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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER II PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE Présenté par RANAIVOARISOA Norotiana Dolicia Sous la direction de : Encadreur professionnel Encadreur pédagogique Docteur RAZANANIRINA Bruno Madame RANDRIAMBELOMANANA Expert-comptable et financier, gérant RABEMIAFARA Rivoharisoa du cabinet BDO Madagascar Expert-comptable et financier, enseignant au sein du département Gestion Année universitaire : 2013/2014 Session : 06 février 2015 DEPARTEMENT GESTION FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE IMPACTS DES EVENEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE DE L’EXERCICE SUR LES TRAVAUX D’AUDIT

PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

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Page 1: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME

MASTER II

PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

Présenté par

RANAIVOARISOA Norotiana Dolicia

Sous la direction de :

Encadreur professionnel Encadreur pédagogique

Docteur RAZANANIRINA Bruno Madame RANDRIAMBELOMANANA

Expert-comptable et financier, gérant RABEMIAFARA Rivoharisoa

du cabinet BDO Madagascar Expert-comptable et financier, enseignant

au sein du département Gestion

Année universitaire : 2013/2014

Session : 06 février 2015

DEPARTEMENT GESTION

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET

DE SOCIOLOGIE

IMPACTS DES EVENEMENTS POSTERIEURS

A LA

CLOTURE DE L’EXERCICE SUR LES TRAVAUX D’AUDIT

Page 2: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME

MASTER II

PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

Présenté par

RANAIVOARISOA Norotiana Dolicia

Sous la direction de :

Encadreur professionnel Encadreur pédagogique

Docteur RAZANANIRINA Bruno Madame RANDRIAMBELOMANANA

Expert-comptable et financier, gérant RABEMIAFARA Rivoharisoa

du cabinet BDO Madagascar Expert-comptable et financier, enseignant

au sein du département Gestion

Année universitaire : 2013/2014

Session : 06 février 2015

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET

DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT GESTION

IMPACTS DES EVENEMENTS POSTERIEURS

A LA

CLOTURE DE L’EXERCICE SUR LES TRAVAUX D’AUDIT

Page 3: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

I

REMERCIEMENTS

Nous tenons tout d’abord à rendre grâce au SEIGNEUR tout Puissant pour sa

bénédiction et pour le courage et la force qu’IL nous a accordé tout au long de la réalisation

du présent mémoire.

Ensuite, nous tenons à exprimer nos sincères et vifs remerciements à:

Monsieur, RAMANOELINA Panja, Professeur titulaire, Président de l’Université

d’Antananarivo.

Monsieur RAKOTO David, Maître de conférences, Doyen de la Faculté de Droit,

d’Économie, de Gestion et de Sociologie.

Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de conférences, Chef de

Département de la filière Gestion.

Madame ANDRIANALY Saholiharimanana, Professeur, Directeur du Centre d’Étude

et de Recherche en Gestion.

Nous tenons également à exprimer nos sincères et vifs remerciements, notre profonde

gratitude et reconnaissance à :

Madame, RANDRIAMBELOMANANA RABEMIAFARA Rivoharisoa Expert-

comptable et financier, Enseignant au sein du Département Gestion, notre « Encadreur

Pédagogique », pour son soutien et de la confiance qu’elle nous a accordée.

Au Docteur RAZANANIRINA Bruno, Expert-comptable et financier, gérant du

cabinet BDO Madagascar, qui malgré ses charges multiples, nous a appuyé et nous a

bien supervisé pour la réalisation de ce mémoire et sa confiance qu’il nous a accordée.

Qu’il accepte notre considération.

A tout le personnel du cabinet BDO Madagascar qui nous ont très bien accueillis et

aidés lors de notre passage, et pour leur précieuse collaboration.

Tout le corps enseignant du département Gestion sans exception.

Ma famille et mes amis pour leur soutien continu et sans faille

Enfin, je remercie profondément tous ceux qui ont contribués de près ou de loin à la

réalisation de ce mémoire

Vous aviez été d’un grand appui à mon égard, que Dieu vous bénisse !

Page 4: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

II

AVANT PROPOS

La formation pour l’obtention du Diplôme MASTER II en Comptabilité, Audit et

Contrôle est proposée par le Département Gestion de la Faculté DEGS de l’Université

d’Antananarivo. L’obtention du diplôme est conditionnée par la réussite aux examens

théoriques passés à la fin de la formation et par la présentation d’un mémoire de fin d’études.

Pour ce faire, chaque étudiant se doit, parallèlement à la formation, d’occuper un

emploi ou d’effectuer un stage lui permettant d’acquérir des expériences professionnelles, de

mettre en pratique les acquis durant la formation et de rédiger puis soutenir un mémoire.

Nous avons effectué un stage de neuf (9) mois au sein du Cabinet BDO Madagascar,

stage à l’issu duquel résulte notre mémoire. Ce stage nous a aussi permis d’appliquer les

notions théoriques de gestion et plus particulièrement d’audit et de contrôle acquises au cours

de la formation et tout au long de notre parcours universitaire.

Cet ouvrage a été élaboré sur la base de plusieurs documentations et de recherches. Il

n’est pas un guide référentiel mais plutôt, un modeste recherche tentant d’éclaircir l’impact de

la survenance des évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice et d’apporter un

plus au niveau de la profession. C’est pourquoi nous portons un grand intérêt aux remarques

et observations provenant, d’une part des enseignants membres du jury et d’autre part des

collaborateurs professionnels dans le milieu de la profession de l’audit.

Page 5: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

III

RESUME

La crise économique a beaucoup d’impact sur les sociétés locales surtout pour les

zones franches. Presque toutes les sociétés sont en difficultés pour cause des évènements

survenus ultérieurement à la date de clôture de l’exercice N. En effet, comme l’auditeur a

pour rôle de prendre en charge des dossiers de certification des comptes (audits légaux).les

sociétés ont besoin du service de l’auditeur pour comprendre son organisation, les procédures

en vigueur et détecter les risques pouvant peser sur ses états financiers. Pour cela l’auditeur

devrait effectuer les procédures d’audit pour identifier les événements postérieurs à la date de

clôture qui requièrent un ajustement des états financiers ou une information à fournir.

L’auditeur doit prendre en compte l’effet des évènements postérieurs sur les états financiers et

leur incidence sur son rapport.

L’auditeur doit mettre en œuvre des procédures visant à recueillir des éléments probants

suffisants et appropriés justifiant que tous les évènements survenus jusqu’à la date de son

rapport qui peuvent nécessiter l’ajustement des états financiers ou une information à fournir

dans les états financiers, ont été identifiés.

Dans le cadre du contrôle des comptes en vue de leur certification, le commissaire aux

comptes applique les dispositions de la norme d’audit ISA 560– Événements postérieurs à la

clôture de l’exercice et de la norme comptable IAS 10.

Mots clés : Clôture de l’exercice, audit, rapport de l’auditeur.

ABSTRACT

The economic crisis has much impact on local societies especially in the free zones.

Almost all companies are in trouble because of the events that occurred subsequent to the

closing date for year N. Indeed, as the auditor 's role is to support the account certification

records ( legal audits) .the companies need the auditor's service to understand its organization,

procedures and detect risks that could weigh on its financial condition. For this, the auditor

should perform audit procedures to identify events occurring after the balance sheet date that

require adjustment of the financial statements or disclosures. The auditor should consider the

effect of subsequent events on the financial statements and their impact on his report.

Page 6: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

IV

It must implement procedures to obtain sufficient appropriate audit evidence that all events

occurring up to the date of the report that may require adjustment of the financial statements

or disclosure in the financial statements have identified.

As part of the audit for certification, the auditor applies the provisions of the International

Standard on Auditing (ISA) 560-subsequent events and of the International Standard

Accounting (IAS) 10-Events after the reporting period.

Keywords: Subsequent Events, auditor, report of the auditor.

Page 7: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

V

SOMMAIRE

REMERCIEMENT……………………………………………………………………..……I

AVANT PROPOS………………………………………………………………………..…..II

RESUME………………………………………………………………………………...III-IV

SOMMAIRE…………………………………………………………………………...…V-VI

LITE DES ABREVIATIONS………………………………………………………….….VII

LISTE DES TABLEAUX………………………..……… …………………..………VIII

LISTE DES FIGURES IX

INTRODUCTION………………………………………………………………………..…...1

PARTIE I : CADRE THEORIQUE D’EVENEMENTS POSTERIEURS A LA

CLOTURE………………………………………………………………………….………....5

Chapitre 1 : Notion des évènements postérieurs...………………………………………….6

Section1 : Définition…………………………………………………………………………...6

Section 2 : Date et périodes à considérer………………………………………………………8

Section3 : Traitement comptable d’évènement postérieur à la clôture………………………...9

Section4 : Information ou communication dans le rapport de gestion...……………………..12

Chapitre 2 : Diligences de l’auditeur……………………………………………….………16

Section1 : Mise en œuvre des procédures d’audit…………………………………………….16

Section 2 : Mission de l’auditeur……………………………………………………………..20

Chapitre 3 : Méthodologie de l’audit………………………………………………………31

Section1 : Vérification par l’auditeur…………………………………………………………31

Section 2 : Le seuil de signification…………………………………………………………..39

Section 3 : Les différentes techniques élémentaires………………………………………….42

PARTIE II : ETUDE DE CAS…………………………………………………………..…45

Chapitre 4 : Présentation du cadre d’analyse…………………………………………..…46

Section 1 : l’ORIENTALE SA……………………………………………………………….46

Page 8: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

VI

Section 2 : La société FRANCHE TEXTILE……………………………………………….. 49

Chapitre 5 : Les résultats attendus…………………………………………………………51

Section1 : Cas de l’ORIENTALE SA………………………………………………………...51

Section 2 : Cas de la société FRANCHE TEXTILE…………………………………………59

Section 3 : Synthèse sur la vérification des comptes…………………………………………65

Chapitre 6 : Proposition d’amélioration et recommandation………………………….…68

Section 1 : Recommandation…………………………………………………………………68

Section 2 : proposition de programme de travail……………………………………………..71

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………… …...75

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………… IX

LISTE DES ANNEXES…………………………………………………………………. ...XI

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………… XXII

Page 9: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

VII

LISTE DES ABREVIATIONS

AC Autorité Compétente

ACS Agent de Contrôle Sanitaire

CAC Commissaire aux Comptes

CGI Code Général des Impôts

CNaPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale

CNCC Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes

IAS International Accounting Standards

IFAC International Federation of Accountants

IFRS International Financial Reporting Standard

IO Inspecteurs Officiels

ISA International Standard on Auditing

OEC Ordre des Experts Comptable

PIE Poste d’Inspection d’Exportation

PCG Plan Comptable Général

SA Société Anonyme

SARL Société à Responsabilité Limitée

UE Union Européenne

Page 10: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

VIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Consequences des évènements survenus avant la date d’arrêté des comptes…....21

Tableau 2: Consequences des évènements survenus après la date d’arrêté des comptes mais

avant la date de signature de rapport……………………………………………………...23

Tableau 3: Consequences des évènements survenus selon la connaissance par l’auditeur….26

Tableau 4: Taux de détermination du seuil de signification…………………………………40

Tableau 5: Détermination du seuil de signification pour l’ORIENTALE SA…………….....51

Tableau 6: Calcul de total des stocks………………………………………………………...54

Tableau 7: Liste des litiges avec les fournisseurs………………………………………........54

Tableau 8: Détermination du seuil de signification pour la société FRANCHE TEXTILE…60

Tableau 9: Un exemple de litige avec un fournisseur….........................................................60

Tableau 10: Ecart entre le stock du 31 décembre 2012 et du 01 janvier 2013………………62

Tableau 11: Pour l’ORIENTALE SA……………………………………………………….66

Page 11: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

IX

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Schéma récapitulatif des dates et periode……….…………………………….……9

Figure 2: Schéma du traitement comptable et information pour les évènements postérieures

avant la date d’arrêté des comptes………………………………………………………..13

Figure 3: Schema du traitement comptable et information de l’évènement postérieur à la

clôture après la date d’arrêté des comptes………………………………………………...14

Figure 4: Procédures d’audit et incidence……………………………………...………….....20

Figure 5: Les différentes phases de mission de l’auditeur………………………………...…20

Figure 6: Traitements des évènements survenus avant la date d’arrêté des comptes……......22

Figure 7: Traitements des évènements survenus entre la date d’arrêté des comptes et la date

de signature de rapport……………………………………………………………...…….24

Figure 8: Traitement des évènements survenus après la date d’errêté des comptes et identifies

avant la date de signature de rapport……………………………………………………...25

Figure 9: Traitement des évènemnts postérieurs survenus avant la date d’arrêté des comptes

connus après la date de signature de rapport……………………………………………...28

Figure 10: Traitement Evènements survenus après la date d’arrêté des comptes connus après

la date de signature de rapport……………………………………………………………29

Figure 11: Répartition des actions de l’ORIENTALE SA…………………………………. .47

Figure 12: Répartition des parts sociales de la société FRANCHE TEXTILE……………....50

Page 12: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

1

INTRODUCTION

Actuellement, Madagascar se situe dans un contexte de crise dans plusieurs domaines

tels que politique, économique, social et financier. Ce phénomène constitue, d’une part, un

avertissement pour les sociétés locales, et d’autre part, une occasion d’études et de réflexion

sur l’audit de ces sociétés. Cette situation, nous a poussés à mener une étude axée sur l’audit

externe surtout au niveau des évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice.

Mais pour aborder cette étude, diverses questions méritent d’être répondues comme :

- Quelle est la portée de l’audit au sein d’une société ?

- Est-ce que les informations contribuent vraiment à la bonne gestion, à la performance

et à l’atteinte des objectifs de la société?

Mais avant d’approfondir notre recherche, voyons d’abord ce qu’est l’audit signifie.

Tout d’abord il s’agit d’un examen professionnel qui consiste en une expertise par une

personne compétent et impartial aboutissant à un jugement sur les états financiers, le contrôle

interne, l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque d'une entité1.

En effet, l'audit constitue un outil d'amélioration continue, car il permet de faire le

point sur l'existant afin d'en dégager les points faibles et/ou non conformes (suivant les

référentiels d'audit). Ce constat, nécessairement formalisé sous forme de rapport écrit permet

de mener par la suite les actions adéquates dans le but de corriger les écarts et

dysfonctionnements constatés. Ainsi, il s'attache notamment à détecter les anomalies et les

risques associés dans les organismes et secteurs d'activité qu'il examine.

Notre étude se base sur l’audit externe comptable et financier à savoir l'examen de la

validité, conformité et sincérité des divers états financiers et rapports publics de gestion émis

par une entité. Il s'agit de l'audit légal ou commissariat aux comptes. Il existe d'autres types

d'audit spécialisés dans les contextes où il existe des normes et une réglementation forte.

L’audit externe2 est donc le mécanisme de gouvernance, qui a pour principal objectif

de garantir la fiabilité des données comptables diffusées. Il contribue par la même à atténuer

l’asymétrie d’information sous-tendant la relation entre les gestionnaires et les actionnaires ou

les tiers contractants. En garantissant l’image fidèle des informations financières

1 Lionel Collins et Gérard Valin : Audit et contrôle interne, 4ème éditions de 1974 à 1992

2 Gérard Valin et alii : Controlor et Auditor, Dunod, 2006

Page 13: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

2

communiquées, l’audit semble constituer un facteur clé permettant aux différents partenaires

de prendre leurs décisions propres. Etant donné son importance pour la prise de décision, les

différents utilisateurs des états financiers ont besoin d’être sécurisés quant à la qualité de cet

audit.

Les recherches, qui s’intéressent au rôle joué par l’audit externe dans l’amélioration de

la qualité des informations financières publiées, sont généralement indirectes et visent

seulement des cas extrêmes de fraude et de gestion de résultats.

Il existe plusieurs sociétés qui sont en difficultés pour cause d’être victime des

évènements qui se passent postérieurement à la date de clôture. Mais pour poursuivre ses

activités, les sociétés doivent établir des comptes annuels respectant certains principes. La

clôture des comptes est l'occasion de faire le point sur les questions comptables, les

divergences fiscales, les informations à fournir et les contrôles de l'auditeur relatifs aux

événements post-clôture. Il faut ainsi tenir compte des risques et des pertes intervenus au

cours de l'exercice ou d'un exercice antérieur, même s'ils sont connus entre la date de la

clôture de l'exercice et celle de l'établissement des comptes c’est pourquoi il est nécessaire de

connaitre les évènements postérieurs qui surviennent entre ces dates. Ces événements sont

importants car ils sont susceptibles d'entraîner des risques ou des pertes.

Ces évènements postérieurs sont régies par la norme d’audit internationale l’ISA 560 :

Evènements postérieurs à la clôture et la norme comptable internationale l’IAS 10 :

Evènements postérieurs à la clôture ainsi du plan comptable générale 2005.

En vertu du principe d'indépendance des exercices, les comptes annuels doivent être

ajustés (modifications des comptes ou informations dans l'annexe), lorsque les événements

sont rattachables à l'exercice clos, notamment lorsqu'il existe un lien de causalité direct et

prépondérant entre l'événement et une situation antérieure et en vertu du principe de prudence,

ces ajustements doivent être limités aux événements ayant des conséquences défavorables

(risques ou pertes).

Ces évènements peuvent être aussi connus à partir des données sur la valeur probable

de réalisation de stocks dépréciés ; de faits ou d'informations obtenues sur des sociétés

(politique, stratégie, rentabilité...) conduisant à une évaluation modifiée des titres

correspondants ; de faits ou d'informations sur l'existence ou le montant d'un risque (perte

client, litige...); de retours de produits vendus livrés avant la clôture ; d'un jugement intervenu

; de hausses intervenues sur certains approvisionnements modifiant le résultat prévisionnel de

contrats pluri-exercices ; d'une notification de redressement après contrôle fiscal ; d'une

Page 14: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

3

parution d'une réglementation nouvelle rendant invendables (ou dépréciant) certains stocks ;

de projets de licenciement, de fermetures d'établissements, de restructuration décidés avant la

clôture (avec commencement d'exécution, ou préparation, ou information externe avant la

clôture, rendant quasi-irréversible le processus), et qui se confirment après la clôture.

L'application du principe de prudence, principalement, ainsi que la recherche d'une

image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat à la date de clôture,

conduisent comme le précise la norme comptable IAS. 10 relatives à l’évènement postérieur à

la date de clôture de l’exercice, à prendre en considération des informations apportées par des

événements qui se produisent après la date de clôture.

Des conditions sont à prendre en compte pour ces évènements, c’est-à-dire que la

situation doit être arrêtée et le résultat calculé à la date de clôture de l'exercice. Les

"événements postérieurs" ne peuvent donc jouer un rôle que s'ils sont révélateurs d'éléments

existant déjà à la date de clôture, mais non encore connus à cette date.

À la lumière de ce qui précède, il faut répondre à la problématique suivante : « Si ces

évènements postérieurs à la date de clôture surviennent, quelles pourraient être leurs

impacts sur les travaux d’audit. ».

Pour mieux cerner le sujet, il est nécessaire de définir ce qu’est un événement postérieur à

la date de clôture de l’exercice et par la suite les mesures à adopter face à ces évènements

ainsi que leurs incidences sur le rapport de l’auditeur.

Notre objectif consiste alors à étudier et à mettre en œuvre les procédures d'audit que les

auditeurs mettent pour identifier les événements postérieurs; ainsi que les incidences de ces

événements postérieurs identifiés sur son rapport ou sur l'information des organes compétents.

Comme résultat attendu nous visons :

- D’apercevoir un aspect de l’impact réel de l’analyse de l’environnement de

l’entreprise dans l’identification et l’évaluation des risques par l’auditeur ;

- Procéder aux modifications qui leur paraissent devoir être apportées aux comptes qui

devant être arrêtés ou aux autres documents comptables, en faisant toutes observations

utiles sur les méthodes d'évaluation utilisées pour leur établissement ;

- Découvrir les irrégularités et les inexactitudes;

- Apercevoir un aspect de l’impact sur la situation économique et financière de l'entité.

Page 15: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

4

- Mettre en place des conclusions auxquelles conduisent les observations et

rectifications sur les résultats de la période comparés à ceux de la période précédente.

En pratique, nous devons reconnaître que souvent les causes de non fiabilité des

informations financières ou comptables, de la stagnation et de la faillite survenant dans les

sociétés sont fonctions de l'inexistence, d'inefficacité des dispositifs ou des survenances des

évènements postérieurs qui ont un lien direct et prépondérant. Ces dispositifs permettent

d'évaluer les processus du management des risques et de contrôle et du pilotage de

l'entreprise.

La problématique posée précédemment nous amène à faire l’analyse des situations de

deux sociétés.

Le sujet a été conçu dans le but de mettre en évidence la vérification des états

financiers, c’est dans ce cadre qu’une étude de cas relative à l’audit a été effectuée auprès de

la société ORIENTALE SA et de la société FRANCHE TEXTILE. Ces dernières sont

spécialisées dans l’aquaculture et dans le textile. Ce sont des entreprises franches. Ces choix

se justifient du fait que les entreprises situées à Madagascar sont victimes de la crise politique

et économique, sociale et financière qui les en entrainées d’être en difficultés.

Pour mener à bien ce mémoire, dans un premier temps, nous avons approfondi les

théories acquises ainsi que les travaux dirigés durant le cursus universitaire. Puis, nous avons

effectués une étude exploratoire au sein du cabinet d’expertise comptable BDO Madagascar.

Ensuite nous avons consulté des sites web qui ont constitué une source complémentaire

d’information et enfin nous avons effectués des recherches personnelles.

Le développement de ce thème s'articule autour de deux (02) parties.

La première partie sera consacrée au concept théorique de l’évènement postérieur à la

date de clôture de l’exercice qui exposera la notion de l’évènement postérieure, la procédure

que l’auditeur met en œuvre pour identifier les évènements postérieurs ainsi la vérification de

l’auditeur. Dans la deuxième partie, nous allons entamer dans la pratique par une étude de cas

et les résultats des hypothèses y afférent, ensuite nous avons proposés des améliorations ainsi

que des recommandations et enfin une conclusion générale.

Page 16: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

5

PARTIE I : CADRE THEORIQUE D’EVENEMENTS

POSTERIEURS A LA CLOTURE

Des évènements de natures diverses peuvent survenir entre la date de clôture et la date

d’approbation des comptes. Certains peuvent avoir des conséquences significatives sur la

situation financière de l’entité. Les notions de sincérité et d’image fidèle imposent de tenir en

compte de tels évènements jusqu’à la date d’approbation des comptes.

Cette première partie aura pour objectif de nous familiariser avec les termes utilisés,

de bien délimiter notre sujet et de mettre en évidence la place du commissaire aux comptes

par rapport à l’audit des évènements postérieurs à la date de clôture.

En ce sens, le premier chapitre traitera de la vue d’ensemble concernant la notion

d’évènements postérieurs à la clôture, le second chapitre présentera ensuite les procédures

d’audit à mettre en œuvre pour identifier les évènements postérieurs et les incidences des

évènements postérieurs identifiés par l’auditeur sur son rapport ou sur l’information des

organes compétents. Et enfin, le troisième chapitre abordera la vérification de l’auditeur.

Page 17: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

6

Chapitre I : Notion d’évènements postérieurs à la

clôture

Nous allons présenter dans ce chapitre le concept d’évènements postérieurs à savoir,

sa définition, ses objectifs ainsi que le période à considérer. Nous allons y retrouver aussi le

traitement comptable et les informations ou communication à l’organe appelé à statuer les

comptes.

Section 1 : Définition

Les évènements postérieurs sont les évènements qui interviennent après la clôture des

comptes et avant l’autorisation de publication. Il est pertinent de comprendre les dates :

La date de clôture de l’exercice

La date d’approbation des comptes

Nous allons définir les évènements postérieurs selon les principes, les règlements ainsi que

les normes qui les régies.

« Les événements postérieurs à la clôture sont les événements susceptibles, entre la date

de clôture et la date d'établissement des comptes, d'avoir un impact sur la situation

économique et financière de l'entreprise, ainsi d'entraîner des risques ou des pertes, intervenus

au cours de l'exercice, mais qui ne sont connus qu'entre la date de clôture de cet exercice et

celle de l'établissement des comptes annuels3 ». Ces événements postérieurs sont liés à des

situations existant à la date de la clôture, et ceux qui ne le sont pas. Son objectif est de définir

des procédures et des principes fondamentaux et de préciser leurs modalités d'application

concernant la responsabilité de l'auditeur sur les événements postérieurs à la date de clôture

ainsi de viser à la fois les événements qui se produisent entre la date des états financiers et

celle à laquelle l'auditeur date son rapport, et les faits découverts après la date du rapport.

Selon la norme IAS 10 : « Evènements postérieurs à la date de clôture », cette norme

indique que: « Les événements postérieurs à la période de reporting sont les événements,

3 Francis LEFEBRE : MEMENTO PRATIQUE, 2013

Page 18: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

7

favorables et défavorables, qui se produisent entre la fin de la période de reporting et la date

de l'autorisation de publication des états financiers ». Elle a pour objectif de prescrire:

- quand une entreprise doit ajuster ses états financiers en fonction d’événements postérieurs à

la date de clôture; et

- les informations qu’une entreprise doit fournir concernant la date de publication des états

financiers et des événements postérieurs à la date de clôture.

L'auditeur doit prendre en compte l'effet des événements postérieurs sur les états

financiers et leur incidence sur son rapport.

Selon la Norme ISA 560 : « Evènements postérieurs à la date de clôture », les

objectifs de l’auditeur sont :

- de recueillir des informations probants suffisants et appropriés montrant que les évènements

survenus entre la date des états financiers et la date de son rapport, nécessitant un ajustement

des états financiers ou une information à fournir dans ceux-ci, ont fait l’objet d’un traitement

approprié dans les états financiers conformément au référentiel comptable applicable.

- de traiter de manière appropriée les évènements dont il a eu connaissance après la date de

son rapport et qui, s’il en avait eu connaissance avant cette date, auraient pu le conduire à

amender son rapport.

L’événement postérieur est défini dans le PCG 20054 au travers du principe

d’indépendance des exercices : « Le résultat tient compte des risques et des pertes qui ont pris

naissance au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur même s’ils sont connus entre la

date de clôture de l’exercice et celle de l’établissement des comptes annuels. ».

On peut distinguer deux catégories d'événements postérieurs à la clôture:

Catégorie 1 : concernant les événements ayant trouvé leur origine avant la clôture de

l’exercice qui doit être inscrits dans les comptes en ajustant les montants comptabilisés dans

les postes affectés. Ils se rapportent à des pertes, risques ou éventualités, couverts ou non par

des dépréciations ou des provisions.

Catégorie 2 : se rapportent à des situations des évènements n’ayant pas pris naissance avant

la clôture de l’exercice ainsi ne donnent pas lieu à un ajustement des montants comptabilisés,

mais font l’objet d’une information. Ces événements doivent être mentionnés dans l’annexe

lorsqu’ils remettent en cause la continuité de l’exploitation, lorsqu’ils ont une importance

4 PCG 2005 : Principes comptables fondamentaux

Page 19: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

8

significative, ou dès lors que le fait de ne pas les indiquer pourrait avoir une incidence sur les

décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base des comptes.

Section 2 : Dates et périodes à considérer

Il convient de distinguer les obligations auxquelles les entités sont soumises à

l’occasion de l’établissement de leurs comptes, de celles contenues dans la norme d’audit ISA

560 : Événements postérieurs à la clôture de l’exercice relatif aux cadres de l’audit des

comptes.

Outre la date de clôture, plusieurs dates sont à envisager pour l’entité. La norme IAS 105 -

Evènements postérieur à la date de clôture, apporte les précisions suivantes :

la date d’arrêté des comptes : La date d’arrêté des comptes est une date clef dans le

traitement des événements postérieurs à la clôture par les entités. Cette date est aisée à

déterminer dans les entités dotées d’un organe en charge de l’arrêté des comptes: c’est

la date de la réunion de cet organe au cours de laquelle il a été formellement procédé à

l’arrêté des comptes. Cette décision est retracée dans un procès-verbal.

la date d’établissement du rapport de gestion : La date d’établissement du rapport

de gestion est généralement identique à celle de l’arrêté des comptes. Les événements

postérieurs importants devant être mentionnés dans le rapport de gestion.

la date d’approbation des comptes : La date d’approbation des comptes par l’organe

délibérant est la date à laquelle ils deviennent définitifs, l’assemblée ayant cependant

la latitude d’apporter des modifications aux comptes qui lui sont soumis.

Cependant, la norme ISA 560- Evènements postérieur à la date de clôture, paragraphe 5

précise les dates suivantes sur les travaux de l’auditeur :

Date des états financiers : date de clôture de la dernière période couverte par les états

financiers ;

Date d’établissement des états financiers : date à laquelle tous les états constituant

les états financiers, y compris les notes y relatives, ont été établis et les personnes

ayant autorité pour les arrêter en ont pris la responsabilité ;

Date du rapport de l’auditeur : date indiquée sur le rapport d’audit portant sur les

états financiers conformément à la Norme ISA 700 qui stipule que : « le rapport de

l’auditeur ne peut être daté d’une date antérieure à celle à laquelle il a recueilli les

éléments probants suffisants et appropriés sur lesquels forger son opinion sur les états

5 IAS 10 : évènements postérieurs paragraphes 4, 5, 6, 7

Page 20: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

9

financiers, y compris ceux démontrant que tous les états qui composent les états

financiers, dont les notes s’y rapportant, ont été établis et que les personnes ou organes

ayant autorité pour les établir en ont pris la responsabilité6».

Date de publication des états financiers : Date à laquelle le rapport de l’auditeur et

Les états financiers audités sont mis à la disposition des tiers.

Les événements postérieurs à la date de clôture surviennent après la date de clôture des états

financiers. Les autres dates clés relatives à la préparation, à l’audit et à la publication des états

financiers sont décrites dans le schéma ci-après.

Figure 1: Schéma récapitulatif des dates et périodes

Source: Guide IFAC7

Au vue d’ensemble, les évènements postérieurs à la date de clôture se réfèrent aux

événements survenant entre la date des états financiers et la date du rapport d’audit ainsi

qu’aux faits dont l’auditeur a eu connaissance après la date du rapport d’audit.

Section 3 : Traitement comptable d’évènements postérieurs à la clôture

Il s’agit ici de mettre en œuvre les traitements prévus par le plan comptable général,

l’IAS ainsi que la norme ISA relatives aux évènements survenant après la date de clôture. Ces

traitements sont comparables mais toutefois, il existe certaines différences. Par ailleurs, le

traitement comptable des événements postérieurs est étroitement lié à la catégorie à laquelle

ils peuvent être rattachés. La distinction entre les deux catégories d’événements postérieurs

est essentielle dans la mesure où le traitement comptable de ces événements dépend de leur

rattachement à l’une ou l’autre.

6 Norme ISA 700, paragraphe 41. Dans certains cas, la loi ou la réglementation précise également le moment

dans le processus d’élaboration des états financiers auquel l’audit est supposé être achevé

7 ISA Guide IFAC Volume 1 page 157

Page 21: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

10

Comme prononcé ci-dessus, on peut distinguer les évènements postérieurs entre deux types

d’évènements :

Les évènements liés à des conditions existant à la date de clôture ; ce sont ceux de la

catégorie 1.

Les évènements non liés à des conditions existant à la date de clôture, ce sont ceux de

la catégorie 2.

3.1. Les évènements postérieurs de catégorie 1

Ce sont les évènements qui ont un lien direct et prépondérant avec une situation

existant à la date de clôture, survenus avant la date d’arrêté des comptes doivent être constatés

dans les comptes en ajustant les montants comptabilisés dans les postes qui sont affectés. Cet

ajustement des montants comptabilisés pourra également donner lieu, en fonction de son

caractère significatif, à un complément d’information dans l’annexe.

3.2. Les évènements postérieurs de catégorie 2

Ce sont les évènements se rapportant à des situations n’ayant pas pris naissance avant

la clôture de l’exercice, survenus avant la date d’arrêté des comptes et ne doivent pas donner

lieu à un ajustement des montants comptabilisés, mais font l’objet d’une information dans

l’annexe

3.3. Les évènements rapportant en principe la continuité d’exploitation

Les événements postérieurs de la première ou deuxième catégorie peuvent avoir une

incidence sur l’activité de l’entité qu’ils créent une incertitude sur la continuité d’exploitation

ou la remettent définitivement en cause.

Nous allons voir les hypothèses de la continuité d’exploitation s’ils sont appropriés à

l’entité pour prendre une décision ou si elle devrait procéder à un changement des

conventions comptables ou il faut juste ajuster les éléments du passif ou de l’actif.

Page 22: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

11

3.4. Traitement dans les comptes établis par le PCG

Les méthodes comptables pourraient être différentes selon la situation dans laquelle se

trouve l’entité. Les conventions comptables de base décrit que : « les états financiers sont

établis sur une base de continuité d'exploitation, c'est à dire en présumant que l'entité

poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à moins que des événements ou des

décisions survenues avant la date de publication des comptes rendent probable dans un avenir

proche la liquidation ou la cessation totale ou partielle d'activité.

Lorsque les états financiers ne sont pas établis sur cette base, les incertitudes quant à la

continuité d'exploitation doivent être indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont été

arrêtés doit être précisée.

De plus, ces conventions comptables de base8 ne prévoient pas explicitement que les

événements montrant qu’une entité n’est plus en situation de continuité d’exploitation qui

doivent être pris en compte pour établir les comptes, lorsqu’ils se produisent entre la date de

clôture et la date d’arrêté des comptes.

3.5. Traitement des comptes établis dans les normes comptables

Les dispositions d’IAS 10.14 s’appliquent dans les comptes établis en application des

normes comptables. Cette norme dispose que : « Une entité ne doit pas établir ses états

financiers sur une base de continuité d’exploitation si la direction détermine, après la date de

clôture, qu’elle a l’intention, ou qu’elle n’a pas d’autre solution réaliste que de liquider

l’entité ou de cesser son activité ».

3.6. Traitement selon la norme ISA 570 : « continuité d’exploitation »

Des paragraphes de la norme ISA 5709 indiquent :

Lorsque, au vu des éléments collectés, le commissaire aux comptes estime que

l’utilisation du principe de continuité d’exploitation pour l’établissement des comptes est

appropriée mais qu’il existe une incertitude sur la continuité d’exploitation, il s’assure qu’une

information pertinente est donnée dans l’annexe.

8 PCG 2005, conventions comptables de base art 121-4 Continuité d’exploitation 9 ISA 570, Continuité d’exploitation, paragraphes 10, 11, 12,13.

Page 23: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

12

Si tel est le cas, le commissaire aux comptes formule une observation dans la première

partie de son rapport pour attirer l’attention de l’utilisateur des comptes sur l’information

fournie dans l’annexe au titre de cette incertitude.

Si l’annexe ne fournit pas d’information au titre de cette incertitude ou si le

commissaire aux comptes estime que l’information donnée n’est pas pertinente, il en tire les

conséquences sur l’expression de son opinion.

Lorsque le commissaire aux comptes estime que la continuité d’exploitation est

définitivement compromise, il refuse de certifier les comptes si ceux-ci ne sont pas établis en

valeur liquidative.

Section 4 : Information ou communication dans le rapport de gestion

L’article 153 de la loi 2003-036 du code de commerce dispose que le gérant ou le

conseil d’administration ou l’administrateur général, selon le cas, établit un rapport de gestion

dans lequel il expose la situation de la société durant l’exercice écoulé, son évolution

prévisible et, en particulier, les perspectives de continuation de l’activité, l’évolution de la

situation de trésorerie et le plan de financement.

Dans le "rapport de gestion" dans les sociétés commerciales, une obligation est donc

faite aux dirigeants d'exposer les événements importants survenus entre la date de clôture et la

date dudit rapport c’est-à-dire la date d'arrêté des comptes.

Le rapport de gestion des sociétés commerciales comporte la mention des événements

importants survenus entre la date de clôture de l’exercice et la date à laquelle ce rapport est

établi. En revanche le "lien direct et prépondérant" n'est pas exigé.

Il convient alors de considérer que les événements postérieurs devant y être mentionnés sont

tous les événements postérieurs importants, sans prendre en considération le fait qu’ils aient

ou non un lien direct et prépondérant avec une situation existant à la clôture.

Rappelons par ailleurs, que les comptes et le rapport de gestion constituent des

documents autonomes, devant chacun être établis conformément à leurs règles respectives, ce

qui n’exclut pas des redondances apparentes

En effet, l'établissement des comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et

une annexe formant un tout indissociable est obligatoire. Dans ces comptes, le traitement des

événements postérieurs à la clôture est effectué conformément au Plan comptable général.

Page 24: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

13

L'existence de cette obligation instaure ainsi l'autonomie juridique du rapport de gestion d'une

part et des comptes annuels d'autre part.

Dans les sociétés contrôlées par les commissaires aux comptes, les états financiers de

synthèse annuels et le rapport de gestion sont adressés à ces derniers, soixante jours au moins

avant la date de l’assemblée générale statuant sur les états financiers de synthèse.

Ces documents sont présentés à l’assemblée générale de la société statuant sur les états

financiers de synthèse qui doit obligatoirement se tenir dans les six mois de la clôture de

l’exercice. En cas de non-respect du délai ci-dessus, le commissaire aux comptes est en droit

d'assortir sa certification d'une réserve ou de la refuser10.

Le schéma ci-après récapitule le traitement comptable à effectuer et l’information à

communiquer selon les catégories d’événements postérieurs à la clôture survenus avant ou

après la date d’arrêté des comptes

Figure 2: schéma du traitement comptable et information pour les évènements

postérieures avant la date d’arrêté des comptes:

Source: Le CAC et les évènements postérieurs à la cloture de l’exercice11

10 Article 155 de la loi 2003-036 du code de commerce 11 CNCC Collection note d’information, le commissaire aux comptes et les évènements postérieurs- février 2010

Ajustements des montants

comptabilisés.

Événement postérieur à la clôture survenu

AVANT la date d’arrêté des comptes.

Ayant un lien direct et

prépondérant avec une situation

existant à la clôture.

(Catégorie 1)

Se rapportant à des situations

n’ayant pas pris naissance avant

la clôture.

(Catégorie 2)

Information dans l’annexe

Information dans

l’annexe.

Information dans le rapport de gestion.

Page 25: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

14

Figure 3: schema du traitement comptable et information de l’évènement postérieur à la

clôture après la date d’arrêté des comptes:

Source: Le CAC et les évènements postérieurs à la cloture de l’exercice

Evénement postérieur à la clôture

survenu

APRÈS la date d’arrêté des comptes.

Ayant un lien direct et

prépondérant avec une

situation existant à la clôture.

(Catégorie 1)

Se rapportant à des

situations n’ayant pas pris

naissance avant la clôture.

(Catégorie 2)

Pas d’obligation de modifier les comptes

arrêtés, mais :

Possibilité de procéder à un

nouvel arrêté des comptes

(ajustements des montants

comptabilisés et information

en annexe) ; compléter le

rapport de gestion.

Possibilité de procéder à un

nouvel arrêté des comptes

pour compléter l’information

en annexe et compléter le

rapport de gestion.

Ou, choix de faire une communication à

l’assemblée générale.

Page 26: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

15

CONCLUSION

Dans cette chapitre, nous avons constaté qu’il s’agit donc d’analyser des évènements

qui surviennent entre la date de clôture de l’exercice et la date de publication des états

financiers et qui peuvent entraîner des changements dans la situation des actifs ou passifs ou

simplement entraîner une information complémentaire.

Nous avons distingué deux types d’évènements postérieurs qui nécessitent des

traitements suivant sa liaison ou non à des conditions existant à la date de clôture et au cas où

la continuité de l’exploitation est remise en cause, l’entreprise doit procéder à des ajustements

sur les éléments d’actifs et de passifs.

Enfin, les évènements survenant après la date de clôture qui nécessitent d’être portés

en notes aux états financiers doivent comprendre d’une description de la nature de

l’événement ; et d’une estimation de l’incidence financière ou l’indication que cette

estimation ne peut être faite.

Page 27: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

16

Chapitre II : Diligences de l’auditeur

L’auditeur a pour rôle de contrôler la sincérité et la régularité des comptes annuels

établis par une entité ou autre institution, en réalisant pour cela un audit comptable et

financier. Il s'agit donc d'une mission légale, pouvant toutefois être décidée volontairement

par l’entité. En effet, pour mener à bien son contrôle, il devrait mettre des procédures d’audit

pour identifier les évènements postérieurs, de définir les incidences qui pouvant être identifiés

par l’auditeur sur son rapport ou sur l’information à la direction. Parfois ces incidences sont

différentes selon la date à laquelle le commissaire aux comptes identifie les événements

postérieurs et selon la date de survenance de ces événements.

Section1 : Mise en œuvre des procédures d’audit par l’auditeur

Avant de procéder à la procédure de l’audit, il est indispensable de connaitre la

survenance de l’évènement c’est-à-dire les périodes à considérer sur la détermination de

l’évènement.

1.1.Les périodes à considérer

Les périodes à considérer varient selon qu’il s’agit de traiter des diligences à

accomplir aux fins d’identifier des événements postérieurs à la clôture, ou de déterminer les

incidences d’un événement postérieur identifié ou porté à la connaissance du commissaire aux

comptes.

S’agissant des diligences d’identification des événements postérieurs à la clôture, deux

périodes sont à considérer :

entre la date de clôture et celle de la signature du rapport sur les comptes ;

entre la date de signature du rapport et la date d’approbation des comptes.

C’est à compter de la signature du rapport sur les comptes que les diligences d’identification

des événements postérieurs à la clôture cessent.

L’incidence varie donc en fonction de la période à laquelle les évènements ont été identifiés et

selon la date de survenance de ces évènements :

- Entre la date de clôture et la date d’arrêté des comptes,

- Entre la date d’arrêté des comptes et la date de signature du rapport

Page 28: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

17

- Entre la date de signature du rapport et la date d’approbation des comptes

1.2.Les procédures d’audit

Les travaux à effectuer concernant les événements postérieurs à la clôture varient

selon que l’on se situe avant ou après la signature du rapport sur les comptes.

L’ISA 560- Evènements postérieurs à la date de clôture paragraphes 6 et 7 précisent la

procédure que l’auditeur devrait mettre en œuvre.

Un extrait pertinent de la norme ISA 560- Evènements postérieurs à la date de clôture

paragraphe 6 stipule que l’auditeur doit mettre en œuvre des procédures d’audit en vue de

recueillir des éléments probants suffisants et appropriés visant à déterminer si tous les

événements survenus entre la date des états financiers et la date du rapport d’audit qui

requièrent un ajustement des états financiers ou une information à fournir dans ceux-ci, ont

été identifiées. L’auditeur n’est cependant pas tenu de réaliser des procédures d’audit

supplémentaires sur des éléments qui ont déjà été soumis à des procédures ayant donné des

résultats satisfaisants

1.2.1 Procédure de l’audit avant la signature du rapport

Selon le paragraphe 7 de la norme de l’audit ISA 560- Evènements postérieurs à la

date de clôture, l’auditeur avant la signature du rapport, collecte les éléments suffisants et

appropriés lui permettant d’identifier les événements postérieurs. Il doit prendre en compte

son évaluation des risques pour déterminer la nature et l’étendue de telles procédures d’audit

qui doivent comprendre :

- la prise de connaissance de toutes procédures mises en place par la direction pour

s’assurer que les événements postérieurs à la clôture ont été identifiés ;

- des demandes d’informations auprès de la direction et, si cela s’avère nécessaire,

auprès des personnes constituant le gouvernement d’entreprise, afin de savoir si des

événements postérieurs à la clôture susceptibles d’avoir un effet sur les états financiers sont

survenus ;

- la lecture des procès-verbaux, lorsqu’ils existent, des réunions d’associés, de la

direction et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise, qui se sont tenues après

la date des états financiers, et des demandes d’informations concernant les questions abordées

lors de ces réunions pour lesquelles les procès-verbaux ne sont pas encore disponibles

Page 29: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

18

- la prise de connaissance des derniers états financiers intermédiaires postérieurs à la

clôture, le cas échéant.

Si, à la suite de la réalisation des procédures requises par les paragraphes 6 et 7,

l’auditeur identifie des événements nécessitant un ajustement des états financiers, ou une

information à fournir dans ceux-ci, il doit déterminer si chacun de ces événements est

correctement reflété dans les états financiers conformément au référentiel comptable

applicable. Si tel n'est pas le cas, il en informe la direction et lui demande de modifier les

comptes.

Cependant, dans le paragraphe 9, en cas de refus de la direction, le commissaire aux comptes

en évalue l'incidence sur son opinion.

L’ISA 560.10 précise aussi que lorsque l'événement n'a pas d'incidence sur les

comptes mais nécessite qu'une information soit fournie dans le rapport de l'organe compétent

de l'entité à l'organe appelé à statuer sur les comptes, le commissaire aux comptes vérifie que

cette information a bien été donnée. Si tel n'est pas le cas, il en informe la direction et lui

demande d'apporter les informations requises.

Et enfin dans le paragraphe 11, il précise également qu’en cas de refus de la direction, le

commissaire aux comptes formule une observation dans son rapport.

1.2.2 Procédure d’audit après la signature du rapport

Après la publication des états financiers, l’auditeur n’a pas d’obligation de réaliser des

procédures d’audit sur ces derniers. Toutefois, si, après la publication des états financiers, il a

connaissance d’un fait qui, s’il l’avait connu à la date de son rapport, aurait pu le conduire à

amender ce dernier, l’auditeur doit :

- s’entretenir de ce point avec la direction et, si cela s’avère nécessaire, avec les

personnes constituant le gouvernement d’entreprise ;

- déterminer s’il convient de modifier les états financiers et, dans l’affirmative

- s’enquérir auprès de la direction de la façon dont elle entend traiter ce point dans les

états financiers.

1.2.3 La procédure d’alerte

Certains événements postérieurs peuvent avoir de telles incidences sur le patrimoine,

la situation financière ou l’activité de l’entité qu’elles sont de nature à remettre en cause la

continuité d’exploitation

Page 30: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

19

Indépendamment de leur traitement comptable, ces événements s’ils sont considérés par le

commissaire aux comptes comme étant de nature à remettre en cause la continuité

d’exploitation, c’est -à- dire qu’il met en œuvre des procédures lui permettant de confirmer ou

d’infirmer l’existence d’une incertitude sur continuité d’exploitation, font l’objet de plus

amples investigations de sa part, notamment au travers d’un entretien avec les dirigeants

permettant généralement :

– de s’informer le plus complètement possible sur les faits relevés afin de déterminer s’ils

confirment ou infirment l’existence d’une incertitude sur la continuité d’exploitation ;

– d’apprécier si les plans d’actions dont la direction lui fait part à l’occasion de cet entretien

sont susceptibles, ou non, de constituer une réponse appropriée aux faits relevés et de mettre

fin aux incertitudes sur la continuité d’exploitation ;

– en fonction de cette appréciation, de décider s’il convient de déclencher une phase de la

procédure d’alerte ;

– et, lorsqu’il décide de mettre en œuvre la procédure d’alerte, d’informer les dirigeants de

l’entité des diverses étapes de cette procédure.

Il est à noter ici que seul un commissaire aux comptes peut procéder à une procédure d’alerte,

c’est la raison de changement de terme.

L’article 168 de la loi 2003-036 sur les sociétés commerciales traitent les phases à

suivre en cas de continuité d’exploitation compromettante.

Lorsque l’auditeur relève à l’occasion de la mission des faits de nature à compromettre la

continuité d’exploitation, il est obligé de procéder à une alerte sans faire appel à la mise en

œuvre de diligences spécifiques destinées à rechercher les faits visés à l’art icle 171 de la loi

2003-036 sur les sociétés commerciales. L’entité dispose en effet de plans de redressement

face aux difficultés générés par les faits que l’auditeur doit aussi analyser. Il est rare que la

procédure d’alerte soit déclenchée sans qu’elle soit précédée d’entretiens avec la direction.

Ces procédures d’audit et incidences sont résumés dans le schéma présenté ci-après :

Page 31: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

20

Figure 4: Procédures d’audit et incidences

Source : auteur

Section 2 : Mission de l’auditeur

Nous allons donc retracer les différentes phases de mission après l’identification ou la

connaissance des évènements postérieurs à la clôture.

Voici une graphique nous permettant de retracer les différentes phases de mission, les

périodes de survenance des évènements postérieurs à la date de clôture; la phase de diligence

et la phase de réaction du CAC.

Figure 5: Les différentes phases de mission de l’auditeur

Source : auteur

Période de diligences d’identification des évènements

postérieurs

Période de réaction lorsque

l’auditeur a connaissance

d’évènements postérieurs

Clôture de

l’exercice

Arrêté des comptes

et rapports de gestion

Rapport

général

Assemblée

générale

annuelle

Date de

clôture

Date d’arrêté des

comptes et

d’établissement du

rapport de gestion

Date de

signature du

rapport

Date

d’approbation des

comptes

Attitude de l’auditeur selon les périodes de survenance de l’évènement ou les périodes au

cours desquelles l’auditeur identifie ou a connaissance des évènements.

Phase de diligences actives Phase de réaction

Page 32: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

21

Des situations sont susceptibles de se produire dans la pratique. Nous allons les

détaillés dans les tableaux suivants en prenant en considération outre la date de survenance de

l’évènement et la date à laquelle l’auditeur l’identifie ou en a connaissance ainsi la catégorie

d’évènements postérieurs à la clôture

2.1. Les conséquences et traitements des évènements survenus suivant l’identification de

ces évènements :

Diverses possibilités sont susceptibles de survenir au cours de la période entre la date

de clôture et la date d’approbation des comptes qui ont besoin d’un traitement approprié à la

période laquelle le commissaire aux comptes l’identifie et selon les catégories des évènements

postérieurs à la clôture de l’exercice.

2.1.1. Evènements survenus avant la date d’arrêté des comptes et identifiés avant la date

d’arrêté des comptes

Si l’évènement postérieur à la clôture est survenu avant la date d’arrêté des comptes et

identifié par le commissaire aux comptes avant la date d’arrêté des comptes. Voici un tableau

montrant cette situation :

Tableau 1: conséquences des évènements survenus avant la date d’arrêté des comptes.

Catégorie des

évènements

1 2 1ou2

Situations possibles Le traitement de

l’événement

postérieur dans le

projet de comptes, au

regard du référentiel

comptable

applicable, et dans le

projet de rapport de

gestion n’est pas

approprié.

Les projets de

comptes et de rapport

de gestion ne sont

pas modifiés.

Le traitement de

l’événement

postérieur dans le

projet de comptes, au

regard du référentiel

comptable

applicable, et dans le

projet de rapport de

gestion n’est pas

approprié.

Les projets de

comptes et de rapport

de gestion ne sont

pas modifiés.

Le traitement

comptable des

événements

postérieurs dans le

projet de comptes, au

regard du référentiel

comptable

applicable, est

approprié, mais

l’information relative

à un ou plusieurs

événements

postérieurs

importants n’est pas

fournie dans le projet

de rapport de gestion.

Le projet de rapport

de gestion n’est pas

Page 33: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

22

Catégorie des

évènements

1 2 1ou2

modifié.

Conséquences pour

l’auditeur

Réserve ou refus.

Observation dans son

rapport.

Réserve ou refus.

Observation dans son

rapport

Observation dans son

rapport

Source: Le CAC et les évènements postérieurs à la cloture de l’exercice

Les traitements apparentés à ces situations sont résumés dans le schéma ci-dessous :

Figure 6: Traitements des évènements survenus avant la date d’arrêté des comptes

Source : auteur

Date de

clôture

Date d’arrêté des

comptes et

d’établissement du

rapport de gestion

Date de

signature du

rapport

Date

d’approbatio

n des

comptes

Période à laquelle

l’auditeur l’identifie

Période de survenance

de l’évènement de

catégorie 1

Période de survenance

de l’évènement de

catégorie 2

Période de survenance

de l’évènement de

catégories 1 et 2

Événement

important à

mentionner dans le rapport de gestion

Ajustement des

montants

comptabilisés

Information en

annexe selon le

rapport de gestion

Page 34: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

23

2.1 .2. Evènements survenus avant la date d’arrêté des comptes et identifiés après la date

d’arrêté des comptes

Si l’évènement postérieur à la clôture est survenu avant la date d’arrêté des comptes et

identifié par le commissaire aux comptes après la date d’arrêté des comptes mais avant la date

de signature de rapport. Voici un tableau qui résume les conséquences suivant la possibilité

des situations.

Tableau 2: consequences des évènements survenus après la date d’arrêté des comptes

mais avant la date de signature de rapport

Catégorie des

évènements

1 2 1ou2

Situations possibles Le traitement de

l’événement

postérieur dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, et dans le

rapport de gestion

n’est pas approprié.

L’entité ne procède

pas à un nouvel

arrêté des comptes et

ne complète pas le

rapport de gestion.

Le traitement de

l’événement

postérieur dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, et dans le

rapport de gestion

n’est pas approprié.

L’entité ne procède

pas à un nouvel

arrêté des comptes et

ne complète pas le

rapport de gestion.

Le traitement

comptable des

événements

postérieurs dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable applicable

est approprié, mais

l’information relative

à un ou plusieurs

événements

postérieurs

importants n’est pas

fournie dans le

rapport de gestion.

L’entité décide de ne

pas compléter

le rapport de gestion.

Conséquences pour

l’auditeur

Réserve ou refus.

Observation dans son

rapport.

Réserve ou refus.

Observation dans son

rapport

Observation dans son

rapport

Source: Le CAC et les évènements postérieurs à la cloture de l’exercice

Lorsque l’auditeur identifie, entre la date d’arrêté des comptes et la date de signature

de son rapport, un événement postérieur survenu entre la date de clôture de l’exercice et la

Page 35: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

24

date d’arrêté des comptes, il vérifie que cet événement a donné lieu à un traitement comptable

approprié ou à une information dans le rapport de l’organe compétent à l’organe appelé à

statuer sur les comptes. En effet, si tel n’est pas le cas, et s’il n’est pas procédé volontairement

par l’entité à un nouvel arrêté des comptes, ou si le rapport de l’organe compétent à l’organe

appelé à statuer sur les comptes n’est pas complété, l’auditeur en évalue l’incidence sur son

opinion ou formule une observation dans la troisième partie de son rapport. L’événement est

correctement traité dans les comptes, mais le rapport de gestion n’en fait pas état.

A partir de ce tableau, voici un schéma illustrant le traitement que l’auditeur devrait

prendre lorsque les évènements sont survenus avant la date de signature de rapport mais après

la date d’arrêté des comptes.

Figure 7: Traitements des évènements survenus entre la date d’arrêté des comptes et la

date de signature de rapport

Source: auteur

Date de

clôture

Date d’arrêté des comptes

et d’établissement du

rapport de gestion

Date de

signature du

rapport

Date

d’approbation

des comptes

Période de survenance

de l’évènement de

catégories 1

Période à

laquelle l’auditeur

l’identifie

Ajustement des

montants

comptabilisés

Information en annexe et mention

dans le rapport de

gestion

Événement important

à mentionner dans le

rapport de gestion

Période de survenance

de l’évènement de

catégorie 2

Période de survenance

de l’évènement de

catégorie 1et 2

Page 36: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

25

2.1.3. Evènements survenus après la date d’arrêté des comptes et identifies avant la

signature du rapport

Après la publication des états financiers, l’auditeur n’a pas d’obligation de réaliser des

procédures d’audit sur ces derniers. Toutefois, si, après la publication des états financiers, il a

connaissance d’un fait qui, s’il l’avait connu à la date de son rapport, aurait pu le conduire à

amender ce dernier, l’auditeur doit :

- s’entretenir de ce point avec la direction et, si cela s’avère nécessaire, avec les personnes

constituant le gouvernement d’entreprise ;

- déterminer s’il convient de modifier les états financiers et, dans l’affirmative

- s’enquérir auprès de la direction de la façon dont elle entend traiter ce point dans les états

financiers.

Les conséquences de ces évènements survenus entre la date d’arrêté de comptes et la date de

signature de rapport, que ce soit de catégorie 1 et 2 sont semblable, voici un schéma nous

permettons d’éclaircir cette situation.

Figure 8: Traitement des évènements survenus après la date d’errêté des comptes et

identifies avant la date de signature de rapport

Source: auteur

Date de

clôture

Date d’arrêté des comptes

et d’établissement du

rapport de gestion

Date de

signature du

rapport

Date

d’approbation

des comptes

Période de survenance

de l’évènement de

catégories 1 et 2

Période à laquelle

l’auditeur l’identifie

Communication

à l’assemblée

générale

Page 37: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

26

2.2. Les conséquences et traitements des évènements survenus suivant la connaissance de

ces évènements:

Dans cette situation, l’ISA 560 paragraphe 16, 17 et 18 résume la mission de l’auditeur

pour le traitement des évènements survenus en cette date.

2.2.1. Evènements survenus avant la date d’arrêté des comptes connus après la date de

signature de rapport

L’auditeur doit inclure dans son nouveau rapport d’audit ou son rapport modifié un

paragraphe d’observation ou un paragraphe relatif à d’autres points renvoyant à une note aux

états financiers s’y rapportant décrivant de façon plus détaillée les raisons de la modification

apportée aux états financiers précédemment publiés et au rapport de l’auditeur émis

antérieurement. Ainsi, si la direction ne prend pas les mesures nécessaires pour s’assurer que

toute personne en possession des états financiers précédemment publiés est informée de la

situation, et ne modifie pas les états financiers alors que l’auditeur considère qu’il est

nécessaire de le faire, ce dernier doit aviser la direction et les personnes constituant le

gouvernement d’entreprise6, à moins que celles-ci ne soient toutes impliquées dans la

direction de l’entité, qu’il prendra les mesures nécessaires pour tenter d’éviter que des tiers

n’utilisent son rapport. Si, malgré cette notification, la direction ou les personnes constituant

le gouvernement d’entreprise ne prennent pas les actions nécessaires, l’auditeur doit prendre

les mesures appropriées pour tenter d’éviter que des tiers n’utilisent son rapport.

Tableau 3: conséquences des évènements survenus selon la connaissance par l’auditeur

Catégorie des

évènements

1 2 1ou2

Situations possibles Le traitement de

l’événement

postérieur dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, et dans le

rapport de gestion

n’est pas approprié.

L’entité ne procède

pas à un nouvel

arrêté des comptes et

Le traitement de

l’événement

postérieur dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, et dans le

rapport de gestion

n’est pas approprié.

L’entité ne procède

pas à un nouvel

arrêté des comptes et

ne complète pas le

Le traitement

comptable des

événements

postérieurs, dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, est

approprié, mais

l’information relative

à un ou plusieurs

événements

postérieurs

importants n’est pas

Page 38: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

27

Catégorie des

évènements

1 2 1ou2

ne complète

pas le rapport de

gestion.

rapport de gestion fournie dans le

rapport de gestion.

L’entité décide de ne

pas compléter le

rapport de gestion

Le traitement de

l’événement

postérieur dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, et dans le

rapport de gestion

n’est pas approprié.

L’entité décide de

procéder à un nouvel

arrêté des comptes et

complète le rapport

de gestion

Le traitement de

l’événement

postérieur dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, et dans le

rapport de gestion

n’est pas approprié.

L’entité décide de

procéder à un nouvel

arrêté des comptes et

complète le rapport

de gestion.

Le traitement

comptable des

événements

postérieurs, dans les

comptes, au regard

du référentiel

comptable

applicable, est

approprié, mais

l’information relative

à un ou plusieurs

événements

postérieurs

importants n’est pas

fournie dans le

rapport de gestion.

L’entité décide de

compléter le rapport

de gestion.

Conséquences pour

l’auditeur

. Émission d’un

nouveau rapport

faisant référence au

précédent et prenant

en considération

l’incidence de

l’événement

postérieur sur

l’opinion et sur la

conclusion formulée

sur les vérifications

spécifiques.

Émission d’un

nouveau rapport

faisant référence au

précédent et prenant

en considération

l’incidence de

l’événement

postérieur sur

l’opinion et sur la

conclusion formulée

sur les vérifications

spécifiques.

Émission d’un

nouveau rapport

faisant référence au

précédent et prenant

en considération

l’incidence de

l’événement

postérieur sur la

conclusion formulée

sur les vérifications

spécifiques.

Émission d’un

nouveau rapport

Émission d’un

nouveau rapport

Émission d’un

nouveau rapport

Page 39: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

28

Catégorie des

évènements

1 2 1ou2

faisant référence au

précédent expliquant

les raisons du nouvel

arrêté des comptes.

faisant référence au

précédent expliquant

les raisons du nouvel

arrêté des comptes.

faisant référence au

précédent expliquant

les modifications

apportées au rapport

de gestion

Source: Le CAC et les évènements postérieurs à la cloture de l’exercice

Lorsque l’auditeur a connaissance, entre la date de signature de son rapport et la date

d’approbation des comptes, d’un événement postérieur survenu après la date d’arrêté des

comptes, il s’enquiert auprès de l’organe compétent de son intention de communiquer une

information sur cet événement à l’organe appelé à statuer sur les comptes.

Figure 9: Traitement des évènemnts postérieurs survenus avant la date d’arrêté des

comptes connus après la date de signature de rapport

Source: auteur

Date de

clôture

Date d’arrêté des comptes

et d’établissement du

rapport de gestion

Date de

signature du

rapport

Date

d’approbation

des comptes

Période à

laquelle

l’auditeur on a

connaissance

Période de survenance

de l’évènement de

catégories 1 et 2

Période de survenance

de l’évènement de

catégories 1 et 2

Période de survenance

de l’évènement de

catégories 1 et 2

Ajustement des

montants

comptabilisés

Information en

annexe et mention

dans le rapport de gestion

Mention dans le

rapport de

gestion

Page 40: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

29

2.2.2. Evènements survenus après la date d’arrêté des comptes connus après la date de

signature de rapport

Le traitement comptable de l’événement postérieur est approprié. Toutefois, le rapport

de gestion ne mentionne pas l’événement postérieur à la clôture. L’entité peut décider de ne

pas compléter le rapport de gestion.

Dans l’hypothèse où l’événement postérieur à la clôture porté à la connaissance du

commissaire aux comptes est survenu après la date d’arrêté des comptes, les dispositions du

paragraphe 18 de l’ISA 560 – Événements postérieurs à la clôture de l’exercice s’appliquent :

Lorsque le commissaire aux comptes a connaissance, entre la date de signature de son

rapport et la date d’approbation des comptes, d’un événement postérieur survenu après la date

d’arrêté des comptes, il s’enquiert auprès de l’organe compétent de son intention de

communiquer une information sur cet événement à l’organe appelé à statuer sur les comptes.

Lorsqu’une telle communication n’est pas prévue, le commissaire aux comptes rédige une

communication dont il est donné lecture lors de la réunion de l’organe appelé à statuer sur les

comptes ou qui est portée à sa connaissance.

Figure 10: traitement Evènements survenus après la date d’arrêté des comptes connus

après la date de signature de rapport

Source : auteur

Dans les deux catégories de l’évènement postérieur, l’entité ne prévoit pas de faire une

communication à l’organe appelé à statuer sur les comptes.et décide de procéder à un nouvel

Date de

clôture

Date d’arrêté des comptes

et d’établissement du

rapport de gestion

Date de

signature du

rapport

Date

d’approbation

des comptes

Période de survenance de l’évènement de

catégories 1 ou 2

Période à laquelle

l’auditeur on a

connaissance

Communication à

l’assemblée

générale ou

modification du

rapport de gestion

Page 41: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

30

arrêté des comptes et modifier le rapport de gestion ou bien elle décide de compléter le

rapport de gestion. En conséquence, l’auditeur rédige la communication et émet un nouveau

rapport faisant référence au précédent.

CONCLUSION

Nous pouvons conclure que ces différentes situations et leurs conséquences sur la

mission sont considérées selon:

– l’identification de l’événement postérieur à la clôture par l’auditeur entre la date de clôture

et la date d’arrêté des comptes.

– l’identification de l’événement postérieur à la clôture par l’auditeur entre la date d’arrêté des

comptes et la date de son rapport.

– la connaissance de l’événement postérieur à la clôture par l’auditeur entre la date de son

rapport et la date d’approbation des comptes.

Il existe des travaux à effectuer après la date d’approbation des comptes et la

conséquence lors de la modification effectuée suite à une communication faite par l’auditeur

et c’est l’organe délibérant qui décide de modifier les comptes et/ou le rapport de gestion.

Page 42: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

31

Chapitre III : Méthodologie de l’audit

En tant que garant de l’image fidèle des informations comptables et financières de

l’entité, l’auditeur se doit de mettre en œuvre certaines diligences dans la vérification des

éventuels ultérieurs à la date de clôture de l’exercice. En effet, elles présentent des risques

spécifiques, que nous verrons plus bas et l’auditeur doit alors tenir compte des normes et

règlementations propres y afférentes. Ainsi, dans le cadre de sa mission de vérification, il doit

accomplir des obligations et assumer certaines responsabilités.

Section 1 : Vérification par l’auditeur

La connaissance approfondie du domaine d’étude constitue un point de départ de toute

recherche ou de tout travail. Elle passe obligatoirement par la collecte d’information qui s’y

rapporte. Nous présenterons dans cette section les différentes démarches que nous avons

entreprises constituant la base des travaux d’audit dans le cadre de cet étude des évènements

postérieur à la date de clôture à savoir, la documentation des travaux d’audit, l’évaluation des

risques, la détermination des seuils de signification et la recherche des informations

probantes.

1.1.La démarche générale de l’audit

Il s’agit de la démarche classique habituelle d’audit mais que nous essayons d’adapter

à notre sujet afin de mettre en exergue les spécificités à tenir en compte en termes des

évènements postérieurs à chaque étape du processus.

Nous allons constater chaque tâche principale dans chaque étape sur la démarche de

l’audit.

Etape 1 : Orientation et planification de la mission

Les tâches relatives à cette étape sont :

Connaissance suffisante de l'entité et de ses activités

Il s’agit notamment de la forme juridique, des actionnaires ou associés, des Dirigeants,

groupe de sociétés et parties liées, de la place et fonction de la société au sein du groupe si

c’est une société en groupe de la collecte des conventions et divers contrats, de la collecte des

procès-verbaux relatifs aux opérations qui ont un lien avec les évènements postérieurs à la

clôture.

Page 43: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

32

Compréhension du système de contrôle interne et du système comptable

Nous parlerons de l’organisation et caractéristiques de fonctionnement, de l'entité, de

la procédure déjà mises en place des contrôles effectués par la Direction et du logiciel et

méthode comptable.

Evaluation du risque inhérent

Il s’agit donc des risques liés à l'activité (centre de production et implantation

géographique), des risques liés aux conventions et contrats des risques fiscaux, des risques

liés à l'importance des opérations réalisées.

Identification des domaines et systèmes significatifs sur lesquels porteront

l'évaluation du contrôle interne

Il s’agit de l’importance des évènements qui surviennent au sein de la société audité,

ainsi que les opérations qui se déroule dans cette société et des conventions.

Plan d'audit

Nous tenons en compte du recensement des risques de la prise de connaissance, de

l'évaluation du risque de contrôle interne du programme de travail adapté du seuil de

matérialité de la nature, du calendrier et de l'étendue des travaux.

Etape 2 : Appréciation du contrôle interne

Prise de connaissance des procédures

Description des procédures

Analyse critique (Identification des forces et faiblesses)

Evaluation définitive du contrôle interne

Orientation du programme de travail

Etape 3 : Contrôle des comptes

Il s’agit des comptes significatifs par exemple les comptes les ventes, achats,

honoraires (Assistance technique, frais de siège, mise à disposition de personnel), des

associés, avances de fonds, des emprunts, ainsi sur les Investissements.

Etape 4 : Les travaux de fin de mission

Les évènements postérieurs à la clôture : nous parlerons par exemples des nouveaux

contrats conclus en N+1, des actes d’abandon de créance, changement de prix de vente

au cours de l’exercice N+1, des sinistres….

La lettre d’affirmation : il s’agit d’une lettre d’affirmation classique.

Etape 5 : Les rapports

Page 44: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

33

Le rapport général :

- Certification sans réserve en cas d'absence d'erreurs et d'anomalies significatives

induites par les évènements postérieurs à la clôture.

- Certification avec réserve en cas d'erreurs et d'anomalies significatives induites par

les évènements à la clôture.

- Refus de certification en cas de restriction aux informations.

Le rapport spécial :

Il s’agit donc de la mention dans le rapport spécial des opérations qui ont un lien avec

les opérations qui ont besoin de justification après avoir identifié des évènements après la

date de clôture de l’exercice.

Le rapport sur le contrôle interne

Il s’agit donc de présenter toutes les constatations primordiales et significatives que

l'auditeur avait recensé durant la mission qui ont ou auront des impacts (risques) sur les

comptes ou les procédures de la société. L'objectif de ces constatations et les

recommandations proposées étant de renforcer davantage le niveau de contrôle interne.

1.2.La documentation des travaux d’audit

Après avoir vu la démarche générale de l’audit, voyons la suite de la vérification en

matière de documentation des travaux relatifs aux événements postérieurs à la clôture. Il

convient donc de se référer aux principes généraux définis par l’ISA 230 Documentation de

l’audit.

Au cas particulier des diligences effectuées jusqu’à une date la plus rapprochée

possible de celle de la signature du rapport, en matière d’identification des événements

postérieurs à la clôture, le dossier de travail peut notamment comporter :

– la prise de connaissance des procédures mises en place par la direction de l’entité pour

identifier les événements postérieurs à la clôture ;

– les conclusions tirées de la consultation des procès-verbaux ou des comptes rendus des

réunions tenues par l’organe appelé à statuer sur les comptes, par l’organe d’administration ou

de surveillance, et par la direction après la date de clôture de l’exercice ;

– la prise de connaissance, le cas échéant, des dernières situations intermédiaires et des

derniers documents prévisionnels établis par l’entité ;

Page 45: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

34

– les comptes rendus d’entretiens avec les personnes compétentes de l’entité concernant

l’évolution des procès, des contentieux et des litiges depuis la date d’arrêté des comptes ou

celle des contrôles si elle est postérieure ;

– les comptes rendus d’entretiens avec la direction de l’entité portant sur sa connaissance de la

survenance d’événements postérieurs à la clôture ;

– le questionnaire des événements postérieurs à la clôture ;

– la description des événements postérieurs à la clôture identifiés ;

– les vérifications effectuées sur le traitement comptable ou l’information donnée par l’entité

dans les comptes ;

– la justification des décisions prises lorsque les événements postérieurs à la clôture ont une

incidence sur le contenu du rapport.

Après la date de signature du rapport, conformément au paragraphe 09 de la norme

d’audit 230 – documentation de l’audit, il ne peut être apporté aucune modification de fond

aux éléments de documentation du dossier :

Cette paragraphe 09 dispose que : « Le commissaire aux comptes documente ses travaux au

fur et à mesure de leur réalisation et dans des délais compatibles avec leur revue.

Au-delà de la date de signature de son rapport, le commissaire aux comptes ne peut apporter

aucune modification de fond aux éléments de documentation. Il ne peut y apporter que des

modifications de forme ou revoir leur classement dans un délai de quatre-vingt-dix jours

après la réunion de l’organe appelé à statuer sur les comptes. »

Dans la documentation concernant la nature, le calendrier et l’étendue des procédures

d’audit mises en œuvre, l’auditeur doit consigner par écrit :

a) les caractéristiques distinctives des éléments spécifiques testés;

b) qui a effectué les travaux d’audit et à quelle date ils ont été achevés;

c) qui a passé en revue les travaux d’audit effectués, ainsi que la date et l’étendue de cette

revue

Lorsque des événements postérieurs à la clôture sont portés à la connaissance du

commissaire aux comptes après la date de l’émission de son rapport, les dispositions du

paragraphe 10 de la norme d’audit 230 – Documentation de l’audit sont les suivantes :

« Lorsque le commissaire aux comptes a connaissance, entre la date de signature de son

rapport et la date d’approbation des comptes, d’un événement qui le conduit à mettre en

Page 46: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

35

œuvre de nouvelles procédures d’audit ou à formuler de nouvelles conclusions, il complète

son dossier en y consignant :

– les circonstances de la survenance de cet événement ;

– la nature de cet événement ;

– la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit mises en œuvre en conséquence

;

– les caractéristiques qui permettent d’identifier les éléments qu’il a testés afin de préciser

l’étendue des procédures mises en œuvre ;

– les résultats de ces procédures et les éléments collectés ».

Le dossier de travail peut notamment comporter :

– les comptes rendus des entretiens avec la direction de l’entité ;

– les documents reçus de l’entité ;

– les échanges ayant eu lieu avec les autorités de contrôle selon les dispositions législatives et

réglementaires applicables ;

– la communication rédigée à l’attention de l’organe appelé à statuer sur les comptes ;

– le rapport complémentaire émis.

Après la documentation, il faut connaitre les périodes à considérer, ainsi que les incidences

apparentés à ces périodes.

1.3.Détermination des risques

Au démarrage de sa mission, l’auditeur doit définir sa stratégie et évaluer le risque

d’audit. Le risque d’audit est défini par :

- Le risque inhérent : correspond à la possibilité que, sans tenir compte du contrôle

interne qui pourrait exister dans l’entité, une anomalie significative se produise dans

les comptes.

- Le risque lié au contrôle : correspond au risque qu’une anomalie significative ne soit

prévenue ni détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigée en temps

voulu.

- Et le risque de non détection : est propre à la mission de l’audit, il correspond au

risque que l’auditeur ne parvienne pas à détecter une anomalie significative.

Page 47: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

36

1.1.1. Evaluation des risques inhérents

Pour identifier les risques inhérents, l’auditeur devra procéder à des entretiens avec la

direction ou autre personnes clés, effectuer une revue analytique préliminaire et revoir les

informations collectées (procès-verbaux, étude sectorielle, organigrammes, rapports

d’activité, manuel de procédures…)

L’auditeur devra les évaluer en prenant en compte deux aspects : la probabilité de

survenance et l’intensité de leur impact potentiel. En effet, plus l’intensité et la probabilité

seront plus importantes, plus les procédures d’audit seront approfondies, plus l’étendue des

travaux sera élevée.

1.1.2. Evaluation des risques liés au contrôle

L’auditeur doit identifier les erreurs potentielles compte tenu de l’environnement dans

lequel l’entreprise évolue, puis les erreurs possibles en l’absence de contrôle au sein de cette

dernière que ces contrôles soient préventifs ou détectifs.

L’auditeur doit déterminer, pour le processus et les comptes significatifs, s’il souhaite

tester les contrôles clés et donc faire reposer une partie de sa démarche sur l’efficacité du

contrôle interne de l’entité. Il procède ensuite à la détection des contrôles à tester, construit

l’échantillon nécessaire et réalise les tests lui permettant de conclure. Sur la base de ces

contrats, il procède à l’évaluation du risque lié au contrôle pour les comptes significatifs et

assertions principales.

1.1.3. Evaluation du risque d’anomalie significative.

Dans la gestion du risque d’audit, l’auditeur doit évaluer le risque que les états

financiers contiennent des anomalies significatives.

Le risque d’anomalie significatif sert de préalable à la définition des procédures

d’audit à mettre en œuvre : revues analytiques, contrôles de substance, niveau des seuils

d’investigation…

L’ensemble de ces décisions font l’objet d’une documentation rigoureuse afin de pouvoir

justifier l’approche retenue.

Page 48: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

37

1.1.4. Evaluation du risque de fraude

Tout au long de sa mission, l’auditeur doit rester en alerte sur le risque d’anomalie

significative pouvant résulter d’erreurs mais aussi de fraude (ISA 240 : Responsabilités de

l’auditeur concernant les fraudes lors d’un audit d’états financiers).

L’objectif s’agit alors d’identifier et d’évaluer les risques de fraudes dans l’entité

susceptibles d’avoir un impact sur les états financiers.

A partir d’entretien, d’échanges, de sa connaissance de l’entité, et de son environnement,

l’auditeur doit identifier ces facteurs de fraude, les évaluer et en tirer les conséquences sur la

démarche. Ainsi, en fonctions des éléments identifiés, il devra adapter son approche, faire

preuve de scepticisme et de concevoir des procédures adaptées qui pourront s’appuyer sur les

contrôles existants au sein de l’entité mais aussi sur les confirmations, des entretiens ou des

analyses spécifiques.

1.1.5. Prise en comptes des risques liés aux évènements postérieurs

L'auditeur doit prendre en compte les raisons qui l'ont conduit à l'évaluation des

risques d'anomalies significatives au niveau des assertions pour chaque flux d'opérations,

solde de comptes et informations fournies dans les états financiers, y compris :

la possibilité de l'existence d'anomalies significatives dues aux caractéristiques du flux

d'opérations, de l’information fournie dans les états financiers concernés (c'est-à-dire

le risque inhérent) ;

et le fait de savoir si l'évaluation des risques prend en compte les contrôles concernés

(c'est-à-dire le risque lié au contrôle), requérant de l'auditeur de recueillir des éléments

probants pour déterminer si les contrôles fonctionnent effectivement ; et recueillir des

éléments probants plus concluants, dès lors que son évaluation des risques est plus

élevée.

a. Les risques liés à l’activité

Les risques liés à l’activité font partie des risques inhérents de l’entité étant donné

qu’ils sont liés à la gestion de l’entreprise, à son environnement, à ses choix stratégiques ou

structurels. Tous ceci, malgré le fait que la société a son propre contrôle interne. En effet, ils

découlent des actes anormaux de gestion concernant par exemple la chute du prix de vente de

produits en stocks à la clôture conduisant à une valeur inférieure à la valeur comptable ;la

détermination définitive du prix d'achat d'une immobilisation réceptionnée avant la clôture ;l’

ouverture ou la fermeture de branches d'activité, les maladies ; le licenciement économique,…

Page 49: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

38

La connaissance des risques liés à l’activité auxquels l’entité fait face accroît la

possibilité d’identifier des risques d’anomalies significatives, dès lors que les risques liés à

l’activité auront des conséquences financières éventuelles et donc un impact sur les états

financiers. Toutefois, l’auditeur n’a pas la responsabilité d’identifier ou d’évaluer tous les

risques liés à l’activité dès lors que tous ces risques n’engendrent pas des risques d’anomalies

significatives.

b. Les risques liés aux fraudes

L’importance de la fraude est telle que les diligences requises et les modalités

d’application complémentaires sont prévues dans la Norme ISA 240 - Responsabilités de

l’auditeur concernant les fraudes lors d’un audit d’états financiers, en relation avec les

procédures d’évaluation des risques et des mesures de contrôle, afin de recueillir des

informations qui sont utilisées pour identifier les risques d’anomalies significatives provenant

de fraudes.

Les risques liés aux états financiers

Il s’agit des risques pouvant remettre en cause la régularité et la sincérité des

opérations réalisées par l’entité.

La régularité rappelle que les comptes d’une société sont établis par référence à des

règles et principes comptables définis par les textes réglementaires et la doctrine, c'est-à-dire

la conformité aux règles et procédures en vigueur. La régularité est appliquée avec la sincérité

pour faire apparaitre la réalité et l’importance relative des évènements enregistrés.

Par ailleurs, la sincérité est l'application de bonne foi des règles et principes comptables. Elle

fait reposer sur les dirigeants de l’entreprise la responsabilité de traduire la situation

économique réelle de l’entreprise de manière loyale.

La sincérité et la régularité sont nécessaires et primordiales pour obtenir l'objectif d'image

fidèle.

Les risques des états financiers sont engendrés par les risques liés à l’activité. Ce sont

des risques potentiels liés à l’activité. Ces risques peuvent avoir des conséquences immédiates

sur le risque d’anomalies significatives dans les flux d’opérations, soldes de comptes ou

informations fournies, au niveau des états financiers.

Page 50: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

39

Cependant, le même risque, en particulier lorsqu’il est associé à une économie en récession,

peut aussi avoir une conséquence à plus long terme que l’auditeur prendra en considération en

appréciant le caractère approprié de l’hypothèse de continuité de l’exploitation.

Les risques fiscaux

Les risques fiscaux peuvent être reliés à travers des diverses opérations ou faits

existant durant la période de survenance de l’évènement afin de réduire la base imposable et

de minorer par la suite le montant de l’impôt. En conséquence, les évènements postérieurs à la

date de clôture de l’exercice peuvent présenter des anomalies significatives dans les comptes

sociaux en matière fiscale.

Section 2 : Le seuil de signification

Afin de pouvoir se forger une opinion sur les comptes d’une entité, l’auditeur doit

obtenir une assurance raisonnable mais non absolue que ces derniers ne présentent pas

d’anomalies significatives pouvant influencer les décisions d’un utilisateur des états

financiers. Dans ce cadre, il est nécessaire pour l’auditeur de déterminer conformément à

l’ISA 320 : anomalies significatives et seuil de signification, un seuil de matérialité ou un

seuil de signification. Pour ce faire, l’auditeur devra notamment prendre en compte la

structure financière et l’historique des anomalies relevées au cours des exercices précédents.

La détermination du seuil relève d’un jugement professionnel.

L’objectif alors est de déterminer le seuil au-delà duquel des anomalies sont jugées

d’une importance telle qu’elles sont susceptibles d’influencer le jugement de l’utilisateur se

fondant sur les comptes, et de déterminer en conséquence le seuil de travail de l’auditeur.

Comme évoquer précédemment, le calcul du seuil de signification préliminaire

intervient souvent en amont de la clôture. Toutefois, fixer son montant doit être considéré

comme relatif. En effet, l’auditeur doit tout au long de sa mission se poser la question de son

caractère approprié et ne doit pas hésiter à le réévaluer en cours de route de fonction des

informations dont il dispose.

2.1. Détermination du seuil de signification

La norme ISA 320: anomalies significatives et le seuil de signification, ne donne pas

de pourcentage en seuil de signification. Cependant, la CNCC propose les pourcentages

indicatifs représenté par le tableau ci-après dans le cadre d’orientation d’application des

notions d’importance relative et de risque dans l’exécution d’une mission de vérification.

Page 51: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

40

Nous reprenons donc ci-dessous les seuils minimaux et maximaux retenus pour notre

étude de cas en application des indications proposés par la CNCC :

Tableau 4: Taux de détermination du seuil de signification

Rubriques

pourcentage de

signification

chiffre d'affaires brut 1% à 3%

bénéfice brut 3% à 7%

bénéfice avant impôt

normalisé 3% à 7%

actif total 1% à 3%

capitaux propres 3% à 5%

Autres à préciser

Source : La matrice du packpe version 3 de la CNCC12

Le guide IFAC énonce que dans la planification de ses travaux d’audit, l’auditeur peut,

intentionnellement, situer le seuil de signification acceptable à un niveau plus faible que celui

qu’il devrait utiliser pour évaluer les résultats d’audit. Selon ce même guide, ceci peut réduire

la probabilité de non détection d’anomalies et offre à l’auditeur une marge de sécurité dans

son évaluation des effets des anomalies détectées durant l’audit. Le pourcentage exprimé par

la grille présentée ci-dessus va donc nous servir de base au niveau du seuil de signification à

appliquer. D’une manière générale, les niveaux globaux du caractère significatif seront classés

dans ces intervalles.

2.2. La vérification des comptes

Nous entamons ici la vérification des comptes jugés significatifs selon les seuils

déterminés précédemment.

Dans ce cadre, des assertions, c'est-à-dire des critères que doivent répondre les informations

financières ont été définies pour conditionner la régularité, la sincérité et l’image fidèle des

informations financières fournies par l’entité. Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé

les assertions définies par l’ISA 500: « caractère probant des éléments collectés ».

12 Le pack Petites Entreprises version 3.0 de la CNCC.juillet 2013

Page 52: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

41

Les éléments collectés apportent à l’auditeur des éléments de preuves ou des

présomptions quant au respect d'une ou plusieurs des assertions suivantes :

1. Assertions concernant les flux d'opérations et les événements survenus au cours

de la période :

réalité : les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont produits et se

rapportent à l'entité ;

exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être

enregistrés sont enregistrés ;

mesure : les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été

correctement enregistrés ;

séparation des exercices : les opérations et les événements ont été enregistrés dans la

bonne période ;

classification : les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes

adéquats.

2. Les assertions concernant les soldes des comptes en fin de période :

existence : les actifs et les passifs existent ;

droits et obligations : l'entité détient et contrôle les droits sur les actifs, et les dettes

correspondent aux obligations de l'entité ;

exhaustivité : tous les actifs et les passifs qui auraient dû être enregistrés l'ont bien été

;

évaluation et imputation : les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes pour

des montants appropriés et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou

imputation sont correctement enregistrés.

3. Les assertions concernant la présentation des comptes et les informations

fournies dans l'annexe :

réalité et droits et obligations : les événements, les transactions et les autres éléments

fournis se sont produits et se rapportent à l'entité ;

exhaustivité : toutes les informations relatives à l'annexe des comptes requises par le

référentiel comptable ont été fournies ;

Page 53: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

42

présentation et intelligibilité : l'information financière est présentée et décrite de

manière appropriée, et les informations données dans l'annexe des comptes sont

clairement présentées ;

mesure et évaluation : les informations financières et les autres informations sont

données fidèlement et pour les bons montants.

2.3. Modification des seuils au cours de l’audit

Le seuil de signification pour les états financiers pris dans leur ensemble (et, le cas

échéant, le ou les seuils de signification fixé(s) pour un flux de transactions, soldes de

comptes ou informations à fournir particuliers) peut avoir besoin d'être modifié en raison d'un

changement dans les circonstances qui survient au cours de l'audit (par exemple, une décision

de céder un secteur important d'activité de l'entité), de nouvelles données, ou un changement

dans la connaissance de l'entité et de son environnement et résultant de la réalisation des

procédures d'audit. Par exemple, s'il apparaît au cours de l'audit que les résultats financiers

réels seront substantiellement différents de ceux qui avaient été anticipés à la clôture de la

période en cours et sur lesquels le seuil de signification pour les états financiers pris dans leur

ensemble avait été déterminé, l'auditeur est amené à modifier ce seuil.

Section 3 : Les différentes techniques élémentaires

Afin de s’asseoir son opinion, l’auditeur va mettre en œuvre un programme de travail

constitué de travaux lui permettant de collecter des éléments probants, dans le but de réduire

le risque d’audit. Afin de remplir ces objectifs, l’auditeur dispose d’une panoplie d’outils de

base, auxquels il peut avoir recours dans de multiples situations et sur lesquelles reposent des

programmes de travail, quel que soit le cycle audité.

Il s’agit donc de la mise en application des outils standards qui peuvent être plus ou moins

aisés selon le cas d’espèce. Cependant, nous allons prendre que les outils qui sont utiles et

relatifs aux identifications des évènements postérieurs à la clôture.

3.1. Le rapprochement

Dans le cadre de sa mission, l’auditeur doit s’assurer de la correcte traçabilité des

informations. Pour ce faire, il procède entre autres à des opérations de rapprochement. Le

rapprochement permet de s’assurer que la source et son détail sont identiques c'est-à-dire qu’il

Page 54: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

43

permet de matérialiser le lien entre les informations et les documents dans le dossier de

travail.

3.2. La validation des quantités

Elle constitue un outil permettant de vérifier l’existence d’un élément d’actif du bilan.

Les comptes d’actif sont souvent justifiés à l’aide de pièces comptables, mais cela ne doit pas

empêcher l’auditeur de procéder à des observations physiques. Ces vérifications permettront à

l’auditeur de constater l’existence des éléments significatifs du bilan ; de mieux comprendre

l’activité de son client, en allant au-delà des pièces comptables ; et de proposer une démarche

dissuasive en termes de vis-à-vis de la direction et des collaborateurs de l’entreprise auditée.

3.3. Le test de cut- off

La date de clôture marque la fin de l’exercice comptable. Celui-ci doit comprendre

l’ensemble des opérations de la période et par contre exclure les opérations de la période

suivante. Autour de la date de clôture, il existe un risque que les transactions ne soient pas

comptabilisées sur le bon exercice, voire qu’elles ne le soient que partiellement. L’auditeur

doit donc mettre en place des tests visant à contrôler la cérure des exercices et ainsi valider les

assertions correspondantes

L’auditeur dispose de différents moyens pour apprécier l’existence d’erreurs de cut-

off. Lorsqu’il juge que le risque n’est pas couvert, par d’autres procédures, il va procéder à

des tests de cut-off à proprement parler.

3.4. La circularisation et la revue subséquente des décaissements.

La circularisation permet d’obtenir la confirmation d’une information relative à

l’entité auditée par un tiers indépendant. L’auditeur est susceptible d’écrire à différents tiers

dans le cadre de la circularisation. Il peut s’agir par exemple de client, de fournisseur,

d’avocats, des banques, ou tout autre tiers susceptible de définir une information importante.

La revue subséquente permet de renforcer les diligences en matière d’exhaustivité des

dettes à la clôture et de cut-off en identifiant d’éventuelles transactions significatives

décaissés en N+1 mais se rapportant à l’exercice N, de contribuer à adresser le risque de

fraude en comprenant le motif des principaux décaissements réalisés en début d’exercice N+1

Page 55: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

44

et enfin de valider l’exhaustivité de certaines provisions de clôture en s’assurant que le

montant réellement décaissé correspond à celui qui a été comptabilisé.

3.5. La revue des tests de perte de valeur

Elle permet de s’assurer que l’entreprise a correctement évalué les provisions pour

dépréciation d’actif à la date de clôture et qu’elle n’en a pas omis. En effet, tous les actifs sont

susceptibles de faire l’objet d’une dépréciation lorsque leur valeur actuelle est inférieure à leur

valeur nette comptable. L’analyse est simple, lorsque la valeur actuelle est obtenue par

référence à un référentiel objectif (cas des autres créances et éléments liés à la trésorerie) et de

nature compliquée en présence d’actifs composés d’un nombre important des lignes (lite des

stocks et créances clients).

3.6. L’utilisation des travaux d’un tiers

La mission de l’auditeur implique qu’il réalise des diligences suffisantes pour de

forger une opinion. Pour ce faire, s’il le juge pertinent, il peut s’appuyer sur les travaux

réalisés par un tiers à l’entité. Le cas échéant, sur certains domaines en dehors du champ de

ces compétences, il peut demander à l’entreprise de faire intervenir un expert.

CONCLUSION

Cette première partie nous a permis de délimiter le cadre de l’étude nous permettant de

mieux cerner l’idée avancée dans notre recherche. Dans le premier chapitre, nous avons pu

faire une avance sur la notion de l’évènement postérieur ainsi que le traitement comptable de

ces évènements postérieurs. Et dans le second chapitre, nous avons vu la procédure de l’audit

pour la réalisation de sa mission à savoir les diligences de l’auditeur et les incidences des

évènements sur la mission de l’auditeur et enfin dans le troisième chapitre, nous entamons sur

la méthodologie d’audit par la vérification de l’auditeur, la détermination des risques ainsi que

les différentes techniques élémentaires qui seront utiles à l’auditeur. Une méthodologie que

nous allons appliquer par rapport au cas étudiée dans le cadre de notre étude.

Nous allons maintenant passer à la partie suivante de l’ouvrage pour analyser l’impact

de ces évènements postérieurs aux travaux de l’auditeur. La méthodologie sur l’audit va être

appliquée sur le cas étudié qui sont une société anonyme (SA) et une société anonyme à

responsabilité limitée (SARL).

Page 56: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

45

PARTIE II : ETUDE DE CAS

Dans cette partie, nous proposons de procéder à une démarche pratique d’audit

focalisée sur les évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice et appliquée à deux

cas de sociétés locales en tenant compte des normes, référentiels, lois et règlementations

applicables à Madagascar.

L’objectif est de retenir à chaque étape du processus d’audit afin d’en mieux cerner les

risques, de démonter par des cas concrets l’évaluation de ces risques par l’auditeur, de

procéder à une vérification par étape (planification, contrôle interne, contrôle des comptes,

etc.) des évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice, pour aboutir à l’émission

de l’opinion de l’auditeur dans son rapport.

L’issue de cette démarche que nous avons réalisée auprès de deux entités que nous

avons choisies particulièrement permet d’apprécier sur le terrain les pratiques sur les

évènements postérieurs à la date de clôture, d’en tirer conclusion sur la vérification de

l’auditeur et de pouvoir proposer quelques améliorations qui lui permettraient de mieux

orienter sa mission.

Page 57: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

46

Chapitre IV : Présentation du cadre d’analyse

Dans le cadre de notre étude de cas, nous allons nous intéresser à deux sociétés : celui

d’une Société Anonyme œuvrant dans le domaine de l’aquaculture et celui d’une Société à

responsabilité limitée industrielle de textile.

Notre objectif est d’affirmer que les évènements postérieurs à la clôture ont des

impacts sur l’entité, donc nous avons choisies ses deux sociétés car elles en présentent

beaucoup de perte.

Section 1 : L’ORIENTALE SA

1.1.Présentation de la société

L’ORIENTALE est une société anonyme fondée en 1997. Elle est régie par la loi sur

les sociétés commerciales et les normes comptables nationales. Son capital s’élève à MGA 8

460 000 000.00. Elle obtient son agrément en tant qu’entreprise franche en 2001. Cette société

est une filiale d’une société financière européenne.

Les activités de la société sont :

- La culture industrielle de crevettes

- L’étude et la réalisation de projets aquacoles

- La participation sous toutes formes y compris la fusion dans toutes sociétés,

syndicats, consortiums ou les associations créées ou à créer, malgache ou étranger,

ayant directement ou indirectement des exploitations de même nature que celles qui

font l’objet de la présente société

- Toutes opérations commerciales, industrielles, financières, mobilières ou

immobilières pouvant se rattacher directement ou indirectement à son objet.

L’ORIENTALE SA est l'une des plus grande ferme de Madagascar ; son marché actuel est

l'union européenne. Elle enregistre 1200 tonnes de production annuelle.

Page 58: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

47

1.2.Composition du capital

Le capital de l’ORIENTALE SA est constitué de 86 400 actions qui se répartissent

ainsi :

Figure 11: Répartition des actions de l’ORIENTALE SA

Source : auteur

1.3.Les privilèges et menaces de la filière

En tant qu’Ile, Madagascar dispose d’une vaste ressource en termes de produits

halieutiques. De même, les crevettes de Madagascar sont reconnues pour sa qualité

supérieure.

Mais depuis ces derniers temps, certaines sociétés d’aquaculture à Madagascar ont connu une

forte chute y compris l’ORIENTALE SA, due à l’apparition d’une maladie nommée « white

spot ». L’ORIENTALE SA a perdu un pourcentage élevé de son chiffre d’affaires car la

qualité des crevettes exportées ne répondaient plus aux normes exigées.

1.4.Les nombres de salariés

En janvier : 336

En juin : 156

En décembre : 127

Répartition des actions de l'ORIENTALE SA

PACIFIQUE

ROUGE

VERT

VIOLET

EMERAUDE

Page 59: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

48

1.5. Clientèle et concurrents

L’ORIENTALE SA a une plus grande part du marché dans l’Europe de l’Ouest.

Actuellement, les fermes industrielles de crevettes marines les plus concurrentes sur le

marché sont: AQUABIO, AQUALMA, AQUAMAS, AQUAMEN E.F, SOMAQUA et LGA.

1.6.Organigramme de l’ORIENTALE SA

ADMINISTRATEUR PRESIDENT

ADMINISTRATEUR DIRECTEUR

GENERAL ADJOINT

AMENAGEMENT

QUALITE

ENVIRONNEMENT

USINE

LOGISTIQUE

SECURITE

- INTENDANCE

- HYGIENNE

- MAGASIN CENTRAL

- INFIRMERIE

ADMINISTRATEUR

APPROVISIONNEMENT

MAJUNGA

INFORMATIQUE

COMMERCIALISATION

TECHNIQUE:

- MECANIQUE GENERALE

- PARC ROULANT

EXPLOITATION

FERME

ECLOSERIE

ADMINISTRATEUR

RESSOURCE HUMAINE

FINANCE ET GESTION

CONTROLEUR DE

GESTION

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT DES

ASSOCIES

Page 60: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

49

Section 2 : La société FRANCHE TEXTILE

2.1. Présentation de la société

FRANCHE TEXTILE est une société à responsabilité limitée. La société est

immatriculée au registre du commerce et des sociétés depuis le 05 juillet 2000 sous le

N°2000B00359. La société a reçu son agrément au titre des entreprises franches par le décret

2000-710 du 20 septembre 2000. Son capital social s’élève à MGA 100.000.000,00 au 31

décembre 2012.

Elle a pour objet :

- Toutes opérations de fabrication de vêtements prêt-à-porter, exportation des produits

sous le régime zone franche ;

- La participation de la société, par tous les moyens, directement ou indirectement, dans

toutes les opérations pouvant se rattacher à son objet par voies de création de sociétés

nouvelles, d’apport, de souscription ou d’achat de titre ou droit sociaux, de fusion ou

autrement, la prise, l’acquisition, l’exploitation ou la cession de tous procédés et

brevet concernant ces activités ;

- Et plus généralement, toutes opérations industrielles, commerciales ou financières,

mobilières ou immobilières, pouvant se rattacher directement ou indirectement à

l’objet social ou susceptibles d’en faciliter l’extension et le développement.

2.2. L’emploi

Pour assurer l’exploitation de son activité, FRANCHE TEXTILE emploie 254 salariés

y compris les temporaires. La répartition suivant les échelons hiérarchiques se présente

comme suit :

- Direction 07

- Cadres 14

- Ouvriers (permanents et temporaires) 233

2.3. L’actionnariat

Les deux principaux associés actuels de FRANCHE TEXTILE sont :

- Titulaire des 90% de parts, Société AMERICANA ;

Page 61: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

50

- Titulaire de 10% de parts, Société Africa Internationale Ltd.

Figure 12: Répartition des parts sociales de la société FRANCHE TEXTILE

Source: auteur

2.4. Clientèle et concurrent

Les clients de la société sont la majorité des entreprises étrangères, leur production se

fait par commande venant de ses clients.

Les concurrents de FRANCHE TEXTILE à Madagascar sont nombreux. Des

exemples de ces concurrents : FLOREAL, AQUAREL, KANTO, LFIVE, MKLEN

INTERNATIONALE.

90%

10%

Parts sociales FRANCHE TEXTILE

Société AMERICANA Société Africa Internationale Ltd

Page 62: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

51

Chapitre V: Les résultats attendus

Les travaux effectués par les auditeurs ont permis d’aboutir aux résultats suivants en

tenant compte de chacun des procédures que nous avons prévus au cours de notre travaux.

Nous allons donc apprécier les risques annoncés précédemment ainsi que la

détermination des seuils de signification pour les deux cas des sociétés que nous avons

étudiées.

Dans le cadre de cette étude, nous allons prendre en considération les deux exercices

précédents à savoir l’année 2012 et l’année 2013.

Section 1 : Cas de l’ORIENTALE SA

Nous allons développer dans cette section les évènements que nous avons identifiés

durant notre mission d’audit dans l’ORIENTALE SA.

Mais avant de présenter ces évènements, nous allons déterminer le seuil de

signification pour l’ORIENTALE SA. Rappelons que nous allons utiliser les taux proposés

par la matrice du pack PE de la CNCC pour les pourcentages des indicatifs du seuil dans les

états financiers. Nous reprenons donc ci-dessous les seuils minimaux et maximaux retenus

pour le cas de l’ORIENTALE SA en application des indications de la CNCC.

Tableau 5: Détermination du seuil de signification pour l’ORIENTALE SA

rubriques % montant des états

financiers

seuil de signification

Min Max

chiffres d'affaire brute 1% à 3% 3 313 929 358,43 33 139 293,58 165 696 467,92

bénéfice brut 3% à 7% - 12 746 540 317,51

actif total 1% à 3% 23 170 102 824,42 231 701 028,24 695 103 084,73

capitaux propres 3% à 5% - 53 222 501 298,14

Source : auteur

Pour la détermination du montant du seuil, le seuil de signification à retenir sera fixé à

MGA 231 701 028,24 si le degré de risque de non détection acceptable est faible.

Page 63: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

52

Dans notre cas d’espèce, nous avons pu constater lors de notre intervention, les

différentes situations suivantes qui sont survenues entre la date de clôture de l’exercice et la

date d’approbation des comptes.

1.1.Au niveau du stock

Il s’agit du stock de biomasse et du stock des aliments

1.1.1. Stock de biomasse

Nous avons pu constater donc que le stock de biomasse est valorisé à son coût de

production sans tenir compte de la valeur nette de réalisation.

Par contre, selon l’IAS 2 : la valorisation de stock : méthode du prix de détail, cette

norme présume que pour les stocks de marchandises du centre de distribution, des entrepôts

et des magasins sont inscrits au coût ou à la valeur de réalisation nette, selon le moins élevé

des deux montants. Le coût des stocks est établi selon la méthode du coût moyen pondéré et il

est attribué aux marchandises en magasin selon la méthode du prix de détail. Le coût des

stocks tient compte de montant de la facture, des taxes et des frais de transport jusqu’aux

entrepôts ainsi que des coûts directs d’entreposage et de distribution.

La valeur nette de réalisation est le prix de vente estimé dans le cours normal des

activités, diminué des coûts estimés nécessaires pour achever le bien et réaliser la vente. Le

coût des stocks comprend le virement depuis les autres éléments du résultat global de tout

gain ou perte sur les couvertures de flux de trésorerie admissibles liées à l’achat de stocks.

Il s’agit donc de s’assurer que les marchandises en stocks sont bien évaluées et que la

méthode n’a pas été modifiée entre-temps.

Valeur de stocks :

Valeur nette de réalisation : MGA 0,00

Coût de production : MGA 580 822 089,00

Lors de notre intervention dans la société pour nos travaux d’audit, nous avons obtenu

les informations probantes suivantes :

VALEUR NETTE DE REALISATION= PRIX DE VENTE – COUT DE

COMMERCIALISATION

Page 64: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

53

- Existence de la maladie « white spot » d’après les résultats d’analyse effectués auprès

de l’Institut Pasteur de Madagascar des échantillons péchés. En conséquence, les

produits ne sont plus vendables sur le marché.de l’exportation ;

- Suivant le procès-verbal de l’huissier sur la destruction des stocks des produits finis,

en présence du représentant de la douane, nous avons constatés que tous les stocks des

produits finis (crevettes surgelés), résultant des ensemencements des post-larves pour

le deuxième semestre de l’année N sont détruits.

D’où, d’après ces informations et suivant la méthode de valorisation de stock préconisée par

l’IAS 2- Stocks, la valeur nette de valorisation est de 0.

Par principe, nous devrons informer la direction de la société pour ce montant qui est jugé

significatif car il dépasse le seuil que nous avons retenu.

Cela peut impliquer que :

- La situation ne reflète pas la réalité

- Risque de surévaluations des stocks

Nous avons donc proposé à la direction un ajustement d’écritures de MGA 580 822 089,00

pour ramener le stock de biomasse à 0. La direction accepta.

1.1.2. Les stocks des aliments

Le 20 janvier de l’année 2013, les stocks des aliments d’ORIENTALE SA sont de 600

tonnes.

Par ailleurs, entre la période du 01 janvier 2013 et 20 janvier 2013, nous avons observé et

remarqué qu’il n’y avait pas d’achat effectué entre cette date, mais d’un autre côté, il y avait

une sortie de 120 tonnes de stocks.

Lors de l’inventaire que nous avons effectués sur place, nous avons pu constater que

ces stocks d’aliments de 600 tonnes seront périmés et inutilisables à partir de la date du 21

janvier 2013. Donc cela constitue une perte de valeur pour la société de montant :

Page 65: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

54

Tableau 6: Calcul de total des stocks

Désignation quantités (kg) prix unitaire (en

Ar) total

stocks des

aliments 600 000,00 1 200,00 720 000 000,00

Source : auteur

Ce montant est significatif, l’implication de cette situation sur la société est une perte de

valeur. Cette perte de 600 tonnes d’aliments pour un montant de MGA 720 000 000 a été

proposé et acceptée par la direction.

1.2.Dette fournisseur

Etant donné la principale activité de la société s’agit d’une culture de crevettes, le coût

de stockage des produits est très coûteux. La raison de cette forte valeur des stocks est la

difficulté de la société à vendre ses produits du fait qu’ils n’atteignent plus la qualité requise.

En analysant le bilan d’ORIENTALE SA (ANNEXE 1), les dettes fournisseurs n’évoquent

pas les mêmes variations que les charges.

Effectivement, on constate que le nombre de délai de règlement moyen des

fournisseurs augmente de 2011 à 2013. Même si la société dispose d’un délai de quelques

années, cela ne constitue pas une faveur accordée par le fournisseur mais plutôt d’une

difficulté à payer les dettes. En dépit de tout cela, on peut dire que la valeur ajoutée de la

société a augmenté mais reste toujours négative. Cela implique que la société est en litige

avec son fournisseur. Voici quelque liste de litige avec les fournisseurs :

Tableau 7: Liste des litiges avec les fournisseurs

FOURNISSEURS MONTANT (en Ariary)

fournisseur AGRI Alimentation 434 955 789,00

fournisseur CMV produits chimiques 648 467 000,00

fournisseur SHELL Carburant 1 900 756 617,00

total des dettes 2 984 179 406,00

Source : auteur

Page 66: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

55

L’implication de cette situation sur la société est que la situation ne reflète pas la

réalité, il y aura donc un risque de perte ou de malversation, ainsi un risque d’un retrait de son

agrément.

Le mois de mars de l’année 2014, un mois avant notre intervention, un jugement a été

affirmé. Le total de dommage et intérêt demandé par l’ORIENTALE SA s’élève à MGA

378 134 777,00 figuré dans le jugement.

1.3.Dette sociale

Le 18 février de l’année 2014, les contrôleurs de la CNaPS ont effectués une

vérification sur place de l’exercice 2013 concernant les déclarations des exercices des années

antérieurs du 2011 à 2013.

D’après le résultat, les charges sociales et patronales CNaPS du 2e, 3e et 4e trimestre

de l’exercice 2011 et ceux de 2012 et 2013 n’ont pas été payées jusqu’à présent. Au total,

elles se chiffrent à MGA 377 135 107,25.

En conséquence, la société ORIENTALE doit une pénalité de retard de 10% du

montant des cotisations à payer sur chaque trimestre. Cette montant s’élève à :

Montant de la cotisation 377 135 107,25.

Pénalité de retard 10% 3 771 35 1,07.

Ce montant n’étant pas significatif, donc il n’y aura d’impact sur les états financiers,

cependant, il faut informer la direction. L’implication de cette situation est le risque de

pénalité de la société et le risque de conflits sociaux.

1.4.Rapatriement de devise

Le 15 mars 2013, lors de la vérification de FINEX, la société a reçu un avis de

redressement du FINEX rapportant les pénalités de retard de rapatriement de devises des

ventes à l’exportation de la période en allant du novembre 2012 au juin 2013.

Le délai de 3 mois pour le rapatriement des devises n’a pas été respecté. La créance

auprès de son client date de plus d’un an (1). En conséquence, il existe d’écart entre l’état de

FINEX et solde de la société non rapatrié au 31 décembre 2013. Ce montant s’élève à :

Page 67: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

56

FINEX : 204 466,70 €

ORIENTALE SA : 50 000,00 €

ECART 154 466,70 €

Le montant est significatif, il représente un impact sur les états financiers. Cette

situation ne reflète pas la réalité, ainsi elle représente un risque de pénalité, donc, il faut

informer la direction à effectuer des rapprochements périodiques avec FINEX.

1.5.Fluctuation de devise

Pour augmenter son capital, la société a effectué un emprunt comme avance de fonds

l’année 2008 auprès de la société FAIR M.

Le remboursement des emprunts s'effectue en unités de monnaie du prêteur. Le service au

titre de ce remboursement se compose du principal, de l'intérêt et des commissions, pour

chaque période de la durée d'amortissement du prêt.

L’année 2014, la société se retrouve ainsi à la dernière période où elle honore le reste de son

engagement vis-à-vis de la société FAIR M qui est son prêteur.

L’ORIENTALE SA prévoit d’honorer cette dette le mois de mars de l’année 2014.

D’autre part, aucune réévaluation n’a été effectuée pour cette avance de fonds. Elle s’élève à

MGA 3 667 372 731,07.

En analysant la situation, nous apercevons que la société rencontre un risque de

change et en considérant cette avance de fond, elle court plutôt à une perte de change.

Cependant, le fond est exposé à des fluctuations des devises.

Par contre le PCG exige que la nécessité d’une unité de mesure unique pour

enregistrer les transactions d’une entreprise ait été à l’origine du choix de la monnaie comme

unité de mesure de l’information véhiculée par les états financiers. Seuls les transactions et

évènements susceptibles d’être quantifiés monétairement sont comptabilisés. Cependant les

informations non quantifiables mais pouvant avoir une incidence financière doivent

également être mentionnées dans les états financiers13.

13 Plan comptable général 2005, convention d’unité monétaire

Page 68: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

57

Voyons le cours d’un euro pour les deux périodes :

Cours au 01 février 2008 : 2652,62

Cours au 31 décembre 2013 : 3077,26

Ecart : 434,64

L’écart du montant s’élève à MGA 506 071 385,62. Ce montant est significatif car il

dépasse le seuil émis, donc nous avons informé la direction que la société a connu une perte

de valeur. La direction a approuvée. La société pourra courir à un risque fiscal et elle s’expose

à un redressement fiscal.

1.6.Dette fiscale

La société a eu un contrôle fiscal sur place et sur les pièces pour les trois dernières

années (2010,2011 et 2012) non prescrites. Le mois de mai 2013, par la suite du débat

contradictoire, une notification définitive sur le redressement fiscal pour ces trois années est

adressée à la société.

Le montant total à payer est de MGA 180 930 611,87y compris le principal, la pénalité et

l’amende fiscale.

Nous avons proposée à la direction une provision pour le montant de MGA

180 930 611,87.

La direction a finalement validée la proposition.

Comme cet évènement est ultérieur à la date de clôture de l’exercice, alors cela avait un

impact sur les états financiers de la société.

Nous constatons que le montant est supérieur au seuil de signification donc c’est significatif.

1.7.Retrait d’agrément sanitaire

L’union européenne (UE) a effectué une visite sanitaire dans l’ORIENTALE SA.

Selon le contexte règlementaire, Madagascar est autorisé à exporter des produits de la

pêche vers l'UE en tant que pays tiers figurant dans la décision 2006/766/CE14 de la

14 Établissant les listes des pays tiers et territoires en provenance desquels l'importation de mollusques bivalves,

d'échinodermes, de tuniciers, de gastéropodes marins et de produits de la pêche sont autorisée

Page 69: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

58

commission du 06 novembre 2006. Madagascar est aussi autorisé à exporter des produits de la

pêche d’aquaculture vers l’UE puisqu'il figure à l’annexe de la décision 2011/163/UE.

Le 20 février 2014, un agent de contrôle sanitaire (ACS) est présent sur site et

supervise les prélèvements pour les analyses officielles. Les inspecteurs officiels (IO) du

poste d’inspection d’exportation (PIE) ont réalisés des visites d’inspection dont les résultats

étaient insatisfaisants.

L’objectif de la visite était d’évaluer si l’organisation de l’autorité compétente (AC) et

la mise en œuvre des dispositions nationales sur lesquelles se base le système de contrôle des

produits de la pêche exportés vers l’UE peuvent toujours être considérées comme au moins

équivalentes aux exigences européennes.

D’après le rapport du vétérinaire de l’UE, les crevettes ont était victime d’une maladie appelé

« white spot syndrom » encore appelé la maladie des points blancs. Cette affection, est la

maladie la plus coûteuse en aquaculture, et a contraint l’ORIENTALE SA à la destruction de

leurs produits finis.

De ce fait, la société ne pourra plus exporter ces produits. En effet, comme l’ORIENTALE

SA est une zone franche, elle ne pourra assurer que 5% de la production sur le marché locale.

Cet évènement a un impact sur la continuité d’exploitation de la société puisque

l’objet social de l’ORIENTALE SA est la culture et l’exportation des crevettes.

Nous avons donc informé la direction qu’on devait le communiquer dans l’opinion car c’est

un évènement très important pour la vie de la société puisque cela a un impact sur la

continuité de l’exploitation et c’est l’obligation du CAC de le communiquer.

Selon les références règlementaires de l’autorité sanitaire halieutique :

- Arrêté 2906/2007 fixant les règles spécifiques d’organisation des contrôles officiels

concernant les produits de la pêche destinés à l’exportation ;

- Arrêté n°2910-2007 du 12 Février 2007 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires

d’origine animale spécifique aux produits de la pêche destinés à l’exportation ;

Et suite au non fonctionnement prolongé de l’ORIENTALE SA, le 24 mars 2014 le ministère

de la pêche et des ressources halieutiques a notifié la suspension de l’agrément sanitaire de

l’ORIENTALE SA.

Page 70: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

59

Nous devons donc le communiquer dans notre opinion cet évènement postérieur

puisque c’est très important pour la société. Il a un impact sur la continuité d’exploitation de

la société.

1.8.Retrait d’agrément de zone franche

Cet évènement est un désastre potentiel pour l’ORIENTALE SA car le virus est mortel

pour les crevettes à plus de 95% et la société a dû fermer la ferme et la pêche des crevettes.

L’ORIENTALE SA a perdu un cycle complet, soit environ presque tous les produits.

On peut le considérer comme une catastrophe climatique.

La société l’estime comme une perte.

L’année 2014, la société n’exerce plus son activité d’exporter ses produits à l’Union

Européenne et pour cette raison, elle procède à un retrait d’agrément de la zone franche.

Nous sommes obligés de le mentionner dans notre opinion puisque cette situation a un impact

avec la continuité d’exploitation de l’ORIENTALE SA.

1.9.Licenciement économique

Suite aux survenances des évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice de

l’ORIENTALE SA, la société est en difficulté puisque ces évènements ont vraiment un

impact sur l’activité de la société. Les pertes financières, la cessation de l’activité, les

difficultés financières ont réduits, par conséquent, le nombre des postes de travail.

Dans le premier trimestre de l’année 2014, la société est amenée donc à licencier

quelques salariés puisqu’il en manque des travaux à faire.

La société procède alors à un licenciement pour motif économique car elle traverse des

difficultés qui entrainent une suppression ou une transformation du poste de travail.

Nous devons donc informer la direction et mentionner cet évènement postérieur à la date de

clôture dans notre opinion. Cette situation est très importante puisqu’ elle présente un impact

sur la continuité d’exploitation.

Section 2 : Cas de la société FRANCHE TEXTILE

Nous allons faire les mêmes démarches comme pour l’ORIENTALE SA pour notre

deuxième société pour l’étude de cas.

Page 71: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

60

Comme le cas ci-dessus, nous reprenons également ci-dessous les seuils minimaux et

maximaux retenus pour le cas de la société FRANCHE TEXTILE en application de la matrice

proposée par la CNCC :

Tableau 8: Détermination du seuil de signification pour la société FRANCHE TEXTILE

rubriques % montant des états

financiers

seuil de signification

Min Max

chiffres d'affaire brute 1% à 3% 229 664 084,09 2 296 640,84 6 889 922,52

bénéfice brut 3% à 7% - 830 233 925,26

actif total 1% à 3% 17 638 415 872,11 176 384 158,72 529 152 476,16

capitaux propres 3% à 5% 13 271 497 569,45

Source : auteur

Pour la détermination du montant du seuil, le seuil de signification à retenir sera fixé à

MGA 176 384 158,72 si le degré de risque de non détection acceptable est faible.

Pour notre deuxième cas, nous allons développer les évènements postérieurs existants

dans la société et déterminer les risques apparentés aux évènements identifiés si celui-ci ait un

impact sur notre travail et sur l’objectif de l’entreprise.

2.1. Litige avec le fournisseur

Lors de notre intervention, nous avons constaté que la société, en 2011, ait un litige avec un

fournisseur sur des factures. Par conséquent, le fournisseur attaque en justice.

Le 12 mai 2014, le dossier juridique est clôturé, la société reçoit une réclamation des

intérêts de retard des factures impayés.

Tableau 9: Un exemple de litige avec un fournisseur

montant du litige Jugement montant payé reste à payer

Achat de

carburant 265 117 992,00

REFERENCE:

Ordonnance

9008 du

16/09/11

240 287 739,00 43 676 262,00

Source : auteur

Page 72: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

61

Nous avons informé la direction et lui propose d’inscrire une provision qui pourra

tenir compte des dommages et intérêt.

La direction a acceptée la proposition. Nous constatons que l’incidence n’est pas significative

car elle ne dépasse pas le seuil de signification et ne risque pas d’avoir un impact sur les états

financiers. Nous informons la direction qu’elle devrait mentionner dans son rapport de gestion

et elle accepta.

2.2. Litige avec le client

Le conseil d’administration de FRANCHE TEXTILE a procédé à l’arrêté des comptes

de l’exercice 2012 le 15 avril 2013.

Le 02 mai 2013, FRANCHE TEXTILE a reçu la signification d’un jugement en

dernier ressort dans un litige l’opposant à un client depuis l’exercice 2010. La société

n’entend pas se pourvoir en cassation. Le jugement prononce une condamnation supérieure de

40 % au montant provisionné dans les comptes arrêtés au 31 décembre 2012. Cette

condamnation aggravée n’est pas de nature à remettre en cause la continuité de l’exploitation.

Le montant de ce litige est de MGA 124 997 443,00. Ce dernier dépasse le seuil de

signification, pourtant nous avons eu connaissance de l’événement suivant, survenu

postérieurement à la date d’arrêté des comptes.

Cette incidence nous conduit à comptabiliser la totalité de ce montant en charges au cours de

l’exercice 2013.

Il nous appartient, en application des normes d’audit de porter à la connaissance de la

direction de la société cet événement. Le montant est constaté non significatif par rapport au

seuil déterminé.

2.3. Stocks

Pour la société FRANCHE TEXTILE, l’unité de mesure pour la valorisation de stocks

de tissus n’est pas unique : yard et mètre. Les stocks sont valorisés en USD au lieu de MGA.

La différence de change d’un montant de MGA 128 066 799,06 a été comptabilisée dans le

compte de variation de stocks.

De ce fait, nous avons constaté qu’il existe d’écart entre les stocks au 31 décembre 2012 et

ceux au 01 janvier 2013 :

Page 73: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

62

Tableau 10: Ecart entre le stock du 31 décembre 2012 et du 01 janvier 2013

Yard USD

Stocks au 31/12/12 406 597,72 955 754,70

Stocks au 01/01/13 405 524,54 954 411,23

Ecart 1 073,18 1 343,47

Source : auteur

Cela implique pour la société :

- Une difficulté de suivi des articles ;

- Le non-respect de l’art 120 du PCG 2005 alinéa 121-2 sur la convention de l’unité

monétaire qui dit que les opérations doivent être comptabilisées en MGA ;

- Une situation de stocks ne reflétant pas la réalité ;

- Un risque de vol et de malversation.

Nous devons donc informer à la direction de valoriser le stock du montant de MGA

128 066 799,06 et lui recommander de régulariser cette situation même si ce montant n’ait pas

trop d’un impact sur les états financiers.

2.4. Vente à perte

Au cours du mois de janvier 2013, FRANCHE TEXTILE a reçu le retour de

l’intégralité des stocks du produit commercialisé en décembre 2012.

Ce produit a été fabriqué dans une série limitée uniquement destinée aux fêtes de fin d’année.

L’intégralité de la série fabriquée a été vendue début décembre 2012.

Ce produit s’est avéré défectueux, et sa défectuosité a été constatée par les clients dès sa

réception. Ils ont procédé au retour des stocks concernés le début du janvier 2013.

Les services techniques de FRANCHE TEXTILE ont indiqué que les stocks correspondant ne

pouvaient être réutilisés. Ils ont également mentionné que les coûts de mise en décharge

étaient négligeables.

Page 74: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

63

L’examen des avoirs émis au début de l’exercice 2013, révèle que ceux-ci n’ont pas fait

l’objet de la constatation d’un passif à la clôture de l’exercice 2012. Pour prendre en

considération l’intégralité des retours, des avoirs à établir d’un montant de 300 000 € hors

taxes soit MGA 842 559 000,00 auraient dû être enregistrés.

Ce montant excède le montant de MGA 176 384 158,72, c’est irrévocablement significatif. La

société risque la perte totale de la vente.

La société a fait recours à une vente à perte sur la partie des produits retournés sur le

marché locale. Par conséquent, la société procède au non-respect de l’Art 19 du Loi N°2005-

020 sur la concurrence qui interdit les ventes à perte.

Nous considérons que les incidences de cette anomalie sur les comptes sont clairement

circonscrites et qu’une réserve est suffisante pour permettre à la FRANCHE TEXTILE de

fonder son jugement en connaissance de cause. Nous précisons aussi les motifs de la réserve

et chiffre de l’incidence sur le poste et le résultat net.

2.5. Dette sociale

Le 20 Mars de l’année 2013, d’après la vérification de la CNaPS, cette dernière a

constaté qu’il existe quelques expatriés qui ne sont pas déclarés à la CNaPS dont le montant

total des cotisations s’élève de MGA 43 361 046,12.

Selon l’article 25 de la loi n°91-020 qui régit la zone franche à Madagascar dispose que toute

entreprise bénéficiant du régime de Zone franche est tenue de verser aux organismes

concernés les cotisations sociales prévues par le Code du travail et le Code de prévoyance

sociale.

Aucune mesure discriminatoire concernant les taux ou barèmes des cotisations ne

saurait être appliquée au personnel expatrié qui peut sur sa demande en être exempté et ne

plus bénéficier des droits et avantages découlant du versement de ces cotisations.

Nous avons informé à la direction concernant l’existence de cette incidence, la direction

accepta. Comme le montant est au-dessous du seuil de signification qu’on a émis, il n’y aura

pas trop d’un impact sur les états financiers. En effet, la société est risquée sur le plan fiscal

puisqu’il y aura des charges non déductibles à l’intérêt sur le revenu.

Page 75: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

64

2.6. Sinistre

Les comptes de FRANCHE TEXTILE ont été arrêtés par le conseil d’administration

du 15 avril 2014, le rapport de gestion a été établi à la même date.

Après la signature du rapport sur les comptes, il est porté à notre connaissance que le 27 avril

2014 un accident a détruit presque la totalité de l’un des entrepôts de FRANCHE TEXTILE.

Cet événement n’est pas susceptible de remettre en cause la continuité d’exploitation. De ce

fait, il n’a donné lieu à aucune information dans l’annexe des comptes.

Cet événement important n’est pas relaté dans le rapport de gestion. Ainsi, la société ne

souhaite pas compléter le rapport de gestion.

Nous estimons que l’absence de mention dans le rapport de gestion de cet événement

important survenu avant la date d’arrêté des comptes n’est pas conforme aux prescriptions du

code de commerce.

Les conséquences de cet événement n’étant pas traduites dans le rapport de gestion, nous

sommes amenés à émettre un nouveau rapport.

2.7. Capitaux propres

Nous avons observés qu’aucune assemblée générale n’a été faite pour la société en vue

de l’approbation des comptes de 2011 et 2012. En effet, les décisions portant notamment sur

l’affectation de résultat, l’approbation des comptes ne sont pas prises au moment opportun.

Ainsi, nous avons observés que la société présente des pertes dépassant la moitié de

leur capital social (Art. 393, Loi n°2003-036 sur les Sociétés Commerciales).

Cette situation pourra impliquer :

- Un risque sur la continuité de l’exploitation.

- Et en absence de résolution sur la continuité d’exploitation, tous intéressés peuvent

demander la dissolution anticipée de la société.

2.8. Retrait d’agrément de la zone franche

L’activité principale de FRANCHE TEXTILE étant la fabrication de vêtements prêt-à-

porter, et l’exportation des produits. La société a connu une grande perte qui a touché son

principale activité.

Résultant de ces évènements survenus ultérieurement, la société connait de la difficulté à

couvrir ces charges et elle court une grande perte de valeur.

Page 76: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

65

D’après l’article.15.- (Loi n°91-020 relative au régime de zone franche), en cas de

manquement à tout ou partie des obligations dictées par la présente loi et ses textes

d’application, l’entreprise bénéficiant du régime de Zone franche sera mise en demeure de

prendre les mesures nécessaires afin de régulariser sa situation.

A défaut de régularisation dans les conditions fixées par décret, le retrait du régime

préférentiel est prononcé dans la même forme que pour l’octroi de l’agrément, sans que

l’entreprise puisse prétendre à indemnisation.

Le mois de mai 2014, FRANCHE TEXTILE n’arrivait pas encore à régulariser sa situation

qui ait un lien avec son activité, elle procède au retrait de l’agrément de la zone franche.

Nous devons informer la direction que nous sommes obligé de le mentionner dans

notre opinion puisque cette situation a un impact avec la continuité d’exploitation de la

société FRANCHE TEXTILE.

2.9. Licenciement économique

En conséquence des pertes financières, du sinistre qui ait un grand impact sur la vie de

la société, cela conduit à celle-ci de réduire son production. En effet, pour cause des

difficultés financières, la société est forcée de licencier quelques employés car l’emploi et les

postes de travail sont également réduits.

FRANCHE TEXTILE est donc exposé au licenciement économique sous prétexte

économique.

Nous devons donc l’informer à la direction que nous allons mentionner cet évènement

postérieur à la date de clôture dans l’opinion. Cette situation est très importante car elle a un

impact sur la continuité d’exploitation.

Section 3 : synthèse sur la vérification des comptes

Pour les deux cas de l’étude des deux sociétés, nous avons entamé la vérification des

comptes jugés significatifs qui peuvent être impactés par les évènements postérieurs à la date

de clôture de l’exercice.

3.1. Les assertions

Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé les assertions définies par la norme

d’audit ISA 500 15qui sont les suivantes :

Réalité, existence

15 ISA 500- Eléments probants

Page 77: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

66

Droits et obligations

Exhaustivité et intégralité

Evaluation et mesure

Présentation

Evaluation et imputation

Classification

Nous avons donc vérifié le respect et l’application de ces assertions à travers divers

procédés comme la confirmation des fournisseurs, et autres pièces justificatifs.

3.2. La circularisation et la revue

Il consiste à demander à un tiers (fournisseurs/ clients) ayant des liens d'affaires avec

l'entreprise vérifiée de confirmer directement au réviseur l'existence d'opérations, de soldes ou

de tout autre renseignement. Les résultats relatifs aux réponses obtenues se détaillent comme

suit :

Tableau 11: Pour l’ORIENTALE SA

Confirmations

envoyées Soldes états financiers soldes confirmés Ecart

Clients 757 073 167,63 757 073 167,63 0

Fournisseurs 2 984 179 406,00 2 984 179 406,00

Compte «avance

de fonds" 1 968 190 000,00 1 968 190 000,00

Compte "emprunt" 97 881 324,00 97 881 324,00

Source: auteur

D’après ce tableau, les circularisations nous ont permis de vérifier que les différents

comptes suivants : avances de fonds et emprunts et les fournisseurs ne sont presque

confirmés. En conséquence, nous constatons qu’ils présentent des anomalies.

Par contre, pour ces soldes non confirmés, nous avons effectué d’autres procédés de

substitution pour le compte clients et le compte fournisseurs de la société.

Page 78: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

67

Nous avons ainsi procédé à la vérification des encaissements et décaissements

ultérieurs c'est-à-dire des paiements faits par le client en faveur de la société, et des paiements

faits par la société pour le fournisseur dans l’exercice en 2012 et 2013.

CONCLUSION

En effet, dans le cadre notre mission, nous avons couru un certain risque de formuler

une opinion favorable alors que les états financiers comportent des inexactitudes importantes.

Certains de ces événements postérieurs à la clôture n'ont pas de lien direct et

prépondérant avec l'exercice clos, donc ils ne doivent pas être rattachés à l’exercice. Le bilan

et le compte de résultat ne doivent pas être modifiés car les charges découlant de ces

événements ne trouvent pas leur origine dans l’exercice clos, ainsi, une information dans

l'annexe est obligatoire parce que des événements sont susceptibles de remettre en cause la

continuité de l'exploitation. Par contre cette information dans l'annexe n'est pas obligatoire

quand la continuité de l'exploitation n'est pas remise en cause.

Cependant, selon l'OEC : « si l'événement a des incidences financières significatives et si leur

connaissance est nécessaire à la bonne information concernant l'activité et la situation

financière de l’entreprise, il importe d’en faire mention dans l’annexe ». Ces événements,

même s'ils n'ont aucune incidence sur l'établissement des comptes annuels, doivent dans tous

les cas être exposés dans le rapport de gestion.

Page 79: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

68

Chapitre VI : Proposition d’amélioration et

recommandation

Ce chapitre est d’une importance primordiale en ce sens qu’elle va nous permettre de

retenir les améliorations proposées pour chaque évènement identifié postérieurement par

l’auditeur. Les recommandations reposent sur l’amélioration au niveau de l’ajustement des

écritures de comptabilisation et informations à fournir en annexe.

Les matériels et méthodes utilisés en matière d’audit pour la détection des risques et

des anomalies ne sont pas toujours suffisants. Cela nous pousse à proposer des axes

d’amélioration à l’attention non seulement des auditeurs mais des utilisateurs des états

financiers en général (législations fiscales, textes comptables, etc.), pour aboutir concrètement

à une proposition de programme de travail qui permettrait de mieux apprécier les risques

relatifs aux évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice.

Section 1 : Recommandation

Nous allons présenter dans cette section des recommandations liés aux évènements

postérieurs que nous avons identifiés, puis aux états financiers et enfin pour le commissaire

aux comptes.

1.1.Recommandations liés aux évènements postérieurs

Nous avons proposés aux deux sociétés les améliorations suivantes pour réduire les

risques et les anomalies pour que les informations soient fiables et exhaustives.

1.1.1. Pour l’ORIENTALE SA

a- Stocks

Nous recommandons à la société :

- De régulariser la situation ;

- Ainsi, conformément au principe de prudence préconisé par le PCG 2005, le stock de

biomasse doit être évalué au plus faible de son coût de production et de sa valeur nette

de réalisation. La valeur nette de réalisation correspondant au prix de vente estimé

après déduction des coûts d’achèvement et de commercialisation.

Page 80: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

69

b- Dette fournisseur

Nous proposons de se conformer aux législations en vigueur pour éviter les risques de

redressements. Ainsi, de régulariser la situation auprès du fournisseur.

c- Sur la dette sociale et dette fiscale

Nous recommandons de respecter l’échéance de paiement. Pour l’affiliation à la

CNaPS, pour éviter le risque fiscal, il est important de régulariser les comptes.

d- Dette fournisseur

Nous recommandons de régulariser la situation auprès du fournisseur,

Pour les soldes fournisseurs non fiable, nous recommandons de régulariser les situations,

d’obtenir la confirmation des soldes auprès des fournisseurs et de statuer les anciens soldes.

e- Rapatriement de devise

- Effectuer des rapprochements périodiques avec FINEX.

- Respecter le délai de rapatriement de devises.

f- Fluctuation de devise

Nous recommandons à la société d’utiliser le cours à la date d’opération lors des

règlements et d’établir une convention d’avance de fonds entre ORIENTALE S.A et la société

FAIR M qui va détailler toutes les conditions de ces avances dont le montant, l’échéance

ainsi que les conditions de rémunération.

1.1.2. Pour la société FRANCHE TEXTILE

a- Stocks

Nous recommandons à la société :

- D’utiliser une unité de mesure unique ;

- De respecter la convention comptable de base ;

- De régulariser la situation.

b- Litige avec le fournisseur et le client

Nous recommandons donc à la société de régulariser la situation sur les fournisseurs et

les clients, de respecter l’échéance de paiement.

c- Vente à perte

Nous préconisons que la société devait respecter la loi en vigueur.

Page 81: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

70

d- Dette sociale

Nous conseillons juste de régulariser la situation.

e- Capitaux propres

Nous recommandons donc que les associés doivent effectuer une assemblée générale

annuelle au cours de laquelle, ils doivent :

- Approuver les comptes ;

- Décider de l’affectation des résultats de l’activité ;

- Discuter de la marche de la société.

Ainsi, nous préconisons aussi que conformément aux articles 685 à 688 de la loi sur

les sociétés commerciales 2003-036 du 30 janvier 2004, les actionnaires doivent prendre les

dispositions appropriées en ce qui concerne « l'opportunité de prononcer la dissolution

anticipée de la société ». Au cas où la continuité est votée par les associés, ceux-ci doivent

procéder à la reconstitution des capitaux propres. Ils disposent de deux ans pour cela.

1.2.Recommandations sur les états financiers

Les textes locaux, tant comptables que fiscaux, préconisent la tenue d’une comptabilité

régulière selon le PCG 2005. De ce fait, afin de répondre à cette exigence et à la fois de

respecter les contraintes liées aux évènements postérieurs à la date de clôture, nous

recommandons :

- d’introduire dans la comptabilité qu’il existe une option qui aiderait les responsables

de l’entité à mieux déterminer et à justifier les comptes des évènements survenus entre

la date de clôture et l’approbation du compte.et

- l’obligation de la mention des méthodes de détermination des évènements ultérieurs à

la date de clôture dans les notes annexes aux états financiers, en plus des volumes et

montants.

1.3.Recommandations pour l’auditeur

Lors de la vérification, l’identification des évènements postérieurs à la date de clôture

de l’exercice est très importante surtout lorsqu’il existe un lien de causalité direct et

prépondérant entre l’événement considéré et des situations qui existaient déjà à la date de

clôture, les comptes de l’exercice clos doivent être ajustés et faire l’objet d’une information.

Page 82: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

71

Pour ces raisons, les évènements postérieurs à la date de clôture et les opérations apparentés

ne sont difficiles à vérifier.

Par conséquent, la compétence des membres de l’équipe d’audit est indispensable. Ainsi, la

supervision des travaux effectués entre collaborateurs devrait être effectuée d’une manière

plus étendue lors de la phase de la planification et pendant le déroulement de l’audit. En effet,

il est nécessaire d’affecter des collaborateurs plus expérimentés à ces tâches.

Les connaissances, les compétences et la capacité des collaborateurs doivent être en

rapport avec l'évaluation du niveau de risque d’audit. En règle générale, un risque plus élevé

exige un personnel plus qualifié afin qu’il puisse effectuer une supervision plus approfondie

des travaux accomplis par d’autres collaborateurs durant la mission.

1.4.Recommandation sur le seuil

Nous recommandons de fixer les seuils de l’obligation légale qui doivent tenir compte

les critères suivants :

- Le total du bilan

- Le total du chiffre d’affaires

- Le nombre de salarié

Section 2 : Proposition de programme de travail

L’objectif du programme de travail que nous allons proposer est de :

Identifier toutes les évènements postérieurs à la date de clôture ainsi que les opérations

apparentées réalisées avec l’entité auditée

Evaluer les risques qui peuvent découler en identifiants les évènements.

Obtenir les informations nécessaires en vue de la documentation des travaux ainsi que

l’élaboration des rapports

Nous allons procéder à des procédures d'essai de fonds :

2.1. Procédure préliminaire

Nous allons proposer les éléments suivants pour que le travail de l’auditeur soit fiable

et pour diminuer le risque de non détection.

Page 83: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

72

2.1.1. Collecte d'informations générales sur la société :

- Historique

- - Forme juridique

- - Capital

- - Activités

- - Les membres du Conseil d'administration, la Direction

- - Organigramme de la société

- - Appartenance à un groupe

- - Organigramme du groupe éventuellement

- - Place de société au sein du groupe

- - Constitution et ou mise à jour du dossier permanent

2.1.2. Réunion de début de mission au sein de l'équipe

Il s’agit de la discussion et analyse des risques d'anomalies provenant des survenances

des évènements postérieurs à la date de clôture.

2.1.3. Revue préliminaire

- Effectuer la revue préliminaire avec l'objectif d'identifier des indicateurs significatifs

et ou inhabituels ;

- Effectuer la revue préliminaire des toutes opérations qui ont un lien avec les

évènements postérieurs dans le but d'apprécier leur importance dans la société ;

- Effectuer la revue de décaissement dans l'objectif d'identifier les anomalies

significatives sur les évènements postérieurs à la date de clôture.

2.1.4. Contrôle interne

Il s’agit d’évaluer les procédures et le contrôle interne de l'entreprise afin de :

- Identifier les opérations liés aux évènements identifiés postérieurement à la date de

clôture ;

- Déterminer la qualité (régularité, sincérité) de ces opérations ;

- Estimer les risques et faiblesses du contrôle interne liés aux évènements postérieurs ;

- Estimer l'impact de ces faiblesses dans les comptes sociaux de l'entité.

2.2. Procédure d’essai de fonds

2.2.2. La collecte des éléments probants

Nous proposons de demander les éléments probants correspondants aux évènements

postérieurs survenus à la date de clôture par :

- La demande de confirmation des soldes ;

Page 84: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

73

- L'analyse des tendances et des variations significatives des comptes ;

- Inspection et observation des contrats et ou conventions ;

- Effectuer d'autres procédures complémentaires pour confirmer ou infirmer les

éléments obtenus ;

- La revue des nouveaux contrats (prix, autres termes du contrat) ;

- La revue des remises obtenues ou accordées éventuellement.

2.2.3. Vérification des informations obtenues

Nous proposons la vérification des informations liées aux évènements survenus par :

- Au dossier de travail antérieur

- Aux divers procès-verbaux de l'assemblée générale et du conseil d'administration

- La revue des nouveaux contrats (prix, autres termes du contrat)

- La revue des remises obtenues ou accordées éventuellement

- La revue des éventuels redressements fiscaux concernant les actes anormaux de

gestion

2.3. Documentation

- S'assurer que toutes les anomalies significatives relevées ont été bien documentées

2.4. Affirmation de la Direction

C'est-à-dire qu’il s’agit d’obtenir la lettre d'affirmation de la direction :

- En vérifiant que les opérations effectuées sont toutes mentionnées dans la lettre de

déclaration de la direction

- En vérifiant que les informations fournies sont complètes

2.5. Obligation de l’auditeur

- Demander à la direction les ajustements ou les régularisations sur les comptes

identifiés à la date de clôture de l’exercice ;

- Mentionner dans son rapport les évènements postérieurs qu’il a eu connaissance

qu’après la date du rapport.

2.6. Rapport

- Prendre en compte l'effet des événements postérieurs sur les états financiers et leur

incidence éventuelle.

- Enumérer les erreurs et fraudes significatives pour lesquelles l'auditeur peut émettre

une opinion défavorable ;

- Enumérer les contrats et conventions qui doivent être mentionnés dans le rapport

spécial.

Page 85: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

74

CONCLUSION

Grâce à l’analyse effectuée au niveau des deux sociétés étudiées, et en nous basant les

différents risques identifiés, nous pouvons voir dans cette dernière partie, l’impact des

résultats observés au niveau des travaux l’auditeur. Nous nous sommes servis des résultats

obtenus par les procédures d’audit que nous avons effectuées durant notre mission.

Nous avons donc recommandé des améliorations pour les acteurs dans la société puis

pour les auditeurs. Ainsi, nous avons conçu un programme de travail adapté aux risques

identifiés et pour la documentation des informations relative aux évènements postérieurs à la

date de clôture de l’exercice.

Page 86: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

75

CONCLUSION GENERALE

Les évènements postérieurs sont donc des événements susceptibles d'entraîner des

risques ou des pertes, intervenus au cours de l'exercice, mais qui ne sont connus qu'entre la

date de clôture de cet exercice et celle de l'établissement des comptes annuels.

L’auditeur, particulièrement le Commissaire aux comptes, certificateur des comptes

dispose de responsabilité de toutes conséquences issues d’un manque ou d’une omission de

contrôle sur une entité quant à des faits qui pourraient nuire la société.

Notre travail de mémoire s’est alors fixé comme objectif de proposer une démarche de

vérification qui aidera l’auditeur, à premier abord, à évaluer les risques liés aux évènements

postérieurs à la date de clôture pouvant induire des anomalies significatives dans les états

financiers; et ensuite, à mettre en œuvre les diligences nécessaires et planifier des procédures

d’audit adéquates pour mener à bien sa mission.

Certes, des outils ont été mis à notre disposition, tel que les pièces justificatifs, des

travaux d’audit, des modèles théoriques, des informations, etc…..

Puis, nous nous sommes proposé de répondre notre problématique qui est la suivante :

ces évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice ont-ils des impacts sur les

travaux d’audit ?

A cet effet, nous avons présenté le contexte général pour mieux connaitre l’étude et de

savoir comment est-ce le déroulement de travaux d’audit pour l’identification de notre étude.

Nous avons ainsi exposé les risques relatifs à l’impact de la survenance de ces évènements

postérieurs à la date de clôture, les risques impactant les états financiers à travers les

incidences identifiés et des informations connues ultérieurement.

Pour apprécier ces risques, les auditeurs ont recours aux différents référentiels et normes

applicables ainsi que les lois et règlementations locales. Sur ce point, nous avons constaté

quelques lacunes sur le référentiel comptable malgache ainsi que les textes fiscaux relatifs aux

évènements postérieurs à la date de clôture. Ces lacunes ne permettent pas d’apprécier

pleinement les risques y afférents et limitent le champ d’action de l’auditeur.

Par ailleurs, au cours de notre vérification, nous devons mettre en œuvre une

obligation de moyens, révéler les faits négatives que nous avons détectés au cours de notre

Page 87: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

76

mission et mettre en œuvre une procédure d’alerte. Tout au long de cette mission, nous

faisons appel à notre jugement professionnel.

Ainsi, nous précisons l’importance pour l’auditeur de mettre en œuvre les diligences

nécessaires relativement aux évènements postérieurs à la date de clôture à chaque étape de sa

démarche d’audit.

A l’issue des études pratiques réalisées, force est de constater que la gestion et le

pilotage des sociétés à Madagascar sont reflétés dans leurs états financiers.

Nous avons pris deux cas des sociétés en zone franche, celui d’une Société Anonyme œuvrant

dans le domaine de l’aquaculture l’ORIENTALE SA et celui d’une Société à responsabilité

limitée industrielle de textile la société FRANCHE TEXTILE qui sont des sociétés locales

Comme notre étude est basée sur les évènements postérieurs à la date de clôture nous

n’avons considéré que les évènements ayant des impacts négatifs à la société.

La mise en pratique de la démarche d’audit nous a permis de relever quelques points à

améliorer et proposer notre point de vue sur les perspectives d’amélioration.

Pour l’auditeur, il s’agit essentiellement de s’assurer des compétences de son équipe afin

d’assurer que les diligences nécessaires aient été appliquées et lui permettent d’avoir une

certaine certitude sur l’opinion qu’il va émettre. Concernant les textes malgaches, nous

proposons une amélioration du référentiel comptable pour approfondir et prévoir les

événements postérieurs à la clôture. Enfin, dans un aspect plus pratique, nous proposons à

l’auditeur un programme de travail qui puisse les aider à mieux apprécier les risques

spécifiques afférents aux évènements postérieurs à la clôture de l’exercice et à mieux orienter

leur mission dans cette optique. Pour ce faire, nous nous sommes basés non seulement sur les

spécificités globales de ces opérations, mais les avons adaptées au contexte général de l’audit

des évènements postérieurs à la clôture de l’exercice à Madagascar.

Ce mémoire nous ouvre la voie à la démarche d’audit pour les sociétés zone franche

surtout les sociétés qui sont en difficultés ou qui sont victime des sinistres (catastrophes

naturels, maladie graves des produits biomasses, etc…..) et pourrait être une référence pour

une étude approfondie pour prévoir la vie de la société.

Page 88: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

X

BIBLIOGRAPHIE

Livres et ouvrages :

Augustin ROBERT , Responsabilité des commissaires aux comptes et des experts-

comptables, Civile - Pénale - Administrative - Disciplinaire - Edition 2011/2012,

484 pages

CHEVALIER (G), HOULE (Y) : «L’expert-comptable et la mission de

vérification», Québec : Mc graw-Hill, Editeurs, 1984.

Gérard VALIN et ALII : Controlor et Auditor, Dunod, 2006

Gilles TENNEAU et Jean-Guy AHANDA, Guide commenté des normes et

référentiels, Eyrolles, 2009, 370 pages

JEROME, La défaillance des entreprises – Que sais-je ?, 80 pages

Francis LEFEBVRE Mémento Pratique – Comptable, édition 2008

Michel WEILL L'audit stratégique Qualité et efficacité des organisations

Editeur(s) : AFNOR 248 pages

Lionel COLLINS et Gérard VALIN : Audit et contrôle interne, 4 éditions de 1974 à

1992

Sylvain BOCCON-GIBOD, Eric VILMINT, La boîte à outils de l’auditeur financier

Dunod 2013, 192 pages.

Normes, textes, lois et règlement :

Cadre conceptuel de l’IFAC

Code générale des impôts 2013

Code du travail

Guide pour l’utilisation des Normes Internationales d’Audit, Tome 1 et Tome 2, 3ème

édition, 2011

Page 89: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XI

Lois n° 2003-036 du 31 janvier 2004 sur les sociétés commerciales.

Lois n° 2007-037 du 14 janvier 2008 sur les Zones et Entreprises Franches à

Madagascar.

Norme d’audit international (ISA)

Normes d’exercice professionnel (NEP)

Revues :

Le commissaire aux comptes et les évènements à la clôture des comptes, collection

notes d’information, CNCC- février 2010.

Le pack Petites Entreprises version 3.0 de la CNCC. Juillet 2013

Sites internet :

www.ifac.org, Mai 2014

www.focuspcg.com, Article, Août 2014

www.oefcmhttp://www.expert-comptable-tpe.fr.org, Textes législatifs, Septembre

2014

Page 90: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XII

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Bilan de l’ORIENTALE S.A (source : Rapport sur le contrôle interne du CAC

pour l’exercice clos du 31-12-2013 de l’ORIENTAL S.A)

ANNEXE 2 : Compte de résultat d’ORIENTALE S.A (source : Rapport sur le contrôle

interne du CAC pour l’exercice clos du 31-12-2013 de l’ORIENTAL S.A)

ANNEXE 3 : Bilan de la société FRANCHE TEXTILE (source : Rapport sur le contrôle

interne du CAC pour l’exercice clos du 31-12-2013 de la société FRANCHE TEXTILE)

ANNEXE 4 : Compte de résultat de la société FRANCHE TEXTILE (source : Rapport sur le

contrôle interne du CAC pour l’exercice clos du 31-12-2013 de la société FRANCHE

TEXTILE)

ANNEXE 5 : Exemple des questionnaires des évènements postérieurs à la date de clôture

(source : le CAC et les évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice, février 2010)

ANNEXE 6 : Exemple du rapport de CAC sur les comptes annuels selon sa période de

survenance.

Page 91: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XIII

ANNEXE 1: Bilan de l'ORIENTALE SA

2013

Amort/prov

MGA MGA MGA MGA MGA MGA

ACTIFS NON COURANTS CAPITAUX PROPRES

Immobilisations incorporelles 1 738 738 295,70 1 644 520 102,20 94 218 193,50 98 741 821,00 Capital émis 8 640 000 000,00 8 640 000 000,00

Réserves légales 127 943 532,60 127 943 532,60

Immobilisations corporelles 24 119 214 730,11 17 906 142 113,18 6 213 072 616,93 7 161 687 336,88 Résultat en instance d'affectation

Terrains 16 240 000,00 - 16 240 000,00 16 240 000,00 Résultat net -12 382 931 755,33 -25 021 353 437,58

Constructions 12 077 228 065,07 6 956 749 674,89 5 120 478 390,18 5 701 222 862,47 Report à nouveau -87 011 798 268,32 -61 990 444 830,74

Matériel et outillage 7 212 412 749,43 6 286 343 732,58 926 069 016,85 1 176 757 480,56

Agencement, aménagement, installation 494 054 984,92 484 686 958,43 9 368 026,49 12 543 852,26

Matériel Naval 1 836 765 076,79 1 836 765 076,79 - 1 107 689,03

Matériel de transport 2 118 831 631,74 2 020 273 416,12 98 558 215,62 197 223 798,84

Autres immobilisations corporelles 363 682 222,16 321 323 254,37 42 358 967,79 56 591 653,72 TOTAL CAPITAUX PROPRES -90 626 786 491,06 -78 243 854 735,72

Immobilisations en cours 1 074 246 711,61 - 1 074 246 711,61 1 091 469 539,91

PASSIFS NON COURANTS

Immobilisations financières 162 512 485,20 - 162 512 485,20 162 512 485,20

Impôts différés

Impôts reportés 5 142 023 052,84 - 5 142 023 052,84 4 764 455 740,77 Emprunts et dettes financières 94 218 191,50 97 881 324,00

Provisions et produits constatés d'avance 678 532 500,00 678 532 500,00

TOTAL ACTIFS NON COURANTS 32 236 735 275,46 19 550 662 215,38 12 686 073 060,08 13 278 866 923,76

ACTIFS COURANTS TOTAL PASSIF NON COURANTS 772 750 691,50 776 413 824,00

Stocks et en cours 1 421 166 171,42 - 1 421 166 171,42 1 661 401 275,04

PASSIFS COURANTS

Créances et emplois assimilés 8 513 270 536,25 - 8 513 270 536,25 8 224 312 529,07

Clients et autres débiteurs 253 733 371,94 253 733 371,94 757 073 167,43 Emprunts et dettes financières parts - 1an10 687 680 095,67 10 204 756 061,38

Autres créances et actifs assimilés 16 924 464,25 16 924 464,25 55 387 212,00 Fournisseurs et comptes rattachés 11 067 770 638,86 11 732 426 357,56

État et organismes sociaux 140 821 419,82 140 821 419,82 308 509 291,11 Autres dettes 2 780 230,04 44 448 955,96

Créances diverses 8 101 791 280,24 8 101 791 280,24 7 103 342 858,53 État et organismes sociaux 723 302 470,70 745 241 383,26

Dettes diverses 90 261 692 895,90 77 909 628 388,50

Trésorerie & équivalents de trésorerie 269 150 676,55 269 150 676,55 5 522 096,55 Découvert bancaire 469 912,69 1 042 589,49

Trésorerie ( fonds en caisse et dépôts à vue ) 269 150 676,55 269 150 676,55 5 522 096,55

TOTAL ACTIFS COURANTS 10 203 587 384,22 - 10 203 587 384,22 9 891 235 900,66 TOTAL PASSIFS COURANTS 112 743 696 243,86 100 637 543 736,15

TOTAL DES ACTIFS 42 440 322 659,68 19 550 662 215,38 22 889 660 444,30 23 170 102 824,42 TOTAL DES PASSIFS 22 889 660 444,30 23 170 102 824,42

BILAN au 31 décembre 2013

Unité monétaire:Ariary

ACTIF PASSIF

ACTIF 2013 brut 2013 NET 2012 NET CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS 2013 2012

Page 92: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XIV

Unité monétaire : Ariary

MGA MGA

Chiffre d'affaires 14 - 3 313 929 358,43

Production stockée -58 822 089,00 -2 073 656 805,96

Production immobilisée 4 800 185,57 -

I-PRODUCTION DE L'EXERCICE -54 021 903,43 1 240 272 552,47

Achats consommés 15 654 989 157,05 8 580 225 022,62

Services extérieurs & autres consommations 16 772 430 186,23 3 727 177 254,45

II-CONSOMMATION DE L'EXERCICE 1 427 419 343,28 12 307 402 277,07

III- VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I - II) -1 481 441 246,71 -11 067 129 724,60

Subvention d'exploitation - -

Charge de personnel 17 827 689 436,00 1 627 339 972,41

Impôts taxes & versements assimilés 18 149 365 015,54 52 070 620,50

IV-EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION -2 458 495 698,25 -12 746 540 317,51

Autres produits opérationnels 19 39 327 529,10 11 922 782,44

Autres charges opérationnelles 20 108 903 685,58 587 514 612,91

Dotations aux amortissements, aux provisions & pertes de valeurs 3-4 988 502 274,45 1 060 095 145,05

Reprise sur provisions et pertes de valeurs - -

V- RÉSULTAT OPÉRATIONNEL -3 516 574 129,18 -14 382 227 293,03

Produits financiers 21 58 148 412,16 217 358 463,85

Charges financières 22 9 273 149 589,59 12 196 949 347,36

VI- RÉSULTAT FINANCIER -9 215 001 177,43 -11 979 590 883,51

VII- RÉSULTAT AVANT IMPÔTS ( V + VI) -12 731 575 306,61 -26 361 818 176,54

Impôts exigibles sur résultats 23 - 16 629 260,70

Impôts différés ( variations ) 6 - 1 357 093 999,66

TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITÉS ORDINAIRES 43 454 037,83 2 826 647 798,42

TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITÉS ORDINAIRES 12 775 029 344,44 27 848 001 236,01

VIII- RESULTAT NET DES ACTIVITÉS ORDINAIRES -12 731 575 306,61 -25 021 353 437,58

Éléments extraordinaires - Produits - -

Éléments extraordinaires - Charges - -

IX- RÉSULTAT EXTRAORDINAIRE - -

X- RÉSULTAT NET DE L'EXERCICE -12 731 575 306,61 -25 021 353 437,58

ANNEXE 2: Compte de résultat de l'ORIENTALE SA

COMPTE DE RÉSULTAT

Période du : 01 janvier 2013 au 31 décembre 2013

Note 2013 2012

Page 93: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XV

ANNEXE 3: Bilan de la société FRANCHE TEXTILE

MGA MGA MGA MGA MGA MGA

ACTIFS NON COURANTS CAPITAUX PROPRES

Immobilisations incorporelles 71 986 973,11 50 958 285,73 21 028 687,38 17 132 501,87 Capital émis 100 000 000,00 100 000 000,00

Résultat net -1 858 587 352,40 -1 889 537 674,37

Immobilisations corporelles 20 700 788 088,99 14 051 087 696,52 6 649 700 392,47 7 364 768 167,45 Report à nouveau -11 512 910 217,05 -9 623 372 542,68

Terrain 32 800 000,00 - 32 800 000,00 32 800 000,00

Agencement terrains 102 602 645,16 29 772 347,86 72 830 297,30 77 719 328,74

Constructions 5 196 356 429,22 2 154 034 842,21 3 042 321 587,01 3 299 260 515,52

Installations techniques 14 606 089 259,00 11 199 722 614,64 3 406 366 644,36 3 831 841 930,79 TOTAL CAPITAUX PROPRES -13 271 497 569,45 -11 412 910 217,05

Autres immobilisations 762 939 755,61 667 557 891,81 95 381 863,80 123 146 392,40

PASSIFS NON COURANTS

Immobilisations financières - - - -

Subvention d'équipement - -

Impôts différés 1 504 023 564,34 - 1 504 023 564,34 1 325 937 064,34 Emprunts et dettes financières - -

Provisions et produits constatés d'avance - -

TOTAL ACTIFS NON COURANTS 22 276 798 626,44 14 102 045 982,25 8 174 752 644,19 8 707 837 733,66

ACTIFS COURANTS

TOTAL PASSIF NON COURANTS - -

Stocks et en cours 8 363 310 438,80 198 288 004,80 8 165 022 434,00 8 218 017 432,01

Créances et emplois assimilés 1 277 668 438,50 - 1 277 668 438,50 6 897 903 603,58 PASSIFS COURANTS

Clients et autres débiteurs 38 290 733,14 - 38 290 733,14 29 999 478,69

Autres créances et actifs assimilés 42 790 721,41 - 42 790 721,41 319 209 919,14 Fournisseurs et comptes rattachés 175 829 958,45 4 937 438 044,38

État et organismes sociaux 768 653 758,04 - 768 653 758,04 752 135 284,07 Autres dettes 13 890 298,38 8 528 141,20

Créances diverses 427 933 225,91 - 427 933 225,91 5 796 558 921,68 État et organismes sociaux 35 536 760,03 30 506 120,54

Dettes diverses 30 684 656 424,70 31 108 754 309,83

Trésorerie & équivalents de trésorerie 20 972 355,42 - 20 972 355,42 848 557 629,65 Comptes de trésorerie (découverts bancaires) - -

Trésorerie (fonds en caisse et dépôts à vue) 20 972 355,42 - 20 972 355,42 848 557 629,65

TOTAL ACTIFS COURANTS 9 661 951 232,72 198 288 004,80 9 463 663 227,92 15 964 478 665,24 TOTAL PASSIFS COURANTS 30 909 913 441,56 36 085 226 615,95

TOTAL DES ACTIFS 31 938 749 859,16 14 300 333 987,05 17 638 415 872,11 24 672 316 398,90 TOTAL DES PASSIFS 17 638 415 872,11 24 672 316 398,90

CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS Note décembre-13 décembre-12

BILAN au 31/12/2013

Unité monétaire : Ariary

ACTIF PASSIF

ACTIFdécembre-13

brut

décembre-13

Amort/prov

Décembre-13

NET

décembre-12

NET

Page 94: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XVI

ANNEXE 4: Compte de résultat de la société FRANCHE TEXTILE

MGA MGA

Chiffre d'affaires 0,00 834 923 735,45

Production stockée -94 130 584,22 239 552 061,55

Production immobilisée

I-PRODUCTION DE L'EXERCICE -94 130 584,22 1 074 475 797,00

Achats consommés -626 791 888,85 566 605 764,08

Services extérieurs & autres consommations 0,00 293 962 740,36

II-CONSOMMATION DE L'EXERCICE -626 791 888,85 860 568 504,44

III- VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I - II) 532 661 304,63 213 907 292,56

Charges de personnel 16 065 218,00 236 287 363,21

Impôts taxes & versements assimilés 0,00 713 700,00

IV-EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 516 596 086,63 -23 093 770,65

Autres produits opérationnels 0,00 71 652 638,49

Autres charges opérationnelles 0,00 8 005 556,19

Dotations aux amortissements, aux provisions & pertes de valeurs 41 840 011,21 1 817 923 854,28

Reprise sur provisions et pertes de valeurs - -

V- RÉSULTAT OPÉRATIONNEL 474 756 075,42 -1 777 370 542,63

Produits financiers 0,00 55 233 245,63

Charges financières 0,00 340 073 995,50

VI- RESULTAT FINANCIER 0,00 -284 840 749,87

VII- RÉSULTAT AVANT IMPÔTS (V + VI) 474 756 075,42 -2 062 211 292,50

Impôts exigibles sur résultats 0,00 4 532 881,87

Impôts différés (variations) 0,00 -177 206 500,00

TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITÉS ORDINAIRES -94 130 584,22 1 201 361 681,12

TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITÉS ORDINAIRES -568 886 659,64 3 090 899 355,49

VIII- RESULTAT NET DES ACTIVITÉS ORDINAIRES 474 756 075,42 -1 889 537 674,37

Éléments extraordinaires - Produits

Éléments extraordinaires - Charges

IX- RESULTAT EXTRAORDINAIRE - -

X- RÉSULTAT NET DE L'EXERCICE 474 756 075,42 -1 889 537 674,37

COMPTE DE RÉSULTAT

Période du : 01 janvier 2013 au 31 décembre 2013

Note décembre-13 décembre-12

Page 95: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XVII

ANNEXE 5 : EXEMPLE DES QUESTIONNAIRES DES EVENEMENTS POSTERIEURS A LA

DATE DE CLOTURE

Client : QUESTIONNAIRE ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE REF:

Exercice clos le : Intervenant :

Questions OUI NON COMMENTAIRES

1 IDENTIFICATION DES ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE

1.1 A-t-on pris connaissance des procédures mises en place

par l’entité pour identifier les événements postérieurs à la clôture

?

1.2 A-t-on consulté les procès-verbaux, ou les comptes

rendus des réunions de l’organe appelé à statuer sur les comptes ?

1.3 A-t-on consulté les procès-verbaux, ou les comptes

rendus des réunions de l’organe d’administration ou de surveillance

?

1.4 A-t-on consulté les procès-verbaux, ou les comptes

rendus

des réunions de la direction de l’entité ?

1.5 L’entité a-t-elle établi des documents prévisionnels

ou un budget ?

1.6 L’entité a-t-elle établi des situations intermédiaires

postérieures à la précédente clôture ?

1.7 Si aucune situation intermédiaire n'est établie, des

comparaisons peuvent-elles être faites à partir d'une balance

ou des comptes ?

1.8 S’est-on enquit auprès de la direction de l’entité

de sa connaissance de la survenance d’événements

postérieurs, et notamment

• Des faits de nature à infirmer des évaluations faites

à la clôture sont-ils survenus ?

• Des faits de nature à remettre en cause les ratios financiers

contractuels sont-ils apparus ?

• Des événements survenus ou susceptibles de se produire

remettant en cause l’hypothèse de continuité d’exploitation

ont-ils été identifiés par la direction ?

• Des écritures d’ajustements significatifs ou inhabituels sont-

elles été enregistrées ou sont-elles envisagées ?

1.9 S’est-on enquit auprès des personnes compétentes de

Page 96: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XVIII

Client : QUESTIONNAIRE ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE REF:

Exercice clos le : Intervenant :

Questions OUI NON COMMENTAIRES

l’entité de l’évolution des procès, contentieux, et litiges

depuis les derniers contrôles ?

1.10 Des procès ou litiges sont-ils nés après la date de clôture

?

2 TRAITEMENT DES ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA

CLÔTURE IDENTIFIÉS AVANT LA DATE D’ARRÊTÉ DES

COMPTES

2.1 Les événements postérieurs identifiés font-ils l’objet d’un

traitement comptable approprié dans le projet de comptes ?

2.2 Dans la négative, l’entité a-t-elle l’intention de modifier

de façon appropriée le projet de comptes ?

2.3 Si la réponse à la question précédente est négative a-t-on

prévu de formuler une réserve, voire de refuser de certifier

les comptes ?

2.4 Les événements postérieurs importants identifiés font-ils

l’objet d’une mention appropriée dans le projet de rapport de

l’organe compétent à l’organe appelé à statuer

sur les comptes ?

2.5 Dans la négative, l’entité envisage-t-elle de modifier de

façon appropriée le projet de rapport de l’organe compétent

à l’organe appelé à statuer sur les comptes ?

une observation dans la 3e partie du rapport sur les 2.6 Si la

réponse à la question précédente est négative a-t-on prévu

de formuler comptes ?

3 TRAITEMENT DES ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA

CLÔTURE IDENTIFIÉS APRÈS LA DATE D’ARRÊTÉ DES

COMPTES ET AVANT LA DATE DE SIGNATURE DU RAPPORT

SUR LES COMPTES

3.1 Les événements postérieurs identifiés intervenus avant la

date d’arrêté des comptes font-ils l’objet d’un traitement

comptable approprié dans les comptes ?

3.2 Dans la négative, l’entité a-t-elle l’intention de modifier

de façon appropriée les comptes, et le cas échéant faire

arrêter les comptes modifiés par l’organe compétent ?

3.3 Si la réponse à la question précédente est négative a-t-on

prévu de formuler une réserve, voire de refuser de certifier

les comptes ?

3.4 Les événements postérieurs importants identifiés font-ils

l’objet d’une mention appropriée dans le rapport de l’organe

compétent à l’organe appelé à statuer sur les comptes ?

3.5 Dans la négative, l’entité envisage-t-elle de modifier de

façon appropriée le rapport de l’organe compétent à l’organe

Page 97: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XIX

Client : QUESTIONNAIRE ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE REF:

Exercice clos le : Intervenant :

Questions OUI NON COMMENTAIRES

appelé à statuer sur les comptes ?

3.6 Si la réponse à la question précédente est négative a-t-on

prévu de formuler une observation dans la 3e partie du

rapport sur les comptes ?

3.7 Concernant les événements postérieurs identifiés

survenus après la date d’arrêté des comptes, l’entité a-t-elle

l’intention de faire une communication à l’attention de

l’organe appelé à statuer sur les comptes ?

3.8 Si la réponse à la question précédente est négative a-t-on

prévu d’en faire

4 TRAITEMENT DES ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA

CLÔTURE PORTÉS À LA CONNAISSANCE DU COMMISSAIRE

AUX COMPTES APRÈS LA SIGNATURE DE SON RAPPORT

4.1 Les événements postérieurs portés à la connaissance du

commissaire aux comptes, intervenus avant la date

d’arrêté des comptes, font-ils l’objet d’un traitement

comptable approprié dans les comptes ?

4.2 Dans la négative, l’entité a-t-elle l’intention de modifier

de façon appropriée les comptes, et de procéder à un nouvel

arrêté des comptes modifiés par l’organe compétent ?

4.3 Si la réponse à la question 4.2 est négative a-t-on prévu

d’émettre un nouveau rapport prenant en compte les

incidences de l’événement postérieur ?

4.4 Si la réponse à la question 4.2 est affirmative, a-t-on

prévu d’émettre un nouveau rapport faisant suite au nouvel

arrêté de comptes ?

4.5 Les événements postérieurs importants portés à la

connaissance du commissaire aux comptes, et survenus avant

la date d’arrêté des comptes, font-ils l’objet d’une mention

appropriée dans le rapport de l’organe compétent à l’organe

appelé à statuer sur les comptes ?

4.6 Dans la négative, l’entité envisage-t-elle de modifier de

façon appropriée le rapport de l’organe compétent à l’organe

appelé à statuer sur les comptes ?

4.7 Concernant les événements postérieurs portés à la

connaissance du commissaire aux comptes et survenus après

la date d’arrêté des comptes, l’entité a-t-elle l’intention de

faire une communication à l’attention de l’organe appelé à

statuer sur les comptes ?

4.8 Si la réponse à la question 4.9 est négative a-t-on prévu

de rédiger la communication à l’attention de l’organe appelé

à statuer sur les comptes ?

Page 98: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XX

ANNEXE 6 : EXEMPLE DU RAPPORT DE CAC SUR LES COMPTES ANNUELS

SELON SA PERIODE DE SURVENANCE.

Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels

Exercice clos le …

Aux … [Membres de l’organe appelé à statuer sur les comptes],

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre ... [préciser l’organe appelé à

statuer sur les comptes], nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos le …, sur

:

– le contrôle des comptes annuels de la société X, tels qu’ils sont joints au présent rapport ;

– la justification de nos appréciations ;

– les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi.

Les comptes annuels ont été arrêtés par … [préciser l’organe compétent] du … . Il nous

appartient, sur la base de notre audit, d’exprimer une opinion sur ces comptes.

Ces comptes ont fait l’objet de notre part d’un premier rapport en date du … .

Depuis lors [événement à décrire] [exemple : la liquidation d’un client de la société],

événement survenu entre la date de clôture et la date d’arrêté des comptes a été porté à notre

connaissance. Les conséquences de cet événement n’étant pas traduites dans les comptes

annuels qui vous sont présentés, nous sommes amenés à émettre un nouveau rapport qui se

substitue à notre premier rapport du … .

I – Opinion sur les comptes annuels

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel ; ces normes

requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les

comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à vérifier,

par sondages ou au moyen d’autres méthodes de sélection, les éléments justifiant des

montants et informations figurant dans les comptes annuels. Il consiste également à apprécier

les principes comptables suivis, les estimations significatives retenues et la présentation

d’ensemble des comptes. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont

suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Description de la réserve]

Sous cette réserve, nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et

principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des

opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la

société à la fin de cet exercice.

Page 99: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XXI

[Le cas échéant, paragraphe d’observation attirant l’attention sur une information donnée

dans l’annexe]

II – Justification des appréciations

En application des dispositions de l’article (du code de commerce) relatives à la justification

de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les appréciations auxquelles nous

avons procédé, outre celles ayant conduit à la réserve mentionnée ci-dessus :

[À compléter]

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de notre démarche d’audit des

comptes annuels, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de notre

opinion exprimée dans la première partie de ce rapport.

III – Vérifications et informations spécifiques

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel, aux

vérifications spécifiques prévues par la loi.

À l’exception de l’incidence des faits exposés dans la première partie de ce rapport, nous

n’avons pas d’autres observations à formuler sur la sincérité et la concordance avec les

comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du … [préciser l’organe

compétent] et dans les documents adressés aux … [préciser les membres de l’organe appelé à

statuer sur les comptes] sur la situation financière et les comptes annuels.

[Le cas échéant] En application de la loi, nous vous signalons que …

[Mentionner les inexactitudes ou irrégularités concernant le rapport de gestion ou les

documents adressés aux membres de l’organe appelé à statuer sur les comptes]

[Lieu, date et signature]

Page 100: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XXII

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ........................................................................................................... I

AVANT PROPOS ............................................................................................................. II

RESUME .......................................................................................................................... III

SOMMAIRE ...................................................................................................................... V

LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................... VII

LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................. VIII

LISTE DES FIGURES ..................................................................................................... IX

INTRODUCTION ..............................................................................................................1

PARTIE I : CADRE THEORIQUE D’EVENEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE

...........................................................................................................................................5

Chapitre I : Notion d’évènements postérieurs à la clôture ....................................................6

Section 1 : Définition ..........................................................................................................6

Section 2 : Dates et périodes à considérer ............................................................................8

Section 3 : Traitement comptable d’évènements postérieurs à la clôture ..............................9

3.1. Les évènements postérieurs de catégorie 1 ..................................................................... 10

3.2. Les évènements postérieurs de catégorie 2 ..................................................................... 10

3.3. Les évènements rapportant en principe la continuité d’exploitation ................................ 10

3.4. Traitement dans les comptes établis par le PCG ............................................................. 11

3.5. Traitement des comptes établis dans les normes comptables .......................................... 11

3.6. Traitement selon la norme ISA 570 : « continuité d’exploitation » ................................. 11

Section 4 : Information ou communication dans le rapport de gestion ............................... 12

Chapitre II : Diligences de l’auditeur ................................................................................. 16

Section1 : Mise en œuvre des procédures d’audit par l’auditeur ........................................ 16

1.1. Les périodes à considérer ........................................................................................ 16

1.2. Les procédures d’audit............................................................................................ 17

1.2.1 Procédure de l’audit avant la signature du rapport ............................................. 17

1.2.2 Procédure d’audit après la signature du rapport ................................................ 18

1.2.3 La procédure d’alerte ......................................................................................... 18

Section 2 : Mission de l’auditeur ....................................................................................... 20

2.1. Les conséquences et traitements des évènements survenus suivant l’identification de ces

évènements : ......................................................................................................................... 21

2.1.1. Evènements survenus avant la date d’arrêté des comptes et identifiés avant la date

d’arrêté des comptes ............................................................................................................. 21

Page 101: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XXIII

2.1 .2. Evènements survenus avant la date d’arrêté des comptes et identifiés après la date

d’arrêté des comptes ............................................................................................................. 23

2.1.3. Evènements survenus après la date d’arrêté des comptes et identifies avant la signature

du rapport ............................................................................................................................ 25

2.2. Les conséquences et traitements des évènements survenus suivant la connaissance de ces

évènements: .......................................................................................................................... 26

2.2.1. Evènements survenus avant la date d’arrêté des comptes connus après la date de

signature de rapport ............................................................................................................. 26

2.2.2. Evènements survenus après la date d’arrêté des comptes connus après la date de

signature de rapport ............................................................................................................. 29

Chapitre III : Méthodologie de l’audit ............................................................................... 31

Section 1 : Vérification par l’auditeur................................................................................ 31

1.1. La démarche générale de l’audit ................................................................................. 31

1.2. La documentation des travaux d’audit ........................................................................ 33

1.3. Détermination des risques .......................................................................................... 35

1.1.1. Evaluation des risques inhérents ............................................................................ 36

1.1.2. Evaluation des risques liés au contrôle .................................................................. 36

1.1.3. Evaluation du risque d’anomalie significative. ....................................................... 36

1.1.4. Evaluation du risque de fraude ............................................................................... 37

1.1.5. Prise en comptes des risques liés aux évènements postérieurs................................. 37

Section 2 : Le seuil de signification ................................................................................... 39

2.1. Détermination du seuil de signification .......................................................................... 39

2.2. La vérification des comptes............................................................................................ 40

2.3. Modification des seuils au cours de l’audit ..................................................................... 42

Section 3 : Les différentes techniques élémentaires ........................................................... 42

3.1. Le rapprochement .......................................................................................................... 42

3.2. La validation des quantités ............................................................................................. 43

3.3. Le test de cut- off ........................................................................................................... 43

3.4. La circularisation et la revue subséquente des décaissements. ........................................ 43

3.5. La revue des tests de perte de valeur .............................................................................. 44

3.6. L’utilisation des travaux d’un tiers ................................................................................. 44

PARTIE II : ETUDE DE CAS .......................................................................................... 45

Chapitre IV : Présentation du cadre d’analyse ................................................................... 46

Section 1 : L’ORIENTALE SA ......................................................................................... 46

1.1. Présentation de la société ........................................................................................... 46

1.2. Composition du capital .............................................................................................. 47

Page 102: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XXIV

1.3. Les privilèges et menaces de la filière ........................................................................ 47

1.4. Les nombres de salariés ............................................................................................. 47

1.5. Clientèle et concurrents .............................................................................................. 48

1.6. Organigramme de l’ORIENTALE SA ........................................................................ 48

Section 2 : La société FRANCHE TEXTILE..................................................................... 49

2.1. Présentation de la société ............................................................................................... 49

2.2. L’emploi ........................................................................................................................ 49

2.3. L’actionnariat ................................................................................................................ 49

2.4. Clientèle et concurrent ................................................................................................... 50

Chapitre V: Les résultats attendus ..................................................................................... 51

Section 1 : Cas de l’ORIENTALE SA ............................................................................... 51

1.1. Au niveau du stock .................................................................................................... 52

1.1.1. Stock de biomasse................................................................................................... 52

1.1.2. Les stocks des aliments ........................................................................................... 53

1.2. Dette fournisseur ........................................................................................................ 54

1.3. Dette sociale .............................................................................................................. 55

1.4. Rapatriement de devise .............................................................................................. 55

1.5. Fluctuation de devise ................................................................................................. 56

1.6. Dette fiscale ............................................................................................................... 57

1.7. Retrait d’agrément sanitaire ....................................................................................... 57

1.8. Retrait d’agrément de zone franche ............................................................................ 59

1.9. Licenciement économique.......................................................................................... 59

Section 2 : Cas de la société FRANCHE TEXTILE .......................................................... 59

2.1. Litige avec le fournisseur ............................................................................................... 60

2.2. Litige avec le client ........................................................................................................ 61

2.3. Stocks ............................................................................................................................ 61

2.4. Vente à perte .................................................................................................................. 62

2.5. Dette sociale .................................................................................................................. 63

2.6. Sinistre .......................................................................................................................... 64

2.7. Capitaux propres ............................................................................................................ 64

2.8. Retrait d’agrément de la zone franche ............................................................................ 64

2.9. Licenciement économique ............................................................................................. 65

Section 3 : synthèse sur la vérification des comptes ........................................................... 65

3.1. Les assertions ................................................................................................................ 65

3.2. La circularisation et la revue .......................................................................................... 66

Page 103: PARCOURS : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE

XXV

Chapitre VI : Proposition d’amélioration et recommandation ............................................ 68

Section 1 : Recommandation ............................................................................................. 68

1.1. Recommandations liés aux évènements postérieurs .................................................... 68

1.1.1. Pour l’ORIENTALE SA .......................................................................................... 68

1.1.2. Pour la société FRANCHE TEXTILE...................................................................... 69

1.2. Recommandations sur les états financiers ................................................................... 70

1.3. Recommandations pour l’auditeur .............................................................................. 70

1.4. Recommandation sur le seuil ..................................................................................... 71

Section 2 : Proposition de programme de travail................................................................ 71

2.1. Procédure préliminaire ................................................................................................... 71

2.1.1. Collecte d'informations générales sur la société : ....................................................... 72

2.1.2. Réunion de début de mission au sein de l'équipe ........................................................ 72

2.1.3. Revue préliminaire ...................................................................................................... 72

2.1.4. Contrôle interne .......................................................................................................... 72

2.2. Procédure d’essai de fonds ............................................................................................. 72

2.2.2. La collecte des éléments probants ............................................................................... 72

2.2.3. Vérification des informations obtenues........................................................................ 73

2.3. Documentation .............................................................................................................. 73

2.4. Affirmation de la Direction ............................................................................................ 73

2.5. Obligation de l’auditeur ................................................................................................. 73

2.6. Rapport .......................................................................................................................... 73

CONCLUSION GENERALE ........................................................................................... 75

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................. X

LISTE DES ANNEXES .................................................................................................. XII