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Paul Verlaine À une femme Par Nanou et Stan

Paul Verlaine À une femme Par Nanou et Stan À vous ces vers de par la grâce consolante De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux,

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Paul VerlaineÀ une femme

Par Nanou et Stan

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À vous ces vers de par la grâce consolante

De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux,

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De par votre âme pure et toute bonne, à vous

Ces vers du fond de ma détresse violente.

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C’est qu’hélas ! le hideux cauchemar qui me hante

N’a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux,

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Se multipliant comme un cortège de loups

Et se pendant après mon sort qu’il ensanglante !

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Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien

Que le gémissement premier du premier homme

Chassé d’Eden n’est qu’une églogue au prix du mien !

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Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme

Des hirondelles sur un ciel d’après-midi,

- Chère, - par un beau jour de septembre attiédi.

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Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896

Figure de poète maudit, Verlaine est reconnu comme un maître par les jeunes poètes du temps. Son influence sera importante et la postérité

saluera cet art poétique verlainien, « Sans rien en lui qui pèse ou qui pose », fait de musicalité et de fluidité qui jouent avec les rythmes impairs. La tonalité de nombreux de ses poèmes qui associent souvent mélancolie et clairs-obscurs, révèle, au delà de la simplicité apparente de la forme, une

profonde sensibilité, qui entre en résonance avec les approches de certains peintres impressionnistes et de musiciens comme Reynaldo

Hahn ou Claude Debussy, qui mettront d'ailleurs en musique des poèmes de Verlaine.

"A une femme"  est l'occasion pour Verlaine d'évoquer la dure condition du poète meurtri par sa solitude, dont les nuits sont hantées de

cauchemars, entouré de personnes jalouses et agressives comme des loups. Verlaine recherche la femme muse, sans laquelle il ne peut écrire, gracieuse et tendre et qui malgré les difficultés est présente et radieuse.

"A une femme" est un très beau sonnet composite dans lequel la brutalité, la jalousie, la douleur du poète exprimée dans les deux

strophes médianes sont entourées par deux autres strophes à la tonalité mélodieuse d'une femme muse, douce, romantique qui lui apparaissait

déjà dans son "Rêve familier". Verlaine veut nous concentrer sur son sort injuste et nous faire partager sa solitude et son drame intérieur.

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Nanou et Stan le 11/04/23

Vivaldi-Furioso