Page 1/201800@CONNAISSANCE_… · 51 RUE DE VIVIENNE 75095 PARIS CEDEX 02 ... pignon sur le quai Voltaire, ... Couronnement de la Vierge, vers 1395, tempera et or sur

51 RUE DE VIVIENNE75095 PARIS CEDEX 02 - 01 44 88 55 00

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Surface approx. (cm²) : 10216N° de page : 72

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Eléments de recherche : DIDIER CLAES ou GALERIE CLAES : uniquement la galerie à Bruxelles (Belgique), toutes citations

Biennale des antiquaires 2012

Plus fastueuse que jamaisavec son décor signéKarl Lagerfeld, plus grande,grâce à l'ouverture du Salond'honneur au premier étagedu Grand Palais, la Biennaledes antiquaires ouvre sesportes le 14 septembrepour dix jours dédiésà l'archéologie, au mobilierdu xvm11 siècle, à l'Art Déco,à l'art moderne...

lermene


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f» W

Wilhelmiverkomp,Jumeaux

ans sur unchapiteau

rmthien,marbre195cm,

'I (bALbRItIADCIAUD


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ANTIQUITÉ,ASIE ET ARTSPREMIERSEN GRANDEFORME~T~ aisser passer la tempête. Ce pourrait

I être le sage conseil appliqué ces der-I i mers temps par les marchands d'art

d'Asie ou d'art primitif, et à un degré moin-dre, d'archéologie. « Tous les deux, ans les prixdoublaient, signe d'un marché en surchauffe,dans les ventes publiques », explique AntoineBarrère, qui réserve à la Biennale une bel-le surprise : une quinzaine de pièces de lapériode Song, (xe-xme siècles), l'âge d'or duMoyen Âge chinois, et des pièces exception-nelles, une grande tête de Bodhissatva, sansdoute la plus importante connue, ainsi quedétonnants luohans (p. 76). ll poursuit : « au-jourd'hui le marché est plus sélectif; une piècesur deux ne se vend plus aux enchères et lesmarchands reprennent leur rôle de conseil ».Gisèle Croës, spécialiste de la Chine, renché-rit : « Le marché est excellent. Les chinois s'in-téressent à leur culture, aux bronzes archaï-ques et ils rapatrient leur art du xvn' et duxvm' siècle ». Sa pièce phare ? Un vase ornéd'une inscription historique. ChristopheHioco, défenseur des arts du Vietnam et deiIndes, qualifie le marché de « solide, régulierdepuis dix ans ». Il a sélectionné des bronzes,dont une importante épée ornée de deux

1. Sômen, masque d'armure japonaise,xvm' siècle, fer naturel, 40 x 23 cm(GALERIE JEAN CHRISTOPHE CHARBONNIER PARIS)

2. Fétiche à clous Kongo « de JamesHooper », République démocratiquedu Congo, bois, porcelaine, métal,H. 85,5 cm (GALERIE CLAES BRUXELLES)

3. Coupe Mmaïaux Cavaliers, Iran,Kashan, dynastie seldjoukide (1170-1220),céramique, 0 19,5 cm (GALERIE KEVORKIANPARIS)

4. Applique représentant une gorgone,art grec, milieu du vie siècle av. J.-C.,bronze, H. 15,2 cm (PHOENIX ANCIENT «RTGENÈVE ET NEW YORK)


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femmes. Son de cloche assez proche du côtéde l'archéologie classique : « Cest un secteurde connaisseurs où les prix progressentde 5 % à 10 % par an. Nous voyonsarriver une clientèle plus jeune etdes décorateurs qui considèrent lessculptures antiques comme des élé-ments de décoration », commenteOlivier Chenel. Nouveaux à la Bien-nale, les Chenel dévoilent une pièceégyptienne inédite. Annie Kevorkian,bien connue dans le domaine des arts del'Islam, insiste sur « l'intérêt constant des col-lectionneurs pour l'art égyptien. Et le prix desarts de l'Islam progresse, toujours poussé parles Émirats ». Enfin, du côté de l'art africain,Bernard Dulon, qui annonce un portraitroyal du Cameroun ainsi qu'une belle piè-ce Fang, scinde le secteur en deux parties :« les objets achetés à des prix fous par lesamateurs dart contemporain et le marchéle plus important, très dynamique, qui s'a-dresse aux amateurs ».FRANÇOISE CHAUVIN

5. Julia Domna (196-211), Aureus,or, 0 2,05 cm (SABINE BDURGEY PARIS)

6. Tête de luohan. Chine, dynastieSong (960-1279), bois, H. 45 cm(GAI FRIE JACQUES BARRÈRE PARIS)

7. Torse de Sylvanus, Rome,i"- u6 siècle, marbre, H. 88 cm(GAI ERIE CHENEL PARIS)

8. Tête de dignitaire,dynastie Song (960-1279),pierre, H. 74,5 cm 'GALERIEGISÈLE CRUES PARIS)


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LA HAUTEÉPOQUE,UNMARCHÉD'INITIÉS

I I est lom le temps des premieresBiennales, quand les Viergesromanes et les tapisseries gothi

ques partageaient la vedette avec lescredences Renaissance et les cabinetsLouis XIII Désormais, cest portioncongrue une poignee de stands,pas des plus spacieux ni des mieuxplaces, et aucun consacre a la HauteEpoque dans son ensemble Les speciahstes parisiens ont certes toujourspignon sur le quai Voltaire, flers d'uneclientele internationale de musees et decollectionneurs, maîs ils jugent inutilede traverser la Seine a grand frais « pourn'y rencontrer que [leurs] clients habi-tuels » Un avis que ne partage pasClaire Sarti, specialiste des primitifsitaliens des xive et XVe siècles « NOMSparticipons a chaque Biennale depuis1990 Le salon conserve son auraet nous apporte toujours de nou-veaux clients » Si les sujets ebretiens peuvent etre un handicap ences temps laïques, les fonds d'or rendentbien plaisantes, même aux yeux des profanes, les Nativités et les Vierges a l'Enfantvêtues de rose et bleu Ils font même passerles Crucifixions et les Flagellations

Côte sculptures, les seuls exposants francats sont Gabnela et Mathieu Sismann, « lesplus jeunes de [leur] spécialité », installes ruede Beaune il y a deux ans C est leur premiereBiennale Sur leur stand, une Sainte Anne tri-nitaire allemande du xve siecle et une Viergea l'Enfant en buis du xvie contrastent avecune Venus italienne en marbre du xvne « Nosacheteurs sont des collectionneurs prives et lesmusees du monde entier le Louvre, le museede Lille, le Metropolitan Muséum de NewYork » Quant aux décorateurs, tradition-nels chasseurs d'œuvres spectaculaires, ils ontdéserte le secteur

Le problème ne se pose pas de la mêmefaçon pour les majoliques italiennes Renaissance aux couleurs vigoureuses présentéespar Michel Vandermeersch, qui conserventde nombreux adeptes « Ce marché est inter-

national II compte des Allemands, des Americams, des Scandinaves, et bien sur la clien-tele italienne même si elle est un peu timideen cette période de crise »FRANÇOISE DEFLASSIEUX


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1 Pierre Brueghelle Jeune, to Moisson.1621, huile sur panneau.71,5 x 102 cm (bALtuihDEION'KHEERE PARI?

2 Vierge à l'Enfant,Allemagne I7), milieudu xvie siècle, buis,H 34 cm (GALERIESISMANN PARIS)

3 Fauteuil (d'une paire),époque Louis XIV,bois doré et sculpté,H 114 cm (GALERIE

FRANÇOIS LÉAGE PARIS)

4 Francisco de Zurbarân,Le Mariage mystiquede sainte Catherined'Alexandrie, v 1660,huile sur toile,121 x 102.7 cm(LiALtRIL CHARLY

BAILLY FINE ART

GENÈVE)

5 Atelier de Nicole da Urbino,Esculape ressuscitantHippolyte, plat à décor enplein, v 1535, faïence, 0 28 cm(GALERIE VANrjFRMTRSCH PARIS)

6 Sainte Thecla, reliquaire(issu d'une paire), Espagne,xvie siècle, noyer, H 43,5 cmC1ULLANY inNDRFS)

7 Simone di Fihppo. LeCouronnement

de la Vierge,vers 1395,temperaet or surpanneau,

90 x 56 cm(GALERIE

GIOVANNISARTI PARIS)


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XVIIIe

SIÈCLELA RELEVEESTASSURÉE

a bouge dans le xvm6. Le rajeu-I nissement des antiquaires et\^J des acheteurs redynamise le

^ marché. Les marchands, les«fils et filles de », prennent le pouvoir.À la Biennale, il faut compter désormaisavec Marella Rossi, fille de Jean-Marie Rosside la maison Aveline, Benjamin Steinitz,Marc et Pierre Ségoura, fils de l'antiquaireMaurice Ségoura qui se spécialisent dansles dessins et tableaux anciens, et les jeunesKraemer. Affichant en moyenne la belle qua-rantaine, leurs idées bousculent le secteur :« Nous appartenons à une génération quimélange tout », explique Marella Rossi.Forts de cette ouverture d'esprit, ils drai-nent une nouvelle génération d'ache-teurs de leur âge, qui « souhaitent donnerun supplément d'âme à leur intérieur moder-ne », insiste Marella Rossi. Laurent Kraemera en effet vu arriver d'autres acquéreurs « ayantdéjà investi des sommes considérables dansl'art contemporain, oui achètent un très beaumeuble estampillé, étonnés qu'il vale si peucher ». Autre point positif, le retour des col-lectionneurs américains, suivis de près parles Chinois cultivés. Les antiquaires quiévoquent un marché « atone » sont de moinsen moins nombreux. Il faut également tenircompte de l'évolution des goûts : BenjaminSteinitz mêle des œuvres XIXe, par exempledes objets d'Edouard Lièvre (voir notre Port-folio) avec des pièces xvme, tel un bureauLouis XVI de Leleu ayant appartenu à la du-chesse d'Otrante. Aveline, installe sur trentemètres carrés, a choisi de présenter un seulmeuble ou un seul objet par époque, du XVIIe

à l'Empire, sur une mise en scène conçue parFrançois-Joseph Graf. Logé lui aussi dansun stand réduit, Patrice Bellanger annoncequinze sculptures pour « cet écrin », notam-ment un rare et émouvant buste de Claude-François Attiret (ci-contre). Le duo Hervieux

et Motard revient après douzeans d'absence, avec des objets raffinés com-me cette orfèvrerie niortaise du XVIIe siècle.Mais une fois encore, les Kraemer créentl'événement en exposant uniquement vingt

meubles de Riesener,ébéniste de Louis XVI et Marie-Antoinette.Vingt pièces exceptionnelles posées commedans un musée.FRANÇOISE CHAUVIN


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I Claude-François AttiretLa Chercheuse ti esprit,1774, marbre, H 62,5cm(GALERIE PATRICE BELLANGER

PARIS PHOTO D DIER HERMAM

4 Paire de consoles, venise,vers 1730, bois dore et laquéH 84 Cm (GALERIE MONIN P A R S )

5 Philippe-Claude Montigny,Secrétaire d'enfant,epoque Louis XVI, H 102 cm(GALERIE AVEL NE ROSSI PARIS)

2 Nicolas-BernardLepicie, La Promesseapprouvée, 1774 huilesur toile, 49 x SO cm(GALERIE PIERRE ET MARC

SEGOURA PARIS)

b Samuel Bettkober, 1767Augsbourg, pot en argent,H 29 Cm (LALLRIL AbSUUR

ESUMER BORDEAUX)

3. Table console auxsphmges, Rome, v 1800,sapin et aulne dorés,marbre, H 89 cm ( G A L E R EDIDIER AARON E C I E PARIS)

7 Jean-Martin Pelletier,boiseries de l'hôtelJ S Bernard 1744 détailPEAU f CIE PARIS1


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LE GRAND XIXe

GRÈVEL'ÉCRAN~T~ I paraît lointain, le temps pourtant pro-

I che (2004) où, à la Biennale, le stand deJL François Fabius, couronné d'un specta-culaire vase aux Titans de Rodin et Carrier-Belleuse, tirait le XIXe siècle français du pur-gatoire du bon goût. L'antiquaire a disparuen 2006 et sa collection, dispersée l'an der-nier chez Sotheby's, a battu des records.Peu à peu, le xixe s'impose. Il prometmême d'assurer une partie du specta-cle de la Biennale, avec une dizainede galeries dont la majorité exposemobilier et objets d'art théâtraux, àl'image du siècle d'or du roman et delopéra. Chez Marc Maison, sur fondde tentures vert malachite, on pré-sente le meilleur des grands ateliersparisiens pour les Expositions univer-selles. Une crédence de Fourdinois s'orned'une marqueterie en plein de personnagesmythologiques ; un meuble d'appui de Rivartd'une marqueterie de porcelaine peinte...« Nous voulons révéler l'importance pour l'his-toire de lart de cette période de concours et d'é-mulation, génératrice de brevets d'invention

1. Jules Dalou, Projetde monument à lacourtisane, ou La Luxure,vers 1900, bronze,38x48 ,5x15 ,5 cm(GA_ERIE ALEXIS B3RDES PARIS:

2. Théodore Deck etAlexandre Augustin Hirsch,plat (d'une paire), 1881,faïence, 0 62 cm (GALERIEVAUCLAIR PARIS)

3. Philippe-Joseph Brocard,lampe de mosquée.Paris, vers 1880, verre,émaux peints et or,H. 29,7 cm 'ATELIERDL JONQUERETTESCBCHRISTIAK ARIAL)

4. Christopher Dresser,chaise créée pour The ArtFurnishers' Alliance, Londres1880, poirier noirci et doré(GALERIE OSCAR GW PARIS)


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et de meubles d'une extraordinaire qualité »,explique Marc Maison. De plus en plus decollectionneurs s'intéressent à ces objetsluxueux et rares, en cette période de déconfi-ture boursière où les acheteurs cherchentaussi à placer. Cette quête de la rareté pour-rait bien assurer le succès d'Oscar Graf, quidévoile une encoignure japonisante (dont lependant trône au musée des Arts décoratifsà Paris), époustouflant travail de la maisonChristofle pour la « lionne » du secondEmpire, la marquise de Païva. Lejeune mar-chand dédie le reste de son stand à l'AnglaisChristopher Dresser: « Dresser n'a fabriquéqu'une trentaine de meubles. Pourtant il estcélèbre. Cest un théoricien du mobilier, de latrempe d'un William Monts ». Une approcheintellectuelle défendue par l'Atelier DL, quiprésente des curiosités de Théodore Deck etdes jardinières de Cornu. « On a trop ten-dance à présenter les meubles de cette époquecomme des pièces à concours* juge Éric Gas-quet, au xix', chaque style des arts décoratifsest un vecteur d'idéologies. C'est une spécialitéqui se fonde sur l'érudition. » Autant de regardspassionnés que de marchands, dans une spé-cialité désormais incontournable.AXELLE CORTY

5. Félix Ziem, Le Coup de canon,huile sur panneau, 77,5 x 109 cm{GALERIE DELA/AILLE PARIS)

6. Alexandre Dumas, L'Alchimiste,manuscrit in-8 calligraphié et illustréoffert au tsar Nicolas Ier, reliure deGiroux ornée d'une huile d'Isabeyl 'LIBRAIRtF JEAN-CLAUDE VRAIN PARIS)

7. François Linke, Bahut Marine,vers 1903, satiné, acajou et bois de violette,H. 220 cm ;r,Ai FRIF PHADELAUD PARIS)


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LETRIOMPHEDE L'ARTMODERNE~T~ es foires sont le symbole de révolu-

tion des goûts. Ainsi l'art moderne_J J fait une incursion de plus en plusforte à la Biennale, avec une vingtained'exposants. Il règne même en maître àla galerie Brame & Lorenceau, qui a bâtisa réputation sur le xixe siècle. « Legouts'est un peu arrêté et ce siècle ne connaîtplus d'envolée particulière, sauf quand onprésente des oeuvres d'Ingres, de GustaveMoreau ou des impressionnistes, relateAntoine Lorenceau. Nous nous concen-trons sur le XXe siècle, qui représente unmarché plus dynamique. » Sonia De-launay, Mire et Vlaminck vont côtoyersur le stand une toile des années 1950d'Olivier Debré. Mais à trop regarder versl'art moderne, certains marchands sontconscients que cela peut perturber leregard des collectionneurs, qui visitentaussi la Fiac. Et les faire hésiter... D'autantque les calendriers des deux foires sontrelativement proches, comme le souligneAnisabelle Berès, qui propose des œuvressur papier d'Auguste Herbin, de FernandLéger et de Pablo Picasso, ainsi qu'uneencre de Robert Motherwell datant de1972. La galerie Tornabuoni participeégalement à l'autre événement phare duGrand Palais, mais pour la Biennale, asélectionné un parcours de dix œuvresretraçant l'histoire du xxe siècle. Boccioniouvre le bal, puis fait entrer dans la dansePicasso, Kandinsky, Fontana, Basquiat,pour tirer sa révérence avecArnaldo Pomodoro. C'est laseconde participation de l'en-seigne d'origine italienne, demême que pour la galerie Alfa,laquelle expose dans le nouveauSalon d'honneur. Sa directrice, AudeLamorelle, a misé sur les grands noms avec

*f "* , •« «' 1

1. Albert Marquer, La Plagedes Sables d'Olonne,1923, huile sur panneau,32,7 x 41,3 cm, détail(GALERIE DE LA PRÉSIDENCE

PARIS)

2. Pablo Picasso,L'Avenue Frochot, vuede l'atelier de Picasso,1911, huile sur toile,24 x 19 cm, détail (GALERIEPATRICE TRIGANO PARIS)


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3. Marc Chagall,Les Deux Visagesou Couple, 1953,marbre blanc,H. 50,5 cm (GA_ERIELE MINDTAURE PARIS)

4. Paul Cézanne,Tasse, verre et fruits ll,1877, huile sur toile,34 x 46 cm (GALERIEKRUG ER £ CIE GENEVE)

5. Simon Hantaï,L'Aube du jour rose,1971, acryliquesur toile, 0 63 cm(GALERIE BEBES PARIS)

6. Serge Poliakoff,Fond noir aux traits,1952, huile sur toile,130x97 cm [GALERIEAPPLICAT-PRAZAN PARIS)


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des dessins de Schwitters, Matisse et Léger.Au mois de mars, sa participation à l'ArmoryShow de New York et à Art Paris l'a confor-tée sur les possibilités de ventes dans lacapitale française. Le marchand FranckPrazan (galerie Applicat-Prazan) nour-rit aussi beaucoup d'espoirs pour cesalon, qui représente toujours à sesyeux le plus prestigieux dans lecalendrier mondial. Ne dérogeantpas à sa tradition de l'École deParis, il dévoile des œuvres deZao Wou-Ki, Georges Mathieuet le «plus beau tableau de Polia-koffque nous ayons jamais mon-tre ». Il date de 1952, lannée deréférence des compositions auxtraits de lartiste.

Séduire de nouveauxcollectionneursBenoît Sapiro vient de rentrer de ce qu'ilappelle sa « Campagne de Russie ». Car cetteannée, il a lancé une série de voyages à lëtran-ger, notamment en Chine, aux États-Unis etdans certains pays d'Europe, pour séduire denouveaux collectionneurs. Le projet sur lelong terme est d'« occuper le terrain » lesautomnes sans Biennale, durant lesquels desexpositions seront organisées. Mais pourcette Biennale 2012, le directeur de la galerieLe Minotaure, spécialisé dans l'Europe cen-trale, a choisi des pièces fortes, telles qu'un Vil-lage de Marc Chagall de 1924 et un ensemblede quarante-cinq gouaches sur le thème dela Genèse signées André Lanskoy.

7. Pablo Picasso,Vase, pipe, paquetde tabac, 1919, huilesur toile, 65 x 54 cm

(TORNABUONI ART PARIS)

9. Yves Klein, SE WI1959, éponge,pierre et métal,H. 11,1 cm(GALERIE U M ARTS.

NEWYORK)

S.Jean Dubuffet,Logologie, 1967,marqueur sur papier

24 x 29,5 cm(GALERIE

ZLOTOWSKI

PARIS)

10. Jean Dubuffet,tes Parcours, 1980,acrylique sur papierentoilé, 102 x 70 cm(GALERIE PASCAL

LAIMSBERG, PARIS)


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D'autres marchands misent sur lexpo-sition monographique, qui mérite toujoursd'être soulignée. Antoine Laurentin tenait àprésenter depuis longtemps un ensembleconséquent de Georges Papazoff. Cet artistedorigine bulgare, que l'on connaît moins,aujourd'hui, que ses contemporains MaxErnst ou Yves Tanguy, faisait pourtant partiedes premières expositions des peintres sur-réalistes et se fit même écrire une préfacede catalogue par Tristan Tzara. À la galerieZlotowski, cest sur Jean Dubuffet que lesrecherches se sont portées pour présenter aupublic une vingtaine d'oeuvres. Ce parcourss'étend des années 1940 à 1980, avec des prixqui demeurent raisonnables par rapport àceux obtenus aux enchères. « Tout à coup,Dubuffet a connu une dimension internatio-nale, avec une cote exorbitante, notamment àNew York, appuie Michel Zlotowski. En tantque marchands, nous nous devons de ne pasnous aligner sur ces records. »

Se positionner face à la concurrence desmaisons de ventes et à celles des autres foiresest devenu une nécessité pour la Biennale desantiquaires. Miser sur leffet médiatique deKarl Lagerfeld et accueillir de nombreuxexposants, même si dans deux ans les cou-pes risquent d'être peut-êtretrès franches, prouve que laBiennale, mûre d'une cin-quantaine d'années,se révèle aujourd'huien pleine réflexion.M A R I E MAERTENS -—

11. Judit Reigl,Centre de Dommance,1958, huile sur toile,148 x 180 cm (KALMANMAKLARY FINE ARTSBUDAPEST)

12. Georges Papazoff,Composition surréaliste,1928, huile sur toile,73 x 54 cm (GALERIEANTOINE LAURENTIN PARIS)

13. Marc Chagall,La Nuit enchantée,1964, huile sur toile,55 x 66 cm (GALERIE30ULAKIA PARIS)

14. François Pompon,Grande Panthère noire,vers 1930, calcaire,H. 31,5 cm (GALERIE

UNIVERS DU BRONZEPARIS)

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LE BELÉCLATDE LAJOAILLERIE~T~ a haute joaillerie se porte tres bien Et

la Biennale est son ecrin Toutes les_1 1 grandes maisons saluent cet evenement comme le premier au monde II est vraique les clients importants, originaires despays émergents, se déplacent pour l'occasionEt, souligne Pierre Ramero, directeur del'image, du style et du patrimoine deCartier, « cest une occasion uniquepour la haute joaillerie de rendrevisibles ses créations a un autrepublic, comme les amateursd'art » Certaines maisons ontdéjà entrepris le tour des grandes capitales pour montrer leurcollection Outre les somptueuses pierres qui font larenommée de la place Vendôme, l'opale revient en force Autre point fort, les bijouxtransformables, tout commeles bijoux de cheveux ou les diademes, spécialités de Chaumet«Chaumet revient a la Biennale aprespres de vingt annees d'absence, sousle thème du 12 Vendôme, adresse my-thique, et clin d'œù au 12' chef d'atelieractuel », se re) ouït son president ThierryFritsch Au programme, douze parures dontquatre diadèmes C'est aussi le retour deBoucheron, absent depuis 2004 La maison

1 Chaneljoaillerie collier Comète, or blancdiamants H 27 5 cm (OCHANED

2 Dior laillerie bague Rose de Bagatelleor blanc et or jaune diamants et rubis9 79 et 6,67 carats (ODIOR)

3 Bulgari boucles d oreilles or jauneemeraudes de 34 34 carats chacunediamants (OBULGARD

4 Cartier bracelet or gris onyxet brillants 5 7 x 4 7 cm (OCARTIER)


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5. Wallace Chan,broche ForeverDancing, diamant,opale, cristalde roche, titane«EWAJ.AŒ CHAN)

6. Boucheron,collier Plumede paon, or blancserti de diamantset d'émeraudes,19,3 caratsd'émeraudes(CBBOUrHFRON)

poursuit sa ligne animalière et naturaliste :papillons et libellules ornent cent vingtpièces colorées, ponctuées de cristal deroche. Chez Chanel, Benjamin Comar,directeur international de lajoaillerie, se féli-cite de u fêter les 80 ans de la maison avecquatre-vingts pièces créées en l'honneur de lapremière collection de bijoux de mademoiselleChanel en 1932 ». Chez Dior, Victoire de Cas-tellane s'est inspirée des bijoux couture deChristian Dior dans les années 1950 etsigne vingt-deux pièces uniques trèscolorées. Cartier annonce cent trente-cinq pièces développant le thème dupaysage, urbain, solaire, boréal. VanCleef&Arpelsjouelathématiquede .-.la chance autour de soixante-dixpièces et, fidèle à ses décors extraordi-naires, confie le millésime 2012 à AlfredoArias. Enfin, la maison Martin du Daffoy,spécialisée dans les bijoux anciens et installéeelle aussi place Vendôme, annonce un bra-celet de Jar orné d'un diamant jaune de douzecarats. La Biennale va briller de mille feux.FRANÇOISE CHAUVIN

8. Bapst, devant de corsagepouvant former diadème,

époque Napoléon lll, or,argent et diamants, 18 x 3 cm

(MARTIN DU :AFFOY PARIS)

7. MauriceCoûet pourCartier,vers 1920,pendulemystérieuseArt Déco,citrine,ébonite,diamants,émailiSIEGELSDN

NEWYORK)


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ART DEGODESIGN : DESSURPRISES

M algre la rarefaction des œuvressur le marche de l'Art Deco, laBiennale 2012 réserve de belles

decouvertes « C'est une Biennale miraculeusepour moi Les deux dernieres annees ont etedes annees sans chefs doeuvre, maîs j'ai récem-ment acquis deux collections qui me permettent d'exposer », explique Cheska Vallois Lapremiere fut composee au début des annees1980 a Paris sur ses conseils Elle en a selectienne une dizaine de meubles de Jean-Michel I-rank, Jacques Emile Ruhlmann,Andre Groult et d'autres grands noms des annees 1930-1940 La seconde est un ensemblede dix pots couverts ou coupes de céramiqueet tabletene d'Henri Simmen etEugénie O Km, qui sortentdu registre de la miniature,seul connu jusqu'ici pource couple d'artistes Sur-prises aussi sur le standde Michel Giraud, quidévoile une table deJean Dunand décoréed'un chien et deux siè-ges en bois dore des-sines par ArmandAlbert Râteau pourune salle de bal aNew York On re-trouve Râteau a lagalerie Mathivet En vedettes, une console etun miroir ayant décore la maison de JeanneLanvin au Vesinet, pieces empreintes d'in-fluence XVIIIe sur lesquelles les Mathivetentendent poser un regard nouveau

1 Jacques-Emile Ruhlmann meublesecretaire Tnplan, vers 1920 ebènede Macassar et ivoire (GALERIE VALLOISPARS OARNAUD CARPENTIER)

2 Armand-Albert Râteau lampe,vers 1920, bois dore et sculpte,H SO cm (GALERIE MATHIVET PARIS)

3 Andre Sornay table basse-bar, vers 1935, acajou etchêne H 61 cm 0 91 cm(GALERIE MARLELPOIL PARIS)


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« L'Exposition de 1925 est un aboutissement.Le renouveau des arts décoratifs françaisdébute vers 1910, soutenu par de grands cou-turiers mécènes, tels Paul Potret, Jacques Doucetet Jeanne Lanvin. Il faut apprendre à reconnaî-tre ces prémices ». Pour le design d'après-guer-re, François Laffanour surprend avec sa re-constitution de la maison parisienne des Borot,réalisée par Charlotte Fernand en 1959. Tou-jours éclectique, Yves Gastou confronte unmeuble en laque et opaline de Jacques Adnetà une rarissime enfilade de Paul Evans. « J'aimis des années à être autorisé à exposer côteà côte les années 1930 et les années 1970 à laBiennale. Pourtant, dans les décors des hôtelsparticuliers des Rothschild aude Roger Vivierdes années 1970, les splendeurs du xvm'sièclecôtoyaient des oeuvres contemporaines », jugeYves Gastou. La participation de la Carpen-ter Workshop Gallery, avec ses œuvres deMarc Newson (voir notre Portfolio), est-elleun premier pas dans ce sens ?AXELLE CORTY

4. Détail de la maison Borot aménagéepar Charlotte Pernond en 1959et reconstituée à l'occasionde la Biennale (GALERIEDDWNTOWN PARIS)

5. Michel Dufet, bureauà mécanisme et caissonslatéraux, vers 1925, zinc poli,92 x 203 x 85 cm (GALERIEFELIX MARDLHAC PARIS)

6. Armand-Albert Râteau,paire de fauteuils de salon,vers 1920. bois sculpté, doré etpolychrome, 85 x 61 x 47,5 cm(GALERIE MILHEL GIRAUD PARIS)

7. Paul Evans, enfilade, vers 1965,bronze, bois et plaques d'acier,61 x 185 x 49 cm (GALERIE YVES GASTOU PARIS)


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LES NOUVEAUXDE LABIENNALE

A vee un tiers de marchands ex/ \ posant pour la première fois,

JL A-la Biennale 2012 fait leplein de nouvelles têtes. Certes,I augmentation du nombre de par-ticipants, qui passe de quatre-vingt-six en 2010 à presque centcinquante cette année, est pourbeaucoup dans cet afflux desang neuf (lire « Connaissancedes Arts » n° 704, p. 118). Maîsl'aura dont bénéficie la foireauprès des marchands est tou-jours vivace. « Participer à la Bien-nale est une reconnaissance, unerécompense. Cela f ait partie desfantasmes de tout antiquaire français »,confie Christophe Hioco, marchanddart asiatique, spécialiste de l'art DongSon du Vietnam. Les nouveaux venusqui, comme lui, défendent généralementune spécialité rare ou un axe de rechercheinédit, considèrent la Biennale commeune validation de leur travail. C'est le casde la galerie Malaquais, qui revalorise de-puis 2004 les sculpteurs figuratifs françaisde la fm du xixe siècle aux années 1980,révélant des oubliés tels Despiau, Malfrayou Poupelet. « C'est V occasion de se confron-ter à la concurrence et à une commission d'ex-pertise sévère. Tous les marchands ne peu-vent pas passer l'épreuve de la Biennale »estime Jean-Baptiste Auffray, directeurde la galerie. Dans un contexte où lessalons deviennent incontournablespour les collectionneurs, qui délais-sent de plus en plus les visites en galeries, lafoire est une belle vitrine. Selon ChristopheHioco : « À un tel niveau de marchandise, laBiennale attire une clientèle très internationalequi souvent profite du salon pour visiter la villeet ses musées ». « ll faut cultiver notre différen-ce. L'aura "glamour "deParis est un atout »,complète Jean-Baptiste Auffray, qui se réjouitde l'initiative du Syndicat national des anti-

quaires d'organiser de « mini-Biennales »à l'étranger, jouant sur l'image d'une mar-que française. Mais cette aura très «fren-chie » est aussi un bémol pour la plupartdes nouveaux marchands. Pour David Ghezel-bash, spécialiste en archéologie : « L'imagedu salon est très franco-française. Le prix dustand paraît cher à un marchand étrangerpour approcher une clientèle réputée très fran-

çaise. Le public internatio-nal des salons est attiré par la variété, ll fau-drait encourager davantage les marchandsétrangers à exposer à la Biennale ».AXELLECORTY


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I Joseph Nicolas RobertFleury, Le Jeune PeintreRibera entouré depersonnages, 1838, huilesur toile, 74,1 x 82,8 cm(GALERIE ANACHICLANA

MADRID)

2. Tête de Vénus, artromain, v u" siècle,marbre blanc,H 31 cm oGHEZELBAShPARIS)

3 OssipZadkme,Femme àl'éventail, 1925,bronze, H 39,4 cm(bALERIE FLEURY PARIS)

4 Kees Van Dongen, LaFemme blonde, vers 1909,huile sur toile, 10Q x Sl cm(GALERIE TAMENAGA PARIS)

5 Shiva Bhiksotana, xie s ,Inde, basalte, H 82 cm(GALERIE CH HIOCO PARIS)

6 Auguste Rodin, Mamdroite crispée, petit modèle,vers 1885, bronze, H 14,1cm(bALERIt MALAQUAIS PARIS)

7 Alfred de Dreux,Jeune Cavalier nubiense retournant sur sancheval arabe blanc, 1848,huile sur toile, 46 x 33 cm(GALERIE ARY JAN WIS)

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Page 1/201800@CONNAISSANCE_… · 51 RUE DE VIVIENNE 75095 PARIS CEDEX 02 ... pignon sur le quai Voltaire, ... Couronnement de la Vierge, vers 1395, tempera et or sur