18
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 JEUDI 29 JUILLET 2021 - 19 DHOU AL-HIDJA 1442 - N°9394 PRIX 30 DA - FAX : RéDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITé : 021 67 06 75 - TéL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Photo : Samir Sid PAGE 5 l INDEMNISATION DES VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES Le deux poids, deux mesures de Paris DEUX BATAILLES QUI RESTENT À GAGNER l VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE MÉDICAL Citée en exemple par les organisateurs du chaos sous le titre pompeux de «révolution», la «démo- cratie» tunisienne se casse la gueule dans le fracas des armes déployées autour des bâtiments officiels. L'armée et les islamistes face à face : ça finit tou- jours comme ça et le sio- niste BHL, grand espion du Mossad devant l'éternel, n'y peut désor- mais rien ! Ça a fini comme ça en Algérie, égypte, Syrie, etc. C'est-à-dire là où les armées patriotiques ont su répondre à l'appel du devoir. Là où elles ont raté le rendez-vous avec l'Histoire — parce qu'elles étaient bernées par la farce «démocratique» ou non préparées —, c'est le chaos programmé et illi- mité ! M. F. TUNISIE : FIN DE TOUTES LES ILLUSIONS ! CRISE PANDéMIQUE DURABLE, CRISE éCONOMIQUE AIGUË, ASTHéNIE POLITIQUE, STRESS HYDRIQUE ET SéCHERESSE, MENACES GéOSTRATéGIQUES Renforcer la résilience nationale, une urgence absolue ! l l La cadence infernale des contaminations au Covid-19 a mis en alerte professionnels de la santé et pouvoirs publics. Les équipes médicales mènent de véritables batailles pour la prise en charge de malades de plus en plus dépendants d’oxygène médical, alors que les pouvoirs publics misent tout sur la campagne de vaccination. Une course contre la montre est engagée pour éviter l’effondrement du système de santé. « « C C ’est dans l’urgence que les situa- tions se débloquent. L’homme ne trouve de solutions que le dos au mur. Avant cela, il n’en trouve pas, ou s’il en trouve, il ne sait pas les mettre à exécution .» Cet aphorisme de l’écrivain chinois Yu Hua, auteur, entre autres, de Vivre et Un Monde évanoui , semble seoir parfaitement au contexte algérien. La situation globale en Algérie, de plus en plus complexe, est en effet caractérisée par des blo- cages multiples, sur différents plans et à divers niveaux. Et elle nécessite donc que les situations en question se débloquent, et dans l’urgence. Le romancier de Hangzhou, qui est un des auteurs chinois les plus traduits dans le monde, paraît traduire le cas algérien lorsqu’il dit que l’homme ne trouve de solutions que lorsqu’il est dos au mur, et que quand il en trouve, il ne sait pas les mettre à exécution. L’état des lieux général dans notre pays commande alors des solutions urgentes imposées par les menaces protéiformes internes et externes. Des solutions dessinant les contours clairs d’une vision, d’un cap, d’une par- tition musicale bien réglée, et exprimant une volonté politique puissante adossée à un consensus dynamique à l’intérieur et à l’extérieur du pouvoir, et disposant nécessairement de canaux de communication ouverts sur la société. Par-dessus tout, l’urgence absolue, c'est-à-dire l’impératif politique impérieux, c’est celle de l’amélioration la plus grande de la résilience nationale dans tous les domaines ! N. K. (Suite en page 7) Par Noureddine Khelassi PAGE 6 B I L L E T ( P A S ) D O U X

PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Editi

on du

Cen

tre - I

SSN

IIII -

0074

jEuDi 29 juiLLEt 2021 - 19 DHou AL-HiDjA 1442 - N°9394 Prix 30 DA - FAx : réDACtioN : 021 67 06 76 - PubLiCité : 021 67 06 75 - téL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

Phot

o : S

amir

Sid

PAGE 5

l INDEMNISATION DES VICTIMESDES ESSAIS NUCLÉAIRES

Le deux poids,deux mesures

de Paris

DEUX BATAILLES QUIRESTENT À GAGNER

l VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE MÉDICAL

Citée en exemple par lesorganisateurs du chaossous le titre pompeux de«révolution», la «démo-cratie» tunisienne secasse la gueule dans lefracas des armesdéployées autour desbâtiments officiels.L'armée et les islamistesface à face : ça finit tou-jours comme ça et le sio-niste bHL, grand espiondu mossad devantl'éternel, n'y peut désor-mais rien !Ça a fini comme ça enAlgérie, égypte, Syrie, etc.C'est-à-dire là où lesarmées patriotiques ontsu répondre à l'appel dudevoir. Là où elles ontraté le rendez-vous avecl'Histoire — parce qu'ellesétaient bernées par lafarce «démocratique» ounon préparées —, c'est lechaos programmé et illi-mité !

m. F.

TUNISIE : FIN DE TOUTESLES ILLUSIONS !

CriSE PANDémiquE DurAbLE, CriSE éCoNomiquE AiguË, AStHéNiE PoLitiquE,StrESS HYDriquE Et SéCHErESSE, mENACES géoStrAtégiquES

Renforcer la résilience nationale,une urgence absolue !

l l La cadence infernale des contaminations au Covid-19a mis en alerte professionnels de la santé et pouvoirspublics. Les équipes médicales mènent de véritablesbatailles pour la prise en charge de malades de plus en

plus dépendants d’oxygène médical, alors que lespouvoirs publics misent tout sur la campagne de

vaccination. Une course contre la montre est engagéepour éviter l’effondrement du système de santé.

««CC’est dans l’urgence que les situa-tions se débloquent. L’homme netrouve de solutions que le dos au

mur. Avant cela, il n’en trouve pas, ou s’il entrouve, il ne sait pas les mettre à exécution .» Cetaphorisme de l’écrivain chinois Yu Hua, auteur,entre autres, de Vivre et Un Monde évanoui,semble seoir parfaitement au contexte algérien.La situation globale en Algérie, de plus en pluscomplexe, est en effet caractérisée par des blo-cages multiples, sur différents plans et à diversniveaux. Et elle nécessite donc que les situations

en question se débloquent, et dans l’urgence. Leromancier de Hangzhou, qui est un des auteurschinois les plus traduits dans le monde, paraîttraduire le cas algérien lorsqu’il dit que l’hommene trouve de solutions que lorsqu’il est dos aumur, et que quand il en trouve, il ne sait pas lesmettre à exécution. L’état des lieux général dansnotre pays commande alors des solutionsurgentes imposées par les menaces protéiformesinternes et externes. Des solutions dessinant lescontours clairs d’une vision, d’un cap, d’une par-tition musicale bien réglée, et exprimant une

volonté politique puissante adossée à unconsensus dynamique à l’intérieur et à l’extérieurdu pouvoir, et disposant nécessairement decanaux de communication ouverts sur la société.Par-dessus tout, l’urgence absolue, c'est-à-direl’impératif politique impérieux, c’est celle del’amélioration la plus grande de la résiliencenationale dans tous les domaines !

N. K.(Suite en page 7)

Par Noureddine Khelassi

PAGE 6

BILLET (PAS) DOUX

Page 2: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

PP

Le dessin de Karim

[email protected]

Jeudi 29 juillet 2021 - Page 2

Le ministère de l'Éducation nationale vient, via une note, defixer la liste des affaires scolaires pour les trois paliers. Il y estdemandé aux enseignants de veiller à ne pas exiger d'affairestrop coûteuses aux élèves ni encore moins de cahiers volumi-neux. Le ministère de l'Éducation fait remarquer que, très sou-vent, ces cahiers ne sont utilisés qu’à moitié mais sur-tout qu'ils participaient à alourdir davantage et lecartable des écoliers et le budget des parents qui seruinent à chaque rentrée scolaire en achetant lesfournitures inscrites sur les interminables listes.

ERISCOOPERISCOOP

Pas d’excès !

Résultat sondage

Avez-vous annulé votre programmede vacances à cause de l’épidémie

de coronavirus ?

Oui 66,05%

Non 16,9%

SO17,5%

NON Sans opinionOUI

Un jour, un sondage

SO IT D IT EN PA SSA NTSOIT DI T EN PASSAN TPar Malika Boussouf

[email protected] intimes I l arrive, parfois, que

l’aisance que mon-trent certains à vou-

loir s’entretuer vouslaisse pantois. Lorsqu’ils’agit de personnesordinaires comme vouset moi, on peut à la limi-te mettre ça sur lecompte de ce caractèreagressif qu’à l’extérieur,on nous impute à nous,Algériens. Je me sou-viens, à ce propos, qu’ily a quelques années, unami tunisien, qui faisaitdes études de chirurgiedentaire à Alger, m’avaitfait une remarque fortdéplaisante. Je me sou-viens du ton affable qu’ilavait pris pour me dire :«Vous, les Algériens,vous êtes toujours prêtsà sauter à la gorge dupremier venu. Quandquelqu’un vous dit bon-jour, vous répondez enlui brandissant un cou-teau sous le nez.» Jeme souviens aussi avoirpris la mouche et pro-testé, vexée par pareilleremarque que j’estimaisgratuite, même si jereconnais que, de façoninjustifiée, nous nous

montrons, parfois,agressifs. Mais là n’estpas le propos. L’objetde ce billet n’était pasde disserter sur lescoups de sang del’Algérien lambda. Lesennemis intimes dont jevoulais parler, parcequ’ils ne semblent prêtsni à se calmer ni à serabibocher, ce sont lesdémocrates ! Ceux quise réclament d’un nobleet précieux héritage !Ceux-là mêmes qui ontpartagé tellement devaleurs et de combats etqui, un jour, ont décidéque les choses devaientévoluer autrement.

Un beau matin, ils sesont convertis, à lagrande stupéfaction deleurs supporters, audéballage, sur la placepublique, de ce qu’ilsauront auparavant inti-mement partagé. Ceuxqu’ils auront défendussur le terrain et mêmeen dehors. Je ressensun profond malaise àme demander en qui onpourrait avoir confiances’il prenait un jour ànos propres amis l’envie

de se retourner contrenous ? Comment peut-on abandonner desvaleurs qui réunissentautour d’une cause etd’objectifs communs,pour se retrouver argu-mentant contre sonpropre camp avec laferme volonté de détrui-re l’autre ?

Quand l’abandondevient prégnant, lesuns parlent de trahisontandis que les autresévoquent la cabale.

Il arrive, parfois, quel’ignorance conduise àune espèce de béatitudeque l’on aimerait pouvoirenvier à certains.

M. B. 

La bonne transcription ! En dépit de deux précédents communiqués transmis aux

médias nationaux, leur demandant de bien transcrire lesnom et prénom du nouveau Premier ministre, les servicesdu Premier ministère ont été dans l’obligation de revenir à la

charge ! Un nouveau communiqué similaire est en effetenvoyé aux mêmes destinataires, y compris les médias

publics, pour leur donner la transcription exacte,en arabe et en français, du nom du Premierministre, Aimene Benabderrahmane.

La recrudescence des cas de contaminationvous-a-t-elle amenés à changer vos habitudes quotidiennes ?

Que s'est-il donc passé, ma foi ? Dans les premières semaines del'euphorie du Hirak, des Algériens qui vivaient à l'étranger depuis bellelurette étaient prêts à tout envoyer valdinguer pour revenir s'établir dansleur pays. Tout avait cet air euphorique des combats contre soi-même ! Etpuis, deux ans après, une femme médecin d'une grande ville d'Algérie, mèrede plusieurs enfants, qui a fait une partie de ses études en France, et qui estrevenue par devoir, nous confie : «Si j'étais plus jeune, j'aurais fait laharraga.» Que s'est-il donc passé, ma foi, entretemps ?

A. T.

DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

L'intervalle funeste

Page 3: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 3

Page 4: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 4Chroniques

Pegasus ? Ce n’est rien en compa-raison de l’US Cyber Command,un « machin » basé à Fort Mead

(Maryland, États-Unis) qui mène unevéritable guerre électronique sansfaire de bruit. Et qui a, entre autres,pour mission d’intercepter les com-munications électroniques dans lemonde, d’empêcher l’intrusion et lepiratage dans les systèmes informa-tique et de cyberdefence américains,de collecter les informations et lesdocuments confidentiels dans lessystèmes des pays jugés hostiles auxintérêts US… et d’espionner…Pegasus, ce logiciel espion est un

petit avatar, parmi d’autres, de ce queles États-Unis ont conçu à une échel-le beaucoup plus grande pour sur-veiller leurs ennemis potentiels etmême leurs alliés, comme l’a révélé lelanceur d’alerte Edward Snowden,lui-même ancien de la NSA, cet orga-nisme qui coiffe tous les services desécurité US dont la CIA. Grâce à ces joujoux électroniques,

qui donnent un sacré coup de vieux àtoutes ces thèses qui voient la NSAderrière chaque hirakiste, il suffitpour les services marocains d’écou-ter ce qui se dit sur ces 50 000 «smartphones-khebardjias » dont 6000 rien qu’en Algérie.Le Maroc ? J’ai beaucoup de res-

pect pour son histoire et son peuple.Je préfère donc parler du Makhzen,cet État profond, qui a agi comme unenfant à qui on a mis entre ses petitesmains un jouet destiné aux adultes.Et du coup, tel Hulk al-adjib qui abercé nos enfants dans les années80-90, le Makhzen a été gagné par unetentation à l’hégémonie. Il s’est vugrand. Sûr de l’appui de Washington,d’Israël, des Émiratis et des pétrmo-narchies arabes du Golfe, et sesachant impuni quoi qu’il fasse, leMakhzen est allé jusqu’à admonesterl’Espagne et même l’Allemagnecomme des républiques bananièreset à mettre sur écoute le PrésidentMacron et 14 de ses ministres qui,pour l’heure, se taisent ! Pas même lamoindre protestation officielle.Hirak. À Tizi-Ouzou et Béjaïa, pan-

démie oblige, la protestation citoyen-ne a baissé le rideau de son proprechef, à l’appel de ses vrais acteurs,pas à l’appel de Zitout et ses amisqui, eux, ont d’autres projets. Deuxjours après, de leur prison où ils nedevraient pas être, HamouBoumedine et ses co-détenus, quin’ont rien à voir avec le MAK, ontdénoncé la sédition de la Kabylie àlaquelle le Makhzen a appelé. Ils l’ontfait par patriotisme, rappelantl’exemple du regretté colonel Mohand

Ouel Hadj qui, en 1963, avait cesséson combat armé contre le régime deBen Bella pour combattre l’arméemarocaine qui avait tenté d’annexerTindouf. RSF (Reporters sans frontières), la

faute. En tentant d’impliquer l’Algérie,l’ONG de défense des journalistes asans doute voulu allumer un contre-feu destiné à détourner les regardscritiques se focalisant sur le seulMakhzen. Raté. RSF, qui s’est décré-dibilisé dans cette affaire, s’est certesexcusé. Mais le mal a été fait d’autantque l’ONG française a mis ceux quicroient en elle en Algérie dans uneposture inconfortable.Tunisie. En décidant de geler le

Parlement pendant un mois et delimoger le gouvernement, lePrésident Kaïs Saïed a pris un risquecertain. D’autant qu’il a pris cettemesure avec l’aval, semble-t-il, d’unearmée dont on sait peu de choses etdont on mesure mal le poids poli-tique. Reste que, quelle que soit laqualité des relations entre l’Algérie etla Tunisie, cela n’a pas empêché l’ar-mée tunisienne de prendre part auxexercices militaires dits African Lyonsous commandment US qui se sontdéroulés, en avril dernier, aux confinsdu Sahara Occidental et à proximitédes frontières algériennes. Et quand

on connaît la vraie finalité de cesexercices, le fait que l’armée tunisien-ne y ait pris part interroge…

H. Z.

N. B. : la chronique reprendra le 26août. Bon été à toutes et à tous et pre-nez soin de vous.

Je vous ai quittés le 18 jan-vier 2015 à l'heure dudéjeuner mais je n'ai rien

oublié de nos escapades, denos amitiés, de la houle qui abercé nos rencontres.Nous avons vécu des

années fortes. Nous les avonsvouées à la réflexion, et l'ob-servation, aux idées. À la poé-sie et à la bohême.Pendant presque un demi-

siècle, nous avons beaucoupri mais nous avons surtouténormément travaillé.La merveilleuse équipe qui

m'a accompagné durant laformidable aventure d'AlgérieActualité, l'équipe qui a faitcet hebdomadaire qui nemâchait pas ses mots malgréla conjoncture politique quasitotalitaire de l'époque saittous les efforts consentispour livrer aux lecteurs unjournal sérieux et de hautefacture, chaque semaine.Chaque mardi, dans les

locaux de la rubrique culturel-le que je dirigeais, les débatssur les contenus se faisaientdans un tumulte et une pas-sion que je n'ai jamais retrou-

vés une fois parti de cetterédaction pour aller versd'autres aventures qui sesont, pour la plupart, mal ter-minées, malheureusement.En ce temps-là, l'Algérie,

malgré des difficultés écono-miques cycliques, riait, vivait.Chacun de nos bouclages,chacune de nos parutionsdonnaient lieu à des fêtes etdes joutes verbales mémo-rables qui avaient pour écrinles innombrables bistrotsenvironnant la rue de laLiberté puis, plus tard, la rueJacques-Cartier. C'était avantque les gouvernants et lepeuple, dans un étonnantconsensus, tuent la vie etinventent le néant !En ce temps-là, les années

70-80 en l'occurrence, on a eudes pénuries de tout mais onavait coutume de dire : «Ilnous reste l'oxygène !» Vud'ici et d'aujourd'hui, et vu lamalédiction qui s'abat sur lepays, cet ironique commen-taire qu'on faisait à l'époquepeut sembler bien cynique...Après l'expérience très édi-

fiante d'Algérie actualité, j'ai

embarqué avec une belleéquipe - Metref, Djaout,Stambouli, Blidi, Mokhnachiet bien d'autres - dans uneaventure qui s'annonçait pro-metteuse. Celle d'un hebdo-madaire d'une nouvelle factu-re qui a très vite trouvé saplace et son lectorat. Nousl'avions intitulé Rupture, untitre qui annonçait, en soi, leprojet et le propos.Après quelques mois

d'existence, Rupture s'est fra-cassé sur le mur de l'obscu-rantisme et de l'ignorance,lorsque le 26 mai 1993, on aabattu sur le parking de sacité de Baïnem Tahar Djaout,le directeur de rédaction dutitre. Tahar a une longue séried'assassinats de confrèresmorts pour avoir choisi de«porter la plume dans laplaie».Avec mes nombreux conci-

toyens, notamment deshordes entières d'artistes,d'écrivains et de journalistespartis se mettre à l'abri àl'étranger, j'ai tenté l'exil àmon tour. Après avoir réaliséquelques documentaires, j'ai

essayé, avec quelquesconfrères téméraires, de fon-der un magazine à Paris, ducôté de la Bastillle. Son publicnaturel était censé être l'émi-gration.J'ai oublié un postulat :

nos émigrés lisent, en majori-té les pages des courses hip-piques du Parisien qu'ils trou-vent sur les comptoirs desbistrots où ils prennent leurcafé. Ils n'achètent pas dejournaux !Clap de fin pour ce biheb-

domadaire que, ironie du sort,nous avions appeléEnsemble.Ensemble, c'était, semble-

t-il, le viatique du Hirak qui adéversé des millionsd'Algériens dans les rues dupays dans un mouvementcontestataire sansprécédent ! Ah que j'auraisaimé voir ça !Il semblerait qu'une épidé-

mie meurtrière soit venue ausecours du pouvoir, reportantsa chute. Pire, elle lui a redon-né des couleurs, l'a revigoré àtel point qu'il a vite renouéavec ses vieux travers, son

essence. Les prisons nedésemplissent pas et ici, aupays des ténèbres que j'habi-te depuis six ans, maintenant,je vois, chaque jour des régi-ments entiers d'Algériens,victimes du Corona et de lapénurie d'oxygène, affluer.Dans la mort, on n'a plus

besoin d'air !M. O.

CE MONDE QUI BOUGE

Tour d’horizon : cyberguerre, Hirak,RSF, Tunisie

Par Hassane [email protected]

Par Meziane Ourad

CONTRE-POINGS

Abdelkrim Djaâd : qu'a donc mon pays ?

Page 5: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 5Actualité

Nawal Imès - Alger (Le Soir) -Toutes les projections des spécia-listes ont fini par se réaliser : la viru-lence des nouveaux variants a euun impact significatif sur la courbedes contaminations. Les bilans quine cessent d’enregistrer de recordsau quotidien ne sont que la facevisible d’une tragédie qui se joue auniveau des structures de santéavec une grande tension sur l’oxy-gène médical. Du jamais vu dansles structures de santé avec desbesoins multipliés par cinq dans lesplus grands hôpitaux. Une coursecontre la montre est engagée nonseulement pour augmenter lescapacités de production mais sur-tout organiser l’acheminement dece produit vital à temps pour éviterles drames quotidiens. Dans une récente instruction

relative à « l’oxygénothérapie dansla prise en charge des maladesCovid-19 », le ministère de la Santénote que « suite à l’augmentationdu nombre de malades atteints deformes graves de Covid-19 ayanteu comme conséquence une sur-consommation d’oxygène, il a étéconstaté souvent une utilisation del’oxygène non adaptée au niveaude la gravité de la maladie ». Il yrappelle que « l’oxygène est unmédicament et son administrationest soumise à une prescriptionmédicale » tout en informant leséquipes médicales de la mise enplace de « directives pour le bonusage de ce produit vital ». De nombreux praticiens ont

également pris la parole pour aver-tir contre l’usage anarchique del’oxygénothérapie. La paniqueinduite par la hausse des formessévères a en effet poussé un grandnombre de personnes à acquérir dumatériel médical pour un usage àdomicile sans toujours maîtriser

son usage. Autre conséquence del’augmentation des cas sévères,une véritable course à l’acquisitiondes concentrateurs d’oxygène etdes bouteilles. Face à la détressedes particuliers mais également dupersonnel de la santé, la solidarités’organise. La société civile s’estmobilisée afin de collecter et d’ac-quérir du matériel. Une mobilisationqui se fait parfois de manière anar-chique mais qui a permis de sauver

des vies dans de nombreuseswilayas où l’oxygène médical acruellement manqué. Sur un autre front, la bataille de

la vaccination massive est en traind’être menée avec une multiplica-tion des centres de vaccination. Auniveau local, les campagnes s’in-tensifient pour tenter de toucher unmaximum de personnes. Si l’opéra-tion ne se passe pas toujours dansles meilleures conditions, l’engoue-ment y est après de longs moisd’hésitation. Le directeur del’Institut Pasteur rassure sur la dis-ponibilité des vaccins assurantqu’un contrat avait été conclu avecle partenaire chinois pour la fourni-ture de 17 millions de doses devaccin Sinovac, à raison de 5 mil-lions de doses par mois. Au total,

l’Algérie a pu acquérir 8 millions dedoses. En dépit de l’accélération dela cadence, l’objectif de vacciner aumoins 70% de la population pren-dra de nombreux mois. C’est direque la guerre contre le Covid-19

nécessite encore de gagner labataille de la vaccination mais éga-lement celle de la gestion d’une despériodes les plus critiques qu’auraconnue le système de santé.

N. I.

VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE MÉDICAL

Deux batailles qui restent à gagnerLa cadence infernale des contaminations au Covid-19 a

mis en alerte professionnels de la santé et pouvoirspublics. Les équipes médicales mènent de véritablesbatailles pour la prise en charge de malades de plus enplus dépendants d’oxygène médical alors que les pou-voirs publics misent tout sur la campagne de vaccination.Une course contre la montre est engagée pour éviter l’ef-fondrement du système de santé.

Phot

o : S

amir

Sid

La circulation du virus Sars-Cov2s’est intensifiée au niveau de toutesles régions et dans la quasi-majoritédes wilayas. Tous les indicateurs sontà la hausse, ce qui implique «unesituation épidémiologique non seule-ment préoccupante mais dramatiqueau niveau mondial, car l’épidémies’aggrave avec l’apparition des nou-veaux variants», selon le Pr Djamel-Eddine Nibouche, chef de service car-diologie de l’hôpital Nafissa-Hamoud,ex-Parnet, à Alger.

Invité de la rédaction de la Chaîne 3 hier, le Pr

Djamel-Eddine Nibouche estime qu’il faut mettreen urgence une nouvelle stratégie de gestion de lacrise sanitaire. «La politique de gestion de la crisesanitaire n’implique pas uniquement le ministèrede la Santé qui fait tout ce qui est dans ses possi-bilités pour gérer la crise, mais elle implique beau-coup d’autres structures de l’État.»

Les hospitalisations au sein des services deréanimation tendent à l’augmentation et l’on enre-gistre un rebond significatif des infections liéesnotamment au variant Delta. Il faut réexaminer l’ef-ficacité des différents schémas vaccinaux sur cevariant en ce qui concerne la survenue de formes

symptomatiques, sévères, ou asymptomatiques(donc l’effet sur la transmission).

Le Pr Nibouche a expliqué que «lorsqu’on ana-lyse la maladie, on voit qu’elle est périodique, avecdes phases d’accalmie où il y a un fond de conta-minations et puis, d’un seul coup, la contaminationdevient importante» donc, «il faut se préparer à cesnouvelles phases de hausse des contaminations».Pour lui, les hôpitaux sont inadaptés à la prise encharge du coronavirus et de ses variants. «Nosstructures actuelles, surtout dans les grandesvilles, ne sont pas adaptées pour une prise encharge adéquate du Covid et d’un nombre aussiimportant de patients qui présentent des pro-blèmes respiratoires.»

Face à un nombre de contaminations qui repartrapidement à la hausse, notamment du fait del’émergence de nouveaux variants plus contagieuxet en particulier le variant Delta, le chef de servicede cardiologie de l’hôpital Nafissa-Hamoud estimeque la seule solution envisagée doit passer par laréalisation de nouvelles structures dédiées à laprise en charge de la Covid-19. «Il faut créer desstructures légères spécifiques, adaptées à la priseen charge réelle de la maladie. Ces structures peu-vent être montées en une quinzaine de jours, clésen main, avec un générateur d’oxygène autonome,elles existent en Chine, aux États-Unis et enEurope.» Et d’insister : «Ces structures légèresdoivent être réalisées très rapidement» pour pou-voir ensuite libérer tous les hôpitaux des grandes

villes car n’oublions pas qu’il y a d’autres maladiesgraves à prendre en charge également.

Abordant le problème récurrent et épineux de ladisponibilité de l’oxygène, le Pr Nibouche a souli-gné que «la gestion de l’oxygène est archaïqueparce qu’il n’y a pas de sociétés de prestation deservices qui sont des professionnels de l’oxygè-ne». Selon ses explications, le directeur d’un hôpi-tal ou d’un CHU n’a pas à gérer l’oxygène médical«il fait appel à un prestataire de service», explique-t-il, et c’est pour cette raison que le Pr Niboucherecommande de « passer au générateur d’oxygènepour garantir l’autonomie des hôpitaux». Il est àpréciser que depuis plusieurs jours, c’est la ruéevers l’oxygène médical, ce qui a induit à une situa-tion de pénurie accentuée au niveau de plusieursrégions du pays.

Pour ce qui est de la cohabitation avec ce virus,le professeur avoue : «Maintenant c’est fini, lamaladie s’est installée et elle ne va pas dispa-raître.» Il faut mettre en place une nouvelle straté-gie de prise en charge du Covid-19 qui consiste àformer les médecins généralistes à cet effet. «Ildoit y avoir une formation spécifique, avec un cer-tificat, pour les médecins généralistes qui doiventêtre au premier plan dans ces structures dédiées»,préconise le Pr Nibouche, qui saisit l’occasion pourlancer un appel aux structures de santé privées às’impliquer de manière plus efficace dans la luttecontre ce maudit virus.

Ilhem Tir

Pr DJAMEL-EDDINE NIBOUCHE, CHEF DE SERVICECARDIOLOGIE À L’HÔPITAL NAFISSA-HAMOUD :

«La gestion de l’oxygène est archaïque»

Abla Chérif - Alger (Le Soir) -« Cette dette est le fait d’avoir abritéces essais, en particulier ceux quiont eu lieu entre 1966 et 1974, et onne peut absolument pas dire qu’ilsétaient propres », annonce le chefd’État français avant de promettred’accélérer la procédure d’examendes droits à la réparation pour lesvictimes des essais nucléaires.Emmanuel Macron ne présente pasd’excuses au nom de l’État commel’exigent les associations locales àPapeete mais avance à grands passur un dossier douloureux.C’est l’inverse qui se produit

avec l’Algérie, le sujet des essaisnucléaires est à l’ origine d’une vivetension avec Paris qui se refuse àtoute avancée sur le sujet. Pour desraisons inexpliquées, Macron réfutetoute idée d’un débat ouvert, public,

de discussions officielles sur lesujet et fait savoir qu’il préfère quecela soit traité dans le secret. « Ilsveulent que le dossier soit traitédans le plus grand secret, lesFrançais ne souhaitent pas traiter ledossier dans la transparence »,révélait en juillet dernier TayebZitouni. À la veille de la célébrationde la fête de l’Indépendance, leministre des Moudjahidine avaitlivré à l'APS une interview danslaquelle il qualifiait le sujet desessais nucléaires de « plus sensiblede ceux de la mémoire » regrettantle fait que « les autorités françaisesinsistent encore sur le fait de traiterle dossier des essais nucléairesdans le plus grand secret, en dépitdes nombreuses tentatives dejuristes et d’associations de vic-times des essais nucléaires fran-

çais en Algérie, qui ont œuvré àouvrir l’archive, propriété des deuxpays, au moins pour déterminer lessites et le champ d’essais». «Lapartie française refuse de remettreles cartes topographiques qui per-mettent de déterminer les lieuxd’enfouissement des déchets pol-

luants, radioactifs ou chimiques nondécouverts à ce jour », révèle-t-ildans un entretien diffusé par l’APSà la veille de la commémoration dela fête de l’Indépendance.L’Algérie condamne particulière-

ment le refus français de remettrela cartographie des sous-sols ren-fermant des déchets nucléaires.«Disposer de la cartographie desessais est de nature à permettre àl’Algérie de prendre les mesures deprévention nécessaires pour la pro-tection de l’environnement et de lapopulation, par crainte d’une expo-sition aux rayonnements résiduelsdans les zones concernées»,déclarait encore Tayeb Zitouni.En avril dernier, le chef d'état-

major de l’ANP, Saïd Chanegriha,avait, lui, demandé à son homo-logue français «la prise en chargedéfinitive des opérations de réhabi-litation des sites de Reggane et d'InEkker, et la récupération des cartestopographiques permettant la loca-lisation des zones d'enfouissement,non découvertes à ce jour, des

déchets contaminés, radioactifs ouchimiques». En juin, et dans une interview

accordée au Point, AbdelmadjidTebboune appelait « la France àsoigner les victimes des essaisnucléaires. Le monde s’est mobilisépour Tchernobyl alors que lesessais nucléaires en Algérie provo-quent peu de réactions. Ils ontpourtant eu lieu à ciel ouvert et àproximité des populations ».«La partie française refuse de

remettre les cartes topographiquesqui permettent de déterminer leslieux d’enfouissement des déchetspolluants, radioactifs ou chimiquesnon découverts à ce jour et l’indem-nisation des victimes ne s’est pasfaite », révélait cependant plus tard(en juillet) le ministre desMoudjahidine. Il va sans dire que ledos tourné de Paris sur cette ques-tion n’a fait qu’entretenir le froidentre les deux pays. Ce qui s’estpassé hier à Papeete ne fait queconfirmer le jeu trouble de Paris.

A. C.

INDEMNISATION DES VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES

Le deux poids, deux mesures de ParisLe jeu trouble que mène Paris a l’égard d’Alger dans le

dossier des essais nucléaires s’est confirmé hier. En déplace-ment en Polynésie, Emmanuel Macron a reconnu la «dette»de son pays envers les victimes des essais dans cet archipel,ce qu’il se refuse à faire envers les victimes algériennes.

Phot

o : D

R

Page 6: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 6Actualité

Si notre compagnie nationalenourrit de belles ambitions cetteannée, eu égard aux chiffres de sonactivité à l’exportation durant les cinqpremiers mois, il ne faudrait pas croi-re que les compagnies concurrentes,que ce soit pour le gaz ou le pétrole,se roulent les pouces. La remontéedes prix attise bien des convoitiseset le dernier exemple nous vient desÉtats-Unis où, selon les dernierschiffres de l’EIA, les compagniesaméricaines ont frappé fort durantles six premiers mois de 2021.L'augmentation de la demande aucomptant pendant les mois d'hiver etle premier mois de cet été en prove-nance d'Asie et d'Europe et les prixde référence du gaz américain, infé-rieurs aux prix internationaux, ontentraîné des exportations améri-caines records de gaz naturel liqué-fié (GNL). Selon l’agence US d’infor-mation de l’énergie, les exportationsaméricaines de GNL ont bondi à unemoyenne de 9,6 milliards de piedscubes par jour (soit 271 millions demètres cubes par jour) entre janvieret juin 2021, en hausse de 42% com-paré au premier semestre 2020,

lorsque toutes les compagnies dumonde avaient accusé des creux enraison de la faible demande et desprix bas pendant les blocages induitspar la pandémie dans les principalesrégions importatrices de gaz naturel,l'Asie et l'Europe.

C’est vers la fin de l’année der-nière et le début de celle-ci que lessignes d’une forte demande en GNLcommençaient à prendre forme,consécutivement à la levée progres-sive des restrictions dues au Covid-19 à travers le monde. Une périodequi a vu, d’ailleurs, la Sonatrachreprendre du poil de la bête en réus-sissant « un bond appréciable »,comme le soulignait le président dela compagnie Toufik Hakkar, dansses exportations de gaz durant lepremier trimestre de cette année.Une performance réussie grâce à «une hausse de la production et aurenforcement de la demande desclients », en dépit du contexte parti-culier induit par la prolongation de lapandémie de Covid-19. Ainsi, durantles trois premiers mois de 2021,Sonatrach a donc consolidé sa posi-tion de 2e fournisseur de gaz de

l’Italie avec une part de marché de35% contre 16% durant la mêmepériode de 2020, alors quel’Espagne et le Portugal ont renforcéleur position de l’autre client attitréde Sonatrach avec un volume, aupremier trimestre 2021 donc, de 4,3milliards de m3 qui ont pris la destina-tion de la péninsule Ibérique, ce quireprésente une progression de122% par rapport à l’ensemble del’année dernière. En termes de parts,Sonatrach s’est accaparé 47% dumarché hispano-portugais, alors quecette même part n’était que de 21%l’année dernière, pour se placer en1er fournisseur de gaz sur ce marchéstratégique qui attise les convoitisesnotamment des Américains qui, à unmoment de l’année dernière, ont«noyé» la péninsule Ibérique avecleur pétrole de schiste, très concur-rentiel sur le plan des prix.

L’évolution des cours, à partir dela fin de l’année dernière, sur lesmarchés mondiaux du gaz est princi-palement due à la vague de froidayant touché l’Asie d’où une fortedemande émanait jusqu'à pratique-

ment la fin du mois de mars.L’assouplissement des restrictionsliées au Covid et le début de la sai-son de chauffage hivernal dans l'hé-misphère nord et en Chine ont boos-té les exportations américaines quiont commencé à bondir ennovembre et décembre 2020 pourpoursuivre leur montée en flèchedébut 2021, avec une forte demandehivernale en raison d'un climat plusfroid en Asie et en Europe et depannes d'installations d'exportationde GNL en dehors des États-Unis,notamment en Australie, en Malaisie,au Nigeria, en Algérie, en Norvège età Trinité-et-Tobago, écrivait mardiune rédactrice d’Oil Price pourétayer les chiffres de l’EIA. « Lademande de GNL en Asie et enEurope est demeurée élevée mêmeaprès la fin de la saison hivernale enraison de stocks de gaz naturel infé-rieurs à la normale. La baisse desprix à l'exportation du Henry Hub (lecentre de distribution de gaz pourplusieurs gazoducs situé enLouisiane) et du GNL aux États-Unispar rapport aux prix au comptant

internationaux en Asie et en Europea également entraîné une augmen-tation des exportations de GNL amé-ricain cette année », explique la spé-cialiste du site Oil Price.

Si le sud de l’Europe et l’incursionde l’hiver dernier dans le marchéasiatique ont permis à Sonatrach deréaliser de belles affaires lors decette première moitié de 2021, pourles Etats-Unis, l'Asie est restée laprincipale destination des exporta-tions de GNL de janvier à mai 2021,représentant 46% du total des expor-tations, a estimé l'EIA. L'Asie étaitsuivie par l'Europe avec une part de37% des exportations américainesde GNL. L’option de l’électrificationau gaz vers laquelle s’est tourné leBrésil a également participé à fairebondir les exportations du GNL amé-ricain vers ce pays grâce à des prixdéfiant toute concurrence. Des prixqui risquent d’être impactés dans unsens comme dans l’autre avec laperspective de l’entrée en exploita-tion très prochaine du gazoduc russeNord Stream 2.

Azedine Maktour

MARCHÉ MONDIAL DU GAZ

Les Américains lorgnent sur lesparts de marché de Sonatrach

Depuis l’année dernière notamment, on savait que lesexportateurs américains de gaz avaient décidé de montrerles crocs pour empiéter sur d’importantes parts de mar-ché de leurs concurrents. En fait, il n’y a pas queSonatrach qui a su tirer son épingle du jeu sur le marchétrès concurrentiel du gaz, les Américains ont en effetexporté du gaz à des niveaux records, selon l’EIA, l’agen-ce US d’information de l’énergie.

Rym Nasri - Alger (Le Soir) -Publié tout récemment, le bilan decontrôle des activités économiqueset de la répression des fraudes sur lemarché national du premiersemestre de 2021 fait état de nom-breuses infractions. Les 821 002interventions des services du minis-tère du Commerce et de laPromotion des exportations ontabouti à 62 566 infractions, 59 389procès-verbaux et poursuites judi-ciaires et 4 766 propositions de lafermeture de locaux commerciaux.Lors de ces opérations, des mar-chandises d’une valeur globale de821,38 millions de dinars ont étéégalement saisies.

Procédant à la vérification du res-pect de l'obligation de transparencedes pratiques commerciales, notam-ment la facturation obligatoire austade de la production et de distribu-tion en gros, les agents de contrôleont constaté 43 005 infractions etétabli 41 266 procès-verbaux etpoursuites judiciaires.

Les 420 671 interventions decontrôle des pratiques commercialesont permis de constater 43 005infractions et d’établir 41 266 procès-verbaux et poursuites judiciaires.Des investigations qui ont révélé «3008 infractions liées à la facturation,dont 243 qualifiées d'établissementde factures fictives et de fausses fac-tures ayant permis la mise au jourd'un chiffre d'affaires dissimulé d'unmontant de 40,82 milliards de dinars.

Ces opérations de contrôle, préci-

se-t-on, ont dévoilé également unmontant de 6,51 millions de dinarsde profit illicite d’où l’établissementde 1 033 procès-verbaux pour infrac-tion qualifiée de pratique de prix illi-cites (non-respect des prix réglemen-tés, fausse déclaration de prix derevient et manœuvres visant à dissi-muler les majorations illicites).

Des mesures administratives ontété ainsi engagées pour la fermeturede 3 747 locaux commerciaux et lasaisie de marchandises d’un montantde 310 millions de dinars.

Selon le bilan du ministère duCommerce, le défaut de publicité desmentions légales constituait la princi-pale infraction avec 13 568 cas soit32%, suivie par le défaut de publicitédes prix et des tarifs avec 10 174infractions, soit 24%, puis 3 008 infrac-tions de défaut de facturation et l'éta-blissement de factures non conformes(7%), 2 793 infractions liées à l'exerci-ce d'activité commerciale sans local(6%), et 2 155 infractions de défaut deregistre du commerce (5%).

Les agents de contrôle de la qua-lité et de la répression des fraudesont effectué 400 331 opérations decontrôle sur le marché intérieur etaux frontières qui ont donné lieu à laconstatation de 19 561 infractionsaux règles relatives à la protection duconsommateur, et permis d'établir 18123 procès-verbaux de poursuitesjudiciaires et la proposition de ferme-ture de 1 019 locaux commerciaux.Des marchandises non conformesou impropres à la consommation

d’un montant de 511 millions dedinars ont été ainsi saisies.

Les services concernés ont effec-tué également 362 181 opérations decontrôle sur le marché intérieur ayantpermis de recenser 18 858 infrac-tions et de délivrer 17 740 procès-verbaux de poursuites judiciaires àl’encontre des contrevenants opérantaux différents stades de la mise à laconsommation des produits.

Le manque d'hygiène et la salubri-té constituaient la principale infractionet se distinguaient avec 9 568 cas,soit 50,7% de la totalité des infrac-tions constatées, suivis par la trompe-rie ou tentative de tromperie duconsommateur avec 2 752 infractions(14,6%), et la détention et la mise à lavente de produits non conformesavec 2 243 infractions (11,9%).

Aux frontières, l'inspection desproduits importés a abouti au traite-ment de 38 150 dossiers de déclara-tion d'importation de produits d'unequantité de 13,565 millions detonnes. Ici, les services de contrôledu ministère du Commerce ont enre-gistré 703 infractions, établi 383 pro-cès-verbaux de poursuites judiciairesà l'encontre des contrevenants, etrefusé l’admission aux frontières de531 cargaisons pour une quantité de100 138 tonnes d’une valeur de11,84 milliards de dinars.

Tous ces chiffres révèlent une aug-mentation «significative» de la plupartdes indicateurs par rapport à la mêmepériode de l'année 2020. En effet, lenombre d’interventions a connu unehausse de 9,8% et celui des infrac-tions a fait un bond de +12,8%. Idempour les procès-verbaux de poursuitesjudiciaires qui enregistrent une aug-mentation de + 14%. Le chiffre d’af-faires dissimulé dévoilé par les ser-vices de contrôle durant le premier tri-mestre de 2021 a également connuune hausse de + 3% par rapport à lamême période de l’année 2020.

Ry. N.

ACTIVITÉS COMMERCIALES

Les services de contrôle etde la répression des fraudes

frappent lourdementSITUATION EN TUNISIE

Le PT dénonce les«immixtions étrangères»Le Parti des travailleurs est le troisième parti à réagir

aux derniers développements politiques survenus enTunisie qu’il dit suivre avec une «grande attention».

M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué du secrétariat per-manent de son bureau politique, le PT «dénonce énergiquement toutesles ingérences extérieures de l’Union européenne, des États impérialisteset du monde arabe et musulman ainsi que tout parti(e) extérieur(e)».Estimant que le «peuple est la source de tout pouvoir», le parti que dirigeLouisa Hanoune affirme que le peuple tunisien «a le droit de décider libre-ment de son sort, sans aucune immixtion externe, de dresser ses priori-tés, de choisir les moyens de satisfaire ses aspirations et exercer pleine-ment sa souveraineté, définissant lui-même la forme et le contenu des ins-titutions dont il se dote». De ce fait, il est «le seul habilité à se prononcersur les décisions qui engagent le présent et l’avenir de la Tunisie», ajoutele PT pour qui et comme «le rappellent les Tunisiens eux-mêmes, les motsd’ordre de la révolution de décembre 2010, le pain, l’emploi et la digniténationale sont toujours d’actualité».

Aussi, le PT considère que «comme toute révolution contrariée et nonpas morte, la révolution tunisienne a repris son cours 10 ans après sondéclenchement avec au centre des intérêts, les mêmes exigences socio-économiques et politiques».

Tout en s’abstenant de «toute immixtion dans les affaires de laTunisie», le PT renouvelle son «soutien inconditionnel au peuple tuni-sien». Il faut noter que le PT est la troisième force politique à réagir auxderniers développements intervenus chez notre voisin de l’Est après leMSP et le mouvement el Binaa. Des événements qui se sont accélérésavec la double décision du Président tunisien de geler le Parlement durantun mois et de renvoyer le chef du gouvernement, s’octroyant ainsi, lespleins pouvoirs exécutifs en pleine crise sanitaire due à la pandémie de laCovid-19.

Suite à quoi, le chef de notre diplomatie a été reçu avant-hier au palaisprésidentiel de Carthage par Kaïs Saïed.

Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, les deuxparties ont abordé les relations bilatérales et les perspectives de leur ren-forcement afin de permettre aux «pays frères» d’affronter de manière plusefficace les défis communs, dont la pandémie de coronavirus. RamtaneLamamra et le Président tunisien ont, par la suite, abordé les questionsrégionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation ausein de la région du Maghreb, l’espace sahélo-saharien, ainsi qu’au seindu monde arabe.Il faut rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,s’est entretenu, la veille, au téléphone avec son homologue tunisien.

M. K.

Plus de 62 500 infractions liées aux activités écono-miques ont été enregistrées durant le premier semestre2021. Les services de contrôle économique et de la répres-sion des fraudes ont ainsi établi plus de 59 300 procès-ver-baux et poursuites judiciaires et saisi 821,38 millions dedinars de marchandises. Ce bilan révèle, toutefois, uneaugmentation «significative» de la plupart des indicateurspar rapport à la même période de l'année 2020.

Page 7: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 7Actualité

(Suite de la page Une)

L’heure est grave car les périls sontnobreux, dont certains imminents.L’urgence n’est donc plus d’attendre, et

l’idée d’introduire un peu de mouvementdans le statu quo politique ne suffit plus, carelle n’est pas à la mesure des grands défisqui se présentent au pays. Déjà nettementaffaiblie du point de vue de ses forcesvitales par les années de terrorisme islamis-te et les deux décennies bouteflikiennes dedésarmement de l’État et d’hémorragie deses ressources financières, l’Algérie estconfrontée présentement à une crise pan-démique en développement exponentiel,une crise économique aiguë, une baissedrastique de ses ressources financières etune diminution impressionnante du pouvoird’achat. Parallèlement aux risques d’instabi-lité sociale, au stress hydrique et à la séche-resse, aux menaces géostratégiques auxfrontières et à l’effritement de notre influen-ce diplomatique partout dans le monde, eten particulier sur les plans maghrébin, sub-saharien et arabe. Et, cerise sur le gâteaudes dangers présents, les points de fragilitéet de névralgie de notre immunité numé-rique révélés au grand jour par l’emploi, àgrande échelle, du super logiciel espionPegasus, par un rival historique allié augrand ennemi stratégique du Monde arabe,Israël.

L’heure est par conséquent à la conduitedes affaires publiques par un gouvernementqui ne serait pas seulement un cabinet decombat et de communication, mais un exé-cutif de résistance active, offensif et dyna-mique à souhait, chargé, en priorité abso-lue, de faire tout ce qui peut renforcer larésilience nationale, dans tous les secteursde l’activité publique. Ce souhait de patrioten’est pas une simple vue de l’esprit, mais unpostulat de base, une haute exigencepatriotique commandée par la défense del’État et l’essor du bien commun.

Du point de vue de l’extension du périlpandémique, il ne s’agit plus de réfléchir etd’agir sous l’angle étroit de la gestion régu-lière, mais de mettre en place les outilsnécessaires de la résistance et du renforce-ment des capacités de résilience de notresystème de santé. Lui éviter à tout prix lecollapsus et le point de rupture irrémé-diable. Comment faire dans ce cas ? En yassociant activement le privé de la santé,jusqu’ici, à quelques rares exceptions près,cantonné dans une attitude d’égoïsme et desordide mercantilisme, telle une hyène segavant du sang de sa proie providentielle !Définir de ce fait une nouvelle politiquenationale de prévention et de prophylaxie,qui permet d’optimiser les modes de gestion(réactivité, planification, ventilation, prévi-sion, facilitation, information, stocks straté-giques, flux tendus, etc) et d’anticiper lesproblèmes.

Sur le plan économique, mettre au pointune politique encourageant et facilitant laproduction nationale, publique et privée, detoutes les matières vitales, notammentcelles qui disposent d’une forte valeur ajou-tée politique et sociale. Tels les produits ali-mentaires de base, ainsi que les servicesfondamentaux subventionnés par l’État quijouent un rôle sensible dans la préservationde la paix sociale. Jeter en quelque sorte lesbases solides d’une économie de guerreconcentrée sur l’essentiel, c'est-à-dire ani-mée du souci de préserver les économiesen devises du pays, et qui taille dans le grasdes dépenses publiques, en allégeantnotamment le train de vie de l’État.

L’objectif final consistant à mieux affecterles ressources disponibles et rapidementmobilisables à ce qui est vital, et qui entresurtout dans le cadre du renforcement de larésilience nationale.

L’ANP au cœur de la résiliencenationale

Au cœur de la nouvelle politique d’affer-missement de la résilience nationale,l’Armée nationale populaire (ANP). Il estheureux de constater à ce sujet que le déve-loppement de l’outil de défense national etla professionnalisation de l’ANP, son corol-laire naturel, n’ont pas pâti de l’entreprise dedestruction méthodique des capacités dedéfense immunitaire du pays durant lesannées du terrorisme et pendant la périodedu bouteflikisme prédateur et déprédateur.Dans le cas contraire, le pays aurait étéréellement en danger de mort, impuissantqu’il aurait été à faire face aux menacesdomestiques et aux périls géostratégiquesdu moment. Fort heureusement, l’outil dedéfense national et de plus en plus perfor-mant, mieux adapté, plus cohérent et moinslourd dans son fonctionnement hérité desannées de centralisation excessive. Entermes de capacités opérationnelles, demobilisation, de réaction et de projection,les acquisitions technologiques réfléchies etle niveau de leur maîtrise, révélés notam-ment à l’occasion des différents exercicestactiques et stratégiques des forces combi-nées, n’ont pas donné jusqu’ici motif àquelque inquiétude. Bien au contraire.

L’augmentation continuelle du potentielmilitaire restera sans doute une grande prio-rité nationale. C’est une obligation forte quifait partie du devoir patriotique d’amplifica-tion de la résilience nationale. Obligationd’autant plus puissante que toutes les fron-tières terrestres du pays sont désormaissources de menaces tactiques et straté-giques : à l’Est, au Sud et à l’Ouest, desconflits armés, de basse et de moyenneintensité qui menacent de devenir intenseset de déborder sur l’espace vital algérien.Sanctuariser davantage le territoire nationalet être en mesure de répondre, en tempsréel, à tout type de menace, est à présentune tâche de tous les instants. Surtout quele voisin de l’Ouest, qui représentait jusqu’àune certaine date une menace militaire clas-sique, est désormais l’allié stratégique del’ennemi historique du Monde arabe. Unennemi devenu le cerveau intelligent àpeine caché du Makhzen qui redoubled’agressivité diplomatique, cybernétique et

médiatique à l’égard de notre pays, tout enmusclant son outil de guerre militaire clas-sique et son dispositif cybernétique qui sontexclusivement orientés vers son voisin del’Est.

Dans le domaine numérique, l’idée cen-trale du moment est de ne plus réfléchir entermes de vigilance, mais de penser d’unemanière plus large, plus globale : guerrenumérique qui introduit la notion de cyber-défense et le concept de stratégie nationalepour la sécurité du numérique englobantindistinctement les domaines militaire etcivil. Enjeu et priorité stratégiques, la cyber-défence est garante de la souveraineténationale.

Le ministère de la Défense nationale aindéniablement accompli des progrès enmatière de protection dans le cyberespace,mais cela reste insuffisant. Enjeu militairepar excellence, la cyberdéfense ne doit pasêtre limitée au seul secteur militaire. Elledoit être une priorité gouvernementale. Unelutte informatique défensive et offensive detous les moments. C’est que la garantie dela souveraineté numérique de l’Algérieconstitue un nouveau défi pour la Nationcomme pour notre armée. L’augmentationconsidérable des attaques informatiques entémoigne, comme en atteste, de manièreencore plus spectaculaire, la récente etgigantesque opération d’espionnage numé-rique marocaine qui a choisi des ciblessignificatives dans tous les domaines de lavie publique et sociale dans le pays(Pegasus qui n’a pas encore révélé tous sessecrets).

Les armées du monde intègrent doréna-vant le combat cybernétique comme unmode d’action à part entière, dont les effetsse combinent à tous les autres dans unedémarche globale, tout en continuant à dis-tinguer le temps de paix du temps de guer-re. La compétition féroce et la conflictualitéélevée ne se limitent plus aux seuls milieuxtraditionnels : terre, mer, air et à l’espacepour les puissances spatiales. Elles se sontétendues à ce nouveau champ de guerreinformatique au fur et à mesure que crois-sait l’utilisation des données numériques etles besoins de se renseigner sur les autres.

Défense du cyberespace et plus forterésilience face aux catastrophes

Le cyberespace est désormais envisagécomme arme d’emploi dans toutes les opé-rations, et à part entière. Partant de cetteidée essentielle et de ce besoin vital, l’ANPgagnerait beaucoup à ne plus confier la vigi-

lance, la défense et l’offensive numériquesà ses seuls services de sécurité, de rensei-gnement et de transmissions, sans action etstructure ad hoc de coordination. Elle trou-verait un avantage évident à dédier à lacyberdéfense un corps d’armée digne de cenom, qui viendrait s’ajouter aux six corpsclassiques qui structurent notre corps debataille. Le rôle majeur de la cyberdéfensemilitaire doit être solennellement consacré,c’est une évidence. Il doit donc trouver saconsécration dans les projets de program-mation militaire, avec l’augmentation signifi-cative des moyens financiers et humains àhauteur nécessaire, impliquant notammentle recrutement du nombre indispensable decyberguerriers et de défenseurs numé-riques, formés dans l’esprit de la lutte infor-matique défensive et la lutte informatiqueoffensive.

Si la création urgente d’un corps d’arméevoué tout entier à la cyberdéfense est impé-rieuse et vitale, elle ne serait cependant passuffisante en soi. Son existence doit s’ap-puyer sur une stratégie nationale pour lasécurité du numérique, mobilisant active-ment tous les secteurs civils concernés àbien des égards. Cette stratégie nationaledoit elle-même s’appuyer sur la transitionnumérique de la société algérienne dont lescontours sont encore flous pour ne pas direévanescents. Cette stratégie doit faire l’ob-jet de travaux interministériels coordonnéspar une future agence nationale de sécuritédes systèmes informatiques, placée sousl’autorité directe du président de laRépublique, mais qui, malheureusement,n’existe pas encore. Son existence répon-dra aux nouveaux enjeux inhérents auxévolutions fulgurantes des usages numé-riques et des menaces qui y sont liées. Aveccinq objectifs essentiels : garantir la souve-raineté nationale ; apporter des réponsesfortes contre la cybermalveillance ; informerle grand public ; faire de la sécurité numé-rique un avantage concurrentiel pour lesentreprises algériennes et mieux renforcerla voix de l’Algérie à l’international. Avecune telle stratégie, l’État fort s’engage aubénéfice de la sécurité des systèmes d’in-formation pour aller, par une réponse militai-re et civile synchronisée, vers la confiancenumérique nationale propice à la stabilité del’État, au développement économique et àla protection des citoyens.

Enfin, forcir la résilience nationale signi-fie, d’autre part, la réduction substantielledes risques d’exposition du pays aux catas-trophes naturelles et industrielles. Celaimplique, par conséquent, d’améliorerconsidérablement la gestion (actuelle) desrisques de catastrophes (GRC), en mettantdavantage l’accent sur le développementdes capacités locales et le savoir-faire tech-nique pour la réduction des risques decatastrophes (RRC). On se demandeaujourd’hui pourquoi l’Algérie, en dépit del’élargissement des capacités institution-nelles et réglementaires destinées à faireface aux conséquences des dangers natu-rels et industriels, n’arrive pas encore àconstruire une vraie solide résilience etréduire sa forte vulnérabilité. Pour atteindreplus ou moins ces deux objectifs, à moyenet long terme, les pouvoirs publics devraientnotamment songer à la création d’un grandministère de gestion et de réduction derisques de catastrophes pour mieux enjuguler les inéluctables effets dévastateurssur les populations.

N. K.

CRISE PANDÉMIQUE DURABLE, CRISE ÉCONOMIQUE AIGUË,ASTHÉNIE POLITIQUE, STRESS HYDRIQUE ET SÉCHERESSE,

MENACES GÉOSTRATÉGIQUES

Renforcer la résilience nationale,une urgence absolue !

Phot

o : D

R

Par Noureddine Khelassi

Page 8: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Monde Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE8

UNION AFRICAINE

L'Afrique du Sud s'oppose à l'octroidu statut d'observateur à l'entité sioniste

Des bras supplémentaires ontété appelés à participer à la guer-re du Tigré, contrôlé par le Frontpopulaire de libération du Tigré.Le gouvernement éthiopiensemble avoir décidé de déterrer lahache de guerre après avoirdécrété un cessez-le-feu unilatéraldans la région en juin.

Les nouvelles recrues enten-dent d’ailleurs défendre l’intégritéde leur territoire. Combattre «l’en-vahisseur», c’est la ligne défen-due, dit une recrue. «J'ai rejointl'armée pour le défendre. Avectoute ma capacité à aider, j 'airejoint les forces de défense.»«Un engagement reconnu déjà

par les autorités éthiopiennesalors même que les recrues n’ontpas encore enfilé leurs uniformes.Nous avons accepté les jeunes.Nos recrues vont écraser l'ennemiet veilleront à ce que la souverai-neté de l'Éthiopie soit respectée»,a déclaré Kenea Yadeta, ministreéthiopien de la Défense. Un discours bell iciste qui

tranche avec l’annonce du ces-

sez-le-feu en juin. Après un peuplus de huit mois de conflit, ladétente n’est donc pas encore àl’ordre du jour au Tigré. Le conflit a déjà poussé plus

de 700 000 personnes à quitterleurs domiciles. Alors que 1, 3 mil-lion d’autres ont besoin d’aidehumanitaire selon HandicapInternational.

R. I.

ÉTHIOPIE

Addis-Abeba opte pour la solution militaire au Tigré

Le référendum sur la nouvelleConstitution en Libye pourraitavoir lieu avant les élections géné-rales prévues le 24 décembre pro-chain, a soutenu, mardi, le prési-dent du Haut conseil d'État libyen,Khaled Al-Machri, rapportent desmédias locaux.Lors d'un entretien avec l'ambassadeur des

Etats-Unis à Tripoli, Richard Norland, M. Al-Machri a fait observer, qu'«au cas où le réfé-rendum sur la nouvelle Constitution n'aura pas

lieu avant les élections générales prochaines,ces dernières devraient se dérouler en fonctiond'une base constitutionnelle consensuelle». Al-Machri a précisé, à ce titre, que «l'orga-

nisation des élections générales le 24décembre prochain est logique et qu'il estdésormais nécessaire d'œuvrer à la réunion detoutes les conditions à même de réussir cerendez-vous électoral important». Les réunions visant la mise en place d'une

nouvelle base constitutionnelle en mesured'assurer l'encadrement des prochaines élec-tions se sont multipl iées ces dernièressemaines en Libye et à l'étranger. La dernière

en date, se tient depuis hier à Rome en Italie età laquelle ont pris part la Commission duParlement libyen, la Haute commission électo-rale nationale (HNEC) et la Mission d'appui desNations-Unies en Libye (Manul). La réunion deRome qui s'étalera jusqu'à aujourd’hui jeudi«doit examiner toutes les propositions présen-tées jusque-là et d'autres en vue de dégagerune nouvelle base constitutionnelle consen-suelle à même de garantir l'encadrement desélections générales à la date prévue, à savoirle 24 décembre prochain», a indiqué le porte-parole du Parlement, Abdelhak Belhaik.

APS

«La Commission de l'Union afri-caine a pris cette décision unilatéra-lement sans consultations avec sesmembres. La décision d'accorder àIsraël le statut d'observateur estmême plus choquant durant l'annéeoù le peuple opprimé de Palestine aété pourchassé par des bombarde-ments destructeurs et la poursuite

des colonies illégales», s'indigne leministère des Affaires étrangèressud-africain dans un communiqué.Et rappelle que l'Union africaine

«s'est vigoureusement opposée à lamort de Palestiniens et à la destruc-tion des infrastructures civiles».La diplomatie sud-africaine affir-

me que dans ce contexte, la «déci-

sion de la Commission de l'UA estinexplicable».«Les actions injustes commises

par Israël sont contraires à la lettre età l'esprit de la Charte de l'Union afri-caine. L'UA incarne les aspirationsde tous les Africains et reflète leurconfiance qui peut guider le continentà travers l'expression pratique desobjectifs de la Charte, en particuliersur les questions relatives à l'autodé-termination et à la décolonisation»,relève-t-elle.«Israël continue d'occuper illéga-

lement la Palestine au mépris total

de ses obligations et des résolutionspertinentes de l'ONU. Il est doncincompréhensible que la Commissionde l'UA choisit de récompenser Israëlà un moment où son oppression desPalestiniens a été manifestementplus brutale», déplore l'Afrique duSud. À ce titre, le gouvernement sud-

africain a indiqué qu'il allait deman-der au président de la Commissionde l'UA, Moussa Faki, de faire unbriefing à tous les États membres surcette décision, espérant qu'elle soitdiscutée par le Conseil exécutif et la

Conférence des chefs d'État et degouvernement. «L'Afrique du Sudcroit fermement que tant qu'Israël nesera pas disposé à négocier une paixsans conditions préalables, il nedevrait pas avoir le statut d'observa-teur auprès de l'Union africaine»,souligne l'Afrique du Sud ajoutantque «l'Union africaine ne peut enaucun cas être partie à des plans età des actions qui verraient l'Étatpalestinien réduit en entités balkani-sées dépourvues de véritable souve-raineté, sans contiguïté territoriale etsans viabilité économique».

Le gouvernement sud-africain s'est dit mercredi«consterné» par la décision de la Commission de l'Unionafricaine d'accorder à I'entité sioniste le statut d'observa-teur auprès de l'UA, déclarant qu'elle allait s'opposer àcette décision «injuste et injustifiée».

IRAK

Les États-Unis restituent à Baghdad 17 000 pièces archéologiquesLes États-Unis vont rendre à l'Irak

quelque 17 000 pièces archéolo-giques datant de près de 4 000 anset pillées au cours des dernièresdécennies, une restitution «sansprécédent», s'est félicité mercredi leministre irakien de la Culture.«Il s'agit de la plus importante restitution

d'antiquités à l'Irak», a déclaré le ministreHassan Nazim dans un communiqué, ajoutantqu'il s'agissait du «résultat de plusieurs moisd'efforts des autorités irakiennes en liaisonavec leur ambassade à Washington».Les 17 000 pièces, pour la plupart vieilles

de quelque 4 000 ans, voyageront dans l'aviondu Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi,qui rentre jeudi en Irak après une visite de plu-sieurs jours à Washington, où il a rencontré lePrésident américain Joe Biden. La majorité despièces documentent «les échanges commer-ciaux pendant la période sumérienne», l'unedes plus anciennes civi l isations de laMésopotamie, selon le communiqué du ministè-re irakien de la Culture. Parmi les pièces resti-tuées jeudi pourrait figurer une tablette d'argilecunéiforme vieille de 3 500 ans, considéréecomme «un bien culturel volé» introduit fraudu-leusement sur le marché de l'art américain, et

que les Etats-Unis comptent rendre à l'Irak,selon le ministère américain de la Justice, quin'a cependant pas précisé quand elle serait deretour dans le pays. La tablette d'argile compor-te des fragments de «l'épopée de Gilgamesh»,considérée comme l'une des plus anciennesoeuvres littéraires de l'humanité et qui narre lesaventures d'un puissant roi de Mésopotamie en

quête d'immortalité.La décision judiciaire américaine «représen-

te une étape importante vers le retour de cechef d'œuvre de la littérature mondiale dans

son pays d'origine», a déclaré mardi la procu-reure Jacquelyn Kasulis, en charge du dossier.Les antiquités irakiennes sont pillées depuis

des décennies, à la faveur des multiples conflitsqu'a connus le pays, et notamment l'invasionaméricaine de 2003.«Il est impossible de quantifier le nombre de

pièces qui ont été volées sur les sites archéolo-

giques», a expliqué àl'AFP, Qahtan al-Obaid,directeur des Antiquitéset du Patrimoine dumusée de Bassora (sud).Les pillages relèvent

généralement du crimeorganisé mais sont parfois aussi le fait de popu-lations locales cherchant à assurer leur survie,a-t-il dit. Les sites archéologiques à travers lepays ont été sévèrement endommagés et négli-

gés, et les musées pillés à la chute du régimede Saddam Hussein en 2003. Quelque 15 000pièces ont été ainsi volées dans le seul muséenational d'Irak, situé à Baghdad. «J'espère que dans un futur proche nous

pourrons récupérer le reste de nos biens,notamment en Europe», a déclaré le ministreirakien de la Culture dans son communiqué.

C’est en grande pompe qu’Addis-Abeba a présenté desmilliers de jeunes qui ont rejoint les rangs de l’armée.

PORTUGAL

Otelo de Carvalho, père de la«Révolution des œillets», est mort

Le Portugal a perdu l’un desgrands artisans de la Révolutiondes œillets qui a mis fin le 25 avril1974 à 40 ans de dictature salaza-riste. Otelo Saraiva de Carvalhoest décédé ce dimanche àLisbonne à l'âge de 84 ans. Sesobsèques étaient prévues pour ce

mercredi, a indiqué l'Association25 avril, héritière du «mouvementdes capitaines», précisant qu'ilsera incinéré. «Il est devenu àjuste titre l'un des symboles» de laRévolution, qui «a mis un terme àla plus longue dictature du XXe

siècle en Europe ouvrant la voie à

la démocratie», a souligné dansun communiqué le cabinet duPremier ministre portugais,Antonio Costa, qui a mis en avantsa «capacité stratégique et opéra-tionnelle» ainsi que «son engage-ment et sa générosité». Otelo Saraiva de Carvalho

s’était très tôt engagé dans l’ar-mée. À 19 ans, i l intègrel’Académie de Lisbonne et retrou-ve rapidement les colonies portu-gaises. Tout d’abord en Angola de1961 à 1967, puis en Guinée-

Bissau avant de revenir en 1973 àLisbonne. C’est durant ces années, en

pleine guerre coloniale, que cecapitaine de l’armée se forge desconvictions très à gauche. Le 25avril 1974, c'est lui qui prend latête du soulèvement militaire pourrenverser le pouvoir. Un coup d’État éclair qui, en

l’espace d’une matinée, met fin àun régime dictatorial en placedepuis plus de 40 ans.

R. I.CÔTE-D’IVOIRE

Retrouvaillesinédites AlassaneOuattara-Laurent

Gbagbo Le chef de l’État Alassane Ouattara et

l’ex-Président Laurent Gbagbo se rencon-trent au palais présidentiel, l’image de l’acco-lade est émouvante.L’ex-Président Laurent Gbagbo a été

accueilli au palais présidentiel le mardi 27juillet par le chef de l’État Alassane Ouattara.Les deux hommes se sont tenu la main, uneimage inédite immortalisée par les médias. Alassane Ouattara se tient à l’entrée du

petit palais présidentiel de la République, ilest venu accueillir Laurent Gbagbo, l’ex-Président qu’il n’a plus revu depuis 2010 lorsde l ’élection présidentiel le. CommentAlassane Ouattara appréhende-t-i l cemoment, lui qui est aux affaires depuis ledépart de son prédécesseur ? Mais le visagen’est pas crispé. Ensuite, Alassane Ouattaratient la main de Laurent Gbagbo. Ils échan-gent quelques civilités et se dirigent vers lasalle de réunions du palais où ils doivents’entretenir. Le chef de l’État a même laissé entendre

ses premiers mots à l’endroit de son prédé-cesseur. Et si la chaleur de ces retrouvailles,bien loin de la ruse politique, mettait à jamaisfin aux positions tranchées et entamait véri-tablement la réconciliation nationale ?

R. I.

LIBYE

Le référendum sur la nouvelle Constitutionavant les élections du 24 décembre ?

C'était un personnage un peu romanesque dans safaçon d'être, mais surtout son nom est le symbole dela fin de la dictature Salazar et de l’empire colonialportugais. Il était dans ses convictions proche del’Algérie et du tiers monde en général.

Page 9: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Monde Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE9

SCANDALE PEGASUS

Le quotidien français Le Mondeenfonce plus le Maroc

O n a toujours tendance à parler del’Histoire comme une successiond’événements plus ou moins

extraordinaires, dans leur portéecomme dans leurs conséquences,fatalement dramatiques pour le genrehumain poussé à la guerre. Des paysqui prônent la neutralité parce que nevoulant pas déroger à la charitéhumaine se retrouvent entraînésmalgré eux. Les discours pacifistessont parfois pris pour un aveu defaiblesse et non l’expression du bonsens clairvoyant et de la sagesse.C’est par petites touches successivesque l’on transforme une sainecompétition en une féroce rivalité,porte ouverte à tous les risques. Pourcela, il faudra un exécutant à ce planmachiavélique. Un monarque ou un chef d’État jalouxde ses prérogatives et désireux deperpétuer son règne. Les dictateurs depar le monde ont sévi et beaucoupservi et n’ont dû leur longévité quegrâce à leur protecteur. Pour avoir lapaix, des régimes d’Amérique latineont dû montrer patte blanche à la toute-puissante CIA. L’on pourrait inscriredans le même registre le PanaméenNoriega ou Kadhafi ou SaddamHussein. Pour d’autres, la soumissionest érigée en tradition et la servilité enmode de vie (ou survie).En serviteur éclairé de la Francecoloniale, le maréchal Lyautey (1834-1934) aura laissé un legs en or massif,inusable, recyclable en fonction desépoques. Il va consacrer (1912-1925)toute son énergie à encrerdéfinitivement l’influence française,c’est l’institution du protectorat. Etd’abord, le Makhzen, qu’il créera detoutes pièces. Faiseur de rois, il sera leconseiller, le décideur, en fait lemarionnettiste. Près d’un siècle plustard, sa recette marche toujours. Cethomosexuel de 50 ans a toujours sastatue et une école à son nom àCasablanca. Tous les monarquesmarocains successifs auront pourconseiller et éminence grise unconseiller spécial et discret qui passeau peigne fin toutes les affaires, décidede tout. Bon pour l’apparat, le sultanMoulay Youcef Ben Hassan est là pourdonner sa baraka, c’est-à-dire sonparaphe. André Azoulay, de confession juive, apris sous son aile Hassan II jusqu’à samort. Mohammed VI, aujourd’hui,perpétue la tradition, quand bien mêmeil est moins inspiré que son défuntpère. Nous n’entrerons pas dans lapolémique sur ses frasques car sonpaternel n’en était pas exempt. Bref, leconstat est l’indépendance, octroyéeen 1956, qui n’a pas mis fin auprotectorat sur le Maroc. La France de la Ve République peuts’enorgueillir d’avoir pu et su garderdans son giron une monarchiesoumise et corvéable à merci. Degauche comme de droite, reconnaît-on,les politiques français ont perpétué,d’une part, sa dépendance à la Franceet encouragé le renouvellement d’uneélite cooptée et asservie. Constat fait par les Français eux-mêmes. Sauf qu’aujourd’hui, le Maroc achangé de mains pour se mettre auservice du sionisme mondial et sonreprésentant l’État d’Israël. Il est vraique les courtisanes sont de natureinstable. Ce n’est pas un mauvais rêve,on est en plein jour et il fait très chaud.

Brahim Taouchichet

Courtisanesans fardni fanfare

Selon le journal LeMonde, «les numéros cor-respondant aux télé-phones ciblés en Francefigurent parmi une liste decibles potentielles coïnci-dant avec les prioritésgéostratégiques du Maroc(société civile marocaine,responsables algériens etsahraouis).»Le journal français Le Monde a

apporté hier de nouveaux élé-ments techniques confirmant l'utili-sation par le Maroc du logicielespion Pegasus pour surveiller desjournalistes et personnalités enFrance et ailleurs, battant ainsi,une fois de plus, en brèche lesdénégations du royaume. Se basant sur une expertise

effectuée par le Security Labd’Amnesty International, un labora-toire spécialisé dans l'analyse deslogiciels d'espionnage, Le Monde aindiqué que les téléphones desjournalistes et personnalitésespionnés, 40 dont 15 en France,ont été effectivement infectés parle logiciel Pegasus. Il souligne, àce titre, que «les experts ont faitparler les archives des téléphonesd'Apple. Les iPhones ont ceci departiculier qu'à chaque fois qu’uncomposant d’IOS, le logiciel qui lesfait fonctionner, est lancé (parexemple pour prendre une photoou envoyer un message), unetrace est consignée dans lamémoire du téléphone. Les experts du Security Lab

d’Amnesty ont découvert dans cethistorique des traces de compo-sants qui n’ont pas été développéspar Apple, totalement étrangers àIOS». «Dans certains cas, le fonc-tionnement de ces composantsétrangers s’accompagnait de l'ex-filtration de données. Autrement dit, la preuve qu'un

logiciel espion s’était activé sur cestéléphones», a ajouté, en outre, lemédia.

Des cibles potentiellesLe journal Le Monde affirme

que les traces retrouvées par leSecurity Lab d’AmnestyInternational sur les téléphonesciblés par le Maroc sont similairesà celles découvertes par LookOut,une entreprise spécialisée dans lacybersécurité des appareilsmobiles. «Elle y avait alors décou-vert les mêmes noms de compo-sants aujourd’hui exhumés parAmnesty International. La preuvequ’il s'agit d'un seul et même logi-ciel espion : Pegasus.» En outre, le journal français

note que «les experts du SecurityLab d’Amnesty International ontaussi, dans certains cas, réussi àisoler des adresses internet utili-sées par Pegasus pour communi-quer avec l’extérieur : toutes cesadresses, récupérées par lesexperts ces trois dernières années,présentent d’importantes simili-tudes, preuves de l’activité d’unseul et même logiciel espion». «Ilsont aussi découvert une des portesd’entrée utilisée par Pegasus pourentrer dans les téléphones : unefaille logicielle dans le système

iMessage. Pour l’exploiter, l’infra-structure technique du client deNSO Group – l’entreprise à l’originedu logiciel espion Pegasus –‘’contacte’’ l’appareil ciblé commes’il voulait lui envoyer un iMessage.On trouve donc sur les appareilsinfectés la trace de ce contact ainsique le compte Apple – une adressee-mail – utilisé pour ce faire par leclient de Pegasus», a souligné LeMonde.

Des codes et des comptesincontestables

Citant certaines victimes del'espionnage marocain durant l'an-née 2019 à l 'aide du logicielPegasus, Le Monde a souligné que«le compte iCloudbergers.o79[@]gmail.com a ainsiété retrouvé sur les téléphones :d’Omar Radi, journaliste critiqued'El Makhzen ; de Joseph Breham,un avocat ayant travaillé sur leSahara Occidental ; LenaïgBredoux, journaliste à Médiapartauteur de plusieurs enquêtes surles services de renseignementmarocains».

Concernant le gouvernementfrançais, le journal Le Monde préci-se qu’«il a pu faire analyser parAmnesty International le téléphonede l’ancien ministre de l’Écologie,François de Rugy, ciblé au mêmemoment que le reste de ses col-lègues d'alors : c’est le compte ber-gers.o79 qui apparaît». S'agissant du Président

Emmanuel Macron, Le Monde faitobserver qu’«une analyse n’a pasété possible. Mais le téléphone del’ex-parlementaire Leïla Aïchi,sélectionnée comme une ciblepotentielle très peu de temps avantEmmanuel Macron, présente aussides traces de ‘’bergers.o79’’». Ilrelève que «pour les activités plusrécentes de Pegasus en France, lecompte ‘’bergers.o79’’ disparaîttotalement, remplacé par un autre,probablement car le logiciel espiona fait évoluer sa technique etutil ise alors une autre fail le deiMessage, à savoir l inakel-ler2203[@]gmail.com retrouvé enjuillet sur les téléphones de beau-coup de personnalités et journa-listes». Il s'agit, entre autres, faitsavoir Le Monde «de ClaudeMangin, épouse d’un militant sah-raoui emprisonné au Maroc depuisplus de dix ans ; Phil ippeBouyssou, le maire (PCF) d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), soutiende Claude Mangin et dont leconseil municipal a voté un projetde subvention au bénéfice d’en-fants au Sahara Occidental ; OubiBouchraya Bachir, représentant enEurope du Front Polisario, le mou-vement militant pour l'indépendan-ce du Sahara Occidental». Du reste, les plus de 50 000

numéros de téléphone sélectionnéspar des clients de Pegasus en vued’un éventuel piratage sont parve-nus à l’organisation ForbiddenStories et Amnesty Internationalsous la forme de «clusters» : unpar cl ient du logiciel espion.«Plusieurs services de l’État enFrance ont acquis la conviction quele Maroc était bel et bien client dePegasus», conclut le quotidien.

R. I./APS

Phot

o : D

R

TUNISIE

Soulagé, le peuple attend un programme présidentiel clair

Mis en appétit, le peuple attendd'autres mesures qui rétabliraientla confiance perdue entre la base etle sommet.

C'est un ouf de soulagement qu'ont pousséles Tunisiens à l'annonce des mesures inatten-dues par le Président Kaïs Saïed, dimanchesoir. Cette annonce a eu un effet positif sur lemoral des citoyens qui se considèrent libérés dupoids, très mal supporté, de l'hégémonie exer-cée depuis plusieurs années par le parti islamis-te Ennahdha sur les rouages de l 'État.Toutefois, ce parti persiste et signe en accu-sant, encore une fois, à travers ses instances,le Président Saïed d'avoir mené un coup d'Étatcontre la Révolution et la Constitution. En effet,son majliss choura croit dur comme fer à lathéorie du coup d'État tout en se lamentant surla destinée du pays comme si le peuple tunisiense limitait aux seuls adhérents d'Ennahdha.Faisant toujours de la résistance, ses députés,conduits par Rached Ghannouchi, se sontréunis en pleine rue, face au siège du

Parlement, mais l'accès leur a été interdit parl'armée.Cependant, rien ne semble arrêter le chef de

l'État qui s'est assuré le soutien de la centralesyndicale. Celle-ci l'a appelé, quand même, àrespecter les libertés individuelles et le proces-sus démocratique. Un appel similaire a étélancé au Président par l'Union des journalisteset les autres organisations nationales dont lesresponsables se sont réunis lundi dernier avecle Président.Mis en appétit, le peuple attend d'autres

mesures qui rétabliraient la confiance perdueentre la base et le sommet. Le peuple attend unnouveau gouvernement et une feuille de routeclaire pour sortir de l'opacité qui caractériseencore la situation. D'autant plus que le paysest gangrené par la dépréciation de la qualitéde vie, le chômage et la corruption.

Réactions étrangères prudentesEn ce qui concerne les réactions étrangères,

l'on note, particulièrement, celles de la Franceet des États-Unis dont les responsables, sansaccorder un soutien clair à Kaïs Saïed nicondamner son initiative, ont insisté sur le res-pect des libertés publiques et individuelles et leprocessus démocratique tout en encourageant

le dialogue. Même attitude de l'Union européen-ne. À ce propos, Kaïs Saïed a réitéré sa volon-té, voire sa détermination de respecter et deveiller au respect des droits de l'Homme dansleur ensemble.Au plan pratique, tous les membres du cabi-

net de Hichem Mechichi ont été limogés et lapolice des frontières a commencé à mettre enapplication les mesures d'interdiction de sortiedu territoire (IST) concernant les hommes d'af-faires, les hauts responsables, les députés, lesmaires ainsi que les présidents des associa-tions sportives.De bons signes pointent à l'horizon en ce qui

concerne la vie quotidienne des citoyens et leurpouvoir d'achat. Ces derniers ont accueilli avecjoie la décision de l'Office de l'huile qui invite lesfournisseurs à s'approvisionner en huile sub-ventionnée inexistante sur le marché depuis fortlongtemps au grand dam de la population. Cen'est qu'un indice d'une volonté d'aller del'avant. C'est donc la preuve que la lutte contre la

spéculation a bien démarré. Il s'agit là d'un seulproduit. Mais, le peuple espère que cela touche-ra tous les secteurs accaparés par les hommesd'affaires véreux et les contrebandiers.

M. K.

De Tunis,Mohamed Kettou

Page 10: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 10Régions

Aussi , et c’est parce que depuisplus d’une semaine, la population apris conscience de la nécessité dese faire vacciner, les responsableschargés du suivi de l’épidémie du

Covid-19, qui ont été pris de courtpar le flux important de citoyens ausein des structures déjà existantes,ont décidé d’élargir les lieux de vac-cination aux structures de la jeunes-

se et des sports. Ainsi, hier mercre-di, et comme première étape, c’estl’Opow Rabah Bitat au chef-lieu dela wilaya, ainsi que la salle omni-sport de Haizer qui ont été ouvertspour la circonstance pour accueillirles citoyens intéressés. Ces deux opérations qui ont

concerné hier déjà près d’un millierde citoyens, devront été suivies parl’ouverture des salles omnisports deM’chedallah, Sour-El-Ghozlane, AïnBessem, Kadiria et Bechloul, a-t-onappris de mêmes sources de la DSP. Cela étant dit, rappelons que

parallèlement à toutes ces actions,et c’est parce qu'au niveau desstructures sanitaires, l’oxygène sefait de plus en plus rare, des asso-ciations et des citoyens bénévoles

au niveau de la daïra de M’chedallahont pris des initiatives pour la collec-te d’argent nécessaire pour l’acquisi-tion d'un générateur d’oxygène pourles besoins des hôpitaux de larégion et de toute la wilaya. À Chorfa, un comité de solidarité

qui s’était constitué au sein de la dia-spora basée surtout en France, etdont les membres sont tous natifs deChorfa, a réussi, en coordinationavec un entrepreneur de la commu-ne qui s'était engagé à payer le mon-tant en monnaie locale, à réunir lasomme nécessaire pour l’achat d’ungénérateur d’oxygène. Espérons que l’acheminement

du matériel se fera rapidement pourque la pression et la demande pres-sante d’oxygène au niveau de nos

hôpitaux soient atténuées et sur-tout, nos malades soulagés. En attendant, et pendant que les

autorités locales et celles de laWilaya, la Protection civile et la poli-ce multiplient les opérations dedésinfection dans les quartiers etautres places publiques de tous leschefs-lieux communaux, le respectdes mesures barrières avec le portdu masque et la distanciation socia-le, ainsi que le respect du couvre-feu sanitaire de la nuit devront êtrescrupuleusement suivis par lescitoyens pour venir à bout de cetteépidémie du Covid-19 dont levariant actuel, le Delta, est telle-ment foudroyant qu’il n’épargnepersonne.

Y. Y.

BOUIRA

Ouverture des salles omnisportspour la vaccination de masse

Dans cet hôpital de Haute-Kabyliequi a enregistré de nombreux décèsparmi les dizaines de malades du Covid-19, issus d'un important bassin de popu-lation constitué de deux daïras (Aïn-el-Hammam et Iferhounene), et mêmed'autres localités des alentours, la direc-tion de l’hôpital doit gérer un nouveauproblème : à l'épuisement et au stress,viennent s'ajouter les contaminations qui

n'ont épargné ni les soignants ni lesautres personnels.Une situation qui a poussé la direc-

tion de l'hôpital à lancer un véritableS.O.S. En effet, est-il écrit sur la pageFacebook de l'établissement, «en raisonde la multiplication des cas de contami-nation parmi le personnel hospitalier,notamment les paramédicaux, la direc-tion lance un appel aux retraités pouvant

donner un peu de leur temps, pourapporter une aide à nos équipes durantcette période de crise sans précédent.Nous comptons sur la collaboration».Touchés au même titre que les autres

structures hospitalières du pays par lacrise de l'oxygène médical, les respon-sables de l'hôpital ex-Sainte-Eugénie deAïn-el-Hammam viennent de lancer unappel «urgent à la population et auxgénéreux donateurs pour mettre à la dis-position de l'établissement des concen-trateurs d'oxygène de 5 et 10 litres, pourfaire face à la crise et la rupture de l'oxy-gène au niveau de notre structure».

S. A. M.

Alors que la contagion au Covid-19 ne cesse d’aug-menter et de toucher les plus larges pans de la société,où nous avons dénombré des centaines de cas demalades, parfois des familles entières sous traitementchez elles, alors qu’au niveau des cinq services Covid-19 répartis à travers les daïras de Bouira, M’chedallah,Sour-El-Ghozlane, Aïn Bessem et Lakhdaria, le nombred’hospitalisations a dépassé hier mercredi les 340 avec14 malades en réanimation. La DSP et les personnelssoignants accentuent les opérations de vaccination.Surtout après l’arrivage d’une importante quantité devaccin, soit 37 680 doses mardi.

TIPASA2 femmes retrouvéescalcinées dans leur

domicile à Bou Ismaïl Les services de la Protection civile

ont trouvé, mercredi matin, les corps cal-cinés de deux femmes dans leur domici-le à Bou Ismaïl (Est de Tipasa), a-t-onappris auprès de ces services. Les éléments de la Protection civile

ont évacué, mercredi à 5h50 du matin,les corps calcinés de deux femmes deleur domicile, situé à la Zenket Laârab àla commune de Bou Ismaïl, à la morguede l'hôpital de Koléa, a précisé à l'APS,la cellule de communication de la direc-tion de Protection civile de Tipasa.Il s'agit de deux sœurs âgées de 62

et 72 ans qui se trouvaient à l'étagesupérieur de leur domicile qui ont com-plètement brûlé, a ajouté la mêmesource.Une enquête a été diligentée dans ce

sens pour définir s'il s'agit d'un acte cri-minel ou d’un accident, selon une sourcesécuritaire de la wilaya de Tipasa.

HÔPITAL DE AÏN-EL-HAMMAM (TIZI-OUZOU)

Les retraités du personnel médicalappelés à la rescousse

Suite à l’article publié dans votre quotidien le 19 juillet 2021,page 11, intitulé : «Que se passe-t-il au barrage de Tilesdit ?»portant sur le déversement d’eau du barrage, en milliers de m3

sur l’oued Sahel, en cette période de sécheresse, j’ai l’honneurde vous demander de bien vouloir insérer dans votre prochaineédition, la réponse suivante :Il n’y a pas de fissure dans le barrage ni l’existence d’une

vanne dans la digue. Il s’agit d’un joint d’étanchéité de la vannede service, situé dans la vidange de fond qui a été détérioré etcela nécessite son changement.Ces joints ont une durée de vie déterminée qui dépend de la

qualité de l’eau et des conditions climatiques.La réparation du joint usé exige le démontage de la vanne de

service de la vidange de fond. Cette opération nécessite un délaide deux mois de travail au minimum.La quantité d’eau lâchée ne constitue nullement une perte

car chaque année un quota d’eau est affecté à l’irrigation par deslâchers au fil de l’oued et c’est ainsi qu’un débit écologique estassuré à l’aval du barrage.

Le directeur général de l’ANBT

Plusieurs projets de désenclavement sont pro-grammés au profit de 5 zones d’ombre de la commu-ne de R’mila (wilaya de Khenchela), a indiqué mer-credi Abdeslam Djebbar, président de l’Assembléepopulaire communale (APC) de cette collectivité.Des consultations et des appels d’offres ont été lancés pour

la réalisation de routes et pistes rurales sur le territoire de cettecommune dans le cadre du programme d’amélioration desconditions de vies des habitants des zones d’ombre, a préciséà l’APS cet élu.Le lancement effectif des travaux de ces projets aura lieu au

cours du dernier trimestre de l’année en cours, a assuré la mêmesource qui a précisé que les cinq zones d’ombre ciblées sontMebkhout, Ouchène, Aggoune, Bediar et Abassi.Il s’agira de la réalisation de pistes rurales de 6 km linéaires au

total qui permettront de relier ces petits villages aux chemins dewilaya CW1 et CW11 ainsi qu’une route qui rattachera sur 3 km lechef-lieu de la commune à Bediar et Abassi, a indiqué le présidentde l’APC de R’mila.La concrétisation de ces projets désenclavera ces petites

agglomérations reculées et favorisera la fixation de leurs habitantset l’exercice de leurs activités agricoles, a souligné le même élu.

APS

L'irruption, dès la mi-juin dernier, du variant Delta du coronavi-rus a laissé des traces sur le personnel hospitalier de l'EPH de Aïn-el-Hammam. Sur la brèche depuis près de deux mois, infirmiers,médecins et autres agents de service sont au bord de la rupture.

Précisions de l’ANBT

KHENCHELA

Projets de désenclavementpour 5 zones d’ombre à R’mila

TLEMCEN

112 personnes interpelléespour infraction aux mesures

de confinement partiel Les services de police de la

wilaya de Tlemcen ont inter-pellé, au premier jour de l’ap-plication du confinement par-tiel, 112 personnes pourinfraction à ces mesuresprises dans le cadre du proto-cole sanitaire de préventioncontre la propagation duCovid-19, a-t-on appris mer-credi dans un communiqué dela cellule de communicationde la Sûreté de wilaya.Parmi ces 112 personnes arrêtées

durant le confinement entre 20h et 6hdu matin, trois ont été placées en gardeà vue, a-t-on indiqué, soulignant que 32véhicules ont été mis en fourrière àTlemcen et une procédure judiciaire aété engagée contre les personnes en

infraction en avisant le procureur de laRépublique près le tribunal de Tlemcen.Par ailleurs, la police a eu recours à

la fermeture d’une salle des fêtes dontle propriétaire a enfreint les mesuresréglementaires interdisant l’organisa-tion des fêtes en cette période et uneprocédure judiciaire a été engagée surcette affaire pour mise en danger direc-te de la vie d'autrui et infraction au pro-tocole sanitaire de prévention contre lapropagation de la pandémie.Les policiers ont été également

déployés au niveau de divers espaces,plages et places publiques, grandsaxes routiers et rues du territoire de lawilaya de Tlemcen, avec une intensifi-cation du contrôle des véhicules et despersonnes présentes après l’entrée envigueur du confinement sanitaire, a-t-onfait savoir.

APS

Page 11: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Régions Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE11

Ces derniers, après avoir mené desactions de sensibilisation auprès desconducteurs des deux roues qui se sontavérées sans grand effet, ont remarquéque les récalcitrants continuaient à brû-ler les feux rouges, circulaient en sensinterdit, ignorant la limitation de vitesse,le port du casque pour eux et pour leursaccompagnateurs, slalomant entre les

véhicules. En outre, ils ne respectaientnullement la mesure décidée par lesautorités régulant la circulation desmotos sur la corniche durant la saisonestivale. Celle-ci doit cesser entre 16hde l’après-midi jusqu’à 7h du lende-main, dans le but de respecter le reposdes résidents des zones côtières.Devant autant d’infractions, les servicesde sécurité sont donc passés à desmesures autrement plus dissuasives.

Ainsi, durant leur contrôle, les agentsde l’ordre ont aussi découvert plusieursautres infractions commises par lesconducteurs de motos. Elles sont toutautant graves que les premières :défaut de permis de conduire, d’attesta-tion d’assurances et de papiers attes-

tant la propriété de la moto, ce qui rendsuspects ces conducteurs.

Les mesures nécessaires dans cescas d’infractions ont été prises, dont la

mise en fourrière de nombre de motoset le retrait de dizaines de permis desconducteurs fautifs.

A. Bouacha

ANNABA

Multiplication des infractions des motards

NAÂMA

15 000 personnesvaccinées

La direction de la santé de la wilayade Naâma a indiqué que 15 000 per-sonnes ont été vaccinées à ce jour.Ajoutant que la situation sanitairedevient de plus en plus chaotique, vules chiffres inquiétants des personnesatteintes de la Covid-19.

15 à 20 personnes sont, en effet,admises chaque jour auprès des hôpi-taux de la wilaya, en plus de l’oxygènequi fait défaut (sinon très rare). Parailleurs, ajoute-t-on encore, tous lesservices au niveau des hôpitaux desgrands centres (Aïn-Séfra, Mécheria etNaâma), sont mobilisés pour faire faceà la propagation rapide du coronavirus.

De ce fait, les pouvoirs publicsappellent les citoyens à la prudence etau respect des mesures barrières pré-ventives, principalement la vaccinationcontre cette pathologie contagieuse ettransmissible.

Dans le même sillage, les citoyensdemandent aux pouvoirs publics l’ou-verture des points de vaccination auniveau des centres électoraux (établis-sements scolaires), à raison d’un centrepar quartier et ce, pour faire face à lademande pressante des citoyens et évi-ter les chaînes et les bousculades auniveau des structures sanitaires.

Notons enfin, que la wilaya deNaâma est concernée par les mesuresde confinement et figure parmi les 35wilayas les plus contaminées.

B. Henine

La multiplication des infractions commises par les conducteurs desdeux roues, constatée dans les bulletins quotidiens des services de laProtection civile, causant souvent des blessures avec séquelles, voiredes décès, ont fait réagir les services de sécurité de Annaba.

Cette descente s'est sol-dée par plusieurs arresta-tions et contrôles de per-sonnes physiques et devéhicules. Elle a également

été une occasion pour sensi-biliser contre la propagationde la pandémie du Covid-19.Durant cette descente, 46personnes ont été contrôléeset fouillées, une personne

recherchée pour détention ettransport de produits halluci-nogènes a été arrêtée, uneautre personne accusée devol et menace a égalementété arrêtée, de même qu’unjeune homme recherchépour constitution de bandede malfaiteurs.

Durant la même descen-te, une autre personne a étéarrêtée par les policiers «

pour violation de domicile »,et un autre jeune homme aété surpris par la police enpossession d'une cigarettebourrée de drogue.

Cette descente a permiségalement le contrôle de 95véhicules et engins, et 24motos grosses cylindréesont été mises en fourrièrepour défaut de documents.

Moussa Chtatha

OUM EL BOUAGHI

Vaste opération policière à Aïn M’lila Poursuivant leurs descentes policières par des brigades

combinées à travers les grandes agglomérations, notam-ment dans le cadre de la lutte contre les différents crimes etautres délits, les services de sécurité de la wilaya d'Oum ElBouaghi ont cette fois-ci ciblé la ville de Aïn M’Lila, considé-rée comme l'une des grandes agglomérations de la wilaya.

Phot

os :

DR

Des centaines de citoyens en colèreont procédé, hier mercredi, à la ferme-ture de toutes les routes et autresissues menant au chef-lieu de la com-mune d’El Tarf, et ce, en usant deblocs de pierres, de pneus brûlés etautres objets hétéroclites à cause dureport de l’affichage de la liste desbénéficiaires des 1 040 logements detype LSL (logement social locatif).

Les protestataires qui ont passé la nuitdehors, en faisant le pied de grue devant lesiège de la daïra durant toute la nuit de

mardi à mercredi, ont dénoncé, avec véhé-mence, « les tergiversations des autoritéslocales qui ont promis d’afficher la liste avantla fin du mois, et qui ont fait volte-face à ladernière minute, en avançant l’argument fal-lacieux de la propagation de la Covid-19 ».

Il est à signaler que la liste a été finaliséedepuis quelques semaines, et selon cer-taines indiscrétions, ladite liste comporteraitdes bénéficiaires de la « nomenklatura »locale et de riches commerçants qui ne sontpas originaires de la wilaya. Le climat dansla ville est délétère et très tendu.

Daoud Allam

EL TARF

Toutes les issues menantau centre-ville fermées par

des demandeurs de logement

Sit-in des familles des marins disparus en merLes familles des marins-pêcheurs disparus en

mer, il y a plus d'un mois, sont formelles : leursenfants sont toujours vivants.

Elles s'accrochent pourtant à des faits qui ne peu-vent constituer une preuve irréfutable de leur survie: les SMS envoyés à certains d'entre eux auraientreçu des accusés de réception, ce qui veut dire queles messages auraient bien été réceptionnés par lestéléphones portables de quelques marins-pêcheurs.

Autre bouée à laquelle s'accrochent ces familles :il n'y a aucune preuve que le chalutier à bord duquelétaient ces marins ait coulé. « On aurait trouvé une

trace, des corps, un bout de bois, un bouchon, rien, absolument rien n'a été trouvé ! » Alors, ils sont où ? « En Tunisie probablement, en Libye ou en Italie. Nous demandons aux autorités d'enclencher

une alerte pour les localiser », insistent des membres de ces familles qui ne veulent pas croire que leurs parents sontmorts en mer.

R. A.

GUELMA

2 500 poules et 2 400 poussins périssentdans un incendie

Hier mercredi, à 7h du matin, les pompiers de Aïn Hessainia,appuyés par ceux de Hammam Debagh sont intervenus pour lamaîtrise d’un feu dans un bâtiment agricole à Aïn Hessainiacontenant de la paille, des poules et des poussins, ont expliquéles services de la Protection civile de Guelma.

Malgré une extinction rapide du sinistre, 50% du site ont étédétruits par les flammes, déplorent les pompiers, se réjouissanttoutefois d'avoir sauvé une partie des poussins.

Toutefois, 2 400 autres poussins, ainsi que 2 500 poules n'ontpu être sauvés. 215 bottes de paille sont également parties enfumée.

Une enquête a été diligentée par les services de sécurité de lawilaya de Guelma, a-t-on précisé de même source.

Noureddine Guergour

Page 12: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie

Le Soird’AlgérieSportsJeudi 29 juillet 2021 - PAGE12 Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 13

LOUNÈS GAOUAOUI (EX-GARDIEN INTERNATIONAL DE LA JS KABYLIE)

«La JSK doit se méfier du NC Magra»Lounès Gaouaoui a été l'un des

meilleurs portiers de sa génération etreconverti au poste d'entraîneur desgardiens. Il a su faire apprécier salongue expérience nationale et interna-tionale comme par exemple au NAHDcette saison qu'il a quitté par solidaritéavec son ami Dziri Billal quand celui-ciavait démissionné. Entretien avec unlégendaire gardien.Pourquoi avez-vous quitté le NAHD en

cours de saison?Par solidarité avec Billal Dziri qui avait déci-

dé de démissionner. C'est lui qui m'avait contac-té pour que je sois l'entraîneur des gardiensquand il avait pris en main le NAHD et je luiavais donné mon accord. Et quand il s'est retiré,je ne pouvais pas rester. Nous sommes arrivésensemble, et il était normal qu'on parteensemble.

Avez-vous été contacté par d’autresclubs depuis?

Pour le moment, je n’ai aucun contact et jene cherche pas à reprendre du service vu quele Championnat va bientôt s’achever. MêmeDziri a eu des contacts mais il ne veut pas s’en-gager alors que la saison touche à sa fin.

Vous avez remporté trois coupesd’Afrique avec la JSK au début des années2000. Que lui a-t-il manqué ?

Je pense que cette JSK avait tout pour l'em-porter surtout au vu de la deuxième mi-tempsqu'elle a dominée de bout en bout, mais sesattaquants n'ont pas su concrétiser leurs occa-sions. Dommage.

Il y a une autre finale qui attend la JSK,celle de la Coupe de la Ligue face au NCMagra. Pensez-vous que l’expérience del’Afrique peut avantager la JSK ?

Chaque match est instructif. Les Kabylesont joué une finale de coupe d'Afrique et ils ontgagné en maturité et en expérience. Mais j'ai eul'occasion de voir à l'œuvre Magra et je peux

vous dire que c'est une bonne équipe qui jouebien au football et il faudra s’en méfier.

C'est une finale ouverte et je dirais que c'estdu 50-50.

Mais je reste un fervent supporter de la JSKet je souhaite qu'elle remporte le trophée.

Vous avez eu l’occasion de travailleravec le regretté Noureddine Saâdi qui vientde nous quitter?

J'ai travaillé avec lui pendant deux mois à laJSK, puis j'ai gardé le contact avec lui et on estdevenus de très bons amis. Allah yarahmou. Ildevait venir à Draâ-Ben-Khedda pour dégusterun couscous que je devais lui préparer car il enraffolait, mais le destin en a décidé autrement.J'ai connu un homme de principes qui consultaittoujours son staff et qui disait souvent en kabyle«yella Rabi» (il y a Dieu).

Il y a un autre homme que vous avezconnu, Hannachi…

C'est grâce à Moh-Chérif Hannachi que jesuis devenu professionnel.

Quel souvenir gardez-vous de lui?Celui d'un homme qui aimait l'Algérie.

D'ailleurs, il a toujours dédié les coupesd'Afrique au pays et il disait que la Jeunesse deKabylie était celle de la nation.En tant qu’ancien gardien international,

quel serait le successeur idéal de M'Bolhi?

Quand on voit les possibles successeurs dupays ,on constate qu'ils ont tous dépassé latrentaine.

Vous pensez à qui?A Doukha qui a 32 ans par exemple. Pour le

moment, il y a Oukidja mais il n'est pas toutjeune non plus.

Et Benchleff que vous avez dirigé auNAHD?

Le problème de Benchleff, c'est qu'il vientd'une division inférieure. Il évoluait à Draâ-Ben-Khedda. Il peut atteindre l'EN à condition de tra-vailler sérieusement et énormément, car il a desqualités indéniables. Je vois aussi Chaâl, qui abrillé à un certain moment et qui a un physiqueidéal et impressionnant. Mais sur le plan men-tal, je ne sais pas s'il est fort. Moi, l'avantageque j'ai eu, c'est que j'étais confronté au niveauinternational chaque saison avec la JSK et c’estce qui m'a facilité les choses en sélection.

En sélection où vous avez connu Madjeret qui a été critiqué quand il a pris en mainl’EN avant Belmadi …

Pour moi, Madjer est un grand monsieuravec un grand M. Je l'ai connu en étant joueurpuis il a fait appel à moi pour être le coach desgardiens de l'EN et cela m'a fait plaisir de tra-vailler avec lui dans les deux cas. Je n'ai pascompris les critiques, surtout sur les réseauxsociaux. Ces gens ne le connaissent pas .C'estun homme vrai qui aime son pays et qui neméritait pas tant de haine. Qu'on le critique sursa façon de gérer le foot d'une manièreconstructive, d’accord mais qu'on s'attaque à sapersonne, c'est inadmissible pour une légendecomme lui.

Pour conclure?Je voudrais présenter mes sincères condo-

léances à la famille de Karim Boussalem Allahyerrahmou. Il était de Draâ-Ben-Kheddacomme moi et c'était un ami. Après ses étudessupérieures, il est monté sur Alger mais àchaque fois qu'il revenait à Draâ-Ben-Khedda, ilme saluait. Il est décédé jeune et puisse Dieul'accueillir dans Son Vaste Paradis.

Propos recueillis par Hassan Boukacem

LA LIGUE 1 AMORCE LE DERNIER VIRAGE

Le CRB championdès vendredi ?

À l’issue de la belle victoire de laJS Kabylie (2-1) face au MC Alger enmatch de la 34e journée de la Ligue 1au stade du 1er-Novembre, DenisLavagne, l'entraîneur de la JSKabylie, qui n’a pas caché sa satis-faction, se dit réaliste en affirmantqu’il craint aussi bien la fatigue queles blessures qui guettent sesjoueurs.

«C’est une belle victoire où on auraitmarqué plus de buts. Le Mouloudia abénéficié d’une occasion qu’il a marquée,alors que nous avions eu auparavanttrois à quatre bonnes actions avant derevenir au score et ensuite gagner. Nousavons encore manqué de réalisme enattaque, comme ce fut le cas à Relizane.On ne méritait pas de perdre, mais bon.Maintenant, on doit gérer notre effectif

qui commence à s’épuiser après unenchaînement de matchs d’une longuesaison. Il reste huit matchs encore et ondoit faire attention aux blessures. Nousavons déjà deux joueurs souffrants qu’ontâchera de récupérer pour les prochainsrendez-vous. Nous aurons encore ven-dredi un match retard et on a une finalede la Coupe de la Ligue à préparer. Il fauttout prendre en considération…», adéclaré le technicien français à l’issue dela victoire mardi soir qui met l’accent surles risques de blessures.

Quant aux chances de son équipe de

jouer le podium, 7e actuellement avec 52points, avec quatre rencontres en moins,soit à 10 points de l’ES Sétif, 3e au clas-sement, le coach canari explique qu’il estjouable, mais s’il devrait choisir entre lepodium et gagner la Coupe de la ligue, ilchoisira cette dernière. «Oui, c'est tou-jours possible de jouer le podium, mais ilfaut être réaliste.

Il nous reste 8 matchs à jouer enjouant tous les 3 jours, la fatigue va sefaire ressentir, il faut faire attention.Courir derrière deux lièvres à la fois, cen’est pas facile, au risque de n’attraper

aucun. Il ne faut pas oublier que la finalecontre Magra est l’objectif, et le reste, onverra ce qu'on est capable de faire. Onjoue tous nos matchs pour gagner, maisavec le manque de réalisme en attaque,l'enchaînement des rencontres et lesbobos des joueurs qui se réveillent à lafin de saison, ce n’est pas facile», préci-sera-t-il, en évoquant aussi le problèmede la récupération.

Les Canaris pour épingler le ChababA peine les joueurs de la JSK ont-ils

savouré leur victoire face au MCA qu’ilsont déjà la tête au match de la mise à jourde la 22e journée vendredi face au CRBelouizdad. Un rendez-vous que lescamarades de Rezki Hamroun espèrentne pas rater pour se rapprocher dupodium. Une rencontre qui ne sera toute-fois pas facile pour les Canaris qui affron-tent le leader du Championnat qui restesur deux victoires consécutives. «Onjoue tous nos matchs pour gagner. On ale problème de la récupération puisqu’onjoue tous les trois jours. Ce n’est pasfacile, mais on tâchera d’être à la hau-teur», dira Denis Lavagne qui exhorteses joueurs à être plus percutant enattaque. «Nous avons encore manqué deréalisme en attaque, comme ce fut le casà Relizane, donc on doit être plus adroit ,a-t-il déclaré en espérant épingler le lea-der chez lui.

A. A.

Walid Bencherifaélu «meilleur joueur»

du mois de juinL’attaquant des Canaris, Walid

Bencherifa, a été élu meilleur joueurdu mois de juin par les supporters. Letrophée lui a été remis mardi parKamel Abdeslam, directeur sportif dela JSK, lors de la rencontre face auMCA au stade 1er-Novembre.

A. A.

Le Championnat tire à sa fin. Plusque quatre journées et quatrematchs de mise à jour qui concerne-ront la JSK ainsi que le CRB, l’USMA,le WAT et la JSMS et l’exercice 2020-2021 entamé le 27 novembre derniersera bouclé. Quelques certitudes sedégagent à la lumière des faits nou-veaux apportés par les matchs de la34e levée disputée mardi.

D’abord, une équipe du CRB qui va droitpour un second titre consécutif. Dans la dif-ficulté, le Chabab a remporté ses deuxmatchs à domicile respectivement face àMagra et BBA. Demain, il reçoit une troisiè-me fois de suite au stade du 20-Août.L’adversaire est encore plus coriace que leNCM et le CABBA qui luttent pour leur sur-vie puisqu’il s’agit des Canaris du Djurdjura,potentiel candidat aux trois places dupodium. Avec 52 unités dans son escarcel-le, et quatre rencontres de retard dont lapremière demain face au CRB, la formationde la Cité des Genêts peut nourrir desespoirs de figurer dans le trio de tête.

Les gars de Laâqiba qui sont leadersavec 4 points d’avance sur l’ES Sétif et 12sur la JSK peuvent faire le break dès ceweek-end en cas de victoire contre lesKabyles. Eux qui disposent d’un calendrierplutôt favorable avec un déplacement lorsde la 35e journée à Béchar puis deux der-bies consécutifs contre le MCA et l’USMAavant de conclure par un match à domicilecontre l’US Biskra.

Son premier dauphin, l’ES Sétif auraune mission autrement plus délicate. Ellereçoit un relégable (USB, 35e journée) etune reléguée (JSMS, 37e) et se déplacechez un candidat au podium (JSK, 36e) etun ensemble du WAT qui jouera sa surviejusqu’au bout (38e).

Pour la JS Saoura, co-dauphin, une pre-mière opportunité pour réduire l’écart avecle Chabab se présentera lors du match demardi prochain. Mais lors de la 36e levée,les poulains de Djallit voyageront chez leWidad de Tlemcen avant de recevoir (37e)et de terminer le parcours à Béchar par laréception de l’O Médéa, pratiquement envacances.

Sur le papier, les gars de la Saoura ontplus de chance déchoir le CRB de son titre.Il suffit à Bouchiba et Cie de faire le plein etespérer. Que le Chabab de Belouizdad nefasse pas de même et que la JSK ne puissepas s’imposer d’abord dans les matchs demise à jour qui l’attendent et qui lui permet-tront de déloger et l’ESS et la JSS de laseconde place (64 points contre 62).

Car, en définitif, la plus grande menacepour l’actuel trio de tête est la JS Kabylie.Une équipe kabyle qui, outre les 4 matchsde retard (CRB, USMA, JSMS et WAT) dis-pose d’un calendrier de fin de saisondémentiel mais attrayant avec des adver-saires en vacances (OM, PAC) et d’autresmotivés (ESS et USMBA) mais qui effectue-ront le voyage à Tizi-Ouzou.

Une certitude : le concurrent de la JSKest la… JSK elle-même et a trait à la fraî-cheur physique des joueurs lors des 8matchs encore à jouer. Face au MCA, lescamarades de Bencherifa paraissaientémoussés mais ont quand même fait le jeu,remonter le score et remporter les troispoints. L’équipe a perdu deux joueurs pourblessure due à la fatigue (Boulahia etBenchaïra). La gestion des ressources phy-siques des troupes de Lavagne sera l’une

des clés pour que les Canaris réalisent lerêve de leurs fans. Cette équation est aussivalable pour le CRB, la JSS et l’ESS dontles effectifs ont subi des pertes ces der-nières semaines obligeant les staffs tech-niques respectifs à faire appel aux élémentsde l’équipe réserve.

À couteaux tirés pour le maintienOfficiellement, deux équipes ont quitté la

Ligue 1 avant terme. Il s’agit de la JSMSkikda (17 points) et du CABBA (21 points)après la 34e journée. Les «V Noirs»connaissent leur sort depuis pratiquementla 25e journée tandis que le Ahly de BordjBou Arréridj a définitivement enterré sesillusions suite à la défaite devant le CRB,mardi, confirmé par le succès de l’USM Bel-Abbès (33 points) à Skikda. Avec douzeunités de retard sur les gars de la Mekerra,les Bordjiens n’ont plus aucune chance desurvivre quels que soient ses résultats etceux de ces concurrents lors des 4 derniersrounds. Les deux autres relégués serontconnus au bout de la 38e journée.

Mathématiquement, le maintien se déci-derait avec un total de 49 points. Mais ce«score» est relativisé par rapport à certainsaspects liés au fait que plusieurs équipesmenacées vont se croiser lors des 4 der-nières étapes. Ce qui amènerait les proba-bilités de maintien à des proportions moinsexigeantes, disons à un minimum vital de45 points.

À l’issue de la journée de mardi, leNAHD comptabilisait 37 points et il lui fau-drait remporter ses quatre prochains ren-dez-vous (le CSC, le PAC, le WAT et leMCA) pour espérer le maintien au détrimentde l’USMBA mais surtout l’ASO (38 points).Le club de Sidi Bel-Abbès a besoin d’un vraimiracle pour conserver son rang parmi lespensionnaires de la L1. Il lui faut, ainsi,gagner ses 4 matchs restants (RCR, OM,JSK et CSC) et espérer des faux-pas de

l’ASO et du WAT en particulier. Face àl’ESS, mardi soir, le club de l’Ouarsenis aperdu deux précieux points pour la quête dumaintien qu’il ira chercher devant desconcurrents directs (ASAM, USB et RCR) etun prétendant pour le podium (USMA).

Pour les Zianides, la mission de sauve-tage n’est pas si impossible que ça. Mais ilfaudrait que le team de l’entraîneurAbdelkader Amrani réalise une fin de par-cours moins tumultueuse que lors de laphase «aller». En sus de son match deretard, face à la JSK à Tizi-Ouzou, le Widaddoit être performant aussi face à l’extérieurface à des concurrents pour le maintien(NCM et NAHD) qu’à domicile devant desconquérants pour le titre (JSS et ESS).

C’est dire que si l’équipe belabessiennen’est pas tirée d’affaire, elle qui compte 4points de retard sur le Nasr d’Hussein Deyet 9 sur le RC Relizane (11e, 42 points), il enest de même pour un certain nombred’équipes qui comptabilisent moins de 42points au lendemain de la 34e journée. Enl’occurrence, l’USB, le NCM, l’ASAM, leWAT, l’ASO et le NAHD.

M. B.

RésultatsWA Tlemcen-AS Aïn M'lila 2-1CS Constantine-O. Médéa 2-0NC Magra-USM Alger 2-1JSM Skikda-USM Bel-Abbès 0-3Paradou AC-MC Oran 5-4CR Belouizdad-CABB Arréridj 1-0RC Relizane-NA Husseïn-Dey 0-0ASO Chlef-ES Sétif 1-1US Biskra-JS Saoura 1-2JS Kabylie-MC Alger 2-1

Classement Pts J1). CR Belouizdad 66 332). ES Sétif 62 34--). JS Saoura 62 344). USM Alger 56 335). MC Oran 54 346). MC Alger 53 347). JS Kabylie 52 308). CS Constantine 51 349). Paradou AC 50 3410). O. Médéa 48 3411). RC Relizane 42 3412). US Biskra 40 34--). NC Magra 40 34--). AS Aïn M'lila 40 3415). WA Tlemcen 39 3316). ASO Chlef 38 3417). NA .-Dey 37 3418). USM B.-Abbès 33 3419). CABB Arréridj 21 3420). JSM Skikda 17 33

SUSPENSION DE FETHINOURINE ET DE AMAR

BENIEKHLEF ?Une affaire d’État ?Malika Boussouf disait un jour dans sa

chronique (Soit dit en passant) : «Il est plusaisé de clouer au pilori les athlètes plutôt quele staff censé les conduire à la victoire….Plus facile de vouer aux gémonies des diri-geants sportifs au lieu de s’en prendre à leurtutelle respective car c’est là que commencela tambouille dont tout le monde parle maisdont personne n’a le courage de dénoncerl’absence d’engagement.»

Pour avoir injurié une disposition de lacharte olympique en opposant un refus caté-gorique de croiser avec le représentant del’Etat sioniste Israël, notre jeune judoka FethiNourine s’est vu retirer son accréditation deces jeux, avec à la clef une suspension de safédération internationale (judo) dont on neconnaît pas la teneur, et des mesures simi-laires croit-on savoir, sont applicables à l’en-contre de son entraîneur Amar Benikhlef. Sibeaucoup de choses ont été dites à ce pro-pos, il faut retenir que la plus grande partiede l’opinion publique algérienne a abondédans le sens de l’admiration envers un actequi concerne la quasi-majorité de notresociété.

Le sportif d’élite a pour mission d’at-teindre la perfection dans un domainedonné, dans ce cas précis c’est la haute per-formance et une honorable représentativitéde son pays et de sa société. Il a raison dedéclarer «la cause palestinienne est plusgrande que tout». Cela étant une constantedans les hautes instances algériennes ainsique dans la société comme dit plus haut ;mais pour autant, ces répliques des conflitsgéopolitiques ne doivent pas être parmi lessoucis quotidiens du sportif et de son enca-drement. D’autres institutions doivent s’encharger.

Le Comité national olympique et sportifalgérien, seul garant ou dépositaire de lacharte olympique, n’était-il pas et n’est-il pasde son impératif d’anticiper sur les événe-ments? Ses relations avec l’administrationdes sports étant harmonieuses, de simplesconsultations à ce propos et avant l’engage-ment de nos athlètes à ces jeux et aux joutesfutures, auraient été et seront salutaires pournotre sport national. Cela nous éviterad’autres couacs. Aller considérer que l’orga-nisateur a prémédité le coup comme il s’estdit parfois, est un pas à ne pas faire dansl’absurde et l’hérédité. Car cela reviendrait àdédouaner les vrais responsables… y com-pris les sportifs en question. Ne dit-on pasqu’un homme averti en vaut deux ? Auxmondiaux de Tokyo en 2019, notre judoka aadopté la même attitude et pour les mêmesraisons. Pourtant, la politique mondiale n’apas changé…. Les niveaux techniques peut-être ? Car sortir vainqueur d’une telleconfrontation équivaudrait à confirmer l’ada-ge qui dit «un poil tiré d’un sanglier est lici-te». Quant à nos responsables à qui ce pro-blème de participation ou non en cas de pré-sence de sportifs représentant l’Etat d’Israël,il a été posé au ministère de la Jeunesse etdes Sports en 2011, au moment où notreboxeur Rahou Abdelmalek (75 kg) et No 1mondial devait affronter un Israélien. C’étaità Bakou en Azerbaïdjan et à ce jour, aucuneclarification n’a été apportée.

Pourtant bien avant cette période dans lamême Algérie, feu monsieur Mohamed-Salah Dembri ministre des Affaires étran-gères lors d’un rassemblement avec nossportifs en 1994 avait recommandé la parti-cipation de nos sportifs même en cas deconfrontation directe avec des athlètesd’Israël, dans les seuls cas de compétitionsofficielles et multilatérales.

Cela avait permis par la suite l’évacuationde cette contrainte notamment à nos judokaspuisque c’est le propos ; c’est ainsi qu’en2000 à l’occasion des JO de Sydney,Yagoubi Noureddine (73 kg) avait pris lemeilleur sur Ofer (Israël), ainsi qu’en 2004 àAthènes qui a vu Omar Meridja battre lereprésentant d’Israël Vaks.

Il reste maintenant à régler définitivementcette question, car il reste encore quelquesrésistances autour des Jeux méditerranéenspour lesquels sa participation serait de l’eaubénite pour l’Etat d’Israël.

Cami B.

BASKET-BALL :CHAMPIONNAT

D'AFRIQUE DES U16Les sélectionsalgériennes

peaufinent leurpréparationà Annaba

Les sélections algériennesde basket-ball des moins de16 ans (U16), garçons et filles,sont en stage de préparation àSeraidi (Annaba) en prévisiondes Championnats d'Afriquede la catégorie prévus du 6 au15 août au Caire (Égypte).

Selon la Fédération algé-rienne de la discipline (FABB),les jeunes basketteurs algé-riens rallieront la capitaleégyptienne le 4 août par un volcharter, alors que les joueurset joueuses évoluant à l'étran-ger rejoindront la délégationau Caire directement.

À une semaine du début dela compétition, la branche afri-caine de la Fédération interna-tionale de basket-ball (Fiba-Afrique) n'a pas encore annon-cé les pays participant au tour-noi continental.

Les sélections algériennesconduites par AzzedineBenakouche (garçons) etRadia Boulahya (filles) onteffectué plusieurs stages auCentre de préparation et deregroupement des équipesnationales de Souidania(Alger).

L'Égypte (garçons) et leMali (filles) sont les tenants dutitre de la dernière édition dis-putée en 2019.

Mise à jour du calendrier (21è journée)Vendredi 30 juillet (17h45)À Alger stade du 20-Août 55 : CR

Belouizdad-JS Kabylie

FOOTBALL

DENIS LAVAGNE (ENTRAÎNEUR DE LA JS KABYLIE) :

«Ce n’est pas facile de courirdeux lièvres à la fois»

CLASSEMENT DES BUTEURS

Messaoudi (JSS) creuse l'écart en tête

FOOTBALL

Phot

os :

DR

Prochaine journée (35e)Mardi 3 aoûtMC Alger-CA Bordj Bou ArréridjNC Magra-WA TlemcenJS Saoura-CR BelouizdadAS Ain M’lila- ASO ChlefO Médéa-JS KabylieUSM Alger-Paradou ACNA Hussein Dey-CS ConstantineES Sétif-US BiskraMC Oran-JSM SkikdaUSM Bel-Abbès-RC Relizane

L'attaquant international A' de la JSSaoura, Billel Messaoudi, auteur d'un butmardi soir lors de la victoire décrochée endéplacement face à l'US Biskra (2-1), acreusé l'écart en tête du classement desbuteurs de la Ligue 1 de football en attei-gnant la barre des 18 réalisations, à l'oc-casion de la 34eme journée.

Entré en cours de jeu (62e) en rempla-cement de Zaïdi, Messaoudi est parvenuvingt minutes plus tard à provoquer unpenalty et à le transformer lui-même (83e),offrant à son équipe un précieux succèsdans la course au titre. Une victoire qui a

permis à la JSS de rejoindre l'ES Sétif à ladeuxième place au classement, avec 62points chacun.

Messaoudi, muet depuis la 26e journéeen raison notamment d'une blessure quil'a éloigné des terrains, compte désormaistrois buts d'avance sur ses poursuivantsdirects : Amir Sayoud (CR Belouizdad) etMohamed Amine Amoura (ES Sétif). Cedernier a raté le déplacement de son équi-pe à Chlef (1-1) pour cause de suspen-sion.

Ce trio de tête est talonné de près partrois joueurs qui comptent 13 buts chacun

: Ismaïl Belkacemi (USM Alger), HichamKhalfallah (CR Belouizdad) etKheireddine Merzougui (CR Belouizdad).

Pour rappel, trois joueurs avaient ter-miné co-meilleurs buteurs lors de la sai-son 2019-2020, suspendue en mars 2020en raison de la pandémie de coronavirus.Il s’agit de Mohamed Amine Abid (CSConstantine), Mohamed Tiaïba (AS AïnM'lila puis Al-Taee Hail — Arabie saoudite— puis AS Aïn M'lila) et AbdennourBelhocini (USM Bel-Abbès puis Umm-Salal et Al-Wakrah/Qatar) avec 10 butschacun.

Page 13: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Sports Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE14

Pour la journée d’aujour-d’hui, Younes Nemouchi (75kg), qui après avoir battu en16es de finale l 'OugandaisSsemujju Kavuma David (5-0),retrouvera le Philippin MarcialEumir.

De son côté, ChouaibBouloudinats (+91 kg) fera sonentrée face à l 'AméricainTorrez Jr Richard, pour lecompte des 8es de finale.

Demain, Khelif Imane (60kg) défiera la TunisienneMariem Homrani (1/8 de fina-le), alors que Mohamed Flissi(52 kg) sera le dernier pugilistealgérien à monter sur le ringsamedi.

Il croisera les gants contrel'Irlandais Irvine Brendan ou lePhilippin Paalam Carlo en 8es

de finale. A. A.

VOILEBouras

et Berrichià la traînePar ailleurs, la reprise

des épreuves de voile acoïncidé avec le déroule-ment de la 3e journée enRS:X, à l'issue de laquel-le les véliplanchistesalgériens Hamza Bouraset Amina Berrichi occu-pent la dernière place auclassement général provi-soire de cette spécialité,après trois nouvellescourses (neuf au total).

Bouras, qui avait déjàpris part aux derniers JO-2016 de Rio, a terminé la9e course à la 25e place,alors que le NéerlandaisBadloe Kiran a pris la 1re

place provisoire. Chez lesdames, Berrichi a aban-donné la 9e course.

La Chinoise Lu Yuxiua gardé la 1re place provi-soire. Les épreuves devoile (RS:X) se poursui-vront jusqu'au 31 juillet.

Phot

os :

DR

CYCLISMEAzzedine Lagab36e au contre-

la-montreindividuel

Après avoir abandon-né la course sur route desJeux olympiques deTokyo-2020, samedi (234km), le coureur algérienAzzedine Lagab termine36e au contre-la-montreindividuel, avec un tempsde 1:05.21, mercredi où lamédaille d’or est revenueau Slovène RoglicPrimozn, tandis que lamédail le d'argent estrevenue au NéerlandaisDumoulin Tom et la bron-ze à l'Australien DennisRohan.

A. A.

BOXE

Ichrak Chaïb (75 kg),et Houmri (81 kg) éliminés

U N J O U R U N J O U R À T O K Y OÀ T O K Y O

Histoire du jourSimone Biles en a peut-être déjà fini

avec ses JO. Alors qu'on lui promettait sixmédailles d'or, synonyme de nouveaurecord de titres olympiques pour une gym-naste, la quadruple championne olympiquede Rio a déclaré forfait pour le prestigieuxconcours général programmé jeudi. Mardi,l'Américaine, icône de la gym et plus large-ment du sport américain, avait abandonnél'épreuve par équipes après un seul saut,bien en deçà de ses standards habituels.Pour expliquer son inhabituelle fébrilité surles praticables et son abandon, celle qui estprésentée comme la meilleure gymnaste del'Histoire a fait part de sa détresse psycho-logique et de la pression qu'elle vit au quoti-dien et qui a eu raison de sa passion pourson sport. «Je n'ai plus autant confiance enmoi qu'avant (...) J'ai l'impression que je neprends plus autant de plaisir qu'avant», aglissé la quintuple championne du mondedu concours général.

Visage du jourAprès le 400 m lundi, le 200 m pour

Ariarne Titmus : l'Australienne est en trainde devenir la reine des épreuves de nata-tion de ces JO. Plus que son doublé200/400 m, c'est sa sérénité à toute épreu-ve, à seulement 20 ans, qui impressionne.Comme en finale du 400 m, elle est partielentement sur 200 m et pointait encore en3e position à l'attaque de la dernière lon-gueur. «C'était sacrément dur», a-t-elleassuré. L'Américaine Katie Ledecky auradu mal à la croire. Deuxième du 400 m, ellea terminé à la 5e place du 200 m, loin decelle qui est en train de lui piquer de lavedette, même si elle a remporté plus tardle 1500 m.

Phrase du jour«Je peux finir le match, mais je peux

aussi mourir», s'est emporté le RusseDaniil Medvedev durant son 8e de finale dutournoi olympique de tennis face à l'ItalienFabio Fognini. À un changement de côté,Medvedev a invectivé l'arbitre de chaise etcondamné la décision des organisateurs defaire disputer les matchs en plein après-midi malgré la chaleur lourde et accablantede Tokyo (30°C). «Je pense que c'était lejour le plus humide qu'on ait connu jusqu'àprésent, peut-être le plus chaud», a-t-ilexpliqué à l'issue du match remporté finale-ment 6-2, 3-6, 6-2. La Fédération internatio-nale de tennis a entendu les récriminationsdes joueurs et joueuses, dont l'EspagnolePaula Bardosa qui, victime d'une insolationet déshydratée, a été contrainte à l'aban-don et a quitté le court sur une chaise rou-lante. Les premiers matchs débuterontaujourd’hui.

Perf du jourLe Slovène Primoz Roglic a attendu la

dernière minute pour décider de participeraux JO de Tokyo et il a bien fait : il estdésormais champion olympique de contre-la-montre, au nez et à la barbe des spécia-listes du chrono, comme le NéerlandaisTom Dumoulin, 2e et l'Italien Filippo Ganna,5e. Il a bouclé les 44 km du parcours trèsvallonné à plus de 48 km/h de moyenne.«Sept jours avant de venir ici je ne savaistoujours pas si j'allais participer, je ne pou-vais même pas monter sur un vélo», ainsisté le coureur de 31 ans, victime d'unechute sur le Tour de France qui l'a contraintà l'abandon avant la 9e étape.

Photo du jourBlessée à l'oeil droit dès son deuxième

combat, la Russe Madina Taimazova a toutmême réussi à décrocher une des deuxmédailles de bronze du tournoi de judo desmoins de 70 kg. «Bien sûr que cela m'a faitmal, mais j'ai fait abstraction de ma douleuret je me suis concentré sur chaque combat,sur chaque adversaire», a expliqué la judo-ka de 22 ans.

Coup dur pour l’haltérophilealgérien Walid Bidani à quelquesjours de son épreuve (+109 kg)programmée le 4 août. Sonentraîneur Abdelaziz Mezouar aété contrôlé positif juste avantd’embarquer pour Tokyo où setiennent les JO-2020.L’entraîneur de Walid Bidani estconfiné à Antalya (Turquie) oùs’est déroulée la préparation deces olympiades. La médaille estpromise au Géorgien LashaTalakhadze (485 kg au total dont222 kg à l’arraché), championolympique à Rio en 2016, laseconde place à l ’Iranien AliDavoudi et le troisième rang auSyrien Asaad Man. L’Iranien pro-pose des performances moindresque le Géorgien (201 kg à l’arra-ché et 234 kg à l’épaulé-jeté)alors que le Syrien qui concourrasous la bannière de l’équipe desréfugiés a tiré lors des Jeux asia-tiques en avril dernier à Tachkent195 kg à l’arraché et 238 kg àl’épaulé-jeté (total 433 kg). Avecun total de 416 kg enregistré lorsdes Championnats d’Afrique de

Nairobi, en mai dernier, il a unepetite chance de monter sur lepodium. Il est bien plus perfor-mant à l’arraché (201 kg, sonrecord est de 205 kg) que leSyrien (195 kg) et l’Iranien (201kg).

La FAH à la recherche d’un suppléant

La présence de son coachaurait été d’un précieux concoursdans une compétition de cetteenvergure. La préparation tac-tique est telle que la présenced’un entraîneur est indispensablepour calculer le travail compétitifde l’athlète qui doit gérer ses res-sources et ses coups dans lesdeux mouvements. Il est certainque l’absence de Mezouar serapréjudiciable à l ’enfant deMaghnia, mais la Fédérationalgérienne d’haltérophil iecherche des solutions pour s’of-frir les services d’un entraîneuraccrédité à ces JO qui accepte-rait de prendre en charge WalidBidani. Aussi, des pourparlerssont menés par la FAH pour s’at-

tacher les services d’un entraî-neur algérien qui exerce au seinde l’équipe saoudienne. Il n’endemeure pas moins que cetteopportunité est assujett ie ànombre de facteurs dont le pluscontraignant serait le fait que cetentraîneur algérien ciblé doit quit-ter le Japon le samedi 30 juillet.

La FAH en collaboration avecle COA et les organisateurs sonten train de chercher une formulepour prolonger le séjour de cetechnicien à Tokyo et offrir uneassistance technico-tactique àBidani.

M. B.

HALTÉROPHILIE

Bidani sans entraîneur à Tokyo

PARTICIPATIONDES ALGÉRIENS AUX JO-2020

Les éliminations des Algériens s'enchaînent ! AprèsAbdelhafid Benchabla (91 kg) éliminé mardi par le RusseMuslim Adzhimagomedov (5-0), et la boxeuse IchrakChaïb (75 kg) battue hier par l’Indienne Rani Pooja dansun combat largement dominé par cette dernière (0-5),Mohamed Houmri (81 kg) a perdu son combat devant lechampion du monde 2015 à Doha et olympique 2016 à Rio,le Cubain Lopez Arlen (5-0).

LUTTES ASSOCIÉES

Fardj Mohamed et l'entraîneurAoune Fayçal positifs au Covid-19

Alors que trois athlètes de lalutte libre se sont envolés hierpour Tokyo, via Doha, pour par-ticiper aux Jeux olympiques de2021, Mohamed Fardj (luttelibre 97kg) et l'entraîneur AouneFayçal, testés positifs au Covid-19, devront faire l’impasse sur lerendez-vous. Au total huit lut-teurs algériens sont qualifiés

pour les JO de Tokyo. Il s’agitde Abdelhak Kherbache (57 kg),Fateh Benferdjallah (86 kg),Mohamed Fardj (97 kg), DjahidBerrahal (125 kg) en lutte libre ;Abdelkrim Fergat (60 kg),Abdelmalek Merabet (67 kg),Bachir Sid Azara (87 kg) etAdem Boudjemline (97 kg) enlutte gréco-romaine. Les lutteurs

algériens devront entrer en licedès dimanche avec la luttegréco-romaine. Avant de rallierla capitale japonaise, laFédération algérienne des luttesassociées (FALA) avait organisédes stages précompétitifs àl ’étranger notamment enHongrie et en Ukraine.

A. A.

NATATION

Melih comme SahnouneEn natation, Amel Melih (27

ans) a été éliminée dans lesséries de l'épreuve du 100 mnage libre, terminant à la 8e etdernière place de la 3e sérieavec un chrono de 56.65. Mêmela Chypriote Kalia Antoniou,pourtant vainqueur de cettesérie avec un temps de 55.38,

n'a pu obtenir son ticket pour lesdemi-finales. Au classementgénéral des sept séries de qua-lification, l'Algérienne a terminéà la 39e place. L'élimination deMelih s'ajoute à celled'Oussama Sahnoune, classé àla 8e et dernière position de sasérie du 100 m nage l ibre,

mardi. Sahnoune et Melihseront engagés, vendredi, dansl'épreuve du 50 m nage libre.

La natation algérienne estreprésentée par trois athlètesaux JO de Tokyo : OussamaSahnoune, Amel Melih et SouadCherouati sur le 10 km en eaulibre.

Page 14: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Soird’Algérie Culture Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 15

Jacques Brel a fait connaître des petites villesfrançaises comme Vierzon et Vesoul, citées dansune célèbre chanson. D’ailleurs, elles sont recon-naissantes en lui dédiant des œuvres d’art rappe-lant cette chanson du chanteur belge.

En Algérie, y a-t-il des chanteurs qui ont faitconnaître une petite ville ou un petit village ?

K . B. [email protected]

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

T'as voulu voir Timimounet on a vu Timimoun

Par Kader Bakou

LITTÉRATURE

Henri Vernes, père de l'aventurier Bob MoraneL ' écrivain belge Henri Vernes,

décédé dimanche à l'âge de 102ans, était le père de Bob Mora-

ne, le héros aux nerfs d'acier et au regardmagnétique d'une série de plus de 200romans qui fut un grand succès. Doté d'uneimagination fertile, Henri Vernes a gardé,sa vie durant, la passion de l'écriture et desplaisirs de la vie, avec une malice et uneénergie faisant oublier son grand âge.«J'aimerais encore écrire une centaine delivres, courtiser quelques dames et pour lereste je laisse tout au sort», avait-il déclaréà la chaîne de radio-télévision francophoneRTBF à l'occasion de ses 100 ans.

L'AventurierÀ partir des années 1960, les romans

sont adaptés en BD par l'auteur lui-mêmeavec des dessins du Belge Gérald Forton,et Bob Morane a les honneurs du groupede rock français Indochine, en 1982, dansle tube L'Aventurier.

Créé à l'origine pour les jeunes lecteursdes éditions Marabout, le personnage deBob Morane a séduit rapidement un publicbeaucoup plus vaste et largement inspiréles futurs géniteurs de nombreux hérosd'aventures, souvent pour le cinéma,comme Indiana Jones. Près de 40 millionsd'exemplaires de livres de Bob Morane ontété vendus. Charles-Henri Dewisme, sonvrai nom, est né à Ath, en Wallonie (sud),le 16 octobre 1918. Dès ses 18 ans, il pré-fère voyager, notamment en Chine, plutôtqu'étudier chez les jésuites à Tournai.

De retour en Europe, il travaille pour lesservices secrets belges et anglais pendantla guerre, est journaliste à Paris, corres-pondant d'un quotidien lillois et d'uneagence de presse américaine.

«J'ai fréquenté Saint-Germain-des-Près et fait danser Juliette Gréco, ça n'estpas allé plus loin», plaisantait-il. Aprèsquelques textes qui ne trouvent pas d'édi-teur, il signe en 1953 son premier BobMorane (La Vallée infernale, où le héroslutte en Nouvelle-Guinée contre de redou-tables trafiquants d'émeraude). Le succèsest immédiat, l'aventure Morane commen-ce... Certaines années, un livre sort tousles deux mois. Les couvertures sont soi-gnées. Parfois, ils entraînent le lecteurdans des mondes parallèles, dans lascience-fiction.

Après la faillite de Marabout, en 1978,la série se poursuit ailleurs mais les ventesbaissent. Pourtant, l'auteur persévère. En2009, selon le site «bobmorane.fr», parais-sait le dernier, numéro 222, Alerte aux V1.

Les honneurs de la BDYeux gris et cheveux en brosse, 1m85,

Bob Morane avait invariablement 33 ans. Ilétait français, ex-commandant d'escadrille,héros de la bataille d'Angleterre, ne man-

quait pas de sang-froid. C'était un spécia-liste d'arts martiaux, un justicier sans peurcontre les pirates, les monstres de l'espa-ce, la troublante Miss Ylang-Ylang ou sonennemi juré, l'Ombre jaune.

Il n'y avait pas de sexe — thème tabou,en littérature jeunesse — dans ces livresassez bien écrits, où il n'était pas rare detomber, de ci, de là, sur un imparfait dusubjonctif.

Largement traduites (dont en russe eten japonais), les aventures de Morane etde son copain, un rouquin costaud ama-teur de whisky, le bien nommé Bill Ballanti-ne, ne connaîtront jamais les honneurs dugrand écran, contrairement à James Bond,autre héros de l'après-guerre.

En revanche, la bande dessinée, enson royaume belge, s'est emparée très tôtd'un héros né sur ses terres : dès 1959,Bob Morane est adapté avec L'oiseau defeu, dessiné par Dino Attanasio. Une décli-naison qui sera suivie de 72 autres sous lecrayon de Gérald Forton, William Vance —le dessinateur de XIII — et Coria.

Henri Vernes a également créé dansles années 1980 une série coquine, Don,où les aventures du héros se terminenttoujours au lit. Ce grand lecteur de romansnoirs américains écrivit enfin nombre defictions sous différents pseudos (GastonBogard, Jacques Colombo, Lew Shannon,etc.). En 2012, il a signé ses Mémoires.

Ce marathonien de la plume vivait dansla commune bruxelloise de Saint-Gilles,entouré de masques, statuettes outableaux ramenés de ses voyages. «Celapeut paraître étrange mais je n'ai jamaisrêvé de Bob Morane. J'écrivais, je livraismes textes et les oubliais aussitôt. Mais,grâce à lui, j'ai eu les moyens de bienvivre», disait-il en 2012.

Sept nouveaux sites, dont trois culturels, ont été inscritslundi sur la Liste du Patrimoine mondial, a indiqué l'Orga-nisation des Nations Unies pour l'éducation, la science etla culture (Unesco) sur son site internet.

Quatre d'entre eux ont été inscrits «en raison de leursattributs naturels», a précise l'Unesco qui a approuvél'ajout au Patrimoine mondial des îles Amami-Oshima,Tokunoshima et Iriomote (Japon), Getbol, étendues coti-dales coréennes (République de Corée), le Complexe desforêts de Kaeng Krachan (Thaïlande) et les forêts pluvialeset zones humides de Colchide (Géorgie).

Couvrant 42 698 ha de forêts pluviales subtropicalessur quatre îles, Amami-Oshima, Tokunoshima, la partienord de l’île d’Okinawa et l'île d’Iriomote, d’un archipelsitué au sud-ouest du Japon, ce site en série forme un arcà la limite entre la mer de Chine orientale et la mer des Phi-lippines. Le mont Yuwandake, sur l’île Amami-Oshima,constitue son point culminant et s’élève à 694 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Les étendues cotidales coréennes du Getbolsont situées sur le littoral oriental de la mer Jaune, sur lescôtes sud-ouest et sud de la République de Corée. Ce sitecomprend Seocheon Getbol, Gochang Getbol, ShinanGetbol et Boseong-Suncheon Getbol, totalisant une super-ficie de 129 346 hectares. Le site présente une combinai-son complexe de conditions géologiques, océanogra-phiques et climatologiques qui ont favorisé le développe-ment de systèmes sédimentaires côtiers divers.

Situé le long de la partie thaïlandaise de la chaîneTenasserim, le Complexe des forêts de Kaeng Krachan enThaïlande est un ensemble de montagnes de granite et decalcaire qui s'étend sur un axe nord-sud jusqu'à la pénin-sule malaise.

Les forêts pluviales et zones humides de Colchide deGéorgie comprennent sept éléments dans un corridor de80 km de long bordant le littoral oriental tempéré chaud etextrêmement humide de la mer Noire. Ces élémentsconstituent une série altitudinale quasi complète des éco-systèmes les plus typiques de la Colchide, du niveau de lamer à plus de 2 500 m d’altitude.

Les principaux écosystèmes sont des forêts pluvialesanciennes et décidues de Colchide et des zones humides,des tourbières de percolation et autres types de milieuxtourbeux de la région de Colchide.

Le Comité du patrimoine mondial a approuvé égale-ment l'inscription de trois autres sites pour leur valeur cul-turelle. Il s'agit du tell d'Arslantepe (Turquie), l'extension dela Ligne de défense d'Amsterdam (Pays-Bas) et d'un sitetransnational et les Colonies de bienfaisance, un site trans-national entre la Belgique et les Pays-Bas.

Le tell d’Arslantepe est un site archéologique situédans la plaine de Malatya, à 12 km au sud-ouest de l’Eu-phrate. Les données archéologiques du site témoignent deson occupation depuis au moins le VIe millénaire avantnotre ère jusqu’à la fin de la période romaine.

L'extension de la Ligne de défense d’Amsterdam, désor-mais dénommée Lignes d’eau de défense hollandaises auxPays-Bas, inscrite pour la première fois au Patrimoine mon-dial en 1996, s’étend du lac d’IJssel (à l’époque Zuiderzee)à Muiden dans le delta de Biesbosch, à Werkendam. Le sitetransnational des Colonies de bienfaisance comprendquatre colonies dont une située en Belgique et trois auxPays-Bas, en plus des paysages culturels.

Ces colonies témoignent d’une «expérience de réformesociale» menée au XIXe siècle, qui visait à réduire la pau-vreté urbaine en établissant des colonies agricoles dansdes endroits reculés. Quatre nouveaux sites culturelssitués en Chine, en Inde, en Iran et en Espagne ont étéinscrits dimanche sur la Liste du Patrimoine mondial.

La 44e session annuelle du comité du Patrimoine mon-dial, qui se tient en ligne depuis la ville chinoise de Fuzhou,se poursuit jusqu'à mercredi.

Lolo Zouai rejoint ainsid'autres artistes tels que Fren-ch Montana, Common, LilBaby et Giggs, qui se sontsuccédé au micro au cours dela session musicale en lignede Vevo.«Je suis très fière de ce

que j'ai réalisé», a-t-elle écritsur Twitter où elle a partagéun extrait de sa performance.L’artiste de 26 ans s'est pro-duite en direct deux semainesaprès avoir lancé le clip officieldu single Galipette. La chan-son, dont les paroles sontécrites en français et enanglais, rappelle le riche héri-tage culturel de cette jeuneartiste. Dans le clip réalisé par

Amber Grace Johnson, on voitla chanteuse pratiquer la boxesous l'eau (comme Muham-mad Ali). Lolo Zouaï avoues'être entraînée pendant prèsde deux mois afin d’être enforme pour cette scène et par-ticiper à une danse synchroni-sée avec l'équipe de gymnas-tique de l’université de Califor-nie à Los Angeles (UCLA).C'est à New York que le

titre Galipette a été enregistré

et produit par Stelios, qui a tra-vaillé auparavant avec YoungThug et M.I.A, et bien d'autresencore.Née Laureen Rabeha

Zouaï en France (Paris) d’unpère algérien et d'une mèrefrançaise, la famille de lachanteuse s'est installée àSan Francisco alors qu’ellen’avait que trois mois.Elle a sorti son premier

album High Highs to LowLows en 2019 et participé àdes campagnes internatio-nales pour la marque Coach,réalisées par le photographeJuergen Teller. Elle est aussidevenue le visage de TommyHilfiger ainsi que de la nouvel-le campagne de la collectionSuperstar d'Adidas France, letout en une année. On laretrouve aux côtés de MythSyzer pour Austin Powerspuis en compagnie de Devon-té Hynes pour Jade. Elle faitégalement parler d’elle grâceà sa participation au titre StillDown de l’artiste H.E.R en2017. Pour cette chanson, l’Algé-

ro-Franco-Américaine reçoit leprix de Songwriters Hall of

Fame Abe Olman. Deux ansplus tard, l’album de H.E.R surlequel apparaît le titre StillDown est récompensé par unGrammy Award dans la caté-gorie meilleur album de R’n’B.Lolo Zouaï prend également letemps de composer son pre-mier album High Highs to LowLows.

Son deuxième album, trèsattendu, arrive à grands pas etelle assurera la première par-tie des concerts de la chanteu-se britannique Dua Lipa poursa tournée européenne «Futu-re Nostalgia». Lolo Zouaï n’a

pas oublié ses racines algé-riennes : «C’est vrai qu’ici (lesÉats-Unis), les gens ne saventmême pas placer l’Algérie surune carte. ‘‘Est-ce que c’esten Europe ? Est-ce que tu esnoire ?’’ Ils n’y connaissentrien… Moi, j’ai toujours écoutéde la musique algérienne carmon père passait souvent deschansons arabes. De fait, j’aitoujours voulu amener çadans ma musique, c’estquelque chose de naturel dontj’ai hérité dans ma voix», a-t-elle déclaré un jour.

Kader B.

MUSIQUE

La chanteuse franco-algérienne Lolo Zouaï interprète son nouveausingle dans la série Ctrl de Vevo

La chanteuse franco-algérienne Lolo Zouaï,qui vit et travaille aux États-Unis, a interprétécette semaine son dernier single, Galipette, dansle cadre de la série de performances Ctrl de Vevo,qui présente les talents et les artistes qui influen-cent l'industrie de la musique.

Photos

: DR

UNESCOSept nouveaux sitesculturels et naturels

sur la liste duPatrimoine mondial

Page 15: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de dix clefs

utilisées en mécanique.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Autres clefs»

1- TUBE COUDÉ2- PLATE ÀFOURCHE3- À BOUGIE

4- À CHAÎNE5- À ERGOT6- CROCODILE7- À PIPE

8- À MOLETTE9- À CRÉMAILLÈ-RE10- SERRE-TUBE

MOT RESTANT = POLYGONALES

R U T S E L A N O G Y LC O U E A P I P E A M OH F B L I D O C O R O PE A E C L EA E C T E BB T O O T UO A U G T TU L D A I N E A E R E EG P E H I A M E R C A RI E A C L L E R E S E R

Le Soird’Algérie Détente Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 20

Son nom----------------Son prénom

Sapassion

Sadiscipline

Surface----------------Bénéficie----------------Bourré

Choisisse----------------

PrivatifIndéfini

----------------Négation

Article----------------Possessif----------------Dissimula

Pronom----------------Humilié----------------EpataLentille----------------Article----------------Loyal

Ferment----------------Routes----------------Fleuve

Refus----------------Sans relief

Douceur----------------Générosité

Refuges----------------

Attachée

Terres----------------Comparatif----------------Cube

Son paysDiplôme----------------Roche----------------Sable

Sec----------------

IngéréGéants

----------------Moitié

Dressa----------------

ArrivéCrème

----------------Appris

Sélénium----------------

FleuvePassage----------------Pêcheur----------------Prasoédyme

Air----------------

DansePréfixe

----------------Espèce

Ancien----------------Succombé

Capitale----------------

Relatif

Tourne----------------Germanium----------------PatioRévélations----------------

Titre

Note (inv)----------------Sevré----------------Arbre

Délai----------------

VaseCérium

----------------Possessif

Poisson----------------Néon----------------Pronom

Rigole----------------Extermité----------------Voyelledouble

Titre----------------Passerelle----------------TellureMembre----------------Nabots----------------Fleuve

Insecte----------------

Entière

Saspécialité

Etablissez les bonnes relationsExemple : A7

SOLUTION : A7 - B4 - C10 - D2 - E5 - F8 - G3 - H6 - I1 - J9

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

L I B R E V I L L E - R A C I MA M I E S - N O I R E - R O D AM I S A - C V - M E - C A - E RU T E - P R I S E - J O - S E CR A - E P A T E - C A L M E - HA - S G - N E - B O U L E S - AI D E A L E - B O U G E R - S NL O I R E - P O U P E E - C A DL U N E - D O U C E S - D A - IE T E - B E U G L E - S E V I SD A - M E S S I E - R I - I T EE - C E R I S E - M E R I T E SC R A T E R E - D A - O D E - -

H A - I T S - S U R E T E - B DI V R E S - D O C I L E - C R IN I E R - S A N - N U - B O I SE V E - T O M A T E - F A - S T- E - C R U - T E - V E R S A IC - C R O S S E - M E L O N - NO D I E U S E - C O T O N - L GM O - T E E - S A T I N - C O UP U R E E - E T R E S - H O T EE T E S - P V - I L - M A R I ET E R - T R I M E - G A I S - SE S - P R I E E - T A I T - P -N - P L I E R - T E L S - S E TT R O U E R - M U T E - L I R AE L U S S E - S A U T S - S I S

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- M O I S E - P R E S I D E N TJ A S E - N I A I S - V A L U -O T E - A T - G E - P O T - L AV A - G U E R E - C R I E R - SE - P A - T E - L O I R S - O SN O V I C E - - - - S E - R U AE R - N E - - - - - E - B O I SL A V E - S - - - - - T A T E S- L A - M E N E R - C A S E - IH E - T O M E S - F O R E - V NA - A P N E E - R I D E - V I EI N V I T E - M A L E - A I R -T O I - R - P A V E - R A D I NI N S T A B I L I T E - R E L U

SS O L U T I O N SO L U T I O N S …S…S O L U T I O NSO L U T I O N S …S…S O L UT I O N SO L U T I O N S ……

N Président N Pays TRIA DANIEL ORTEGA 1 HAÏTIB IVAN DUQUE 2 MALICMARCELO REBELO DE SOUSA 3 CHINED ASSIMI GOÎTA 4 COLOMBIEE ALBERTI FERNANDEZ 5 ARGENTINEF JACOB ZUMA 6 BIELORUSSIEG XI JINPING 7 NICARAGUAH ALEXANDER LOUKACHENKO 8 R. SUD AFRICAINEI JOVENEL MOÏSE 9 URUGUAYJ LUIS LACALLE POU 10 PORTUGAL

FAITES LE Tri

A7

Page 16: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 21

Sinistres----------------Conjonction

Rassemblé----------------

CartonGaines

----------------Préfixe

Pour deux----------------Cycles----------------Mer

Astate----------------Dansla bave----------------Article

Préposition----------------Article----------------Plantes

Argon----------------Négation

Institut----------------Coupé court----------------Dormeurs

Rigole----------------Mollusque----------------Fuites

Singulier----------------Souverain----------------SéléniumEliminés----------------Osmium----------------Invitas

Mille-pattes----------------Fleuve----------------Grosses

Sodium----------------

Quais

Ventilas----------------

AccèsSubstance----------------Détériorées

Revient----------------

Singe

Héberge----------------Elevées

Obligée----------------Arsenic

Cacher----------------Coiffure

Mangerl’herbe

----------------Obséder

Partiras----------------

FélinMettre

----------------Gangs

Confia----------------Radium

Pointe----------------Oter le lait

Vantées----------------Mal faits

Bouche----------------Louera

Article----------------Matériau

Résonnes----------------

Arbres

Mesure----------------Avances

RéviséesTernie

----------------Délit

Privilèges----------------Capitale

Erres----------------

MoisitFrottes

----------------Dressas

Redouté----------------Plus jeunes

Gauches----------------Article----------------MonnaieIndigné

----------------Coiffures

Rejetés----------------Article----------------Démonstratif

Clubmarocain

----------------Wilaya

Traîne----------------Pointes

Jolies----------------Songea----------------AlliancesEnlevé

----------------Arbres

Données----------------Légume

Néon----------------Approuvés

Bois----------------Rayon----------------Raide

Gâter----------------

Etain

Nectar----------------Stoppe

DorésMorale

----------------Radium

Pressants----------------Torche

Plis----------------Ile----------------GénieDécorés

----------------Bon à rien

Masure----------------Soupçon

Voie ferrée----------------Regret----------------OrificeRushs

----------------Fatal

Golfe----------------Echéances

Polonium----------------Pulvérisé

Terres----------------Apprendra

Sarcophage----------------Maladie

Issus----------------Afin de

Potage----------------

ZooComparatif----------------Abattue

Germanium----------------Ex-ENTV

Aille----------------Copain----------------Interjection

Thorium----------------

Pouffé

Eue----------------Paresseux

Voie----------------

Arme

Ville suisse----------------Artère----------------ThalliumTrait

----------------Mise

Insecte----------------Possessif

Liaison----------------Quartierd’Alger

Page 17: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Jeudi 29 juillet 2021 - PAGE 23

[email protected]

Galettesaux épinards

Bottes d’épinards, 4 œufs, 4 tranches dedinde, 1 oignon, 3 gousses d’ail, 6

cuillères à soupe de farine, deux cuillèresà café de persil haché, sel et poivre

Préchauffez votre four à 180° (th.7). Pelez etémincez l’oignon. Lavez et coupez lesépinards en lanières. Pelez et hachez l’ail, le persil et les tranchesde dinde. Dans une poêle, faites revenir dansun peu d’huile les oignons et la dindehachés. Dans un grand saladier, mélangezbien les épinards, le persil, l’ail, les œufs, lesel et le poivre. Ajoutez ensuite la farine, puisles oignons et la dinde, mélangez bien letout. Versez dans un plat et faites cuire aufour 30 minutes.

Courir peut sembler uneexcellente façon de brûlerdes calories mais ce n’estpas fait pour tout le monde.Une marche rapide est unbon exercicecardiovasculaire. Même s’ilfaut marcher plus longtempspour avoir les mêmesbienfaits cardiovasculairesque le jogging, les étudescontinuent d’affirmer que lamarche est aussi bénéfiqueque le jogging et mêmemieux. Voici pourquoi :1. Courir peut mener à plus deblessures que la marcheLa plupart des coureursrapportent avoir une blessureau moins une fois par an etc’est généralement le genouqui est touché. Trop courir oubien un jogging d’une tropgrande intensité peut êtredommageable pour la santé.Il est aussi important d’êtreéquipé de bonneschaussures.2. La marche est plus facile àmaintenir sur le long termeLorsqu’on est jeune et agile,le jogging paraît être le choixle plus logique, maisseulement à court terme. Vule risque de blessures et letemps que ça prend pourguérir, la marche reste lafaçon la plus durable de fairedu sport car on n’a pasbesoin de s’arrêter plusieurs

jours ou semaines pourguérir d’une blessure et onfinit par perdre plus de poidssur le long terme car on nes’arrête pas.3. La marche améliore la santémentaleMême si les adeptes dujogging vous diront que c’estune expérience quasispirituelle, il a été prouvéque la marche induit un étatsemblable à celui de laméditation avec ses bienfaitsmentaux et émotionnels,surtout si vous marchez dansla nature. Selon lesrecherches, après 1 heurede marche, les gens ont vuune augmentation de 16%de leur capacité deconcentration et leurmémoire.

4. Courir vous fait manger plusLorsque vous courez, vousfaites un exercice physiqued’une grande intensité etpendant une longue durée, cequi vous donne envie demanger plus. La marche quant

à elle ne vous donne de pasce même effet de faim et vouspermet de mieux contrôler vosefforts de perte de poids.5. La marche éloigne lesmaladiesLa marche prévientl’apparition de l’ostéoporosecar c’est un exercice derésistance que vous faitessur vos pieds et qui faittravailler les os et lesmuscles. Elle aide aussi àmieux gérer l’anxiété, lafatigue et prévient l’Alzheimertout en améliorant la qualitéde la vie. Une étude récentede l’American HeartAssociation a conclu que lamarche fait baisser latension, le cholestérol etdiminue les risques dediabète, bien plus que lejogging.

L’amas de peau sous le talon ou la basedes gros orteils forme une sorte deprotection : la corne, souvent épaisse etjaunie, qui renforce la peau dans ces zonessoumises à des pressions et des frictionsrépétées (marche, chaussures), unepersonne faisant environ 6 000 pas par jour !

Complications possibles Les pieds secs, en plus d’être désagréablesau toucher, risquent de connaître certainescomplications : - Des crevasses plus ou moins profondes

qui peuvent se former au niveau du talon oudes orteils, et s’avérer très douloureuses. - Des hyperkératoses. - Des cors. Toutes ces pathologies doivent être traitéesrapidement, car à long terme, ellespourraient causer d'autres types dedésagréments, comme des douleurslombaires dues à une mauvaise posture. Par ailleurs, si l'on souffre de maladiesparticulières, comme un diabète, uneartérite, une forte insuffisance veineuse, unepolynévrite... il est très important de prendreen charge les problèmes de pieds, commeles pieds secs (avec l'aide d'un podologue).Prendre soin de ses pieds est donc trèsimportant. Pour cela, plusieurs méthodes sontpossibles. Pas le temps, ni l’argent pour uneséance chez un professionnel ? Pas de problème, on peut chouchouter sespieds chez soi, avec des soins de base :

- Commencer par un gommage doux àl’aide d’une pierre-ponce, d’une râpe ou d’ungommage spécialement conçu pour lespieds (à base de pierre ponce…). - Effectuer ensuite un bain de piedsnourrissant et hydratant auquel on peutajouter quelques gouttes d’huilesessentielles ou d’huile d’amande douce pourun effet encore plus velouté. - Et enfin, appliquer en massages légers unsoin réparateur spécial pieds secs et/ouabîmés, en insistant bien sur les parties lesplus sèches (talon, base des orteils). Utiliser cette crème quotidiennement ou unefois par semaine, selon l’état de sécheressedes pieds.

BON À SAVOIR Pieds secs

SANTÉ Pourquoi il est préférablede marcher que de courir

Méditez ! Dans son calme et son immobilité, la méditation est uneaction. Notre esprit est bien plus difficile à calmer que notrecorps. Nos vies sontoccupées et passentrapidement, et lesdistractions sontnombreuses. La clarté d’espritvient du calme etde la méditation,même pour decourts moments.

Barquettesde pommescaramélisées

2 pommes, 70 g de chocolat, lait, 3 noix debeurre, 3 c. à soupe de sucre, le jus d'un

citron frais, crème anglaise

Préparez le chocolat fondu : Mettez le chocolat, une petite noix de beurre, 2 c. àsoupe de sucre et un peu de lait dans unecasserole. Faites fondre à feu très doux en remuantsans arrêt. Réservez. Épluchez et coupez en lamelles les pommes.Mettez-les dans une casserole avec un peu debeurre. Saupoudrez de sucre. Mouillez d'un jus decitron et d'un peu d'eau. Faites confire à feu moyenen remuant souvent. Faites caraméliser les pommessans toutefois les brûler.Pour servir : Versez la crème anglaise froide dans2 coupes. Dressez les morceaux de pommes sur lacrème. Ajoutez un filet de chocolat fondu. Variante : Utilisez des poires à la place despommes ou agrémentez de petits fruits rouges(petites fraises…). On peut également se servir decette préparation pour garnir des crêpes.

Phot

os: D

R

La barbe, c'est rasoir !

La corvée quotidienne du rasage, c'est labarbe ! Certes, déjà répétée des milliers defois, on maîtrise la technique. En revanche,

quelques astuces peuvent aider les hommesà retrouver une peau nette et douce, rasée detrès près. Les faits Chaque jour, votre rasoir va devoir éliminerles 0,40 mm de poil qui ont repoussé. Cen'est pas fini, l'exercice du rasage consiste àguillotiner 6 000 à 25 000 poils. Tout un art ! Le bon moment Le matin au lever. En effet, la peau, bienreposée, est mieux disposée. Mécanique ou électrique ? Le rasoir électrique ne convient pas à toutes

les peaux. Quant au rasoir mécanique, peuonéreux à la base, il revient finalement chercompte tenu de l'achat fréquent des lames.Celles-ci doivent être changées souvent,environ tous les 4 à 6 rasages, sinon vousrisquez rougeurs et boutons. Au quotidien, lesrasoirs jetables sont déconseillés. En dépannage ou en vacances, plongez aupréalable la lame dans l'eau chaude. Quevous utilisiez le mode mécanique ouélectrique, passez en premier la lame dans lesens du poil, puis dans le sens inverse.Vérifiez toujours avec les doigts qu'il ne resteplus de poil à couper.

Page 18: PAGE 5 VACCINATION MASSIVE, GESTION DE L’OXYGÈNE …

Le Covid-19 nous a changés !

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]

POUSSE AVEC EUX !

Jeux Olympiques de Tokyo. Un boxeur marocain disqualifiépour avoir mordu l’oreille d’un adversaire. Décidément, ils ontun gros problème avec…

… les oreilles, l’audition et l’écoute !

Et ils reviennent à la charge ! Et ils ne lâchent rien ! Enmême temps, c’est de bonne guerre. En même temps, ilssont dans leur rôle. En même temps, ils sont surtout…payés pour ça. Pour ce job ! Alors, ils le font. Avec abné-gation. Consciencieusement, si tant est que l’on puisseparler de conscience en ce qui les concerne. Pour enfon-cer un peu plus le judoka dézédien, Fethi Nourine, voilàqu’ils affichent partout la nouvelle : une athlète saoudien-ne a été autorisée par Riyad à concourir face à une adver-saire israélienne. Ils brandissent le portrait de cette spor-tive saoudienne. D’autres placardent celui de BenSalmane. D’autres encore, affichent les deux ! Commedes trophées de leur missionnariat en faveur de la nor-malisation avec Tel-Aviv. Et ? C’est censé produire queleffet cet affichage compulsif ? Ces « ouvriers du rappro-chement » oublient-ils, ou feignent-ils d’oublier les rap-ports « historiques » entre Israël et l’Arabie Saoudite ?Les liens ténus ? L’alliance sacrée, au-delà du sacré reli-

gieux ? En quoi et pourquoi devrions-nous nous ébaubirde cet aval de MBS à une telle joute olympienne ? Ditplus crûment, les « phalanges algériennes de Sion »nous vendraient-elles, par hasard, ou surtout par culot, lapossibilité d’un choix pour le monarque saoudien ?M’enfin ! Ce qui est censé être un argument plaidant pourla normalisation produit l’effet contraire, ya djemaâtecharr ! C’est justement parce que le palais saoudien aordonné cette confrontation qu’il faut se féliciter cheznous d’avoir fait le contraire et honorer Fethi, une fois deplus. Le geste de MBS conforte la Dézédie et ses optionset ses choix. Et puis, de toutes les manières, l’os est là.Et parce qu’il est là, cet os algérien, les troupes israé-liennes, leur logistique militaire, leurs drones, leurs tech-niciens et conseillers sont eux aussi, là. À nos frontières! Plus que jamais acharnés à faire du Maroc le fossoyeurde l’Algérie. Maintenant, si on ne comprend pas ça, si onn’intègre pas ça dans son disque dur contaminé et virus-sé, il reste l’autre solution, suivre le chemin des Falashas! Même si j’ai des doutes sur l’intention de Tel-Aviv derecueillir un jour sur son sol, une fois leur mission termi-née, les « phalanges algériennes de Sion » ! Je fume duthé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

Les «phalanges algériennes de Sion» etleur merchandising autour de MBS !

HALTES ESTIVALES

Dès l'apparition du Covid-19 auxÉtats-Unis et la multiplication des cas àNew York, l'urgentiste d'un hôpital localémettait des doutes quant à la pisted'une détresse respiratoire causée parune forme sévère de pneumonie. Il affir-mait que, dans sa carrière, il en a vu desmalades mourir de pneumonie mais leuragonie différait totalement de celle despatients atteints de coronavirus. Le Dr

Cameron Kyle-Sidell ajoutait : «C’estcomme si les mourants étaient dans unavion à 9 000 mètres d’altitude et que,subitement, la pressurisation de la cabi-ne se mettait à diminuer progressive-ment. Les patients sont lentement privésd’oxygène.» Même son de cloche chez leprofesseur italien Sandro Giannini quiaffirmait, tout à fait au début de l'épidé-mie, que la cause de la mortalité despatients Covid positifs serait due à «unethrombo-embolie veineuse généralisée,principalement pulmonaire». Il ajoutait :«Les intubations sont inutiles, puisqu’ilfaut d’abord dissoudre ou prévenir lesthrombo-embolies.» Et de conclure quele problème est cardiovasculaire et nonpulmonaire.

Autrement dit, si le poumon estatteint, ce n'est pas suite aux complica-tions d'une pneumonie, mais parce quele sang n'y arrive plus. Des caillots seforment dans les petites veines et empê-chent l'oxygène transporté par le sangd'aérer les poumons. Ces témoignagesde deux médecins séparés parl'Atlantique indiquaient qu'il y avait denouvelles pistes à sonder.

Mais la communauté médicalesemble partagée sur ce point et si beau-coup de praticiens admettent que leCovid-19 touche le système sanguinavec des cas de thromboses veineusesdes membres inférieurs et des emboliespulmonaires parfois mortelles, ils ne

sont pas prêts à adhérer aux thèses denos deux médecins qui affirment que lesaccidents thromboemboliques sont laprincipale cause mortelle du Covid-19.Pour la majorité des praticiens, avancersur cette voie est prématuré. Et lors-qu'on leur cite l'étude italienne ayantconclu à cette hypothèse, ils sortentd'autres expériences en Suisse et auxPays-Bas qui prouvent que les caillotsne sont pas la seule cause des décès etque les pneumopathies avec détresserespiratoire sont une réalité à prendre enconsidération. En conclusion, ils répè-tent que le SARS-CoV2 (nom scienti-fique du virus) infecte de prime abordles cellules pulmonaires, même si, danscertains cas graves de la maladie, levirus peut s'en prendre à d'autres cel-lules et l'infection toucher d'autresorganes que le poumon.

La médecine n'est pas dans l'erreur,ni chez les uns, ni chez les autres ; sim-plement, elle ne dispose pas d'élémentsprouvés et confirmés pour expliquercette pathologie inconnue. En plus, lespistes se brouillent dans la confusiondes débats publics contradictoires. C'estla première pandémie de l'histoire vécueen direct par les peuples grâce aux télésd'info en continu et aux réseaux sociauxomniprésents. La nouveauté n'est pasdans les débats contradictoires, lescoups de gueule, les coups bas même,les jalousies, etc. Rien de nouveau dansles bunkers d'un monde médical calfeu-tré et replié sur lui-même. Les polé-miques scientifiques et autres bataillesde leadership ne sortaient que rarementdes cénacles privés de la noblessemédicale. Nous n'en savions rien. Etnous n'en recevions que le meilleur,c'est-à-dire les découvertes avanta-geuses, les prix Nobel, les vaccins pré-ventifs, les remèdes actifs qui voient le

jour dans des espaces invisibles à nosyeux. Et puis, subitement, nous voilà aumilieu de l'arène, scotchés à nos écrans,l'œil rivé sur les schémas et les gra-phiques. Aucune séquence de l'évolu-tion de l'épidémie n'a échappé à notreattention; ce film-catastrophe n'étaitplus de la fiction mais se jouait désor-mais à nos portes, parfois chez nosamis et parents.

Nous avons mûri au cours de cesdeux longs mois. Nous avons surtoutcompris que les médecins étaient desfemmes et des hommes comme nous. Etqu'ils pouvaient se tromper. Qu'ils pou-vaient aussi ne rien savoir et se trouvertotalement désarmés ; peut-être queleurs affrontements médiatiques trahis-saient une vérité qu'ils cherchaient àocculter : sur cette maladie nouvelle, ilsn'en savaient pas plus que nous ! Lapreuve : il n'existe aucun acte, aucunremède ayant prouvé son efficacitéentière contre le Covid-19. Peut-être quele monde médical — héroïque dans cetteépreuve, à ne pas en douter — est restécoincé à l'intérieur de systèmes de santéobsolètes fonctionnant comme dans lessiècles passés, avec une imposante hié-rarchie et des méthodes où se croisentautoritarisme et bureaucratie. Lesjeunes sont toujours les bons petitsélèves qui doivent apprendre auprès desgrands et ne jamais se laisser tenter parune quelconque initiative personnelle.Les patrons ne peuvent pas se tromper !Souvent imbus de leur personnalité,avec des comportements frisant le nar-cissisme, ils n'acceptent jamais dereconnaître leurs erreurs quand ils setrompent. C'est pourquoi, parfois, le sys-tème bloque.

Quoi qu'il en soit, il est important depousser l'observation scientifique leplus loin possible pour essayer de com-prendre cette maladie qui touche l'en-semble des organes et dont les clés setrouvent dans les hôpitaux performantset les centres de recherche de hautniveau. Si le Big Pharma n'a dans labouche que le mot vaccin, c'est certaine-ment pour pouvoir en vendre des mil-liards de doses au prix fort. Un remèdeserait plus avantageux qu'un vaccinparce qu'il permettrait d'agir immédiate-ment pour que la vie reprenne card'autres mois de confinement pourraientmettre à genoux pour de bon les écono-mies du monde.

Les autorités algériennes n'insistentpas trop sur le côté économique et met-tent la vie et la santé des populations aupremier plan de leurs préoccupations.Mais on ne peut rester confinés toute lavie ! Car, et à bien écouter les messagesde l'OMS et des sommités médicales, leCovid-19 s'est invité chez nous pourlongtemps. À défis nouveaux, réponsesoriginales : entre la rigueur et parfoisl'alarmisme du scientifique d'un côté etla détresse des travailleurs et despatrons d'unités économiques frappéespar l'inactivité de l'autre, le politique doittrancher en essayant de trouver la voiela plus juste, celle qui, tout en étanthumainement acceptable et non périlleu-se pour la santé publique, se soucieaussi des contingences économiquesdans ce moment de grande urgence.

M. F.(Texte publié le 21-5-2020)

Par Maâmar [email protected]

Le Soir sur internet : http:www.lesoirdalgerie.dz

e-mail : [email protected] soir d’algérie

Le 21 mai 2020, c'est-à-dire il y a plus d'une année, je publiais cette chro-nique dans Le Soir d'Algérie, qui évoquait, pour la première fois, la ques-tion de la coagulation suite à la contamination par le Covid-19. Je ne m'at-tendais pas à être lynché par certains médecins (une petite poignée, à vraidire) qui me refusaient le droit d'écrire sur le sujet car je n'étais pas dumétier ! Ils trouvaient ridicules mes références aux cas de coagulation.Mais, un peu plus tard, l'information scientifique confirmait le contenu demon article. Dans le cas du Covid-19, on parle désormais ouvertement de laformation de caillots de sang qui «obstruent les vaisseaux sanguins, mêmeles plus fins, des poumons et des autres organes. Ces manifestationsthromboemboliques sont documentées de plus en plus souvent chez lespatients en état critique». Alors, toujours ridicules mes assertions ?