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VENDREDI 20 MARS 2009 GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A165 P.233 Pratique de la cancérologie digestive par les hépato-gastroentérologues des Centres Hospitalo-Universitaires : enquête nationale 2008 FSMAD-FFCD P Michel (1), JL Legoux (2), T Ponchon (3), O Rosmorduc (4), G Cadiot (5), F Ricard (6), P Rougier (7), AFEF (1) Rouen ; (2) Orléans ; (3) Lyon ; (4) Paris ; (5) Reims ; (6) Dijon ; (7) Boulogne. Introduction : Une enquête réalisée en 2000 avait montré que dans les Centres Hospitalo-Universitaires (CHU), 20 % des hépato-gastroentérologues (HGE) estimaient consacrer plus de 30 % de leur temps à l’oncologie digestive. Le déve- loppement des indications de chimiothérapie (CT) semble s’accompagner d’une activité croissante dans ce domaine. La Fédération des Spécialistes des Maladies de l’Appareil Digestif a réalisé une nouvelle enquête dont les résultats concernant les CHU sont rapportés ici. Matériels et Méthodes : D’octobre 2007 à mars 2008, 3 714 questionnaires anonymes ont été remis (Assises d’Oncologie Digestive) puis adressés par voie postale aux HGE français. Ils concernaient leur profil, leur type d’exercice, leur partici- pation aux réunions de concertation pluridisciplinaire de can- cérologie (RCP), leur pratique de la chimiothérapie, du suivi endoscopique des cancers, leur pratique des soins palliatifs et leur participation à des essais thérapeutiques. Résultats : Le taux de réponse global a été de 45 % (1 663). Les répondeurs avaient un exercice prédominant en secteur libéral (48 %), hospitalier non universitaire (27 %) et hospi- talo-universitaire (15 %). Parmi les 250 répondeurs des CHU, 22 % étaient âgés de moins de 35 ans, 31 % de 35 à 44 ans, 26 % de 45 à 54 ans, 21 % plus de 54 ans. Les femmes représentaient 37,5 % des moins de 35 ans, moins de 15 % des plus de 45 ans. La part estimée attribuée à la cancérologie était de 10 à 30 % du temps pour 64 répondeurs (26 %), > 30 % pour 139 (54 %). La participation aux RCP, hebdomadaires 3 fois sur 4, était massive (95 %). Les indications de CT étaient posées par 150 HGE de CHU, pour tous leurs malades une fois sur deux. La prescription des CT était assurée par 90 HGE dont 76 assuraient toutes leurs CT et 62 une partie seulement. Ceux qui ne pratiquaient pas la CT la déléguaient à un col- lègue HGE (26 %) ou à un oncologue médical (31 %). La participation déclarée aux essais cliniques s’approchait (74 %) de celle des Centres de Lutte Contre le Cancer (87 %). Les deux tiers des répondeurs des CHU étaient titulaires d’une compétence ordinale et/ou du DESC de cancérologie et dans ce groupe, la pratique de la CT atteignait 70 %. Parmi les 69 HGE répondeurs sans compétence ordinale, DESC ni diplôme universitaire ou inter-universitaire, 38 (55 %) posaient des indications de CT et 29 (42 %) prenaient en charge des CT. Conclusion : L’oncologie digestive est devenue une part très importante de l’activité des HGE de CHU. Comme dans les autres structures de soins, certains administrent des CT sans « compétence » administrativement reconnue. Les actions entreprises devraient leur permettre de jouer un rôle moteur dans la régularisation administrative des conditions de pres- cription des CT, éventuellement par le biais d’une validation universitaire à distance de la formation initiale. Remerciements, financements, autres : Enquête financée par un don du laboratoire Sanofi-Aventis. P.234 Pratique de la cancérologie digestive par les hépato-gastroentérologues des Hôpi- taux Généraux : enquête nationale 2008 FSMAD-FFCD JL Legoux (1), R Faroux (2), P Rougier (3), J Butel (4), F Ricard (5), H Hagège (6), ANGH (1) Orléans ; (2) La Roche-sur-Yon ; (3) Boulogne ; (4) Abbeville ; (5) Dijon ; (6) Créteil. Introduction : Une enquête réalisée en 2000 avait montré que dans les Centres Hospitaliers Généraux (CHG), 50 % des hépato-gastroentérologues (HGE) estimaient consacrer 10 à 30 % de leur temps à l’oncologie digestive. Le développement des indications de chimiothérapie (CT) semble s’accompagner d’une activité croissante dans ce domaine. La Fédération des Spécialistes des Maladies de l’Appareil Digestif a réalisé une nouvelle enquête par questionnaire, comparable, et dont les résultats concernant les CHG sont rapportés ici. Matériels et Méthodes : D’octobre 2007 à mars 2008, 3 714 questionnaires anonymes ont été remis (Assises d’Oncologie Digestive) puis adressés par voie postale aux HGE français. Ils concernaient leur profil, leur type d’exercice, leur partici- pation aux réunions de concertation pluridisciplinaire de can- cérologie (RCP), leur pratique de la chimiothérapie, du suivi endoscopique des cancers, leur pratique des soins palliatifs et leur participation à des essais thérapeutiques. Résultats : Le taux de réponse global a été de 45 % (1 663). Les répondeurs avaient un exercice prédominant en secteur libéral (48 %), hospitalier non universitaire (27 %) et hospi- talo-universitaire (15 %). Parmi les 446 répondeurs des CHG, 31 % étaient âgés de 35 à 44 ans, 37 % de 45 à 54 ans, 25 % avaient plus de 54 ans. Les femmes représentaient 69 % des moins de 35 ans, moins de 15 % des plus de 45 ans. La part estimée attribuée à la cancé- rologie était de 10 à 30 % du temps pour 39 % des répondeurs, > 30 % pour 37 % des répondeurs. La participation aux RCP était de 95 %. Parmi les répondeurs, 300 (67 %) posaient leurs indications de CT dont 144 pour tous leurs malades, et 283 (64 %) pratiquaient eux-mêmes la CT, dont 161 pour tous leurs patients. Ceux qui ne pratiquaient pas la CT la délé- guaient surtout à des oncologues médicaux. La participation déclarée aux essais cliniques était importante (28 %). Près de la moitié (44 %) des répondeurs des CHG était titulaire d’une compétence ordinale et/ou du DESC de cancérologie et dans ce groupe, la pratique de la CT atteignait 71 %. L’autre moitié prenait en charge des CT pour 58 %, après un Diplôme Universitaire (DU) ou inter-universitaire (DIU) de cancérologie pour la moitié d’entre eux. Parmi les HGE répondeurs sans compétence ordinale, ni DESC, ni DU/DIU, 47 % posaient des indications de CT et 44 % prenaient en charge des CT. Discussion : Depuis 2000, la place de l’oncologie digestive dans l’activité des HGE de CHG s’est largement accrue : en 2008, un quart seulement des répondeurs y consacrait moins de 10 % de son temps et plus de la moitié pratiquait la CT, avec une participation massive en RCP. Un nombre important d’HGE prescrivait les CT sans reconnaissance officielle de compétence, peut-être grâce à la présence d’un oncologue de soutien dans leur établissement. Conclusion : L’oncologie digestive est devenue une part très importante du travail des HGE des CHG, qui appliquent le plan cancer et s’impliquent dans la prise en charge multi- disciplinaire des cancers digestifs. Les démarches en cours, en vue de la validation des acquis de l’expérience, devraient per- mettre une régularisation administrative rapide des conditions de prescription des CT dans certains CHG. Remerciements, financements, autres : Enquête financée par un don du laboratoire Sanofi-Aventis.

P.233 Pratique de la cancérologie digestive par les hépato-gastroentérologues des Centres Hospitalo-Universitaires : enquête nationale 2008 FSMAD-FFCD

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A165

P.233 Pratique de la cancérologie digestive parles hépato-gastroentérologues des CentresHospitalo-Universitaires : enquête nationale2008 FSMAD-FFCD

P Michel (1), JL Legoux (2), T Ponchon (3), O Rosmorduc(4), G Cadiot (5), F Ricard (6), P Rougier (7), AFEF(1) Rouen ; (2) Orléans ; (3) Lyon ; (4) Paris ; (5) Reims ;(6) Dijon ; (7) Boulogne.

Introduction : Une enquête réalisée en 2000 avait montréque dans les Centres Hospitalo-Universitaires (CHU), 20 %des hépato-gastroentérologues (HGE) estimaient consacrerplus de 30 % de leur temps à l’oncologie digestive. Le déve-loppement des indications de chimiothérapie (CT) sembles’accompagner d’une activité croissante dans ce domaine. LaFédération des Spécialistes des Maladies de l’AppareilDigestif a réalisé une nouvelle enquête dont les résultatsconcernant les CHU sont rapportés ici.

Matériels et Méthodes : D’octobre 2007 à mars 2008, 3 714questionnaires anonymes ont été remis (Assises d’OncologieDigestive) puis adressés par voie postale aux HGE français.Ils concernaient leur profil, leur type d’exercice, leur partici-pation aux réunions de concertation pluridisciplinaire de can-cérologie (RCP), leur pratique de la chimiothérapie, du suiviendoscopique des cancers, leur pratique des soins palliatifs etleur participation à des essais thérapeutiques.

Résultats : Le taux de réponse global a été de 45 % (1 663).Les répondeurs avaient un exercice prédominant en secteurlibéral (48 %), hospitalier non universitaire (27 %) et hospi-talo-universitaire (15 %).Parmi les 250 répondeurs des CHU, 22 % étaient âgés demoins de 35 ans, 31 % de 35 à 44 ans, 26 % de 45 à 54 ans,21 % plus de 54 ans. Les femmes représentaient 37,5 % desmoins de 35 ans, moins de 15 % des plus de 45 ans. La partestimée attribuée à la cancérologie était de 10 à 30 % dutemps pour 64 répondeurs (26 %), > 30 % pour 139 (54 %).La participation aux RCP, hebdomadaires 3 fois sur 4, étaitmassive (95 %). Les indications de CT étaient posées par150 HGE de CHU, pour tous leurs malades une fois surdeux. La prescription des CT était assurée par 90 HGE dont76 assuraient toutes leurs CT et 62 une partie seulement.Ceux qui ne pratiquaient pas la CT la déléguaient à un col-lègue HGE (26 %) ou à un oncologue médical (31 %). Laparticipation déclarée aux essais cliniques s’approchait(74 %) de celle des Centres de Lutte Contre le Cancer(87 %).Les deux tiers des répondeurs des CHU étaient titulairesd’une compétence ordinale et/ou du DESC de cancérologieet dans ce groupe, la pratique de la CT atteignait 70 %.Parmi les 69 HGE répondeurs sans compétence ordinale,DESC ni diplôme universitaire ou inter-universitaire, 38(55 %) posaient des indications de CT et 29 (42 %) prenaienten charge des CT.

Conclusion : L’oncologie digestive est devenue une part trèsimportante de l’activité des HGE de CHU. Comme dans lesautres structures de soins, certains administrent des CT sans« compétence » administrativement reconnue. Les actionsentreprises devraient leur permettre de jouer un rôle moteurdans la régularisation administrative des conditions de pres-cription des CT, éventuellement par le biais d’une validationuniversitaire à distance de la formation initiale.

Remerciements, financements, autres : Enquête financéepar un don du laboratoire Sanofi-Aventis.

P.234 Pratique de la cancérologie digestive parles hépato-gastroentérologues des Hôpi-taux Généraux : enquête nationale 2008FSMAD-FFCD

JL Legoux (1), R Faroux (2), P Rougier (3), J Butel (4), FRicard (5), H Hagège (6), ANGH(1) Orléans ; (2) La Roche-sur-Yon ; (3) Boulogne ; (4)Abbeville ; (5) Dijon ; (6) Créteil.

Introduction : Une enquête réalisée en 2000 avait montré quedans les Centres Hospitaliers Généraux (CHG), 50 % deshépato-gastroentérologues (HGE) estimaient consacrer 10 à30 % de leur temps à l’oncologie digestive. Le développementdes indications de chimiothérapie (CT) semble s’accompagnerd’une activité croissante dans ce domaine. La Fédération desSpécialistes des Maladies de l’Appareil Digestif a réalisé unenouvelle enquête par questionnaire, comparable, et dont lesrésultats concernant les CHG sont rapportés ici.Matériels et Méthodes : D’octobre 2007 à mars 2008, 3 714questionnaires anonymes ont été remis (Assises d’OncologieDigestive) puis adressés par voie postale aux HGE français.Ils concernaient leur profil, leur type d’exercice, leur partici-pation aux réunions de concertation pluridisciplinaire de can-cérologie (RCP), leur pratique de la chimiothérapie, du suiviendoscopique des cancers, leur pratique des soins palliatifs etleur participation à des essais thérapeutiques.Résultats : Le taux de réponse global a été de 45 % (1 663).Les répondeurs avaient un exercice prédominant en secteurlibéral (48 %), hospitalier non universitaire (27 %) et hospi-talo-universitaire (15 %).Parmi les 446 répondeurs des CHG, 31 % étaient âgés de 35 à44 ans, 37 % de 45 à 54 ans, 25 % avaient plus de 54 ans. Lesfemmes représentaient 69 % des moins de 35 ans, moins de15 % des plus de 45 ans. La part estimée attribuée à la cancé-rologie était de 10 à 30 % du temps pour 39 % des répondeurs,> 30 % pour 37 % des répondeurs. La participation aux RCPétait de 95 %. Parmi les répondeurs, 300 (67 %) posaient leursindications de CT dont 144 pour tous leurs malades, et 283(64 %) pratiquaient eux-mêmes la CT, dont 161 pour tousleurs patients. Ceux qui ne pratiquaient pas la CT la délé-guaient surtout à des oncologues médicaux. La participationdéclarée aux essais cliniques était importante (28 %).Près de la moitié (44 %) des répondeurs des CHG était titulaired’une compétence ordinale et/ou du DESC de cancérologie etdans ce groupe, la pratique de la CT atteignait 71 %. L’autremoitié prenait en charge des CT pour 58 %, après un DiplômeUniversitaire (DU) ou inter-universitaire (DIU) de cancérologiepour la moitié d’entre eux. Parmi les HGE répondeurs sanscompétence ordinale, ni DESC, ni DU/DIU, 47 % posaient desindications de CT et 44 % prenaient en charge des CT.Discussion : Depuis 2000, la place de l’oncologie digestivedans l’activité des HGE de CHG s’est largement accrue : en2008, un quart seulement des répondeurs y consacrait moinsde 10 % de son temps et plus de la moitié pratiquait la CT,avec une participation massive en RCP. Un nombre importantd’HGE prescrivait les CT sans reconnaissance officielle decompétence, peut-être grâce à la présence d’un oncologue desoutien dans leur établissement.Conclusion : L’oncologie digestive est devenue une part trèsimportante du travail des HGE des CHG, qui appliquent leplan cancer et s’impliquent dans la prise en charge multi-disciplinaire des cancers digestifs. Les démarches en cours, envue de la validation des acquis de l’expérience, devraient per-mettre une régularisation administrative rapide des conditionsde prescription des CT dans certains CHG.Remerciements, financements, autres : Enquête financéepar un don du laboratoire Sanofi-Aventis.