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A N T I Q U I T É A N T I Q U I T É la villa maritima des lecques (I er siècle aP. J.C. - Iv ème siècle ap. j.C.) En l’état actuel de nos connaissances, on peut supposer l’en- trée à l’angle nord-ouest de la villa, dans un système de murs relevés au XIX ème siècle et actuellement sous la route. (8) c Une galerie pour l’agrément En façade sur la mer, une grande galerie promenoir avec colonnade de 82 mètres de longueur (1) se terminait à chaque extrémité par des petits pavillons qui permettaient de profiter de la vue sur la mer et du coucher de soleil,à l’abri des vents. c Quartiers d’hiver En arrière du musée, un ensemble de pièces (4) alignées d’ouest en est, ouvrent toutes vers le sud sur une galerie à colonnade bordée par un “impluvium” (i). Une dizaine de chambres et couloirs se distinguent encore. Ces pièces avaient, selon les premiers chercheurs, des sols mosaïqués et leurs murs encore hauts de 1,50 à 2 m étaient recouverts d’en- duits peints. Un jardin agrémenté par un grand bassin allongé (d) s’étend devant elles. Un mur d’enceinte à contre- forts limitait l’ensemble du côté est. L ’installation des troupes romaines, puis le passage des territoires sous l’ad- ministration romaine ont amené la population indigène à abandonner les habitats perchés ou oppida pour s’installer dans les plaines et les villes neuves fondées par les romains. Les besoins alimentaires de l’Empire romain ont amené la mise en culture de nouvelles terres et le développement de la culture de la vigne et de l’olivier.Les Colons romains ont créé des fermes ou villae sur des lots de terre réguliers ou cadastrés, dont les traces se voient encore dans le paysage actuel. Les grands domaines ruraux témoignent de l’essor économique que connaît la Narbonnaise à partir du II ème siècle. Sur les territoires de nos communes on a repéré au moins une centaine de vil- lae alors que l’on compte moins d’une dizaine d’habitats de l’Age du fer, groupés (“oppida”) ou dispersés. Rares sont ceux qui ont fait l’objet de fouilles. Ceux qui l’ont été, en raison de projets d’urbanisation ou d’aménagement public, n’ont pu être conservés et pratiquement aucun site ne reste visitable. Le site de La Pinède au Castellet en fait partie, quelques pièces du matériel trouvé en cours de fouilles sont exposées pour illustrer l’artisanat céramique dans l’Antiquité. c Le site de La Pinède, un aspect de l’artisanat céramique L’artisanat céramique était très répandu dans le Var à l’époque romaine,comme l’attestent les nombreux ateliers retrouvés. Il répondait aux besoins fondamentaux des populations tant rurales qu’urbaines, à savoir : le trans- port et la conservation des liquides (vin, huile, eau...), des grains, des préparations à base de viandes et poissons, la conservation des salaisons. Il fournissait aussi tous les objets nécessaires à la cuisson et au service des aliments. Deux ateliers ont été identifiés au pied de La Cadière d’Azur aux deux extrémités du vicus qui a donné naissance au village actuel. Le premier, quartier des Paluns Orientaux est le plus ancien (fin du 1 er siècle avant J.C. et début du 1 er après J.C.). Le deuxième, situé quartier de La Pinède,a duré plus de quatre siècles. Trois fours y ont été retrouvés, d’autres restent à dégager. S itués à l’extrémité méridionale de la plage des Lecques, au pied de la colline de l’Agache, les vestiges antiques des Baumelles sont connus depuis le XVII ème siècle. Ils ont été attribués à l’origine à l’établissement grec de Tauroeis, comptoir marseillais. Il s’agit en fait d’une vaste villa gallo-romaine dont les bâtiments s’éta- gent sur la pente de la colline face à la mer. La superficie de la partie connue couvre presque 1,5 ha, mais des restes de murs de même facture ont été retrouvés jusqu’au port de la Madrague, ainsi qu’un four de potier, des dolia (jarres), un vivier. Telle que nous pouvons la reconstituer à partir des fouilles anciennes et des parties visibles dans l’enclos du musée dit de Tauroentum, elle présente tous les caractères des villas maritimes à la mode sous le haut Empire romain. de l’âge du fer (iv ème - ii ème siècle av. J.C. ) à LA PÉRIODE GALLO-romaine (II ème siècle av. J.C. - III ème siècle ap. j.C.) conception & réalisation : sira 04 94 74 00 09 cDes îlots d’habitation De la colonnade, on pouvait accéder à un ensemble de pièces (2) disposées en U autour d’une cour, entourée de portiques. Les colonnes étaient constituées de briques en quart de rond recouvertes d’un enduit de chaux coloré en rouge. De cette partie, seule l’aile orientale est actuellement conservée. Elle a été partiellement couverte en 1962 afin de protéger trois salles au sol de mosaïques à décor noir et blanc, actuellement visitables (a ; b ; c).Ce quartier d’habitation était à l’abri des embruns et des vents marins et devait être une zone de fraîcheur,d’autant qu’il était fermé au sud par un mur haut de 3 m, servant de soutènement à une autre partie de la villa située à un niveau plus élevé (3). FOUR 2 : Situé tout près du four n° 1 mais différemment orien- té, il a une forme similaire et les matériaux qui le composent sont iden- tiques. Il est daté grâce à une monnaie de Tibère. Il produitsait des mor- tiers à bec verseur typiques du début du 1 er siècle après J.C. FOUR 3 : A proximité du four n° 2, pareillement orienté, il est beaucoup plus grand. Il était monté en briques crues et en pierres sui- vant un plan carré délimi- té par des clous de bronze lors de sa construction. Son alandier, qui devait être détruit à chaque défournaison des pièces cuites, était monté en fragments de briques crues et de dolia. Il devait produire des tuiles, le sol environ- nant en était jonché de fragments. FOUR 1 : Sa forme est un peu inhabituelle (chambre de chauffe enduite intérieurement à la chaux sur une structure rectangulaire en briques crues avec alandier en prolongement direct sans rétrécisse- ment). Il produisait : bols, cruches, pots à deux anses, bouteilles et amphorettes. DÉPOTOIR : Fouillé en deux étapes (1990 et 2005). Il livre au travers du comblement d’une fosse d’extraction d’argile par une quantité considérable de céra- miques du IIIème et IVème siècles après J.C. d’impor- tants déversements de suies et de braises, qui lais- sent donc présumer la pré- sence d’autres fours de cette époque dont la pro- duction était constituée de cruches de toutes tailles, bassins, terrines, cuvettes… Les matières premières sur place : Site au confluent de deux cours d’eau. Le bois (notamment pins pignons) en abondance alentour. Un filon d’argile blanche très fine, d’origine lacustre qui affleure partout sous les fours n° 1, 2 et 3. Les autres fours, plus tard, ont utilisé un autre filon contigu, d’argile jaune très plastique. Seuls les sites localisés avec certitude sont pointés sur la carte. L exique : Habit at p er ché f or tif : cette locution a été préférée au terme d’oppidum,courant dans la littérature archéologique,mais dont l’acception en latin ne peut généralement pas s’appliquer aux villages fortifiés varois de l’Age du fer.Habit at rur al : toute forme d’habitat dispersé non fortifié. Enduits peints muraux Salles au sol de mosaïques (c) (a) (d) (5) photos : Yves colas c Les commodités Ces deux quartiers d’habitations étaient séparés (ou reliés) par un long couloir nord- sud qui s’est trouvé bouché par un gros col- lecteur voûté (5). Au débouché deux pièces sont édifiées dont une aménagée en latrines (e). Le nettoyage était assuré par un collec- teur qu’ alimentaient un aqueduc et une source. Cette source desservait aussi un petit ensemble thermal (7) situé du côté sud de la grande galerie. En arrière de ces thermes se trouvait un grand bassin terminé en abside (6) où ont été retrouvées un certain nombre de statues révélant un décor raffiné. A l’arrière encore deux pièces (g ; f ) ont été aménagées dans le rocher d’une petite falaise. On y a trouvé deux sarcophages en marbre. L’un d’eux est présenté dans la galerie du musée. Bassin Collecteur c Datations Des murs plus anciens ont été repérés en deux ou trois endroits sous les structures que nous venons de voir. Ils appartiennent à un édifice plus ancien et permettent de proposer une installation sur le site dans la première moitié du premier siècle de notre ère, l’aménagement de cette grande villa maritime interviendrait dans le troisième quart de ce même siècle. Transformée à la fin du III ème siècle ou au début du IV ème , la villa sera abandonnée vers la fin de ce siècle ou au début du V ème . On relève toutefois une série monétaire qui continue jusqu’au VI ème siècle sans que l’on puisse connaître à cette date la nature de l’occupation : cultivateurs des terres environnantes dépendant d’un grand domaine, pêcheurs ? Le site, en tout cas, n’a pas donné naissance à un domaine à l’époque carolingienne, comme on le verra plus loin pour Saint-Côme, ni à un village. Les habitants se regrou- peront,en raison de l’insécurité persistante sur le site perché de la Cadière d’Azur. Tombe sous tuiles D’après les cartes archéologiques de la C.A.G. - M. Borreani et F. Laurier - C.A.V. Dessins et photos : j.M. théveny C.A.V. Tombeau de Gaudentius Sarcophage c Zones de nécropoles Des zones de nécropoles ont été repérées en deux endroits autour de la villa : le premier au nord-est dans le terrain de l’actuel cam- ping municipal. Il s’agissait de tombes en tuiles dont le dessus for- mait un toit. L’une d’elles a été reconstituée dans le musée. Le matériel qui accompagnait le défunt permet de situer ces inhuma- tions au III ème siècle. Le second se trouve au sud des thermes sur la petite falaise entre la route de la Madrague et la mer. Outre des tombes sous tuiles, il a été découvert un tombeau en maçonnerie en forme de maison avec conduit de libation. Une petite plaque inscrite placée contre le tombeau indique qu’il s’agit d’un enfant de six ans nommé Gaudentius. Ce tombeau très particulier, que l’on peut voir au musée est daté du IV ème siècle. Urne funéraire RÉPARTITION DE L’HABITAT À L’ÂGE DU FER ET À L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE

PANNEAU VILLA MARITIMA...ANTIQUITÉ ANTIQUITÉ la villa maritima des lecques (Ier siècle aP. J.C. - Ivème siècle ap. j.C.) En l’état actuel de nos connaissances, on peut supposer

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Page 1: PANNEAU VILLA MARITIMA...ANTIQUITÉ ANTIQUITÉ la villa maritima des lecques (Ier siècle aP. J.C. - Ivème siècle ap. j.C.) En l’état actuel de nos connaissances, on peut supposer

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la villa maritima des lecques(Ier siècle aP. J.C. - Ivème siècle ap. j.C.)

En l’état actuel de nos connaissances, on peut supposer l’en-trée à l’angle nord-ouest de la villa, dans un système demurs relevés au XIXème siècle et actuellement sous la route. (8)

cUne galerie pour l’agrément

En façade sur la mer, une grande galerie promenoir aveccolonnade de 82 mètres de longueur (1) se terminait àchaque extrémité par des petits pavillons qui permettaient deprofiter de la vue sur la mer et du coucher de soleil, à l’abri desvents.

cQuartiers d’hiver

En arrière du musée, un ensemble de pièces (4) alignées d’ouest en est, ouvrenttoutes vers le sud sur une galerie à colonnade bordée par un “impluvium” (i).Une dizaine de chambres et couloirs se distinguent encore. Ces pièces avaient,selon les premiers chercheurs, des sols mosaïqués et leurs murs encore

hauts de 1,50 à 2 m étaient recouverts d’en-duits peints. Un jardin agrémenté par un

grand bassin allongé (d) s’étend devantelles. Un mur d’enceinte à contre-

forts limitait l’ensemble ducôté est.

L’installation des troupes romaines, puis le passage des territoires sous l’ad-ministration romaine ont amené la population indigène à abandonnerles habitats perchés ou oppida pour s’installer dans les plaines et les

villes neuves fondées par les romains. Les besoins alimentaires de l’Empireromain ont amené la mise en culture de nouvelles terres et le développementde la culture de la vigne et de l’olivier. Les Colons romains ont créé des fermesou villae sur des lots de terre réguliers ou cadastrés, dont les traces se voientencore dans le paysage actuel.Les grands domaines ruraux témoignent de l’essor économique que connaît laNarbonnaise à partir du IIème siècle.Sur les territoires de nos communes on a repéré au moins une centaine de vil-lae alors que l’on compte moins d’une dizaine d’habitats de l’Age du fer, groupés(“oppida”) ou dispersés. Rares sont ceux qui ont fait l’objet de fouilles. Ceux quil’ont été, en raison de projets d’urbanisation ou d’aménagement public, n’ont puêtre conservés et pratiquement aucun site ne reste visitable. Le site de La Pinèdeau Castellet en fait partie, quelques pièces du matériel trouvé en cours defouilles sont exposées pour illustrer l’artisanat céramique dans l’Antiquité.

cLe site de La Pinède,un aspect de l’artisanat céramique

L’artisanat céramique était très répandu dans le Var à l’époque romaine, comme l’attestent les nombreux ateliersretrouvés. Il répondait aux besoins fondamentaux des populations tant rurales qu’urbaines, à savoir : le trans-port et la conservation des liquides (vin, huile, eau...), des grains, des préparations à base de viandes et poissons, laconservation des salaisons. Il fournissait aussi tous les objets nécessaires à la cuisson et au service des aliments.Deux ateliers ont été identifiés au pied de La Cadière d’Azur aux deux extrémités du vicus qui a donné naissanceau village actuel. Le premier, quartier des Paluns Orientaux est le plus ancien (fin du 1er siècle avant J.C. et début du1er après J.C.). Le deuxième, situé quartier de La Pinède, a duré plus de quatre siècles. Trois fours y ont été retrouvés,d’autres restent à dégager.

Situés à l’extrémité méridionale de la plage des Lecques, au piedde la colline de l’Agache, les vestiges antiques des Baumellessont connus depuis le XVIIème siècle. Ils ont été attribués à

l’origine à l’établissement grec de Tauroeis, comptoir marseillais.Il s’agit en fait d’une vaste villa gallo-romaine dont les bâtiments s’éta-

gent sur la pente de la colline face à la mer. La superficie de la partie connuecouvre presque 1,5 ha, mais des restes de murs de même facture ont été

retrouvés jusqu’au port de la Madrague, ainsi qu’un four de potier, des dolia(jarres), un vivier.

Telle que nous pouvons la reconstituer à partir des fouilles anciennes et des parties visiblesdans l’enclos du musée dit de Tauroentum, elle présente tous les caractères des villas maritimesà la mode sous le haut Empire romain.

de l’âge du fer (ivème - iième siècle av. J.C. )

à LA PÉRIODE GALLO-romaine(IIème siècle av. J.C. - IIIème siècle ap. j.C.)

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cDes îlots d’habitation

De la colonnade, on pouvait accéder à un ensemble de pièces (2) disposées en U autour d’une cour, entourée de portiques. Lescolonnes étaient constituées de briques en quart de rond recouvertes d’un enduit de chaux coloré en rouge. De cette partie, seule l’aile

orientale est actuellement conservée. Elle a été partiellement couverte en 1962 afin de protéger trois salles au sol de mosaïques à décor noir et blanc,actuellement visitables (a ; b ; c). Ce quartier d’habitation était à l’abri des embruns et des vents marins et devait être une zone de fraîcheur, d’autant qu’il étaitfermé au sud par un mur haut de 3 m, servant de soutènement à une autre partie de la villa située à un niveau plus élevé (3).

FOUR 2 : Situé tout près du four n° 1mais différemment orien-té, il a une forme similaireet les matériaux qui lecomposent sont iden-tiques.Il est daté grâce à unemonnaie de Tibère.Il produitsait des mor-tiers à bec verseurtypiques du début du 1er

siècle après J.C.

FOUR 3 : A proximité du four n° 2,pareillement orienté, ilest beaucoup plus grand.Il était monté en briquescrues et en pierres sui-vant un plan carré délimi-té par des clous de bronzelors de sa construction.Son alandier, qui devaitêtre détruit à chaquedéfournaison des piècescuites, était monté enfragments de briquescrues et de dolia.Il devait produire destuiles, le sol environ-nant en était jonché defragments.

FOUR 1 : Sa forme est un peu inhabituelle (chambre dechauffe enduite intérieurement à la chaux surune structure rectangulaire en briques crues avecalandier en prolongement direct sans rétrécisse-ment).Il produisait : bols, cruches, pots à deux anses,bouteilles et amphorettes.

DÉPOTOIR : Fouillé en deux étapes(1990 et 2005). Il livre autravers du comblementd’une fosse d’extractiond’argile par une quantitéconsidérable de céra-miques du IIIème et IVèmesiècles après J.C. d’impor-tants déversements desuies et de braises, qui lais-sent donc présumer la pré-sence d’autres fours decette époque dont la pro-duction était constituéede cruches de toutestailles, bassins, terrines,cuvettes…

Les matières premières sur place :Site au confluent de deux cours d’eau.Le bois (notamment pins pignons) en abondance alentour.Un filon d’argile blanche très fine, d’origine lacustre qui affleure partoutsous les fours n° 1, 2 et 3.Les autres fours, plus tard, ont utilisé un autre filon contigu, d’argile jaunetrès plastique.

Seuls les sites localisés avec certitude sont pointés sur la carte.Lexique : Habitat perché fortifié : cette locution a été préférée au terme d’oppidum,courant dans la littérature archéologique, mais dont l’acceptionen latin ne peut généralement pas s’appliquer aux villages fortifiés varois de l’Age du fer. Habitat rural : toute forme d’habitat dispersé non fortifié.

Enduits peints muraux

Salles au sol de mosaïques(c) (a) (d) (5)

photos : Yves colas

cLes commodités

Ces deux quartiers d’habitations étaientséparés (ou reliés) par un long couloir nord-sud qui s’est trouvé bouché par un gros col-lecteur voûté (5). Au débouché deux piècessont édifiées dont une aménagée en latrines(e). Le nettoyage était assuré par un collec-teur qu’ alimentaient un aqueduc et unesource. Cette source desservait aussi un petitensemble thermal (7) situé du côté sud de lagrande galerie.En arrière de ces thermes se trouvait un grandbassin terminé en abside (6) où ont étéretrouvées un certain nombre de statuesrévélant un décor raffiné. A l’arrière encoredeux pièces (g ; f) ont été aménagées dans lerocher d’une petite falaise.On y a trouvé deux sarcophages en marbre.L’un d’eux est présenté dans la galerie dumusée.

Bassin Collecteur

cDatations

Des murs plus anciens ont été repérés en deux ou trois endroits sous les structuresque nous venons de voir. Ils appartiennent à un édifice plus ancien et permettentde proposer une installation sur le site dans la première moitié du premier siècle denotre ère, l’aménagement de cette grande villa maritime interviendrait dansle troisième quart de ce même siècle.Transformée à la fin du IIIème siècle ou au début du IVème, la villa sera abandonnée versla fin de ce siècle ou au début du Vème. On relève toutefois une série monétaire quicontinue jusqu’au VIème siècle sans que l’on puisse connaître à cette date la nature del’occupation : cultivateurs des terres environnantes dépendant d’un grand domaine,pêcheurs ? Le site, en tout cas, n’a pas donné naissance à un domaine à l’époque carolingienne,comme on le verra plus loin pour Saint-Côme, ni à un village. Les habitants se regrou-peront, en raison de l’insécurité persistante sur le site perché de la Cadière d’Azur.

Tombe sous tuiles

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Dessins et photos : j.M. théveny C.A.V.

Tombeau deGaudentius

Sarcophage

cZones de nécropoles

Des zones de nécropoles ont été repérées en deux endroits autourde la villa : le premier au nord-est dans le terrain de l’actuel cam-ping municipal. Il s’agissait de tombes en tuiles dont le dessus for-mait un toit. L’une d’elles a été reconstituée dans le musée. Lematériel qui accompagnait le défunt permet de situer ces inhuma-tions au IIIème siècle. Le second se trouve au sud des thermes sur lapetite falaise entre la route de la Madrague et la mer. Outre destombes sous tuiles, il a été découvert un tombeau en maçonnerieen forme de maison avec conduit de libation. Une petite plaqueinscrite placée contre le tombeau indique qu’il s’agit d’un enfant desix ans nommé Gaudentius. Ce tombeau très particulier, que l’onpeut voir au musée est daté du IVème siècle.

Urne funéraire

RÉPARTITION DE L’HABITAT À L’ÂGE DU FER ET À L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE