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PARIS QUARTIER D’ÉTÉ 201214 juillet - 11 août
L’équipe du festival
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Festival Paris quartier d’été5, rue Boudreau75009 ParisTél. : 01 44 94 98 00Fax : 01 44 94 98 [email protected]
Bureau de l’Été parisien
Dominique Alduy présidenteJean-Pierre Duport vice-présidentGilles Guitton président d’honneurGeorges Banu trésorierJack Ralite secrétaire
Direction
Patrice Martinet directeurCarole Fierz co-directrice
Administration – Production
Peggy Bardot administratriceassistée de Caroline PattierIsabelle Frank, Éric Issermann et Pierre-Yves Ohayon chargés de production
Secrétaire générale
Lola Gruberassistée d’Anne-Bénédicte Lebeau
Relations publiques et partenariats - Billetterie
Anne-Sophie Avice, Solène Bagnariolassistées de Delphine Bouteiller et Clémentine Bacca
Stéphanie Fizet responsable de billetterieSylvain Ollivier agent de billetterieMustapha “Moustic” Frih agent de diffusion
Relations presse :
Opus 64 : Valérie Samuel, Marie-José Lecerf, Patricia GangloffTél. : 01 40 26 77 94 Fax : 01 40 26 44 98 [email protected] [email protected]
Chargées de projet, bonnes idées :
Stéphanie Grégoire , Delphine Gouret, Julie Mouton
Accueil
David Lelièvre responsable accueil et protocoleValentina Maurel, Lucie Vautrin accueil téléphonique
Technique
Frédéric Vannieuwenhuyse directeur technique Véronique Genette directrice de production Luce Lamiral assistante techniqueThierry Betbeder régisseur technique
Avec la collaboration de
Sylvie Belin conception graphique et direction artistiqueTatsuro Kiuchi affichesMathias Vitalis développement du siteJulie Mouton blogSabine Boulanger correctionLola Gruber (avec la collaboration d’Yves Nespoulous) textes
Et tous ceux qui nous rejoindront après l’édition de ce document
Pour saluerAlain MenuauIntégré à l’équipe du festival en 1995, Alain Menuauen a été le directeur technique de 1999 à 2008.Il a trouvé une mort brutale le 11 novembre dernier.Au-delà de la peine profonde qu’a été cette disparitionpour ses amis et collaborateurs, cela concerne aussiles spectateurs du festival. À leur insu sans doute,ils lui doivent quelques souvenirs exceptionnels :un cabaret en bois taillé sur mesure pour les Tuileries,la façade de Beaubourg transformée en ghetto blasterpour Pierre Henry, l’Orchestre national d’Île-de-Franceposé sur une scène en miroirs sur le lac des Buttes-Chaumont… Pour n’en citer que quelques-uns.On pourrait aussi parler de la fidèle Wa-Wa, caravanefétiche dénichée par Alain en 2002 et qui tient encorele coup. Car il concevait avec autant de respect les pe-tits projets et les grands, s’enthousiasmait aussi bienpour le délicat que pour le monumental. Il était ainsi :poète des petites et des grandes choses, modesteet inoubliable. Cette édition 2012 lui est dédiée.
L’équipe du festival© F
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Est-ce cela le changement climatique ? Vous vous en souvenez,nous avons eu très froid l’été dernier ; et nous pouvons vous direque nous avons eu chaud tout l’hiver, tant notre avenir semblaitincertain. Serions-nous en mesure de garder notre indépendance ?Serions-nous en mesure de vous offrir le festival auquel nousrêvons ensemble ? Mais il fallait se dire, comme l’héroïne de Bizet :“Il est permis d’attendre, il est doux d’espérer.” Le soutien réaffirméde notre tutelle principale, la Ville de Paris, un nouveau ministèrede la Culture qui parle de dégel budgétaire – mot merveilleuxpour les amoureux de l’été que nous sommes – et qui envisageraitque la création artistique ne puisse être mesurée qu’à l’aunede ce qu’elle produit dans les esprits et dans les cœurs – doncimpossible à mesurer… Espérons donc : pour avoir travaillé depuisvingt-trois ans dans un Paris façonné par Haussmann, nous savonsapprécier les trouées et les perspectives nouvelles.
Des perspectives nouvelles, c’est ce que nous nous sommesefforcés, cette année encore, de vous offrir. Vous n’avez jamaisentendu parler de Sharon Fridman, de Nani Paños et de RafaelEstévez ?Tant mieux ! Rappelez-vous, vous n’aviez jamais entendu parlerd’Israel Galván quand nous étions les premiers à vous le présenterà Paris, au Palais Royal, en 2007. Cet été, il revient au éâtrede l’Athénée –, et qui ne le connaît désormais ?
Vous attendiez-vous à voir jouer Duras dans les arbres, à dansersur John Cage, à vous lever à l’aube, à vous coucher au petit matin,à découvrir les tours Aillaud de Nanterre, à trouver un chapiteauen plein Paris, ou à voir Royal de Luxe faire son western sousla statue de Napoléon ? À retrouver le mythique duo d’un hommeet d’une pelleteuse et la cultissime Chambre d’Isabella ?A découvrir Juliette en Marianne pour le 14 Juillet ? A descendresous des voûtes pour mieux monter dans les airs ? Au vrai, nous-mêmes ne nous y attendions pas, et c’est, croyons-nous, tout le selde notre manifestation : œuvrer dans toute la ville et celles auxalentours, même dans les quartiers insensibles, rassembler connuet inconnus, et répondre au désir par le désir.
Patrice Martinet
Nous faisons la différence
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Doit-on vraiment présenter Juliette, née Noureddine,et mieux connue sous le nom de Juliette tout court ?Tout court, façon de parler, car elle en a long à dire et àchanter. Pour rendre hommage au rémouleur de couteauet à la cardeuse de matelas aujourd’hui disparus, aux garçonsde son quartier, aux casseroles qui aiment chanter, aux
lapins du prestidigitateur, ou encore aucochon (dans lequel tout est bon)…De Paris, où elle est née, elle a gardé lagouaille et le franc-parler titi. De Toulouse,où elle a grandi, elle a cultivé la décon-traction, la douceur, et le rose – plutôtfoncé : “Je suis payée comme mes musi-ciens et comme mes techniciens : on a tousle même salaire. Je suis fière de ça, ça mepermet de dire que je suis de gauche.”Proclamant avec humour que le diableest une diablesse puisque “la place d’unefemme est au foyer”, rendant hommageaux femmes, d’Olympe de Gouges àLouise Michel, de Marie Curie à MarieDubas, en passant par Dorothy Parker etJosephine Baker, elle apparaît cependantplutôt en sale gosse facétieuse qu’engrande dame de la chanson, même si unpiano, ça vous pose une personne.Entourée de six musiciens, elle passe avecnaturel d’un merengue à un madrigal,d’un air de jazz à une goualante, met en
musique Hugo comme Prévert, reprend les Dessous chicsde Gainsbourg ou transforme L’Homme à la moto de Piafen tango apasionado : liberté, liberté chérie !Dix albums, deux Victoire de la musique, bien des chansonsbâties comme des histoires, et un public ultra fidèle plustard, elle continue de n’en faire qu’à sa tête, et tant mieux.
Son dernier disque s’appelle No Parano et il aurait aussi bienpu s’intituler “No Pasaran” tant chacun y prend pour songrade, des clampins snobs qui s’encanaillent dans les troquetsde quartier aux popstars minute livrées par téléréalité…Féminine et féministe, insoumise et canaille : on ne pouvaitrêver une meilleure Marianne pour fêter ce 14 Juillet. n
She is small but a great lady, her tunes are short but telllong stories, she can sing merengue, madrigals and tangosand yet remain ever so ever so French… For the Nationalholiday, don’t miss Miss Juliette.
Soyons honnête : si tout le monde parle de Jupiter etOkwess International comme d’un “groupe de Kinshasa”,c’est qu’aujourd’hui, plus personne n’est très sûr du nomde leur pays. Il s’appelle encore Congo belge quand Jean-Pierre Bokondji y naît il y a près de cinquante ans, dans unefamille de griots Mongo. Surnommé Jupiter, il s’initie auxpercussions avec une rapidité foudroyante auprès d’unegrand-mère guérisseuse. Puis, brusque changement de dé-cor : en 1970, son père, diplomate est nommé à Berlin-Est.Jupiter passe chaque jour le Mur pour aller au collège etdécouvre ainsi les Beatles et les Jackson Five, David Bowieet Deep Purple. Il fonde un groupe de rock baptisé, carré-ment, “Die Neger” – les nègres.
Le retour dans le Zaïre de Mobutu en 1980 est plutôt rude.En famille, d’abord : “Mon père considérait qu’être musicienétait indigne d’un fils de diplomate. Pour lui, c’était comme sij’étais un voyou. De 18 à 20 ans, j’ai vécu comme un enfantde la rue. J’aurais pu repartir en Europe, mais j’ai préférérester ici que crever là-bas.” Ignorant la rumba congolaisedevenue la musique officielle des années Mobutu, Jupiterexplore, voyage, étudie les musiques des 450 ethnies dupays. Il fonde un premier groupe expérimental, BongoFolk. “Les gens nous disaient que c’était de la musique deBlancs. Il a fallu du temps pour faire comprendre que c’étaitde la musique congolaise avec des éléments extérieurs pourque la sauce soit bouffée par tous.”
En 1990, il crée Okwess International(nourriture internationale). Tournées enAfrique, premiers succès, vite engloutisdans le vacarme de la guerre civile. Après de longues années de vachesmaigres et enragées, il croise la routedes réalisateurs Florent de la Tullayeet Renaud Barret (futurs auteurs del’épopée du Staff Benda Bilili) qui luiconsacrent un film, La Danse de Jupiter.En 2005, l’Europe le découvre. AvecOkwess, il sort Hôtel Univers, un albumoù la soul des années 1970 se mêle auxmusiques traditionnelles. Le géantefflanqué, surnommé Général Rebelledans les rues de son quartier de LembaTerminus, tient enfin son heure… Et,tonnerre, cette fois Jupiter est décidé àse faire entendre ! n
With stellar knowledge of his country’s 450 differentsounds and a love for soul and rock music, he has becomeKinshasa’s new sensation. Hail to Jupiter!
Un 14 juillet à Bercy Village
Place des Vins-de-France, Bercy Village (12e)Le 14 juillet à 20h
Durée : 1h50Gratuit
En partenariat avec Bercy Village
Chant, piano : JuliettePercus, accordéon, trompette : Franck SteckarPercus, vents, cuivres : Philippe BrohetPercus, piano, sax : Karim MedjebeurPercus, souba : Bruno GrareGuitares : Didier BégonContrebasse, trombone : Christophe DevillersProduction : Auguri
Place des Vins-de-France, Bercy Village (12e)Le 14 juillet à 22h30
Durée : 1h30Gratuit
En partenariat avec Bercy Village
Voix, tambour : Jupiter Bokondji IlolaGuitare : Richard Kabanga KasongaVoix, guitare basse : Yende Balemba BongongoGuitare, chœurs : Anderson-Shule Bilomba Mubiayi Voix, percussions : Nelly Eliya LyengeBatterie, percussions : Alberto-Makosa Mapoto KinguzaBatterie, percussions : Jeremy Disonama
Jupiter & Okwess International
Juliette - The No Parano show
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L’une ne mâche pas ses mots, l’autre déchaîne ses pouvoirs de musicien guérisseur. L’une est une reine de la gouaille,l’autre un dieu du tonnerre. L’une est chef de bande, l’autre aussi. Juliette et Jupiter - Ju & Ju - deux concerts pourun 14 juillet explosif afin de fêter les dix ans de Bercy Village - avec une telle affiche, qui a besoin de faire claquer des pétards ?
8Retrouvez Jupiter & Okwess International
Dynamo de Banlieues Bleues (Pantin, 93)Le 21 juillet à 20h30
Durée : 1h30Gratuit
En partenariat avec la Dynamo de Banlieues Bleues
SUIVEZ PARIS QUARTIER D’ÉTÉ
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Brigitte Seth & Roser Montlló Gubernaet Le Cabaret contemporain
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Une fois n’est pas coutume : avant de parler du plaisir,il faudra dire un mot de la peur. La peur de ne pas com-prendre, la peur du ridicule ou la peur de se donner en spec-tacle, qui dessinent un cercle invisible, interdisant l’accès aucœur battant, percutant, du plaisir. Prenons la musiquecontemporaine : qui n’a jamais été retenu au seuil d’unconcert par une vague inquiétude, souvent à peine formu-lée : “Pas pour moi, pas mon truc, comprends pas” ?Dirigeons maintenant nos pas au bord d’une piste de danseet… faisons tapisserie. Pourquoi ? “Parce que je ne sais pasdanser, je ne sais pas comment, je ne sais pas danser ça, et jevais avoir l’air bête, je ne connais pas les pas…” À cette double appréhension, L’Extra Bal oppose une doubledécouverte. Celle de la musique, jouée live, de John Cage,offerte dans sa dimension première : entraînante et percussive,
mélodique et toute simple. Celle de la danse et de seschemins, explorés avec exigence et humour par BrigitteSeth et Roser Montlló Guberna, accompagnées de qua-tre danseurs : comment s’élabore un mouvement ?
Comment se décline-t-il ? Sur quels canevas serrés se dessinel’improvisation ?Populaire ou très chic, informel ou codifié, un bal est toujours
à la fois spectacle et expérience personnelle, etcelui-ci ne fait pas exception. Proposé dans
trois ambiances différentes, il se colore del’esprit du lieu et s’adapte à l’humeur du mo-ment. Aux plus contemplatifs, il présente un
spectacle à part entière ; aux plus timides, ilpropose des règles du jeu immédiatement ac-
cessibles pour s’engager dans un tourbillon qui,de proche en proche, deviendra collectif. Car s’il y
a des règles du jeu, c’est qu’on va s’amuser.
Fidèle à la vocation première du bal, qui estla rencontre, L’Extra Bal s’inaugure par cellede deux univers.
Inventeurs d’un “dancefloorclassique”, proposant aux mé-
lomanes comme aux néophytesde nouvelles conditions d’écoute, le
Cabaret contemporain s’emploie à décloisonner les univers,à bousculer les règles figées du concert pour permettre uneapproche plus festive, plus joyeuse (et, qui sait, plus démo-cratique) des répertoires classiques et contemporains. Chorégraphes et metteurs en scène, fondatrices de la com-pagnie Toujours après minuit, Brigitte Seth et Roser MontllóGuberna ont, dès 1995, fait le choix d’une approche nomadeet plurielle, mêlant la parole et le mouvement, la littératureet la musique, travaillant en duo ou en groupe, en français,en italien, en allemand, en espagnol et en catalan, dans despetits et des grands théâtres, dans la rue, dans les cafés oudans les appartements, intégrant toutes les disciplines sansse soumettre à aucune. Pour ce spectacle, elles ont fait appelà quatre danseurs aux âges et aux parcours très différents,forcément atypiques et pas pareils. n
Wiggle and hop to the sound of John Cage? Sweat it outon the dancefloor on contemporary music? Is this somekind of joke? But then… why the hell not? Inspired and irresistible, The Extra Bal renews a loved genre with a twiston ballroom dancing.
Danser sur John Cage ? Guincher sur dela musique contemporaine ? Vous plaisantez ? Mais pourquoi pas, au fait ? Spectacle etexpérience collective, L’Extra Bal donne les clefspour entrer dans la musique et dans la danse.Emmenés par Brigitte Seth, Roser MontllóGuberna et les musiciens du Cabaretcontemporain, piétinez vos préjugés !
Hôtel de Ville de Paris (Paris 4e)Le plus officiel : le 17 juillet à 21h
Gratuit sur réservation par mail : [email protected]
Centquatre (Paris 19e)Le plus que 103 : le 28 juillet à 20h
Lieu encore secretLe plus mystérieux : le 2 août à 21h
Durée : 2h environTarifs : 8€ - 5€ - (3€ pour les adhérentsdu Centquatre le 28 juillet)
CréationUne production Paris quartier d’été,avec le concours du Centquatre et de la Mairie de Paris
Mise en scène, chorégraphie : Brigitte Seth etRoser Montlló GubernaGuitare électrique : Giani CaserottoPiano : Fabrizio RatContrebasse : Ronan CourtyBatterie : Julien LoutelierChant : Isabel SörlingSon : Pierre Favrez Danseurs : Alexandre Bibia, Rodolphe Fouillot,Olga Plaza, Gérald WeingandLumières : Françoise Michel Œuvres de John Cage
Production Paris quartier d'étéAvec le concours du Centre national de la Danseet de la Briqueterie - Centre de développementchorégraphique du Val-de-Marne
Depuis que les héroïnes écerve-lées des contes et des vieilleschansons nous ont montréqu’elles étaient prêtes à tout
pour aller au bal, quitte à finirdans une citrouille ou noyée
sous le pont de Nantes, on y danse, on ydanse… La valse musette dans les relents defriture ou le madison au baloche du village.Mondain, costumé et masqué, le bal a connuses grandes heures : le 25 février 1745, les15 000 invités du Bal des ifs à Versaillesassistent à la naissance de l’idylle entre LouisXV et Mme de Pompadour ; le 3 septembre1951, on reconnaît sous les loups du Bal dusiècle et les Tiepolo du palais Labia à Venise,Orson Welles, Salvador et Gala Dalí, LeonorFini, l'Aga Khan ; le 1er septembre 1953, aubal champêtre du marquis de Cuevas, 3 000noctambules voient apparaître Zizi Jeanmaireà dos de chameau, vêtue d’un bikini de dia-mants ; le 28 novembre 1966 au Plaza deNew York, où Truman Capote impose lemasque noir pour les hommes, blanc pourles femmes, seul Andy Warhol est à visagedécouvert. Cendrillon aurait adoré…
“Je ne comprends pas
pourquoi les gens ont peur
des idées nouvelles.
Moi, ce sont les vieilles
idées qui m’effraient.”John Cage
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Le rhizome est la partie souterraine d’une plante vivace :il nourrit les espèces capables de le consommer. Cassé ou coupé,il peut se reconstruire à partir de n’importe quel endroit de satige, et s’il meurt, il enrichit le sol en matière organique. Partant de cette merveille de la nature (célébrée ailleurs et au-trement par Gilles Deleuze), le chorégraphe israélien SharonFridman a imaginé une fresque à taille humaine sur ce qui nousunit, sur notre possibilité à nous mouvoir et à nous régénérer.S’inspirant de la nature, Rizoma tisse et nourrit les liens entre lescorps et les lieux, entre le mouvement et le sol, entre la danse et laterre. Comme le rhizome, cette pièce peut naître et se déroulerdans n’importe quel endroit, remplissant les vides, grandissantcomme l’herbe. C’est une composition géographique qui utiliseles éléments naturels du site sur lequel elle se développe : corps,voix, architecture urbaine, lumière naturelle. Une chorégraphieécologique qui aspire à se dérouler en parfaite harmonie avec l’es-pace investi et l’instant. n
Set at dawn, this vast eco-choreography by young choreogra-pher Sharon Fridman brings together 70 dancers and 10 celloplayers, to create a great yet intimate communion between theair, the light, the city, the performers and the viewers.
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Interprétée à l’aube par soixante-dixdanseurs et dix violoncellistes, cettevaste éco-chorégraphie matinale inscritedans Paris est un monde dans unmonde. Une cérémonie à la fois ouverteet secrète, à vivre au point du jour dansla capitale, loin de la foule déchaînée età savourer avant de rejoindre les autres,le travail ou son lit, et la ville éveillée…
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Hôtel des Invalides (Paris 7e)Le 15 juillet à 6h30Parvis du Palais de Chaillot (Paris 16e)Le 18 juillet à 6h30
Durée : 30 mnGratuitCafé et croissants offerts à l’issue de la
présentation
Premières en France
Coproduction Paris quartier d’été, MisterDante, Companía Sharon FridmanEn partenariat avec le Théâtre nationalde Chaillot
Direction artistique et chorégraphie :Sharon FridmanAssistant de direction : Arthur Bernard BazinCompositeur : Luis Miguel CoboCollaborateurs artistiques : oficina 4 play arquitecturaAssistant à la dramaturgie, production :Antonio Ramirez StabívoCommunication : Laura Gil Diez
Avec le soutien du Centre national de la danse,de la Mairie du IVe, de la Communidad de Madrid,Centro de Danza Canal, Matadero Madrid, CultProject, t.a.c.H communicación
8Retrouvez Sharon Fridman page 12
SUIVEZ PARIS QUARTIER D’ÉTÉ
Cette année, avec un projet qui exploreles liens qui nous unissent et nous relientà la terre, Paris quartier d’été a orchestréla rencontre d’un jeune chorégraphe etdes talents foisonnants de bénévoles, dan-seurs amateurs de tous âges, passionnés,étudiants de la danse et de la musique encours de professionnalisation. Par le biaisdu festival, ils ont intégré les ateliers dirigéspendant deux semaines par SharonFridman et Luis Miguel Cobo, dontRizoma est la restitution publique. Nousles remercions tous pour leur engage-ment, leur discipline et leur folie.
Jan Lauwers & Needcompany
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“Culte”, “mythique”, “légendaire” : ces termes génériquesviennent à point nommé pour présenter un spectaclequi ne ressemble à rien de connu et qu’on ne saurait dé-crire sans l’amoindrir. La chambre d’Isabella renferme unsecret et, ce secret à peine dévoilé, elle devient elle-mêmeun secret : impossible à raconter, seulement possible à vivre.Considérons les choses : sur le plateau, une multitude d’objetsexotiques, des hommes et des femmes qui traversent lascène en chantant, en dansant, en jouant de la guitare, et aucentre de la scène comme au centre du récit, IsabellaMorandi, (clin d’œil au peintre Giorgio Morandi) vieille etmajestueuse, lumineuse et aveugle, incarnée par l’extraor-dinaire Viviane De Muynck. Vous ne voyez pas ? Et si l’on vous raconte la vie d’Isabella– ses parents, Arthur et Anna –, le gardien de phare et leprince du désert, leur mensonge noyé dans l’alcool et dansla mer, les 73 hommes passés entre ses bras, son chagrin, satendresse, sa chambre ? Et puis, un siècle d’histoire, d’histoiresd’amour, d’histoires d’Afrique, l’histoire du monde en fait…Non, vous ne voyez toujours pas ? “Quand mon père est décédé, il y a deux ans, il m’a laissé enhéritage environ 5 800 objets ethnologiques et archéologiques,racontait Jan Lauwers en 2004. Mon père était médecin, maisà ses heures il était aussi ethnographe amateur. Enfant, ça n’ajamais suscité de questions chez moi : j’ai grandi parmi cesobjets. Après coup, on se demande évidemment ce qui suscitaitcette passion. Quand on se retrouve avec cette collection surles bras, on doit de surcroît décider quoi en faire. C’est égale-ment une question éthique, car nombre de ces objets ont sansdoute été dérobés à ceux qui les ont réalisés, et se sont ainsiretrouvés dans un contexte qui n’est pas le leur. Tout cela m’aamené à écrire une histoire à propos de cette collection. Bienentendu, elle contient beaucoup d’éléments (auto)biogra-phiques. Mais l’histoire est racontée par une femme, IsabellaMorandi, qui en réalité n’a jamais existé. Son récit commenceen 1910 et il va jusqu’à nos jours.”Vous commencez à y voir un peu plus clair ? Admettons.Mais une chose continue sans doute à vous étonner : l’effetfantastique que ce spectacle semble exercer sur l’entièretéde son public partout dans le monde, ces gens qui l’ont vudeux, trois ou quatre fois, leurs soupirs, leurs sourires, et cemystère encore. Qu’ont-ils vu de si important ? Qu’ont-ilssenti de si fort ? Que cherchent-ils à retrouver ? Peut-être laclé est-elle dans les intentions de Jan Lauwers : “Je voulaisque cette pièce donne un peu de bonheur aux gens. Ce n’estpas que je fais des compromis. Je traite toujours les mêmesthèmes – l’érotisme, le pouvoir, la mort – mais cette fois-ci,les comédiens ménagent le public.” Hésitez-vous encore, de-vant la porte entrebâillée ? Pensez-vous avoir compris ?Non, vous n’avez rien vu, et vous n’aurez rien vu tant quevous n’aurez pas pénétré, pour de vrai, dans La Chambre
d’Isabella. Pour y aller, pour y revenir, la porte est grandeouverte… du 17 juillet au 4 août. n
What is it in this show that makes it so different, so magic,and has consistently driven audiences mad with happinesssince 2004? Mixing dance, music and theatre with uniquefluidity, Isabella’s Room cannot be described but must befelt and experienced.
Depuis sa création au festival d’Avignonen 2004, La Chambre d’Isabella n’en finit pasde diviser le public : il y a ceux qui l’ont vue(et très souvent revue), et puis ceux qui enrêvent. Il y a ceux qui veulent en parler etceux qui guettent le rais de lumière sousla porte. Les premiers tentent de raconterce qui est devenu un moment de leur vie :Isabella, aveugle et majestueuse, 94 ans,73 amants, et la légende du prince du désert,et ces objets africains par milliers…Mais hélas, les autres, perplexes, restentdevant la porte de cette chambre, qu’ils sont impuissants à imaginer.N’attendez donc pas d’y pénétrer avecdes mots, car La Chambre d’Isabella estun spectacle en forme de pièce à vivre,où se croisent avec une unique fluiditéle récit, la danse, la musique et le théâtre.Beau paradoxe : elle offre tout ensembleun moment d’infinie douceur etune inoubliable claque.
Le monfort (Paris 15e)Du 17 juillet au 4 août à 20h30Relâche les 22, 23, 29 et 30 juillet
Durée : 2hTarifs : 20€ - 16€
En partenariat avec le Monfort. Avecune aide au projet de la Ville de Paris
Jan Lauwers & Needcompany :Viviane De Muynck, Anneke Bonnema, BenoîtGob, Hans Petter Dahl, Maarten Seghers, JulienFaure, Yumiko Funaya (remplace Louise Peter-hoff), Sung-Im Her (remplace Tijen Lawton),Misha Downey (remplace Ludde Hagberg) Texte : Jan Lauwers (excepté Monologuedu menteur, écrit par Anneke Bonnema)Musique : Hans Petter Dahl, Maarten Seghers Paroles : Jan Lauwers, Anneke Bonnema Danse : Julien Faure, Ludde Hagberg, Tijen Lawton, Louise Peterhoff Costumes : Lemm&Barkey Scénographie : Jan Lauwers Eclairages : Jan Lauwers, Marjolein Demey Concept Son : Dré SchneiderDirecteur de production : Luc Galle Sur-titrage : Elke Janssens Traduction française : Monique Nagielkopf, Olivier Taymans Traduction anglaise : Gregory Ball Conseillère Langue française : Anny Czupper Conseillère Langue anglaise : Marty SparksProduction : Needcompany Coproduction : Festival d’Avignon, éâtre de laVille (Paris), éâtre Garonne (Toulouse), La Rosedes Vents (Scène Nationale de Villeneuve d'Ascq),Brooklyn Academy of Music (New York), Welt inBasel eaterfestivalAvec la collaboration du Kaaitheater (Bruxelles)Avec le soutien des Autorités flamandes
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Giorgio Morandi naît à Bolognele 20 juillet 1890. Après lamort de son père en 1909,Giorgio, sa mère et ses troisjeunes sœurs s’établissent au
36, via Fondazza, où Morandiinstallera son modeste atelier et résiderajusqu’à sa mort en 1964, “comme s’il n’avaitpas davantage bougé que les pots et lesboîtes qu’il a peints”. Il commence à graveret à peindre, d’abord des paysages, enseignele dessin à l’école primaire puis la gravure àl'Académie des beaux-arts de Bologne.Influencée par Cézanne, les cubistes etChirico, son œuvre se dépouille progressive-ment : calmes natures mortes aux tons fanés,aux compositions savamment géométrisées,sublimes de simplicité. Reconnu comme unartiste majeur en Italie dès les années 1930,il intéresse bientôt le public étranger. “Vousavez un magnifique Morandi”, remarque lejournaliste de La Dolce Vita dans le salon dubourgeois Steiner. Réponse : “Oui, les objetssemblent baignés dans la lumière du souve-nir.” Giorgio Morandi n’a jamais eu de fille.
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La PortE Du non-rEtour
Tout voyageur fait un double voyage : au déplacement phy-sique dans un paysage inconnu s’ajoute une solitude avecsoi-même, une confrontation plus ou moins confortableavec l’idée de sa propre normalité. Comment penser, réagir,face aux plus âpres violences du monde ? Artiste embarqué sur les routes du monde depuis dix ans,en Palestine occupée, en Bosnie, au cœur industriel de laChine, ou dans les mouroirs de l’Inde, Philippe Ducros achoisi de détourner de son usage habituel le casque d’au-dio-guide. Souvent instrument d’une contemplation passive,il devient ici le moyen “d’infiltrer l’intimité du spectateur pourdoucement le mettre face à face avec ces réalités difficiles àimaginer”. Associé à une cinquantaine de photos, l’audio-guide permet à chacun d’entrer dans les pensées du voyageur,traversé par le souvenir de celle qui l’attend, mais dont ils’éloigne.La voix de la femme aimée se dissipe, se mélange à cellesdes femmes du camp de déplacés internes de Mugunga 3,tandis que les pas du voyageur-spectateur le conduisent aucreux du désert et du vide, dans le camp de Kebribeyah oùvivent 16 000 réfugiés somaliens, ou encore en Républiquedémocratique du Congo, de Masina, commune populairede Kinshasa la débordante, jusqu’au au Nord-Kivu, où encoreaujourd’hui, les conflits rivalisent d’horreur aux pieds desvolcans.
“Un homme coincé dans une camionnette commune sur leboulevard Lumumba de Kinshasa tente de gérer le choc de
ses rencontres et la violence qui l’entoure… Et si la fin dumonde n’était pas à la même heure pour tous ?”
Fondée par Philippe Ducros, la compagnie Hôtel-Motel avoulu dresser avec ce spectacle “un bilan des pèlerinagesplutôt extrêmes qui sont au cœur de notre démarche desdernières années, que ce soit en Palestine occupée ou dansles camps d’Afrique”. Auteur, metteur en scène, acteur etphotographe, Philippe Ducros revendique d’être autodi-dacte : “Je ne suis pas allé dans les écoles d’art, dans lesstudios des maîtres, j’ai plutôt voyagé. En tant qu’être humainet qu’artiste, je me suis formé sur les routes. Ma vision dumonde en est revenue modifiée, mutante. Ces errances ontpeu à peu servi d’inspirations et de mode de vie.” De cesvoyages au long cours sont nées des pièces – L’Affiche, LesLanceurs de pierres, inspirées par de nombreux séjours àGaza – ou encore trois expositions qui prennent commedécor l’Afrique d’aujourd’hui pour traiter des migrationsmodernes et des conflits du monde, tout en privilégiantun théâtre d’histoire, de poésie et de mots.
Bouclant la boucle, La Porte du non retour est peut-êtreaussi la fin du voyage, la métamorphose d’un narrateur quirenonce à une autre place que celle qui est devenue lasienne : nulle part et partout en mouvement, sans attachesautres que celles du présent. “Au fil de mes voyages, peu àpeu, ma vie explose en mille et une personnalités laissées surles frontières, dans les chambres anonymes, là où le savon ala même odeur, peu importe où. Un jour, je ne reviendraipas.” n
Self-taught photographer, author and traveller, PhilippeDucros uses an audio guide to implement an intimatejourney into Africa’s conflicts and refugee camps. Thenarrator seems already long gone… Will the viewer everreturn? English version available
maison des métallos (Paris 11e)Du 14 au 29 juillet, du mardi au samedi de 18h à 21h(dernière entrée à 20h15) et le dimanche de 16h à19h (dernière entrée à 18h15)
Sans réservation, entrée dans la limite des places disponi-
bles. Une pièce d’identité sera demandée pour le prêt de
l’audio-guide
Durée du parcours : 1hTarifs : 8€ - 5€ Gratuit le 14 juillet
En partenariat avec la maison des métallos
Texte, mise en scène et photographies : Philippe DucrosMusique : Ludovic BonnierConseillère à la scénographie : Magalie AmyotAssistante à la mise en scène : Catherine La FrenièreNarrateurs, version française : Étienne Pilon et Klervi ienpontNarrateurs, version anglaise : Catherine Bérubé et Alex IvanoviciProduction : Hôtel-Motel, Festival TransAmériques
La Porte du non-retour : c’est le nomd’un monument que l’on retrouveà quelques endroits en Afriquede l’Ouest, en mémoire des millionsd’esclaves déportés vers l’Amérique.Un emblème de l’exil – puisquela porte signifiait l’adieu définitifà la terre natale. C’est aussi le titre d’un spectacleen forme d’expérience conçu parle Québécois Philippe Ducros. Parcequ’il a passé les dix dernières annéesà traverser les frontières qui séparentles pays, il n’aime rien tant qu’abattrecelles qui prétendent séparer les arts.Résolu à “sortir le spectateur
de sa cuisine et de son salon pour
l’emmener sur les routes, vers
les autres”, il associe photo, théâtreet récit intime pour un voyage au longcours au cœur des crises de l’Afriquede l’Ouest, symboles de tousles exodes et de toutes les migrations.
“À une époque où les marchandisesont des passeports et des visas beaucoupplus facilement que les individus,où les idées et les gens doivent creusersous les murs et couper les barbeléspour se rencontrer, je crois qu’il fautpenser le monde comme une sériede vases communicants où notre mode de vie est directement relié à celuides six milliards d’autres humains.”
Philippe Ducros
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Avoir 20 ans aujourd'hui dansKaboul en guerre : entre peurset violences, un seul objectif, la survie. Écrit collectivement parla troupe du Théâtre Aftaab, Cejour-là raconte quinze annéesdu chaos afghan, avec pour filconducteur la vie du salon decoiffure de monsieur Abbass àKaboul. De la prise de pouvoirdes mollahs en 1995 à l’interven-tion des Américains, une fresquehistorique se construit sous nosyeux… Mais grâce à la contribu-tion des comédiens qui ont choisileur propre vécu comme maté-riau de création, les récits de cesdrames ne manquent pas d’au-todérision. Ces fables se révèlentdrôles et pleines de vie. n
Sous le couvert d’une vraiefarce, cette pièce classique faitcruellement écho aux cris dela jeunesse afghane, avide delibération et d’ouverture aumonde. Les comédiens afghanss'approprient la pièce de Molièrepour parler de leur vie, de leursespoirs face à des violences quo-tidiennes. Mariages forcés etpères autoritaires s’abritant der-rière une religion toute-puis-sante : Molière est un allié depoids pour châtier, en les sin-geant, les mœurs d’une société,et utiliser la puissance de la co-médie et le potentiel fédérateurdu rire. n
Founded in Kabul by ArianeMnouchkine, director of Paris’Théâtre du Soleil, this youngAfghan theatre group drawsfrom experience and from theclassics to tell the world abouttheir country, keeping hopealive with talent and highspirits.
Théâtre Aftaab
théâtre 13/seine (Paris 13e)Ce jour-làLes 19 et 24 juillet à 19h30Les 20 et 25 juillet à 20h30Durée : 2h30
L’Avare de MolièreLe 15 juillet à 15h30Le 17 juillet à 19h30Le 18 juillet à 20h30Le 22 juillet à 15h30Durée : 2h30
Intégrale Ce jour-là, L’AvareLes 14 et 21 juillet (Ce jour-là à 17h30 ; L’Avare à 20h30)
Tarifs : 20€ - 14€Intégrale : 30€ - 20€Gratuit le 14 juilleten langue dari, surtitré en français
Une manifestation organisée parle Théâtre Aftaab en partenariat avecle Théâtre 13 et Paris quartier d’été
Avec : Haroon Amani, Aref Bahunar, Taher Beak,Saboor Dilawar, Mustafa Habibi, Sayed AhmadHashimi, Farid Ahmad Joya, Shafiq Kohi, AsifMawdudi, Ghulam Reza Rajabi, Omid Rawendah,Shohreh Sabaghy, Wajma Tota KhilMise en scène : Hélène CinqueAssistante à la mise en scène : Caroline PanzeraLumières : Vincent LefevreProduction - éâtre du Soleil (Pour Ce jour-là)Avec le soutien du public du éâtre du Soleil, leService Culturel de l'ambassade de France de Ka-boul, L'Institut Français de Kaboul, La Ville de Paris(DGRI/DAC), la région Rhône-Alpes, Le FestivalSens Interdits- Les Célestins/éâtre de Lyon, LesFrancophonies en Limousin, L'Open Society Insti-tute/ Soros Foundation Network et du éâtredes Amandiers de NanterreProduction - éâtre du Soleil (Pour L’Avare)Accueil en coréalisation avec le éâtre del'Union/ CDN du Limousin
Ce Jour-Là - mise en scène Hélène Cinque
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L’AvAre DE moLIèrE - mise en scène Hélène Cinque©
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C’est durant l’été 2005, lors d’une tournéeafghane de la troupe du Théâtre du Soleil,que s’est formée la compagnie, sousl’impulsion d’Ariane Mnouchkine.“Aftaab” – soleil en afghan, le soleil d’une rencontre et aussi celui, brûlant, du rayonnement du théâtre, quelles que soient les situations et les latitudes. Les quinze membres de la compagnie ontdepuis présenté six pièces en Afghanistan,en Inde, en France, au Tadjikistan, au Pakistan. Retrouvant les tragédiesimmuables, celles de Thèbes ou deVérone, qui peuvent aussi raconter cellesdu Kaboul d’aujourd’hui, s’emparant deBrecht ou de Molière, ils sont désormaisétablis en France et plus que jamaisengagés dans la voie qu’ils souhaitaientsuivre : œuvrer à leur manière àl’édification d’un Afghanistan vivant etlibre. Aujourd’hui, ils sont un théâtre envoyage – en voyage, et non pas en exil,puisqu’ils ont choisi de placer l’espoir dejours meilleurs au cœur de leur aventure.Cet été, ils font escale à Paris, avec deuxfortes pièces, l’une classique, l’autremoins, autant de façons de raconterle présent.
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Le Balcon
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Les Voûtes (Paris 13e) Les 19, 20, 21 juillet à 21h
Durée : 1h30Tarifs : 14€ - 10€Pass 3 soirées : 28€ - 20€
Une manifestation organisée parLe Balcon, en partenariat avecLes Voûtes et Paris quartier d’été
Compositeurs : Pedro Garcia-Velasquez,Marco Antonio Suarez CifuentesRéalisateurs vidéo : Luis Nieto, Émilie Aussel Direction musicale : Maxime PascalDirection technique : Florent Derex
Soprani : Elise Chauvin, Olivia StahnMezzo Soprano : Camille MerckxFlûte / flûte alto : Claire LûqiensFlûte 2 : Julie Brunet-JaillyClarinette basse solo : Ghislain RoffatSaxophone baryton / alto : Juliette HerbetPercussion 1 : François-Xavier PlanqueelPercussion 2 : Adrien PinotGuitares : Gianni CaserotoViolon 1 : You-Jung HanViolon 2 : Valentin BruckeAlto 1 : Aurélie DeschampsAlto 2 : Grégoire SimonVioloncelle : Askar IshangaliyevContrebasse solo : Nicolas CrosseClarinette sib : Ghislain RoffatRégie générale : Baptiste JoxeRéalisation informatique : Augustin MullerIngénieurs du son : Camille Giuglaris etBaptsite Chouquet Coproduction : La Muse en Circuit, Centre natio-nal de création musicale, BabelScoresL’ensemble Le Balcon est soutenu par la FondationOrangeM
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LE BaLCon aux EnFErs
Jouer aussi bien Fauré que Stockhausen, interpréterMahler sur des instruments sonorisés… Pourquoi pas ?Compositeurs, instrumentistes, chanteurs ou ingénieurs duson, les membres du collectif Le Balcon ont l’âge des audaceset la culture des rébellions. Pour preuve, c’est sous les voûtesde l’ancienne gare frigorifique de Paris-Ivry, un lieu arty in-trigant et peu dévolu aux concerts classiques qu’ils ont dé-cidé de présenter deux créations non moins étonnantes.La première, composée par Pedro Garcia-Velasquez et réali-sée par Luis Nieto, s’intitule Plip et elle s’inspire de l’une desnouvelles du Livre de sable de Jorge Luis Borges, Utopie d’unhomme qui est fatigué, esquisse mélancolique d’une autresociété possible. “Pièce audiovisuelle en deux parties pour 9 instruments acoustiques, électronique et installation vidéo”,Plip jette les bases d’un lieu fantastique, où la perception etla mémoire du spectateur sont sans cesse mises en doute.Qu’a-t-on vraiment vu, entendu ? Et est-ce seulement im-portant de le déterminer ? Comme l’écrit Borges : “Personnemaintenant ne s’intéresse aux faits. Ce ne sont que de simplespoints de départ pour l’invention et le travail de l’esprit.”L’autre pièce, L’Enfer musical, Trois monologues, de MarcoAntonio Suarez Cifuentes et Émilie Aussel, est un opéraconstruit comme une fiction poétique, proposant, dans troisespaces différents trois regards sur une seule femme, repré-
sentée par trois chanteuses différentes. Cette femme auxmultiples visages, c’est la poétesse argentine AlexandraPizarnik, dont L’Enfer musical dessine un portrait en mou-vement. Ses poèmes et journaux, écrits entre 1954 et 1971,révèlent un regard acéré sur le monde, tantôt lumineux,tantôt sombre, évoquant aussi bien Robert Walser que FranzKafka. La forme se fait ici l’écho de ses interrogations, parun jeu de décalage et de démultiplication des points de vue,et le flux et le reflux d’une pensée qui virevolte sur elle-même, jusqu’à s’interroger : “Si je suis folle, pourquoi est-ceque je me plie aux conventions ?” n
Young contemporary ensemble Le Balcon proposesa diptych of multimedia operas playing with sensesand perceptions.
Pourquoi se pencher sur le Balcon ?Pour sentir l’arrivée d’un air nouveauet être aux avant-gardes de ce quel’on verra bientôt venir. Ce collectifde jeunes musiciens enthousiastes,adoubé – excusez du peu – par PierreBoulez, refuse les frontières entremusique classique et contemporaine,entre concert et expérience. Démonstration d’un éclectisme revendiqué avec les créations de deux jeunes compositeurs colombiens.
“ah bon, ils ont mis un
balcon sous des voûtes ?”
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Cirque AïtalPour LE mEILLEur Et Pour LE PIrE
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“On parle de corps de métier et nous, notre métier, c’estle corps : être artisan de soi-même, se fabriquer son travail.On part de rien, on arrive à quelque chose.”Peut-être connaît-on déjà l’histoire de ce couple qu’a prioritout oppose, et qui semble ne se définir que par effet decontraste. D’un côté, Victor qui se destinait à l’agriculture – BEP“élevage et culture fourragère”, puis bac pro “conduite et ges-tion d’une exploitation agricole” pendant quatre ans, et enfinbrusque départ au galop dans une autre direction : la voltigeéquestre pratiquée dans son lycée de Haute-Garonne, qui leconduit à l’école Circomania en Ariège, puis à l’Ecole nationalede cirque de Rosny. C'est là qu'il rencontre Kati, 17 ans. Lecirque, elle est tombée dedans lorsqu’elle était (déjà) petite :huit ans passés au Suvelan Sirkus, à Espoo en Finlande, repré-sentations en France, en Allemagne, en Russie… Là encore,on se passera des mots : “Quand nous avons commencé à tra-vailler ensemble, je ne parlais ni finnois ni anglais, elle ne parlaitpas français, et les professeurs étaient Polonais…”De la connivence du grand et de la petite naît un duo deportés acrobatiques : main à main, banquine, colonne. Ilsintègrent ensemble le Centre national des arts du Cirque deChâlons-en-Champagne, en sortent en 2003 avec mentionspéciale et félicitations du jury. L’année suivante, ils fondentle Cirque Aïtal ; un premier numéro leur vaut une moissonde récompenses internationales. Ils créent La Table là, passentdans Öper Öpis du duo Zimmermann & de Perrot, explorentmusique, prestidigitation, art du clown… De toutes ces ex-périences, ils tirent La Piste là, “assemblage des différenteshistoires de cirque qu’on a vécues”, un spectacle qui va tournerpendant quatre ans sur les routes du monde, jusqu’au Brésilet en Argentine (en passant par Paris quartier d’été 2010),laissant dans son sillage des légions de spectateurs réjouis. “Le cirque est en quelque sorte un mariage. Partager et aimer.Dire oui. Au meilleur, ça marche. Au pire, ça ne marche pas.Une histoire d’amour est fragile, le cirque est fragile.”Leur nouvelle création poursuit un peu plus avant le récitde leurs biographies liées, pour le meilleur et pour le pire.Ce spectacle, c’est eux : leur vie, leurs chiens, leur Simca1000. Un road movie sous chapiteau, où l’on est à la foisdans le décor et à l’envers, en l’air et sur terre. Est-on sur laroute ou sur la piste ? Invités à la maison ? A l’entraînement ?En représentation ? “Sous le chapiteau, même la voiture aun secret, la radio devient autonome, les objets apparaissent,les animaux disparaissent, le pot d’échappement devient uneperche, le siège devient une trinka, un chien devient un élé-phant, un couple devient le cirque.” Virtuoses de l’équilibre,
ils s’y tiennent droit entre dévoilement etpudeur, fidèles au choix d’une piste à360° “au centre des regards, au milieu, sansissue de secours", et conservant au cirqueses fonctions premières : “Ça doit êtreaccessible à tous les publics, émouvoiret faire rire.”Faire rire et faire rêver, pendant une pe-tite heure, c’est le beau projet pas mo-deste d’Aïtal. “Ce sont les rêves qui m’ontamenée à faire du cirque, écrit Kati. Lesrêves m’ont fait oublier la vie. Le cirqueme fait rêver, tous mes rêves, je les ai vécus.Et si je ne rêvais plus… Peut-être que c'està moi de faire rêver maintenant.” Vaut-ilmieux une vie de rêve ou une vie bienrêvée ? Question de goût. Mais on noteraque s’il est toujours facile d’imaginer lepire – l’usure, la séparation, la chute –on ne peut que rêver au meilleur… n
He’s a hefty giant from the South ofFrance; she’s a blond pixie from Finland.He can lift her with just one hand. He’son the ground, she’s in the air. They liketheir circus to be circus, funny andmoving and crowd-pleasing. “For Betterand for worse” is their story: a roadshow turned road movie, a love storyhigh on emotions and acrobatics.
Parc de Bercy (Paris 12e) Du 19 juillet au 5 août, du mercredi ausamedi à 20h30 et à 17h le dimanche
Durée : 1hTarifs : 18€ - 14€ - 8€
Conception et interprétation : Victor Cathalaet Kati PikkarainenCollaboration à la mise en scène : Michel CerdaComposition musicale : Helmut NünningCréation lumières : Patrick CathalaCréation costumes : Odile HautemulleConstruction scénographie : Alexander BügelConseiller cirque : Jani Nuutinen Création sonore et électronique :Andreas NeresheimerTechniciens : Patrick Cathala, Simon Cathala,Pierre-Yves Dubois, Guillaume Pissembon
Administration, production : Sotira Dhima
“Pour nous, le corps raconte beaucoup
plus que les mots.” À cela, VictorCathala, cofondateur du cirque Aïtal,n’a pas besoin d’ajouter de longuesexplications. Il suffit de considérerle couple qu'il forme avec la voltigeuseKati Pikkarainen : 1,87 m contre1,53 m, 100 kilos contre 47. Lui brunde Toulouse, elle, blonde de Finlande.Lui au sol, elle en l’air. Le colosse et la voltigeuse, ensemble à la villecomme sur scène, pour le meilleur et pour le pire, comme l’indique le titre de ce nouveau spectacle, qui raconte les hauts – très hauts – et les bas d’une vie de cirque, vie amoureuse et artistique,compagnonnage de chaque instant.Tout en opposition et en harmonie,Victor et Kati réussissent à effacerla prouesse physique des portésacrobatiques pour laisser libre coursà des situations poétiques ouburlesques. Au-delà de la performanceet presque sans un mot, ils racontentla fragilité d’une relation affective,la confiance, le souffle partagé.
Difficile, à qui n’est pas un petitMedrano, Gruss ou Bouglionede la dixième génération, depénétrer le monde mystérieuxdu cirque. Un monde où, pour
être précis, on parle le circassien(“Alfredo a perdu son golo au premier héli-coptère.”) comme d’autres manient le brid-geur ou le médico-légal. Pour y voir plus clair,en voici quelques exemples. Antipodisme :jonglerie avec les pieds. Banquine : acrobatieau sol où deux porteurs propulsent un voltigeurdebout sur leurs mains entrecroisées. Contre-pitre : second de l'auguste, clown gaffeur dontles initiatives finissent en catastrophes.Empalmage : technique de prestidigitationconsistant à dissimuler un objet dans la paumede la main. Entérologie : figure où le contor-sionniste replie son corps dans une boîte àl’évidence trop petite pour lui. Girafe : mono-cycle à selle surélevée. Trinka : sorte de siègetriangulaire incliné qui permet de prendre ap-pui sur les reins pour propulser le voltigeuravec les pieds.
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Sur cette simple trame, SharonFridman déroule toute la palettedes sentiments humains les plustouchants, les plus extrêmes.Le besoin et la tendresse, le ver-tige et la chute, la compassion etla peur… Toutes les relations setissent et se défont dans un pasde deux aussi doux que sidérant,situé dans un espace idéal entreréalité et fiction, entre descriptionet fantasme. Face à face ou corpsà corps, deux danseurs s’y rencon-trent dans un absolu dénuement :un brun à la peau mate, un blondsi clair que presque diaphane.Autour d’eux, rien ou presque :un mur, quelques pans de murs,et le poids de la grâce…“Au moins deux visages”, dit mo-destement le titre, mais bien plusen vérité. Chutant, s’envolant ouvirevoltant dans une lente valsehypnotique, les deux danseurs yapparaissent tour à tour chris-tiques et enfantins, naufragés ettriomphants, corps puissants etpurs esprits… Question de regard,question de point vue, autant devisages que d’instants, autant deregards que de spectateurs.
Jeune chorégraphe d’origine mol-dave, Sharon Fridman est né enIsraël. Danseur passé par les plusgrandes compagnies du pays– Ido Tamor, Emanuel Gat, ou l’in-contournable Suzanne DellalCenter –, il a développé un travailpersonnel nourri aussi bien par lefolklore israélien que par la danse
classique ou contemporaine. Établi à Madrid en 2006, il y afondé sa propre compagnie, Projects in movement, soute-nue désormais par de prestigieuses institutions – le Conseilpour la Culture de Madrid, le Centre chorégraphique de LaGomera et Centro de Danza Canal, Bassano del Grappa(Italie)… Sharon Fridman a également été invité par Wayne McGregor à rejoindre le projet Dance Lines au Royal OperaHouse de Londres. Très remarquée, sa première création, Al Menos Dos Caras, aété présentée au Festival de Otoño en Primavera de Madrid,avant d’électriser plusieurs grandes villes européennes. n
Born and trained in Israel, working in Spain, SharonFridman has been spotted as one of Europe’s most exciting upcoming choreographers. With the simplest of setups, he tales a tale filled with vivid feelings of loveand loss, of abandon and grace.
athénée théâtre Louis-Jouvet (Paris 9e)Les 20 et 21 juillet à 20h
Durée : 55 mnTarifs : 14€ - 10€ Pass “Petits mais grands”deux spectacles : 22€ - 16€
Premières représentations à ParisAvec le concours de l’athénée théâtreLouis-Jouvet
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aL mEnos Dos Caras
“Un homme marche sur un mur.
D’un côté, l’espace extérieur.
De l’autre, le silence d’un être.
Une main s’ouvre avec fermeté.
Elle vient accueillir la chute,
et permettre le début d’un voyage.
Un mur vient soutenir un être.
Il a cheminé au-dessus du silence
pour permettre le commencement
de la chute.
Un homme ouvre sa main.
D’un côté, le voyage extérieur,
de l’autre, la fermeté de l’espace.
Un événement possède autant
de visages que de spectateurs.
Quel est votre point de vue ?”
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Sharon Fridman, Rafael Estévez, Nani Paños : ces noms ne vousdisent sans doute rien. Ils ont déjà connu le succès en Europe,mais vous les verrez pour la première fois sur une grande scèneparisienne. Pourquoi vous présenter ces deux compagnies méconnues enFrance ?
Petits mais
8Retrouvez Sharon Fridman :
¿Hasta Donde? la valse extraited’Al Menos Dos Caras en forme libreMusée de Cluny-musée nationaldu Moyen Âge, salle Notre-Dame (Paris 5e)Le 16 juillet à 19hBercy Village Parvis du cinéma UGC (Paris 12e)Le 18 juillet à 17h et 19h30Terrasses de l’Arche, Nanterre (92)Le 19 juillet à 12h30Rue de la Source, Nanterre (92)Le 19 juillet à 18h
Durée : 25 mnGratuit
En partenariat avec la Villede nanterre, Bercy Village et avec leconcours du musée de Cluny - muséenational du moyen Âge
SUIVEZ PARIS QUARTIER D’ÉTÉ
Direction artistique : Sharon FridmanChorégraphie et interprétation : Arthur Bernard Bazin et Sharon Fridman,Antonio Ramirez StabívoDramaturgie : Antonio Ramirez-StabívoConception éclairage : Paloma ParraMusique originale : Luis Miguel CoboCostumes : Maite LIop MoreraAvec le soutien de : Festival de Otoño enPrimavera, Centro de Danza Canal, CentroCoreográfico La Gomera, Comunidad de Madrid, Embajada de Israel en España, Centro Comarcalde Humanidades Cardenal Gonzaga
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athénée théâtre Louis-Jouvet (Paris 9e)Les 20 et 21 juillet à 22h
Durée : 65 mnTarifs : 14€ - 10€Pass “Petits mais grands”deux spectacles : 22€ - 16€
Premières représentations à ParisAvec le concours de l’athénée théâtreLouis-Jouvet
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Personne n’a envie d’être une tendance. Cependant RafaelEstévez et Nani Paños présentent à coup sûr un nouveauvisage du flamenco – un double visage, et ça tombe bien.Deux danseurs virtuoses, passés par de grandes compagnies,qui ont su assimiler l’histoire de la danse, et qui, avec desformes stylisées et réfléchies qu’on pourrait croire contem-poraines, ont su retourner à la primauté du flamenco, à sonabstraction, à mille lieux des grands ballets d’Antonio Gadèsou du folklore de cabarets. Un flamenco qui est autant unfait social qu’un fait artistique, qui ne sert pas à séduire maisà communiquer, voire à communier.
Déjà à leur actif, le très remarqué Flamenco XXI, Ópera, caféy puro – titre en forme de manifeste – ou une flamboyanteSonata qui réunissait avec autant de grâce que d’humourl’école bolera, le classique espagnol, la danse contemporaine
et le baile flamenco sur la musique du Padre Soler, clavecinistedu XVIIe siècle. On a aussi croisé la paire aux côtés de MiguelPoveda, lors du concert d’ouverture de la XVIe Biennale deFlamenco de Séville en 2010, ou invités par Carlos Saura àchorégraphier le spectacle ¡Flamenco Hoy!…Nouvel envol, nouvelles métamorphoses : dans Danza 220v,on les trouve, avec le danseur et chorégraphe Antonio Ruz(échappé de chez Sasha Waltz), associés au groupe d’électroArtomatico, aux percussions de Nacho Arimany et à la can-taora Sandra Carrasco. Un spectacle en circuit ouvert, où lamodernité côtoie l’ancestral, où la machine parle à la chair,où le baroque se charge d’électricité. En guise de dynamo selibère toute la puissance d’un duo étonnant : le flaquitoPaños, sec et vibrionnant, le magique Estevez, majestueuxet dodu. Assiste-t-on ici à l’irruption d’un nouveau courant ?Il est sans doute trop tôt pour le dire, mais une chose restesûre : pour élever la tension électrique, on aura toujoursbesoin de transformateurs.
Rafael Estévez : “Monter une chorégraphie, ce n’est pastout. Dans la rue, il y a des chorégraphies, sur les parois descaves des hommes de Cro-Magnon, il y a des chorégraphies,sur les vases des anciens romains, il y a des chorégraphies… Un chorégraphe doit avoir une vision globale, doit savoirraconter une histoire, et doit savoir d’où vient chaque choseet pourquoi.” n
If you picture flamenco with polka dot shirts and carna-tions, look the other way. But if you want to discover thenew face of tradition, darlings of the Spanish press and cre-ators of ¡Flamenco Hoy! for Carlos Saura, don’t missDospormedio’s première in Paris.
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Parce qu’on est parfois frappé par l’évidence d’un talent tout neuf. Parce qu’on est tellement content de découvrir un artiste qui neressemble à aucun autre. Parce qu’il est enivrant, dynamisant,exaltant, de prendre des paris sur l’avenir. Pour toutes ces raisons, donc, faites comme nous, faites commeeux : prenez le risque !
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8Retrouvez Dospormedio :
Danza 220v
Parc du Puits-saint-ÉtienneBagneux (92)Le 16 juillet à 18htours aillaud - nanterre (92)Le 17 juillet à 18hmaison du développement culturelGennevilliers (92)Le 19 juillet à 18hGratuit
En partenariat avec les villes deBagneux, Gennevilliers et nanterre.
SUIVEZ PARIS QUARTIER D’ÉTÉ
Danseurs et chorégraphes :Rafael Estévez, Nani Paños, Antonio RuzMusique : ArtomaticoChanteuse : Sandra CarrascoDirection artistique : Dospormedio, Artomatico,Antonio RuzLumières : Agnethe TellefsenScénographie et costumes : Daniela Prestaet Dospormedio
Amateurs de fureur et de robesà pois, d’œillets et de typique,passez votre chemin…ou apprêtez-vous à régénérervotre vision du flamenco. Garantset gardiens de la tradition, RafaelEstévez et Nani Paños affichentavec éclat leur intentionde la tenir vivante… c’est à direde la faire évoluer.
Kitsou Dubois et Fantazio
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“Quand je travaille sous l’eau, il n’y a pas de rupture de mou-vement au moment où les danseurs respirent, le public ne lesvoit pas respirer. Du coup, ça donne une double sensationd’étouffement d’un côté, et de flux, de légèreté, de l’autre.Ensuite, on projette le film en le mettant à l’envers, l’eau enhaut, la surface en bas – et le spectateur perd ses référenceset ses repères, le milieu prend beaucoup d’importance.”
Kitsou Dubois
“Je me sens enfermé dans des codes de chanteur ou de per-formeur, certains codes produisant des formes d’autocensureintime. Par exemple, on sait plus ou moins qu’on doit fairedes morceaux de trois ou quatre minutes si on veut passer àla radio, qu’un concert doit durer une heure et quart. Pendantdes années, quand j’arrivais dans les lieux où j’allais jouer, onme montrait la scène et je voulais toujours aller au sol pourqu’il puisse se passer des choses. Un concert pour moi n’estqu’un prétexte. C’est le prétexte à ce qu’il se passe vraimentquelque chose d’imprévu.” Fantazio
On pourrait présenter les choses comme ça : réunir deuxêtres que tout semble opposer, si ce n’est leur extrêmesociabilité et leur propension à inviter les autres dans
leur univers. Ou alors comme ça : confronter l’envolée etl’atterrissage, la chanson réaliste néo-punk et le cirquecontemporain, la vidéo, la performance et l’humeur – tou-jours changeante – d’une soirée d’été. On pourrait dire aussiqu’il s’agit de permettre qu’en une heure se croisent avecnaturel des numéros forcément chorégraphiés au quart deseconde puisque acrobatiques et la liberté de l’improvisation.Fantazio, fil conducteur de la soirée, fera la musique sur lesimages et les numéros concoctés par Kitsou avec de trèsjeunes artistes de cirque, ramenant à la vie quotidienne ceséchappées vers le ciel. Loin d’être un simple habilleur sonore,il se fera un plaisir de troubler l’ordre des choses, ajoutantde la vitesse ou de la lenteur et autres perturbations bienve-nues. Loin des démonstrations techniques, des machinestrop huilées, des choses qu’on a conçues pour que rien nepuisse s’y passer, le spectacle risque fort d’être différentchaque soir… n
What can happen when a choreographer who loves todefy gravity, has worked with NASA and always inventsnew ideas to get high, meets a 2.0 protest singer who playsthe heaviest of instruments – the double bass? Fasten youseatbelts, it’s going to be a bumpy night!
“Kitsou & Fantazio” ? Non, ce n’estpas un inédit de Franquin, mais bienla rencontre d’une fille de l’air rêvantd’apesanteur, Kitsou Dubois,chorégraphe habituée auxperformances de haut vol, et d’unmusicien arrimé au réel pur et durpar une contrebasse, Fantazio.Chacun est venu accompagné :l’une de jeunes artistes de cirque,virtuoses de la corde ou du diabolo,l’autre d’un DJ nommé Shalom.Et il est fort probable que cettebonne compagnie s’ouvre à d’autresvisiteurs… Une soirée où tout peutarriver, tout en suspensionet en suspense.
Théâtre de la Cité internationale (Paris 14e)Du 18 juillet au 4 août à 20h30 du mercredi au samedi, et à 17h le dimanche
Durée : 1hTarifs : 18€ - 14€ - 10€ - 5€
Une manifestation organisée par leThéâtre de la Cité internationale enpartenariat avec Paris quartier d’été
Fabrication, mise en piste et en musique : Kitsou Dubois et FantazioAvec et par : Pauline Barboux, Youni Ihalainen,Claire Nouteau, Jeanne RaguContrebasse et chant : Fantazio, accompagnépar DJ ShalomVidéo : Kitsou Dubois et Fabrice Croizé pour L’ÉchappéeMontage vidéo : Do BrunetLumières : Sylvie Mélis
Producteurs délégués : Compagnie Ki Production / La TriperieCoproduction : éâtre de la Cité internationale©
Loïc
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“Mais comment
s’y prendre
quand on est là-haut ?”
15
Dominique BoivintransPorts ExCEPtIonnELs
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Comment expliquer le souvenir inusable que laisse ceduo qui unit un homme et une machine dans une mêmeenvolée lyrique ? Peut-être par le vieux principe de l’éta-blissement d’une chose par son contraire : il faut que la Bêteexiste pour que la Belle soit belle, que le corps soit fragilepour que la pelleteuse soit inusable. Mais, à y bien regarder,sait-on qui est qui ? Car si l’on peut voir et revoir à l’enviTransports exceptionnels, c’est que la grâce et la mécanique,comme la légèreté et la pe-santeur, y changent sanscesse de camp. Commeson titre l’annonce, le spec-tacle transporte toujoursailleurs. Porté par la divineCallas (pour l’air), arriméau sol par un engin dechantier (pour la terre), il entraîne ses spectateurs dansl’énorme machine mouvante qu’est l’espace urbain. Chorégraphe formé par Carolyn Carlson, Alwin Nikolais etMerce Cunningham, cofondateur de la Compagnie BeauGeste, danseur chez Decouflé, Grand Magasin ou DanielLarrieu, Dominique Boivin aime les rencontres les plus im-prévues et l’exploration de nouveaux milieux, qu’ils soientlittéraires, opératiques ou aquatiques. Auteur d’une Histoirede la danse à ma façon en perpétuelle évolution, ou d’unsolo sur Don Quichotte, il n’aime rien tant que se confronterau mouvement des choses. Que peut-on espérer de mieuxd’un chorégraphe ? n
A dancer and an excavator united for an uncanny pas dedeux to the voice of Maria Callas… Has the world gone beserk? Or is it just about to get real?
“Le monde est toujours en chantier” :
partant de ce constat, moins simplequ’il n’y paraît, Dominique Boivin a imaginé il y a sept ans déjà un pasde deux des plus insolites : celui d’undanseur et d’une pelleteuse. Entre allégorie, fantasme d’un enfant quitrouverait enfin un jouet à sa mesure,et commentaire facétieux sur la vieurbaine, ce spectacle vu et tant aimédurant Paris quartier d’été 2006 effectue ici un retour… fracassant.
Parvis de la gare rEr saint-Denis (93)Le 21 juillet à 17h et 19h30arènes de Lutèce (Paris 5e)Le 23 juillet à 17h et 19hterrain raymond-PoincaréLa Courneuve (93)Le 24 juillet à 14h et 17h30rue Charles-tillon - aubervilliers (93)Le 26 juillet à 18h et 20hÉcole anatole-France - nanterre (92)Le 27 juillet à 17h et 19hDomaine de Chamarande (91)Le 29 juillet à 15h et 17h
Durée : 20 mnGratuit
En partenariat avec les villesd’Aubervilliers, La Courneuve,Nanterre, Saint-Deniset le Domaine de Chamarande
Conception : Dominique Boivin, assisté de Chris-tine ErbéInterprètes : Philippe Priasso et Éric Lamy (en al-ternance avec William Defresne)Spectacle coproduit par la compagnie BEAUGESTE et Scènes du Jura, Scène conventionnée :nouveaux espaces, nouvelles formes. Avec le sou-tien de Loxam Rental
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“Je n’ai pas peurdu monde
en action.”Dominique Boivin
Programme
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11 a
oû
t 2012 SpectacleS thèmeS page plan Durée tarifS en € c’eSt là que ça Se paSSe
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Théâtre Aftaab *Intégrale - Ce jour-là -L’Avare Théâtre p.9 15 5h 30€ - 20€ (1) Théâtre 13 (Paris 13e)
Ce jour-là 2h30 20€ - 14€
L’Avare 2h30 20€ - 14€
Philippe Ducros La Porte du non retour Exposition p.8 10 1h 8€ - 5€ (1) Maison des métallos (Paris 11e)
Juliette e No Parano show Musique p.4 13 1h50 Gratuit Bercy Village - Place des Vins-de-France (Paris 12e)
Jupiter & Okwess International Musique p.4 13 1h30 Gratuit Bercy Village - Place des Vins-de-France (Paris 12e)
33 Dynamo de Banlieue Bleues - Pantin (93)
Sharon Fridman Rizoma Danse p.6 7 30 mn Gratuit Cour d’Honneur des Invalides (Paris 7e)
19 Parvis du Palais de Chaillot (Paris 16e)
Dospormedio & Artomatico Danza 220V Danse-Musique p.13 25 65 mn Gratuit Parc du Puits Saint-Etienne - Bagneux (92)
26 Gratuit Tours Aillaud - Nanterre (92)
32 Gratuit Maison du développement culturel - Gennevilliers (92)
9 14€ - 10€ Athénée Théâtre Louis-Jouvet (Paris 9e)
Sharon Fridman ¿Hasta Donde? Danse p.12 4 25 mn Gratuit Musée de Cluny - Musée national du Moyen Age (Paris 5e)
14 Bercy Village - Parvis du cinéma UGC (Paris 12e)
27 Terrasses de l’Arche - Nanterre (92)
28 51, rue de la Source - Nanterre (92)
Sallie Ford & the Sound Outside Musique p.22 20 1h15 Gratuit Les arènes de Montmartre (Paris 18e)
22 Parc de la Butte du Chapeau Rouge (Paris 19e)
13 Bercy Village - Place des Vins-de-France (Paris 12e)
23 Parc de Belleville (Paris 20e)
34 Chemin de Halage (Mail Charles-de-Gaulle) - Pantin (93)
Jan Lauwers La Chambre d’Isabella Théâtre p.7 18 2h 20€ - 16€ Monfort Théâtre (Paris 15e)
L’Extra Bal Danse-Musique p.5 1 2h Gratuit (2) Hôtel de Ville de Paris (Paris 4e)
21 8€ - 5€ -3€ Le Centquatre (Paris 19e)
? Lieu encore secret
Kitsou Dubois et Fantazio L’Été en apesanteur Musique-Cirque p.14 17 1h 18€ - 14€ - 10€ - 5€ Théâtre de la Cité internationale (Paris 14e)
Cirque Aïtal Pour le meilleur et pour le pire Cirque p.11 12 1h 18€ - 14€ - 8€ Parc de Bercy (Paris 12e)
Le Balcon Le Balcon aux enfers Musique p.10 16 1h30 14€ - 10€ Les Voûtes (Paris 13e)
Sharon Fridman Al Menos dos caras Danse p.12 9 55 mn 14€ - 10€ Athénée Théâtre Louis-Jouvet (Paris 9e)
Dominique Boivin Transport exceptionnels Danse p.15 35 20 mn Gratuit Parvis de la gare RER Saint-Denis (93)
5 20 mn Arènes de Lutèce (Paris 5e)
37 20 mn Terrain Raymond-Poincaré - La Courneuve (93)
36 20 mn 91, rue Charles-Tillon - Aubervilliers (93)
29 20 mn Cour de l’école Anatole-France - Nanterre (92)
24 20 mn Domaine de Chamarande (91)
Claire Deluca et Jean-Marie Lehec Le Shaga Théâtre p.24 ? 1h Gratuit (2) Lieu secret (annoncé au moment de la réservation)
11 1h Parc floral de Paris (Paris 12e)
2 1h Bibliothèque historique de la Ville de Paris (Paris 4e)
3 1h Caserne Sévigné (Paris 4e)
31 1h Coulée verte du Parc des sports - Gennevilliers (92)
8 1h Musée de la Vie romantique (Paris 9e)
? 1h Lieu ultra-secret (annoncé au moment de la réservation)
Yoann Bourgeois Cavale Cirque p.23 34 22 mn Gratuit Chemin de Halage (Mail Charles-de-Gaulle) - Pantin (93)
Sylvie Courvoisier & Mark Feldman Musique p.20 9 1h 14€ - 10€ Athénée Théâtre Louis-Jouvet (Paris 9e)
Israel Galván La Curva Danse p.21 9 1h30 18€ - 14€ - 8€ Athénée Théâtre Louis-Jouvet (Paris 9e)
Royal De Luxe Rue de la chute Théâtre de rue p.26 7 1h30 Gratuit (3) Cour d’honneur des Invalides (Paris 7e)
18€ - 14€ - 8€ Cour d’honneur des Invalides (Paris 7e)
Va Fan Fahre Musique p.25 13 1h15 Gratuit Bercy Village - Place des Vins-de-France (Paris 12e)
6 1h15 Jardin du Luxembourg (Paris 6e)
23 1h15 Parc de Belleville (Paris 20e)
30 1h15 Jardin des Acacias - Nanterre (92)
22 1h15 Parc de la Butte du Chapeau-Rouge (Paris 19e)
Nuit du western Cinéma p.27 7 ≃6h30 Gratuit (3) Cour d’honneur des Invalides (Paris 7e)
(1) Gratuit le 14 juillet (lire p.28)
(2) Gratuit sur réservation - par mail : [email protected] (excepté à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et à Gennevilliers : entrée libre)
(3) Gratuit (sans réservation, lire p.29)
SAM DIM LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9 En marge
du festival…
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SAM DIM LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 1 2 3 4 5 6 7 8 9
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Julie dé-blogueConnaissant bien les spectateurs de Parisquartier d’été pour leur avoir répondu autéléphone, et l’organisation du festival poury avoir œuvré, Julie Mouton s’échappecette année des bureaux pour concocterquelques petites surprises quotidiennes enverbes et en pixels. Un blog avec, commed’habitude, des trucs en plus, des coulisses,des in et des off, des petites histoires etdes grands moments, mais toujours pasd’autruches…
À boire et à manger… Êtes-vous affamés ? Êtes-vous altérés ? Ilest possible de boire un verre ou de grignoterdans la plupart des théâtres : au Monfort,à la Maison des métallos, ou Théâtre de laCité internationale… Pour le Théâtre 13 etpour les représentations de Royal de Luxeaux Invalides, des projets de buvette exis-tent… mais aboutiront-ils ? Réponse pen-dant le festival sur www.quartierdete.com
L’appli…(et le beau temps !)Cet été, le festivals’applique à êtremoderne. Onpourra retrouvertoute la program-mation du festival,les horaires et lesplans d’accès surson iPhone etdans sa poche.
Revoir IsabellaNous le savons, mais une partie du publicparisien l’ignore peut-être encore : La Cham-
bre d’Isabella est un spectacle magique,qu’un nombre incroyable de spectateurs aenvie de revoir. Depuis 2004, certains l’ontainsi vu trois fois, ou cinq, et d’autres tra-verseraient l’Europe pour la revoir encore.Pour cette raison, Paris quartier d’été lan-cera un jeu “Je veux revoir Isabella” sur leFacebook du festival, avec des places àgagner pour les nouveaux amoureux del’œuvre de Jan Lauwers.
Àvos flash…
Les lieux du festival
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ParIs1 - Hôtel de Ville de Paris (4e)3, rue LobauM 1 - M 11 Hôtel de Ville
2 - Bibliothèque historique de la Ville de Paris (4e)24, rue PavéeM 1 Saint-Paul - M 7 Pont Marie
3 - Caserne des pompiers sévigné (4e)9, rue SévignéM 1 Saint-Paul
4 - musée de Cluny - musée national du moyen agesalle notre Dame (5e)6, place Paul-PainlevéM 10 Cluny-La Sorbonne
5 - arènes de Lutèce (5e)51, rue MongeM 7 Place Monge - M 10 Cardinal Lemoine
6 - Jardin du Luxembourg (6e)Place Edmond-RostandRER B Luxembourg
7 - Cour d’Honneur des Invalides (7e)129, rue de GrenelleM 8 La Tour Maubourg, M 13 Varenne
Pour venir aux Invalides,ne descendez pas à Invalides
Evitez dix longues minutes de marche et arrivez à l’heureau spectacle : si vous venez en métro, les arrêts les plus
proches sont La Tour Maubourg (ligne 8)ou - un petit peu plus loin - Varenne (ligne 13)
8 - musée de la Vie romantique (9e)16, rue ChaptalM 2 - M 12 Pigalle
9 - athénée théâtre Louis-Jouvet (9e)Square de l’Opéra-Louis-Jouvet - 7, rue BoudreauM 3 - 7 - 8 Opéra et RER A Auber
10 - maison des métallos (11e)94, rue Jean-Pierre-TimbaudM 2 Couronnes, M 3 Parmentier ou Saint-Maur
11 - Parc Floral de Paris (12e)Parcours aventure évasion verte, espace de jeux16, route de la BrasserieM 1 Château de Vincennes
12 - Parc de Bercy (12e)M 6 - M 12 Bercy - M 14 Bercy ou Cour Saint-Emilion
13 - Place des Vins-de-France (12e)Bercy VillageM 14 Cour Saint-Emilion
14 - Parvis cinéma uGC (12e)Bercy Village - M 14 Cour Saint-Emilion
15 - théâtre 13 (13e)30, rue du ChevaleretM 14 - RER C Bibliothèque François-Mitterrand
16 - Les Voûtes (13e)19, rue des FrigosM 14 - RER C Bibliothèque François-Mitterrand
17 - théâtre de la Cité internationale (14e)17, Boulevard JourdanRER B Cité universitaire ou T3 Cité universitaire
18 - Le monfort théâtre (15e)106, rue de Brancion, Parc Georges-BrassensM 13 Porte de Vanves
19 - Parvis du Palais de Chaillot (16e)1, place du Trocadéro et du 11 NovembreM 6 - M9 Trocadéro
20 - arènes de montmartre (18e)Croisement de la rue Chappeet de la rue Saint-EleuthèreM 12 Anvers ou Abbesses et funiculaire
21 - Le Centquatre (19e)104, rue d’AubervilliersM 7 Riquet, M 12 Marx Dormoy
22 - Parc de la Butte du Chapeau-rouge (19e)Avenue DebidourM 7bis Pré Saint-Gervais (le plus proche)ou M 11 Porte des Lilas
23 - Parc de Belleville (20e)Rue PiatM 11 Pyrénées
EssonnE (91)24 - Domaine de Chamarande38, rue du Commandant ArnouxRER C direction St Martin d’EstampesArrêt Chamarande
Hauts-DE-sEInE (92)25 - Parc du Puits saint-Etienne - Bagneux4, rue Etienne DolletRER B Bagneux, bus 128, 162, 188arrêt Place DampierreBus 388 arrêt Rosenberg
26 - tours aillaud - nanterre 7, allée des demoiselles d’Avignon Quartier Parc sudRER A - M 1 La Défense
27 - Les terrasses de l’arche - nanterreQuartier Parc nordAllée Olivier-MazzottiRER A : Nanterre-Préfecturesortie n°1 : Les 3 fontanots
28 - 51 rue de la source - nanterreQuartier Mont-ValérienRER A - M 1 La Défensepuis bus 258 arrêt La Source
29 - Cour de l’école anatole France - nanterre162, avenue de la Républiqueou rue Anatole FranceQuartier RépubliqueRER A Nanterre Université (sortie côté université)
30 - Jardin des acacias – nanterreQuartier Chemin de l’îleBd de la Seine RER A Nanterre Ville
31 - Coulée verte parc des sports - GennevilliersAccès par la rue Henri-Barbussepuis l’allée Joseph-KosmaM 13 Gabriel-PériRDV à la sortie du métro à 17h30
32 - maison du développement culturelGennevilliers 16 rue Julien Mocquard M 13 Les AgnettesRDV à la sortie du métro à 17h30
sEInE-saInt-DEnIs (93)33 - La Dynamo de Banlieues Bleues - Pantin9, rue Gabrielle-JosserandM 7 Aubervilliers-Pantin-Quatre Chemins
34 - Chemin de Halage(mail Charles-de-Gaulle)PantinM 5 Eglise de Pantin
35 - Parvis de la gare rEr saint-DenisRER D Saint-Denis
36 - 91, rue Charles tillon - aubervilliers Cité RobespierreAngle du Petit Chemin du Pont-Blanc et de la rueCharles-TillonM 7 Fort d’Aubervilliers
37 - terrain raymond-Poincaré - La CourneuveT 1 Hôtel de Ville de La Courneuve
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Retour à Bercy
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Quand on dit Bercy, il faut savoir de quoi on parle. DeBercy du vin, de Bercy Village, du ministère, de la Cinémathèqueou du Palais omnisport ? Car ce quadrilatère excentré fut re-modelé au cours des siècles au gré des impératifs écono-miques et des politiques urbaines. Aujourd’hui fixé entre leministère des Finances et l’immeuble Lumière, les voies dela gare de Lyon et la Seine, il s’organise autour d’un grandparc bordé d’immeubles d’affaires, de logements, de com-merces et d’équipements publics… Sillonné de rues aux nomsévocateurs et de vestiges rafraîchis de son passé industrieux.
Au XVIIIe siècle, Bercy n’est pas dans Paris. Un village ruraldoté d’un quartier de villégiature, le Petit Bercy, découpé endomaines de plaisance dont l’entrée se faisait rue de Bercy,et dont les jardins descendaient en pente douce jusqu’aufleuve. On trouvait là les hôtels de la Rapée, du Petit-Châteauou de Rohan-Chabot ; plus loin (après l’actuel boulevardPoniatowski), le château de Bercy.
Mais la célébrité de Bercy lui viendra de la Seine. Les entrepôtsde vin s’établirent sur la partie du port de la Rapée située enamont de l’octroi des Fermiers généraux. Ce quai servait, dèsle XVIe siècle, à décharger le bois venu du Morvan, destiné àla construction et au chauffage. Après l’annexion d’une partiede la commune de Bercy à Paris en 1860 (l’autre étant attri-buée à Charenton), la Ville de Paris y édifia son entrepôtofficiel (1885, par Viollet-le-duc), alors qu’étaient construits,au-delà des fortifications de iers, sur la commune deCharenton, les Magasins généraux des vins dans l’ancien parcdu château de Bercy. Des belles demeures du siècle précédentet de leurs jardins, seuls subsistent quelques arbres cente-naires au milieu des chais. Le long de la Seine se succèdentles guinguettes à la spécialité de matelote : le Rocher deCancale, les Marronniers, Au Soleil d’Or ou le Sapeur, devantlesquels passait le musical Canot-Concert. Bercy va devenir le centre le plus important de commerceen gros de vins et eaux de vie, s’imposant face à la halle auxvins du quai Saint-Bernard, de l’autre côté de la Seine. Descentaines de bateaux, venus de Rouen, déchargent leur car-gaison au port de Bercy, le reste arrivant en wagon-citerne àla gare frigorifique. Des voies ferrées parcourent les rues pa-vées de ce village du vin, sous les frondaisons des platanes etdes marronniers.
Dans cette commune encore indépendante, le vin n’est passoumis à l’octroi et il s’y développe une activité viticole etjoyeuse. Loin des regards et de la juridiction du lieutenantde Police de Paris, Bercy devient le repaire des apaches et
des libertins, des bandits et de leurs belles, qui viennent guin-cher dans les guinguettes du bord de l’eau et font la fortunedes traiteurs. On parle de la “fièvre de Bercy” : une maladieétrange qui saisit aussi bien le corps que le cerveau, douceivresse de plaisirs sensuels. Il faut noter que seuls les viticul-teurs ont accès aux entrepôts, et que, dans le secret des chais,ils assemblent sans témoins des vins de différentes prove-nances, parfois d’une qualité douteuse. Pratique qui durerajusque dans les années 1960.
Car la modernité étant ce qu’elle est, l’activité s’expatrie enbanlieue, et la Ville souhaite, au milieu des années 1960, in-vestir ces terrains pour son grand dessein de rééquilibrerParis vers l’est. Qu’allait-on faire de ces 50 hectares ? Des pro-jets futuristes surgissent, comme ces symphonies de tours,dalles, barres et autoroutes de Zehrfuss ou Faugeron publiésdans le numéro de Paris Match du 1er juillet 1967, prédisantun avenir bétonné à Bercy. En 1974, l’Atelier parisien d’urba-nisme dessine les grandes lignes du Bercy que nous connais-sons, avec son parc qui n’est pas sans rappeler, parfois, lesjardins des folies du XVIIIe siècle.
Cela fait dix ans cette annéequ’on s’y fait un resto ou une toileou des emplettes, qu’on y flâneou qu’on s’y retrouve… aussinaturellement que sur le pontd’Avignon on y danse. Respectant l’héritage d’un lieuriche d’histoire, Bercy Village,centre commercial urbaind’un nouveau genre,s’est résolument tournévers les loisirs, le vin,la douceur de vivre, et la culture.Mais que sait-on vraimentde ce quartier, qui fut tour à tourvillage, commune révolutionnaire,cité vinicole ? Un peu d’histoire…
Les rues de la soifLe Pompéi du pinard gardedes traces de sa splendeurpassée : les rues de Pommard,
de Chablis, de Chambertin,des Mâconnais, la cour Saint-
Emilion ; l’avenue des Terroirs-de-Franceest une création, tout comme la rue del’Ambroisie et la place des Vins-de-France.Disparues à jamais les rues de Vouvray, deNuits, de Corton, de Bordeaux, de Blaye, deRomanée, de Champagne, de Sauternes, duMédoc, de Meursault, des Corbières, duMinervois, du Roussillon, de Saint-Estèphe,de Cognac, les cours Margaux et Saint-Julien… Par bonheur, Paris avait, ailleurs,ses rues de Beaujolais, d’Anjou, d’Alsace, deBourgogne, de Beaune, Saint-Joseph et Sidi-Brahim, son passage du Cheval-Blanc et sonimpasse Martini.
Dans le ciel et sur les places,en mouvements et en déci-bels, on en aura vu de bellesdepuis que Paris quartier
d’été a collaboré pour la pre-mière fois avec Bercy Village
en 2004. Un pique-nique postmoderne enforme de balade jusqu’à la cour Saint-Emi-lion. Une école de cirque cambodgienne, desdanseurs américains survitaminés, deshommes penchés, des gens dans un tubed’eau, des acrobates dans les airs place desVins-de-France, du tango argentin, du rirebelge… Et ça n’est pas fini !
© didier Cocatrix
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Sylvie Courvoisier et Mark Feldman
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À Lausanne, Sylvie Courvoisier a appris le piano classique,le jazz, l’histoire de l’art, et la nécessité de s’émanciperdes écoles, voyageant d’une partition à l’autre. Partie àNew York à 30 ans, elle trouve dans la technique classique– chez Beethoven, Chopin ou Rachmaninov – les moyensdu tout-terrain. Compositrice – elle a, entre autres, à sonactif un concerto pour orchestre de chambre et guitareélectrique – interprète en duo, en trio ou en quartette,autant percussionniste que pianiste, elle suit avec intégritésa propre ligne, aussi modeste qu’audacieuse : “Mon butn'est pas de composer à tout prix des œuvres inouïes. Lepassé est un bagage qu'on nous donne, il faut faire avec.”Invité par les plus grands clubs de jazz comme par le KronosQuartet, soliste pour de grands orchestres symphoniques,musicien de studio à Memphis (plus de 200 enregistrementssur des albums de Johnny Cash, Willie Nelson, Jerry Lee
Lewis – et même du télé-évangéliste Jimmy Swaggart !),couvert de prix (Albert Prize, Grammy Certificate, n’en jetezplus…), Mark Feldman a lui aussi refusé les routes tropdroites, pour trouver ses propres sons, son univers, sespropres plaisirs musicaux.Sylvie Courvoisier et Mark Feldman ont fait pour la premièrefois de la musique ensemble lors d’un concert à Baden-Baden en 1995. Ils se sont mariés à Las Vegas en 2000. Ils sesont tout récemment penchés sur le mythe d’Orphée avecOrphic Oracles… Ou comment continuer à avancer ensemblesans se retourner.… n
Performers, composers, adventurers and regular accom-plices of John Zorn, pianist Sylvie Courvoiser and violinistMark Feldman explore the scales without boundaries. Jazz,classical, contemporary… What if we just called it music?
athénée théâtre Louis-Jouvet(Paris 9e)Du 26 au 28 juillet à 19h
Durée : 1htarifs : 14€ - 10€
Pass concert + La Curva d’Israel Galván :26€ - 20€
Avec le concoursde l’athénée théâtre Louis-Jouvet
Piano, composition : Sylvie CourvoisierViolon, composition : Mark Feldman
Elle est née en Suisse et lui auxétats-Unis. Il joue du violon envirtuose, elle un piano préparé…à suivre les directions les plusimprévues. Compositeurset interprètes,complices réguliers ducompositeur John zorn, aventureuxet amoureux, ils ont tellementde musique en eux qu’il peuventse risquer sur tous les territoires…Jazz, classique ? Contemporain ?Et si on appelait tout simplementcela de la musique ?
© roberto Cifarelli
“L’improvisation nourrit l'écriture,l’écriture nourrit l’improvisation,je ne peux pas vivre sans l’un ousans l’autre.”
Sylvie Courvoisier
“Avant, j’étais un joueur de violonqui se branchait sur un amplide guitare. Avant, j’essayaisde copier des licks de saxophone.Avant, je n’utilisais jamaisde vibrato. Avant, je la jouaisgenre violon-jazz.Mais vous savez, je suis d’origineeuropéenne. Je crois quel’héritage du violon fait partiede mon univers.”
Mark Feldman
Tout semble avoir été dit sur Israel Galván. Mais saviez-vous que Carole Fierz, aujourd’hui co-directrice de Parisquartier d’été, avait joué un rôle important dans sa car-rière, notamment dans l’élaboration de La Curva ? En2004, elle a pris en main la carrière d’un jeune danseuralors quasiment inconnu hors d’Espagne, Israel Galván,découvert pour la première fois à Paris, rappelez-vous, en2007, dans la Cour du Palais-Royal. Autant de bonnes rai-sons de lui donner la parole.
Carole Fierz : “La première fois que j’ai vu Israel Galván, ilétait un parmi d’autres dans la compagnie de Mario Maya,brillant, mais cantonné à une reproduction à l’identiqued’une chorégraphie où tous sont à l’image du chef de latroupe. Je me souviens d’un jeune homme filiforme maisdéjà tellurique. Dès 1998, il prenait ses distances et tous lesrisques en créant ¡Mira! Los zapatos rojos, première signatured’oiseau rare. Et en 2004, il présentait Arena dans un théâtreandalou, qui, pour parler pudiquement, était un peu en dés-hérence. Toutes les conditions étaient réunies pour une foi-rade totale : une partie de la distribution manquait, les microsne marchaient pas, des machinos traversaient le fond de lascène pendant le spectacle… Et au milieu de tout ça, dansune concentration absolue, rendant toutes ces avanies ma-giques, dansait Israel Galván dans toute sa splendeur… Jesuis allée le voir à l’issue du spectacle et lui ai proposé dem’occuper de sa diffusion internationale. Les choses les plussimples sont souvent les plus difficiles à raconter : aprèsquinze ans passés à travailler dans l’univers du flamenco, jen’avais pas le moindre doute d’être face à un génie de ladanse.Source vive. Mais la plupart des grands théâtres, en France,en Espagne comme dans le reste du monde n’en voulaientpas. Les structures de danse contemporaines ne voyaientpas en Galván au-delà du flamenco – et les Flamencos, eux,le voyaient souvent comme un traître à une tradition dontils avaient une vision figée… Alors que c’est la nature mêmed’une tradition que d’évoluer, sinon on demeure dans le sou-venir. Il faut garder à l’esprit qu’il y a six ou sept ans régnaitencore une impossibilité à associer les mots “flamenco” et“contemporain”. Galván était rejeté par les puristes, et dansle même temps, cantonné par les avant-gardistes à la danseethnique, surtout dans le nord de l’Europe. Alors qu’il sem-blait évident qu’il pouvait apporter un renouveau non seu-lement au flamenco mais aussi à la danse contemporaine. Il
faut imaginer la chose : que le renouveau soit porté par unartiste flamenco, Gitan, Andalou, venant d’une périphérie,il était pratiquement impossible que le centre l’admette. Onsentait une méfiance, une incapacité à reconnaître qu’unesource vive coule là où on ne l’attendait pas. Finalement, comme pour de nombreux artistes, c’est laFrance qui a été sa véritable terre d’accueil : le public, lebouche à oreille puis la presse ont fini par le consacrer, maisil a fallu sept ans pour que les plus grandes institutions le re-connaissent, ce qui est à la fois long et court. Intransigeance. Une autre raison de l’immense succèsd’Israel Galván aujourd’hui, c’est un parcours intègre : il asuivi sa voie en toute liberté, respectant toutes ses intui-tions, sans jamais se poser en rebelle ou en avant-gardistemais en l’étant simplement naturellement. Rappelons qu’àses débuts de chorégraphe-danseur, il vidait les salles ! Maisil a toujours eu une imperméabilité intelligente au goûtd’un public qui préfère reconnaître plutôt que découvrir.La Curva, c’est une nouvelle étape de sa douce intransigeance :être là où on n’est pas attendu, mais sans préméditation.Chaque spectacle dévore le précédent et le proclame, il n’ya qu’à considérer leur titres : La Métamorphose, L’Âge d’or(La Edad de Oro), Tabula Rasa, La fin de cet état des choses(El Final de Este Estado de Cosas), et maintenant, la bouclese boucle avec une courbe… La Curva. Continuant danssa déconstruction de l’association de la guitare, du chantet de la danse, il a émis le souhait de remplacer la guitarepar un piano très percussif et contemporain. Je lui avaisdéjà fait rencontrer Inés Bacán qui avait intégré la distri-bution de ses deux précédents spectacles, mais il s’agissaitd’élargir le cercle andalou. Je savais pour ma part qu’il yavait chez Sylvie Courvoisier assez d’envergure musicale etde dinguerie aussi pour se frotter à l’univers d’Israel, touten gardant son propre cap. Galván jamais ne pourra ni ne voudra se séparer du flamenco.Dans la dissonance, dans les risques, dans une façon d’aller àl’essentiel – des choses inhérentes à la nature même du fla-menco –, il puise les moyens d’aborder d’autres univers. Peut-être La Curva est-elle là.” n
He’s been dubbed a sensation, a leader of the avant-garde,and even a superstar. But Israel Galván is just doing thingshis own way, typical only of himself, flying and falling, bothJosef K. and Gene Kelly, and now surprising audiences witha new turn: La Curva.
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Pourquoi “La Curva” ? Parce quela ligne droite, c’est très surfait.S’il avait suivi la ligne droite, IsraelGalván aurait pu être le plus célèbredes danseurs de flamenco. Préférantla courbe, il est devenu le plus célébrédes danseurs inclassables. Filant versdes territoires inconnus, empruntantau butô comme au football, il se faittour à tour toréador et porteusede pain, discobole et cancrelat, GeneKelly et Joseph K. Pour ce nouveauspectacle, il s’est entouré d’un triode bêtes de scène : le virtuosedu compas Bobote, la chanteuse Inés Bacán, incarnation émouvantede la tradition du cante jondo
gitano-andalou, et la pianiste SylvieCourvoisier, aventurière des musiquescontemporaines, suisse émigréeà New York, comparse de John zorn,et compositrice – entre autres –d’un concerto pour guitareélectrique… Le résultat est beaucomme la rencontre inespérée,au cœur d’un no man’s land,de deux maîtres du rythme etde deux maîtresses des cordes.L’ombre d’un café de hasard,où l’on se roule soi-mêmedans la farine, où l’on ne veut pas être seul parce qu’on a personneà qui penser, où toutesles errances trouvent une place.
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athénée théâtre Louis-Jouvet(Paris 9e)Du 25 au 28 juillet à 21h
Durée : 1h30Tarifs : 18€ - 14€ - 8€
Ouverture des ventes le 1er juillet.Pour soutenir le festival et réserver
dès le 15 juin, lire p 30.Pass La Curva d’Israel Galván + Concertsylvie Courvoisier et mark Feldman :26€ - 20€
Avec le concoursde l’athénée théâtre Louis-Jouvetet la complicité du Théâtre de la Ville
Idée originale, chorégraphie, direction musicale et danse : Israel GalvánPiano et composition musicale : Sylvie CourvoisierChant : Inés BacánCompás : BoboteMise en Scène : Txiki BerraondoLumières : Rubén CamachoSon : Pedro LeónCoordination technique et accessoires : Pablo PujolProduction, diffusion et management : A Negro ProduccionesCoproduction : éâtre de la Ville - ParisAvec la collaboration de : Junta de Andalucía-Instituto Andaluz del Flamenco
© Luca Fiaccavento
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Pâturages. C’est dans les fraîches hauteurs de la chaîne demontagne des Appalaches, à Asheville, en Caroline du Nord,que Sallie Ford a grandi. Son père, marionnettiste, et sa mère,musicienne, se sont installés là, comme beaucoup de hippiesen quête de peinards pâturages. Famille d’artistes : l’une dessœurs de Sallie se pique de théâtremusical, l’autre devient virtuose desclaquettes. Sallie, elle, étudie le vio-lon classique, tout en se sentant la“bizarre du lot”, déclinaison de l’ado-lescente à lunettes introvertie quedes vocables anglo-saxons comme“nerd”, ou “dork” décrivent plaisam-ment. À la maison, elle écoute Aretha Franklin, les Beatlesou James Taylor, et se cherche un moyen d’expression. En ti-mide lambda, elle pense d’abord à la mise en scène, à laphoto, avant d’oser s’avouer qu’elle a le cran d’occuper ledevant de la scène et que, ce qu’elle préfère, c’est chanter, etle plus fort possible.
Alaska. À 18 ans, Sallie quitte le cocon. Elle se prend un allersimple pour Portland, Oregon, ville connue pour la variétéet l’énergie de sa scène musicale, où elle se trouve une cham-bre d’hôtel, un job de serveuse dans un restaurant vietna-mien, et cauchemarde toutes les nuits qu’elle se goure dansles commandes. Sur les scènes ouvertes des bars locaux, ellese risque quelquefois avec un certain succès, et ses premiersmorceaux lui viennent quand elle se lasse de chanter des re-prises de Billie Holiday ou Cat Power. Elle se lie avec unebande de copains venus d’Alaska, dont deux garçons quijouent de la musique ensemble depuis leur adolescence :Tyler Tornfelt, contrebassiste, et un jeune batteur inspiré aunom de voiture de sport, Ford Tennis. Un jour, dans la rue,Sallie s’arrête devant un guitariste qui fait la manche, JeffreyMunger. Il vient plus tard l’écouter, et avoue aujourd’hui :“J’ai été totalement soufflé la première fois que je l’ai entenduechanter.” Sallie a désormais son groupe – et pour qui a grandiavec des sœurs, jouer avec trois garçons est à coup sûr uneforme d’émancipation.
Radio. De bars en concerts confidentiels, de premières partiesen tête d’affiche, Sallie Ford & The Sound Outside tracentleur chemin à travers les États-Unis. Leur premier album, DirtyRadio, se pose en manifeste et s’ouvre sur ces mots : “Quandj’allume la radio, tout se ressemble. Qu’est-ce que ces gens ont
fait à la musique ? Ils ont fini par s’enfoutre. Je jure que je dirai toujours cequ’il ne faut pas, même s’ils ne passentjamais mes chansons à la radio.Qu’est-ce c’est que cette merde de mu-sique pour robots ?” Mais le disqueva passer à la radio… Et un soir d’août2011, un autre groupe ayant fait faux
bond, Sallie et ses boys sont invités un jour pour le lendemainau Late Show de David Letterman, l’une des émissions les plusregardées d’Amérique. Impact énorme, qui va les envoyer surles routes du monde. Les tournées les mènent en Europe,dans des salles toujours plus grandes. “Il a fallu que je grandissebeaucoup au cours des six derniers mois”, commente au-jourd’hui Sallie… qui n’a jamais que 23 ans.
Rock. Comment expliquer un succès aussi rapide et aussiunanime ? Sans doute à cause d’un mélange d’innocence etde punch, un retour sans manières au son rock des origines,à une énergie initiale, loin de toute nostalgie ou d’une pous-siéreuse muséification vintage. Il ne s’agit pas de languir enhommages mais de remettre en cause une prétendue mo-dernité, une régression habilement camouflée en progrès.Comme dans le morceau Write me a Letter, ode à la corres-pondance rythmée par une vieille machine à écrire qui rem-place la batterie : “Comme ils nous ont enlevé les Polaroid /Ils vont nous enlever tout ce qui a un sens. /Aujourd’hui, jecrois que j’ai entendu dix mille téléphones portables / Et pasune seule conversation digne de ce nom.” Message reçu. n
Coming from Portland, Oregon, this refreshing combograbs rock’n’roll by the roots, mixing good old sounds withgreat new ideas. No nostalgia, mind: just wondering ifmodernity is all it’s cracked up to be.
arènes de montmartre (Paris 18e)Le 17 juillet à 19hParc de la Butte du Chapeau-rouge(Paris 19e)Le 20 juillet à 19hBercy Village, Place des Vins-de-France(Paris 12e)Le 23 juillet à 19hParc de Belleville (Paris 20e)Le 24 juillet à 19hChemin de Halage, (mail Charles-de-Gaulle) Pantin (93)Le 25 juillet à 19h30
Durée : 1h15Gratuit
En partenariat avec Bercy Villageet la Ville de Pantin
Voix, guitare : Sallie Burgess FordBatterie : Ford TennisContrebasse : Tyler TornfeltGuitare : Jeffrey Munger
Lunettes papillon, jupe plissée, voixde stentor : on la croirait sortie d’uncomic strip dessiné à San Franciscovers la fin des années 1950. épauléepar trois garçons solides et gracieux,Sallie Ford, bombe-cocktail, mixeavec énergie blues, rockabilly et rockà l’os, les riffs d’hier envoyés avecla pêche d’aujourd’hui, sans apprêt,sans blabla, sans nostalgie. Ils n’ont qu’une vingtaine d’années,ils se sont rencontrés à Portland,ils aiment Bessie Smith et Tom Waits,Cat Power, Janis Joplin et les Cramps.Sorti en 2011, leur premier album,Dirty Radio a séduit au-delà de toutesespérances, par son mélanged’authenticité et d’innocence. Sont-ilsl’incarnation d’un rejet généraliséd’une pop proprette et disposable ?En tous cas, ils tapent juste et fort.
“Qu’est-ce c’estque cette merde de musique
pour robots ?”
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Attention ! ne pas confondre“tendre la main” et “fairela manche”. La premièreactivité relève de la men-
dicité. La seconde pourraitêtre qualifiée de “manifesta-
tion artistique spontanée dans unlieu public non dédié”. Nuance. Et bienqu’ayant sa noblesse, elle se heurte souventà l’âpre ingratitude de la société. Convenonsque ressusciter Graeme Allright sur uneguitare à 5 cordes devant le Café de Flore,oser Haendel a capella dans les courantsd’air de la station Opéra, populariser GoranBregovic au cornet à pistons dans une ramede la ligne 13, peu d’entre nous s’y risque-raient. D’ailleurs l’anglais distingue le faitde mendier (to beg) et celui de quêter enjouant de la musique (to busk). Dans ce sens,“faire la manche” se disait au XVIIIe sièclechez les saltimbanques, en probable réfé-rence à la coutume médiévale qui consistait,pour les dames, à donner une manche deleur vêtement au chevalier qui joutait en leurnom.
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Chemin de Halage(mail Charles-de-Gaulle) - Pantin (93)Le 24 juillet à 20h30et le 25 juillet à 18h30
Durée : 22 mnGratuit
En partenariat avec la Ville de Pantin
Conception : Yoann BourgeoisInterprétation : Yoann Bourgeois et Mathurin BolzeRegard extérieur et complice : Marie FonteRégie générale : Pierre RobelinDiffusion : Geneviève ClavelinProduction : Muriel PierreProduction : Cie Yoann BourgeoisCoproduction : MC2 GrenobleAvec le soutien du Pacifique I CDC et du CCN deGrenoble dans le cadre du prêt de studioLa Compagnie Yoann Bourgeois bénéficie du sou-tien de la Fondation BNP Paribas pour le dévelop-pement de ses projets
Deux silhouettes énigmatiques, portées parune même énergie, une même volonté d’en-vol. Mais si tout en eux tend vers le haut, sur levisage, ils portent un bas, celui des braqueursde banques et autres cambrioleurs masqués.Sont-ils échappés d’un film de gangsters ou d’untableau de Magritte ? Seront-ils jamais rattrapésdans leur course vers le ciel ? Rendant hommage à une “vitalité désespérée”célébrée par Pasolini, Yoann Bourgeois, ici encompagnie de Mathurin Bolze, a voulu atteindre“‘un point de suspension’ – endroit idéal lorsquel’envol d'un corps atteint son apogée et lorsquela chute n'a pas encore débuté”. Acrobate, acteur, jongleur, danseur “mais avanttout joueur”, Yoann Bourgeois a grandi dans unpetit village du Jura. Après le Centre nationaldes Arts de Châlons-en-Champagne “traverséen alternance” avec le Centre national de laDanse contemporaine d’Angers, il a été pendantquatre ans artiste permanent du Centre choré-graphique national de Rilleux-la-Pape dirigé parMaguy Marin. Désormais à la tête de sa proprecompagnie, défenseur d’un cirque “qui se trouveà l’extrémité-limite des jeux de vertiges et des jeuxde simulacres”, il a conçu l’année dernière unspectacle sur L’Art de la fugue de Jean-SébastienBach. D’échappées en fugues, d’évasion en cavale,il poursuit son élan vers des formes nouvelles. n
Will they be flying off or flying away? Or are they fleeing? With a piece speaking (very) highly about
escaping, young and praised circus artist Yoann Bourgeois reaches for the sky…
Qui sont ces deux hommes vêtus de noiret cagoulés, et qui rebondissent à l’infini dansle ciel ? Sont-ils poursuivis ou poursuivants ?Voleurs ou envolés ? Sont-ils des braqueurs encavale ou des messagers aux talons ailés ?Menée très haut par Yoann Bourgeois,cette “recherche de la base et du sommet” s’élancevers le soleil… sans s’y brûler les ailes.
© Magali Bazi
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On trouve bien des choses,dans Le Shaga : un bidontroué, un oiseau bavard, unlion (vivant), Monte-Carlo,un mari, deux amants, un vi-son, deux astrakans, une vieintérieure… Et trois person-nages, dont une dame quis’est réveillée un matin “coin-cée dans le shaga”. A-t-elleavalé sa langue ? L’a-t-elledonnée au chat ? Allez sa-voir, c’est du shaga…Mais Le Shaga, c’est quoi ?C’est un délire, un mystère,un malentendu, une blagueravageuse. C’est aussi unepièce tordante et féroce,loufoque et méconnue, etl’occasion de découvrir Durasen souveraine du domainede l’absurde, cavalant sur lesterres de Ionesco ou desMonty Python.Le Shaga, c’est ça… Et puisplus encore : une langue tour à tour agglutinante et synthé-tique, peut-être parente du cambodgien ou de l’indonésien,un genre de javanais, ou encore l’expression effrayante et ju-bilatoire d’une folle subversion…On avait déjà pu s’en régaler à l’Athénée-Louis-Jouvet lasaison dernière et on ne s’en lasse point. Une pépite retrou-vée, que Duras décrivait ainsi : “La chose la plus folle que j’aiejamais écrite.” n
Who ever knew that The Lover author, Marguerite Duraswas herself a lover of nonsense? A loony theatre gem, playedin the most unexpected parts of town.
Lieu secret(annoncé au moment de la réservation)
Le 24 juillet à 10hParc floral de Paris - Parcours aventureévasion verte - (Paris 12e)Les 25 et 26 juillet à 19h30Bibliothèque historique de la Villede Paris - BHVP (Paris 4e)Les 27 et 28 juillet et le 4 août à 20hCaserne sévigné (Paris 4e)Le 1er août à 19hCoulée verte du Parc des sportsGennevilliers (92)Le 2 août à 18hmusée de la Vie romantique (Paris 9e)Le 3 août à 19hLieu ultra secret(annoncé au moment de la réservation)
Le 5 août à 17h
Durée : 1hGratuit sur réservation - par mail :[email protected] (excepté à la BHVP et à Gennevilliers : entrée libre)
En partenariat avec la Ville de Gennevilliers et avec le concoursd’évasion verte, du Parc floral de Paris,de la Bibliothèque historique de la Villede Paris, de la Caserne des pompiersSévigné, et du Musée de la Vie romantique
Mise en scène : Claire Deluca, Jean-Marie LehecAvec : Claire Deluca, Jean-Marie Lehec,Karine Martin-Hulewicz - Adaptation : ClaireDeluca - Production : Image Éphémère, avec le soutien de M. Pierre Bergé
Portée avec panache par la comédiennede sa création – Claire Deluca –, cetteprécieuse pierre de subversion se lanceavec éclat, sans artifices ni feux de larampe, sans décors ni costumes. Venezet vous verrez : dans une caserne depompiers, niché dans un jardin secret,descendu de scène ou perché dans lesarbres, le théâtre a l’air vraiment libre.
© Clemence herout
Le Shaga de Marguerite Duras
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Il y a bien des façons de voyager : on peut chercher lecalme, l’exotisme, ou encore décider que cette année, onva “faire le Népal”. On peut aussi se prendre un aller simple,et se laisser conduire par les ambiances, les rencontres, lespaysages.Par exemple, se constituer en groupe et partir de la Flandre,suivre la voie des musiques balkaniques du côté de laRoumanie et de la Bulgarie, en arriver logiquement à la mu-sique klezmer, et faire un bout de chemin comme ça, touscuivres dehors.Et puis, une fois devenus un brass band bien sous tous rap-ports, il arrive qu’on rencontre une chanteuse marocainede Bruxelles, aussi fan de Jimi Hendrix que de Fairuz, et quiouvre grand la porte des musiques arabes. On pourrait in-tégrer alors des tambourins, des castagnettes du Maghreb,et une guitare électrique qui sonne un peu comme celled’Omar Korshid sur les enregistrements d’Oum Kalsoumcirca 1965, et on reprendrait une chanson de feue la divaAsmahan, la sœur aux yeux clairs de Farid El Attrache. Encherchant bien et en soufflant fort, on trouverait le moyend’adapter les redoutables quarts de tons de la gamme orien-tale sur des instruments à vent – même si ça n’est pas sansdifficultés. Pour que le voyage ne cesse jamais, on n’aban-donnerait pas pour autant ses bagages et on se baladeraitainsi, entre l’Asie mineure et le Machreq, de la Transylvanieà la tezeta, le blues de l’Éthiopie… Et jusqu’aux jardins pari-siens. n
Starting from Belgium, this large and merry brass band has travelled along the paths of Gypsy and Balkanic music,throwing a pinch of ska and jazz in the mix, and nowopening to the sounds of Cairo and Addis Abeba…
Est-on plus naturellement disposéau voyage et à l’ouverture versle monde quand on vient d’un petitpays ? Trouve-t-on naturelde regarder au-delà de ses étroitesfrontières pour s’engager dansd’autres voies ? Partis de Gand,les Belges de Va Fan Fahre, jazzmenpassionnés de musiques gitanes, onttout d’abord tourné leurs cuivresvers les musiques des Balkans.Ils y ont ajouté une pincée d’énergieska, une volonté cosmopolite,et des kilos de tonus – parce qu’ilen faut pour jouer du tuba oude l’accordéon. Puis ils ont rencontréla chanteuse bruxello-marocaineAïcha Haskal, qui les a portés versle répertoire infini des musiquesde l’Afrique et de l’Orient…
Bercy Village, Place des Vins-de-France(Paris 12e)Le 6 août à 19hJardin du Luxembourg (Paris 6e)Le 7 août à 18hParc de Belleville (Paris 20e)Le 8 août à 19hJardin des acacias - nanterre (92)Le 9 août à 19hParc de la Butte du Chapeau-rouge(Paris 19e)Le 10 août à 19h
Durée : 1h15Gratuit
En partenariat avec la Ville de Nanterreet Bercy Village
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Sax alto : Lieven RomanClarinette : Adriaan VerwèeSax bariton : Bertel SchollaertHelikon basse : GlenTuba basse : Berlinde DemanTapan/tambours : Dimitri SimoenDerbouka/percussions : Fred KramerClaviers : Michael De SchryverChant : Aisha HaskalTrompette : Bart MarisGuitare électrique : Eduardo VegaIngénieur du son : GeertManager : Wout Van PunttenLabel : Zephyrus Records (via l’Autre Distributionen France)Booking France : Pirate Productions / Laurent
Va pour “va”“fan” pour “fan”Et “fahre” qui en flamandveut dire aussi bien “aller”,“partir” que “conduire” ou “transporter”. Si vous pensiez à autre chose,c’est que vous parlez l’italien.
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Cour d’honneur des Invalides (7e)Du 3 au 11 août à 19h30
Gratuit (sans réservation, lire p.29)Les 3, 4, 5 et 6 août
tarifs : 18€ - 14€ - 8€Les 8, 9, 10 et 11 août
ouverture des ventes le 1er juillet.Pour soutenir le festival, et réserver dès le 15 juin, lire p.30
Durée : 1h30
Premières représentations à Paris Avec le soutien du Musée de l’Armée
Auteur-Metteur en scène : Jean-Luc CourcoultProductrice déléguée : Gwenaëlle RauxComédiens, techniciens : Jean-Yves Aschard,Maxime Barnabé, Sandy Boizard, Cyrille Bosc,Matthieu Bony, Julie Caillebotte, FabienDumousseau, William Flaherty, François Genty, Jean-Baptiste Gillet, Sonia Erhard, Patrick Lefebvre,Bruno Marchand, Gregory Ondet, Susana Ribeiro,Anne-Marie Vennel
La compagnie Royal de Luxe est conventionnéepar la Mairie de Nantes et le Ministère de la Culture et de la Communication, et soutenue par l’Institut français et le Conseil régional desPays-de-la-Loire.
affutez vos éperons,ajustez vos holsters, préparezvos flèches et vos calumets :royal de Luxe confronte sescolts aux canons des Invalides.Car revoici à Paris la plusfacétieuse des compagniesde rue, réunissantdes machines folles et deshumains pas moins fous,conciliant l’énorme qui en metplein la vue et les petits détailsqui font l’inoubliable.Dans la poussière du moisd’août, ils proposentune nouvelle création tournéevers le Far West, et surlaquelle règne encorele silence des grandesplaines…
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Est-il encore besoin de présenter Royalde Luxe ? Aux légions de fidèles, accros,ultras et inconditionnels, certes non. Pourles quelques autres, on ne pourra pas, enquelques lignes, dérouler l’entier palmarèsde Royal de Luxe. Faut-il rappeler que lacompagnie fondée par Jean-Luc Courcoulta créé la surprise, dès 1981 en dévoilantLes Mystères du grand congélateur, suivispar Le Bidet cardiaque ? Que dès lors, Royal de Luxe a inventésans cesse de nouvelles formes de spectacle : théâtre deplace, parades, accidents théâtraux. Qu’ils ont fait défilerleurs Géants devant les foules des plus grandes villes dumonde, de Berlin à Guadalajara, de Reykjavik à Liverpool,de Nantes à Santiago, fait souffler des geysers, mis au pointla machine à applaudir, et la bouche à théâtre. Qu’ils ontpris en 1992, un cargo vers l’Amérique du Sud, avec PhilippeDecouflé et la Mano Negra, raconté des Petits contes chinoisrevus et corrigés par des nègres, monté des tréteaux de mé-nestrels en soldant Deux spectacles pour le prix d’un, et ra-conté la véritable histoire de France ouvrant un livre géant.Qu’ils ont fait rapper des cochons, perfectionné l’échauf-fement au whisky, accouplé Toni Travolta et Liza Minelli,chanté Singin’ in the Rain sous une pluie de glaçons, plantéune maison dans la Loire, dressé des plans d’évasion, exposédes vampires dans des vitrines, cousu des voitures, promenéune impératrice et son dragon en laisse, un chevalier fan-tôme en armure d’égouttoirs de casseroles, fait défiler desmajorettes mâles, fait danser des bigoudens noirs… Et puisquoi encore ?! Réponse à partir du 3 août dans la Courd’honneur des Invalides. n
Inventors of the amazing giants, always adding surpriseto surprise, France’s most buoyant and zany street com-pany presents its new opus, Fall Street, a far-out tale ofthe Far West.
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Derrière l’Ouest il y a l’Ouest et ensuite encore l’Ouest, l’Ouest tourne sur le monde. Simplement, c’est unedirection sur une terre instable qui parle du paradis comme de l’enfer au gré du jour et de la nuit.L’homme se nourrit de légendes, probablement de celles qu’il ne vivra jamais, mais dont les croyances font battreson cœur au rythme d’un absolu qu’il ne rencontre qu’après avoir déposé sa carcasse sous un mètre de terre.Et encore personne n’est jamais revenu pour en témoigner. Quoique !? Allez savoir… Les Indiens disaient bienvoir les ancêtres courir sur les montagnes pour trouver le grand troupeau de bisons tel un fleuve de fourrureet de viande nue entraîné dans les plaines et creusant un sillon de poussières observé par la lune.Rien ne serait arrivé sans l’invention du télégraphe qui amena le jeune commis Ferman Junior à faire volerla porte capitonnée en cuir de kangourou du juge Parker. Quand elle s’effondra sur le tapis persan de Bagdadlui arrachant quelques poils de cachemire que le juge observa flotter comme des flocons de neige, Ferman compritmalgré ses 14 ans qu’il aurait mieux valu frapper à la porte. Un frisson de tremblement digne du mouvement d’unéventail en surrégime traversa le message tendu vers le juge. Ce dernier porta ses yeux dans les siens :- Et alors petit ! C’est quoi cette nouvelle ?- Monsieur le juge, dit-il, la langue aussi agile qu’un débit de Parkinson à flux tendu, c’est… c’est… c’est… à Fall Street,le septième assassinat sans tueur ni coup de feu où la victime regarde la balle sortir de son corps, avant de mourir.- Sacredieu, encore cette affaire… Bon, fais venir le marshal et dis à ton père qu’il me doit 300 dollars pour la porte,quant au tapis on verra plus tard. Tu me dois trois services.- Trois ?- Un par poil arraché.Le jeune Ferman s’enfuit sans toucher des pieds le sol.Le juge Parker se renversa sur le fauteuil, les yeux perdus dans le plafond de stuc sculpté de sirènes sauvages etd’anges perdus dans leurs mamelles.Il sourit et se dit :“Je vais faire venir ‘l’Homme-Jambon‘.”
Jean-Luc Courcoult
On observa en France, pendantles années 1950-60 dans lescours de récréation, descomportements bizarres de
la part des enfants mâles,comme de coller l’oreille au sol
avec un air pénétré, ou de brailler “tatala-tala-talatala” en courant, le pouce dans labouche et le petit doigt en l’air. En mêmetemps qu’un vocabulaire inconnu ponctuaitces jeux : Ugh !, colt, scalp, saloune, shérif,marshall, outlo, Cochise, Geronimo, KitKarson, Comanche, squaw, bison, visagepâle, peau-rouge, lasso, chacal, renégat, tipi,calumet, coyote… Le phénomène s’estompaaussi inexplicablement qu’il était apparu.©
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“à l’Ouest, sûrement.
Mais terne,
ça m’étonnerait.”
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La Poursuite infernale(My Darling Clementine)John Ford, 1946, 1h37Avec Henry Fonda, Victor Mature, Linda Darnell
Il y a des routes qu’on n’aurait pas dû suivre… Les frèresEarp ont un jour la mauvaise inspiration de promenerleur bétail à quelques miles d’une ville dont le nomrésonne comme un mauvaisprésage : Tombstone. Pas quetout y soit lugubre non plus,puisqu’on y trouve un saloondes plus joyeux, propriété del’ombrageux Doc Holliday, etoù règne une belle fille nom-mée Chihuahua… Mais il nefait pas bon se placer du côtéde la loi à Tombstone et s’op-poser à la pègre locale. Toutça va finir dans la poudre,quand quelques comptes se-ront réglés près d’une écurienommée OK Corral. Tourné au lendemain de laguerre, La Poursuite infernaleest devenue une sorte dewestern étalon – la matricede bien des films à venir,jusqu’à La Horde sauvage deSam Peckinpah en 1969. Si John Ford y prend quelqueslibertés avec un fait divers réel des années 1880, on no-
tera qu’il a recueilli les détails de l’affrontement auprèsde Wyatt Earp lui-même, puisque l’ancien marshal venaitparfois saluer ses amis cowboys sur les plateauxd’Hollywood aux premiers temps du cinéma muet.“Ainsi, lorsque j’ai tourné La Poursuite, je l’ai reconstituéetelle qu’elle avait eu lieu. Les adversaires ne se sont pascontentés de marcher dans la rue et de se tirer dessus,ce fut une véritable manœuvre militaire.” Pour savoir
ce qu’en aurait pensé Napoléon, jetez un œil à la petitestatue au-dessus du grand écran ! n
La nuit du western
Cour d’honneur des Invalides (Paris 7e)Le 11 août à 23h
Gratuit (sans réservation, lire p.29)
Avec le soutien du Musée de l’Armée
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Emmenés totalement à l’Ouest par Royal de Luxe, continuons sur notre lancée… Pour clore sousles étoiles (de shérif) l’édition 2012, venez passer une nuit pleine de coups de feu et de diligences,de cactus et de saloons, entourés d’hommes de parole, de caïds de la gâchette ou du poker, de fillesperdues et de femmes à poigne… Au programme trois états du western, trois grands réalisateurs et une nuée de stars – Henry Fonda,Marlene Dietrich, John Wayne, Dean Martin… La Poursuite infernale, L’Ange des maudits ou Rio Bravo :chacun de ces classiques du cinéma porte une vision différente de l’Ouest américain. Mais qu’on soitdans le désert de Monument Valley avec John Ford, dans un film noir en technicolor de Fritz Lang,ou entre hommes chez Howard Hawks, la morale de l’histoire reste la même : quand tout est perdu,seul reste l’honneur. Y avait-il pour se le rappeler un meilleur endroit que la Cour des Invalides ?
L’Ange des maudits (Rancho Notorious)Fritz Lang, 1952, 1h30Avec Marlene Dietrich, Arthur Kennedy,Mel Ferrer
Un gang de bandits à cheval sème la terreur dans unepetite ville du Wyoming, et c’est le début d’une his-toire de haine, de meurtre et de vengeance, qui va se
poursuivre sans relâche jusqu’à un ranch pour gangs-ters en cavale… Entretemps, on aura traversé quelquesarpents de désert, croisé des politiciens corrompus,un jeu de roulette qui ne laisse rien au hasard, et unechevauchée assez sexy dans un saloon décadent…Un western de Fritz Lang n’est jamais tout à fait unwestern, et L’Ange des maudits est avant tout un thril-ler, la quête de justice d’un simple cowboy confronté
aux puissances du mal…qui se révèlent parfoisbien séduisantes. C’estaussi le portrait mélan-colique de héros quisentent venir leur déclin– que peuvent en effetdevenir le fringuant pis-tolero et la belle entraî-neuse en s’approchantde leur crépuscule ? Marlene Dietrich et FritzLang se détestèrent cor-dialement, et moinscordialement même, aucours du tournage, maiscela n’empêche pas lastar d’y trouver l’un desplus beau rôles de la finde sa carrière, en jeans etle fouet à la ceinture. n
Rio BravoHoward Hawks, 1959, 2h20 (mais on ne s’ennuie pas)Avec John Wayne, Dean Martin, Angie Dickinson
Les pires objectifs ont parfois les plus beaux résultats : avec RioBravo, John Wayne et Howard Hawks entendaient répliquer auTrain sifflera trois fois sorti quelques années plus tôt. Le film deFred Zinnemann – chef d’œuvre s’il en est et allégorie à peine voiléesur la lâcheté et le courage en plein Maccarthysme – avait en effetété jugé “antiaméricain” par John Wayne… Mais Rio Bravo est-ilvraiment plus patriotique ? Pas sûr. A l’aube des années 1960, cettehistoire de cowboys et de bandits menée jusqu’à l’assaut final ap-paraît comme le dernier des vrais westerns : pas encore parodique,pas encore nostalgique. Un shérif nommé Chance, impassible etdroit dans ses bottes, et son ancien adjoint, Dude, qui a sombrédans l’alcool après un chagrin d’amour, y fileraient la parfaite amitiési quelques trouble-fête ne se trouvaient pas en ville : les gang desfrères Burdette, et une belle aventurière en collants noirs nomméeFeathers (“plumes”) qui va apporter une pagaille bienvenue danscette belle affaire virile… L’occasion aussi de redécouvrir l’éphémèrestar des teenagers de l’époque, Ricky Nelson, dans le rôle du jeuneColorado (arborant une pompadour pas vraiment typique de cebon vieux Far West) et d’entendre chanter Dean Martin, le Stetsonnégligemment posé sur le nez… n
Grab your guns and munitions, and come to rediscover threewestern classics under the stars in the Invalides. The only opportunity ever to see Napoleon watching over the gunfight at OK Corral!
On nous demande
tout le temps…
On me dit que c’est complet, est-ce que jepeux venir quand même ?Vous prenez un risque, mais il y a de l’espoir :il reste toujours un petit quota de places envente avant la représentation.
Est-ce que je peux emmener mes enfants ?Bien sûr, sauf contre-indication dûment si-gnalée. Si le spectacle est payant, ils doiventêtre munis d’un billet, au tarif enfant pour lesmoins de 12 ans.
Je peux m’asseoir où je veux ? Oui, partoutoù c’est légal et dans les limites de la sécurité.Pour des raisons pratiques, les places de cer-tains lieux de spectacle sont numérotées, maiselles restent à tarif unique.
Il faut venir combien de temps à l’avance ?Question de goût… Mais sachez que, saufcontraintes techniques majeures, les sites desspectacles ouvrent leurs portes 30 minutesavant le début de la représentation. Les jardinspublics, très fréquentables, sont souvent trèsfréquentés, prévoyez large si vous voulez unechaise ou une bonne place sur l’herbe.
Finalement, je ne peux pas venir, est-ce queje peux être remboursé ? Hélas non : les bil-lets ne sont ni repris ni échangés.
Et si je suis en retard ? Ce serait vraimentdommage, car vous ne pourrez ni entrer dansla salle ni vous faire rembourser.
Et s’il pleut, qu’est-ce qu’il se passe ?On espère que ça va s’arrêter, ou on se réfugiesous le parapluie de son voisin ! Si quelquesgrosses gouttes s’obstinent à tomber sur lesInvalides ou sur les autres sites de spectaclespayants, nous vous distribuons des ponchosimperméables, d’une élégance discutablemais d’une efficacité bienvenue.
Et s’il y a un orage ?Pour n’avoir jamais été officiellement pro-grammés, les orages d’été nous offrent tou-jours des surprises : un arrêt brutal, unarc-en-ciel, on passe l’éponge et le spectaclepeut (re)commencer. Les (rares) décisionsde report ou d’annulation d’un spectaclepour cause d’intempéries ne sont prisesqu’au dernier moment.
Est-ce qu’il y a des toilettes ? Nous en ins-tallons quand c’est possible, mais la plupartdu temps, nous dépendons des structuresqui nous accueillent : un parc, un square, unmonument historique. Cet été, des toilettes
(adaptées aux PHMR) seront installées àl’Hôtel des Invalides et au Parc de Bercy etseront à la disposition du public les soirs dereprésentation. Dans les autres cas, heureu-sement pour nous tous, Paris est plein decafés variés et accueillants, où on peut aussiboire un verre avant ou après le spectacle.
Quel spectacle me conseillez-vous ?C’est un peu difficile à dire, comme ça, sansse connaître, au bout d’un téléphone ou d’unclavier. Pour une vraie sélection personnali-sée, venez nous voir dans la Wawa, la cara-vane-billetterie du festival qui se trouve placeColette – sortie du métro Palais Royal – (voirhoraires d’ouverture page suivante). Ellecontient des membres de notre équipe, quipourront répondre à toutes vos questionset vous guider sur le choix des spectacles.
Vous êtes la Ville de Paris ? Ça ouvre àquelle heure, les Tuileries ? C’est où lesfeux d’artifices du 14 Juillet ?Levons une confusion fréquente : Paris quar-tier d’été est organisé par une association deloi 1901, subventionnée, il est vrai par la Villede Paris mais aussi par le ministère de laCulture et le Conseil régional. Pour connaîtreles heures d’ouverture des parcs et jardins,ou toutes autres informations spécifique-ment municipales… contactez la Mairie (au3975).
Vive la république :
le 14 juillet c’est gratuit !
Cinq spectacles vous sont offerts !
De 18h à 21h : La Porte du non retour - Philippe Ducros - Maison des métallos.
Retrait des places à partir de 17h
À 17h30 : Ce jour-là - Théâtre Aftaab - Théâtre 13 - Retrait des places à partir de 16h30
À 20h30 : L’Avare de Molière - Théâtre Aftaab - Théâtre 13 - Retrait des places à partir
de 19h30
Dans la limite des places disponibles, les billets (2 maximum par personne) seront
distribués dans l’ordre d’arrivée le 14 juillet.
Entrée libre à Bercy Village20h : The No Parano Show Juliette
22h30 : Jupiter & Okwess International
ON NOUS DEMANDE TOUT LE TEMPS…
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Sortez plus, dépensez moins !
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OÙ, QUOI, COMMENT…
Nous répondrons à (presque) tout par téléphone au :01 44 94 98 00, de 10h a 19h, et les soirs despectacle jusqu’à 22h. Ou de vive voix aupoint d’accueil du festival, place Colette, à la sortie du métro Palais Royal : - du 15 au 30 juin : du mardi au samedide 17h à 20h- du 3 juillet au 11 août : du mardiau samedi de 13h à 19h
Où et comment acheter des places ?À partir du 15 juin : sur notre site www.quartierdete.com (saufRoyal de Luxe et Israel Galván : ouverture de la billetterie le 1er juillet).- 1€ de frais de location supplémentaire- Paiement uniquement par carte bancaire- Arrêt des ventes Internet à minuit la veille
de la représentation (même dans le cas où ilreste des places). Pour des raisons de garan-tie de réception, les billets réservés par In-ternet ne sont pas expédiés, ils sont à retirerau point billetterie sur le lieu du premierspectacle choisi, jusqu’à 30 mn avant ledébut de la représentation.À partir du 15 juin : - à la billetterie du festival, place Colette(sauf Royal de Luxe et Israel Galván : ouverture de la billetterie le 1er juillet)
Notre équipe est à votre disposition pourrépondre à toutes vos questions et vousguider sur le choix des spectacles :du 15 au 30 juin : du mardi au samedide 17h à 20hdu 3 juillet au 11 août : du mardi au samedide 13h à 19h (clôture des ventes à 18h pourles spectacles du jour)Les soirs de spectacleÀ l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, au Centquatre, au Théâtre de la Cité internationale, à la Maison des métallos, au Monfort, au parc de Bercy (Cirque Aïtal)au Théâtre 13 et aux Voûtes : ouverture dela billetterie sur place 1h avant.(CB non acceptées aux Voûtes)Aux Invalides (les 8, 9, 10 et 11 août) : retraitet vente des places au kiosque situé placeSalvador-Allende à partir de 17h30.Dans le réseau Fnac et France BilletFrais de location : 2€ de commission par billet
Dans tous les magasins Fnac - CarrefourPar téléphone 0892 68 36 22 (0,34€ / min)Sur www.theatreonline.com
TarifsLes tarifs sont indiqués sur les pages dechaque spectacle. Le tarif enfant est accordéaux enfants de moins de 12 ans. Les tarifs ré-duits sont accordés aux jeunes de moins de26 ans (moins de 30 ans pour Le Balcon auxenfers et L’Été en apesanteur), aux seniors deplus de 65 ans, aux demandeurs d’emploi etallocataires du RSA, sur présentation d’unjustificatif datant de moins de trois mois.Lors du retrait des billets achetés sur Inter-net, les justificatifs devront être présentéspour chacun des billets. En cas de non-présentation, le festivalse réserve le droit d’annuler la tarification.
À plusieurs, c’est meilleur !Et c’est surtout moins cher ! Pour les collec-tivités et groupes d’amis, le tarif réduit estaccordé à partir de 10 places. Notre équipede relations publiques est à la dispositiondes comités d’entreprise, associations etcentres de loisirs. Résa et questions :[email protected]
N’hésitez pas à nous contacter au01 44 94 98 00
ou par mail :[email protected]
Des questions ?
Ni achat, ni réservationpar téléphone au festival !
ABONNEz-VOUS À PARIS QUARTIER D’éTé 2012
A partir de 3 spectacles choisis dans la programmation(sauf Royal de Luxe), vous bénéficiez d’une réduction(10, 20 ou 30 %). Cette offre s’applique sur le tarif pleinet sur le tarif réduit (sur présentation d’un justificatif).Cochez 3 spectacles au minimum dans la liste.Choisissez vos dates de spectacle et vos dates de replien vous reportant au calendrier (pp.16 et 17 de la brochureou sur le site).
Faites votre total des places au tarif hors abonnement, puisappliquez le calcul de pourcentage correspondant.* Galván / Courvoiser & Feldman - 2 spectacles : 26€ - 20€ * Pass “Petits mais grands” Fridman/ Dospormedio
2 spectacles : 22€ - 16€* Pass Le Balcon - 3 soirées : 28€ - 20€Renseignements : sur le site www.quartierdete.com
ou au 01 44 94 98 00
Faites le calcul, c’est très simple !total total
prix des places prix des placeshors abonnement avec abonnement
3 spectacles – 10 % ………..€ x 0,9 = ……………€
4 spectacles – 20 % ………..€ x 0,8 = ……………€
5 spectacles et plus – 30 % ………..€ x 0,7 = ……………€
Si, au cours du festival, vous achetez une place pour un spec-tacle supplémentaire*, vous bénéficierez d’une réductionégale à celle de votre abonnement (10, 20 ou 30 %). Achatuniquement place Colette ou les soirs de spectacle avant lareprésentation. *Offre valable exclusivement sur les spectaclesfigurant dans l’abonnement.
nom ………………………………………………………………………prénom …………………………………………………………………adresse……………………………………………………………………………………………………………………………………………………code postal………………ville………………………………………………………………………..……………..……..……..……..…………téléphone ………………………………………………………………téléphone portable …………………………………………………e-mail …………………………………….@……………………………
L’abonnement est nominatif et individuel. Merci de remplirce bulletin autant de fois que nécessaire. Joindre la photoco-pie du justificatif vous donnant droit au tarif réduit. Ce bul-letin est à présenter à la billetterie du festival dès le 15 juinou à renvoyer par correspondance accompagné de votrerèglement (chèque bancaire ou postal à l’ordre de Paris quar-tier d’été) à :
Festival Paris quartier d’été - billetterie5 rue Boudreau - 75009 Paris
date
Sharon Fridman
Danza 220v
date de repli tarif plein tarif réduit
Cirque Aïtal
La Porte du non retour
Ce jour-là
. . / . . /12 . . / . . /12 14€ 10€
. . / . . /12 . . / . . /12 14€ 10€
. . / . . /12 . . / . . /12 18€ 14€
. . / . . /12 . . / . . /12 8€ 5€
. . / . . /12 20€ 14€
La Chambre d'Isabella
L'Avare
L’Été en apesanteur
. . / . . /12 . . / . . /12 20€ 16€
. . / . . /12 . . / . . /12 18€ 14€
. . / . . /12 . . / . . /12 20€ 14€
Courvoisier / Feldman . . / . . /12 . . / . . /12 14€ 10€
Le Balcon aux enfers . . / . . /12 14€ 10€
Israel Galván . . / . . /12 . . / . . /12 18€ 14€
L’Extra Bal . . / . . /12 . . / . . /12 8€ 5€
tarif hors abonnement
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La totalité de vos billets sera à retirer sur place le soir du premier spectacle choisi. Vos billets ne sont ni échan-geables ni remboursables, sauf en cas d’annulation de spectacle.
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Total prix des places
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Royal de luxe !!!!
Pour les représentations gratuitesde Royal de Luxe des 3, 4, 5 et 6 aoûtRetrait des places le jour même à partirde 18h au kiosque situé place Salvador-Allende, à la sortie du métro La TourMaubourg. 2 places maximum par personne serontdistribuées par ordre d’arrivée, valablesuniquement pour la représentation dujour. Soyez sans crainte : les portes ou-vrent à 19h, les places sont numérotéeset on voit bien de partout.
La nuit du western
Retrait des places le 11 août à partir de21h30 au kiosque situé place Salvador-Allende, à la sortie du métro La TourMaubourg. 2 places maximum par personne serontdistribuées par ordre d’arrivée. Ouverture des portes à 22h.
Les amis du festival
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Vous aimez le festival, nous connaissons votre engagement voire votre acharnement à le défendre – vous nous l’avez prouvénotamment l’année dernière, quand 7 500 d’entre vous ont apporté leur soutien à Paris quartier d’été qui se trouvait menacé.malheureusement, ces efforts n’ont pas suffi à empêcher cette année une baisse importante des subventions du ministèrede la Culture décidée l’hiver dernier. En dépit de cela, et forts du soutien réaffirmé de la Ville de Paris, nous voulons continuer à proposer une programmation riche, variée, et volontiers intrépide, comme nous le faisons depuis vingt-trois ans.
Tous nos spectateurs sont nos amis, et nous voulons que le festival reste ouvert et acces-sible à tous, même à ceux dont la bourse est vide. Pour cela, nous proposons encoredans l’édition 2012 pas moins de 60 représentations gratuites. Pour maintenir l’ambitionartistique et humaine que nous partageons, nous avons décidé cette année d’en appelerà votre soutien, en vous proposant de devenir, selon vos envies et vos moyens, ami ouamie du festival.
Faites un don ! En retour, nous vous offrons la possibilité de réserver votre place pourles spectacles de Royal de Luxe et d’Israel Galván dès le 15 juin, quinze jours avant l’ou-verture officielle des ventes. Et si vous ne pouvez pas donner autre chose, exprimez-nous votre soutien - ça n’estpas rien !
Pour rejoindre les Amis du festival, vous pouvez :
Nous retourner le bulletin ci-dessous en cochant l’option de votre choixà l’adresse suivante :
Paris quartier d’été - Amis du festival - 5, rue Boudreau, 75009 Paris
Le présenter à la billetterie du festival, place Colette :
du 15 au 30 juin, du mardi au samedi de 17h à 20h
et du 3 juillet au 11 août : du mardi au samedi de 13h à 19h
Pour les amis ayant envoyé un don, il sera possible d’acheter ses places dès le 15 juinpour les spectacles d’Israel Galván et de Royal de Luxe (les 8, 9, 10 et 11 août) à raisond’une place pour ceux qui peuvent un peu, de deux places pour ceux qui peuvent unpeu plus, de quatre places pour ceux qui peuvent encore plus.
Dès réception de votre bulletin, nous vous indiquerons la procédure à suivre.
Pour toutes questions : [email protected]
Faites-en part au fisc !Paris quartier d’été étant éligible au mécénat (procédure de rescrit BOI 13 L-5-04du 19 octobre 2004), un don vous donne droit à réduction d’impôt égale à 66%de la somme versée dans la limite annuelle de 20% de votre revenu imposable.Pour un don de 20 euros, par exemple, il ne vous en coûte en réalité que 6,80 euros puisque 13,20 euros sont déductibles.
Nom : Prénom : Adresse :
Tél. : mail :
Je ne peux vraiment pas (mais je tiens à exprimer mon soutien)
Si vous êtes dans les cent premiers à nous envoyer le formulaire ci-dessous avec un message amical, vous recevrez un sac Paris quartier d’été
Je peux un peu Je fais don d’un minimum de 20 euros
Je peux un peu plus Je fais un don minimum de 50 euros
Je peux encore plus Je fais un don minimum de 100 euros
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Je suis… Paris quartier d’été
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Nos partenaires
Le festival Paris quartier d’été est organisé par L’été Parisien - association recevant le soutien de la Ville de Paris, du Ministère de la Culture et de la Communication - Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France et du Conseil Régional d’Île-de-France.
Le Ministère de la Défense et le Musée de l’Armée ont permis au festival Paris quartier d’été d’accueillir ses manifestations estivalesen l’Hôtel des Invalides.
Les collectivités publiques partenaires sont le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, les villes d’Aubervilliers, Bagneux,La Courneuve, Gennevilliers, Nanterre, Pantin, et Saint-Denis.
Le festival reçoit le soutien de la société des Auteurs Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM).
Les établissements partenaires sont Bercy-Village, le Centquatre, le Centre des Monuments nationaux, le Théâtre de nationalde Chaillot, le Domaine de Chamarande, la Dynamo de Banlieues Bleues, Le Balcon, la Maison des métallos, le Monfort, le Muséede l’Armée, le Théâtre de la Cité internationale, le Théâtre 13, Les Voûtes et le Théâtre Aftaab.
Avec la complicité du Théâtre de la Ville.
Avec le concours de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, de la Briqueterie - Centre de développement chorégraphique du Val-de-Marne, de la Caserne des Pompiers Sévigné, du Centre national de la Danse de Pantin (CND),de la Mairie du 4e arrondissement de Paris, d’Évasion Verte, du Parc floral de Paris, du Musée de Cluny - Musée national du Moyen Âge,et du Musée de la Vie romantique.
Partenaires média :
paris quartier d’eteFESTIVAL 2012
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WWW.QUARTIERDETE.COM - 0144949800
Festival Paris quartier d’été5, rue Boudreau75009 ParisTél. : 01 44 94 98 00Fax : 01 44 94 98 [email protected]