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PARCOURS ARTISTIQUE COLLÈGES & LYCÉES 2016 – 2017 Contact Anne Pouteau, Médiatrice des spectacles [email protected] 02 43 30 10 16

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PARCOURS ARTISTIQUECOLLÈGES & LYCÉES2016 – 2017

ContactAnne Pouteau, Médiatrice des spectacles

[email protected] 43 30 10 16

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Sommaire Vous pouvez télécharger l’intégrale de la programmation de la saison 2016-2017 sur le site : www.kiosque-mayenne.org

LES INFOS PRATIQUESLe Parcours artistique : mode d’emploi

Conditions d’accès et tarifs

LES DOCUMENTS PRÉPARATOIRESLa charte du spectateur

Lire une représentation

La visite du théâtre ou du petit théâtre miniature en classe

Le concours « Les jeunes lisent du théâtre »

LES SPECTACLES- Ecouter la musique avec ses pieds, compagnie Pernette / collège, lycée- Cœur Cousu, compagnie De fil et d’os / collège, lycée- La famille vient en mangeant, compagnie Mmm… / 4e, 3è, lycée - L’assassin sans scrupules (…), compagnie Art Zygote / 4e, 3è, lycée- Elephant Man (…), Théâtre des Cerises / 4e, 3è, lycée- La petite fille aux allumettes, Pan ! La Compagnie / 6è, 5è- That’s all Folk, Ensemble instrumental de la Mayenne / 4è, 3è, lycée - Silence, compagnie Night Shop Théâtre / collège, lycée - Aussi loin que la lune, compagnie Les Becs verseurs / 6è, 5è- Les bruit des os qui craquent, compagnie Le mouton carré / collège, lycée- Les ombres blanches, compagnie Pernette / 6è, 5è

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Le parcours artistique : mode d’emploi

Etre spectateur nécessite un apprentissage pour cultiver et comprendre ses émotions, mettre des mots sur ce qu’on aime ou pas, pouvoir expliquer et argumenter un point de vue personnel. La venue au spectacle demande donc un accompagnement des élèves qui n’ont pas toujours les codes du spectacle. Il convient alors de les préparer à venir au théâtre pour susciter le désir de spectacle, puis exploiter en classe l’expérience vécue.

Ce dossier vous présente les spectacles que nous avons sélectionnés en direction des élèves de collèges et lycées. Il vous permet de faire vos choix de sorties en vous don-nant des pistes de travail pour aborder le spectacle avant et après la représentation.

Pour vous aider dans cette démarche, vous pouvez également vous appuyer sur d’autres outils :

* La plaquette de saison du Kiosque Elle contient l’ensemble de la saison arts plastiques et spectacles vivants du Kiosque. Elle per-met d’ouvrir un échange sur l’offre culturelle de Mayenne Communauté et sur la structura-tion du territoire à travers ses différents lieux de diffusion. Elle revient sur le synopsis du spec-tacle, mentionne l’équipe de création et donne un aperçu visuel du spectacle grâce aux photos en couleur. Sur simple demande, nous pouvons vous faire parvenir un programme par élève et également venir présenter le Kiosque et son fonctionnement dans votre classe.

* L’afficheElle est souvent évocatrice de l’univers du spectacle. Elle vous sera envoyée avant la représen-tation et vous permettra de formuler des hypothèses sur le contenu du spectacle avec vos élèves.

* Les documents pédagogiques Ils présentent le spectacle, la compagnie et éventuellement l’auteur. Ils comprennent aussi les notes d’intention du metteur en scène, ses partis pris de mise en scène ou de scénographie. Une brochure par élève vous est envoyée afin de parcourir ce support pédagogique en classe avant et après le spec-tacle.

* Les outils complémentaires La charte du spectateur permet de connaître les codes de vision d’un spectacle, de rappeler le cadre, de préparer la venue des élèves au spectacle. Il est bon de la parcourir ensemble en amont de la sor-tie.

Le lexique du spectacle vivant apporte des connaissances sur les différents métiers du spectacle vivant et sur le vocabulaire technique. La fiche « lire une représentation » aide à décrire ce que l’on a vu et ressenti. Il s’agit d’un « pense-bête » pour ne pas oublier les éléments qui composent le spectacle. Cela permet d’avoir des points de repère pour amorcer l’échange.

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Conditions d’accès et tarifs

Le contexte des sorties au théâtre

Le Kiosque privilégie l’accueil des élèves sur les séances « tout public » dusoir. Nous veillons à respecter un équilibre des publics en limitant les groupes scolaires à la moitié de la jauge de la salle. Cette saison, nous organisons cependant des mati-nées scolaires avec Cœur cousu et Silence. L’équilibre entre le tout public et les scolaires nous contraint à limiter le nombre d’élèves aux séances et nous oblige parfois à refuser des groupes. Afin de faciliter et d’harmoniser l’inscription de vos classes, nous vous invi-tons à nous faire parvenir vos vœux en suivant la procédure en ligne décrite ci-dessous.

Procédure de réservation en ligne, accessible dès le 29 août.

1. Rendez-vous sur notre site kiosque-mayenne.org Rubrique Téléchargements (en bas à droite)2. Parcours artistiques – collèges lycées Cliquez sur Pré-inscription aux spectacles en cliquant sur ce lien3. Identifiant : jeunepublic Mot de passe : kiosque4. Après avoir rempli vos coordonnées, vous pourrez procéder à 5 vœux par classe. Si vous souhaitez inscrire plusieurs classes, merci de faire une procédure par classe en allant jusqu’à la fin de l’inscription pour chaque classe puis en reprenant depuis le début.6. Un mail récapitulatif vous est envoyé (à défaut d’adresse personnelle, un mail sera envoyé à l’adresse de votre établissement).7. Vos souhaits seront étudiés pour avoir une première vision lors de la réunion de rentrée du mardi 13 septembre, à 18h au Kiosque.

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Pour les classes de collègeLe prix des entrées est fixé à 6€ ou 8€ par élève suivant la grille de spectacles.

Le Kiosque est partenaire du « Chéquier jeunes collégiens » mis en place par le Conseil Départemental de la Mayenne. Ce dispositif est accessible aux élèves de 3e des collèges

publics ou privés et des MFR du département. Plus d’infos sur : lamayenne.fr/Au-quotidien/Enseignement/Colleges/Chequier-Jeunes-Collegiens

Pour les classes de lycéeLe prix des entrées est annexé sur le tarif réduit ou 1 Pass classe de la Région par élève.

Les Pass Classe de l’année scolaire passée sont utilisables pour l’ensemble des spec-tacles de la saison 2016-2017. Il est cependant impératif qu’ils nous parviennent avant

le 25 novembre 2016.

Le Pass Culture et Sport facilite l’accès à la culture pour les lycéens ligériens. Il revient aux professeurs d’expliquer aux élèves l’intérêt de ce Pass qui facilite largement les sorties au spectacle, notamment par la prise en charge du transport par la Région. Il

n’est pas nécessaire de venir en classe entière : il est utilisable dans le cadre de groupes constitués a minima de 6 élèves.

Cette année, chaque établissement peut procéder à une commande groupée dès lors que chaque élève a fait sa demande de Pass de façon individuelle sur le site de la Ré-

gion (règlement par l’établissement). C’est alors l’établissement qui reçoit la commande et peut demander remboursement à l’élève.

Plus d’infos sur : pack15-30.fr

Les accompagnateursUn accompagnateur est invité pour 10 élèves. Les accompagnateurs devront se placer

au milieu des élèves, de façon à pouvoir intervenir au besoin. Le tarif scolaire est appliqué pour chaque accompagnateur supplémentaire (enseignant

ou parents).

Les tarifs

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Le parcours d’éducation artistique et culturelle

« Le parcours d’éducation artistique et culturelle doit permettre au jeune par l’expé-rience sensible des pratiques, par la rencontre des œuvres et des artistes, par les in-vestigations, de fonder une culture artistique personnelle, de s’initier aux différents langages de l’art et de diversifier et développer ses moyens d’expression (...). L’éduca-tion artistique et culturelle contribue à la réussite et à l’épanouissement des élèves, notamment par le développement de l’autonomie et de la créativité, la diversité des moyens d’expression et l’appropriation de savoirs, de compétences et de valeurs. »

Guide pour la mise en œuvre du parcours d’éducation artistique et culturelle.

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Au collège

Des projets interdisciplinaires à géométrie variable sont à construire suivant les moyens de l’établissement*. Ils viendront

nourrir chacun des cinq domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture du programme.

Les projets sont pensés en lien avec la réforme du collège et les EPI, avec le souci de pouvoir associer des enseignements

communs et complémentaires sur les thèmes de travail suivants :

Culture et création artistiquesIdentifier les artistes et les œuvres artistiques patrimoniales liés à un territoire, une période ou une société. Appréhender le parcours de ces artistes et mettre en relation la réalité des différentes cultures, leurs di-mensions imaginaires et leur interprétation, dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle. S’éprouver dans une démarche de création afin d’associer la dimension sensible de la pratique à la compréhension des œuvres et des langages artistiques et numériques.Ex : découvrir une discipline artistique en tant que spectateur puis au cours d’un atelier de pratique avec un artiste profes-

sionnel, complétée par une visite du théâtre.

Information, communication, citoyennetéS’ouvrir au monde, à la diversité des points de vue et percevoir les enjeux d’une société dans laquelle hyper-communication et surinformation nécessitent de construire un positionnement. Comprendre comment peut évoluer le débat citoyen ; expliciter et expérimenter les principes et les règles qui fondent la citoyen-neté. Construire des réalisations concrètes dans le cadre de l’éducation aux médias et à l’information. Ex : appuyer un projet lié à la citoyenneté sur les grands thèmes de société traités dans le propos d’un spectacle (l’exclu-

sion, les enfants soldats, les migrations de population, ...).

Langues et cultures étrangèresDécouvrir une ou plusieurs langues et les cultures qui leur sont liées. S’initier à leur pra-tique ou à une approche comparative de ces langues et cultures. Réaliser des projets qui mettent en valeur ces langues, ces cultures et leurs liens avec le monde contemporain.Ex : Assister à des spectacles en français ou en langue étrangère qui plongent l’élève dans une autre culture et l’histoire

d’une société (Cœur Cousu, That’s all folk).

Corps, santé, sécuritéS’appuyer sur une dynamique d’expériences pour explorer et développer ses capacités de perception. Interroger les transformations qui traversent l’adolescence, le rapport à l’autre et la place de l’affect.Ex : découvrir un spectacle, en faire un retour à travers l’expression de l’émotion du spectateur, puis expérimenter le rap-

port à l’autre et à l’espace au cours d’un atelier avec un artiste professionnel.

Monde économique et professionnelPercevoir des caractéristiques de la vie économique et professionnelle en les reliant à une connaissance des formations porteuses d’avenir. Développer l’esprit d’entreprendre par des réalisations concrètes. Se connaître pour mieux gérer et développer ses compétences afin de construire un projet adapté, positif et cohérent, dans le cadre du parcours indivi-duel d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel. Ex : Découvrir le monde du spectacle, son économie, ses métiers, ses liens aux territoires et aux collectivités en se plaçant

tour à tour du point de vue de l’organisateur, de l’artiste ou du technicien.

* Le Kiosque propose une série d’actions culturelles prises en charge dans le cadre de sa saison et qui n’occasionnent pas de charge pour l’établissement scolaire au delà des droits d’entrée à acquitter pour assister au spectacle. Pour un projet plus étof-fé (ex ateliers de pratique artistique multiples ou réguliers), l’établissement devra trouver une source de financement propre.

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Au lycée

Le Kiosque peut construire avec vous des projets impliquant les élèves et qui entrent dans le cadre de dispositifs financés par la région (suivi administratif assuré par le Kiosque) :

Les “Parcours Théâtraux et Culturels”Ils sont construits sur des axes clairement en lien avec les programmes. Ex : théâtre et représentation, la parole en spectacle, texte et mise en scène, ... La fréquentation de spectacles et la pratique artistique avec un artiste professionnel permettent à l’élève de développer sa culture artistique. Ceci l’amène à accroître ses capacités à formuler des jugements esthétiques et à affiner ses goûts et ses compétences critiques. Ces parcours explorent aussi les notions de partage, de communication et de respect mutuel au sein du groupe classe.Ces parcours ont également pour objectif le partage d’expériences entre différentes classes du territoire qui viennent rendre compte de leur parcours à l’occasion d’un temps interclasses. Il est donc nécessaire que ces projets soient communs à deux classes, même si elles ne sont pas du même établissement scolaire.

Un tel parcours se compose :1. de deux spectacles de la saison du Kiosque (dont un commun à au moins deux classes du territoire pour permettre la conduite de deux parcours autour d’une même trajectoire artistique),2. d’une sensibilisation en amont des spectacles, soit par l’équipe artistique, soit par la médiatrice du Kiosque,3. d’une série d’ateliers de pratique artistique (6 à 10h),4. d’une rencontre finale entre les classes ayant traversé un parcours autour du même spectacle.

“Du corps à l’ouvrage”Ce dispositif est destiné aux élèves des filières professionnelles « Accompagnement, soins et services à la personne », « Services aux personnes et aux territoires », « Pe-tite Enfance », en partenariat avec le service lecture publique de Mayenne communauté. A partir de la découverte de la littérature jeunesse, de la pratique artistique (théâtre) et de la fréquentation de spectacles, ce projet vise à étoffer les savoir-être et les postures pro-fessionnelles vis à vis des publics. Il encourage, par l’expérimentation et la mise en place d’un projet collectif, à explorer les compétences nécessaires au futur métier des élèves (oralité, prise en compte de l’autre dans le rapport au corps, à l’espace, aux émotions…).Il s’agit d’un projet collectif dont l’aboutissement est la présentation d’une séance lecture jeune public (0 - 6 ans) accompagnée par la médiathèque J-L Trassard. Pour y parvenir, les élèves traversent différentes étapes.

Avec le Kiosque :1. visionnement de deux spectacles de la saison (Silence et un spectacle jeune public avec sensibilisation en amont des spectacles, soit par l’équipe artistique, soit par la médiatrice du Kiosque, pour réfléchir aux réalités et enjeux autour de la notion de public, 2. ateliers de pratique artistique avec un comédien (10h).

Avec la médiathèque (3 séances de 3h) :1. présentation de la littérature jeunesse et formation « comment choisir un livre »,2. mise en place d’une séance lecture jeune public : participation à une séance Mimi lit et formation autour de la mise en place d’une séance avec comptines et jeux de doigts,3. présentation par les groupes d’élèves de séances de lecture jeune public (soit à la médiathèque, soit lors de l’accueil des scolaires sur le salon Croq’les mots, marmot ! le jeudi 11 mai) pour permettre aux élèves de partager cette expérience.

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Formation à destination des enseignants de collège et lycée

- l’école du spectateur avec visionnement du spectacle L’assassin sans scrupule – cie Art Zygote et appropriation d’une méthode pour en parler avant/après,

- la pratique théâtrale avec les coordonnatrices théâtre

- un temps de travail avec la directrice artistique de la compagne Art Zygote (atelier et discussion).

Le Kiosque s’associe au projet de formation « Savoirs disciplinaires et Parcours d’Éducation Artistique et

Culturelle », organisée par les coordon-natrices territoriales et la DAFPEN. Ce

stage s’appuie sur :

Il a pour objectif d’entrer concrètement dans la notion de Parcours d’Educa-tion Artistique et Culturelle, c’est pourquoi nous encourageons plusieurs en-seignants d’un même établissement à venir participer à cette formation.Les 26 et 27 janvier à Mayenne. Nombre de places limité. Sur inscription. Ouvert aux enseignants des établissements publics et privés du secondaire du Nord Mayenne.

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La visite du théâtre ou présentation du théâtre

en miniature en classe

Construit à la fin du XIXe siècle, le petit théâtre de Mayenne ressemble à s’y tromper à un vrai théâtre “à l’italienne“. Nous vous proposons une visite complète des lieux, des loges aux cintres, en passant par la régie et le balcon pour mieux comprendre comment et avec qui un tel lieu fonctionne. La visite est adaptée à chaque groupe et âge de la maternelle au lycée.Les classes qui ne peuvent pas se déplacer à Mayenne ont aussi leur théâtre : une maquette peut être présentée dans les classes. Côté jardin, pla-teau, coulisses et métiers du spectacle n’auront plus de secret pour vos élèves.

La visite du théâtre est un très bon complément à la venue au spectacle pour comprendre les réalités du spectacle vivant.

Objectifs : - connaître les codes d’un lieu de spectacle,- apprendre à se repérer en tant que spectateur ou comédien, - découvrir les coulisses du spectacle, ses aspects techniques, son vocabulaire,- appréhender les métiers liés à l’artistique et à l’organisation.

Public : - GS et classes de primaire- Classes de collège et de lycée- Groupes en formation

Modalités : La visite du théâtre de Mayenne est gratuite. Elle dure 1h30 environ et est destinées à une seule classe par créneau.

La présentation de la maquette du théâtre s’effectue dans les établisse-ments scolaires en présence d’une seule classe (durée 1h30 environ)

Un rendez-vous doit être pris par mail ou téléphone avec Anne Pouteau.

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Ecouter la musique avec ses pieds

La Compagnie Pernette

© Yves Petit

Mardi 15 novembre 20h30

Théâtre municipal / Mayenne

Genre : danse

Niveau : collège / lycée

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Ecouter la musique avec ses pieds

La Compagnie PernetteDurée

1h environ

Sitecompagnie-pernette.com

L’équipe artisitiqueChorégraphie : Nathalie Pernette

Avec : Nathalie Pernette, Lucien Brabec, Vincent Simon, Laure WernlyMusiciens : Wandrille Decaëns, Jean-Pascal Vendange

Une compagnieNathalie Pernette, chorégraphe et danseuse, fonde sa propre compagnie en 2001, après 12 années de collaboration avec le chorégraphe An-dréas Schmid. Sous sa direction artistique, la com-pagnie a trouvé en 14 ans sa place dans le pay-sage chorégraphique national et international.Trois axes majeurs caractérisent les actions menées ces dernières années : la création avec 18 pièces au répertoire, la diffusion (toutes les pièces sont main-tenues au répertoire et le nombre de représenta-tions par saison, tous spectacles confondus, varie entre 60 et 150), et la sensibilisation (une des prio-rités de la compagnie consiste à faciliter l’accès à la danse à un large public). La relation à la musique vivante, l’ouverture sur d’autres gestuelles, le rap-port à la matière et la transmission du plaisir de la danse, en pratique ou comme spectateur, sont au-tant de choix artistiques et éthiques autour desquels se retrouve l’ensemble de l’équipe de la compagnie.

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Un concert pédagogique Musique et DanseQu’est-ce qui fait danser dans la musique ? Ce n’est pas seulement par les oreilles que la musique nous attrape, mais par tout le corps, sensible aux vibrations, au voyage du son. Pas étonnant alors que le corps tout entier ait en-vie, par la danse, de faire corps avec ce qu’il entend.

Ce concert est donc une invitation à la musique et

à la danse... Il est constitué de jeux et de mises en mouve-ment différentes du public et des danseurs, sur un programme de courtes pièces musicales (dont quelques improvisations structurées) qui en ré-vèlent les saveurs particulières.

Le public est également régulièrement invité à

participer à l’aventure, assis à sa place, au travers d’exercices ludiques, d’improvisations dansées avec quelques volontaires sur scène et d’interven-tions sonores répétées en amont.

Une idée du programme musical ? Bartok, Louvier,

Ligeti, Bach et bien d’autres... Quant à la danse, laissez-vous surprendre, séduire et parfois guider !

Le parti prisNathalie Pernette déploie, au travers de ce spectacle, une approche inédite et sensible de la danse. Difficile de résumer en quelques mots la danse contemporaine… C’est pour présenter au public tous les ingrédients de cet art qui s’est depuis longtemps affranchi de la narration que Nathalie Pernette a eu envie de créer cet objet ludique, à mi-chemin entre conférence illustrée et spectacle dansé.

Dans Ecouter la musique avec ses pieds, la chorégraphe tourne les pages du grand livre de la danse contemporaine. Elle présente, secoue, noue et dénoue tous les liens de cet art avec la musique. Derrière cette pièce qui se donne des airs de conférence ludique, il y a l’histoire de Nathalie Pernette et celle de la compagnie. Car mettre l’accent sur la relation à la mu-sique, comme sur la relation à l’autre, est chez elle une manière instinctive d’écrire la danse.

Entre grave et burlesque, c’est tout son répertoire qui rend compte du goût de la chorégraphe pour un puis-sant rapport à la musique, au tactile, à la matière et aux enchaînements pleins d’énergie. Avec humour, gravité, décalage ou fureur parfois même, les trois danseurs convoqués sur scène offrent ainsi de pré-cieuses clés de lecture, faisant de chacun de ces instants dansés un vrai plaisir de (re)découverte. Et pour que la recette prenne, Nathalie Pernette n’a omis aucun détail, pas même un ingrédient parfois oublié : le public. Assis dans son fauteuil, le spectateur pourra vivre ici des expériences interactives mémorables.

© Hervé Boutet

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« Où sont les corps ? » : la danse par Nathalie Pernette

« Corps couverts qui racontent tant, corps offerts qui ne dévoilent rien. Que faisons-nous aujourd’hui de notre part animale, de notre capacité à vivre notre relation à l’autre sans les mots, en toute sensualité ?

Aujourd’hui, les corps me semblent terriblement absents, assis bien trop longtemps, sans vie, sans carburant, sans étincelle. Absents à eux-mêmes et absents aux autres, écrasés par le verbe et la pensée, au détriment d’une autre intelligence. Quand cultiverons-nous parallèlement, dès l’enfance, un langage, qui construit intimement mais échappe parfois à l’analyse, basé sur le corps, l’espace qui nous sépare ou nous rapproche, l’énergie en par-tage, les histoires de peaux ?

Dans ma danse, la question du contact physique est venue assez tard. L’habitude était de danser seul(e), ou bien à deux, en relation mais à distance, ou encore à l’unisson et « à l’écoute ». Je me refusais à l’emploi de portés physiques convenus et ne savais pas encore quel serait mon vocabulaire, ma réponse à cet endroit précis de la question du toucher. Paradoxalement pourtant, l’une des expériences qui a fondé l’identité gestuelle de la com-pagnie fut des années de manipulation du corps de l’autre, ce afin de trouver le « squelette », le maximum de relâchement et de mobilité articulaire. Avec les années, cette question a trouvé une première réponse : le désir d’explorer tous les verbes du contact.

Ceux-ci, associés à des vitesses, des qualités ou des couleurs, sont devenus des matériaux dansés spécifiques, comme un nouveau moyen d’entrer en « communication » avec l’autre, humain souvent et animal aussi, souris ou loup. Ces expérimentations ont aussi éclairé le corps autrement. Il est peu à peu devenu un corps-matière, capable de transformations, riche de diverses textures. Des « états de corps » qui peuvent révéler les fluides, la chair, le muscle, l’os ou la peau. Un corps en vie.

Être à soi et être ensemble.... et pourquoi pas « mieux être ensemble ». Ouverture, tolé-rance, curiosité et respect : ces éléments indispensables sont portés par la danse et tra-versés dans les processus de créations comme dans les ateliers de pratique artistique.Si la danse est un art, elle est aussi une manière d’être au monde et un art de vivre... »

Les rendez-vous pédagogiques :

- Ce spectacle entre dans les Parcours Danse de Mayenne Culture. Renseignements auprès de Monia Bazzani au 02 43 59 96 50 ou [email protected] - Atelier du mardi : formation à destination des enseignants organisée par Mayenne Culture. Mardi 8 novembre, de 18h30 à 21h (date à confirmer)- Atelier de pratique en classe.- Pour les lycées, possibilité de construire un Parcours théâtral et culturel (PAE)

avec la compagnie.

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Coeur Cousu

D’après le roman de Carole Martinez,la compagnie De fil et d’os

 

Mardi 6 décembre 14h puis 20h30

Salle polyvalente / Commer

Genre : théâtre et marionnettes

Niveau : collège / lycée

© Gauthier Havet

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Durée50 minutes

Siterosita-cies.org/cie-de-fil-et-dos

L’équipe artisitiqueAdaptation et interprétation : Julie Canadas / Lucie Jacquemart (en alter-

nance)Construction marionnettes : Alexandra Basquin

Décors et accessoires : Pierre Martin, Laurent MazéCostume : Léa Drouot

Une compagnieL’aventure de la compagnie De fil et d’os commence en 2015 suite à la rencontre de 4 artistes travaillant autour de la marionnette : Alexandra Basquin, Ju-lie Canadas, Vaïssa Favereau et Cassandre Luc. Leurs expériences en création textile, arts plastiques, illustration, fabrication de marionnettes ou interpré-tation les réunissent dans un désir commun d’œuvrer à la création de spectacles alliant matière et histoire.Implantée à Lille, ancrée au sein de la Ferblante-rie où les 4 artistes occupent chacune un atelier, la compagnie explore les ressorts de l’univers de la marionnette en donnant corps et vie à la matière.Pour ces artistes, la marionnette permet de créer des atmosphères non réalistes, de donner vie à une grande poésie visuelle, d’embarquer le spectateur au delà de ce qui est palpable, dans des dimensions fantastiques ou merveilleuses.

Coeur Cousu

D’après le roman de Carole Martinez,la compagnie De fil et d’os

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L’histoireDans son village au sud de l’Espagne, au début du XXe siècle, on murmure qu’elle est magicienne. Depuis le jour où Frasqui-ta Carasco a ouvert cette mystérieuse boîte transmise par sa mère, sa vie a basculé. Les vêtements qu’elle coud prennent vie sous ses doigts agiles et le cœur de soie qu’elle façonne semble palpiter miraculeusement. Entre dons surnaturels et fardeaux hérités, l’ombre du fantastique plane sur les femmes de sa lignée, les auréolant de grâce ou de noirceur. Dans l’inti-mité de son atelier de couture, nous suivons le destin baroque de cette brodeuse des âmes et des êtres. Un destin imbriqué dans l’épopée familiale où le flamenco fait résonner les dou-leurs muettes du passé.

L’universInspiré du roman éponyme de Carole Martinez, le spectacle en restitue la patine fantastique, poétique, entre réel et irréel. C’est dans la chaleur de l’Espagne, avec le rappel d’envoûtants chants flamenco, que nous embarque la comédienne, récitante et mani-pulatrice. Dans un décor tout en bois, rustique et merveilleux, elle donne vie à une ribambelle de marionnettes de chiffon et d’objets rouillés, découpés, ciselés, taillés. Un moment suspendu, plein de grâce, où elle donne corps et saveurs aux douces folies d’une réa-lité fantastique.

Le réalisme magiqueLe réalisme magique est une appellation utilisée par la critique littéraire et la critique d’art depuis 1925 pour rendre compte de productions où des éléments perçus comme magiques, surnaturels et irrationnels surgissent dans un environnement défini comme réaliste, à savoir un cadre histo-rique, géographique et culturel vraisemblable. Ainsi la réalité reconnaissable devient-elle le lieu de manifestations paranormales et onirique. Aujourd’hui, cette appellation est surtout associée à certains auteurs de la littérature latino-américaine du XXe siècle.Le réalisme magique (ou merveilleux) a généralement pour but de saisir une réalité avérée à travers la peinture quotidienne de populations latino-américaines ou caribéennes pour en révéler toute la substance fabuleuse, irrationnelle, parfois étirée jusqu’au rang de mythe. Ils proposent une vision du réel renouvelée et élargie par la prise en considération de la part d’étrangeté, d’irrationalité, de bizarrerie ou de mystère que l’existence et l’esprit humain recèlent. La notion traditionnelle de « réalisme » est dépassée par l’intervention du paranormal ou du surnaturel dans l’œuvre sans que le statut de celui-ci ne soit mis en doute par l’intrigue et les personnages.

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L’auteur, Carole Martinez (1966), et son romanLe Cœur cousu est le premier roman de cette ancienne comédienne et professeur de français dans un collège d’Issy-les-Moulineaux. En démarrant l’écriture de ce livre en 2005, elle désire écrire «quelque chose qui soit entre le conte et le roman.» Puisant dans les légendes de sa tradition familiale, elle brode ce récit à partir des histoires que sa grand-mère, d’origine espagnole, lui racontait. Ce premier roman est un succès et Carole Martinez reçoit, entre autres, le prix Renaudot des lycéens en 2007. De-puis, Carole Martinez a quitté provisoirement l’Éducation Nationale pour se consacrer à l’écriture. Le cœur cousu est une histoire émouvante, à la fois tendre et cruelle, dont aucun personnage ne laisse indifférent (soit parce qu’il est touchant et attachant, soit parce qu’il est détestable) ; une place primordiale est donnée à la magie et au mystère par la présence d’une boîte qui se transmet de génération en génération, donnant à chaque femme de la famille un don qui lui sera propre. C’est cette boîte qui donne l’explication au titre du roman, puisque Frasquita (qui est l’héroïne du récit bien que ce soit sa fille, Soledad, qui en soit la narratrice) met pour la première fois à profit son don en cousant un cœur à la Vierge Bleue, clou de la procession qui a lieu dans son village tous les ans.

La presse en parle

« Cette adaptation marionnettique du roman de Carole Martinez est devenue un coup de cœur. [...] La beauté surnaturelle du conte surgit peu à peu sous les doigts de Julie Canadas, à la fois manipulatrice et récitante. En plus de la beauté plastique des marionnettes, sa voix donne une douceur poétique à cet incroyable récit dans l’Espagne des années 30, piégée par les traditions et les superstitions.»

TELERAMA Thierry Voisin - Juillet 2014

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La famille vient en mangeant

La compagnie Mmm...

Jeudi 19 janvier20h30

Salle polyvalente / La Chapelle au Riboul

Genre : théâtre, seul en scène

Niveau : 4e, 3e / lycée

© N. Granger-Pacaud  

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Durée1h15

Sitecompagniemmm.jimdo.com/la-famille

L’équipe artisitiqueEcriture et jeu : Marie-Magdeleine Sommier

Co-écriture, mise en scène, régie : Julien Marot

Une compagnieNée de la rencontre entre Marie-Magdeleine et Julien Marot, la Cie MMM... voit le jour en 2010. Après une formation « Temps d’M-Espace pour l’acteur », Marie-Magdeleine trouve le terrain de jeu qui sera le sien. Egalement danseuse et chanteuse, elle se fera accompagnée de Julien Marot à la co-écriture, mise en scène et régie, pour la création de son premier spec-tacle solo La famille vient en mangeant. Né d’un travail de création de plus d’un an entre écriture et improvisation, le spectacle a été représenté pour la première fois en Juillet 2012 à Bordeaux puis joué plus d’une centaine de fois en commençant par les appartements, jar-dins et caves de particuliers pour gagner peu à peu les scènes de plus grandes dimensions.

La famille vient en mangeant

La compagnie Mmm...

© Compagnie Mmm

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L’histoire« On ne choisit pas sa famille, on la joue ». Tel est le crédo de la comédienne Marie Magdeleine. Qui est-ce ? C’est Quitterie, Sarah, Myriam mais aussi Jean Marc, Joseph, son père, sa mère, sa grand-mère aussi… Seule sur scène, cette comédienne joue tout le monde à la fois et c’est ce qui nous plait. Drôle et pétillante, la jeune femme aux huit visages nous embarque dans une réunion familiale hilarante où nous sommes confrontés aux problèmes de chacun. Puberté ? Education ? Grossesse ? Tout y passe, ou presque. Entre règlements de comptes et petits secrets, La famille vient en mangeant est une véritable performance artistique autour d’un sujet de société dans lequel tous le monde se retrouve : la famille. Un point de vue décapant au cœur d’une famille nombreuse où l’on se cuisine à table, et dans laquelle toutes les relations sont mises à nu. Chacun y a sa place, chacun y donne son « la », c’est un petit bout d’humanité avec toutes ses fragilités.La famille vient en mangeant est une pièce pour 8 personnages joués par une seule comédienne, une évocation de la vie de famille qui résonne en chacun de nous. Une joute verbale mêlant tour à tour moments émouvants et comiques. Un solo épique et collégial sans autre décor qu’un tapis, une chaise et l’imaginaire du spectateur.

Note d’intention de Marie-Magdeleine Sommier« La famille… Sujet en or, pourtant mal poli ! Chez moi par exemple, on ne parlait pas, on criait. Beaucoup de choses étaient tues mais la réunion de tous à table faisait souvent émerger des choses… J’en ai fait mon point de départ – d’où le titre du spectacle, dont la vérité serait plus proche de « La famille vient en parlant » ! Mais, quitte à mettre les pieds dans le plat…Je suis donc partie de moi, de mon vécu. Parce que déjà toute petite, on voit, on entend et on com-prend tout. Puis sur le plateau, les dialogues et le burlesque ont très vite circulé au sein de cette famille farcesque qui s’est mise à exister d’elle même autant que le modèle de départ. Si bien que beaucoup de spectateurs aujourd’hui s’y reconnaissent et me parlent à leur tour de leur propre famille après la représentation. « Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer ici ou là celle des autres… » comme dirait Simone de Beauvoir que cite souvent Sarah, la « secrétaire générale surdouée de la fratrie » qui est d’ailleurs un peu le personnage porteur de mon utopie dans cette famille imaginaire.Bref, j’ai voulu dire tout haut, ou plutôt jouer, ce que la plupart préfère oublier dans une famille et ail-leurs : la parole, l’échange et l’humour contre le secret et les tabous.M’engager seule avec tous… »

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La famille dans l’Histoire du ThéâtreLe thème de la famille a ceci de particulier qu’il nous concerne tous, nous implique tous et ceci depuis la nuit des temps. En effet, tous les récits de la création du monde qu’ils soient occidentaux, orientaux ou africains mettent en scène des familles. Nulle surprise donc à ce que le théâtre en témoigne, à com-mencer, pour notre tradition occidentale, par le théâtre grec et la tragédie avec l’histoire des Atrides, des Labdacides, ou des filles de Minos et de Pasiphaé, sans parler de Jason et Médée. Eschyle (525-456), Sophocle (497-406) et Euripide (480-406) en témoignent, le théâtre latin avec Plaute et Térence pour la comédie et Sénèque pour la tragédie leur emboîtent le pas.

Shakespeare n’est pas en reste : ces plus célèbres pièces, Roméo et Juliette, Hamlet, Richard III, Le Roi Lear pour ne citer qu’elles, illustrent à plus d’un titre ce thème.

Molière à son tour au XVIIe siècle présentera dans son œuvre, inspirée parfois des grecs (Amphitryon) et des latins (Les fourberies de Scapin), sa vision de la famille, des rapports parents/enfants, de la condition des femmes et de l’hypocrisie familiale et sociétale en réé-crivant Dom Juan.

Corneille dans ses drames (Le Cid, L’illusion comique) et ses tragédies fera de même mais c’est Racine, assurément, qui, dans toutes ses tragédies relisant les mythes et légendes antiques grecs ou romaines assurera pour la postérité les drames de Phèdre, de Britannicus ou de Titus.

Au XVIIIe siècle, Marivaux et Beaumarchais l’interrogent comme au XIXe, Musset, Courteline, Labiche ou Feydeau qui mettent en scène l’ennui et la bêtise bourgeoise.

C’est au XXe siècle, comme chez les tragiques grecs, que le thème est le plus fortement récurrent : soit que les auteurs revisitent les mythes antiques (Anouilh, Giraudoux, Sartre, Cocteau, Mouawad…) ou qu’ils témoignent de leurs amours, haines, difficultés, interrogations de cette institution qui est surtout le creuset de nos personnes et personnalités.

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Création :L’assassin sans scrupules Hasse Karls-

son dévoile la terrible vérité : comment la femme est morte de froid

sur le pont de chemin de fer.

De Henning Mankell,par la compagnie Art Zygote

© Christine Lhôte

Jeudi 26 janvier20h30

Salle polyvalente / Mayenne

Genre : théâtre

Niveau : 4e, 3e / lycée

 

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Durée1h15 environ

Sitecompagnieartzygote.blogspot.fr

L’équipe artisitiqueMise en scène, chorégraphie : Valérie Berthelot

Direction d’acteurs : Virginie FouchaultComédiens : Karim Fatihi, Sarah Lascar, Christine Lhôte, Hélori Philippot

Fabrication de marionnettes : Antonin LebrunLumière : Joël Viot

Création Musicale : Gérald Bertevas.Construction de décors : Simon Maurice

Scénographie : Yvett RotscheidAvec la participation d’Etienne Saglio

Une compagnieEn 1997 naît la Compagnie Art Zygote, sous l’impul-sion de Laurent Vignais, sculpteur-plasticien et Valé-rie Berthelot, danseuse-comédienne : le corps et la matière, déjà ! Puis se sont associés à la compagnie d’autres artistes : peintre, plasticiens, comédiens, marionnettiste, photographe... Certains sont restés, d’autres sont passés y laissant un peu de leur univers.Le choix de la compagnie était alors d’investir avec le corps, les mots, les sons, les objets et la peinture, des lieux de passage, des lieux routiniers, aller à la rencontre des gens et leur proposer un instant d’être public d’art.Au fil du temps, l’équipe s’est resserrée autour du spectacle vivant, vers un théâtre plus intime. Pour cha-cune des créations, essentiellement jeune public, Art Zygote invente un langage qui se nourrit de la danse, du théâtre, des objets, du son. Le théâtre d’objets et le mouvement y sont fondamentaux, répondant à l’es-sence du projet d’Art Zygote : évoquer plus que figurer.

L’assassin sans scrupules (...)De Henning Mankell,

par la compagnie Art Zygote

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L’histoireHasse, 39 ans, reçoit un appel de son père après des années de silence : sa mère est mourante. Ses parents vivent encore dans le trou perdu au milieu de la forêt où Hasse a passé son enfance. Sur le trajet qui emmène l’homme au chevet de sa mère, le bus tombe en panne. Il se souvient alors de la raison pour laquelle il s’est brouillé à jamais avec sa mère. Il se plonge dans le passé et nous raconte sa déterminante rencontre avec « l’Hirondelle », un jeune homme du même âge mais d’un milieu social qui les oppose. Retour en 1948, l’année de ses treize ans, l’année où tout bascule. L’Hirondelle exerce alors un pouvoir sur lui en l’invitant à des jeux dangereux et cruels. Quatre femmes seront, de manière différente, victimes des pièges qu’ils leur tendront. L’adolescent ne comprend pas la force irrésistible qui le pousse à commettre des actes aussi violents qui ne sont pas en accord avec sa volonté et qui l’éloi-gneront à jamais de sa mère. Comment en est-il arrivé à ce point ? Axé sur les adolescents trop souvent attirés par des forces qui les poussent à rompre avec leur milieu, ce texte d’Henning Mankell est écrit comme un polar et questionne chaque specta-teur sur ce qui peut pousser chacun à agir contre sa propre volonté.

L’auteur, Henning Mankell (1948-2015)Romancier et dramaturge suédois, Henning Mankell est un auteur mondialement célébré, en particulier pour sa série policière : les enquêtes menées par le commissaire Kurt Wallander. Très jeune, il lit beaucoup et apprend par lui-même à quel point l’imagination est nécessaire, non seulement pour nourrir sa créativité, mais tout simplement pour survivre. Écrire lui appa-raît tout de suite comme quelque chose de mira-culeux : le pouvoir des signes, tracés sur la page, à devenir des mots, puis des phrases, puis des textes qui racontent des histoires, l’éblouit. À 18 ans, il débarque à Paris. Il n’y connaît personne. C’est là qu’il découvre... l’Afrique qui comptera tant pour lui, au travers de ses rencontres avec de jeunes Africains, « aussi pauvres que moi, mais généreux, et qui m’ont donné envie de connaître ce continent ». Il y fera aussi l’appren-tissage de l’activisme politique. Il repart pour Stockholm au bout d’un an et demi, travaille dans un théâtre, et écrit en parallèle sa première pièce de théâtre. A 24 ans, il réalise son rêve d’aller en Afrique. Il passe beaucoup de temps dans plusieurs pays africains et en particulier au Mozambique où il codirige le théâtre Aveni-da à Maputo, un lieu où se retrouvent des per-sonnes issues de cultures différentes. Il se saisit alors des problèmes politiques et sociaux pour en faire les thèmes de ses spectacles. « Je me tiens avec un pied dans la neige et l’autre dans le sable », aime à dire Mankell qui partageait sa vie entre la Suède et le Mozambique. Man-kell était un humaniste débordant, cohérent et conséquent, un auteur lucide et révolté. En 2003, il publie le texte que la compagnie Art Zygote a choisi de mettre en scène L’assassin sans scrupules Hasse Karlsson dévoile la ter-rible vérité : comment la femme est morte de froid sur le pont de chemin de fer. Cette pièce est un conte qui flirte avec le fantastique et ré-sonne avec notre monde.

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Note d’intention de Valérie Berthelot, metteur en scène

« Ce texte fait écho à l’actualité brûlante où des adolescents, en quête d’iden-tité, sont attirés par des forces obscures qui les poussent à rompre avec leur milieu. Qui suis-je quand le milieu dans lequel je vis ne m’autorise pas à rê-ver ? Pourquoi est ce que je fais des choses que je n’ai pas envie de faire ? Est ce que devenir adulte c’est renoncer comme mes parents ? Comment les non-dits des adultes impactent sur mes actes ? Comment vivre avec le poids de la culpabi-lité ? Toutes ces questions traversent Hasse à différents moments de la pièce. L’au-teur ne donne pas de réponse. Il brosse le portrait de personnages complexes qu’il ne juge jamais. Il nous renvoie à notre place d’adulte parfois déconcerté ou absent. C’est grâce à l’Hirondelle qu’Hasse s’émancipe et c’est à cause de lui qu’il commet l’ir-réparable. Hasse est fasciné par cet autre, ce nouvel ami si différent qui lui permet de trouver la distance nécessaire pour regarder le monde dans lequel il vit sans le subir. C’est par le prisme des jumelles d’Hasse que les espaces pourront jouer avec les échelles. Les jeux de manipulation sont un thème récurrent dans la pièce. La mère de Hasse manipule inconsciemment son fils. L’Hirondelle manipule Hasse. Hasse et l’Hi-rondelle manipulent les 3 femmes. La femme du maquignon finit par manipuler Hasse. Les femmes victimes seront représentées sous forme marionnettique comme des figures faisant écho à la mère. Les marionnettes apporteront une tension, une gravité, un suspense, par leur apparition et leur présence étrange et souligneront les souvenirs fantasmés de Hasse. Mankell est l’un très grand auteur de polar et son texte est bâti comme un polar. C’est une reconstitution rythmée par un retour aux faits où l’enquêteur est aussi « L’assassin sans scru-pules » en quête de vérité. Hasse sera le seul personnage en lien avec le public. Il apparaitra comme spectateur de sa mémoire parcellaire mettant en scène des personnages fantas-més. Les autres personnages se mettront au service de cette reconstitution usant de leur art : la marionnette, la danse, le jeu. Nous chercherons des procédés magiques pour faire appa-raitre et disparaitre certains personnages comme l’Hirondelle et les femmes-marionnettes. »

Les rendez-vous pédagogiques possibles :

- ateliers en classe en amont du spectacle- formation enseignants « Savoirs disciplinaires et Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle », organisée par les coordonnatrices territoriales et la DAFPEN, les 26 et 27 janvier 2017.

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Elephant Man1923, la Controverse de Liverpool

Le Théâtre des cerises

Mardi 31 janvier20h30

Théâtre municipal / Mayenne

Genre : théâtre, musique

Niveau : 4e, 3e / lycée

© Droits réservés  

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Durée1h30

Sitetheatre-des-cerises.jimbo.com

L’équipe artisitiqueMise en scène : Joseph Lecadre et Morgane Maisonneuve

Texte et musiques : Joseph LecadreComédiens & musiciens : Mathilde Clavier, Amandine Dolé, Jane Héraud,

Joseph Lecadre, Simon MorantScénographie : Cécile Gravot

Aide à la dramaturgie : Lisa Paul Lumières : Romain NailCostumes : Patricia Nail

Une compagnieLe Théâtre des Cerises, compagnie nantaise, réunit un collectif d’artistes pluridisciplinaires (comédiens, chan-teurs, musiciens, écrivains, scénographes...). Son tra-vail interroge les différentes formes de théâtre musical et s’attache à expérimenter le mélange des arts dans des créations originales (écriture ou traduction des textes, composition de la musique) en vue d’un théâtre populaire et exigeant. La compagnie explore les genres et monte aussi bien un opéra rock et un opéra forain, des textes classiques ou contemporains, des créations pour le jeune public, les lycéens ou encore pour la rue.

Elephant Man1923, la Controverse de Liverpool

Le Théâtre des cerises

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L’histoire1923. D’un côté, Frederick Treves publie ses mémoires de médecin où il relate les années passées au-près de son patient, Joseph Merrick dit Elephant Man. Il y raconte comment il put le recueillir et ré-humaniser cet individu que les malformations dégénératives avaient condamné à une vie de monstre, exhibé de foire en foire. D’un autre côté, Tom Norman, l’ancien «impre-sario» voulant rétablir la vérité, demande une audience publique. Nous ? Nous entrons dans le théâtre comme dans la tente de foire de Norman, assister à l’ex-hibition de l’homme éléphant. Sur le thème de la différence, ce plaidoyer bascule entre épique et dramatique, entre théâtre et musique, laissant place aux rêves et à une enquête passionnante.

Genèse du projet, par Joseph Lecadre, metteur en scène« L’histoire de Joseph Merrick, appelé L’homme-Éléphant, est connue du public grâce au film éponyme de David Lynch, sorti en 1980. Mais trois ans avant le film, un auteur anglais du nom de Bernard Pome-rance écrit une pièce à partir de la même source, Les Mémoires du Docteur Treves, pièce qui connut elle aussi un succès considérable. La pièce et le film racontent la même histoire, celle de la rencontre du Docteur Treves et de Joseph Merrick, jeune homme souffrant de telles malformations qu’il est exhibé de foire en foire dans des conditions inhumaines. Mais ils ne le font pas de la même manière. Lynch a déstructuré la chronologie des événements, sans doute dans un souci de rythme, et pour profiter des avantages du cinéma, qui permet des changements de lieu instantanés. La pièce, quant à elle, peint des caractères et des sentiments plus complexes. Le théâtre et son langage interrogent davantage l’ambiguïté des intentions des personnages, quand le cinéma privilégie l’action et en induit un certain manichéisme. C’est en voyant le film qu’est née l’idée d’un spectacle sur Elephant Man, et c’est en lisant la pièce, en constatant les points communs et les divergences entre pièce et film que nous avons voulu en apprendre plus sur la vie de Joseph Merrick, que nous avons lu les Mémoires du Docteur Tre-ves ainsi que The true history of the Elephant Man, de Michael Howell et Peter Ford. Ce dernier ouvrage tente de recoller les pièces du puzzle, procédant comme une véritable enquête, cherchant les failles de la version subjective de Treves, replaçant l’histoire dans sa véracité historique et allant sur les traces de tous ceux qui auraient pu croiser cet homme. On y trouve des archives de Tom Norman (le montreur), l’autobiographie qu’Elephant Man vendait à la fin de ses exhibitions et le poème avec lequel il signait ses lettres…La réalité nous est apparue plus forte que les fictions. Les contrastes entre le tragique et la légèreté y étaient souvent plus saisissants. Une évidence : la diversité des points de vue sur la situation de Merrick et la question de leur légitimité serait au cœur de notre travail.Voici comment est né Elephant Man 1923, La Controverse de Liverpool. »

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Note d’intention, par Joseph Lecadre, metteur en scène« Nous assistons à l’affrontement de deux hommes. Ils témoignent et font le récit de certains épisodes de la vie de Joseph Merrick. Mais dans ce plaidoyer viennent s’insérer des scènes, comme des recons-titutions ou plus encore comme des illustrations de ce qui est décrit par les mots. De cette manière, le spectacle débute comme si le public allait assister à l’exhibition de l’Homme-Éléphant. Il est invité à rentrer au théâtre comme il rentrerait dans la tente de foire de Norman puis il se focalise sur la partie que nous connaissons mieux, à l’hôpital, dans les mains de Treves. Cette bascule du débat à la représentation, de l’épique au dramatique, laisse la place à la démesure, à la distance, aux rêves et aux commentaires. Ainsi se superposeront deux plaisirs : celui de s’entendre raconter une histoire et celui de voir des comédiens inventer les systèmes permettant de transmettre cette histoire. Les comé-diens endosseront plusieurs rôles et rejoindront l’orchestre ou le vestiaire - tous deux à vue - sitôt leur scène terminée, ne cédant rien ni à l’intensité musicale ni au plaisir du jeu. Le tout dans une sorte de tourbillon mettant à profit une virtuosité et une urgence au plateau propice à un sentiment jubilatoire, indispensable contrepoint à la densité du texte. »

La scénographieLa vie de Merrick est caractérisée par d’apparents bouleversements qui le mènent des mains du bour-reau (Norman) à celles du protecteur (Treves), de l’humiliation des foires au confort d’un « chez soi ». Au fur et à mesure de l’histoire, la chambre où sera recueilli Merrick – et ce avec de bonnes intentions de ses protecteurs – s’avèrera être un nouveau lieu d’exhibition dont il n’aura finalement pas plus de possibilités de s’extraire.Une scène surélevée et pivotante matérialisera à la fois les tréteaux d’exhibition et la chambre. Un théâtre dans le théâtre qui sera un lieu de foire pour parades monstrueuses et mascarades mon-daines. Ce mouvement de rotation permet de simuler la piste de cirque où l’on est à la fois le regardé et le regardant, de lier le dedans et le dehors, le vu et le caché. Cela permet de matérialiser la notion de point de vue et aussi de jouer le hors-champ dans un drame exclusivement centré sur Merrick. Les lumières, quant à elles, ne montreront que ce qu’il faut, laissant dans le noir les indispensables mys-tères et distribuant les espaces de jeu comme autant de séquences. L’orchestre est au sol, tourné vers la scène, représentant à la fois la fosse et le parterre. En fond de scène, s’accumulent accessoires, portants remplis de costumes et table de maquillage. Quelques tentures et meubles finiront de suggérer les changements successifs.

La musiqueLa musique est présente dans le texte, ou plutôt dans l’histoire. Mais bien au-delà de sa fonction nar-rative, elle agit en véritable partenaire pour accompagner le théâtre, pour permettre des respirations et apporter un nouveau souffle aux mots. Le texte est en effet parsemé de Songs, chansons parlées-chantées qui apportent toujours un point de vue, un éclairage différent sur la scène mais aussi sur les sentiments des personnages. Des ambiances de cabaret berlinois de Kurt Weil aux ballades claudi-cantes d’un Marc Ribot (guitariste notamment aux côtés de Tom Waits), nos musiques sont à la fois épiques et aigrelettes, solennelles et épurées. Notre orchestre, composé de multi-instrumentistes, est acoustique, c’est-à-dire au même niveau que la voix parlée. Il est une sorte de fanfare désenchantée aux sonorités entraînantes, qui racle, grince et sue ; à l’image de cette humanité à la fois généreuse et crasse, splendide et terrifiante. Des musiques de théâtre qui nous aident à prendre du recul sur ce qui se déroule sous nos yeux ou au contraire d’en mesurer toute la gravité.

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La question du handicap et celle de l’altéritéNe peut-on comprendre l’autre qu’en faisant de lui un autre soi ? Peut-on le comprendre en le laissant être autre ? Questions universelles et terriblement actuelles. La pièce pose de façon aiguë le problème de la différence. Est-ce que toute tentative de rencontre de la différence ne réduit pas cette dernière ? Comment respecter l’altérité de l’autre ? On voit que la pièce peut être un point de départ pour aborder de nombreuses questions contemporaines, dont, par exemple, celles du handicap et de la discrimination en général.

Les rendez-vous pédagogiques possibles :

- ateliers en classe en amont du spectacle

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La petite fille aux allumettes

D’après le conte de Hans Christien Andersen,par Pan ! (La Compagnie)

Mercredi 8 février18h30

Salle polyvalente / Mayenne

Genre : théâtre, conte

Niveau : 6e, 5e

© Pénélope Henriod  

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La petite fille aux allumettes

D’après le conte de Hans Christien Andersen,par Pan ! (La Compagnie)

Durée45 minutes

Sitepanlacompagnie.be

L’équipe artisitiqueTexte de Julie Annen, avec le soutien de Fabrice Melquiot

Mise en scène Julie AnnenComédiens : Salvatore Orlando, Peter Palasthy, Mathieu Ziegler, Viviane

ThiebaudScénographie : Prunelle RulensEclairages : Christophe Pitoiset

Musique sonore, création son : Michel ZürcherDécors : Marc Defrise

Régie : Matthieu Kaempfer et Estelle BeckerVoix off : Elio Tarradellas

Une compagniePan ! (La Compagnie) est née en 2005 en Belgique. Au fil des spectacles, des rencontres et des projets, elle s’est petit à petit fait une place au sein des com-pagnies émergentes du théâtre jeune public belge francophone. « Animés par des convictions huma-nistes, presque naïves il est vrai lorsqu’on ne peut qu’assister, impuissants, à la déliquescence de nos sociétés, nous espérons pouvoir continuer à ins-crire des visions du monde multiples au patrimoine culturel commun, avec nos imperfections, nos fra-gilités et nos espoirs aussi ténus soient-ils parfois. »

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L’histoire5…4…3…2…1…Bonne année ! Une étoile passe, la vie n’est plus. C’est un conte remis au goût du jour que nos amis belges nous présentent. La petite fille aux allumettes d’Andersen fait un voyage au XXIe siècle, dans un lieu où le concours de dinde est aussi attendu que le réveillon de Noël. Ils sont quatre sur scène et jouent une dizaine de personnages. Entre humour et tendresse, les comédiens vous em-mènent dans un petit village aux habitants plus fous et attachants les uns des autres. Mais qui est donc cette gamine qu’ils croisent sans cesse sans réellement connaître son histoire ? Qu’en est-il du sort de cette petite fille aux joues rougies par le froid ?

Genèse du projet, par Julie Annen, metteur en scène« Quand j’avais quatorze ans, suite à une faillite suivie d’une expul-sion, mes parents, mon petit frère et moi avons vécu toute une année dans un camping-car. Interdit bancaire, domiciliation hasar-deuse, lente descente dans un enfer fait de panne de chauffage en hiver et de disette en fin de mois quand les voisins oubliaient trop longtemps la situation. La précarité, l’isolement, la honte et les questions sans réponses compréhensibles ont été mon quotidien pendant ces quelques mois. Un séjour de misère qui fut ma plus grande faille et qui devint une force insoupçonnable. Dix ans plus tard, quand j’ai mis au monde mon premier fils, je me suis fait cette promesse de tout faire pour lui éviter de vivre ce genre de choses. Je lui ai soigneusement tu cet épisode de mon épopée familiale jusqu’au jour où il reçut pour son anniversaire une série de petits livres de la collection Père Castor. Je n’avais jamais lu La petite fille aux allumettes. Ma grand-mère me l’avait racontée quand j’étais petite mais il me semble qu’elle avait un peu occulté la fin axant sa lecture sur le lien particulier entre la petite fille et sa propre grand-mère qui la sauve... Toujours est-il que la fin de ce conte nous a laissés médusés mon fils et moi. Et il fallut trouver des réponses à ses questions sans bien être certaine d’avoir pu répondre aux miennes. Je me suis dit que le temps était peut-être venu d’ouvrir ce chapitre et de raconter cette histoire, de donner une voix à cette enfant que j’étais à l’époque et qui comme tous les « marginaux », « laissés pour compte », « exclus » ou peu importe les noms qu’on leur donne, s’est trouvée condamnée à la solitude et au silence. Si je pouvais faire une nouvelle promesse, je choisi-rais aujourd’hui de faire confiance à la vie pour faire grandir mes enfants et je m’engagerais plutôt à ne pas les rendre sourds et aveugles au monde qui les entoure. Je choisirais de faire confiance à leur intelligence et leur imaginaire. De leur donner la parole pour interroger ensemble notre monde. »

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Note d’intention, par Julie Annen, metteur en scène« S’adresser au jeune public sur une thématique aussi grave et complexe que la pauvreté et l’exclusion semble peut-être étonnant. Pourtant il s’agit d’une nécessité théâtrale et éthique à laquelle je trouve urgent de répondre. En 2015, l’ONU espère avoir réduit de moitié par rapport à 1990 les très bas revenus et la faim dans le monde. C’est l’objectif numéro un défini au sommet de New-York en 2010. Ce projet, « Eliminer la pauvreté 2015, objectif du millénaire pour le développement », touche l’ensemble de la planète. Et lorsqu’on parle de l’ensemble, cela inclut malheureusement nos pays occidentaux, bien qu’ils soient qualifiés de pays riches. Bernard De Vos, le délégué géné-ral aux droits de l’enfant belge a conclu son rapport sur la pauvreté en 2010 sur ces mots : « L’enthousiasme, la créativité et l’engagement de nos témoins ne peuvent faire oublier que d’autres enfants, d’autres familles restent dans l’ombre, confinées dans la misère et tapies dans la honte, la peur ou le découragement. C’est en pensant à ces enfants et ces familles que notre institution s’engage, pour les années à venir, à poursuivre un travail de sensibili-sation et de recommandation tant à l’égard des responsables politiques que vis-à-vis des institutions, des administrations ou des associations qui sont en lien avec la thématique ». Alors oui, je pense qu’il est urgent de prendre part à ce projet avec nos moyens aussi déri-soires qu’ils puissent paraitre. Libérer la parole et les échanges, briser le silence et qui sait par la même occasion des tabous. Mais pas n’importe comment. Il est impensable pour moi d’envisager une seconde de formater la pensée des jeunes spectateurs dans une optique bien pensante tout comme il n’est pas question non plus de culpabiliser le public. Non, il s’agit vraiment, d’abord, de raconter une histoire, le mieux possible, et ensuite d’ouvrir un espace de dialogue, voire de débat, autour de cette histoire. Pour ce faire, (...) j’ai demandé à Fabrice Melquiot d’accompagner la démarche d’écriture, ou plutôt de réécriture de cette version de La Petite fille aux allumettes. Ses qualités de dramaturge, d’auteur et de pédagogue, sont pour moi une occasion exceptionnelle d’offrir à ce fond important une forme à la hauteur. »

Parti-pris artistique, par Julie Annen, metteur en scène« Selon l’esthétique qui m’est chère, nous trouverons sur scène un plateau quasiment nu, avec un espace de jeu désigné au sol par la lumière : lumière féérique faite de guirlandes lumineuses si emblé-matiques de nos périodes de fêtes de fin d’année. En ligne en fond de scène, quatre comédiens en tenue de soirée. A eux quatre, ils vont interpréter dans une choralité, verbale et non verbale, tous les rôles de l’histoire, exception faite de la petite fille. Cette petite fille, que nul ne semble voir, restera invisible. Seule sa voix lui donnera une existence scénique. Cette voix sera rejointe par un chœur de voix d’enfants qui s’appropriera la fable.Le spectacle est constitué de deux parties. La première est une adaptation du conte : l’histoire est la même, avec quelques éléments autobiographiques insérés à travers la voix de la petite fille. Pour la deuxième partie, j’avais envie de confronter cette histoire au point de vue des enfants. Il me fallait une parole vraie et authentique, tout aussi légitime. Je me suis rendue dans des classes en Belgique, en France et en Suisse romande pour interroger des enfants entre 6 et 15 ans, que j’ai enregistrés. Un montage sonore de ces prises de paroles donnera une autre dimension au spectacle, en écho à mon propre témoignage. »

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Création :That’s all Folk

par l’Ensemble Instrumental de la Mayenne

Mardi 28 février20h30

Salle polyvalente / Mayenne

Genre : musique

Niveau : 4e, 3e / lycée

© Simon Hermine  

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Création :That’s all Folk

par l’Ensemble Instrumental de la Mayenne

Durée1h15 environ

Sitemayenneculture.fr

L’équipe artisitiqueCoordination musicale : Matthieu Quelen Chef d’orchestre : Mélanie Levy-Thiébaut

Musiciens, chanteurs : Adèle Bailleul, Nicolas Bir, Alex Boudeau, Pierre Chevré, Jean Duval, Arnaud Galopin, Timothée Gigan-Sanchez, Sébastien

Gourdier, Julien Le Tiec, Quentin Sauvé, Pierre Thureau. Ensemble Instrumental de la Mayenne : Julien Kaldirimdjian, Amandine

Bonhomme, Claire Vial, Véronique Ferrand, Olivier Leturgie, Clothilde Leturgie, Philippe Martineau, Adeline Foucher, Philippe Mercier, Rémi

Ferrand, Antoine Candela, Jean-Michel Foucault, Jean-Christophe Garnier.Arrangements : David Euverte.

Régie son : Fabrice Tison.Production : Mayenne Culture, ville de Laval

Le projetIntemporel, le folk traverse des époques, comme des modes et des frontières. Des pionniers (Leadbelly, Hank Williams, Woody Guthrie...) aux monstres sacrés (Bob Dylan, Neil Young, Simon & Garfunkel...), de ses sombres héros (Townes Van Zandt, Nick Drake, Elliot Smith...) à la foisonnante scène actuelle (Patrick Watson, Fink, Bon Iver, Ben Howard ou Fleet Foxes...), That’s all folk se balade au fil de la riche histoire de la folk music. Une épopée revisitée par la crème du folk made in Mayenne, où cette musique a trouvé un terreau fertile. Issus des groupes Rotters Damn, Throw me off the bridge, Jack & Lumber, Angry Beards ou Les Passagers du Gawenn, une douzaine de chanteurs et musiciens s’offre le luxe d’être accompagnée sur scène par l’Ensemble Instrumental de la Mayenne. Soit un orchestre symphonique de poche (13 musiciens) pour magnifier une petite vingtaine de perles folk, revues et arrangées par David Euverte (arrangeur pour Dominique A, Mathieu Saikaly...). Complètement folk !

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Le folkLa «folk music» est un terme générique, désignant au point de départ la musique du peuple, celle qui se transmet oralement, sans autres transformations que celles apportées de génération en génération par les chanteurs/musiciens qui y ajoutent leur feeling personnel et leurs préoccupations du moment. Aujourd’hui, le mot folk est entré dans la plupart des langues, suite au mouvement de folk revi-val entamé notamment par Pete Seeger et les Weavers aux États-Unis dans les années 1950. Il désigne ceux qui, aux États-Unis comme en Angleterre et plus tard en Europe, feront d’une part renaître la tradition, la sortant de l’ombre et, d’autre part, la prolongeront, s’en servi-ront pour créer un style nouveau : celui d’une chanson de protestation socialement engagée, l’expression d’un mouvement militant pour les droits de l’homme, la paix et la justice sociale.

© DRFolk et sociétéAu 20e siècle, la chanson traditionnelle et son utilisation à des fins sociales, voire politiques, a trouvé de nouvelles raisons d’évoluer et de servir aux États-Unis à travers une série de mouvements importants. L’avènement du syndicalisme dans la foulée d’une urbanisation et d’une industrialisation massives est un phénomène essentiel dans cette sorte de renaissance d’une chanson sociale, urbaine, calquée sur les processus de composition et d’écriture traditionnels. Soudain, les chansons et les airs connus de la population servent à façonner un chant de lutte et de rassemblement, une sorte d’arme de cohésion directe, facile à manier et propice à véhiculer un idéal et des aspirations partagées. Les années de dé-pression de la première partie du XXe siècle, puis la chasse aux rouges organisée par Joseph McCarthy ont été d’autres moteurs essentiels dans cette création de chansons sociales. L’Amérique du Nord avait des voix capables de s’élever et de dénoncer les mensonges, les tromperies, les abus et de revendiquer des conditions de vie décentes pour l’écrasante majorité des petites gens venus grossir les populations urbaines laborieuses. Entre 1945 et 1970, la lutte pour les droits civiques se fera aussi en chanson et sera la vitrine politique d’un certain folk américain. D’un autre côté, ces musiques populaires qui reviennent sur la scène, aux côtés de la musique pop, vont aussi toucher des productions plus commerciales, plus esthétisées, mais qui s’inspirent néanmoins de la chanson traditionnelle. La musique dite folk s’impose aux États-Unis, et bientôt à travers le monde, comme une autre «mode» musicale qui est allée puiser aux sources des traditions populaires locales. Le folk devient alors, dans les années 1970 surtout, un mouvement international de conscientisation des patrimoines locaux.

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Les rendez-vous pédagogiques possibles :

En complément du concert That’s all folk, Mayenne Culture et la BDM proposent une valise thématique « folk » qui associe

disques, dvd, livres… Dès octobre prochain, cette valise sera mise à disposition de la médiathèque Jean-Loup Trassard.

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Silence

Le Night Shop Théâtre

Mercredi 8 mars20h30

Jeudi 9 mars14h puis 20h30

Salle polyvalente / Mayenne

Genre : théâtre, marionnettes

Niveau : collège / lycée

© Yves Kerstius  

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Durée1h

Sitenightshoptheatre.be

L’équipe artisitiqueDe et par : Julie Tenret et Isabelle Darras

Co-auteur du spectacle et mise en scène : Bernard Senny Réalisation films : Sébastien Fernandez

Création lumière : Jérôme Dejean Création sonore : Guillaume Istace

Régie : Nicolas Verfaillie et Karl Descarreaux (en alternance) Marionnettes : Joachim Jannin et Pascal Berger (têtes), Julie Tenret et

Toztli Godinez De Dios (corps)Scénographie et constructions : Bernard Senny avec Zoé Tenret, Isabelle

Darras et Julie TenretVoix off : Suzanne Wauters

Une compagnieLe Night Shop Théâtre est une compagnie belge fon-dée par les deux comédiennes du spectacle avec la création de leur deuxième spectacle commun, « Silence », en 2011. Elles s’étaient toutes deux ren-contrées en 2005 au Tof Théâtre, autre compagnie belge très renommée dans la manipulation des ma-rionnettes. Elles sont unies par une grande compli-cité, un goût commun pour les brocantes, la récup’, les bricolages maison, l’écriture, les objets cassés… « Silence » a reçu le prix de la Ministre de la Jeu-nesse et le Coup de Foudre de la presse aux Ren-contres de Théâtre Jeune Public de Huy en 2013.

Silence

Le Night Shop Théâtre

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L’histoireJean et Elise, un couple d’un âge certain, 65 ans de vie commune. Si aujourd’hui ils ne croquent plus la vie à pleines dents, c’est qu’elles sont dans un verre d’eau. Une histoire d’amour qui a traversé le temps de-puis leur premier baiser échangé au drive-in dans les années... ils ne savent plus... peu importe. Leur quotidien est fait de petits désordres posi-tifs, tendres et drôles. Mais la mémoire d’Elise est pleine de trous. Comment ne pas perdre le fil de ce qui est pré-cieux quand l’autre nous quitte un peu ?

Note d’intention, par la compagnieNous avons une profonde tendresse et un attrait particulier pour les « anciens », en partie dus au lien d’amour que nous avions avec nos grands parents, mais également parce que leur vie est plus faite de passé et de présent que d’avenir. Plus contemplatifs et dans l’instant, ils sont les antipodes de notre société de consommation qui privilégie l’avoir au détriment de l’être. Elise et Jean sont en quelque sorte notre prétexte pour parler des oubliés, des fragiles, des mis de côté, de ceux considérés comme impro-ductifs. Ce qui nous touche, c’est ce qui reste et ceux qui restent. La transmission de certaines valeurs à travers le temps. La force de l’amour qui traverse tout, défie tout, même l’oubli.

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Théâtre ? Spectacle vivant ? Théâtre de marionnettes ? Quelles différences ?Ce qui a pendant longtemps caractérisé le théâtre de marion-nette des autres disciplines artistiques n’est plus véritablement juste aujourd’hui. Cette caractéristique traditionnelle était le re-trait du marionnettiste hors de son spectacle. Soit il était caché par le castelet, soit il demeurait dans l’ombre, soit, s’il était vi-sible, il était absolument neutre, le visage inexpressif, le corps presque immobile, le visage neutre. Depuis quelques années le marionnettiste devient un personnage à part entière, il joue dans le même espace dramatique que les marionnettes. Parfois endossant l’image d’un double, parfois se chargeant d’un rôle autonome, parfois apparaissant simplement comme un accom-pagnateur, un regard, un témoin…

Proposition de définition du théâtre de marionnetteUn théâtre où la présence de l’être humain se décline en une mul-tiplicité de modes de figuration, les uns matérialisés et animés par la manipulation, les autres portés par les acteurs. Ce qui n’exclut pas d’autres modes encore comme des dispositifs de projection.

Des marionnettes portées hyper-réalistesLa marionnette portée est une technique qui s’est beaucoup développée ces der-nières années. Une partie du corps du marionnettiste peut se trouver à l’intérieur du corps de la marionnette qui peut être fixée sur la tête ou au dos du marionnet-tiste. La marionnette portée est caractérisée par le fait qu’elle engage le corps du manipulateur. Confectionnées avec du latex, les marionnettes hyperréalistes sont apparues à la fin des années 1960 aux Etats-Unis. L’hyper-réalisme est caractérisé par une représentation poussée à l’extrême du visible. Cette pratique concernait principa-lement le domaine pictural chez de jeunes artistes qui recherchaient une objecti-vité quasi photographique du visible. Tout chez ces marionnettes rappelle l’être hu-main : leur physionomie, leurs cheveux, ainsi que leurs vêtements ou accessoires. La présence de ces marionnettes hyperréalistes peut être éminemment troublante puisqu’elles figurent toute la réalité de la vie sans être vivantes, puisqu’en côtoyant sur le plateau le corps de l’acteur, elles inventent un autre type et une autre qualité de présence scénique.

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La presse en parle

Silence, chef-d’œuvre ! Ces marionnettes en maison de repos qui nous bouleversent.(…) Silence, de la compagnie Nightshop, (…) vient de créer une onde de choc sur les rives mosanes. Entre autres grâce à l’hyperréalisme de ses marionnettes, inspirées des sculptures en silicone de l’Aus-tralien Ron Mueck, sinon qu’au lieu d’être sur ou sous-dimensionnées, elles ont une taille humaine. Ce qui les rend troublantes de vérité (…). Peu de mots, des gestes justes, une émotion intense, une immense complicité entre les marionnet-tistes et leurs créatures, la fin de vie racontée avec sensibilité, en évitant la sensiblerie, et un public bouleversé. Tout le monde pleure en sortant de la salle. «Attention, chef-d’œuvre !» a-t-on envie d’écrire tant la création d’Isabelle Darras et de Julie Tenret, mises en scène par Bernard Senny, et formées par Alain Moreau et Agnès Limbos, maîtres de la marionnette et de l’objet, frôle la perfection. Un spectacle tout public qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Laurence Bertels, La Libre Belgique, jeudi 22 août 2013

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Création :Aussi loin que la lune

De Sylvain LebeyPar la compagnie Les Becs Verseurs

Mardi 15 mars18h30

Salle des fêtes / Placé

Genre : théâtre d’objet

Niveau : 6e, 5e

© Cédric Hidrio  

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Durée45 minnutes environ

Sitelesbecsverseurs.org

L’équipe artisitiqueJeu : Marina Le Guennec et Marjorie Blériot

Mise en scène : Amalia ModicaEcriture : Sylvain Levey

Création Lumières : Alan Floc’h

Une compagnieLe collectif Les Becs Verseurs a été créé en 2005 à Rennes autour des arts de la parole. Il explore diffé-rents champs de jeux et de narration que sont le conte mais aussi le théâtre d’objet, la lecture et le théâtre sur mesure. Ce qui unit les quatre artistes de la com-pagnie, c’est d’abord raconter des histoires. Quel que soient les formes, ce sont les histoires qui fondent l’artistique de la compagnie : histoires inventées, ré-cits de vies, contes traditionnels. A l’intérieur du col-lectif, chacun développe ses domaines de prédilec-tion (conte, théâtre, objet, rue, poésie. ..), les mêlent et les enrichissent par des collaborations extérieures.

Création :Aussi loin que la lune

De Sylvain LebeyPar la compagnie Les Becs Verseurs

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L’histoireIci, ici, ici et là. Il était une fois les histoires de ceux qui un jour partirent. Aussi loin que la lune est un spectacle à cubes, avec pleins d’histoires dedans, celle d’Abdul, de trois escargots, de Hyacinthe, d’Angèle et des autres. Des histoires de départs, de moments où l’on quitte la maison, du chemin parcouru et du courage qu’il faut. Ça parle d’eux, de nous. Aussi loin que la lune est aussi un spectacle de théâtre d’objet pour deux comédiennes, l’une raconte, l’autre manipule. L’une rêve, l’autre organise. C’est un théâtre simple, sans artifice où tout se fait à vue.

La genèse du projet par Marina Le Guennec, comédienne« À l’origine du projet, la lecture d’un article de la revue XXI au printemps 2013 et le récit du parcours de Maizam, jeune afghan parti seul de son pays à l’âge de 10 ans : destination la France. De ce récit est née l’envie de parler de migration, d’exil. Car cette histoire m’a tout simplement touchée. De là, j’ai pensé à ces départs, entre l’idée qui germe et le fait de partir concrètement de chez soi, de quitter sa maison, son environnement, pour aller ailleurs. Pourquoi part-on ? Quel chemin parcourt-on, d’un point A à un point B ? Avec quels moyens ? Quel courage faut-il pour partir ? Et pour y parvenir ? On entend dire que celui qui arrive est un étranger... Les mots «étrange» et «étranger» ont la même racine. Suis-je l’étrange d’un autre ? Quelle capacité a-t-on à construire des frontières entre deux terri-toires, des murs ? Même invisibles ? Quel est ce sentiment d’appartenance et d’identité ? J’ai pensé à ces gens qui font des milliers de kilomètres pour survivre, j’ai aussi pensé à ceux qui n’en ont fait que 400 pour trouver du travail. Les bretons, auvergnats partis à Paris au lendemain de la seconde guerre mondiale sont-ils si différents de ces jeunes migrants venus d’Afrique aujourd’hui ? N’ont-ils pas les mêmes envies, les mêmes ambitions ? Avec ce spectacle, j’aimerais qu’on se questionne sur notre façon d’aborder l’autre. Et sans entrer dans un procès d’intention, je voudrais convoquer notre capacité à l’empathie. Le temps du spectacle, à travers plusieurs récits, nous aborderons différents points de vue. Nous serons ces autres. Je souhaite poursuivre mon travail pour le jeune et tout public. Jeune public, pour aborder des sujets complexes dès 7 ans, questionner et attiser l’esprit critique des plus jeunes ; tout public, pour conti-nuer à proposer plusieurs grilles de lecture. »

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Note d’intention« Aussi loin que la lune est un projet pour deux comédiennes. C’est un théâtre d’objets manufacturés. Il n’y a pas ou très peu de « bidouille » sur la structure de jeu. Les objets ne sont jamais transformés ; ils sont utilisés comme objet symbole, objet métonymique, objet narratif. . Au départ, une scène, vide, deux comédiennes attendent. Elles sont là pour raconter une histoire. Les objets sont de chaque côté de l’espace scénique. Le spectacle et le récit commencent. Tout se fait à vue, l’installation des objets, des lumières, le récit est direct, adressé au public. C’est un théâtre qui se veut épuré, simple, qui raconte avec peu, une sorte d’Arte Povera sur scène. Les objets se déploient et racontent les histoires. Le récit est porté par la comédienne principale qui est aussi manipulatrice. Elle est probablement l’une des personnes dont on découvre l’histoire ; elle aussi part, prépare ses cartons. Et c’est peut-être tout simplement à cela que le spectateur assiste : cette femme, accompagnée d’une amie, d’une sœur, prépare ses cartons, et tous ses objets lui rappellent des histoires de départ, qu’elle livre en direct. Ce postulat n’est pas annoncé, on doit le découvrir au cours du spectacle. C’est en sous-texte. La deuxième comédienne aide à la manipulation des objets et se charge de la technique lumières. Elle met en place le dispositif pour développer les images. Aussi loin que la lune, c’est le récit de départs. Ceux qui partent, sans en avoir le choix, et doivent trou-ver une autre « maison ». Le carton est un élément important de la scénographie ; le carton comme volume, cube, module de construction. Il sera objet manipulé, et figurera autant un chemin, un mur, qu’une ville, une table. Il sera structure scénographique pour devenir support d’image (imprimée et non projetée).

« Aussi loin que la lune, c’est le récit de départs. Ceux qui partent, sans en avoir le choix, et doivent trouver une autre « maison ». »

© Droits réservés

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Un auteur, un texteNé en 1973 dans les Yvelines, Sylvain Levey est comédien et auteur. Il fait partie des jeunes auteurs de théâtre les plus prometteurs. Il aime souffler le chaud et le froid, manier un constat révolté et une tendresse sur le monde. On trouve ce même mouvement de balancier entre des formes dialoguées à l’écriture orale et rythmée et des instantanés bruts et serrés pour dire toute la complexité de vivre dans une société hostile. Avec Ouasmok ?, publié en 2004, il ouvre son œuvre jeunesse. Se dessine une écriture en connexion profonde avec l’univers de l’adolescence et de l’enfance. Sylvain Levey, même dans son théâtre généraliste, écrit le monde du point de vue de la jeunesse. Depuis 2004, il a écrit près de vingt textes de théâtre aussi bien pour les enfants, les adolescents que les adultes.Aussi loin que la lune est une commande que Marina Le Guennec lui a faite. Ce récit est celui de plu-sieurs personnes déployées sous la forme des pronoms : Je, Tu, Elle, Nous, Vous, Ils/Elles. C’est le récit de plusieurs rêves. Ils sont rythmés par des petites fables. Tous ces récits font écho à la migration en général, telle qu’on y est confronté aujourd’hui. Ils se doivent de questionner le spectateur et de lui évoquer la question « et si j’étais moi aussi concerné ? ». Sylvain Levey propose une première matière dont dispose Marina Le Guennec. Le texte entre donc en totale interaction avec la création. Il est modifié en fonction de la comédienne et de la fluidité des mots. Le récit se transforme aussi en fonction des manipulations et de la mise en scène assurée par Marina Le Guennec et Amalia Modica. Les metteures en scène proposent et Sylvain Levey valide.

Les rendez-vous pédagogiques :

- Spectacle en lien avec le projet Mayenne Terre d’Accueil qui réunit plusieurs structures culturelles de Mayenne

Communauté : un programme complet vous permettra d’étoffer cette sortie au spectacle.

- Atelier avec la comédienne en classe.

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Création :Le bruit des os qui craquent

De Suzanne LebeauPar la compagnie Le Mouton Carré

Mardi 28 mars20h30

Salle polyvalente / Mayenne

Genre : théâtre

Niveau : collège / lycée

© Jordan Lachevre  

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Durée1h15 environ

Sitelemoutoncarre.com/

L’équipe artisitiqueMise en scène, scénographie : Nathalie Baussand

Comédiens : Bénédicte Gougeon, Sophie Le Corre, Nicolas Massonnière Création musicale : David Charrier Création lumière : Jordan Lachèvre Construction décor : Lucie Gerbet

Une compagnieLa Compagnie Le Mouton Carré voit le jour en 2008, fondée et dirigée par Bénédicte Gougeon. Réso-lument tourné vers le jeune public, la compagnie souhaite interpeller et toucher aussi les adultes.Attentifs à ce que ses spectacles soient porteurs de sens et d’émotions, la compagnie veille à susciter la réflexion. Le travail de la compagnie se développe autour de la rencontre entre esthétiques théâtrales et travail plastique. Dans cette démarche, le décor est toujours considéré comme un élément de jeu.

Création :Le bruit des os qui craquent

De Suzanne LebeauPar la compagnie Le Mouton Carré

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L’histoireElikia est une enfant ordinaire qui a vu sa vie basculer du jour au lendemain dans une guerre civile chaotique. Enlevée à sa famille, elle devient enfant soldat. Victime, elle est aussi bourreau, dans une situation qui brouille les lois de l’éthique. Comment grandir quand les repères s’effacent devant une brutalité quotidienne sans espoir ? C’est le petit Joseph, le plus jeune parvenu au camp des rebelles, qui lui rappelle son humanité et lui donne le courage de briser la chaine de la violence. Le bruit des os qui craquent est un texte à deux voix : Joseph et Elikia y racontent la fuite et le retour à une vie où ils peuvent grandir comme des enfants. Angelina, l’infirmière qui les reçoit à l’hôpital, met en perspective cette réalité douloureuse. Une pièce intense et résolument lucide qui concerne tant les adultes que les enfants.

L’auteure, Suzanne Lebeau (1948)Suzanne Lebeau se destine d’abord à une carrière d’actrice. Mais après avoir fondé le Carrousel avec Gervais Gaudreault en 1975, elle délaisse peu à peu l’interprétation pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Aujourd’hui, l’auteure a 27 pièces originales, 3 adaptations et plusieurs traductions à son actif et est reconnue internationalement comme l’un des chefs de file de la dramaturgie pour jeunes publics. « Le jeune public auquel je m’adresse est en train de se construire une identité, des règles éthiques, des repères moraux. Comme artiste je considère que j’ai le devoir de lui parler du monde dans lequel nous vivions et qu’il aura, comme citoyen, le devoir de le rendre meilleur ».Elle compte parmi les auteurs québécois les plus joués à travers le monde, avec plus de 140 produc-tions répertoriées sur tous les continents. Ses œuvres sont publiées de par le monde et traduites en 20 langues.La contribution exceptionnelle de Suzanne Lebeau à l’épanouissement de la dramaturgie pour jeunepublic lui a valu de nombreux prix et distinctions.

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Note d’intention, par Bénédicte Gou-geon et Nathalie Baussand Quel est ce bruit des os qui craquent ? A quoi pourrait bien ressembler ce craquement ? A quoi nous renvoie donc cette image sonore inquiétante ? Le titre de la pièce qui impose une perception sensorielle forte nous laisse présager que l’intention de l’auteure n’est pas documentaire, mais plutôt empreinte de la volonté de nous amener au cœur du drame humain. Le challenge de cette création est donc de trouver le juste endroit du jeu d’ac-teur. Un jeu tourné vers l’intime, vers la pro-fondeur et l’intensité, mais qui, à l’image du langage de Suzanne Lebeau, préfère l’évoca-tion et l’émotion à la leçon de vie où à la dé-monstration. Un jeu qui, loin du pathos, vise à faire émerger un instant de vérité intérieur et de conscience politique. Pour porter visuel-lement cette parole, nous ne pouvions opter que pour une scénographie sobre et épurée, une scénographie qui tente de marier poésie et réalisme. Ainsi, nous avons choisi de faire évoluer les comédiens sur un plateau unique-ment peuplé de cordes. Des cordes qui, des cintres au plancher, viennent lacérer l’espace de leur verticalité. Des cordes qui peuvent découper l’espace de lignes rigides mais aus-si plier ou onduler. Des cordes que l’on peut ramasser, nouer, tirer, embrasser, emmêler, arracher, grimper... Un seul élément plastique mais une multitude de signifiants possibles. Un matériau unique et ambigu qui peut aussi bien entraver celui qui s’y emmêle que rete-nir celui qui s’y accroche. Une corde comme un lien ténu vers un retour à la vie pour ces enfances ravies par la guerre. Une corde non pour s’y pendre, mais pour s’y accrocher, ne pas renoncer à l’acharnement à être, à conti-nuer. Continuer, croire, rêver encore. Ne pas accepter que l’on mutile l’humanité et l’ima-ginaire.

La genèse du projetPartant du constat que les adolescents sont trop souvent oubliés ou assimilés à tort à d’autres publics dans le spectacle vivant, la compagnie Le Mouton Carré a résolument choisi de s’adresser à eux, à travers un théâtre qui trouble, qui bouleverse et qui questionne. Un Théâtre qui, loin des jugements, de la mo-rale et des résolutions faciles, pose plus de questions qu’il ne donne de réponses. Parta-geant pleinement l’engagement artistique et politique de Suzanne Lebeau, nous sommes convaincus que respecter les enfants et les adolescents, c’est leur proposer la réalité du monde dans lequel nous vivons, tout en veillant à ce que l’espoir y trace toujours une ligne d’horizon. A travers Le bruit des os qui craquent, Le Mou-ton Carré voudrait faire entendre avec pudeur et lucidité la voix des enfants privés du droit d’être enfant par la voracité de la guerre.

Les rendez-vous pédagogiques :

- La compagnie sera en résidence au théâtre

de Mayenne du 31 octobre au 10 novembre.

Dans ce cadre, une répétition publique sera

proposée le mardi 8 novembre après midi.

- Ateliers en classe en amont du spectacle.

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Les Ombres blanches

La compagnie Pernette

Mardi 23 mai19h30

Salle polyvalente / Mayenne

Genre : danse

Niveau : 6e, 5e

© Philippe Laurençon  

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Durée50 minutes environ

Sitecompagnie-pernette.com

L’équipe artisitiqueDanseurs : Lisa Guerrero, Vincent Simon

Scénographie : Daniel PernetteChorégraphie : Nathalie Pernette assistée de Regina Meier

Musique : Franck GervaisLumières : Caroline Nguyen

Direction technique : Stéphane MagninCostumes : fabienne Desflèches

Collaboration artistique accessoires et magie : Thierry Collet assisté de Romain Lalire

Les Ombres blanches

La compagnie Pernette

Une compagnieNathalie Pernette, chorégraphe et danseuse, fonde sa propre compagnie en 2001, après 12 années de collaboration avec le chorégraphe An-dréas Schmid. Sous sa direction artistique, la com-pagnie a trouvé en 14 ans sa place dans le pay-sage chorégraphique national et international.Trois axes majeurs caractérisent les actions menées ces dernières années : la création avec 18 pièces au répertoire, la diffusion (toutes les pièces sont main-tenues au répertoire et le nombre de représenta-tions par saison, tous spectacles confondus, varie entre 60 et 150), et la sensibilisation (une des prio-rités de la compagnie consiste à faciliter l’accès à la danse à un large public). La relation à la musique vivante, l’ouverture sur d’autres gestuelles, le rap-port à la matière et la transmission du plaisir de la danse, en pratique ou comme spectateur, sont au-tant de choix artistiques et éthiques autour desquels se retrouve l’ensemble de l’équipe de la compagnie.

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L’histoireLes Ombres blanches, ce sont les fantômes, apparitions, spectres et autres reve-nants qui peuplent notre imaginaire et prennent vie en scène. Toutes les facettes connues et moins connues du surnaturel sont passées en revue et en mouvement, avec force astuces et mystères. Nathalie Pernette rend cet outre-monde sensible et visible. Deux danseurs orchestrent ce ballet fantasmagorique où l’illusion anime les objets et les corps, avec la complicité du magicien Thierry Collet.

À l’origine, un certain goût pour le fantastique, par Nathalie Pernette« Depuis plus de six ans, je poursuis un travail de création pour jeunes et moins jeunes résolument tourné vers le bizarre, des univers sombres et inquiétants, à la limite du fantastique, peuplés de per-sonnages souvent «à la marge»... Se servir de la fiction, donc d’une invention, de mensonges, pour raconter des histoires de peurs, de morts vivants ou de fantômes, est-ce bien raisonnable ? Il semble que ce procédé qui convoque le surnaturel soit indispensable, quasiment vital à chacun, que l’on soit grand ou petit. Le monde du fantastique tourne autour de l’angoisse, des monstres, des sosies, des cauchemars, de la folie, des métamorphoses mais surtout de la mort, qui résume le tout. On ne peut vivre dans le monde réel, fait de vivants visibles, sans songer aux défunts et aux mondes invisibles : ceux-ci constituent un prolongement de l’évocation de la mort et de la crainte qu’elle nous inspire. J’avoue une fascination, née dans l’enfance, pour les cimetières et les cryptes, les tombeaux et les gisants, les cabanes ou maisons abandonnées, dans lesquelles j’inventais mille peurs et autant d’his-toires délicieuses, peuplées de fantômes, spectres, feux follets, âmes en peine et revenants... Ces espaces, souvent étrangement paisibles, proposent d’infinis jeux de clairs obscurs, d’ombres et de pénombres. Ils sont aussi régulièrement balayés d’un souffle, d’un craquement ou d’un bruit plus massif, évidemment incompréhensible. Il y a là enfin une véritable beauté de l’objet, du meuble ou monument abandonné. Immobile, mais toujours vivant : il me semble toujours que la pierre, le fer, l’étoffe ou le bois pourraient respirer ; que derrière la surface et la poussière affleure le mouvement. »

© Droits réservés

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Note d’intention, par Nathalie PernetteAvec Les Ombres blanches, l’envie fut de passer en revue et en mouvement toutes les facettes connues et moins connues des fantômes et autres spectres, de créer un «monde entre deux mondes» ; irréel, lisse et accidenté, grave et drôle aussi, où les lois des corps et des objets sont bousculées. Par le mouvement émergent des corps flottants, apparitions brumeuses et silencieuses, des chorégraphies de tête et de main privées de corps. La danse modèle des êtres à la présence calme et inquiétante mais versatile : capable d’écouter les murs, d’observer un Autre, d’entrer tendrement en contact avec lui, de chercher la distance ou d’oser la menace... Des états de corps extraordinaires. Les objets et les meubles se déplacent inexplicablement et les présences se révèlent parfois par un doux chuchotement ou des coups sourds frappés derrière les murs et les portes... Un espace hanté. L’espace est plongé dans une pénombre chaude et capricieuse, qui se découvre régu-lièrement, mettant en valeur dans une succession de vignettes dansées un détail, une chaise en mouvement, la danse hypnotique de quatre mains, un ballet d’ombres por-tées ou une incandescence... Une lumière palpable. Faire partager l’insaisissable : gisants en mouvement, apparitions poignantes, la légè-reté d’un parfum, un «éclat de mémoire», un danger, une presque immobilité... Un spec-tacle entre suggestion, évocation et impression.

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A propos de la danseNée de... l’observation des fantômes, elle se compose de trois qualités de corps que la chorégraphie combine à l’envie : un mou-vement au ralenti d’une grande densité, qui s’avance comme un nuage épais ; une danse fluide comme une étoffe manipulée ; des fulgurances, sortes d’éclats de mouvements très secs et très rapides. L’idée est de finir son geste avant même de l’avoir com-mencé.

A propos de la musiqueQuels sont les musiques et les sons qui nous rassurent ou nous effraient ? Comment faire vivre un intérieur et des êtres invisibles par le son qu’ils produisent ou les pensées qui les agitent ? La musique des Ombres blanches s’appuie sur le bruit des corps et des âmes : partition de pas, de respirations, de voix déformées, de «biographies» incomplètes et susurrées. Elle joue également avec les bruits du dedans et du dehors : bruits de froid et de feuillage, du parquet, des clés et de portes et fenêtres. Elle tente enfin de créer, ici et là, une partition sonore rendue visible par l’action des danseurs.

A propos de la scénographieLa scénographie est volontairement sobre, laissant supposer une maison en ruine ou en construction. Ainsi, seules les bases des murs sont apparentes, de même que quelques verticales signalant d’anciennes cloisons ou passages. L’ensemble est parsemé de quelques «restes» d’une occupation passée : des chaises aban-données ici et là et quelques boîtes et cartons, vestiges d’antiques déménage-ments.

A propos de la magieLa recherche «magique» s’est concentrée sur trois familles dif-férentes d’effets : la famille des «fumées», corps insaisissables pouvant faire corps avec celui des danseurs (des machines minia-tures, embarquées dans les costumes, permettent de véritables duos entre corps de chair et de brouillard) ; la famille des «corps morcelés» (les fantômes apparaissent parfois aux mortels sous la forme de corps sans tête ou de main coupée et autonome) ; la famille des «objets animés» (les esprits frappeurs, famille de fantômes invisibles mais farceurs, ont le don de faire se dépla-cer quantité d’objets. Les Ombres blanches donnent ainsi vie aux chaises, boîtes et napperons d’une demeure oubliée).

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Les rendez-vous pédagogiques :

- Atelier du mardi : formation à destination des enseignants organisée par Mayenne Culture. Mardi 8 novembre, de

18h30 à 21h30 (date à confirmer)

- Atelier de pratique en classe