P.07 BOUGE P.10 ET P.11 SYLVAIN Rattrapage pour …affairesversailles.com/versaillesplus35.pdf · Les fon-dements de la Monarchie furent sapés par des caisses vides confrontées

Rattrapage pourvacanciers versaillais

SYLVAINBEUF

SAXOPHONISTECONSACRÉ Interro : que s’est-il passé cet été

dans la cité royale ? Versailles +vous donne une antisèche.

N°35SEPTEMBRE 2010

MENSUELGRATUIT

PEOPLE P.07

«Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents» — Louis XIV

ACTU P.02

RENTRÉE NUMÉRIQUE

STORY P.09

ROMS AUX GALÈRES

La mairie prévoit l’achat de nouveauxtableaux numériques pour ses écoles.

L’expulsion des Roms en France : déjà d’actualité sous Louis XIV.

MADAME P.21

JULIETTE LA DRÔLEUne humoriste versaillaise sous les feux de la rampedans un théâtre parisien.

CULTURE P.16 Le Groupe F,

cette année encore,enflamme Neptune.

NOCESROYALES

BOUGE P.10 ET P.11

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Murakami :pas kado ?

L'artiste plasticien japonais TakashiMurakami exposera ses oeuvresdans les appartements royaux duchâteau, du 14 septembre au 12 décembre 2010. Et deux ansaprès Jeff Koons, l’intrusion de l’artcontemporain dans un haut lieuhistorique fait encore polémique.Une association intitulée Versaillesmon amour a lancé une pétitionpour faire interdire l’exposition etadressé une lettre à Jean-JacquesAillagon, ainsi qu’au ministre de laCulture, Frédéric Mitterrand. Uneautre pétition, « Non aux mangas.Contre les expositions dégradantesau Château de Versailles », lancéepar la Coordination de Défense deVersailles a recueilli 3 700 signatu-res depuis la mi-juin. Grandement

influencées par l’esthétiquemanga, les sculptures de TakashiMurakami sont jugées trop éroti-ques par ces associations. Jean-Jacques Aillagon a assuré que lesoeuvres « on été choisies avec soin,afin qu'elles puissent être vues partout le monde, comme c'était déjàle cas pour Jeff Koons».

LC

Danseuses suspendues

A l’occasion des Journées du patri-moine les 18 et 19 septembre, lesdeux tours végétales de JeanPhilippe Poirée Ville, exposéesdans le jardin français du Trianon,accueilleront de curieuses visiteu-ses... Des danseuses intervien-dront, suspendues au milieu de lavégétation !

VI

L’INRA Versailles-Grignondans le top 10Le Centre Inra (Institut national derecherche agronomique) deVersailles-Grignon arrive en sep-tième position aux côtés d’institutsinternationaux de renoms danslesquels il fait bon travailler selonle magazine « The Scientist ». Lecentre de Versailles-Grignon estl’un des dix-neuf centres quecompte l’Inra. Il rassemble 1 400 personnes qui consacrentleurs travaux à la génomique végé-tale et la biologie intégrative, l’in-

novation, la production agricole etl’environnement, la santé humaine,la microbiologie et la qualité desaliments.

ANDRÉ

Sciences et curiosités à la courde VersaillesL’exposition “Sciences et curiositésà la cour de Versailles” retracera du26 octobre 2010 au 27 février 2011le rôle du château de Versaillescomme terrain d’expérimentationpour les scientifiques des sièclespassés. Pour ces derniers, la consé-cration était la présentation au roide leurs inventions afin d’obtenirdes financements et trouver desdébouchés pour leurs trouvailles.L’exposition rappelle que ledomaine royal fut ainsi le théâtre del’envol de la première Montgolfièreen 1783, de l’expérience du miroirardent – l’ancêtre du four solaire –devant Louis XIV ou celle, sous lerègne suivant, de l’électricité dans lagalerie des Glaces.

ZOÉ

La Ville de Versailles devrait, d’ici fin 2010, acheter des tableaux numériques interactifs supplémentaires

pour ses écoles élémentaires, déjà toutes équipées. Un plus certain pour la motivation des éléves...

V E R S A I L L E S + N ° 3 5 S E P T E M B R E 2 0 1 0

Combien d’élèves ont-ilsredouté - et redoutentencore - la question du

maître ou de la maîtresserésonnant avec effroi dans lesilence de la classe : “qui veutvenir au tableau ?” ?Aujourd’hui, à l’heure de larentrée, dans les écoles ver-saillaises, tout dépend s’ils’agit du vieux tableau noir àcraie, ou du nouveau tableaunumérique interactif (TNI).Pour ce dernier en effet, on sebouscule beaucoup plus.Depuis trois ans, toutes lesécoles de la cité royale sontéquipées d’un TNI, et destableaux supplémentairesdevraient être achetés par laville fin 2010 et en 2011, grâce

à un cofinancement départe-mental. Le principe ? Un ordinateur relié à un vidéo-projecteur au plafond, diffu-sant sur le TNI, lui même reliéà l’ordinateur. Le professeurpeut y installer ses cours et sesexemples : textes, images,vidéos, sons, animationsflash... Et ce que les élèvesnotent au tableau s’inscritaussi sur l’écran d’ordinateur.

TNI = motivation ?“C’est la mairie qui décide d’in-vestir dans tels ou tels équipe-ments, non les écoles”, expli-que Alexandre Bunel, profes-seur des écoles et référant

pour les TICE (Technologiesde l’Information et de laCommunication pour l’Educa-tion), sur la circonscription deVersailles. Il a utilisé le TNIpendant trois ans.“Ca ne change rien à l’aspectpédagogique, mais en termede confort et de qualitéd’image, notamment pour desmatières comme l’Histoire-Géographie et les Sciences,c’est autre chose que la petitefeuille en noir et blanc que l’ondistribue.” Autre révolution detaille : tout ce qui est inscritsur le TNI est sauvegardé etpeut-être réutilisé à n’importequel moment. Chez les professeurs des éco-les, il n’est pas toujours évi-

dent de s’adapter à cette nou-velle technologie. Chez lesnouvelles générations, elle est,au contraire, déjà bien acquise.“Un TNI attire beaucoup plusl’oeil qu’un tableau noir, sonaspect ludique le rapprochedes jeux vidéos, et les élèvessont beaucoup plus attentifset plus motivés pour venir au

tableau”, affirme AlexendreBunel. Toutefois, relativisons.“Les élèves ne sont pas extrê-mement motivés, tous lesjours, pour tous les exercices.Disons que c’est moins pirequ’avec l’ancien tableau...”

LÉA CHARRON

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Versailles + est édité par la SARL depresse Versailles + au capital de5 000 euros, 2, rue Henri Bergson92600 Asnières, Tél : 01 46 52 23 23,Fax : 01 46 52 23 24, ayant pour asso-ciés Editeo, Jean-Baptiste Giraud.SIRET 498 062 041 00013. Numérode commission paritaire en cours.Dépôt Légal à parution. Imprimeur :Rotimpress. Directeur de la publica-tion : Guillaume Salabert. Directeurde la rédaction : Jean-BaptisteGiraud. Secrétaire de rédaction : LéaCharron.

Pour écrire à la rédaction :[email protected]

Diffusion : Cibleo / Editeo. Pour diffuser Versailles + :[email protected]

Fondateurs : Versailles Press Club etVersailles Club d'Affaires. Tous droits

de reproduction réservés.Abonnement : 15 euros / an.

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Des tableaux numériquesdans les écoles

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Chateaux et palais ontmanifestement ceci encommun : ils coupent du

monde réel, rendent aveuglesceux qui les occupent. Demémoire de citoyen comme dejournaliste d'ailleurs, cela faisaitun bout de temps que la pressefrançaise n'avait été autant par-tagée, sur une affaire politiqued'ampleur, j'ai nommé bien évi-demment l'affaire Woerth/Bettancourt. D'un côté, les relais serviles d'unpouvoir aux abois, sommés dediffuser sans conviction unebonne parole, de l'autre, desapprentis Fouquier-Tinville,convaincus de mener une de cesbatailles majeures de la démocra-tie. Car enfin, qu'y-a-t-il de si dif-férent, entre l'affaire du collier dela Reine, et l'affaire Woerth/

Bettancourt ? Le souverain n'estpas directement visé mais l'un deses proches, il est question d'ar-gent, de beaucoup d'argent, l'opi-nion publique est traitée avecmépris, et le mélange des genres,même le plus odieux, est omni-présent.La branche est morte, et la pour-riture s'attaque à l'arbre. Les fon-dements de la Monarchie furentsapés par des caisses videsconfrontées à une dette phéno-ménale, une économie -essentiel-lement agricole-sinistrée, victimede plusieurs années de mauvaistemps, et par un scandale. Lesfondements de la Vème république,dont on annonce la fin régulière-ment depuis quinze ans, sontsévèrement minés par des causestrès proches... auxquelles s'ajou-tent, donc, ce scandale qui n'en

finit pas. Louis XVI renvoya desministres, en rappela d'autres,refit venir les premiers en soncabinet, sans succès. Le remaniement dont le toutParis -et Versailles, qui hébergeune fois par semaine un prési-dent, plusieurs ministres et nom-bre de collaborateurs de cabinet -parle, saura-t-il sauver la Sarkozie? Rien n'est moins sur. On voitmal comment, après l'ouvertureà gauche, puis à la société civile, leprésident saurait nous surpren-dre et déclencher l'enthousiasmedes foules !Quant à la France ? Et bien, pen-dant ce temps, elle file droit surl'iceberg, sans tambours ni trom-pettes.

JEAN-BAPTISTE GIRAUD

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Et si l'Histoire de France bégayait...

L’ambroisie, c’est finiLa Ville de Versailles lutte contre l’expansion du pollen des fleurs d'ambroisie, par des méthodes

écologiques « zéro phyto ».

Dans un souci de santépublique, la Ville deVersailles lutte activement

contre la prolifération de l’ambroi-sie qui colonise les espaces vertstoute l’année, avant de fleurir à lafin du mois de juillet. De la mêmefamille que le tournesol et faisantpartie de ce que l’on nomme cou-ramment « mauvaises herbes »,l'ambroisie à feuille d'armoise(Ambrosia artemisiifolia L.) est uneplante invasive dont le pollen estparticulièrement allergisant. Il suffi-rait en effet de quelques grains depollen par mètre cube d’air pourque les symptômes apparaissentchez les sujets sensibles : rhinite,écoulement nasal, conjonctivite,symptômes respiratoires tels que latrachéite, la toux, et parfois l’urti-

caire ou l’eczéma. Pour éviter laproduction de pollen et limiter lareproduction et l’expansion de laplante, les plants d’ambroisie doi-vent être systématiquementdétruits, en priorité avant la florai-son, par arrachage, tonte ou fau-chage. Les agents du service espa-ces verts de Versailles, sensibilisésau problème depuis plusieursannées, privilégient une méthodeécologique « zéro phyto » en prati-quant notamment l’arrachagemanuel, le désherbage thermique,la tonte ou le fauchage répétés afinde stopper l’expansion de cetteherbacée dont les pollens sont trèsvolatiles et les graines résistantesjusqu’à plusieurs années sous terre.

ANNE-SOPHIE DE DIETRICH


4 V E R S A I L L E S + N ° 3 5 S E P T E M B R E 2 0 1 04 Versaillescité

«Comment j'ai découvertVersailles ? Au coursde mon service mili-

taire, je cherchais des chefs d'œu-vre architecturaux pour un carnetde croquis. Le hasard m'a conduitdans les rues de Versailles, dont jedécouvrais au fil des rues arpen-tées les richesses gravées dans lapierre. Alors que je vivais dansl'idée qu'en dehors du château, iln'y avait rien. C'est ainsi que j'aiescaladé un jour en uniforme lafaçade de l'église Notre-Damepour consigner dans mon carnetde croquis le célèbre cadran del'horloge ».Il a fallu attendre quelques annéespour que le fringant étudiant, leplus jeune depuis 1920, reçumajor au concours des monu-ments historiques, revienne surles terres du Roi soleil.

De la grille royale à la ville

Nommé architecte en chef de laCôte d'Or à 26 ans, il voit ajoutertrois ans plus tard les Deux Sèvresà son champ d'action. Jean-PierreBabelon, directeur du domaine deVersailles, qui avait remarqué laqualité de sa thèse de concours,l'appelle en février 1991 pour s'oc-cuper de la restauration du châ-teau après les dégâts provoquéspar une première tempête. Il par-tage la tâche avec AndréLablaude. Quatre ans plus tard,l'établissement public est créé. Lechâteau de Versailles acquiert sonautonomie. Une montée en puis-sance s'opère. Le budget travauxest multiplié par quatre en quinzeans, le personnel passe de quel-ques dizaines à plusieurs centai-nes. L'une des premières œuvresde Frédéric Didier est la reconsti-tution de la grille royale qui per-met de retrouver le rayonnementpassé du château.Paradoxalement, cette barrièreconstitue un lien car elle permetde prendre conscience de lasynergie qui anime la Ville et leChâteau dans un destin communaprès une évolution trop long-

temps séparée. La consanguinitéest désormais retrouvée.« Versailles a été écrit et pensé parses concepteurs, souligne FrédéricDidier, mais ils n'ont pu acheverleur tâche. Ainsi Louis XIV avaitprévu que la rue Montbaurondevait être la transversale, aussilarge que les grandes avenuespour assurer la traversée nord-sudde l'agglomération qui n'existaitpas. Le temps a manqué pour agiret les vastes allées d'arbres quiavaient été édifiées dans l'attente,ont été condamnées pour des rai-sons financières, en vouant les ter-rains ainsi dégagés à des lotisse-ments rémunérateurs mais préju-diciables à la circulation urbaine.Aujourd'hui, Versailles est sortiede la longue torpeur qui a marquéle vingtième siècle. On a prisconscience que « l'histoire n'estpas un poids, mais une opportu-nité. La chance veut que le nou-veau maire est président de laCité du Patrimoine. Il a entreprisde réconcilier la ville avec sonurbanisme en lui ajoutant unedose d'architecture contempo-raine ».Depuis le début de la décennie,Frédéric Didier est devenu aussil'architecte de la ville. Il doit assu-rer le contrôle et la restaurationdes monuments classés publics etprivés. Dans cette cité, « il y a plusd'espaces verts et de jardins quede statues, avec un souci d'urba-nisme, des tracés de qualité, maisau détriment des monuments quicaractérisent la plupart des vil-les ».Frédéric Didier recense une qua-rantaine d'édifices, dont la restau-ration ou la réhabilitation a étéentreprise : ils sont militaires, reli-gieux, ou constituent des dépen-dances du château, comme la ruede l'Indépendance américaine, oùl'on recenseune seuledemeure privée.La chapelle duLycée Hoche,qui retrouverason lustre passé dès l'an prochain,est sans doute « le joyau de laville » pour Frédéric Didier. Elleassumera une fonction cultuelle,

avec de grandes manifestationartistiques, dès l'an prochain.Autre chantier, qui va démarrer,l'ilôt Richaud, un quadrilatère de6000 m2, dont la restauration a étéconfiée à Jean Michel Wilmotte etqui va bénéficier du mécénat dela Financière NorbertDentressangle pour remplacerl'hopital civil conçu à la fin du dix-huitième siècle. Un autre termerevient souvent dans la bouchede l'architecte en chef des monu-ments historiques : désenclave-ment. Car de nombreux quartiersont pris l'habitude depuis troplongtemps de vivre isolément.Des projets audacieux concernentainsi Montbauron et Saint-Louis.

« Le terrain de l'Europe représenteaussi un grand enjeu pourl'avenir ». Ce vaste damier attend

toujours celui qui va le modeler àla mesure du centre ville de la citéroyale. Frédéric Didier sera peut-être cet homme-là, en quêted'une dimension contemporainequi respecte le cadre historique.

Retour au piéton

Par ailleurs, les initiatives vont sepoursuivre pour encourager leretour des piétons : qui, mieuxque ces derniers, est susceptiblede profiter des espaces verts siabondants de la Ville ? Pour assu-rer leur circulation, il convient de

multiplier les axespiétonniers, de rou-vrir certains passa-ges qui ont été fer-més au fil du temps.Un travail minu-tieux, pointiliste,

auquel s'est attelé le nouveaumaire. Versailles ne doit pas seulementréaménager sa circulation inté-

rieure. Il lui faut aussi se préparerà d'autres responsabilités d'en-vergure à l'extérieur. « Elle doitse penser comme un territoire etjouer un rôle fédérateur sur laplaine de Versailles », sans s'arrê-ter aux limites posées par le châ-teau autrefois, en aménageantles terrains vagues qui s'éten-dent jusqu'à Saint-Cyr, en récu-pérant les arpents abandonnéspar les militaires comme lacaserne Pion, inutilisée, sur undomaine de plus de vingt hecta-res.Ainsi peu à peu, on fera mourir lalégende selon laquelle on vient àVersailles sans pouvoir la traver-ser, alors que la ville convergesur le château, qui représente unbouchon pour la circulationautomobile. Grâce aux initiativesdu grand parc, notamment,Versailles est en train de seréconcilier avec son architecturetout en retrouvant son ouverturesur la nature.

MICHEL GARIBAL

LE RÉCONCILIATEUR DE L’ARCHITECTUREPour Frédéric Didier, architecte en chef des bâtiments historiques au château, la mutation

de Versailles permet de concilier le respect de l'histoire et l'adaptation au monde contemporain. Explications.

L'une des premières œuvres de Frédéric Didier est la reconstitution de la grille royale qui permet de retrouverle rayonnement passé du château. © Photo DR

« L'histoire n'est pas un poids,mais une opportunité »


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Depuis le 1er juillet, les ser-vices administratifs de laPréfecture des Yvelines

sont totalement réorganisés. Unchangement qui entre dans leprocessus de réorganisation terri-toriale de l’Etat, voulu par le gou-vernement pour “améliorer laqualité du service rendu auxcitoyens.” Les organismes aux sigles bienconnus de tous comme la DDASSou la DDJS disparaissent, au pro-fit de trois nouvelles directionsdépartementales interministé-rielles recentrées sur de grandesthématiques : la DDCS, la DDPPet la DDT (voir organigramme).Pour le gouvernement, cettedémarche sera “plus apte à favori-ser le développement économi-que et la croissance” ; pour la pré-fète des Yvelines, Anne Boquet,elle sera surtout “plus simple etefficace”, compte tenu du man-

que de clarté et de cohérence par-fois, dans la conduite de certainsdossiers.En 2007, le premier MinistreFrançois Fillon avait lancé laRévision Générale des PolitiquesPubliques (RGPP), avec pourambition de moderniser l’Etat,rendre un meilleur service auxusagers et alléger la charge ducontribuable. En 2008, cetteRGPP s’exprime par la Réformedes Administrations territorialesde l’Etat (RéATE). Le 27 juillet2009, une circulaire du premierministre dessine une organisa-tion administrative spécifique,laissant un an aux départementspour s’organiser et l’appliquer.Cette réforme apparaît comme laplus importante réforme de l’ad-ministration territoriale de l’Etatdepuis... la Révolution.

LÉA CHARRON

Du changement à la préfectureDepuis le 1er juillet, l’organisation préfectorale des départements de la grande couronne

a totalement changé. Aperçu dans les Yvelines.

DDJSDirection départementale de la Jeunesse et des Sports

DDASSDirection départementaledes affaires sanitaires et sociales

DDEADirection départementalede l’équipement et de l’agriculture

DDCSDirection départementale de la Cohésion Sociale. Mission : répondre aux enjeuxde la cohésion sociale :- Hébèrgement et logement- Lutte contre les exclusions etdiscriminations- Accès à la citoyenneté- Droit des femmes- Pôle vie associative- Politique publique du sport

Adresse postale7 rue Jean MermozVersailles01 39 24 24 70

DDCCRFDirection départementalede la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

DDSVDirection départementaledes Services Vétérinaires

DDPPDirection départementale deProtection des PopulationsMission : protection des popu-lations - santé et protection animale- Environnement et risquesindustriels et technologiques- Qualité-sécurité et loyautédes produits- Protection économique duconsommateur

Adresse postale30 rue Jean MermozVersailles01 30 07 23 70

DDEADirection départementale de l’équipement et de l’agriculture

DDTDirection départementaledes TerritoiresMission : - Production-logement etrénovation urbaine- Aménagement du territoireet urbanisme- Environnement- Risque environnementaux-Habitat indigne- Transports, éducation etsécurité routière- Agriculture

Adresse postale35 rue de NoaillesVersailles01 30 84 30 00


Comme chaque année,début août, ont eu lieu lesélections de miss camping

des Flots Bleus, désormais bienconnu grâce aux films cultesCamping et Camping 2 où ilsfurent tournés. Ce sont les camé-ras de France 3, lors du journaltélévisé, qui ont révélé que la

gagnante, Marion Thomas, estVersaillaise ! Quel scoop !D’autant plus que cette dernièreest une fidèle lectrice deVersailles + ! Âgée de 23 ans,Marion habite Versailles depuisquatre ans et est étudiante enécole d'infirmière. Vivant dans lecentre ville, elle apprécie l'anima-

tion de la place du marché et lecalme du parc. Très sportive, ellefréquente la salle de sportMontbauron afin d'y pratiquer lefitness – pas étonnant qu’elle aitété élue reine de beauté ! C'estencouragée par ses amis, avec les-quels elle passe des vacances, queMarion s’est présentée au

concours estival, dontelle a remporté le 1er prix haut la main.Décidément, lesVersaillais sont formi-dables !

VÉRONIQUE ITHURBIDE

Versailles + : Vous avez étéPrésidente de l’Association desCommerçants de Versailles pen-dant de nombreuses années,quels souvenirs en garder vous ?Claude Moreux : Je garde dessouvenirs extraordinaires de fra-ternité, d’entraide et de compli-cité avec les intervenants munici-paux ainsi qu’avec bon nombrede commerçants actifs et sou-cieux de leurs prérogatives pourfaire bouger le commerce denotre ville. La bijouterie ClaudeMédard, qui est mon nom dejeune fille, était une succursalepour les décisions concernant lecommerce de la ville. Le télé-phone était souvent saturé. J’aihérité de mon père l’envie de par-tager et de donner aux autres ceque je pensais être le meilleur demes idées pour le commerce.Comme déléguée consulaire à laCCIV j’ai œuvré à une bonneentente avec les bâtiments deFrance, avec M. Pinte et M. Pichon. Tout autant avec M. Bertet Président de l’office dutourisme.

V+ : Avez-vous des anecdotes à nous raconter ?CM : Des anecdotes, il y en a descentaines. Simplement, tout ceque nous avons fait pour le moisMolière a souvent été « à la limitedans le temps » dans l’organisa-tion mais cela était extraordinaire

tant avec Francis Perrin qu’au-jourd’hui avec Jean Daniel Laval.

V+ : Y-a-t-il une différence entre leVersailles d’alors et le Versaillesd’aujourd’hui ?

CM : Aujourd’hui je pense que lecommerce de proximité est enmutation. Dans la ville, la concur-rence avec les centres commer-ciaux qui nous enclavent obligeune vue à long terme et desobjectifs économiques qui vont

parfois bien au-delà de nos capa-cités.

V+ : Pouvez-vous nous parler desdifférents quartiers de Versailles,leurs ambiances, leurs histoires et

leurs boutiques ?CM : Il est regrettable que lesquartiers ne soient plus aussi soli-daires qu’il y a encore quelquesannées. L’entente bonne enfant, afait place à une course de distinc-tion. Certes il existe un centre

ville actif mais de mon temps,aucun quartier n’était délaissé. Ilfaut de la patience pour s’occuperd’un quartier. Mon époux E. Moreux avec qui je travailleaujourd’hui et qui est président

du quartier des Chantiers le saitbien. A nous deux nous totalisonsplus de 70 ans de commerce àVersailles.

V+ : Aujourd’hui, vous êtes direc-trice du Comptoir du Buis, rue de la

Paroisse. Quelle ambiance sedégage de cette artère commer-ciale de Versaille ? Y-a-t-il une émulation entre les commerçants ?CM : Nous avons tous les deuxrelevé un nouveau challenge :prendre une boutique de décora-tion rue de La Paroisse où nousespérons bien insuffler notredynamisme et nos convictions. Si cette rue doit devenir uneaiguille dans le pied des centrescommerciaux il va falloir y mettredu sien et de la cohérence seratoujours bienvenue.

V+ : Après avoir si généreusementdonné de votre temps et de vosidées pour votre ville, quels nou-veaux projets auriez-vous pourcontinuer à la faire avancer ?CM : Après tant d’années don-nées à mes amis et collèguescommerçants je n’aspire plus àreprésenter quoi ou qui ce soit. Jereste cependant prête à m’investiravec mon mari dans des actionsponctuelles et ciblées si cela estnécessaire. Toutefois commer-çante dans l’âme et le cœur, je nerésisterai pas à aider un collègueet je garde une pensée forte pourle quartier Clémenceau.

PROPOS RECUEILLISPAR ANNE-SOPHIE DE DIETRICH

Le Comptoir du Buis18 rue de la Paroisse

01 39 02 75 46

Claude Moreux est directrice du Comptoir du Buis et ancienne Présidente de l’Association des Commerçants de Versailles. Elle fait partie de ceux qui défendent le commerce de proximité. Interview.

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70 ANS DE COMMERCE À VERSAILLES


Au célèbre camping des Flots Bleus, au Pyla sur Mer, l'élue « miss camping » ou « reine de beauté » venait de chez nous !

Miss camping 2010est Versaillaise !

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EXCLU

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S’il est déçu, Sylvain Beuf ne lemontre pas. Une nominationaux victoires du Jazz 2010, cela

est déjà amplement suffisant – utilepour faire parler de soi. Le saxopho-niste ténor aux vingt ans de car-rière, qui dirige le nouveau départe-ment jazz du Conservatoire de

Versailles, était nominé dans la caté-gorie « artiste ou formation instru-mental(e) », face à deux concur-rents. Le 13 juillet dernier, le prix aété décerné à Médéric Collingnonet Jus de Bocse. Qu’importe. Sa vic-toire de la musique, il l’a déjàgagnée, en 2000, en tant que

« meilleur talent jazz ». Et SyvlainBeuf relativise. « Ma premièreVictoire signait la confirmation d’unstatut artistique. Être nominé à nou-veau pour un tel prix conforte lareconnaissance que j’ai dans la pro-fession ». La cérémonie s’est dérou-lée à Juan-les-Pins, en pré-ouver-ture du cinquantième festival « Jazzà Juan » et a été retransmise surFrance 3 le 19 juillet. Seul événe-ment télévisuel consacré au jazz àpasser sur une chaine de télévisionnationale... « Cette couverturemédiatique est une opportunité enor pour se faire connaître et boosterses ventes d’album. » Le sien, Joy,pour lequel il était nominé, est déjàdans les bacs depuis mars. Soliste et compositeur, Sylvain Beufs’affirme comme leader de groupe.Pour ce disque, il a réuni les meil-leurs musiciens français connus dela profession. En toute modestie, ilse vante de faire partie « de cette

petite élite de musiciens un peuplus médiatisée que les autres. »

Profession :jazzman

« Aujourd’hui, les musiciens quin’enseignent pas doivent tout fairepour gagner leur vie. J’ai eu lachance d’être engagé pour ce posteà Versailles. C’est un cadre d’autantplus prestigieux. » Avec l’enseigne-ment, le saxophoniste avoue allerde surprise en surprise. « Ce sont lesrencontres avec les étudiants quisont merveilleuses. » Devenir lementor qui réussira à transformerdes jeunes motivés en talentsaccomplis... Voilà un défi excellent àrelever. Plus que de la technique,Sylvain Beuf veut apprendre la phi-losophie à adapter pour réussirdans le milieu du jazz. « Desmoments de partage comme celui-

là, où on sent que l’étudiant quel’on accompagne se réveille, c’estincroyable. » Outre continuer sa car-rière et sortir de nouveaux disques,le jazzman n’a plus qu’un rêve : par-ticiper plus activement, en tant quecompositeur et soliste, à la vie cul-turelle de Versailles Grand Parc.« J’aimerai créer un lieu de rési-dence artistique où tous les intéres-sés pourraient venir se rencontrer,partager leurs expériences et fairedes répétitions ensemble. » Il n’y aplus qu’à franchir le cap.

LÉA CHARRON

Joy, Sylvain Beuf Sextet Sorti en mars 2010

Such ProdEn concert le 25 septembre

au Festival de Marcilly, à Marcilly sur Seine.

En concert le 1er octobre au Jazzclub Sunside Sunset à Paris,

60, rue des Lombards.

Une nomination royaleUn Versaillais était nominé pour les Victoires du Jazz 2010,

mais n’a pas remporté le prix. Sylvain Beuf, saxophonisteténor, se confie à Versailles +. Partie remise.

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8 Versaillesstory

Depuis le 20 avril 1792, laFrance a déclaré la guerreà l’Autriche et la Prusse,

qui soutiennent la famille royalefrançaise. Mais ses défaites suc-cessives et l’entrée en guerre de laPrusse ont contraint l’Assembléelégislative à proclamer, le 11 juil-let, la Patrie en danger. La provo-cation publiée dans le manifestede Brunswick (25 juillet 1792),pour intimider les Parisiens en lesmenaçant de représailles en cas deviolence contre le roi et sa famille,a contribué à exacerber les haineset précipite les événements. Le 10 août, le palais des Tuileriesoù réside la famille royale, a étépris d'assaut par les sans-culotteset les fédérés, entraînés par lesprincipales têtes pensantes de laCommune insurrectionnelle deParis. Destitué, Louis XVI a étéincarcéré à la prison du Templeavec la famille royale. Depuis la fin août, les mauvaisesnouvelles affluent sur Paris : l'en-nemi déferle sur le territoire.Chacun veut se persuader que laFrance a été trahie. La colèrepopulaire gronde. Danton désire,avant le départ des volontairespour sauver la Patrie, purger Parisdes éléments suspects, « ennemisde la Révolution ». Des journalis-tes comme Marat poussent lepeuple à la vengeance tout en atti-sant les peurs et les haines contreles gens emprisonnés, pour la plu-part des prêtres et des nobles,présentés comme des monarchis-tes ourdissant un complot contrela République. Les sections pari-siennes forment des comités desurveillance qui organisent desperquisitions et des arrestationsarbitraires. A Versailles aussi, l'Assembléemunicipale a institué un comitéde surveillance, et c'est dans cetteatmosphère lourde de peur et dedélation que se répand la nouvellede l'arrivée des « prisonniersd'Orléans ». Une Haute-Cournationale, chargée de juger les cri-mes de lèse-nation se tient àOrléans, où cinquante deux pri-sonniers attendent de comparaî-tre. Mais en septembre 1792, la

section des Gobelins, à Paris, crai-gnant un complot, demande àl'Assemblée Nationale de fairevenir les prisonniers dans la capi-tale. La peur a dégénéré en undélire de violence collectif encadrépar le commandant de la gardenationale et les membres duComité de surveillance de laCommune de Paris. Le 4, deshommes ont couru aux couventstransformés en prisons, armés depiques et de fusils et ont massacrésans relâche pendant quatre jourstous les prisonniers, prêtres,nobles ou simples particuliers quis'y trouvaient.

Transfertdes prisonniers

à VersaillesL'Assemblée, redoutant un nou-veau massacre, décide la transla-tion des prisonniers à Saumur etenvoie une escorte de 1 800 gar-des nationaux marseillais et pari-siens à Orléans, conduits parClaude Fournier-L'Héritier, ditFournier- l'Américain. Mais aulieu de prendre la route deSaumur, le convoi auquel se sontjoints des éléments douteux (uneclique d'égorgeurs qui semblentavoir été envoyés là par le comitéde surveillance, lui-même pré-venu par Fournier de son passage)se dirige sur Paris. Des commis-saires de l'Assemblée, venus à sarencontre, lui donnent l'ordre des'arrêter à Versailles. Les prisonsde Versailles étant pleines, lamunicipalité décide de loger lesprisonniers dans les bâtiments dela Ménagerie. Le 9 septembre, le maireHyacinthe Richaud et CharlesAlquier, président du tribunal cri-minel de Seine-et-Oise (qui ainformé en vain Danton du dan-ger que courraient les prison-niers) viennent au devant des pri-sonniers, espérant que leur pré-sence calmera la foule. Sept cha-riots les transportent à raison dehuit hommes par véhicule. Le

convoi prend la rue des Chantiers,l'avenue de Paris, puis la rue de laSurintendance (rue del'Indépendance Américaine). Unepartie de l'escorte a déjà passé lagrille de l'Orangerie, quand leschariots des prisonniers sontarrêtés au carrefour dit desQuatre-Bornes (au croisementdes rues de l’Orangerie et deSatory) par une foule très échauf-fée. Malgré l'interposition héroï-que du maire, la populace se jettesur ces malheureux et le massacrecommence. Parmi les prisonniersse trouve Louis-Hercule deCossé-Brissac, ancien gouverneurde Paris et commandant en chefde la Garde constitutionnelle duRoi Louis XVI, qui va se défendrecomme un lion. Il aura les yeuxcrevés, et sa tête sera jetée auxpieds de Madame du Barry, samaîtresse, dans sa maison deLouveciennes. Sont présents éga-lement Claude Antoine de Valdecde Lessart, ancien ministre del'Intérieur puis des Affaires étran-gères en 1791, Charles-Xavier

Franqueville d'Abancourt, minis-tre de la Guerre en 1792,Monseigneur de Castellane, évê-que de Mende, Jean d'Adhémar,lieutenant-colonel du régiment deCambrésis, accusé d'avoir voululivrer aux Espagnols la citadelle dePerpignan.

Dans la nuit, 26 prisonniers

assassinésSon fils, son neveu et de nom-breux officiers de ce régimentfont également partie du convoi,ainsi que des habitants de perpi-gnan, dont un tailleur et un gar-çon apothicaire. Seuls huit d'entreeux parviendront à s'enfuir pen-dant que les têtes des massacrésseront tranchées et empalées surles grilles du château. Le soirmême, le massacre continue : leshommes se rendent à la maisonde Justice (la Geôle), aux écuries

de la Reine, rue de la Pompe (rueCarnot), devenues maison d'arrêtde Versailles, et assassinentjusqu'au lendemain vingt-six pri-sonniers. Ils reviennent à Parisavec leurs chariots sanglants ets'arrêtent, tambours battants,place Vendôme, devant l'hôtel dela Chancellerie. Danton descendsur le seuil. Fournier lui rendcompte de ses actes et Dantonrépond : « Ce n'est pas le ministrede la Justice, c'est le ministre de laRévolution qui vous félicite. » Lesrestes des prisonniers massacrés,corps mutilés et dépecés furentinhumés au cimetière de saintLouis, près de l'entrée, à l'anglenord-ouest, sous une petitecolonne surmontée d’une fleur delys, avec une plaque attenantecontre le mur. Leurs vêtementsfurent brulés place de la Loi,actuelle place Hoche. Aujourd'huideux plaques placées au carrefourdes Quatre-Bornes rappellent lemassacre.

BÉNÉDICTE DESCHARD


Septembre 1792 : le massacre des prisonniers d’Orléans

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Vision romantique du massacre des Carmes, gravure du XIXème siècle d’Armand Fouquier, Causes célèbres de tous les peuples, 1862

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Saviez-vous qu'une manufactured'horlogerie anglaise fut créée àVersailles peu de temps après la mort

de Louis XIV ? C'est pour redonner vie à la ville, abandon-née depuis la mort du vieux roi, que leRégent Philippe d'Orléans autorisa en 1718 le banquier John Law, son conseillerfinancier, et son frère Guillaume, à fairevenir « à grand frais d'Angleterre » (selonle Mercure de France) deux cents ouvriersanglais. Tous spécialistes dans chacune desbranches de l'horlogerie, afin de formerdes ouvriers français et des apprentis. Lesouvriers étaient logés dans le GrandCommun, dans les écuries de la duchessede Berry et dans plusieurs maisons du Parcaux cerfs. Pour la petite histoire, la pré-sence d'ouvriers anglais à Versailles eut desconséquences inattendues : le journal de laRégence raconte que « le 14 mars [1719]on conduisit au Fort-L'Evèque (prison pari-sienne) soixante-dix personnes [...] pours'être assemblées à Versailles pour l'exer-cice de la religion calviniste qu'ils profes-saient avec environ soixante horlogeurs(sic) anglais de la même secte. » (L'édit deNantes avait été révoqué quelques annéesplus tôt !)Installée dans les locaux des hôtelsDeslouis et de Courtenvaux, (actuels

n°14 et n°18, rue de l'Orangerie), dontGuillaume Law possédait le premier étagepour l'habiter, cette horlogerie eut d'aborddu succès et une certaine prospérité, et lapremière montre fut offerte au jeuneLouis XV le 17 janvier 1719. Le Mercure deFrance détaille la beauté et la petitesse desmontres, leurs boîtiers et leurs cadrans, leraffinement des chaînes, tabatières etautres objets d'or, fabriqués en si grandequantité que « depuis ce temps, les mon-tres, les tabatières et les cannes à pommesd'or sont devenues si communes que lesplus simples particuliers et jusqu'aux maî-tres laquais en portent », rapporte le com-missaire de police de Versailles dans sonjournal (Pierre Narbonne, Journal, p.54). Etc'est là que le bât blesse, car ces objetsétaient fabriqués en fondant « une quan-tité prodigieuse de Louis d'or » frappés parle ministère des Finances du duc deNoailles en 1716 et nommés « Louis d'orde Noailles ». Or cette destruction massivede la monnaie d'or se produit alors que labanqueroute du système financier de Lawest en marche. Rappelons que le 2 mai 1716, Law, soutenupar le Régent, et pour éponger la dette del'Etat élevée à 3,5 milliards de livres, avaitété autorisé par édit à créer une banqueprivée à Paris, la Banque Générale, sur le

modèle anglais. Son capital s'élevait alors àsix millions de livres, réparti en 1 200 actions, payables pour un quart enespèces et pour le reste en « papiersd'État ». La banque connut un succèsimmédiat. Le 10 avril 1717, un nouvel éditélargit ses privilèges : les billets qu'elleémet, convertibles en or, peuvent êtrereçus en paiement des impôts. De nom-breux billets émis par la Banque royale,propriété de John Law, furent convertis. Les propriétaires réalisèrent alors que lemontant des valeurs distribuées en billetétait largement inférieur aux possessionsréelles de la Banque. Dès lors, la paniquegagna la capitale française ; ce fut la ban-queroute. John Law s'enfuit et son frère futembastillé, ses biens saisis et l'atelier dis-persé. Mais l'horloger Sully, ancien direc-teur de la manufacture, resta à Versailles.Deux ans plus tard, l'horlogerie reprenaitson activité avec gratification royale et surrapport favorable de l'Académie desSciences, commise à l'examen des méca-nismes. Et l'on présenta au roi en juin 1723 une horloge d'une nouvelle inven-tion, dont « ni le frottement des ressorts nile froid ni la chaleur, ni l'inégalité de lapesanteur, ni les secousses de la mer nedérangeaient le mouvement. » Malgré ce nouveau départ, la manufacture

d'horlogerie dut fermer ses portes peu detemps après. En 1795, une fabrique d'hor-logerie automatique, installée dans l'an-cienne maison de Madame Elisabeth, n'eutqu'une brève existence et ferma ses portesen 1801. Versailles resta malgré tout aucours du XVIIIème siècle le cadre « de tou-tes les présentations de montres, horloges,faites au roi par les inventeurs. »

BD

Sources : Versailles aux 3 visages,

E et M. HOUTH, ed. Lefèbvre

La Manufacture d’horlogerie

L E S A V I E Z - V O U S ?

9Versaillesstory

Le banquier John Law, conseiller financier du Régent Philippe d'Orléans

LOUIS XIV ENVOYAIT LES ROMS AUX GALÈRES

Avant que Nicolas Sarkozyne décide, le 28 juilletdernier, de renvoyer les

« Gens du voyage » enRoumanie, le seul chef d’Etat aavoir entrepris d’expulser mas-sivement les Roms du territoirefrançais n’est autre que...Louis XIV. Le 11 juillet 1682, le Roi Soleilfait paraître une ordonnancestipulant qu’afin de « purger leroyaume » de cette « engeancemalfaisante », tous lesBohémiens (appellation del’époque) de sexe masculinseraient condamnés sans juge-ment aux galères à perpétuité,et leurs femmes et leurs enfantsenfermés dans des hospices*.

Les fiefs des nobles qui leursdonneraient asile seraientconfisqués. Pourtant, aux XVIème

et XVIIème siècles, cesBohémiens avaient l’habituded’offrir leurs services auxnobles et aux rois. François Ier,Henri II, Henri IV, tous, ontrecruté des Bohémiens pourformer des compagnies d’hom-mes armés, auxquels ils accor-daient des lettres de protection,ainsi qu’à leurs familles. Cesderniers étaient autorisés à cir-culer librement dans tout leroyaume et les seigneurs catho-liques et protestants ont égale-ment fait appel à ces mercenai-res. Parfois, l’allégeance à unseigneur était même marquée

par le parrainage d’un enfantrom ! Mais en temps de paix,quand les Bohémiens ont dûtrouver d’autres activités pourgagner leur vie (dresseursd’ours, diseuses de bonnesaventures) ils sont apparus auxyeux d’une partie du peuple – etsurtout aux yeux de Louis XIV -comme des gens peu recom-mandables, brigands et vaga-bonds... Trois cent vingt huit ans plustard, de la Monarchie à laRépublique, Nicolas Sarkozy aimposé une « réunion sur lescomportements de certainsparmi les gens du voyage et lesRoms » en juillet. Et se lancemaintenant dans une procé-

dure de démantèlementdes camps de Roms illé-gaux en France, aboutis-sant parfois au rapatrie-ment de certains d’entreeux vers la Roumanie.Cette décision a étéprise suite aux événe-ments de Saint-Aignanen Loir et Cher, où unegendarmerie avait étéattaquée et des voituresbrûlées, après la mortd’un jeune Rom tué parun gendarme, aprèsavoir forcé un contrôle.

LÉA CHARRON*Source :

Le Webzine de l'Histoire

Respectés sour François Ier et Henri IV, expulsés sous Louis XIV. Depuis 500 ans, les Roms semblent être victimes des humeurs du pouvoir politique...

Fille gitane avec un tambourain(1867) William-AdolpheBouguereau (1825-1905)

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27 JuinSouvenez-vous de Versailles - Philarmonic Quintet, ce groupe de métal mélodique japonaisformé en 2007, dont nous vous avions parlé dans le Versailles + n° 16. Ce dernier était en tournéetout l’été et a connu un succès fou à... Moscou, le 27 juin. Le groupe a également joué en France,le 3 juillet à Montpellier et le 13 à Paris. Nous, on attend toujours un grand concert dans la citéroyale, devant le château...

10 V E R S A I L L E S + N ° 3 5 S E P T E M B R E 2 0 1 0versailles

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CE QUI S’EST PASSÉ CET ÉTÉ Petit cours de rattrapage pour les vacanciers qui n’ont pas tout suivi de l’actualité versaillaise,

dans la cité royale et au delà même des frontières.

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Les fans en masse, devant le restaurant Versailles. © El Nuevo Herald, Gabino Hector

12 Juillet

Après Camille, Juliette Gréco et -M-, aliasMatthieu Chedid, Vanessa Paradis a prispossession de l’Opéra Royal deux soirsde suite - affichant complet, pour unconcert acoustique. Pour les fans quiauraient raté l’événement, la chanteusesortira un album et un DVD de cette soi-rée musicale dans la cité royale.

14 Juillet Les fans de la chanteuse cubaine Olga Guillot,décédée après avoir subi une crise cardiaque, se sont rassemblés dans la rue aux Etats-Unispour voir le cortège transportant son cercueil.

Cortège dont l’itinéraire faisait étape.... à Versailles : un restaurant cubain situé à Miami, véritable point de repère pour la communauté cubaine en exil.

24 JuilletLa comédienne Véronique Silver est décédée à l’âge de 77 ans. Elle avait débuté au cinémaavec le film “Si Versailles m’était conté”de Sacha Guitry, sorti en 1953.

© Px1/Wenn.com/Sipa

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04 Août

Meurtre à Versailles... Non pas letitre d’un nouveau roman, mais lestitres de la presse nationale etrégionale, suivant de près l’affairede ce militaire de 52 ans retrouvémort le long d’une voie férrée, prèsdu bassin de la pièce d’eau desSuisses, dans le prolongement del’Orangerie, à Versailles. Paris-Match,Le Figaro, Le Parisien, Libération, LeJournal du Dimanche, France Info,RTL ou encore le Télégramme enBretagne... L’intrigue de ce meurtreversaillais a été suivie de près. Lesans domicile fixe originaire duZaïre qui a avait été placé en gardeà vue, a été mis en examen pour“meurtre avec récidive”. D’après desanalyses sanguines, c’est bien l’ADNdu militaire qui a été retrouvée surson couteau.

28 Août

Monseigneur Eric Aumonier, évê-que de Versailles, a rendu visite àune soixantaine de Roms menacésd’expulsion, installés depuis troisans dans la plaine de Triel-sur-Seine,dans les Yvelines. Contacté parnotre rédaction, le Diocèse deVersailles nous a assuré que MgrEric Aumonier “ avait effectué cettevisite pour des motivations person-nelles et privées et ne souhaitaitpas communiquer davantage surcet événement. “ Il était accompa-gné du Père de Lastic, aumônierdiocésain de l’aumônerie des gensdu voyage, “pour se rendre comptepar lui même de la situation”. Le 20 août dernier, la police avaitsignifié quatre APRF (arrêté préfec-toral de reconduite à la frontière) etonze OQTF (obligation de quitter leterritoire français).

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À VERSAILLES... OU AILLEURS !

26 Juillet Ne vous méprenez pas. Sur cette photo, il ne s’agit pas de notre Galerie des glaces versaillaise mais de sa copieconforme, agrandie de 25 mètres par rapport à l’original, soit 98 mètres de longueur ! Elle se situe dans le château de Herrenchiemsee, en Allemagne, qui a accueilli cet été la dixième édition de son festival de musique classique.Fasciné par Versailles, qu’il avait visité, en 1867, Louis II de Bavière a voulut faire construire, sur ses terres, sur une îlequ’il avait acheté pour préserver la nature, un édifice royal à l’identique, avec notamment, une copie de l’escalier desAmbassadeurs, détruit, à Versailles, en 1752.

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08 Août

« Michelle Obama ressemble à une Marie Antoinette des temps modernes ». C’est ce que pense en tout cas Andrea Tantaros,

une chroniqueuse du Daily News. Début août, la première dame des Etats-Unis a passé

quatre jours dans un complexe hotelier de luxe,à Marbella en Espagne. Avec elle, sa fille Sasha et des dizaines d’amis, entouré d’un important

dispositif de sécurité. Pour la journaliste américaine,Michelle Obama “aurait du se contenter

d’un séjour sur la côte californienne, histoire de ne pas agir comme la Reine française,

qui faisait des dépenses extravagantes en vêtements et bijoux sans une pensée

pour les difficultés économiques de ses sujets ». Tant qu’elle ne leur ramène pas de la brioche...

Le roi d’Espagne Juan Carlos Ier a reçu Michelle Obama et sa fille pour un déjeuner au château de Marivent, à Palma de Majorque, le 8 août dernier. © Manu Mielniezuk)/Spain


UN PARI POUR L’EMPLOI

Plus de 50 000 personnes se sontrendues au pied de la tour Eiffelsur le Champ de Mars, pour assis-

ter aux Carrefours de l’emploi l’annéedernière, engendrant plus de 5 000 signatures de contrats. Les14 et 15 octobre 2010, la 8ème édition duParis pour l’emploi revient, place de laConcorde, avec la même devise. Celle de« gagner la guerre pour l’emploi », ences temps difficiles imposés par lasituation économique. L’événementcrée l’opportunité pour des chercheursd’emploi d’entrer en contact avec desentreprises qui recrutent et rencon-trent, pour certaines, des difficultés àtrouver des profils ciblés. Dans uneoptique de gagnant-gagnant, Paris pourl’emploi « s’avère être une réponse effi-cace », où les candidats obtiennent desinformations sur l’accès particulier àces métiers.Durant deux jours, près de 400 collecti-vités et entreprises recruteront, propo-

sant des emplois qui touchent la plu-part des secteurs d’activité et destinés àdes candidats de tout niveau de qualifi-cation et de tout degré d’expérience.Une nouveauté cette année : une orga-nisation répartie en quatre villages thé-matiques : travailleurs handicapés,emploi public, économie sociale et soli-daire, franchise. Que les Versaillais enrecherche d’emploi notent vite les datesdans leur agenda !

Paris pour l’EmploiPlace de la Concorde

Les 14 et 15 octobre 2010, de 9 heures à 18 heuresLiberté d’accès, gratuité

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Créer ou reprendre, c’est toujoursentreprendre. Mais trouver la bonneidée, le produit original ou l’entreprise

à reprendre s’avère parfois très difficile. Il estun mouvement qui s’emballe ces derniersmois : créer ou reprendre en intégrant unréseau de franchise. Évoquer la franchiseprovoque des réactions diverses, souventnégatives : franchiseurs peu scrupuleux,redevances prohibitives, promesses de mar-chés et chiffres d’affaires exagérées, doncespoirs déçus et argent perdu ; c’est avectous ces à priori en tête que j’ai rencontrédes porteurs de projet à la recherche definancement.J’ai découvert des cadres ayant occupé despostes opérationnels, dirigé des équipes etconduit des projets pour leurs employeurs. Et aujourd’hui, ils sont bien décidés à utiliserleurs acquis, leur expérience, pour dévelop-per des affaires significatives.Ils ont totale-ment changé de domaine d’activité. Seul, lepotentiel de développement de l’entrepriseles intéresse. De la décision au démarrage,des mois se sont écoulés. Ils ont cherché lebon concept, comparé, tout vérifié, fait uneétude de marché localement, se sont entou-rés de conseils, se sont formés et ils ont bâtiun plan de développement en cherchant,dès le départ, la capacité financière pour

assurer un développement ambitieux.Pour autant, toutes les aventures entrepre-neuriales en franchise sont elles heureuses ?certes non ! Maître Yvan Corvaisier com-mentera un arrêt récent de la cour de cassa-tion concernant les clauses d’un contrat defranchise. Le 30 septembre, lors de la soiréeClub des créateurs et entrepreneurs, il n’estpas question de faire l’éloge ou le procès dela franchise, simplement de présenter desentrepreneurs qui ont trouvé leur voie pourexploiter leurs talents et servir leur ambition.L’objectif de la soirée est double : la démar-che entrepreneuriale mériterait d’être imitéepar tous les porteurs de projet.De plus, les témoignages sont de nature àfaire naître des idées pour créer ou dévelop-per votre entreprise : franchisé oufranchiser ?La soirée se terminera par une présentationrapide des entrepreneurs présents dans lasalle avant d’échanger autour du buffet :faire connaissance pour faire des affaires.

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Soirée Club des créateurs et entrepreneursle 30 septembre à 18h30

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Porteurs de projets ou entrepreneurs ?Rendez-vous à Viroflay le 30 septembre.

La 8ème édition du Paris pour l’emploi se déroulera les 14 et 15 octobre.

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L’éditorial immobilier

LA HAUSSE DE PRIX EST-ELLE INEXORABLE ?Versailles + : De nombreux magazines sortentactuellement et annoncent que l’immobilierrepart. Peut-on se fier à leurs affirmations ?

John KAVRAKOFF (directeur de MONTECRISTO Immobilier) : La lecture des magazinesdont vous parlez m’inspire toujours le mêmesentiment de prudence. La raison principale estque la source de leurs informations est peufiable. Lorsque les journalistes préparent leurs« enquêtes » sur les prix au m2, ville par ville, ilsvont au plus rapide : ils contactent deux ou troisagents immobiliers locaux afin d’avoir une idéedes prix des dernières transactions qu’ilsviennent d’effectuer. Ces agents, vous l’avez peut-être remarqué, sont TOUJOURS LES MÊMES. Cesont souvent des agents immobiliers quiappartiennent à un réseau de franchise. C’esttellement plus simple, avec les pages jaunes, deprendre les téléphones des agences avec lamême marque nationale pour fabriquer lereportage en question. La vérité est que, selonles villes, les professionnels franchisés ne repré-sentent pas toujours des acteurs importants entermes de parts de marché.

Si je ne dénigre jamais les confrères dans laprofession, il faut reconnaître que chaqueagence est différente et son taux de péné-tration sur le marché ou même sa notoriété(à ne pas confondre avec l’image de marque,ndlr) n’a rien à voir avec la couleur del’enseigne. Il y a de bons franchisés à Versailleset au Chesnay, ce qui leur donne une légitimitéau droit de citer dans les médias… Ce n’est pasle cas de tous, dans chaque ville de France.J’avais déjà exprimé ma défiance sur lafabrication de ces sujets dans un article paru enavril 2009 (n° 21) dans votre journal intitulé« avec l’arrivée du printemps, les marronnierssont de retour » (voir la rubrique Edito du Moissur le site internet : www.montecristo-immobilier.com).

Versailles + : Constatez-vous, à l’échellelocale, une vraie hausse des prix des appar-tements et des maisons ?

John K : Dans notre secteur, c’est-à-direessentiellement la ville de Versailles et celle duChesnay, on note effectivement une hausse des

prix sur les dernières transactions. Il s’avère quecertaines affaires partent vite et cher, ce quinous surprend parfois. Beaucoup de proprié-taires souhaitent profiter de cette périodepropice (les taux d’intérêt sont très attractifs)et nous confient leur bien. Nous avons plusieursnouvelles affaires en portefeuille appartenant àdes vendeurs désireux de réaliser leur plus-valueet trouver un nouveau logement. Je constatemalheureusement les prétentions de certainsqui espèrent obtenir des « prix parisiens ». Lesatouts de Versailles et du Chesnay sontévidents : le cadre de vie, la profusion desécoles, des transports, la qualité desinfrastructures, le dynamisme de la population,le charme des beaux immeubles et des bellespierres, etc. Mais, pour autant, on ne peut pascomparer les prix de nos meilleurs quartiers àceux des meilleurs de Paris. Le quartier NotreDame, par exemple, ne peut rivaliser avec le VIe,le VIIe, le VIIIe ou le XVIe arrondissement de lacapitale… Il faut raison garder.

Versailles + : Est-ce que, selon vous, une bullespéculative est en train de se créer ?

John K : Je ne crois pas qu’on puisse employercette définition pour la conjoncture immo-bilière actuelle. L’envie de posséder son appar-tement ou sa maison est toujours très forte. Lagrande majorité des ventes sont conclues àtitre de résidences principales. Les logementsne changent pas de main avant plusieursannées. Il n’y a pas spéculation. Aussi, lemanque de biens crée l’inflation des prix. Lesconditions bancaires étant favorables, denombreux acquéreurs avancent leurs pions etsignent chez le notaire. Mais il suffit d’uneétincelle…

Restons attentifs à la rentrée politique, socialeet économique. La présidentielle de 2012 faitl’objet de toutes les attentions et provoquetous les antagonismes depuis longtemps. Ilsemble que les forces politiques souhaitent endécoudre sérieusement cette fois. Or l’immo-bilier est sensible. La hausse des prix, si elle estactée pour 2010, n’est pas inexorable pour 2011.

A bientôt

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La rentrée 2010 annonce la venue de77 étudiants dans la caserne Vauband'ici 2012, au croisement de la rue de

l'Indépendance Américaine et de la rue del'Orangerie dans le quartier Saint Louis. Larénovation de ce bâtiment intervient aprèsla demande de François de Mazières auprèsdu Ministre de la Défense Hervé Morin dedédier une partie de la caserne aux étu-diants, dans le cadre de la réforme des bâti-ments de l'Armée. Ainsi, la ministre del'Enseignement supérieur et de laRecherche, Valérie Pécresse, a finalisé cettedemande au niveau national. Ces nouveauxlogements étudiants sont dans le prolon-gement de la cité universitaire présentéeau Havre la semaine dernière avec l'auda-cieux projet de convertir des containers enstudio.

Initiative du maire de Versailles

Mais l'initiative du maire de Versailles aaussi sa part d'audace, à l'instar de l'archi-tecture des logements étudiants du Havre.En effet, le maire s'apprête à accueillir desétudiants au sein de la ville royale qui mal-gré six lycées, une partie de l'université deVersailles-Saint-Quentin et l'école nationalesupérieure d'architecture, ne se caractérisepas par le faste de sa vie étudiante.Néanmoins, les subventions multiples du

Conseil général des Yvelines, du Rectorat,de la Région et Versailles Grand Parc, à quois'ajoute une aide complémentaire de 3 mil-lions d'euros de l'Etat pour la rénovation dela caserne, stimuleront peut-être ce genred'initiative.Les nouveaux résidents ne pourront seplaindre de leur situation. En effet, lacaserne Vauban se trouve à deux pas de labibliothèque de Versailles pour les plus stu-dieux, à trois pas de la Pièce d'eau desSuisses pour les cancres, qui pourrontencore se retrouver dans les bars de la rueRoyale ou les restaurants de la rue deSatory. Ils flâneront dans la rue du VieuxVersailles entre les galeries et les magasinsde décoration tendance. Mais ces nou-veaux résidents sont surtout une sourced'inspiration pour le développement denouveaux services et de commerces.Ce projet équilibre les forces entre uneplace du marché grouillante d'étudiants etun quartier Saint Louis laissé à l'abandonpar ces derniers à la sortie des classes, etsurtout donne une chance à Versailles depouvoir conjuguer la vie de famille et la vieétudiante sans tomber dans les excès qu'aconnu la ville de Nantes avec les apérosgéants. Il appartient aux Versaillais de com-prendre l'importance d'une jeunesse pourvitaliser la cité tout en tirant les leçons desexpériences étudiantes des autres villes,afin de créer la meilleure symbiose possi-ble. Vauban les attends.

LOUIS TANGUY

Des chambres universitaires seront construites dans la caserne Vauban... Un début de vie

étudiante à Versailles ? Merci l’armée !

Une aide complémentaire de trois millions d’euros de l’Etat. © Léa Charron

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14 Versaillespratique V E R S A I L L E S + N ° 3 5 S E P T E M B R E 2 0 1 0

Après la période des vacances d’été, des flirts sur laplage et des cocktails dégustés devant un coucherde soleil, il est temps de faire le point sur sa vie sen-

timentale. Et le constat est là : le marché de la "solitude" esten plein essor. Certains, hommes comme femmes, font lebilan et se demandent pourquoi ils sont encore célibataire.Pourtant, avec l’émergence des différents réseaux sociauxcomme Meetic ou Facebook - sans compter la multiplicationdes divorces - cela aurait pu accélérer la cadence… Mais iln’en est rien. Et à bientôt 35 balais, Clothilde, Versaillaisede souche, aimerait vraiment trouver chaussure à sonpied. Il y a certes, la raison du tic-tac de son horloge biolo-gique qui la booste, mais pas seulement !Avec les copains-copines qui se marient à tire larigot, lesnaissances qui s’enchainent, les projets d’achat immobilierou encore de voyages en couple qui résonnent dans sa tête,Clothilde veut prendre le taureau par les cornes et « forcer» un peu le destin. Et ça tombe bien, car les agences matri-moniales de Versailles sont en plein boom actuellement,regorgeant justement de déçus et découragés des siteslibertins multiples. Les conseillers matrimoniaux garan-tissent des rencontres sincères et en toute sécurité à tousceux qui sont vraiment motivés par une relation sérieuseet durable. Les deux grosses agences sur le marché, Fidélioet Agence Unicis, sont chacune représentées à Versailles et

sont unanimes sur ce point : beaucoup de personnesessayent les adresses web comme le fameux Meetic ; maisnombre d’avides de véritables rencontres « humaines » - etnon virtuelles - sont restés fidèles aux agences matrimo-niales.

Rencontres humaineset non virtuelles

En effet, beaucoup perdent trop de temps sur la toile,laquelle devient vite chronophage pour finalement aboutirsur certains profils que nous pensons compatibles avec lenotre. Mais dont l’identité ne peut être validée par ungarant. Les gens sont méfiants aujourd’hui, et ceux qui secachent derrière leur écran d’ordinateur fabulent souventen s’inventant une autre vie, ou alors en affichant unephoto qui date d’il y a dix ans. « Surfer sur Internet pour trouver la perle rare peut vitevous prendre énormément de temps alors qu’il suffiraitd’une heure pour s’entretenir avec une conseillère matri-moniale qui pourra vous faciliter des rencontres de qualité,avec des personnes qui vous ressemblent, analyseVéronique Martinole, gérante de l’enseigne Fidélio à

Versailles. Pousser la porte d’une agence, c'est avoir le sou-hait de réussir sa vie affective et se donner la chance d'unnouveau bonheur ! C'est le moyen moderne de faire cettebelle rencontre tant attendue en toute sécurité ! » En effet toute agence matrimoniale rencontre chacun desinscrits de visu et ces derniers doivent fournir différentsdocuments officiels justifiant de leur état civil, indépen-dance financière, état familial ou encore, domiciliation.Sans oublier les nombreux autres éléments de vie quistructurent une personne pour tendre en toute confianceà dénicher l’âme sœur. Toutes ces déclarations ont bienentendu une valeur juridique et le chasseur-menteur, s’ilest découvert, risque d’être poursuivi pour faux.« Le dossier complet demandé à l’inscription est égale-ment associé à un premier entretien gratuit pour établir lamotivation réelle du demandeur. S’inscrire en agencedemande certes un investissement financier mais com-paré au temps perdu sur le web ou à des rendez-vousincongrus, le choix est vite fait, rajoute VéroniqueMartinole. Le hasard vous oublie, provoquez votre destin! Nous accompagnons nos membres jusqu’à la recherchedu bonheur et cela passe aussi par une demande decompte-rendu après chaque rendez-vous pour pouvoiraméliorer la ou les prochaines rencontres. »

Le Versaillais est exigeant”

Les agences matrimoniales résistent face aux rencontresvirtuelles, comme le démontre également l’enseigne Unicisqui explique : « on entend parler de désillusion numérique,désormais. La confiance a un prix. Difficile de tricher enagence avec toutes les vérifications que nous effectuonspour organiser des contacts honnêtes et sérieux. »Alors que l’adhésion à un site Internet s’échelonne entre20 et 30 euros par mois, le prix d’une agence peut êtrejusqu’à cinq à six fois plus élevé. Selon l’agence Unicis quiexposera à la prochaine édition du salon « Nouveau Départ» en novembre 2010 porte de Champerret : « la diffé-rence de prix est légitime. On ne fait pas du self-service enagence et le Versaillais est exigeant, voire très sélectif.Unicis propose aussi en parallèle des rencontres via des loi-sirs différents chaque mois comme des sorties au théâtre,des randonnées, des soirées dansantes, un bowling… Uneoption avec un ciblage certes moins pertinent, mais cepeut être aussi une autre façon plus spontanée de créer deséchanges et ainsi d’optimiser ses chances de réussite ».

AYGLINE HOPPENOT

Fidélio63 av de Saint Cloud

06 48 30 44 08 / 01 39 51 36 [email protected]

Agence Unicis35 rue des Chantiers

01 49 35 16 [email protected]

Le marché de la “solitude” est en plein essor. Deux agences matrimoniales ont pris leurs marques à Versailles, Fidélio et Unicis. Retour sur un moyen moderne de faire de belles rencontres.

Agences matrimoniales à Versailles, le vent en poupe !

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15Versaillespratique

Les bons plans à faire à deux à VersaillesLa gérante du cabinet matrimonial Fidélio, Véronique Martinole, met au quotidien son sens du contact et du relationnel au service de rencontres sérieuses et durables. Elle nous dévoile

avec passion ses bonnes adresses versaillaises où il fait bon se retrouver à deux.

Versailles + : pour un dîner derêve ou juste un déjeuner sur lepouce, quels sont vos QG "spécialintimité"?Véronique Martinole : Le res-taurant Le Carré est super poursa cuisine traditionnelle et on ydéjeune en toute tranquillité. Au XXL, le déjeuner est plusanimé et l’accueil très chaleu-reux. J’aime aussi le Little Italiepour sa terrasse en plein cœurde Versailles. Pour un dîner auxchandelles, direction le GordonRamsay au Trianon Palace qui estdeux étoiles au Guide Michelin2009 ou le LM Caffé au Pullman Versailles.

V+ : avez- vous de bonnes adres-ses pour garder la forme à

deux à Versailles ?VM : pour garder la forme, direction Les Pyramides auxabords de Versailles. Ce vastecomplexe sportif performant esttrès agréable à fréquenter àdeux. Vous pouvez y faire un par-cours de mini-golf, quelquesbrasses dans la piscine, une séried’exercices à la salle de sport,vous détendre autour d’un caféet vous faire pouponner par uncoiffeur avant de repartir… unoasis de bien-être !

V+ : auriez-vous de bonnes idéesde cadeaux "détente" à s’offrir à encouple ?VM : allez chez Instant Relax.Vous y serez accueilli par OliviaGaborit qui propose une large

variété de massages dans unesprit détente inimitable… etinoubliable !

V+ : et pour d’autres cadeaux,comme des bijoux par exemple ?VM : Messieurs, foncez chezCristal 24. Dans cette boutiquetenue par l’adorable Christiane,vous trouverez tous les produitsfantaisie de luxe dont raffolentles femmes en général ! Bijoux,jolie ceinture, sac à main, …

V+ : les sorties à faire en amou-reux à Versailles?VM : il est très agréable de seperdre Galerie Anagama et desuivre le fil de ses expositions desculpture et peinture. Chez l’anti-quaire Isabelle Chalvignac, ins-

tallée rue du Bailliage, vous bai-gnerez dans une ambiance cosyintemporelle unique. Vous pou-vez aussi vous rendre cours duPlessy et profiter de la beauté dutravail des peintres, sculpteurs etautres artisans hors pair qui yont élu domicile.

V+ : pour ne jamais oublier lesbons souvenirs que l’on se crée àdeux à Versailles, que nousconseillez vous ?VM : je vous conseille de faireimmortaliser chacun de vos bonssouvenirs chez Photo Live par lephotographe Philippe Pion.

PROPOS RECUEILLISPAR ANNE-SOPHIE DE DIETRICH©

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16 Versaillesculture V E R S A I L L E S + N ° 3 5 S E P T E M B R E 2 0 1 0

Le Groupe F, de renomméeinternationale, (ils avaientenflammé la Tour Eiffel au

passage de l’an 2000 !) est deretour à Versailles avec une nou-velle création encore plus épous-touflante. Ce spectacle pyrotechni-que retrace le voyage initiatique deLouis XIV, jeune roi de vingt deuxans, à la découverte de sonroyaume et de son pouvoir. Il y a350 ans, en 1660, pour se marier àl’Infante d’Espagne, Marie-Thérèse,le jeune Roi Soleil abandonne sadulcinée, la jeune et jolie MarieMancini (nièce de Mazarin) et com-mence un périple à travers les pro-vinces françaises pour rejoindre l’Îledes Faisans, à la frontière espa-gnole, lieu de ses noces.Les Entrées Royales en Languedocet en Provence, la bataille des rem-parts de Marseille, la prise de lacitadelle d’Orange et autres céré-monies princières sont le prétexteaux virtuoses chorégraphies de feu

du Groupe F. Une heure de specta-cle à couper le souffle, quarantepersonnes dont vingt artificiers etpas moins de cinq milles piècespyrotechniques par spectacle sontnécessaires pour donner vie à cetépisode de l’Histoire de France. Lespectacle, composé en neuf actesdont sept font référence à un feud’artifice historique, a été crée surune idée originale de FrédériqueJourdaa, romancière et grandreporter passionnée d’histoiredepuis son enfance. La conceptionet la mise en scène, signéeChristophe Berthonneau duGroupe F, cherche à mettre enlumière les différents aspects de lapersonnalité de Louis XIV et habillede manière unique chaque tableau.De la rigidité d’un Roi dont la puis-sance n’a d’égale que le Soleil à sonintimité propre dans les alcôvessecrètes de sa vie d’homme, lespectacle cherche à montrer cetéquilibre subtil entre pouvoir et

plaisir, entre représentation et inti-mité. Chaque acte décrit la mécani-que rigoureuse du pouvoir absolu,et dévoile également au public laface cachée et secrète de Louis XIV.Et cerise sur le gâteau, StéphaneBern, le célèbre journaliste dugotha et chroniqueur expert, seprête au jeu dans son propre rôle et nous conte à la manière d’unpoète les aventures grandioses du jeune Roi. Parfaitement à l’aisedans cet exercice, Stéphane Bernnous plonge à la fois au cœur de l’épopée et nous transmet toutesa passion pour l’histoire de France.

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Les Noces Royales de Louis XIVLes 10, 11, 17 & 18 septembre

à 21h30, Bassin de Neptune.Renseignements & Réservations :

01 30 83 78 89 www.chateauversailles-spectacles.fr

et réseaux billetteries.

PLEINS FEUX SUR NEPTUNECette année encore, les Fêtes de Nuit vont mettre le feu au le ciel de Versailles. Venez suivre le fastueux cortège des « Noces Royales de Louis XIV », spectacle grandiose

orchestré par le Groupe F et chroniqué par Stéphane Bern.

Ce n’est pas la première fois que le Groupe F vient enflamer le bassin de Neptune©Thierry Nava / Groupe F

Un piano, un violon, un conceptmusical : le néoclassique

Versailles + a rencontré le duo versaillais du groupe Les fragments de la nuit, à l’occasion de la sortie

de leur deuxième album, en septembre.

Ombeline Chardes (au vio-lon) et Michel Villar (aupiano) ont sorti en sep-

tembre leur nouvel album Demainc'était hier, avec douze titres, com-posés pour l'imaginaire. Audépart, le groupe semblait destinéaux musiques de film. On les ad’abord entendus sur les bandesson de documentaires télévisés.Les fameux réalisateurs FrançoisOzon et Grégoire Vigneron leuront fait composer la musique d'unde leurs films. Ensuite, c'est lecentre des Monuments Nation-aux qui les a contactés afin dejouer lors de concerts dans leschâteaux de la Loire ou certaines

églises. Ombeline, la Parisienne etMichel, le Versaillais, ont chacunune formation musicale diffé-rente. Pour la violoniste le conser-vatoire classique et pour le pia-niste une « maîtrise d'autodi-dacte », ceci malgré une mère pro-fesseur de piano ! Leur musique correspond à unconcept unique appelé « néo clas-sique », une musique instrumen-tale hors du temps, aux influencesautant rock que classiques.D'ailleurs le duo se produit dansles deux types de concerts et s'yintègre parfaitement. Les instru-ments classiques sont traitéscomme des instruments de rock

avec parfois des voix de sopranochantant sans paroles, d'où l'origi-nalité de leurs créations. Atten-tion, rien à voir avec la musiquecontemporaine, les mélodies sontconstruites et reconnaissables.

Briller à Versailles

Créé en 2005, le groupe LesFragments de la nuit a beaucouptourné, notamment enAllemagne où ils sont très appré-ciés. Michel, qui vit à Versailles,avoue aimer la ville pour soncalme, sa verdure, sa forêt dePorchefontaine et surtout son

histoire omniprésente. « Les lieuxhistoriques ont une acoustiqueparticulière et un décor qui ser-vent à merveille le côté oniriquede leur musique. » Nos artistesrêveraient-ils de se produire dansla Chapelle de l'hôpital Richaudune fois restaurée ? Ou pourquoipas, dans le château du roi Soleil ?


« Les Fragments de la nuit »Album : « Demain c'était hier »

Chez Equilibrium Music

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L’actualitéculturelleSamedi 18 et dimanche 19 septembreLes Journéeseuropéennes du Patrimoine. Programme

à retirer à l’Office du Tourisme.Samedi 2 octobreLa Maison des musiciens italiens et les 120 ans del’Union compagnonnique. RdV à 14h30 au 15, rueChamp-Lagarde.Entrée non comprise : 3 €

Les week-ends culturels

Tous les samedisLa salle et le serment du jeu de Paume. RdV rue dujeu de Paume à 15 heures, sauf le 25 septembre à18h15. Le 18 septembre : nous consulter.Dimanche 26 septembreVisite générale de la ville. RdV à 14 heures à l’Officedu tourisme, 2, bis avenue de Paris.

Dimanche 26 septembreLa féerie des Grandes eaux musicales et le bosquetdes Bains d’Apollon restauré. RdV à 15h15 à la statueéquestre de Louis XIV sur la place d’Armes.

Les visites à thèmes

Mardi 14 septembreLe quartier Saint-Louis (nouveau parcours). RdV à14 heures, au carrefour des rues Royale et d’Anjou.Jeudi 16 septembreLe quartier de Montreuil, village absorbé. RdV à15 heures, devant l’église Saint-Symphorien.Mardi 21 septembreLe quartier du Vieux-Versailles, d’hier à aujourd’hui.RdV à 14 heures, devant le Palais des Congrès, 10,rue de la Chancellerie.Mercredi 29 septembreLe quartier Montbauron, du palais de justice auxréservoirs de Louis XIV. RdV à 14 heures, au 3, placeAndré Mignot (palais de justice)

Renseignements auprès de l'Office de Tourisme

par téléphone au01 39 24 88 88

JacquesLevron,conserva-

teur en chefdes Archivesde Seine-et-Oise, sembleêtre un grandpassionné dela cité royale.Nous luidevons déjàLes inconnusde Versailles :

les coulisses de la Cour, LaCathédrale Saint-Louis deVersailles ou encore, MarieLeszczynska : Madame Louis XV.En septembre, il sort un nou-veau livre : La Cour de Versaillesau XVIIème et XVIIIème siècles. Unouvrage sur la monarchie fran-çaise à l’apogée de sa puis-sance, qui comble un vide sur le

déclin de Versailles au XVIIIème siècle, reflet de la crisede l’Ancien Régime. L’auteurrevient sur les débuts de laconstruction de Versaillesjusqu’à son apogée, du pavillonde chasse que Louis XIII fit amé-nager au palais solaire qui sym-bolisa l'absolutisme. Quelsétaient les objectifs de LouisXIV, qui continua la construc-tion du château ? Pourquoi bâtirun tel édifice hors de Paris ?Quels mystères chache encorela Cour de Versailles ? JacquesLevron tente de répondre à cesquestions de manière très docu-mentée.

La Cour de Versailles au XVIIème et XVIIIème siècles,

de Jacques LevronEdtion Perrin

Collection Tempus, 9 €

P L U M E S V E R S A I L L A I S E S

17versaillesculture

Les mystèresde la Cour à Versailles

Les visites-conférences de l’Office de Tourisme en septembre

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19versaillesculture

o Les Noces Royales de Louis XIV > Spectacle pyrotechnique duGroupe F raconté par Stéphane Bern. Du vendredi 3 au samedi 18septembre - Bassin de Neptune - Parc du Château. o L'histoire de la parfumerie de l'Antiquité à nos jours >Séance de découverte et d'initiation à la parfumerie. Du samedi 4au mercredi 29 septembre - Osmothèque. o 1 Max 2 Ciné > Opération cinéma pour les moins de 27 ans. Dusamedi 4 au samedi 25 septembre - Cinémas Cyrano et Roxane. o Forum des associations > Rendez-vous annuel avec les asso-ciations versaillaises. Samedi 11 septembre - Avenue de Paris(entre l'Hôtel de Ville et la Place d'Armes). o Rassemblement de voitures anciennes > Rallye, exposition,concours d'élégance, cocktail, ... Dimanche 12 septembre - Helio'sPub. o Rire Tonique > Séance "Rire et Détente" dans le Parc duChâteau de Versailles. Dimanche 12 septembre - Bassin deNeptune - Parc du Château. o Murakami > Exposition de l'artiste japonais Takashi Murakami.Du 14 septembre au 12 décembre - Château de Versailles. o Le quartier Saint-Louis (nouveau parcours) > Visite-confé-rence organisée par l'Office de Tourisme de Versailles. Mardi 14septembre - Carrefour des rues Royale et d'Anjou. o Le quartier de Montreuil, village absorbé > Visite-conférenceorganisée par l'Office de Tourisme de Versailles. Jeudi 16 septem-bre - Eglise Saint-Symphorien. o Plastique Danse Flore > Festival dédié à la création contempo-raine (4ème édition). Vendredi 17 septembre, Samedi 18 septem-bre et Dimanche 19 septembre - Le Potager du Roi. o Journées du Patrimoine > Samedi 18 septembre et Dimanche19 septembre - Versailles. o La Voie de l'écuyer opus 2010 > Spectacle équestre chorégra-phié par Bartabas. Du 18 septembre au 18 décembre - GrandesEcuries. o Journées des Potiers > Plus de 50 exposants. Samedi 18 sep-tembre et Dimanche 19 septembre - Avenue de Saint-Cloud

(entre Clémenceau et Montbauron). o Les Matinales des écuyers > Séances de dressage sur desmusiques baroques. Du 18 septembre au 18 décembre - GrandesEcuries. o Babysit'Dating > Rencontre parents-étudiants : baby sitting,aide aux devoirs, ... Samedi 18 septembre - Hôtel de ville. o La Main et l'Esprit > Exposition des Compagnons du Tour deFrance. Du samedi 18 septembre au dimanche 16 janvier - Maisondes musiciens italiens. o Récital de piano > Concert des lauréats du concours interna-tional de piano de Mayenne. Samedi 18 septembre - ThéâtreMontansier. o Le quartier du Vieux-Versailles, d'hier à aujourd'hui > Visite-conférence organisée par l'Office de Tourisme de Versailles. Mardi21 septembre - Palais des Congrès. o Les vingt-quatre violons du roi > Conférence d'AntoineLauthère (durée : 1 heure). Mardi 21 septembre - Hôtel desMenus-Plaisirs (CMBV). o Ordalie > Lecture de William Mesguich sur un texte de CécileLadjali, avec au violoncelle Raphaël Chrétien. Mardi 21 septembre- Théâtre Montansier. o Je me sens bien dans mon assiette ! > Conférence du DrPierre Levha, spécialiste en Alimentation Santé et Micronutrition.Jeudi 23 septembre - Université Inter-Âges. o Les Italiens à Paris > Aux sources de l'opéra français : concertdes Paladins évoquant les débuts de l'opéra en France. Vendredi24 septembre - Opéra Royal. o Sonates virtuoses > Concert par deux jeunes prodiges du vio-lon et du clavecin. Samedi 25 septembre - Château de Versailles. o Amandine Bourgeois > Concert de la gagnante 2008 de laNouvelle Star. Samedi 25 septembre - Théâtre Montansier. o Le Concert Spirituel à l'heure des révolutions > Symphonieset histoires sacrées. Samedi 25 septembre - Opéra Royal. o Paris-Versailles > Arrivée de la course de 16 kms entre Paris etVersailles. Dimanche 26 septembre - Avenue de Paris (entre l'Hôtel

de Ville et la Rue du Champ Lagarde). o Improvisation équestre par Bartabas ... > ... sur les SonatesVirtuoses en partenariat avec le Centre de Musique baroque deVersailles. Dimanche 26 septembre - Grandes Ecuries. o Chefs-d'oeuvre du clavecin français > Carte blanche à la lau-réate du premier concours international de clavecin de Moscou.Dimanche 26 septembre - Bibliothèque centrale. o Visite générale de la ville > Organisée par l'Office de Tourismede Versailles (durée 2 heures). Dimanche 26 septembre - Office detourisme de Versailles. o La féérie des Grandes eaux musicales et le bosquet desBains d'Apollon restauré > Visite-conférence organisée parl'Office de Tourisme de Versailles. Dimanche 26 septembre -Château de Versailles. o L'Âge d'or des Vingt-quatre Violons du roi > Musiques royalesdes règnes de Louis XIII et Louis XIV. Dimanche 26 septembre -Château de Versailles. o Jules Hardouin-Mansart, un architecte au fil des rues >Visite-conférence organisée par l'Office de Tourisme de Versailles.Mardi 28 septembre - Château de Versailles. o Campra : du grand siècle au siècle des lumières > Conférencede Benoit Dratwicki (durée : 1 heure). Mardi 28 septembre - Hôteldes Menus-Plaisirs (CMBV). o Le quartier Montbauron, du palais de justice aux réservoirsde Louis XIV > Visite-conférence organisée par l'Office deTourisme de Versailles. Mercredi 29 septembre - Place AndréMignot. o La maison des musiciens italiens et les 120 ans de l'Unioncompagnonnique > Visite-conférence organisée par l'Office deTourisme de Versailles. Samedi 2 octobre - Maison des musiciensitaliens. o L'art de la transcription > Fragments d'opéras pour le clavecin.Dimanche 3 octobre - Grand Trianon. Trianon.

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L’agenda de septembre avec


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Humoriste jeune et jolie,Juliette Monier a même descils longs comme des

rideaux... de théâtre bien entendu ! Cette Versaillaise garde de très bonssouvenirs de son adolescence dansla cité royale. Études plutôt sages aulycée Hoche, temps libre passé dansla verdure avec ses amis au Bassinde Neptune, à la Pièce d'eau desSuisses ou sur la place du marché...et c'est au Franco Belge que l'on

décidaitde la pro-chainesoirée.Pourtant,à Hoche,elle nefaisait rireper-sonne.Élèvestu-

dieuse plutôt réservée, son talentd'humoriste restait bien caché.D'ailleurs ses amis venus la souteniret l'encourager sur scène ne luisoupçonnaient pas de telles capaci-tés. C'est lors de ses études de théâ-tre, puis au cours Serge Ridoux,qu'elle écrit ses premiers sketchs,poussée par son professeur. Audépart, Juliette voulait jouer des piè-ces classiques. Même avec sérieux,malgré elle, son jeu se veut comi-

que, désinvolte... et cela surprend !Le décalage provoque le rire. Il estvrai que déjà petite, elle créait desspectacles comiques pour sa famille; son talent aujourd'hui la rattrape.D'ailleurs, elle se souvient avoir louéchez Déguisez moi, (boutique situéeBoulevard du Roi), un déguisementde religieuse qu'elle a bien amortidepuis.

Des personnagesdéjantés

En humour, Juliette Monier se réfèreà deux modèles : Valérie Lemercieret Didier Benureau. Très vite, elletrouve sa propre voix et décide decréer son spectacle. Son rêve :« tenir » une salle seule, en totaleliberté. L'artiste veut un public, sonpublic !Le 28 mars dernier, elle s’est lancée

pour une première représentationsur une scène parisienne réputéechez les jeunes humoristes : le théâ-tre Le Bout, à Pigalle. Un one womanshow peuplé de personnagesqu'elle a croisés dans la vie ou à latélévision, un média qui l'inspire. Elleregarde beaucoup les talk shows, deDrucker à Ruquier en passant parl'émission Striptease. Ses personna-ges sont drôles mais aussi atta-chants. Juliette éclaire leurs failles,leurs névroses inconscientes etincontrôlables, parfois. Elle aime lespersonnalités borderline prêtes àdérailler, dont elle dresse un portraità vif, parfois cru, souvent touchant,toujours humain. Si le spectaclepasse vite, il est dense et l'on se sou-vient de ces concentrés de vie quel-ques fois féroces, que Juliette livreavec délectation. Ainsi un profes-seur de théâtre fortement alcooliséet déjanté semble bien avoir croisé

sa route, l'hôtesse de l'air un peutrop serviable avec le pilote... nuldoute, elle la connaît ! Son père estcommandant de bord et l'a souventemmenée en voyage ; très jeune,elle a approché les étoiles. Un jour,elle en sera une. C'est la chansond'Yves Simon Au pays des merveillesde Juliette qui ouvre le spectacle.Son pays des merveilles à elle, c'estcelui où l'on rit, où elle nous fait rire.Sur la scène d'un théâtre de poche,où “heureusement”nous dit-elle, sinous la voyions, elle, ne nous voitpas... En revanche Juliette entend lesrires. Et ils sont bien là.


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Juliette au pays des merveillesLa jeune humoriste versaillaise Juliette Monier sera sur scène à la rentrée, au théâtre Le Bout -

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Attention, l’aïkido n’est pas unsport de combat, mais un art mar-tial... nuance ! C’est un système dedéfense visant à rendre un atta-quant inoffensif en ne lui causantpas de blessure. Il s’agit plus du« dépassement de soi » que du

« vaincre l’autre ». Pratique pourdévelopper la maîtrise de soi.Ainsi le sport est accessible à tous,adultes comme enfants. Et la sai-son dernière, les Aïkidokas duClub versaillais ont été au rendez-vous, avec de superbes résultatsaux passages de ceintures noires.Mais avant tout, c’est une sportivequi est en haut de l’affiche :

Nathalie Herment. Cette dernièrea obtenu le grade de 3ème dan,devenant la première femme duclub à atteindre ce niveau desceintures noires du club Versaillais! Voilà qui prouve que les artsmartiaux ne sont pas réservésqu’aux hommes...

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Depuis mars, l'AssociationVersailles Taekwendo Jong MongKwan (VTJ) propose un tarif uni-que à l'année de 60 euros - le

moins cher de toute la région, etpeut-être même de France,d'après son directeur. "Quand lesVersaillais prennent une adhésionannuelle dans un autre club d'artsmartiaux, il peuvent en prendrecinq chez nous ", explique YoannCastro, à l'initiative de ces nou-veaux cours de Taekwendo, avecvingt ans d'expérience derrièrelui. Avec ce bas tarif, l'objectifpour lui est d'ouvrir ce sport à unplus grand nombre, afin de trans-mettre son savoir de la pratiquedu Taekwendo traditionnel, qui seperd un peu au profit duTaekwendo Olympique. Pour l'ins-tant, seuls les anciens élèves deViroflay, où VTJ proposait descours avant de s'implanter dans la

cité royale, ont rejoint le Club.Mais en septembre, les Versaillaisintéressés pourront se rendre auForum des Associations pour s'ins-crire à l'année ! Le plus ? Deuxconseillers techniques, maîtreKwang Il Shin MKim (8ème dan etancien champion de Coréeaujourd'hui entraîneur national del'équipe technique espagnole) etPierre Sabbah (5ème dan et répré-sentant de l'ITF en France). Cesderniers apportent leur savoir etconseils aux jeunes comme auxadultes.

Tarif unique pour adhésion annuelle : 60 €

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Ils seront 2 500 au départ del’épreuve le 21 octobre au sudde la Réunion. Lampes fron-

tales vissées sur le crane, ilss’élanceront dans la nuit pourtenter de rejoindre à pied le nordde l’Ile en moins de 69 heures.Une distance équivalente à cellequi sépare Versailles d’Auxerre,avec un dénivelé haut comme 25 fois la tout Eiffel.Parmi les concurrents, Frédéricde Lanouvelle, trentenaire amou-reux de nature et de course àpied. Il participera ainsi à son pre-mier « Ultra-trail » (course deplus de 100 km). Ce journaliste àBFM TV s’entraine depuis plusd’un an pour relever ce défi. Auprogramme : cinq à six séancesde course par semaine, parfoiscourtes et rapides, parfois beau-coup plus longues et laborieuses.Frédéric a participé à plusieurs

trails pour se préparer. Parmieux : l’écotrail d’Ile de France (80 km) et le Merrell OxygenChallenge (70 km et 3000 m dedénivelé positif dans le cantal).Son objectif est clair : réussir àfranchir la ligne d’arrivée dans lestemps (69 heures) et pouvoirainsi revêtir le tee-shirt distribuéaux «finisher» sur lequel on peutlire « J’ai survécu ». Pour y arri-ver, il sait que sa forme physiquene suffira pas. Ce genre d’épreuvedemande également un mentaltrès fort. C’est lui qui permettraau coureur de ne pas jeterl’éponge dans les moments diffi-ciles.Donner un sens à ce challenge.En participant à cette épreuve,Frédéric espère aussi mettre enavant l’association VML (Vaincreles Maladies Lysosomales) quilutte contre une cinquantaine de

maladies génétiques rares. Elleœuvre depuis vingt ans pour sou-tenir les enfants malades et leursfamilles mais aussi pour tenter detrouver les traitements adaptés.Frédéric et VML ont donc décidéde vendre les mètres de dénivelépositif de la Diagonale des Fous.1€ = 1m. Ils espèrent ainsi pou-voir récolter plus de 9 000 € pourl’association. Frédéric compte surla générosité des Versaillais pourfaire grimper le compteur desmètres de dénivelé vendus.

JACQUES GOURIER

Comment soutenir l’association VML et acheter des mètres :

Par chèque à l’ordre de VML à envoyer à l’adresse suivante :

VML, Défi diagonale des fous2, ter, avenue de France

91 300 MASSYwww.leo-le-lysosome.com/defi-reunion

puis cliquer sur « je fais un don ».

Elle compte parmi les courses à pied les plus difficiles du monde. Son nom suffit à le comprendre : « la Diagonale des Fous ». Un parcoursnon stop de 163 km et 9650 m de dénivelé positif du sud au nord de l’ile

de la Réunion. Un Versaillais de cœur relève le défi pour des enfants touchés par des maladies génétiques rares.

La Diagonale des Fous

Frédéric portera les couleurs de Léo le Lysosome, mascotte de l'association VML.

© Photo DR

"KUNG-FU" RENTRÉESi rentrée des classes rime avec grimace, voilà de quoi

redonner le sourire : en septembre, c'est aussi l'occasion de se mettre à un nouveau sport. Pourquoi pas le combat ?

Histoire de se défouler...

© P

hoto

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V E R S A I L L E S V U P A R …

Il y a trois ans, je quittais Versailles pouraller poursuivre mes études en Amériquedu Nord. Je décollais avec le sentiment

que ce vol serait peut-être sans retour, ou dumoins pas avant longtemps. Je venais d’êtreadmis dans une université canadienne et jepartais donc avec un enthousiasme débor-dant. Le père d’une amie m’avait dit avant departir, que je reviendrais, parce que l’onrevient toujours là où on a grandi. Il ne s’étaitpas trompé. Dès mon arrivée je découvraisMontréal, ma nouvelle ville pour les trois pro-chaines années au moins, en restant profon-dément attaché à Versailles, celle de monenfance. J’avais quitté le calme du quartierdes Chantiers pour l’effervescence du centre

ville de Montréal, si caractéristique desmétropoles américaines. Les petites rues pai-sibles de Porchefontaine que je connaissaispar cœur, pour les grandes avenues à sensunique bordées de gratte-ciels, où les taxis sebousculent. J’avais quitté le lycée Hoche,symbole de l’éducation républicaine fran-çaise, pour une université nord américaineaux mentalités radicalement différentes etaccueillant des étudiants venus du mondeentier. J’ai eu l’occasion durant ces troisannées d’études, de mesurer à quel pointle rayonnement de Versailles est intenseen Amérique du Nord, dans une régionalliant langue française et culture améri-caine. Ce qui est absolument fascinant, c’estque 6 000 kilomètres plus loin, Versaillesentraine aussi facilement une conversation,fasse ressurgir souvenirs et anecdotes et sus-cite autant d’intérêt. La notoriété touristiqueque l’on connait bien en tant que Versaillais,prend un tout autre visage dès lors que l’ons’expatrie. Versailles résonne bien sûr dansl’esprit des nord américains comme l’absolu-tisme, dont le faste de la cour de Louis XIV, sibien représenté dans les productions holly-woodiennes, est le symbole le plus frappant.Il n’est d’ailleurs pas évident de détacher cetteimage de Versailles, ville royale de l’esprit demes amis de Montréal : certains me confiè-

rent qu’ils avaient été agréablement surprisen y allant, de découvrir que Versailles n’étaitpas seulement le somptueux château, maisune ville surprenante, tant par la richesse deson patrimoine que par la diversité de sesquartiers. Pour les canadiens, Versailles,c’est aussi Louis XV, ce monarque intri-guant, à qui ils reprochent toujours de lesavoir abandonnés au profit des Antilles àl’époque de la Nouvelle-France. La plupartdes canadiens francophones sont allés enFrance pour marcher sur les traces de leursancêtres et j’ai à cet égard été stupéfait dedécouvrir que nombre d’entre eux avaiententrepris des recherches généalogiques lesconduisant de manière très précise à leurs

ancêtres fran-çais. C’est d’ail-leurs avec beau-coup d’émo-tions et une cer-taine nostalgieque je décou-vrais les photosde vacances de

mes amis canadiens lors de leur passage àVersailles. Chaque fois que je les voyais enphoto dans le parc du Château, je ne pouvaism’empêcher de leur dire combien cela memanquait de ne plus pouvoir y faire mon jog-ging ! Versailles ne nous quitte pas. Mêmeparmi la communauté française expatriéede Montréal, les Versaillais sont nombreux,venant de tous les quartiers et ayant toushabité Versailles à des époques très diffé-rentes. Certains étaient là depuis un an pourvivre la formidable aventure de l’expatriation,d’autres avaient quitté Versailles à laLibération en pensant y retourner après quel-ques années, et d’autres alternaient vie àVersailles et vie à Montréal. Nous nousregroupions dans les associations et les partispolitiques français représentés en Amériquedu Nord, et c’était l’occasion de partager nossouvenirs de Versailles : les années lycée, lesrévisions dans le parc du château, les soiréesd’été autour de la place du marché…Ce quiest sûr, c’est qu’en dépit des années et deskilomètres qui séparaient nos souvenirs, lerythme de la vie versaillaise n’avait paschangé et suscitait toujours autant d’émo-tions à évoquer.

STÉPHANE MALLARD

[email protected]

STÉPHANE MALLARD, Versaillais et étudiant Erasmus au Quebec

“ Les Versaillais sont nombreux à Montréal ” Passer de Versaillais de souche à étudiant Erasmus

au Quebec... Dépaysement garanti. Ou pas.Stéphane Mallard nous raconte son expérience.

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de l’Université du Québec à Montréal, lors de la cérémonie de remise des bourses d'excellence de l'Université du Québec à Montréal, le 28 janvier 2010. © Photo DR

“ J’ai mesuré à quel point le rayonnement

de Versailles est intense en Amérique du Nord “



Documents

P.07 BOUGE P.10 ET P.11 SYLVAIN Rattrapage pour …affairesversailles.com/versaillesplus35.pdf · Les fon-dements de la Monarchie furent sapés par des caisses vides confrontées