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janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation Gravitation Partie II : Cosmologie Hervé Beust Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble

Partie II : Cosmologiebeusth/gravl3/gravL3_new2.pdf · 2019. 1. 11. · • Cest le modèle de base de la cosmologie qui explique beaucoup de choses. • LUnivers est parti dune «

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  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    GravitationPartie II : Cosmologie

    Hervé Beust

    Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Gravitation : Cosmologie

    1. Cosmologie : Observation de l’Univers

    2. Univers Newtonien

    3. Univers et Relativité Restreinte

    4. Gravitation et Relativité Générale

    5. Univers relativiste en expansion

    6. Modèles cosmologiques et observations

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Gravitation – Cosmologie

    1. Cosmologie : Observation de l’Univers• Introduction : La cosmologie

    • La structuration de l’Univers

    • L’expansion de l’Univers

    • Le paradoxe d’Olbers

    • Le modèle standard de Big Bang

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    La cosmologie

    • Cosmologie = Science de l’univers pris dans son ensemble, et à très grande échelle

    • A cette échelle, la gravitation domine les interactions et gouverne l’évolution globale.

    • Aspect observationnel : structuration de l’Univers, expansion de l’Univers, fond cosmologique et irrégularités (Planck)

    • Aspect théorique : Big Bang, inflation, nucléosynthèse primordiale, formation des galaxies, matière noire, énergie noire

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Structuration de l’Univers• Unités pratiques :

    – 1 Unité Astronomique (AU) = 1.4961011 m

    – 1 Année-Lumière (AL) = 9.461015 m ; 1 Parsec (pc) = 3.0851016 m 3.25 AL

    • Echelle du Système solaire

    – Terre-Lune = 3.84108 m; Diamètre solaire = 1.492109 m

    – Terre-Soleil = 1 AU ; Système Solaire 50 AU

    • Echelle des étoiles de la galaxie

    – Etoile la plus proche : Proxima Centauri 4.3 AL

    – Diamètre de la galaxie 30 kpc

    • Echelles des galaxies et de l’Univers

    – Paires = deux galaxies en interaction proche.

    Taille typique : 0. 1 Mpc Exemple : Nuages de Magellan / Galaxie

    – Groupes = quelques dizaines de galaxies liées gravitationnellement.

    Taille typique : 1 – 2 Mpc. Exemple : Le groupe local

    – Amas = quelques milliers de galaxies. Amas réguliers et irréguliers.

    Taille typique : 10 Mpc. Exemple : Virgo, Coma

    – Superamas = associations de groupes et d’amas.

    Taille typique ⋍ 100 Mpc. Exemple : Le Superamas local

    – Univers observable 3000 Mpc ISOTROPIE !

  • Le voisinage solaire

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Le voisinage solaire (2)

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Le voisinage solaire (3)

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • La Galaxie

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Les galaxies liées à la nôtre

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Le groupe local

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Les groupes de galaxies proches

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Les groupes de galaxies proches (2)

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Le superamas local

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • Les superamas voisins

    janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Expansion de l’Univers• Fait observationnel : Les galaxies s’éloignent toutes les unes des autres

    (décalage Doppler)

    • Vitesse v d v = H d (Loi de Hubble; 1920)

    • Plus précisément, si R est une distance caractéristique dans l’Univers

    • Décalage spectral z : une raie spectrale de longueur d’onde théorique est observée à la longueur d’onde 0

    • Valeurs typiques : galaxie « proche » : z 0.1 ; galaxie « éloignée » : z > 0.5 ; quasar : z < 5-10 ;

    Fond diffus cosmologique : z = 1500

    • 1/H0 = temps de Hubble 13.1109 années

    = limite supérieure de l’âge de l’Univers, si l’expansion a été

    freinée par la gravitation

    • Age du système solaire 4.65109 années < 1/H0

    11

    0Mpcskm75

    d

    d1

    t

    R

    RH

    dHczcvzz00

    /1

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Le paradoxe d’Olbers• Fait observationnel : La nuit, le ciel est… noir ! Paradoxal ?

    • Supposons l’Univers infini et uniformément rempli d’étoiles de

    luminosité L. Le flux reçu sur Terre s’écrit

    • Oui, mais les étoiles se cachent les unes les autres. Considérons un

    cylindre droit de surface S et de longueur l, et que chaque étoile cache

    une surface a. On « bouche » S avec S/a étoiles, c’est-à-dire avec une

    longueur l telle qu’il y ait exactement ce nombre d’étoiles dans le

    cylindre

    • Numériquement, en prenant des paramètres solaires : l 1023 AL

    • En fait, la durée de vie des étoiles est limitée (10—20 109 ans). Donc

    on ne peut pas voir au-delà de ~1010 AL Le ciel est 1010/1023 = 10-13

    fois moins brillant que la surface solaire. Cela correspond à peu près à

    l’observation.

    rr

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    0

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    2

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    1

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Le modèle standard de Big Bang• C’est le modèle de base de la cosmologie qui explique beaucoup de

    choses.

    • L’Univers est parti d’une « singularité » il y a ~15 milliard d’années, où

    la température T et la densité ρ étaient « infinies ».

    • A partir de là, on a de manière régulière

    • Et si R désigne une dimension caractéristique, on a aussi

    • L’Univers est en expansion. L’espace et le temps se dilatent avec lui.

    La variation dans le temps de cette expansion décrit le modèle

    0d

    d;0

    d

    d

    tt

    T

    0d

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    t

    R

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Gravitation – Cosmologie

    2. Univers Newtonien• Introduction

    • Equation de Friedmann

    • Paramètres cosmologiques

    • Solutions de l’équation de Friedmann

    • Univers plat, ouvert, fermé, stationnaire

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers Newtonien• C’est un modèle d’expansion où le temps et l’espace sont fixes et où la

    gravité est décrite par la loi de Newton.

    • C’est une approximation pas trop mauvaise…

    • C’est un modèle à symétrie sphérique où la seule variable importante

    est le rayon r(t).

    • a(t) est le facteur d’échelle, et les grandeurs « 0 » correspondent aux

    quantités « aujourd’hui » (à t0)

    • La masse se conserve au cours de l’expansion la densité moyenne

    diminue

    00

    d

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    00

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Equation de Friedmann• C’est l’équation différentielle qui régit l’évolution de l’Univers Newtonien

    • Considérons une particule en mouvement radial la distance r dans l’Univers

    à symétrie sphérique; M(r) est la masse à l’intérieur de la sphère de rayon r

    • On multiplie par da/dt et on intègre ˑ

    • C’est équivalent à une conservation de l’énergie mécanique

    03

    4

    3

    4

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    3

    802

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Equation de Friedmann (2)• k est proportionnel à l’énergie du système (facteur négatif)

    1. k>0 (énergie négative). Univers fermé = Univers de Friedman sphérique

    2. k

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Paramètres cosmologiques• Ce sont des grandeurs caractéristiques accessibles à l’observation

    • La « constante » de Hubble H (qui dépend en fait du temps) :

    • Le facteur de décélération q :

    C’est une quantité sans dimension qui vaut 0 si da/dt = cst.

    • La densité critique ρc :

    Celle qui correspond à k=0 dans l’équation de Friedmann

    • Le facteur de densité Ω :

    Si Ω=1, ρ=ρc, k=0. L’Univers est plat.

    Si Ω0. L’Univers est fermé.

    2a

    aaq

    a

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    G

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    8

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    80

    2

    2

    22

    202

    c

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Solutions de l’équation de Friedmann• On réécrit d’abord l’équation en fonction des paramètres cosmologiques.

    • Ceci reste vrai à l’époque « 0 » (actuelle, a=1) :

    • Donc l’équation générale se récrit

    • Remarques :

    • Univers plat : k=0 q=1/2

    • Univers ouvert : k1/2

    22

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    22

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    3

    4

    qHHa

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    00

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    2

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    2

    0

    2

    2

    3

    821

    a

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    a

    a

    a

    G

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    a

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    k

    a

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    0

    0

    2

    0

    2 221

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Solution pour Univers plat

    • Solution :

    • On fixe l’origine des temps (t=0) quand a=0, donc la constante est nulle

    • L’époque actuelle « 0 » correspond à a=1, donc

    C’est l’« âge » de l’Univers

    • En calculant, on trouve bien q(t)=1/2 pour tout t.

    • Application numérique : H0=75 km.s-1.Mpc-1 t0=8.7 milliards d’années

    Entre 6.5 et 13 milliards d’années pour H0 variant de 50 à 100 km.s-1.Mpc-1

    CtetHa 0

    2/3

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    Ha

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    3/1

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    0

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Solution pour Univers fermé

    • Pour intégrer on change de variable. On a nécessairement

    • On pose donc x=a/am. x varie entre 0 et 1. L’équation devient

    • On change encore de variable en posant x=(1-cos)/2. varie entre 0 et

    a

    qq

    atH

    a

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    0

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    12

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    12

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    112

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    q

    q

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    q

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    x

    x

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  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Solution pour Univers fermé (2)

    • L’époque actuelle correspond à a=1. Donc

    • On a alors l’âge de l’Univers :

    • Application numérique avec H0=75 km.s-1.Mpc-1 et q0=1

    On trouve t0=7.44 milliards d’années

    • L’Univers est plus jeune que dans le cas plat (l’expansion a ralenti)

    • On retrouve la valeur de l’Univers plat pour q01/2

    • L’expansion se poursuit jusqu’à a=am (=), soit

    et se recontracte après jusqu’à 2tm.

    • Numériquement tm=41 millards d’années, tend vers + pour q01/2

    11

    cos

    0

    0

    q

    0

    0

    0

    2/3

    0

    0

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    0

    121

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    12

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    q

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    q

    Ht

    cos1

    12etsin

    120

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    qtH

    2/3

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    q

    q

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    m

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Solution pour Univers ouvert

    • Pour intégrer on change de variable.

    • On change encore de variable en posant x=(cosh-1)/2.

    a

    qq

    atH

    a

    qqHa

    0

    0

    0

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    00

    221

    dd

    221

    xq

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    q

    qa

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    x

    x

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    qq

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    121

    2

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    dd

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    1cosh1cosh

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    1cosh

    1cosh

    21

    2d

    121

    2d

    2/3

    0

    0

    2

    2/3

    0

    0

    0

    2/3

    0

    0

    2/3

    0

    0

    0

    q

    q

    q

    qtH

    q

    qx

    x

    x

    q

    qtH

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Solution pour Univers ouvert (2)

    • L’époque actuelle correspond à a=1. Donc

    • On a alors l’âge de l’Univers :

    • da/dt est toujours positif : l’expansion se poursuit indéfiniment

    • Remarque : quand q00, t01/H0 (temps de Hubble = limite supérieure)

    • On retrouve aussi la valeur de l’Univers plat pour q01/2

    • On a pour toute valeur de q0

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Allure des solutions

    • Avec les paramètres actuels, on trouve ρc 1.910-26 kg.m-3.

    • Or la densité de matière (visible) dans l’Univers serait de l’ordre de

    ρ0 10-28--10-27 kg.m-3 < ρc

    • On serait donc dans la situation d’Univers ouvert avec expansion infinie.

    • Du moins si on ne considère que la matière…

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers stationnaire• Bondi, Gold & Hoyle (1948) : Modèle d’Univers en expansion, mais en état

    stationnaire grâce à une création permanente de matière la densité de

    l’Univers reste constante.

    • On suppose la constante de Hubble universelle. L’Univers s’étend de

    dr = Hrdt en un temps dt. Pour garder la densité ρ constante, il faut créer une masse dM

    • Numériquement avec H=H0, ρ=ρ0, α 10-10 proton/m3/an 1 galaxie/an.

    Indétectable !

    • Mais ce modèle n’explique pas le rayonnement cosmologique abandon.

    • Age de l’Univers :

    • Univers éternel !

    tHataata

    aHH

    000expln

    d

    d

    1

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    t

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    VtHrrrVM

    34

    4

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    3

    32

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Gravitation – Cosmologie

    3. Univers et Relativité restreinte• Postulats. Notion de métrique

    • Relativité restreinte : Transformation de Lorentz

    • Applications : Composition des vitesses, paradoxe

    des jumeaux, décalage Doppler

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Postulats de la Relativité restreinte

    Notion de métrique• Le temps et l’espace sont indissociables Espace-temps à 4 dimensions

    • La vitesse de la lumière c est finie et identique dans tous les référentiels.

    • Toute information ne peut pas voyager plus vite que la lumière Certaines

    parties de l’Espace-temps ne sont pas couplées entre elles (cône de lumière)

    • Conséquence : la simultanéité de deux événements n’est pas aisée à définir.

    • Les coordonnées d’un événement dans l’Espace-Temps sont représentées par le quadrivecteur M = (x,y,z,ct)=(r,ct)

    • L’intervalle entre deux évenements voisins est dM = (dx,dy,dz,cdt)=(dr,cdt)

    • En géométrie plane, la « distance » entre les deux événements s’écrit

    • C’est le tenseur métrique de Minkowski. La forme dépend de la courbure de

    l’Espace-Temps. ds2 est invariable par changement de référentiel.

    • ds2>0 = Intervalle du genre « temps »; ds2

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Transformations de Galilée et de Lorentz• On considère un référentiel R fixe et un autre R’ en mouvement uniforme à

    vitesse v dans la direction Ox.

    • Un même événement sera repéré par le quadrivecteur (x,y,z,ct) dans R et par

    (x,y,z,ct) dans R’.

    • En mécanique classique on a la transformation de Galilée (temps universel)

    • Problème : Ceci ne laisse pas le ds2 invariant (ni les équations de Maxwell)

    • On cherche une transformation linéaire

    qui préserve le ds2 (y et z restent inchangés)

    • Ceci impose les équations

    • Solution : Il existe un réel tel que

    t

    x

    DC

    BA

    t

    x

    22222222,0,1 cBDcABCDcACc

    ttvtxx '

    .sinh,cosh,sinh

    ,cosh

    cBDc

    CA

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Transformation de Lorentz (2)• Signification de : L’origine de R’ est en x=0. Or

    • Donc

    • C’est la transformation de Lorentz. Elle se ramène à la transformation de

    Galilée pour v≪c.

    • Conséquence : les longueurs et le temps ne sont plus universels !

    • Dans un référentiel en mouvement, les longueurs se contractent et le temps

    s’écoule plus lentement.

    2

    2

    2

    2

    1

    /sinh,

    1

    1cosh

    c

    v

    cv

    c

    v

    tanhsinhcosh0sinhcosh cvctvtctxx

    ./

    1

    /,

    1

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    cvxt

    c

    v

    cvxttvtx

    c

    v

    vtxx

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Application 1 : Composition des vitesses • On considère un référentiel R’ en mouvement à la vitesse v1 dans la

    direction Ox par rapport à R , et un autre R’’ en mouvement à vitesse v2 par

    rapport à R’. On a nécessairement

    • On cherche à exprimer (x,t) directement en fonction de (x,t).

    • Classiquement on aurait w=v1+v2. Ici on peut vérifier que w=c dès que v1=c

    ou v2=c La vitesse de la lumière est indépendante du référentiel !

    • Aspect mathématique : Les transformations de Lorentz forment un groupe

    pour la composition avec comme formule de composition

    .

    1

    /,

    1

    et

    1

    /,

    12

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    1

    2

    1

    2

    2

    1

    1

    c

    v

    cxvtt

    c

    v

    tvxx

    c

    v

    cxvtt

    c

    v

    tvxx

    2

    21

    21

    2

    2

    2

    2

    2

    1

    avec

    1

    /,

    1c

    vv

    vvw

    c

    w

    cwxtt

    c

    w

    wtxx

    2

    21

    21

    21

    /1LorentzLorentzLorentz

    cvv

    vvvv

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Application 2 : Le paradoxe des jumeaux • Deux jumeaux, l’un (1) reste sur Terre; l’autre (2) effectue un voyage

    interstellaire aller-retour à vitesse v, et est à l’arrivée plus jeune que le

    premier.

    1. Calcul dans le référentiel du jumeau 1 resté sur Terre. Temps passé pour le

    jumeau 1 : t1

    – Phase 1 : voyage aller du jumeau 2; temps pour le jumeau 1 : t1/2

    Pour le jumeau 2

    – Phase 2 : Voyage retour du jumeau 2 = situation symétrique. Au bout du

    voyage, le temps passé pour le jumeau 2 vaut

    Il est effectivement plus jeune !

    • Oui, mais si on se place du point de vue du jumeau 2 (dans son référentiel),

    c’est son frère qui s’est éloigné de lui à vitesse v et est revenu ensuite.

    C’est lui qui devrait donc être plus jeune. Paraxode ?

    2

    2

    1

    2

    2

    2

    1

    2

    1

    2

    2

    2

    11

    21

    2/2/

    1

    /2/

    c

    vt

    c

    v

    ctvt

    c

    v

    cvxtt

    2

    2

    121

    c

    vtt

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Application 2 : Le paradoxe des jumeaux • Le paradoxe n’est qu’apparent…

    2. Calcul dans le référentiel initial R’ du jumeau 2, se déplaçant à vitesse v

    par rapport au jumeau 1. On appelle t3 le temps dans R’ où les deux

    jumeaux se retrouvent

    – Pendant tout le voyage, le jumeau 1 se déplace à vitesse v par rapport à R’ . Le temps écoulé dans son référentiel vaut

    – Phase 1 : voyage aller du jumeau 2, qui reste immobile par rapport à R’

    Temps pour le jumeau 2 : t

    – Phase 2 : Voyage retour du jumeau 2. Il se déplace par rapport à R’ à une

    vitesse v’ jusqu’à rejoindre son frère. Temps pour le jumeau 2

    – Les jumeaux se rejoignent lorsque

    2

    2

    311

    c

    vtt

    2

    2

    321

    c

    vtttt

    2

    2

    2

    2

    32333

    ''

    c

    v

    v

    v

    v

    vvtt

    v

    vvttttvvtx

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Application 2 : Le paradoxe des jumeaux Mais, par composition des vitesses :

    On remplace

    En définitive

    C’est-à-dire la même chose que compté dans le référentiel du jumeau 1 !

    Explication : Le référentiel lié au jumeau 2 n’est pas toujours inertiel (il fait

    demi-tour !). La situation n’est pas symétrique.

    Application numérique : voyage aller-retour à v=0.2c vers Proxima Centauri

    (4.3 AL). Le jumeau 1 vieillit de 43 ans, le jumeau 2 de 42.13 ans (10.4 mois)

    22/1

    2'

    cv

    vv

    2

    2

    121

    c

    vtt

    2

    2

    32

    2

    2

    2

    32

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    1'

    14

    1,1

    2

    1

    c

    vt

    c

    v

    v

    v

    v

    vvtt

    c

    v

    c

    v

    v

    v

    c

    v

    v

    vv

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Application 3 : Décalage Doppler • On considère une source lumineuse (étoile…) s’éloignant à la vitesse v par

    rapport à l’observateur.

    • On raisonne dans le référentiel R’ de l’étoile. Un front d’onde arrive à

    l’observateur à t=0. Le front d’onde suivant est à une longueur d’onde en arrière. Il rejoindra l’observateur à t’ :

    • Dans le référentiel R de l’observateur, le temps correspondant vaut

    • La longueur d’onde vue depuis l’observateur vaut

    • Et le décalage spectral (redshift) z

    vcttvtc

    2

    2

    2

    2

    11c

    v

    vcc

    vtt

    cv

    cv

    c

    v

    vc

    cct

    /1

    /11

    2

    2

    cvc

    v

    cv

    cvz

    si1

    /1

    /1

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Application 3 : Décalage Doppler • Une autre façon de le voir…

    • On raisonne toujours dans le référentiel R’ de l’étoile. L’onde lumineuse

    émise est de la forme

    • L’observateur se déplace à la vitesse v par rapport à l’étoile. Dans son

    repère, on aura par transformation de Lorentz

    • La phase de l’onde est indépendante du référentiel

    • Ceci correspond à une onde de vecteur d’onde k avec

    cktxkAtx avecexp,

    ctxcv

    cvkctx

    c

    vktxk

    /1

    /11

    cv

    cv

    kcv

    cvkk

    /1

    /12

    /1

    /1

    ./,/, 22 cxvttvtxxcxvtttvxx

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Gravitation – Cosmologie

    4. Gravitation et Relativité Générale• Métrique et gravitation

    • Métrique de Schwarzschild, décalage

    gravitationnel

    • Métrique de Robertson-Walker, décalage

    cosmologique

    • Les trois redshifts

    • Mesure des distances dans un Univers courbe

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Métrique et gravitation • En présence de gravitation, la métrique de l’Espace-temps (le ds2) est

    modifiée. On écrit dans le cas général

    • Le lien entre les gab (le Tenseur Métrique) et les sources de gravitation

    (= toute forme d’énergie = Tenseur Energie-Impulsion) se fait via

    l’Equation d’Einstein (équivalent relativiste de l’équation de Poisson)

    • Exemple : Dans un potentiel gravitationnel faible U, on montre qu’au

    premier ordre, la métrique est modifiée en

    • En mécanique classique, les mouvements se font en suivant le principe de

    moindre action. Le mouvement minimise l’action

    • En relativité générale, les mouvements se font en minimisant la distance

    dans l’Espace-temps

    • Les mouvements se font en suivant les géodésiques de l’Espace-temps

    ba

    ba

    abxxgds dd

    ,

    2

    dd

    d

    d

    dd

    2

    1

    2

    1,

    2

    ba

    baxx

    ss

    ttQQLAt

    t

    d,,2

    1

    22222

    2

    2

    moddddd

    21d yyxtc

    c

    Us

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Exemple : Métrique de Schwarzschild et

    redshift gravitationnel • Dans le champ de gravitation créé par une masse ponctuelle M, on montre

    que la métrique s’écrit en coordonnées sphériques

    • On introduit Rs=2GM/c2 (Rayon de Schwarzschild). La métrique s’écrit

    • On considère un photon émis en r1 et reçu en r2, avec Rs

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Exemple : Métrique de Schwarzschild et

    redshift gravitationnel • On en déduit

    • Si 1=c1 est la période de l’onde on en déduit

    • En particulier si r2 (réception sur Terre), on a

    • Interprétation : La différence h1-h2>0 correspond à la différence d’énergie gravitationnelle (GMm/r) gagnée par le photon pour remonter depuis r1, à condition de donner une « masse » au photon de m=h/c

    2.

    • Lorsque r1Rs, z, 2 même si 1 est fini. Une chute libre sur l’horizon du trou noir durera un temps infini depuis un observateur

    extérieur.

    2

    2

    1

    1

    /1/1 rRrRss

    1

    /1

    /1

    /1

    /1

    1

    2

    1

    12

    1

    2

    12

    rR

    rRz

    rR

    rR

    s

    s

    s

    s

    s

    ssRr

    cr

    GM

    r

    R

    r

    Rz

    12

    11

    2/1

    1

    si2

    11

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Courbure de l’Espace-Temps

    Métrique de Robertson-Walker

    • L’Espace-Temps est courbe… ?

    • Dans un plan euclidien on écrit l’élément de longueur

    • On se place maintenant sur une sphère de rayon a.

    Un point est repéré par ses coordonnées sphériques (,). L’élément de longueur s’écrit

    • Ca ressemble… Sur une surface de type hyperboloïde, on trouverait

    • On introduit la courbure =±1/a2. Les trois formules se réunissent en une seule avec =0 pour un plan, >0 pour une

    « sphère » et

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Courbure de l’Espace-Temps

    Métrique de Robertson-Walker

    • Ceci se généralise en dimension 3. Il existe 3 types d’espaces homogènes et

    isotropes. L’un est l’espace euclidien, les autres sont des analogues de la

    sphère et de l’hyperboloïde. En coordonnées sphériques (r,,), on a

    • On calcule la distance entre l’origine et un point de coordonnées (R,,)

    • Oui, mais l’Univers est en expansion. On a

    • On aboutit à la métrique de Robertson-Walker pour Univers homogène,

    isotrope en expansion

    R

    r

    rRd

    0 21

    dd)(

    R

    r

    rtatRD

    0 21

    d,

    22222

    2

    2dsind

    1

    dd

    r

    r

    r

    2222

    2

    2

    2222dsind

    1

    ddd

    r

    r

    rtatcs

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Application : Décalage spectral

    cosmologique

    • On considère un photon se déplacement radialement (d=d=0) du point d’émission r=re à t=te, et reçu à r=r0 et t=t0. Le déplacement se fait à ds

    2=0

    (photon). On a donc

    • On intègre

    • On considère l’émission une période de l’onde plus tard. On a

    • La période de l’onde t= (temps propre) est très petite:

    00

    21

    dr

    r

    t

    tee

    r

    rc

    ta

    dt

    0

    0

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    e

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    2

    2

    222

    1

    dd0

    r

    rtatc

    0

    1

    d

    00

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    0000

    2

    tt

    t

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    ta

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    rc

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    dt

    e

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    e

    ee

    eeee

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Décalage spectral cosmologique • La période de l’onde vérifie t=/c=2/kc. On a donc

    • On a a0>ae, donc z>0. La longueur d’onde reçue est supérieure à celle

    d’émission (redshift). C’est une conséquence de l’expansion de l’Univers.

    • Un événement observé à un redshift z s’est déroulé dans un Univers 1/(1+z)

    fois plus contracté.

    • Redshift cosmologique redshift Doppler (les galaxies sont « immobiles »)

    • Pourtant, si z est faible, ça se confond avec un redshift Doppler….

    • Application numérique. On prend un Univers d’Einstein-De Sitter avec

    a(t)t2/3, c’est-à-dire 1+z=(t0/te)2/3. On prend t0=1010

    9 ans (âge de

    l’Univers).

    • Pour z=5 (Quasar), on trouve te=0.68 milliards d’années

    • Pour z=1500 (Corps noir cosmologique), on trouve te=200000 ans

    c

    vt

    d

    vzHdvtHt

    a

    a

    a

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    a

    az

    e

    , Avec10

    11

    00000

    eee

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    ta

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Résumé : Les trois redshifts

    • Redshift Doppler :

    • Redshift gravitationnel :

    • Redshift cosmologique :

    Hdvc

    v

    a

    az

    e

    avec10

    cvc

    v

    cv

    cvz

    si1

    /1

    /1

    212

    1

    2/1

    2

    1

    2si1

    21

    c

    GMRr

    cr

    GM

    cr

    GMz

    s

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Mesure des distances dans l’Univers • Dans un Univers courbe en expansion, ce n’est pas intuitif… Il y a

    plusieurs définitions. On se place dans la métrique de Robertson-Walker

    1. Distance lumineuse : C’est la distance qu’on obtient en comparant

    l’énergie lumineuse L émise par un objet lointain et le flux F(r0) reçu par

    l’observateur à la distance r=r0re :

    • dlum a0(r0-re)=a0r à cause de l’expansion et du redshift. Le flux reçu est diminué d’un facteur (1+z)2. Un facteur (1+z) dû à la diminution de

    l’énergie des photons (redshift cosmologique), et l’autre dû à la dilatation de

    l’intervalle de temps de réception

    2. Distance angulaire : On voit une galaxie lointaine sous un angle d. La taille physique D de la galaxie vérifie alors D=dangd. Le problème est déterminé à la date d’émission des photons de la galaxie te (re). On a donc

    3. Distance de vol : C’est la distance parcourue par les photons

    0

    2

    lum4 rFdL

    e

    ee

    rra

    ar

    a

    arazd

    raz

    LrF

    0

    2

    0

    2

    0

    0lum22

    0

    201

    14

    rtadeang

    e

    ttcd 0vol

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Mesure des distances dans l’Univers • Calculs explicites dans le cas d’un Univers d’Einstein-De Sitter (=0)

    2/300

    2/30

    3/13/1

    0

    3/2

    0

    2/3

    0

    3/2

    00

    0

    3/1

    0

    0

    3/13/1

    0

    3/2

    0

    2/3

    000

    3/13/1

    0

    3/2

    0

    2

    2/3

    0

    1

    11 : volde Distance

    1

    1

    1

    13

    2

    33

    2

    3

    : angulaire Distance

    1

    1avec113

    1312

    33

    2

    311

    : lumineuse Distance

    2

    33

    dd

    d0d ;

    2

    30

    z

    ctttcd

    zzctttHctHrtad

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    azzct

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    tctzttHctHzrtazd

    ttHcta

    tcrr

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    tcstHta

    evol

    eeeang

    ee

    e

    elum

    t

    t

    e

    e

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Mesure des distances dans l’Univers • Avec t0=2/(3H0) (âge de l’Univers), on peut exprimer cela en fonction de la

    distance de Hubble LH=c/H0 5000 Mpc

    • On vérifie que lorsque z0 (t0te), on a dlum dang dvol zLH .

    • Le comportement quand zdiffère. dlum est toujours

    croissante; dang présente un

    maximum en z=1.25 et décroît

    ensuite; dvol croît toujours mais

    tend vers 2LH/3.

    • Explication : Pour dvol, l’âge

    de l‘Univers est fini; pour dang,

    un objet apparaît proche soit

    parce qu’il est proche

    aujourd’hui, soit parce qu’il a

    été proche dans le passé à cause de la petite taille de l’Univers.

    2/3vol2/3anglum

    1

    11

    3

    2,

    1

    1

    1

    12,112

    z

    Ld

    zzLdzzLd

    H

    HH

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Gravitation – Cosmologie

    5. Univers relativiste en expansion• Equation de Friedmann relativiste

    • Equations d’état

    • Les paramètres Ω

    • Résoudre l’équation de Friedmann ?

    • Univers à constante cosmologique nulle, Univers

    vide

    • Univers froid avec constante cosmologique

    • Solutions complètes

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Equation de Friedmann relativiste • C’est l’équation qui régit l’expansion de l’Univers homogène isotrope en

    métrique de Robertson-Walker

    • On utilise l’équation d’Einstein reliant la masse (l’énergie) à la géométrie de

    l’Univers (Tenseur Energie-Impulsion Tenseur métrique / Tenseur de

    courbure)

    • On aboutit aux système de deux équations :

    • ρ est la densité de masse

    • P est la pression ( densité volumique d’énergie; (toute forme d’énergie

    gravitation);

    • est la courbure (cf. Robertson-Walker);

    • est la constante cosmologique = constante d’intégration Energie noire

    2

    2

    222

    2

    2

    422

    34

    3

    cc

    PGacaaa

    cc

    PG

    a

    a

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Equation de Friedmann relativiste • On élimine ä entre les deux équations (combinaison linéaire ou substitution)

    • Il reste

    • C’est l’équation de Friedmann relativiste. Si on identifie k c2 (classique), pour =0, on retrouve l’équation de Friedmann Newtonienne !

    • Mais il y a plus que juste la masse usuelle dans ρ…

    • Pour résoudre l’équation Newtonienne, on avait utilisé la conservation de la

    masse (ρa3=cte). Dans un Univers courbe, c’est plus compliqué…

    • On dérive l’équation de Friedmann, et on élimine ä avec l’autre équation.

    On aboutit à (quelques calculs…)

    • L’introduction de la pression fait qu’on n’a plus ρa3=cte !

    22

    2

    22

    3

    1

    3

    8ca

    Gaca

    2

    2

    3

    2

    3

    d

    d0

    33

    c

    Paaa

    ta

    c

    Paa

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Equation de Friedmann et équation d’état • La résolution du système d’équations passe par un modèle de lien entre ρ et

    P = une équation d’état

    • Ce sera toujours quelque chose de la forme

    où ϖ est un coefficient numérique

    • Exemple 1 : gaz parfait classique monoatomique

    • Exemple 2 : gaz parfait ultrarelativiste et/ou rayonnement

    • Pour un ϖ fixé, on a (cf. coefficient adiabatique γ…)

    2cP

    22

    2

    2

    3

    1

    2

    1

    2

    3avec

    c

    kT

    c

    vvkT

    kTP

    3

    14222 pccmcpE

    13

    0

    13

    2322

    2

    2

    3

    0d

    d013

    3333

    d

    d

    atata

    a

    aaaaaaac

    Paaa

    t

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Les paramètres Ω• On réécrit l’équation de Friedmann en divisant par å2 :

    • Le terme central se réécrit

    • Du coup on définit pour les autres

    • Et l’équation de Friedmann prend la forme très simple

    13

    1

    3

    8

    2

    22

    2

    2

    2

    2

    a

    ca

    a

    Ga

    a

    c

    )courbure"" densité de (paramètre

    )ue"cosmologiq constante" densité de (paramètre33

    2

    2

    2

    2

    2

    22

    a

    c

    H

    c

    a

    ca

    )matière"" densité de (paramètre3

    8

    3

    8

    22

    2

    m

    cH

    G

    a

    Ga

    1m

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Résoudre l’équation de Friedmann ? • Si on veut résoudre l’équation de Friedmann…

    • On doit décomposer la « matière » en composantes ayant chacune son ϖ :

    • La résolution théorique n’est pas simple dans le cas général…

    • On réécrit cela en fonction des Ω « 0 » (aujourd’hui)

    22

    2

    22

    3

    1

    3

    8ca

    Gaca

    2231

    ,0

    22

    3

    1

    3

    8caa

    Gca

    i

    i

    i

    0,

    13

    0,,2

    0,

    2

    0

    2

    22

    0

    2

    0

    2

    0,2

    0

    2

    0,2

    0

    ,0

    0,,;

    3;

    3

    8

    i

    im

    i

    im

    iaaaa

    a

    H

    H

    a

    c

    a

    c

    a

    G

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Résoudre l’équation de Friedmann ? • On normalise le temps

    • On peut donc réécrire l’équation de Friedmann :

    • Il existe des cas particuliers intéressants.

    • Remarque : La constante cosmologique se comporte comme une

    composante avec ϖ=-1…

    d

    d1

    d

    d1

    00

    0

    a

    atH

    a

    aH

    HtH

    0,

    13

    0,,2

    0,

    2

    2d

    d1

    i

    im

    iaa

    a

    a

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers à constante cosmologique nulle • Exemple : Univers plat (=0, Ωκ=0) et monocomposante (Ωm=1).

    L’équation de Friedmann devient

    • L’âge de l’Univers s’obtient quand a(t0)=1, donc

    • Pour ϖ=0 (matière « froide » = pression négligeable = Univers « de

    poussière », dominé par la matière ), on retrouve l’Univers d’Einstein-de

    Sitter avec a(t) t2/3;

    • Pour ϖ=1/3 (matière « relativiste » = Univers dominé par le rayonnement),

    on trouve a(t) t1/2 (Ere radiative);

    )0 à 0 (avec2

    13

    2

    13

    d

    d

    d

    d

    13

    2

    0

    13

    2

    2/3131

    2

    tatHta

    aa

    aa

    0

    0

    1

    13

    2

    Ht

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers à constante cosmologique nulle • Tous ces modèles ont tendance à être abandonnés aujourd’hui… parce

    qu’ils prévoient tous une expansion qui doit ralentir. En effet,

    • Or les faits observationnels contredisent ces résultats. Déjà

    • Or les plus vieux amas globulaires ont à peu près cet âge là….

    • De plus, Permutter, Riess & Schmidt (Prix Nobel 2011) ont montré que

    l’expansion de l’Univers est en accélération

    Il faut une constante cosmologique non nulle !

    décroît03

    43

    2aa

    c

    PG

    a

    a

    11

    0

    00

    0kpc.s.km70pour années,d' millards 6,13

    11

    13

    2

    H

    HHt

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers vide • Ou si on préfère, Univers dominé par la constante cosmologique…(ρ=P=0)

    • On a nécessairement

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers froid avec constante cosmologique • Sans pression, une composante avec ϖ=0 ( = aujourd’hui !)

    • Pas de solution analytique simple…

    • Univers primordial (a≪1) : Le terme Ωm,0/a domine a t2/3 (Einstein-de

    Sitter)

    • Ensuite, ça dépend… du comportement de la fonction f(a)=(da/d)2. Pour a0, f(a)>0.

    • S’il existe une une valeur am>0 qui annule f(a), alors l’expansion ne peut

    pas se poursuivre au-delà de am recontraction ensuite

    • Si f(a)>0 pour tout a>0, alors l’expansion se poursuit indéfiniment.

    0,0,

    2

    0,

    0,2

    0,

    0,

    0,

    2

    1d

    d

    m

    mma

    aa

    a

    a

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers froid avec constante cosmologique

    • Si ΩΛ,0

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers froid avec constante cosmologique

    • Si ΩΛ,0>0 (Λ>0), la

    fonction f(a) est

    d’abord décroissante

    puis croissante

    ensuite. Pour

    Ωm,0+ΩΛ,0 pas trop

    grand, am>0 existe

    toujours

    • L’expansion est

    d’abord ralentie,

    puis s’inverse

    Incompatible

    avec une expansion

    accélérée !

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers froid avec constante cosmologique

    • Pour Ωm,0+ΩΛ,0 plus

    grand, am>0 n’existe

    plus.

    • L’expansion est

    d’abord ralentie,

    puis accélère

    • Pour a grand, ΩΛ,0domine et on se

    rapproche du modèle

    d’Univers vide :

    expansion

    exonentielle !

    Potentiellement

    compatible avec

    l’observation !

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Univers froid avec constante cosmologique

    • Pour Ωm,0+ΩΛ,0 < 1,

    l’expansion est

    indéfinie

    • Pour Ωm,0+ΩΛ,0 > 1,

    l’expansion peut

    rester indéfinie…

    • Sur la courbe rouge,

    il existe une solution

    stationnaire (Univers

    statique d’Einstein),

    caractérisée par

    • Mais cette solution

    est instable…

    a

    G

    c;

    4

    2

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Solutions complètes… • Dans le cas général, l’Univers comprend d’autres composantes. L’équation

    de Friedmann se réécrit dans sa généralité

    • En dehors de la matière froide (ϖ=0), il faut au moins rajouter le

    rayonnement (ϖ=1/3)…

    • Univers primordial (a≪1) : Le terme Ωr,0/a2 domine a t1/2 (Ere

    radiative).

    • Ensuite, la matière domine (Ere stellaire).

    2

    0,

    31

    0,,0,

    2

    d

    daa

    ai

    i

    im

    2

    0,

    31

    0,,2

    0,0,

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    2

    d

    daa

    aa

    ai

    i

    im

    rm

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Gravitation – Cosmologie

    6. Modèles cosmologiques et observations• Lien modèle – Observations ?

    • Distance, redshift et modèle d’Univers

    • Contrainte avec les Supernovae de type Ia

    • Le fond diffus cosmologique

    • Anisotropies du fond diffus, courbure

    • Notion d’inflation

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Lien modèle - Observation ?• Comparer les modèles d’expansion à des tests observationnels n’est pas

    évident…

    • On a déjà les contraintes provenant du fond diffus cosmologique, et les

    contraintes sur l’âge de l’Univers, nécessairement plus grand que celui des

    plus vieilles étoiles !

    • Les contraintes les plus précises viennent de la mesure de l’expansion de

    l’Univers Calibrer la relation redshift distance

    • Pour les objets les plus proches, z = H0d Mesure de H0

    • C’est l’ordre 1. Si on veut aller plus loin, il faut affiner, et s’entendre sur la

    notion de distance.

    • On calibre en fait une relation redshift magnitude, ce qui revient à

    calibrer redshift distance lumineuse dlum. En effet, on mesure un flux

    reçu

    ref

    102

    lum

    log5.24

    )(F

    zFm

    zd

    LzF

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Distance, redshift et modèle d’Univers• En métrique de Robertson-Walker, le trajet d’un photon se fera en vérifiant

    • On reçoit aujourd’hui (t0) un photon émis à te qui parcours le trajet radial

    jusqu’à r

    • Le membre de droite (f(r)) se calcule en changeant de variable. On trouve

    • Il faut ensuite relier le membre de gauche au redshift. On va changer de

    variable tz. On a (resdhift cosmologique)

    tat

    az

    a

    a

    t

    z

    atata

    az

    pour Universd' modèle unfaut Ild

    d1

    d

    d

    hui)(aujourd' 1car 1

    1

    2

    2

    0

    0

    0si,0sisinharg

    ,0siarcsin

    rrf

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    rrf

    21

    dd

    r

    r

    ta

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    x

    x

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    tcr

    t

    te

    0

    21

    dd0

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Distance, redshift et modèle d’Univers• On se place dans le modèle d’Univers froid. On a l’équation de Friedmann

    • On en tire dz/dt :

    0,

    3

    0,

    2

    0,0

    0,

    3

    0,

    2

    0,

    2

    0,

    0,0,

    2

    0

    11

    1avec

    1

    ddsoit

    111

    1

    11d

    d1

    zz

    zgzgzH

    zt

    zzz

    z

    zzt

    z

    H

    m

    m

    m

    2

    0,

    0,0,

    2

    2

    0

    00,0,

    2

    0,

    0,2

    0,

    0,

    0,

    2

    1

    1d

    d1

    ddavec1d

    d

    z

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    a

    H

    tHaa

    aa

    a

    m

    m

    mm

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Distance, redshift et modèle d’Univers• On peut maintenant faire le changement de variable dans l’intégrale

    • Cette relation s’inverse, et on tire

    • On peut expliciter un peu plus. Si on appelle

    zzgH

    czg

    z

    zz

    H

    c

    ta

    tcrf

    Z

    Z

    t

    te

    d1

    d1

    d

    00

    0

    0

    0

    zzgH

    cfzrzrazd

    zzgH

    cfr

    Z

    Z

    d111Or

    d

    00

    1

    0lum

    00

    1

    zzgzGZ

    d0

    2

    0

    2

    2

    0

    2

    0

    2

    0,

    0,0,

    0,00

    lum

    car

    00sisin1

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    H

    c

    Ha

    c

    zG

    H

    zczG

    H

    czd

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Distance, redshift et modèle d’Univers• On fait de même dans les autres cas. En résumé

    • On obtient donc une relation entre dlum et z qui dépend des paramètres Ω et

    de H0.

    • Des données observationnelles sur plusieurs objets pour lesquelles dlum et z

    peuvent être mesurées permettent d’étalonner la relation et de contraindre

    les paramètres cosmologiques par ajustement.

    • Déjà, si z est petit, g(z) 1 G(z) z dlum cz/H0. On retrouve la loi de Hubble !

    • La pente à l’origine de la relation dlum z permet de mesurer H0.

    0si

    1

    0sisinh1

    0sisin1

    0,

    0

    lum

    0,0,

    0,0

    lum

    0,0,

    0,0

    lum

    zGH

    zcd

    zG

    H

    zcd

    zG

    H

    zcd

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Diagramme de Hubble des Supernovae Ia• On calibre la relation

    à partir des

    Supernovae de type Ia

    (événements

    d’implosion de naines

    blanches binaires bien

    contraints)

    • Résultat (Perlmutter

    et al. 1999; Conley et

    al. 2009) :

    H0 = 757 km/s/Mpc

    • L’expansion est

    accélérée avec une

    probabilité de

    99,999% ! • Meilleur ajustement pour =0 :

    Ω,0=0,72 Ωm,0=0,28

    • Dans tous les cas, Ω,0>0,5. L’énergie « noire » (du

    vide) domine l’Univers.

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Le fond diffus cosmologique (CMB)• Le ciel est uniformément brillant… dans le domaine radio !

    • L’Univers baigne dans un rayonnement de corps noir isotrope, à la

    température de 2.726 ± 0.001 Kelvins (Penzias & Wilson 1965)

    • Il correspond à la recombinaison des atomes d’Hydrogène au début de

    l’expansion

    • Rayonnement très isotrope, fluctuations très faibles de l’ordre ±3µK

    (PLANCK)

    • Fluctuations à l’origine de la structuration de l’Univers ?

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Brillance du fond cosmologique • On considère une source lumineuse émise à la distance r (t=te, redshift z),

    ayant la brillance d’un corps noir de température Te, de diamètre D

    • A la distance lumineuse d’observation dlum, la luminosité se trouve diluée

    • La source est vue sous un angle solide

    • La brillance d’observation vaut donc

    4

    0

    2

    2

    2

    lum

    0

    44 ar

    La

    d

    LF

    e

    422

    4

    /

    0

    2

    3

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    ,

    1e

    d2

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    TDBDL

    T

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    e

    22

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    444 ra

    D

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    2

    3

    40

    4

    4

    0

    2

    22

    4

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    2

    2

    0

    0

    0

    eekTh

    ee

    ee

    e

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    c

    h

    z

    B

    z

    B

    a

    aB

    D

    ra

    ar

    LaFB

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Brillance du fond cosmologique • La fréquence d’observation 0 vérifie 0=e/(1+z) (redshift). Donc

    • C’est juste un changement de variable dans l’intégrale… L’émission

    observée B0 se trouve donc être encore exactement celle d’un corps noir,

    mais de température « refroidie » T0=Te/(1+z)=Teae/a0

    • Application : Le fond diffus cosmologique (CMB). Il correspond à la

    recombinaison des atomes d’Hydrogène au début de l’expansion, soit

    Te 4000 K . On en déduit z = 1500.

    • Dans un Univers d’Einstein-De Sitter, on a

    années)d' milliards 12(

    ans200000107.1

    11

    1

    0

    0

    5

    2/3

    0

    3/2

    00

    t

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    tt

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    a

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    c

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    z

    Be

    kThkTzhe

    1avec

    1e

    d2

    1e

    d12

    1

    1

    0/

    0

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    2

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    /1

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    0

    2

    3

    0

    4

    40000

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Les anisotropies du fond cosmologique • Le CMB est très uniforme

    en température dans tout

    le ciel. Il existe toutefois

    des anisotropies.

    • Certains s’expliquent très

    bien, comme l’anisotropie

    bipolaire, liée au

    mouvement de la Terre

    par rapport au référentiel

    du CMB (~700 km/s)

    • Il reste au bout du compte

    des fluctuations très

    faibles de l’ordre de ±3µK

    • Ces anisotropies ont été

    caractérisées par les

    missions COBE, WMAP,

    PLANCK.

    L’échelle angulaire a été étudiée par une

    décomposition en harmoniques sphériques.

    Pics tailles angulaires privilégiées

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Anisotropies et courbure • Le spectre angulaire des fluctuations du CMB peut être relié aux

    paramètres des modèles cosmologiques Contrainte supplémentaire sur

    H0 et les Ω’s

    • Combiné avec les résultats provenant des Supernovae de type Ia, on

    arrive au modèle de concordance, caractérisé par

    • La courbure de l’Univers est pratiquement nulle (cohérent avec d’autres

    mesures) !

    • Par ailleurs, la matière baryonique (= usuelle) ne contribue à Ωm,0 qu’à

    hauteur de 0.04 seulement !

    • En accord avec les résultats provenant de la nucléosynthèse primordiale

    • Conclusion : L’énergie noire () domine, et parmi la matière (Ωm,0), la

    matière noire est largement majoritaire !

    • Nous ne voyons qu’une petite partie de l’Univers…

    0

    annéesd' milliards 75,13 : Universl' de Age

    km/s/Mpc7173,027,0

    ,0

    00,0,

    Hm

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    Notion d’inflation • Schéma standard d’expansion de l’Univers : Ere radiative dans l’Univers

    primordial (a(t) t1/2), puis ère de la matière (a(t) t2/3), puis accélération de l’expansion avec la constante cosmologique

    • Certains indices laissent supposer qu’il y a eu au tout début de

    l’expansion (≪ 1 seconde) une phase d’expansion beaucoup plus rapide (exponentielle) : Inflation !

    • L’Univers serait passé d’une taille de ~10-26 m à t=10-34 s à une taille de

    quelques parsecs à t=10-32 s.

    • Argument 1 : Le CMB est très (trop) homogène lien causal entre des

    régions angulairement éloignées de l’Univers Impossible sans

    inflation.

    • Argument 2 : L’inflation explique aussi la courbure quasi nulle de

    l’Univers : la croissance exponentielle laisse l’Univers quasi vide

    • Origine de l’inflation : Probablement des brisures de symétries =

    transitions de phases d’une phase de vide à une autre. En remontant dans

    le passé : transition électrofaible, transition de grande unification (?),

    transition de gravitation quantique (??) (limites de la théorie…)

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    La matière noire • La matière usuelle (baryonique) ne peut pas représenter la totalité du Ωm,0

    Existence de matière invisible (noire) qui n’interagit que par la

    gravitation.

    • D’autres indices semblent indiquer que la matière usuelle ne représente

    pas tout :

    La courbe de rotation des galaxies

    La virialisation des amas de galaxies

  • septembre 2016 M2 astrophysique - Gravitation

    La courbe de rotation des Galaxies

    • On considère une galaxie axisymétrique ayant la forme d’un disque

    • Considérons une étoile dans le disque en orbite circulaire à la distance r du centre. Sa vitesse est v(r). Le potentiel dans la galaxie est U(r). On a (équilibre centrifuge)

    • On appelle courbe de rotation la relation entre v(r) et r.

    • Rappel: Potentiel Képlérien lié à une masse centrale

    Jamais observé dans aucune galaxie !

    r

    U

    r

    rv

    2

    r

    rvr

    GM

    r

    rv 1

    2

    2

    84

  • septembre 2016 M2 astrophysique - Gravitation

    La courbe de rotation des Galaxies (II)

    • Courbes de rotation mesurées

    • Il est normal que la courbe de rotation soit croissante d’abord et plate ensuite (masse répartie dans la galaxie)

    • Mais arrivé à la dernière étoile (ou au dernier nuage de gaz), on devrait observer une redescente pour tendre vers r-1/2. Ce n’est jamais observé !

    • Explication : Il reste de la masse à l’extérieur des galaxies (halo massif) Matière noire !

    85

  • septembre 2016 M2 astrophysique - Gravitation

    Le « théorème » du Viriel scalaire (I)

    = « Equilibre statistique » entre dispersion de vitesse et attraction gravitationnelle

    • On considère un système N corps de masse mi’s

    • Hypothèse :

    • Signification : Le système garde en gros les mêmes dimensions

    ⟹ 2T+V=0

    moyenne en0J

    i

    N

    i

    iirrmV

    1

    .Viriel

    VTrrmrmJ

    rrmJ

    rmJ

    N

    i

    iii

    N

    i

    ii

    i

    N

    i

    ii

    N

    i

    ii

    24.22

    .2

    scoordonnée de axes / inertied' moments

    11

    2

    1

    1

    2

    86

  • septembre 2016 M2 astrophysique - Gravitation

    Le « théorème » du Viriel scalaire (II)

    • Dans le cas du problème des N corps

    • Une autre façon de le voir : Ω est une fonction homogène de degré -1 des coordonnées. Relation d’Euler:

    • Au bout du compte

    • D’autant mieux vérifié que N est grand !

    e)potentiell (Energie

    ...

    1

    111

    Nji ij

    ji

    ji

    Nji

    iji

    N

    i ij

    ij

    N

    i

    iii

    rr

    mGmV

    rrfrfrrmV

    Vxx

    i

    i

    1

    02 T

    87

  • septembre 2016 M2 astrophysique - Gravitation

    Viriel et amas de galaxies

    • On considère un amas de galaxies qu’on peut voir comme un système N corps

    • On mesure les vitesses radiales (Doppler) vr,i de ces galaxies. On a

    • On peut estimer les masses, mesurer les vitesses, les distances projetées, et

    donc estimer T et , et voir si 2T+ 0.

    • Or ce n’est pas le cas. On a |2T| ≫ | |. Il faudrait ~20 fois plus de masse dans l’amas pour virialiser le système Matière noire !

    • Où est cette matière ? De quoi est-elle faite ?

    ji pji

    ji

    ji pji

    ji

    ji pji

    jiji

    ji ji

    ji

    i

    iriiri

    i

    iri

    i i

    ii

    i

    iiir

    r

    mGm

    r

    mGm

    r

    mGm

    r

    mGm

    vmvmvmvmT

    vv

    ,,,,,,

    ,

    ,

    2

    ,

    2

    ,2

    2

    ,2

    2

    ,

    2

    1cos

    cos

    2

    3

    2

    1

    cos

    1

    cos2

    1

    2

    1

    )projection de (anglecos

    88

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    De quoi est faite la matière noire ? • De la matière standard (=baryonique), mais dans des

    objets/structures non lumineux(ses) : Etoiles à neutrons, trous noirs

    stellaires, naines brunes, nuages interstellaires froids, nuages

    intergalactiques, etc...

    Problème 1 : La théorie n’en prévoit pas assez.

    Problème 2 : La fréquence des événements de lentilles gravitationnelles est

    incompatible avec une grande population d’objets de ce type.

    Conclusion : Il y en a certainement, mais pas suffisamment pour rendre compte

    des anomalies de gravité.

    • De la matière exotique = Des particules massives n’interagissant que

    via la gravitation ou presque (WIMPs = Weakly Interactive Massive

    Particles)

    En accord avec les prédictions des théories de supersymétrie (au-dela du modèle

    standard)

    Mais il en faudrait ~20 fois plus que la matière baryonique.

    Pour être compatible avec les modèle de formation des galaxies, cette matière

    devrait être « froide » (=0, c’est-à-dire non relativiste). On parle de Cold Dark

    Matter (CDM)

    Indétectée pour l’instant !

  • janvier 2016 Licence 3 physique - Gravitation

    De quoi est faite la matière noire ?

    • Autre hypothèse : Il n’y a pas de matière noire ! C’est la théorie

    de la gravitation qui est fausse lorsque l’accélération est faible

    (théories MOND = MOdified Newton Dynamics)

    Remise en cause du principe d’équivalence (mg mi) aux très faibles

    accélérations

    Compatible avec la courbe de rotation des galaxies, mais plus difficilement

    avec la dynamique des amas.

    Difficile de rendre ceci compatible avec la relativité générale…