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PARCOURS DE FORMATION Promotion GREF 1999-2001 Document réalisé d’après les témoignages des ingénieurs-élèves de la promotion GREF 1999-2001 Secrétariat de rédaction / PAO : Bénédicte BERCOVICI (Communication ENGREF), novembre 2001. Impression : ENGREF Paris Document téléchargeable (format pdf) sur www.engref.fr ECOLE NATIONALE DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORÊTS ENGREF 19 avenue du Maine 75732 PARIS CEDEX 15 Tél. : 01 45 49 88 00 - Télécopie : 01 45 49 88 27 www.engref.fr

PARCOURS DE FORMATION - AgroParisTech · L’ENGREF, ÉCOLE DES MILIEUX VIVANTS L’ENGREF forme des cadres supérieurs pour le service de l’état, pour les collectivités territoriales

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PARCOURS DE FORMATION

Promotion GREF 1999-2001

Document réalisé d’après les témoignages des ingénieurs-élèves de la promotion GREF 1999-2001Secrétariat de rédaction / PAO : Bénédicte BERCOVICI (Communication ENGREF), novembre 2001. Impression : ENGREF ParisDocument téléchargeable (format pdf) sur www.engref.fr

ECOLE N ATION ALE DU GEN IE R URAL D ES EAU X ET D ES F ORÊT S

ENGREF

19 avenue du Maine75732 PARIS CEDEX 15

Tél. : 01 45 49 88 00 - Télécopie : 01 45 49 88 27

www.engref.fr

L’ENGREF, ÉCOLE DES MILIEUX

VIVANTS

L’ENGREF forme des cadres supérieurs

pour le service de l’état, pour les

collectivités territoriales et les entreprises.

Ces ingénieurs sont formés pour travailler

à la charnière entre les siences physiques

et les sciences du vivant, particulièrement

dans les domaines de l’eau, de la forêt et

du bois,de l’environnement, de

l’aménagement du territoire et des

industries agro-alimentaires. Elle forme ses

élèves pour faciliter leur adaptation aux

différents métiers qu’ils exerceront

successivement dans un monde en pleine

évolution. Ils acquièrent ainsi une

compétence scientifique et technique

affirmée, une démarche intellectuelle pour

appréhender la complexité du vivant, la

maîtrise d’outils (mathématiques

appliquées, informatique, langues,

communication,...) et l’apprentissage de

comportements (recherche d’information,

formulation de problèmes, travail en

équipe, synthèse,...).

L’ENGREF est un établissement public

administratif sous tutelle du ministère

de l’Agriculture et de la Pêche.

- 3 -

Sommaire

05 LA FORMATION DES INGÉNIEURS DU GREF

LA PROMOTION GREF 1999-200109 Chiffres-clés10-11 Répartition civils/fonctionnaires

Trombinoscope

THÈMES DES ITINÉRAIRES

17 l Gestion de l’environnement

25 l Aménagement du territoire - Développement local

33 l Gestion de l’eau

47 l Forêt - Ecologie

59 l Economie - Gestion - Développement

71 l Agro-alimentaire

77 ANNEXES

79 Répartition des élèves par formations académiques81 Les voies d’approfondissement83 Les stages longs de 2ème année89 Les missions à l’étranger de 2ème année92 Les affectations des ingénieurs du corps du GREF

PAGES

- 5 -

LES ORIENTATIONS DE L'ENGREF

H éritière de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts, implantée en

1824 à Nancy et de l'Ecole Nationale du Génie Rural, fondée

à Paris en 1919, l'Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux

et des Forêts (ENGREF) s'est attachée d'abord à former, pour le

service de l'Etat, les ingénieurs du corps du GREF. Mais l'Etat n'est

plus, loin de là, le seul porteur de la gestion des ressources naturelles,

de l'aménagement du territoire et du développement local, des

politiques de production et de transformation des produits agricoles et

forestiers, de la protection de l'environnement...

Les entreprises et les collectivités ont aussi besoin de

compétences de haut niveau dans ces domaines : c'est pourquoi

maintenant, environ la moitié des quelques soixante ingénieurs du

GREF diplômés chaque année se destine à travailler en entreprise ou

collectivité, en France ou à l'étranger.

LE MÉLANGE DE CULTURES

Ecole d'application de l'Ecole Polytechnique et de l'Institut National

Agronomique Paris-Grignon, dans sa mission initiale, l'ENGREF a

toujours pratiqué résolument le mélange des cultures et

l'interdisciplinarité.

C'est d'abord le fait du recrutement. La composition de la

promotion entrée en septembre 1999 l'illustre bien :

ORIGINE DES ÉLÈVES DE LA PROMOTION GREF 1999-2001

Polytechnique 16

INA P-G 21

Ingénieurs des travaux (4 ITR, 2 ITA) 06

Ecoles Centrales (2 Paris, 2 Lyon) 04

Ecoles Normales Supérieures (2 Ulm, 2 Lyon) 04

Institut Agronomique et Vétérinaire IAV (Maroc) 02

Institut Agronomique de Tunis INAT (Tunisie) 02

Autres 06

TOTAL 62

dont 20 femmes et 41 hommes

39 fonctionnaires et 22 civils

L'ingénieur du GREF est sélectionné et formé pour travailler à la

charnière entre les sciences physiques et les sciences biologiques,

entre les sciences de l'ingénieur et les sciences de la vie. L'Ecole lui

offre un enseignement de 3ème cycle à la finalité professionnelle

résolument orientée vers l'approche pluridisciplinaire des milieux

vivants, des organisations humaines et de leur environnement.

La grande diversité des formations d'origine est valorisée par

l'apprentissage de l'écoute et du dialogue, de la complémentarité et du

travail de groupe. C'est plus particulièrement l'objectif de la première

année, avec l'acquisition de méthodes et d'outils qui complètent le

bagage reçu dans l'école d'amont. Parallèlement, chaque élève

élabore et mûrit progressivement un projet professionnel qu’il

construira progressivement au cours de sa deuxième année.

Pour donner une idée plus concrète du cursus d'école d'application

voici d'abord brièvement les orientations qui sous-tendent ce cursus.

ORIENTATIONS ET LIGNES DIRECTRICES

Les orientations résumées ci-après ne prétendent pas à l'originalité ;

d'autres écoles travaillent sur des lignes directrices voisines et c'est

normal puisque les ingénieurs que nous formons travailleront

ensemble au 21è siècle dans un même environnement physique,

économique et social. Néanmoins un certain nombre de données et

d'hypothèses fortes sous-tendent la formation des ingénieurs du

GREF.

Les ingénieurs doivent être formés pour exercer avec succès les

premières responsabilités qui leur seront confiées, mais il est sans

doute plus important encore que leur formation initiale les prépare à

exercer successivement différents métiers dans un monde en pleine

évolution.

Ces métiers, les étudiants qui sont actuellement à l'ENGREF les

exerceront jusque vers 2040 et il serait illusoire d'essayer de prévoir ce

que seront leurs cadres d'emploi à une telle échéance.

Les orientations à donner à la formation peuvent, en revanche,

s'appuyer sur quelques tendances lourdes:

l les problèmes à traiter sont de plus en plus complexes, avec des

exigences croissantes d'information et de communication ;

l l'environnement, sous ses différents aspects de gestion et de

LA FORMATION DES INGÉNIEURS DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORÊTS

27 mois de scolarité : 12 mois de tronc commun, 14 mois d’approfondissement et un mois de synthèse, structurentle cursus des futurs Ingénieurs du GREF. Issus de divers horizons, les ingénieurs-élèves suivent une formation appliquée sur l’approche pluridisciplinairedes milieux vivants, de leur environnement et des organisations humaines.

- 6 -

protection des ressources naturelles, d'amélioration du cadre de vie, de

maîtrise des effets négatifs du développement économique, est et

restera une préoccupation majeure de nos sociétés;

l l'action est demandée de plus en plus souvent dans des

domaines où les connaissances et les méthodologies ne sont pas encore

stabilisées ;

l les frontières entre disciplines, entre sciences physiques et

sciences de la vie, sont de moins en moins étanches : utilisation non

alimentaire de produits agricoles, industries biologiques, génie

écologique...;

l les différences entre les métiers de service public et ceux du

secteur privé s'estompent aussi : de nombreux services au public sont

confiés à des entreprises privées, les acteurs de la coopération avec

les PED sont de plus en plus souvent des bureaux d'études privés ou

des organisations non gouvernementales, le management est entré

dans l'Administration...;

l tous les métiers s'internationalisent. Fonctionnaires et civils

seront impliqués dans diverses formes de collaboration et de

compétition internationale. Raisonner à l'échelle de l'Europe est déjà

un minimum.

Dans ce contexte, les objectifs des formations d'ingénieurs de

l'ENGREF peuvent se caractériser par :

l un style de démarche intellectuelle pour appréhender la

complexité et évaluer la fiabilité des bases sur lesquelles fonder l'action

(celle des faits, des outils, des méthodes mais aussi celles des acteurs

et la sienne propre) ;

l la maîtrise d'outils (mathématiques appliquées, langues,

communication,...) et l'apprentissage de comportements (recherche

d'informations, travail de groupe, formulation de problèmes,

synthèse,...) pour la plus grande adaptabilité.

Toutes les formes de pédagogie sont utilisées pour tendre vers ces

objectifs. Le recrutement fait aussi l'objet d'une attention soutenue et

une école d'application doit veiller tout particulièrement à la qualité de

ses échanges avec les établissements d'amont, non seulement pour

attirer les meilleurs étudiants, mais aussi pour faire évoluer ses

enseignements en harmonie avec les évolutions de ces

établissements.

La diversité d'origine et de cursus du personnel d'encadrement de

l'Ecole est aussi une richesse à entretenir pour offrir aux étudiants un

maximum de possibilités de contact avec des enseignants-chercheurs

et ingénieurs d'expériences professionnelles très diverses.

OUVERTURE ET RÉSEAU

Une école d'application complète les formations d'amont ; elle doit

élargir les vues de ses élèves en développant leur autonomie et en

nourrissant leurs réflexions par une large ouverture sur le monde.

Une première forme d'ouverture se trouve à l'intérieur même de

l'Ecole dans la diversité des formations dispensées et le brassage

d'étudiants qu'elle implique, en restant à l'échelle humaine.

Une deuxième forme d'ouverture vient d'une implication forte dans

la recherche. L’ENGREF poursuit sa démarche largement engagée,

d’association avec les établissements publics de recherche et avec les

universités et les autres grandes écoles. L’ENGREF est engagée dans

plusieurs unités mixtes de recherche (UMR) officiellement reconnues,

avec le Cemagref, l’INA P-G, l’Ecole des Ponts, trois universités

franciliennes et le CNRS, et quatre autres UMR, avec l’INRA et

l’université de Nancy notamment..

Dans le domaine des formations doctorales, l’ENGREF est partie

prenante dans plusieurs écoles doctorales : “Sciences de la terre et de

l’eau”, avec l’université Montpellier II, “Ressources, Procédés,

Produits” avec l’université de Nancy . Enfin, l’ENGREF a très

activement participé à l’élaboration en région Ile-de-France du projet

d’école doctorale “ABIES” (Agriculture, Alimentation, Biologie

Environnements et Santé) avec les quatre autres établissements

d’enseignement supérieur agricole en Ile de France et les universités

de Paris VII, Paris XII, XI, officialisée en juin 2000.

De nombreuses autres formes de réseau et d'associations ancrent

l'Ecole dans un environnement riche et diversifié. Sans les citer toutes,

on peut esquisser une typologie :

l Des réseaux de collaboration diversifiée à base géographique

comme AGROPOLIS à Montpellier, les Grandes Ecoles du Vivant en

Ile-de-France, ParisTech, SILVOLAB en Guyane, ARBOLOR en

Lorraine. L'implantation de l'ENGREF sur cinq sites favorise

évidemment ces partenariats.

l Des réseaux de recherche comme le groupement d'intérêt public

"Ecosystèmes forestiers".

l Des collaborations sur des objectifs pédagogiques précis :

Institut Supérieur Agro-alimentaire, formation foresterie rurale et

tropicale, collège des ingénieurs, centre des études européennes de

Strasbourg ...

L'ouverture vers les entreprises apparaît dans l'importance des

stages et travaux d'étudiants sur commande mais elle se concrétise

aussi par l'intervention d'un grand nombre de professionnels dans les

enseignements et travaux dirigés.

Enfin, l'ouverture internationale s'exprime par l'accueil régulier

d'étudiants étrangers (environ 10 % dans la formation GREF, plus dans

les mastères et formations doctorales) et d'enseignants étrangers, la

participation aux programmes européens, des relations institutionnelles

suivies bilatérales (IAV Hassan II au Maroc, INAT en Tunisie, INRS au

Québec, Université de Dresde en Allemagne, Institut Français de

Pondichéry,...) ou multilatérales (réseaux européens de l'enseignement

forestier, des universités technologiques) et la réalisation obligatoire

par chaque élève d'au moins un stage à l'étranger.

- 7 -

LA FORMATION

LA PREMIERE ANNEE

LES OBJECTIFS POURSUIVIS

La 1ère année à l'ENGREF permet aux élèves d'acquérir une large

culture scientifique, technique et économique dans les domaines

d'application du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, de maîtriser les

méthodes et les outils de l'ingénieur mobilisables dans le cadre de

projets, et de savoir mieux communiquer en situation professionnelle,

en France comme à l'étranger. C'est aussi la période pendant laquelle

s'ébauche, se mûrit et s'élabore la 2ème année de formation,

personnalisée et articulée avec un projet professionnel.

LE RENFORCEMENT DE LA CULTURE COMMUNE

Les diverses facettes des questions touchant à l'environnement

notamment aux milieux agricoles, aquacoles et forestiers sont

largement abordées pendant la 1ère année de tronc commun. Les

enseignements proposés apportent des éclairages et des

connaissances nouvelles, ouvrent des champs de réflexion et abordent

les outils indispensables pour traiter de ces problèmes.

Afin de saisir les rôles respectifs et parfois complémentaires joués

par les secteurs public et privé dans l'aménagement et le

développement, la scolarité débute simultanément par un cycle sur les

Politiques agricoles et un séminaire sur le cadre juridique et social de

l'Administration et des entreprises privées immédiatement suivi d’une

session d’une semaine sur les Politiques européennes en collaboration

avec le Centre des Etudes Européennes de Strasbourg.

Ce bagage commun est un préliminaire avant d'aborder l'exercice

de terrain Environnement et situations locales (ENSILO) qui permet

d'approfondir les rouages institutionnels, le rôle des élus et des acteurs

locaux. Juste après, un enseignement sur la Gestion de

l'environnement et des ressources renouvelables permet de replacer

les apprentissages issus de l'exercice Environnement et Situations

Locales dans une approche systémique des problèmes de gestion de

l'environnement et des ressources naturelles.

La scolarité se poursuit par de l'écologie associée à de la

modélisation des systèmes biologiques, qui apporte les compléments

théoriques nécessaires à la compréhension des milieux naturels grâce

à des modes de représentations simplifiées. A travers des applications

sur la dynamique des populations végétales ou animales, les élèves

saisissent mieux l'intérêt d'une approche conceptuelle et l'utilisation qui

peut en être faite par les gestionnaires de ces milieux.

Tous ces enseignements éclairent les choix individuels que les

élèves effectuent en fonction de leurs acquis et de leurs projets. Deux

séquences de modules optionnels leur sont proposés. Ils peuvent ainsi

approfondir leurs connaissances dans les domaines de l'économie, du

droit, des sciences de l'ingénieur ou des mathématiques appliquées et

de l'informatique.

UNE PEDAGOGIE DE "PROJETS"

Ces connaissances et ces méthodes seront rapidement mobilisées

dans le cadre d'études de cas et de projets menés seuls ou en

groupes. Elles leur permettront de découvrir ainsi leurs futurs

partenaires et de mûrir d'autant mieux leur projet professionnel.

5 projets. 60 % du temps de la formation :

l Octobre - mi-février : Travaux de groupes d'élèves. Il s'agit d'un

thème d'étude proposé par un organisme extérieur (administration,

établissement public, entreprise) à réaliser par groupes de 3 en

panachant les formations d'origine.

l Mars - avril : Mission en entreprise - stage en exploitation

agricole

l Mai : Projet Gestion de l'eau

l Juin : Projet «écologie et gestion forestière».

Tout au long de l'année : élaboration du projet de 2ème année .

LA DEUXIEME ANNEE : 14 MOIS DE VOIE D'APPROFONDISSEMENT

La voie d'approfondissement est le deuxième volet de la formation

des IGREF. Construite par chaque élève et validée par la direction des

études, elle comprend en général trois parties : une formation

académique (d'environ 5 mois), un stage long (de 4 à 6 mois minimum)

et une mission à l'étranger (d’environ six semaines).

Les parties académiques se déroulent pour un certain nombre à

l'ENGREF, dans les centres de Nancy, de Montpellier ou de Clermont

Ferrand. Pour d'autres, les voies d'approfondissement sont constituées

par un DEA, un Mastère ou une formation de niveau équivalent en

France ou à l'étranger.

En 2001, la répartition par grand domaine de spécialisation s'est

faite de la façon suivante :

Domaine de spécialisation Nbre

Eau 12

Aménagement-Environnement 09

Forêt, écologie 15

Economie-gestion publique 15

Agro-alimentaire 04

Autres 06

- 8 -

STAGE OU MISSION A L’ETRANGER

Onze ingénieurs-élèves ont passé une grande partie de leur

deuxième année à l’étranger (2 Etats-Unis - 2 Europe (Espagne et

Grande-Bretagne) - 1 Brésil - 3 Asie (Vietnam et Mongolie) - 3 Inde et

Seychelles) et tous y ont effectué une mission d’au moins six semaines.

Les autres y ont fait la totalité de leur stage de 4 à 6 mois pour :

60 % en Europe, 22 % en Amérique du Nord, 9 % en Afrique et au

moyen Orient, 4 % en Amérique Latine, 4% en Asie et Inde.

Cette mission s’effectue sauf exception, dans un pays non

francophone ou de culture non européanisée. C'est une occasion

unique pour éveiller l'imagination et développer la créativité de chaque

élève. Réalisé le plus souvent en fin de scolarité, la mission à l'étranger

permet de constater la maturité technique et l'ouverture culturelle

acquises.

Il s'agit bien sûr d'approfondir ses connaissances par confrontation

avec celles d'une culture et d'une langue différentes, mais aussi de

découvrir de nouvelles voies de solidarité, de nouveaux partenariats

pour l'école et d'en rendre compte en maîtrisant les moyens actuels de

présentation de l'information.

C'est un exercice important qui doit s'intégrer dans le cursus de

chacun et compléter de manière cohérente le choix professionnel de la

voie d'approfondissement.

LE SÉMINAIRE FINAL

Après une année de dispersion «aux quatre coins du monde», la

promotion est à nouveau réunie pour trois semaines de formation à

Paris.

C’est l’occasion pour les ingénieurs-élèves au terme de leur cursus

de se retrouver, d’échanger et de confronter leur expérience (stages en

France et à l’étranger), de passer le témoin à leurs camarades de

première année, en leur présentant ce qu’ils ont fait au cours de leur

scolarité.

C’est aussi un temps propice pour :

l se préparer à leurs futures responsabilités et tirer profit des

séminaires proposés sur : prise de fonction et animation d’une équipe

de travail, bilan personnel et projet professionnel, IGREF et action

publique, préparation à l’emploi, et écouter les témoignages des

jeunes-anciens sur leur métier

l écouter quelques conférences d’actualité dont les thèmes cette

année ont porté sur “Energie renouvelable, environnement et territoire”,

“Risques agricoles et alimentaires”, “Quelle statégie pour le groupe

Vivendi”, “les enjeux de la loi forestière de juillet 2001.

- 9 -

LA PROMOTION GREF 1999-2001

EN CHIFFRES

61 élèvesdont 20 femmes et 41 hommes

39 ingénieurs du corps22 ingénieurs civils

Des origines variées :

21 INA P-G16 X

6 Ingénieurs des travaux2 EC Paris2 EC Lyon2 ENS Ulm2 ENS Lyon

2 Institut National Agronomique et Vétérinaire Hassan II (Maroc)2 Institut National Agronomique de Tunis

1 Faculté Agronomique et de Médecine Vétérinaire (Haïti)5 autres : 1 ENSAIA, 1 ENGEES, 1 SUPELEC, 2 ENPC

- 10 -

PROMOTION GREF 1999-2001INGENIEURS CIVILS

22 ingénieurs civils dont :5 X - 3 INA P-G - 2 ECP - 2 EC Lyon - 1 ENS Lyon - 2 IAV - 2 INAT - 1 FAVM - 1 SUPELEC - 1 ENGEES - 2 ENPC

Origine

AROUS Amen Allah INATBELHAJ Abdelaziz IAVBISSCHOP Arnaud XBOLZE Breffni ECLBONNARDEL Jean-André INAP-GBRILLAT-SAVARIN Marc ENGEESBUI Doan-Nhu ECPCARON Cécile INAP-GCONSTANT Julie ECLGILLETTE Eric XHAITI Ali IAVJOST Anne ENS LyonMALTAVERNE Sébastien XMASSENA Pierre-André FAVMMAUREL Frédéric ECPRACHEZ Benoît XRAHMOUNI Nader INATRANVOISY Mikaël ENPCRICHARD Nicolas SUPELECROBERT Philippe INAP-GWAINSTAIN Benjamin XWHITMORE Kahlil ENPC

- 11 -

PROMOTION GREF 1999-2001INGENIEURS DU CORPS DU GREF (Fonctionnaires)

39 ingénieurs fonctionnnaires dont :18 INA P-G - 6 IT - 11 X - 2 ENS Ulm - 1 ENS Lyon - 1 ENSAIA

Origine

ABT Vincent INAP-GAMZAL Billy XANGELIER Ariane INAP-GARCADE Cécile INAP-G*BARD Anne-Lise ENSLyonBAYOU Jean-Christophe ITABRETENOUX Jean-Guillaume XBREUIL Lise XCADILHON Jean-Joseph INAP-GCAROULLE Fabien XCOMMENVILLE Pierre ENS UlmDEMENOIS Julien INAP-GDEMOOR Arnaud ITRDERONZIER Patrick ITRERPHELIN Grégory XFERNANDEZ Sara INAP-GGAUCHERAND Stéphanie INAP-GGENTON Benjamin INAP-GGODARD Marie INAP-GGOMEL Cyril INAP-GHELLEISEN Caroline ENSIAHEURTAUX Anne INAP-GHUBERT Michel ITALAFOND Jean-Marie ITRLARBOURET Patricia INAP-GLEGUERRIER Delphine XMALVEZIN Christophe INAP-GMARIANI Alexis XMARTIN Sophie XMAURER Luc XMEREL Pierre XMOURLON Nicolas XRUSSIAS Fabien INAP-GSALVAUDON Aline INAP-GSCHERRER Pierre ITRSCHORTER Anne-Sophie INAP-GTAUBER Mélanie INAP-GTHIVET Gaëlle INAP-GVALOT Alexandre ENS Ulm

* Fonctionnaire à l'issue du concours spécial 1999

- 12 -

- 14 -

ITINÉRAIRES

Voici une sélection de parcours de

formation réalisés par une trentaine

d’ingénieurs-élèves, civils ou

fonctionnaires,

de toutes origines.

Elle résume à elle seule

la promotion GREF 1999-2001.

Ces parcours ont été choisis pour

illustrer la richesse et la diversité des

domaines et thématiques étudiés par

les élèves durant leur scolarité à

l’ENGREF :

de la gestion de l’environnement à

l’économie en passant par la gestion

de l’eau, l’aménagement du territoire et

le développement local,

la forêt, l’écologie et l’agro-alimentaire.

- 15 -

- 17 -

Gestion de l’environnement

Itinéraires :

JULIE CONSTANT

SÉBASTIEN MALTAVERNE

BREFFNI BOLZE

JEAN-MARIE LAFOND

- 19 -

Au cours de mes deux premières

années de tronc commun de l'Ecole

Centrale de Lyon (ECL), j'ai pris

conscience que je souhaitais réellement

dans ma vie professionnelle pouvoir

concilier mon attrait pour l'environnement

et mon cursus scolaire jusque là orienté

vers le monde de l'entreprise industrielle.

Initialement persuadée que ces deux

sphères (Environnement / Industrie)

étaient relativement éloignées l'une de

l'autre et relevaient d'approches distinctes,

il m'a paru évident qu'une année de

spécialisation d'école d'ingénieur

généraliste en environnement pourrait

m'apporter différentes connaissances

thématiques dans ce domaine mais ne me

procurerait ni la culture générale

nécessaire ni une connaissance des jeux

d'acteurs qui sont souvent déterminants

dans les problématiques

environnementales.

Je me suis donc présentée à l'examen

probatoire de l'ENGREF dans l'optique

d'acquérir une double compétence solide

pour m'orienter vers les problématiques de

protection de l'environnement en milieu

industriel. Par la suite, alors que ma vision

de l'environnement évoluait au gré des

enseignements et des expériences de

l'ENGREF, mon projet professionnel s'est

affiné.

Au cours de la première année de

l'ENGREF, j'ai pu développer ma culture

générale des sciences du vivant par

l'intermédiaire des premiers mois de

formation académique et des projets Eau

et Forêt. Dans le choix des modules

optionnels de première année, j'ai balayé

des dimensions variées des approches

environnementales, qu'elles soient

techniques (Module Gestion des Eaux

Urbaines), organisationnelles (Module

Management de la qualité et de

l'environnement) ou encore réglementaires

(Module Droit).

Le TGE, Travail en Groupe d'Elèves,

sur lequel j'ai travaillé avec deux autres

élèves, s'attachait à étudier l'opportunité

d'adapter les systèmes de management de

l'environnement, type ISO 14001, pour les

collectivités locales. Cela m'a permis de

m'imprégner des outils de gestion de

l'environnement utilisés par les entreprises

tout en découvrant les préoccupations

environnementales des collectivités

locales.

J'ai profité du stage de première année

pour m'intéresser au métier de consultant

au sein d'Ecobilan, société de conseil en

environnement du groupe

PriceWaterhouseCoopers, spécialisée

dans les analyses de cycle de vie. J'ai alors

participé au lancement d'une démarche

d'écoconception appliquée à des

composants électroniques.

L'écoconception consiste, dès la phase de

conception d'un produit, à minimiser les

impacts qu'il pourra avoir sur l'ensemble de

son cycle de vie. Au delà de l'expérience

d'une approche de management de

l'environnement abordée sous l'angle

"produit" qu'a constitué ce stage, il m'a

également permis de préciser mon choix

de deuxième année par les contacts que

j'ai eus avec plusieurs anciens élèves du

Mastère d'ingénierie et de gestion de

l'environnement que j'ai choisi ensuite.

Mes différentes expériences de

première année m'ont confortée dans mon

projet professionnel en m'ouvrant en plus

des possibilités au niveau des collectivités

territoriales et ont également précisé l'idée

que je me faisais de la fonction d'ingénieur

environnement. J'ai pris conscience que

les fonctions que je souhaitais exercer

relevaient plutôt de missions transversales

de gestion de l'environnement qui

nécessitent des connaissances

pluridisciplinaires mais pas

nécessairement techniques et impliquent

une prise de recul assez importante sur les

activités même de l'entreprise en question.

Partant de ce constat, j'ai

naturellement choisi le Mastère

d'Ingénierie et de Gestion de

l'Environnement, une formation ciblée et

approfondie des thèmes qui constituent les

préoccupations des industriels et des

collectivité locales en matière

d'environnement.

Accueillie par l'Ecole des Mines, cette

A son entrée à l’école, Julie Constant souhaite s’orienter vers les problématiques de protection del’environnement en milieu industriel. Après avoir balayé les dimensions variées des approchesenvironnementales, elle participe au lancement d’une démarche d’écoconception appliquée à unproduit. En alternance au mastère Ingénierie et gestion de l’environnement, elle réalise unemission sur la stratégie relationnelle de Gaz de France avec ses partenaires associatifs dans ledomaine de l’environnement et du développement durable.

JULIE CONSTANTCentrale Lyon, ingénieur civil du GREF

Gestion de l’environnement

- 20 -

formation complémentaire commune aux

trois écoles des Mines, des Ponts et du

GREF est organisée autour d'une session

de six mois de formation académique à

Fontainebleau et d'une mission

professionnelle de 6 mois. Elle repose sur

un montage financier particulier dans

lequel l'entreprise qui accueille l'étudiant

pour son stage long est partenaire de la

formation en finançant les frais de

formation et en rémunérant l'élève.

Sur le même principe d'organisation et

d'approche professionnalisante que

l'ENGREF, les six premiers mois de

formation académique assez dense

permettent de rencontrer des intervenants

de grande qualité, issus du monde

professionnel (industrie, enseignement et

recherche ou administration) et d'échanger

avec les autres étudiants d'origines très

diverses, scientifiques ou non (Droit,

Economie, Sociologie, Biologie, Chimie…)

et en formation initiale ou continue.

Composés de journées introductives

consacrées aux problématiques globales,

d'un ensemble de modules abordant les

problèmes environnementaux par milieu

(air, déchet, eaux souterraines et sol, eaux

superficielles…) ou encore le droit,

l'économie, la gestion de crise, ces

premiers enseignements correspondent à

la culture de base nécessaire pour

comprendre les enjeux environnementaux

et contraintes des entreprises. Dans un

autre ordre d'idée, le dernier bloc

d'interventions permet de mieux cerner les

stratégies industrielles en matière

d'environnement en présentant les divers

outils de gestion existants.

Pendant les six mois suivants, j'ai

travaillé sur la stratégie relationnelle de

Gaz de France avec ses partenaires

associatifs dans le domaine de

l'environnement et du développement

durable. Il ne s'agissait alors pas d'un outil

de gestion de l'environnement mais d'un

élément constitutif de la politique du

groupe. J'ai, à cette occasion, eu la chance

d'être intégrée dans l'équipe qui définissait

les stratégies du groupe concernant le

développement durable, l'environnement,

les énergies renouvelables, l'effet de

serre… Ce stage a été très enrichissant

puisque, pour pouvoir mettre en cohérence

le positionnement stratégique auprès des

associations environnementales et ses

orientations stratégiques, je me suis

intéressée à ces différentes politiques.

Pour valoriser les enseignements en

eau des deux premières années de

l'ENGREF, je souhaitais, en mission à

l'étranger, me rapprocher des thématiques

Eau en milieu industriel. Au cours des 8

semaines que j'ai passés au sein du

département marketing d'Air Liquide

Espagne, j'ai été en contact avec les deux

chefs de marché Traitement des Eaux et

j'ai pu aborder différents volets de leurs

missions : gestion quotidienne des

questions provenant du réseau

commercial, identification de clients

potentiels, élaboration de support technico-

commercial.

Avenir immédiat

Après un CDD de un ou deux mois

chez Gaz de France en relation avec ma

mission professionnelle, je serai à la

recherche d'un emploi et je pense orienter

mes recherches vers les Directions

Environnement d'entreprises industrielles

qui permettent d'aborder à la fois le volet

réglementaire contraignant qui s'impose à

l'entreprise en matière d'environnement

mais également, et c'est là le plus

intéressant, les démarches d'initiative

volontaire des entreprises.

Gestion de l’environnement

- 21 -

Gestion de l’environnement

Je suis entré à l'ENGREF dans

l'optique de suivre en deuxième année le

Mastère Ingénierie et Gestion de

l'Environnement (MIGE), co-organisé par

les écoles des Mines de Paris, des Ponts

et l'ENGREF. En 1999, l'ENGREF était

l’unique école d'application de l'X à offrir ce

parcours original.

Attiré depuis longtemps par le domaine

de l'environnement, je souhaitais y

exprimer mes qualités d'ingénieur en

travaillant pour les industriels désireux de

s'inscrire dans une perspective de

développement durable. Le Mastère me

semblait constituer une bonne porte

d’entrée vers le monde de l'entreprise en

offrant à la fois une formation

pluridisciplinaire autour de l'environnement

industriel, et l'opportunité d'être confronté à

des professionnels lors des différentes

conférences ou du stage long.

Cette formation, très proche du milieu

professionnel, s'est avérée adaptée au

domaine mouvant qu'est l'environnement

et je n'ai pas été déçu par la qualité des

enseignements.

Ceux-ci étaient très variés, car ils

traitaient aussi bien de technique que de

droit, ou encore d'approche commerciale ;

et aujourd'hui un spécialiste de

l'environnement se doit de posséder ces

cordes à son arc.

La recherche d'un financement pour ce

Mastère m'a également permis, tout

comme la recherche du stage court de

première année de l'ENGREF - que j’ai

réalisé chez SITA sur la méthodologie de

segmentation du marché français des

déchets industriels- de prendre de

nombreux contacts avec les entreprises, et

de me former aux processus de

recrutement, ce qui s'est avéré utile dans

ma recherche d'emploi puisque celle-ci a

rapidement porté ses fruits.

De façon plus générale, l'ENGREF ne

se contente pas d'apporter une formation

de type " universitaire " dans le domaine

des sciences de la vie. Elle se distingue

par une approche pédagogique fondée sur

le travail en équipe et la responsabilisation

des étudiants. Ceux-ci, d'origine assez

variée sont confrontés en première année

à des travaux originaux comme le Travail

de Groupe d'Elèves (TGE), qui est un des

fils conducteurs de l'année de cours.

Le TGE consiste en une mission,

commandée par un organisme ou une

entreprise extérieure, et plonge des

groupes de trois élèves, choisis pour leurs

origines diverses, dans le rôle de

consultant. Ce rôle peut comporter des

responsabilités étendues, et une légitimité

qu'il est parfois difficile d'obtenir au cours

d'un stage. Pour ma part, mon sujet de

TGE portait sur la mise en place d’un

réseau déchets à l’UNAF.

Cet exercice, et d'autres du même

acabit, m'ont particulièrement mobilisé et

m'ont permis d'affirmer mes qualités et

défauts professionnels, me permettant de

mieux cerner mes propres capacités. Ce

travail personnel est encore facilité par de

multiples séminaires organisés par l'école

et ayant pour thèmes la construction du

parcours professionnel ou le management

et la prise de fonction en entreprise.

En ce qui concerne le contenu des

enseignements, ils consistaient en des

cycles de conférences proposées par des

intervenants variés. Je rme souviens entre

autres de certains cycles " atypiques " sur

la comptabilité et la finance, la prospective

ou encore les jeux d'acteurs lors de conflits

locaux entre entreprises, riverains, élus, et

cetera.

J’ai réalisé ma mission en alternance

de deuxième année chez USINOR sur les

problèmes de développement d’indicateurs

environnementaux pour le groupe à

l’échelle internationale (Belgique,

Allemagne, Portugal et Italie).

Mon avenir proche se tiendra dans la

direction de l'environnement d'un grand

groupe industriel français. Ce premier

poste me permettra de conforter

l'expérience déjà acquise lors de mon

stage de fin d'études, réalisé dans un

contexte similaire. Il s'agit en effet de

contribuer à la mise en place du

management environnemental (norme

ISO14001, rapport annuel de

développement durable, relation avec les

parties prenantes : administration, public,

investisseurs…).

SEBASTIEN MALTAVERNEX - ingénieur civil du GREF

Attiré par le domaine de l'environnement, Sébastien Maltaverne veut exprimer ses qualités d'ingénieur entravaillant pour des industriels désireux de s'inscrire dans une perspective de développement durable. Ilapprécie l’approche pédagogique de l’école fondée sur le travail en équipe et la responsabilisation desélèves. En deuxième année, en même temps que le mastère Ingénierie et Gestion de l’Environnement, ilétudie le développement d’indicateurs environnementaux pour le groupe USINOR à l’échelle nationale etinternationale.

- 22 -

Gestion de l’environnement

Mon souhait de devenir ingénieur en

Environnement m'a conduit à intégrer

l'École Centrale de Lyon en vue de suivre

la spécialisation " Environnement " en

3ème année. Malheureusement, celle-ci

n'a pas répondu à mes attentes, et j'ai donc

décidé de compléter mon cursus à

l'ENGREF.

Au cours d'un exercice sur le terrain en

début de première année, j'ai travaillé sur

l'installation d'un incinérateur d'ordures

ménagères. Cette expérience m'a permis

de découvrir le monde de la gestion des

déchets. Après avoir étudié le devenir des

déchets des industries agro-alimentaires

au cours d'un travail de groupe, j'ai effectué

un stage d'une durée de deux mois chez

Eco-Emballages sur le thème de

l'optimisation des programmes de collecte

sélective. Ainsi, cette première année m'a

satisfait sur deux points essentiels. D'une

part, la formation telle qu'elle est conçue

(études de cas sur le terrain, intervenants

hétéroclites, grande variété de thèmes

abordés…) a répondu à mes attentes ;

d'autre part, elle m'a orienté vers une

spécialisation qui me passionne encore.

En deuxièmee année j'ai décidé de

suivre la formation du Mastère en

Ingénierie et Gestion de l'Environnement

de l'École des Mines de Paris. Ce fut un

excellent complément à l’année de tronc

commun de l'ENGREF. Pendant les six

mois de cours, tous les thèmes concernant

l'environnement ont été abordés par des

intervenants de qualité : Pollution de l'eau,

de l'air et des sols, droit de

l'Environnement, droit des installations

classées, management environnemental,

analyse des cycles de vie… Comme pour

l'ENGREF, la richesse de ce Mastère est

la grande diversité d'origines des étudiants.

J'ai effectué ma mission professionnelle

(six mois) de nouveau chez Eco-

Emballages, sur le thème des coûts de la

collecte sélective. Je suis d'ailleurs

embauché dans cette société à partir de

décembre 2001 en tant qu'Ingénieur

Environnement et Études Économiques.

En ce qui concerne ma mission à

l'étranger, j'ai décidé de profiter de la

souplesse d'organisation accordée par

l'ENGREF pour monter mon propre projet.

Ainsi, avec cinq amis alpinistes, j'ai créé

le projet " Dhaula guéri " dont l'objectif est

de nettoyer le camp de base du Dhaulagiri

(8167 m, Népal), la 7ème plus haute

montagne du monde. Le camp de base,

situé à 4700 mètres d'altitude et à 3 jours

de marche du village le plus proche, est

souillé d'innombrables déchets : boîtes de

conserves, bouteilles de plastiques,

bouteilles d'oxygène et de gaz, piles,

cordes usées, tentes et vêtements… Nous

le nettoierons en effectuant la collecte

sélective la plus haute du monde et en

traitant chaque déchet de la façon la plus

écologique possible : les cartons, les

textiles et les plastiques seront brûlés dans

un four en pierres construit sur place ; le

verre, les métaux et les piles seront

descendus dans la vallée à l'aide de

porteurs et de sherpas afin d'être recyclés.

Le projet a non seulement pour objectif de

rendre le camp de base à son état initial,

mais aussi de mettre en place avec les

autorités locales un système de prévention

afin d'éviter que le camp de base ne soit à

nouveau pollué.

Pour en savoir plus sur ce projet

parrainé par ONYX (filiale Propreté de

Vivendi Environnement), je vous invite à

consulter le site Internet

www.dhaulagueri.com.

BREFFNI BOLZEEcole Centrale de Lyon - ingénieur civil du GREF

Dès la première année, Breffni Bolze découvre et se passionne pour l’univers de la gestion desdéchets. En deuxième année, il opte pour le mastère Ingénierie et gestion de l’environnement ettravaille sur les coûts de la collecte sélective chez Eco-Emballages. Puis, avec cinq amis, ilorganise au Népal une expédition de nettoyage d’un camp de base proche du Dhaulagiri, laseptième plus haute montagne du monde, une autre manière de s’engager dans son parcours.

- 23 -

Depuis toujours, la protection de

l'environnement m'intéresse et devenir

ingénieur des travaux ruraux me semblait à

l'époque l'une des seules façons d'œuvrer

dans ce domaine. Après une thèse en

hydraulique au Cemagref de Lyon qui m'a

fait découvrir le milieu de la recherche, j'ai

mis cap à l'ouest et vers l'opérationnel à

l'occasion de mon vatariat à la Direction de

l'Agriculture et de la Forêt de Guadeloupe.

Ayant obtenu un poste sur place, j'y suis

resté trois années de plus pour de

l'ingénierie publique en eau et

assainissement.

J'ai décidé ensuite de me présenter à

l'ENGREF pour bénéficier d'une approche

globale des sciences du vivant qui me

manquait. Cette décision me permettait

aussi de revenir, au moins provisoirement,

en métropole, tout en changeant à terme

de type d'activité. Enfin, ces trois années

passées au sein d'un milieu riche et fragile

ont accru mon intérêt pour la protection de

l'environnement et pour le développement

durable.

Contre toute attente, le retour à la vie

étudiante s'est fait sans mal et la première

année a été l'occasion, bien sûr, de

découvrir de nouvelles thématiques, mais

surtout de me confronter à de fortes

personnalités. Ce fut surtout le cas pour les

exercices tels que Environnement et

situations locales (ENSILO), où les

Travaux de Groupes d’Elèves (TGE) où se

concentrent en quelques séances

mémorables et souvent éprouvantes, tous

les charmes du travail en équipe…

Les cours de Droit de l'Alimentation et

de l'Environnement, ainsi que les séances

de simulation du travail communautaire

restent également des étapes marquantes.

J'ai bien aimé dans le Droit en particulier la

dualité, a priori antagoniste, créativité et

rigueur logique.

En tant qu'ITR, les deux semaines à

Dijon consacrées à l'agriculture m'ont

beaucoup apporté, surtout pour l'analyse

économique d'une exploitation. C'est l'un

des rares moments de l'année pendant

lequel l'apprentissage peut se concrétiser

immédiatement sur le terrain. La restitution

de notre travail à l'exploitant concerné, par

son côté technique mais aussi humain

restera pour moi un moment fort de cette

année.

La session aquatique montpelliéraine,

bien que consacrée à un thème qui m’était

familier, a été l'occasion d'aborder certains

autres domaines, tel que l'irrigation sous

un angle socio-économique et s'est avérée

très positive.

Mon sentiment sur la session de Nancy

a été de deux ordres : on y apprend

beaucoup de choses nouvelles pour les

non-biologistes, mais la vision qu'on y

donne de la forêt reste selon moi très

“productiviste”. Ceci m'a conforté dans

mon objectif de poursuivre mon cursus

dans le domaine de la conservation des

ressources naturelles.

Dans cette optique, pour ma deuxième

année j'ai donc effectué un Master of

Science (MSc) en "Environmental

Technology", option "Ecological

Management", à l'Imperial College de

Londres.

Depuis le début de ma scolarité ou de

ma carrière, je voulais renforcer mes

connaissances en environnement, et aussi

partir au moins une année à l'étranger,

découvrir une autre culture, d'autres

méthodes de travail ou d'enseignement et

puis m'améliorer dans une autre langue.

Je ne le regrette pas : même proche de

la France, le Royaume Uni reste une

destination très exotique à maints égards,

notamment pour la façon d'appréhender le

rapport de l'Homme à la Nature. J'y ai

particulièrement apprécié la qualité des

interventions sur les problématiques

globales telles que le changement

climatique, la biodiversité ou l'énergie. Le

seul bémol à signaler serait sans doute le

côté parfois un peu scolaire de la

formation, notamment deux sessions

d'examens précédées d'une semaine de

révision. Ce fut pour moi un retour dans le

temps pas forcément agréable. Il faut

signaler également le coût du MSc et

surtout de la vie londonienne : un

financement annexe de type bourse peut

être le bienvenu, surtout pour les civils.

Le MSc comprenant un stage de fin

d'étude ou "projet de recherche" à effectuer

au Royaume Uni ou ailleurs, j'ai cherché à

satisfaire un vieux rêve : passer trois mois

dans un endroit mythique pour moi : l'île de

Maui, à Hawaii. Il fallait pour cela monter

un projet cohérent, dans le domaine la

Après une thèse en hydraulique et une expérience en Guadeloupe où il s’occupe d’ingénierie publique eneau et assainissement, Jean-Marie Lafond poursuit à l’école un cursus dans le domaine de la conservationdes ressources naturelles. En deuxième année, il part se former à l’étranger (master of science enEnvironmental Technology). Hawaii sera la destination de son stage où il réalise une évaluation économiquedes conséquences de la pollution biologique sur les espèces exotiques de l’île de Maui .

JEAN-MARIE LAFONDIngénieur des travaux , ingénieur du corps

du GREF

Gestion de l’environnement

- 24 -

conservation des ressources naturelles.

Ne disposant d'aucun contact sur place, je

dois ici rendre hommage à la fée Internet

qui m'a permis, en moins d'un mois, de

cibler un interlocuteur, une structure

d'accueil, et enfin un sujet, sous le contrôle

des multiples spécialistes en économie des

ressources naturelles de l'Imperial College.

Tout ceci aurait été bien plus difficile à

mettre en place il y a quelques années

seulement. En tant que fonctionnaire, le fait

d'être dégagé des contingences

financières est évidemment aussi un

facteur favorable pour trouver le bon sujet

au bon endroit !

Il s'agissait d'évaluer économiquement

les conséquences de la pollution

biologique, i.e. les espèces exotiques, sur

l'île. Reconnu comme une question

environnementale majeure actuellement,

ce phénomène peut avoir un coût

considérable que j'ai cherché à déterminer

à partir du "consentement à payer" d'un

échantillon représentatif des populations

résidente et touristique. La caractérisation

et le calcul de la valeur économique des

biens environnementaux est un axe de

recherche particulièrement important de

nos jours. La méthode relativement

nouvelle utilisée ici, dite " d'expériences de

choix ", a montré l'importance de la " valeur

d'existence " du patrimoine biologique de

Maui. Cette valeur reste rarement prise en

compte par les décideurs et ce genre

d'étude peut favoriser l'amélioration des

politiques environnementales. Ce stage

m'a aussi appris à " me vendre " en Anglais

auprès de plus de 200 personnes

interrogées sur le sujet et à les convaincre

de répondre à mon enquête !

La fin du grand feuilleton de l'été sur

les affectations, (" Postes story "), est

maintenant proche... Désirant travailler en

DIREN, j'ai demandé l'unique poste

proposé dans cette structure à notre

promotion : Chef du Service des Eaux, des

Milieux Aquatiques et des Déchets, à la

Réunion. J'y vois une certaine cohérence

avec tout ce qui a précédé qui n'est pas

pour me déplaire…

Gestion de l’environnement

- 25 -

Aménagement du territoireDéveloppement local

Itinéraires :

MARIE GODARD-GUENET

GAËLLE THIVET

KAHLIL WHITMORE

- 27 -

C'est un intérêt marqué pour lesdomaines de l'eau et l'environnement, quiavaient guidé mes choix d'orientation après

mon bac. Quatre ans plus tard, alors quej'étais en deuxième année à l'INA-PG, c'estdonc assez naturellement que mon choix

de spécialisation s'est porté sur l'ENGREF.Mon passage dans une école d'agronomieavait par ailleurs renforcé un souhait de

travailler en lien avec le secteur agricole.Devenir élève-fonctionnaire de l'ENGREFme semblait un bon moyen de satisfaire

ces aspirations.

Si ma première année à l'ENGREF a

été le signe d'une certaine continuité parrapport à mes choix antérieurs, elle m'aégalement permis de découvrir ou

d'approfondir d'autres thématiques. Eneffet, j'ai avant tout profité des "grandsmoments" de cette première année pour

approfondir la thématique eau etenvironnement qui me passionnait depuisle début. Cela s'est d'abord traduit par un

Travail en groupe (TGE) portant sur laprotection des espaces et des espècesaquatiques. Par la suite, un stage de deux

mois au sein du bureau d'études ISL(Paris) m'a permis d'étudier l'eau sous unaspect plus quantitatif, puisque j'ai

participé à une étude visant à programmerdes actions de lutte contre les inondationsdans le bassin versant de l'Oise. En

parallèle à ces deux moments forts, mapremière année m’a offert un certainnombre d'ouvertures sur des thèmes aussi

divers que la gestion des déchets (projetENSILO), le droit ou l'assurance qualité(modules optionnels) ou encore... la

gestion forestière, via le module Nancéen

en fin d'année. J'ai par ailleurs profité de

cette première année pour prendrequelques responsabilités au sein de lapromotion, en tant que trésorière du

bureau des élèves, expérience qui, sur leplan humain principalement, s'est révéléetrès enrichissante.

Ces choix d'enseignement en premièreannée auraient pu orienter mon choix de

spécialisation de deuxième année vers lavoie d'approfondissement "Gestion del'eau" à Montpellier. Il me semble toutefois

que cela a, en quelque sorte, produit l'effetcontraire. En entrant à l'ENGREF j'aidécouvert la voie d'approfondissement

"Aménagement du territoire etdéveloppement local" à Clermont-Ferrand.Rapidement, la thématique et la formule de

l'alternance m'ont attirée. D'autre part, touten étant consciente que cela ne pouvaitpas remplacer une deuxième année

effectuée à Montpellier, il me semblait quele fait d'avoir approfondi la thématique"Eau" en première année, avait répondu,

du moins en partie, à mes attentes. Al'inverse, l'aménagement du territoire et ledéveloppement local restaient des

thématiques nouvelles pour moi et il mesemblait plus enrichissant de profiter de

ma deuxième année pour les découvrir etajouter une nouvelle facette à maformation.

Je me suis donc finalement retrouvée àClermont-Ferrand au début du mois

d'octobre 2000. J'ai effectué ma mission enalternance au sein du Parc NaturelRégional du Livradois-Forez. J'y ai été

chargée de réfléchir au rôle que pouvaientjouer les communautés de communesdans le maintien de l'activité agricole sur

leur territoire, dans une région où ladéprise est telle que les boisementsprogressent, "fermant" ainsi les paysages

et "déshumanisant" ce territoire. Enparallèle, je retournais à l'ENGREF deClermont tous les vendredis et la dernière

semaine de chaque mois. C'était pour moisouvent l'occasion d'apports théoriquesqui, la plupart du temps, me semblaient

fondamentaux pour un IGREF. Lesmodules "Projet", "Foncier" ou encore"Evaluation" en sont de très bons

exemples. Les vendredis quant à euxajoutaient une autre dimension à cetenseignement, puisqu'ils offraient des

ouvertures sur des sujets très diversifiéscomme la fonction publique territoriale oul'analyse des relations humaines dans le

travail.

Au mois de mars, j'ai quitté Clermont-

Ferrand pour rejoindre la Bourgogne. J'aieffectué mon stage long pour la préfecturede Côte d'or, en étant basée à la direction

départementale de l'agriculture et de laforêt, à Dijon. Il s'agissait cette fois d'unemission d'appui technique à la directrice de

la DDAF et au sous-préfet de Montbard.

Malgré un goût marqué pour le domaine de l’eau, Marie Godard-Guenet se spécialise dansl’aménagement du territoire. Elle effectue sa mission au Parc Naturel Régional du Livradois-Forezsur le rôle des communautés de communes dans le maintien de l'activité agricole sur leurterritoire. Puis pour la Préfecture de Côte d’Or, elle participe à la définition de la stratégieterritoriale de l'Etat dans le cadre de la mise en place du Pays Châtillonnais.

MARIE GODARD-GUENETAgro - ingénieur du corps du GREF

Aménagement du territoire - Développement local

- 28 -

Aménagement du territoire - Développement local

Ces derniers avaient en effet été chargés,par le préfet, de l'animation et de lacoordination des travaux d'un "comité

interministériel", regroupant 15 servicesdéconcentrés de l'Etat, du niveau régionalet départemental. Ce comité avait pour

objet de définir et de mettre en œuvre lastratégie d'accompagnement de l'Etat aupays Châtillonnais (nord du département),

en cours de constitution. Cette missions'est révélée bien en prise avec lespréoccupations des services de l'Etat en

matière d'aménagement du territoire et aété très enrichissante, notamment d'unpoint de vue "culture administrative".

Enfin, cette deuxième année s'estachevée avec mon retour d'Angleterre aumois d'octobre. Six semaines auparavant,

j'avais entamé un stage dans ledépartement de recherche baptisé "Schoolof Rural Economy and Land Management"

du Royal Agricultural College deCirencester. Ce court séjour outre-Manchea été l'occasion d'une étude passionnante

visant à estimer l'impact des droits deprélèvement d'eau sur la valeur du foncieragricole. Une façon intéressante de

combiner les thématiques eau etaménagement du territoire…

Au mois de décembre, je rejoindrai leservice "Environnement Forêt" de la DDAFde l'Yonne. Outre les attributions

classiques d'un poste dans un service dece type, j'essaierai d'y valoriser laformation que j'ai reçue à Clermont-

Ferrand en développant les activités de laDDAF en matière d'aménagement et dedéveloppement rural.

- 29 -

C'est au cours des deux premières

années de ma formation d'ingénieur

agronome que j'ai été sensibilisée aux

problématiques d'aménagement du

territoire et de développement local et à la

place prépondérante occupée par

l'agriculture au sein de ces problématiques

d'aménagement. Mon année de

spécialisation en agriculture comparée et

développement agricole avait par ailleurs

suscité mon intérêt pour les questions en

lien avec la politique agricole commune,

ses enjeux et perspectives face aux

nouvelles négociations internationales et

au futur élargissement de l'Union

européenne. Je suis ainsi entrée à

l'ENGREF dans l'idée de travailler sur des

questions agricoles ou liées de manière

plus générale aux politiques

d'aménagement du territoire. Très

satisfaite de ma formation amont en

développement agricole, je souhaitais

néanmoins élargir l'approche strictement

agricole à l'approche plus transversale de

"développement rural".

De ma première année de formation à

l'ENGREF, je retiens trois moments clefs. Il

s'agit tout d'abord de la mission en

entreprise réalisée au sein d'AScA, petit

bureau d'études spécialisé dans les

domaines de l'économie, de l'agro-

économie et de la gestion de

l'environnement, sur le thème de la

vulnérabilité de l'agriculture aux

inondations. Outre le fait de pouvoir

appréhender le mode de fonctionnement

d'un bureau d'études privé avec lequel

nous serons susceptibles de travailler en

tant que fonctionnaires, ce stage m'a

permis d'établir un lien intéressant entre

l'approche "systèmes agraires"

développée par la Chaire d'agriculture

comparée de l'Agro et une approche "eau-

aménagement" tournée vers la lutte contre

les inondations via deux études de cas (la

Loire et l'Ouvèze). Les deux autres

moments marquants de cette année de

tronc commun ont été les modules "eau" et

"forêt" pilotés par les centres de

Montpellier et de Nancy : la réalisation de

projets très concrets dans les domaines de

la gestion de la ressource en eau ou

encore de la gestion forestière nous a, en

très peu de temps, permis d'acquérir de

bonnes connaissances de base dans

chacun de ces deux domaines. Et ce dans

une ambiance plutôt conviviale ! Ces

modules m'ont semblé d'autant plus

indispensables que je ne souhaitais pas

me spécialiser dans l'une de ces deux

voies "classiques". J'ai par ailleurs

beaucoup apprécié la liberté laissée aux

étudiants dans le choix de leurs

enseignements ainsi que l'autonomie

donnée dans le cadre de la réalisation des

travaux de groupes d'élèves.

Le choix de mon année de

spécialisation en "aménagement du

territoire et développement local" s'est

opéré selon deux critères : pour les

thématiques abordées tout d'abord

(approche transversale et globale des

problèmes de gestion des territoires) mais

surtout car j'ai été particulièrement séduite

par la formule de l'alternance proposée

pour les 6 mois de formation clermontoise :

une semaine de cours par mois et des

vendredis "retrouvailles" à l'ENGREF, le

reste du temps étant consacré à la

réalisation de notre mission en alternance.

J'ai pour ma part effectué ma mission au

Commissariat à l'aménagement du Massif

central (DATAR). Il s'est agi de contribuer à

préciser la politique globale de l'Etat dans

le domaine de l'eau (politique de

recherche, politique industrielle, politique

environnementale, etc.), l'idée initiale étant

de réfléchir au type d'actions que la DATAR

pourrait soutenir pour favoriser la création

d'emplois dans le secteur de l'eau. Cette

expérience a été très enrichissante à bien

des égards : immersion professionnelle

totale, très grande autonomie dans la

réalisation de l'étude, rencontre de

nombreux acteurs du secteur de l'eau

travaillant à différents échelons territoriaux

(services de l'Etat et établissements

publics, Parcs Naturels Régionaux,

Gaëlle Thivet s’intéresse aux politiques d’aménagement du territoire. En deuxième année, durantsa mission en alternance à la DATAR, elle contribue à préciser la politique globale de l’Etat dans ledomaine de l’eau (politiques de recherche, industrielle, environnementale,...). Elle a ensuitel'opportunité de réaliser son stage long au ministère de l'agriculture français (et au Posted’Expansion Economique de l'ambassade de France à Varsovie) sur l'évaluation de la reprise del'acquis communautaire agricole par la Pologne dans la perspective de son adhésion à l'UnionEuropéenne.

GAËLLE THIVETAgro - ingénieur du corps du GREF

Aménagement du territoire - Développement local

- 30 -

Aménagement du territoire - Développement local

sociétés privées, universitaires, etc.), rôle

de coordination entre ces différents acteurs

et animation de réunions.

La voie d'approfondissement

Aménagement du Territoire et

Développement Local (ATDL) a

parfaitement répondu à mes attentes. J'ai

particulièrement apprécié : le principe

même de l'alternance permettant un

enrichissement "à double sens" entre

mission en entreprise et formation

académique, la variété des interventions,

la qualité du suivi réalisé par l'équipe

pédagogique (facilitée par le fait que nous

n'étions cette année que 5 étudiants), les

échanges d'expériences entre étudiants…

On pourrait quasiment parler d'un

enseignement "à la carte", adapté à

chaque situation et laissant une grande

liberté d'action aux élèves.

Liberté également dans le choix du

stage long. Pour répondre à ma deuxième

aspiration "initiale" qui était de travailler sur

les questions liées à l'élargissement de

l'UE aux pays d'Europe centrale et

orientale, j'ai eu l'opportunité de réaliser

mon stage de fin d'études au sein du

ministère de l'agriculture et de la pêche

français (et du PEE de l'ambassade de

France à Varsovie) sur le thème de

l'évaluation de la reprise de l'acquis

communautaire agricole par la Pologne

dans la perspective de son adhésion à

l'UE. Ce stage s'est inscrit dans le cadre de

la définition de la position de négociation

française à la veille de l'entrée dans la

phase "active" des négociations

communautaires sur le volet agricole. Une

expérience une nouvelle fois très

fructueuse qui m'aura permis, en moins de

7 mois, de découvrir le mode de

fonctionnement d'une administration

centrale, de me plonger dans les

mécanismes de la PAC et dans le mode de

fonctionnement des différentes

organisations communes de marché, de

rencontrer de nombreux interlocuteurs

dans les administrations et entreprises

polonaises, d'appréhender la réelle

difficulté que constitue la reprise effective

de la PAC pour un pays candidat à

l'adhésion, de participer à la préparation

d'une position de négociation...

Le bilan que je tire de ces 27 mois de

formation, et tout particulièrement de la

voie d'approfondissement clermontoise,

est globalement très satisfaisant. Je

soulignerais 3 points qui, me semble-t-il,

contribuent fortement à la qualité de cette

formation : une grande liberté dans le choix

de notre parcours de formation, des

expériences professionnalisantes, un suivi

pédagogique très "consciencieux".

Je me prépare maintenant à effectuer

mon premier poste en Haute-Normandie

avec un "double mi-temps" : un premier mi-

temps à la DDAF / DRAF de Rouen dans le

service "aménagement durable des

territoires" en charge de l'aménagement

foncier, de la gestion des contrats

territoriaux d'exploitation, du suivi des

politiques structurelles et des contrats de

plan Etat-Région, un second en tant que

chargée de mission au secrétariat général

aux affaires régionales (service de la

Préfecture de Région).

- 31 -

J'ai souhaité terminer ma scolarité à

l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées

par une spécialisation dans le domaine de

l'environnement. Etudier à l'ENGREF

pendant la troisième année de l'Ecole des

Ponts était quelque chose de relativement

nouveau puisque, jusqu'alors, une seule

personne avait suivi cette voie. L'ENGREF

m'attirait pas son ouverture très large sur

l'environnement, allant de la gestion des

milieux naturels à l'aménagement durable

du territoire, de la gestion de

l'environnement dans l'industrie aux enjeux

de développement dans le monde rural.

Terminer mes études par une formation à

l'ENGREF était donc pour moi l'occasion

de découvrir tout un panel de métiers et de

mûrir mon projet professionnel.

Au cours de la première année de

formation, j'ai particulièrement apprécié la

diversité des cours offerts, ainsi que les

nombreux exercices pratiques sur le

terrain, où j'ai pu très vite comprendre les

enjeux humains et sociaux de la gestion

durable. Le travail en groupe (TGE) de la

première année sur l’analyse comparée de

l’évolution des structures des exploitations

agricoles et de l’emploi agricle en France,

aux Pays-Bas et en Allemagne, m'a permis

de me frotter au monde agricole,

jusqu'alors inconnu pour moi. Ensuite, je

suis parti en stage pendant huit semaines

en Russie, où j'ai travaillé sur la gestion, au

niveau interrégional, des déchets

industriels des neuf régions de l'Oural. A

mon retour en France, les modules de

formation en gestion de l'eau, à

Montpellier, et l'initiation à la forêt, à Nancy,

ont complété le tableau.

Outre les voyages aux " quatre coins "

de la France, la première année a été

l'occasion de travailler et de lier amitié avec

des personnes venant d'horizons très

différents et de m'initier au théâtre.

En deuxième année, je souhaitais

développer une approche globale de

l'aménagement et du développement

durable du territoire. J'ai donc opté pour la

Voie d'Approfondissement " Aménagement

du Territoire et Développement Local " à

Clermont-Ferrand. Cette spécialisation

offrait à mes yeux l'avantage d'aborder

toutes les facettes du développement

territorial et de préparer à de nombreux

métiers à la charnière entre le public et le

privé : gestion de projet, diagnostic de

territoire, urbanisme etc.

Parallèlement aux cours, j'ai effectué

une mission en alternance à Réseau ferré

de France (peut-être pour garder contact

avec ce que je faisais à l'Ecole des Ponts).

J'ai été chargé d'évaluer l'impact

économique des projets d'investissements

ferroviaires en région Rhône-Alpes. Cette

mission m'a permis de voir concrètement

comment se déroulent les projets qui

touchent au territoire et de participer à la

concertation entre acteurs. Elle m'a

également fait découvrir le monde

passionnant et en pleine évolution qu'est le

ferroviaire.

Enfin, avec les autres élèves de la

promotion de Clermont Ferrand, nous

avons participé à la rédaction du premier

numéro de la brochure " Espace Enjeux ",

publication annuelle de l'ENGREF sur

l'aménagement du territoire, orientée cette

année plus particulièrement vers la

coopération internationale.

La scolarité à l'ENGREF aura donc été

pour moi synonyme d'ouverture. Ouverture

sur l'ensemble des disciplines de

l'environnement. Mais également vers une

meilleure compréhension du paysage

institutionnel et économique français.

En quittant l'école, je souhaite tout

d'abord voyager pendant quelques

semaines, puis rapidement exercer le

métier d'ingénieur, si possible dans le

domaine des transports ou du

développement durable dans l'industrie.

Aménagement du territoire - Développement local

Attiré par l’environnement, Khalil Whitmore, élève de l’Ecole des Ponts, choisit de venir àl’ENGREF. C’est en Russie qu’il décide de réaliser son stage de première année sur la gestion, auniveau interrégional, des déchets industriels des neuf régions de l'Oural. Deuxième année : Spécialité Aménagement du territoire alternant avec une mission sur l’impactéconomique des projets d’investissements ferroviaires en région Rhône-Alpes, l’occasion dedécouvrir le monde passionnant et en pleine évolution qu’est le ferroviaire.

KHALIL WHITMOREEcole des Ponts - ingénieur civil du GREF

- 32 -

- 33 -

Gestion de l’eau

Itinéraires :

ABDELAZIZ BELHAJ

ARNAUD BISSCHOP

PIERRE-ANDRÉ MASSENA

PHILIPPE ROBERT

MIKAËL RANVOIZY

ANNE-SOPHIE SCHORTER

ANNE JOST

FRÉDÉRIC MAUREL

AMEN ALLAH AROUS

- 35 -

Eau

Abdelaziz Belhaj est venu en France compléter sa formation d’ingénieur en équipement rural acquiseà Rabat. Dès la première année, il s’intéresse à des problèmes hydrauliques pour un bureau d’étudemarocain. En seconde année, il aborde tous les aspects de la gestion de l’eau, depuis la pluie jusqu’àla mer, avant de travailler sur l’optimisation de la filière boues du groupe BSN Glas Pack pour laLyonnaise des Eaux. Enfin, son parcours s’achève par un stage en Jordanie, dans un environnementmulticulturel, contexte qu’il devrait retrouver dans un futur proche.

Après avoir suivi à Rabat une formationd'ingénieur en équipement rural à l'InstitutAgronomique et Vétérinaire Hassan II , jedésirais élargir mes compétencesscientifiques et culturelles au domaine del'environnement et de l'eau.

La qualité de la formation et lareconnaissance du diplôme du GREF demême que l'intérêt évident de l'obtentiond'un double diplôme ont été des pointssupplémentaires qui m'ont poussé versl'ENGREF. Je cherchais dans cette écoleune formation dans le domaine de l'eauafin de pouvoir travailler au sein d'uneentreprise de gestion déléguée desservices publics (exploitation,ingénierie,…etc).

Une des caractéristiques del'enseignement à l'ENGREF est la diversitéde formation amont des étudiants ainsi quel’existence d'un cursus commun que l'onsoit civil ou fonctionnaire. Ainsi, tout aulong des nombreux travaux en équipe decette première année, j'ai beaucoupapprécié l'apprentissage du travail engroupe, la confrontation des approches etdes différents points de vue.

Mon travail de TGE portait sur l'impactde l'Organisation Mondiale du Commerce(OMC) sur la libéralisation de l'agriculturedans les pays du Maghreb : Maroc etTunisie. Ce travail, mené avec l'AgenceFrançaise de Développement, m'a permisd'effectuer mon stage de première annéedans un bureau d'étude marocain (AGRO-CONCEPT) où j'ai pu travailler sur desétudes de faisabilité concernant le Petit etMoyen Hydraulique (PMH) au Nord duMaroc.

Autre lieu, autre cadre, autre sujet, lemodule Forêt m'a conduit à Nancy puis à

Auxerre pour la préparation del'aménagement forestier d'une commune.Et pour compléter cette première année, letronc commun à Montpellier a été (entreautres) l'occasion de mener une étudeconcernant le diagnostic de l'état desréseaux et de la STEP d'une petitecommune (7000 Eq habitants) situé surl'Hérault.

La spécialisation Eau à Montpellier aparfaitement répondu à mon attente carelle propose une vision d'ensemble de tousles aspects de la gestion de l'eau depuis lapluie jusqu'à la mer, depuis le producteurjusqu'au consommateur et depuis lesproblèmes techniques jusqu'auxproblèmes financiers en passant par ladimension sociologique. L'enseignementpermet aussi, grâce à l'organisation derepas-débat, de rencontrer desprofessionnels qui nous expliquent lesattentes et les possibilités du monde dutravail.

A la fin des cours de deuxième année,j'ai participé à un projet dans le domaine dela gestion de l'eau en Europe. Le travailmené en Hollande dans le cadre du projetconcernant la gestion de l'eau à l'échelle

du bassin versant de l'Escaut, a regroupétrois écoles de l'eau différentes : France,Belgique et Hollande. Ce projet m'a permisd'enrichir mes connaissances en discutantavec les autres délégations et m'a donnéenvie de m'ouvrir davantage sur desproblématiques internationales dans cedomaine.

Mon stage de fin d'étude s'est dérouléau sein de la Lyonnaise Des Eaux France(LEF) où j'ai pu travailler sur l'optimisationde la filière boues du groupe de BSN GlasPack. Ce travail m'a permis de travailleravec plusieurs organismes tels que leCIRSEE, DEGREMONT, BSN GLASSPACK et les Centres Régionaux de la LEF.

Pour la mission à l'étranger, j'ai pudécrocher mon stage en contactant leDirecteur du Moyen Orient et Nord Afriquede la LEF.

Désireux de travailler à l'international,la réalisation de mon stage long dans unpays étranger m'a permis de mieuxappréhender les difficultés éventuellesd'une prise de fonction dans un contextemulticulturel. En Jordanie (Amman), j'aiparticipé au sein de la société LEMA (filialed'ONDEO SERVICES) dans la réalisationde plusieurs projets en relation avec leDépartement du service clientèle. Un desprojets étudiés est l’évaluation des pertesnon physiques (commercial) dues auxbranchements illégaux et compteurs nonfacturés.

L'avenir sera sans doute brillant et jesuis très optimiste

ABDELAZIZ BELHAJINAV, ingénieur civil du GREF

- 36 -

A peine arrivé à l'X, j'ai eu un choc,après avoir découvert qu'il fallait très vite

s'occuper de la sortie. En effet, face àl'éventail de formations proposées, que cesoit à l'étranger, en DEA ou en école

d'application, il fallait prendre un peu detemps pour y réfléchir, et surtout pourrencontrer des anciens. Assez vite tout de

même, j'ai identifié quelques formations enrapport avec l'environnement. La diversitédes origines des étudiants à l'ENGREF et

le fait que cette formation soit un troisièmecycle professionnalisant ont déterminémon choix, que, deux ans et demi plus tard,

je ne regrette aucunement.Pourtant, mes premiers pas au sein de

cette école ont été assez difficiles : les

politiques agricoles et les institutionseuropéennes ne faisaient passpécialement partie de mes centres

d'intérêts, et assister à des conférences surces thèmes me semblait intéressant pourles fonctionnaires, mais pas pour les

civils...Heureusement, cette désillusion n'a

pas été longue, puisque dès l'exercice

Environnement et situation locale, j'ai puconstater que ce qui m'avait fait opter pourcette école et qu'on m'avait tant vanté

n'était pas qu'une légende : ces 15 jourspassés dans la Manche pour rencontrerdes acteurs locaux par groupe de 10,

toutes formations confondues, ont été trèsenrichissants tout en permettant de souderla promo. D'ailleurs, le fait de n'être que 60

a grandement facilité les choses, toutcomme pour les manifestations telles queles week-ends ski et voile, un peu plus tard

dans l'année. Les deux projets de find'année, à Montpellier puis à Nancy, ont

d'ailleurs encore renforcé cet esprit, tout ennous permettant de découvrir les vastes

champs de formations offerts parl'ENGREF.

Après avoir tant hésité quant à l'école

d'application, il allait encore falloir faire unchoix pour la deuxième année ! J'avaisréalisé au cours de cette première année

un stage au sein d'un petit cabinet deconseil en environnement que j'avaisréellement apprécié. Continuer dans cette

voie, voir autre chose ? J'ai en fait choisi dem'intéresser au secteur de l'eau, grosdébouché pour les ingénieurs civils, avec

dans l'idée de faire un stage long àl'étranger au sein de l'une des entreprisesde délégation de services publics.

Début septembre, j'ai donc rejointMontpellier et son soleil, pour uneformation très variée couvrant l'ensemble

des domaines en rapport avec l'eau. J'aiégalement eu l'occasion d'approfondir unthème précis en réalisant une synthèse

technique, qui n'avait de technique que lenom… Je me suis en effet penché sur ladérégulation des monopoles de services

publics, télécommunications et électricité,afin d'évaluer leur applicabilité à l'eaupotable. Vaste sujet, encore ouvert, qui m'a

permis de rencontrer nombre de

chercheurs et de professionnels qui sesont tous montrés très intéressés par mon

travail.Après la présentation, en anglais,

direction les Pays-Bas, pour une durée de

15 jours, afin de réaliser, en collaborationavec des universités belges etnéerlandaises, une étude prospective sur

la gestion d'un bassin versant international.Là encore, la langue de travail fut l'anglais,les résultats très intéressants, et le tout

dans une ambiance très détendue. Heureusement, à Montpellier, l'accent

est sérieusement mis sur les langues : 4

heures de cours hebdomadaires, plus 2heures de conversations !

Bonne préparation en quelque sorte

pour ce qui m'attendait ensuite, à savoir 6mois aux Etats-Unis, dans le cadre d'unprojet de développement commercial pour

une filiale de Vivendi, GlobalEnvironnement. L'objectif était de préparerla réponse à un appel d'offre chez Ford

pour l'externalisation de l'ensemble desservices liés à l'environnement (eau,déchets, énergie, transports). Malgré le

retard pris par le projet, qui n'a toujours pasabouti, j'ai beaucoup appris au cours deces 6 mois, aussi bien sur moi que sur

l'entreprise, sa stratégie, et le rôle desingénieurs sur ce type de projets.

Dans les semaines qui viennent, il

faudra que je choisisse : continuer avecGlobal Environnement sur des activités detype commercial, rejoindre la direction

environnement d'un grand groupeindustriel ou retourner à mes amoursoriginelles, le conseil en environnement…

Après l’X, Arnaud Bisschop poursuit à l’ENGREF un cursus Eau : Gestion de l’eau à Montpellierpuis 6 mois aux Etats-Unis dans le cadre d’un projet de développement commercial pour une filialede Vivendi (Global Environnement). Pendant son stage, il s’implique dans la préparation de laréponse à un appel d’offre chez Ford pour externaliser l’ensemble des services liés àl’environnement (eau, déchets, énergie, transports).

ARNAUD BISSCHOPX, ingénieur civil du GREF

Eau

- 37 -

Eau

Haïtien, Pierre-André Masséna entre à l’ENGREF pour acquérir une compétence dans le domainede la gestion de l'eau en complément de sa formation d’ingénieur agronome. La spécialité Eau àMontpellier lui offre une solide base technique ainsi qu’une ouverture internationale notamment àtravers des modules réalisés en partenariat avec d'autres universités en Europe.

Après l'obtention de mon diplôme

d'ingénieur agronome à la Faculté

d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire

(FAMV) d'Haïti, le Doyen m’a demandé

d'interrompre mes activités

professionnelles pour participer au

concours d'admission à l'Ecole Nationale

du Génie Rural des Eaux et des Forêts

(ENGREF). Avant de donner mon avis sur

la proposition, je lui demandais de me

fournir quelques informations sur

l'ENGREF. En guise de réponse il me

transmit le programme de l'école

s'étendant sur 27 mois. Après en avoir pris

connaissance, je pris conscience qu'il me

permettrait de compléter les modules de

génie rural de la FAMV et d'avoir une vue

d'ensemble dans le domaine de l'eau. Je

décidais de participer au concours

d'admission et me voilà aujourd'hui à la fin

de la formation.

En fait j'avais une bonne perception du

programme, mais une moins bonne sur le

fonctionnement de l'école puisque je

m'attendais à des cours classiques suivis

d'évaluation. Ce n'était pas le cas. En dépit

de nos formations initiales très différentes

nous étions amenés à travailler en groupe

sur des sujets divers et variés. Le fait de

changer de partenaires de temps en temps

facilitait une sorte d'échange de

connaissances sur les problématiques

abordées en apportant des solutions

concertées. Le travail d'équipe qui parait

très complexe en tout début rentre dans le

fonctionnement normal des élèves en fin

de parcours.

De l'exercice Environnement et

Situation Locale (ENSILO) en passant par

les Travaux de Groupes d'Elèves (TGE) et

les missions en entreprise, j'ai été

impressionné par la vitesse avec laquelle

on devait apporter des solutions à des

problèmes complexes qui, parfois,

sortaient du contexte technique, culturel et

linguistique de la France.

Après une bonne intégration dans le

système, c'était déjà la fin de la première

année, période correspondant à la

formulation des projets de 2ème année.

Après plusieurs entretiens avec les cadres

de l'école je décidais de faire la Voie

d'Approfondissement EAU de Montpellier.

Choix qui correspondait bien à mes

aspirations : compléter ma formation

d'ingénieur agronome et consolider mes

bases techniques dans le domaine de la

gestion de l'eau. J'ai eu plus que j'attendais

de la Voie d'Approfondissement EAU de

Montpellier puisque c'est une formation

professionnalisante avec une solide base

technique et une ouverture internationale

s'appuyant sur des modules réalisés en

partenariat avec d'autres universités de

l'Europe.

C'est dans le cadre de projets en

partenariat avec ces autres universités que

je participais, au sein d'une équipe

pluridisciplinaire, à un exercice de

prospective sur la gestion du fleuve Escaut

par les autorités française, belge et

hollandaise. C'était pour moi l'occasion de

faire la différence entre ce que nous avions

appris à l'école et ce qui était donné

comme formation dans le domaine de l'eau

dans les autres universités, en particulier

dans les universités belge et hollandaise.

J'ai pu également, grâce à cet exercice,

m'initier à la prospective, très demandée

dans les domaines de l'environnement et

de gestion de l'eau.

J’ai réalisé mon stage long au

Cemagref à Montpellier sur des problèmes

de modélisation de la rive droite du canal

de Gignac et des ouvrages de régulation.

Heureux qui comme Ulysse a fait de

longs voyages. Je suis prêt à reprendre

mes activités professionnelles après cette

enrichissante période de formation à

l'ENGREF.

Pierre-André MASSENAFAVM (Haïti), ingénieur civil du GREF

Dès la première année, Philippe Robert choisit des thèmes autour de la gestion de l’eau : scénarioshydrologiques pour caractériser les conséquences des crues, valorisation des boues des stationsd’épuration... Après la spécialisation Eau, il participe à la réalisation d’un schéma directeurd’assainissement et d’un diagnostic de rivière pour un syndicat de communes, à l’occasion de sonstage à SAFEGE.

Dès mon arrivée à l'Institut National

Agronomique Paris-Grignon, je désirais

orienter ma formation dans le domaine de

la gestion de l'eau ou de la gestion des

forêts. Sensible aux interactions entre les

stratégies des différents acteurs sur ces

problématiques, je souhaitais pouvoir

exercer une activité liée à la prestation d'un

service public que ce soit dans le cadre

d'une administration ou d'une entreprise

privée. L'ENGREF proposait donc une

formation tout à fait en adéquation avec

mes attentes. C'est ainsi que j'ai intégré cet

établissement à titre d'ingénieur civil.

Au cours de la première année, j'ai pu

affiner mon choix d'orientation pour la

spécialisation de deuxième année, et

construire peu à peu un projet

professionnel. J'ai également acquis une

meilleure capacité pour le travail en équipe.

Parmi les différentes formations

proposées, je retiendrais essentiellement

quatre d'entre elles qui ont constitué pour

moi des moments forts et formateurs.

La première d'entre elles est le module

relatif aux institutions européennes durant

lequel nous nous sommes rendus à

Strasbourg. J'avais effectué mon stage de

fin de deuxième année à l'INAP-G au

Conseil Général des Bouches du Rhône

sur la problématique du pluvial sur le

bassin versant de l'étang de Berre. Cette

expérience m'avait permis de me

sensibiliser aux métiers des ingénieurs

subdivisionnaires dans le cadre de la

Fonction Publique Territoriale. Le module

concernant les institutions européennes

m'a permis de confirmer la dimension

européenne (voire mondiale), des

préoccupations de ce type de métiers,

notamment par l'intermédiaire des

programmes de coopération et

interrégionale d'échanges sur l'Union

Européenne (programmes Interreg par

exemple), voire sur des échelles plus

étendues encore. Je me suis ainsi

davantage orienté vers un corps

d'ingénierie qui pour avoir des activités

proches des préoccupations des citoyens

au niveau local, n'en était pas pour autant

réduit à avoir une vision restreinte des

problématiques et des enjeux.

Le TGE (Travail en Groupe d'Élèves) a

constitué un deuxième moment fort de la

première année. Avec deux camarades, j'ai

réalisé une étude concernant les scénarios

hydrologiques de références pour la

caractérisation des conséquences des

crues. Ce travail a été enrichissant, non

seulement sur le plan technique, mais

aussi au niveau de la réalisation d'un travail

en équipe. Ce fut également l'occasion de

nouer des contacts avec le milieu des

bureaux d'études. Le choix d'un sujet lié à

la gestion de l'eau m'a permis de conforter

mon souhait de suivre la voie

d'approfondissement eau (VA eau) à

Montpellier. J'ai donc cherché à réaliser ma

mission en entreprise dans ce domaine

dans un autre pays européen. C'est ainsi

que grâce à Michel Guinaudeau, Directeur

Délégué du centre ENGREF de

Montpellier, j'ai réalisé un stage de sept

semaines près de Barcelone en Espagne

sur la question du pilotage de la digestion

anaérobie des boues de stations

d'épuration. Ce fut une expérience très

enrichissante du point de vue des

échanges, avec la découverte d'une autre

culture de la gestion de l'eau, d'une autre

organisation institutionnelle et la

découverte de la problématique de la

valorisation des déchets. Le quatrième

moment fort de première année fut le

module gestion de l'eau, organisé par le

centre ENGREF de Montpellier, qui m'a

permis d'affirmer mon choix de

spécialisation pour la deuxième année.

Durant mon parcours à l'ENGREF, j’ai

participé à des colloques et à des voyages

d'études dans le cadre des activités

organisées par l'AIGREF (Association des

Ingénieurs du GREF) et de l'AEM

(Association des Échanges

Méditerranéens issue de l'AIGREF). Ainsi,

j’ai collaboré à un voyage d'étude sur les

problématiques de l'eau et du

développement durable en milieu rural

dans les régions PACA et Languedoc-

Roussillon.

La deuxième année fut très

enrichissante et formatrice. J'ai pu aborder

les différents aspects de la gestion de l'eau

(aspects techniques, institutionnels,

économiques…) et me familiariser

davantage avec la question de la

valorisation des déchets grâce à la

formation académique très complète

PHILIPPE ROBERTAgro, ingénieur civil du GREF

- 38 -

Eau

- 39 -

Eau

proposée par l'ENGREF, mais aussi grâce

à l'exercice de veille technologique que j'ai

réalisé sur le thème de la valorisation des

véhicules hors d'usage lors du salon

Pollutec de Lyon, dans le cadre d'une

collaboration entre l'ENGREF et le groupe

Suez. La Formation suivie à Montpellier a

également donné lieu à des échanges

culturels ; en premier lieu de par la diversité

de la composition de la promotion qui

regroupait des formations très différentes

et de nombreuses nationalités (8

nationalités différentes sur un groupe de

16, et ce sans compter les étudiants

suivant la formation Foresterie Rurale

Tropicale proposée également par le

centre ENGREF de Montpellier). En outre,

l'école s'efforçait de favoriser l'ouverture

européenne de ses étudiants. Elle

proposait notamment une semaine

consacrée à la gestion de l'eau dans

différents pays de l'union européenne

semaine à laquelle participaient des

professionnels de la gestion de l'eau dans

les pays en question mais aussi des

étudiants espagnols et néerlandais J'ai

également pu participer à un travail d'étude

sur des questions d'irrigation en Espagne,

en coopération avec des étudiants de

l'Université Polytechnique de Catalogne

(Barcelone). Désirant découvrir la vision

des entreprises privées réalisant des

prestations se rapprochant de services

publics, j'ai réalisé un stage de six mois à

l'agence SAFEGE de Poissy. J'ai ainsi pu

participer à la réalisation d'un schéma

directeur d'assainissement et d'un

diagnostic de rivière pour un syndicat de

communes de la région parisienne. J'ai

ainsi pu me familiariser avec les outils

employés dans ce domaine par les

bureaux d'études ainsi qu'avec leurs

enjeux.

La deuxième année a, en outre, été

pour moi l'occasion de mûrir mon désir

d'exercer mon activité professionnelle dans

le cadre de la Fonction Publique

Territoriale. J'ai ainsi pris des contacts

auprès de l'ENACT de Montpellier (École

Nationale d'Application des Cadres

Territoriaux). J'ai également eu des

échanges avec des ingénieurs

subdivisionnaires travaillant dans les

départements des régions PACA et

Languedoc-Roussillon. Suite à ces

rencontres, j'ai décidé de suivre la

formation au concours de la Fonction

Publique Territoriale proposée par le centre

ENGREF de Nancy. J'ai passé l'écrit de ce

concours en octobre 2001, et dans l'attente

des résultats, je vais rechercher un poste

de contractuel dans une collectivité

territoriale dans le domaine de la gestion

de l'eau ou des déchets, mon objectif étant

à terme la titularisation.

- 40 -

A mi-parcours de ma formation àl'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées,j'ai décidé de me lancer dans la gestion del'eau, avant tout attiré par l'approcheintégrée par bassins versants. L'eaum'intéressait alors comme un moyen derapprocher des groupes d'individus qui,partageant une ressource limitée,tendaient à adopter des comportementségoïstes. J'ai véritablement découvert l'eaucomme un bien et un lien social enémergence au travers de ma premièreexpérience professionnelle en fin dedeuxième année des Ponts. Au cours decette année de stage réalisée à EDF,consistant en la recherche des modes degestion des barrages hydroélectriques enrelation avec les autres activités en rivière(baignade, canoë kayak, classes vertes)sur des sites à fort attrait touristique, j'aiexpérimenté la difficulté pour un acteuréconomique de s'inscrire dans unenvironnement multi-acteurs. Lacomplémentarité du technique, del'économique, du réglementaire et del'institutionnel ont été des points forts decette expérience,… révélant par ailleursmes besoins en formation dans chacun deces domaines.

C'est dans cette idée que je me suislancé dans la voie tracée par monprédécesseur Benoît Houdant, premierPont à prolonger sa formation à l'ENGREF,qui m'avait donné une très bonne image del'école. Je me souviens avoir inscrit dès ledépart la totalité de la formation depremière année dans l'optique depoursuivre en Voie d'ApprofondissementEau. J'ai beaucoup apprécié de voirremettre en question mes méthodes detravail, au travers des travaux de groupe, etles idées que je me faisais de chacun desacteurs qui interviennent de près ou de loindans la gestion de l'eau. Le point fort de la

première année a été le travail réalisé pourla DDAF du Cher sur l'irrigation et lapénurie de ressource en eau. Encore plusque le thème de l'étude, c'est la façon detravailler qui m'a plu : une petite équipe,une situation inconnue au départ, desressources limitées et l'ambition d'apporterdes éléments de compréhension et desoutils d'aide à la décision aucommanditaire de l'étude… C'est à cemoment-là que j'ai décidé de travailler enbureau d'études. Mes six semaines destage à BURGEAP, en gestion des eauxsouterraines, ont été l'occasion de prendreun premier contact avec ce milieuprofessionnel.

Arrivé l'année suivante à Montpellier,j'ai tiré partie de la diversité desenseignements abordés pour avoir uneconception la plus générale possible de lagestion de l'eau. Sans chercher d'embléedes outils de gestion intégrée de laressource, j'ai approfondi maconnaissance des enjeux de chacun desusages de l'eau. C'est ainsi que j'ai trouvéau sein même de l'usage agricole desapproches qui me tinrent de plus en plus àcœur : l'approche participative et la gestiond'un service par ses usagers. Un travail desynthèse des expériences concernant lesassociations d'irrigants au Maroc et enTunisie a confirmé mon intérêt pourl'irrigation dans les pays en voie de

développement où le désengagement del'Etat conduit à un transfert deresponsabilité vers les populations locales.Par ailleurs, à l'occasion du voyaged'études de deux semaines au Maroc, enfin d'année, nous avons, avec desétudiants français spécialisés en gestionsociale de l'eau et des étudiantsmarocains, réalisé une étude diagnosticd'un système d'irrigation traditionnel enmarge des grands périmètres irriguésd'Etat.

C'est dans cette suite logique que j'aieffectué pendant six mois mon stage de finde scolarité en République DémocratiquePopulaire du Laos au sein du bureaud'études SOGREAH. Le projet sur lequelj'ai travaillé est un projet pilote au Laos enmatière de construction de périmètreirrigué, dans la mesure où lesinfrastructures sont conçues dans l'optiqued'en confier la gestion aux agriculteurs.Pour ce faire, le bureau d'études s'est vuconfié la maîtrise d'œuvre des actionsd'accompagnement auprès des villageois.Avec un ingénieur Agro-GR et un ingénieursocio-organisateur, nous avons donccommencé à mettre en place des sessionsde formation pour la création et lefonctionnement d'associations d'usagersde l'eau et pour la gestion technique etfinancière du périmètre. De plus, je me suisvu progressivement confié des missions degestion de projet.

Avec la fin du service nationalobligatoire, je poursuis cette expérience laoavec SOGREAH sous la forme d'unVolontariat International. Le travail dans cebureau d'études dans la division Irrigationet bassins versants m'apporteracertainement satisfaction, tant en ce quiconcerne la diversité des thèmes d'étudesque la variété des responsabilitésendossées.

MIKAËL RANVOISYEcole des Ponts, ingénieur civil du GREF

Eau

A l’école des Ponts, Mikaël Ranvoizy est déjà attiré par l’approche intégrée par bassins versants.Dès la première année, il s’intéresse à la pénurie des ressources en eau et réalise son stage engestion des eaux souterraines. Pendant la VA Eau, son intérêt se confirme pour l’irrigation et lagestion sociale de l’eau dans les pays en développement. Il effectue un stage de 6 mois au Laossur un projet-pilote de construction de périmètre irrigué dont la gestion technique et financièresera confiée aux agriculteurs. Une expérience qu’il prolongera sous la forme d’un Volontariatinternational.

- 41 -

Eau

Initialement motivée par l’aménagement du territoire, Anne-Sophie Schorter profite de la premièreannée pour étudier des sujets sur la pollution des eaux. Finalement, elle s’oriente vers laSpécialisation Eau à Montpellier et réalise son stage long chez Vivendi en Espagne. Elle ydécouvre une technique développée par les espagnols pour dessaler l’eau de mer, dont lesapplications se multiplient dans le traitement de l’eau potable et de recyclage des eaux. Elle rejointprochainement le service Equipement rural à la DDAF de Châteauroux.

En fin de deuxième année d'Agro, jesouhaitais orienter ma carrière autour de lathématique de l'aménagement du territoireet éventuellement par l'intermédiaire del'outil de la télédétection. Plusieurspossibilités s'offraient à moi, en particulierle mastère SILAT accessible parl'ENGREF, et l'Ecole Nationale deSciences Géographiques. Parmi ces deuxécoles d'applications, j'ai opté pourl'ENGREF, qui propose un cursus moinsspécialisant, ouvert sur de nombreusesthématiques liées à l'environnement.

Le principal enseignement que j'ai tiréde l'exercice de l'ENSILO (Environnementet Situations Locales), réalisé en débutd'année en Normandie, est la complexitédes jeux d'acteurs associés aux enjeuxd'aménagement et d'environnement àl'échelle locale. Le Travail en groupe(TGE), autre point fort de cette premièreannée était consacré à une étude surl'épandage d'effluents et de bouesd'industries agroalimentaires, thématiquealliant les domaines industriels etenvironnementaux.

Désirant également explorer ledomaine de l'eau, j'ai suivi le module depollution des eaux urbaines et surtoutréalisé mon stage de deux mois dans unbureau d'étude (BCEOM), dans lequel onm'a confié un projet sur la mise en placed'un réseau d'alerte sur des stations d'eaupotable captant directement ouindirectement dans la Loire, visant à lespréserver de pollutions accidentelles dufleuve. Ce stage, alliant connaissancestechniques et rencontres d'acteurs(services départementaux et régionaux del'Etat, collectivités, industriels, services desecours…) m'a particulièrement motivée

pour m'orienter davantage dans ledomaine de l'eau, laissant de côté l'idéed'aménagement du territoire. Confortée parl'étude de cas réalisée dans le courant dumodule eau sur la sécurisation del'alimentation en eau potable dans unerégion dont les ressources sont riches enarsenic, je me suis engagée dans la voied'approfondissement en Gestion de l'Eaude Montpellier. Cette formation, balayantun grand nombre de thèmes liés à lagestion de l'eau, me paraissait par ailleursbien adaptée à la diversité des postesofferts à un IGREF et autour desproblématiques liées à l'eau et àl'environnement (DDAF, DIREN, Agencesde l'Eau…).

La Voie d'Approfondissement enGestion de l'Eau a été une formation trèsenrichissante car très professionnalisante.Une première tournée, dans l'Ariège, nousa tout d'abord permis de rencontrer tous lesacteurs gravitant autour de la gestion del'eau, de l'administrateur jusqu'auxusagers, en compagnie d'étudiantsétrangers venant découvrir le systèmefrançais de gestion de l'eau. L'exercicePollutec consistait à mener des enquêtesde veille technologique pour la Lyonnaisedes Eaux sur le salon Pollutec dédié à

l'eau, aux déchets et à l'énergie. Il fut denouveau l'occasion de rencontrer denombreux interlocuteurs, plus souventprivés cette fois-ci. La synthèse techniqueest un exercice majeur de la formation,réalisé en partenariat avec l'OfficeInternational de l'Eau, pour un organismede recherche, une entreprise… J'ai choisiune thématique de recherche traitant de lacapacité d'autoépuration des cours d'eau,donc axée à la fois sur la gestion des rejetsde STEP et la qualité des rivières, enliaison avec le Cemagref de Lyon.

J'ai choisi de réaliser mon stage delongue durée à Madrid chez Vivendi WaterSystems. Par les offres techniques que j'yai réalisées, j'ai découvert la technique del'osmose inverse. Ce procédé est trèsdéveloppé en Espagne pour dessaler l'eaude mer, pratique nécessaire pouraugmenter les ressources hydriques duSud du pays. Mais cette technique n'estpas réservée seulement à cettethématique, ses applications se multiplientdans les secteurs industriels, le traitementde l'eau potable et de recyclage des eauxusées… le marché est donc porteur !

Je prends dans quelques semaines laresponsabilité d'un service d'équipementrural à la DDAF de Châteauroux. Lesexpériences vécues au cours de maformation vont particulièrement m'aiderdans le compréhension des jeux d'acteurs,les aspects techniques et organisationnelsdes services d'eau et d'assainissement descollectivités.

ANNE-SOPHIE SCHORTER Agro, ingénieur du corps du GREF

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Issue de l'Ecole Normale Supérieurede Lyon, où j'ai suivi une formation engéologie, j'ai toujours eu dans l'idée depoursuivre dans la voie de la recherche.C'est en réfléchissant au cadre que jevoulais donner à cette recherche que j'airessenti un besoin d'ouverture et unevolonté d'ancrer mon travail dans leconcret. L'ENGREF m'offrait l'opportunitéde m'ouvrir à une diversité alliant desconsidérations scientifiques à desproblématiques plus appliquées.

La première année à l'ENGREF a étéun profond changement par rapport à mesétudes antérieures, aussi bien du fait de lanature des thématiques abordées que de lafaçon de les traiter. Après une petitepériode de “déstabilisation”, j'ai pris lerythme et je pense avoir beaucoup apprisde ces enseignements et nouvellesapproches de travail et acquis ainsi uneculture générale en environnement, engestion de l'eau et des espaces naturels.J'ai particulièrement apprécié la diversitédes thèmes et des intervenants rencontrés.De même, les échanges entre étudiantsd'origine très variée se sont révélés trèsriches. Ces derniers se sont concrétisés aucours de nombreux travaux de groupe. Jeciterais notamment l'exercice ENSILO(ENvironnement en SItuations LOcales),qui permet sur un sujet particulier - la haiedans le Cotentin - de faire le tour desacteurs concernés et d'analyser lesrapports complexes qui les lient, ou leprojet TGE (Travail de Groupe d'Elèves),proposé par la Lyonnaise des Eaux, sur lamise en place d'un plan de secoursrégional en assainissement. Quant austage en entreprise, effectué à la SEVESC,

également sur une problématiqued'assainissement, il a été une véritableexpérience et la découverte d'un milieuencore inconnu pour moi, celui del'entreprise, vue de l'intérieur.

J'ai donné une orientation " eau " à maformation de tronc commun et mon goûtpour ce domaine s'en est trouvé confirmé.J'envisageais déjà en entrant à l'ENGREFde poursuivre en DEA d'hydrologie à Paris.Mon projet de seconde année s'est donctout naturellement mis en place. Mondouble cursus me positionnait bien vis-à-vis de ce DEA, qui constituait pour moi unesuite logique à mon parcours. Je n'avais enrevanche pas une idée très précise dudomaine dans lequel je voulais mespécialiser. Le DEA m'a donné une visiond'ensemble de toutes les branches derecherche développées en hydrologie etj'ai choisi l'hydrogéologie en connaissancede cause. J'ai réalisé mon mémoire auLaboratoire de Géologie Appliquée del'Université Paris VI, sur une modélisation àgrande échelle des circulations dans lesbassins sédimentaires et me suisfamiliarisée avec les outils numériquesutilisés dans ce cadre. J'ai intégré monstage à l'étranger dans le projet de DEA enallant compléter mes recherches à l'U.S.

Geological Survey à Denver. Ce fut unmoment marquant de cette année, grâce àl'accueil et l'ouverture des chercheursaméricains, avec qui j'ai eu un immenseplaisir à collaborer, et l'efficacité de leurméthodes de travail.

Je continue désormais en thèse dansle même laboratoire de recherche et avecla même équipe. Mon sujet porte surl'histoire hydrogéologique du Bassin deParis, par une approche couplant lesdonnées des traceurs environnementaux àune modélisation. Je compte mettre enœuvre au cours des trois années à venirl'expérience acquise tout au long de mesétudes, en particulier à l'ENGREF.

Eau

Anne Jost, normalienne et géologue, souhaite poursuivre dans la recherche “appliquée”. Elleprofite de sa première année pour enrichir sa culture générale en environnement, goûter aux joiesdu travail en équipe et découvrir le milieu de l’entreprise. Avec le DEA Hydrologie, elle réalise sonstage au laboratoire de géologie appliquée sur la modélisation à grande échelle des circulationsdans les bassins sédimentaires. Elle poursuit en thèse sur l’histoire hydrogéologique du Bassinde Paris par une approche couplant les données des traceurs environnementaux à unemodélisation.

ANNE JOSTENS Lyon, ingénieur civil du GREF

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Au terme de deux années de tronccommun à l'Ecole Centrale Paris, j'aisouhaité m'écarter un temps de ladémarche résolument industrielleproposée par les options de 3ème annéepour m'orienter vers des problématiquescentrées sur l'homme. Sur des conseilsd'amis/anciens élèves, j'ai donc demandéà intégrer l'ENGREF.

Quitte à définir a posteriori desobjectifs, je dirais que mes études enFrance (je suis de nationalité mauricienne)m'ont permis d’une part d'acquérir les outilset la démarche d'analyse nécessaires àl'examen de problèmes complexes, d’autrepart de me faire une première idée desdomaines d'application et du type destructures au sein desquelles travailler,enfin de multiplier les expériences. Ledernier point est trop subjectif pour êtredéveloppé dans ce texte ; il justifie certainschoix effectués en première année,notamment celui d'un stage dans unepetite exploitation agricole du Gers(management d'une équipe de 80chèvres).

Deux épisodes de première année ontconstitué des moments marquants :L'exercice Environnement en SituationsLocales (deux semaines dans le Cotentin)sur le remembrement agricole et sesconséquences sur le bocage normand (i.e.les haies) était exemplaire d'un problèmecomplexe et conflictuel dans lequel l'actiondes politiques publiques, les réactions dumonde rural et les conséquences surl'environnement constituaient un joyeuxfouillis. Mon travail en groupe (TGE)définissait un modèle d'aide au choix depolitiques d'irrigation en Espagne souscontraintes économiques, sociales etenvironnementales. Notre groupe ad'ailleurs eu l'occasion de présenter son

travail lors d'un colloque à Budapest enjuillet.

La diversité des enseignements suivis(droit, politiques européenne et agricole,module de biologie) et le nomadisme descinq derniers mois m'ont égalementbeaucoup plu. Au moment du choix despécialisation, suivant ma volonté dedemeurer le plus généraliste possible et derester dans un domaine permettantd'exercer hors de France, j'ai intégré laVoie d’approfondissement (VA) "Gestion del'Eau" à Montpellier.

Cette VA a un objectif relativementambitieux, l'acquisition en six mois desnotions techniques, économiques etsociales (notamment sanitaires)nécessaires à l'analyse détaillée d'un"système d'eau" : bassin versant, réseaude distribution. La rédaction d'unesynthèse bibliographique sur lesprécipitations liées au changement declimat et un stage long de six mois sur lamesure des pluies par imagerie radar et lagestion en temps réel des réseauxd'assainissement pluvial (CentreTechnique de Recherche, Ondeo Services,Bordeaux et Newcastle) m'ont permisd'approfondir hydrologie et météorologie etde me faire une idée du travail dans ungrand groupe de ce type.

A l'avenir, je compte chercher du travailen bureau d'études (aménagement-

hydrologie urbaine) même si unereconversion dans le secteur de la cultureou des politiques sociales reste possible.

Un petit regret personnel est de ne pasavoir à l'époque examiné plussérieusement l'option de la VA"Développement Local et Aménagementdu Territoire" à Clermont-Ferrand. Cette VAme paraît en effet correspondre aussi bienque la VA Eau à mes orientations futures.

Eau

Avec la Spécialité Gestion de l’eau, Frédéric Maurel s’intéresse à l’hydrologie et la météorologie.Durant son stage long, il étudie la mesure des pluies par imagerie radar et la gestion en temps réeldes réseaux d’assainissement pluvial au centre technique de recherche d’Ondeo Services, àBordeaux puis en Grande Bretagne.

FRÉDÉRIC MAURELCentrale Paris, ingénieur civil du GREF

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Durant mes deux années de formationà l'Institut National Agronomique de Tunis(INAT), j'ai réussi à entretenir une culturescientifique riche et j'ai pu m'impliquer dansdiverses disciplines en ingénieried'hydraulique et d'aménagement rural.Mais, parallèlement, j'étais conscient quecette formation restait incomplète et fragile.Et c'est dans l'optique d'améliorer mescompétences en terme d’organisation, mesméthodes et mes capacités d'écoute, denégociation et d'adaptation que j'ai postulépour l’Ecole Nationale du Génie Rural, desEaux et Forêts (ENGREF).

Le mardi 20 juillet 1999, quand j'aiappris mon admission à l'ENGREF, dessentiments d'enchantement et de " fierté "se sont mêlés à une sorte d'inquiétudepour ce qui est de mes choix despécialisation futures et mon avenirprofessionnel. Serait-il opportun dem'orienter vers un profil d'ingénieurenvironnement généraliste présentantl'avantage et l'inconvénient de touchertoutes les filières, sans les approfondir ?Serait-il intéressant de rester toujours dansle domaine de l'eau et valoriser mon pré-requis de l'hydraulique et l'hydrologie?

Malgré ces interrogations, j'ai gardémes motivations. Et heureusement, àl'ENGREF, la diversité des cours et labonne qualité des intervenants nemanquent pas. Ainsi j'ai pu m'intéresser àdes modules comme les politiquesagricoles, les services publics, lesinstitutions européennes et le droit del'environnement. Et j'ai renforcé maformation d'ingénieur par des outilsopérationnels : certification en qualité et enenvironnement, SIG, modélisationsstatistiques, veille réglementaire…

Par ailleurs, mon appréhension dedépart s’est dissipée puisque d'une parttoutes les spécialisations de l'ENGREFrestent ouvertes et généralistes et d'autrepart, le module optionnel sur les eauxurbaines a confirmé ma préférence et monaisance technique pour desproblématiques liées à l'eau. Dès lors, j'aicommencé à guetter toutes les occasions(exercices scolaires, travail de groupes etstages) pour m'appliquer dans ce domaine.

Le Travail en Groupe d’Elèves (TGE)constituait la première et véritable mise ensituation professionnelle de la formation,puisque j'ai participé avec mes collèguesde promotion à l'élaboration d'un documentsur un plan de crise des stationsd'épuration de la Lyonnaise des Eaux(actuel ONDEO Services) dans la régionIle de France. Les enquêtes et le travail deréflexion et de synthèse que j'ai mené avecAlexandre et Anne, m'ont permis decomprendre l'organisation des servicesd'épuration et m'ont ouvert l'esprit sur lesaspects organisationnels et pratiques pourune meilleure gestion des crises : uneculture qui s'instaure fortement dans lesentreprises privées de gestion des servicesen environnement.

L'autre exercice qui a définitivement

orienté mes options vers l'eau, était lamission en entreprise que j'ai effectuée àAix en Provence au sein d'un bureau deconseil ingénieurs : SAFEGE CETIIS.Grâce à cette nouvelle expérience, j'airéussi à surpasser ma frustration et enfinvaloriser ma base scientifique en travaillantsur une étude hydrologique des bassinssecondaires du Rhône : une étude quientre dans le cadre d'un programmerégional pour la protection contre les crues.Lors de cette mission, j'ai fréquenté desingénieurs de projets et j'ai découvertl'environnement d'un bureau d'études et deconseil. Aix en Provence reste une étapeimportante pour mon parcours car j’y aidéveloppé davantage de confiance en mescapacités et je me suis intégré au seind'une équipe d'ingénieurs.

A la fin de la première année et aprèsles projets Eau et Forêt, ma décision a étéprise de partir à Montpellier suivre laVAEau.

Ce détour montpelliérain m'a apportébeaucoup de satisfaction : une villeméditerranéenne culturellement très riche,un emplacement du centre de l'écoleécologiquement et relationnellementopportun, une promotion internationale etune formation pédagogique adaptée auxattentes du contexte socio-économique.

La VA Eau m'a permis de travailler surplusieurs thèmes. J’en retiens deux quim’ont particuliètement passionné et quidevraient être mes domaines deprédilection dansun futur professionnelproche.

Le premier c'est le managementenvironnemental et la culture dudéveloppement durable dans lesentreprises. J'ai pu développer cet aspect

Eau

Après un parcours à l’INA de Tunis, Amen Arous profite de sa venue à l’ENGREF pour renforcer saculture d'ingénieur par des outils : certification en qualité et en environnement, SIG, modélisationstatistique, veille réglementaire. Puis il se recentre sur l’eau : plan de crise des stationsd'épuration, étude hydrologique des bassins secondaires du Rhône dans le cadre d'un programmepour la protection contre les crues. Après la VA Eau, il s’intéresse au managementenvironnemental puis au problème de la valorisation agricole des boues des stations d'épurationavant de terminer par des études commerciales des marchés de gestion des services d'eau, àRome.

AMEN ALLAH AROUSINAT, ingénieur civil du GREF

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Eau

suite à un travail de groupe d'élèves sur lesalon POLLUTEC 2000.

Le deuxième thème est laproblématique des boues des stationsd'épuration et sa valorisation agricole. J'aiapprofondi ce sujet en produisant unesynthèse technique pour le compte del'Office International de l’Eau (OIEau) et enréalisant un stage avec Lyonnaise DesEaux Albertville pour la mise en place desolutions de compostage des boues desSTEPs. Ce stage long, au cours duquel j'airencontré certaines difficultés au niveau del'encadrement et par rapport à la faisabilitédes objectifs, reste intéressant puisque j'aidécouvert la technique de compostage etl'environnement d'une usine de compost.J'ai développé des qualités d’autonomie etj'ai appris à me lancer dans un projet à

condition qu’il soit réellement faisable. La dernière expérience professionnelle

lors de ma spécialisation consistait à unemission à l'étranger que j'ai réalisée àRome. Ce dernier stage était très riche depoint de vue culturel. L'apprentissage de lalangue et la découverte des réseaux d'eaupotable dans la vieille capitale antique aoccupé la moitié de mon temps. L'autremoitié consistait à collaborer dans lesétudes commerciales des marchés degestion des services d'eau et aussi àl'évaluation du rendement de la stationd'épuration de Rome Sud.

Pour ce qui est de mes perspectivesprofessionnelles, ma formation généralisteà l'ENGREF et en même temps maspécialisation en gestion des ressources et

des services d'eau m'offrent la possibilitéd'une adaptation pour plusieurs postes(ingénieurs d'études ou conseils,ingénieurs d'affaires, consultant junior)dans différentes structures (bureaud'étude, bureau d'audit et de conseil enenvironnement, prestataires de servicespublics).

Actuellement je suis en train deprospecter une piste en Italie avec ACEASpA, l'entreprise dans laquelle j'ai effectuémon stage à Rome. Ma formation dans uneécole française de l'eau et ledéveloppement de leurs activités dans despays arabes, pourraient être mes cartesd'entrée.

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Forêt - Ecologie

Itinéraires :

MARC BRILLAT-SAVARIN

ARNAUD DEMOOR

FABIEN CAROULLE

ARIANE ANGELIER

ALINE SALVAUDON

CÉCILE CARON

JEAN-GUILLAUME BRETENOUX

JULIEN DEMENOIS

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Après une classe préparatoire

scientifique, j'ai intégré l'Ecole Nationale du

Génie de l'Eau et de l'Environnement de

Strasbourg (ENGEES) en qualité

d'ingénieur civil. Je ne considérais pas

cette formation comme une fin en soi mais

plutôt comme le premier maillon d'une

réorientation dans mes études.

En effet, j'ai toujours été attiré par le

monde de la forêt mais par le jeu des choix

d'études supérieures en terminale, je me

suis lancé dans un cursus qui ne pouvait

pas me mener directement à ce type de

métier. Au cours de ma scolarité à

l'ENGEES, j'ai pu vérifier ma motivation

pour ce domaine et mûrir plus

complètement mon projet professionnel :

j'étais définitivement fait pour la forêt.

Je suis entré à l'ENGREF en tant

qu'ingénieur civil en passant l'examen

probatoire ouvert à des étudiants à bac+5

ne sortant pas des écoles " classiques "

(Agro, Polytechnique, ENS…).

La première année à Paris a été

l'occasion pour moi de travailler (enfin…)

sur des thèmes forestiers. Dès l'exercice

Environnement et situation locale

(ENSILO), je me suis penché avec mon

équipe sur la question de l'accueil du public

en forêt, notamment en forêt privée.

Ensuite, au cours du travail en groupe

(TGE), j'ai étudié les possibilités de

séquestration du carbone par la forêt. Et

enfin, lors du stage en entreprise, j'ai

découvert le Centre Régional de la

Propriété Forestière (CRPF) avec une

mission ayant trait à l'impact sur la gestion

forestière des mesures de protection du

milieu naturel.

C'est ensuite tout naturellement que je

suis parti à Nancy en deuxième année pour

suivre la Voie d'Approfondissement

"Forêt".

Ces quelques mois passés à

l'ENGREF Nancy ont été très formateurs :

en un minimum de temps, nous avons reçu

une formation technique variée :

sylviculture, technologie du bois, écologie,

droit,… Les nombreuse sorties autour de

Nancy et les tournées sur le terrain

(Picardie, Landes, Cher, Vosges,…) nous

ont permis de mettre en pratique ces

connaissances et de rencontrer les acteurs

du milieu forestier (propriétaires, experts,

agents ou ingénieurs de l'ONF, du CRPF,

membres de coopératives).

Par ailleurs, le projet "reboisement" en

Tunisie nous a permis d'élargir notre vision

du monde forestier en région tempérée

avec une ouverture sur le développement

et l'aménagement du territoire en zone

méditerranéenne.

La formation est donc relativement

complète et appliquée (trop courte peut-

être…) et le petit nombre d'étudiants

permet un dialogue facile avec les

professeurs et les intervenants extérieurs.

Une fois terminée la formation à Nancy

(5 mois), nous sommes partis en stage :

une mission à l'étranger (1,5 mois) et une

mission en France (4,5 mois) nous

attendaient…

Après un séjour fort agréable et très

enrichissant au sein de la Forest Research

en Ecosse où j'ai pu découvrir une culture

forestière différente de la nôtre, j'ai débuté

mon stage long au CRPF Rhône-Alpes : ce

stage a été l'occasion pour moi de mieux

connaître cet organisme et les missions qui

lui sont dévolues. Il portait sur le thème de

l'aménagement des territoires forestiers en

Isère : exemple de deux démarches de

gestion intégrée.

En tant qu'ingénieur civil, je pense

m'orienter vers un poste au CRPF : la

mission de conseil et de formation

technique des propriétaires m'intéresse

tout particulièrement.

Forêt - Ecologie

Formé à l’origine dans le domaine de l’eau, Marc Brillat-Savarin vient à l’ENGREF pour toutapprendre sur la forêt. En première année, les thèmes liés à son domaine de prédilection sontnombreux : Accueil du public en forêt, notamment privée, étude des possibilités de séquestrationdu carbone, impact des mesures de protection du milieu naturel sur la gestion forestière. Endeuxième année, ce sera la VA Forêt et un stage au CRPF Rhône-Alpes sur l'aménagement desterritoires forestiers en Isère : exemple de deux démarches de gestion intégrée.

MARC BRILLAT-SAVARINENGEES, ingénieur civil du GREF

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Après sept années passées au sein deservices des Equipements Publics Rurauxdes Directions Départementales del'Agriculture et de la Forêt des Landes etde la Martinique sur des problématiquestechniques diversifiées (hydrauliqueagricole, alimentation en eau potable,assainissement ), j'étais attiré par denouvelles thématiques comme la forêt, lagestion des ressources naturelles,l'économie de l'environnement, lacoopération au développement et surtoutj'étais très motivé pour travailler dans uncadre plus international.

Un contact avec l'Inspection Généralede la Coopération Internationale duMinistère de l'Agriculture et de la Pêcheme permet de mieux appréhender lesprofils recherchés pour les postes àl'étranger et confirme les perspectivesoffertes aux ingénieurs du GREF.

En première année à l'ENGREF, c'estavant tout la diversité et l'équilibre del'enseignement du tronc commun construitsous forme de modules et d'options qui meséduit. Au delà de certains modules oucours particuliers : pêle-mêle la politiquepublique agricole, le travail en grouped'élèves (TGE) portant sur une analysecomparative de la structurationinstitutionnelle dans les pays développésde la sécurité sanitaire environnementale,la semaine de formation européenne où jechoisis le module " Economic policies andsustainable development", c'est surtoutl'apprentissage d'une démarched'approche et d'analyse globale desproblématiques à l'ENGREF qui m'apparaîtcomme la plus bénéfique sans oublierl'importance donnée au décryptage desjeux d'acteurs et la mise en lumièrepermanente des enjeux.

Choisir une seule spécialisation pour ladeuxième année s'apparente à un casse-tête compte tenu de mes goûts

éclectiques. Tenté initialement par le DEAd'Economie de l'Environnement cohabilitépar l'ENGREF et le DEA d'Economie duDéveloppement de la Sorbonne, j'optefinalement après le module d'initiation à laforêt (MIF) et un passage à la mission desfonctionnaires internationaux du Ministèredes Affaires Etrangères pour la voied'approfondissement Forêt à Nancy avecen tête l'idée de faire mon stage au sein dela Commission Européenne.

Dès la fin de l'été, j'envoie donc macandidature dans les différentesinstitutions européennes. Inscrit sur le livrebleu de la Commission, c'est finalementune proposition du Conseil de l'UnionEuropéenne que je saisis pour un stage deprintemps.

De la formation forestière à Nancy, jeretiens l'alternance des nombreusesphases terrain et des cours magistrauxservis par un corps professoralpassionnant et passionné avec deuxmoments forts : la tournée "montagne" et leprojet de développement agro-sylvopastoral dans la région de Bizerte au Nordde la Tunisie.

Au Conseil de l'UE, bénéficiant d'unheureux hasard de calendrier, j'assiste auxdiscussions du groupe de travail "forêt" duConseil de l'UE. Je me focalise sur lastratégie forestière de l'Union et leprocessus international sur les forêts tout

en saisissant l'opportunité d'aider aux"reporting " des réunions des groupes detravail, du CSA, du Coreper et desConseils des Ministres dans les domainesde l'Agriculture et de l'Environnement .

Durant l'été, le stage au parc naturelrégional des Caps et Marais d'Opalem'offre la possibilité d'évaluer ladéclinaison territoriale et régionale de lapolitique forestière nationale grâce àl'élaboration d'un diagnostic de territoireforestier et la formulation derecommandations d'actions stratégiques. Ilme permet également de retrouver unevraie vie familiale.

La formation initiale à l'ENGEES,l'expérience passée dans le domaine del'eau dans le sud de la France et outremerainsi que la formation à l'ENGREF sont lesprincipaux atouts qui valent à macandidature d'être sélectionnée par leMinistère des Affaires Etrangères pour unposte de conseiller technique du Directeurdu département des Politiques duministère de l'Environnement mauricien.Un travail énorme m'y attend : après avoircontribué au doublement des ressourcesen eau de Maurice, la coopérationbilatérale française à Maurice et legouvernement mauricien se sont assignésde nouveaux objectifs ambitieux deréductions des pollutions des eaux, deprotection du lagon et de gestion intégréedes zones côtières, condition sine quanone de la poursuite d'un développementplus durable.

Le passage à l'ENGREF aura doncpermis d'atteindre mes objectifsprofessionnels au delà de toutes mesespérances au prix il est vrai d'unimportant sacrifice de ma vie de famille. Jesuis donc doublement heureux de mettreun terme à ma vie d'étudiant.

Forêt - Ecologie

Arnaud Demoor choisit d'étudier la forêt pour satisfaire un goût pour ce domaine et augmenter sesopportunités d'expatriation. Après deux stages forestiers au Conseil de l'Union européenne etdans un parc naturel régional, c'est à Maurice qu'il se pose pour assister le Ministère del'Environnement sur les problèmes de pollution des eaux et de gestion intégrée des zonescôtières.

ARNAUD DEMOORIngénieur des travaux,

ingénieur du corps du GREF

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Forêt - Ecologie

Dès la première année, Fabien Caroulle construit son parcours autour de thèmes forestiers :répartition touristique dans une région peu boisée, rôle de la forêt dans la lutte contre l’effet deserre. Après la VA Forêt, il s’intéresse à la fonction environnementale et paysagère de la forêt etréalise son stage sur l’accueil du public en forêt de Fontainebleau. Peu après, il part en Mongoliepour une étude sur les plantations réalisées par le gouvernement à travers des entreprisesprivées.

Issu d'un milieu proche de la ruralité de

par ma famille et par la région de mon

enfance, il m’a paru tout naturel après l’X

de terminer mon parcours par l'ENGREF.

J'étais en particulier attiré par les

thématiques forestières, et mon parcours

en première année de l'ENGREF l'a

confirmé.

En effet, je me suis d'abord intéressé,

lors du module ENSILO (ENvironnement et

SItuations LOcales) à la répartition de la

population touristique dans une région peu

boisée, autour de la l'agglomération

caennaise. Ensuite, le TGE (Travaux de

Groupe d'Élèves) a été pour moi l'occasion

de m'intéresser au rôle de la forêt dans la

lutte contre l'effet de serre au niveau

mondial. Le sujet était finalement assez

peu forestier mais m'a permis de découvrir

de nombreuses thématiques vers

lesquelles je ne me serais pas forcément

dirigé, et qui se sont avérées

passionnantes (en particulier dans le

domaine de l'économie d'énergie), et qui

ont contribué à me forger, si je puis dire,

une "conscience environnementale".

Pendant mon stage en exploitation

agricole, j’ai ensuite eu l'occasion de

renouer avec le milieu agricole pour lequel

j'avais une méfiance naturelle et quasiment

atavique, d'autant qu'ayant la chance

d'avoir été hébergé par un chasseur

invétéré, la cynégétique, et donc la forêt,

n'étaient jamais bien loin.

En fin de première année, le module

d'initiation à la forêt, organisé de main de

maître par le centre de l'ENGREF à Nancy

a été l'occasion de me doter d'une

première batterie de savoir-faire

techniques, qui sont venus compléter ma

connaissance "sauvage" du milieu

forestier.

C'est donc tout naturellement qu'en

deuxième année je me suis dirigé vers la

Voie d'Approfondissement Forêt à Nancy.

Là, j'ai pu affiner les aspirations que j'avais

quant à la forêt : certes la sylviculture,

l'aménagement, la production de bois en

somme se sont révélés être des matières

intéressantes, génératrices de beaucoup

de sorties sur le terrain, si appréciables à

Nancy. Néanmoins, c'est plus vers une

fonction environnementale et paysagère

de la forêt que j'espérais m’orienter.

En conséquence, j'ai effectué un stage

sur l'accueil du public en forêt de

Fontainebleau, auprès de l'Office National

des Forêts (ONF).

Par la suite, je suis parti en Mongolie

pour étudier les plantations que réalisent

l'autorité gouvernementale à travers des

entreprises privées, motivées par des

aides de nature financière. J'en ai profité à

l'occasion pour dresser un rapide état

descriptif de la forêt mongole ainsi que de

la filière bois (scierie, débouchés de la

ressource bois, pressions que peuvent

exercer les coupeurs de bois…)

Mon parcours à l'ENGREF m’a ainsi

permis non seulement de me créer un

vernis technique dans le domaine forestier,

mais aussi de me faire prendre conscience

d'un certain nombre de problématiques et

en particulier de problématiques

résolument antagonistes (comme par

exemple le développement du tourisme et

la préservation de l'environnement).

N'ayant pas trouvé au sein de l'ONF une

conscience suffisamment aiguë de certains

problèmes, je me suis donc résolu à

prendre un poste à l'IFN, l'Inventaire

Forestier National, à Caen.

FABIEN CAROULLEX, ingénieur du corps du GREF

- 52 -

Forêt - Ecologie

Je me suis présentée à l'ENGREFaprès deux années à l'INA-PG. Maprincipale motivation était la forêt et toutesles thématiques gravitant autour.

J'étais alors attirée par ce domaine carj'appréciais les forêts de montagne (Alpes)et les forêts méditerranéennes (Provence)que je connaissais bien. J'avais, de plus,lors d'un stage à l'Agro, effectué unaménagement forestier à Aix-en-Provencepour le compte de l'Office National desForêts (ONF) et m'étais familiarisée aveccertaines thématiques forestières commeles feux de forêts, la chasse et le paysage.

J'espérais donc, à l'ENGREF, acquérirune formation forestière plus approfondiede manière à obtenir un poste à l'ONF parla suite.

Après un passage au Centre régionalde la propriété forestière (CRPF) pour lestage de première année et un exercice deterrain dans les forêts de l'Yonne en fin detronc commun, j'ai suivi la VA Forêt àNancy. Grâce à une égale répartition entrecours et terrain, j'ai vraiment apprécié cetteannée de formation. Les tournées sur leterrain, nombreuses (martelages,aménagement dans les Vosges, tournéesen Picardie, en Aquitaine ou encore dansle Cher) m'ont, en effet, permis d'acquérirun vrai bagage technique valorisable par lasuite.

De plus, j'ai profité des nombreusespossibilités offertes par la VA Forêt pourapprofondir mes connaissances sur la forêtet les thématiques qui s'y rattachent, nonseulement en France mais aussi àl'étranger. J'ai pu ainsi découvrir la forêttropicale au travers des exercices deterrain proposés par le module Forêt

Tropicale Humide (FTH) en Guyane ettravailler avec des forestiers tunisienspendant le projet à l'étranger.

Enfin, j'ai pu suivre deux modulesfacultatifs qui ont, à mes yeux, enrichi lecursus proposé par Nancy : le module"Alpes" et le module "milieuméditerranéen" qui m'ont permis de mieuxconnaître les thématiques de forêts demontagne (maintien des sols, impact dupaysage sur les versants ou encorefermeture du paysage liée au recul deszones pâturées) ainsi que les thématiquespropres aux forêts méditerranéennes(tournées à la Sainte Baume et au MontVentoux) grâce à des exemples précis surle terrain.

Au moment de choisir un stage long de2ème année, je me suis longuementinterrogée. Il s'agissait de choisir un sujetqui viendrait compléter mes connaissanceset qui pourrait m'être utile dans ma vieprofessionnelle sur le point de débuter.J'avais déjà fait divers stages au CRPF, àl'ONF, bref sur tout l'amont de la filière"bois". Alors pourquoi ne pas essayer unstage qui me ferait découvrir l'aval de cettefilière ? J'ai donc choisi d'effectuer un stageau CTBA sur une étude de type

comparaison France/Italie sur le secteur del'ameublement.

Ce stage m'a permis de comprendrecomment un des secteurs de l'aval de lafilière et ses acteurs (fabricants demeubles, scieurs, plaqueurs…)fonctionnaient et quel pouvait être enconséquence le rôle du gestionnaireforestier à l'amont.

Mon intérêt pour la forêt s'est confirméau cours de ces deux années passées àl'ENGREF. Il s'est aussi légèrementmodifié puisqu'au travers des projets etmodules (exemple : études de cas dans leParc du Mercantour pendant la tournée"Alpes"), mon intérêt s'est étendu aux"espaces naturels" en relation avec la forêt.J'ai d'ailleurs l'intention, bien que cette idéepuisse encore évoluer, de travailler dansun Parc Naturel lors d'un deuxième outroisième poste.

En attendant, je vais mettre en pratiqueles notions apprises à l'ENGREF puisqueje suis affectée à la DRONF Auvergne. Letravail devra se faire en coopération avecdes acteurs multiples (CRPF, Parcsrégionaux du Livradois-Forez et desVolcans d'Auvergne, élus locaux etc.), surdes thématiques de forêts de moyennemontagne et dans le contexte d'uneréorganisation de l'ONF non seulementgéographique (la DRONF Auvergnedevient par exemple la DirectionTerritoriale Limousin-Auvergne) mais aussifonctionnelle (les nouveauxorganigrammes ne devant être connus quedans le courant de l'année 2002).

Ariane Angelier a profité de toutes les possiblités offertes par la VA Forêt pour acquérir un bagagetechnique et connaître cette ressource en milieu aussi bien tempéré que tropical ou méditerranéen.En même temps, elle s’intéresse à l'aval de la filière bois grâce à une étude dans le secteur del’ameublement.Son premier poste l’attend dans une région de forêts de moyenne montagne (DRONF Auvergne),où elle devra coopérer avec des acteurs multiples, dans le contexte d'une réorganisation de l'ONF.

ARIANE ANGELIERAgro, ingénieur du corps du GREF

- 53 -

Forêt - Ecologie

Après un parcours plutôt généraliste àl'INA-PG, je suis entrée à l'ENGREF avecl'intention de m'orienter vers le domaineforestier. Cette orientation fut confirmée parun stage à l'Office National des Forêts(ONF) effectué en deuxième année d'Agro,juste avant mon entrée à l'ENGREF.

Au cours de la première année, j'aitoutefois apprécié l'ouverture versdifférents domaines et la multitude desthèmes abordés. Profitant de la présencedans notre promotion d'étudiantsmarocains et tunisiens, j'ai d'abord travailléau cours de mon TGE (travail en grouped’élèves) sur l'agriculture des pays duMaghreb face à la libéralisation ducommerce mondial, avec l'AgenceFrançaise de Développement. La missionen entreprise fut pour moi l'occasion d'allerdans un bureau d'études à Rabat, pourréaliser une étude sur l'agriculturebiologique au Maroc. Cette expérience futaussi enrichissante par la découverte de laculture et du mode de vie marocain.

En deuxième année, j'ai suivi mon idéeinitiale et choisi la Voied'Approfondissement Forêt de Nancy. Ellepermet de découvrir les aspects forestierstechniques, par une formation baséenotamment sur des sorties et des travauxpratiques sur le terrain, et sur la découvertedes métiers de la forêt à travers larencontre de professionnels. J'aiparticulièrement apprécié la compétencedes enseignants, généralementpassionnés par leur domaine. L'année

commence par un mois extraordinaire dedécouverte de la forêt tropicale humide enGuyane, au centre ENGREF de Kourou. Leprojet de reboisement en Tunisie acomplété pour moi l'expérience vécue auMaroc, dans un pays où la gestionforestière est très liée aux usages agro-pastoraux.

En plus de la sylviculture, j'aidéveloppé lors des stages de deuxièmeannée des thèmes plus liés à l'écologieforestière et à l'environnement, surlesquels je souhaite m'orienter dans lefutur. Le stage long, au Parc National desCévennes, m'a permis de réaliser uneétude phytosociologique des pelousesmarnicoles sur les versants des Causses,et d'approfondir mes connaissances enbotanique et en gestion des milieuxnaturels.

J'ai ensuite effectué un stage àl'étranger en Slovaquie, sur les réservesintégrales de forêts naturelles, qui sontrelativement nombreuses et bienpréservées dans ce pays, et apportent desinformations précieuses pour la rechercheen écologie forestière et pour la gestionsylvicole " proche de la nature ".

Je commence ma vie professionnellepar un premier poste proche du terrain, àl'ONF dans la Meuse.

En première année, Aline Salvaudon s’intéresse aux pays du Maghreb avec des travaux surl'agriculture de cette région du monde face à la libéralisation du commerce mondial et une étudesur l'agriculture biologique au Maroc. Expérience qu’elle complètera ensuite en Tunisie autour duprojet de reboisement organisé dans le cadre de la VA Forêt. Puis au Parc National des Cévennes, elle réalise une étude phytosociologique des pelousesmarnicoles sur les versants des Causses, et approfondit ainsi ses connaissances en botanique eten gestion des milieux naturels. Enfin, son parcours s’achève par un stage en Slovaquie sur lesréserves intégrales de forêts naturelles.

ALINE SALVAUDONAgro, ingénieur du corps du GREF

- 54 -

Depuis un certain temps déjà, je

désirais suivre une formation dans le

domaine forestier. J'ai fait l'agro puis je suis

entrée à l'ENGREF pour la spécialisation

forêt / bois.

Je suis très contente des trois années

en ingénierie générale que j'ai pu suivre :

même si dans le fond elles ne m'ont jamais

amenée à remettre en question mon choix

initial de travailler dans le domaine

forestier. Ces années m'ont permis

d'acquérir des connaissances dans des

domaines variés. La spécialisation forêt ne

dure que 6 mois. Elle est très complète

même si il est bien évident que 6 mois ne

permettent pas de faire exactement ce que

d'autres font en 3 ans. Mais entre cette

spécialisation et le background que l'on a

avant, je pense que l'on est bien armé si

l'on veut travailler dans le milieu forestier et

qu'en plus par rapport à quelqu'un qui a un

bagage purement forestier, on est plus à

même de prendre du recul et d'intégrer la

forêt dans son milieu, capacité

indispensable à un ingénieur forestier.

La première année à l'ENGREF permet

d'aborder des thèmes très divers avec des

intervenants de qualité. Le cursus est

assez souple : on peut choisir les sujets qui

nous intéressent et parfois on aimerait bien

pouvoir tout faire.

En première année :

- On voyage (dit comme cela, ça fait

sourire). En fait, suivre des formations un

peu partout en France permet de réaliser

ce que signifie le terme “mobilité”. Et si il y

a un côté indéniablement attrayant à la

chose, changer de "maison tous les 15

jours" permet de se rendre compte si cela

convient ou non à son tempérament.

Personnellement je ne pensais pas aimer

promener mon sac à dos par monts et par

vaux mais en fait, on y prend goût…

- On est amené à travailler en groupe

avec des gens qui sont d'origine différente :

ce que l'on n'a pas réalisé dans son école

d'amont parce qu'un agro est très différent

d'un polytechnicien. L'expérience est très

enrichissante et formatrice.

- On réalise des projets pour des

commanditaires sur des sujets variés, au

choix, avec un encadrement adapté. Cela

permet de mettre en œuvre dans un

contexte pré-professionnel les

connaissances acquises..

Grâce au travail en groupe d’élèves

(TGE), à la mission en entreprise et au

module d'initiation à la forêt j'ai pu travailler

sur des thématiques forestières tout au

long de cette première année. A titre

d’illustration, le thème de mon TGE portait

sur quel rôle pour la forêt dans la lutte

contre l’effet de serre ? Ma mission en

entreprise réalisée pour le compte de La

Cellulose du Rhône et d’Aquitaine m’a

permis d’étudier la participation aux

différents projets visant à augmenter

l’approvisionnement en bois de

l’entreprise.

La spécialisation Forêt bois est très

complète. Elle permet d'acquérir des bases

techniques et une connaissance de la

filière bois. Elle se répartit de façon

équivalente entre cours et terrain. On

rencontre les acteurs de la filière qui

viennent faire des conférences ou que l'on

va rencontrer sur leur lieu de travail.

J'ai fait mon stage de fin d'étude en

Angleterre où j'ai apporté mon expertise

technique sur un projet de restauration des

forêts feuillues dans un district forestier. Je

ne me suis pas trop sentie dépourvue face

à la mission que l'on m'avait confiée. Le

seul facteur réellement gênant au début

était la " barrière " linguistique : mon

anglais n'ayant jamais réussi à s'épanouir

dans une salle de classe.

Plus tard…

Mon projet professionnel n'est pas

précisément défini : vais-je travailler tout

de suite en France ou vais-je partir quelque

temps à l'étranger ?… Dans tous les cas, je

n'ai pas d'inquiétude.

Cécile Caron entre à l’ENGREF pour y étudier la forêt. En première année, elle apprécie de pouvoirappliquer dans un contexte pré-professionnel les connaissances acquises, en particulier sur desthématiques forestières : forêt et lutte contre l’effet de serre, approvisionnement en bois. Après laVA Forêt, elle réalise son stage de fin d'étude en Angleterre où elle a pu mettre à profit sonexpertise technique sur un projet de restauration des forêts feuillues dans un district forestier.

CÉCILE CARONAgro, ingénieur civil du GREF

Forêt - Ecologie

- 55 -

J'ai toujours été intéressé par

l'environnement et la Nature, et dès mon

entrée à l'Ecole Polytechnique, je me suis

vite aperçu que je ne souhaitais pas

travailler dans le secteur privé, et que je

préférais me consacrer à des activités

"d'utilité générale". Le Corps du GREF m'a

donc rapidement semblé le plus à même

de correspondre à mes attentes, dans la

mesure où j’ai également pris conscience

que la recherche théorique ne pourrait

combler ma volonté de participer à des

projets concrets. Mes deux stages

effectués pendant ma scolarité

polytechnicienne, au Cameroun et en

Bolivie, ont de surcroît confirmé l'envie que

je ressentais sans l'avoir expérimentée de

travailler sur des thématiques de

développement. Aussi ce domaine était

déjà présent dans mon esprit lors de mon

entrée à l'ENGREF.

La première année offre peu

d'occasions de se consacrer aux

thématiques du développement mais de ce

fait laisse la possibilité par l'intermédiaire

des divers modules proposés et du Travail

en groupe (TGE) de choisir des domaines

correspondant plus à l'intérêt personnel ou

à la culture générale. Ainsi les modules

consacrés à l'écologie ont satisfait ma

curiosité tandis que l'analyse financière

donne des premières bases sans doute

essentielles pour un fonctionnaire. Le TGE

est un moment fort de l'année qui permet

de travailler sur un temps important en

groupe. Le mien, consacré à la crise de la

vache folle, a confirmé mon intérêt sur les

problèmes généraux de l'agriculture, et

l'excellent module de "rattrapage en

Agronomie" qui se déroule à Dijon, suivi du

stage en exploitation agricole sont

particulièrement bien adaptés sur le sujet

en abordant tous les thèmes clés actuels.

Enfin les modules obligatoires de première

année comme Environnement et Situation

locale ou ceux sur les politiques publiques

sont très instructifs et ouvrent de nouveaux

angles de vue que l'on ne peut

qu'apprécier après la formation très

scientifique de l'Ecole Polytechnique.

Ma deuxième année effectuée dans la

spécialisation Foresterie Rurale et

Tropicale (FRT) au centre ENGREF de

Montpellier correspondait à mon projet de

départ. Je l'ai choisie par rapport à d'autres

formations portant sur le thème du

développement non pour les aspects

forestiers mais plus pour la variété des

sujets abordés (écologie tropicale,

foresterie tropicale, gestion des ressources

naturelles, sociologie, agro-foresterie,…).

Cette année a permis également de

rencontrer des personnes venant de divers

horizons (FIF, professionnels étrangers,

universitaires de formations très

variées,…) ce qui est très positif et une des

grandes qualités de l'ENGREF, déjà

présente en première année.

Le stage de deuxième année effectuée

pour clore cette formation est en tout cas

une possibilité d'aborder les thèmes qui

nous intéressent dans des structures très

variées, et le mien réalisé sur le système

de subventions aux plantations mis en

place par l'Etat mongol s'est révélé

particulièrement instructif et enrichissant.

Le cadre de ce stage, réalisé pour la

Coopération Allemande, m'a permis de voir

d'autres visions du développement.

Toute ma formation a donc confirmé

ma volonté de travailler dans le domaine

international, tout en me convainquant

qu'un poste " normal " en DDAF pouvait

être très intéressant.

Mes recherches pour un premier poste

à l'international ayant échoué pour

diverses raisons, mon premier poste sera

donc dans une DDAF en tant que chef du

service Economie Agricole, ce qui ne

constitue pas un échec mais un excellent

premier pas, sur le terrain, dans

l'administration française. La suite de ma

carrière n'est pas du tout tracée

évidemment mais je continue à croire en la

possibilité d'un poste dans le domaine du

développement dès mon deuxième poste.

Après deux stages à l’X en Afrique et en Amérique Latine, Jean-Guillaume Bretenoux entre àl’ENGREF avec le souhait de travailler sur des thématiques de développement. En deuxième année,il choisit la spécialisation Foresterie rurale et tropicale (FRT) pour sa diversité de sujets : écologieet foresterie tropicale, gestion des ressources naturelles, sociologie, agro-foresterie... Son stageréalisé dans le cadre de la coopération allemande portait sur le système de subventions auxplantations mis en place par l’Etat mongol.

JEAN-GUILLAUME BRETENOUXX, ingénieur du corps du GREF

Forêt - Ecologie

- 56 -

Entré à l'ENGREF un peu par hasard,

je ne fus absolument pas déçu par ces

deux années ! Elles furent en effet très

enrichissantes, tant au niveau

professionnel que personnel.

A l'Agro, entre autres choses,

l'hydraulique appliquée à l'agriculture

m'intéressait. De fait, la spécialisation

agronomie-environnement (AGER)

apparaissait comme une voie possible.

Cependant, je n'avais pas l'impression que

cette spécialisation pouvait répondre

complètement à mes attentes.

De fait, l'opportunité d'obtenir un

double diplôme, en ayant le statut de

fonctionnaire, ainsi que le choix d'une

spécialisation en gestion de l'eau à

Montpellier ont motivé ma candidature à

l'ENGREF.

Ainsi, ayant postulé pour m'orienter

vers le domaine de l'eau, mon choix de

Travail en Groupe d'Elèves, en première

année, s'est tourné vers cette thématique.

Ces quelques mois d'études m'ont permis

d'acquérir un “vernis” concernant

l'organisation de la gestion de l'eau en

France. Le projet "Gestion de l'eau" à

Montpellier, plus axé sur des aspects

techniques, m'a apporté de nouvelles

connaissances de base, si bien que suite à

ces deux expériences, il me semblait que

mon intérêt et ma curiosité dans ce

domaine me permettraient de m'y plonger

plus à fond en cas de besoin professionnel.

Par conséquent, mon regard s'est tourné

vers d'autres spécialisations.

Cherchant à la fois à découvrir d'autres

domaines - sans rompre totalement avec

ce que je connaissais - et à profiter de la

très grande ouverture qu'offre l'ENGREF

par rapport au choix de deuxième année, je

me suis intéressé à la spécialisation en

Foresterie Rurale et Tropicale (FRT).

Celle-ci semblait en effet présenter un bon

compromis entre la spécialisation en

développement agricole de l'Agro et la

spécialisation forestière classique de

l'ENGREF à Nancy. Tout d'abord, mon

stage de première année d'ENGREF, lié au

stockage du bois après les tempêtes de

1999, m'avait en effet passionné et

véritablement ouvert au milieu forestier. De

plus, les problématiques alliant agriculture

et forêt me semblaient constituer un

domaine intéressant. Ceci explique qu’en

cours de première année, mon projet de

2ème année ait complètement changé !

En faisant ce choix, je savais que je

prenais le risque de ne pas obtenir

d'affectation dans le secteur relativement

fermé de la foresterie tropicale, ou même

rurale. En effet, la formation de Montpellier,

bien qu'extrêmement variée, touche

principalement au milieu tropical, de la

savane jusqu'à la forêt tropicale humide.

De fait, pour un fonctionnaire, les

opportunités de travail dans ce domaine

sont principalement limitées à l'Office

National des Forêts international, au

Ministère des Affaires Etrangères ou à des

détachements auprès d'organismes de

recherche comme le CIRAD ou l'IRD, qui

de plus bien souvent ne recrutent qu'après

une thèse. Or toutes ces voies sont très

étroites, surtout en sortie d'école, et

particulièrement lorsque l'on est loin du

Ministère pendant l'année de son stage de

fin d'études… Malgré tout, il me semblait

que les enseignements étaient

transposables à des problématiques

françaises et que dans tous les cas, cela

ne serait pas un échec de travailler en

France, la vision de la forêt offerte par la

formation à Montpellier pouvant apporter

une certaine originalité par rapport à celle

de Nancy.

La spécialisation en Foresterie Rurale

et Tropicale a globalement répondu à mes

attentes, et surtout m'a ouvert à d'autres

domaines insoupçonnés au départ, tels

que la sociologie ou les politiques

forestières des pays en développement par

exemple. Cette spécialisation présente à

mon avis comme atouts d'être très ouverte,

à la fois au niveau des enseignements,

mais aussi au niveau culturel. Ainsi, les

cours oscillent entre de l'écologie

forestière, de la botanique, de la

sylviculture, de la technologie du bois, de

l'agroforesterie, du pastoralisme, de

Malgré un intérêt pour la gestion de l’eau, Julien Demenois change de cap après un stage sur lestockage du bois suite aux tempêtes de 1999. Il opte ainsi pour la spécialisation FRT dont lesnombreux atouts - variété des disciplines, contacts avec le terrain (en Guyane et en Afrique) etouverture culturelle - le séduisent. Couplée à un stage en Inde sur la filière du teck et lesplantations paysannes, il espère valoriser son expérience en Guyane, où l’attendent, pour sonpremier poste, des sujets comme l’aménagement ou la certification des bois...

JULIEN DEMENOISAgro, ingénieur du corps du GREF

Forêt - Ecologie

- 57 -

l'économie, de la formation à la négociation

et à la gestion des ressources naturelles,

de la sociologie… De plus, la promotion est

composée de gens de tout horizon - FIF,

CNEARC, nombre d'Africains en formation

continue et autres forestiers - ce qui

enrichit et illustre énormément les cours en

salle. Cet apprentissage est complété par

trois phases de terrain, en France

métropolitaine sur un thème transversal à

l'agriculture et à la forêt, en Guyane sur les

forêts tropicales humides, et enfin en

Afrique pour les forêts sèches. Ainsi,

couplées à un stage de 6 mois à l'étranger

- en Inde sur la filière du teck et les

plantations paysannes pour ma part - ces

expériences constituent un réel atout qui

sera, je l'espère, tout à fait valorisable pour

l'obtention d'un deuxième ou troisième

poste à l'étranger sur une thématique de

gestion des ressources naturelles. Ne

souhaitant pas non plus être trop démuni

par rapport aux problématiques forestières

françaises, il m'a été possible d'aménager

quelque peu mon emploi du temps afin de

réaliser une étude en alternance auprès de

l'ONF Hérault. J'ai ainsi pu aborder les

aspects paysagers de la gestion forestière

et acquérir des connaissances relatives à

la forêt méditerranéenne, ce qui pourra

être utile dans le futur.

Bien sûr, cette spécialisation comporte

quelques petits défauts, en étant pas assez

sylvicole et trop généraliste sur certains

sujets. Cependant, comment faire en 6

mois ce qui nécessiterait trois ans de

spécialisation ? De plus, il est sûr que pour

un élève civil, plus que pour un élève

fonctionnaire sans doute, la recherche d'un

emploi dans ce domaine ne doit pas être

une chose aisée, le "réseau" de forestiers

tropicaux étant très ténu et relativement

fermé… Ceci se trouve d'ailleurs à présent

accentué par le contexte flou de

suppression du système des coopérations

(CSN) et de mise en place des Volontariats

Internationaux (VI)…

Malgré ce “marasme” autour des

expériences à l'étranger, pour ma part le

futur immédiat va être très intéressant. En

effet, je vais être affecté en tant

qu'ingénieur mis à la disposition du

Directeur Régional de l'ONF en Guyane. Il

s'agit véritablement d'une chance : le poste

semble en effet très motivant et devrait

aborder des thématiques aussi variées que

l'aménagement, la certification des bois, la

valorisation de plantes à but

pharmaceutique. De plus, comme

habituellement les propositions en forêt

tropicale pour les promotions sortantes

sont absentes, il fallait vraiment saisir celle-

ci. Après ce premier poste, qui sera sans

doute très formateur, je ne perds

cependant pas l'espoir de satisfaire mon

envie d'étranger…

Forêt - Ecologie

- 58 -

- 59 -

Economie - GestionDéveloppement

Itinéraires :

CÉCILE ARCADE

LISE BREUIL

JEAN-JOSEPH CADILHON

ALEXIS MARIANI

MÉLANIE TAUBER

- 60 -

- 61 -

La première année à l'ENGREF m'a

apporté des notions en droit public ainsi

qu'une connaissance générale du secteur

public. Des enseignements optionnels

m'ont également donné un aperçu de

différents secteurs de l'industrie (industries

automobile et aéronautique lors de la

semaine européenne à l'ENSAM). Je me

suis de plus initiée à la gestion et à la

stratégie de l'entreprise ainsi qu'au thème

de la recherche et de l'innovation.

Cette année a également été

l'occasion de plusieurs mises en situation

pré-professionnelles.

Un Travail en Groupe d'Elèves m'a

permis d'effectuer avec deux collègues une

mission de Knowledge Management

auprès d'une association : l'Union

Nationale des Associations familiales

(UNAF). Nous avons étudié l'opportunité et

la faisabilité de la mise en place d'un

réseau d'information sur les déchets entre

l'UNAF et ses antennes régionales - URAF

- et départementales - UDAF -. La mission

consistait à assister le service

environnement de l'UNAF dans une

définition précise du projet en terme

d'objectifs stratégiques, de fonctions et de

résultats attendus. Nous avons élaboré

une proposition concernant le contenu

(typologie, choix, hiérarchisation,

formulation des informations à intégrer),

l'architecture et les modalités d'utilisation

du système, en optimisant l'utilisation des

sites Intranet et Internet. J'ai mesuré au

cours de cette mission l'impact de la

hiérarchie et l'enjeu de la communication

interne dans un organisme fractionné

agissant au niveau départemental,

régional, national et européen.

J'ai ensuite approfondi cette

thématique de l'information lors d'une

mission pour Points Clés Management, un

réseau de sociétés de conseil spécialisées

dans des domaines différents : audit

conseil en environnement, communication,

études de marché. Le stage consistait en

une étude sur l'état actuel de la diffusion de

l'information dans le secteur de l'agriculture

biologique. A terme, l'objectif était de créer

un centre d'informations de veille

technologique et de ressources sur les

produits biologiques.

Le choix du Collège des Ingénieurs

(CDI) s'inscrit dans le mouvement

d'ouverture vers les entreprises privées

amorcé à l'ENGREF. A cette période,

j'envisageais déjà un poste dans

l'administration en étroite relation avec les

entreprises. C'est pourquoi j'ai recherché

une formation qui donne une nouvelle

tonalité à mon parcours, et me permette

d'exprimer mon intérêt pour des

problématiques de type privé.

Le CDI m'a ouvert aux sujets de type

socio-économique (finance, stratégie,

ressources humaines, marketing) de

manière originale puisque, à la place d'un

bloc académique long et indigeste, il

propose une formation par l'alternance (mi-

temps cours théoriques, mi-temps mission

de consultant junior en entreprise). Très

dynamisante, cette méthode

d'enseignement permet la mise en pratique

directe de la théorie, de la méthode et des

connaissances dispensées dans les locaux

du CDI. Elle correspondait chez moi au

besoin d'être confrontée au monde du

travail de manière moins épisodique et

ponctuelle que par des stages en fin de

scolarité.

J'ai ainsi pu acquérir des

connaissances en stratégie industrielle et

financière, analyse à la décision et

management du risque tout en obtenant

l'expérience et la connaissance

transversale d'un grand groupe :

COGEMA. Directement rattachée à la

présidence, j'ai effectué, avec l'appui d'un

étudiant chinois du CDI, une étude

stratégique et commerciale sur le marché

nucléaire chinois. Deux questions se

posaient alors : Faut-il que COGEMA

investisse en Chine ? Et si oui, comment ?

Economie - Gestion - Développement

Fonctionnaire mais pourtant désireuse de connaître le secteur privé, Cécile Arcade inscrit saformation dans un mouvement d'ouverture vers les entreprises privées.En première année, elle privilégie les modules de Gestion et d’organisation de l'entreprise. Elledécide ensuite de construire son parcours autour de sujets de type socio-économique (finance,stratégie, ressources humaines et marketing) et se forme au Collège des Ingénieurs. Au cours decette seconde année, elle poursuit son ouverture à l'international et remplit une mission de conseilstratégique et commercial à COGEMA sur le marché nucléaire chinois. Elle acquiert ainsi uneconnaissance du privé qu'elle pourra valoriser, dans son premier poste, à la divisionDéveloppement Industriel et Technologique de la DRIRE Auvergne.

CÉCILE ARCADEAgro, ingénieur du corps du GREF

- 62 -

Economie - Gestion - Développement

L'objectif de la mission n'était pas

d'apporter une réponse tranchée mais de

peindre la complexité de la Chine

notamment dans sa situation énergétique

et en s'appuyant sur des faits de dégager

les grandes tendances. Suite à une

évaluation de la position stratégique et

concurrentielle de COGEMA en Chine,

différents scénarios court, moyen et long

terme ont été envisagés.

Cette année a donc été l'occasion de

m'internationaliser tant au travers de la

mission à COGEMA dont une partie s'est

déroulée à Pékin qu'à l'aide des travaux de

groupes au sein du CDI (2/3 des étudiants

viennent d'autres pays d'Europe, d'Asie ou

d'Amérique du Nord).

J'ai choisi de compléter mon cursus par

un dernier stage dans le département

Conseil en Organisation de la Société

Générale. Ce service transversal m'a

permis de découvrir les différents métiers

de la banque et d'appréhender les relations

banque - entreprises. J'ai notamment

participé à trois missions : une portant sur

le Knowledge Management et deux autres

sur les Services Financiers Spécialisés.

Cette expérience a confirmé l'importance

de la problématique du partage de

l'information ainsi que l'influence des

indicateurs financiers sur l'organisation de

l'entreprise et les décisions de ses

dirigeants.

Je prendrai mes fonctions à la DRIRE

et à la Préfecture de la région Auvergne.

Mon poste sera partagé entre deux mi-

temps : l'un comme chef de la division

Développement Industriel et

Technologique à la DRIRE, l'autre comme

chargé de mission entreprises auprès du

SGAR (Secrétaire Général des Affaires

Régionales).

La mission de développement

industriel de la DRIRE consiste à favoriser

le développement des industries

d'Auvergne, particulièrement des PMI et

des services associés dans les moments

forts de leur parcours et selon les axes

suivants :

- le soutien à l'innovation et au

développement technologique ;

- l'accompagnement des projets

individuels ;

- le soutien aux actions sectorielles et

thématiques et aux partenariats.

- 63 -

J'ai commencé à étudier la physique àl'Ecole Polytechnique pour sortir de l'ariditédes mathématiques, trop éloignées despréoccupations quotidiennes ; puis, jugeantque la physique restait largement théoriqueet encore trop aride, je me suis tournéevers l'économie ; enfin l'économie elle-même m'a semblé trop formalisée, lesmodèles se préoccupant peu de lapertinence de leurs hypothèses. Bref,après ce parcours presque erratique, jesuis entrée à l'ENGREF pour travailler -enfin !- sur "quelque chose de concret" qui"touche la vie des gens" - projetprofessionnel un peu flou, si ce n'est que lesecteur de l'eau m'intéressait a priori , sansdistinction entre gestion de la ressource oualimentation en eau potable.

Le premier enseignement marquantque j'ai suivi à l'ENGREF a été le projetENSILO (Environnement et SituationLocale), au cours duquel on se retrouveconfronté à des situations souventintriquées, où les problèmes techniquessont rapidement occultés par desproblèmes plus "mous" : conflits depersonnes et de pouvoir, choix politiques,etc. J’ai ainsi fait l'apprentissage desrouages plus ou moins scabreux qui fontqu'un projet marche ou échoue,indépendamment de ses caractéristiquestechniques. Et que ces rouages ne sontpas à négliger, malgré toutes les certitudestechniques et scientifiques que l'on peutavoir.

Le deuxième enseignement que jeretire de ma scolarité à l'ENGREF, c'est à lafois la difficulté et l'importance de travailleren groupe, avec des étudiants d'origine

différente, chacun ayant sa manière detravailler et ses priorités. Les discussionsétaient souvent orageuses, mais lesapports des divers horizons ont été chaquefois très enrichissants et ont favorisé uneouverture d'esprit au sein de la promo.

De la première année, je gardel'impression d'un “patchwork”d'expériences très différentes : travail à 10sur les projets ENSILO pendant 15 jours ;travail plus approfondi à trois pendantplusieurs mois sur un projet de recherche ;découverte de l'exploitation agricole ;module sur l'eau à Montpellier ; initiation autravail de forestier en Bourgogne… Ondéménage souvent ; on apprendbeaucoup - pas forcément desconnaissances "dures", mais desméthodes de travail et de gestion de projet,et la confrontation à des milieux différents.

Cette première année m’a permis demûrir le projet de thèse que j'ai présenté enjuillet 2001. Le sujet, proposé par leLaboratoire de Gestion de l'Eau et del'Assainissement de l'ENGREF àMontpellier, porte sur l'approvisionnementen eau potable et l'assainissement dans lesmégalopoles en développement.

L'ENGREF nous demande de rédiger trèstôt un projet assez fourni, qui requiert unebibliographie et de nombreux contacts. Larédaction de ce projet m'a amené àpréciser rapidement mon choix dedeuxième année : celui du DEA MéthodesScientifiques de gestion à l'UniversitéParis-Dauphine, qui mettait l'accent sur lecôté pluridisciplinaire de la recherche - à lacroisée de la gestion, de la sociologie et dumonde technique. Ce DEA m'a amenée àréfléchir à la pertinence d'outils de gestioncouramment employés et à la validité deshypothèses sous-jacentes aux modèles. Iloffrait un regard critique précieux dès lorsqu'on fait de la recherche.

Le stage de DEA, que j'ai effectué encollaboration avec Vivendi en Inde et enAfrique du Sud, m'a fourni deux premiersterrains d'études dans le cadre de monmémoire de DEA sur l'organisation desservices publics d'approvisionnement eneau dans plusieurs pays. Il m'a égalementpermis de préciser mon projet derecherche, et de multiplier les contacts :avec l'AFD, avec Programme SolidaritéEau, avec le GRET et avec la celluleAquadev de Vivendi.

Je commence le travail de rechercheen décembre à Montpellier. Il s'agit d'unprojet de recherche-action, avec unepremière année orientée terrain. Laproblématique n'est donc pas définitive, etva évoluer en fonction des observationsfaites sur le terrain.

Economie - Gestion - Développement

Pour s’éloigner d’une certaine “aridité” de son parcours à l’X, Lise Breuil entre à l’ENGREF. Enpremière année, elle y apprend des méthodes de travail et de gestion de projet et la confrontationà des milieux différents. Elle en profite aussi pour mûrir son projet de thèse surl’approvisionnement en eau potable et l’assainissement dans les mégalopoles en développement.Après le DEA Méthodes scientifiques de gestion, l’Inde et l’Afrique du Sud lui fournissent deuxterrains d’études sur l’organisation des services publics d’approvisionnement en eau dansplusieurs pays.

LISE BREUILX, ingénieur du corps du GREF

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Ayant longtemps vécu à l'étranger et

notamment en Asie du Sud-est, j'avais

comme objectif dès mon entrée à l'Institut

national agronomique Paris-Grignon

(INAPG) de retourner travailler dans cette

région. Pendant les deux premières

années à l'Agro, j'ai pu découvrir les

métiers de services public ou parapublic

exercés à l'international dans le domaine

de l'économie agricole et de la gestion du

monde rural (FAO, Union Européenne,

Cirad, CGIAR…). Ayant découvert sur le

tard que l'ENGREF pouvait mener à une

carrière internationale dans le domaine du

développement agricole (j'étais persuadé

auparavant qu’on y apprenait seulement à

planter des arbres et à creuser des

drains ! ), j'ai passé les entretiens de

recrutement. Je savais déjà à l'époque que

je comptais enrichir mon diplôme

d'ingénieur français par un PhD d'une

université anglo-saxonne dans le domaine

du développement agricole afin d'avoir une

reconnaissance internationale. C'est ainsi

que j'ai motivé mon entrée à l'ENGREF et

on m'a pris.

Le tronc commun de première année a

été l'occasion pour moi de découvrir et de

travailler avec des gens très différents

venant d'horizons divers. La rencontre

avec les mythiques polytechniciens a été

particulièrement riche en surprises. De

cette première année je retiens en

particulier :

- Le Travail de groupe d'élèves dans

lequel nous étions trois à essayer de

comprendre le fonctionnement d'un

programme de modélisation d'un problème

à choix multi-critère. Cette expérience de

travail en groupe fut des plus intéressantes

et nous a permis de partir présenter notre

travail à un séminaire à Budapest à la fin

de l'année scolaire.

- Le séjour à Montpellier grâce à son

ambiance estivale et champêtre a été des

plus agréables. Le méchoui géant qui a

réuni la promotion fut mémorable !

- La meilleure expérience de première

année fut l'initiation à la forêt avec les deux

semaines de terrain dans l'Yonne où nous

avons bataillé en groupes de six pour se

frayer un chemin dans les taillis

inextricables ou pour juger de l'épaisseur et

de la hauteur de tronc d'épicéas

immenses. L'ambiance dans le groupe

était très agréable malgré le travail qui

prenait beaucoup de temps.

L'encadrement de Bruno Ferry fut conduit

d'une main de maître et sa bonne humeur

et ses expériences passées ont allégé les

moments de déprime qui nous accablaient

en pleine forêt lointaine.

Lors de la première année, j'ai

également pu organiser dans des délais

très courts un voyage à Bruxelles pour une

quinzaine d'élèves dont Le but était de

rencontrer des cadres travaillant à la

Commission européenne. Le voyage s'est

très bien passé et les élèves comme les

intervenants rencontrés sur place ont été

très contents de se rencontrer. Le départ

fut cependant difficile vu que les trois

quarts des participants sortaient à peine

d'une soirée étudiante endiablée et

arrosée. Heureusement, le Thalys de 8h

était presque vide, nous avons pu dormir

un peu plus avant de préparer notre

attention et nos questions pour nos

contacts à Bruxelles.

Suite à ce que j'avais annoncé lors de

mon entrée à l'école, j'ai réussi à obtenir

une formation complémentaire par la

recherche (thèse) du ministère de

l’agriculture. J'ai choisi de suivre le DEA

"Géographie et pratique du

développement" dispensé conjointement

par l'INAPG et l'Université Paris X-

Nanterre. Cette formation couple en fait la

formation de troisième année de l'INAPG

en développement agricole et agriculture

comparée à une formation scientifique en

géographie.

Je tiens à dire que j'ai été pleinement

Economie - Gestion - Développement

Jean-Joseph Cadilhon entre à l’ENGREF avec comme projet de travailler en Asie du Sud-est dansle domaine du développement agricole. Après avoir obtenu une formation complémentaire par la recherche, il décide de suivre le DEAGéographie et pratique du développement et réalise son stage au Vietnam sur une analyse-diagnostic de système agraire. Son doctorat, supervisé par le Cirad et l’université de Londres,portera sur la commercialisation des produits frais par les marchés de gros à Hanoï et Ho Chi MinhVille au Vietnam.

JEAN-JOSEPH CADILHONAgro, ingénieur du corps du GREF

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satisfait par ma deuxième année passée à

l'INAPG. L'année scolaire commençait tôt

début septembre mais nous sommes

entrés très vites dans le vif du sujet avec

une tournée de terrain d'une semaine.

Nous étions toute la promotion d'une

soixantaine d'élèves en Aveyron où nous

avons effectué un diagnostic du système

agraire d'une petite région. Travaillant en

groupes de quatre, nous avons pu

observer le terrain d'étude puis avons

interviewé de nombreux agriculteurs sur

leurs exploitations et la situation de

l'agriculture dans leur région. Les journées

de travail étaient intenses avec des départs

sur le terrain à 8h du matin, retour du

terrain à 17h puis analyse et restitution au

reste de la promotion jusqu'à 23h ou 24h

pendant six jours d'affilée. Epuisant mais

très formateur.

Par la suite, les cours magistraux m'ont

permis d'acquérir des connaissances et

une méthode pour pouvoir comprendre et

mieux agir sur le monde rural dans quelque

région du monde que ce soit. Le vaste

éventail de provenance des élèves de

l'INAPG, des Mastère et DESS associés à

la formation m'a permis de rencontrer des

gens d'horizons très variés dont certains

qui avaient déjà eu une expérience

professionnelle dans le milieu du

développement. La période de terrain de

cinq mois au Vietnam sur une analyse-

diagnostic de système agraire a été

l'occasion de valider mon souhait de

pouvoir travailler à l'étranger sur des

problématiques de développement. Cela

m'a également permis de commencer

l'apprentissage de la langue vietnamienne

pour les phases de terrain de ma thèse au

Vietnam.

Quoique mon projet initial eût été de

travailler le plus possible à l'international,

cette deuxième année de formation à

l'INAPG m'a donné les outils pour pouvoir

pleinement et sereinement assumer un

poste en France dans un service économie

agricole d'une Direction départementale de

l'agriculture et de la forêt. En effet, cette

formation me permettra de mieux

comprendre le milieu rural et ainsi pouvoir

le gérer de façon plus satisfaisante pour le

plus d'acteurs différents possibles.

Pourtant, le futur proche se résume à la

thèse dont le thème est la

commercialisation des produits frais par les

marchés de gros à Hanoi et Ho Chi Minh

Ville au Vietnam. L'université associée est

Imperial College à l'Université de Londres.

La moitié des recherches se fera donc

sous supervision anglaise et le terrain avec

le CIRAD au Vietnam.

Economie - Gestion - Développement

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L'heure des bilans est aussi celle oùl'on se souvient, presque ému, desobjectifs et des désirs qui nous ont faitchoisir telle voie plutôt que telle autre.Croquant la madeleine de ces temps-là, jeme rappelle qu'en 1999, à la sortie de l'X,je me fixai un objectif en suivant un désirfort.

Le désir, c'était de m'orienter versl'environnement : désir louable, naïf dirontcertains, d'autres diront utile ; désir en toutcas qui ne se crée pas de toutes pièces,qui vient souvent du fond de l'enfance, demontagnes qu'on pensait alors sauvages -parfois plus sèchement de la colère ou del'indignation. On se tourne versl'environnement comme vers ledéveloppement, c'est ce qu'il me semble,bouleversé par une fatalité, nous dit-On,qui se serait un jour attachée à cesdomaines.

L'objectif était double. D'une part, sortirrapidement de la zone d'inexistence duplateau de Saclay, ouvrir la boîte dePandore du monde réel. D'autre part, allervérifier dans ce monde-là - aller voir demes yeux - ce qui sonne facilement commeun truisme : la plupart des conflits liés àl'environnement sont le résultat, laconséquence mécanique deconsidérations économiques. La solutionqui s'imposait ne pouvait alors qu'êtrel'ENGREF : son nom seul en garantissait lelabel - plus raisonné que biologique,toutefois ; et les métiers qui suivaientl'école ne pourraient que me rapprocherdes lieux où la question à mieux voir, letruisme à démonter, se posait chaque jour.Pour mieux m'y préparer, je décidais aussi,très rapidement, de me tourner vers uneformation économique en seconde année.

De manière évidente, l'ENGREF étaitl'école idéale pour remplir le premierobjectif. Les 15 jours d'Environnement etSituations Locales (ENSILO) plongent desélèves aux tendances largementplanificatrices dans la complexité des " jeuxd'acteurs " ; le Travail en Groupe d'Elèves(TGE) permet de multiplier les contacts etles points de vue sur un sujet donné. Il enest de même pour les autres modules depremière année, notamment ceux deMontpellier et Nancy, qui ouvrent la portesur les missions de base de l'IGREF viades enseignements très détaillés,techniques.

Quant au second objectif -l'observation, éventuellement lacompréhension des rapports entreéconomie et environnement - ce sontsurtout deux moments de ma formation quim'ont permis de m'en approcher, et je vaisdonc en parler plus longuement : il s'agit dustage en exploitation agricole de premièreannée réalisé dans une porcherie duFinistère, et de ma seconde année dans leDEA "Economie de l'Environnement",conclue par un long travail sur lanégociation internationale du Protocole deKyoto.

Puisqu'on en parle tant, pourquoi nepas aller sur place voir ces fameusesporcheries bretonnes et leur pollution auxnitrates ? A Plouarzel (Finistère Nord),j'observe un mode de productionabsolument marginal dans la région :l'agriculteur biologique qui m'accueille estnaisseur en plein air et engraisseur surpaille, en opposition au hors sol classique,avec naissage et engraissage surcaillebotis. Vendue sous label, saproduction lui permet d'atteindre un niveaude revenu équivalent aux producteursconventionnels et le met à l'abri desfluctuations du marché. De plus, son moded'élevage résout la question du lisier quiest composté grâce à la paille. Je terminemon stage par une semaine de rencontresdans la région : DDAF, Chambred'agriculture, producteurs conventionnelsd'un côté, association de producteurs(Cohérence), Confédération Paysanne,association de défense de la qualité deseaux (Eaux et Rivières) de l'autre. Cettesérie de visites me permet de saisir unepartie de la complexité de la question.

Face à un prix moyen d'achat de laviande qui n'a cessé de diminuer(concurrence de pays où les normessociales et environnementales sontmoindres, marges de plus en plus faibleslaissées par la grande distribution), lapolitique dans la région (politique de l'Etatnotamment) a toujours été de renchérirdans la recherche de productivité. Celle-cis'est faite au prix d'une baisse du nombred'agriculteurs extrêmement importante,d'une surproduction chronique, et d'uneforte dégradation de la qualité del'environnement et de la viande. Malgré ceconstat et la régularité des crises qui

Economie - Gestion - Développement

Après le DEA Economie de l'Environnement, Alexis Mariani conclu son parcours par un long travailsur la négociation internationale du Protocole de Kyoto au Ministère de l'Environnement, puis auMinistère des Finances, via le Poste d'Expansion Economique de Budapest. L'évidence qui l’avait poussé vers l'économie de l'environnement - les questionsenvironnementales comme conséquences des conditions économiques - s'est doublée, dans sesdeux stages, de sa réciproque moins évidente : l'aménagement ou la transformation des conditionséconomiques comme résolution des questions environnementales. A la DIREN du Nord-Pas-de-Calais, il travaillera sur l'évaluation environnementale et l'intégration de l'environnement dans lespolitiques menées dans la région.

ALEXIS MARIANIX, ingénieur du corps du GREF

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frappent la profession, entraînant tous lestrois ou quatre ans des séries de dépôts debilans, malgré les avertissements deBruxelles sur la qualité des eaux, jeconstate lors de mes entretiens que lesdiscours en DDAF et à la Chambred'agriculture ne changent pas de cap (jemets de côté la création symbolique,surtout verbale, des Contrats Territoriauxd'Exploitations) et restent centrés sur lesquestions de concurrence et de prix de laviande. Les solutions proposées face à lapollution sont essentiellement techniques :recherches de l'INRA sur l'alimentation desporcs, stations d'épuration individuelles,usine chimique de traitement des lisiers. Latechnique permet de produire de ladépollution comme elle permet de produiretoujours plus de viande.

A l'opposé, les producteurs deCohérence basent leur discours surl'agriculteur, la qualité de la viande et dumilieu. Une chaîne de magasinsindépendants permet de vendre la viandedes producteurs qui respectent un cahierdes charges précis (dont l'engraissage surpaille, qui évite une grande partie de lapollution) : le prix est fixé de manière àassurer un niveau de vie acceptable àl'agriculteur, et la qualité de la viande estsupérieure à celle de la viandeconventionnelle. A la manière ducommerce équitable, ce systèmecontourne le marché pour atteindre desobjectifs sociaux et environnementauxdonnés.

Si j'ai longuement décrit ce stage c’estparce que j'ai voulu souligner qu'unequestion environnementale, si souventréduite par les médias à une accusationdéchaînée des pollueurs (ici, lesagriculteurs), conduit très vite à remonter lachaîne, à considérer le pollueur " direct "comme un maillon dans un ensembleéconomique. Ceci acquis, la solution àapporter au problème ne peut plus êtreabordée en termes agronomiques outechniques mais demande une approcheéconomique. Celle-ci peut aller d'unaménagement de la situation actuelle(application des quotas, redistributionréelle des primes céréales et maïs aux

comportements environnementaux) à uneremise en cause pure et simple de lachaîne dans son ensemble (responsabilitédu consommateur, contournement de lagrande distribution, concurrenceinternationale).

Second temps fort de mon passage àl'ENGREF, le DEA Economie del'Environnement s'est avéré une très bonneformation. Ses cours donnent leur place àla fois à l'économie néo-classique la pluspure et à des éclairages très différents(histoire des théories de l'environnement,concepts actuels comme le"développement durable", approche desquestions environnementales par les jeuxd'acteurs...). Après la fin du noyau dur descours, en février, je décide de consacrermon mémoire majeur à la négociationClimat : le Protocole de Kyoto, un foisratifié, sera le premier traité international"global" relatif à l'environnement à entreren vigueur. A ce titre, il fera peut-êtrejurisprudence, et pourrait fournir un modèleà la régulation d'autres atteintes àl'environnement mondial (mer, eau). Jesuis d'abord accueilli par le Ministère del'Environnement et de l'Aménagement duTerritoire, puis par le Ministère desFinances, via le Poste d'ExpansionEconomique de Budapest.

La complexité du texte du Protocole etla technicité des négociations auxquellesj'ai la chance d'assister (en intra-européen)me persuadent rapidement que l'analyse àlaquelle m'avait conduit mon stage agricolereste ici pertinente. La questionenvironnementale (concentration dansl'atmosphère de gaz à effet de serre) nepeut s'envisager hors d'un cadre historiqueet économique très large, et la technicitédes solutions exprime, à Kyoto comme àPlouarzel, la volonté de ne pas changer lacontrainte économique. Il s'agit plutôt d'ysoumettre la contrainte environnementale.

Comment comprendre par exemple lesmesures françaises d'économie d'énergiehors de l'histoire du nucléaire dans le payset de l'utilisation massive de l'électricité quien résulte (chauffage électrique...) ? Lesréductions d'émissions hors du contexte de

l'explosion du transport routier desmarchandises, encouragé par une fiscalitépeu compatible avec le principe pollueur-payeur ? Comment envisager lesréductions au plan international sans sepencher sur les relations historiques etéconomiques entre les pays les plusdéveloppés et les Pays enDéveloppement ? De quelle manièreréduire les émissions de ces derniers sansqu'il aient à payer le prix d'une pollutiondont ils ne sont pas responsables ? Quepenser des "mécanismes de flexibilité",difficiles à justifier moralement(délocalisation des réductions d'émissionsdans ces pays), mais évidemmentnécessaires pour éviter la catastrophe d'undéveloppement " sale " ? La liste desquestions serait encore longue...

Et l'avenir ?L'évidence qui m'avait poussé vers

l'économie de l'environnement - lesquestions environnementales commeconséquences des conditionséconomiques - s'est donc doublée, dansmes deux stages, de sa réciproque moinsévidente : l'aménagement ou latransformation des conditionséconomiques comme résolution desquestions environnementales. A ce titre, laformation que j'ai choisie me sembleencore pertinente, voire absolumentnécessaire, pour travailler dansl'environnement.

Mon premier poste me permettra sansdoute de mettre à l'épreuve cette analyse.Affecté à la Direction Régionale del'Environnement (DIREN) du Nord-Pas-de-Calais, je travaillerai sur l'évaluationenvironnementale et l'intégration del'environnement dans les politiquesmenées dans la région.

Economie - Gestion - Développement

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A l'Agro, j'ai été très attirée par les

problèmes qui avaient trait à la gestion

environnementale. Bien sûr, cette

sensibilisation a tout d'abord été axée

essentiellement sur les liens agriculture-

environnement mais cela m'a permis de

comprendre que les enjeux étaient aussi

bien politiques, économiques, sanitaires

qu'environnementaux. C'est précisément la

pluralité de ces enjeux qui m'a fortement

intéressée. J'ai voulu entrer à l'ENGREF

en tant qu'élève fonctionnaire car les

métiers liés à l'environnement me

semblaient plus divers dans le public et

plus conformes à l'idée que

l'environnement est un bien commun.

Lors de ma première année j'ai

cherché à axer le plus possible ma

formation autour de la gestion de

l'environnement pour découvrir les

nombreuses facettes des problèmes

environnementaux. Grâce à la diversité

des cours proposés (Droit de

l'environnement, économie de

l'environnement...), grâce aussi à un

exercice de prospective sur une partie du

bassin de la Seine, j'ai pu découvrir

différentes manières d'aborder ces

problèmes. De cette première année, je

retiens plus particulièrement l'exercice

ENSILO (Environnement et situations

locales) et mon stage réalisé au

département " eau et environnement " de la

SAFEGE. L'exercice ENSILO portait sur la

compréhension des conflits potentiels

résultant de pollutions des eaux,

essentiellement dues à du maraîchage

intensif dans la Manche. Lors de mon

stage à la SAFEGE, j'ai participé à

l'élaboration du plan d'aménagement et de

gestion de deux rivières situées en Côte

d'Or. De forts conflits existaient entre des

agriculteurs et le conseil régional à propos

de terres agricoles fréquemment inondées

qui constituaient un milieu particulièrement

intéressant d'un point de vue écologique.

Ces deux moments de ma première année

m'ont permis de manger de nombreux

fruits de mer, de découvrir le Mont Saint-

Michel avec le reste de la promo et les toits

de toutes les couleurs de Dijon mais ils

m'ont surtout donné l'occasion de

rencontrer de très nombreux acteurs ou

institutions impliqués dans la gestion de

l'environnement : bureau d'étude, conseil

régional, DDAF, associations

environnementales, agriculteurs…J’ai pu

comprendre la naissance et l'évolution d'un

conflit en environnement, découvrir la

complexité des acteurs et la multiplicité des

intérêts en cause qui sont souvent

antagonistes.

Pour ma deuxième année, je me suis

décidée assez rapidement pour le DEA

Economie de l'environnement et des

ressources naturelles. J'avais en effet

toujours été intéressée par l'économie

notamment parce qu'elle est souvent

utilisée pour rationaliser les décisions et

constitue une composante importante des

outils d'aide à la décision utilisés par les

politiques. Il me semblait en outre que

l'économie était un moyen de créer des

éléments de langage communs entre

différents acteurs en ce qui concerne les

problèmes qui ont trait à l'environnement.

J'avais aussi envie de prendre le temps

d'approfondir un sujet précis, ce qui est

souvent caractéristique d'un DEA mais qui

n'est généralement pas la principale

caractéristique des formations d'ingénieur

"classiques". La partie académique de ce

DEA m'a particulièrement plu. Elle m'a

permis de comprendre comment pouvaient

être utilisés des instruments économiques

(taxes, droits échangeables…) pour gérer

l'environnement et quels étaient les intérêts

et limites de ces outils. J'ai aussi eu des

cours passionnants sur la naissance,

l'évolution ou la signification des principaux

concepts utilisés aujourd'hui par rapport à

la gestion de environnement (Principe

pollueur-payeur, développement durable,

principe de précaution…).

J'ai choisi de réaliser mon mémoire de

DEA au Cemagref car je souhaitais réaliser

un mémoire appliqué et travailler dans un

esprit de "recherche tournée vers l'action".

Le sujet de recherche possédait en outre

trois composantes qui m'intéressaient

Lors de sa première année, Mélanie Tauber axe le plus possible sa formation autour de la gestionde l'environnement et découvre les nombreuses facettes des problèmes et la multiplicité desacteurs. Le DEA Economie de l’environnement lui permet ensuite d’étudier le rôle, les intérêts etles limites des outils économiques en la matière. Durant son stage long, elle analyse différentsinstruments économiques de gestion de l'eau d'irrigation avant d’en tester quelques uns dans lesud-ouest de la France.

MÉLANIE TAUBERAgro, ingénieur du corps du GREF

Economie - Gestion - Développement

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Economie - Gestion - Développement

fortement : l'économie de l'eau,

l'environnement et le monde agricole. J'ai

tout d'abord travaillé sur l'évaluation des

nouvelles redevances agricoles (projet de

loi sur l'eau) en terme d'acceptabilité de la

part du monde agricole et d'économie

d'eau, étude qui était commanditée par le

Ministère de l'Environnement. J'ai ensuite

analysé de manière plus générale certains

des instruments économiques qui peuvent

être utilisés pour gérer l'eau utilisée en

irrigation et j'ai testé certains de ces

instruments au niveau d'un bassin versant

du Sud-Ouest de la France. Ce mémoire

de DEA m'a notamment permis de

confronter la théorie aux réalités de terrain

et de découvrir l'économie de l'eau.

Avenir immédiat

L'année prochaine, dans le cadre d'une

"mise en disponibilité", je vais partir aux

USA à l'université de Davis (Californie)

pour travailler dans la continuité de ma

mission de deuxième année à l'étranger

sur l'intérêt d'utiliser des instruments

économiques pour améliorer la gestion de

l'eau en Californie. Cela me permettra de

développer un peu plus mes compétences

en économie de l'eau et aussi -ce qui n'est

pas forcément accessoire- de consolider

mon anglais…

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Agro-alimentaire

Itinéraires :

CAROLINE HELLEISEN-LE POULTIER

PIERRE MEREL

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- 73 -

"Le monde du vivant"… quel vaste et

passionnant programme !

Au sein de l'ENGREF, j'ai eu un

parcours atypique en raison de ma

spécialisation initiale dans le domaine

agroalimentaire. En effet, mon école

d'origine est l'ENSIA (Ecole Nationale

Supérieure des Industries

Agroalimentaires). Je suis entrée à

l'ENGREF par le concours spécial - qui

propose chaque année quelques places de

fonctionnaires - après trois ans passés à

l'ENSIA et avec une spécialisation en

qualité sécurité alimentaire.

Ma motivation principale était fondée

sur deux attraits spécifiques :

conformément à mon parcours initial, une

passion pour tous les sujets touchant le

monde du vivant ainsi que le souhait

d'entrer dans la fonction publique et une

volonté de faire carrière dans un ministère

aussi prestigieux que celui de l'agriculture

et de la pêche. Ayant côtoyé les industries

et industriels de l'agroalimentaire pendant

trois ans, j'ai eu le désir d'approfondir les

autres maillons de la chaîne alimentaire,

tout en sachant qu'après je pourrai servir

l'Etat…

Première année : diversité…

Le maître mot de la première année de

formation à l'ENGREF est la diversité,

aussi bien en ce qui concerne les cours

académiques que les personnes côtoyées.

Les personnes rencontrées… une

grande richesse de contacts avec des

étudiants d'origines très diverses - ainsi

que des enseignants et des intervenants

extérieurs de qualité.

L'enseignement académique est

également très varié et très riche :

l'exercice ENSILO (environnement et

situations locales), en début de première

année, pour souder la promotion ; à Paris

pour aborder des sujets variés de

politiques agricoles, droit de

l'environnement… ; un stage en

exploitation agricole indispensable pour

appréhender les contraintes du terrain ;

des enseignements plus spécialisés à

Montpellier et à Nancy sur des

problématiques de gestion de l'eau et de la

forêt.

Toutes ces thématiques ainsi que les

méthodes d'enseignement m'ont apporté

une grande ouverture d'esprit sur de

nombreux sujets qui m'étaient inconnus et

cette année a été très riche en travaux

d'équipes et en rencontres

professionnelles.

Deuxième année : en entreprise puis à

l'étranger

Après avoir eu cette large vision de tout

les enseignements dispensés par l'école,

j'ai souhaité continuer à cultiver mon profil

de "spécialiste". Pour cela, une opportunité

m'a été offerte en fin de première année

par Yves Soyeux (professeur au

département agro-alimentaire). Ainsi, j'ai

pu réaliser toute ma deuxième année en

entreprise (11 mois), au sein du Groupe

DANONE, dans le cadre de l'Institut

Supérieur de l’Agro-Alimentaire (ISAA).

Jean-François Molle, directeur du

département Sécurité alimentaire,

réglementation et environnement au siège

du Groupe DANONE, m'a confié une

mission à l'interface entre les domaines

techniques et marketing concernant la

communication vers les consommateurs

sur la sécurité alimentaire. Cette année m'a

permis de développer de nombreux

contacts avec tous les différents acteurs de

la chaîne alimentaire (agriculteurs,

industriels, interprofessionnels,

administratifs français et européens…) et

de découvrir une entreprise privée

prestigieuse, de "l'intérieur". Je pense que

ce dernier point est fondamental pour

aborder un futur travail au service de l'Etat,

et bien cerner les différents enjeux des

intervenants que nous allons côtoyer.

Par la suite, je suis partie au Poste

d'Expansion Economique de Londres

auprès de l'attaché agricole, pendant deux

mois. J'ai continué à travailler sur des

thématiques relatives à la qualité,

traçabilité et sécurité alimentaire, en

particulier dans le secteur de la viande puis

sur une comparaison de l'agence de

sécurité sanitaire britannique (Food

Standard Agency) avec l'Agence Française

de Sécurité Sanitaire des Aliments

Agro-alimentaire

Après avoir côtoyé les industriels de l'agroalimentaire pendant sa formation initiale, CarolineHelleisen-Le Poultier entre à l’ENGREF pour y approfondir les autres maillons de la chaînealimentaire. Elle réalise, dans le cadre de l’ISAA, un stage au groupe Danone, sur la mise en placed’une politique de communication vers les consommateurs sur la sécurité alimentaire. Puis sonparcours se poursuit au poste d’expansion économique de Londres sur des thématiques liées à laqualité, la traçabilité et la sécurité alimentaire, avant de se terminer sur une comparaison entre laFood Standard Agency, l’AFSSA et la future autorité alimentaire européenne.

CAROLINE HELLEISEN-LE POULTIERENSIA, ingénieur du corps du GREF

- 74 -

(AFSSA) et la future autorité alimentaire

européenne.

Enfin, le final permet à toute la

promotion de se retrouver pour partager

toutes nos différentes expériences après

cette deuxième année et préparer notre

prise de poste.

Et la suite…

Maintenant, je vais prendre un premier

poste en direction départementale de

l'agriculture et de la forêt, à la tête du

service d'économie agricole. Ce premier

poste me permettra principalement de

développer des compétences

managériales. Par la suite, j'aimerais

travailler au sein de l'administration

centrale du Ministère de l'agriculture, pour

utiliser mes compétences techniques et

ma connaissance du secteur

agroalimentaire.

Agro-alimentaire

- 75 -

Elève de l'Ecole Polytechnique, j'ai

choisi l'ENGREF comme école

d'application dans l'objectif de travailler

dans le domaine de l'agroalimentaire.

J'avais comme projet un poste à la

Direction Générale de l'Alimentation

(DGAl), sans savoir précisément dans quel

service. Entre les deux années de

formation à l'ENGREF, j'ai donc pris deux

semaines pour faire un stage d'immersion

dans cette Direction Centrale du ministère

de l’Agriculture.

J'ai mis à profit ma première année de

formation académique pour me familiariser

avec la politique agricole commune, le

commerce international, et le droit de

l'alimentation. Je regrette d'ailleurs de

n'avoir pas, à l'époque, approfondi le

premier module sur la politique agricole.

Les autres éléments du programme de

première année, sans rapport direct avec

mes centres d'intérêt, ne m'ont pas déplu

pour autant et m'ont beaucoup apporté sur

le plan humain. L'obligation de travail en

équipe notamment a été un élément

essentiel pour moi. Mes premiers mois à

l'ENGREF m'ont également permis de me

rendre compte combien ma formation

scientifique m'avait laissé à l'écart des

problèmes de société (que j'avais moi-

même délibérément occultés, mais

auxquels je n'avais jamais été contraint de

m'intéresser). Le cours de droit de

l'alimentation dispensé par Yves Soyeux

(professeur au département agro-

alimentaire) m'a fait prendre conscience de

mon goût pour les aspects réglementaires

du commerce des denrées alimentaires.

Entré à l'ENGREF dans l'optique de me

spécialiser sur le plan de la technique des

industries agroalimentaires, j'ai commencé

alors à préciser des objectifs déjà plus en

phase avec mon statut de fonctionnaire.

Afin de développer cet intérêt naissant

pour le droit de l'alimentation en particulier,

et pour le droit en général, je me suis inscrit

en 2ème année de DEUG au Centre

Audiovisuel d'Etudes Juridiques des

universités de Paris au début de l'année de

spécialisation. Les cours, dispensés le

samedi et sur support audio, m'ont

beaucoup apporté. Les matières les plus

intéressantes pour ma formation ont été le

droit administratif, le droit communautaire,

le droit commercial, les finances publiques,

le droit pénal. J'ai passé avec succès mes

épreuves au mois de juin.

Tout naturellement, ma spécialisation à

l'ENGREF s'est faite dans le cadre de

l'Institut Supérieur de l'Agro-Alimentaire

(ISAA). La variété des UV proposées m'a

permis d'acquérir des connaissances dans

les domaines de l'évaluation et de la

gestion des risques, de la sécurité sanitaire

des aliments, de l'analyse des données, de

l'assurance qualité, etc. J'ai même renoué

avec mon souhait initial de me familiariser

avec les procédés industriels en suivant

une UV sur les technologies du lait à

l'ENSIA. En parallèle, j'ai débuté un stage

chez Nestlé France, qui s'est terminé fin

juin. Le thème, dont le choix se révèle

plutôt judicieux de la part de mon maître de

stage, était la définition de la viande à des

fins d'étiquetage, i.e. l'étude des conditions

que doit satisfaire un ingrédient carné pour

apparaître dans la liste des ingrédients

sous le nom de catégorie "viande". Ce

stage dans l'industrie m'a été profitable à

de nombreux points de vue. Tout d'abord, il

m'a permis d'acquérir une compétence

particulière dans le domaine de la

réglementation des viandes, même si les

subtilités des aspects vétérinaires

m'échappent encore. Ce sujet fut

d'actualité pendant mon stage puisque j'ai

vécu successivement la deuxième vague

de la crise de la vache folle et la fièvre

aphteuse. Ma contribution à la résolution

de ces crises a surtout consisté en de

l'analyse de textes réglementaires. J'ai

profité de mon stage chez Nestlé France

pour m'ouvrir à d'autres aspects de la

réglementation des produits, comme

l'étiquetage, les allégations nutritionnelles

et les allégations de santé, les produits

diététiques, les compléments alimentaires.

Cette période coïncide avec le moment où

j'ai appris que mon affectation à la

Direction Générale de l'Alimentation, si elle

était acceptée par la DGA, se ferait sur un

poste de chargé de mission sur le thème

de la nutrition et des aliments diététiques.

Ce stage chez Nestlé France m'a enfin

permis de nouer des contacts précieux

avec les différents partenaires, industriels,

syndicats professionnels, institutionnels,

Agro-alimentaire

En première année, Pierre Merel se familiarise avec la PAC, le commerce international et le droit del’alimentation. Puis, tout en se constituant un bagage juridique, il suit les enseignements de l’ISAA.Sur fond de deuxième vague de la crise de la vache folle et de fièvre aphteuse, il se penche sur laréglementation des viandes chez Nestlé, avant de terminer son parcours à la DG santé et protectiondes consommateurs de la Commission Européenne, sur la réglementation des aliments diététiquesen France.

PIERRE MERELX, ingénieur du corps du GREF

- 76 -

scientifiques.

Un stage de deux mois chez Nestlé

Deutschland AG m'a sorti de ce contexte

purement réglementaire pour me faire

découvrir la variété des risques sanitaires

dans les usines agroalimentaires :

mycotoxines, risques microbiologiques,

matériaux au contact, PCB, HAP, etc.

J'ai terminé mon année de

spécialisation par un stage court à la

Commission européenne, DG SANCO

(santé et protection des consommateurs),

où j'ai réalisé une étude sur la

réglementation des aliments diététiques en

France. Cette dernière étude m'a permis

de bien connaître un sujet en lien direct

avec mes futures attributions. Il m'a

également fait découvrir de l'intérieur le

fonctionnement d'un service de la

Commission. J'ai eu quelques discussions

enrichissantes avec les personnes

chargées de la nutrition et de l'étiquetage.

Cependant, venant d'un Etat membre et

appelé à représenter la France dans

quelques mois face à la Commission, j'ai

rencontré une réserve inévitable sur les

sujets sensibles de la part de mes

collègues du moment.

Mon affectation à la DGAl a été

confirmée et mes missions précisées. Je

participerai à l'élaboration des

réglementations nationale, communautaire

et internationale (Codex alimentarius)

relatives aux aliments diététiques, aux

allégations de santé, à l'étiquetage

nutritionnel. Je participerai à la mise en

œuvre de la politique nutritionnelle

française. Il est possible que je représente

la France au Codex alimentarius sur les

principes généraux.

Agro-alimentaire

- 77 -

ANNEXES

- 78 -

- 79 -

REPARTITION DES FORMATIONS ACADEMIQUES DE 2EME ANNEEPROMOTION 1999-2001

VA Gestion de l'eau

A. Arous

A.Belhaj

PA. MassénaA. Bisschop

A. Haïti

F. MaurelM. Ranvoisy

AS. Schorter

Ph. Robert

DEA Hydrologie, Hydrogéologie,

Géochimie

A. Jost

DAA Halieutique (ENSAR)

N. Richard

DEA Exploitation durable des

écosystèmes littoraux

D. Leguerrier

DEA Biodiversité (Paris VI, INA P-G)

B. Genton

DEA Biologie de l'évolution et écologie

(Montpellier)

S. Gaucherand

VA Aménagement du territoire et développement local

M. GodardG. Thivet

L. Maurer

K. Whitmore

VA Forêt-BoisA. AngelierJC. BayouM. Brillat-Savarin C. CaronF. CaroulleP. CommenvilleA. DemoorA. HeurtauxB. RachezA. Salvaudon P. Scherrer

VA Foresterie rurale et tropicaleJG. BretenouxJ. Demenois

DAA Informatique

N. Rahmouni

DEA Méthodes scientifiques de gestion

L. Breuil

DEA Economie de l'environnement

et des ressources naturellesP. DeronzierS. FernandezM. HubertN. MourlonA. MarianiM. Tauber

DEA Sciences de l'Information

géographiqueV. Abt

DEA Probabilités et applications (Orsay)B. Amzal

DEA Mathématiques appliquées(ENSCachan)

S. Martin

DEA Bio informatique (Marseille)B. Wainstain

Mastère Ingénierie et gestionl'environnement

B. BolzeJ. ConstantS. Maltaverne

Master of Sc. Env. TechnologyImperial College Londres

JM Lafond

Mastère SILAT

T. Kochert

Collège des Ingénieurs

C. ArcadeG. ErphelinE. GilletteA. Valot

ISAA

C. HelleisenP. MérelF. Russias

DAA Viticulture (ENSA M)JA. Bonnardel

DAA Sc. Eco. et soc : dév. agri.C. MalvezinP. Larbouret

DEA Société et aménagement du territoire

C. Gomel

DEA Géographie et pratique de

développementJJ. Cadilhon

DEA Economie internationale et économiedu développement

D. Bui

- 80 -

- 81 -

ABT Vincent

AMZAL Billy

ANGELIER Ariane

ARCADE Cécile

AROUS Amen Allah

BAYOU Jean-Christophe

BELHAJ Abdelaziz

BISSCHOP Arnaud

BOLZE Breffni

BONNARDEL Jean-André

BRETENOUX Jean-Guillaume

BREUIL Lise

BRILLAT-SAVARIN Marc

BUI Doan-Nhu

CADILHON Jean-Joseph

CARON Cécile

CAROULLE Fabien

COMMENVILLE Pierre

CONSTANT Julie

DEMENOIS Julien

DEMOOR Arnaud

DERONZIER Patrick

ERPHELIN Grégory

FERNANDEZ Sara

GAUCHERAND Stéphanie

GENTON Benjamin

GILLETTE Eric

GODARD-GUENET Marie

GOMEL Cyril

HAITI Ali

HELLEISEN ép. LE POULTIER Carol ine

DEA Sciences de l'information géographique

DEA Probabilités et applications

VA Forêt

Collège des Ingénieurs

VA Gestion de l'Eau

VA Forêt

VA Gestion de l'Eau

VA Gestion de l'Eau

Mastère ingénierie et gestion de l'environnement

DAA Viticulture - Œnologie

VA Foresterie Rurale et Tropicale

DEA Méthodes scientifiques de gestion

VA Forêt

DEA Economie internationale et économie du développement

DEA Géographie et pratique de développement

VA Forêt

VA Forêt

VA Forêt

Mastère ingénierie et gestion de l'environnement

VA Foresterie Rurale et Tropicale

VA Forêt

DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles

Collège des Ingénieurs

DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles

DEA Biologie de l'évolution et écologie

DEA Biodiversité : Histoire, génétique et mécanismes de l'Evolution

Collège des Ingénieurs

VA Aménagement du territoire et développement local

DEA Mer et Littoral / VA Aménagement du territoire et développement local

VA Gestion de l'Eau

ISAA

Voies d’approfondissement - Promotion 1999-2001

Voie d’approfondissement

- 82 -

HEURTAUX Anne

HUBERT Michel

JOST Anne

LAFOND Jean-Marie

LARBOURET Patricia

LEGUERRIER Delphine

MALTAVERNE Sébastien

MALVEZIN Christophe

MARIANI Alexis

MARTIN Sophie

MASSENA Pierre-André

MAUREL Frédéric

MAURER Luc

MEREL Pierre

MOURLON Nicolas

RACHEZ Benoît

RAHMOUNI Nader

RANVOISY Mikaël

RICHARD Nicolas

ROBERT Philippe

RUSSIAS Fabien

SALVAUDON Aline

SCHERRER Pierre

SCHORTER Anne-Sophie

TAUBER Mélanie

THIVET Gaëlle

VALOT Alexandre

WAINSTAIN Benjamin

WHITMORE Kahlil

VA Forêt

DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles

DEA Hydrologie, hydrogéologie, Géochimie et Géostatistiques

Master of Sciences Env. Technology (Grande-Bretagne)

DAA Sciences économiques et sociales : développement agricole

DEA Exploitation durable des écosystèmes littoraux

Mastère ingénierie et gestion de l'environnement

DAA Sciences économiques et sociales : développement agricole

DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles

DEA Mathématiques - Vision - Apprentissage

VA Gestion de l'Eau

VA Gestion de l'Eau

VA Aménagement du territoire et développement local

ISAA

DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles

VA Forêt

DAA Informatique

VA Gestion de l'Eau

DAA Halieutique

VA Gestion de l'Eau

ISAA

VA Forêt

VA Forêt

VA Gestion de l'Eau

DEA Economie de l'environnement et des ressources naturelles

VA Aménagement du territoire et développement local

Collège des Ingénieurs

DEA Bio informatique, biologie structurale et génomique

VA Aménagement du territoire et développement local

- 83 -

Stages longs de 2ème année - Promotion 1999-2001

ABT Vincent : Utilisation des données de télédétection haute résolution pour la caractérisation

agronomique de plantations industrielles de palmiers à huile.

CIRAD-AMIS - Programme Agronomie - Laboratoire Géotrop

AMZAL Billy : Optimisation d'un plan d'expérience pour l'étude toxicologique du butadiène.

Institut National de l'environnement industriel et des risques

ANGELIER Ariane Filière ameublement : approvisionnements en bois, organisation fonctionnelle et

raisons de la compétitivité italienne.

Centre Technique du Bois et de l'Ameublement

ARCADE Cécile Etude stratégique et commerciale sur le marché chinois de l'aval du cycle du

combustible. COGEMA

AROUS Amen Allah Assistance à la mise en route de plate formes de compostage.

Lyonnaise des Eaux France - Direction du développement commercial

BAYOU Jean-Christophe Le cahier des charges pour l'informatisation des ventes des bois.

ONF - DRONF Midi-Pyrénées

BELHAJ Abdelaziz : Approche de gestion des grands comptes industriels. Etude de faisabilité pour

optimiser la filière boue des STEP sur 10 sites français de BSN Glas Pack.

ONDEO - Direction du Développement commerciale France

BISSCHOP Arnaud Préparation d'une offre globale d'externalisation des services liés à l'environnement

auprès de Ford Motor Company. Etats-Unis - Global Environnement

BOLZE Breffni Etudes des coûts de la collecte sélective et participation au programme d'optimisation

d'Eco-Emballage. Eco-Emballages

BONNARDEL Jean-André Evaluation et estimation de l'influence de micro quantité d'oxygène dissous dans le

vin et sur différents contenants. OENODEV (Entreprise de conseil en œnologie)

BRETENOUX Jean-Guillaume Les primes aux plantations en Mongolie. Mongolie. Deutsche Gesellschaft für

Technische Zusammenarbeit

BREUIL Lise Comparaison de service d'eau dans des pays en développement - Cas de l'Afrique

du Sud et de l'Inde. VIVENDI - Direction technique - Cellule Waterforce

BRILLAT-SAVARIN Marc L'aménagement des territoires forestiers en Isère : exemple de deux démarches de

gestion intégrée. CRPF Rhône-Alpes

BUI Doan-Nhu Conditions théoriques de comparaison des principaux modes de gestion de

l'électrification rurale décentralisée. CIRED - EDF

CADILHON Jean-Joseph Analyse -diagnostic des systèmes agraires du bassin versant de Phan Thiet, province

de Binh Thuan, Vietnam. CIRAD

CARON Cécile Restauration du taillis sous futaie dans le distric forestier de Northants.

Grande-Bretagne. Forest Enterprise

CAROULLE Fabien Rédaction d'un projet LIFE sur l'accueil du public en forêt de Fontainebleau.

ONF (Fontainebleau)

- 84 -

COMMENVILLE Pierre Les réserves biologiques intégrales forestières dans les Vosges Haut-Rhinoises :

statut, inventaires, mise en réseau. ONF - DR Alsace - Service d'Appui Technique. Colmar

CONSTANT Julie Rationnalisation de la stratégie relationnelle de Gaz de France auprès des associations

de l'environnement et du développement durable. Gaz de France - Direction Stratégie

Gestion - Entité Réglementation Environnement

DEMENOIS Julien Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Inde

Institut Français de Pondichéry

DEMOOR Arnaud La forêt et le forestier dans le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale : états

des lieux, acteurs, enjeux, stratégie et propective des actions du Parc.

Parc Naturel Régional des Cap des et Marais d'Opale

DERONZIER Patrick Régulation des concessions de service public en information imparfaite. Ministère

de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement (MATE) - (D4E)

ERPHELIN Grégory Analyse opérationnelle des métiers de la distribution d'AXA France. Société du

Collège des Ingénieurs

FERNANDEZ Sara Analyse des règles de gestion et du système tarifaire pour l'eau d'irrigation au sein

de systèmes irrigués du Nordeste Brésilien : application au système irrigué de

Maniçoba. Brésil. Cemagref de Montpellier - Unité de recherche Irrigation

GAUCHERAND Stéphanie Première approche des groupes fonctionnels d'espèces dans les Alpages des Alpes

du Nord Externes. Cemagref Grenoble

GENTON Benjamin Evolution de la dioécie : Etude comparative. Université Paris-Sud - Laboratoire

ESE UPRESA 8079

GILLETTE Eric Formalisation de savoir-faire et analyse de rentabilité par activité pour une direction

générale. Entrepose Echafaudages

GODARD-GUENET Marie Définition de la stratégie territoriale de l'Etat dans le cadre de la mise en place du Pays

Châtillonnais. DDAF de Côte d'Or

GOMEL Cyril Assistance à la délégation Pays de Loire pour la mise en place de la gestion des

terrains acquis par le Conservatoire (zones humides) sur l'estuaire de la Loire en

application du plan interministériel "Loire Grandeur Nature".

Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres

HAITI Ali Participation à l'analyse du marché des industries agro-alimentaires.

Lyonnaise des Eaux France - Direction du développement commercial

HELLEISEN-LE POULTIER Caroline Mise en place d'une politique de communication du Groupe Danone vers les

consommateurs sur la sécurité alimentaire. Groupe Danone

HEURTAUX Anne Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Inde

Institut Français de Pondichéry

HUBERTMichel Evaluation des coûts externes de l'automobile. Quels coûts environnementaux de

l'automobile ? Des éléments pour alimenter le débat.

Institut Français de l'Environnement (IFEN)

JOST Anne Etude des paléo-circulations de fluides dans la bordure cévenole à l'Eocène

- 85 -

engendrées par l'orogenèse pyrénéenne, potentiellement responsables des

minéralisations de type MVT. Université P et Marie Curie Paris VI - Laboratoire de

géologie appliquée - UMR 7619 - Sisyphe

LAFOND Jean-Marie Evaluation environnementale des conséquences de la pollution biologique à Maui

(USA) par la méthode d'expériences de choix. USA. MISC (Maui Invasine Species

Comitee

LARBOURET Patricia Analyse du Master Plan hévéa au Ghana et propositions pour une mise en œuvre

opérationnelle. Agence Française pour le Développement

LEGUERRIER Delphine Contruction par l'analyse inverse et études par l'analyse des réseaux du Réseaux

Trophique d'une vasière interstoïdale : brouage, Marennes-Oléron (France).

Université de la Rochelle - Laboratoire de Biologie et Environnement Marins

MALTAVERNE Sébastien Développement d'indicateurs environnementaux pour le groupe à l'échelle

internationale. USINOR

MALVEZIN Christophe Diagnostic de l'agriculture d'une zone urbaine de Hanoï. Etude de la

multifonctionnalité de l'agriculture. Etude de la filière pomelos. Vietnam

CIRAD - Ecopol

MARIANI Alexis Le mécanisme de développement propre (MDP) dans le cadre du protocole de Kyoto

(lutte contre l'effet de serre). Ministère de l'Aménagement du Territoire et de

l'Environnement (MATE) - (D4E)

MARTIN Sophie Etude de modèles géométriques dynamiques pour représenter des caractéristiques de

l'évolution du territoire. Laboratoire d'Ingénierie pour les Systèmes Complexes

MASSENA Pierre-André Modélisation de la rive droite du canal de Gignac et des ouvrages de régulation.

Cemagref de Montpellier - Unité de recherche Irrigation

MAUREL Frédéric Analyse de la qualité de l'imagerie radar et des prévisions pluviométriques réalisées

sur le territoire de la Communauté Urbaine de Bordeaux.

Centre Technique International de l'Assainissement - Ondéo Services

MAURER Luc Place et rôle des Conseils des Chevaux Régionaux et de leur fédération dans la

structuration de la filière équine en France. Fédération Nationale des Conseils des

Chevaux de France

MEREL Pierre Définition de la viande dans l'Union Européenne.

Nestlé France - Affaires scientifiques et réglementaires

MOURLON Nicolas Prise en compte de la sécurité sanitaire et environnementale dans la filière vitivinicole

en Bourgogne. Proposition de modèle pour l'évaluation économique des stratégies. INRA Ivry

RACHEZ Benoît 1 - Etude et mise en place d'une cartographie forestière informatisée. 2 - Mise au point

d'une tête d'abattage feuillu. Coopérative Geprobois

RAHMOUNI Nader Participation au projet bascule EURO des systèmes d'information commerciaux de

Bouygues Télécom. Cap Gemini Télécom média et networks France

RANVOISY Mikaël Contrôle de dimensionnement des ouvrages hydrauliques du projet du périmètre

irrigué de Tan Piao (Laos). Laos. Société Grenobloise d'Aménagement Hydraulique

- 86 -

(SOGREAH)

RICHARD Nicolas Analyse des relations entre l'effort de pêche et la biomasse locale en fonction des taux

d'exploitation exercés par des flotilles (senneurs et palangriers) dans l'exploitation

d'une ressources thonnière (thon albacore). Seychelles. IRD (Seychelles)

ROBERT Philippe Etude diagnostic de l'assainissement et du milieu naturel d'un syndicat intercommunal

de la région parisienne. SAFEGE (Groupe Suez)

RUSSIAS Fabien Etude stratégique sur l'industrie sucrière face au nouveau projet de règlement sucrier

européen. Crédit Lyonnais - Direction des Etudes Industrielles/Clinvest

SALVAUDON Aline Connaissance et modes de gestion des pelouses marnicoles du Parc National des

Cévennes. Parc National des Cévennes

SCHERRER Pierre Proposition de projet Interreg III - Conservation de la richesse écologique des forêts

alluviales rhénanes. Définition des modes de gestion. Programme de recherche

commun franco-allemand. ONF Alsace - Service d'appui technique (SAT)

SCHORTER Anne-Sophie Méthodologie de construction des offres, d'un point de vue technique et

économique/Etude de marché. L'osmose inverse, principes techniques et perspectives

de développement. Espagne. Vivendi Water Spain - Direction des procédés

TAUBER Mélanie Analyse de différents instruments économiques de gestion de l'eau d'irrigation.

Application du bassin versant de la Neste. Cemagref Montpellier - Unité de recherche

Irrigation

THIVET Gaëlle Les négociations d'adhésion de la Pologne à l'Union Européenne vers une définition

de la position française sur le volet agricole.

Ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Direction des Politiques Economique et

Internationale - Bureau des Relations Extérieures de l'Union Européenne

VALOT Alexandre Etudes marketing. Assurances Générales de France Vie

WAINSTAIN Benjamin Développement d'aide à la recherche de motifs structurés dans les séquences

d'ADN. ARN.Université de la Méditerranée - Centre d'immunologie

WHITMORE Kahlil Etude préalable sur l'information géographique à RFF dans la perspective de mise

en place d'un SIG.

Réseau Ferré de France

- 89-

Missions à l’étranger - Promotion 1999-2001

n ABT Vincent : Canada. Etude des causes de mortalité du peuplier faux-tremble dans le Nord Est de l'Ontario.

Ministry of Natural Resources - Ontario Forest Research Institute (OFRI)

n AMZAL Billy : Canada. Estimation Bayésienne, statistiques en biologie. Intervalles de confiance, gestion des incertitudes dans l'estimation.

University of Winnipeg - Department of Mathematics and Statistics

nANGELIER Ariane : Italie. Filière ameublement : approvisionnements en bois, organisation fonctionnelle et raisons de la compétitivité italienne

Région Côme - Milan - Udine - Forli

n ARCADE Cécile : France : Optimisation des fonctions commerciales à CGI. - Knowledge Management pour DSFS (Direction des Services

Financiers Spécialisés). - Rapprochement de deux sociétés TEMSYS/CGI. Société générale - Service conseil en organisation

n AROUS Amen Allah : Italie. Participation aux projets relatifs au cycle complet de l'eau (captage, distribution, épuration), analyse économique et

financière de ces projets. ACEA - Direction Activités Internationales

n BAYOU Jean-Christophe : Egypte. Identification des pistes de coopérations agricoles et agro-alimentaires entre le gouvernorat d'Alexandrie et

la Région Midi-Pyrénées. Conseil Régional Midi Pyrénées et Association Sud-Ouest pour le Développement International de l'Agriculture

(ASODIA).

n BELHAJ Abdelaziz : Jordanie. The non physical (commercial) losses : unread meters and illegal uses/connections in Amman.

ONDEO Services (LEMA)

n BISSCHOP Arnaud : Etats-Unis. Préparation d'une offre globale d'externalisation des services liés à l'environnement auprès de Ford Motor

Company. Global Environnement

n BOLZE Breffni : Népal. Nettoyage du camp de base du Dhaulagiri (8167 mètres). Projet "Dhaula Guéri - ONYX"

n BONNARDEL Jean-André : Etats-Unis. Assistant Winemaker. Roederer Estate

n BRETENOUX Jean-Guillaume : Mongolie. Les primes aux plantations en Mongolie. Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit

n BREUIL Lise : Russie. La distribution d'eau urbaine et son assainissement en Russie. Gestion de l'eau en Russie. Mission Economique et

Financière de Moscou

n BRILLAT-SAVARIN Marc : Grande-Bretagne (Ecosse). Quantification of forest stand structure applied to scots pine woodland.

FOREST Research

n BUI Doan-Nhu : Sénégal. Analyse comparative des modes de gestion de l'ERD dans les pays en voie de développement.

EDF et R&D

n CADILHON Jean-Joseph : Vietnam. Analyse -diagnostic des systèmes agraires du bassin versant de Phan Thiet, province de Binh Thuan,

Vietnam. CIRAD

n CARON Cécile : Grande-Bretagne. Coppice restoration and management. Forest Enterprise

n CAROULLE Fabien : Mongolie. Etude de la validité de plantations en Mongolie. GTZ

n COMMENVILLE Pierre : Slovénie. Focus on the country of Brown Bears - How does Slovenia protect its large predators ?

Université de Ljubljana

n CONSTANT Julie : Espagne. Amélioration d'offres de marketing en traitement des eaux et identification de clients potentiels.

Air Liquide Espagne - Département Marketing

n DEMENOIS Julien : Inde. Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Institut Français de Pondichéry

nDEMOOR Arnaud : Belgique : Expériences de travail (groupes CSA, COREPER, Conseils des Ministres). La stratégie forestière européenne,

- 90 -

le processus européen sur la forêt, le processus interministériel sur la forêt et les positions communes de l'UE pour le FNUF 1. Conseil de l'Union

Européenne

n DERONZIER Patrick : Grande-Bretagne. Etude de la gestion du service public de l'eau en Angleterre. Office of Water Services

n ERPHELIN Grégory : Brésil et Argentine. L'avenir de l'intégration régionale au sein du Mercosur. Ministère de l'Economie, des Finances et

de l'Industrie

n FERNANDEZ Sara : Italie. Institutional and Economic survey for water irrigation management : case studies. IPTRID (FAO)

n GAUCHERAND Stéphanie : Suède. Phylogéographie de trois espèces végétales d'intérêt écologique et économique. Evolutionary Biologie

center (Uppsala University)

n GENTON Benjamin : Etats-Unis. History of Himalayan Cobra Lilies (Arisaema, Araceae). University of Missouri - St Louis

n GODARD-GUENET Marie : Grande-Bretagne. Valeur foncière des terres agricoles en fonction des droits de prélèvements d'eau qui y sont

attachés. Royal Agricultural College

n GOMEL Cyril : Espagne/Portugal. Mise en place de partenariats pour l'élaboration d'un projet INTERREG III B d'outil cartographique numérique

représentant l'occupation des sols des marais atlantiques.Forum des Marais Atlantiques (Rochefort France)

n HAITI Ali : Maroc. Offres de prestations de Maghreb Industrials Solutions aux industries alimentaires ou offres de prestations de Lydec aux

industriels. Maghreb Industrials Solutions filiale de SUEZ

n HELLEISEN ép. LE POULTIER Caroline : Grande-Bretagne : Les systèmes qualité dans le secteur de la viande-volaille au Royaume-

Uni. Ambassade de France au Royaume-Uni - Service d'Expansion Economique

n HEURTAUX Anne : Inde. Filière Teck en Inde du Sud : aspects socio-économiques et techniques. Institut Français de Pondichéry

n HUBERT Michel : Etats-Unis. Evaluation des coûts externes de l'automobile (suite) plus précisement : traitement de l'incertitude et évaluation

du coût de l'effet de serre. University of California, Davis - One Shields Avenue - DAVIS CALIFORNIA - 95616-8762

n JOST Anne : Etats-Unis. Etude des paléo-circulations de fluides dans la bordure cévenole à l'Eocène engendrées par l'orogenèse pyrénéenne,

potentiellement responsables des minéralisations de type MVT. U.S. Geological Survey

n LAFOND Jean-Marie : Etats-Unis. Evaluation environnementale des conséquences de la pollution biologique à Maui (USA) par la méthode

d'expériences de choix. MISC (Maui Invasine Species Comitee)

n LARBOURET Patricia : Brésil - Etat de Bahia. Diagnostic de la situation agraire d'une petite région faisant partie d'une ancienne zone de

monoculture de cacao en crise. Universidade Federal da Bahia - Facultade de Ciencas Economicas et CEPLAC (Organisme public du cacao)

n LEGUERRIER Delphine : Etats-Unis. La gestion d'une baie anthropisée.Oyster Reef's Management in the United States

Texas Experience and Interstates Coopération.

n MALTAVERNE Sébastien : Allemagne. Développement d'indicateurs environnementaux pour le groupe à l'échelle internationale. USINOR

n MALVEZIN Christophe : Vietnam. Diagnostic de l'agriculture d'une zone urbaine de Hanoï. Etude de la multifonctionnalité de l'agriculture. Etude

de la filière pomelos. CIRAD - Ecopol

n MARIANI Alexis : Hongrie. La mise en œuvre conjointe (MOC) : une opportunité pour la France, ses entreprises et les PECO. Ministère des

Finances (DREE) - Poste d'Expansion Economique

n MARTIN Sophie : Grande-Bretagne. Etude des modes de gestion des inondations.Regulatory Policy Institute (RPI)

n MASSENA Pierre-André : Etats-Unis. Bridge and culvert data collection and analysis. South Florida Water Management District

n MAUREL Frédéric : Grande-Bretagne. Analyse post incidents d'évènements pluvieux critiques par imagerie radar.Northumbrian Water Group

n MAURER Luc : Espagne : Haras du Pin

- 91 -

n MEREL Pierre : Allemagne. Risk assessment. Belgique. Transposition en droit français des directives relatives aux aliments destinés à une

alimentation particulière.

n MOURLON Nicolas : Espagne. Etat des lieux précis de la filière viti-vinicole espagnole, et notamment en Castille-La-Manche. Ambassade de

France à Madrid - Poste d'Expansion Economique

nRACHEZ Benoît : Finlande. Concrétisation de la mise au point de la tête d'abattage feuillus avec les ingénieurs du constructeur Ponsse. Etude

des méthodes d'approvisionnement des industries finlandaises et l'organisation de l'exploitation dans ce pays.Coopérative Geprobois

n RANVOISY Mikaël : Laos. Contrôle de dimensionnement des ouvrages hydrauliques du projet du périmètre irrigué de Tan Piao (Laos) et aspects

organisationnels de la participation des paysans aux travaux de construction.Société Grenobloise d'Aménagement Hydraulique (SOGREAH)

n RICHARD Nicolas : Seychelles. Analyse des relations abondance - CPUE des thons, espadons et marlins de l'Océan indien. IRD

n ROBERT Philippe : Espagne. Protocole d'installation d'un système de pilotage de la digestion anaérobie de boues de station d'épuration.

Consorci per a la Defensa de la Conca del Besos

n RUSSIAS Fabien : Italie. Projet de coopération entre la FAO et l'équipe agro-alimentaire de la BERD. Montage d'une page web permettant de

favoriser cette coopération et l'échange d'information entre les deux organismes. Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et

l'Alimentation

n SALVAUDON Aline : Slovaquie. Forêts naturelles en Slovaquie. Faculté forestière de Zvolen

n SCHERRER Pierre : Allemagne. Proposition de projet Interreg III - Conservation de la richesse écologique des forêts alluviales rhénanes.

Définition des modes de gestion. Programme de recherche commun franco-allemand. Forstliche Versuchs - und Forschungsanstalt (FVA)

nSCHORTER Anne-Sophie : Espagne. Méthodologie de construction des offres, d'un point de vue technique et économique/Etudes de marché.

L'osmose inverse, principes techniques et perspectives de développement. VIVENDI Water Spain - Direction des procédés

n TAUBER Mélanie : Etats-Unis. Participate in extending a current agricultural water use model to generate monthly derived demands for water

for different rainfall and water storage conditions. Agricultural and Resource Economics Department

n THIVET Gaëlle : Pologne. Evaluation de la reprise de l'acquis communautaire par la Pologne, sur le volet agricole, dans le cadre des

négociations d'adhésion à l'Union européenne. Ministère de l'Agriculture et de la Pêche - Direction des Politiques Economique et Internationale

Bureau des Relations Extérieures de l'Union Européenne

n VALOT Alexandre : Allemagne. Evaluation des polititques de développement durable des filiales, investissements et clients de l'assureur Allianz.

Réflexion sur la signification du concept et sa mise en pratique dans une société de services. Allianz Zentrum Für Technik, Unité Risk

Management

nWAINSTAIN Benjamin : Etats-Unis. Réalisation d'un support de cours en bioinformatique. Université de Géorgie

nWHITMORE Kahlil : Italie.Schéma directeur d'une zone sensible en région de montagne. - Design architectural at integration dans le territoire

d'une futur échangeur. Projets hydrauliques : aqueducs et réseau d'eaux usées en milieu rural. Cooprogretti (Bureau d'étude)

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NOM Prénom AffectationABT Vincent Volontariat International, ONF international; GabonAMZAL Billy FCPR ANGELIER Ariane ONF, DRONF AuvergneARCADE Cécile DRIRE AuvergneBARD Anne Lise DDAF Haute SavoieBAYOU Jean-Christophe DDAF Gers, S1BRETENOUX Jean-Guillaume DDAF Lot et Garonne, SEABREUIL Lise FCPR, ENGREF MontpellierCADILHON Jean-Joseph FCPRCAROULLE Fabien IFN Caen (à confirmer par IFN ?)COMMENVILLE Pierre ONF, Bar le DucDEMENOIS Julien ONF, DRONF GuyaneDEMOOR Arnaud MAE, Ile MauriceDERONZIER Patrick MATE D4EERPHELIN Grégory DAFE, bureau créditFERNANDEZ Sara MAE, FAO, Rome GAUCHERAND Stéphanie Cemagref GrenobleGENTON Benjamin FCPRGODARD Marie DDAF Yonne, aménagement rural et MISEGOMEL Cyril Volontariat International, DAF MayotteHELLEISEN Caroline DDAF Sarthe, SEAHEURTAUX Anne DAF Guyane, S2HUBERT Michel LEGTA FondettesLAFOND Jean-Marie DIREN RéunionLARBOURET Patricia DRIAFLEGUERRIER Delphine FCPRMALVEZIN Christophe DDAF Calvados, SEAMARIANI Alexis DIREN Nord Pas de CalaisMARTIN Sophie Cemagref Clermont FerrandMAURER Luc DRAF Basse Normandie, SREAMEREL Pierre DGAL - S/Dir réglementation, Recherche et Coordination

des contrôlesMOURLON Nicolas DRIAF (affectation d'attente)RUSSIAS Fabien DRIRE PicardieSALVAUDON Aline ONF, VerdunSCHERRER Pierre DDAF Doubs (Besançon)SCHORTER Anne-Sophie DDAF Indre, S2TAUBER Mélanie Cemagref Montpellier. Disponibilité susceptible

d’être demandée.THIVET Gaëlle DRAF Haute Normandie, SREA-SGARVALOT Alexandre DDAF Loiret, SEA

AFFECTATIONS DES INGENIEURS-ELEVES DU CORPS DU GREFPROMOTION 1999-2001

Centre ENGREF de Paris19 avenue du Maine

75 732 Paris cedex 15

Tél. : 01 45 49 88 00

Fax : 01 45 49 88 27

Centre ENGREF de Nancy14 rue Girardet

54 042 Nancy cedex

Tél. : 03 83 39 68 00

Fax : 03 83 30 22 54

Centre ENGREF de MontpellierDomaine de Lavalette

BP 44494

34033 MONTPELLIER Cedex 5

Tél. : 04 67 04 71 00

Fax : 04 67 04 71 01

Centre ENGREF de KourouCampus agronomique

BP 316

97 379 Kourou Cedex

Tél. : 0 594 32 26 75

Fax : 0594 32 43 02

Arboretum des Barres Domaine des Barres

45290 Nogent sur Vernisson

Tél. : 02 38 95 02 70

Fax : 02 38 95 02 78

Centre ENGREF de Clermont FerrandComplexe universitaire des Cézeaux

BP 90054

24 avenue des Landais

63170 AUBIERE

Tél. : 04 73 44 06 00

Fax : 04 73 44 07 00

www.engref.fr