette action consiste en l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action en matière de renforcement de capacité des organisations des producteurs agricoles et des coopératives de producteurs, répondants aux besoins des agriculteurs des périmètres irrigués dans le domaine de formation technique et en entrepreneuriat et de conseils qui les aideront à améliorer leur position dans les chaînes de valeur. Une attention particulière est à accorder au renforcement des capacités des groupements ou associations de femmes rurales.
Cette action est articulée sur une opération pilote de création de nouvelles organisations des producteurs agricoles (OPA) et renforcement des OPA existantes et nouvelles (14 OPA, à raison d’OPA par Province /territoire/ District).
3. Résultats attendus à court terme
Le milieu rural est mieux structuré et les paysans participent effectivement et durablement au développement du secteur agricole dans la plaine de la Ruzizi.
4. Indicateurs
Etude du plan d’action de renforcement et de création des organisations des producteurs agricoles pour le développement agricole et la gestion des PI du SDAR, validée ;
Nombre d’organisations des producteurs agricoles pilotes dans les PI du SDAR, mises en place ;
Nombre d’organisations des producteurs agricoles renforcées.
Fiche projet 5.4 : Renforcement des capacités des organisations des producteurs agricoles
Composante 5 : Développement institutionnel et renforcement des capacités
SDAR /CEPGL
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5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : Ministères, directions provinciales en charge de l’agriculture, avec l’appui de
SEP/CEPG.
Bénéficiaires indirects : Toutes les parties prenantes du SDAR.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 300 000 Gouvernement (10%) 130 000 Populations Bénéficiaires (5%) 65 000 Financement à rechercher 1 105 000
7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Moyen terme : horizon 2023
Réalisation d’une étude conceptuelle de création
d’organisations des producteurs agricoles pour la gestion des PI du SDAR
FFT 1 250 250
Appui à la mise en place des organisations des producteurs agricoles pilotes dans les PI du SDAR
Province /territoire/
District 7 50 350
Renforcement des capacités (formation et équipement) des OPA existantes et nouvelles dans la plaine de la Ruzizi (2 OPA/par Province /territoire/ District)
OPA 14 50 700
Coût total du projet à l’horizon 2023 1 300
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Objectif du projet Assurer la garantie foncière des périmètres irrigués du SDAR, nécessaire à l’intensification de la mise en valeur des infrastructures d’irrigation
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 1,3 million USD
1. Contexte et justification du projet Dans la plaine de la Ruzizi, la forte pression sur les terres cultivables et la rareté des terres ont entraîné l’accentuation de la compétition sur l’exploitation de cette ressource et l’augmentation des conflits entre
usagers.
En matière d’irrigation, les textes de loi fonciers en République Démocratique du Congo et en
République du Rwanda n’admettent pas que les agriculteurs qui pratiquent l’irrigation sans autorisation
préalable des autorités compétentes. Par contre au Burundi, l’irrigation n’est soumise à aucune
restriction. Ceci peut générer des conflits entre les populations issues des trois pays, mais utilisant la même ressource hydrique pour les activités agricoles dans la plaine de la Ruzizi. D’autant plus qu’il y a
une hétérogénéité dans la gestion et la sécurité foncière dans la plaine de la Ruzizi.
En conséquence pour éviter les conflits fonciers pour les futurs périmètres irrigués, il est nécessaire d’appuyer le processus décentralisé de sécurisation foncière qui est la toile de fond pour la promotion de l’irrigation privée. En effet, il est à signaler la forte avancée dans la sécurisation foncière au Rwanda, ainsi que les initiatives de sécurisation foncières entreprises à l’échelle décentralisée et locale au Burundi et en RDC.
2. Description du projet
Cette action consiste en une expertise juridique et foncière pour conseiller et appuyer le processus de sécurisation foncière et à l’organisation de concertation avec tous les acteurs, les coopératives les
exploitants privés, les populations autour des périmètres irrigués, les autorités locales et la société civile.
3. Résultats attendus à court terme
Les terres affectées à l’irrigation sont sécurisées et rendues disponibles et accessibles.
4. Indicateurs
Etude de sécurisation foncière validée ;
Nombre de structures décentralisées de sécurisation foncière mises en place et opérationnelles ;
Nombre de sessions d’information et de sensibilisation de gestion des conflits fonciers.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : les agriculteurs.
Bénéficiaires indirects : Tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR.
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 500 000 Gouvernement (10%) 150 000 Populations Bénéficiaires (5%) 75 000 Financement à rechercher 1 275 000
Fiche projet 5.5 : Appui à la sécurisation foncière des périmètres irrigués
Composante 5 : Développement institutionnel et renforcement des capacités
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Court terme : horizon 2023
Etude sur la sécurisation foncière des périmètres irrigués ; FFT 1 200 200
Diffusion, vulgarisation des nouvelles politiques et lois foncières des pays de la CEPGL
FFT 1 250 250
Appui à la mise en place de structures décentralisées de sécurisation foncière (comités fonciers locaux, services fonciers communaux…) (2 par Province /territoire/ District)
Comité 14 50 700
Réalisation de campagne de sensibilisation au règlement pacifique des conflits fonciers
Province /territoire/
District 7 50 350
Coût total du projet à l’horizon 2023 1 500
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Objectif du projet Contribuer à la création d’un environnement foncier favorable au développement de l’irrigation, compatible avec la problématique de l’intégration régionale au sein de la CEPGL
Lieu d'intervention Plaine de la Ruzizi : Burundi - RDC - Rwanda Besoin Financement recherché : 977 500 USD
1. Contexte et justification du projet
La complexité des enjeux fonciers et les risques encourus à terme pour la gestion du système et la rentabilité des exploitations, si les problèmes ne sont pas affrontés à temps et de la meilleure manière, justifient l’établissement d’une capacité permanente de suivi, évaluation et réflexion. Cette capacité pourrait être assumée dans un premier temps par une cellule ‘Observatoire du Foncier au niveau régional’ qui remplirait les objectifs suivants :
Disposer d’une documentation foncière fiable et actualisée et la diffuser au niveau des Etats ; Promouvoir la diffusion d’indicateurs et de système de suivi-évaluation de la mise en place des
politiques foncières dans les Etats ; Capitaliser et partager les bonnes pratiques et les analyses afin de faire prendre conscience de
l’importance de la question foncière dans la région et des solutions mises en œuvre pour faire face à l’insécurité des producteurs ruraux tout en favorisant le développement du secteur agricole et rendre plus fluide l’accès à la terre et à la propriété foncière notamment pour les groupes vulnérables ;
Fournir des informations actualisées et des analyses de la situation foncière et des problématiques associées, pour favoriser l’établissement du marché et des politiques communes et accompagner les
réformes foncières en cours et à venir.
2. Description du projet
Cette action consiste la création de l’Observatoire régional foncier institutionnalisé au sein de la CEPGL, assurant des missions d’information et de communication, de suivi évaluation et de capitalisation et d’aide à la décision dans la gestion foncière. Elle intègre les études de faisabilités et de l’opérationnalisation de l’ORF, la réalisation d’un programme pilote d’intervention axée sur la plaine de la Ruzizi et la construction d’un site internet pour assurer la circulation et la dissémination de l’information du foncier au niveau des Etats de la CEPGL.
3. Résultats attendus à court terme
L’ORF-CEPGL est visible et reconnu comme centre de ressources multi partenaires et producteur de connaissances foncières partageables facilement accessibles.
4. Indicateurs
Etudes de faisabilité et d’opérationnalisation du Projet de mise en place de l’ORF sont validées ;
Taux d’avancement de la mise en œuvre du programme pilote de l’ORF axé sur la plaine de la Ruzizi ;
Nombre de mise à jour du site internet de l’ORF.
5. Bénéficiaires
Bénéficiaires directs : la SE-CEPGL et le réseau de l’ORF.
Bénéficiaires indirects : Tous les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du SDAR
6. Plan de Financement du projet
Coût total de l'opération (USD) 1 150 000 Gouvernement (10%) 115 000 Populations Bénéficiaires (5%) 57 500 Financement à rechercher 977 500
Fiche projet 5.6 : Mise en place d’un observatoire régional du foncier
Composante 5 : Développement institutionnel et renforcement des capacités
SDAR /CEPGL
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7. Tableau de coût de projet en mille USD
Activités Unité Quantité Montant Coût total
Projet régional
Court terme : horizon 2023
Etude de faisabilité du Projet de mise en place de l’ORF ; FFT 1 200 200
Etudes de base pour l’opérationnalisation de l’observatoire de l’environnement et l’établissement de la situation de référence des indicateurs fonciers ;
FFT 1 300 300
Mise en place d’un Programme d’actions pilote de l’ORF axé sur la plaine de la Ruzizi (Formation et équipement)
FTT 1 600 600
Construire un site internet pour assurer la circulation et la dissémination de l’information au niveau des Etats et des acteurs du foncier impliqués
FFT 1 50 50
Coût total du projet à l’horizon 2023 1 150
STUDI International, édition 2019
La mission de STUDI International aeu pour objectif principal, d’élaborersuivant une démarche concertée etparticipative, un schéma directeurd'aménagement qui servirait dedocument de planification desinvestissements à réaliser à l’horizon2040, en vue de permettre ledéveloppement économique durablede l'ensemble de la plaine de laRuzizi.
Pour l’atteinte des objectifs du SDAR,STUDI International a veillé aurespect des principes et dispositionsdirecteurs (directrices) decompatibilité avec l’aménagementdu territoire, de transfert decompétence, de concertation,d’application de l’approcheparticipative et de la prise en comptedes dimensions intégrées etintersectorielles.
STUDI International, a suivi uneméthodologie d’interventioninnovante, prospective, participative,et itérative au niveau de toutes lesactivités de la mission.
Le SDAR ainsi conçu représente undocument de planificationconsensuel et de portée régionale,permettant de dégager des résultatssatisfaisants et équilibrés entre lestrois (03) pays, en termes debénéfices et de coûts.