Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 S99

férents types d’acides gras saturés et polyinsaturés et par conséquent,

réduire le risque de maladies cardiovasculaires athéromateuses.

P085Les polyphénols du thé vert en décoction réduisent la peroxydation lipidique, l’hyperuricémie et l’hypercholestérolémie chez les diabétiques tunisiens de type 2H. Abaidi1,*, A. Ghazouani1, S. Denden1, A. M. Trimeche1,

C. Snoussi1, M. H. Hamdaoui1

1UR sur les composés antioxidants, stress oxidatif, éléments tracéset maladies métaboliques, école supérieure des sciences et tech-niques de la santé de Tunis, Tunis, Tunisie

Introduction et but de l’étude. – La consommation du thé peut

être bénéfique dans la prévention et le contrôle du diabète de type 2.

Toutefois, l’effet des polyphénols du thé sur la santé dépend de leur

biodisponibilité. L’objectif de ce travail est d’examiner l’effet des

polyphénols plasmatiques et urinaires fournis par le thé vert en

décoction sur la peroxydation lipidique, le statut antioxydant et

d’autres paramètres métaboliques chez les diabétiques tunisiens de

type – 2.

Matériel et méthodes. – Un échantillon de 244 patients a été

inclus dans cette étude. La consommation du thé vert a été évaluée

par le nombre de verres/jour. Le malondihaldehyde, le statut

antioxydant total, les concentrations en polyphénols plasmatiques et

urinaires et d’autres paramètres métaboliques ont été déterminées

par leurs méthodes appropriées.

Résultats. – Les résultats ont montré que l’acide urique et le taux

de malondihaldehyde ont été significativement réduits chez les

grands consommateurs du thé (> 3 verres/jour) par rapport aux

consommateurs modérés (< 3 verres/jour) (respectivement :

p = 0,02 et p = 0,00). En outre, la concentration en polyphénols uri-

naires a été inversement corrélée avec le taux de cholestérol total, de

LDL-cholestérol et le statut antioxydant total (respectivement :

p = 0,011, p = 0,008, p = 0,028).

Conclusion. – En conclusion, nos résultats suggèrent que les

métabolites finaux des polyphénols flavonoïdes trouvés dans l’urine

peuvent être responsables de l’effet hypocholestérolémiant, hypou-

ricémiant et de la réduction de la peroxydation lipidique observée

chez les diabétiques tunisiens de type – 2.

P086Étude des facteurs prédictifs de l’évolution de l’autofluorescence cutanée chez l’enfant diabétique de type 1S. Gréteau1,*, P. Barberger-Gateau2, V. Rigalleau3, V. Vautier4,

A. Lacoste4, B. Cammas4, M.-G. Joseph4, P. Barat5

1Pédiatrie, Centre hospitalier général, Pau,2Inserm U897,3Nutrition et diabétologie,4Endocrinologie et diabétologie pédiatriques, Centre hospitalier

universitaire,5UMR INRA 1286, Bordeaux, France

Introduction et but de l’étude. – Les produits de glycation avan-

cée (AGE pour advanced glycation end-products) sont des mar-

queurs du passé métabolique et s’accumulent avec le temps. Ils sont

facilement quantifiables par la mesure non invasive de l’autofluo-

rescence (AF) cutanée. Certaines pathologies entrainent une accu-

mulation plus importante de ces AGE (diabète et insuffisance rénale

de l’enfant et de l’adulte, cetaines maladies dégénératives…). Chez

l’adulte diabétique, l’AF est associée aux complications vasculaires.

Les enfants diabétiques de type 1 accumulent des années de charge

métabolique et sont à risque de complications micro et macrovascu-

laires ultérieures. L’objectif de notre travail a été de déterminer

les facteurs associés à l’évolution de l’AF cutanée sur 2 ans chez les

enfants diabétiques, afin d’envisager de mieux contrôler l’accumu-

lation des AGE en agissant sur les paramètres étudiés.

Matériel et méthodes. – Il s’agit d’une étude monocentrique et

prospective. L’AF a été évaluée pour chaque enfant en 2010 et

2012, par un appareil spécial (AGE-Reader). La mesure est effec-

tuée en quelques secondes, de manière non invasive, au niveau de

l’avant-bras. Une association a été recherchée entre leur évolution

sur 2 ans et plusieurs données (age, durée du diabète, HbA1c, dose

journalière d’insuline, indice de masse corporelle, tension artérielle,

facteurs alimentaires).

Résultats. – Seize patients ont été inclus, âgés de 8 à 16 ans, tous

diabétiques de type 1 depuis au moins 3 ans. Globalement, les

valeurs de l’AF ont augmenté de 4 % sur 2 ans. En analyse univa-

riée, l’évolution de l’AF sur 2 ans était presque significativement

associée à sa valeur initiale de 2010 (p = 0,056). Il n’y avait pas

d’association de l’évolution de l’AF avec d’autres paramètres : âge

(p = 0,87), indice de masse corporelle (p = 0,74), consommation

moyenne des AGE sur 2 ans (p = 0,41), tension artérielle systolique

(p = 0,95) et diastolique (p = 0,18), durée du diabète (p = 0,28),

dose journalière d’insuline (p = 0,40), dernière hémoglobine gly-

quée HbA1c (p = 0,68), moyenne de l’HbA1c sur 2 ans (p = 0,19),

médiane de l’HbA1c (p = 0,13), variance de l’HbA1c (p = 0,11). En

analyse multivariée, l’association était significative entre l’évolu-

tion de l’AF en 2 ans et sa valeur initiale en 2010 (p = 0,04) : plus la

valeur initiale de l’AF était petite et plus son évolution augmentait,

et inversement. L’association entre l’AF et les autres variables ten-

daient à la significativité : médiane de l’HbA1c (p = 0,10), variance

de l’HbA1c (p = 0,10), pression artérielle diastolique (p = 0,07).

Conclusion. – Certains paramètres de suivi du diabète auraient

une tendance à être associés à l’évolution de l’AF cutanée sur 2 ans

(variance de l’HbA1c, médiane de l’HbA1c, moyenne des HbA1c,

pression artérielle diastolique). Cependant, seule la valeur de l’AF

initiale serait significativement corrélée à son évolution ultérieure,

avec une plus grande progression si sa valeur initiale est faible. Les

enfants avec un taux faible d’AGE mesurés par AF auraient donc

plus de risque d’accumuler davantage d’AGE sur les 2 années à

venir.

P087Rétinopathie diabétique et ses facteurs de risque prédictifs :équilibre glycémique et l’hypertention artéréelle chez le diabé-tique type2 de la ville de Sidi Bel Abbes, AlgérieF. Bezzina1,*, K. Bereksi Reguig2, A. Laradji3

1Faculté de Médecine,2Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, Université Djillali

Lyabes,3Centre de Santé pour Diabétique « Guembetta », Sidi Bel Abbes,

Algérie