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IL Y A QUELQUES ANNÉES, beaucoup de gens moururent d’une grande famine dans un pays africain. Certains dirent que c’était le jugement de Dieu parce que le gouvernement de ce pays persécutait l’Eglise. Dans Ezéchiel 14:12–20, nous trouvons un exemple très clair d’une catastrophe présentée comme un jugement de Dieu. Les tremble- ments de terre, les inondations, les famines sont-ils ou non un juge- ment de Dieu? A moins que Dieu ne le révèle lui-même d’une manière prophétique, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer qu’ils signifient un jugement de Dieu ou non. Même si c’est vrai cela ne devrait en rien modifier notre compassion pour les victimes. Dans l’Ancien Testament, certains désastres comme le Déluge, la Tour de Babel, Sodome et Gomorrhe sont de toute évidence le jugement de Dieu, mais bien d’autres dans la Bible, comme la famine en Egypte du temps de Joseph, ne sont pas vus comme le jugement de Dieu mais simplement comme des phénomèmes naturels. On ne peut pas trouver une explication simple à chaque catastrophe. On devrait plutôt essayer de découvrir les intentions de Dieu dans chaque situation. Voyez Néhémie par exemple; il ne s’est pas précipité pour construire les murs de Jérusalem; il a d’abord demandé à Dieu, «Où es-tu dans tout cela? Pourquoi cette catastrophe nous arrive-t-elle et que devrions nous faire?» Passons-nous le temps nécessaire avec les victimes pour examiner ensemble les causes de la catastrophe? Dans chaque situation, nous devons demander à Dieu quel est son but au travers de cet événement. L’Eglise doit Pourquoi les catas- trophes arrivent-elles? DANS CE NUMERO L’Eglise face aux catastrophes Courrier des lecteurs Questionnaire – Situations d’urgence L’ABC du secourisme Les éléments d’une catastrophe Comment empêcher une deuxième catastrophe Ressources Des idées pour économiser les semences Qui attend quoi de la partici- pation communautaire? Que faire, face au stress par Vinay Samuel, Ian Davis et Mike Wall PAS A PAS No.18 MAI 1994 QUAND FRAPPE LA CATASTROPHE…

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IL Y A QUELQUES ANNÉES,beaucoup de gens moururentd’une grande famine dans un paysafricain. Certains dirent que c’étaitle jugement de Dieu parce que legouvernement de ce payspersécutait l’Eglise. Dans Ezéchiel14:12–20, nous trouvons unexemple très clair d’une

catastrophe présentée comme unjugement de Dieu. Les tremble-ments de terre, les inondations, lesfamines sont-ils ou non un juge-ment de Dieu? A moins que Dieune le révèle lui-même d’unemanière prophétique, nous nesommes pas en mesure d’affirmerqu’ils signifient un jugement deDieu ou non. Même si c’est vraicela ne devrait en rien modifiernotre compassion pour les victimes.

Dans l’Ancien Testament, certainsdésastres comme le Déluge, la Tour deBabel, Sodome et Gomorrhe sont de touteévidence le jugement de Dieu, mais biend’autres dans la Bible, comme la famineen Egypte du temps de Joseph, ne sontpas vus comme le jugement de Dieu maissimplement comme des phénomèmesnaturels.

On ne peut pas trouver une explicationsimple à chaque catastrophe. On devraitplutôt essayer de découvrir les intentionsde Dieu dans chaque situation. VoyezNéhémie par exemple; il ne s’est pasprécipité pour construire les murs deJérusalem; il a d’abord demandé à Dieu,«Où es-tu dans tout cela? Pourquoi cettecatastrophe nous arrive-t-elle et quedevrions nous faire?» Passons-nous letemps nécessaire avec les victimes pourexaminer ensemble les causes de lacatastrophe? Dans chaque situation, nousdevons demander à Dieu quel est son butau travers de cet événement. L’Eglise doit

Pourquoi les catas-trophes arrivent-elles?

DANS CE NUMERO

• L’Eglise face aux catastrophes• Courrier des lecteurs• Questionnaire –

Situations d’urgence• L’ABC du secourisme• Les éléments d’une

catastrophe• Comment empêcher une

deuxième catastrophe• Ressources• Des idées pour économiser les

semences• Qui attend quoi de la partici-

pation communautaire?• Que faire, face au stress

par Vinay Samuel, Ian Davis et Mike Wall

PAS A PASNo.18 MAI 1994 QUAND FRAPPE LA CATASTROPHE…

Joseph devint gouverneur d’Egypte et yconduisit les Hébreux afin qu’ilss’établissent et se multiplient sur cetteterre. Dans les Actes des Apôtres16:16–40, le tremblement de terre àPhilippes offra à Paul une possibilité departager sa foi: le geôlier et sa famillefurent convertis et Paul fut libéré lelendemain. Dans le Nouveau Testament,les catastrophes donnent souvent uneoccasion aux chrétiens de parler de leurfoi entre eux et avec ceux qui ne croientpas.

Dieu est tout-puissant et peut mêmetransformer en bien l’horreur d’une

catastrophe, qu’elle soit un jugementou un événement naturel.

2 PAS A PAS NO.18

aussi prendre garde à ne pas exploiterune situation de catastrophe. «Si vous nevous repentez pas de vos péchés, etn’acceptez pas Jésus Christ comme votreSauveur, Dieu vous punira et vousfrappera d’une nouvelle catastrophe.»C’était le message d’un évangélisteindien prêchant dans un villaged’Andhra Pradesh après le passage d’uncyclone. A moins que Dieu ait révéléclairement ce qu’il va faire à son Eglise,aucun dirigeant n’a le droit de proclamerque telle ou telle catastrophe est unjugement divin.

Dieu peut se manifester dans unesituation désastreuse: par exemple, c’està cause de la sécheresse enIsraël et au Moyen Orient que

PAS A PASISSN 1350-1399Pas à Pas est une publication trimestrielle quiunit ceux qui dans le monde entiertravaillent pour le développement et la santé.Tear Fund, qui publie Pas à Pas, espèrestimuler ainsi idées nouvelles etenthousiasme. C’est un moyen d’encouragerles chrétiens de toutes les nations à travaillerensemble pour créer l’harmonie dans lescommunautés.Pas à Pas est gratuit pour ceux qui travaillentà la santé et au développement descommunautés. Il existe en anglais, enfrançais et en espagnol. Nous acceptonsvolontiers vos donations.Nous invitons nos lecteurs à nous envoyerleurs vues, articles, lettres et photos.Editrice: Isabel Carter83 Market Place, South Cave, Brough,N. Humberside, HU15 2AS, Royaume-Uni.Tél/Fax 0430 422065Editrice (Langues): Maria LeakeComité d’Edition:Jerry Adams, Dr Ann Ashworth, MikeCarter, Jennie Collins, Bill Crooks, JenniferEvans, Richard Franceys, George Goddard,Sue Hanley, Suleiman Jakonda, Dr TedLankester, Sandra Michie, Nigel Poole, JimRowland, José Smith, John WibberleyIllustration: Rod MillConception: Wingfinger Graphics, LeedsTraduction: Alison Coz, João Martinez daCruz, Totoya Dew, Gerard Godon, NicoleMauriange, Jean PerryListe d’Adresses:Ecrivez-nous en précisant en quelle languevous aimeriez recevoir Pas à Pas: FootstepsMailing List, Tear Fund, 100 Church Road,Teddington, Middlesex, TW11 8QE,Royaume-Uni. Tél: 081 977 9144.Les articles et les illustrations de Pas à Paspeuvent être adaptés comme matériauxd’enseignement encourageant le développe-ment rural et la santé, sous réserve que cesmatériaux soient distribués gratuitement etmentionnent Pas à Pas, Tear Fund.Publié par Tear Fund. Une compagnielimitée par garantie. No. enreg. enAngleterre 994339. Charité No. 265464.

PORTER SECOURS

DE L’EDITRICE

IL NE SE PASSE GUERE DE SEMAINE sans que les médias ne nous informentd’une catastrophe ici ou là, d’un tremblement de terre, d’un coup d’état,d’inondations, d’une sécheresse, d’une guerre civile, d’un horrible accident.Aucun de nous ne peut savoir ce que nous réserve l’avenir et où la prochainecatastrophe va frapper. Dans ce numéro nous nous penchons sur différentesidées qui peuvent nous aider à mieux nous préparer à faire face à des situationsdifficiles. La section qui fait le point de nos connaissances de secourisme estutile à tous: sommes nous capables de porter secours dans une situationd’urgence? Nous sommes tous parfois soumis à des tentations et à des tensionsnerveuses (le stress): les articles de Mike Wall et d’autres nous donnent desconseils pratiques pour y faire face. Ian Davis nous explique comment lescatastrophes, les secours, la reconstruction peuvent être envisagés comme uncycle. Il encourage vivement les églises à aider les communautés à mieux sepréparer à l’éventualité d’une catastrophe.

A la suite de l’utile article publié dans le numéro 15 sur la santé communautaireet de la question de savoir si les programmes étaient simplement «implantés»dans la communauté ou «dirigés» par elle, Ben Osuga nous apporte sacontribution à la discussion avec un article traitant de la façon dont on peutdévelopper une participation réelle de la communauté. Bien qu’il parle ici desprogrammes de santé, ses arguments s’appliquent à n’importe quelle sorte detravail communautaire: l’agriculture, la sylviculture, l’eau etc.

Les prochains numéros traiteront de la tuberculose et du SIDA, des problèmesd’environnement, de l’animation et de la formation et de la technologieappropriée. Ecrivez-nous pour nous faire part des vues et expériences que vousaimeriez partager sur ces sujets.

Bienvenue aux lecteurs du premier numéro de Pas à Pas en portugais! Si vouspréférez recevoir nos magazines en portugais faites-le savoir à notre service«Liste des lecteurs» à l’adresse indiquée dans l’encadré de gauche sur cettemême page.

3PAS A PAS NO.18

CHAQUE CATASTROPHE causede grandes tragédies personnelleset d’énormes souffranceshumaines. Comment l’Eglisepeut-elle répondre à ces besoins?Toute église devrait portersecours à ceux qui souffrent – parn’importe quel moyen. Dans lesActes des Apôtres, l’églised’Antioche à ses débuts fournitun bon modèle à suivre: quand lafamine sévissait en Judée chaquecroyant à Antioche …chacun selonsa capacité, décida d’offrir son aide àses frères de Judée.Dans certains pays, les Eglises sont les mieuxplacées pour apporter un secours efficace encas de catastrophe: il se peut qu’elles soientsur place et capables ainsi d’agirimmédiatement dans les zones affectées.Leurs dirigeants sont généralement dignesde confiance et capables d’identifier les plusnécessiteux de leur communauté. Après lesopérations de secours, les églises fournissentun appui permanent pour le suivi: lesorganisations d’aide humanitaire agissentpuis disparaissent mais les églises localesrestent.

Ce que font les églises dans une situation d’urgence peut être untémoignage puissant pour les populations environnantes. Quand

l’évangile est mis en pratique dans l’organisation des secours,nombreux sont ceux qui se

tourneront vers la foi chrétienne.Cependant les groupes de

chrétiens doivent fairepreuve d’une grandesensibilité dans cettesituation car il est trèsfacile d’encourager ainsi

ceux que l’on pourraitappeler «les chrétiens de riz»,

PORTER SECOURS

L’Egliseface auxcatas-trophespar Jun Vencer

Trois études de cas… AU ZIMBABWE un groupe prêchaet chanta des chansons chré-tiennes aux gens avant de leurdistribuer de la nourriture, créantainsi une sorte d’atmosphère defête parmi les gens sympathi-sants des croyances chrétiennes.

EN ARMÉNIE, des paquets de secoursfurent distribués à des populationsdéplacées et regroupées dans desfoyers, sans évangélisation appa-rente, ni distribution de littérature.Cette approche aida les gens àpréserver leur dignité, d’autant plusque tous ne partageaient pas lesmêmes croyances.

des idées nouvelles: la guerre a détruit tellementde choses qu’ils sont prêts à repartir à zéro. Jecrois sincèrement que Dieu me met au défi de luiobéir et de recommencer à cultiver la terre, maiscette fois comme le font les agriculteurs locaux.Peut-être serons-nous remodelés tous ensembleà partir de rien.

Rev Musa JambawaiConseiller RURCONSierra Leone

Reconstruire à partir de rienLa guerre en Sierra Leone en 1992 a détruitbeaucoup de vies humaines et de biensmatériels. Mais au cours de ces événements,Dieu nous enseigne beaucoup de choses parles défis que nous devons relever. J’avais desmachines pour travailler la terre: toutes ontété détruites et Jésus me défie: «Dépendaistu de ces machines, de cet équipement et lesvénérais-tu, eux, plutôt que moi?»

A la suite de ces événements traumatisants,je me suis profondément attaché aux gens –et ils se rendent compte que mon intérêtpour eux est réel, puisque je suis resté àleurs cotés pendant les temps difficiles.C’est pourquoi, ils désirent ardemmenttravailler avec moi et c’est un stimulantconstant pour moi: je veux continuer à vivreet à travailler avec eux, que mon employeurme paie ou non.

Les gens relèvent le défi pour travailler plusdur maintenant qu’ils dépendentuniquement de leurs propres efforts pour senourrir. Ils sont aussi stimulés à accepter

EN BOSNIE, on fournit de la nour-riture et autre aide humanitaire à lacommunauté qui en organise ensuitela distribution. Ces communautéspeuvent être laïques, catholiques oumusulmanes. Cependant, littératurechrétienne et notes bibliques quoti-diennes sont imprimées par cetteorganisation et sont disponibles chezles responsables des groupes commu-nautaires. Bien que les distributionsd’aide humanitaire et de littératuresoit tout à fait distinctes, elles vontensemble et représentent deuxaspects de l’aide apportée à lapersonne: aussi bien physique (aidepratique) que morale (aide spirituelle).

…et une lettre

ceux qui pensent que, s’ils s’affirmentchrétiens, ils recevront plus d’aide et plus denourriture. On ne devrait pas prêcherl’Evangile à un auditoire captif lorsqu’il fait,par exemple, la queue pour obtenir de l’aidedans un hôpital de mission ou attend uneaide alimentaire. Dieu désire des disciplesqui viennent à lui volontairement.

L’église est socialement responsable del’aide aux gens nécessiteux au nom de JésusChrist. Dans des situations d’urgence, lesactions des chrétiens crient souvent plus fortque tout ce qu’ils peuvent dire.

4 PAS A PAS NO.18

Gagnant du concoursEPI de Genève offrait un ensemble defascicules sur «la vaccination en pratique»comme prix au lecteur qui découvrirait lavaccination manquée sur la carte de santéprésentée en page 3 du Numéro 14 de Pas àPas. Nous sommes heureux d’annoncer que legagnant est Simon Ahiataku d’Enyan Abaasaau Ghana. Son nom a été tiré au sort parmiceux des lecteurs qui avaient donné la bonneréponse: il s’agissait de la mère qui n’avait paseu son troisième rappel de tétanos.

Un pesticide collant!J’AI RECEMMENT RECU quelquesnuméros antérieurs de Pas à Pas et j’ai ététrès intéressé par toute la correspondanceconcernant l’utilisation de l’azadinacomme pesticide. J’aimerais y ajouter uneautre information.

Je travaille en ce moment dans l’état du«Cross River» au Nigéria, en zôneforestière humide, dans une des régions lesplus humides du monde. Ici, l’un desproblèmes est que la pluie lessive etentraine rapidement les pesticides quenous employons. Cependant on adécouvert que si l’on coupe des gousses deTetrapleura tetraptera et que l’on fait bouillirces morceaux, il se forme alors une sortede liquide poisseux. Si on mélange celiquide au pesticide d’azadina, on obtientalors un produit qui «colle» pendant trois àsix semaines aux cultures que l’on traite.Voici un dessin de ces gousses très

particulières (d’environ 1,50m de long)souvent appelées «quatre coins» ou«quatre cotés» qui permettra, j’espère, auxgens de les identifier si elles sont présentesdans leur région. Sinon, pourquoi ne pasessayer d’utiliser une autre plante quiproduit la même sorte de substancecollante?

J’aime beaucoup Pas à Pas et j’espère enfaire bon usage dans mon travail.

Justine DunnCalabar, Nigéria

COURRIER DES LECTEURS

Des lapins pour unealimentation saineNOTRE TRAVAIL se préoccupeessentiellement de la nutrition des enfantsde moins de cinq ans au Nicaragua et auHonduras. Nous essayons d’encourager laproduction de légumes et l’élevage depetits animaux, principalement deschèvres et des lapins. A présent, nousaidons plus de 800 projets. Les abris àlapins sont faits de matériaux locaux. Lesgens les nourissent de produits locaux:feuilles de bananiers, bananes, restes delégumes, etc. Pour être sûr d’avoir un platde viande par semaine, chaque famille abesoin de quatre ou cinq lapines et d’unmâle. Les peaux sont aussi vendues. Audébut il fut difficile de convaincre les gensde boire du lait de chèvre – mais c’estmaintenant chose faite et ce lait estapprécié.

Nous trouvons Pas à Pas très utile etaimerions en recevoir un plus grandnombre de copies pour les partager avecd’autres groupes.

J Francisco J ZapataPROVIDENICApdo 5051, ManaguaNicaragua

La réduction de nos besoins enengrais chimiquesJ’AI RECEMMENT COMPARE lesrendements de maïs sur un acre (0,4hectare) de ma terre, en utilisant commeengrais des fientes de volailles et desproduits chimiques. J’ai divisé le terrain endeux parcelles. J’ai apporté du fumier devolaille sur la première (terrain A) et j’aipréparé l’autre moitié à recevoir unengrais chimique, NPK, (terrain B). J’aiensuite planté le maïs le même jour sur lesdeux parties du terrain. Deux semainesaprès la germination, j’ai appliqué l’engraissur le terrain B.

Les deux champs ont bien poussé et seressemblaient. Une fois le maïs prêt, j’ai

fait la récolte des deux terrains séparément.Je voulais aussi éviter l’usage de produitschimiques lors du stockage et je savais doncqu’il était très important de bien faire sécherles épis de maïs. J’ai attaché les épis pardeux et les ai suspendu aux branches d’ungrand arbre en face de chez moi.

Le terrain qui avait été traité aux engraischimiques a produit 325kg de maïs sur undemi-acre (0,2 hectare). L’autre, traité aufumier de volailles, 311kg sur un demi-acre.Comme j’avais bien fait sécher les grains, jen’ai pas eu de pertes dues a la verminependant le stockage.

Le coût élevé des engrais au Nigéria les amis hors de portée de presque tous les petitsagriculteurs. Pourquoi ne pas lancer unegrande campagne pour encourager lesagriculteurs à utiliser les fumiers organiquespuisque les rendements sont comparablesdans les deux cas? Le maïs grillé a en plusmeilleur goût s’il a poussé avec du fumiernaturel. Il en est de même pour la culturedes patates douces qui se conserventégalement mieux lorsqu’elles ont pousséavec des fumiers organiques. Le fumierorganique a aussi l’avantage d’améliorer lastructure du sol.

Jepshi M YonbishBoys’ Brigade, PO Box 9Yaba, Lagos, Nigéria

Jepshi M Yonbish, faisantsécher le maïs à l'extérieur de sa

maison à Lagos au Nigéria.

L’EDITRICEPAS A PAS83 MARKET PLACE

SOUTH CAVE

BROUGHN. HUMBERSIDE

HU15 2ASROYAUME-UNI

LE QUESTIONNAIRE

SITUATIONS D’URGENCE!

5PAS A PAS NO.18

SANTE

b) pousser doucement les os pour les remettre enplace avant d’envelopper la jambe bien serréepour l’empêcher de bouger?

c) couvrir la blessure et fixer doucement les jambessur une planche ou un bâton pour qu’elles nebougent pas?

4 Vous voyez un homme allongé par terrele long de la route. Vous découvrez qu’il

saigne très fort: il a été blessé de deux balles àla jambe. Vous n’avez pas de moyen detransport. Devez-vous:a) avec des linges propres maintenir une pression

directe sur les blessures jusqu’à arrêt dusaignement?

b) placer un garrot au dessus des blessures pourarrêter le saignement?

c) essayer d’extraire les balles?

5 Vous conduisez sur une route et vousvoyez un accident: une voiture s’est

retournée et deux personnes sont coincéesdessous. Elles sont inconscientes et le moteurest froid. Il y a un dispensaire à dix minutes envoiture. Devez-vous:a) en vous faisant aider, retourner le véhicule et

dégager les victimes puis aller chercher dusecours?

b) aller vite au dispensaire chercher un docteur?

c) vérifier que les personnes respirent encore etdesserrer leurs vêtements puis aller chercher dusecours?

6 Un ami est en train de réparer son toit etsoudain, l’échelle se casse et il tombe sur

la tête; il est inconscient et dans une position peucommode. l’hôpital le plus proche est à une heurede marche. Devez-vous:a) le mettre dans une position plus confortable et

vérifier qu’il peut respirer facilement avant d’allerchercher du secours?

b) vous assurer que personne ne le bouge, vérifier qu’ilpeut respirer et aller chercher du secours?

c) le soulever doucement pour le placer sur une porteet l’emmener à l’hôpital?

7 Une femme a été piquée à la jambe par unserpent venimeux. Elle est convaincue

qu’elle va mourir et l’hôpital le plus proche quirisque d’avoir un produit anti-venimeux est àdeux heures en voiture. Devez-vous:a) rassurer la victime que moins de la moitié des

morsures de serpent sont mortelles et demander aumembres de l’église de prier avec elle?

b) mettre un garrot au dessus de la morsure pourpouvoir sucer le poison?

c) envelopper la jambe, bien serrée, avec des linges oudes bandes et l’attacher sur une attelle pourl’empêcher de bouger, partir ensuite pour l’hôpital?

1 Lors d’une promenade vous découvrez unhomme étendu par terre au bord du

sentier. Il est inconscient mais ne semble pasblessé. Il n’y a personne en vue. Devez-vous:a) éviter de le toucher au cas où il aurait une

maladie infectieuse et courir chercher dusecours?

b) rester avec lui jusqu’à ce qu’il reprenneconscience?

c) vous assurer qu’il respire et le mettre dans uneposition correcte au cas où il vomirait, puis allerchercher du secours?

2 Vous êtes dans la rue et vous entendezquelqu’un crier. Un jeune enfant est

tombé dans le feu et ses bras et ses mains sontsérieusement brûlés. Devez-vous:a) couvrir les brûlures d’huile ou avec une autre

matiére grasse?

b) mettre ses bras dans un récipient contenant del’eau propre?

c) envelopper les bras dans du linge propre etconduire l’enfant au dispensaire?

3 Un enfant est tombé d’un arbre. Une deses jambes est cassée et les os brisés de

sa jambe se voient à travers la peau déchirée.Devez-vous:a) envelopper la jambe dans une couverture propre?

Ecrivez vos réponses avant detourner la page pour découvrirce que vous auriez dû faire…

Composé par Isabel Carter, Bessie Cormack, Dr Elizabeth Swain, Sue Hanley et Sandra Michie

NOUS AVONS TOUS été probablement confrontés à un momentdonné de notre vie à une situation d’urgence, à un moment où nousnous demandons ce qu’il faut faire pour agir au mieux alors quepersonne ne sait ce qu’il faut faire. La plupart des situations d’urgencenécessitent une aide médicale. Cependant, ce que l’on fait pendant cesquelques premières minutes avant l’arrivée de l’aide médicaleappropriée est de la plus haute importance. Prendre une décisionplutôt qu’une autre peut parfois signifier vie ou mort. Quelquefois,l’aide médicale n’arrive qu’après plusieurs heures d’attente. Lessituations suivantes nous permettent de vérifier nos connaissances etcapacités en matière de secourisme…

6 PAS A PAS NO.18

SANTE

1. L’homme inconscientLorsqu’une personne est inconsciente,rappelez vous l’ABC du secourisme – voirpage suivante. Vérifiez d’abord que lapersonne respire et que son pouls estnormal. Mettez-la en position derécupération afin qu’elle ne s’étouffe pas sielle vomissait. Il est alors temps d’allerchercher du secours. Si vous restiez avec lavictime vous pourriez au moinsl’empêcher de s’étouffer mais il se peutqu’elle ait besoin d’une aide médicaleurgente.

2. L’enfant qui s’est brûléOn doit toujours traiter les brûlures en lestrempant immédiatement dans de l’eaupropre (ou un autre liquide – cola, lait – s’iln’y pas d’eau). Ceci soulage la douleur et,en refroidissant la peau, limite les dégats.Ne jamais enduire la brûlure d’unesubstance grasse. Ne jamais essayer deretirer les lambeaux de peau ou devêtements. Enlever bagues, montres ouchaussures, de la zone endommagée avantqu’elle ne commence à enfler.

3. La jambe casséeLes membres cassés doivent êtreimmobilisés sur un support pour les

empêcher de bouger jusqu’à l’arrivée de lavictime à l’hôpital. N’essayez jamais deremettre les os en place car vous pourriezendommager la chair gravement.

4. Les blessures par ballesLe mieux pour arrêter le sang

est d’exercer une pressiondirecte et ferme sur la zone

blessée pendant 15minutes environ.

Ne jamais faire degarrot. Si possible soulever la jambe pourdiminuer le flot du saignement.

5. L’accident de voitureA moins que l’accident ne vienne d’arriveril est très dangereux de dégager lesvictimes sans qu’un médecin ne soitprésent. Les blessures causées parl’écrasement demandent à être traitées par

un expert. Une demie-heure après un telaccident, la pression sanguine d’un corpsécrasé peut être si élevée qu’undégagement brutal de la victime pourraitcauser sa mort immédiate.

6. L’homme tombé du toitIl ne faut jamais, jamais bouger unepersonne qui semble souffrir du cou oudu dos, à moins que leur vie ne soit en

danger immédiat. Bouger la victimepourrait causer des dommages plusgraves encore et même une paralysieirréversible. Cependant, s’il n’y a aucuneautre alternative que le transport de lavictime à l’hôpital, faites vous aider pardeux ou trois personnes et soulevez-ladoucement (sans changer la position desa tête) et placez-la sur un brancard (uneporte par exemple). Attachez la victimepour l’empêcher de bouger et maintenezsa tête immobile entre des coussins pourempêcher tout mouvement. Transportezla sans secousse.

7. La morsure de serpentLes mouvements font que le venin sedéplace plus rapidement dans le corps.Enveloppez fermement la jambe avecdes linges et fixez-la pour l’empêcher debouger. Emmenez la victime se fairesoigner. Utilisez de la glace, si vous enavez, pour refroidir la jambe. Il fautaussi, dans des situations ou l’aidemédicale est si éloignée, rassurer lavictime et la calmer. Dans cette situation,la réponse idéale est a) suivi de c).

LE QUESTIONNAIRE

SITUATIONS D’URGENCE!

Question 1 a) 0 b) 1 c) 3

Question 2 a) 0 b) 3 c) 1

Question 3 a) 0 b) 0 c) 3

Question 4 a) 3 b) 0 c) 0

Question 5 a) 0 b) 2 c) 3

Question 6 a) 0 b) 3 c) 0

Question 7 a) 2 b) 0 c) 3

Si vous avez 18 points ou plus: Il est bon devous avoir à proximité dans une situationd’urgence.

Entre 12 et 18: Vous avez une idée de cequ’il faut faire ou ne pas faire dans unesituation d’urgence, mais vous devez encoreapprendre.

Si vous avez moins de 12: Le premiersecours que vous pouvez offrir peut, malgrévotre bonne volonté, causer plus de mal quede bien.

Avez-vousbien répondu?

Voici cequ’il fallait faire!

7PAS A PAS NO.18

A Les voies respiratoiresLes voies respiratoires d’une personneinconsciente peuvent être rétrécies ouobstruées rendant ainsi la respiration

difficile, bruyante ou impossible. C’est lecas si la langue est au fond de la bouche etbloque la gorge. On doit donc soulever lementon et incliner la tête de la victime versl’arrière pour que la langue laisse passerl’air dans la gorge. Placez deux doigts sousla pointe du menton de la victime,soulevez sa mâchoire et avec votre autremain placée sur son front, basculez sa têtetrès en arrière. Si vous croyez que le couest touché, inclinez la tête très doucementjuste assez pour laisser passer l’air.

B La respirationVérifiez la respiration en plaçant votre têteprès du nez et de la bouche de la victime

SANTE

L’ABC dusecourisme

afin de sentir sa respiration sur votre joueou une certaine humidité sur le dos devotre main. Si une personne vient justed’arrêter de respirer, faites-lui le bouche àbouche. Assurez vous que l’air passe danssa gorge et que sa tête est inclinée versl’arrière. Pincez ses narines, inspirezfortement et soufflez dans sa bouche enappuyant bien vos lèvres sur sa bouche

pour que l’air ne s’échappe pas àl’extérieur. Vous devriez voir sa poitrinegonfler. Dégagez-vous et laissez la poitrineretomber. Continuez en donnant votrerespiration environ dix fois par minute à lavictime, jusqu’à ce que sa respirationreprenne ou que l’aide arrive.

C La circulationVérifiez que le coeur bat en tâtant lapomme d’Adam (la grosseur sur latrachée) avec deux doigts. Faitesglisser vos doigts le long de latrachée et cherchez à sentir le pouls.Si le coeur a cessé de battre,essayez de le faire repartir encompressant la poitrine. Placezvotre main à plat juste au dessous du pointoù les côtes se joignent au sternum. Mettezvotre autre main au dessous et serrez bienvos doigts ensemble. En maintenant vosbras droits, appuyez fermement sur lesternum en le repoussant de 4 à 5 cm.Relâchez et reprenez cette compressionenviron 80 foispar minute. Sila personne nerespire pas nonplus alternez 15compressions et

deux respirations jusqu’à ce que l’aidearrive. Arrêtez les saignements enmaintenant une ferme pression sur lablessure pendant 15 minutes environ.N’utilisez jamais de garrot.

La PositionLatérale de SécuritéC’est la meilleure position pour unepersonne inconsciente ou évanouie. Elle luipermet de respirer facilement et d’éviter des’étouffer. Après avoir vérifié l’ABC dusecourisme, repliez le bras le plus proche devous jusqu’à placer la main près de la tête.Amenez ensuite le bras le plus éloignédevant la poitrine et tenez les deux mains dela victime dans la vôtre. Avec votre autremain repliez au niveau du genou la jambe laplus éloignée de vous et faites rouler lapersonne vers vous pour qu’elle soitallongée dans cette position, sur le coté.

Les priorités dusecourisme sont:A LES VOIES

RESPIRATOIRESB LA RESPIRATIONC LA CIRCULATION

(et les saignements)C’est seulement ensuiteque vous pouvez vousoccuper des brûlures etdes fractures.

Entrainez vous dès maintenant, à toutes cestechniques de premiers secours, sur des amis.Mieux encore, participez à un cours de secou-risme s’il y en a un. «St John’s Ambulance» ontde nombreux groupes dans le monde. Un jour,vos connaissances de secourisme pourrontsauver une vie!

Commençons par lecommencement!

Dans une situation d’urgence, un grandnombre de choses peuvent solliciter votreattention en même temps. Si vous essayezde tout faire à la fois, il se peut que vousne fassiez pas correctement ce que vousdevriez faire en priorité. En arrivant sur leslieux:

1 Evaluez la situation■ Prenez rapidement conscience de ce

qui est arrivé.■ Notez la possibilité de danger pour

vous et pour la victime.■ Prenez les mesures nécessaires pour

assurer la sécurité des lieux.

2 Evaluez l’état des blessés■ Une personne inconsciente est toujours

prioritaire et a besoin d’aideimmédiate: vous devez vous assurezqu’elle respire.

■ C’est seulement après cela que vouscommencerez à évaluer les blessures.

8 PAS A PAS NO.18

Le risque naturel est souvent mis en causelors d’une catastrophe mais en fait sa vraiecause pourrait bien être la situationd’insécurité de la population et l’absencede protection. Bien des gens pauvressavent qu’ils vivent sous la menacecontinuelle d’inondations ou detremblements de terre, par exemple. Maissouvent ils ne peuvent pas sepermettre de vivre ailleurs.Ils n’ont pas d’alternativeet doivent assumer cesrisques.

Si nous comprenons lesvraies causes d’unecatastrophe nous réalisons mieuxcomment ces situations pourraient êtreaméliorées par un soutien approprié etdes programmes de développement. Lasituation idéale est illustrée par le schémaci-dessous: un développementcommunautaire équilibré a débouché surun environnement mieux protégé, desmaisons et des bâtiments qui résistentmieux et une économie locale saine. On aaussi mis en place des mesures deprotection contre le vent ou contre lesinondations ainsi qu’un système depremière alerte qui avertit au moins 24heures à l’avance d’un probable cyclone,ouragan, tremblement de terre etc.

Aucune mesure ne peut bien sûr protégertotalement contre toute éventualité, maisl’application de ces idées apporteraientd’immenses avantages. Les secours

Une fois que la catastrophe est arrivée lapréoccupation première est d’organiser lessecours aussi efficacement que possible, afind’aider les victimes à se remettre des effetsimmédiats de la catastrophe. C’est ce quenous appelons les secours et celà comprend ladistribution de vivres, de vêtements, d’abriset de soins médicaux aux victimes. Cessecours s’organisent immédiatement après lacatastrophe et durent normalement plusieurssemaines. Dans les cas de sécheresse, celapeut durer des mois ou même des années.

PORTER SECOURS

LES ÉVENEMENTS NATURELStels que les tremblements de terre etles inondations font partie du tra-vail créateur de Dieu. Les tremble-ments de terre par exemple sont desévènements naturels qui contri-buent à la formation du paysage.Les ouragans déplacent l’eau desmers chaudes pour qu’elle tombe enpluie sur la terre. Les inondationsirriguent et fertilisent la terre en ydéposant du limon. On ne doit pastoujours voir les évènementsnaturels comme négatifs: ils fontpartie de la création de Dieu.

Les évènements naturels ne deviennentrisques potentiels que lorsqu’ils mena-cent la vie ou la propriété des gens. Untremblement de terre ne causera que peude dégâts s’il a lieu dans un désert vide. Ilse peut aussi qu’il ne cause que de faiblesdommages s’il a lieu à San Fransisco oùles gens ont les moyens de se protéger.Un évènement naturel ne cause de réelsdégâts que lorsqu’il affecte une région oùla population est menacée et très peuprotégée. Il y a catastrophe quand lesdeux facteurs suivants sont réunis…

• des gens vivant dans des conditionsd’insécurité

• un risque naturel comme uneinondation, un ouragan ou untremblement de terre.

QU’EST-CE QU

CATASTpar Ian

Environment naturel fragile• endroits dangereux• bâtiments et infrastructure

dangereux• déboisement en amont

Economie locale fragile• sources de revenus menacées• niveaux de revenus très bas

• tremblement de terre• vent violent• inondation• éruption volcanique• glissement de terrain• sécheresse

CONDITIONS D’INSECURITE EVENEMENT NATUREL

Environnement protégé• emplacements plus sûrs

pour les bâtiments• bâtiments résistants• reboisement

Economie locale forte• accroissement des

faibles revenus

• systèmes de premièrealerte

• brise-vent protégeantles habitations

• contrôle desinondations

• irrigation

CONDITIONS DE SECURITE AMELIOREES RISQUES REDUITS

CATASTROPHE

SITUATIONSOUS CONTROLE

• pas de pertes humaines• pas de blessés• dommages réduits

Les éléments d’une catastrophe…

Minimiser les catastrophes…

LE PROCESSUS DE RETABL

Réductiondes risques

Stockage de vivres en Egypte(Genèse 41:34–35)

RestaurationRestitution de la terre hypothéquée

(Ruth 4:1–12)

ReconstructionReconstruction de Jérusalem

(Néhémie 6:15)

P R O T

RE

TA

BL I S S E

Le Cd’une C

trop

9PAS A PAS NO.18

PORTER IMMEDIATEMENT SECOURSaux victimes d’une catastrophe n’est passuffisant. On doit se pencher surl’éventualité d’une nouvelle catastrophe ets’y préparer. Cette phase d’action, c’est leprocessus de protection: permettre à lacommunauté de se protéger. Toutes lesmesures de protection doivent être mises àla portée des populations les plusvulnérables – c’est à dire les plus pauvres.

Réduction des risquesC’est la phase qui suit la phase dereconstruction. Elle décrit les mesures quiaideraient à réduire l’ampleur des dégâtssi une catastrophe similaire se répétait àl’avenir. Elle comprendrait, par exemple, laconstruction de murs ou diguesempêchant les inondations ou la mise enoeuvre de techniques de consolidation desmaisons leur évitant de s’effondrer lors deprochains tremblements de terre; peut-êtreaussi la construction de réserves à grainsoù l’on pourrait stocker les surplus deproduction des bonnes années de récolte.Bien d’autres actions pourraient êtreenvisagées dans le cadre de programmes

de développement dans le but de réduireles risques futurs.

PréparationLa réduction des risques comprendl’appui apporté à la réduction des risquesencourus par la population. Le processusde préparation vise à rendre lacommunauté capable de mieux gérer unenouvelle situation de crise. Se préparerc’est prévoir, par exemple, un pland’évacuation pour les populations vivanten zone inondable; ou peut-être,l’organisation de la formation dedirigeants ou encore, la participation de lacommunauté à la plantation de brise-vent.

Les groupes chrétiens ont souventtendance à n’offrir leur aide que lors de laphase de premiers secours; or le cycle descatastrophes montre que les différentesphases sont liées et sont toutesimportantes: on doit répondre à chacuned’entre elles. Malheureusement, denombreux groupes ne s’impliquent dansce cycle qu’une fois la catastrophe arrivée.Si seulement ces groupes avaient agi auniveau de la réduction des risques, ilsauraient pu travailler ensemble pourdiminuer les effets nocifs de lacatastrophe, avant même qu’elle n’arrive.De la même façon, il vaut mieux, dans lesecteur de la santé, promouvoirl’éducation sanitaire pour enrayer ladétérioration de la santé, que d’attendreque les maladies ne progressent: mieuxvaut prévenir que guérir.

Cet article est tiré et adapté du manuelChristian Perspectives on DisasterManagement. Ian Davis est le DirecteurGénéral du Oxford Centre for DisasterStudies, PO Box 137, Oxford, Royaume Uni.Son expérience de 20 ans couvre la gestion descatastrophes, les abris, la formation et letravail de conseiller.

ETUDE DE CASDans la vallée de la Rimac, au Pérou, ungroupe connu sous le nom de PIEVAR aencouragé des groupes dans la communautéà se protéger de la rivière en construisant desbarrières, et à empêcher le déboisement, lesurpâturage et l’érosion du sol dans les valléesen amont des rivières. Les gens sont main-tenant mieux protégés des glissements deterrains (huaicos) et des inondations qui cau-saient tant de dégâts auparavant.

RestaurationCe travail concerne le rétablissement desservices essentiels dont les gens ont besoinpour reprendre la vie normale qu’ilsmenaient avant la catastrophe. Par exemple:fournir des graines aux agriculteurs ou aiderà la relance des commerces.

ReconstructionCelle-ci est liée à la restauration. Elleconcerne la reconstruction des foyers,magasins ou bureaux. La sécurité est unfacteur important dans la conception debâtiments plus solides capapbles de résisteraux catastrophes futures.

Tremblements de terre■ renforcer tous les

bâtiments neufs: fixerles toits, les murs etles fondationsensemble par desbarres de métal oude bois.

■ construire des églisessolides: les gens ycherchent souventrefuge. Même chosepour les écoles.

■ construire desbâtiments carrés.

Sécheresse■ irrigation■ lutte contre l’érosion

du sol■ collecte et

conservation de l’eau■ stockage de grain

Orage tropical■ planter des brise-vent

constitués d’arbres etd’arbustes

■ attacher les toits avec descordes et lester avec desmasses très lourdes

■ construire des bâtimentssolides

Inondations■ mesures pour stocker l’eau■ prévoir des canaux de

déversement■ sacs de sables aux portes■ construire les greniers

agricoles dans des zonessurélevées

■ ne pas mettre de prisesélectriques au ras du sol

■ prévoir des sorties desecours par les toits

■ cultiver des plantes quitolèrent les inondations,par exemple le sorgho

LE PROCESSUS DE PROTECTION

Quelques mesures pratiques:

UI CREE UNE

ROPHE?n Davis

ISSEMENT

PréparationConstruction de l’Arche de Noé

(Genèse 6:13–22)

La catastropheExs: tremblements de terre (Zacharie1:45, Apocalypse 16:18, Luc 2:10–11)

Les secoursDes vivres pour la Judée

(Actes 11:27–30)

E C T I O

NE M E N

T

CycleCatas-phe

10 PAS A PAS NO.18

Tentations et pressionsCette histoire sert à illustrer un problêmequi, alors que les catastrophes et lesdésastres se multiplient, devient par tropcourant. Les organisations de secours ontbesoin de gens de confiance efficaces poursuperviser la distribution des secours. Leséglises «prêtent» leurs meilleurs membres.Mais pour différentes raisons, ceux-ci nesont pas toujours à la hauteur de lasituation et déçoivent. Pour quellesraisons?

D’abord, les tentations et les pressions sonténormes. Des volontaires, habitués àgagner de maigres salaires, se retrouventsoudain responsables de grossesressources. Les riches et les puissantsexercent sur eux une forte pression car ilsveulent acheter ce qui est destiné à êtredistribué gratuitement. Il est possible qu’ilsoffrent des pots de vin, menacent, ou toutsimplement arrivent à persuader cesvolontaires de leur donner ce qu’ilsveulent.

En second lieu, ces volontaires se sententresponsables envers leur famille. Leurproches leur demande une petite aidesupplémentaire et comment négliger lessiens? la Bible ne nous enseigne-t-elle pasde pourvoir aux besoins des nôtres?

Troisièmement, il est possible que lesmembres de l’église demandent dessecours en plus. Ne devrions-nous pasaider nos frêres et soeurs chrétiens?

Travailler avec sagesseLe poids de ces pressions et de biensd’autres peut parfois être énorme, troplourd à supporter seul pour la plupartdes gens. Que pouvons nous doncfaire pour empêcher cela? Unvieux proverbe dit: «le pire desmaux c’est la corruption du

PORTER SECOURS

LE FRERE LAL (nom imagi-. naire) était peut-être le type

même du travailleur chrétienhors-pair de la région: trèsdévoué dans son travail,prédicateur actif, enseignantdans les villages et jouissant dela confiance de tous.Pendant la famine on demanda à l’Evèquesi un membre de confiance pourrait aider àdistribuer des vivres et des vêtements à lapopulation sinistrée. Ce fut une décisionfacile: le frêre Lal s’en chargerait ets’assurerait que tout soit fait ouvertementet équitablement.

Quelques mois plus tard, l’Evèquecommença à entendre des rumeursinquiétantes: une partie des villageoisn’avaient pas reçu de vêtements et seplaignaient. Plusieurs dirent aussi que lefrêre Lal agrandissait sa maison et avaitacheté un magasin! Comment était-cepossible avec seulement son maigresalaire? Un des agents officiels des oeuvresde secours rapporta que des boîtes deviande distribuées gratuitement par sonorganisation étaient en vente aumarché.

La mauvaise penteBref, pour couper court, au lieud’être au service de Dieu, lecommerce était devenu maintenantla priorité numéro un du frêreLal. L’Evèque regretta beaucoupd’avoir perdu ce travailleurdévoué, difficilement remplaçable. Ilse fit aussi du souci pour Lal, aux niveauxpersonnel et spirituel.

La première catastrophe (la famine) enavait provoqué une deuxième pour l’égliseentière et pour le frêre Lal en particulier.

meilleur.» Je voudrais encourager lesdirigeants d’église à considérer les pointssuivants:

■ Faites très attention lorsque vouschoississez des personnes qui vontparticiper à la distribution des secours. Lesapôtres ont bien vu que les plus douéspour prêcher et prier ne devaient pas êtredétournés de leur appel au profit de tâchesque d’autres pouvaient accomplir (Actes6:1–7). Si, après la prière, il apparaît justeau personnel de l’église de s’impliquerdavantage, faites attention de choisirsagement.

■ Les personnes choisies pour aider,devraient avoir une formation adéquate(par exemple en administration, tenue decomptes, et communication) ou pouvoircollaborer avec des personnes tout à faitcompétentes. Le travail en équipe estmoins risqué que le travail individuel!

■ Mettre par écrit les responsabilités etdevoirs de chacun afin que tous sachentclairement ce qu’ils ont à faire.

■ Encourager l’ouverture et les comptesrendus fréquents. Les comptes rendus et lacomptabilité devraient être à la vue detous, non seulement de l’église et desorganisations de secours, mais aussi de lacommunauté.

■ Soutenez les volontaires en priant poureux et en leur rendant visite. Intéressezvous à ce qu’ils font. Si le doute s’installe,parlez ouvertement de la situation avec lesintéressés mais sans porter de jugementavant que les faits ne soient établisclairement. Parfois ceux qui sont restés

COMMENTEMPECHERUNEDEUXIEMECATAS-TROPHE

11PAS A PAS NO.18

PORTER SECOURS

fidèles malgré les tentations, peuvent sesentir totalement découragés par lesaccusations fausses ou un manque deconfiance.

Se préparer àl’imprévisibleDans des situations d’urgence, l’église doitsouvent se lancer dans l’action sans avoireu la moindre chance de se préparer: lescatastrophes arrivent normalement sanscrier gare! Mais on peut former lepersonnel à être meilleur administrateur, àsavoir tenir des livres ou des comptes, àapprendre à conduire une réunion et à êtreouvert et responsable devant tous. C’est un

Lisez Genèse Chapitre 41. Joseph qui était en prison à cemoment-là fut appelé pour interpréter des rêves qui avaientimpressioné le Pharaon. Il expliqua si bien ce que Dieu voulaitdire à travers ces rêves que le Pharaon le nomma à la tête del’Egypte. Joseph organisa le stockage des excédents de grainsproduits pendant 7 années de bonnes récoltes. Il demanda auxagriculteurs de remettre au gouvernement un cinquième deleur récolte, chaque année. Ce grain fut stocké dans lesentrepôts de villes proches.

Au début de la sécheresse les entrepôts étaient ouverts et lesgens avaient le droit d’acheter le grain. A mesure que lasiuation empirait, le travail manuel, le bétail et la terre étaientacceptés en échange de grain (Genèse 47:13–21). Les gens despays voisins avaient aussi le droit d’acheter du grain (Genèse42:1–5).

Au bout de sept ans de sécheresse, Joseph donna des grains auxgens pour qu’ils puissent planter. Parce que toute la terred’Egypte appartenait maintenant au Pharaon, Joseph demandaqu’on lui paie un impôt d’un cinquième des récoltes produites.Les autres quatre cinquième appartenaient aux agriculteurs.

Points essentiels■ Joseph était un habile gestionnaire. Il était guidé par Dieu etcapable donc de planifier correctement et de prédire ce quiallait arriver. Afin de mener ses plans à bien il avait besoind’autorité et de pouvoir. Une personne quelle qu’elle soit,chargée de la gestion d’une catastrophe a aussi besoin d’auto-rité pour prendre et faire appliquer des décisions rapides qued’autres respecteront et obéiront.

■ Le plan de Joseph parut bon au Pharaon et à ses officiels (Genèse41:37). Les dirigeants locaux acceptèrent et firent confiance àson organisation. Joseph avait la confiance de tous. Dans unesituation d’urgence on a besoin d’avoir confiance en ceux qui

ETUDE BIBLIQUEJoseph et sa réponse à la sécheressePar Mike Wall et Vinay Samuel

investissement important pour les égliseset les oeuvres de secours que d’agir ainsi.Cela peut aider l’église ou le personnellocal des communautés à se préparer à dessituations imprévisibles, à mieux gérer letravail quotidien. Cependant, ce travail nevaudra pas grand-chose s’il n’est pasaccompagné d’un solide enseignementchrétien, d’études bibliques et de prièresqui ensemble contribuent à développer etrenforcer un caractère à l’image de Jésus.

L’auteur a travaillé en Ouganda pendant denombreuses années avec «Crosslinks»(anciennement BCMS).

dirigent. Les gens qui traversent des moments si difficiles ontbesoin d’un organisateur auquel ils puissent faire confiance.

■ Un cinquième de la récolte était pris aux agriculteurs et misen réserve. Joseph a institué un nouveau mode d’utilisation dela terre. Certaines choses développées lors d’une situationd’urgence peuvent devenir des traits permanents de la vie.

■ La manière de stocker et de distribuer le grain répartissait letravail et la responsabilité dans tout le pays. Au lieu d’avoir unseul lieu de stockage, Joseph encourageait chaque région àavoir ses propres depôts.

■ L’Egypte était le seul pays préparé à la famine dans tout leMoyen-Orient. Elle put faire face aux besoins de sa populationainsi qu’à ceux des pays voisins. Une bonne préparation à unéventuel désastre peut avoir des conséquences bénéfiquesd’une portée considérable.

■ Rien n’indique que cette sécheresse a été un jugement deDieu sur le Pharaon et l’Egypte. Il semble que ce fut une cala-mité naturelle. Mais Dieu utilisa ce plan de secours pour sauverla famille de Jacob et la future nation d’Israël. Le fait de prévoiret de s’organiser face à un éventuel désastre peut être utile àDieu pour faire du bien et atteindre ses objectifs dans le monde.

A discuter■ Que pouvons nous apprendre de la gestion habile de Josephqui nous serait utile dans la gestion quotidienne de notretravail?

■ Quels changements pourriez-vous faire pour préparer votrecommunauté à affronter une catastrophe éventuelle? Avez-vous par exemple des cours de formation pour les dirigeants?

Discutez et priez ensemble des projets et améliorations qu’ilserait possible d’introduire dans votre communauté.

Et les femmes?«Les femmes africaines comprennent mieuxl’économie que les hommes; en général ellessont bien meilleures en affaires! Donc, pour-quoi ne pas confier aux femmes les financesde l’église en général ou de projets particu-liers. Une fois que les hommes acceptentl’idée d’une femme trésorière, le problèmedes livres de comptes mal tenus ou de lafraude qui en résulte pourrait être résolu.»

Commentaire d’un Sénégalais à une con-férence RURCON au Sénégal.

15PAS A PAS NO.18

TRAVAIL COMMUNAUTAIRE

Encourager laparticipationeffectiveNous prendrons maintenant pour exempleles soins de santé primaire pour montrercomment leur développement peut être vucomme un processus dans lequel chaqueétape est exécutée d’une manière flexible.De cette façon, la communauté se sentiramaîtresse du projet et continuera à ytravailler.

La chose essentielle est d’intéresser lacommunauté à devenir autonome et à necompter que sur elle. Au début leprogramme lui-même extérieur à lacommunauté aura la plupart des idées, desresponsabilités; il se sentira maître,prendra la plupart des décisions etapportera la plupart des ressourcesnécessaires. Cependant, avec le temps, lacommunauté développera ses capacités àdiriger, planifier, prendre des décisions età structurer ses ressources.

Il y a sept étapes pour encourager laparticipation réelle de la communauté.

1. Augmenter saprise de conscienceL’objectif est d’aider les communautés àcomprendre l’idée des soins de santéprimaire. Si on développe la prise deconscience des gens, on les aidera à:• comprendre ce qui se passe dans leur

village et dans leur région• comprendre que la prévention des

maladies est utile et vaut vraiment lapeine qu’on s’y intéresse

• commencer à se rendre compte qu’ilspossèdent des ressources locales etqu’ils sont en mesure d’améliorer leurétat de santé

• comprendre que la communautéest responsable de sa santé et del’organisation des activités

• comprendre le rôle desdifférents comités de santé,du personnel de santé etdes aides-accoucheusestraditionnelles.

2. La formationLa formation est nécessaire à différentsniveaux:

Au niveau national – Formation de promoteurs

Au niveau régional – Formation de promo-teurs, de formateurs et de dirigeants deprogrammes

Au niveau local – Formation de formateurs,de dirigeants de programmes et de comitésde santé

Au niveau communautaire – Formation decontacts: personnel de santé, aides-accoucheuses traditionnelles, guérisseurstraditionnels, membres des comités desanté.

3. Identification dessoins de santé primairedans la communautéElle se fait également à différents niveaux:

Au niveau régional – Discussions avec lesdifférents services administratifs et desanté, concernant les soins de santéprimaire et les activités pratiques quipourraient améliorer la situation dans lescommunautés.

Au niveau local – Obtenir l’appui desdirigeants de la communauté et répéter leprocessus de renforcement de la prise deconscience. Se mettre d’accord sur lesméthodes pratiques d’introduction dessoins de santé primaire.

Au niveau communautaire – Organiser unerencontre avec les dirigeants de lacommunauté pour introduire ces idées etcommencer le renforcement de la prise deconscience par des visites à domicile.Organiser une réunion communautaire etchoisir les membres du village quiconstitueront le comité de santé.

4. Aider la communauté àcommencer elle-même sonprogramme de soins de santéContinuer le renforcement de la prise deconscience et de là viendra:

• un accord d’association entre lacommunauté et le programme

• l’identification des principaux problèmeset de leurs solutions pratiques

• la sélection des membres du comité quidirigera le projet de santé implanté dansla communauté.

5. Comprendre lasituation présenteAssurer la formation du comité de santé etdes contacts, afin qu’ils puissent recueillirdes renseignements sur la situation présenteet la perception locale des questions desanté. Par exemple, on pourrait rendre visiteà différents villages et les encourager àparler de différents cas de maladies, de leursnoms et de leurs traitements locaux. On doitcomprendre leurs espoirs et leurs besoinsavant de se lancer dans le projet de santé.

6. Action et suiviUne fois le programme opérationnel:

• rendre visite régulièrement auxpersonnes contactées (ceci jusqu’à cinqans après le premier contact)

• amener les communautés à se rencontreret à partager leurs expériences et projets

• renforcer les liens avec les centres desanté locaux et avec les animateursruraux

• offrir des programmes de formationcontinue.

7. EvaluationDiscuter avec les comités de santé, lesorganismes de financement et lesanimateurs ruraux pour savoir si lesobjectifs premiers ont été atteints. A partirde celà et des leçons tirées de l’expérience,encourager le développement de nouvellesidées et planifier le travail futur.

Ben Osuga est le conseillertechnique d’Oxfam pourl’Association ougandaise pour les

soins de santé communautaire.Cet article a été adapté d’unrapport présenté aux autoritésgouvernementales de l’Ouganda.

LE PROCESSUS DE PRISE DECONSCIENCE PREND BEAUCOUP DETEMPS ET IL N’Y A PAS DE RACCOURCIS!

Par quel travail devons-nous commencer?Comment faire?

13PAS A PAS NO.18

AGRICULTURE

La famille des chouxCelle-ci comprend les choux, les chouxfrisés, les broccolis, les choux-fleurs et leschoux chinois. Tous les membres decette famille peuvent se croiser entreeux. Il vaut donc mieux ne faire qu’uneseule culture de la famille des choux(d’une seule variété) dans votre jardin, sivous souhaitez récolter les graines.Selectionnez quelques belles planteset ne les cueillez pas lorsqu’ellessont prêtes à manger. Laissez-les pousser encore et ellesproduiront finalement des fleursjaunes qui à leur tour se transforme-ront en cosses (ou gousses). Les choux neproduiront pas de graines jusqu’à la saison prochaine. Les tiges porteuses degraines sont souvent assez hautes. Quand les cosses commencent à devenirmarron clair et éclatent facilement, commencez à faire la récolte. Les cosses lesplus mûres se trouvent à la base de chaque tige et devraient être ramassées àla main à mesure qu’elles sèchent. La récolte durera plusieures semaines. Sil’on a pas le temps de faire la récolte à la main, on peut aussi la faire en uneseule fois, en choississant le moment où la tige est porteuse du plus grand

nombre de cosses sèches. Faitessécher les cosses bien à l’abri de lalumière directe. Battez les cossessèches et vannez le reste. Stockez lesgraines séchées dans des pots ou desbocaux bien étanches. Elles seconserveront pendant cinq ans.

DES IDEESPOUR

ECONOMISERLES GRAINES

Adapté du livre Seed to Seed par SuzanneAshworth, avec la permission de l’auteur

E COUT DES GRAINES delégumes et le fait qu’ellessoient souvent difficiles à se

procurer posent un problème auxpetits agriculteurs. Les agriculteurssavent cultiver et propager lescultures traditionelles. Cependant,dans de nombreuses parties dumonde, des légumes récemmentintroduits, comme le chou, le choufrisé, les tomates, les oignons, sontmaintenant très communs. Lesagriculteurs ne savent générale-ment pas comment récupérer eux-mêmes les graines de ces légumes.Ils sont ainsi dépendants de grainesqu’ils doivent acheter pour chaquerécolte. Voici quelques idées utilesadaptées du livre Seed to Seed dontnous vous parlons à la pageprécédente.

Les tomatesLes tomates viennent de l’Amérique du Sud maison les trouve maintenant dans le monde entier.Les tomates se fécondent généralement elles-mêmes, il est donc possible d’en cultiverplusieurs variétés dans le même jardin et d’enramasser les graines séparément. Il est facile derécolter les graines des tomates. Ramasez des tomates mûres et coupez les endeux au milieu (pas depuis la queue ou la fleur jusqu’en bas, mais dans l’autresens). Au dessus d’un saladier ou d’un seau, pressez les tomates pour en fairesortir les graines et la chair qui y reste attachée. Vous pouvez manger le reste.Ajoutez un peu d’eau aux graines et écrasez bien le mélange jusqu’à l’obtentiond’une pâte. Vous pouvez, si vous en avez un, utiliser un mixeur électrique pourfaire celà, c’est idéal.

Chaque graine de tomate est envelopée d’une couche de gelée. Dans desconditions naturelles (c’est-à-dire si la tomate n’est pas cueillie et mangée!),cette gelée contient des substances qui empêchent la germination jusqu’à ceque la tomate pourrisse, laissant ainsi les graines prêtes à germer dans la terre.Nous devons reproduire ce processus de pourriture. Pour cela, laissez lesaladier ou le seau de graines et de gelée fermenter trois jours environ. Commecelà sentira assez mauvais, ne le laissez pas dans la maison ou à la portéed’enfants ou d’animaux qui pourraient le renverser. Bientôt une couche demoisissure blanche ou grise couvrira la surface du récipient. Ajoutez assezd’eau pour doubler le volume du mélange et mélangez bien. Les bonnesgraines se déposeront au fond du récipient et ceci vous permettra de verser lamoississure, la chair et les graines vides hors du récipient. Rajoutez encore del’eau et répétez l’opération jusqu’à ce que les graines soient propres. Versez lesensuite dans une passoire. Essuyez le fond de la passoire avec une serviettepour enlever le plus d’eau possible, puis mettez les graines sur une assiettesèche. Ne pas les placer sur du papier car elles seraient très difficiles à enlever.Remuez-les au moins deux fois par jour jusqu’à ce qu’elles soient sèches. Ne lesfaites pas sécher en pleine lumière ni dans un four. Stockez les graines sèchesdans un bocal étanche. Elles devraient se conserver de quatre à dix ans.

L

14 PAS A PAS NO.18

TRAVAIL COMMUNAUTAIRE

LES COMMUNAUTESreçoivent souvent des visites degroupes qui souhaitent lesaider. Ces visiteurs s’imaginenttoujours que la communauté vaaccueillir leur série d’offres àbras ouverts. Les communautésqui reçoivent de telles visitesvont aussi se faire une idée dece qu’elles attendent desvisiteurs et de leurs futursprojets.

Questions et réponsesDès que les membres de la communautéapprennent qu’ils vont recevoir une visite,des questions se posent immédiatement,telles que:

• Qui sont les visiteurs et d’où viennent-ils?

• Quels sont leurs motifs?• Sont-ils étrangers?• Sont-ils déjà venus ici?• Qu’ont-ils donné ailleurs?

Suivant les réponses à ces questions, lacommunauté préparera ses réponses auxvisiteurs. Ces réponses sont généralementformulées de façon à leur plaire! Parexemple, si un expert agricole leur rend

visite, le besoin le plus pressant serad’avoir des binettes et des graines. Mais s’ils’agit d’un groupe d’experts médicaux, ilsauront alors grande nécessité de servicesmédicaux.

Problèmes decommunicationLes visiteurs feront alors part d’une sériede conditions qui aideront la communautéà augmenter ses chances de recevoir l’aideproposée. Ces conditions comprennentpresque inévitablement la soit-disantparticipation de la communauté. Nombreuxsont ceux qui parlent de cette participationmais ils ne font qu’inclure la communautédans les activités déjà pensées etorganisées par eux. Il est très rare pour lesdirigeants ou des visiteurs de passer dutemps en contact avec la communautépour «regarder, écouter et apprendre» afinde la comprendre réellement et d’adhérerà ses priorités d’action.

Ceci est presque toujours un problème eten voilà plusieurs raisons courantes:

■ Les activités qu’initie vraiment lacommunauté sont souvent lentes et pasvraiment professionelles; elles prennentaussi souvent beaucoup de temps.

■ Les dirigeants tirent leurs idées d’autresprojets et ne sont pas prêts à les adapter.

■ Les agences donnatrices aiment voir desrésultats et parfois les communautés ontdes priorités qui ne sont pas faciles àchanger ou à mesurer.

Niveaux de participationUsage des services offerts – Le programme estintroduit par des personnes étrangères à lacommunauté. La communauté utilise lesservices mis à sa disposition.

Le programme pré-organisé – Le programme estmis en place en dehors de la communautépuis celle-ci est invitée à y prendre part.Quelques efforts sont faits pour développerles capacités des gens à l’intérieur de lacommunauté et encourager leurparticipation.

La participation basée sur les décisions et les prioritésde la communauté – Ce niveau sous-entend queles communautés seront aidées à développerdes capacités importantes, à identifier leursbesoins et à projeter les actions futures.

La communauté souveraine – A ce stade là, lacommunauté est totalement consciente etpeut gérer son propre processus dedéveloppement.

Plusieurs choses peuvent bloquer laparticipation totale:

• le fait de croire que les questions dedéveloppement sont très techniques etdevraient être laissées aux «experts»

• le fait d’encourager des services de soinscuratifs (dispensaires, cliniques) au lieu dedonner priorité aux soins préventifs ou desanté primaire

• la mauvaise communication entre lescentres de développement et lacommunauté.

QUIATTENDQUOI

DE LAPARTICIPATION

COMMUNAUTAIRE? par Ben Osuga

12 PAS A PAS NO.18

RESSOURCES

People in Rural Developmentpar Peter Bachelor

Paternoster Press 240 pagesISBN 0-85364-541-8

Il s’agit d’une nouvelle édition d’un livretrès utile publié pour la première fois en1981. «Les gens d’abord» – le titre dupremier chapitre – montre l’approche quefait Peter Bachelor du progrès dans lespays en voie de développement. Il déclare,«La philosophie essentielle de ce livre, c’estque les gens importent plus que les choses,et que les petites choses comptenténormément.» Ceci est une approchespécifiquement chrétienne dudéveloppement rural, particulièrement enAfrique. Des thèmes tels que la motivation,les relations, les priorités, le financement etl’intendance, la formation et les soinssanitaires sont examinés. Sept études decas nouvelles concernant l’Afrique, ainsique des questions à discuter dans tout lelivre, font de celui-ci un outil précieuxpour les étudiants comme pour lesprofesseurs de questions de développe-ment ou pour les oeuvres de secours ou demission.

Le livre coûte £8.99 (fraisd’envoi inclus) etpeut êtreobtenu de:PaternosterPressPO Box 300CarlisleCumbriaCA3 0QSRoyaume Uni.

Seed to Seedpar Suzanne Ashworth

ISBN 0-9613977-7-2 222 pages

Voici un livre utile au jardinier, qui traitedes techniques économisant les semencesde légumes. C’est un guide complet etdétaillé couvrant plus de 160 espèces delégumes. L’auteur a fait pousser, à partirde graines, chacunes des espèces delégumes mentionnées dans le livre; toutesles méthodes utilisées ont donc étéexpérimentées et testées. Certains sujetssont assez techniques (l’information sur lesespèces hybrides, par exemple), maistoujours expliqués clairement etsimplement. Ce livre serait très utile àtoute équipe de développement rural etagricole, en particulier là où les semences

de légumes sont difficile à trouver ou trèscoûteuses. Deux exemples simplifiés detechniques économisant des semencespuisées dans ce livre sont présentés ici, à lapage 13.

Le livre coûte $20 (frais d’envoi compris) etpeut s’obtenir en écrivant à:Seed Savers Exchange3076 North Winn RoadDecorahIowa 52101USA.

Manuel de Santé pourAnimateur Chrétienpar Iris H Stober et Berry H Wecker

Publié par Macmillan PressISBN 0333-57361-7

Voilà un livre pratique que toute familledésirant améliorer sa santé peut utiliser. Lapremière partie examine le bien-fondé del’éducation sanitaire et explique commentcommuniquer et enseigner la santé. Ladeuxième partie expose une série de leçonsbien structurées dans lesquelles lesinformations médicales sont clairementexpliquées. Elle traite aussi de différentsproblèmes pouvant survenir au cours desleçons. Les sujets traités sont les infections,l’hygiène personnelle, l’alimentation,l’assainissement, les dangers de l’alcool etdu tabac, le planning familial et le SIDA.Ce livre est facile à utiliser et très pratique.

Basé sur des principes chrétiens, le livre netraite pas seulement de santé physiquemais aussi de santé spirituelle.

La version anglaise coûte £5.99 et lanouvelle version française presentée ici£10.99. Vous pouvez vous procurer ce livredans les grandes librairies de la plupartdes pays. En cas de problèmes,commandez le livre à:International Division Macmillan PressHoundmillsBasingstokeHantsRG21 2XSRoyaume Uni.

Disaster Mitigation – ACommunity Based Approachpar Andrew Maskrey

ISBN 0-85598-122-9 100 pages

Ceci est le numéro 3 d’une série deConseils pour le développement produitepar Oxfam. Basé sur une expériencepratique au Pérou, le livre examine lesdangers des coulées de boue et desinondations auxquelles sont sans cesseexposées les communautés de la zone detremblements de terre autour de Lima et

dans la vallée de la Rimac. L’auteurmontre l’efficacité des mesures deprotection, lorsqu’elles sont planifiées etmises en oeuvre par des organisationscommunautaires. Ce livre présentediverses études de cas.

Ce livre est une ressource très utile oupour ceux qui travaillent au sein d’unecommunauté menacée par une catastrophenaturelle ou ceux qui participent à laformation d’équipes de secours et deréhabilitation.

Le livre est disponible en collection depoche au prix de £7.45 (frais d’envoicompris), en écrivant à:

Oxfam Publications274 Banbury RoadOxfordOX2 7DZRoyaume Uni.

Christian Perspectives onDisaster ManagementIan Davis et Mike Wall, éditeurs

Publié par Tear Fund

Ce manuel de formation est destiné auxagents de développement ou auxsecouristes. Il répond aux questionsfondamentales qui se posent lorsque deschrétiens sont impliqués dans unesituation de catastrophe. Il contient d’utilesétudes bibliques, des informationstechniques, des conseils de gestion, destechniques et des documentspédagogiques utilisables en ateliers oupour une étude personnelle.

Le Manual coûte £10.00 et le Trainer’s Guide£5.00 (y compris l’envoi par voie de terre).On l’obtient de Tear Fund. Cependant lesgroupes qui travaillent au développementcommunautaire peuvent le recevoirgratuitement. Ecrivez en nous donnant lesdétails de votre travail à:Christian Perspectives Mailing ListTear Fund100 Church RoadTeddingtonTW11 8QERoyaume Uni.

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SANTE

«SI NOUS SOMMES JETESdans le brasier, notre Dieu quenous servons peut nousdélivrer: il nous délivrera de lafournaise ardente.» (Daniel 3:17)Les gens impliqués dans descatastrophes doivent faire face àde très hauts niveaux de tensionnerveuse et il est donc bon decomprendre ce qu’est le stress etd’apprendre à le dominer.

Trois types de stressDe nombreuses situations quotidiennesprovoquent une tension nerveuse. Nousressentons, naturellement, de l’anxiétédevant une situation nouvelle comme, parexemple, le commencement d’un nouveautravail, la pratique d’un sport ou larencontre avec des gens nouveaux. Ce typede tension nous aide en fait à mieuxrépondre et à mieux faire face à dessituations nouvelles. C’est ce que nousappelons le stress productif.

Cependant, à mesure qu’augmente ce typede stress, nous nous sentons de plus enplus tendus; à mesure que le temps passe,l’inquiétude monte de plus en plus ennous. Nous arrivons facilement à un pointoù nous ne pouvons plus vraiment faireface à ces situations très difficiles. Nousutilisons toute notre énergie pour survivre.

C’est ce que nous pouvons appeler le stressimproductif.

Si le niveau de stress continue à augmenterle niveau atteint devient alors ce qu’onpeut appeler le stress paralysant. Lapersonne a alors atteint le point extrêmeoù elle est carrément incapable detravailler et nécessite l’aide d’unspécialiste.

Le shéma ci-dessous montre ces trois typesde stress. Entre les points A et B, lapersonne travaille de son mieux.Cependant, une fois le point B dépassé,l’efficacité de son travail diminue de plusen plus. Dans une situation réelle, iln’existe pas de changement soudain quipermette d’établir qu’une personne aitatteint un niveau de stress improductif.Par contre certains signes peuvent nous enavertir.

Signes d’avertissementSignes physiques:

• ulcères• maux de tête• sensations de fatigue• difficultés de sommeil• attaques de panique

Signes mentaux:

• tendance à se sentir incapable• colère et ressentiments• désir de fuite devant une

situation• incapacité à se concentrer

sur ce que dit soninterlocuteur

• soupçons envers les autres• difficultés à prendre des

décisions• dépression

Signes spirituels:

• Dieu semble distant et peu concerné• pas d’enthousiasme à servir Dieu• perte de joie dans la relation avec Dieu• accent porté sur le jugement de Dieu

plutôt que sur sa grâce

L’entourage ne notera peut-être aucun deces signes pendant longtemps. Les signespourront aussi apparaître tous mélangésmais de toutes façons, ils ne faisait pas«partie» de la personne avant qu’elle n’ait àfaire face à cette situation de stress.

Que faire, face au stress?■ Demander à Dieu de vous donner desressources supplémentaires pour vouspermettre de faire face à cette situationdifficile. Il a promis de nous équiper pourque nous puissions le servir.

■ Si c’est possible, essayez de limiter latension nerveuse. Par exemple, si c’est unerelation difficile au travail qui crée le stress,essayez de parler ouvertement duproblème. Bien sûr, s’il s’agit d’unecatastrophe, il n’est peut-être pas possiblede faire disparaître la tension nerveuse.

■ Développez des techniques qui vouspermettent de contrôler la tensionnerveuse:

• Prenez soin de votre santé et prenez letemps de vous détendre.

• Parlez de ce que vous ressentez avecd’autres personnes.

• Reconsidérez votre façon de travailler –vous proposez-vous des limites detemps et des objectifs réalistes?

• Apprenez à déléguer et à partager lesresponsabilités.

• Estimez-vous heureux de ce qui va bienau lieu de déplorer vos problèmes etprenez chaque jour comme il seprésente.

• Soyez prêt à recevoir le soutien, l’aide etl’encouragement des autres: amis,famille, membres de l’église, collèguesde travail.

Mike Wall estresponsable de l’Unitéchargée des secours àTear Fund, Royaume

Uni.

Publié par

100 Church Rd, Teddington, TW11 8QE, Royaume Uni

Editrice: Isabel Carter, 83 Market Place, South Cave,Brough, North Humberside, HU15 2AS, Royaume Uni

Que faire,face au stress?

par Mike Wall

NIVEAU DE STRESSA B

stressimproductif

stressparalysant

stressproductif

pointextrême

CAP

ACIT

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AVAI

L