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Parc national des Écrins Rapport d’activité 2004

Parc national des Écrins · Le recueil de ces éléments pour une garantie de transmission a com- ... Dans le même esprit et à l’échelle alpine, ont été publié les actes

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Parc nationaldes ÉcrinsRapport d’activité

2004

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Fonte des glacesLes variations climatiques sont visibles àtravers le suivi de l’évolution des glaciers.Avec une langue glaciaire qui s’amenuise,le recul du front du glacier Blanc est de 77m en 2004 (– 166 m en 2003).

Trafic routierSi le parc national n’a pas de vocationroutière, il n’en subit pas moins les inci-dences de la fréquentation touristique.

En 2004, plus de 31 000 véhicules sontmontés en juillet – août au Pré de MmeCarle et plus de 17 000 au Gioberney.

Survols en tous genresDans le souci d’apprécier l’évolutionréelle du nombre de survols, un proto-cole est mis en place sur des pointsprécis des zones centrale et périphé-rique du parc national pour quantifiertous les aéronefs.

L’EAU DANS TOUS SES ÉTATSEn partenariat avec EDF, les équipesdu Parc national des Ecrins effec-tuent des sondages de neige permet-tant d’anticiper les évolutions desressources en eau.Un dispositif de suivi de la qualité del’eau a été élaboré pour 3 ans et vali-dé par le conseil scientifique pourune mise en place en 2005. Il s’ap-puie sur un large partenariat et la for-mation des agents.

RÉSERVE INTÉGRALE DU LAUVITEL En avril, le conseil scientifique valide leprogramme scientifique pour la durée duprogramme d’aménagement (2005-2010). Dans l’hiver, une avalanche emporte la sta-tion hydrologique au fond du lac duLauvitel. Une nouvelle station est mise enplace au printemps 2005.Le traitement des données météorologiques

se poursuit. En 2004,5 autorisations d’accèsà la réserve ont étéaccordées pour dessuivis scientifiques.

NOUVEAUTÉS ET RETROUVAILLESLes nouveautés de l'année : - une nouvelle station de Potentille duDauphiné dans le vallon du Chardon enOisans et de l'Androsace de Vandel,- une station de la Petite Massette, décou-verte par le conservatoire botanique dansle Champsaur,- de nombreuses stations de Cucubale àbaies sur St-Laurent-du-Cros,- dans le Valbonnais, du Sureau hieble à laCantine des Carrières et de l’Ornithogale

penchée au Pont desFayettes. La racine decorail qui, dans la litté-rature, est "typique-ment forestière" a étéidentifiée sur la morai-ne du glacier del'Homme !L’Agripaume cardiaque

a été redécouverte dansdeux localités : St-Martin de

Queyrières et Champcella en zone périphé-rique. Enfin, le Carex de Lachenal, citécomme présent dans l'espace parc, n'esten fait qu'un hybride de deux espècesbanales. Une espèce rare en moins !

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Recueillir et mettre à disposition les connaissancessur les patrimoines naturels et culturelsdu massif des Écrins■ Evaluer l’impact des phénomènes extérieurs sur les territoires ?

Cartographie dans l’arc alpinLa cartographie de la végétation sur l’en-semble de l’arc alpin en “habitats” selonune typologie commune est un desobjectif du programme “Habitalp”. En2004, 70 % de la surface de la zone-testest couverte en photo-interprétation. Undélai supplémentaire de un an permettrad’achever ce programme en 2005.

Partenariat avec les gestionnairesforestiersDes recommandations environnementalessont fournies par le Parc pour être intégréeslors de la révision des plans d’aménage-ments forestiers (11 contributions en 2004).

■ Mesurer l’évolution des milieux pour définirdes préconisations de gestion

Natura 2000Le dossier Natura 2000 suit son cours.Sur le site du Valgaudemar les incur-sions du loup ont perturbé le climat quiest devenu plus passionnel. Sur le sitedu Fournel-Les Bans, l’animation estconfiée par le Préfet à la communautéde communes du Pays des Ecrins.

Avec le temps va…Les habitudes changent, les milieux aussi.Un échantillon de milieux représentatifsde l’espace parc va permettre de mesu-rer les évolutions de la végétation.Une étude sur la fermeture des milieuxréalisée sur l’ensemble du Parc a per-mis de déterminer les principales zonesà enjeux et des propositions de gestion.

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CÔTÉ FAUNEBouquetins : dans le cadre du suivi despopulations de bouquetins réintroduitessur le massif on dénombre 165 bouque-tins sur la colonie des Cerces (réintroduc-tion en 1959–62), entre 115 à 160 bou-quetins pour la colonie du Champsaur-Valgaudemar, et 59 animaux pour celle duValbonnais Oisans. Les observationsconfirment une dispersion des colonies.

Aigles royaux : le suivi de la reproduc-tion des 40 couples d’aigles royaux sepoursuit . Sur les 32 couples contrôlés,23 aiglons ont été vus à l’envol en 2004.

Gypaète barbu : en2004, les observa-tions se multiplient et,dans l’Embrunais, unindividu semble s’ins-taller dans les secteursRabioux, Couleau, ValHaute.

Tétras lyre et autres galliformes :première en France et mobilisationgénérale pendant trois jours pour undénombrement expérimental d’uneunité naturelle sur Freissinières, Fournelet Montbrison. Au sein de l’Obser-vatoire des Galliformes de Montagne,des sites de référence sont comptéschaque année montrant une stabilitédes populations de lagopède et de bar-tavelle et une tendance à la baisse pourles populations de Tétras lyre.

Chauves souris : 15 espèces sont pré-sentes sur le territoire. Lors des pros-pections pour la recherche des sites dereproduction et d’hibernation, de nou-veaux sites sont découverts dans lecanal de Beaumont, dans le Valbonnais,

les grottes de Barachin, les mines del’Argentière, l’église de Vallouise et le tor-rent de l’Ascension en Vallouise.Encore méconnus, les chauves sourisont fait l’objet d’animations pour tousles publics et notamment les enfants del’école de La Chapelle-en-Valgaudemar.

Classer pour restituer : la base dedonnées faune a été restructurée :233 000 données sur 348 espècesde vertébrés et 27 000 données sur1026 espèces d’invertébrés ont ainsiété classées pour une meilleure miseà dispositon des informations.

Campagnols, sangliers et marmottesLes pullulations de campagnols terrestressur le canton de La Grave et sur Besse-en-Oisans sont toujours aussi denses en 2004,remettant de plus en plus en cause les pra-tiques traditionnelles de lafauche. Les densités depopulations sont suivies partransects et une cartogra-phie est réalisée.Dans le Valbonnais, lesinquiétudes concernant unerecrudescence de sanglierss’intensifient du côté du

SurveillancesUne alerte à la kératoconjonctivite déclaréesur le bouquetin dans le Queyras et sur lechamois sur Cervières mobilise le Parc. Desindividus porteurs de larmiers sont repérésà Villar d’Arène, en Vallouise et dans leDistroit. Actuel-lement l’épidémie semblese calmer. Le suivi de la mortalité hivernalen’a identifié aucune maladie particulière.Le comptage des chamois du Champsaur-Valgaudemar (UG 14) montre une stabilitédes populations.Un Hibou Grand Duc est retrouvé morten juillet à l’adret de La Grave. L’empoi-sonnement par un raticide est décelé parles analyses.

monde agricole sans que l’espèce ne soitdéclarée nuisible. Deux animaux sont tirésen zone périphérique lors d’une battueadministrative réalisée en zone centrale.Face à la reprise de la dynamique de popu-

lations de marmottes sur leplateau de Charnières, leParc a expérimenté desmesures contraceptives decertains groupes familiaux.Si les résultats à courtterme sont probants, unrecul est nécessaire pourjuger de leur efficacité.

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■ Définir les conditions de préservation des espèces

■ Mettre à disposition les éléments caractérisant lamémoire du territoireMémoire d’en hautLa mémoire des vallées est un patrimoinequi se fragilise avec le temps. La simpletransmission orale des connaissances estaujourd’hui menacée par l’évolution desmodes de vie. Le recueil de ces élémentspour une garantie de transmission a com-

mencé en 2004 avecdes recueils sur latoponymie à Réallon etle hameau des Portesen Valgaudemar.Dans le même esprit età l’échelle alpine, ontété publié les actes ducolloque "Plantes quinourrissent, plantes quiguérissent".

Des pierres et des patrimoinesL’inventaire dupatrimoine bâtidu parc natio-nal des Ecrinsréalisé il y a 10ans a été actua-lisé en 2004.

Le loup et le lynx Avec le retour naturel des grands prédateurs, les constats de dommages se multiplient etmobilisent les gardes-moniteurs. 41 constats ont été réalisés entre mai et octobre principale-ment sur le Taillefer et le Valgaudemar. Les indices ne permettent pas d’affirmer une présen-ce permanente de l’espèce. Un loup a été percuté par une voiture et tué en mai à La Rochede Rame et un tir décidé dans le cadre du plan national loup a abouti à l’élimination d’un loupdans le massif du Taillefer. Un lynx a été observé au col d’Ornon au cours de l’hiver.

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La restitution des informations et leséchanges avec la population locale res-tent des enjeux majeurs du Parc natio-nal, de plus en plus engagé dans unelogique de complémentarité entre lazone protégée et la zone périphérique.La présence des agents des secteurs au

contact de la population, la présencedu Parc dans les médias locaux et la dif-fusion du journal du Parc en sont lesprincipaux relais.En 2004, deux numéros de “l’Echosdes Ecrins", assortis de la lettre d’in-formation “dans les Écrins” (program-me Leader +), ont été diffusés à 17 000exemplaires. Le programme d’accueilest également adressé aux habitants.

Quand les arbres parlent …Un diaporama "Un arbre qui parle" estmis en scène sous forme d’une fable etaborde des thématiques sur les adapta-tions aux saisons, la réglementation, lasauvegarde des patri-moines ou les obser-vations de la nature.Inaugurée dans leValbonnais en présen-ce de l’Inspection aca-démique de l’Isère endécembre, le diapora-ma est visible depuisl’été dans les 7 mai-sons du Parc.

Publications et expositions● Publications des actes du colloque"Plantes qui nourrissent, plantes quiguérissent".● Coopération éditoriale à la carte dessentiers et patrimoines du Valgaudemar● Carterie : création de nouveauxvisuels (poster paysages avec lesEditions des Correspondances)● Agenda des parcs nationaux en 2004● Cassette n°5 "De sentiers en décou-verte" : “Compte et fleurettes"● Programme d’animation, "Programmede découverte avec les accompagnateurs"Nouvelles expositions :● Vallouise d’hier et d’aujourd’hui● Evolution des glaciersSite internet :www.les-ecrins-parc-national.frMise en ligne d’une boutique et miseen place du forum de discussions.● La coordination et la rédaction du guide"A la découverte des arbres et arbustes demontagne " (édition prévue pour 2005) :un chantier qui cimente le travail d’équipe.A la suite de l’ouvrage sur la flore (un suc-cès public !), le projet défend l’idée d’unecollection nationale.

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Accueillir et partager la découverte des patrimoinesdu massif des Écrins

■ Construire un fonds de témoignagesUn centre de documentation à l’écouteAvec plus de 8500 ouvrages en prêt, le centre de documentation de GapCharance s’efforce de répondre aux attentes internes et externes. Pour lesagents de l’établissement, une revue de presse est constituée tous les 15jours à partir d’une quinzaine de journaux.Depuis 2004 un kiosque documentaire des bases documentaires des parcsnationaux est mis en ligne sur le site internet :http://documentation.espaces-naturels.fr

Du grain au pixel2004 est l’année de la mise en place dunumérique. Parallèlement à un gros tra-vail de structuration de la photothèquefacilitant son utilisation, un travail sur lacomplémentarité des prises de vuesnumériques et argentiques est engagé.

GR 54, itinéraire de légendesA l’occasion des 40 ans du GR 54, uneopération "test" est organisée pour"randonner différemment" et marierles approches de découverte avec lesexpressions artistiques.Un premier séjour a eu lieu en sep-tembre 2004 rassemblant une tren-taine de personnes, entre Mizoën etMonêtier-les-Bains.

En lien avec la Fédération française derandonnée pédestre, l’initiative sepoursuivra pour compléter les témoi-gnages et avancer vers un projet d’édi-tion original...

■ Partager les connaissances

Paroles du terrainLe recueil sonore du témoignage degardes-moniteurs est mis en formedans un original “opéra des voix”. Uneréalisation qui préfigure un futur travailaudio-visuel qui mettra en scène lemétier et la mémoire des agents deterrain dans l’espace protégé.

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L’affirmation claire d’une identité “Ecrins” des structures d’accueil est unvaste chantier. La requalification de la maison du Parc de Châteauroux, inau-gurée en juillet, en est un exemple réussi. Le travail se poursuit avec le lan-cement des travaux de rénovation et d’extension de la maison du Parc deBourg d’Oisans. En 2004, 302 000 personnes ont visité les maisons du Parcdes Ecrins.Dans la même logique, une réflexion a été menée sur le positionnement del’établissement en réseau avec les 40 offices de tourisme et syndicats d’ini-tiatives, porteurs et diffuseurs de l’information.

Panneaux images en bord de routeEn complément des 3 panneaux posésen 2003, 7 ensembles de mobiliers designalisation routière, visualisant les élé-ments emblématiques des territoires,ont été installés sur les routes natio-nales déservant les vallées du parc.

■ Des actions de sensibilisationau milieu montagnard

Pour mener à bien ses missions, le Parc sedoit de partager l’ambition de la préserva-tion des patrimoines avec la population.

La présence du personnel du Parc sur le ter-rain et le partage d’un patrimoine communfont des relations entres les locaux et le Parcdes échanges primordiaux formalisés par desconventions avec certaines structures parte-naires d’accueil du public : moulin des Ribes,Musée de Saint-Christophe par exemple.

La participation du Parc aux actions cultu-relles et festives des vallées tout comme l’or-ganisation de rencontres s’inscrivent danscette approche de partage et de discussion.En 2004, on peut citer à titre d’exemples, laparticipation du Parc à la fête du pain boulli àVillar d’Arène, à la fête de l’amontagnage àChargès, à la foire du Tardon à Champoléon,au festival "les Montagn’arts" dans le Val-bonnais, au festival musical de Chaillol, à lafête des guides d’Ailefroide, à la foire auxbestiaux de La Chapelle en Valgaudemar...

La collaboration avec les accompagnateursen montagne s’inscrit dans la continuité...avec la perspective d’une révision de laconvention avec le Parc en 2005.

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■ Organiser la découverte des patrimoines à partir des villages

Portes d’entrée du Parc14 nouvelles “portes” sont conçues.Il s’agit de poursuivre la mise enplace de panneaux d’information auxdifférents accès à la zone centrale duParc. L’ensemble des aménagementsa été réalisé avec des matériaux dusite dans un souci de réversibilité etd’intégration paysagère.

Il s’agit de conduire un programme d’actions de sensibilisation au milieumontagnard dans une logique d’éducation à l’écocitoyenneté.

Avec les classes localesL’appui pédagogique du Parc aux côtésdes scolaires est une priorité. Cet appui aété coordonné en 2004 avec l’Educationnationale avec la mise à disposition d’unenseignant à raison d’une demi journéepar semaine. Dans les vallées, 22 écolesont conduit un programme avec l’appuid’un garde-moniteur.A Vallouise, 500 scolaires locaux sontvenus visiter la maison du Parc. Dans leValbonnais, le travail réalisé par les sco-laires a abouti à la réalisation d’un diapo-rama en forme de conte sur "Qu’est-cequ’un Parc national ?".

Notons aussi les opérations “destinationrefuges” pour les écoles primaires et“neige et sécurité” pour les collèges desHautes-Alpes.

Auprès des classes de découverteLe massif accueille chaque année denombreuses classes de découverte.Dans chaque secteur, des animations etprojections sont organisées en fonctiondes demandes et attentes des ensei-gnants. Dans le Briançonnais plus de3000 enfants en séjours en classes dedécouverte ont bénéficié d’animationsdispensées par les gardes moniteurs.

■ Des échangesavec les habitants

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Refuge de l’Aigle et refuge des EcrinsDeux dossiers de rénovation ou deconstruction pour les refuges desEcrins (agrandissement) et de l’Aigleont été d’actualité en 2004. Pour lerefuge de l’Aigle, le Parc a participé auprogramme et au jury pour l’examen des

projets d’architectes.Un nouveau re-fuge d’une capaci-té de 30 places aété proposé par leClub Alpin Français.Le débat se pour-suit...

Pas à pas668 km de sentiers ont été entrete-nus par le Parc, dont 532 km par des

Afin d’intégrer en amont les préoccupations environnementales dans les pro-jets d’aménagement, le Parc est associé à la procédure d’élaboration desdocuments d’urbanisme. En 2004, le Parc a apporté sa contribution pour lesPlans Locaux d’Urbanisme de Châteauroux, du Monêtier-les-Bains et deRéallon : les principaux enjeux environnementaux ont été portés à la connais-sance des décideurs.

Natura 2000Le Parc appuie les aspects techniques et scientifiques de la mise en oeuvrepar la communauté de communes des Ecrins pour deux documents d’objec-tifs Natura 2000 : les sites du Fournel – Les Bans et du Steppique Durancien.

Agri-environnement : pallier les manquesEn l’absence de mesures agri-envi-ronnementales adaptées au contextedu massif pour la gestion des alpageset des milieux montagnards, le Parc arenouvelé des contrats d’entretienen 2004 pour l’entretien de canauxd’irrigation, un report de pâturagepour la préservation du Tétras lyre etla réalisation d’un brûlage dirigé.

équipes du Parcet 136 km parl’ONF en do-manial.800 panneauxenviron bali-

sent les itinéraires et sont régulière-ment remplacés.

Un stage "sentiers" a été organisépour les personnels du Parc à Villard’Arène. Il a conforté l’utilisation parle Parc de techniques d’aménage-ments traditionnelles, réversibles etrespectueuses de l’environnement.En Vallouise, l’itinéraire d’hiver d’ac-cès à Dormillouse franchissant unressaut rocheux a été aménagé et lapasserelle entièrement rénovée.

Réserves naturelles nationalesLes dossiers d’actualisation des régle-mentations des réserves naturelles duCombeynot et du haut Vénéon ont ététransmis au niveau national. Le dossierdu haut Vénéon a reçu un avis favorabledu CNPN en juin 2004. Il prévoit undéclassement partiel, assorti du classe-ment du hameau de la Bérarde en zonede protection avec la mise en œuvre del’accord cadre signé en 2002.

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Agir en faveur d’un développement durable basésur la valorisation des patrimoines■ La prise en compte des patrimoines dans les projets

Architecture des villages et hameauxLes hameaux de Dormillouse et de Confolens sont situés en zone centrale. Le Parc a accompagné des travaux de rénovationou de restauration du bâti sur ces hameaux au niveau notamment des abords du Temple de Dormillouse.

La recherche ou le maintien d’une identité sur les hameaux et villages du Parc est une priorité. En 2004 le Parc a participé aux études pour la requalification des hameaux de Besse en Oisans, duCasset (Monêtier-les-Bains) et des Hières (La Grave). Le Parc a également apporté son concourstechnique et/ou financier pour la réalisation d’études, la rénovation ou la restauration d’un certainnombre d’édifices pour un montant total de subventions de 170 000 Euros comme les abords du fouret du lavoir de Villar Loubière ou la protection du dallage de la chapelle Sainte Anne dans l’Embrunais.

■ Les principes du développement durable dans l’aménagement des valléeset des sites

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"Dans les Ecrins" Le programme Leader + "dans lesEcrins" a pour objectif de définir puisd’expérimenter les projets touristiquesde qualité valorisant les richessesnaturelles et culturelles du massif.

2004 est une année charnière entrela fin des études préliminaires etl’appel à projets en mai. Desréunions ont été organisées sur tousles territoires et 131 questionnairessont arrivés au Parc.

Les candidatures ont été exami-nées selon des critères prédéfiniset 70 d’entre elles ont été définiescomme recevables. Les membresdu comité de programmation sesont ensuite prononcés pour enretenir 30. Fin décembre, les 30porteurs de projet ont été rencon-trés individuellement par la celluletechnique d’accompagnement.

Quatre grandes thématiques :- la création et la mise en marché desproduits et des prestations "natureet découverte dans les Ecrins",- l'aménagement des hébergements(réhabilitation et création),- le traitement des abords des lieuxd'accueil et de séjour,- l'équipement et l'aménagementintérieur des hébergements et deslieux d'accueil.

ConventionescaladeLe groupe de tra-vail de la conven-tion escalade a éla-boré de nouvellesdispositions quiseront en vigueurdans le programmed’aménagement2005 – 2010. Cesdispositions visentnotamment à mieuxcontrôler les équi-

pements lors des ouvertures des voiesen haute montagne.Une information est diffusée sous formed’affichettes dans tous les refuges,bureaux des guides et maisons du Parc.

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■ Réduire les sources de dégradationTant qu’il y aura …des installations obsolètesEn 2004, suite à des discussions avec le Parc national des Ecrins, EDF adémonté et évacué 5 anciens pluviomètres nivo totalisateurs mis en placeentre 1950 et 60 et devenus obsolètes. Il s’agit des sites de Serre Soubeyranet de Tuckett en Vallouise, du Vallon de la Route, du vallon de Roche Noireet du lac Lérié dans le Briançonnais.En septembre, dans le vallon des Etançons (Oisans) ce sont plus de 2 tonnesde débris et immondices qui ont été ramassés par une centaine de bénévolesdu CAF et les agents du Parc, et évacués par hélicoptère.

Des interventions et des formations ontété dispensées auprès des artisans.L’objectif : les inciter à utiliser des tech-niques de restauration du bâti utilisantdes matériaux et procédés inscrits dansdes démarches environnementales outraditionnelles.

On peut citer à titre d’exemples la forma-tion sur l’utilisation des peintures miné-rales sur la façade de la maison du Parc deChateauroux et la formation en maçonne-rie au hameau du Rif Bruyant à Lavaldens.

■ Développer des productions et des pratiques en lien avec le caractère du massif

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■ Faire respecterla réglementationLiberté encadrée54 agents sont commissionnés en 2004.L’information et la sensibilisation sont privi-légiées mais le respect des règles passe par-fois par l’utilisation de la sanction. Ainsi 8infractions ont fait l’objet d’une procédurede timbre amende ou procès verbal. Pourplus d’efficacité dans la mise en œuvre de lapolitique pénale un protocole de collabora-tion a été signé en juin entre les deux par-quets, des Hautes Alpes et de l’Isère, et le

Parc. La mise en place de la procédure del’avertissement formalisé est une des nou-veautés envisagées pour l’avenir.

■ Adapter les moyensLa formation du personnel tient une placeimportante dans la vie de l’établissement.527 journées de formation ont ainsi étécomptabilisées en 2004 concernant 83personnes et 54 formations aux théma-tiques aussi variées que les métiers exercésau sein du Parc : naturalistes, administratif,communication, animation, informatique,

sécurité, juridique etc.

En 2004, le Parc dispose d’un effectif bud-gétaire de 109 postes permanents. 7 gardes-ouvriers ont été employés en été ainsi que22 hôtes ou hôtesses d’accueil et 18ouvriers. Le personnel saisonnier estemployé majoritairement sur place. 30 bâtiments sont gérés par le Parc nationaldes Ecrins dont 16 en propriété. Le parcautomobile est de 56 véhicules. A l’occasionde la rénovation des maisons du Parc deChâteauroux et de Bourg d’Oisans, le Parcs’efforce d’intégrer des matériaux naturels.

L’élaboration et la rédaction du programmed’aménagement 2005 – 2010 a été l’occasiond’un bilan des actions de l’établissement des 5dernières années, 1999 – 2004. Rédigé et éditéde façon attrayante et lisible, le bilan a été dif-fusé à l’ensemble des partenaires. Le futur programme d’aménagement a été dis-cuté et validé en conseil scientifique, commis-sion permanente et en CNPN.Le Conseil d’administration, présidé parChristian PICHOUD, a discuté du rapport

GIRAN sur l’avenir des Parcs nationaux, débat-tu du programme d’aménagement et voté l’at-tribution de subventions.La Commission permanente, présidée parPierre BOUVIER, a examiné et validé lesdemandes de subventions, discuté du pro-gramme d’aménagement, du projet deréforme de loi des Parcs nationaux, discutéde l’avenir du refuge de l’Aigle, de l’avance-ment du programme Leader + et des diffi-cultés rencontrées avec la société d’em-

bouteillage des eaux Valécrin.Le Conseil scientifique, présidé par Jean PierreRAFFIN, a travaillé sur le programme d’aména-gement, fait le point sur la gestion forestière dela forêt du Périer, discuté de la position du Parcface aux dégâts de sangliers, du projet de cen-trale d’enrobés à Venosc, du programmescientifique "cohabitation et transmissionpathogènes", de l’inventaire des sites géolo-giques, de la situation du loup dans le parc etde la restauration de la zone humide de Bidoye.

■ Une organisation de l’établissement au service de ses missions

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Organiser et gérer l’établissement public pourconduire le projet “Parc national des Ecrins”expression d’une ambition internationale ■ Le Parc dans une coopération inter espaces protégésAu plan national, connaître et échanger entre gestionnaires d’espaces naturels,permet de créer des synergies pour un objectif d’ouverture et d’efficacité. Ceséchanges entre personnels des espaces protégés des Parcs nationaux, régionaux,réserves naturelles ou ATEN, se sont fait en 2004 lors de réunions formellescomme les assemblées générales ou moins formalisées comme les participationscroisées aux comptages.Au niveau international, l’action du Parc national des Ecrins est essentiellementcentrée sur le Réseau alpin des espaces protégés dont l’unité de coordination esttoujours portée par le Parc national des Ecrins.Le Parc est présent aux réunions du comité de pilotage international.Dans le cadre du jumelage du Parc national des Ecrins avec les Parcs nationauxdes Hohe Tauern (Autriche) et du Triglav (Slovénie) un voyage au Triglav a étéorganisé permettant la rencontre des personnels des 3 Parcs.

Dans le cadre d’un Interreg, 2004 a été une année de préparation du dossierAlpencom. Le Parc national des Ecrins en est le chef de file.

■ Évaluer pour évoluer

Nouvelle démarche, l’évaluation permet à la fois de rendre compte, d’affiner et de recadrer des programmes en fonction de l’effica-cité des actions et des contextes. Le futur programme d’aménagement a été élaboré avec son propre dispositif de suivi (quantitatifet qualitatif) et d’évaluation.

Parc national des Écrins - Domaine de Charance -05000 Gap Tel : 04 92 40 20 10 - Fax : 04 92 52 38 34

E-mail : [email protected] site : www.les-ecrins-parc-national.fr

Synthèse du rapport d’activité 2004, disponible dans son intégralité sur le siteInternet du Parc - Photographies Parc national des Écrins et Pierre MasclauxIllustration Manuel Meester. Mise en page : Fabienne Mathray. Impression : 1 100exemplaires, sur papier recyclé, Imprimerie Louis Jean - Dépôt-légal : août 2005.