VEND. 27 - SAM. 28 JUILLET 2012 - 8-9 RAMADAN 1433 - N° 6625 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

l HANOUNE AU SUJETDE L’INTÉRIM DESMINISTRES

«Une situationdes plus

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PLUSIEURS D’ENTRE EUXPRIVÉS DE SALAIRES,

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ISLAMISME À LA MODE TURQUEDOCUMENT

Illusion ou réalité ?RÉUNION DU MADJLISS ECHOURA DU MSP

SOIRÉES RAMADANESQUES

El Djamila,une nouvelle destination

des Algérois

Ghoul part,Soltani sedéchaîne

Le chef du MSPappelle à ladissolution

de l’APNet à un

référendumsur la

ConstitutionPAGE 3

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Flux financiers à la loupeLe groupe d’experts de haut

niveau chargé de mettre en placeun mécanisme africain de luttecontre les flux financiers, présidépar le président sud-africain ThaboMbeki, a récemment saisi l’Unioneuropéenne au sujet de certainsgroupes internationaux ayant desactivités douteuses sur notre conti-

nent.Ce groupe d’ex-

perts, au seinduquel l’Algérie estreprésentée,devrait étudier cet-te question lors

d’une rencontre quise déroulera les 14et 15 août au Kenya.

Précisions d’AnsaldoSuite à la publication d’un article dans

notre rubrique «Periscoop» intitulé «DesItaliens sauvés par Sonelgaz», en date du17 juillet 2012, la société Ansaldo nous afait parvenir les précisions suivantes :

«L’attribution au profit d’Ansaldo Ener-gia du marché relatif au projet de réalisa-tion de la future centrale électrique deHassi Messaoud est intervenue confor-mément au code des marchés publics,modifié et complété par le décret prési-dentiel n°12-23 du 18/01/2012. D’ailleurs,Ansaldo Energia SpA a décroché des pré-cédents contrats avec Sonelgaz, en réali-sant avec succès plusieurs centralesélectriques, mais qui ne comprennentpas Sétif et Fkirina. En conséquence, lafiabilité de notre société est tout d’aborddémontrée par le parachèvement desactivités prévues dans les contrats men-tionnés. En outre, cette fiabilité reposesur des données irréfutables : AnsaldoEnergia SpA a préservé soit dans l’année2011, ou durant l’exercice actuel (2012),un résultat opérationnel qui a été réguliè-rement positif, qui est considéré dans unniveau d’excellence, dans le secteurindustriel. Et tout particulièrement, Ansal-do Energia SpA dispose des capitauxpropres pour un montant d’environ 500millions d’euros et a étoffé un portefeuillede contrats (conclus avec plusieursclients internationaux), pour un montantde 3,7 milliards d’euros. Ces chiffres etrésultats sont publiés, vérifiés et certifiéspar des réviseurs avec les critères d’im-partialité requis. Enfin, il serait appropriéde préciser que Ansaldo Energia SpAn’est pas cotée en Bourse, contrairementà d’autres sociétés du groupe Finmecca-nica.

Claudio NucciGeneral manager

Ansaldo Energia SpA

Causeries et désagrémentsLes imams de plusieurs mosquées de la capitale ont

décidé d’organiser des causeries (dourrous)après la prière d’El Assr. Le hic est que certains

d’entre eux ont décidé de brancher les hauts-parleurs de leurs mosquées ne se souciantpas du tout des désagréments causés aux

riverains qui, pour la plupart, rentrant fati-gués du travail, aimeraient avoir un peu

de calme pour faire une sieste.

Les auditions ramadanesques des membresdu gouvernement ne concerneront pas l’en-semble des secteurs, cette année.

Bouteflika, qui lancera prochainementla série de convocations desministres, compte se concentrersur les secteurs stratégiques ain-si que ceux «à argent», avons-nous appris de très bonne sour-ce. Aussi, chaque ministre severra accompagné, lors de sonaudition, par son collèguedont le secteur est proche dusien.

PP Soirperiscoop@yahoo.fr

ERISCOOPERISCOOP

Un jour, un sondage

OUI

NON

Sans opinion

Résultats du dernier sondage

Pensez-vous que les athlètes algériensréussiront de meilleurs résultats aux JO

de Londres que ce qu’ils ont fait à Pékin ?

Déposez votre réponse sur le site du Soir d’Algérie

www.lesoirdalgerie.com

Pensez-vous que la cérémonie d’ouverture des Jeuxolympiques de Londres a été plus belle que celle

de Pékin 2008 ?

Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - Page 2

Les auditions ne concernentpas tous les ministres

OUI : 15,17% %NON :79,68% %S. OPINION : 5,14%

Parce qu’on a «osé»toucher au pain de leursenfants à travers la sus-pension des salaires etle licenciement carré-ment de certains d’entreeux, dont un de leurscoordinateurs nationaux,et ce, en plein Ramadan,les gardes communauxcomptent répliquercomme «il se doit» àcette autre mesure«inhumaine» du ministè-re de l’Intérieur et desCollectivités locales.

M. Kebci - Alger(Le Soir) - Visiblement lemoral requinqué, les gardescommunaux comptent donnerun autre souffle à leur mou-vement en reprenant très pro-chainement, probablementdimanche, leur marche sur lacapitale à partir de leur campde la dignité de Boufarik oùils sont à leur neuvième jourde «camping».

Et les toutes dernièresmesures conservatoires duministère de l’Intérieur et desCollectivités locales, à savoirla cessation de paiement etde versement d’indemnités àcertains gardes communauxet la cessation d’activité signi-fiée à d’autres à travers cer-taines wilayas, notammentcelles du centre du pays,pour être les têtes de pontde cette contestation, ont toutl’air d’être derrière cetterésurrection.

En effet, après Blida ettout récemment Boumerdès,ce fut autour de Bouira de«bouillonner» ce week-end

avec un sit-in de plusieurscentaines de gardes commu-naux tenu jeudi devant lesiège de la wilaya.

Un rassemblement qui sevoulait comme une dénoncia-tion énergique du blocagedes mensualités de juin desgardes communaux de lawilaya et de bien d’autressanctions infligées à certainsdélégués de la coordinationnationale, dont notammentLahlou Aliouat, l’un des plusen vue des coordinateursnationaux de la corporationqui s’est vu signifier son licen-ciement de son poste degarde communal.

Des mesures «inhumainescar touchant au pain de nosfamilles et de surcroît enplein Ramadan, censé êtreun mois de piété et de

rahma», dira le concerné,contacté hier alors qu’il étaitde retour sur Boufarik aprèsavoir été du sit-in de Bouira,qui mettera cette autre «trou-vaille» sur le compte d’une«volonté délibérée de la tutel-le de pousser au pourrisse-ment». Et de lire à travers sapropre suspension de sonposte de travail le «souci»des autorités d’«affaiblir lacontestation en s’attaquant àses têtes de pont».

Notre interlocuteur tiendraégalement à prendre àtémoin l’opinion publiquenationale quant aux «consé-quences néfastes que l’entê-tement des pouvoirs publics àtourner le dos à nos revendi-cations et à leur volonté ànous jeter à la vindictepublique».

Et à Lahlou d’expliciter sapensée, d’ailleurs largementrevendiquée par ses pairslors du sit-in de ce jeudi, enaffirmant que les gardes com-munaux «ne seront plus desratissages de l’ANP et desbarrages de la gendarmerie».«Puisqu’on nous maintient àla catégorie 6, nous nesommes pas obligés d’ac-complir ces missions pure-ment militaires et dire qu’onnous refuse des cartes decombattant du terrorisme.»

Notre interlocuteur, quiressassera son défi lancé à laface d’Ould-Kablia pour unface-à-face télévisé à même,dira-t-il, de «tirer les chosesau clair et de donner la chan-ce au peuple de voir quiment», se montrera plutôtserein quant à la suite de leurmouvement.

Démentant tout contactavec la tutelle contrairementà ce qui est distillé ici et làquant à de «prétendues»négociations au sujet notam-ment de l’indemnité de départà la retraite, Aliouat ferasavoir que la corporation adéfinitivement trouné la page«Ould-Kablia», s’adressant,désormais, au premier magis-trat du pays dont, dira-il,«nous attendons le geste quinous sauvera et nous rétabli-ra dans nos droits légitimes».

Et de promettre une immi-nente marche, peut-êtredimanche, avec, soutiendra-t-il, «la participation, cette fois-ci, de nos familles dontnombre ont rejoint le camp dela dignité de Boufarik durantla journée».

M. K.

Le Soird’Algérie Actualité Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 3

RÉUNION DU MADJLISS ECHOURA DU MSP

Ghoul part, Soltani se déchaîne

Sofiane Aït Iflis - Alger (LeSoir) - Devant une salle où lekamis était de rigueur — la non-mixité aussi —, AboudjerraSoltani, moins anecdotique que decoutume, s’est visiblement troublépar la fugue d’Amar Ghoul, livrérhétorique qui rompt brutalementavec la formule alambiquée qued’aucuns lui connaissaient.

Toute bonne humeur contenue,l’air de se plaire dans sa conver-sion en opposant, Soltani a déco-ché sans emphase particulière lesrevendications de son parti :d’abord la dissolution del’Assemblée populaire nationale(APN), avant que n’intervienne larévision constitutionnelle, puis pro-céder à de nouvelles électionslégislatives après la promulgationde la nouvelle Constitution.

Dans la conception du prési-dent du MSP, la révision constitu-tionnelle devra se faire par voieréférendaire et que le projet de

texte constitutionnel devra êtreélaboré par une commission misesur pied à cet effet. AboudjerraSoltani a réclamé également l’insti-tution d’une commission neutrepour organiser les élections légis-latives.

Mais le souci de Soltani n’estpas que parlementaire. Il embras-se aussi l’exécutif.

Soltani, qui a dénoncé l’inertiedans laquelle le gouvernements’est retrouvé après les législativesdu 10 mai dernier, a plaidé lanomination d’un gouvernementd’union nationale sur une baseélargie. Il s’est retenu cependantde faire noter la position de sonparti par rapport à un tel gouverne-ment.

S’il fait la réclamation, il pourraitdésirer y figurer. Or, le conseilconsultatif du parti a recommandélors de sa précédente session dene pas intégrer le prochain gouver-nement.

Le départ de Ghoul regrettéLe président du MSP n’a pas

souffert in petto le départ désor-mais formalisé d’Amar Ghoul. Il atenu à commenter cette défection,de loin la plus ressentie dans lesrangs du parti.

Soltani, qui aurait tout tentépour s’éviter une telle épreuve, luiqui a déjà raté de tracter le parti

vers le haut, a travaillé à rejetertout le tort sur Ghoul, coupable, àses yeux, d’indiscipline et de man-quement aux recommandations duMadjliss Echoura. Une instance duparti devant laquelle il a eu cecommentaire : «C’est le MadjlisEchoura qui a décidé de quitterl’Alliance présidentielle. C’est éga-lement lui qui a décidé de ne pas

faire partie du prochain gouverne-ment. Cela a déplu à certains quiont choisi d’emprunter une autrevoie. Que celui qui a choisi uneautre voie assume seul la respon-sabilité politique, historique etéthique de sa décision. Le MSP,ce sont des institutions et le partiest au-dessous des personnes.»

Pour Aboudjerra Soltani, qui aaffirmé regretter que «certainsaient choisi d’autres voies», ledossier Ghoul est désormais clos.«La page est tournée», a-t-il dit.Moins tranchant que Soltani, leprésident du Madjlis Echoura duMSP, Abderrahmane Saïdi, s’estretenu, comme attendu, d’accablerGhoul.

A la démission de ce dernier, iln’a fait qu’une vague allusion.«Nous regrettons le départ dechaque militant, même à la base»,a-t-il soutenu comme pour ne passurdimensionner la défectiond’Amar Ghoul. D’ailleurs, il a évitéde parler de crise au sein du MSP.«Ce n’est pas une crise mais justeune étape difficile à laquelle nousremédierons», a-t-il tenté de ras-surer, concluant sur une note d’es-poir : «On garde espoir que celuiqui nous a quittés revienne !»

S. A. I.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), auquell’ex-ministre des Travaux publics et député Amar Ghoul afait ses adieux formels en fin de semaine, persiste danssa velléité à faire l’apprentissage de l’opposition, quoique cela lui en coûte. Tout en dénonçant l’inertie gouver-nementale actuelle, Aboudjerra Soltani, le président duparti, a appelé hier vendredi à la dissolution de l’APN.

PLUSIEURS D’ENTRE EUX PRIVÉS DE SALAIRES, VOIRE LICENCIÉS

Les gardes communaux promettentune «réplique» imminente

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Soltani tourne la page du dossier Ghoul.

La prochaine marche verra la participation des familles des gardes communaux.

HANOUNE AU SUJET DE L’INTÉRIM DES MINISTRES

«Une situationdes plus étranges»Une situation des plus étranges. Louisa

Hanoune a choisi ces termes pour évo-quer la situation d’intérim qui dure auniveau de certains ministères. La secrétai-re générale du Parti des travailleurs parlede ministres sans prérogatives et dénoncela paralysie qui prévaut depuis les législa-tives. Son parti met le cap sur les localeset prépare son université d’été.

Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Réunion du conseilnational hier au PT. La secrétaire générale du parti ena profité pour tracer les priorités. Cap sur les électionslocales. Une commission électorale devrait être instal-lée. Sa composante ne devrait pas être différente decelle mise en place lors des législatives.

Le PT devra cependant peaufiner les listes descandidats aux locales. Des candidats qui, préciseHanoune, sont issus de la base militante et qui ne ser-vent pas à faire seulement du «remplissage».

Son parti se prépare pour ce rendez-vous dans unclimat, dit sa première responsable, caractérisée parune paralysie qui nécessite une intervention du prési-dent de la République à commencer par la révision dela loi électorale qui est en partie derrière le fort tauxd’abstention.

Pour les locales, dit-elle, l’enjeu est de rétablir lalégitimité du président d’APC qui a été écornée par untexte auquel le parti s’était opposé au moment de sonpassage à l’APN.

C’est sous le slogan «cinquante ans d’indépendan-ce : bilan et perspectives» que s’ouvrira les 3,4 et 5août prochain à Blida l’université d’été du parti. Lesparticipants y débattront, entre autres, de la situationéconomique du pays avec en toile de fond la nécessi-té de préserver les acquis dans une conjoncture mar-quée par une crise qui secoue plusieurs pays.

Une crise qui impose à l’Algérie la plus grande pru-dence face aux tentatives de l’impliquer dans un pro-cessus aux conséquences dramatiques.

Conjoncture oblige, Louisa Hanoune a évoqué laflambée des prix qualifiant de replâtrage la politiquedu ministère du Commerce qui est impuissant face àune mercuriale en folie.

Les participants à l’université d’été évoquerontégalement l’état du système éducatif, les droits destravailleurs et l’inévitable question de l’assembléeconstituante qui, dit Hanoune, est toujours d’actualité.

N. I.

Le Soird’Algérie Document Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 5

ISLAMISME À LA MODE TURQUE

Illusion ou réalité ?(1re partie)

Depuis quelque temps, lemodèle turc est devenu uneréférence pour beaucoupd’islamistes arabes, ce qui nesignifie pas que le wahhabismesaoudien compte moins d’adepteset de gourous.

Les réussites économiques coupléesau «respect des libertés» ont permis à laformation turque au pouvoir, le Parti de lajustice et du développement (AKP) deTayyip Erdogan, de donner une idée rassu-rante d’une «idéologie» que beaucoup dedémocrates considèrent comme étant anti-nomique avec l’humanisme moderne et lesrégimes politiques qui en sont issus.

Nonobstant, la question se pose tou-jours en Turquie : l’AKP est-il vraimentcompatible avec la démocratie et enaccepte-t-il toutes les règles ? Une bonnepartie de l’opposition laïque de ce payspense que l’attitude de cette formation isla-miste en général et d’Erdogan en particu-lier n’est qu’un louvoiement dans l’attented’une révolution à l’iranienne ou d’un chan-gement progressif qui se radicalisera sur lelong terme. Ils citent des exemples récur-rents, des faits et des coups d’éclat qui,selon eux, ne trompent pas et qui sont par-fois perçus comme des remises en cause àpeine voilées de la laïcité, ce principe fon-dateur de la République fondée en 1923par Mustafa Kemal Atatürk.

Outre sa velléité de lever l'interdictiondu port du voile dans les campus universi-taires, et la récente interdiction – effectivecelle-là – de consommer de l’alcool sur les«lieux de pique-nique» dans la plupart desvilles anatoliennes, il y a surtout la derniè-re réforme du système éducatif, applicabledès la rentrée 2012-2013, et qui introduitdes cours religieux facultatifs dans lesécoles publiques primaires, et non austade du lycée, comme le stipulait la loi de1997 qui imposait un cursus obligatoire dehuit ans dans des établissements laïques.L’AKP a donc attendu l’effondrement de lapuissance des militaires, visés par de nom-breux procès, pour changer cette loi, ce quiprouve qu’il table sur un changement enprofondeur de la société, en ne s’attaquantpas directement au kémalisme mais auxmentalités sociales, en travaillant sur lelong terme, en travestissant progressive-ment l’école de son cours, ou peut-être enadaptant leurs programmes pour changerles mentalités.

Les opposants de l’AKP insistent sur lefait que la réussite économique de laTurquie ne revient pas au parti d’Erdoganmais au modèle libéral et à une réglemen-tation européenne – imposée aux candi-dats à l’adhésion à l’Union européenne –couplés à un pragmatisme d’hommes d’af-faires qui ont saisi les opportunités et uneembellie touristique favorable pour tous lessecteurs de l’économie.

Les laïcs turcs savent que l’armée, quiest la garante de la Constitution en généralet de la laïcité en particulier, reste encore leseul barrage devant le parti au pouvoir quicompte sur l’entrisme, l’usure dans ladurée, et maintenant sur la formation dansdes écoles religieuses, tout en ménageantpatiemment l’Union européenne et l’Otan.Tout en tablant sur ses futures «jeunessesreligieuses», l’AKP ne dédaigne pas le pré-sent en plaçant ses militants et sympathi-sants dans la police, la justice, l’éducation,les mosquées et surtout dans le mondedes affaires, relais de son idéologie etgarants de son avenir.

Floue demeure la tactique de l’AKP.D’ailleurs, argue-t-on, la démocratie estconditionnée par des critères inconciliablesavec le régime théocratique que le concept

islamisme semble intrinsèquement porter :les libertés individuelles, la règle de lamajorité, l’existence d'une Constitution etd'une juridiction associée, la séparationdes pouvoirs (législatif, exécutif et judiciai-re), la consultation régulière du peuple, lapluralité des partis politiques et l'indépen-dance de la justice. Trop de contraintespour des sectes érigées en partis qui s’as-signent des commandements divins dontils seraient les seuls représentants, lesseuls détenteurs de l’interprétation juste.

Si ces partis acceptaient réellement lesconditions de la démocratie, pourquoi tien-nent-ils tant au terme d’islamisme qui ren-voie plutôt à un pouvoir théocratique etqu’ils accolent encore de manière tacite àleurs formations ?

Cette contradiction est égalementvisible chez l’AKP, ce parti apparenté à uncourant dit modéré qui fait des émulesdans un monde musulman en stagnationoù la moindre nouveauté fait l’effet d’unerévélation. Ses réussites économiques ontfait de l’AKP une référence en matière éco-nomique, de miracle même, un exemple àmontrer, à présenter, à imiter. Modèle coold’un islamisme en mal d’arguments auprèsd’une jeunesse désabusée, l’AKP, dit-on,rafle la mise. Mais d’abord, est-ce vrai ?Nous allons le monter dans cette étude quitraite de ses influences vraies ou suppo-sées dans tout le monde arabe.

Grâce à l’AKP, affirment d’autres, l’isla-misme international ne marie plus sesprêches uniquement avec djihad et sacrifi-ce mais avec prospérité économique pourredorer son blason, un blason terni par unterrorisme inscrit sur la face cachée de samédaille, une face hideuse qui ne s’exhibepas mais qui est là, bien réelle. On ne saitdonc pas si les islamistes acceptent ladémocratie ou s’ils l’utilisent comme mar-chepied, on ne sait pas si le sieur Erdoganest soluble dans la démocratie ou s’il n’estqu’un bon comédien qui improvise des dis-cours adaptés aux différents publics, pourles drainer ou pour les rassurer.

A moins que l’AKP ne soit autre chose,un parti moderne qui racole sur les sensibi-lités religieuses pour faire passer son dis-cours de droite, un discours libéral qui atroqué le rigorisme religieux contre le prag-matisme économique. Certes, déjà pourréussir cette prouesse il faut une stratégieéconomique, financière et commerciale quin’est pas à la portée du premier chef d’Etatet du premier chef de gouvernementvenus. Il faut des compétences pour ame-ner de la prospérité économique !

Les résultats économiques de laTurquie sont, certes, évidents, avec untaux de croissance de 8% en 2011, un pro-

duit intérieur brut annuel par habitant enparité de pouvoir d'achat (PPA) de 13 577dollars en 2010, une 18e place dans le clubdes vingt économies les plus avancées dumonde (G20) et, pour finir, un taux de chô-mage tournant autour des 9,8% en 2011,mais ce serait faux de mettre à l’actif del’AKP toutes les réussites de ce pays. Pouradhérer à l’Union européenne (UE), laTurquie a d’abord dû modifier radicalementsa constitution en 2001 pour remplir les cri-tères politiques fixés pour les pays quiconduisent des négociations avec l’UE afinde se préparer à l’adhésion. Ce n’est pasl’AKP mais l’ancien président, AhmetNecdet Sezer, qui a pris ces mesures quiont fini par payer. Erdogan et le présidentAbdullah Gül ont continué sur une voie quia promu le pays au rang des nations indus-trialisées et permis d’accueillir plus de 31millions de touristes en 2011.

En matière de droits des travailleurs, laTurquie n’a aussi fait qu’appliquer desmesures obligatoires à l’adhésion à l’Unioneuropéenne dont la commission évalueannuellement les évolutions en la matière.Pour 2011, ces critères restaient encore endessous des normes européennes, notam-ment en matière de jouissance des droitssyndicaux, de travail non déclaré à grandeéchelle et la hausse de l'emploi féminin, dela santé et de la sécurité au travail ainsique du risque de pauvreté parmi les popu-lations rurales et enfantines.

Le paradis éternel et la prospéritééconomique

Issu du Parti du bien-être dissous en2001 pour «activités anti-laïques», le Partide la justice et du développement arrive aupouvoir en novembre 2002, avec RecepTayyip Erdogan comme Premier ministre,puis il rafle la mise aux élections législa-tives anticipées de juillet 2007 et se voitattribué la présidence avec la nominationd’Abdullah Gül avant de récidiver avec unevictoire aux législatives de 2011.Aujourd’hui, il est devenu un modèle pourun monde islamique en manque derepères. Ce modèle, beaucoup d’isla-mistes arabes le proposent comme mar-chandise d’échange contre l’ancien salafis-me qui, lui, ne garantissait pas l’alternanceau pouvoir, ni les libertés individuelles, niles droits de l’Homme ou ceux de la femmeet encore moins une prospérité écono-mique à la clé.

Outre le Paradis éternel, à peine pro-mettait-il de punir les mécréants, les cor-rompus et les voleurs… Troquer le qamiscontre un costume, Nahnah l’a fait depuislongtemps, et il n’est pas dit que cela soit

un gage de démocratie ou de modernité :d’ailleurs ces promesses d’un «islammodéré» à la turque ou à n’importe quelleautre sauce ne tiendraient pas si le modè-le AKP donné en exemple n’est pasaccompagné d’une Constitution laïquecomme en Turquie, car c’est elle qui garan-tit le respect de l’alternance et des autrescritères d’un régime démocratique.

Le modèle islamiste turc n’aurait pasréussi à créer de la prospérité si son pro-gramme n’était pas articulé sur les règleséconomiques et les droits des travailleursimposés par l’Union européenne à laTurquie. Contrairement à ce que les isla-mistes laissent croire, ce n’est pas l’AKPqui a créé la démocratie turque ; c’est ladémocratie turque qui a engendré cetteformation qui n’a d’ailleurs pas encoreprouvé son profond respect de la laïcité nides autres règles démocratiques. Ce n’estpas l’AKP qui a imposé le respect des liber-tés individuelles au pays d’Atatürk, y com-pris en matière de consommation d’alcool :c’est la Constitution qui en est garante etles garants de cette Constitution sont desofficiers issus de l’école laïque.

Plus de 31 millions de touristes ont visi-té ce pays en 2011 et ce n’est pas avec desinterdits que ces chiffres auraient été pos-sibles ! La conjoncture a souri à Erdogan,qui ne s’est certes pas contenté de réciterdes versets pour diriger un pays.

L’essor qu’il a insufflé est essentielle-ment le fait de son gouvernement dont lesmembres jouissent de compétences avé-rées, d’économistes, de spécialistes ducommerce international, du tourisme, del’industrie, de l’agriculture ou de la pros-pective et qui se sont basés sur des cadresà tous les niveaux de la hiérarchie politiqueet administrative pour créer des richesseset du développement multisectoriel. Mêmele FLN aurait réussi cette prouesse s’ilavait fait appel aux compétences et nousne serions pas à parler d’islamisme à lasauce turque ou salafiste.

Les résultats de l’AKP ne relèvent pasdu miracle comme ils ne sont pas le fait degourous qui ne maîtrisent que l’art desmots creux, ce qu’omettent les islamistesmaghrébins de préciser. Or, ni le TunisienGhannouchi, ni Abdel Jalil le libyen, niMorsi, le président égyptien, ni Soltani,Ghoul ou Djaballah n’ont le profil de l’éco-nomiste Erdogan, ni celui d’Abdullah Gül,ce docteur en sciences économiques qui atravaillé à la Banque islamique de dévelop-pement de 1983 à 1991 avant d’êtrePremier ministre, puis ministre des Affairesétrangères et enfin chef de l’Etat dès 2007.Le gouvernement turc n’est pas composéd’imams aux fatwas douteuses mais detechnocrates, dont plusieurs docteurs quiont travaillé dans de grands organismesnationaux ou internationaux. Le program-me de l’AKP n’est pas élaboré à base devœux pieux et de vagues promesses d’unesoi-disant «économie islamique», contrai-rement à celui des formations arabes quicroient que la Turquie en est une.

En vérité, le modèle appliqué parErdogan n’est pas islamique mais d’un Etatlibéral qui a su conquérir les nouveauxmarchés arabes lorsque la crise a frappéen Europe. D’ailleurs, il n’existe pointd’économie islamique, ni dans les pays duGolfe ni en Arabie Saoudite où le régime secontente de pomper les hydrocarbures etde dépenser les recettes en gonflant aumaximum le budget de la défense pourplaire aux États-Unis. Investir dans lesclubs de foot européens et les hôtels pari-siens, c’est cela l’économie islamique ?

A. E. T.(A suivre)

Par Ali El Hadj Tahar

Tayyip Erdogan.

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lesoirculture@lesoirdalgerie.com

Mardi, cinquième jour du mois deRamadan, trois amis algérois déci-dent de faire une balade nocturne envoiture jusqu'au village de RaïsHamidou, l’ex-Pointe Pescade, situé àquelques kilomètres de la capitale.Un peu au hasard, le conducteur quit-te la route principale et se dirige versle petit port appelé encore Franco.

«C’est dans ce quartier qu’avaithabité Camille Saint-Saëns», dit l’undes trois amis.

La voiture passe devant unhomme assis seul, face à la mer, auxenvirons de minuit.

«Arrête la voiture. Attendez-moiici. Je vais aller lui demander s’ilconnaît la villa où avait habité Saint-Saëns», dit celui qui était assis prèsdu conducteur.

Il va voir l’homme, mais ne revientpas. Ces deux amis avaient comprisqu’il était tombé sur un connaisseur.Le voilà de retour après une demi-heure.

«Cet homme doit être né dans lesannées 1940. Vous voyez cette villa ?Il m’a dit que c’est là qu’avait habitéJean Sénac. Il m’a aussi dit queKateb Yacine et El Anka venaient sou-vent ici.»

Tous les trois vont à pied voir deprès la villa. Sur les murs, aucuneplaque pour rappeler le séjour dupoète, né en 1926 à Béni Saf et mortassassiné à Alger le 30 août 1973.

Ils continuent à marcher à piedvers l’ouest. Celui qui est allé discu-ter avec «le solitaire» s’arrête.

«Voilà, c’est la villa de CamilleSaint-Saëns. L’homme m’a dit quec’est la quatrième maison sur laroute.»

Tous les trois s’arrêtent. Ils regar-dent attentivement la maison. Làaussi, aucune plaque pour rappeler leséjour du musicien né en 1835 à Pariset mort le 16 décembre 1921 à Alger.

«Vous vous rendez compte ? C’estici que Saint-Saëns avait composéSamson et Dalida», fait remarquerl’un des trois amis.

Les actuels habitants de RaïsHamidou le savent-ils ? K. B.

bakoukader@yahoo.f

Le coup de bill’art du Soir

Sur les tracesdu passé

Par Kader Bakou

STADE CHAHID MOHAMED-GASSAB DESÉTIFJusqu’au 4 août : 8e édition du Festival arabede DjemilaAujourd’hui à 22h : Soirée variée avec Has-siba Abdel Raouf, cheb Didine, Tayeb Brahim,Massinissa et Wafik Habib (Syrie).

THÉÂTRE DE VERDURE DU COMPLEXECULTUREL LAÂDI- FLICI (BD FRANTZ-FANON, ALGER)Aujourd’hui à 22h30 : Soirée rock folk avecSamir Fares et le groupe Contrast.

THÉÂTRE RÉGIONAL KATEB- YACINEDE TIZI OUZOUAujourd’hui à 22h : Pièce SDF ? mais… del’association culturelle Aghbalu de Tizi Ouzou. THÉÂTRE RÉGIONAL DE BATNAAujourd’hui à 21h30 : Pièce Chiche, matad’hakche ! de la coopérative Ea,l Badil deBatna.

SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE) :

Aujourd’hui à 22h30 : Concerts de MériemBen Allel et Hadj Kacem Belkacem.

SALLE ATLAS (BAB-EL-OUED, ALGER)Aujourd’hui à 22h30 : Concerts de la troupeEl Ferdaous de Laghouat et de la troupe ElHouda (Maroc).

MUSÉE NATIONAL DES BEAUX-ARTS(HAMMA, ALGER)Jusqu’au 30 septembre : Exposition «50 ansd’art algérien» à l’occasion du cinquantenairede l’indépendance de l’Algérie.MUSÉE NATIONAL D’ARTS MODERNE ETCONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER)Jusqu’au 30 septembre : Exposition de l’ar-tiste Mahjoub Ben Bella (dans le cadre ducinquantenaire de l’Indépendance).

PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKA-RIA (KOUBA, ALGER)Jusqu’au 16 août : Exposition- vente d’ob-jets d’artisanat d’art et de décoration. Horaires: 22h-01h du matin.

Dimanche 29 juillet à 22h30: Concert deHadj Ahmed Karim Boughazi de Tlemcen.

ESPACE PLASTI (28, RUE DES FRERES-KHALFI (EX-BURDEAU), ALGER)Aujourd’hui à 22h : Soirée hommage aucheikh Mokrane Agawa, en partenariat avecle HCA.

LIBRAIRIE GÉNÉRALE D’EL-BIAR(4, PLACE KENNEDY, EL-BIAR, ALGER)Aujourd’hui : Aït Mehdi Tarek en présence dujournaliste Aït Mouhoub Mustapha signeral’ouvrage de son père Aït Mehdi MohamedAmokrane Algérie : guerre de libération. Le duret invraisemblable parcours d’un combattant -mémoires et témoignages, paru aux éditionsRafar.

LIBRAIRIE LA RENAISSANCEEn collaboration avec l’Office Riadh-El-Feth,la librairie La Renaissance organise uneFoire du livre du 15 mai au 15 août, tous lesjours de 9h à 20h, au niveau 104.

Le Soird’Algérie Culture Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 6

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE KABYLE DE YOUSSEF NACIB

De Youssef Uqasi à Takfarinas

DDDDe Youssef Uqasi à Takfarinas, plusd’une soixantaine de poètes kabylessont ainsi mis à l’honneur à travers leur

biographie ainsi que leurs œuvres poé-tiques : Slimane Azem, Si Cherif Kab,El Hadj Mohamed El-Bachir, CheikhMohand ou Lhoucine, El Haoussin d’Adeni,Ali Harbit, El Hasnaoui, Tassadit Hibel, Zer-rouki Allaoua, Amar Azzouz... Trois sièclesde poésie déroulent leurs vers à travers despoètes célèbres ou anonymes. Des textestranscrits en berbère et traduits en français.

A propos de la poésie maternelle, Yous-sef Nacib note : «Nombreuses et anonymes

furent et demeurent les poétesses en Kaby-lie. Elles ont excellé dans la chanson

d’amour mais aussi dans le chantde travail. En tournant le moulin àbras pour écraser son orge, en tis-sant, en modelant l’argile, enramassant les olives, la femmekabyle chantait... Mais la créationpoétique féminine la plus sponta-née et la plus concise se rapporteà ce que la mère a de plus cher :son enfant. Ce genre est, sansconteste, un des plus anciens de lalittérature orale amazighe. Lesmères ont langé, bercé et protégéleurs bébés antérieurement auxacculturations successives qu’avécus le massif kabyle.» P.36

Youssef Nacib est docteur èslettres, de l’université de Paris etprofesseur à l’université d’Alger. Ila signé de nombreux ouvragesdont Cheikh Nordine, poète, chan-teur, acteur, Slimane Azem lepoète, La Casbah d’Alger, Lescontes de Kabylie, Chants religieuxde Djurdjura...

Sabrinal

Anthologie de la poésie Kabyle,Youssef Nacib, éditions Zyriab,

2012, 700 DA, 573 p.

Suite aux nombreuses sollicitations desjournalistes, Nedjma tient à préciser les élé-ments factuels et analytiques suivants.

M. Joseph Ged, directeur général deNedjma, souligne que : «Depuis 2007, Ned-jma s’inscrit dans une démarche constructi-ve fondée sur le respect du cadre légal etréglementaire et se démarque de toutemanœuvre polémique et superficielle desti-née à éviter de traiter les problèmes réels.Ce qui est en cause ici, ce ne sont pas desconcepts ou des chiffres abstraits, mais laprotection de la liberté des consommateursde choisir leur opérateur pour aujourd’hui etpour demain.»

Depuis 2004, Nedjma a investi massive-ment : 2 milliards USD sur toute la périodedont 1 milliard en investissements directsétrangers (IDE). Jusqu'à la fin 2011, Nedjma achoisi de ne jamais rapatrier de dividendes etde réinvestir tous ses profits devenant ainsi lepremier investisseur du secteur depuis 2009.

L’arrivée sur le marché de Nedjma aconduit à une baisse substantielle des tarifs,

à augmenter le nombre et la qualité desoffres et au lancement de nombreux ser-vices à valeur ajoutée dont les abonnés ontbénéficié. Le réseau de Nedjma est compo-sé de plus de 4 200 sites couvrant 92% dela population. Grâce à sa stratégie marke-ting, Nedjma a été nommée 4 fois depuis2007 Meilleur opérateur d’Afrique et duMaghreb.

«Mais la concurrence est à présent limi-tée par des problèmes structurels sérieux etl’absence de mesures réglementairesappropriées», souligne le DG de Nedjma enprécisant que : «Rééquilibrer, ce n’est pasprendre à l’un pour donner à l’autre. C’estmettre en place un environnement concur-rentiel permettant à tous les opérateurs decréer de la valeur et protéger la liberté desconsommateurs de choisir librement leuropérateur aujourd’hui comme demain touten gardant le même numéro.»

L’ARPT a constaté la situation de domi-nance en se fondant principalement sur lecritère du chiffre d’affaires dans sa décision

du 7 février 2007. Cette analyse n’a jamaisété remise en cause. Aujourd’hui encore, lavaleur globale du marché est fortementconcentrée au profit de l’opérateur dominantOrascom Telecom Algérie qui a atteint, en2011, un chiffre d’affaires de 135 milliards dedinars, pour 59 milliards de dinars à WTA et53 milliards de dinars à ATM (chiffres décla-rés par les opérateurs).

L’écart substantiel entre le faible niveaudes investissements et la croissance massi-ve du nombre d'abonnés de l'opérateurdominant démontre que l’évolution des partsde marché n’est plus liée aux investisse-ments réalisés, ni à la performance commer-ciale mais uniquement à la capacité del’opérateur dominant de renforcer sa puis-sance au travers des pratiques abusives.

Au Maroc et en Tunisie, des mesurestrès contraignantes ont récemment étéimposées aux opérateurs dominants pourrééquilibrer le marché. En Europe, de telsmécanismes existent depuis au moins 2002.Partout où elles ont été mises en œuvre, les

mesures de rééquilibrage ont fortementdynamisé la concurrence en mettant fin àdes rentes réglementaires pour protéger lelibre choix des consommateurs.

Depuis 2007; Nedjma a saisi le régula-teur à de nombreuses reprises pour solliciterla mise en œuvre de mesures identiquessans retour concret alors que l’ARPT avaitelle-même initié une telle démarche enconstatant les pratiques abusives de l’opé-rateur dominant et que l’arsenal juridique etréglementaire existe. Cette intervention estindispensable pour rétablir les conditionsd’une concurrence saine et loyale et proté-ger les consommateurs contre les «effetsboomerang».

Les solutions structurelles pour faire faceà ces risques existent et sont mises enœuvre internationalement. Nedjma entendcontinuer à poursuivre leurs mises en œuvrecomme le prévoit la réglementation appli-cable en Algérie car la structure actuelle dumarché ne résulte pas d’une concurrencesaine.

RÉÉQUILIBRAGE DU MARCHÉ

Nedjma précise les faits et souligne les enjeux

EEEEnnnn lllliiiibbbbrrrraaaaiiiirrrriiiieeee

Poésie religieuse, poésie militante,poésie maternelle (mauvais sort,maladie, berceau), poésie d’amour,poésie de l’émigration... Ce genre lit-téraire consacré à la Kabylie passion-ne Youssef Nacib qui consacre une 2e

édition à ce sujet. Un long travail derecherche et d‘investigation pournous dévoiler les principaux aèdes dela poésie berbère depuis l’époqueturque jusqu’à nos jours.

Communiqué

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SOIRÉES RAMADANESQUES

El Djamila, une nouvelle destination des Algérois

Rym Nasri – Alger (Le Soir)- Après une longue et chaudejournée de ce septième jour dumois de Ramadan, des familles,des couples et des jeunes n’ontpas hésité à investir le port d’ElDjamila. A peine 22h, l’esplana-de du port et sa plage artificiellesont déjà prises d’assaut.Disposés face à la mer, lesbancs sont tous occupés. Desjeunes et des enfants n’ont pashésité à se baigner.

Des vendeurs de thé sillon-naient la plage et ses alentours.Sur l’esplanade, des étals depop-corns, cacahouètes et barbeà papa sont disposés. Des voi-tures de la police patrouillaientsans cesse les lieux.

La plage est parsemée detables et de chaises proposées àla location. Elles sont pour laplupart occupées. Outre lesfamilles qui ont choisi de s’instal-ler sur la plage, d’autres ont pré-féré les escaliers qui surplom-bent la crique. Elles sirotaient duthé et dégustaient des glaces.Les jeunes, eux, fument descigarettes et d’autres ont optépour la renguila.

Accompagnées par leurmaman, Lila, Fella et Sabrinaprofitent de l’air frais de la meraprès une journée de jeûne cani-culaire. «Nous avons loué une

table et quatre chaises à 400 DApour profiter des soirées duRamadan au bord de la mer surcette petite plage. C’est ladeuxième fois qu’on vient depuisle début du Ramadan», précise-ra Lila. D’ailleurs, «nous comp-tons rester jusqu’à 1h ou 2h dumatin. Tout dépend de l’ambian-ce», ajoute sa sœur Sabrina.

Les trois sœurs ont ainsiprévu le «nécessaire». «Nousavons ramené tout ce qu’il faut :des boissons, des fruits, du thé,du kalb elouz et des zalabia. Ilnous ne reste que les caca-houètes et les glaces à acheterici», dira Lila.

Pour elles et leur maman, lasoirée s’annonce longue. «Nouspassons le temps à discuter, àsiroter des boissons et à dégus-ter des friandises. Ça nouschange de la routine des pro-grammes télévisés et des soi-rées entre famille», renchéritLila.

Toutes contentes et satis-faites de leur soirée, les troissœurs comptent revenir le len-demain. «C’est le week-end etça nous change énormément.L’ambiance est familiale, il y ade la sécurité, et c’est l’essen-tiel», dira, encore, Lila.Toutefois, elles déplorent «l’ab-sence» d’animation sur les lieux

comme cela a été le cas durantles deux années précédentes.«Nous aimerons bien assister àdes spectacles et galas», ajou-tent-elles encore.

Hakim et son épouse ontchoisi de s’installer sur les esca-liers. Un endroit qui leur permetde surveiller leurs deux enfantset deux neveux qui nagent justeà côté. Habitué de la plage d’ElDjamila, le couple est à sa troi-sième soirée depuis le début dumois de Ramadan. «Nousvenons ici depuis l’ouverture dece port, il y a quatre ans. Notrechoix est porté sur cette plage

pour son éclairage qui nous per-met de les surveiller dans l’eau»,dira Amel, la maman. Et depoursuivre : «D’habitude, nousvenons accompagnés de mabelle-mère et de ma belle-sœur.Nous ramenons avec nous desboissons et des friandises dequoi passer la soirée», ajouteencore Amel. Et de poursuivre :«L’année dernière, on a mêmeassisté aux spectacles organiséstous les week-ends.»

Arrivés sur les lieux vers 23h,Hakim et sa femme comptentrepartir vers 2h du matin.Formant de petits groupes, des

jeunes profitent des moments dedétente entre amis.

Postés dans la trajectoire desprojecteurs de l’esplanade, cer-tains optent pour des parties dedominos et d’autres jouent à laguitare après de longs momentsde baignade.

La soirée s’annonce longue.Des centaines de personnescontinuent d’aff luer vers leslieux. Idem pour les véhiculesqui forment une longue file d’at-tente pour accéder au parkingdu port.

R. N.

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Après une longue journée de jeûne, les Algérois veu-lent «respirer» un peu. En ces temps de canicule, le portd’El Djamila, ex-La Madrague, constitue une des destina-tions favorites des habitants d’Aïn Benian, à l’ouestd’Alger, et de ses environs.

RESTAURANTS «ERRAHMA»

La solidarité à l’heure du f’tourIls viennent d’horizons divers et

sont de conditions sociales diffé-rentes, leurs motivations le sontaussi. Des «bénévoles», qui lais-sent leurs familles en ce moissacré, préparent et distribuent àl’heure de la rupture du jeûne desrepas pour des pauvres, des SDFou autres petites gens de passage.

El Hachemi Gasmi, la quarantaine ouun peu moins, industriel, ne se pose pasbeaucoup de questions. C’est une histoirede famille. Une tradition héritée de pèreen fils. «Mon grand-père qui était commer-çant le faisait. Mon père le faisait aussi etje vais perpétuer la tradition», a-t-il dit. Lafamille proposait dans son local sis à larue Montaigne à Bab El-Oued, un repaschaud aux jeûneurs. «En ce Ramadan, ona mis à notre disposition la cantine del’école Abou Der El-Ghifari (rue RachidKouache, Bab El-Oued). C’est plus pra-tique», se félicite-t-il.

M. Gasmi co-finance cette table avecMohamed G., qui lui, est dans l’import-export. En plus de deux employés de lacantine, les «bénévoles» qui cuisinent etdistribuent les repas sont recrutés pour laplupart parmi les employés des deux com-merçants. «H’nina», un bonhomme d’unequarantaine d’années environ met uneambiance bon enfant dans ce restaurant.«Chaque année, on cherche H’nina là oùil est. Nous ne pouvons nous passer de

lui. Il est drôle et nous assure rigolade surrigolade pendant le service», clameHamida, la cuisinière en chef. Bref, le res-taurant de Gasmi et Guergour propose350 repas par jour. Des repas à emporteravec lesquels des familles nécessiteusesrompent le jeûne et des repas à consom-mer sur place. Le restaurant est propre, laqualité de service est tout à fait conve-nable. Nous l’avons visité dans le cadred’une tournée des membres de

l’Assemblée populaire de la wilaya d’Algerconduite par son président Mohand Rabhi,élu d’obédience FLN. Une tournée où lesélus d’Alger ont fait huit escales. Des res-taurants gérés par les communes, par desassociations et des privés. L’autre satis-faction, la cantine scolaire de l’écoleFrères Boussalem, à proximité du centred’affaires de Zéralda, confiée à l’associa-tion El-Feth qui propose en collaborationavec la commune plus de 200 repas par

jour. La cantine scolaire de l’écoleBoughadhou Djilali aussi située rue AyoulMokrane à Souidania. La commune atrouvé un bon sponsor, Banque Al BarakaAlgérie, en l’occurrence, et a recruté dupersonnel pour servir les jeûneurs, desemployés des chantiers environnants enmajorité. En termes de bénévolat, il fau-drait peut-être louer les efforts des Scoutsmusulmans algériens de Baba Hassen.En dépit de ses moyens limités, le groupe«Benbadis» s’est débrouillé pour offrir 150repas chauds. «Nous avons approché desbienfaiteurs qui se sont engagés à nousfournir les produits alimentaires néces-saires pendant 30 jours. Nous cuisinonssur place et nous offrons des repaschauds. Ce sont en majorité des ouvriersdes chantiers environnants qui viennentmanger chez nous. Nous avons reçu éga-lement une dotation de la wilaya, 30 couf-fins que nous distribuons au profit defamilles pauvres», a expliqué l’adjoint duchef du groupe, Mehdi Laïd.

C’est dans le système de distributionque les scouts excellent le plus. Et, sur-tout, pas de files indiennes humiliantes.Des repas chauds ou couffins remplis dedenrées alimentaires acheminés jusquechez eux par les scouts. Ni vu ni connu !«Nous connaissons les familles nécessi-teuses. Nous faisons en sorte de leur évi-ter de venir sur place pour que leur fierténe soit pas altérée», explique-t-on.

Lyas Hallas

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RAMADAN EN BELGIQUE

Les canons du jeûneLa Chasse, quartier européen

tout proche, quelques encâbluresplus bas ou en prenant le «36», lebus desserte qui dépose àSchumen, conseil, commission etrésidence-palace, le nec plus ultrade l’UE. C’est pourtant en cetendroit que la mythique boucherieHimi, «Maison fondée en 1974»,est-il mentionné sur le frontonextérieur, se trouve.

Halal, évidemment, c’est aussi écrit surl’enseigne. En d’autres caractères. Lestenants de la maison, plus qu’une simpleboucherie, c’est vrai, tiennent à être au topeuropéen, arabo-musulman et, surtout, sondérivé andalou.

Les Himi sont d’Oran, ne l'oublions pastout de même. Au cas où cela devait arriver,Alilou le cadet veille au grain pour corriger,rectifier, dire, raconter du vécu, du charnel,du vrai, de là-bas. Oran, Ah ! Oran ! Si onaborde le sujet avec les Himi, Mohamed,l’aîné, ou Alilou, le cadet, on ne s’en sortplus, surtout si on est, comme moi, seule-ment d’Alger mais usmiste.

Les MCO-USMA ou USMA-MCO d’an-tan, de l’époque, reviennent à l’esprit, ani-ment les débats fougueux. Aux détails pré-cis. La tête de Fréha en cet année de..., lesdribbles de Méziani, le but, non valableselon les Oranais, mais accordé par l’arbitreà Bernaoui qui s’était fait aider de la main.Bernaoui étant, évidemment, le vrai maîtredu jeu de main où les arbitres ne voient rien,absolument rien. Maradona et sa «main deDieu» (but contre l’Angleterre en Coupe dumonde accordé par le Tunisien Ben Ali, parle dictateur, l’autre, l’arbitre) n’ont rien, àprêter attention aux discussions chez Himipar rapport à Bernaoui.

Les autres animateurs des fabuleuxMCO-USMA ? Hadefi, bien-sûr, Rabi yarah-mou, Belbekri, Guittoun, Ouanès, le gar-dien, Belabès, Zemmoum, El-Okbi, le gar-

dien-volant, l’intellectuel. Ensuite, on passeen revue les autres grands moments dufootball algérien avec les Lalmas, Khalem,Achour, Hamiti, Nassou... Les 40, 41, 42,43 jusqu’à 50 sont zappés volontairement.Alilou veut garder ces clients pour continuerà bavarder avec eux, c’est Ramadan. Onpasse donc à 51 pour permettre tout demême aux autres, même non musulmans,de faire leurs courses. Les numéros sontévidemment à prendre à l’entrée, servis parun efficace et tout utile appareil. Personnene prend la place de l’autre. Ici, chez Himi,c’est le contraire. On laisse, volontiers, pas-ser son tour pour parler, évoquer le bled,pas seulement les souvenirs, bien sûr. Onplonge, dès lors, en Algérie et les prix affo-lants prodigués par le commerce là-bas,

l’absence de régulation, les lois de l’offre etde la demande faussées à la base, les mer-curiales ridicules, pourtant encore élémentsde référence pour les pouvoirs publics algé-riens. «En Belgique et aussi en Europe, diraun client lors d’une controverse ramada-nesque, si on laissait les commerçants fairece qu’ils veulent, ils feraient la même choseque les Algériens.» «Oui, oui, lui rétorqueune charmante demoiselle toute ouïe. Legouvernement, bien-sûr...» «Est-ce queHimi est surveillé par le gouvernement ?Vous y croyez, vous ?» «Bien-sûr», répondun autre jeûneur en train de s’interroger sioui ou non il doit emporter en plus de laviande hâchée, 500 g, une galette toutechaude et prête à être dévorée. Seul problè-me, il faut encore attendre 3 heures avant leadhan libérateur. «La preuve, dira-t-il, pourappuyer son argumentaire, les prix sont affi-chés, même ceux du naânaâ (menthe) et dela z’labia. Ce n’est pas pour rien que tou

s’affiche, ici, c’est le règlement, un pointc’est tout...» «Pourquoi, vous croyez que leslois et les règlements manquent enAlgérie?» relève, avec habileté, un autre, enajoutant : «Il n’y a pas un pays au monde oùil y a autant de lois que chez nous, enAlgérie, et pourtant...» Tout est bien tenu, ici,et les acheteurs, musulmans ou pas, beau-coup d’Européens aiment bien le lieu, et ysont des habitués. Dieu reconnaîtra lessiens.

La viande hâchée est la plus prisée,préparée à l’avance pour permettre plus defluidité et faire éviter les files interminables.Les côtes d'agneau, les morceaux choisispour la chorba ou la h’rira, les gigots, lebœuf et le veau, foie, notamment d’agneau

pour la kebda m’chermela partent et sontvite épuisés.

De l’arrière-boutique, de nouveaux arri-vages. On prend son temps pour disposer.Les normes, toujours les normes, le respectdes normes. Tout à l’heure, dit-on, le bourg-mestre (l’équivalent du maire en France)sera là pour, croit savoir un acheteur deviande hâchée, commander quelquesméchouis, parce qu'il donnera fête dans peude temps. Candidat à sa propre successionpour le Majoret d’Etterbeek, Vincent deWolf, le «bourgmestre» qui conduit sapropre liste «liste bourgmestre», apprécie, ilest vrai, les méchouis Himi.

Comme beaucoup de représentationsdiplomatiques arabes à Bruxelles.Beaucoup de «1er Novembre et de 5 Juillet»algériens ont été célébrés et bien célébrésen Belgique autour de méchouis de Alilou,de la maison Himi. On n’aura pas de répon-se précise du pourquoi de la folie des prix enAlgérie pendant le Ramadan. On restemême estomaqués lorsqu’on apprend pardes jeûneurs voyageurs, fidèles clients deHimi, qu’en Indonésie, Turquie, Malaisie,Koweït, Irak (chiites et sunnite), les prixbaissent en cette période à l’initiative descommerçants eux-mêmes. Leur façon àeux de célébrer le mois sacré. On quitte leChasse, les sympathiques frères Himi,Mohamed et Alilou les Oranais pour le quar-tier aux 83 nationalités, record mondial,sans-doute (à vérifier), Saint-Fosse dontl’histoire est quelque part algérienne. L’ex-bourgmestre (maire) de la commune, GuyCudell, fut un engagé, un grand partisan del’indépendance de l’Algérie. Saint-Fosse aété lors de la guerre d’Algérie un lieumythique, un centre opérationnel pour lesfédérations FLN de France, d’Allemagne etde Belgique.

Faux-vrais papiers, demande expressde statut de réfugié pour éviter les recon-duites vers la France, maison clandestinepour l’acheminement des armes au FLN, cli-niques bricolées pour soins urgents, Saint-Fosse a été un haut lieu de la résistancealgérienne. «cheikh» Guy Cudell, décédé,mérite de la nation algérienne. Son succes-seur, Jean Demannez, reste dans la conti-nuité historique, sur la trajectoire algériennede la cité. Il a été célébré, en mai dernier, iciau Cercle européen de la commune, unhommage de qualité aux «porteurs devalises», ces Belges qui ont porté les mili-tants FLN.

Les brillants avocats du barreau dontSerge Moureaux, Philippe Moureaux, sonfrère, homme politique brillant, redoutable etcraint par ses adversaires, surnommé le«Bourgmestre des Arabes» parce que la

commune à laquelle il préside aux desti-nées, Moleenbeek, est constituée majoritai-rement de Maghrébins, je ne vais pourtantpas à Saint-Fosse pour l’histoire. Du moinspas cette fois-ci, pas pendant le Ramadan.Ce Ramadan, je me rends à «Bab ElOued», boulangerie pâtisserie où l’on y trou-ve vraiment ce que l’on veut comme «algé-rianités».

Hamoud Boualem, évidemment, cetteannée, talonné de près par les limonades etjus Ifri. A Saint-Fosse, la vallée de laSoummam suit son cours. Les qtaïf, qnidlè-te, qalb-ellouz, évidemment toujours pré-sents, altier, imposant. Le qalb-ellouz dechez «Bab-El-Oued» est unique, pas mêmeceux de Courtrai, Lille, Roubaix, venus, dit-on, d’Algérie, ne le délogent chez nous àBruxelles.

Tout est proposé à «Bab El Oued», rueVerbist, à Saint-Fosse. Les historiquessucreries ne détrônent cependant pas lesbaguettes au sanoudj noir, spécialité mai-son Algérie, parce que les Marocains ont dusanoudj mais blanc, pas comme le nôtre, lesgalettes, le baghrir, le pain rond, le complet,le fariné, pour tous les goûts, quoi. Les prixrestent abordables. Les tenants de «Bab-El-Oued», Mouloudia dans le sang (feddem)n’ont même pas eu à se poser la question.Pas question pour eux d’augmenter les prixpendant le Ramadan, «ça ne se fait pas»,«c’est pas correct», «ça serait pitoyable».«Bab El Oued», l’enseigne extérieure vert,blanc, rouge aux couleurs bien définies, aimposé un style, une façon d’exercer dansce quartier aux 83 nationalités.

Pas évident pour des Algériens, minori-té, de s’imposer. Pourtant, c’est le cas. Ici,lors des discussion, le derby change de cou-leur. C’est MCO-MCA, les deux Mouloudiaset la fabuleuse finale ASMO-MCA, 4 à 3 enfaveur du Mouloudia d’Alger, bien-sûr. Ici ilest plus question de Bachi, Bencheikh,Betrouni, le Mouloudéen est non pasl’Usmiste, Betrouni ayant joué dans les deuxclubs, Bousri, Tahir, Ezzerga, Cheikh que deBernaoui, Meziani ou Guittoun. On est auMouloudia, à Bab-El-Oued, quand-même,même si c’est Bab-El-Oued de Bruxelles.Ça reste Mouloudia. Signe des temps et dela qualité des services, ici, les Turcs, majori-taires à Saint-Fosse, admettent qu’à «Bab-El-Oued» on y propose les meilleurs qalbellouze. Ce n’est pas rien, reconnu par lesTurcs... Retour.

Pour attendre le adhan libérateur àAlger, à l’époque on disait : «Ahou drab elmedfaâ. De Fort l’Empereur, hauteursd’Alger, les canons annonciateurs de la rup-ture du jeûne.

A. M.

De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

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Naïma, mère de famille Plaquette de douze boîtes de maïs,

un carton de conserve de tomates,quatre kilos de pois chiches… Ce sontlà «quelques» ingrédients inscrits dansla liste de Naïma, les provisions de«guerre». Rencontrée à l’entrée d’unesupérette, liste à la main, elle est impa-tiente de finir ses achats. «Mon marim’attend dans la voiture. Je l’appelleraisdès que j’aurais tout acheté. Il faut toutavoir maintenant. Je serai ainsi tran-quille durant le reste du mois», confiecette femme au foyer. A la question depourquoi acquérir des quantités consi-dérables et faire des provisions tout au

long du mois, Naïma répond tout bon-nement : «Eh bien ! c’est comme ça.C’est pour ne manquer de rien pendantles 30 jours de jeûne.» Naïma n’est pasla seule à réfléchir ainsi. Ils sont nom-breux comme elle qui ont pris d’assautles points de vente pour s’approvision-ner en légumes, viandes blanches etrouges, légumes secs et autres ingré-dients «nécessaires». «Sincèrement, jesuis conscient que c’est une mauvaise

habitude. C’est de cette façon que nousfaisons en sorte d’encourager la haussedes prix. Mais pour moi, c’est une façond’entrer dans le bain du Ramadan et del’accueillir dans de bonnes conditions»,explique un jeune papa.

Accompagné de son petit garçond’une dizaine d’années, il tente de gérerle budget qu’il s’est fixé.

«C’est simple, quand je n’auraisplus d’argent, j’arrête.» «Pour moi, ilest impensable d’acheter toutes cesquantités importantes. Cela donne l’im-pression de faire des provisions deguerre. Comme si, du jour au lende-main, il n’y aura plus rien à manger.Cela fait mal au cœur que les Algériensaient encore ce genre de réflexes. Cesont les consommateurs qui sont lacause de l’augmentation des prix par cegenre d’achats effrénés», s’insurge-t-il.

Mouloud, jeune papa, cadredans une entreprise privée

Pour lui, pas questionde changer ses habitudesde consommation : «Jefais mon marché normale-ment. Pourquoi, le reste del’année, nous ne mangeonspas à notre faim ? J’achèteles quantités habituelles enajoutant quelques ingré-dients pour certains plats.»Mouloud n’est pas le seul àadhérer à ce «mouvement»modérateur.

Nawel, fonctionnaire,jeune mariée

«Dès mon premier Ramadan, je mesuis promis de ne pas faire les mêmeserreurs que mes parents. Ces derniersachetaient des quantités impression-nantes de nourriture. Nous gaspillionsbeaucoup, et en plus, le budget se res-sentait. Nous finissions la fin du moisde carême difficilement, vu qu’il n’y

avait plus d’argent. Alors, chez moi, jemodère mes achats et j’achète juste cequi est nécessaire pour des repasmodestes qui sont loin d’être gargan-tuesques. Si je trouve qu’un produit esttrop cher, je ne le prends pas, toutsimplement.»

Houria, quadragénaire,femme au foyer

Elle aussi a décidé de changer safaçon de se préparer pour ce moissacré. «Il y a de cela quelques années,je consacrais un budget colossal pour lemois de Ramadan. Maintenant, j’aichangé. Je trouve que je faisais dansl’excès par envie, ou par imitation.Ce sont des achats effrénés qui n’ontaucun sens.»

Souad, cadre dans une entreprise privée,maman de deux filles

El-adhan est à vingt heures. Donc,les ménagères ont largement le tempsde préparer les plats nécessaires.Pourtant, la plupart d’entre elles ontentamé les préparatifs du dîner dès lamatinée ou en début d’après-midi.

«J’ai préféré commencer à cuisinertôt et congeler plusieurs alimentscomme le poivron ou les épinards net-toyés. De cette façon, après le travail,je suis moins stressée. D’autant plusqu’à côté, je dois veiller sur mes

enfants en bas âge. Le Ramadan estpour moi synonyme d’organisation etde rigueur. Je veux que nous mangionsbien, sans que je me fatigue trop pourpouvoir me consacrer à la prière»,continue Souad. Et d’ajouter : «C’estvrai qu’à la fin du mois, je suis fatiguéeet lasse, mais aussi heureuse.»

Souhila, jeune réceptionnisteLes ménagères restent aussi à l’affût

des différentes recettes qu’elles soientnouvelles ou anciennes. «Cette année,c’est clair ! Nous cherchons toutes desrecettes de salades. Il fait très chauddonc, il n’y a pas de deuxième plat maisplutôt plusieurs salades. Et là, il fautfaire attention aux quantités sinon c’estdirection à la poubelle. A la maison,nous avons adopté une méthode pourque la salade ne dure pas plus de deuxjours. Vous imaginez la salade mimosa,par exemple, avec la mayonnaise. Toutne peut pas se manger au-delà dudeuxième jour. C’est la même chosepour le hors-d’œuvre ou la salade niçoi-se. C’est simple, nous préparons cemets pour deux jours consécutifs.

Cela nous permet d’économiser dutemps et de l’argent.» Comme beau-coup, elle pense que durant ce moissacré, il y a beaucoup de gaspillage :«C’est honteux de voir le matin, parexemple, des quantités importantes depain dans des sachets.»

Taous, 30 ansA ce sujet, les jeûneurs deviennent

durant ce mois des connaisseurs et desamoureux sans limites du pain soustoutes ses formes. Qu’il soit en baguet-te, rond, à épices ou à l’olive, ils enachètent des quantités importantes etsans modération. «J’ai quatre frèresd’âges différents. Chacun estime qu’ilest de son devoir d’acheter du pain etdes brioches. C’est simple, au momentde la rupture du jeûne, nous nousretrouvons au minimum avec huit painstous différents sortes !» s’exclameTaous : «Et impossible de les conserverparce qu’au moment de mettre la table,chacun veut voir son pain garnir latable. Nous nous retrouvons avec desquantités importantes de pain coupé etqui, à la fin du repas, n’est même pasentamé. Chaque année, c’est la mêmechose. Et nous ne sommes pas lesseuls dans ce cas. Imaginez seule-ment, mes frères tuent le temps avecleurs amis qui, les dernières heures,font le tour des boulangers. Vous devi-nez la suite !»

Ghania, grand-mèreElle a trouvé la parade. «Durant

tout le mois, il n’y a pas de pain deboulanger à la maison mais que le tra-ditionnel. J’en fais un point d’honneur.J’ai le temps pour cela et je le fais avecplaisir. De cette façon, je contrôle lenombre préparé Je cuisine les galettesen nombre suffisant, et dès qu’il y aplus qu’il n’en faut, en deux temps troismouvements, je les congèle. Pour cela,je dis vive le congélateur. C’est la solu-tion contre le gaspillage !» n

Le Soird’Algérie Enquête-Témoignages Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 9

LLeess pprreemmiieerrss jjoouurrss dduu RRaammaaddaann oonntt ééttééssyynnoonnyymmeess ppoouurrbbeeaauuccoouupp ddee jjeeûûnneeuurrssddee ccoouurrsseess ««ccoonnttrree llaannoouurrrriittuurree»»..SSuuppeerrmmaarrcchhééss bboonnddééss,,ffoouullee ddaannss lleess mmaarrcchhééss,,ssuuppéérreetttteess pprriisseessdd’’aassssaauutt,, rraayyoonnss ddeessmmaaggaassiinnss vviiddeess,, aauuttaannttddee ssiiggnneess qquuii nneettrroommppeenntt ppaass.. LLeess AAllggéérriieennssss’’aapppprroovviissiioonnnneenntt eennttoouutt eett eenn qquuaannttiittééssccoonnssiiddéérraabblleess..

NNuumm��rroo 28

Mourad savoure les cinq dernièresminutes de son long sommeil avant sonréveil. Il est bientôt quatre heures en ce5e jour de Ramadan, l’heure à laquelle notrechômeur doit aller chercher le pain. Unetâche qui lui incombe exclusivement.

- Mourad, lève-toi, sinon tu ne trouverasrien, lui murmure sa mère.

Il ouvre les yeux, jette un regard sur samontre, et d’un bond, se met debout. Il sedirige vers la salle de bains, se jette de l’eausur le visage, enfile ses baskets et, d’un tongrave, s’adresse à sa mère :

- Vite, donne-moi les sous. La mère s’exé-cute sans mot dire et lui tend un grand couf-fin réservé pour cette mission.

Mourad, les yeux bouffis est secoué par lachaleur, il fait quelques boulangeries du coin,histoire de tâter le terrain. «Il n’y a pas grandmonde, ça veut dire que le pain n’est pas ter-rible», pense-t-il. Il change alors de lieu, scru-te quelques autres, mais il n’est toujours pasinspiré. Il est à la recherche du meilleur !Dans sa quête, il est attiré par l’odeur allé-chante d’un pain brioché qui lui chatouille lesnarines. Il s’arrête devant une marée humai-ne. Cette fois, c’est la bonne. L’interminablechaîne ne le décourage guère. A présent, ilest sûr qu’il est tombé sur la meilleure mar-chandise. Il observe tous ces hommes quisortent avec des sacs pleins de pain doré detoutes les formes, humant la denrée, avec un

large sourire, fiers et heureux de leur acqui-sition. Mourad a l’eau à la bouche.

La masse de quidams se fait de plus enplus importante, et les gens à l’intérieur, lachaleur aidant, voient rouge. Ils haussent leton, s’insurgent contre ceux qui ne respec-tent pas la queue.

«J’étais là avant lui, c’est à mon tourd’être servi, ce n’est pas juste», vocifèrentles jeûneurs à l’endroit du boulanger, qui, ensueur, continue de servir les clients en silen-ce. Et voilà qu’en quelques minutes, la chaî-ne se désagrège et la boulangerie est prised’assaut par une foule en furie.

Des dizaines de bras s’allongent et nosconsommateurs, le visage déformé par lacolère, crient à tue-tête : «Je veux 6 painsmaonis, 4 pains briochés, 8 pains à la semou-le, 7 scoubidous, 5 ficelles…»

Mourad est encore loin derrière. Il est prisen sandwich entre un malabar qui l’étouffe etun sexagénaire qui, à bout de souffle, essaye

de se faire entendre. Notre vendeur ne savantplus où donner de la tête, regarde ces fousfurieux et avec un air stoïque ôte son tablier,le dépose sur le comptoir et leur lance : «Je nesers plus personne jusqu’à ce que vous res-pectiez la chaîne.»

Mourad est alors pris de panique. Il s’extir-pe de ce rassemblement, se met en face deses congénères et, s’improvisant meneurd’hommes, hurle : «Vous voyez ce que vousvenez de faire, à cause de vous, il ne veut plusnous servir. Vous ne pouvez pas vous disci-pliner et rentrer dans les rangs ?» Médusés,et dans un mouvement synchronisé, ils semettent en file indienne. «C’est vrai, il a rai-son, allez, que chacun prenne sa place, on neva pas passer la nuit ici avec cette chaleurépouvantable !» Mourad n’en revient pas.

«J’ai réussi à calmer ces forcenés, je suisun super héros. Quand je vais raconter çachez moi, ils n’oseront plus me dire que jesuis un vaut rien.» n

SSuuppeerr hhéé rroossPar Naïma Yachir

naiyach@yahoo.frATTITUDES

«Pour moi, il estimpensable d’achetertoutes ces quantités

importantes. Cela donnel’impression de faire des

provisions de guerre.Comme si, du jour aulendemain, il n’y aura plus rien à manger».

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L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE

IIll ffaauutt bbooiirree ddeell ÕÕ eeaauu ppoouurr ��vviitteerr

llaa dd��ssyyddrraattaattiioonnÈÈDans cet entretien

qu’elle nous a accordé,le docteur Hafida

Bourema, nutritionnisteet mésothérapeute,

préconise un certainnombre de mesures

pour une bonnehygiène durant le mois

de Ramadan.Lire en page 10

............C’EST MA VIE

LLeess rreellaatt iioonnss ccoorrddiiaalleess eett

aammiiccaallee ss ll iieenntt llee ss ddeeuuxx ffaammii ll lleess

Lors de notre précédentnuméro, nous avons

évoqué dans «C’est mavie» l’histoire de deux

adolescentes françaisessauvées d’une noignadepar B. Abdelkader en

1955. Aujourd’hui,nous livrons à nos

chers lecteurs la suitede cette histoire vraie,dont les acteurs sont,pour la plupart, en vied’un côté et de l’autre

de la Méditerranée. Lire en page 11

..............VOYAGE

CULINAIREMMhhaallbbii oouu

ppaalloouuzzaa,, uunn ddeesssseerrttrraaffrraa��cchhiissssaanntt

ddee DDzzaa��rr lleeqqddiimmaaLe voyage de cette

première semaine dumois de Ramadan nous

mène dans Dzaïrleqdima, où nous

rappellerons à certainsun dessert quelque peu

oublié, et feronsdécouvrir à d’autres cet entremet que nos

grands-mères seplaisaient à préparer

spécialement pendant ce mois.

Lire en page 12

AAnn iimm�� pp aarr NNaa ��mmaa YYaacchhii rrSoirmagazine Ramadan : entre excès

et modération

Par Sarah Raymouche

Le Soird’Algérie L’entretien de la semaine Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 10

l Le Soir d’Algérie : Certains hommesprennent leur congé pendant le mois deRamadan pour passer la journée à dormiret le soir à manger, que pensez-vous de cecomportement ?

Dr Hafida Bourema : Il est vrai que nousavons droit à certains comportements durantle mois de Ramadan qui sont des plusbizarres. Le mois de Ramadan est au contrai-re une occasion pour régénérer ses res-sources et adopter de nouvelles habitudesalimentaires vu qu’on est dans l’obligation decouper avec un certain nombre de pratiquesalimentaires qui ne sont pas toujours adé-quates pour notre organisme.

C’est aussi une occasion de se purifierl’organisme des toxines, puisque notre corpsva arrêter de les recevoir tout au long de lajournée et utiliser ses réserves notammentdans les premiers jours. Le meilleur moyend’évacuer ces toxines est de travailler, dedépenser les calories et non pas de dormir. Ilne faut pas que jeûner devienne synonymede dormir, cela rend le corps paresseux etaccélère le processus de prise de poids.

l Beaucoup de jeûneurs ont tendance àse jeter sur les boissons gazeuses justeaprès la rupture du jeûne, quels conseilspouvez-vous leur donner ?

Il faut à tout prix en finir avec ces mau-vaises habitudes car ce n’est pas bon pour lasanté. Les jeûneurs doivent éviter les bois-sons gazeuses et les jus sucrés qui sont àl’origine de problèmes multiples immédiats età venir. Nous avons d’abord le risque d’hy-perglycémie, les ballonnements abdominaux,les problèmes gastriques, digestifs, la crisedu côlon et la prise de poids en fin de par-cours. Il faut boire de l’eau ou du lait à la rup-ture du jeûne en toute petite quantité. Eviterde boire pendant les repas et bannir lessodas et autres jus sucrés. D’ailleurs, les

gens qui ont tendance à en prendre ressen-tent immédiatement un gonflement du ventreavec une sensation de douleur juste après lerepas du f’tour. Les boissons gazeusesempêchent la digestion de se faire normale-ment et retarde le transit.

Il est conseillé de ne pas se jeter sur lanourriture, de manger en petites quantités etd’attendre un certain temps avant de boire.C’est la meilleure façon d’éviter toutes cescomplications.

Pour ma part, je dis aux jeûneurs qui veu-lent passer un bon Ramadan, qu’il faut boirebeaucoup pour éviter la déshydratation, boiredu thé à volonté, des tisanes de grains defenouil et de gingembre sans sucre bien sûrqui ont des propriétés digestives et aident à laperte de poids. On peut aussi, durant les’hour, boire du lait avec ses variantes : petit-lait, lait caillé ou entier. L’essentiel est des’éloigner des boissons gazeuses et de boirede l’eau à raison d’un litre et demi par jour. Lethé et les tisanes y compris.

l Les repas qu’on prépare durant lemois de Ramadan sont particulièrementgras et sucrés, comment peut-on éviterd’avoir des problèmes de poids tout enmangeant sans se priver ?

La cuisine algérienne durant le mois deRamadan est riche en gras et en sucre. Celafavorise la prise de poids en plus des autresproblèmes de santé que j’ai évoqués précé-demment. Nos plats sont à base de viande demouton et d’agneau. C’est une viande qui aune forte teneur en gras. On ajoute souvent les’men et le beurre dans nos plats, l’huile estutilisée abondamment puisqu’on préparebeaucoup de fritures notamment durant lasaison estivale, les sucreries aussi sont pré-parées le long du mois de Ramadan et mêmeaprès à l’approche des fêtes de l’Aïd.

On consomme beaucoup de calories plusque ce dont a besoin le corps. Il est difficile demaintenir son poids si on est entouré detoutes ces tentations. Alors, il faut avoirquelques bons réflexes pour éviter de grossirtout en mangeant à sa faim, sans se priver enapportant à son organisme les vitamines etminéraux dont il a besoin. Il faut réfléchir entermes de dosage.

On peut remplacer la viande de moutondans la chorba par de la viande de bœuf quicontient des protéines et moins de gras. Elleaméliore le tissu musculaire. On peut cuireles boureks au four au lieu de le frire dansl’huile. On peut manger des fruits de saison àvolonté en évitant les dattes, les bananes, les

figues et les raisins qui sont très riches ensucre et bien sûr boire énormément durant lasoirée. Seulement, pour les pâtisseries et lesgâteaux, il faut se surveiller. Un petit gâteaude temps en temps ne fera pas de mal, maisl’idéal est de consommer avec modération etretenue et éviter le grignotage.

l Peut-on continuer un régime durant lemois sacré ?

Absolument ! j’ai été surprise de voir quedes patientes que je traite pour obésité sontvenues me voir pour savoir si elles pouvaientcontinuer à faire leur régime tout en respec-tant le devoir du jeûne et sans que cela nenuise à leur santé. Je pensais qu’elles allaientfaire une pause. Le régime durant leRamadan doit se faire sous contrôle et suividu médecin. Je leur ai dit qu’elles pouvaientparfaitement manger les repas habituels

qu’on prépare pour le mois de Ramadan àl’exception des sucreries comme la zlabia,qalb el louz et les fritures qui sont bannis, parcontre, le dosage est important et c’est là l’uti-lité du régime. Je leur conseille de préparer lachorba avec 30 g de frik, du bœuf à la placede l’agneau, 400 g de légumes par jour à divi-ser entre le potage, l’entrée ou le plat derésistance. Les fruits à volonté sauf ceux quej’ai cités auparavant. On peut perdre des kilosen respectant ce régime jusqu’à un kilo parsemaine. Pas la peine de sauter le s’hour, carce serait très mauvais pour la santé, et le fait

de ne pas manger durant cette période peutfavoriser le stockage, car l’organisme va s’af-foler et penser qu’il est en période de famine.Pour les gens qui veulent maintenir leurpoids, ils peuvent manger de tout mais parpetites quantités et se permettre une petitesucrerie de temps à autre.

Quant à ceux qui sont maigres et veulentau contraire grossir, le mois de Ramadanavec tous ces excès, c’est l’idéal. Il faut man-ger de tout sans se priver jusqu’à l’obtentiondu poids souhaité et manger beaucoup debananes. C’est un fruit qui favorise la prise depoids surtout s’il est accompagné de lait.

l Nous avons une tradition qui faitqu’on fait jeûner les enfants parfois à par-tir de six ans pour les habituer au carêmeen leur faisant courir des risques, qu’enpensez-vous ?

Personnellement, je suis contre cette tra-dition. Il y a un âge connu pour le jeûne quiest celui de la puberté. Les risques pour lesjeunes enfants sont l’hypoglycémie et ladéshydratation en période de grandes cha-leurs. Il faut éviter de jouer avec leur santé,car ils sont fragiles.

l Quelles sont les précautions que doi-vent prendre les jeûneurs ?

Les jeûneurs doivent prendre un certainnombre de précautions durant le mois deRamadan qui coïncide cette année avec despériodes de fortes chaleurs pouvant mettreen danger la santé, notamment celle des plusvulnérables. Les personnes âgées, lesmalades chroniques, les patients sous traite-ment médicamenteux, les asthmatiques, lesgens qui travaillent dans les chantiers, leschamps ou qui sont exposés au soleil ainsique les femmes enceintes doivent être trèsvigilants et respecter les mesures de protec-tion contre le soleil.

Pour ceux qui prennent des médicaments,il faut qu’ils respectent les prises et ne chan-gent pas leurs habitudes médicales sansdemander l’avis de leur médecin traitant.

Pour les malades chroniques, le médecinest seul habilité à émettre des conseilsconcernant le jeûne. Pour les diabétiques, lesinsulinodépendants ne sont pas autorisés à

jeûner. Ils présentent un risque hypoglycé-mique fatal, mais pour ceux qui sont bienéquilibrés et qui prennent leurs médicaments,ils peuvent jeûner sans difficulté.

Et on ne le répétera jamais assez, il fautprendre des douches pour se rafraîchir, boiresuffisamment d’eau entre le f’tour et le s’houret surtout éviter les boisons trop sucrées ougazeuses. Si on s’en tient à ces consignes,on peut passer un Ramadan des plusagréables, car le jeûne comporte beaucoupde vertus qui nous aident à améliorer notrecapital santé. n

oirmagazineS

Par Fatma Haouari

DDaannss cceett eennttrreettiieenn,, DDrr HHaaffiiddaa BBoouurreemmaa,,nnuuttrriittiioonnnniissttee eettmmééssootthhéérraappeeuuttee,, pprrééccoonniisseeuunn cceerrttaaiinn nnoommbbrree ddeemmeessuurreess ppoouurr uunnee bboonnnneehhyyggiièènnee aalliimmeennttaaiirree dduurraannttllee mmooiiss ddee RRaammaaddaann.. EEllllee eexxpplliiqquuee qquu’’iill ffaauuttéévviitteerr cceerrttaaiinnss aalliimmeennttssaaiinnssii qquuee lleess bbooiissssoonnssggaazzeeuusseess eett lleess jjuuss ttrrooppssuuccrrééss qquuii ssoonntt àà ll’’oorriiggiinneeddee pprroobbllèèmmeess ggaassttrriiqquueesseett ddee bbaalllloonnnneemmeennttss ttrrèèssffrrééqquueennttss dduurraanntt ccee mmooiiss..LLaa ccoonnssoommmmaattiioonn ddee ll’’eeaauu,,dduu tthhéé eett ddeess ttiissaanneess ddeeffeennoouuiill eett ddee ggiinnggeemmbbrreeeesstt llaa mmeeiilllleeuurree aalllliiééee dduujjeeûûnneeuurr ppoouurr pprréésseerrvveerr ssaa ssaannttéé..

«Il faut boire beaucoup pour éviterla déshydratation»

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os :

DR

Dr HAFIDA BOUREMA, NUTRITIONNISTE, MÉSOTHÉRAPEUTEAU SOIRMAGAZINE :

«J’ai appris le 4 août 1955 ausoir, au niveau de l’hôpital deCherchell, que les deux adoles-centes, Hélène et Claudine, avaientbénéficié d’une assistance médicaled’urgence et qu’elles se trouvaienthors de danger.

De ce fait, je considérais que mamission était terminée et que j’avaisdroit à un bon somme et un reposmérités. Ce n’est que le lendemaindu drame, le 5 août, que j’appris quela communauté européenne deCherchell commentait favorablementl’événement. J’appris aussi, que Mme

Francine, la mère des deux adoles-centes, fait toujours l’objet d’un inté-rêt particulier, tant de la part descolons, que des journaux régionauxet locaux. «Cet intérêt s’expliqueraitprobablement par le fait que la plageTizirine est essaimée de rochersescarpés et immergés à fleur d’eau.Cet endroit reste l’un des plus dan-gereux à cause de ses tourbillons.

Nul baigneur n’a réussi à échap-per à ces dangereux et énormestourbillons. Des centaines de bai-gneurs ont payé le prix fort pour leurimprudence. La population cherchel-loise sait que ces tourbillons happentet engloutissent leur proie pour laprojeter à une centaine de mètresplus loin à travers des excavationssouterraines de Cap Tizirine.»

Lors de son témoignage,Abdelkader B. ne put s’empêcher dese remémorer la réception et l’accueilgrandioses qui lui furent réservés parle conseil municipal de la ville etHenry Baretaud, le député maire enpersonne. Selon lui, l’accueil qui luifut réservé fut empreint de sincérité,de fierté, de joie et d’orgueil, car lanouvelle de cet héroïsme a déjàdépassé les frontières de la ville etdu pays. Même la métropole enparle. M. Abdelkader disait à ce pro-pos : «Je suis sidéré et surpris partant d’honneurs, de reconnaissanceet de gratitude. Pourtant, c’est natu-rellement que j’ai risqué ma vie poursauver Hélène et Claudine. Mes amisde Aïn Ksiba se sont sentis grandis etglorifiés par les honneurs reçus parun jeune musulman. Notre boutiquede fruits et légumes fut assaillie parles visites d’amis, de voisins, descolons et des musulmans, venus memanifester leur admiration.»

La reconnaissance et la gratitudede la famille de Mme Francine furentimmenses. Cette dame en fit undevoir de mémoire de ne pas oublierle sauveteur de ses fillettes. Ainsi,sept années durant, les relationsentre les deux familles se renforce-ront.

L’amitié, la confiance et la recon-naissance ne cesseront jamais entreces familles. Ce seront des liensémouvants et fraternels qui lierontdésormais les deux familles algérien-ne et française. Les deux adoles-centes, qui avaient perdu prématuré-ment leur papa, à 11 et 13 ans,retrouveront chez leur sauveteur

Abdelkader B. toute l’affection et lagentillesse espérées. Elles l'appel-laient affectueusement M. Kader.Cette amitié et cette convivialitépoussaient Mme Francine à se rendrechez la famille de Abdelkader lorsdes festivités, les fêtes de l’Aïd ou lesautres événements. Abdelkader B.sera à ces occasions toujours gâtépar de succulents gâteaux offerts parMme Francine. Cette dame ne veutpas oublier le sauveteur de ses filles.Elle en a fait le serment, sermentqu’elle tiendra jusqu’à sa mort. Sonnotaire demandera à ses filles derespecter son testament. Ses fillesHélène et Claudine, aujourd’hui ins-tallées à Mocano, n’en furent queplus ravies du serment de leur mèreà son départ pour la métropole en1962.

En 1962, la quasi-totalité descolons quitta l’Algérie pour la métro-pole française. Abdekader B. se sou-vient de cette période déchirantepour Francine, Hélène et Claudine.En juin 1962, Mme Francine décida departir définitivement pour la métropo-le. Elle invita donc Abdelkader B.chez elle pour lui remettre les clés deson vaste appartement situé au-des-sus de la fabrique de son mari :«Tenez ces clés, MonsieurAbdelkader, lui dit Mme Francine, c’esttout ce que je possède ici en Algérie.C’est à vous. Je ne pourrais jamaisassez vous récompenser pour votreacte héroïque pour notre famille.»En disant ces mots, Mme Francineéclata en sanglots, elle ainsi que sesdeux filles Claudine et Hélène.

«La séparation fut déchirante etdouloureuse pour tous», disaitAbdelkader B., «les deux demoi-selles m’agrippèrent et pleurèrent àchaudes larmes sur mes épaules.Toutes trois m’étreignirent et ne vou-lurent point se séparer de moi. J’ai

pleuré à mon tour, très attristé par cedépart, qui va nous séparer pendantune éternité.» Mme Francine me disait: «Monsieur Abdelkader, venez avecnous, vous êtes notre famille.» Ceseffusions, ces scènes pathétiquesme déchirèrent le cœur. Les larmesperlaient sur mes joues et cela attris-tait Claudine et Hélène, qui avaient18 et 20 ans lors de ce départ. Maisj’avais ma mère qui était souffrante,et je devais rester à son chevet. Monfrère était seul et je devais l’aider.Autant de raisons qui m’empêchèrentde céder aux supplications de cettefamille», souligna ce héros.Abdelkader B., en se remémorant cetépisode, laissa perler quelqueslarmes sur ses joues.

Il continua son récit : «J’ai pris lesclés de l’appartement et je les ai

remis aux responsables locaux, carje n’avais pas le droit d’utiliser unbien vacant de mon propre chef. Jedevais être autorisé.»

Le miracleInvité à raconter les circons-

tances des retrouvailles avec Mme

Francine et ses filles Claudine etHélène, Abdelkader B. se confia ànous en catimini. «Jecrois dur comme ferque c’est la destinéequi avait permis deretrouver cette famille,plus de 40 ans aprèsson départ», affirmanotre interlocuteur, quiajouta : «S’il est vraique depuis cette jour-née tragique du 4 août1955, je n’ai plus remisles pieds sur cette plagede Tizirine, le départ decette famille m’a boule-versé et a marqué monexistence. Je ne pouvaisoublier ces visages inno-cents et ces demoiselles,que leur mère arrachadifficilement de mes épaules, lorsdes adieux en 1962», expliquaAbdelkader B., continuant : «J’aiperdu tout contact avec cette famille.Je n’étais pas aisé pour la rechercherou lui rendre visite. Plus de quaranteans sont passés, sans que je puisseavoir des nouvelles de Mme Francineet de ses enfants», se désolaAbdelkader B. Il convient de rappelerà nos lecteurs que dans la boutiquede fruits et légumes de notre hérossont accrochés les cadres sur les-quels figurent les diplômes et attesta-tions qui lui furent délivrés par laMarine française et la fédération dudévouement.

Ces cadres, diplômes et attesta-tions sont arborés fièrement à laclientèle, vestiges d’une période pas-sée où les spectateurs de son acted’héroïsme ne sont plus là.Abdelkader B., en reprenant sonrécit, se lança dans une énigmatique,mystérieuse et intrigante histoire. Ildisait à ce propos : «Dans la journéedu 10 juin 2004, j’étais affairé avecune cliente, quand soudain, j’ai reçuun étrange client au niveau de moncommerce.

Ce client, au gabarit impression-nant, quoique ayant l’air menaçant,me lança un sourire jovial en refer-mant la portière d’une voiture imma-triculée en France, qu’il stationnaitdevant mon commerce. Il s’exprimaiten français, mais aussi en arabe.Pendant qu’il s’approvisionnait, il jeta

un regard à l’intérieur de ma bou-tique. Cela m’intriguait. Que voulaitce généreux personnage, qui avaitacheté dans ma boutique plusieurs-fruits et légumes en quantité impor-tante. Il pénétra à l’intérieur du maga-sin. Cela me donna froid dans le dos.De qui pouvait-il s’agir ? Ce person-nage resta figé et intéressé par lesdeux diplômes de dévouement etd’héroïsme exposés au fond dumagasin. Il me demanda ensuite l’au-torisation de les lire. Le personnageme questionna en français, puis enarabe : «Ces diplômes sont signéspar le ministère de la Marine. C’estune belle preuve de courage, maisqui est ce jeune homme sur laphoto ? me demanda-t-il.

«Mais c’est moi-même Monsieur,j’avais alors 20 ans», répondis-je.

Le monsieur s’affala sur une chai-se à l’intérieur de mon magasin et mepria de lui raconter les circonstancesde l’exploit. Je lui ai raconté l’événe-ment et l’exploit en détails. L’inconnus’aperçut de ma tristesse et de mondésarroi de ne pouvoir jamais plusrevoir ces demoiselles et leur gentillemaman, 40 ans après leur départ.

L’inconnu me dévisagea longue-ment, très pensif en oubliant qu’ilavait laissé son véhicule ouvert.Subitement, il m'interpella en medisant : «Monsieur, votre geste acertes sauvé des vies humaines, il ya près de 50 ans, mais ces femmesque vous avez sauvées éprouventcertainement le même désir quevous de vous revoir. Alors, continuezvos recherches, écrivez au présidentfrançais, à l’ambassade de France.»

Il se leva, paya ses achats et melança, le même regard mystérieux eténigmatique qui m’avait dévisagé àl’entrée : «Vous allez retrouver cettefamille, persévérez. Vous y êtespresque.» Il referma sa portière et jene l’ai jamais plus revu», conclutAbdelkader B.

Le déclic«Au lendemain de la visite de cetétrange visiteur, je me mis à rêver deretrouver les belles Hélène etClaudine et leur merveilleuse et gen-tille maman, Mme Francine», se rap-pela tristement Abdelkader B. encontinuant son récit. «En 2005, jepris la décision de consulter des amisqui m’aideront dans mes recherches.J’ai contacté M. Benhamdine,M. Dahel, un ancien marin-pêcheurqui possédait toujours des liens avecd’anciens Français qui avaient résidéà Cherchell ; parmi ses amis, je citeencore Raoul Faizant, qui m’a soute-nu dans mes recherches de cettefamille. Après tous ces efforts, noussommes enfin parvenu à retrouvercette famille installée dans la princi-pauté de Monaco», lança fièrementAbdelkader B. «Mme Francine, quiavait été informée de mesrecherches, était aux anges elle etses deux filles. Elle était âgée alorsde 87 ans en 2006 et avait demandéà faire le voyage à Paris pour meretrouver et me ramener chez elle àMonaco», déclara tristementAbdelkader B.Selon Abdelkader B., il avait étéconvenu que cette dame se déplaceà Paris et que la rencontre ait lieu aumois de mars 2006. Subitement,Mme Francine tomba malade. Sentantsa fin proche, elle réunit ses enfantset leur annonça son testament, enprésence d’un homme de loi moné-gasque. Son testament en faveur deAbdelkader B. La presse et lesmédias parisiens, qui s’étaient saisisde l’affaire, publièrent le nom et lesphotos de cet heureux bénéficiaire.Cette odyssée fait la une de plusieursquotidiens et magazines français etmonégasques. De célèbres chaîneset médias français et parisiens sesont déplacés en Algérie pour inter-viewer ce sauveteur. n

Le Soird’Algérie C’est ma vie Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 11

Par Houari Larbi

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Cette dame ne veut pas oublier le sauveteur de ses filles. Elle en a faitle serment, serment, qu’elle tiendra

jusqu’à sa mort. Son notaire demanderaà ses filles de respecter son testament.

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LLoorrss ddee llaa 11rree ppaarrttiiee dduu ttéémmooiiggnnaaggee ««JJ’’aaii ssaauuvvéé ddeeuuxx aaddoolleesscceenntteess ddee llaannooyyaaddee»»,, ppaarruu ddaannss nnoottrree pprrééccééddeenntt SSooiirrmmaaggaazziinnee,, nnooss lleecctteeuurrss oonntt ppuuaapppprréécciieerr llaa ppooiiggnnaannttee ooddyyssssééee ddee cceett iimmppoossssiibbllee ssaauuvveettaaggee dd’’uunn ppéérriilliimmmmiinneenntt ddee ddeeuuxx aaddoolleesscceenntteess ffrraannççaaiisseess,, HHééllèènnee eett CCllaauuddiinnee,, ppaarr BB..AAbbddeellkkaaddeerr qquuii,, ttoouuss,, ssee bbaaiiggnnaaiieenntt lloorrss ddee cceettttee jjoouurrnnééee ffaattiiddiiqquuee dduu 44aaooûûtt 11995555 ddaannss llaa ppllaaggee ddee CCaapp TTiizziirriinnee,, àà CChheerrcchheellll.. AAuujjoouurrdd’’hhuuii,, nnoouusslliivvrroonnss àà nnooss cchheerrss lleecctteeuurrss llaa ssuuiittee ddee cceettttee ppaallppiittaannttee eett mmeerrvveeiilllleeuusseehhiissttooiirree ppoouurrttaanntt vvrraaiiee eett ddoonntt lleess aacctteeuurrss ssoonntt,, ppoouurr llaa pplluuppaarrtt,, aauujjoouurrdd’’hhuuiieenn vviiee dd’’uunn ccôôttéé eett ddee ll’’aauuttrree ddee llaa MMééddiitteerrrraannééee..

((SSuuiittee eett ffiinn))Les relations cordiales et amicales

lient les deux familles

Le Soird’Algérie Voyage culinaire Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 12

C’est le premier jour de carême,et toute la famille est réunie autourde la grande table de la salle à man-ger. Tout le monde est là. Comme latradition le veut, tous les frères etsœurs et leurs enfants sont venuspasser ce premier jour avec la mèreet grand-mère.

Le repas terminé, tous lesconvives sont invités à passer ausalon pour siroter un café à l’eau defleurs d’oranger ou du thé à lamenthe dont l’odeur alléchanteembaume toute la maisonnée. Ondiscute de la journée écoulée, oncommente les plats servis, on suggè-re des recettes essayées et qui onteu beaucoup de succès, tout celadans une ambiance bon enfant. Onsonne à la porte d’entrée. C’est tata! On commençait à s’impatienter. Onl’accueille à bras ouverts : elleapporte le m’halbi tant attendu, etque personne dans la famille neréussit comme elle. On dégage latable basse pour faire de la place, etelle, avec une fierté flagrante, poseson grand plat en verre au milieu, telun trône.

Alors, chaque invité contemplele dessert avec des yeux gourmandsmais personne n’ose y toucher. Ilne faut surtout pas tenter d’y glisserle doigt, car tata est là et veille augrain. Après une attente qui nous

paraissait interminable, elle ordon-ne enfin de ramener les ramequinspour nous servir cette douceur quel’on dégustait sans plus tarder, dansun silence complet, en échangeantde temps en temps des regards fur-tifs en direction des ramequins déjàdéposés, espérant en trouver un nonachevé. Tata était là, elle ne partici-

pait pas à la dégustation. Elle atten-dait que chacun de nous ait terminéson dessert pour nous demandercomment il avait trouvé le m’halbi decette année.

Et bien sûr, sans hésiter, chacunde nous commençait sa fusiond’éloges en jurant qu’«il est encoremeilleur que celui de l’année derniè-

re».Tata était aux anges, et pournous remercier, elle nous donnaitrendez-vous l’année prochaine etpromettait de nous en confectionnerune quantité encore plus grande.

Ce rendez-vous, aucun de nous nevoulait le manquer.

Ce m’halbi de mon enfance avait

bercé les nuits ramadhanesques quenous passions en présence de tousles membres de la grande famille,dans une ambiance chaleureuse,conviviale et solidaire afin de parta-ger nos repas et pour que personnene se sente diminué durant cemois sacré de piété et de partage.

Par H. Belkadi

NNoottrree vvooyyaaggee ccuulliinnaaiirree ddee cceettttee pprreemmiièèrree sseemmaaiinnee dduu mmooiiss ddee RRaammaaddaann vvaa nnoouuss mmeenneerr aauu ccœœuurr ddee ll’’AAllggéérrooiiss,, ddaannss DD’’zzaaïïrr lleeqqddiimmaa,,aauu mmiilliieeuu ddeess vviieeiilllleess ffaammiilllleess aallggéérrooiisseess,, ooùù nnoouuss aalllloonnss ffaaiirree rraappppeelleerr àà cceerrttaaiinnss uunn ddeesssseerrtt qquueellqquuee ppeeuu oouubblliiéé eett àà dd’’aauuttrreess lleeuurr ffaaiirree

ddééccoouuvvrriirr cceett eennttrreemmeett qquuee nnooss ggrraannddss--mmèèrreess ssee ppllaaiissaaiieenntt àà pprrééppaarreerr ssppéécciiaalleemmeenntt ppeennddaanntt ccee mmooiiss ddee jjeeûûnnee..

M’halbi ou palouza, un dessert rafraîchissant de D’zaïr leqdima

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Soirmagazine

MhalbiIngrédients1 litre de lait.5 cuillères à soupe de riz en poudre.5 cuillères à soupe de sucre (moinsselon le goût). De la cannelle.

PréparationDans un récipient allant sur le feu,mélanger le sucre, le riz avec le lait etmettre sur feu doux sans cesser deremuer pour que le mélange n’attachepas. Quand le mélange commence àfaire des bulles et s’épaissit, retirer dufeu.Remplisser des ramequins. Décorer avec de la cannelle en poudre. Laisser refroidir au réfrigérateur avantde servir.

LLaa rreecceettttee LLaa rreecceett ttee

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Il existe deux façons de préparer cet entremet spécial Ramadan. La seule différenceconsiste dans un seul ingrédient, et pour chacune d’elle, on lui donnera un nom

différent. La plus connue étant le m’halbi. La deuxième, moins populaire, est lapalouza. Nous allons donner les deux recettes et à vous de choisir !

PalouzaIngrédientsLes ingrédients et lesmesures sont les mêmes saufque le lait sera remplacé parde l’eau.On procèdera de la mêmefaçon pour la préparation etpour la décoration.

VariantesCet entremet a connuquelques variantes qui lui ontété ajoutées pour lui donnerune touche actuelle. Ellesconsistent dans la décoration. On peut remplacer la cannellepar des amandes en poudreou éffilées, des fruits secstelles les pistaches ou lescacahuettes.

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Vend. 27 - Sam . 28 juillet 2012 - PAGE 13

magfemme03@yahoo.fr

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1 morceau d'épauled'agneau désossée,

300 g d'abricots secs,200 g de dattes, 150 gd'amandes émondées,50 g de pignons de pin,2 bâtons de cannelle, 1 c. à c. de safran enpoudre, 2 oignons,

1/2 c. à c. de poivre noiren grains, 1 c. à c. desel, 100 g de beurre,

2 pincées de cannelle enpoudre

Découpez la viande encubes. Pelez et hachez lesoignons. Faites fondre lebeurre dans une cocotte,quand il est fondu, mettez-yles morceaux de viande àdorer sur toutes leurs faces.Retirez-les de la cocotte etremplacez-les par lesoignons hachés, faites-lesrevenir 1 min en remuant,puis remettez la viande.Baissez le feu au minimum,

ajoutez la cannelle enbâton, le safran, le poivre etle sel. Mélangez, versez unverre d’eau dans la cocotte,couvrez et laissez cuiredoucement pendant 1 heure. Puis ajoutez tousles fruits secs et la cannelle

en poudre. Mélangez,rajoutez un verre d’eau etprolongez la cuisson àcouvert pendant 20 min.Quand le tajine est cuit,versez-le dans un plat,ajoutez les pignons de pin,servez très chaud.

OOlliivveess ffaarrcciieess àà llaa vviiaannddee

300 g de viande d’agneau, 200 g de viandehachée, 250 g de grosses olives vertes

dénoyautées, 2 c. à s. d'huile, 1 oignon, sel,poivre noir, cannelle, 1 œuf, citron

Faire revenir la viande avec l'huile et l'oignonémincé. Ajouter les épices, couvrir d'eau et laissercuire. Faire bouillir 2 fois les olives 5 min dans del'eau bouillante.Ajouter à la viande hachée un œuf, le sel, le poivre,la cannelle et le persil haché.Bien égoutter les olives et les farcir de viandehachée, puis les mettre dans la sauce avec la viandejusqu'à ce que la viande cuise.

BBrriicckkss aauu tthhoonn eett àà ll ''œœuuff

Feuilles de brick, 1 boîte de thon,persil, 4 œufs, fromage fondu, huile pour la

friture, 1 pincée de sel, poivre

Cassez les œufs et mettez-les un à un dans ungrand saladier.Ajoutez le thon émietté, le persil haché, le sel, lepoivre et le fromage.Sur une assiette plate assez large, déposez unefeuille de brick et avec une cuillère à soupe, prenezun peu de mélange, mettez-le au milieu de la brick etpliez celle-ci sur elle-même et en 3 de façon à formerun triangle.Mettez de l'huile dans une poêle assez large et faiteschauffer.Dès que l'huile est assez chaude, placez une à uneles bricks et faites-les cuire des deux côtés jusqu'àobtenir une belle couleur dorée.Egouttez et dressez sur un plat

CCaallaammaarrss ffaarrcciiss 8 calamars (poche ), 1 gousse d'ail, 1 c. à s.d’huile, 1 jus de citron, 1 bouquet de persil,

chapelure, huile, sel, poivre

Hachez le persil et la gousse d’ail. Nettoyez bien lescalamars. Détachez les tentacules et réservez-les.Mélangez l’huile et le jus de citron. Salez et poivrez.Faites-y mariner les calamars pendant 1 heure.Hachez les tentacules et mélangez ce hachis avec lepersil et l'ail. Ajoutez la chapelure, puis versez un peud'huile et 1 verre d'eau. Salez, poivrez.Préchauffez le four th.5 (150°C).Remplissez les calamars avec cette farce et refermezavec du fil de cuisine. Dans une casserole huilée,disposez les calamars farcis et enfournez pendant 1 heure. Si nécessaire, ajoutez un peu d'eau. Pourdécorer, parsemez de persil haché.Note : On peut utuliser des calamars surgelés, onajoute juste dans la farce 1 calamar coupé en petitsmorceaux.

Yaourt aux fruitssecs à la cannelle

4 yaourt nature à 0%, 5 c. à c. de miel, 1 c. à s.

d'amandes effilées, 1 c. à s. de jus de citron

frais, 4 abricots secs, 1 c. à s. de raisins secs, 4

rondelles de banane, 2 pincées de cannelle

Versez les abricots secsdans un bol d’eau afin deles réhydrater.Epluchez une banane etcoupez-la en finesrondelles.Dans un plat mélangez lesyaourts nature, le miel, lesamandes effilées, lesraisins secs, les abricotssecs coupés en petitsmorceaux et les bananes.Incorporez le jus de citronet la cannelle. Répartissezcette préparation dans des

coupelles.

Painmarocain

maison300 g de farine, 200 gde semoule, 10 g delevure de boulanger,

250 ml d'eau tiède, 20g de sucre, sel

Préchauffez votre four à220°. Dans 10 cl d'eautiède, délayez la levuredu boulanger, deuxpincées de sel (selon legoût) et le sucre (lesucre servant à donnerdu croustillant à lapâte).Couvrez et laissezreposer pendant 15minutes.

Dans un saladier,versez les deux farinespuis creusez un puitsau centre. Ajoutez lemélange levure-eautiède petit à petit touten mélangeant bien.Pétrissez pendant 15minutes jusqu'àl'obtention d'une pâtemolle et bien lisse.Couvrez avec untorchon humide etlaissez reposer durantune heure environ. Apartir du moment où lapâte a doublé devolume, écrasez-la bienà l'aide de vos poings,plusieurs fois, demanière à faire sortirl'air.Formez ensuite uneboule de pâte et étalez-la en cercle de 2 cmd'épaisseur environ.Couvrez et laissezmonter la pâte durantune à deux heures.Piquez ensuite la pâteavec une fourchette(comme pour une pâteà tarte) et enfournez-ladurant 30 minutes demanière à obtenir unecroûte bien dorée.

Tajine d'agneau aux fruits secs

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JEUX OLYMPIQUES 2012

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TOURNOI OLYMPIQUE MESSIEURS(1re JOURNÉE)

L'Espagne déçoitet le Brésil gagne

petitement

A Glasgow, l’Espagneou «La Roja», débutantcette compétition dans lapeau de favori grandissi-me, n’a pas vraimentimpressionné le Japon quia gagné logiquement. Trèsfébriles défensivement etpeu inspirés offensivement,les Espagnols sont «son-nés» à la 34’ sur un but deYuki Otsu avant d’être«tétanisés» dès la 41’après l'exclusion d'InigoMartinez. A partir de là, ilsdeviennent imprécis, neréussissant pas à déroulerleur jeu habituel. Ils per-dent progressivement piedet n’arrivent plus à contrerdes Japonais, disciplinésdans leurs placements, trèsengagés sur le pressing etvifs dans leur jeu offensif.Sans la belle prestation deleur keeper David de Gea,les locaux auraient encais-sé d’autres buts.

De leur côté, lesBrésiliens ont certes battu,à Cardiff, les Egyptiensmais n’ont convaincu nileurs fans ni les observa-teurs. Conquérants en pre-mière mi-temps qu’ils ontatteint sur un avantage detrois buts à zéro, voilà queleur prestation au retour

des vestiaires devientennuyante à souhait. Enface, les Pharaons,n’ayant plus rien à perdre,se lancent dans une courseeffrénée pour remonter leurhandicap et revenir à hau-teur de leurs vis-à-vis. Tourà tour, le toujours jeuneAboutreika et Ghaly arri-vent à scorer et redonnerespoir à leurs coéquipiers.Mais malgré leurs multiplesessais, le score ne serapas nivelé et les espoirs dela «Selecao» ont pu souf-fler au coup de sifflet final.Quant à la Grande-Bretagne, l ’apport des70 000 spectateurs à OldTrafford, ne lui a pas suffipour s’ imposer face auSénégal qui l ’a tenu enéchec sur le score d’un butpartout. Offensifs en pre-mière mi-temps qui s’estterminée en leur faveur surun but de Bellamy à la 20e

minute, les Britanniquesont été moins fringants endeuxième période de jeu.Cette baisse de régime aencouragé les Sénégalaisqui sortis de leur coquillesont allés tenter de bellesorchestrations offensivesqui leur ont permi d’égali-ser à huit minutes de la finpar Konaté.

Pour les autres résul-tats, trois des cinq ren-contres restantes se sontsoldées par des nuls. LeMaroc et le Gabon, repré-sentants africains, ont étécontraints au nul par, res-pectivement le Honduras etla Suisse. De leur côté, leBelarus et l’Uruguay ontbien débuté en s’imposantrespectivement face auxEmirats arabes et laNouvelle Zélande. Ladeuxième journée, prévuedemain, sera déterminantemais pas décisive.

O. K.

Six athlètes algériens au départ

Six athlètes algé-riens en sport indivi-duel, auxquels s’ajoutela sélection nationaledames de volley-ball,effectuent aujourd’huisamedi leur entrée enlice dans les 30es Jeuxolympiques deLondres-2012, avecl’ambition de fairebonne figure et d’hono-rer le sport algérien.

En boxe, la disciplinesur laquelle reposent leschances de médailles algé-riennes, deux pugilistesmonteront sur le ring :Mohamed Amine Ouadahi(57 kg) et AbdelmalekRahou ((75 kg). Ces deuxboxeurs, à l’instar de leursautres coéquipiers, sontprêts pour le combat. «Lesathlètes sont dans uneexcellente forme physiqueet sont décidés à aller leplus loin possible dans lacompétit ion. I ls sontconscients de la missionqui les attend. J’espèrequ’ils seront au rendez-vous», a indiqué le direc-teur technique national,Mourad Meziane, à l’APS.

Agé de 25 ans, Ouadahimise beaucoup sur le pre-mier combat pour essayerde faire un bon parcourslors des jeux de Londres,tout comme son partenaireAbdelmalek Rahou, enpleine confiance. Le cham-pion d’Afrique des 75 kg àYaoundé, au Cameroun,ne veut en aucun cas ratersa première sortie olym-pique.

Une «première» pour le tirsportif algérien

En tir sportif, FatehZiadi, le premier t ireursportif algérien qualifié auxJeux olympiques deLondres depuis l’indépen-dance, va se mesurer auxténors de la discipline avecl’objectif de terminer leconcours du 10 m au pisto-let à air comprimé, devantles athlètes arabes et afri-cains engagés dans cetteépreuve. «Mon objectifprincipal est de terminer leconcours à la meil leureplace possible et surtout dedevancer les athlètesarabes et africains», a-t-ilaffirmé. Plus de cinquante-deux athlètes prendront

part à ce concours quis’annonce de niveau mon-dial, eu égard à la présen-ce des meilleurs tireurssportifs de la planète.

En cyclisme, le coureuralgérien Azzedine Laâgabprendra le départ à la cour-se sur route aux côtés destars du vélo, à l’instar del’Australien Cadel Evans,Tom Boonen ou encorel’Espagnol CastroviejoNicolas Jonathan.

Le double championd’Algérie et quatrième auclassement d’Africa Tours’est fixé comme objectifde terminer dans le top 50.«Je vais essayer de finirdans le top 50, voire 20, çaserait déjà bien.

La course sera extrême-ment difficile. C’est la pre-mière fois dans ma carrièreque je vais me mesurer àde véritables coureurs pro-fessionnels. C’est unebonne occasion pour

apprendre», a déclaréLaâgab à l’APS .

Test difficile pour l'escrime algérien

L’escrime algérien seraégalement au rendez-vousavec la participation de lajeune athlète AnissaKhelfaoui dans l’épreuvedu fleuret individuel.L’escrimeuse de 17 ans, 6e

au dernier championnatd’Afrique, affrontera au tourpréliminaire l’UkrainienneLeleyko Olga. En aviron,Rouba Amina (Skiff) pren-dra le départ à la course«un de coupe» dans la cin-quième série aux côtés deLivina (Russie), Stone(USA), Karsten (Belarus) etOakley (Mexique). Enfin,en volley-ball, la sélectionalgérienne dames entame-ra le tournoi contre leJapon, une première sortiequi s’annonce ardue pourles partenaires de

Belhocine qui ambitionnentd’arracher des sets lors deces Jeux olympiques, endépit de l’absence de plu-sieurs athlètes pourdiverses raisons.

ATM Mobilis, premier opérateur de téléphonie mobile en Algérie, annonce l’enrichissement de ses offres : «Mobilesby Mobilis», et «Tablettes by Mobilis», par l’introduction de nouveaux modèles de terminaux et de tablettes.

A compter d’aujourd’hui, Mobilis met à la disposition de ses clients de nouveaux modèles de téléphones mobiles enformule postpayée et de tablettes tactiles en formules postpayée et prépayée. Ainsi, la collection «Mobiles by Mobilis»offrira plus de choix, en comptant les nouveaux terminaux Huawel G 7210 et ZTE Blade, associés à l’offre postpayée«MobiControl». La collection «Tablettes by Mobilis», quant à elle, proposera la Tablette Tactile Huawei «S7 Slim», enformule postpayée ou prépayée, pour un prix d’acquisition à partir de 36 900 DA/TTC. Pour la souscription à l’une deces offres, Mobilis invite les clients à se rapprocher de ses agences commerciales.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de Mobilis au http: //www.mobilis.dz

CYCLISME

Remous à la FACLe président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC) a-t-il piétiné la régle-

mentation algérienne qui régit les associations et défie le MJS ? Suite à une requêtedéposée au MJS par les experts au sujet de leur exclusion comme membres de l’AG,ces derniers ont eu gain de cause si l’on croit le chargé d’études et de synthèse auprèsdu MJS qui a en main le dossier. Ce dernier leur a confirmé que le décret 05/ 405 esttoujours en application jusqu'au 31 décembre 2012. N’ayant pas reçu de convocationspour l’assemblée ordinaire annuelle prévue pour le 26 juillet dernier, les experts sesont dirigés, une énième fois, au MJS espérant une intervention de la part de la tutellepour les introduire à l’AG comme le stipule la réglementation du décret 05 / 405.Comme réplique, le président de la FAC a adressé une correspondance au MJS stipu-lant que les experts ne faisaient plus partie de l’AG car la Fédération algérienne decyclisme fonctionne suivant le règlement de l’UCI… Si c’est bien le cas, comment sefait-il que lui-même est un expert désigné par le MJS et toujours en poste ! Lesexperts de cette discipline ont l’intention de saisir le Tribunal sportif (TAS) .

M. M.Résultats

Groupe AGrande-Bretagne-Sénégal 1-1Uruguay-Emirats arabesunis 2-1Groupe B Mexique-Corée du Sud 0-0Gabon-Suisse 1-1Groupe CBelarus-Nouvelle-Zélande 1-0Brésil-Egypte 3-2Groupe DHonduras-Maroc 2-2Espagne-Japon 0-1

L’entame du tournoi olympique messieursde football, jeudi dernier, a été marquée partrois résultats à mettre en exergue concernantles équipes considérées comme prétendant ausacre. En effet, il y a la surprenante défaite desEspagnols devant les Japonais, la victoire diffi-cile des Brésiliens face aux Egyptiens et le sur-prenant nul des Britanniques devant lesSénégalais. Programme des

athlètes algériens Volley-ballAlgérie-Japon Boxe56 kg- Mohamed AmineOuadahi 75 kg : AbdelmalekRahou Escrime dames (fleuretindividuel) Anissa Khelfaoui (ALG)-Leleykova Olga (UKR) Tir sportif (10 m pistoletà air comprimé) Fateh Ziadi Aviron (un de coupe)Amine Rouba (5e serie) Cyclisme (course surroute)Azzedine Laâgab.

MOBILIS ET TABLETTES BY MOBILIS

Nouvelle collection

Le Soird’Algérie Sports Vend. 27- Sam. 28 juillet 2012 - PAGE17

FOOTBALL

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ALAIN MICHEL, ENTRAÎNEUR DE LA JSM BÉJAÏA :

«Le recrutement d'un défenseurcentral et d’un attaquant,

une urgence»

«Les premiers ensei-gnements t irés aprèspresque deux semaines detravail, depuis la reprisedes entraînements, mepoussent à réclamer l'en-gagement d'un défenseurcentral et d'un attaquant.C'est une urgence», adéclaré à l'APS, l'ancienentraîneur du MC Alger.«J'ai deux noms de joueursafricains qui ont le profilrecherché, parmi eux ledéfenseur du Stade MalienMoussa Coulibaly. J'aitransmis les deux proposi-tions aux dirigeants de monclub et j'attends toujoursqu'ils fassent le nécessairepour conclure les deuxtransactions», a-t-il précisé.Le technicien français s'estmontré toutefois quelquepeu sceptique quant à lasatisfaction de sa doléan-ce, après avoir ressentiune «certaine réticence» àce sujet de la part des res-ponsables de la JSMB, a-t-il dit.

I l compte d'ail leurs,selon ses dires, évoquer ledossier encore une fois lorsde la réunion qu'il tiendrajeudi soir avec les diri-geants du club. «On seréunit régulièrement pourfaire le point ensemble surl'évolution des préparatifspour la nouvelle saison. Jecompte en profiter cettefois-ci afin de renouvelerma demande pour le recru-tement des deux joueursque j'ai proposés, d'autantplus qu'ils ne coûteront pascher à notre trésorerie», a-t-il insisté. Michel s'est ditmême «prêt à engager uncombat» pour convaincrela direction du vice-cham-pion d'Algérie la saisonpassée d'accéder à sonvœu, avant d'appelerchaque partie à «assumerses responsabilités», dansle cas d'une suite défavo-rable à sa demande.

La JSMB, qui disputerala Ligue des championsd'Afrique la saison prochai-

ne pour la deuxième foisd'affilée, a été très activesur le marché des trans-ferts cet été, en engageantune dizaine de joueurs, àl'image du milieu de terrainSaïd Mehamha, del'Olympique de Lyon (Ligue1- France), sur lequelbeaucoup d'espoirs sontfondés, rappelle-t-on.L'équipe s'envolera le 1er

août en Tunisie où elleeffectuera un stage dedeux semaines à Sousse,durant lequel les Vert etRouge de «la vallée de laSoummam» ont prévu de

disputer quatre matchesamicaux. «Pour l'instant, jen'ai pas une idée précisesur nos adversaires lorsde ce regroupement, maisje peux d'ores et déjà direque ça ne m'intéresse pasde jouer face à deséquipes algériennes là-bas», a affirmé Michel.

La direction de la JSMBa prévu que son équipedonne la réplique, entreautres, à l'ES Sétif, déten-teur du doublé (champion-nat et Coupe d'Algérie) quise trouve actuellement enregroupement en Tunisie.

HANDBALL : TOURNOI OLYMPIQUEDAMES (1re JOURNÉE)

Déjà des chocs !

Dès cette matinée, débutera le tournoiolympique féminin. Il s’étalera jusqu’au 11août. Pour ce dixième tournoi, 12 équipes yparticiperont. Elle sont réparties en deuxgroupes de six formations chacun. Parmielles, il y aura la Norvège qui défendra sontitre acquis en Chine, en 2008.

La compétition se déroulera en deux phases dis-tinctes. Lors de la première, il y aura dans chacunedes deux poules, un championnat en aller simple àl’issue duquel se qualifieront, au tour principal, lesquatre premières équipes classées. Au tour suivant,ce sera des rencontres à élimination directe avec ledéroulement des quarts de finale, les demi finales etfinale. Les équipes éliminées en phase finale s’affron-tent en match de classement, dont le plus importantest la petite finale qui décerne à l’équipe vainqueur lamédaille de bronze. Toutes les rencontres se jouerontdans l’emblématique «Copper Box». Ce site est origi-nal dans sa conception avec une tribune escamotablequi permet de moduler la surface au sol.

Pour ce qui est des équipes en présence, la pouleA est singulièrement d’un niveau considéré commefaible avec la présence de la Russie, de la Croatie, del’Angola, de la Grande-Bretagne, du Monténégro et duBrésil. Par contre, la poule B est qualifiée de «groupede la mort» avec la Corée du Sud, le Danemark,l’Espagne, la France, la Norvège et la Suède. Commepar hasard, il regroupe les sept derniers championsolympiques, le vainqueur et le finaliste du champion-nat d’Europe 2012 et les demi finalistes du Mondial2011. Quant aux favorites, nous retrouvons leDanemark, la Norvège, la Russie et la Suède. Les out-siders ont pour nom la France, l’Espagne et l’Angola.Pour l'entame de cette compétition, les présents à«Copper Box» seront gâtés avec six matchs au pro-gramme dont certains sont des chocs au sommetcomme les duels entre la Norvège et la France, leDanemark et la Suède.

Bouamra délégué technique L’Algérien Bouamra Saïd sera présent aux Jeux deLondres et plus spécialement au tournoi de handball.Notre compatriote est membre de la commission desrelations publiques et du développement de laFédération internationale de handball (IHF ) depuis1980 sans interruption. Durant cette compétitionhandballistique, M. Bouamra sera comme officiel tech-nique dans la gestion de la table de marque ainsi quede la compétition. Il faut rappeler que notre compatrio-te a activé aux tournois de handball depuis lesOlympiades de 1980 à nos jours. De plus, il a aussiété désigné comme délégué technique lors de plu-sieurs Championnats du monde de cette disciplines etsurtout à six finales mondiales. Au niveau méditerra-néen, il est le représentant officiel de l’IHF.

O. K.

StartAujourd’hui au «Copper Box»A 10h30 Russie—AngolaA 12h15 Espagne—Corée du SudA 15h30 Croatie—BrésilA 17h15 Danemark—SuèdeA 20h30 Monténégro—Grande-BretagneA 22h15 Norvège—France

L'entraîneur français, Alain Michel, a estiméque l'engagement par son équipe, la JSMBéjaïa (Ligue 1-Algérie) d'un défenseur centralet d'un attaquant était «une urgence» avant deboucler l'opération de recrutement en vue de laprochaine saison footballistique.

JSM CHÉRAGA

Une AGO folkloriqueMercredi dernier, les

membres de l’AG de laJSMC ont été parqués à 23heures dans les vestiairesdu club, en présence d'unhuissier de justice qui nevoyait pas nécessaire defaire le décompte des voixau motif que les présentsétaient nombreux (i lsétaient 59 sur 102). Le pré-sident intima à son trésorierde lire le bilan moral etfinancier sous le regardd’un huissier particulière-ment nerveux. Les désor-mais ex-responsables justi-fient à la hussarde de tellesirrégularités car le tempspressait.

Prêtant ses oreilles à larécitation d'une litanie dithy-rambique très gauche de cequi est supposé être unbilan moral. Pas un motd'explication ou de justifica-tif (en y aurait-il d'ailleurs)au scandale de l'affaire dumatch face à M’sila où laresponsabilité de la JSMCfut pleine et entière dansles actes de violencesgraves et honteux vis-à-visd'une équipe visiteuse,toutes catégories confon-dues. Ou encore l'agres-sion au couteau d'un

membre du CSA, dans unrèglement de compte. Et onen vient enfin au redoutablebilan financier. Ne croyezsurtout pas à une blague,bonnes gens : il s'est agid'une simple feuille saisied'où fut lu - le budget dejuin 2011 à juillet 2012, soit4 milliards moins quelques

poussières - la répartitionde ce budget par sectionsoù bizarrement deux sec-tion, le body-building et lejudo se taillent la part dulion avec chacune une qua-rantaine de millions, lesrestants prennent le pipi dechat, sauf bien sûr le foot-ball et (sic) le bureau du

CSA avec 1,2 milliard. Leclou du spectacle enfin atrait au mode d'approbationde cette «chose» où il n'yavait pas le moindre détaildes entrées et sorties : on ademandé aux sections devoter selon qu'ils reconnais-sent ou non la véracité dumontant. M. M.

ÉQUIPE NATIONALE

Bougherra indisponible un moisL'absence des terrains pour un mois du défenseur

international algérien Madjid Bougherra a été confirméepar son club Lakhouiya, détenteur du titre de championdu Qatar de football lors des deux précédents exer-cices. Bougherra, qui vient de subir une opération chi-rurgicale pour pubalgie, ne jouera pas la première com-pétition au Qatar cette saison, dénommée Coupe duCheikh Jassem qui a débuté mercredi dernier.

Il sera, en revanche, prêt pour le coup d'envoi duchampionnat prévu pour la mi-septembre prochain,selon la même source. Traînant sa blessure depuisquelques mois, l'ancien joueur des Glasgow Rangers(Ecosse) avait déclaré forfait pour les derniers matchesde son équipe lors de l'exercice précédent, ainsi quelors des deux rencontres de la sélection algérienne faceau Niger, le 26 mai en amical, et le Rwanda, le 2 juin en

éliminatoires du Mondial-2014. Il a toutefois renoué avec la compétition contre le Mali,le 10 juin et la Gambie, le 16 comptant respectivement pour les qualifications du Mondialet de la CAN-2013. Les spécialistes sont sceptiques quant aux possibilités du capitainedes Verts de prendre part au match face à la Libye (entre le 7 et le 9 septembre) en allerdu dernier tour des éliminatoires de la CAN.

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

Son nom----------------

Son prénom

Sa passion

Graisse----------------Amoureux

Sensé----------------

Ecarter----------------

Bases

Réalisateurqui l’a révélé

Disque----------------

Saison----------------

Baudet

Recette----------------

Argon----------------

Singe

Dans l’arène

----------------Condition

Pronom----------------

RivageColère

----------------Dans l’œil

----------------Allonge

Ceinture----------------Sans effet

Oiseau----------------

Honorera

Echéance----------------Son métier

Pays----------------

Souci

Mer----------------Adorer----------------Pronom(inv.)

Carte----------------

Sélénium

Machine----------------

Couches

Apres----------------

Miel

Foot à Lyon----------------

Frappe

Note----------------

Innées----------------

ActiniumDrogue

----------------Serpent

Abattre----------------

PaysDemeura

Cri d’arène----------------

Souffle

Cobalt----------------

Connaît

Persistera----------------

Branché

Cachas----------------

Courtois

Après-midi----------------

Décore

Sombre----------------

Pronom

Indéfini----------------

Ralais----------------

Radium

Calumet----------------

Enlève----------------

CalmeExistence----------------Ecurie----------------Arrêtes(pho.)

Sens----------------

Habit----------------

Chlore

Astate----------------

Chrome

Cube----------------

Mer

Fort----------------

Pays

En fut lastar

Son pyasd’origine

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de

12 prix Nobel de la paix de 1989 à 1996.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Président africain»

1- NELSONMANDELA

2- DE KLERK3- BELO4- HORTA

5- ARAFAT6- PIRES7- RABIN8- ROTBLAT9- MENCHU TUM

10- ANG SON SUUKYI

11- GORBATCHEV12- DALAI LAMA

MOT RESTANT = BANGO

K R N B A N G O A M A LB E E S U U K Y I G O IE L L N A S G N A M R AL K S U B LO D O T A AH A N U T DO L M H C VR E A L A T M E N C H ET D N B T O R N I B A RA A R A F A T P I R E S

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

LAUBEDESDAMNES-LESSE-UNIRAI-DURECIE-TOT-UR-BEC-JHE-PR-RUE-PAN-MOE-PROIES-CAR-EMURAJOUTE-HOURIS-RCV-SES-FAUVES-ALHATES-LOUVRE-R-EELUS-SARTRE-GIAPU-S-PORTEE-NOBELRS-GRIVES-POU-RUD-ARE-ES-VO-TRESORGANES-BERETS-LSERVES-MONTRE-PO-SUEZ-TOUTES-DONMIME-TENDRE-C-SGANE-RESTEE-PONT-RE-LENTES-MER-EDG-DICTER-CAR-ASE

UTOPIES-NULLES-SERMITE-FA-IES-TTRAIDE-PAUSES-CRII-NE-POISON-PAINTUE-SEULES-TAGE-EN-VIN-LE-LOGE-CS-PIRATE-POTE-BI-MUR-UE-ERIE-MAOGERARDLENORMAND-

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS-MENAI-OUEDSOUF-AILE-SE-NU-AB-RABRU-BORDS-AVEC-HDE-SILOS-PRESLEYA-TIGES-REMUE-TALIBERE----ER-GAGLU-NE-----E-RA-HALES-P-----FERMAHEU-ERODE-SEVE-L-S-PU-SE-LEVERAI

R-GEOLE-MIME-A-AABATTU-LIMA-USA-NAIRA-VEOL-TB-REGHAITA-GANDOURA-

LETTRESLETTRESPPAMPAMPAA

-----MAIS-----------ROSARIO--RIONEGRO---------BLE----------UPANQUI-------SANTAROSA--ARGENTINE-------BOVIN--------BOUVIERS-----------------------------------------------

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LETTRES DE : Wimbledon

1

2

3

4

5

6

7

LONDRES

1- PAYS

2- VILLE

3- SPORT

4- CHAMPION

5- FINALISTE

MALHEUREUX

6- CHAMPION

7- CHAMPION

Le Soird’Algérie Détente Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 18

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSFleurs

----------------Agence

Concept----------------

Groupes

Asiatique----------------Demi-tour

Germanium----------------

Sudiste----------------

Demeure

Pouffé----------------Possessif

----------------Atome

Possessif----------------

Saison----------------Deviendras

Lac----------------Boutde laine----------------Objectif

Saison----------------

Révisera----------------

Pays

Baudet----------------

Cobalt----------------Palmipède

Capitale----------------

Bouche

Table----------------Dans l’œil

----------------Charpente

Suça----------------

Arme----------------Possessif

Préfixe----------------

Insecte----------------

SalutEspagnol----------------Ville américaine----------------Euphorique

Formed’être----------------Acteur

françaisPlantes

----------------Solde

Souverains----------------Pressante

Mises----------------

Joue auReal

Chiffre----------------Divinité(pho.)----------------Sied

Rigolé----------------Interjection

Lac----------------

Calife

Cœurtendre

----------------Exténué

Idéal----------------

Brosses----------------

Arrêtas

Génitrice----------------

Ventesillégales

Roue àgorge

----------------Pauvreté

Mauxde dents----------------Fuite----------------VolerCarte

----------------Dompte

Conducteur----------------

Piège(pho.)

Monnaie----------------

Argent

Décorées----------------

Posé

Fin de série----------------

Blousé

Rocher----------------

Joyau

Porte lesvoiles

----------------Docteur

Peuple----------------

Rusé

Fleuve----------------

Cloîtra

Misas----------------Alternative

Passereau----------------

Bourré

Dans lapeine

----------------Précieux

Pouffé----------------

Lentilles

Dès lors----------------

Roue

Lithium----------------

Peina

Mission----------------

Jeu

Traîne----------------

Roche

Sélénium----------------

TiraisDécodée

Gros titre----------------

Capitale----------------

Monnaie

Monnaie----------------

Politesse----------------

AggraverNon

----------------Fauves

Tromperie----------------Conjonction----------------

Arabe

Roche----------------Coutumes----------------Divinité(pho.)Un à

Londres----------------

PareillesDespotes

Robuste----------------Tennisman

Agile Hurla

Presqueobscène

----------------Tendue

Pronom----------------Fin de série

Report----------------

Goulot

Carrière----------------Particules

Exclamé----------------

Cobalt----------------S’empresser

Pronom----------------Fin de séries----------------

Parasite

Oiseaux----------------Conviendra----------------

ConfierSécrétion

----------------Velu

Briser----------------

Fourrage----------------

SnobSitué

----------------Bébé

Ultime----------------

Esprits

Préposition----------------

Rocher

Lent----------------

Institut

Décodé----------------

Cri de douleur

Possèdes----------------

MoisŒuvre de Dib

----------------Néodyme

Triste----------------

Article

Manganèse----------------

Baryum

Possessif----------------

Nouveau

Plaine----------------

Couche

Attacher----------------

Banque

Démotivées----------------

Rame

Le Soird’Algérie Détente Vend. 27 - Sam. 28 juillet 2012 - PAGE 19

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grave (handicapé 100 %).Ma fille aînée est

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NOTRE JOURNALfait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du

journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès

et les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et lacorruption ; il attaquera toujours les démagogues de tousles partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux

classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, nerelâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,

demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendraradicalement son indépendance, il n’aura jamais peur

d’attaquer le mal, autant quand il provient de laploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»

Jeune homme de 36 ans célibataire,titulaire d’une licence en droit, maî-trise l’outil informatique, ayant unpermis de conduire catégorie B,sérieux et dynamique, cherche unemploi dans le domaine administra-tif résidant à Birkhadem.

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Les uns après les autres,leurs dirigeants subis-sent les assauts de leurs

militants. Chez ces derniers,les mécontentements ne sontpas tous de la même nature.Pour certains, ils imputent àleur leader les conséquencesdes batailles électorales per-dues alors que d’autres ins-truisent carrément des procèsidéologiques aux instances del’appareil. Ici et là, d’une cha-pelle politique à l’autre, toutes,à une ou deux exceptionsprès, voient se lever le ventdes purges.

Car depuis plusieurssemaines, la plupart des partispolitiques se démènent dansles affres des luttes intestinesqui, a priori, mettent en lumiè-re les pratiques sombres quiauraient valu d’étrangesascensions politiques au détri-ment de «ligne», voire desrègles organiques. Or, loin den’être que des scènes deménage, aux conséquencessecondaires, cette épidémiedes révoltes intra-partisanesne serait-elle pas les prémicesque quelque chose doit impé-rativement changer dans cemultipartisme asservi dans satotalité aux méfaits et à lamanipulation du pouvoir ? Lespartis politiques en butte à lacontestation militante aussibien que ceux qui en sont pro-visoirement épargnés peu-vent-ils en bonne consciencese prévaloir d’un quelconquemérite dans la promotion etla défense des libertéspubliques ? Tout au moins cer-tains courants ont-ils campésur leurs principes en évitant,

autant que cela leur était pos-sible pour leur existence, dene pas trop se compromettredans les recompositionscycliques que met en œuvreun régime dont l’hostilité aupluralisme est notoire. Maisleurs voix ne portaient guèreplus loin que les communi-qués de presse. Sur le terrainde la mobilisation, leur visibili-té était rare d’autant que lamoindre velléité de porter lacontradiction sur la placepublique leur était décon-seillée et même combattue.

C’est par conséquent avecce confetti de sigles que secompose le paysage partisan,dont les trois quarts ne sontque des enseignes du régime.Or, la nouveauté dans la situa-tion présente est que la plupartdes remises en question, c'est-à-dire la grogne qui prend desproportions insoupçonnablesjusque-là, touchent essentiel-lement les vieilles officines quiavaient cautionné un proces-sus officiel à travers leurs par-ticipants aux élections du 10mai. Le FLN évidemment maisétonnamment le FFS sont euxdans une véritable crise exis-tentielle. Alors que le FNA jouesa survie à travers un échanged’accusations ayant trait à desordides malversations finan-cières, le MSP, par contre, estrattrapé par son «entrisme».Cet héritage de Nahnah, qui afini par rendre soluble dans leprestige de la carrière la totali-té de ses credo religieux. Dansla confusion des règlementsde compte souvent person-nels, l’ensemble des partisdécouvrent, en quelque sorte,

les pénibles avatars de lacélèbre fable : celle des «ani-maux malades de la peste».Ainsi, il est loisible d’imaginerleur devenir dès lors qu’ils «nemourront pas tous mais tousen sont atteints». Car dansl’annuaire de ce qui étaitconsidéré, il n’y a pas si long-temps, comme les bonnesadresses de la démocratie etmême sa vitrine, il ne demeurede nos jours que quelques-unes qui répondent encore àl’appel. De la demi-douzained’entre elles que le système a,d’ailleurs, dispensées de sacensure d’airain combienseront-elles encore capablesde tenir la route même au prixd’émouvantes refondationsdoctrinales ?

En effet, peut-on envisagerun instant que le FLN fasse sarévolution copernicienne ?Celle du changement radicalen rompant avec son statut desatellite des régimes.

Par ailleurs, comment leFFS peut-il actualiser sonimage de courant fondateur del’opposition qu’il fut jadis ?La guéguerre qui divise actuel-lement ses cadres ne ronge-t-elle pas plutôt ses constantesidéologiques au lieu de les cla-rifier et les consolider ? CeFFS qui s’est satisfait de direc-tives épistolaires n’a-t-il pasnégligé le travail d’analyse duterrain au point de naviguer àl’estime ? Les dernières péri-péties ne lui ont-elles pas valude nombreuses défections à labase ainsi que le soupçon deconnivence avec le pouvoir ?

Quant au RND, où les escar-mouches ne dépassent jamais

la cafétéria du siège, il n’estqu’un ersatz de courant depensée qui, faute de passémilitant, n’a d’avenir que ceque n’importe quel pouvoirvoudra lui accorder. Enfin, ilfaudra se pencher égalementsur la détresse d’un MSP oùles tiraillements au sein de sadirection sont la conséquencedes coups de poker menteurde son secrétaire général qui,imprudemment, rompit lesamarres avec la main du pou-voir qui l’avait nourri aumoment du printemps arabe.

Ainsi donc, être dirigeantd’un parti est devenu un sésa-me pour fréquenter le saintdes saints. Autrement dit, laseule voie «militante» pouraccéder à la caste. Et l’on com-prend pourquoi, malgré lesépreuves qui les déstabilisentà l’intérieur de leur camp res-pectif, ils renoncent rarementà la position dominante acqui-se par le passé. Au mieux, ilsfont amende honorable dubout des lèvres pour ensuiteréaffirmer leur primauté surl’ensemble des militants.Secrétaires généraux ou prési-dents de partis, peu importe letitre que l’organisation adonné à la responsabilitéqu’ils occupent, eux ne sou-haitent pas la remettre en jeu.Pourtant désignés à titre pré-caire et révocable aprèschaque congrès, ils s’attellentà faire le contraire pour impo-ser leur reconduction malgrédes bilans peu flatteurs et desfautes politiques notoires.C’est ainsi que de dupesconsentants du pouvoir ilsdeviennent eux-mêmes des

mystificateurs de tribune etdes maîtres-chanteurs en facede leurs militants. C’est parceque le goût et l’ivresse du lea-dership effacent en eux ce quiest à l’origine de leurs engage-ments. Ils cessent de servird’abord la doctrine du partipour ne se servir que de ceque celui-ci représente. Alorsils réinventent un nouveaucommerce politique, celui duclientélisme interne qui agréeles dociles et sanctionne toutle reste. Progressivementalors, le parti se retire du véri-table champ politique pour nerégler son horloge que sur lesrendez-vous électoraux. Desmoments-clés pour consoliderl’esprit de clan par la promes-se de récompenses. Ainsinaquit le pluralisme desnotables et disparaissait celuidu combat pour la diversitéd’opinion. Désormais sem-blables dans leur pratique etpar conséquent interchan-geables, nos partis politiquesillustrent parfaitement la faillitedu modèle algérien.

B. H.

LETTRE DE PROVINCE

Par Boubakeur Hamidechihamidechiboubakeur@yahoo.fr

Partis : un néo-pluralisme de notables

PPANORAMAANORAMA

SIDI BEL-ABBÈS

Près de 1 200 ha entre pin d’Alep etbroussailles ravagés par un incendieDepuis le 25 juillet dernier,

un important feu ravage le sudde la wilaya de Sidi Bel-Abbèset nos sources parlent de 1 200hectares entre pin d’Alep etbroussailles qui sont partis enfumée.

Le feu s’est déclaré dans unpremier temps dans la forêt deTaouazizine dans la localité deOued Sebaâ avant de se pro-pager aux forêts de Dhaya, AïnTémouchent et Telagh dans lesud de la wilaya. Au deuxièmejour de la déclaration du sinistreet alors que les dégâts étaientlimités, le brasier s’est ravivé etdes montagnes de flammes sesont étendues dans toute cetterégion (Oued Sebâa, AïnTinedamine, Dhaya et Telagh)fortement boisée.

Les deux colonnes mobilesde Sidi Bel-Abbès n’ont pu yvenir à bout. On a dû faire appelaux renforts des colonnesmobiles des wilayas limi-trophes, Mascara, Tlemcen etSaïda.

Pour tenter de circonscrire lefeu très menaçant car attisé parla canicule et le sirocco quisouffle sur la région de Sidi Bel-Abbès, cette dernière a déployéd’importants moyens matériels :31 camions d’incendie de tous

genres, 2 ambulances, 3camions de transport du per-sonnel et 4 véhicules utilitaires.

Quant aux moyens humains,autorités civiles et militaires, laConservation des forêts et seséléments, la Protection civile

dont 190 agents d’extinction, 1médecin, 10 officiers sontentrés en action pour éteindrele gigantesque brasier. C’estune véritable guérilla entre lessoldats du feu et les fumerollesqui, intempestivement, se mani-festent.

La région risque de s’embra-ser à tout moment, obligeant ladisponibilité du dispositif contrele feu et des acteurs de cettelutte. Selon nos sources, uneroute très insécurisée reliantAïn Tinedamine et Dhaya, fer-mée depuis les années de ter-rorisme, a dû être ouverte auxpompiers pour parvenir auxfoyers de feu dans cette régionboisée et très accidentée.

Dans la matinée de vendredidernier, la situation semblaitmaîtrisée mais le danger guet-tait toujours avec la ravivementde certains petits foyers.

La région reste très sur-veillée et les soldats du feuprêts à entrer en action.

A. M.

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : info@lesoirdalgerie.com

Phot

o:D

R

OUM EL BOUAGHI Deux morts et un blessé

dans une collisionentre un véhiculetouristique et un

camion gros tonnageDe sources hospitalières, nous

apprenons qu’un tragique accident de lacirculation s’est produit en fin de semai-ne dernière faisant deux morts et unblessé.

Une 406 Peugeot à bord de laquellese trouvaient deux jeunes, H. M. 43 anset S. K. 23 ans, originaires d’Aïn Beïda,s’est retrouvée nez à nez avec uncamion gros tonnage.

Le choc entre les deux véhicules futtellement violent que les deux passa-gers de la 406 trouvèrent la mort sur lecoup.

L’accident s’est produit au chef-lieude wilaya et les éléments de laProtection civile sont intervenus pourretirer les corps des deux jeunes pourles transférer à l’EPH Boudiaf.

Suite à ce terrible accident qui aendeuillé deux familles et causé desblessures au conducteur du camion, lesservices de la gendarmerie ont ouvertune enquête pour déterminer les causesexactes de ce drame.

Moussa Chtataha