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Pantaenius par Multicoques Mag

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Germany · Great Britain · Monaco · Denmark · Austria · Spain · Sweden · USA · Australia

pantaenius.com

Le nombre de coques ne multiplie pas les soucis !

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2015

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Depuis 50 ans que nous assurons les plaisanciers partout dans le monde,nous avons eu la chance de rencontrer tous les types d'embarcationsimaginables… Nombre de ces rencontres nous ont inspiré et permis de

développer l'offre de notre entreprise familiale, en tenant toujours notre promesse"quoi qu'il advienne".

Pour nous, cela signifie une couverture mondiale quelle que soit la situation. Vouspouvez contacter nos équipes multilingues 24 h/24 dans l’un de nos 11 bureaux situéssur 3 continents. Les sinistres sont tous gérés en interne, garantissant ainsi une réponserapide et efficace au moment où vous en avez le plus besoin. Et même dans les des-tinations les plus reculées, le réseau Pantaenius constitué de 35,000 partenairesagréés saura vous trouver et conseiller LE spécialiste qui pourra vous aider.

Plus de 80,000 propriétaires font confiance à Pantaenius pour assurer leur bateau,catamaran ou yacht. Peu importe le type de construction, le prix ou la taille de leurnavire, ils ont tous en commun une certitude : le besoin des meilleures conditions d'assurance pour être certains de profiter des plus belles croisières, quel que soit lebateau sur lequel vous naviguez..

Nous savons pertinemment que les multicoques offrent de grandes possibilités maisqu'il faut aussi tenir compte de certaines de leurs particularités au moment de choisirl'assurance qui conviendra au mieux. C'est pour répondre à ces demandes que noséquipes sont constituées de marins naviguant en voilier ou en bateau à moteur, d'ingénieurs navals, de juristes et de bien d’autres professionnels capables d’analyseret d’anticiper les besoins de nos clients.

L'approche de Pantaenius a toujours été d'offrir aux passionnés de nautisme les meil-leurs services et aides possibles sans pour autant les limiter dans leurs rêves de navi-gations, qu'il s'agisse de naviguer en charter sur un trimaran aux Antilles ou sur un cataà moteur le long des côtes de l'Istrie.

En partenariat avec Multicoques Mag, nous avons voulu créer ce magazine pourmontrer le développement incroyable du multicoque que l'on retrouve tout autourdu monde. Nous y abordons la sécurité, l'une des préoccupations essentielles dePantaenius. Vous retrouverez aussi de belles suggestions pour préparer vos pro-chaines vacances en catamaran….ou préparer votre première transat. Et pourquoipas acheter le multi de vos rêves ?

Marin émérite, Laurent Bourgnon nous fait aussi partager son expérience de naviga-teur, autour du monde, en famille, sur un catamaran à moteur.

En refermant ce magazine, nous espérons vous avoir donné envie de tenter l’aven-ture sur plusieurs coques.

Et notre désir, le plus cher, chez Pantaenius, est d’être là pour vous accompagner àconcrétiser vos rêves de croisières et de découvertes.

Sincèrement,Anna Baum

Directrice Pantaenius

“EDITO

Pantaenius Assurances Yachts - Nos bureaux dans le monde :

Pantaenius AllemagneTel. +49 40 37 09 [email protected]

Pantaenius MonacoTel. +377 97 70 12 [email protected]

Pantaenius AustralieTel. +61-(0)2-9936 [email protected]

Pantaenius Grande-Bretagne Tel. +44 17 52 22 36 [email protected]

Pantaenius EspagneTel. +34 971 70 86 [email protected]

Pantaenius SuèdeTel. +46 40 20 66 [email protected]

Pantaenius DanemarkTel. +45 97 51 33 [email protected]

Pantaenius USATel. +1(914) [email protected]

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C’est décidé, vous traversez ! Troisans que votre beau multicoquesillonne votre zone côtière préférée.

Certes, cela n’a été que du bonheur, maisn’est-il pas avant tout conçu, fabriqué,rêvé, acheté pour aller plus loin ? La petiteplaque d’homologation vous le rappelletous les jours : Catégorie de conception A– Transocéanique ! Alors maintenant queles enfants sont grands, que vous avez suffisamment de recul sur votre vie profes-sionnelle pour pouvoir partir quelques semaines, il faut y aller. D’est en ouest pourpasser l’hiver sous le doux climat antillais,ou d’ouest en est pour profiter descharmes du Vieux Continent au meilleurde l’été, le programme fait l’unanimité.Pour le top départ, à moins que vous ne soyez particulièrement masochiste

ou totalement inconscient, respecter lerythme des saisons est impératif : à partirde novembre vers le Nouveau Monde, dèsmi-mai pour rallier l’Europe. Dans ce cadretemporel, les divagations géographiquesseront proportionnelles à votre temps libre.Si vous voguez vers l’est, le grand saut peutse faire raisonnablement depuis les Cana-ries, mais le Cap-Vert et le Sénégal attirentpar leur singularité. D’autant que leur visitepermet de se positionner plus sud, plustard dans la saison, soit une probabilitéaccrue d’accrocher le fameux train desalizés. Le rêve de tout marin. Hisser le spi àla longitude du Cap-Vert et l’affaler aupassage entre Sainte-Lucie et Martinique !En sens opposé, le parcours est presqueimposé. Les Açores représentent un carre-four incontournable qui verra les trafics se

disperser entre aficionados méditerra-néens et amoureux des côtes atlantiques.Mais voilà, plus l’échéance approche,plus les questions métaphysiques se bous-culent dans votre tête. Est-ce que la familleva supporter la distance, la durée ? Est-ceque je ne ferais pas mieux de la réaliseren solitaire pendant que les moins pas-sionnés que moi rejoindraient le bord enavion à destination ? Un ou deux copainsbons marins ne seraient-ils pas les bienve-nus à bord pour réduire la durée desquarts et apporter leur expérience, surtouten cas de coup dur ? Et si on se joignait àun rallye pour rassurer tout le monde ? Bref,vous ne savez plus ou vous en êtes, ni ceque vous devez faire. Il est temps de peseravantages et inconvénients de chaqueformule.

UNE TRANSAT À LA CARTE

Comme tous les quatreans, la Route du Rhum aréveillé en vous ce désird’horizon : traverser l’Atlantique. Votre rêved’enfant plus ou moinsgrand revient peupler vosnuits, mais pas seulement.Casser la routine, sortir de la route toute tracée de l’université à la case retraite pour, au moins une fois dans votre vie,hisser les voiles, larguerles amarres ! Oui, mais,cette fameuse transatlan-tique, qui attire autantqu’elle inquiète, on la faitcomment ? En famille? En solo ? En rallye ou entreamis ? Il y a forcément uneformule qui vous convient.Plus d’excuse pour ne pas partir.

Texte : François Trégouët – Photos : DR

La transat est souvent le rêve d'une vie : traverserl'Atlantique à la poursuite du soleil...

TRANSAT

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EN FAMILLE Si vous avez l’impression dene pas avoir vu vos enfantsgrandir, de ne plus avoiréchangé sur le fond avecvotre conjoint(e) depuistrop d’années, une transatest une session de rattra-page express idéale ! Douze, quinze, vingt jours au rythmelent de la houle et du vent, sans rien d’autre à faire que par-tager ! Bien sûr, il y aura quelques moments de tension,mais ils seront vite oubliés au regard des moments de bon-heur : un coucher de soleil, une discussion impromptue, un morceau de musique apprécié, une partie de cartes endiablée, un repas inattendu, un changement de quartcomplice… Pour les quarts, justement, il ne faudra pas hésiter à investir les enfants. Les plus jeunes pourront pren-dre le plus facile, un 09-11h, par exemple. Vous ne dormirezque d’un œil, bien sûr, mais cela les responsabilisera et vous permettra de vous reposer, même sans dormir profondément.

Les + : ● Une expérience qui soude la famille● Un apprentissage magique pour les plus jeunes● La possibilité d’établir des quarts qui ménagent le sommeil de tous

Les - : ● Relations saines au départ, sinon risque d’implosion !● Enfants en bas âge ou peu nombreux, les quarts vont revenirsouvent et la fatigue avec● Le suivi scolaire des plus jeunes peut amener certainestensions…

EN SOLITAIRESi pour Aristote il y a trois sortesd’hommes, il y a aussi objective-ment deux sortes de solitaires.Les volontaires et les contraints.Les premiers rêvent depuis tout petit devant les comptes rendusde grandes courses à la voile en solitaire, et veulent, toute pro-portion gardée, vivre une fois dans leur vie ce moment magique...Dans cette même catégorie, on notera la présence tout à fait res-pectable des pragmatiques trouvant regrettable de transformerl’aventure de sa vie en… divorce ! Et puis, sur la route ouest-est, lesconditions météo sont moins favorables. C'est sur cette route quel’on trouve le plus grand nombre de "contraints". Votre catamaran,qui fait habituellement le plein d’amis plus ou moins lointains, seretrouve soudain bien vide ! Heureusement, vous connaissez votrebateau sur le bout des doigts. Il est parfaitement fiable et équipé.Pilote automatique infaillible, AIS, radar, téléphone Iridium, rou-tage depuis la terre, balise de positionnement du bateau et ba-lise détresse individuelle sont autant d’outils rassurants pour vouscomme pour vos proches. Un peu plus de préparation en amont,d’anticipation sur le parcours, et c’est un bonheur à l’arrivée !

Les + : ● Vivre à son niveau les sensations des grands marins solitaires qui nous font tant rêver● Pas d’équipage à gérer et paix dans la famille● La simplicité du concept

Les - : ● Une veille sérieuse induit un sommeil fractionné et donc une fatigue plus importante● Une aventure aussi excitante que de traverser l’océan ne mérite-t- elle pas d’être partagée ?● Une préparation et un équipement plus importants à prévoir

EN RALLYEVoilà un modèle qui sansfaire de bruit connaît unecroissance exponentielleces dernières années.Pour preuve, le plus célè-bre d’entre eux, L’AtlanticRallye for Cruisers (ARC),compte pas moins de250 participants. Il fautdire que leur organisation très professionnelle et le fait de navi-guer en flotte sont de nature à rassurer les plus anxieux. Mieux,le nombre de participants grandissant, les étapes de ralliementpartent de différents bassins, les parcours comportent des options,et les ports d’arrivée se multiplient. Comme en plus il y a plusieursorganisateurs, le choix est vraiment vaste ! Un environnement très rassurant donc, dont le seul paradoxe est d’avoir une date dedépart fixe, ce qui peut vous exposer à une météo pas toujoursfavorable.

Les + : ● Présence rassurante de nombreux concurrents● Organisation, encadrement et assistance professionnels● Se prendre au jeu de la performance comparée avec les autres concurrents

Les - : ● Les coûts d’inscription peuvent être élevés et la course à l’armement onéreuse● Arriver à 250 bateaux dans une baie transforme le lieu● On ne choisit pas sa date de départ, et donc pas sa météo

ENTRE COPAINSVous ne vous sentez pas vrai-ment les épaules pour tenter

l’aventure ultime en solo ? Votrepetite famille se plaint que les

quarts reviennent trop souvent ?Pas de panique. Quand on a un

beau multicoque comme levôtre, il y a forcément plein devolontaires pour mettre le cap

sur une destination de rêve. Le réservoir de candidats potentielsest vaste : copains de bateau, copains de travail, copains d’en-

fance, copains de vos ados, vos frères et sœurs, vos parents…L’erreur à éviter : embarquer une personne que vous connais-

sez peu, ou pire, pas du tout, ou avec laquelle vous n’êtes pasen parfaite harmonie. On ne compte pas le nombre d’équi-

piers recrutés sur le ponton ou par l’intermédiaire d’une boursedes équipiers et qui ont fini enfermés dans leur cabine, parfois

après moins de 48 heures de mer. Le huis-clos d’un bateau est un révélateur infaillible de tensions.

Les + : ● Faire partager au plus grand nombre et à des êtres chers le bonheur d’une transat● Un équipage plus nombreux, ce sont des quarts plus courts et des corvées moins fréquentes

Les - : ● Plus l’équipage vient d’horizons variés, plus la cohésion est difficile à garder● Eviter profiteurs, incompétents et insouciants n’est pas forcément facile au premier abord

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Où : BahamasQuand : Toute l'année, mais le

top va de février(un peu frais) à

juin. L'été estchaud et humide.

Comment :Minimum une

semaine de navaux Bahamas, et

vous serez comblé.Le rêve : deux

semaines, de quoiexplorer une

infime partie des700 îles et îlots des

Bahamas.Le bon plan :

Si vous habitez enFloride, n'hésitez

pas à y aller pour leweek-end...

Où : Les AntillesQuand : De décembreà fin aoûtComment : Minimumpour une semaine, ladestination méritantamplement d'y passer2 ou 3 semaines etensuite... d'y revenir !Et c'est surtout le lieuidéal pour passer uneannée sabbatique.Le bon plan :Naviguer en juin : c'estbeaucoup moins cheret tout aussi beau (etvous serez seul aumouillage)

Où : BretagneQuand : Toute l'année pour les purs et durs,sinon, la période estivale reste beaucoup pluspropice à la navigation.Comment : Une envie de naviguer, et hop, vousvoilà à pied d'œuvre pour le week-end. De quoivous vivifier et recharger les batteries. Mais legolfe du Morbihan mérite largement d'y passerune semaine en été… Le bon plan : Entrer avec votre bateau à Lorient (base des sous-marins), et y découvrir tous les multis de course au large au ponton... Un instant exceptionnel pour tous les passionnés.

Où : ScandinavieQuand : En été, à moins de posséder unchar à glaceComment : L'archipel de Stockholm offrel'un des plus beaux terrains de jeu de la merBaltique, et quelques 30 000 îles de toutesles tailles (!!!). Le top pour un week-end ouplus si affinités.Le bon plan : Ne pas hésiter à partir enavant ou arrière-saison : il fait plus frais mais les moustiques sont beaucoup moins agressifs.

Où : Corse - Sardaigne -Sicile

Quand : A partir de finavril jusqu'à mi octobre.

Comment : Si vous vivezen Europe, un week-endpermet de complètement

décompresser. Mais la zonede navigation et la beautédes lieux valent largement

d'y passer entre 1 et 3 semaines.

Le bon plan : A dégusteren fin de saison.

En octobre, l'eau est encorechaude (on peut se baigner)

et tous les mouillagesdéserts !

Où : Grèce - TurquieQuand : A partir de fin avril

jusqu'à fin octobre.Comment : La plus belle zone de

navigation au monde depuis Ulyssemérite d'y naviguer et d'y retourner

encore et toujours… Le bon plan : On a tous notre île pré-férée. Celle du rédac-chef est Arki. Sivous y relâchez, allez saluer Manolisde notre part, vous y mangerez les

meilleures tomates du monde !

Où :Baja California

Quand :La meilleure

période pour lapêche va de juin àoctobre. Pour avoir

la chance de voirles baleines et

leurs petits, c'est en février qu'ilfaudra y aller.

Comment :Nager au milieu

des baleines, navi-guer dans un

désert, cela mériteau moins une

semaine... Pasmoins !

Le bon plan :Le golfe de

Californie compte922 îles. Largement

de quoi trouver leplus beau desmouillages...

Où : Polynésie françaiseQuand : Toute l'annéeavec une prédilectionpour la période allantde mars à octobre.Comment :A l'époque de Cook oude Bougainville, il fal-lait compter desannées pour avoir lachance d'y naviguer.Aujourd'hui, l'idéal estde prévoir 2 semainespour vivre l'aventureultime dans les tracesdes mutinés de laBounty…Le bon plan :Oser sortir de la pro-tection des lagons etnaviguer sur lePacifique pour voir unenouvelle île se profilerà l'horizon. Magique !

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LOCATION

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C'est décidé ? Pour vos prochaines vacances,

vous partez en famille, avec des amisou même en couple sur un cata... Bien

vu ! Vous allez pouvoir profiter de vacances exceptionnelles.

Mais où allez-vous aller ? Quand ? Et pour combien de temps ?

Petit tour sur notre planète bleue pourfaire le point des destinations "cata".

OU, QUAND COMMENT,

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Où : MadagascarQuand : Pendant la saison sèche allant d'avril àoctobre.Comment : Pour certains professionnels ayantécumé toutes les plus belles destinations du monde,c'est le dernier éden encore accessible. 15 jours auminimum seront nécessaires pour en profiter à fond.Le bon plan : Mada est le paradis de la pêche spor-tive, ne partez pas sans votre matériel...

Où : Nouvelle-CalédonieQuand : La Nouvelle-Calédonie est appelée "l'île de l'éternelprintemps", on y navigue donc toute l'année, mais le top va deseptembre à novembre…Comment : Une barrière de corail de 1600 km de long : voilà dequoi vous laisser imaginer les croisières possibles et le nombrede mouillages disponibles. Compte tenu de la distance pourrejoindre la zone, trois semaines sur place sont l'idéal.Le bon plan : Naviguer sur le plus grand lagon du monde : niplus, ni moins !

Où : ThaïlandeQuand : De novembre à mai.Comment : D'une semaine pour naviguer dans les environs de Phuket où les merveilles du golfe deThaïlande, à trois semaines pour découvrir la merd'Andaman. De toute manière, vous reviendrez conquispar la gentillesse et l'accueil des Thaïlandais.Le bon plan : Ne pas hésiter à se perdre dans lesruelles des villages et oser rentrer dans les petits restaurants, toujours succulents !

Où : Australie - Grande barrière de corailQuand : D'avril à octobre.Comment : Découvrir la grande barrière de corailmérite amplement de 1 à 3 semaines. De quoiarpenter les 74 îles et îlots des Withsundays.Le bon plan : Plus que partout ailleurs, il ne fautpas hésiter à partir à la découverte de l'intérieurdes terres.

Où : SeychellesQuand : Toute l'année... Elle n'est pasbelle, la vie ?Comment : Une semaine de rêve autourdes îles de Mahé comblera le plus blasé desvoyageurs. La croisière ultime !Le bon plan : Arriver tôt dans le petit portde La Digue pour avoir une place et profiterde la vie, tout simplement…

Où : MaldivesQuand : Les Maldives se dégustent toute l'année : les tem-pératures oscillant entre 26° C et 32° C… Le top !Comment : Il n'existe pas de vols directs de l'Europe oudes USA. Il faudra donc généralement faire escale à Dubaï,Doha ou au Sri Lanka. A noter que l'arrivée sur le seulaéroport au monde à être construit sur un lagon est magni-fique… Dix jours minimum pour profiter à fond de la destination.Le bon plan : Partir avec un bon masque et de bonnespalmes : on passe plus de temps sous l'eau que sur...

LES BONS PLANS POUR LOUER

UN CATA...

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LA SÉCURITÉ et

LA FORMATIONpour la grande croisière

Qu'y a-t-il de plus beau que de partir en voyage en famille,avec à son bord tous ceux que l'on aime. Mais avant d'em-barquer tous ces êtres chers pour traverser les océans,êtes-vous certain d'en avoir la capacité ? Comment s'y pré-parer ? Quelles formations suivre ? Petit tour d'horizonavant le grand départ…

Avant de se lancer sur les océans,il ne faut pas hésiter à se formeret à naviguer encore et encorepour acquérir les bons réflexes...

ETRE OU NE PAS ÊTRE... CAPABLE !Avant de prendre la décision de partir, et sou-vent même jusqu'à la fin de leur périple, la plu-part des chefs de bord emmenant leur familleau bout du monde se demandent s'ils en ontles capacités et s'ils ne prennent pas derisques inconsidérés. Et soyons clairs, ceux quine se posent pas la question de la sécurité engrand voyage n'ont pas grand-chose à faire surles mers...Le risque est inhérent au voyage. C'est un fait.Maintenant, l'expérience des lecteurs dumagazine montre que les accidents drama-

tiques sont extrêmement rares et quasimenttoujours le fait d'une succession d'évènementsimprévisibles et de mauvaises réactions de lapart de l'équipage. D'où l'importance de partiravec un bateau bien préparé et un équipagerodé.

SE FORMER ET FORMER SON ÉQUIPAGE

La bonne nouvelle, c'est que nous ne comp-tons plus, au magazine, les familles quin'avaient jamais navigué et qui sont parties (et revenues) d'un tour de l'Atlantique, de

Méditerranée ou des Antilles sans aucun pro-blème et ont pleinement profité de ce voyage.Nul besoin d'avoir commencé à naviguer jeuneet d'avoir usé ses cirés sur les bancs desOptimist et autres Hobie 16 ou d'avoir accrochéà son palmarès les plus prestigieuses descourses au large pour pouvoir s'imagineremmener sa famille de l'autre côté de l'océan.L'important, même en partant d'un niveauzéro, est de suivre une formation adéquate etde former aussi son équipage. Car si, à bord, iln'y a qu'une personne qui soit capable demanœuvrer, le moindre pépin peut avoir des

Dès huit ans, et même avant, lesenfants doivent savoir s'occuper

du bateau. Ils adorent et c'est unvrai plus pour leur sécurité !

SECURITE-FORMATION

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conséquences graves. C'est pourquoi la plupart des écoles decroisière insistent sur la formation del'équipage dans son ensemble, enfantscompris. Ainsi, chacun est apte à réagirdans les différentes situations critiquesqui peuvent arriver, comme un débutd'incendie, un homme à la mer, ou toutsimplement pour laisser le skipper sereposer après une nuit difficile s'il nes'agit que de prendre un ris ou demouiller en arrivant dans la baie rêvée...L'idée est ici de permettre à chacund'être autonome et au minimum derécupérer un homme à la mer, d'affaleret de hisser les voiles, de prendre unmouillage, de tracer sa route et biensûr d'appeler à l'aide. Et il n'y a pasd'autre alternative pour maîtriser sonsujet que de pratiquer ! Il faut doncimpérativement, avant d'embarquer safamille pour un voyage de plusieursmois, naviguer et faire naviguer tout lemonde très régulièrement. Le topétant d'acheter un petit bateau, un catade sport fera parfaitement l'affaire, quivous servira de base d'entraînement etde mise en pratique des apprentis-sages reçus en stage. Voilà de quoioccuper vos week-ends et vosvacances dans l'année précédant votredépart ! Naviguer sur un cata de sportest particulièrement utile, car c'est làque vous allez apprendre le plus et lemieux à utiliser et à comprendre votreprochaine monture. Comment gérerles dérives, si votre futur cata en estéquipé ? Et vaut-il mieux s'équi-per d'unspi ou d'un gennaker ? Toute la littéra-ture du monde ne remplacera jamaisvotre expérience à bord d'un cata pourfaire des choix en connaissance decause. Et pour avoir de l'expérience, il fautdonc naviguer. Il existe alors plusieurs possibilitéspour se former à la nav sur un multi-coque de croisière. Tout d'abord, onpeut utiliser les services de véritables

écoles de croisière, qui sont équipéesde catamarans. Idéalement, il faut enchoisir une qui vous fera naviguer surun bateau similaire à celui de vosrêves. Cela vous permettra de validervotre choix, et de prendre vos marquesplus facilement. Il y a ensuite plusieursoptions possibles, du week-end de for-mation à la semaine complète, avecplusieurs autres stagiaires ou en priva-tisant le bateau et même pourquoi paspour une transat… Le but est, en fonc-tion de votre niveau de départ, de vousemmener au statut envié et merveil-leux de "chef de bord", et donc à l'auto-nomie… Sachez que la majorité desécoles de voile divisent leurs stages entrois niveaux, de l'initiation à la naviga-tion hauturière. Autre solution : vous avez déjà achetévotre bateau et maintenant il va vousfalloir le prendre en main. Quel que soitson niveau de pratique, partir avec unbateau que l'on ne connaît pas n'estpas une sinécure. Il est alors vraimentconseillé de faire appel à un skipperprofessionnel, qui pourra vous permet-tre de bien prendre la mesure de votrenouvelle monture et qui vous accom-pagnera le temps nécessaire pour quevous soyez tout à fait à l'aise avec votrebateau et son équipement.

D'expérience, les équipages partantavec un skipper d'Europe l'abandon-nent en général aux Canaries, certainsd'être devenus autonomes et maîtri-sant bien leur sujet. Enfin, il y a le cas le plus fréquent depersonnes ayant déjà pas mal naviguésur des monocoques, mais qui veulent

se rassurer et valider leur choix de pas-ser au multi. Dans ce cas, le plus sim-ple est d'en passer par la location avecskipper, en demandant expressémentau loueur un skipper pédagogue àmême de vous apprendre ce dont vousavez besoin.C'est simple, efficace, et cela vous per-mettra de joindre l'utile (apprendre) àl'agréable (les vacances). Que deman-der de plus ?

PRÉPARER SA SÉCURITÉ À BORD

Le risque zéro n'existe pas, c'est unfait. Il faudrait donc être un inconscient

Comment réagir dans un cas commecelui-ci, avec un cargo à quelquesmètres de vous ? Une bonne formation est alors indispensable...

Les stages de sécurité permettent, entre autres, d'apprendre à tirer des

fusées ou à vivre "en vrai" la manœuvre de l'homme à la mer. Une expérience

indispensable pour comprendre pourquoi il faut s'harnacher à bord !

CEUX QUI NE SE POSENT PAS LA QUESTION DE LA SÉCURITÉ EN GRANDVOYAGE N'ONT PAS GRAND-CHOSE À FAIRE SUR LES MERS

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total et donc un bien piètre chef de bord pourde ne pas imaginer des situations critiques àvotre bord.Là encore, la seule solution pour acquérir lesbons réflexes consiste à se mettre en situation.Il est donc indispensable de suivre certainsstages particulièrement enrichissants. Afind'évaluer et de bien comprendre les risques,en croisière, il existe de nombreux stages,organisés soit par les sauveteurs, soit par desassociations de plaisanciers et même des distributeurs de matériels de sécurité (lesstages de survie ISAF organisés par le MCV oule CEPIM sont intéressants). Il vous sera rap-pelé les manœuvres de gros temps, le fonc-tionnement des services de recherche et desauvetage, la prévention des chutes à la mer,

mais aussi comment percuter un radeau desurvie ou tirer une fusée de détresse. Toujoursbon à prendre, parce que, si par malheur vousaviez à le faire, vous n'auriez sûrement pas letemps de lire le mode d'emploi...Concernant la sécurité, une démarche origi-nale consiste à jouer ou plutôt à pré-jouer cequi peut arriver de pire en navigation. Toutesles questions sont bonnes à poser, il ne doitpas y avoir de superstition ni de tabou à proposde la sécurité. Les craintes de chacun peuventalors être analysées dans le calme et la chaleurdu carré, et les réponses apportées, au-delà derassurer l'équipage, seront les outils qui, si celas'avère nécessaire, permettront sûrementd'éviter le pire. Enfin, rassurez-vous, en choisissant le catama-ran, vous avez fait le bon choix. Une étude de l'US Navy a démontré qu'au delà de 15°d'angle de gîte, l'équipage perd une partie deses capacités de manière exponentielle audegré de gîte. Le cata est donc plutôt favorableau maintien d'un bon niveau de réactivité, doncde sécurité. CQFD !Votre sécurité en mer repose sur un trépied :le bateau, l'équipage, la mer. La dégradation del'un de ces éléments doit entraîner une remiseen question de la navigation en cours. Il estdonc important de savoir entretenir votrenavire, d'avoir une saine gestion de l'équipage,de ses compétences, de sa santé, et enfind'anticiper sur l'évolution de votre environne-ment – météo, courants, bathymétrie, côtes…

LES FORMATIONS INDISPENSABLESDans une logique de grande croisière, il estimpensable d'imaginer prendre la mer sansavoir une bonne connaissance du fameux tré-pied sur lequel repose votre sécurité. Il fautdonc pouvoir "entretenir et réparer" votre

bateau comme votre équipage et comprendrevotre environnement. Certains constructeursde moteurs, certaines associations de plaisan-ciers proposent des formations mécaniques àl'entretien des moteurs. C'est un stage bienutile à faire avant de partir pour éviter de seretrouver bloqué dans un lagon du bout dumonde avec une panne toute bête… que vousne savez pas réparer. Lors de ces stages, onvous conseillera aussi utilement sur les piècesdétachées à avoir à bord, qui vous éviterontd'attendre trois semaines une pièce d'usagedans un port désagréable du bout du monde.Au-delà de la sécurité, savoir entretenir et/ouréparer les éléments de confort devenus indis-pensables à bord de nos bateaux de croisière– dessalinisateur, éléments de plomberie oud'électricité, groupe froid, etc. – permettra de rester plus longtemps au mouillage en profitant de la vie, plutôt que de chercher désespérément le réparateur agréé au fin fonddu Pacifique.En grande croisière, un petit bobo peut dégé-nérer facilement si les bonnes actions ne sontpas entreprises immédiatement. Un stagemédical est donc tout à fait conseillé et serasurtout rassurant pour tout le monde.Indispensable !Enfin, le dernier point indispensable à la stabi-lité effective de votre projet est votre environ-nement. La météorologie est un art subtil qu'ilconvient de bien maîtriser en grande croisière.Il faut pouvoir comprendre les fichiers météoreçus à bord, mais aussi les interpréter, toutcomme il faut ensuite savoir les analyser enfonction de vos propres observations. La mer restant un milieu hostile par natureimprévisible, prévoyez des systèmes redon-dants, car, à part sur nos côtes occidentales, ilsera rare qu'il suffise de lancer un Mayday surle canal 16 pour se tirer d'une situation critique.

VOTRE SÉCURITÉ REPOSE SUR UN TRÉPIED : LE BATEAU, L'ÉQUIPAGE, LA MER. LA DÉGRADATION DE L'UN DE CES ÉLÉMENTS DOIT ENTRAÎNER UNE REMISE EN QUESTION DE LA NAVIGATION EN COURS

Avant de partir en grand voyage, le stage médi-cal est plus que conseillé. Il est indispensable de

connaître les quelques gestes qui sauvent !

Autres fondamentaux,la préparation dubateau et de la sécurité. Là encore,au-delà du bon sensmarin, une bonne formation est plusqu'utile !

Face à un moteur moderne, on est souvent désemparé.Pourtant, rien de plus simple à réparer, quand on a lespièces, les outils et le savoir...

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La redondance va donc commencer par vospropres compétences ! Maîtrisez toutes lesficelles de votre récepteur GPS, mais resteztoujours conscient de ses limites. Celaimplique de savoir assurer un pilotage côtierpar alignements avec le compas de relève-ment, un fil et une carte, mais aussi d'êtrecapable de faire une bonne lecture du pay-sage maritime, de conserver une estime etde faire un point astronomique en traverséeocéanique. Donc de suivre une formation adhoc, car ne faire confiance qu'à un ordina-teur, aussi récent soit-il, n'est pas possibleen grande croisière…A ce propos, aujourd'hui, tout le mondenavigue grâce au numérique. Il est indispen-sable de se former à l'utilisation du logiciel

mais aussi à l'outil informatique. Tenez mal-gré tout un livre de bord papier, et prévoyezune sauvegarde miroir RAID ou une sauve-garde automatique sur disque dur externede votre trace, du livre de bord numérique etde vos cartes numériques, évidemment.Toutes ces "ficelles" vous seront enseignéesdans toutes les bonnes écoles de naviga-tion, à terre, à bord ou aussi par Internet dé-sormais.

DEVENIR UN BON CAPTAINEtre un bon Captain capable de naviguer viteet loin ne suffit pas en grande croisière. Ilfaut aussi et même surtout être capabled'écouter les besoins et les envies desautres membres de la famille et de leur faireune bonne place. La vie en bateau peut êtrestressante pour ceux qui n'en ont pas l'habi-tude, alors inutile d'en rajouter. Même – etsurtout – en cas d'urgence, les cris sont àbannir à bord d'un bateau et le calme duskipper, même s'il n'est qu'apparent, estindispensable à la sécurité de tous. Dernierpoint et non des moindres, et c'est un spé-cialiste qui vous en parle, inutile d'attendre lamutinerie de l'équipage pour changer vosplans. Chacun doit avoir à bord la possibilitéde faire valoir son point de vue, même lesplus jeunes... Et c'est par le vote que leschoix doivent être pris pour que chacun sesente vraiment impliqué dans l'aventurefamiliale.

Il n'y a pas que l'informatique dansla vie... Savoir préparer sa route etorganiser la nav à venir est tout un

art qu'il convient d'apprendre.

Premiers secours

Formez-vous aux premiers secours pourbien réagir, notamment en cas de :

- Etouffement causé par une fausse routeou une obstruction des voies aériennes,- Respiration difficile ou absente,- Saignement abondant,- Perte de conscience avec respiration, - Malaise cardiaque.

Et pour aller un peu plus loin si vous envi-sagez un voyage au long cours, faites uneformation médicale ISAF (obligatoire pourles coureurs transocéaniques).Enfin, pour les candidats au voyage dansdes zones où il n’y a guère de personnesformées à ces gestes, vos connaissancesmême basiques peuvent aider les populations que vous rencontrerez.

Pour bien maîtriser son sujet, il ne faut pashésiter à faire et refaire des dizaines de foisla même manœuvre, comme ici l'accostage.

Points essentielsL'incendieC'est ce qui peut arriver de pire (avecl'homme à la mer) sur un bateau. Car nosbateaux modernes brûlent en quelquesminutes seulement...

Le feu se déclenche le plus souvent par lasuite d’une erreur d’attention, comme un tor-chon qui tombe sur le réchaud, de l’huile quis’enflamme, etc. Il importe donc de position-ner des extincteurs de façon à pouvoir yaccéder immédiatement, et ce, quelle quesoit l’origine du feu : cuisine, bien sûr, maisaussi barbecue extérieur, moteurs, cabine.Ensuite, il faut apprendre à s’en servir.Attention, le produit présent dans les extinc-teurs est compté, et ne vous attardez pastrop. Ça ne durera que quelques secondes.Pensez à bien viser la base du feu, en vousmaintenant, dans la mesure du possible, dosau vent. Faut-il le préciser : un extincteur doitêtre révisé régulièrement...

Homme à la merDeuxième catastrophe à éviter. Si quelqu'untombe à l'eau, il doit hurler pour avertir lesautres. Dans tous les cas, il est indispensablede ne pas le perdre de vue le temps de reve-nir à ses côtés. Pour le hisser à bord, et s'ilne porte pas de harnais, une boucle va êtrenouée à l’extrémité d’une drisse (ce serasouvent la drisse de spi) de façon à la lui pas-ser autour de la taille. L’équipier sera ensuitehissé, au winch, à bord du bateau. Il est plusqu'utile d'avoir répété la manœuvre avecvotre équipage...

FuséesIl existe plusieurs types de fusées pyrotech-niques de signalisation. Selon les retours decertains de nos lecteurs, les marques nesont pas équivalentes. Préférez des grandesmarques, même si elles sont un peu plusonéreuses. En théorie, on commencera partirer les vieilles fusées encore présentes àbord. Attention cependant : les mêmesretours de lecteurs semblent montrer queles fusées périmées fonctionnent moinsbien voire qu’elles peuvent être dange-reuses. Il est donc plus prudent de s’endébarasser.

EvacuationIl ne faut embarquer dans un radeau de sur-vie qu’en toute dernière extrémité. En cas devoie d’eau, retourné, même inondé, un mul-ticoque restera plus confortable que votreradeau de survie. Cependant, en cas dedoute, vous pouvez gonfler le radeau, bienamarré au bateau, et vous tenir prêts àembarquer. Un multicoque est en théorieinsubmersible, et est censé rester à flot quoi qu'il arrive. Cela ne dispense pasd'avoir à bord une survie contrôlée et en bon état !

Une bonne manièrede joindre l'utile àl'agréable : louer un cata avec un bon skipper pédagogue...

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1Cette fois, c'est décidé : vousvoulez devenir l'heureuxpropriétaire d'un beau multi-coque. Catamaran, trimaran,voile ou moteur, qu'il vousem-mène autour du mondeou sur les lignes de départ,avant de craquer pour le forcément "plus beau desbateaux", voici quelques-unes des questions indis-pensables à vous poser…

QUEL BATEAU POUR QUELPROGRAMME ?C'est bien sûr la toute

première des questions

à se poser : ce bateau qui

me plaît tant correspond-il

à mon programme ?

Les multicoques sont construits en grandesséries depuis maintenant une trentaine d'années et on a un bon recul sur les qualités etles défauts de nos bateaux préférés. Cela faitmaintenant bien longtemps que les bateaux dan-gereux et/ou mal construits ont disparu des pon-tons et des salons nautiques. Lorsqu'un lecteurnous pose des questions sur le bateau de sesrêves, nous avons l'habitude de répondre qu'il n'y a plus de mauvais bateaux... Mais qu'il y en a beaucoup qui ne correspondent pas à son programme !L'exemple le plus flagrant a été celle d'unefamille voulant partir en voyage autour del'Atlantique sur un catamaran d'une quarantainede pieds, conçu pour naviguer vite et ne supportant absolument pas la charge. Mais cechoix n'était dicté que par son aspect financier, ce bateau étant le seul que la famille pouvait se payer neuf dans le guide d'achat que nous sortons chaque année... Il a fallu beaucoup de temps pour convaincre lesparents qu'une bonne occasion, certes ne sortant pas du chantier, mais capable d'emme-ner la famille en sécurité à travers l'océan, étaitune bien meilleure option.

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Les questionsà se poser avantd’acheter

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AVANT D’ACHETER

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2NEUF OU OCCASION ?Car c'est bien là la seconde

question à se poser, puisque nous sommesdans le prix : vaut-il mieux acheter un catamaran neuf ou und'occasion ? Evidemment, chaque option a ses avantages. Enachetant un bateau neuf, on peut choisir le bateau de sesrêves, connaître par avance la date de livraison et mettretoutes les options que l'on estime nécessaires. Enfin, et c'estun vrai argument, il y a des possibilités de financement bienplus avantageuses avec les bateaux neufs.L'occasion a un avantage majeur : elle est disponible tout desuite et est déjà équipée. Une bonne révision et vous voilàparti ! Enfin, une occasion sera toujours moins chère qu'unbateau neuf, a fortiori à équipement égal.

COMMENT AIMEZ-VOUS NAVIGUER ?On oublie souvent cet aspect des

choses, pourtant, c'est sûrement

l'une des questions les plus

essentielles. Vous aimez aller vite, adorez "jouer" avec les bouts et êtes un aficionado des réglages en tout genre ? Ou, au contraire,vous aimez vous laisser porter par le vent et profiter de la vie ?Vous êtes deux à bord et votre moitié répugne à tirer sur uneficelle, ou au contraire vous vous êtes connus lors du cham-pionnat du monde d'Optimist ? En fonction de vos réponses àces questions, le choix du bateau va forcément être diamétra-lement opposé. Et il faut être extrêmement honnête danscette évaluation de ce que vous aimez faire et de commentvous aimez et voulez naviguer. En effet, il n'y a rien de plusdifficile à vivre en grande croisière qu'un bateau sportif si on n'aime pas aller vite, et rien de plus ennuyeuxqu'un bateau sur lequel on n'a rien à faire alors qu'on adorebarrer et régler !Sans oublier qu'il faut aussi compter avec l'évolution naturelledes choses, comme le fait que nous vieillissons tous, ouencore la "tropicalisation" du navigateur en balade autour dumonde. Le meilleur exemple étant à ce sujet un ancien de laMini Transat qui, lors de sa seconde traversée de l'Atlantiqueen famille sur son cata, n'a tout simplement jamais hissé lagrand-voile…

QUEL PROGRAMME ?On l'a vu dans ce qui précède, le

choix du bateau dépend étroite-

ment de votre programme. Alors,

quel est le vôtre ?

Un tour du monde en trois ans ou un tour des Antilles en cinq ?Les canaux de Patagonie, le Spitzberg ou l'Alaska sont à votre programme ? Ou restez-vous concentré entre les tropiques ? Vous partez pour un an ou 10 ? Car, au-delà descapacités intrinsèques du bateau à vous emmener là où vousvoulez aller, la durée de votre voyage est essentielle pour pouvoir revendre correctement votre bateau et ainsi ne pasperdre (trop) d'argent dans l'aventure...

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COMMENT NE PAS PERDRE TROP D'ARGENT ?A ce jour, on n'a pas encore

trouvé le système qui permette

d'acheter un bateau et de gagner

de l'argent en le revendant...

Entre la préparation et l'entretien, posséder un bateau aun coût, qu'il ne faut pas négliger. En revanche, il est possible d'optimiser son achat pour ne pas (trop) perdreau moment de la revente. Comment ? Un bateau d'occa-sion de plus de 8 ans ne perd quasiment plus de valeurau cours des années suivantes, à équipement et étatconstants. Une bonne occasion pourrait donc ne vouscoûter que son entretien. Encore faut-il bien acheter –donc au prix du marché – et ne pas être trop pressé pour la revente. Et puis, il y a la sempiternelle question du financement.

QUEL FINANCEMENT CHOISIR ?On rentre ici dans un domaine qui

touche plus les spécialistes de

la finance que ceux du nautisme.

Mais il faut savoir qu'il existe différents systèmes pour seporter acquéreur d'un catamaran ou d'un trimaran. Onpeut bien sûr payer cash, c'est simple et carré, mais pasforcément le plus économique ! On peut faire un leasinget obtenir ainsi, dans certains cas, des taux de TVAréduits et créer ainsi des charges (les loyers) qu'une éventuelle société propriétaire du bateau pourra déduire…La gestion-location permet de ne payer qu'une partie dubateau, mais de n'en profiter qu'une partie du temps.Attention à ne pas oublier dans votre calcul que les revenus liés à la gestion sont aussi imposables. Et puis il y a la copropriété, un système que les Anglo-Saxonsappellent "Syndicate" et qui se développe de plus en plus autour du monde. En effet, pourquoi payer et entretenir un bateau à 100 % pour ne s'en servir que 20 ou 30 % du temps ?

QUAND ET OÙ ACHETER ?Là encore, cela dépend énormément

de votre programme.

Si vous partez en famille pour une ou plusieurs annéessabbatiques, vous allez vraisemblablement partir à la finde l'année scolaire, soit fin juin, début juillet. Il faudradonc avoir votre bateau au moins quatre à six mois avantpour l'équiper et le préparer convenablement au voyage.Vous devrez donc passer commande auprès des chantiersquasiment un an à l'avance, dans le cas d'un bateau neuf,et l'idéal est alors de profiter des remises pendant lessalons. Si c'est une occasion que vous cherchez, il va falloir éplucher les petites annonces des magazines et des sites internet, là encore, une bonne année avant la date de départ… Le top étant bien sûr de trouver unefamille en train de finir son propre voyage et de racheterle bateau avant même qu'elle n'ait bouclé son tour.Attention toutefois à ne pas imaginer qu'un bateau est "prêtà repartir", comme on le voit trop souvent dans lesannonces. Chaque bateau nécessite une bonne préparationavant d'imaginer un nouveau départ en grande croisière.

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98QUEL BUDGET PRÉVOIR ?

Quand on achète un bateau neuf, il y a le prix de base et... le prix du même bateau prêt à réellement à partir autour du monde. Il n'y a dans cette préparation quasiment pas de limite,mais en discutant avec les lecteurs du magazine, on se rend compte qu'en général il faut compter sur plus ou moins 20 % duprix du bateau hors taxes pour avoir un bateau "prêt à partir". Mais cela peut rapidement monter si vous piochez allègrementdans le catalogue des options des chantiers et si vous "craquez" pour un mât carbone, une option deux coques propriétairespas prévue au départ par le chantier ou toute autre customisation. On le voit, il n'y a en matière d'équipement que peu de règles, tant chacun est libre de partir avec les équipements qu'il jugeindispensables.

QUEL ÉQUIPEMENT ?Vous aimez la régate et seule

l'adrénaline vous pousse

à naviguer ?

Alors vous savez que vous allez opter pour une garde-robe devotre fier navire apte à vous offrir les meilleures performancespossibles. C'est du côté de votre maître voilier que vous allezfaire vos emplettes et éventuellement de l'accastillage et du gréement. Pour le grand voyage, c'est une autre paire de manches. Il y a tout d'abord leséquipements indispensables. Lepilote automatique deviendra bienvite votre meilleur ami. La plupartdes navigateurs n'hésitent d'ailleurspas à lui donner un prénom, telle-ment son rôle est primordial ennavigation. Sans lui, vous êtes rivéà la barre, durant d’interminablesheures, transformant la croisière envéritable bagne… On ne parle pasici d'électronique, tant elle est devenue évidente à bord de nosbateaux, que ce soit le GPS ou la carte électronique, en pas-sant pas le combiné loch-speedo-anémo ou encore les diffé-rentes alarmes qui vous préviennent du dérapage de l'ancrependant votre sommeil ou d'une intrusion à bord… Et le des-salinisateur ? Il y a les pour et les contre, mais le dessal engrande croisière est une machine extraordinaire qui vous per-met de rester aussi longtemps que vous le voulez au mouillage.Il faut dire que l'eau douce en croisière, c'est capital, d'autantplus quand on sait qu'il faut compter 4 litres d'eau par personneet par jour. Aujourd'hui, avec de bons panneaux solaires, et sous

un climat ensoleillé, les multicoques modernes sont autonomesen énergie : alors, pourquoi se priver d'eau douce ? L'annexe,vous le verrez pages 70 de ce magazine, ne doit surtout pasêtre négligée. Elle est le lien avec la terre, l'objet le plus utiliséà bord et sûrement aussi celui qui souffre le plus... Un mauvaischoix d'annexe peut vous rendre une croisière vraiment dés-agréable. A méditer au moment du choix. Enfin, s'il est unéquipement sur lequel il faut être vigilant, c'est bien celui dumouillage. Ceux qui ont passé des nuits à mouiller et remouil-ler leur catamaran parce que le vent a tourné ou parce quecette satanée ancre ne tient pas sur le type de fond dans cette

baie comprendront ce que je veux dire…Restent les équipements "optionnels",sur lesquels il faudra bien réfléchir.Chaque option supplémentaire nécessitede l'énergie pour la faire fonctionner, de l'entretien et donc de l'argent. A vousde faire votre choix en connaissance de cause. Les congélateurs, groupesélectrogènes, micro-ondes et autresmachines à laver ont-ils leur place à bord ?

A chacun de voir en fonction de ses envies et de ses compé-tences...Autre arbitrage indispensable : les voiles ! Spi asy ou genna-ker ? Et que penser du code 0 et des voiles de portant typeParasailor ? Faut-il opter pour une trinquette pour la sécurité ?Et on ne parle pas ici du matériau (Dacron - Hydranet ou àmembranes 3DL ou D4), ce qui complique encore le choix.Pourtant, pour l'agrément et les performances du bateau, lesvoiles sont au moins aussi essentielles que les carènes ou leplan anti-dérive...Un poste à ne surtout pas négliger et à bienréfléchir…!

Le pilote automatiquedeviendra vite votre

meilleur ami

ET AVEZ-VOUS PENSÉ À LA LOCATION ? Dernière question avant de vous lancer dans l'achat de votre future

monture, avez-vous pensé à la location ?

Selon les cas, la location reste une très bonne affaire. Si vous naviguez moins de quatre à cinq semaines par an et même dans le cas d'une année sabbatique, la location peut être avantageuse. Attention toutefois, car, dans ce cas, les questions sur l'équipement et le choix du bateau ne se posent bien sûr plus dans les mêmes termes.

Cette fois, vous y êtes ? Toutes les questions ont trouvé les bonnes réponses et vous êtes sûr de vous. Vous savez quelbateau il vous faut, comment vous allez l'acheter et comment il sera équipé. Il vous reste plus qu'à passer à l'acte et à profiterà fond de votre nouvelle vie sur l'eau. Bonnes navigations !

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Au moment où le multicoque à moteur semble revenir sur ledevant de la scène et agiter les bureaux d'études, nous avonsinterrogé sur son expérience un "éclaireur patenté", ex-champion de voile et metteur au point respecté. En octobre2008, nous avions passé 2 jours avec Laurent Bourgnon etsa famille à Port-Camargue lors de la préparation du Sunreef70' prototype "Jambo". Le futur catamaran d'expédition venaitd'être présenté à Cannes à l'issue de son convoyage derodage depuis le chantier de Gdansk en Baltique. 6 annéesont passé et nous avons profité de la présence de Laurent au dernier Festival de la Plaisance pour faire un bilan, évalueravec du recul les solutions imaginées pour son bateau et vérifier si certaines d'entre elles sont transposables sur defutures unités de série. Le point de vue de la matelote n’a pas été oublié !

Par Philippe Echelle - Photos : Laurent Bourgnon et DR

Jambo dans sa version originale

6 ANNÉES DE NAVIGATION ÀBORD DE JAMBO : LE BILAN

Passion de champion : la rechercheet le développementOn ne se refait pas ! Le doublevainqueur de la Route du Rhum,détenteur en solitaire et pendant10 ans (!) du record toutes catégo-ries de vitesse à la voile en 24h,était un fanatique du pilotage, maiségalement de la mise au point desplateformes extrêmes. Après le"coming out" familial motorisé, lapassion des challenges est restéela même. Un demi-tour du mondeplus tard (par les canaux dePatagonie), "Jambo" est mainte-nant utilisé comme support profes-sionnel de plongée-expédition audépart de Tahiti vers les îles sous levent (Raïtea, Maupiti) et les îles du vent (Tuamotu, Australes,Marquises) avant de reprendre laroute vers l’ouest. Déjà très optimisé au départ, le Sunreef 70'proto a connu 2 étapes complé-mentaires d'évolution, dont la der-nière a nécessité 6 mois de travauxen Nouvelle-Zélande. Cette der-nière phase, décrite par Laurentcomme économiquement difficile

RENCONTRE avec

LAURENT BOURGNONUN MORDU de cata à moteur

CATA À MOTEUR

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à justifier en dehorsde son utilisationparticulière, témoi-gne aussi de songoût pour les défistechniques.La "petite école deplongée" itinérante

bénéficie d'excellentes prestations hôtelières et d'équipe-ments haut de gamme, sa réputation a d'ailleurs dépassé lesfrontières de la Polynésie (les repérages en plongée du futuropus sous-marin de James Cameron ont été réalisés à bord !),mais elle est également devenue championne de l’économie(pour un navire de 60 t), et du respect des milieux dans les-quels elle évolue.

3 MUTATIONS POUR UN ÉPANOUISSEMENT

Phase 1 : la genèse d'un prototypeComme nous le rappelions en mars 2009 dans notre essai,celui-ci fut conçu comme un navire expérimental destiné àépouser le projet de voyage d'une famille, mais aussi commeprototype d'une future série ! Construit en époxy, doté d'uneautonomie hors normes (20 t de fuel) et de rallonges de jupessignificatives, le Sunreef 70' spécial effectue en voyage inau-gural un tour de l'Europe à vitesse de croisière (10 nd) etaffronte avec succès son premier gros coup de vent enMéditerranée. La consommation à cette allure s'établissaitalors à 26,5 l/h pour les 2 moteurs à 2 500 tr/min.

Phase 2 : la maturité d'un bateau d'expéditionPendant le voyage Baltique-mer du Nord-Manche-Atlantique etMéditerranée, le bureau d'études Bourgnon a tourné à pleinrégime et a fourni deux pistes d'optimisation immédiates.L'une concerne le rendement des moteurs, l'autre l'hydrody-namique. Les deux se rejoignent et aboutissent à une amélio-ration importante du comportement et de l’autonomie. Notretalentueux chef de projet, disposant d'un flair exceptionnelpour identifier les partenaires de talent, fait appel à SportSystèmes (un spécialiste des gestions électroniques de voi-tures de course). Dès les premiers essais en situation, lesrésultats montrent une baisse immédiate et significative de laconsommation, avec l'ajustement du couple à la vitesse decroisière souhaitée. Le prix à payer est la suppression automa-tique de la garantie (sic), Dommage ! Le 2e axe d'évolutionconcerne l'allongement de la flottaison dynamique : la greffe debulbes étudiés par un cabinet proche de l'America’s Cup. Le

résultat ne se fait pas attendre : le passage dans la mer esttransformé et l'effet conjugué des 2 interventions amortit letangage et réduit drastiquement la consommation, qui s'établità 15 l/h à 10 nd à 2 500 tr/min, soit 40 % de gain !

Phase 3 : le bond en avant 20 000 milles et 4 ans plus tard,ayant traversé l'Atlantique nord et sud, emprunté les canaux dePatagonie pour rejoindre Robinson Crusoé (l'île) et fait routesans encombre à travers le Pacifique vers la Polynésie, "Jambo"doit s'adapter plus complètement à sa nouvelle vocation decatamaran de charter-expédition plongée. Le patron, ne sachantpas "bricoler", refond le bateau pour aller encore plus loin danstous les domaines. La décoration intérieure est revue, la logis-tique plongée entièrement transformée, la motorisation dépo-sée, déplacée, optimisée. Le flybridge profondément modi-fié… La Nouvelle-Zélande est l'endroit rêvé pour cette muta-tion. La famille s'y installe une année et Laurent trouve les res-sources ad hoc dans ce pays pionnier. Les nouvelles perfor-mances de Super Jambo s'établissent maintenant à 12 l/h pourles 2 moteurs, toujours à 10 nd mais à 1 500 tr/min ! Cette réduction extraordinaire de la vitesse de rotation moteur(-1000 tr/min !) augmente significativement la fiabilité et réduitdrastiquement le bruit. "J'ai mis les moteurs à la retraite", dit lecapitaine !

PETITE RADIOGRAPHIE DES SOLUTIONS BOURGNON POUR JAMBO ÉVOLUTION 3

Mise en place d'un hard-top profilé sur le flybridge.Les bulbes sont rallongés de 1,50 m (raidisseur monolithiqueau centre + shapes mousse et stratifications époxy).Les jupes sont aussi rallongées de 1,50 m, ce qui porte la longueur totale à 26,80 m ! (au lieu de 21 m d'origine). Ici, l’ob-jectif est multiple : optimiser le "port des annexes" à l’arrière,organiser le stockage extérieur-intérieur des équipements deplongée (compresseur Bauer 20 m3/h !), faciliter l'accès à l'eaupar des marches escamotables et gagner, bien sûr, de la flot-taison dynamique.La petite aile de mouette du tunnel d’origine se transforme enune "troisième coque" avant dont l’étrave est en charge del’amortissement des vagues frontales et le support d’un vraimouillage professionnel, toujours sous-dimensionné sur lesbateaux de plaisance.Les anciens safrans de Primagaz ont été reculés et montés surun système Chatfield (NZ) d'une fiabilité agricole, constitué de bagues hydrolubes (normalement destinées aux sortiesd’arbres d’hélices) en bas des tubes de jaumières et de paliers

1 - Jambo phase 2 : Laurent Bourgnon fait installer des bulbes à l'avant et optimise la cartographie des moteurs : le cata est alors transfiguré.

2 - La phase ultime : Jambo retourne en chantier pour une nouvelle évolution, six mois de travaux pour une transformation et une adaptation complète à son programme de yacht charter de plongée-expédition.

3 - Le résultat est bluffant, la silhouette exprime la mutation de l'engin. La 3e coque, le fly-bridge couvert et les incroyables bulbes sont les éléments les plus perceptibles, mais il y a d'autres évolutions ...

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hauts en Vesconite qui remplacent lescoûteux et sophistiqués paliers auto-ali-gnants.L'installation moteur a été modifiée etréalignée pour réduire l'angle d'entréed’arbre dans l'eau qui doit être inférieur à10° (paramètre important de la poussée).Le diamètre des nouvelles hélices qua-dripales calculées par le Géo Trouvetoutlocal et fondues par Chatfield a été portéà… 1 m ! (Au lieu de 400 mm… vousavez bien lu !). Le rendement optimumcalculé pour 10 nd de vitesse à 1 500 tr/min a permis debrider les moteurs à 2 500 tr/min pour éviter la cavitationen bout de pale.De nouveaux presse-étoupes très simples ont été mis enplace, leurs joints d'étanchéité de réserve sont engagésà l'avance pour permettre une mise en place rapide sanssortie d'eau en cas d'usure et de fuite (CQFD).Installation d'une Aqualarm pour être prévenu d’un soucide circulation de l’eau de mer (sac plastique, par exem-ple) autour de l’échangeur avant les alarmes de chauffe-moteur.Modification de la sortie échappement, qui s’effectuemaintenant sous la flottaison et dans l’axe de coque pourréduire le bruit et favoriser l’évacuation des gaz vers l'ar-rière. Original, futé et très efficace !Une étape suivante est en préparation avec le spécialistenantais PG-SI. Il s'agira d'installer un échappement secentre la sortie moteur et le haut du col-de-cygne puis deréaliser une injection d'eau dans la colonne de descentepour diminuer la contre-pression à la sortie des gaz et supprimer la possibilité d'envahissement du moteur parl'eau de refroidissement en cas de ratés de démarragemultiples.Dernier bidouillage en vue (emprunté à la course automo-bile) : l'admission d'air frais capté sur le flybridge (à 25°C aulieu de 50°C dans la cale !) via un compresseur et une boîteà air custom ; les turbos vont adorer et c'est très bon pourle rendement et la fiabilité des Volvo D6, qui ont dépassé5 000 heures et sont comme neufs !

LA CONCLUSION DE LAURENT BOURGNON

L'avenir des catamarans de croisière de grande autonomie(et donc à vitesse modérée) passe par l'optimisation descarènes à déplacement, des hélices, du fonctionnementmoteur et l'allègement des superstructures et des amé-nagements (il vaut mieux une plateforme carbone à laplace de moteurs plus puissants). Il faut aussi ajouterl’augmentation de la longueur de flottaison. Pour aller vite,il faudra faire décoller les bateaux (foils) ; tous les com-promis entre ces 2 voies sont mauvais et n’aboutissentqu’à pousser de l’eau avec du fuel !

FICHE TECHNIQUE SUNREEF

POWER EXPEDITION

Architecte : Bureau d'études Sunreef/L. Bourgnon

Constructeur : Sunreef Yacht Gdansk Pologne

Longueur : 26,40 m (série 21,40 m)

Largeur : 9,30 mPoids : 40 tDéplacement : 60 tMatériau : sandwich mousse/verre/époxy. Série mousse/verre/vinylester

Motorisation : Expédition Volvo D6 2 X 370 CV ; Standard Cummins 2 X 455 CV

Gasoil : Expédition 2 X 8 000 l ; Standard 2 X 2 500 l

Batteries : 12 en 24 V-1 200 AhGroupe électrogène : 19 ou 27 kVA+ 2 éoliennes

Mouillage : guindeau 24 V-3 000W + ancre Fob 60 kg + 80 m de chaîne diam 13 mm

Le cata à moteur peut aussi être un vrai bateau de voyage !

LE POINT DE VUEDE LA MATELOTE

Je suis une maman de 4 enfants(Jules avait 15 ans au momentdu départ, Justine 12, Basile 6et Lou 4). Ce fut une longuepréparation entre le tri du linge,des jouets, des livres et la pré-paration des cours du CNED…le bateau est grand, mais il fautquand même se limiter !Le jour du départ fut un grandmoment d’émotion ; il a falludire au revoir à la famille, auxamis, et lorsque le bateau aquitté le port, nous savions que

c’était parti pour une grande aventure familiale ! Ce n’était, bien sûr,que du bonheur, car j’avais avec moi mon mari et mes 4 enfants. Lechoix de ce grand bateau se justifie d’abord parce que nous étions 6 àbord et qu’il était important que chaque enfant ait sa cabine, surtout lesgrands, qui étaient adolescents. Il fallait donc du volume, et pour moiqui n’avais jamais navigué, le catamaran à moteur était une bonne solu-tion. Dans le cas où Laurent aurait eu un souci, il me paraissait plussimple de ramener à bon port un bateau à moteur que de gérer desvoiles. Nous avons organisé la vie à bort avec l'école ; les enfants tra-vaillaient 3h par jour pendant les traversées (selon l’état de la mer) pourêtre en avance sur le programme, car lorsque nous arrivions auxescales, ils ne rêvaient plus que de prendre masques et tubas pour lesbaignades, partir en balade, ou faire de la planche à voile ! Nous avonsfait des rencontres inoubliables aussi bien à terre avec les locaux quesur les bateaux, où il y a en général une grande solidarité. Un jour, noustrouvions un prof de math pour aider les grands, puis un prof de fran-çais pour une dissertation, sans oublier les soirées Sunset autour d’unpetit verre où chacun raconte son périple, ses mésaventures, ses ren-contres... Nous sommes très heureux aujourd’hui d’avoir pu offrir à nosenfants la possibilité de découvrir les populations de différents pays,leurs nourritures, traditions, architectures, des cultures et des languesdifférentes. Je pense vraiment qu’il n’y a rien de plus enrichissant dansla vie que le voyage, cela a apporté à nos enfants une ouverture d’espritexceptionnelle. Ils se souviendront sûrement toute leur vie de la chasseau cochon dans les montagnes des îles Gambier, des glaciers descanaux de Patagonie, des séances de pêche, de la nage avec les requinset les baleines. Il y a aussi les petites galères de météo, les bobos, les longues heures de carénage, le mal de mer (surtout pour moi), mais c’est tellement infime pas rapport au bonheur de cette vie tousensemble !Aujourd’hui, nos deux grands sont partis faire leurs études, mais je saisqu’ils ont en eux l’amour du voyage et de la découverte. Après 5 ans dePolynésie, nous pensons à un futur départ vers l’ouest. Merci à notrecapitaine de nous avoir permis de vivre cette merveilleuse aventurefamiliale, à mes enfants d’avoir supporté une maman qui n’a pas le piedmarin, et à notre magnifique Jambo qui nous fait naviguer à travers lesocéans.

Caroline Bourgnon

CATA À MOTEUR

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