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Patrimoine Vallières
Présentation :
La commune se situe à une altitude de 350 mètres et compte 1275 vallériens.
Le nom latin est Vaslières. L’étymologie du nom Vallières vient de « vallur », signifiant
retranchement (en raison du Fier et de ses méandres). Le nom pourrait aussi venir de Vallis
areacum, la vallée des aires (parcelles et villas) entre des collines. Petites métairies. Nom
dérivé de valériens, ancien nom de baptême Valerianus, saint du 4ème
siècle (mort le 12
décembre 1622).
Le village est traversé par la route nationale 910, allant d’Aix les Bains à Genève par Frangy,
avec important carrefour pour une route qui va de Seyssel (à l’ouest, D 14) et à Annecy (à
l’est, d 14).
Il y a de nombreux hameaux : Sionnaz, engrognet, Chitry, Morgenex, burnel, Ensiblet, Jussy,
Gerbaz, Vert Pré, Verlioz, Sur les Marais, Sur Coppet.
Rivière et nants :
- le fier fait limite au sud et à l’ouest (séparation avec Moye et Lornay).
- La Morge (au nord-ouest) descend des hauteurs de Thusy, et, au nord, le ravin de la
Chaudière. A l’est le ruisseau de Merluz.
- Il faut y ajouter le ruisseau de Chatraz, le ruisselet de Nulle, grossi du ruisseau de la
Corbette, du torrent de la Chaudière (limite avec saint Eusèbe).
Jouissant d’une excellente position à l’intersection des voies allant de Rumilly à Genève et à
Seyssel par le val de Fier, d’un terroir exceptionnellement réputé fertile, Vallières a été
occupé dès une époque très ancienne. Une hache à ailerons y a été découverte en 1873 et
plusieurs antiquités romaines y ont été recueillies à la fin du 19ème
siècles et déposées au
musée d’Annecy. Des fouilles pratiquées en 1886 au lieu-dit « Vers les Sables » ont mis au
jour des tombes en dalles de molasse dont l’une d’entre elles a livré un grand squelette
accompagné d’un grain de collier en pâte de verre noir à feston blancs.
Le mardi 13 avril 1880, sur les trois heures de l’après midi, incendie du villlage chef-lieu de
Vallières (42 bâtiments, 60 ménages). Il n’est resté que l’église, la cure, les écoles, quatre
bâtiments et le corps principal de l’ancienne maison forte de Veigy. Quinze maisons du
village de Burnel, de la même commune, étaient devenues la proie des flammes, le mercredi 3
avril 1878.
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L’Eglise : V1
C’est une Eglise de style néo-classique consacrée à Saint-François de Sales (dont la mère est
née à Sionnaz) en 1877. Elle possède une belle et simple armoirie avec de très beaux fonds
baptismaux en noyer dont le panneau central est décoré en demi bosse d’une représentation du
baptême du Christ. Elle a été restaurées récemment et peinte de tons pastel. Les vitraux quant
à eux ont été restaurés en 1971(après la grêle), puis en 1999.
Cette Eglise a remplacé celle qui s’élevait à l’extrémité nord-ouest du chef-lieu. Celle-ci était
dédiée à Saint-Martin et avait été donnée par bulle du Pape Innocent IV (novembre 1250) à
l’abbaye d’Ainay (Allier), qui en percevait les revenus. En 1876, elle a été abandonnée car
devenue insuffisante.
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Les maisons fortes :
Le château de Chitry : V2
En 1500, Chitry était aux nobles de Montfalcon du Genevois, puis il est passé par mariage, à
Balthazar de Mouxy. Il a ensuite appartenu toujours par mariage à Claude Jérome Chabod,
marquis de Saint-maurice, jusqu’à l’extinction des Chabod, dont l’apogée se situe au 17ème
siècle.
Claude Chabod, premier marquis de Saint-Maurice, ambassadeur en France, en Angleterre à
Mumster, grand maître d’artillerie, conseiller d’Etat, assista à la signature du traité de
Westphalie en 1648. Le château de Chitry avait une galerie de tableaux anciens, dont celui des
signataires du traité de Westphalie mais ils ont été transportés au château de Muheim depuis
une trentaine d’années.
Après la révolution ce fut l’extinction des Chabod avec la mort de Aynard. Sa veuve, Josephte
Vicotire de Grenaud, lègue Chitry à son neveu, François Marc Aynard de Grenaud de la tour.
Ses descendants vendirent le château à M. de Castella en 1921, qui lui-même le revendit en
1953 aux laboratoires Roussel.
Le château de Chitry s’élève sur un plateau délimité par le nant du Corbeau et le nant de
Morgenex d’où l’on jouit d’une agréable vue sur la plaine de Rumilly et sur les sommets de la
chaîne du Mont Blanc.
Ce château est situé sur l’emplacement de l’ancienne maison forte dont il reste une tour carré
au centre et qui représente l’épaisseur de la maison. Il a deux étages car a été surbaissé d’un
étage par M. de Castella. Il y a un cadran solaire peint au midi sur la tour. Au rez-de-chaussée,
les murs ont deux mètres d’épaisseur. Un caveau voûté conduit à un petit escalier bouché et
dont le chambranle est en pierre moulurée très soignée, rectangulaire, à deux cachots, dits les
oubliettes.
Cette tour est enserrée à l’ouest et à l’est par un prolongement de même hauteur et largeur.
Ces murs n’ont que 0.80 à 0.60 m d’épaisseur. La salle à manger a conservé une grande
plaque de cheminée (1640).
Les blasons des familles alliées, qui étaient peints tout autour de la pièce sous le plafond, ont
disparu sous le papier tapisserie. La pièce est lambrissée et à côté se trouve un ancien grand
salon. Il y a un escalier de pierre droit en équerre autour d’un mur central.
De nos jours, le château est occupé pendant les vacances scolaires par une colonie d’un grand
groupe privé.
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Le château ou maison forte de Morgenex : V3
Les plus anciens propriétaires connus : M. de Mionnaz, qui possédait les maisons fortes de
Morgenex, Mionnaz et Crempigny. En 1323, Pierre de Mionnaz est seigneur de Vallières.
Morgenex fut acquis par Mgr Gallois de Regard vers 1580, puis arriva, par mariage, en 1545,
à Sigismond de Monthoux. A la révolution, il passa aux Aynard de Chabod, puis Aynard de
Grenaud, dont le fils, Alexandre, le vendit à son gendre, le vicomte Doynel, en 1880. En
1891, il devient la propriété de Me Laracine, avocat à Chambéry, puis de M. Viollet, par
achat du 28 juin 1920. Il est toujours aujourd’hui la propriété de la famille Violet.
La maison forte de Morgenex surplombe le ravin de la Morge. On distingue de la route
nationale, un haut corps de bâtiment flanqué de tours carrées et précédé de bâtiments d'une
exploitation agricole. Deux tours rondes arasées au levant d'un terre-plein sont les vestiges
d'une construction fortifiée, démolie au 15ème
siècle. L'édifice actuel se signale par ses
substructions, ses caves et deux tours carrées ainsi que le linteau sculpté (mais mutilé) à de la
porte principale.
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Les maisons fortes de Vallières :
Le village comptait plusieurs maisons fortes mais l’incendie qui ravagea la commune en 1880
eut raison de 40 bâtiments, seul le corps principal de la maison forte de Veigy a résisté. Elle
se situe au bord de l’éperon qui forme la limite du village au nord. Elle a été très modifiée
pour en faire une boucherie.
Il y avait aussi la maison forte sur le Fier, dite Uaz dont il ne subsiste aucune trace, il semble
qu’une exploitation agricole ait été construite sur ces ruines.
La maison forte de Verlioz est constituée de deux corps de bâtiments clôturés. Il y a un porche
en pierre cintré ; fenêtres et portes en molasse sont en molasse en plein-cintre ou ogivales. Il
reste une tour de ronde à l’est ainsi que des reste de tour carré, très épaisse, à l’ouest. Il y a
également un ancien four.
Château de Vallières, résidence Muheim : V4
De 1220 à 1250, c’est la propriété de Richard de Vallières. Il passe ensuite aux Sionnaz, par
mariage en 1290. Puis il est revendu en en 1585 à Louis de Sales, seigneur de Brens. Puis
encore par mariage, il arrive à Maurice Chabod de Saint-Maurice en 1689, et peu après aux
Gantin qui le revendent à la fin du 18ème
siècle, à Aynard de Chabod. La veuve le lègue alors à
ses neveux de Grenaud de la tour. Enfin, Muheim passe par mariage aux Tacher des Combes.
Aujourd’hui, on peut voir ce qui reste de cette ancienne maison forte détruite dans laquelle il
ne subsiste qu’une porte en molasse ogivale dans une tourelle carré du 18ème
siècle (1783). De
la route, on distingue le très beau parc qui l’entoure où se trouve un sarcophage servant de
bassin et un support de cadran solaire dit giton ou gnomon.
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Château de Sionnaz : V5
Ce château était la propriété de Thomas de Sionnaz en 1250. Il reste aujourd’hui, le porche
d’entrée en pierre et plein cintre, arc-bouté d’un côté à un reste de tour carrée qui conserve au
raz de sol deux meurtrières en « N » en molasse. L’autre côté est attenant à un mur et au corps
de logis à l’étage, lui-même adossé à l’ouest à une autre tour carré, le tout en galets. La tour
nord-ouest est assise sur de très grosses dalles en molasse, de même que le corps de logis.
L’ensemble est très petit.
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Maison forte de Veigy : V 11
Elle se situe au chef lieu. Très modifiée pour en faire une boucherie à l’enseigne Francon.
Il s’agit d’un corps de bâtiment à étage, ayant perdu tout caractère, seul vestige de l’incendie
du 13 avril 1880. Elle est proche de la maison forte de Muheim. Veigy est au bord de l’éperon
qui forme qui forme la limite du village au Nord. Les seigneur de Veigy l’ont quitté
probablement très tôt (on les retrouve avec les seigneurs de Salagine à Cons-Sainte-Colombe
(canton Faverges). Simon de Langin est seigneurs de Veigy, puis c’est Abraham Dejan,
seigneurs de Veigy et d’Hauteville. Sa veuve vend Veigy au sénateur Jean Denys d’Asnières
puis, par mariage, passe aux nobles Gantelet dits d’Asnières en 1639.
1779 : Charles d’Asnières de Gantelet est capitaines des Chevaliers-tireurs de Rumilly, où il
reçoit en son hôtel le duc de Chablais, en manœuvres.
1832 : Joseph Gantelet dit d’Asnières meurt usufruitier de Veigy, qui passe à son créancier,
Cyprien Desgeorges, dont la veuve Louise de Gracia, le vend en 1839 à Philibert Francon de
Lornay. A la fin du 19ème
siècle, on y voyait encore une vaste cheminée du 15ème
siècle. Le
bâtiment a été restauré en 1909.
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Maison-forte sur le Fier :
Maison dite Uaz. On en trouve aucune archive ni aucune trace autre que la toponymie. La
carte d’état major porte Uaz (hameau), résidence de la famille Abry. La maison, exploitation
agricole, semble avoir été construite sur ces ruines.
Maison forte de Verlioz : V 12
Il s’agit de deux corps de bâtiments clôturés. Porche en pierre cintré ; fenêtre et porte en
molasse en plein-cintre ou ogivales. Reste de tour ronde à l’est. Reste de tour carrée, très
épaisse à l’ouest. S’y trouve un ancien four. Ancienne ferme Martel.
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Ancienne cure : V 13
C’est aujourd’hui une propriété privée.
Pont Coppet : V6
Il franchit le Fier à la limite des communes de Sâles et de Vallières.
Ce pont en pierres fut construit en 1626 pour améliorer la route Chambéry-Genève. Il a assuré
le passage de cette grande voie de communication jusqu’à la construction du pont Mottet en
1864. Régulièrement entretenu jusqu’à la première guerre mondiale, il tombe peu à peu dans
l’oubli jusqu’à sa fermeture à la circulation des véhicules en 1973.
Un blason des Etats de Savoie est sculpté sur l’un des parapets et porte la date de mise en
service. Le nom provient des moulins du voisinage bâtis près du Fier.
Le pont Coppet se compose d’une voûte pratiquement en plein cintre (surbaissement : 0,41),
en pierre calcaires à joints minces, de 24,60m d’ouverture, 4,85m de largeur, et 0.85m
d’épaisseur correspondant au bandeau. Elle est équipée de cinq tirants d’enserrement
métalliques fixés à mi-hauteur du bandeau. Il supporte une chaussée de 4,05 m protégée par
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des parapets et des bornes chasses roues en pierres. Le drainage de la chaussée était assuré par
cinq gargouilles en pierre taillée. La hauteur entre le dessus du parapet et le plan d’eau moyen
du Fier est d’environ 14 m. les fondations de cet ouvrage, très vraisemblablement construites
à sec, sont aujourd’hui situées en milieu aquatique du fait de l’aménagement hydro-électrique
du Fier et notamment la construction du barrage de Vallières. En rive gauche, la culée repose
sur un massif maçonné partiellement engravé comportant deux redans de 0,30 m de large. la
culée rive droite est en grande partie encastrée dans la molasse. On peut supposer que la base
de cette culée avait à l’origine la mêm géométrie (redans) qu’en rive gauche. La partie avant
de la semelle reposait vraisemblablement à l’origine sur un parement maçonné solidarisé avec
la molasse et devait se prolonger en partie inférieure comme l’atteste un vestige visible à
l’amont. A noter, la solidarisation entre elles ou avec la molasse des pierres des massifs des
culées par des agrafes en fer.
Ce pont a récemment été rénové (2001) dans le respect du style original. Des blocs de béton
installés aux deux extrémités condamnent l’accès (automobile) à l’ouvrage. Mais compte tenu
de sa disposition géographique et cher au cœur des riverains des deux communes, il reste
encore de nos jours fréquemment emprunté par les piétons et les deux roues.
Ce site est très appréciable pour ceux qui recherchent le calme et la tranquillité. C’est aussi le
rendez-vous des pêcheurs de la commune qui y pratiquent leur passion.
Le pont n’est accessible qu’à pied par un petit chemin en pierres. Il est possible de s’y rendre
soit depuis l’entrée de la commune de Vallières (au sud), soit depuis la commune de Sâles
mais la localisation du site y est plus difficile.
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Le Pont sur le Fier dit « pont Mottet » : V7
Ce pont tient son nom de l’entrepreneur qui l’a construit. Il fut achevé en novembre1863.
C’est un chef d’œuvre à deux arches de 20 mètres d’ouverture. Son élévation au dessus des
eaux est de 28 mètres.
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Le Fier : V9
Il existe plusieurs endroits où il est possible de se baigner dans la rivière, cependant, la plupart
d’entre eux ne sont connu que des habitants. Le plus renommé est accessible à pied par le
hameau de Verlioz. Il est le site privilégié des jeunes gens de la commune. Le Fier offre un
lieu de baignade dans un cadre naturel forestier privilégié pour quiconque aime le mélange
créé par le calme du cadre et le tumulte de la rivière.
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Le barrage hydroélectrique : V8
Il fut mis en service en 1928. Sa production annuelle est de 40 millions de kwh. Il existe
certaines possibilités de visites.
Il y eut également un moulin en activité sur la Morge jusqu’en 1960.
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Oratoire : V 10
Il se situe à 600 mètres du chef-lieu en venant d’Hauteville. Edifié en pierre de taille, il porte
les dates de 1858 et 1958. Il en effet été élevé à l’occasion du centenaire des apparitions de
Lourdes.