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PANORAMA DE PRESSE 21/04/2020 08h20 Préfecture de Paris Panorama réalisé avec Tagaday

PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

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Page 1: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

PANORAMA DE PRESSE

21/04/2020 08h20

Préfecture de Paris

Panorama réalisé avec Tagaday

Page 2: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

SOMMAIRE

PRÉFECTURE(2 articles)

lundi 20 avril 2020 Page 6

lundi 20 au dimanche26 avril 2020

Page 8

TRANSPORTS - MOBILITÉ(2 articles)

mardi 21 avril 2020

Page 10

mardi 21 avril 2020 Page 11

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE - URBANISME(1 article)

mardi 21 avril 2020Page 13

Ile-de-France mobilités fixe un cadre pour la reprise destransports (683 mots)

Un conseil d'administration exceptionnel d'Ile-de-France mobilités, le 17 avril2020, a permis d'évoquer…

Page 6 Métro, bus, RER / 11 Mai : Sans garanties, pas dedéconfinement" (174 mots)

Les deux administrateurs (PCF) d'Ile-de-France Mobilités, Jacques Baudrier,conseiller de Paris et Pierre Garzon, vice-prés…

Et si on rouvrait les berges des canaux aux vélos ? (306 mots)

Par Stéphane Corby (avec S.C.) La missive est partie hier, direction le bureau dupréfet de Seine-Sa…

Les chibanis dans la détresse, hors des radars (565 mots)

Des milliers d’anciens travailleurs immigrés végètent dans des foyers. La crisesanitaire aggrave leurs conditions de vie.…

La reprise d'activité des chantiers de BTP s'amorce (764 mots)

Lentement, la reprise des travaux publics s'organise. Les préfets avaient jusqu'au16 avril pour réunir les parties prenantes dans …

Page 3: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

CORONAVIRUS(5 articles)

mardi 21 avril 2020

Page 16

mardi 21 avril 2020Page 17

mardi 21 avril 2020 Page 19

mardi 21 avril 2020

Page 20

mardi 21 avril 2020Page 21

SÉCURITÉ(1 article)

mardi 21 avril 2020 Page 24

JUSTICE(1 article)

mardi 21 avril 2020

Page 27

« C’est une hécatombe qu’on cache aux familles » (548 mots)

Par Émilie Torgemen « Ma mère est encore en vie, mais pour combien de temps…Je veux juste lui dire …

Des traces du virus dans l’eau non potable : les 10 questionsqui se posent (947 mots)

paris Transparence et principe de précaution. Dimanche après-midi, la Ville deParis a révélé, dans un communiqué…

La réserve sanitaire contournée par des milliers de soignants(961 mots)

« DES RATÉS ? Quels ratés ? Il n'y a pas eu de ratés », s'indigne CatherineLemorton, responsable de la réserve sanitaire a…

A l’hôpital, vague de fatigue et vague à l’âme (485 mots)

Jean-Paul Mari suit au jour le jour le combat d’une équipe médicale dans unhôpital d’Ile-de-France. …

A Paris, une clinique MSF mobile pour les exclus du systèmede santé (779 mots)

«Y a un médecin ici ?» Le jeune homme fait piler son vélo, son sac réfrigéré bleude livreur tressautant dans le dos. «Je s…

Au sein des forces de l'ordre, le port du masque est ressenticomme un impératif (873 mots)

AU SEIN des forces de l'ordre, la question du port du masque ressemble fort àl'histoire du sparadrap du Capitaine Haddock.…

« Je ne veux pas mourir en prison » (719 mots)

villepinte | 93 Par Nathalie Revenu Depuis un mois, 250 détenus ont bénéficié de…

Page 4: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

POLITIQUE(2 articles)

mardi 21 avril 2020Page 30

mardi 21 avril 2020Page 32

« Il faut que l’Etat soit clair, qu’on n’ait pas ordre etcontrordre ! » (699 mots)

propos recueillis Par Henri Vernet L’ancien ministre du Budget, en retrait de lavie politique natio…

Municipales : les masques, objets de propagande électorale(542 mots)

Par Aurélie Foulon En pleine crise sanitaire, l’initiative est largement relayée : larégion Ile-de-…

Page 5: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

PRÉFECTURE

5

Page 6: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Ile-de-France mobilités fixe un cadre pour la reprise des transportsUn conseil d'administration exceptionnel d'Ile-de-France mobilités, le 17 avril 2020, a permisd'évoquer les conditions de la reprise des transports au moment du déconfinement. Pour leschantiers, c'est le grand flou.

N° 111lundi 20 avril 2020

Pages 2-3

683 mots - 3 min

Navigo remboursé jusqu'au 10 mai et

demande de fourniture de masques

pour les usagers des transports au-

delà de cette date. Le cap du 11 mai

fixé par le président de la République

pour le début éventuel du déconfine-

ment a été abordé concrètement par

les élus franciliens lors du conseil

d'administration d'Ile-de-France mo-

bilités – en visioconférence – du 17

avril.

Valérie Pécresse va demander l'audi-tion du préfet de région et des opéra-teurs sur la reprise de l'activité. © JGP

Si les conditions de la reprise sont

partagées dans les grandes lignes, les

élus socialistes et communistes se

sont montrés plus sceptiques que la

présidente de la Région sur l'effecti-

vité de cette date. Au-delà de cette

divergence, une majorité s'est déga-

gée pour demander que le redémar-

rage ne soit décidé que si l'Etat est en

mesure de fournir des masques à tous

les usagers des transports.

Le plan de déconfinement devra éga-

lement prévoir le maintien du re-

cours au télétravail et une offre de

transport de la part des opérateurs

au maximum des capacités, assortie

d'un plan spécifique de désinfection

des matériels roulants. L'opposition

a obtenu dans cette perspective l'or-

ganisation d'auditions du préfet de

région Michel Cadot et des opéra-

teurs pour évoquer cette reprise.

La reprise des chantiers

dans le flou

S'agissant des chantiers – dossier pi-

loté par le préfet de région avec les

acteurs locaux - , plusieurs élus ont

interpellé Valérie Pécresse sur leur

redémarrage. Celle-ci a écrit au gou-

vernement pour obtenir des informa-

tions à ce sujet, notamment pour

connaître le calendrier et les priori-

tés. La présidente d'IDF mobilités

privilégie les travaux des RER, diffé-

rentes voix s'étant élevées contre une

éventuelle urgence décrétée au ni-

veau ministériel pour le CDG express.

« Nous sommes pour une reprise des

chantiers dès lors que les conditions

de sécurité son assurées », observe

Dominique Barjou, administratrice

socialiste d'IDF mobilités. Pour les

communistes, si le déconfinement

doit intervenir dans un mois, il est

plus prudent d'attendre plutôt que de

mettre en danger les ouvriers.

Eole redémarre

Le secrétariat au Transport signalait

toutefois au Journal du Grand Paris le

9 avril que « les plus urgents ont dé-

jà repris : c'est le cas par exemple du

chantier du talus de Sèvres, dont l'ef-

fondrement impacte les lignes L et U

du Transilien et dont les travaux ont

repris dès la fin du mois de mars ».

« En revanche, les chantiers les plus

complexes, et notamment les chan-

tiers souterrains du Grand Paris ex-

press, nécessiteront davantage de

temps pour redémarrer », ajoutait le

ministère.

« Depuis le 14 avril, nous reprenons

progressivement certains chantiers

de génie civil sur la nouvelle infra-

structure (à Porte Maillot, Courbe-

voie et La Défense), signale de son

côté la SNCF à propos du prolonge-

ment du RER E (Eole). Les premiers

jours sont centrés autour du net-

toyage et de l'adaptation des installa-

tions de chantier, de toute l'organisa-

tion de la mise en place des mesures

sanitaires et le respect des gestes

barrière dont le cadre est défini par le

guide de l'OPPBTP. Ceci afin de per-

mettre une reprise en toute sécurité

sanitaire. » Les compagnons sont

pour l'instant en nombre restreint

afin d'assurer une « montée en

charge progressive ».

Un milliard d'euros de

perte

Un vœu a également été adopté le 17

avril pour demander à l'Etat de com-

penser la perte subie par l'autorité

organisatrice des transports franci-

liens, évaluée à un milliard d'euros.

Valérie Pécresse a ainsi été mandatée

par le conseil d'administration pour

négocier avec le gouvernement sur ce

point. « Les usagers ne pourront

payer les conséquences du confine-

ment », estime-t-elle.

D'autres mesures d'urgence ont éga-

lement été actées concernant le pro-

↑ 6

Page 7: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

longement de la location des Véligo

et le prêt de ces vélos à assistance

électrique aux soignants durant la

période de confinement. Un prochain

conseil d'administration doit se tenir

début mai afin de préparer l'éven-

tuelle reprise… ou prolonger les me-

sures temporaires liées à la crise. ■

Tous droits réservés 2020 Le Journal du Grand Paris -Newsletter

ea76e59c6ee0b60f229d1537590611f748a5f72e25f42be4fc64330↑ 7

Page 8: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Page 6 Métro, bus, RER / 11 Mai : Sans garanties, pas de déconfinement"

N° 2720lundi 20 au dimanche 26 avril 2020

Page 1

174 mots - 1 min

L es deux administrateurs (PCF)

d'Ile-de-France Mobilités,

Jacques Baudrier, conseiller de Paris

et Pierre Garzon, vice-président du

CD 94, ont déposé un vœu deman-

dant que «l'Etat s'engage à mettre à

disposition de tous les usagers des

transports franciliens des masques

chirurgicaux et du gel en nombre très

important (plusieurs millions par

jour)» Ils ont rappelé que «si ses en-

gagements n'étaient pas tenus à

l'échéance du 11 mai, nous appelle-

rions à un report du déconfinement»

MM. Baudrier et Garzon regrettent

que la présidente d'IdF Mobilités, Va-

lérie Pécresse, ne soit limitée «à de-

mander à l'Etat des masques, sans

préciser leur nature, et sans en faire

une condition impérative du décon-

finement» . Selon M. Garzon, «nous

avons obtenu qu'une nouvelle

réunion soit organisée avant le 11

mai afin d'examiner les conditions du

déconfinement. Nous demandons

que le préfet de la région d'Ile-de-

France soit auditionné lors d'un

conseil d'administration extraordi-

naire avant le 11 mai. Si nous n'avons

pas les garanties, nous nous oppose-

rons au déconfinement" ■

Tous droits réservés 2020 Première Heure

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Parution : Hebdomadaire

↑ 8

Page 9: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

TRANSPORTS - MOBILITÉ

↑ 9

Page 10: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

SEINE-SAINT-DENIS

Et si on rouvrait les berges des canaux aux vélos ?

Le collectif Vélo IDF demande au préfet de Seine-Saint-Denis de lever son interdiction.

mardi 21 avril 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 40

306 mots - 1 min

TRANSPORTS—TRANSPORTS

P ar Stéphane Corby (avec S.C.)

La missive est partie hier, direction le

bureau du préfet de Seine-Saint-De-

nis. Dans un courrier adressé à M. Le-

clerc, le collectif Vélo IDF demande

la levée de l’interdiction de fréquen-

ter les berges des canaux passant en

Seine-Saint-Denis. « D'un côté, l'Etat

dit vouloir lever des obstacles à la

pratique du vélo, et de l'autre cer-

tains préfets ferment des axes essen-

tiels pour ceux qui se déplacent à vé-

lo », résume Stein van Oosterein, le

porte-parole du collectif.

Si les partisans du deux-roues com-

prennent la mesure, renouvelée par

arrêté le 15 avril pour limiter les ras-

semblements et donc la propagation

du Covid-19, ils précisent qu’elle «

pénalise fortement les soignants et

autres professionnels mobilisés qui

se déplacent aujourd’hui à vélo afin

d’éviter les transports en commun,

où le risque de contamination est

particulièrement élevé. » Le collectif

assure aussi que les canaux de

l’Ourcq et de Saint-Denis seront en-

core plus empruntés à l’issue du

confinement annoncé pour le 11

mai.

Eviter les transports en

commun

L’écologiste Pierre Serne, ex-vice-

président aux transports de la région

Ile-de-France, s’est d’ailleurs vu

confier par le gouvernement une

mission destinée à favoriser les dé-

placements à vélo lors du futur dé-

confinement. « Les habitants de

Seine-Saint-Denis se détourneront

massivement des transports en com-

mun par crainte de la promiscuité, au

profit notamment du vélo », assure le

collectif, tout en rappelant qu’il tra-

vaille actuellement en collaboration

avec les collectivités franciliennes

à l’identification et à l’équipement

temporaire des axes qui pourront ac-

cueillir tous ces nouveaux cyclistes à

la sortie du confinement dans des

conditions sanitaires et de sécurité

satisfaisante.

Pour appuyer son propos, le collectif

cite le préfet de Haute-Garonne qui a

décidé la réouverture des voies vertes

et canaux de son département pour

permettre aux cyclistes de se rendre

au travail. ■

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 10

Page 11: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Les chibanis dans la détresse, hors des radarsDes milliers d’anciens travailleurs immigrés végètent dans des foyers. La crise sanitaire aggraveleurs conditions de vie.

mardi 21 avril 2020Page 14

565 mots - 2 min

SOCIÉTÉ

Il faut aller les chercher dans des

recoins de l’actualité… Sauf excep-

tion, les chibanis, ces anciens tra-

vailleurs étrangers qui attendent de

solder une vie d’exil dans la peine,

n’alimentent pas la chronique. Âgés,

atteints le plus souvent d’affections

chroniques, ils survivent en céliba-

taire avec de modestes pensions de

retraite dans des « foyers » de mi-

grants ou, pour les plus chanceux

d’entre eux, dans ces mêmes habitats

rénovés dénommés « résidences so-

ciales ». Ils seraient environ 110 000

à travers toute la France, dont une

partie est accueillie dans 168 foyers.

En Seine-Saint-Denis (35 établisse-

ments), les élus communistes et ap-

parentés (Stéphane Peu, Patrice Bes-

sac et Patrick Braouezec) interpellent

le préfet au sujet de la situation des

chibanis en ces temps de crise sani-

taire.

étendre les mêmes

mesures des Ehpad aux

foyers de migrants

En théorie, l’administration garde

donc un œil sur leur sort. Une circu-

laire datée du 20 avril« met les points

sur les “i” et rappelle aux gestion-

naires certaines de leurs obliga-

tions »,signalent les acteurs associa-

tifs qui diffusent ce texte. Maintien

des prestations d’entretien et de net-

toyage, attribution de masques, ren-

forcement des équipes mobiles de

l’agence régionale de santé… le dis-

positif est supposé être au point pour

protéger les chibanis des foudres du

Covid-19.

Mais, dans la réalité, rien n’est moins

sûr.« L’entretien des parties com-

munes n’est quasiment plus assuré

nulle part, les gestionnaires sont in-

visibles, craignant la contagion, ils

s’enferment dans leur bureau, le per-

sonnel se fait rare, quant aux

masques et gel, ce n’est que de belles

intentions, rien de cela n’est dispo-

nible », décrit Ali El Baz, membre du

Gisti, en contact régulier avec les dé-

légués de foyers.

« On parle beaucoup des Ehpad et

c’est tant mieux, mais il faut aussi

étendre les mêmes mesures aux

foyers de migrants »,commente-t-il.

Miloud, délégué du foyer des Gré-

sillons, à Gennevilliers est, quant à

lui, constamment sur le qui-

vive.« Plusieurs pensionnaires

souffrent de maladies chroniques,

mais nous sommes dépourvus de

masques et même de gel. Les retrai-

tés respectent le confinement, même

si ce n’est pas une vie ici », raconte-

t-il.« Les agents d’Adoma(gestion-

naires – NDLR)passent coller des af-

fiches, sans plus, mais ils n’oublie-

ront pas les loyers, à qui par-

ler ? »s’interroge-t-il.

« On a appris qu’ils se réunissent au

sujet des tests, mais, à part ça, c’est le

brouillard total », ajoute Miloud. Le

délégué est aussi inquiet pour

les« occupants sans titre »,confinés

dans le confinement« et qui n’osent

pas se montrer pour se soigner ».

Angoisse, précarité,

repli sur soi... un

concentré de mal-vie

Les rendez-vous solidaires procurent

enfin un soulagement, et pas des

moindres.« Des jeunes passent régu-

lièrement distribuer des provisions,

c’est formidable ! »La crise sani-

taire« aggrave et accélère le risque de

dégradation de ces personnes

âgées »,explique, pour sa part, Maïa

Lecoin, directrice de l’association

Ayyem-Zamen, qui tient« deux cafés

sociaux », dont un dans le quartier

parisien de Belleville. En lien avec

plus de 800 adhérents, occupants ou

non de foyers, l’organisme entretient

une écoute téléphonique quoti-

dienne. Détresse, angoisse, repli sur

soi, précarité, peur de la rupture des

droits… le lien ainsi construit est un

concentré de mal-vie. Combien de

chibanis sont infectés au Covid-19 ?

Combien en sont-ils morts ? Difficile

pour l’instant de dresser un quel-

conque bilan, aucune administration

n’en publie. Une chose est sûre, phy-

siquement vulnérables, mal-logés et

isolés, ils peuvent mourir à petit feu,

hors des radars. ■

par Nadjib Touaibia ,

Tous droits réservés Humanité Quotidien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 33 858 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH2018-2019

Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 11

Page 12: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

AMÉNAGEMENT DUTERRITOIRE - URBANISME

↑ 12

Page 13: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

La reprise d'activité des chantiers de BTP s'amorceLe secteur du BTP connaît un frémissement et devrait redémarrer cette semaine, au moins côtétravaux publics. Reste à régler la question du surcoût des chantiers qu'impliquent les gestes bar-rières.

N° 23184mardi 21 avril 2020

Page 17

764 mots - 3 min

ENTREPRISES—CORONAVIRUS

L entement, la reprise des travaux

publics s'organise. Les préfets

avaient jusqu'au 16 avril pour réunir

les parties prenantes dans leur dé-

partement afin de coordonner l'effort

de redémarrage. « Il y a un frémisse-

ment, estime Antoine Metzger, pré-

sident du groupe de travaux publics

NGE (12.400 salariés). Le 15 avril, le

redémarrage ne concernait encore

que 61 de nos 2.000 chantiers, mais

80 autres doivent redémarrer la se-

maine du 20 avril. » Travaux publics

et bâtiment confondus, chez Eiffage «

les premiers redémarrages datent d'il

y a quinze jours, explique son PDG,

Benoit de Ruffray. La semaine der-

nière, chaque entité du groupe a re-

démarré un chantier pilote pour tes-

ter les procédures, cette semaine ce

sera plus large. La reprise va être pro-

gressive. » Les travaux reprennent

notamment sur le grand chantier

francilien de prolongation de la ligne

Eole, porte Maillot et sous le Cnit de

La Défense.

Surcoût variable

La Fédération nationale des travaux

publics (FNTP) confirme la tendance

: « La part d'entreprises en arrêt total

est passée de 80 % le 26 mars à 70 %

au 10 avril », observe son président,

Bruno Cavagné. Plus révélateur en-

core, « les entreprises anticipent une

reprise assez rapide », poursuit-il. Si

elles pensent réaliser en avril 25 % de

leur chiffre d'affaires normal (contre

50 % en mars), leurs projections

montent à 54 % pour mai et 78 %

pour juin.

Restent les obstacles au dégel. Il est

plus compliqué de gérer la distance

dans un bâtiment que sur un chantier

routier et les gestes barrières im-

pliquent un surcoût car ils font

perdre en productivité. Le surcoût

varie selon les chantiers et les mé-

tiers et il est encore trop tôt pour le

chiffrer et si le client ne veut pas l'as-

sumer, « ça peut ne pas redémarrer,

car vu la faible marge des travaux pu-

blics - 2,5 % quand tout se passe bien

- beaucoup de PME ne peuvent pas

prendre le surcoût en charge », ré-

sume Bruno Cavagné. Et si le client

appelle à reprendre le chantier tout

en refusant de pendre en charge le

surcoût, l'entreprise de travaux peut-

elle refuser le redémarrage et rester

malgré tout éligible au chômage par-

tiel ?

Concertation

interministérielle

Réussir à gérer ce surcoût devient la

question centrale. Le ministre de la

Ville, Julien Denormandie, s'y était

attelé le premier mais vu l'ampleur

du problème que pose cette perte de

productivité due aux gestes barrières

(pas seulement pour le BTP) désor-

mais tous les ministères inter-

viennent, de Bercy au ministère du

Travail. Une concertation interminis-

térielle avec, outre le BTP, des or-

ganes de représentation comme la

confédération des petites et

moyennes entreprises est prévue ce

mardi sur les obstacles au redémar-

rage, en premier lieu, ce fameux sur-

coût. « Certains grands clients se sont

attachés à gérer le problème, comme

SNCF Réseaux qui nous a ainsi per-

mis de redémarrer très vite des chan-

tiers urgents », salue Antoine Metz-

ger.

Les entreprises réfléchissent à la

suite. Le chiffre d'affaires de NGE est

passé l'an dernier de 2 à 2,5 milliards

d'euros et son carnet de commandes

a triplé en quatre ans. « Fin 2019,

nous avions 4,2 milliards d'euros en

carnet de commandes. L'enjeu est de

s'organiser pour réaliser les travaux

malgré le coronavirus », observe son

président. Sa taille et sa bonne année

2019 donnent à NGE une relative sé-

rénité, mais les PME sont en moins

bonne posture. « Quand ça va repar-

tir, comment feront les PME pour

payer les charges vu la faiblesse des

marges dans les travaux publics ?

s'inquiète Bruno Cavagné. Beaucoup

vont être en grande difficulté et la

FNTP va demander que le report des

charges fiscales et sociales se trans-

forme en annulation. »

Aujourd'hui, les entreprises sont

censées payer les charges reportées

en juillet, sans échelonnement. Au

1er juillet doit aussi commencer la

fin progressive de la défiscalisation

du gazole non routier (GNR) pour les

engins de chantier du BTP. « De

juillet à décembre cela renchérira les

coûts du secteur des travaux publics

↑ 13

Page 14: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

de 160 millions, puis de 520 millions

en 2021, alerte Bruno Cavagné. Cela

se rajoute aux surcoûts du redémar-

rage et ne sera pas tenable, il faut re-

porter cette mesure fiscale ». ■par Myriam Chauvot

Tous droits réservés Les Echos 2020

857B756A6350F90952811FA7C80421B14315A22C354624D3FB4CCEB

Parution : Quotidienne

Diffusion : 129 758 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 693 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 14

Page 15: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

CORONAVIRUS

↑ 15

Page 16: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

« C’est une hécatombe qu’on cache aux familles »

Ehpad La fille d’une résidente d’un établissement parisien a porté plainte hier pour « miseen danger de la vie d’autrui ». La direction reconnaît 14 décès mais nie toute erreur.

mardi 21 avril 2020Édition(s) : Edition Principale, Paris, Oise, Seine-et-Marne, Yvelines…

Page 9

548 mots - 2 min

_SOCIÉTÉ—SOCIETE

P ar Émilie Torgemen

« Ma mère est encore en vie, mais

pour combien de temps… Je veux

juste lui dire adieu. » C’est le cri dé-

chirant de Marie-Sophie Boulanger

dont la mère, Anne-Marie, 87 ans, vit

en Ehpad. Des établissements frap-

pés de plein fouet par l’épidémie de

Covid-19. Dans certains, comme à

Mars-la-Tour (Meurthe-et-Moselle),

près de la moitié des résidents sont

ainsi vraisemblablement décédés du

Covid-19 en deux semaines.

Après avoir alerté l’agence régionale

de santé, Marie-Sophie a déposé

plainte hier avec sa sœur et sa tante

pour « mise en danger de la vie d’au-

trui » contre les Parentèles de la rue

Blanche (Paris IX e). Elle estime que

cet établissement privé a été dé-

faillant. Leur avocat, M e Serge Per-

ez, insiste : « Nous apportons des

éléments tangibles laissant supposer

une absence de moyens, amenant à

un danger manifeste. »

Règne de l’« omerta » ?

« C’est une hécatombe qu’on cache

aux familles, la direction ne donne

pas le nombre de disparitions, aucun

des parents ayant perdu un proche

depuis début mars ne sait de quoi il

est décédé », gronde Marie-Sophie.

« Sur 65 résidents début mars, 20

sont morts, accuse-t-elle. Jusqu’au

10 avril, la direction n’annonçait of-

ficiellement que 3 Covid-19. Chaque

famille concernée pensait que son

mort était l’un de ces trois cas. »

La directrice de l’institution, que

nous avons contactée et qui nous a

répondu dans un long mail, reconnaît

le décès de « 14 résidents atteints du

Covid-19 ou présentant des symp-

tômes ».

La famille d’Anne-Marie estime que

« l’omerta » règne. « Je dois me battre

pour parler à ma mère ou aux soi-

gnants des étages, indique Marie-So-

phie. Seul le cadre qui ne connaît pas

nos proches est autorisé à communi-

quer. » Ce que dément la direction :

« Afin de maintenir le lien, nous

avons mis en place des cessions

Skype, des entretiens téléphoniques

ou encore l’envoi par les familles de

vidéos. » « Depuis les prémices de

l’épidémie, toutes les mesures sani-

taires ont été installées dans l’unique

but de protéger les résidents de l’épi-

démie. Nous respectons scrupuleuse-

ment les directives du ministère de la

Santé », indique encore la directrice.

Une affirmation qui fait bondir Lydie,

l’infirmière coordinatrice qui tra-

vaillait dans le centre de la rue

Blanche et qui a démissionné le

10 mars « au nom de l’éthique ». Le

récit qu’elle fait de son dernier jour

dans la structure est édifiant.

« Ne pas créer de vent de

panique »

Elle constate des symptômes compa-

tibles avec le Covid-19 chez plusieurs

personnes dans des chambres voi-

sines, elle isole donc l’étage suivant

les recommandations des autorités.

« Le médecin coordinateur et la di-

rectrice ont décidé de lever cette dé-

cision pour ne pas créer de vent de

panique, explique Lydie, pour qui la

décision est particulièrement irres-

ponsable dans ce centre où des rési-

dents souffrant d’Alzheimer « déam-

bulent » et risquent de transporter le

virus.

Selon elle, « ne pas inquiéter » a été

l’obsession de la direction. « Les col-

lègues qui se sentaient patraques et

qui portaient de simples masques en

tissu par souci de protéger les rési-

dents étaient forcés d’enlever cette

mince protection pour « ne pas affo-

ler », rapporte Lydie.

Marie-Sophie Boulanger, de son côté,

espère que sa plainte permettra

« pour ceux qui ont perdu un proche

de pouvoir faire leur deuil et d’obte-

nir enfin les réponses que leur doit

l’établissement, et pour ceux qui ont

un parent encore en vie de pouvoir au

moins l’accompagner ».■

Les Parentèles de la rue Blanche (ParisIXe), hier. La direction de l’établissementassure que « toutes les mesures sanitairesont été installées pour protéger les rési-

dents de l’épidémie ».

Tous droits réservés Le Parisien 2020

af7d556162301303523812a7aa09514844c56922c5ec2044924dce9

Parution : Quotidienne

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Page 17: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Des traces du virus dans l’eau non potable : les 10 questions qui se posent

La présence du Covid-19 dans l’eau puisée dans la Seine et dans le canal de l’Ourcq est, selonl’agence régionale de santé, sans danger. Pour autant, son usage a été stoppé.

mardi 21 avril 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 33

947 mots - 4 min

L'ACTU—PARIS

P aris

Transparence et principe de précau-

tion. Dimanche après-midi, la Ville

de Paris a révélé, dans un commu-

niqué, la présence « en quantité in-

fime » de traces du Covid-19 dans

son réseau d’eau non potable. Cette

eau est essentiellement utilisée pour

le nettoyage des rues.

Le réseau d’eau potable, quant à lui,

est totalement indépendant et

contrôlé en permanence. Il alimente

aussi bien les robinets des particu-

liers que les fontaines à boire pu-

bliques. Cette eau potable est sou-

mise à des traitements dits « multi-

barrières », qui permettent d’élimi-

ner toute trace de pollution, et no-

tamment de tout virus. Donc aucun

danger pour les buveurs d’eau, ras-

sure la Ville.

A la suite des résultats fournis par

le laboratoire d’Eau de Paris (l’opéra-

teur public en charge de la produc-

tion et distribution d’eau dans la ca-

pitale), la Ville a immédiatement sai-

si l’agence régionale de santé (ARS)

pour qu’elle analyse les risques éven-

tuels présentés par ces traces du vi-

rus dans l’eau non potable, dont

l’usage a tout de suite été interrom-

pu. Pour autant, de nombreuses

questions se posent.

1 La présence du virus

dans le réseau d’eau non

potable est-elle une

surprise ?

« Ce n’est pas totalement une sur-

prise, souligne Célia Blauel, adjointe

à la maire (PS) de Paris en charge de

l’eau. En situation de crise, nous

avons une vigilance accrue sur la

qualité de l’eau. » « La présence de

virus divers dans ces eaux usées est

habituelle et classique lors d’épidé-

mies comme la gastro ou la grippe. Il

n’y avait pas de raison que le Covid

y échappe », ajoute Laurent Moulin,

microbiologiste dans le laboratoire

d’Eau de Paris. « En revanche, on ne

s’attendait pas à le retrouver dans les

réseaux d’eau non potable après le

premier niveau d’assainissement »,

précise toutefois Célia Blauel.

2 Y a-t-il un risque pour

le réseau d’eau potable ?

« Il n’y a aucun risque pour le réseau

d’eau potable, bue au robinet », mar-

tèle Emmanuel Grégoire, premier ad-

joint à la maire de Paris. Cette eau

potable fait en effet l’objet de trai-

tements « multibarrières » aux ultra-

violets, à l’ozone et au chlore. « Paris

a la chance unique d’avoir deux ré-

seaux bien distincts : celui de l’eau

potable avec ses 2 000 km de canali-

sations, et le réseau d’eau non po-

table, de 1 800 km, qui nous vient du

Second Empire, et qui nous permet

normalement de nettoyer les rues de

Paris et d’arroser les jardins de la ca-

pitale », précise l’élu.

3 Quelles sont les

origines de ces traces ?

« L’origine est tout à fait naturelle.

Elle est issue de l’eau qui s’écoule des

toilettes après les déjections et

urines des malades. Elles sont large-

ment combattues dans les stations

d’épuration. Mais cette eau non po-

table, dite brute, se retrouve quand

même, après traitement, dans le mi-

lieu naturel, la Seine ou le canal de

l’Ourcq », explique Célia Blauel.

4 La Seine et l’eau du

canal de l’Ourcq sont

donc infectées ?

« Oui, puisque l’on en retrouve des

traces dans l’eau non potable qui est

captée directement dans la Seine,

pompée à l’usine d’Austerlitz ou sous

la rotonde dans le XIX e pour le bas-

sin de la Villette. C’est donc encore

plus déconseillé de se baigner dans la

Seine en ce moment », poursuit Célia

Blauel. Même si la contamination se

fait essentiellement par voie respira-

toire.

5 Quand et où a été

détectée cette présence

du virus ?

« Les premiers résultats d’infections

ont été trouvés en fin de semaine

dernière. Le programme de sur-

veillance de la qualité des eaux a ré-

↑ 17

Page 18: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

vélé la présence en quantité infime

de traces du virus sur 4 des 27 points

de prélèvements testés, de façon

aléatoire, à la sortie des bouches

d’approvisionnement des camions de

nettoyage des rues de Paris », sou-

ligne l’adjointe en charge de l’eau.

6 Que représente cette

quantité « infime » ?

« C’est vrai, nous avons cherché la

petite bête », reconnaît Laurent Mou-

lin. Et ils ont trouvé… « Alors dans

les eaux usées non traitées, ce taux

s’élève à un million d’unités génome.

Une fois traitées, cela ne représente

plus que 1 000 unités de génome par

litre. On a donc de 2 000 à 5 000 fois

moins de virus dans le réseau non po-

table que dans les eaux usées. »

Les chiffres semblent énormes. Mais

ces traces sont tellement faibles que

l’eau non potable pourrait continuer

à être utilisée, tant qu’il n’y a pas

d’aérosolisation, affirme le microbio-

logiste.

7 Quel laboratoire l’a

détectée ?

Ce laboratoire situé à Ivry-sur-Seine

(Val-de-Marne) est doté d’un service

d’analyse de l’eau courante, mais

aussi d’un laboratoire de recherche

et développement, justement spécia-

lisé dans la recherche des virus. Cette

spécialité a été mise en place en 2010

et a été renforcée avec les risques de

terrorisme scientifique.

8 A quoi sert cette eau

non potable ?

Elle fournit l’eau pour l’arrosage de

certains parcs et jardins, le nettoyage

des rues et le fonctionnement des

lacs et cascades des parcs et bois, ain-

si que de certaines fontaines orne-

mentales dans des parcs ou jardins

actuellement fermés au public.

9 Quelles sont les

conséquences

concrètes ?

« La semaine dernière encore, au dé-

part des 150 bouches de remplissage

des camions de nettoyage (NDLR :

qui utilisent 500 m 3 par jour d’eau

non potable) , nos services net-

toyaient à grandes eaux les rues de

Paris. L’usage habituel de cette eau

non potable a été arrêté dimanche »,

assure Paul Simondon, adjoint à la

maire de Paris en charge de la pro-

preté. Les agents de propreté tra-

vaillaient dans des tenues protégées,

avec masques, gants, bottes et lu-

nettes.

Désormais, c’est avec de l’eau po-

table que les rues sont nettoyées.

L’arrosage des pelouses des parcs et

jardins est en revanche suspendu.

10 Qui prendra la

décision d’un retour à la

normale ?

« On attendra l’avis circonstancié du

Haut Conseil de la santé publique et

la décision de la maire de Paris », in-

dique Emmanuel Grégoire. ■

LP/Delphine Goldsztejn

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

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Page 19: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

La réserve sanitaire contournée par des milliers de soignants

N° 23539mardi 21 avril 2020

Page 2

961 mots - 4 min

L'ÉVÉNEMENT

« DES RATÉS ? Quels ratés ? Il n'y a

pas eu de ratés », s'indigne Catherine

Lemorton, responsable de la réserve

sanitaire au sein de Santé publique

France, lorsqu'on l'interroge sur ces

dernières semaines. Mais comment

nier que la réserve, dont la mission

est pourtant, selon Mme Lemorton

elle-même « de répondre à des situa-

tions sanitaires exceptionnelles », a

mobilisé près de huit fois moins de

volontaires que la plateforme privée

mise en place par l'Agence régionale

de santé (ARS) d'Île-de-France ?

« On ne peut pas comparer des disposi-

tifs qui n'ont pas les mêmes contraintes

et nous n'étions pas en compétition

mais en complément les uns des autres

», plaide Catherine Lemorton, « avec

700 Ehpad en Île-de-France, le direc-

teur général de l'ARS, Aurélien Rous-

seau, avait besoin de plus de 1 000 pro-

fessionnels de santé, il a pris une me-

sure de bon sens en lançant la plate-

forme Ren-forts-Covid, l'essentiel est

que les soignants se soient retrouvés au

chevet du malade ». La sélection pour

entrer dans la réserve, réputée très

stricte, a aussi pu détour-ner certains

candidats. « Il ne faut pas croire que

la procédure est lourde, assure la res-

ponsable. Mais il est vrai qu'avant

d'envoyer un volontaire dans un éta-

blissement, nous vérifions scrupuleuse-

ment deux choses essentielles : que la

personne est bien diplômée et qu'elle a

exercé dans les cinq dernières années »

Formation de personnel soignant ausein du campus Picpus de l'AP-HP,dans le 12earrondissement pari-

sien. Photo : GEOFFROY VAN DER HAS-SELT/AFP

Au début de la crise, la réserve a rapi-

dement mobilisé plus de 700 volon-

taires, pour mener les missions d'in-

formation des voyageurs à Roissy

Charles-de-Gaulle, d'une part, et

l'accueil des ressortissants de retour

de Wuhan, d'autre part. « Pour le

Grand Est, nous avons quasiment fait

partir du jour au lendemain 80 réser-

vistes formés, logés, nourris », se sou-

vient Catherine Lemorton. C'est en-

suite que les choses ralentissent

puisque, au 20 avril, le nombre de vo-

lontaires mobilisés par la réserve

n'atteint « que » 1 024. « Ce n'est pas

un mauvais chiffre car lorsque nous

lançons une alerte, de nombreux réser-

vistes de notre vivier sont en activité et

ils ne sont pas forcément disponibles,

justifie Catherine Lemorton. De plus,

nous avons écarté de nombreux volon-

taires qui avaient plus de 65 ans, il

n'était pas question de les exposer en

raison de leur âge. » Autre raison, la

réserve privilégie les missions

longues, d'au moins une semaine

pour plus d'efficacité, et c'est elle qui

centralise l'offre et la demande. À tel

point d'ailleurs que le serveur infor-

matique va succomber à l'afflux de

demandes le 21 mars ! De son côté,

une plateforme telle que Renforts-

Covid, appuyée sur une start-up

MedGo, est plus souple en se conten-

tant de mettre en contact l'offre des

volontaires et la demande des éta-

blissements, laissant aux contrac-

tants le soin de régler les détails du

contrat et de sa durée, y compris à la

journée.

Trop bureaucratique, la réserve ? «

C'est un mauvais procès, je ne vois pas

comment on aurait pu faire plus simple

», plaide Catherine Le-morton. Fine

politique, elle cache le principal raté

de la réserve : être sous-dimension-

née depuis des années au regard de la

mission cruciale qu'elle doit remplir.

On ne se soucie jamais assez des ar-

mées en temps de paix. ¦ ■

par Damien Mascret @dmascret

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 313 876 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 19

Page 20: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

A l’hôpital, vague de fatigue et vague à l’âme

N° 12090mardi 21 avril 2020

Édition(s) : PrincipalePage 15

485 mots - 2 min

EXPRESSO

Jean-Paul Mari suit au jour le jour

le combat d’une équipe médicale

dans un hôpital d’Ile-de-France.

L’hôpital, grand corps malade, fait

son examen. Entre deux vagues. La

première, terrible, et la présumée

deuxième à venir. Vague de fatigue et

vague à l’âme. Sur le papier, le sys-

tème a tenu. On a poussé les murs,

basculé le service de réa en cardio, la

médecine interne en traumato… un

jeu de chaises médicales. Au-

jourd’hui, à l’heure de la décrue, on

refait la même chose en sens inverse,

en gardant quelques lits de plus en

réserve. Tout le personnel «Covid»

est désormais équipé de masques et

même de blouses certes un peu «folk-

loriques», bleues ou vertes, lacées

devant ou derrière, qu’importe. Les

acrobates de la logistique ont assuré

: «Les Allemands sont organisés, nous,

on sait se débrouiller.» Mieux, en ré-

animation, les morts et les guéris li-

bèrent des lits et les soignants eux-

mêmes convalescents ont repris leur

poste de travail. La saignée a été

rude. Peu de crises de nerfs, mais une

avalanche de Covid.

Au centre de dépistage, on continue à

recevoir entre 15 et 25 soignants par

jour avec un taux de positifs entre 30

% et 50 %. En tout, 400 hospitaliers -

aides-soignantes, infirmières, méde-

cins - ont été arrêtés. Une semaine

plus tard, deux tout au plus, pâles et

épuisés, ils sont de retour. Ces der-

niers temps, les testeurs ne

cherchent plus à discerner les symp-

tômes. Toux, fièvre, essoufflement,

courbatures, maux de tête, perte

d’odorat, «la "saleté" a montré qu’elle

n’avait aucune logique. Il y en a pour

tous les goûts», grince Gérard (1), le

responsable. Plus facile de tester les

corps que de sonder les esprits. «Cela

ressemble à un cessez-le-feu, dit le

Dr Hassan (1), psychiatre. Cette fa-

meuse deuxième vague, vécue comme

une nouvelle menace, pousse moins au

trauma qu’à la dépression.» Il y a ceux

qui grognent, et c’est bon signe, re-

trouvant les réflexes des grévistes du

début de la crise. Ceux qui n’en-

caissent plus rien, un drame person-

nel ou une lettre porteuse de mau-

vaise nouvelle. Et celui qui explose,

de retour à la maison après douze

heures de travail et découvre les

lettres de voisins grincheux qui lui

reprochent de faire trop de bruit…

«Les mêmes qui sortent sur leur balcon

nous applaudir tous les soirs à

20 heures !» Entre tension et abatte-

ment, les automates assurent les

gestes du quotidien mais, dans les

couloirs, ils semblent marcher en

apesanteur. Sonnés, en errance,

comme un peu perdus. Alors ils s’ac-

crochent - pas à une prime de plus

! - à une garde de nuit, un patient

miraculé ou à cet énorme gâteau de

remerciement envoyé par un proche

d’un malade Covid, une montagne de

crème bleue piquée d’une ambulance

Samu en pâte d’amande, avec stétho-

scope, masque chirurgical, carte Vi-

tale, boîte de pilules et même élec-

troencéphalogramme en sucre glace

! Une douceur à l’âme. Entre deux

vagues d’une vilaine tempête.

(1) Les noms ont été modifiés. ■

Tous droits réservés Libération 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 69 852 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2018-2019

Audience : 1 132 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 20

Page 21: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

A Paris, une clinique MSF mobile pour les exclus du système de santé

Tous les lundis, Médecins sans frontières plante sa tente boulevard Barbès, en marged’une distribution de nourriture. Tests au Covid-19 et consultations y sont réalisés.

N° 12090mardi 21 avril 2020

Édition(s) : PrincipalePage 14

779 mots - 3 min

EXPRESSO

«Y a un médecin ici ?» Le jeune

homme fait piler son vélo, son sac

réfrigéré bleu de livreur tressautant

dans le dos. «Je suis malade depuis

plusieurs jours», explique-t-il au res-

ponsable du tri de la clinique mobile

de Médecins sans frontières, installée

tous les lundis depuis le 30 mars bou-

levard Barbès, à Paris. Derrière lui,

une grande tente blanche, posée sur

le bitume, accueille, un à un, les pa-

tients qui s’alignent sur le trottoir.

Défiance

Depuis l’évacuation de plus de

700 personnes du camp informel de

sans-papiers à Aubervilliers (Seine-

Saint-Denis) le 24 mars, Médecins

sans frontières déploie ses équipes

pour pallier les failles du système de

santé pendant cette pandémie. Beau-

coup d’associations humanitaires et

de cabinets de médecins libéraux ont

fermé leurs portes. Pour compenser,

l’ONG déplace sa clinique cinq jours

sur sept dans la capitale. «Les per-

sonnes les plus éloignées des soins le

sont encore plus pendant cette crise,

explique Anneliese Coury, coordina-

trice de projet Covid-19 en Ile-de-

France. Beaucoup de gens n’ont pas les

moyens techniques et financiers, ou ne

parlent pas assez bien le français pour

pouvoir faire des téléconsultations.»

S’ajoute à cela la défiance envers les

forces de l’ordre et la peur pour les

sans-papiers d’un contrôle de police.

Un patient prend son poids dans la

clinique mobile de l'association MSF.

Photo Michael Bunel. Le Pictorium

pour Libération

Lundi matin, la grande majorité des

patients qui font la queue sont venus

avec l’espoir de se faire tester. Un

large chapeau noir sur ses courts che-

veux crépus, des lunettes de soleil

dissimulant ses yeux, Carlos parle

d’une petite voix, un sac de nourri-

ture donné par une association entre

ses pieds. «Je suis sans domicile»,

confie-t-il. Il est à la rue depuis le dé-

but du confinement. Il a perdu son

travail d’électricien dans le bâtiment

et craint d’avoir attrapé le virus. «Je

ressens comme de la fièvre tous les

soirs depuis deux semaines, relate-t-

il. C’est impossible pour moi de trouver

une colocation ou même d’aller dormir

chez des amis. Quand on vit dans la

rue, comment peut-on respecter le

confinement ?»

Derrière la grande bâche de plastique

de la tente, Charline, 28 ans, une

blouse blanche sur son corps mince,

a l’air particulièrement en forme pour

quelqu’un qui émerge de dix jours de

congés maladie. «J’ai attrapé le Co-

vid-19 en faisant mon boulot d’infir-

mière, c’est sûr», raconte-t-elle sans

rancœur. Avant l’entrée du camion mé-

dicalisé, elle effectue un premier tri

médical, pour rassurer ceux qui ne sont

venus que par inquiétude, tenter un

premier diagnostic et rediriger si be-

soin les patients vers Julien, le médecin

de permanence.

«Beaucoup de gens demandent des

tests, mais nous n’en réalisons que

pour ceux qui ont eu des symptômes du

coronavirus dans les quatorze derniers

jours», poursuit l’infirmière. Pour les

personnes sans abri ou celles dont le

logement ne permet pas de s’isoler,

des centres d’hébergement spécial

Covid-19 ont été ouverts dans la ré-

gion, dont un à Aulnay-sous-Bois

(Seine-Saint-Denis), lundi. Ils ne

sont pas encore remplis car peu d’ac-

teurs connaissent leur existence.

«Gale»

La clinique mobile ne s’est pas ins-

tallée sur ce bout de trottoir par ha-

sard. A quelques mètres se tient tous

les jours une distribution de nourri-

ture, organisée par l’association Au-

rore depuis le début de la crise sa-

nitaire. A l’entrée, une jeune femme

scanne les fronts des bénéficiaires.

La précarité se lit sur les visages

comme dans la démarche. Dans ce lo-

cal, entre 16 et 18 heures, paniers re-

pas entiers et «de rab» sont distribués

au quotidien. «Cela ne désemplit pas,

assure Jose Mamadou, un des respon-

sables. La demande augmente de jour

en jour.» En sortant, certains s’ar-

rêtent, d’abord intrigués, à la tente

de MSF.

Prise de température à l'éntrée de

l'association Aurore. Photo Michael

Bunel. Le Pictorium pour Libération

Assis dans son camion médicalisé,

Julien, détaille : «On ne s’occupe pas

que du Covid-19. Nous voyons aussi

beaucoup de gens avec des problèmes

cutanés, comme la gale.» L’affluence à

la clinique diminue peu à peu alors

↑ 21

Page 22: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

que les structures de santé rouvrent

progressivement. Pour Naïma, l’ab-

sence de médecin est une souffrance.

Littéralement. La Marocaine, en va-

cances à Paris, s’est retrouvée coin-

cée par la fermeture des aéroports.

«Je n’ai plus de médicaments contre

mes douleurs cervicales, explique la

sexagénaire en grimaçant derrière

son masque. La pharmacie refuse de

m’en donner.» Comme elle, Fatima

s’est retrouvée désemparée quand

son médecin a fermé les portes de

son cabinet. «Mon mari est amputé du

pied et il a commencé à avoir un début

de gangrène il y a dix jours, décrit-elle.

J’ai dû harceler l’assistante sociale et la

pharmacie pour que quelqu’un vienne

le voir.» A la fin du confinement, An-

neliese Coury craint de voir les struc-

tures de santé à nouveau débordées,

mais cette fois par les malades at-

teints par d’autres maux que le virus.

Et qui n’osaient pas sortir. ■

par Aude Massiot

Tous droits réservés Libération 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 69 852 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2018-2019

Audience : 1 132 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 22

Page 23: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

SÉCURITÉ

↑ 23

Page 24: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Au sein des forces de l'ordre, le port du masque est ressenti comme un impératif

Pour aider l'État, l'Île-de-France a acheté 30 millions d'unités. Une partie a été livrée auxsyndicats de police.

N° 23539mardi 21 avril 2020

Page 19

873 mots - 3 min

L'ÉVÉNEMENT

A U SEIN des forces de l'ordre, la

question du port du masque

ressemble fort à l'histoire du spara-

drap du Capitaine Haddock. Depuis

des semaines, les syndicats de police

relaient les suppliques du terrain, ex-

hortant l'Administration de leur ac-

corder le droit d'un port plus systé-

matique. Pour l'heure, conformé-

ment aux orientations gouverne-

mentales qui ont dû gérer la pénurie,

les stocks ont été réservés en priorité

aux services de santé.

Et les directives de Beauvau sont

claires : comme le stipule une note

de la Direction générale de la police

nationale en date du 13 mars, « les

stocks disponibles étant limités »,

l'usage doit être « strictement contrôlé

» et limité aux contacts avérés avec

des personnes infectées. Depuis lors,

1,7 million de modèles chirurgicaux

de type FFP1 ont été distribués. Mais,

sur le terrain, les livraisons semblent

parcimonieuses, avec un seul kit de

protection par voiture de patrouille.

Soit, en théorie, un masque jetable à

se partager par équipage.

Soucieuse de venir en appui de l'État

pris au dépourvu par la pandémie, la

région Île-de-France a acheté pas

moins de 30 millions de masques.

Sous l'impulsion de sa présidente,

Valérie Pécresse, un pont aérien a

permis de faire, dès le 2 avril, une

première livraison de six millions

d'unités, testées et approuvées par

l'Agence régionale de santé qui a bé-

néficié de la moitié de la cargaison.

Aller au contact

Circulant à bord d'un utilitaire, Fré-

déric Péchenard, vice-président (LR)

de la région, en charge de la sécurité,

a ensuite lui-même participé à la dis-

tribution en desservant des mairies

d'arrondissements mais aussi de la

couronne afin de venir en aide aux

plus démunis et aux commerçants. «

Puis, en accord avec l'État, Valérie Pé-

cresse a souhaité doter de 1 000

masques chacune des 3 600 pharma-

cies de la région afin que les malades et

les plus fragiles puissent aussi en dis-

poser », rapporte Frédéric Péchenard.

L'insolite tournée de cet ancien «

grand flic » est vite arrivée aux

oreilles des syndicats de police qui

l'ont tour à tour sollicité.

Après avoir servi 50 000 masques à

Alliance Police nationale, 5 000 à Sy-

nergie-officiers, puis 50 000 autres

au Syndicat général de la police, l'élu

va distribuer ce mardi matin, au siège

du conseil régional à Saint-Ouen, un

nouveau lot à Un-sa-Police, qui

compte dans ses rangs nombre de

CRS. « Policiers et gendarmes sont en

première ligne et il est impensable, lors

d'un contrôle qui se passe mal, de

mettre en application les gestes bar-

rières que les voyous ne respectent par

définition pas, rappelle l'ex-directeur

général de la police nationale qui va

aussi offrir des stocks aux pompiers

de la grande couronne et à FO-Péni-

tentiaire. Face à quelqu'un qui s'enfuit

ou se rebelle, les policiers sont obligés

d'être au plus près, d'aller au contact et

leur seule protection possible est alors

celle du masque. »

Équipés de masques de protection dis-parates, des policiers contrôlent un au-tomobiliste à Paris, au début du confi-

nement. Photo : JEAN-CHRISTOPHEMARMARA/LE FIGARO

« Quand cela dégénère comme on le

voit dans les cités, nos collègues se font

cracher dessus et, depuis le confine-

ment, ils ont l'impression d'être les pa-

rents pauvres au regard des policiers

municipaux, quasiment tous pourvus »,

renchérit Fabien Vanhemelryck, se-

crétaire général d'Alliance qui a reçu

de nombreux dons après l'appel «

SOS masques ».

La colère des syndicats est mon-tée

d'un cran après qu'un responsable du

centre de rétention administrative du

Mesnil-Amelot a écrit à ses effectifs

: « L'ordre est simple : pas de masques

», menaçant ceux « qui n'en [feraient]

qu'à leur tête » d'une « enquête admi-

nistrative pour refus d'obéissance ».

« À partir du moment où le port du

masque est une nécessité, notamment

dans les transports en commun, cela

devient une question d'exempla-rité et

de crédibilité pour les forces de l'ordre

chargées des contrôles », prévient Fré-

déric Péchenard.

«Dans la crise, les policiers savent se

serrer les coudes et manifestent une vé-

ritable envie de servir», observe-t-on

au sein de l'Administration. Selon

nos informations, le nombre de poli-

↑ 24

Page 25: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

ENCADRÉS DE L'ARTICLE

ciers infectés par le Covid (hors pré-

fecture de police) est passé en dix

jours de 450 à 300. ■

par Christophe Cornevin @ccorne-

vin

300 contaminés par le Covid-19 au sein de la police nationale (hors Préfecture de police) à ce jour

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

ad7e55066940260682a81e87c904019a4af5682c75d02dcf74559bc

Parution : Quotidienne

Diffusion : 313 876 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 25

Page 26: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

JUSTICE

↑ 26

Page 27: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

« Je ne veux pas mourir en prison »

Alors que 250 détenus ont bénéficié d’une libération anticipée à la maisond’arrêt de Villepinte, Serge, en détention provisoire, raconte son quotidien dedétenu rongé par la peur du Covid-19.

mardi 21 avril 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 34

719 mots - 3 min

L'ACTU—SEINE-SAINT-DENIS

V illepinte | 93

Par Nathalie Revenu

Depuis un mois, 250 détenus ont bé-

néficié de libérations anticipées à la

maison d’arrêt de Villepinte (Seine-

Saint- Denis), dans le cadre des or-

donnances gouvernementales per-

mettant de lutter contre la propaga-

tion du coronavirus en prison. Le

16 mars, ils étaient encore 1 100 dé-

tenus dans l’un des établissements

les plus surpeuplés d’Ile-de-France

(190 %). Ils ne sont plus que 850.

Tous ceux qui ont pu sortir étaient

en fin de peine. Ce n’est pas le cas

de Serge*, 30 ans, en détention pro-

visoire depuis seize mois pour une

atteinte aux biens. Il attend toujours

la date de son procès, prisonnier

d’une menace invisible. « Ici, c’est

pas l’endroit où l’attraper. C’est toi et

ta chance ! » lâche le trentenaire.

Rumeurs et psychose

Entre quatre murs, les rumeurs vont

bon train : « On ne sait pas si c’est

du vrai ou du faux », enchaîne Serge.

Certains racontent qu’ils ont vu le

Samu emmener une bonne dizaine de

personnes. Des vidéos circulent entre

les détenus, amplifiant la psychose.

Celle de Serge est montée d’un cran,

début avril, lorsqu’il a été changé su-

bitement de la cellule qu’il partageait

avec trois autres « co ». Il s’est re-

trouvé dans le quartier Respecto.

Une aile où des prisonniers modèles

disposent des clés de leur cellule.

Mais depuis le 27 mars, même les

portes de cette unité restent fermées.

Son installation se présente mal. Son

voisin lui annonce que les occupants

précédents auraient été contaminés.

« Je n’en ai pas dormi de la nuit, j’ai

beaucoup pleuré. Je ne veux pas

mourir en prison, j’ai quatre en-

fants », s’affole Serge, convaincu

qu’ils « ont tous le Covid au Respec-

to ».

Quinze cas suspects

C’est en effet dans ce quartier que

le premier cas suspect est apparu, le

26 mars. « La personne présentait des

symptômes graves », précise Laurent

Ridel, directeur des services péniten-

tiaires d’Ile-de-France. Depuis, les

cas présumés ont tous été isolés dans

le bâtiment F. « Le module Respecto

a été fermé dix jours après le confi-

nement général, trop tardivement »,

déplore un délégué FO-Pénitentiaire.

« Nous dénombrons quinze cas sus-

pects qui bénéficient d’un encellule-

ment individuel, poursuit Laurent Ri-

del, qui se veut rassurant. Dès qu’il y

a une suspicion, nous plaçons aussi

le codétenu en confinement et nous

désinfectons la cellule. »

La maison d’arrêt abrite, comme les

autres établissements, une unité sa-

nitaire. « Elle permet une détection

plus aisée qu’à l’extérieur. L’accès au

médecin ne pose aucune difficulté :

dans la demi-heure qui suit, un pra-

ticien hospitalier est averti », sou-

ligne-t-il. Les cas les plus sévères

sont évacués vers les hôpitaux. Jus-

qu’à présent, un seul malade a été

testé positif. Aucun détenu de Ville-

pinte n’est décédé. Mais le message

rassurant de la direction n’est pas

complètement passé dans les cour-

sives. « On nous a seulement distri-

bué du savon pour se laver les

mains », soupire Serge, qui a préféré

s’autoconfiner. « Je ne sors plus en

promenade. Je me lave dans ma cel-

lule et je ne veux plus aller dans les

douches collectives. » Il refuse même

de prendre les repas que les sur-

veillants lui distribuent : « Je m’ar-

range avec ma cantine. » Son codéte-

nu fait aussi très attention. « Quand

il revient de promenade, il enlève ses

vêtements. Mais dans la cellule, on

est toujours à moins d’un mètre l’un

de l’autre. » Les surveillants aussi ont

peur. « Ils nous disent : On s’en re-

met à Dieu ». Jusqu’à présent « six

agents ont présenté des signes d’in-

fection. Un cas est avéré », indique

l’administration pénitentiaire.

Télévision gratuite

pendant la crise

Pour ne pas « péter un câble », Serge

regarde la télé, gratuite pendant

toute la crise : « C’est notre seul lien

avec dehors. Mais à force, elle nous

fait peur. »

Il peut garder le lien avec sa famille

grâce au téléphone. « J’appelle tous

↑ 27

Page 28: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

les jours, c’est ce qui m’aide à tenir. »

Un crédit de 40 € par mois a été ac-

cordé à chaque détenu pour compen-

ser la suspension des parloirs. Les

smartphones personnels qui cir-

culent assez librement en prison sont

aussi mieux tolérés.

Serge a finalement pu regagner son

ancien bâtiment. Il espère bénéficier

des libérations anticipées, même s’il

ne répond pas exactement aux cri-

tères car il est en détention provi-

soire. « Mon client réunit toutes les

garanties : un foyer et un travail à la

sortie », appuie son avocat, qui s’ap-

prête à déposer une nouvelle de-

mande de mise en liberté. ■

Illustration. A l’étroit

*Le prénom a été modifié.

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 28

Page 29: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

POLITIQUE

↑ 29

Page 30: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

« Il faut que l’Etat soit clair, qu’on n’ait pas ordre et contrordre ! »

Jean-François Copé a été réélu maire de Meaux (Seine-et-Marne). La crise est selon luil’occasion de repenser l’organisation de l’Etat.

mardi 21 avril 2020Édition(s) : Edition Principale, Paris, Oise, Seine-et-Marne, Yvelines…

Page 5

699 mots - 3 min

_POLITIQUE—POLITIQUE

P ropos recueillis Par Henri

Vernet

L’ancien ministre du Budget, en re-

trait de la vie politique nationale de-

puis 2017, a été réélu maire de Meaux

(Seine-et-Marne) le 15 mars.

jean-françois copé

Comment jugez-vous, en tant que

maire, la gestion de la crise ?

Durant le premier mois de confine-

ment, jamais l’écart entre la paralysie

de l’Etat central et l’efficacité remar-

quable des acteurs du quotidien — les

soignants, policiers, éboueurs, pom-

piers, élus locaux… — n’a été aussi

criant. C’est la preuve que l’humain

est plus important que les systèmes

quand ils sont lourds et désorganisés.

C’est la seule bonne nouvelle dans

cette épreuve.

Emmanuel Macron veut davantage

s’appuyer sur les maires : que de-

vrait pouvoir faire un maire ?

Il doit avoir plus de marge de ma-

nœuvre pour prendre des décisions

quotidiennes. Il ne peut pas y avoir

d’un côté ceux qui se battent sur le

terrain et ceux qui, d’en haut, disent

« ça, tu as le droit, ça non ».

L’exemple des masques est typique :

dès qu’il y avait des masques com-

mandés, ils ont été préemptés par

l’Etat qui est incapable d’en fournir.

De guerre lasse, on a décidé d’en faire

nous-mêmes : nos « couturières de la

Marne » se sont mises à en fabriquer :

en 24 heures, on avait 300 inscrip-

tions de femmes et d’hommes vou-

lant s’impliquer dans le système D.

On compense un peu les carences de

l’Etat.

La centralisation doit s’assouplir ?

L’administration de l’Etat doit se ré-

former en profondeur. La date du

11 mai, décidée par Macron, n’a rien

de scientifique, c’est une date poli-

tique. Il tape ainsi du poing sur la

table, c’est une admonestation à

l’encontre de l’administration. Le

message, c’est « débrouillez-vous

pour y arriver ». Soyez enfin efficaces

sur les masques, sur les tests de dé-

pistage, l’école, assez de ces que-

relles internes, de cette désorganisa-

tion.

Pourquoi cette inefficacité ?

Nous avons un système hyper centra-

lisé, avec des normes extraordinaire-

ment lourdes qui s’imposent, de Pa-

ris, aux acteurs de terrain. Le statut

de la fonction publique hospitalière

est trop rigide. En période de crise

— et même avant avec la situation

des urgences —, il montre ses limites.

En plus, notre système est cloisonné,

l’hôpital ne parle qu’à l’hôpital, les

cliniques privées, les soignants libé-

raux et les vétérinaires ne sont as-

sociés à rien. Résultat, on a préféré

transporter par hélicoptère des pa-

tients d’hôpitaux publics du Grand-

Est vers ceux du Sud-Ouest plutôt

que dans les cliniques du coin ! On a

perdu trop de temps avant de les ap-

peler.

Y a-t-il d’autres lourdeurs ?

On porte le sujet des 35 heures de-

puis vingt ans, sans solution. Les

35 heures, soi-disant payées 39, ont

imposé de faire des économies dans

tous les sens, sur le matériel, les lo-

caux, etc. En tant que président du

Groupe hospitalier de l’Est francilien,

j’ai vu les soignants en être les pre-

mières victimes, avec des heures sup-

plémentaires innombrables, jamais

payées. J’ai vu fermer des lits, réduire

le personnel médical, installer un

personnel administratif toujours plus

important.

Que faudrait-il changer ?

Tout ! Une grande nation doit avoir

un budget santé très important, pou-

voir assurer la meilleure qualité de

soins, quels que soient les revenus.

Il y a des économies à faire dans

d’autres secteurs, revenir sur le fi-

nancement de certains avantages so-

ciaux liés au travail. Bref, faire une

bascule au bénéfice d’un système de

santé réorganisé et modernisé. L’Al-

lemagne, avec ses Länder, dépense

autant pour sa santé et est plus ef-

ficace, grâce à une articulation plus

forte entre le secteur public et le libé-

ral. Ils n’ont pas les mêmes rigidités

sur le statut des soignants, qui tra-

vaillent certes plus (40 heures) mais

sont mieux payés. Il faut s’en inspi-

rer.

Le 11 mai, vous serez prêts ?

↑ 30

Page 31: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Il faut que l’Etat soit clair, qu’on n’ait

pas ordre et contrordre toutes les

24 heures. Un point m’étonne : en

Allemagne, ils priorisent la rentrée

des étudiants et des lycéens, qui

passent des concours et examens.

Pourquoi en France fait-on le choix

inverse ? Il sera plus facile de faire

porter des masques aux plus grands,

tandis qu’avec des enfants de CP…

sacré défi !

Emmanuel Macron est-il un bon

capitaine ?

Au cœur de la tempête, l’heure n’est

pas à en juger. Mais trois crises ma-

jeures en dix-huit mois nécessitent

forcément des réponses beaucoup

plus fortes. ■

LP/Alexandre Arlot

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV2018-2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 31

Page 32: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Municipales : les masques, objets de propagande électorale

Les 30 millions de pièces commandées par l’Ile-de-France sont distribuées par les élus dela majorité et… certains candidats aux municipales sans mandat.

mardi 21 avril 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 32

542 mots - 2 min

VOTRE DÉPARTEMENT—ENQUETE

P ar Aurélie Foulon

En pleine crise sanitaire, l’initiative

est largement relayée : la région Ile-

de-France a commandé plus de

30 millions de masques. Après en

avoir distribué aux Ehpad et au per-

sonnel soignant, puis aux associa-

tions humanitaires ou aux mairies,

c’était au tour des 3 600 pharmacies

franciliennes d’en recevoir chacune

un millier de masques la semaine

dernière.

Chaque fois ou presque, les élus ré-

gionaux ont assuré eux-mêmes la li-

vraison. Que nombre d’entre eux se

dévouent pour la distribution dans

les communes où ils sont justement

candidats aux municipales a fait

grincer les dents plus d’une fois lo-

calement, mais personne n’est monté

au créneau, vu le contexte. Jusqu’à ce

que des candidats aux municipales —

qui ne sont ni maires, ni conseiller

régionaux — diffusent de nom-

breuses photos d’eux les bras chargés

de masques.

La goutte d’eau pour Maxime des

Gayets, le président du groupe socia-

liste, écologiste et progressiste au

conseil régional. « La distribution de

masques par la région est une action

d’intérêt général qui ne peut souffrir

d’aucune dérive. Or, des personnes

sans mandat font leur propre distri-

bution de masques de la région à des

fins de communication électorale »,

accuse-t-il sur Twitter, après avoir

« saisi officiellement Valérie Pé-

cresse (NDLR : la présidente de la ré-

gion) sur ces procédés partisans ».

Et de citer l’exemple d’Hervé Riou.

Le candidat (DVD) aux municipales

aux Mureaux (Yvelines) soutenu en

partie par les Républicains et le mou-

vement Libres ! de Valérie Pécresse,

n’a pas manqué de publier les photos

de lui sur son fil Twitter Herve-

Riou2020, posant carton de masques

estampillés « région Ile-de-France »

devant une pharmacie. Et précisant

que « 8 000 masques ont été livrés

aux pharmacies des Mureaux ».

Dans une lettre adressée à Valérie

Pécresse, Maxime des Gayets cite

également le cas de François Puppo-

ni, candidat à Sarcelles (Val-d’Oise),

qui communique largement sur sa

participation à cette distribution

dans la commune, alors qu’il n’est

plus maire mais seulement candidat.

Le député (DVG) s’est joint à Samira

Aïdoud, la conseillère régionale (LR,

et membre du mouvement Libres !),

qui est aussi sa colistière aux muni-

cipales. Même démarche à Fresnes

(Val-de-Marne), du côté d’Antoine

Madelin, candidat investi par les Ré-

publicains et membre du mouvement

Libres !.

« On pourra évidemment s’interroger

sur les conséquences, en droit électo-

ral, de telles opérations de communi-

cation menées par des candidats aux

municipales », tacle Maxime des

Gayets.

Mea culpa de

l’entourage de Valérie

Pécresse

Dans un autre registre, à Linas (Es-

sonne), c’est François Pelletant, l’ex-

maire inéligible et démissionnaire,

qui s’était improvisé organisateur de

la distribution. Pour ce féru d’infor-

matique, qui a dirigé la commune du-

rant près de vingt-cinq ans, cela a no-

tamment pris la forme d’une page In-

ternet « sobrement » baptisée

www.masques.pelletant.fr.

Contacté, l’entourage de Valérie Pé-

cresse plaide coupable et fait son

mea culpa. « La règle, qui a été rap-

pelée, est que la distribution doit se

faire en lien avec les mairies. Les per-

sonnes qui ont fait cette distribution

ont eu tort et le rappel à l’ordre a été

fait. » Et d’insister sur cette « opéra-

tion plébiscitée par tous, qu’il ne faut

pas réduire à ces quelques cas très

ponctuels. »

Mais comment ces cartons de

masques sont-ils arrivés dans les

mains de ces candidats, qui n’ont

pourtant aucun lien avec la région ou

les mairies concernées ? L’exécutif

n’a « pas la réponse ».■

↑ 32

Page 33: PANORAMA DE PRESSE - Ministère de la Transition écologique

Certains candidats aux municipales,comme Hervé Riou (à gauche) et Fran-

çois Pupponi, ont publié sur leurcompte Twitter des photos d’eux distri-

buant des masques fournis par la ré-gion aux pharmacies.

Twitter François Pupponi

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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