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N° 6964 - DIMANCHE 11 AVRIL 2021 quotidien nAtionAl d’inFormAtion Fondé le 28 mArs 1990 – issn 1111-0115. prix : Algérie 20 dA, FrAnCe 1 euro www.jeune-independant.net [email protected] A l'appel du Cnapeste GRÈVE DE DEUX JOURS À PARTIR DE DEMAIN une politique Anti-Algérienne est ConsACrée dAns l’hémiCYCle Page 4 EL-BINAA CONFORTE SES CHANCES POUR LE 12 JUIN page 5 CoronAvirus en Algérie 127 nouveaux cas et 3 décès en 24 heures industrie phArmACeutique «Je pense honnêtement que l’Algérie et la France sont appelées a connaître des lendemains meilleurs grâce à la volonté politique affichée par les deux chefs d’Etat. Cependant, il y a en dessous des lobbies qui freinent cette coopération et ne souhaitent pas voir une entente cordiale entre l’Algérie et la France. Ce sont des lobbies organisés, financés par certains milieux que nous connaissons fort bien. Ils n’ont pas intérêt dans un rapprochement entre Alger et Paris. Ils connaissent parfaitement le poids de l’Algérie et de sa diaspora en France, qui englobe la quasi-totalité des secteurs d’activités. On a beau avoir la même religion, appartenir à la même région, mais pas forcément les mêmes intérêts.» Page 3 UN LOBBY PRO - MAROCAIN AIGUILLE LE PARLEMENT FRANÇAIS BENBAHMED DÉVOILE LES PRIORITÉS DU SECTEUR page 7 le seuil requis de signAtures Atteint L'ESS DOS AU MUR, LA JSK EN QUÊTE DE CONFIRMATION page 9 Coupe de lA CAF Page 2

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N° 6964 - DIMANCHE 11 AVRIL 2021

quotidien national d’inFormation Fondé le 28 mars 1990 – issn 1111-0115. prix : algérie 20 da, FranCe 1 euro

www.jeune-independant.net [email protected]

A l'appel du Cnapeste

GRÈVE DE DEUX JOURSÀ PARTIR DE DEMAIN

une politique anti-algérienne est ConsaCrée dans l’hémiCyCle

Page 4

EL-BINAA CONFORTESES CHANCES

POUR LE 12 JUIN page 5

Coronavirus en algérie127 nouveaux cas

et 3 décès en 24 heures

industrie pharmaCeutique

«Je pense honnêtement que l’Algérie et la France sont appelées aconnaître des lendemains meilleurs grâce à la volonté politique affichéepar les deux chefs d’Etat. Cependant, il y a en dessous des lobbies qui

freinent cette coopération et ne souhaitent pas voir une entente cordialeentre l’Algérie et la France. Ce sont des lobbies organisés, financés parcertains milieux que nous connaissons fort bien. Ils n’ont pas intérêt

dans un rapprochement entre Alger et Paris. Ils connaissentparfaitement le poids de l’Algérie et de sa diaspora en France, quienglobe la quasi-totalité des secteurs d’activités. On a beau avoir lamême religion, appartenir à la même région, mais pas forcément les

mêmes intérêts.»Page 3

UN LOBBY PRO-MAROCAIN AIGUILLELE PARLEMENT FRANÇAIS

BENBAHMED DÉVOILELES PRIORITÉSDU SECTEUR

page 7

le seuil requis de signaturesatteint L'ESS DOS AU MUR,

LA JSK EN QUÊTEDE CONFIRMATION

page 9

Coupe de la CaF

Page 2

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NATIONALE

LE JEUNE INDÉPENDANT # 6964 DU DIMANCHE 11 AVRIL 2021

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L’ALGÉRIE a enregistré hier 127 nou-veaux cas, 101 guérisons et trois décès,portant le nombre total des cas confirmésdepuis le début de la pandémie à 118.378,des guérisons à 82.493 et celui des décès à3.126. «127 nouveaux cas confirmés decoronavirus (Covid-19), 101 guérisons ettrois décès ont été recensés durant les der-nières 24 heures en Algérie, portant le totaldes cas confirmés à 118.378, des guérisonsà 82.493 et celui des décès à 3.126», adéclaré le porte-parole du Comité scienti-fique de suivi de l’évolution de la pandé-mie du coronavirus, Djamel Fourar.Le porte-parole a précisé, lors du point depresse quotidien de suivi de l’évolution dela pandémie en Algérie, que le taux decontamination à la Covid-19 s’élève àplus de 269 cas pour 100.000 habitants,ajoutant que les nouvelles contaminationsenregistrées les 24 dernières heures repré-sentent 0.30 cas pour 100.000 habitants.Les wilayas, d’Alger (18.362 cas), Oran(12.455 cas), Blida (8.805 cas), Sétif(5.503 cas) et Bejaia (4.595 cas) représen-tent à elles seules près de 42% des cas decontamination et plus de 30% des décèsenregistrés sur le territoire national.Pr Fourar a également indiqué que 30wilayas n’ont enregistré aucun cas aucoronavirus et 14 autres ont recensé entreun et neuf cas, alors que quatre wilayas ontenregistré dix cas et plus.Concernant le nombre de personnes hospi-talisées en réanimation, indicateur de lapression de l’épidémie sur le système hos-pitalier, Pr Fourar a fait de 19 patientsadmis dans les unités de soins intensifs àtravers le pays.Enfin, le responsable a souligné que lasituation épidémiologique actuelle exigevigilance et observation des règles d’hy-giène et de distanciation physique de la

part des citoyens, rappelant l’obligationdu respect du confinement et du port desmasques.Dans le monde, la pandémie provoquéepar le nouveau coronavirus a fait au moins2.933.415 morts depuis l’apparition de laCovid-19 fin décembre en Chine, selon unbilan établi hier à partir de sources offi-cielles. Plus de 135.651.314 cas de contaminationont été officiellement diagnostiqués depuisle début de l’épidémie et au moins109.135.553 personnes sont aujourd’huiconsidérées comme guéries.Depuis le début de la pandémie, le nombrede tests réalisés a fortement augmenté etles techniques de dépistage et de traçage sesont améliorées, entraînant une hausse des

contaminations déclarées. Sur la journéede vendredi, 13.924 nouveaux décès et769.876 nouveaux cas ont été recensésdans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nou-veaux décès dans leurs derniers bilans sontle Brésil avec 3.693 nouveaux morts, lesEtats-Unis (931) et le Mexique (874). Les Etats-Unis sont le pays le plus touchétant en nombre de morts que de cas, avec561.074 décès pour 31.085.251 cas recen-sés, selon le comptage de l’universitéJohns Hopkins. Après les Etats-Unis, les pays les plus tou-chés sont le Brésil avec 348.718 morts et13.373.174 cas, le Mexique avec 207.020morts (2.272.064 cas), l’Inde avec 168.436morts (13.205.926 cas), et le Royaume-

Uni avec 127.040 morts (4.365.461 cas). Parmi les pays les plus durement touchés,la République tchèque est celui qui déplorele plus grand nombre de morts par rapportà sa population, avec 259 décès pour100.000 habitants, suivi par la Hongrie(238), la Bosnie (222), le Monténégro(216) et la Bulgarie (204). L’Europe totalisait hier 992.995 décèspour 46.016.590 cas, l’Amérique latine etles Caraïbes 823.259 décès (26.008.344cas), les Etats-Unis et le Canada 584.315décès (32.127.378 cas), l’Asie 282.857décès (19.244.871 cas), le Moyen-Orient117.693 décès (6.879.123 cas), l’Afrique115.192 décès (4.332.511 cas), et l’Océa-nie 1.005 décès (39.696 cas).

Mohamed Mecelti

LA CAMPAGNE devaccination tourne au ralenti.En trois mois presque,seulement 1 800 personnesappartenant au secteur médicalont été vaccinées. Du côté dela population, maladeschroniques ou personnesâgées, leur tour pour lavaccination n’est pas encorearrivé. Sur les registres desdifférentes structuressanitaires de la wilayad’Annaba, on comptabilise 13500 inscrits pour lavaccination, un chiffrerelativement faible par rapportà la densité de la population

annabie. Un chiffre quisignifie aussi le peu d’intérêtqu’accorde la population à cetacte. La direction de la santé et dela population d’Annaba a reçuavant-hier 3 000 doses devaccin chinois Sinopharm, quiseront destinés au personnelde la santé, avant d’entamerune vaccination visant lesmalades chroniques et lespersonnes du troisième âge. Ace stade, et au vu du nombredes personnes vaccinées, lacampagne de vaccination esten train d’enregistrer desretards considérables parrapport à la dangerosité de la

pandémie de coronavirus. Ilserait souhaitable que lespouvoirs publics accélère lacadence de la vaccination etpromeuvent encore plus lacampagne de sensibilisation àcet effet. Pour rappel, la wilayad’Annaba avait enregistré 1530 cas d’infection à la Covid-19 du mois de mars jusqu’au31 décembre 2020 surl’ensemble des 99 610personnes dépistées enAlgérie.Si, aujourd’hui, les hôpitauxd’Annaba enregistrent très peude cas d’admission à la Covid-19, les dangers d’infection

demeurent omniprésents.Concernant les effets après lavaccination, les servicessanitaires n’ont signalé aucunecomplication chez lespersonnes vaccinées,contrairement aux personnesqui avaient été infectées etsoignées. Cette catégorie de personnesconnaît actuellement descomplicationscardiovasculaires, rénales etneurologiques. Ils sontactuellement suivismédicalement à travers lesstructures hospitalièresd’Annaba.

Nabil Chaoui

CAMPAGNE DE VACCINATION À ANNABA

3 000 doses de vaccin chinois reçues

CORONAVIRUS EN ALGÉRIE

127 nouveaux cas, 101 guérisons et 3 décèsen 24 heures

Le ministre de l’Industriepharmaceutique, Lotfi

Benbahamed, a affirméque son secteur

s’emploie à réduire lafacture d’importation

des produitspharmaceutiques, et ce

avec une productionlocale qui saura

répondre à la demandenationale.

A ssurer une abondance deproduits pharmaceu-tiques pour couvrir 70 %

des besoins locaux et réduire lafacture d’importation constituentdonc les priorités du départementde Benbahamed, lequel a affirméhier que, dans le cadre du plan derevitalisation du secteur, leslégislations relatives à l’industriepharmaceutique ont été revues. Acela s’ajoute la création d’or-ganes importants régulant l’in-dustrie pharmaceutique dans lepays, notamment à travers lacréation d’un comité composé

d’experts. Un comité d’expertscliniciens a été installé lors d’unerencontre sur l’industrie pharma-ceutique, intitulée ‘’Stratégie etdéfis’’ et organisée hier à Alger. Ilest question d’impliquer tous lesacteurs, y compris les professeursd’université, les médecins, leschercheurs et les experts dans

toutes les spécialités médicalesliées aux produits pharmaceu-tiques, et ce avec des compé-tences dans les domaines scienti-fique et clinique. Le ministre, qui a affirmé que lesréformes mises en œuvre fontpartie des priorités du program-me présidentiel et du plan du

gouvernement, a indiqué que lesecteur a pu mettre en place uncadre juridique organisationnelqui comprend 17 textes juri-diques, et ce dans le but de régle-menter le secteur. L’industriepharmaceutique est un secteursur lequel on compte non seule-ment pour répondre à la demandelocale mais aussi pour diversifierles exportations du pays. L’objectif de couvrir localementla demande nationale en médica-ments à hauteur de 70% a déjàété évoqué par le ministre de l’In-dustrie pharmaceutique, lequel asouligné la nécessité de dévelop-per la production locale de médi-caments afin de couvrir, d’ici àdeux ans, les besoins du pays enla matière et réduire ainsi la fac-ture d’importation. Pour ce faire,les autorités s’engagent à accom-pagner les industriels locaux enlevant les différentes contraintes,notamment bureaucratiques, quientravent la réalisation de leursprojets.Le ministre est par ailleurs reve-nu sur la situation épidémiolo-gique dans le pays. Selon lui,

l’Algérie a pu contenir la crisesanitaire grâce à l’implication dela population dans la démarchepréventive pour lutter contre lapropagation du coronavirus. L’Algérie , a-t-il souligné, a puprendre des mesures urgentes etmis à la disposition les moyensde protection pour limiter la pro-pagation du virus. Il a égalementrappelé le développement desdispositifs de dépistage du coro-navirus par des laboratoiresnationaux. L’Algérie, rappelons-le, s’est également engagée dansla production locale du vaccinanti-Covid. Ce vaccin sera dispo-nible d’ici à septembre prochain,selon les affirmations duministre. «D’après Saidal, les experts et lesdifférentes analyses que nousavons mis en place, le vaccinSpoutnik sera prêt au mois deseptembre prochain», a-t-ilannoncé, signalant le fait d’êtreaccompagné par le fonds russe etaussi par des laboratoires quifabriquent déjà le Spoutnik dansd’autres pays.

Lilia Ait Akli

GARANTIR 70% DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES ET RÉDUIRE L’IMPORTATION

Les priorités du secteur de l’industriepharmaceutique

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NATIONALE

LE JEUNE INDÉPENDANT # 6964 DU DIMANCHE 11 AVRIL 2021

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C es récentes paroles de M. AntarDaoud, ambassadeur d’Algérieen France, tenus avant l’annula-tion, sine die, et à la demande

de la partie algérienne, de la visite du Pre-mier ministre français Jean Castex à Alger,sont assez claires sur l’identité des «lob-bies organisés, financés par certainsmilieux», même si le représentant diplo-matique de l’Algérie à Paris ne les nommepas. Des coteries politiques que les Algé-riens «connaissent fort bien» et qui «n’ontpas intérêt dans un rapprochement entreAlger et Paris», selon «la volonté politiqueaffichée par les deux chefs d’Etat» Ema-nuel Macron et Abdelmadjid Tebboune.Diplomate par définition, M. Antar Daoudn’identifie pas directement ces «lobbysorganisés» en France et les «certainsmilieux qui les financent». Secret de Poli-chinelle, il s’agit en fait du parti majoritai-re à l’Assemblée nationale française, LaRépublique en marche (LREM), la forma-tion que le président Emanuel Macron acréée en 2016 pour conquérir l’Elysée. Etprécisément de son groupe à l’Assemblée,et, en arrière-plan, du Groupe d’amitiéFrance-Maroc à la chambre basse du Par-lement. A l’intersection du Groupe LREM à l’As-semblée et du Groupe d’amitié France-Maroc en son sein, on retrouve la mêmepersonnalité politique, Mme Marie-Chris-tine Verdier Jouclas, députée du Tarn(2ème circonscription), membre de laCommission des Finances de l’Assemblée,porte-parole de La République en marcheà l’Assemblée et, détail intéressant, vice-présidente du Groupe d’Amitié France-Maroc, dont le président est un députéLREM franco-marocain. C’est cetteancienne banquière au Crédit Agricole àAlbi, porte-parole depuis janvier 2019 dugroupe LREM à l’Assemblée nationale,qui a annoncé, bien opportunément, 48heures avant le début de la visite du Pre-mier ministre à Alger, la création d’uneantenne (comité) du parti présidentiel àAgadir et une autre à Dakhla, au Saharaoccidental annexé par le Maroc. Ces deuxcomités, selon le communiqué publié à ceteffet et signé de Mme Marie-ChristineVerdier Jouclas et de M. Jaouad Boussa-kouran, cadre franco-marocain de LREMet en l’occurrence «référent LREM Magh-reb et Afrique de l’Ouest». Jaouad Boussa-kouran, chargé de structurer LREM auMaghreb et en Afrique de l’Ouest et aupa-ravant animateur du Comité LREM àCasablanca, est membre du CCME, leConseil de la communauté des Marocainsà l’étranger. Il est donc et depuis novembre2020, référent et porte-parole de LREMpour le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. Le «Comité Dakhla», lit-on dans le com-muniqué en question, est destiné aux«Français de la ville» de Dakhla, comme siles expatriés français qui résident au Saha-ra Occidental, et notamment à Dakhla,pouvaient constituer une communautéassez importante, de surcroit votant auprofit de LREM, alors que l’on sait que lagrande majorité des Français qui vivent auMaroc (51521 enregistrés en 2020 auprèsdes services consulaires, chiffre du Quaid’Orsay) sont concentrés principalement

dans les zones touristiques, les grandesvilles de la côte et a l’intérieur du royau-me, essentiellement à Fès et Meknès.

L’AGENT JOUCLAS

Dans une tribune publiée le 12 février2021 par le journal du Makhzen en FranceAtlasInfos, Mme Marie-Christine VerdierJouclas a souhaité que la France ne restepas indifférente à ce qu’elle a qualifié denouvelle donne géopolitique après lareconnaissance des Etats Unis sous la pré-sidence Trump de la souveraineté duMaroc sur le Sahara occidental, souverai-neté non encore reconnue par l’ONU.Cette haute responsable du parti macro-nien avait estimé également que la Francedoit envisager d’élever le niveau de sonengagement en faveur de la prétenduemarocanité du Sahara occidental, en adop-tant une attitude plus active et en prônantun discours plus explicite. Autrement dit,continuer à considérer le plan d’autonomiemarocain comme «La» solution unique, etnon plus, comme depuis un certain temps,«une» solution dans le cadre de négocia-tions sous l’égide des Nations Unies. Mme Marie-Christine Verdier Jouclas, quis’est déjà rendue à Dakhla, à deuxreprises, où elle a notamment rencontré lereprésentant local du Makhzen, est parailleurs habituée à saluer «le travail dequalité de la diplomatie marocaine, sous laconduite du roi Mohamed VI» auquel elle«rend hommage pour sa volonté de rame-ner la paix, notamment en ce qui concernela coopération Nord-Sud/Sud». Elle appel-le aussi la France à jouer un rôle moteur ausein des instances européennes, c’est-à-dire amener l’UE sur la position françaisede soutien au Plan d’autonomie marocainau Sahara occidental, comme solutionunique. Elle fut aussi à la manœuvre, der-rière l’organisation du Forum d’affairesMaroc-France à Dakhla, du 23 au 25octobre 2019. Il y fut, selon ses propresdires, à titre «privé» et au titre des affairesde son mari, qui est, entre autres activités

d’affaires et d’influence, responsable deprojets «coopération européenne» auComité régional du tourisme et de loisirsd’Occitanie. D’autre part, en février 2021, Mjid ElGuerrab, député franco-marocain de la9ème circonscription des Français établishors de France, qui couvre le Maghreb et11 autres pays d’Afrique subsaharienne,ancien du PS, ex-LREM et membre duMouvement Radical depuis 2018, avaitdemandé au ministre des Affaires étran-gères français M. Jean-Yves Le Drian decréer un institut français (centre culturel) àDakhla. Tout en se disant favorable à l’ou-verture d’une représentation diplomatiquefrançaise dans la seconde ville sous occu-pation marocaine au Sahara occidental.Mjid El Guerrab est à la défense des inté-rêts diplomatiques du Maroc en France ceque le député franco-israélien et pro-sio-niste Habib Meyer est à la défense desintérêts diplomatiques d’Israël dansl’Hexagone !

LE JUMELAGE RATÉE

Dans la vie de tous les jours, Mme Marie-Christine Verdier Jouclas, est l’épouse dePierre Verdier, un ancien cacique du PS,maire de Rabastens de 2014 à 2019, com-mune française dans le département duTarn, en Occitanie, et une des villes lesplus importantes de l’aire urbaine de Tou-louse. Responsable pour le Tarn d’un mouvementde soutien d’élus locaux à la majorité pré-sidentielle et au président Macron, et alorsédile de Rabastens, il avait milité, avecconstance mais en vain, pour le jumelagede sa ville avec celle de Bir Gandouz auSahara occidental occupé. En juin 2019, legénéral de division de Gendarmerie Nico-las Géraud, enfant de Rabastens et élulocal très impliqué dans la vie de sa ville,avait déclaré à propos de la tentative dejumelage en question : «On ne peuque constater l’instrumentalisation deRabastens qui se trouve à l’insu de ses

habitants mêlée à un conflit internationalsous arbitrage de l’ONU. Ce projet dejumelage porté par le maire semble obéir àdes raisons qui paraissent pour le moinsobscures». Ce jumelage, finalement rejetépar le Conseil municipal, devait êtreconsacré fort à propos, à l’occasion d’unesemaine du Maroc à Rabastens (18 au 23juin), organisée sous l’égide de l’Associa-tion 7ème art pour tous, présidée par lefranco-marocain Lahouari Hamadi, et enarrière-plan par l’active consule général duMaroc à Toulouse, Myriem Nagy, amiedans la vie du couple Verdier. Mme Marie-Christine Verdier Jouclas estpar excellence la figure de proue du Grou-pe d’amitié France-Maroc, présidé par leFranco-marocain Mustapha Labid, ex-PSet député LREM, première circonscriptiond’Ille-et- Vilaine depuis 2017. Cet élu estmembre de la Commission des Affairessociales de l’Assemblée nationale et faitpartie également de la Délégation de l’As-semblée aux droits des femmes et à l’éga-lité des chances entre les hommes et lesfemmes. Il siège aussi dans le GroupeLREM dans la même assemblée. Le Groupe d’amitié est également compo-sé de la députée Franco-marocaine NaimaMoutchou, et des députés français Fran-çois Cormier Bouligeon et Valérie-GomezBassac. Naima Moutchou, avocate de profession,est députée depuis 2017 de la 4ème cir-conscription du Val-d’Oise en région Ilede France. Initialement membre de laCommission des lois de l’Assembléenationale, au titre de «whip», c’est-à-direde responsable de groupe. Ex-vice-prési-dente du Groupe LREM jusqu’en 2019,elle est vice-présidente de la Commissiondes lois constitutionnelles de la législationet de l’administration générale de la Répu-blique depuis octobre 2020. Cette éminen-ce grise politique aussi discrète qu’in-fluente, milite parallèlement au sein de laLICRA, la Ligue internationale contre leracisme et l’antisémitisme. Valérie-Gomez Bassac, avocate elle aussi,est députée depuis 2017 de la 6ème cir-conscription du Var. Elle est membre de laCommission des affaires culturelles et del’éduction. De même qu’elle est membrede la Commission des affaires euro-péennes à l’Assemblée nationale. Elle estdepuis 2019 porte-parole de LREM à l’As-semblée nationale. François Cormier-Bouligeon, ancien duPS, est député LREM depuis 2017 de la1ère circonscription du Cher. Ex-chef decabinet-adjoint d’Emanuel Macron alorsministre de l’Economie du président Fran-çois Hollande, puis conseiller du ministrede la ville, de la jeunesse et du sport,Patrick Kanner, sous le règne de FrançoisHollande, il préside depuis février 2018 leGroupe d’études sur le sport à l’Assem-blée nationale. Il est aussi secrétaire duGroupe d’études «Vigne, vin et œnolo-gie», un puissant lobby à l’Assemblée, etest par ailleurs membre d’un autre grouped’influence transcourants politiques, l’As-sociation nationale des élus de la vigne etdu vin.

Nadji Azzouz

UNE POLITIQUE ANTI ALGÉRIENNE EST CONSACRÉE DANS L’HÉMICYCLE

UN LOBBY PRO-MAROCAIN AIGUILLELE PARLEMENT FRANÇAIS

«Je pense honnêtement que l’Algérie et la France sont appelées a connaître des lendemains meilleurs grâce a la volonté politiqueaffichée par les deux chefs d’Etat. Cependant, il y a en dessous des lobbies qui freinent cette coopération et ne souhaitent pas voirune entente cordiale entre l’Algérie et la France. Ce sont des lobbies organisés, financés par certains milieux que nous connaissons

fort bien. Ils n’ont pas intérêt dans un rapprochement entre Alger et Paris. Ils connaissent parfaitement le poids de l’Algérieet de sa diaspora en France, qui englobe la quasi-totalité des secteurs d’activités. On a beau avoir la même religion, appartenir

à la même région, mais pas forcément les mêmes intérêts.»

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NATIONALE

le jeune indépendAnt # 6964 du dimAnChe 11 Avril 2021

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L’ALGÉRIE est dorénavant tenue dedévelopper une économie hors du secteurhydrocarbures. Et la questionfondamentale qui se pose dans ceparamètre précis c’est de savoir si nosinvestisseurs et nos producteurs, tantpublics que privés, sont capables derelever ce défi. Autrement dit, réussir àimposer le produit algérien sur le marchéinternational. La réponse estnaturellement oui. Et pour cela, il suffitjuste de réussir à créer une réelle synergieentre les différents acteurs concernés et,naturellement, que le prétendant àl’exportation maîtrise les différentsconcepts afférents à sa missiond’exportateur. C’est justement ce principe qui est àretenir de la conférence organisée, hier,par la Chambre de commerce de la wilayade Tizi Ouzou, en collaboration avec laChambre de commerce et d’Industrie duDjurdjura dans l’espace du Centre desœuvres sociales (COS) de la wilaya autourdu thème «Journée de formation,d’information et d’accompagnement desopérateurs économiques». Ont pris part à cette conférence desinvestisseurs et des responsables dedifférents organismes concernés par cerendez-vous, dont le représentant duministère du Commerce, Salim Aggad.Cette rencontre a permis aussi dediagnostiquer le mal dont souffre l’activiténationale en matière d’exportation. Eneffet, bon nombre de nos exportateurs nemaîtrisent pas comme il se doit lesdifférentes règles et mécanismes

nécessaires à l’exportation de leursproduits. Il est vrai aussi que certainsexportateurs n’ont pas hésité à jeter lapierre à l’organisme devantl’accompagner dans son acte exportateur,notamment la perception de ses créancesauprès du client étranger. C’est le cas dureprésentant de l’entreprise Guemourimeuble, qui a accusé la CAGEX(Compagnie algérienne de garantie desproduits à l’exportation) de ne pas l’avoiraidé dans l’exportation de ses produits enCôte-d’Ivoire (Afrique). «J’attends depuis l’année 2019 lerecouvrement de mes créances auprès demes clients ivoiriens», a-t-il confié auJeune Indépendant. D’autres opérateurs économiques et nonmoins exportateurs ont soulevé leproblème de la logistique, notammentcelui des espaces de stockage de leursproduits en attendant qu’ils ne soientexpédiés vers l’étranger, plusexplicitement au profit du client étranger. D’autres ont évoqué les formalitésdouanières et les transports, maritimesnotamment. Or, selon le représentant du ministère, cesproblèmes soulevés n’ont pas lieud’exister puisque des organismes chargésde ces missions techniques etadministratives existent et «ne demandentqu’à être sollicités à cet effet». En somme,les missions et les prérogatives del’ALGEX (Agence de promotion desexportations), la SAFEX (Sociétéalgérienne des foires et des expositions),l’INAPI (Institut national de la protection

industrielle) et l’ALGERAC (Algériennedes accréditations), pour ne citer que cesorganismes, ne sont pas connues de tousnos exportateurs. Et pourtant, tous ces organismes cités sontdirectement concernés par l’exportationpuisqu’ils sont chargés de veiller aussiaux intérêts de l’exportateur national.Toujours est-il qu’un véritable diagnostica été opéré à l’issue de cette rencontre et,par conséquent, il sera désormais permis ànos producteurs d’assurer des exportationsd’une façon régulière et permanente. Il convient de signaler que l’exportation,selon le représentant de l’ALGERAC,Achour Amar, n’est pas du seul apanagedu producteur. En se confiant au JeuneIndépendant, Achour Amar a indiqué quetout individu peut devenir exportateur. «Ilsuffit juste de remplir les formalitésnécessaires à cet effet», a-t-il expliqué. Les propos de notre interlocuteur ont ainsiappuyé les déclarations de Salim Aggar,révélant qu’il existe «des pays qui neproduisent pratiquement rien mais quisont champions de l’exportation àl’échelle mondiale». Ce mêmereprésentant du ministère du Commerce arévélé qu’au terme de la nouvelle loiportant sur l’import-export, qui date du 20mars de l’année en cours, l’importateuralgérien est désormais soumis à laspécialisation du produit qu’il est tenud’importer. Cela veut dire qu’il ne peut pas importerune variété de produits comme c’était lecas autrefois. En revanche, cette même loiautorise l’exportateur à exporter autant de

produits qu’il désire. En définitive, c’est une façon intelligentede l’Etat d’encourager l’exportation, cetélément indispensable à la diversificationde l’économie nationale. Pour sa part,Mohamed Khedda, directeur de formationet conseil auprès de l’IANOR (Institutnational de normalisation), a indiqué auJeune Indépendant que si l’on arrivait àcréer une véritable synergie entre lesdifférentes parties concernées parl’exportation, l’Algérie engrangerait dansce secteur précis au moins 20 milliards dedollars par an. «Avec les différents produits agricoles quenos investisseurs peuvent produire ainsique les différents articles pouvant êtreproduits dans le secteur industriel, et cesans compter la production services,ajoute-t-il, nous pourrons même dépasserlargement ce montant de 20 milliards dedollars par an dans ce seul secteur del’exportation», a-t-il affirmé. «Cela nerelève aucunement de l’utopie», a insisténotre interlocuteur avant de réitérer que«la synergie de toutes les partiesconcernées est impérative à cet effet». Notons enfin que l’IANOR exécutedifférentes missions. Il s’agit, entre autres,d’assurer la formation etl’accompagnement à la certification auxréférences normatives des systèmes, desproduits et des personnes, la diffusion del’information sur le volet normatif et laréglementation technique. L’IANORreprésente également l’Algérie au niveaudes instances régionales et internationales.

De notre bureau, Saïd Tissegouine

tizi OuzOu 

Cap sur l’exportation

C ette décision a été prise àl’issue d’un conseilnational extraordinaire

tenu hier et qui a vu la participa-tion de 40 wilayas. Ce mouvement de grève vise,selon le Cnapeste, à rappeler à latutelle l’absence de prise encharge des revendications dupersonnel du secteur de l’éduca-tion, en suspens depuis plusieursannées. Dans un communiqué rendupublic, le syndicat en questionréitère ses revendications quitournent autour de sept princi-paux dossiers, à savoir le

logement, le pouvoir d’achat, laprime de zone, la retraite, lesœuvres sociales et la médecinedu travail..Le Cnapeste revendique l’amé-lioration du pouvoir d’achat del’enseignant «qui est à un niveausans précédent». Ce qui nécessite, selon les initia-teurs de ce débrayage, «d’aug-menter les salaires et de procéderà la valorisation du point indi-ciaire». Il insiste sur la nécessitéde donner au dossier du loge-ment une priorité absolue, esti-mant que le logement est unmoyen fondamental et nécessaire

pour assurer la stabilité et labonne exécution des missionsdes fonctionnaires du secteur del’enseignement. Ces derniers ont réellementbesoin de travailler et d’accom-plir leurs missions dans uneatmosphère de dignité et deconfort, ajoute le Cnapeste. Lesyndicat réitère les revendica-tions de l’ensemble des tra-vailleurs, relatives au dossier dela retraite anticipée ainsi qu’àceux des services sociaux et de lamédecine du travail. Il réclame la revalorisation de laprime d’indemnisation du Sud et

des Hauts Plateaux, qui est à cejour calculée sur la base d’unsalaire de base datant de 1989. Le Canpeste revendique, parailleurs, le recrutement d’ensei-gnants diplômés des écoles supé-rieures, avec la nécessité derevoir le système de recrutementen adoptant le concours sur labase du certificat, conformémentau décret exécutif n°12-194 quivalorise l’expérience et la longé-vité des enseignants contrac-tants. Il exige l’applicationurgente du décret présidentiel14-266 du 28 septembre 2014,avec effet rétroactif. Le syndicat

plaide, en outre, pour l’élabora-tion d’une loi protégeant lesmembres du groupe éducatif etcriminalisant les agressions àleur encontre. Concernant levolet pédagogique, le syndicatexige la nécessité d’aller au plusvite vers l’élaboration d’une stra-tégie claire de réforme du systè-me éducatif, des programmes etméthodes éducatifs, ainsi qu’à lacréation et la structuration duConseil national de l’éducationet de la formation mais aussi del’Observatoire national de l’édu-cation et de la formation.

Lynda Louifi

A l’Appel du CnApeste

Grève de deux jours à partir de demain

Les établissementsscolaires à travers le

territoire national risquentd’être paralysés. En effet, àl’appel du Conseil national

autonome du personnelenseignant du secteurternaire de l’éducation(Cnapeste), une grèvenationale est prévue à

partir de demain.

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NATIONALE

Le jeune indépendant # 6964 du dimanche 11 avriL 2021

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LE SOUTIEN de l’Algérie aux questionsjustes constitue «une position constantequi ne se soumettra à aucun chantage ni àaucune pression, quelle que soit la sour-ce», a affirmé le ministre de la Communi-cation, Porte-parole du Gouvernement,Ammar Belhimer. Dans un entretienaccordé au site électronique «HuffPostArabi», M. Belhimer a évoqué le soutiende l’Algérie aux questions justes à traversle monde, à l’instar de la question palesti-nienne qui, a-t-il dit, constitue «une posi-tion constante qui ne se soumettra à aucunchantage ni à aucune pression quelles quesoient la nature et la source».S’agissant du refus par l’Algérie de la nor-malisation, M. Belhimer a rappelé que lePrésident Tebboune «est un homme depositions et de principes qui ne négociepas les questions décisives, avec à leur têtela question palestinienne (...), refusant dechevaucher la vague de la normalisation».Cette décision «souveraine et constante»reflète «la profonde conviction du peuplealgérien» qui «ne se laissera pas influencerpar celui qui a choisi la normalisation nipar celui qui en fait la promotion», pour-suit le Porte-parole du gouvernement.S’agissant de l’ouverture de la voie àIsraël qui prend pied dans le Maghrebarabe suite à la normalisation de ses rela-tions avec le Maroc, M. Belhimer a tenu à

préciser que cette normalisation est établiedepuis des années. Ce qui s’est produitrécemment n’est autre qu’une officialisa-tion de cette relation. Pour ce qui est de l’Algérie, le ministre dela Communication a indiqué que ceux quirevendiquent la normalisation «sontconscients qu’ils ne sont pas capablesd’exercer un chantage ou de l’affaiblir,aussi bien par la normalisation que partoute autre manœuvre malhonnête», et ce«tant que ce grand pays détient une arméenationale en accord avec les institutionsrestantes de l’Etat et en parfaite harmonieavec le peuple qui la soutient incondition-nellement», a-t-il dit. Le ministre a réitéré le soutien de l’Algérieà la cause sahraouie, envers laquelle saposition demeure «claire». «L’Algérie n’aeu de cesse de réaffirmer son soutien à toutaccord convenu entre les parties au conflitdans le Sahara occidental en vue de mettreun terme à la guerre dans la dernière colo-nie en Afrique», a-t-il précisé.A une question sur les demandes inces-santes du Maroc pour la réouverture desfrontières entre les deux pays, M. Belhi-mer a tenu à rappeler que l’Algérie n’étaitpas responsable de cette situation.«La demande de la réouverture des fron-tières par les responsables marocains nesuffit pas, car ces derniers doivent avoir de

bonnes intentions et prendre les mesuresnécessaires pour cesser les atteintes et lescrimes à l’encontre de l’Algérie aux fron-tières, notamment le trafic des armes et dela drogue».A propos des agriculteurs et paysans maro-cains exploitant des terres algériennesdans la wilaya de Bechar, auxquels l’Algé-rie a demandé d’évacuer les lieux, M. Bel-himer a mis en avant que l’Algérie «possè-de un droit souverain absolu pour disposerde ses terres, dont la récupération desrégions exploitées illégalement par desétrangers». Quoique les frontières com-munes entre les deux pays soient transfor-mées en «des issues préférées pour lacontrebande», «des mesures ont été prisesà cet effet pour mettre fin à ces pratiquesdangereuses visant la sécurité et la stabilitéde l’Algérie», a soutenu le ministre, rappe-lant que «ces citoyens marocains, bienqu’ils exploitent des terres algériennesdepuis des années sans la moindre contre-partie, ils payent, en revanche, les impôtspour leur pays».Concernant les relations algéro-françaises,notamment sur le dossier de la Mémoire,M. Belhimer a salué les résultats obtenusjusqu’à présent, mais, poursuit le ministre,«quand bien même nous apprécions lespas franchis dans ce sens, ils reste parcontre en deçà des attentes, car impossible

dese contenter de parties discontinues etdispersées de cette affaire de principe etfédératrice dont nous renoncerons pas etqui ne doit pas être utilisée comme fondsde commerce pour d’autres fins». Affirmant la poursuite des différentesmesures prises dans le cadre de la satisfac-tion des revendications du hirak, M. Belhi-mer a fait savoir qu’»en parallèle avec lesinitiative de bonne volonté et ces mesuresprises en cette difficile conjoncture, nousavons constaté des mouvements suspectset dangereux n’ayant aucun lien avec lesrevendications et les objectifs du hirak».A ce propos, le Porte-parole du Gouverne-ment a souligné que «l’Etat est à l’affûtdes manœuvres, des actes de provocationet de déviations cautionnés par des partiesséparatistes ainsi que des mouvementsillégaux dont la référence est proche duterrorisme qui tentent d’exploiter lesmarches hebdomadaires».Qualifiant le lien entre l’Armée nationalepopulaire et son peuple de «garant de l’im-munité du pays», le ministre de la Com-munication a rappelé les multiples expé-riences qu’avait connue l’Algérie prouvantainsi que «nul ne peut entamer le lien soli-de entre l’Armée et la partie ni entre l’Ar-mée et les différentes institutions à l’imagede la Présidence de la République».

M. D.

ammar BeLhimer :

«Le soutien aux questions justes, une positionconstante qui ne se soumettra à aucun chantage»

«G râce à vos efforts, lemouvement El-Binaa a pu collecter

les formulaires de souscriptiondes signatures lui permettant dese lancer dans les prochaineslégislatives, et l’opération esttoujours en cours», a déclaré lechef du parti à l’adresse dela foule ayant assisté au meetingdu parti à Bouira, sans pourautant donner de chiffres sur cessignatures.Le mouvement a accompli cettepremière phase, a-t-il précisé, enmobilisant ses militants à traversles différentes localités, en vuede brasser un maximum des for-mulaires de souscription designatures loin des anciennespratiques. Une position que le cadre diri-geant et chargé de communica-tion du parti, Salah Hocine, vientde confirmer en indiquant auJeune Indépendant que le nombredes formulaires tombées dansl’escarcelle du Mouvement luidonnent un grand avantage etl’espoir que le parti soit «le lea-der lors des prochaineséchéances». Concernant la finalisation deslistes de candidature que le partidevrait remettre aux délégationsde l’ANIE (Autorité nationaleindépendante des élections), au

niveau d’au moins 23 wilayas,l’interlocuteur a expliquéqu’elles ont déjà été remises danscertaines wilayas en attendant definaliser, sous peu, ce qui restedes listes. M. Hocine a expliquéque la majorité des candidats dumouvement El-Binaa ne sont pasmembres adhérents de la forma-tion politique, faisant observerque cette dernière a pu attirer,lors du processus électoral en

cours, l’élite nationale avec desprofils différents. Par ailleurs, M.Bengrina a appelé la classe poli-tique au «respect de la concur-rence électorale loyale, souli-gnant que la démocratie ne seconcrétisera pas via des signa-tures acquises pour certaines par-ties en contrepartie «de denréesalimentaires». Selon lui, «seulela légitimité populaire pourraitprotéger les prochains élus et leur

permettre d’être maîtres de leursdécisions et d’exercer le contrôlesur l’Exécutif, mais surtout depréserver le pays de la corruptionet de la bureaucratie». Cependant, le parti, qui se reven-dique de la mouvance dite«nationaliste», réitère son appelquant à la formation d’ «un gou-vernement d’alliance nationalepour le choix constitutionnel».Une coalition à l’effet de

constituer une majorité parle-mentaire censée soutenir, a ditBengrina, «la stabilité des institu-tions pour concrétiser lesréformes revendiquées par lesjeunes du 22 février». Pour leprésident d’El-Binaa, le pays nesaurait amorcer l’ère de la nou-velle Algérie qu’à travers cetteoption politique. Il a aussi appeléà «la promotion de la réconcilia-tion nationale dans toutes sesdimensions politiques» afin de sedébarrasser des résidus du passéet ses répercussions sur l’Etat etla société. «Ce que nous enten-dons par réconciliation est loindes subterfuges de la issaba, maisnous voulons rétablir les gensdans leurs droits et lever touteinjustice, sans rancune ni haine etrèglement de comptes», a-t-ilestimé. Evoquant la situationsocio-économique du pays, lepatron du mouvement El-Binaa aappelé le gouvernement à soute-nir les citoyens qui font face àune double crise, celle dumanque de liquidité aux bureauxde poste, accentuée par une haus-se des prix des produits alimen-taires due à la spéculation récur-rente. Une situation, a-t-il conclu,qui ne cesse de peser lourdementsur le pouvoir d’achat du citoyenà la veille du mois de ramadhan.

Aziza Mehdid

Le seuiL requis de signatures atteint 

Le MouveMent eL-Binaa conforteses chances pour Le 12 juin 

Le Mouvement El-Binaa a atteint le «quorum réglementaire» des signatures recueillies lui permettant de poursuivre confortablementla course électorale et renforçant ainsi ses chances de rafler le maximum possible de sièges au sein de l’hémicycle de Zighoud-Youcef.

C’est ce qu’a annoncé  hier le président du parti, Abdelkader Bengrina, lors d’un meeting populaire tenu à Bouira, en prévisiondes législatives du 12 juin prochain, mettant en exergue la mobilisation tous azimut de la base militante de son parti.

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Alger 20° 13°Oran 21° 11°Constantine 24° 10°Ouargla 28° 15°

Maximales MinimalesN° 6964 — DIMANCHE 11 AVRIL 2021

HORAIRES DESPRIÈRES

A N N A B AFadjr Dohr Açr Maghrib I c h a04:29 12:30 16:10 19:05 20:26

O U A R G L AFadjr Dohr Açr Maghrib I c h a04:50 12:40 16:16 19:10 20:26

C H L E FFadjr Dohr Açr Maghrib I c h a04:57 12:56 16:35 19:30 20:50

M O S T A G A N E MFadjr Dohr Açr Maghrib I c h a05:02 13:01 16:40 19:34 20:55

O R A NFadjr Dohr Açr Maghrib I c h a05:06 13:04 16:43 19:37 20:57

C O N S T A N T I N EFadjr Dohr Açr Maghrib Icha 04:35 12:35 16:14 19:09 20:30

A L G E RFadjr Dohr Açr Maghrib Icha 04:48 12:49 16:29 19:23 20:45

UNIVERSITÉDE BLIDA 2Conférence nationalesur la participationdémocratiquedes étudiants LE PROFESSEUR KhaledRamoul, directeur de l’Universitéde Blida 2, Lounici Ali, asupervisé la cérémonie de clôturede la deuxième conférencenationale sur les mécanismesd’activation du rôle des jeunes etdes étudiants dans la participationdémocratique, le renforcement deleurs capacités à assumer desresponsabilités publiques et laconsolidation d’une culturedémocratique.Le symposium a été organisé encoordination avec l’Organisationnationale des étudiants libres. Lorsdu discours de clôture, leprésident de l’université a affirméque l’université est un réservoird’énergies importantes pour lesjeunes et les étudiants, et qu’elleest capable de renforcer leurscapacités et leurs rôles sociaux,économiques et même politiquesgrâce à une éducation solide auservice de l’étudiant, de lajeunesse. et l’espace universitaire,qui contribue àl’approfondissement de la culturedémocratique. Le président del’Université a également salué lagrande sensibilisation desétudiants et des jeunes qui atoujours besoin d’une supervisionacadémique efficace et de s’armerde science et de connaissancespour servir la nation. Pour sa part, le professeur NabilDriss, professeur de sciencepolitique et président du comitédes recommandations, a indiquéque le comité avait atteint unensemble de résultats d’ateliersscientifiques au cours desquels lesprofesseurs participants et legroupe d’étudiants représentantl’Organisation nationale pour lesétudiants libres ont fait descontributions scientifiquesprécieuses. Le comité de recommandations seconcentre sur la nécessitéd’impliquer les étudiants et lesjeunes dans la prise de décision auniveau local et central, dans le butde suivre et d’accompagner lesdifférentes préoccupations desjeunes en donnant un espace pourexprimer des opinions dans diversdomaines, incarnant l’esprit decréativité et de participation à lasélection. Le comité des recommandations aégalement souligné la nécessité dedévelopper des mécanismesd’autonomisation politiquepermettant aux étudiantsd’assumer des responsabilités deleadership en fournissant descentres de formation politique àdifférents niveaux encadréslocalement et nationalement pardes universitaires et des praticiens,en plus d’activer des mécanismesd’action collective pourencourager les jeunes etassumer des responsabilités deleadership.

T. Bouhamidi

LE DIRECTEUR de l’action sociale et de lasolidarité (DASS) de la wilaya de Médéa,Mohamed Bahalil, a déclaré que pas moinsde 69015 familles nécessiteuses et dému-nies ont été recensées par ses services afinde bénéficier de la prime de solidarité spé-ciale Ramadhan. Pour ce faire, un montant de 69 milliards dects provenant de différentes sources a étédébloqué pour répondre aux besoins del’opération de solidarité.Détaillant les chiffres afférents à l’opération,le même responsable indiquera que 3lenombre de bénéficiaires de la prime de soli-darité concerne 69.015 familles après assai-nissement de la liste initiale des demandesexpurgée de 22.120 dossiers de personnesqui ont vu leur statut changer pour avoirtrouvé un emploi, reçu un legs, changé de

situation familiale ou de résidence». Ajou-tant que le ventilation des sources de finan-cement de l’opération de solidarité montre lepoids de la contribution des collectivitéslocales qui s’est établie ainsi qu’il suit :287.015.928 DA des budgets primitifs des64 communes, 53.731.740 DA des budgetssupplémentaires de 20 communes et53.510.000 DA du Fonds de wilaya.En outre, les autres participations au finan-cement de l’opération sont issues du Fondsde solidarité pour 31.000.000 DA, du Comp-te spécial donateurs pour 18.250.000 DA etdu Fonds de la zakat pour 4.153.874 DA,montants auxquels s’ajoutent l’importanteparticipation des entreprises nationalesSonatrach, Naftal et Sonelgaz pour un mon-tant de 12 milliards de cts. Selon le mêmeresponsable, l’opération de distribution de

l’allocation de Ramadhan est quasiment arri-vée à son terme étant donné que les verse-ments aux destinataires ont commencé àavoir lieu dès le début du mois d’avril etqu’un guichet spécial a été désigné à ceteffet dans les bureaux de poste. En ce qui concerne l’ouverture de restau-rants Rahma durant le mois sacré, pas moinsde 17 dossiers de demande d’autorisationont été émises par le Croissant-Rouge, lesassociations caritatives et les bienfaiteurs, aencore déclaré le même responsable.Au nombre des points habituels où sont loca-lisés les restaurants sur les grands axes rou-tiers, le secteur du tourisme sera égalementprésent avec l’ouverture des restaurants deshôtels de El Hamdania, Berrouaghia et Bou-ghezoul.

Nabil B.

PRIME SOLIDARITÉ RAMADHAN

69 015 familles recensées à Médéa

U ne action qui ressemble àcette diplomatie desconsulats initiée par le

régime marocain pour fairevaloir le fait accompli de l’injus-tice et du déni du droit du peuplesahraoui à l’autodétermination.C’est une nouvelle forfaiturebien française émanant d’unparti politique présidentiel duprésident Macron. C’est aussiune pure violation flagrante dustatut international du Saharaoccidental, qui fait l’objet d’unprocessus de décolonisation. Décision qui survient deux joursaprès un entretien entre leministre français de l’Europe etdes Affaires étrangères, JeanYves Le Drian, avec son homo-logue marocain. De plus, avecles propos de Le Drian ce 8 avril,il est clair que Paris va continuersa politique qui contrarie l’avè-nement d’une solution juste etdurable du conflit au Saharaoccidental et qui va peser encorelourdement lors d’une réuniondu Conseil de sécurité le 21 avrilprochain. En effet, Le Front Polisario arecadré le parti présidentiel fran-çais, lui rappelant que Dakhla ou«Villla Cisneros», fait partie duterritoire non autonome du Saha-ra occidental illégalement occu-pé par le Maroc, où sévit la guer-re», et non pas dans les «pro-vinces du Sud du Maroc»comme a prétendu le parti dansson communiqué. Pour le Polisario, il s’agit d’uneviolation du statut internationaldu Sahara occidental, qui relèvede la responsabilité de l’ONU.

«Faut-il rappeler au parti LREM,que pour l’ONU, le Sahara occi-dental ne relève ni de la souve-raineté, ni de l’administration duRoyaume du Maroc qui y exerceune occupation et une oppres-sion brutales contre l’ayant droitlégitime, le peuple sahraoui «,s’est-il indigné ,rappelant à cetitre, la décision de la Cour euro-péenne de Justice (CJUE) du 21décembre 2016 qui, «affirmeclairement que le Maroc et leSahara Occidental sont deux ter-ritoires séparés et distincts».Pour la représentation sahraouie«le parti LREM et son comité serendent coupables d’une graveviolation du droit du peuple sah-raoui à disposer de lui-même,donc d’une violation caractériséedu droit international».Il «assume, du fait de cet acte,une lourde responsabilité enencourageant l’occupation du

Sahara Occidental et la répres-sion violente contre son peuple»,a-t-il affirmé.Le parti communiste français acondamné l’ouverture de cetteantenne à Dakhla, ville occupéepar l’armée du makhzen, expri-mant son soutien au peuple sah-raoui et à son représentant légiti-me le Front Polisario.«Le Parti communiste français(PCF) condamne cette provoca-tion de La République enMarche qui avilit les engage-ments internationaux de la Fran-ce et contribue à la destructiondu droit international», a indiquéle PCF dans un communiqué,diffusé ce vendredi.Alors que s’ouvre dans quelquesjours une session de l’ONU danslaquelle le Conseil de sécuritédiscutera de la situation du Saha-ra occidental, le PCF a dénoncéle coup de force contre le droit

international tenté par Macron àl’image de l’ex président améri-cain Donald Trump. «Ce n’estpas la première fois que Paris,fidèle à son soutien aveugle àRabat, manœuvre, jouant un rôledéterminant dans le blocageactuel de la situation», a-t-ildéploré.«Cette forfaiture dont la porte-parole des députés macronistesMarie-Christine Verdier-Jouclasse fait l’écho est indigne.Macron qui donne des leçons à laterre entière serait bien inspiréde respecter la légalité interna-tionale en favorisant l’organisa-tion d’un référendum d’autodé-termination et en agissant au seinde l’ONU pour que la Répu-blique arabe sahraouie démocra-tique (RASD) obtienne un siègede membre permanent», a indi-qué le PCF.

Mohamed Kouini

OUVERTURE D’UNE ANTENNE DU PARTI PRÉSIDENTIELDE MACRON À DAKHLA

Forfaiture et violation du droitinternational

Le parti «la République en marche» LREM vient de créer un comité à Dakhla dans les territoires sahraouisoccupés. Soit disant sous le prétexte fallacieux d’être à l’écoute des français de l’étranger, alors que Dakhla

est une ville occupée et bouclée par l’armée et où le territoire sahraoui est interdit aux ressortissantsétrangers.