Papyrusbulletin électronique du Lectorium Rosicrucianum

Févier 2008

Le Lectorium Rosicrucianum

L’assouvissement du désir d’amourest-il possible?

Le résultat alchimique

Papyrus

Sommaire

Le Lectorium Rosicrucianum

L’assouvissement du désird’amour est-il possible?

Le résultat alchimique

2 ère année, No 2Févier 2008

L’homme et la femme con-stituent chacun un aspect,une moitié de l’être humaindont le genre peuple la terre.Cette situation se révèle sou-vent fort éloignée de l’idéal.Pourtant ces deux moitiés serecherchent toujours. Dansle meilleur des cas, elles seretrouvent dans l’amour etl’harmonie mais souventelles s’affrontent dans l’irrita-tion et la discorde. Elles nepeuvent exister l’une sansl’autre; en même temps ellescohabitent difficilement.

Quiconque a la véritableintuition de l’amour absolu,origine de toute vie cherche àen être comblé sur terre;mais il projette ici-bas unidéal qu’aucun partenaire nepeut satisfaire. Aucunhomme, aucune femme nepeut offrir l’amour véritable.La force de l’attractionphysique et subtile entrehomme et femme fondée surleur polarisation inverse peutcertes engendrer une relationharmonieuse. Cependantnotre aspiration originelle àl’harmonie, à l’union et à

l’amour absolus demeuretoujours.

La sagesse de la Rose-Croix reconnaît la valeurabsolument égale del’homme et de la femme. Ellea une conception très clairede la bi-polarité de l’êtrehumain. Les plus anciennestraditions affirment quel’être humain a été créé«homme et femme», qu’il estune seule et même création.Or, les différences effectivesentre les deux se conçoiventsous une série de complé-mentarités et de forcesrespectives cahées. L’êtrehumain doit finir parvoir, expérimenterson «image reflétée»,inversée. Tant à l’ex-térieur qu’à l’in-térieur de lui. Il doitcomprendre quel’homme et lafemme, le principemasculin et féminin,sont tous deuxnécessaires pourpénétrer de nouveau dansl’ordre cosmique du seul etunique Soleil spirituel.

Une stricte équivalence et unecollaboration fraternelle

I l existe de nombreux groupes qui utilisent la dénomination degnostiques ou de "Rose-Croix". Et il est réjouissant que le richetémoignage du passé suscite un intérêt et une recherche appro-

fondis à notre époque.

On pense généralement que les gnostiques appartiennent à un mou-vement de pensée imprégné de lointaines traditions qui se seraitgreffé sur le christianisme naissant.

Mais celui qui a compris que les innombrables formes religieuses nesont en fait que des reflets plus ou moins déformés de la profonde etpure Idée gnostique, se rend toujours plus clairement compte que lafraternité universelle des Libérés tente continuellement de ramenertous ces rayons du feu originel vers la source de la ConnaissanceAbsolue.

La Rose-Croix, dans son essence, est une manifestation de cette Idéegnostique, rayonnée comme Connaissance et force vivante du cheminlibérateur.

Selon leurs capacités et leur niveau de conscience, divers chercheursde lumière ont gravi certaines marches de la compréhension et de laréalisation de la gnose de la Rose-Croix. Plusieurs d'entre eux, duXVIème au XVIIème siècle, firent connaître des éléments extérieursde cette Connaissance susceptibles de relier les chercheurs à la purepensée gnostique qui les inspirait.

Et, sur le fondement de l'impulsion qu'il transmet, la tâche des gnos-tiques est de rappeler, aux hommes sensibles à l'exigence d'unetransformation absolue, que la loi fondamentale du retour à la vieoriginelle est profondément présente en eux. C'est à cette seuletâche que l'École Spirituelle de la Rose-Croix d'Or est vouée.

Le Lectorium Rosicrucianum, aussi appelé l’École Internationale de laRose-Croix d’Or, est relié au courant gnostique de tous les temps. C'estune école de pensée qui tente de relier l’homme à sa véritable origine,en lui faisant découvrir le sens profond et prodigieux de sa vie, pour lereconduire à l'état d'homme vrai.La Rose-Croix d'Or s’adresse à tous ceux qu'une intime nostalgie dela vie parfaite prédispose à la recherche de l'Absolu, à tous ceux quireconnaissent la nécessité d'un changement intérieur profond et s'ysentent appelés, sans distinction de race, de milieu social ou de reli-gion. Elle forme une communauté d'âmes libres.

Le Lectorium Rosicrucianum

Toutes les créatures désirentl’amour, mais la manièredont elles tentent d’assouvirce désir est très variée.Beaucoup cherchent alorsun partenaire, ou bien met-tent tout leur amour dansleur travail ou dans leurpassse-temps favori. Chezles chrétiens, de plus en plusrefusent le mariage car ilsne peuvent ou ne veulentplus avoir à résoudre lesconflits que comporte unetelle relation. Que se passe-t-il donc aujourd’hui à cepropos? C’est une questionqu’il faut se poser.

Au Moyen-Âge apparutun idéal d’amour pur etdénué de tout instinct ani-mal, désigné comme«l’amour courtois». Il étaitremarquable que la personnetouchée par un tel amour nepouvait y échapper. Que cesoit dans le cas de Tristan etIseult ou Lancelot etGuenièvre, ni les lois de lavie terrestre, ni celles de la

mort ne pouvaient s’opposerà leur amour. Cet amoursurvit à tout. Ceux qui sontainsi destinés l’un à l’autredoivent se retrouver et c’estleur suprême désir. Dans lalittérature de nombreux paysce thème de l’amour qui sur-monte tout apparaît sous desmilliers de formes. Maisl’homme actuel n’a jamaisété si entreprenant et si bienorganisé pour stisfaire sesconvoitises inférieures et lemariage envisagé comme unconte de fée se perd de plusen plus.

On dit bien que l’âmemasculine et l’âme fémininene formaient qu’une seuleâme avant la séparation dessexes. S’il en est ainsi, onpense que sa moitié doit sepromener quelque part, etl’on cherche l’union parfaite!L’information exclusive parles médias donne le senti-ment que l’amour vécuactuellement n’aboutit qu’àla séparation. Cette image est

déformée par le goût du sen-sationnel. Il y en a naturelle-ment qui, entraînés par leursdésirs, repèrent assez vite unpartenaire possible. Il y en aaussi qui savent résoudreensemble leur conflits, etdemeurent très importantsl’un pour l’autre.

Pour des raisonsintérieures aussi bien qu’ex-térieures, l’être humain est àla poursuite d’un accom-plissement, que ce soit dansl’amour, dans le travail oudans une activité partic-ulière. Sur cette voie il fauts’attendre à beaucoup dedéceptions car la réalitéquotidienne est tout à faitdifférente de ce que l’onrêve. Un partenaire, parexemple, peut offrir affec-tion, tendresse et sécurité.Mais il peut aussi juger ets’opposer de sorte quegraduellement, l’uniondevient peu à peu un vérita-ble combat pour maintenirquelque chose qui a perdu

L’assouvissement du désird’amour est-il possible?

tout fondement. En effet,quand l’un des deux ne faitque demander sans donner,l’aure finit par ne plusvouloir répondre.

Projection de ses propres désirs

Pourquoi le désir profondne peut pas être assouvi? Ledésir est une loi, un pouvoirmagnétique, uneforce qui attire cequi nous manque.Le désir fait naîtredes images de l’idéalauquel nousaspirons.L’expérience de lavie quotidiennemontre que le désird’un partenaire -que l’on peut sereprésenter – estune projection dudésir du «tout autrecéleste», qu’il estimpossible de sereprésenter. Le désirinsatiable est ressen-ti comme quelquechose de féroce.Mais en fait, le désir, ou larecherche de la satisfaction,est toujours corrigé, parceque nous cherchons là oùnous ne pouvons rien trou-ver. «L’autre céleste», le«partenaire éternel» qui nenous a jamais abandonné, setrouve dans notre coeur sousla forme d’une idée sereine,d’une image silencieuse.C’est l’âme originelle quiseule peut assouvir notredésir à condition que nous la

cherchions et nous nousabandonnions à elle sansaucune réserve.

La femme et l’hommeont-ils vraiment formé uneseule créature?L’enseignement de la Rose-Croix d’Or établit que l’êtrehumain est un microcosme.Ce dernier est un champ demanifestation comprenant

trois noyaux ou âmes: unnoyau positif et un noyaunégatif qui tournent trèsrapidement l’un autour del’autre, et un noyau neutrequi trace une vaste trajec-toire autour des deux autres.Il s’agit d’un système cen-trifuge qui s’offre à un toutplus grand. Il n’existe aucunespace, donc pas de limita-tions, seulement l’infini, l’é-ternité. Mais si un telchamp de manifestation

triple devient centripète, lesrapports magnétiqueschangent. C’est ce qui estarrivé au moment de cequ’on appelle «la Chute».

Dans Le Mystère de laVie et de la Mort*, Jan VanRijckenborgh écrit: « Quandsurvint une telle catastro-phe, elle engendra une for-midable chaleur. Ce fut

cette chaleur qui divisal’atome et qui fit quel’un des deux noyauxâmes tournant l’unautour de l’autre futchassé du système etpérit dans l’espace.Dans un microcosme,ce fut le positif, dans unautre ce fut le négatif.C’est là la vérité sur ceque l’on a appelé laséparation des sexes.Les microcosmes danslesquels s’accomplitcette catastrophe for-mèrent à l’instantmême non plus une tri-unité, mais un une bi-unité».

L’Homme, un être mutilé

Quand c’est le noyau mas-culin qui fut expulsé, lemicrocosme devint une per-sonalité féminie; dans l’autrecas, il obtint une personalitémasculine. La femme désiredonc le principe masculin, etl’homme le principe fémininafin de rétablir l’unité orig-inelle. L’homme est un êtremutilé, incomplet. Il estimportant de bien le com-

prendre, car son rétablisse-ment n’est pas une questiond’union de deux partenairesmais d’un développpementfondé sur l’étincelle orig-inelle du coeur. Ce principedivin latent recèle le pouvoirde rendre son unité aumicrocosme. Si c’est le cas,le désir éternel d’amour setrouve enfin assouvi.

Le mariage du prince etde la princesse de tant demythes et légendes n’a doncpas trait à l’union dialec-tique de deux partenaires,mais à la liaison retrouvéeentre la personnalité et lenoyau divin du coeur. Maisl’être humain projette sondésir d’union à l’extérieur.Et tant qu’il n’acquiert pas

l’idée de la source intérieurede son renouvellement etrétablissement, il espère etattend son accomplissementd’un autre être humain;malheureusement chaquepas l’éloigne ainsi de Dieu etl’écarte de la Source del’Amour éternel.

L’orientation vers l’extérieur

Dans le coeur humain il y adonc une force puissante,une force qui peut toutréaliser; c’est l’Amour, dont ilest dit qu’il est Dieu. Elle estle fondement sur lequel peutressuciter l’homme-dieu.C’est la force fondamentalequi saisit tout être humain, lepropulse, et l’attire! C’est la

force que cherche notre êtrele plus profond.

Mais – malheureusement– beaucoup sont trompés, ilsn’ont aucune idée de cequ’ils cherchent et se tour-nent vers le mondeextérieur, vers le côtéextérieur des choses; ils ontoublié que le secret et lasolution sont à découvrir eneux-mêmes, que c’est là qu’ilfaut chercher.

Le maraige tel qu’il existedans la vie ordinaire donneà beaucoup bonheur etaccomplissement. Pourd’autres c’est une sourcecontinuelle d’affliction,d’angoisse, de douleur et desouci. Le véritable assou-vissement du désir d’amourne semble pas suceptibled’être trouvé sur le planhorizontal. Si l’espoir d’untel assouvissemnent est lepoint de départ d’une union,ce sera une dure expériencequi, sans doute, permettrade découvrir enfin combienla vie est pauvre sansl’Amour divin. Car chacunse heurte à sa propre soli-tude et éprouve alors qu’il secherche lui-même, qu’ilcherche son être véritable.

L’être humain désirel’amour, veut l’amour duplus profond de son coeur.Mais l’ignorance suscite plusde larmes que de satisfaction,ainsi qu’une inquiétude per-pétuelle qui ne cesse de leharceler, de l’accuser. C’est lavoix de l’âme qui agit en tantque conscience, et qui fait

retentir un autre désir que celui de notre êtrephysique. L’amour humain et l’amour divinsont en opposition, en lutte l’un contrel’autre.

Dans chaque microcosme se trouve lenoyau d’une vie nouvelle. De ce principeémane un rayonnement intérieur qui causeces grands mouvements, secoue l’être etl’oblige à réagir. Mais comme ce rayon-nement du coeur est tout à fait différent detoutes les aspirations strictement humaines,il provoque un grand conflit. Si on veut lefuir ou s’en cacher, rien ne lui fera obstacle,tout au plus pourra-t-on l’étouffer ou le dis-simuler. Et le résultat sera une toujours plusgrande douleur de l’âme et la souffrancequ’entraîne le déséquilibre de la personnal-ité.

Purification et élévation endirection d’un butsupérieur

Une grande tâche est réservée à la personnalité:sa purification et son élévation afin de devenirla servante de l’Âme. L’Âme peut alors croîtrejusqu’à son union avec l’esprit, les Nocesalchimiques dont parlent les Rose-Croix duXVIIe siècle dans leurs écrits concernant lesMystères. L’image d’un tel mariage est gravédans tous les coeurs humains, mais les humainss’en rendent-ils compte? Avant que cela soitpossible, chacun doit revenir de ses illusions etfaire beaucoup d’expériences.

Quand la pensée de quelqu’un n’est plusprisonnière de ses représentations illusoires etdevient silencieuse, Dieu lui donne la vie véri-table. Son Amour l’entoure et le comble, il luifait faire les expériences dont l’âme a besoinpour que la personnalité finnisse par être com-plètement purifiée. Il le mène à travers toutessortes d’épreuves difficilement imaginables parla conscience terrestre. Alors la personnalitéperd son continuel désir d’amour ordinaire,cette source de souffrance et d’illusion cesse decouler, elle se fond dans l’Âme qui s’unit àl’Esprit et son désir d’amour est comblé.

Le re¤ sultat alchimique

(Extrait de laGnose Chinoise de J. van Rijckenborgh)

Qui conna|“ t sa force masculine et

pourtant conserve sa douceur

fe¤ minine

est la valle¤ e du royaume.

S ’ il est la valle¤ e du royaume,

la vertu constante ne le quittera pas

et il retournera dans l ’e¤ tat simple

et naturel de l ’enfance.

Qui conna|“ t sa lumie' re et pourtant

reste dans l ’ombre,

est un exemple pour le royaume.

S ’ il est un exemple pour le royaume,

la vertu constante

ne lui manquera pas

et il retournera dans l ’ infini.

Qui conna|“ t sa gloire

et demeure dans l ’opprobre

est la valle¤ e du royaume.

S ’ il est la valle¤ e du royaume,

la vertu constante en lui

atteindra la perfection,

et il retournera

dans l ’e¤ tat originel....

(TaoTeKing, chap.28)

Quand la Bible dit que l ’ homme a e¤ te¤cre¤ e¤ a' l ’ image de Dieu et a' sa ressem-blance, ne faites pas l ’erreur de penser a'la personnalite¤ ne¤ e de la nature. Le ve¤ ri-table homme de race divine est le micro-cosme, la monade. La personnalite¤ estl ’ instrument de cet homme a' l ’aideduquel il lui est possible d ’approcher l ’es-sence de la monade, de conna|“ tre et d ’ac-complir le but et la mission de celle-ci.Lorsqu’ensuite vous apprenez quel ’ homme est une entite¤ autocre¤ atrice etque sa mission est de se re¤ aliser lui-me“ me, vous comprenez qu’ il faut appren-dre a' conside¤ rer la forme humaine appa-rente d ’une manie' re nouvelle, d ’une ma-nie' re comple' tement diffe¤ rente de celle a'laquelle le monde est habitue¤ . La person-nalite¤ humaine s ’exprime dans le mondecomme homme et comme femme ; e¤ tantdonne¤ que la nature fondamentale del ’ homme et de la femme est totalementdiffe¤ rente, cela provoque beaucoup deconfusion et de chagrin... Ce fut enoutre la cause d ’une forte liaison avec lanature.

Signification des forces jumelles

De' s le de¤ but l ’ homme comprit qu’ ilfallait une parfaite coope¤ ration entre lesdeux sexes. Mais cette coope¤ ration ^ sonessence, sa nature et son but ^ a e¤ te¤ jus-qu’a' ce jour comprise et applique¤ e de ma-nie' re tre' s diverse. Une collaboration re¤ el-lement e¤ troite, harmonieuse et d ’un tre' shaut niveau n’exista jamais, en fait, parce

Aucun artiste n’aexprime¤ plussubtilement lasphe' re particu-lie' re entrehomme et femmeque Rembrandt,lema|“ tre du clair-obscur. Portaitd’un couple : LaJeuneMarie¤ e,1667,huile sur toile,Rijksmuseum,Amsterdam.

beide geslachten was feitelijk nooit spra-ke, omdat de ware aard ervan niet konworden begrepen.

In de gnostieke bevrijdingsleer is desamenwerking tussen man en vrouw opvoet van volkomen gelijkheid altijd van-zelfsprekend geweest. Het is een onafwijs-bare eis, want er kan niets goeds, niets

bevrijdends, tot stand komen als dezesamenwerking niet foutloos functioneert.

De moeizame gang van de mensheidwordt veroorzaakt door de onkunde metbetrekking tot de ware betekenis van detweelingkrachten in haar natuur. Van demonade, van de microkosmos, gaan tweekrachten uit, twee stromen. Deze twee

que la vraie nature n’en e¤ tait pascomprise. Dans l ’enseignement libe¤ ra-teur gnostique, la coope¤ ration entrehomme et femme sur un pied de parfaitee¤ galite¤ a toujours e¤ te¤ reconnue comme al-lant de soi. Dans la magie gnostique c ’estune exigence ine¤ luctable car, au fond, riende bon, rien de libe¤ rateur ne peut se faire

si cette coope¤ ration n’est pas parfaite [...]La marche impie de l ’ humanite¤ a pourcause l ’ ignorance de la vraie significationde ces deux forces jumelles de la naturehumaine. Deux forces, deux courantse¤ manent de la monade, du microcosme.Ces deux courants sont parfaitemente¤ gaux quant a' leur valeur et a' leur impor-

tance. Ils sont mutuellement dans un rap-port positif-ne¤ gatif au sens ordinaire, maisde polarisation diffe¤ rente chez les mona-des humaines.Conside¤ re¤ es d ’une certainefac� on, toutes les monades peuvent e“ tre di-vise¤ es en deux grands groupes. Chez l ’un,le premier courant de la monade est pola-rise¤ positivement, chez l ’autre, c ’est le se-cond qui est polarise¤ positivement. Lesdeux groupes sont donc parfaitementsemblable et pourtant ils se distinguentnettement l ’un de l ’autre. Pour de¤ signercette similitude dans la se¤ paration, nousemployons l ’expression ßsemblable maisinverse¤ e�; donc il s ’agit d ’une polarisa-tion ße¤ quivalente mais inverse�... Lesdeux courants monadiques semanifestentdans lamatie' re sous la formemasculine etla forme fe¤ minine. Comme force positive,po“ le positif, c ’est la force masculine quidomine dans l ’une, la douceur fe¤ mininedans l ’autre.

Force et douceur

Il faut d ’abord chercher une explica-tion du sens tao|« ste des termes ßforcemas-culine� et ßdouceur fe¤ minine�[...] Par leconcept de ßforce�, la philosophie gnos-tique de¤ signe l ’e¤ tat du pouvoir de la mo-nade. La monade dispose d ’une se¤ rie depouvoirs permettant d ’accomplir legrandplan divin. Le concept douceur de¤ si-gne la nature intrinse' que de la monade ausens des paroles de Je¤ sus, par exemple :ßApprenez de moi que je suis doux dec�ur.� La douceur provient de l ’amourdivin. ßHeureux les de¤ bonnaires, car ilshe¤ riteront la terre� dit le Sermon sur laMontagne.

La monade abrite l ’e“ tre divin dote¤d ’un double pouvoir, la toute puissancedivine et l ’amour divin, la force mascu-line et la douceur fe¤ minine. La toute

puissance, gra“ ce a' la polarisation e¤ quiva-lente mais inverse¤ e, est repre¤ sente¤ e exclu-sivement par le type originel de l ’ homme.l ’Amour, pour les me“ mes raisons, est re-pre¤ sente¤ par le prototype de la femme.Cela ne veut pas dire, naturellement,que le po“ le oppose¤ de la monade ne soitpas pre¤ sent dans chacune des personnali-te¤ s des deux types. Faites abstraction dela forme et du caracte' re de la manifesta-tion actuelle des deux sexes dans lanature de la mort, ainsi que des difficul-te¤ s et proble' mes qui en re¤ sultent dans lavie. Vous voyez clairement qu’a' l ’ inte¤ -rieur de la sphe' re vitale de chaqueentite¤ , la re¤ alisation de soi est absolu-ment possible. En effet, les deux courantsmonadiques du pouvoir divin et del ’amour divin sont pre¤ sents dans touteforme humaine. Toutefois, il va de soique cette re¤ alisation, bien qu’ identiquedans ses re¤ sultats, pre¤ sentera des de¤ ve-loppements diffe¤ rents chez les deuxsexes [...] Cela n’a pas le moindre sensde tenter de de¤ crire l ’ homme ide¤ al oula femme ide¤ ale. Il n’en existe pas dansle monde tridimensionnel !

Naissance du divin

Il s ’agit seulement de vous fairecomprendre, a' la fac� on tao|« ste, commentchaque monade peut acque¤ rir une nou-velle personnalite¤ qui soit un instrumentide¤ al ; et comment, gra“ ce a' ces instru-ments parfaits, le re' gne terrestre et le ciel-terre peuvent re¤ ellement re¤ pondre augrand but divin [...] Ce qui est essentielc ’est le fait que, dans tous les domainesde la matie' re et de l ’esprit, la coope¤ rationentre masculin et fe¤ minin doit aller de soi[...} Abordons maintenant le chapitre 28duTaoTeKing : Celui qui conna|“ t sa forcemasculine et pourtant conserve sa douceurfe¤ minine est la valle¤ e du royaume. Nouspouvons aussi inverser ce texte : Celle quiconna|“ t sa douceur fe¤ minine et appliquepourtant sa force masculine est la valle¤ edu royaume. Il y a un pouvoir et un divinrayonnement d ’amour qui, tous deux,e¤ manent de la monade ; et vous connais-sez cette parole de la premie' re Ep|“ tre auxCorinthiens 13: ßQuand je posse' deraistoutes choses et non l ’amour, je n’auraisrien et ne serais rien.� L’amour, en tant

que courant monadique, est donc supe¤ -rieur car sans cette essence intrinse' quede la monade le pouvoir ne pourrait se de¤ -velopper. La force divine se manifestedans le courant de l ’amour divin.

Nous voyons donc toujours les deuxcourants monadiques se fondre en un.Par cette unite¤ , le fils, la filiation divine,devient une grande re¤ alite¤ . Si donc vouspouvez inciter les deux courants de lamo-nade a' se manifester dans la personnalite¤ ,a' devenir actifs, le divin appara|“ tra envous.

La ßvalle¤ e du royaume� est une an-tique expression chinoise pour de¤ signerun vrai chantier alchimique. Tout commeon trouve dans les valle¤ es une terre fertile,donc des habitations humaines, un e¤ le' veve¤ ritable entrera dans la valle¤ e, le se¤ jouret le chantier de la grande Fraternite¤ si,de la juste manie' re, il favorise en lui-me“ me la rencontre des deux courants dela monade afin qu’ ils se manifestent etcollaborent harmonieusement: la forcedu pouvoir allie¤ e a' la grande, a' la plusgrande douceur. C ’est en premier lieusur un tel fondement que deviendrontpossibles la coope¤ ration et l ’unite¤ : la coo-pe¤ ration et l ’unite¤ entre ceux dont les per-sonnalite¤ s diffe' rent par la forme en raisonde la polarisation e¤ quivalente mais inver-se¤ e.

J. van Rijckenborgh

J. van Rijckenborgh, LaGnose Chinoise, chapitre

28, La valle¤ e du royaume. Edition du Septe¤ naire,

rueTourtel Fre' res, 54116 Tantonville, France.

Bas reliefs grecs(vers 490 av. J.-C.)Hades enle' vePerse¤ phone surson char tire¤ pardes chevaux aile¤ s.

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