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887 Ann Dermatol Venereol 2006;133:887-9 Peau noire Pathologie d’incarnation des poils chez les sujets d’ascendance africaine A.-M. GARSAUD es pathologies d’incarnation des poils sont un motif fré- quent de consultation chez les sujets noirs et métissés. Les pseudofolliculites de la barbe et l’acné chéloïdienne de la nuque sont les aspects cliniques les plus habituels. Des difficultés dues au rasage ou à l’épilation du corps chez la fem- me (pili incarnati) sont fréquentes aussi. Les pseudofolliculites de la barbe ont été particulièrement bien rapportées dans l’ar- mée américaine, qui recrute beaucoup de sujets afro-améri- cains et exige un rasage de près, avec une fréquence qui atteint jusqu’à 80 p. 100 des militaires noirs [1, 2]. Selon les études, la prévalence des pseudofolliculites de la barbe dans les popula- tions concernées est estimée à plus de 45 p. 100 [3, 4]. L’acné chéloïdienne de la nuque survient presque exclusivement chez les hommes. Sa prévalence est moins bien étudiée, éva- luée entre 1 et 9 p. 100 dans les populations africaines ou afro- américaines [5-8]. C’est un motif très fréquent de consultation aux Antilles. Physiopathologie Les pathologies d’incarnation des poils sur les peaux noires ou métissées sont dues à la forme des poils ou des cheveux crépus, dont la section est aplatie ou elliptique, à l’opposé d’un cheveu raide qui a une section plus ronde. Plus le cheveu est frisé et plus la section de la tige pilaire est aplatie [9]. De plus, les fol- licules pileux des sujets noirs sont incurvés et implantés très obliquement dans la peau, avec une concavité dirigée vers l’épi- derme qui favorise l’incarnation du poil [4, 10]. Une fois rasée, la tige pilaire présente un bord tranchant et croît de façon cour- be, ce qui conduit à sa réentrée dans l’épiderme (pénétration extra-folliculaire) ou au percement du mur du follicule pilaire lors de sa croissance (pénétration transfolliculaire). Dans les deux cas est engendrée une réaction inflammatoire avec for- mation de papules et de micropustules, puis de pigmentations post-inflammatoires, voire de cicatrices chéloïdes [1]. Le terme de pseudofolliculite du rasage se justifie par la to- pographie de l’inflammation, juxta-folliculaire plutôt qu’intra- folliculaire, et le fait qu’il n’y a pas au départ de micro- organisme en cause. La surinfection des lésions inflammatoi- res amicrobiennes est cependant courante [4]. Les techniques permettant un rasage « de près », comme les rasoirs à double ou triple lame, augmentent la tension de la peau pendant le rasage et aggravent encore ces phénomènes, en produisant une rétraction de la tige pilaire en dessous de la surface de l’épiderme qui favorise la pénétration transfolliculaire. Le phé- nomène est plus important aux endroits où le poil pousse tan- gentiellement à la peau, comme les faces latérales du cou, où le rasage provoque une section oblique de la tige pilaire, plus acérée et tendant à pénétrer dans la peau facilement [11]. Dans le cas de l’acné chéloïdienne de la nuque, le facteur déclenchant est le rasage dans la plupart des cas, ou un microtraumatisme (frottement de casque ou de col de vête- ment) [5, 7, 12, 13]. La survenue de cicatrices chéloïdes sur les pseudofolliculites fait la particularité de cette forme clinique. La surinfection est là aussi fréquente [5, 7]. Aspects cliniques Les pseudofolliculites de la barbe ou pili incarnati touchent es- sentiellement le sujet jeune, entre 15 et 40 ans [4]. Elles sur- viennent sur les zones rasées, la plupart du temps sur la barbe chez l’homme, essentiellement au niveau des joues et du cou, mais aussi après épilation des poils chez les femmes (visage, aine, creux axillaires et jambes) [14, 15]. Elles sont provoquées par le rasage, mais aussi par l’épilation à la pince ou par toute autre méthode d’arrachage des poils (cire dépilatoire, appa- reils mécaniques visant à arracher les poils). L’affection débu- te par des papules et des pustules péri-folliculaires, qui guérissent progressivement en laissant une pigmentation post-inflammatoire dans plus de 90 p. 100 des cas (fig. 1), ou parfois une cicatrice chéloïde [4]. L’acné chéloïdienne de la nuque survient presque toujours chez les hommes (sex-ratio H/F 20/1), plutôt avant 40 ans, après un rasage de la nuque ou un microtraumatisme [5, 16]. L’affection évolue en deux phases successives, souvent intriquées : une phase inflammatoire où les papulopustules centrées par des poils sont prédominantes (fig. 2) et une phase cicatricielle avec formation de cicatrices chéloïdes d’abord punctiformes péri-folliculaires puis confluentes en placards chéloïdiens parfois larges (fig. 3). Des poussées inflammatoires peuvent survenir à la phase cicatricielle, surtout en périphérie de la zone atteinte, avec formation de nouvelles papulopustules Centre de Dermatologie, Immeuble La Yole, ZAC Étang Z’Abricot, 97200 Fort de France, Martinique. Tirés à part : A.-M. GARSAUD, à l’adresse ci-dessus. E-mail : [email protected] L

Pathologie d’incarnation des poils chez les sujets d’ascendance africaine

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Ann Dermatol Venereol2006;133:887-9Peau noire

Pathologie d’incarnation des poils chez les sujets d’ascendance africaineA.-M. GARSAUD

es pathologies d’incarnation des poils sont un motif fré-

quent de consultation chez les sujets noirs et métissés.

Les pseudofolliculites de la barbe et l’acné chéloïdienne

de la nuque sont les aspects cliniques les plus habituels. Des

difficultés dues au rasage ou à l’épilation du corps chez la fem-

me (pili incarnati) sont fréquentes aussi. Les pseudofolliculites

de la barbe ont été particulièrement bien rapportées dans l’ar-

mée américaine, qui recrute beaucoup de sujets afro-améri-

cains et exige un rasage de près, avec une fréquence qui atteint

jusqu’à 80 p. 100 des militaires noirs [1, 2]. Selon les études, la

prévalence des pseudofolliculites de la barbe dans les popula-

tions concernées est estimée à plus de 45 p. 100 [3, 4]. L’acné

chéloïdienne de la nuque survient presque exclusivement

chez les hommes. Sa prévalence est moins bien étudiée, éva-

luée entre 1 et 9 p. 100 dans les populations africaines ou afro-

américaines [5-8]. C’est un motif très fréquent de consultation

aux Antilles.

Physiopathologie

Les pathologies d’incarnation des poils sur les peaux noires ou

métissées sont dues à la forme des poils ou des cheveux crépus,

dont la section est aplatie ou elliptique, à l’opposé d’un cheveu

raide qui a une section plus ronde. Plus le cheveu est frisé et

plus la section de la tige pilaire est aplatie [9]. De plus, les fol-

licules pileux des sujets noirs sont incurvés et implantés très

obliquement dans la peau, avec une concavité dirigée vers l’épi-

derme qui favorise l’incarnation du poil [4, 10]. Une fois rasée,

la tige pilaire présente un bord tranchant et croît de façon cour-

be, ce qui conduit à sa réentrée dans l’épiderme (pénétration

extra-folliculaire) ou au percement du mur du follicule pilaire

lors de sa croissance (pénétration transfolliculaire). Dans les

deux cas est engendrée une réaction inflammatoire avec for-

mation de papules et de micropustules, puis de pigmentations

post-inflammatoires, voire de cicatrices chéloïdes [1].

Le terme de pseudofolliculite du rasage se justifie par la to-

pographie de l’inflammation, juxta-folliculaire plutôt qu’intra-

folliculaire, et le fait qu’il n’y a pas au départ de micro-

organisme en cause. La surinfection des lésions inflammatoi-

res amicrobiennes est cependant courante [4]. Les techniques

permettant un rasage « de près », comme les rasoirs à double

ou triple lame, augmentent la tension de la peau pendant le

rasage et aggravent encore ces phénomènes, en produisant

une rétraction de la tige pilaire en dessous de la surface de

l’épiderme qui favorise la pénétration transfolliculaire. Le phé-

nomène est plus important aux endroits où le poil pousse tan-

gentiellement à la peau, comme les faces latérales du cou, où

le rasage provoque une section oblique de la tige pilaire, plus

acérée et tendant à pénétrer dans la peau facilement [11].

Dans le cas de l’acné chéloïdienne de la nuque, le facteur

déclenchant est le rasage dans la plupart des cas, ou un

microtraumatisme (frottement de casque ou de col de vête-

ment) [5, 7, 12, 13]. La survenue de cicatrices chéloïdes sur les

pseudofolliculites fait la particularité de cette forme clinique.

La surinfection est là aussi fréquente [5, 7].

Aspects cliniques

Les pseudofolliculites de la barbe ou pili incarnati touchent es-

sentiellement le sujet jeune, entre 15 et 40 ans [4]. Elles sur-

viennent sur les zones rasées, la plupart du temps sur la barbe

chez l’homme, essentiellement au niveau des joues et du cou,

mais aussi après épilation des poils chez les femmes (visage,

aine, creux axillaires et jambes) [14, 15]. Elles sont provoquées

par le rasage, mais aussi par l’épilation à la pince ou par toute

autre méthode d’arrachage des poils (cire dépilatoire, appa-

reils mécaniques visant à arracher les poils). L’affection débu-

te par des papules et des pustules péri-folliculaires, qui

guérissent progressivement en laissant une pigmentation

post-inflammatoire dans plus de 90 p. 100 des cas (fig. 1), ou

parfois une cicatrice chéloïde [4].

L’acné chéloïdienne de la nuque survient presque toujours

chez les hommes (sex-ratio H/F 20/1), plutôt avant 40 ans,

après un rasage de la nuque ou un microtraumatisme [5, 16].

L’affection évolue en deux phases successives, souvent

intriquées : une phase inflammatoire où les papulopustules

centrées par des poils sont prédominantes (fig. 2) et une phase

cicatricielle avec formation de cicatrices chéloïdes d’abord

punctiformes péri-folliculaires puis confluentes en placards

chéloïdiens parfois larges (fig. 3). Des poussées inflammatoires

peuvent survenir à la phase cicatricielle, surtout en périphérie

de la zone atteinte, avec formation de nouvelles papulopustules

Centre de Dermatologie, Immeuble La Yole, ZAC Étang Z’Abricot, 97200 Fort de France, Martinique.

Tirés à part : A.-M. GARSAUD, à l’adresse ci-dessus.

E-mail : [email protected]

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péri-folliculaires. Les lésions sont plus ou moins étendues se-

lon la durée d’évolution et souvent prurigineuses. L’évolution

est chronique et peut aboutir à de vastes plages d’alopécie cica-

tricielle très gênantes du point de vue esthétique.

Traitement

Pseudofolliculites de barbe et pili incarnati

Le changement de méthode de rasage est la méthode la plus ef-

ficace. Le rasage du poil de barbe à 1 ou 2 millimètres au-dessus

de la peau peut se faire à l’aide d’un rasoir électrique à grille,

d’une tondeuse ou d’un rasoir à main à lame unique manipulé

avec légèreté dans le sens de la pousse du poil [13]. L’humidifi-

cation de la barbe avec des serviettes d’eau chaude qui ramollis-

sent le poil ou l’utilisation de savons anti-bactériens pourrait

augmenter l’efficacité du traitement [4]. Le changement de mé-

thode de rasage améliore les patients dans 70 à 90 p. 100 des

cas, mais donne une apparence « mal rasée » qui n’est pas ac-

ceptée par tous ni par certaines professions [17]. Néanmoins, 10

à 20 p. 100 des patients continuent à avoir des manifestations

après un arrêt complet du rasage de 6 semaines [4].

A l’heure actuelle la méthode la plus efficace est l’épilation

au laser, qui a révolutionné le pronostic de l’affection [15].

Elle peut se faire sur peau noire ou métissée avec les lasers

Nd : YAG long pulse ou les lasers diode à longue durée d’im-

pact (100 ms ou 400 ms) [18-23]. Deux à trois séances suffi-

sent à faire régresser les pseudofolliculites et les poils

incarnés, grâce au ralentissement de la pousse du poil. Des

récidives sont possibles si l’épilation au laser n’est pas pour-

suivie jusqu’à disparition quasi complète de la pilosité. Des

séances d’entretien peuvent être utiles. La limite de cette mé-

thode est son coût assez élevé et le risque d’altérations pig-

mentaires (hypo ou hyperpigmentations) sur peau noire [21].

L’épilation avec les crèmes dépilatoires semble être la moins

mauvaise méthode d’épilation si le laser ne peut être utilisé,

puisqu’elle ramollit le poil en dissociant les ponts disulfure et

permet une section du poil moins tranchante [4]. Les inconvé-

nients sont l’odeur désagréable et l’irritation secondaire de

la peau. L’épilation électrique, recommandée par certains

auteurs, semble peu efficace et a été détrônée par les lasers ; elle

pourrait encore être envisagée pour les poils blancs. L’eflorni-

thine (Vaniqa®) est un inhibiteur de l’ornithine decarboxylase

qui ralentit la pousse du poil. Elle est utile si la méthode de

rasage ne peut être changée. Son utilisation est limitée aux pe-

tites surfaces en raison de son coût et de son caractère irritant,

mais elle est particulièrement intéressante sur le visage des

femmes hirsutes [4].

Des topiques anti-acnéiques peuvent être utilisés au début

du traitement et dans les poussées inflammatoires pour ré-

duire l’hyperkératose et lutter contre la prolifération

microbienne : peroxyde de benzoyle, acide rétinoïque, alpha-

hydroxy acides (acide glycolique) ou antibiothérapie locale

(érythromycine), voire générale en cas de poussées impor-

tantes (doxycycline, minocycline) [4].

Des topiques dépigmentants sont utiles après l’améliora-

tion des lésions inflammatoires, qui laissent généralement la

Fig. 1. Pseudofolliculites du rasage.

Fig. 3. Acné chéloïdienne de la nuque : forme cicatricielle avec papulo-pustulesactives en périphérie des plages cicatricielles.

Fig. 2. Acné chéloïdienne de la nuque : forme débutante inflammatoire avec papulo-pustules et chéloïdes péri-folliculaires de petite taille.

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Pathologie d’incarnation des poils chez les sujets d’ascendance africaine

place à des pigmentations post-inflammatoires, habituelle-

ment régressives.

Acné chéloïdienne de la nuque

Si les lésions inflammatoires sont prédominantes, le traitement

repose sur l’antibiothérapie par voie générale (doxycycline) [13].

Des antiseptiques et antibiotiques locaux (érythromycine) peu-

vent être associés ou utilisés seuls dans les formes mineures,

ainsi que la trétinoïne. À la phase cicatricielle, le traitement est

celui des cicatrices chéloïdes qui fait appel aux corticoïdes locaux

de classe I, aux injections de corticoïdes intralésionnelles, diffi-

ciles et douloureuses mais donnant généralement de bons ré-

sultats dans les formes peu étendues [13, 24]. Elles sont

pratiquées au dermo-jet ou à l’aiguille (qui semble plus efficace),

à raison d’une séance par mois, pendant plusieurs mois (3 à

10 mois). La cryothérapie est très utile sur les chéloïdes puncti-

formes qui peuvent être difficiles à traiter par injections intralé-

sionnelles de corticoïdes [25].

Malgré une amélioration nette des lésions sous traitement

bien conduit, il est rare d’obtenir une guérison complète, au

mieux il faut espérer une rémission partielle nécessitant des

traitements prolongés. Dans les formes très étendues, d’autres

traitements ont été proposés, en particulier l’exérèse chirurgi-

cale des lésions, qui aboutit à de vastes cicatrices alopéciques

inesthétiques et ne peut s’envisager que dans des formes ma-

jeures [6, 26-29]. Une exérèse avec mise en place de fils d’iri-

dium a pu être proposée mais reste réservée aux formes

majeures [13]. L’exérèse punctiforme au bistouri circulaire des

cicatrices chéloïdes péri-folliculaires de petite taille, suivie

d’une cicatrisation dirigée est préconisée par certains mais peu

utilisée en pratique [13]. Par analogie aux pseudofolliculites de

la barbe, des auteurs ont proposé une épilation des zones at-

teintes au laser, avec un résultat cosmétique acceptable [30].

Conclusion

Si les pseudofolliculites du rasage, atteignant la barbe chez

l’homme et les poils du corps et du visage chez la femme, ont

vu leur pronostic nettement amélioré par l’émergence des

technologies laser utilisables sur peau noire, l’acné chéloï-

dienne de la nuque reste très difficile à traiter. Le traitement

des formes précoces permet d’éviter l’évolution vers des lé-

sions étendues, chroniques et au retentissement esthétique et

psychologique lourd.

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