Pe pec i e éco · Embauche PME du gouvernement pour favoriser l’embauche de salariés et la création d’emplois. Aussi, pour le territoire du Bassin de Thau qui ne cesse d’attirer

PerspectivesécoB i l a n c o n j o n c t u r e l d e l ’ é c o n o m i e s é t o i s e

N° 5 - 1er semestre 2016

La conjoncture économique difficile continuede peser sur l’activité des entreprisesAlors que la dégradation semblait ralentir au premier semestre 2015 sur le bassin deThau, l’amélioration attendue reste limitée.

Bien que la croissance ait été positive en2015 au niveau national grâce au regainde dynamisme de la demande, ses effetsn’ont pas été systématiques pour lesentreprises de la circonscription de Sètequi, globalement, continuent de souffrird’une conjoncture terne, de carnets decommandes fluctuants et de trésoreriestendues. Les secteurs de l’industrie et du commerce

semblent avoir connu une relativeamélioration de leur situation économiqueet donnent des signes encourageants derétablissement qui éclaircissent leursperspectives économiques. En revanche,la construction reste en sous-production etsa situation continue de se détériorer avecdes carnets de commandes trop ténus.Enfin, les services subissent un nouveaurecul de leurs volumes d’activité.

• Le BTP toujours en crise• Investissement en baisse dans l’industrie• Tensions persistantes sur les trésoreries

-SommaireTOuS SeCTeuRS, BILAN & PeRSPeCTIVeS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

COMMeRCe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

INDuSTRIe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

CONSTRuCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

SeRVICeS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

ÉditoLes efforts déployés dans

les TPE ont donné des

résultats encourageants

fin 2015, qui tendent à

relancer la confiance pour conduire de

nouveaux projets, innover et trouver de

nouveaux débouchés.

2016 est marqué par le coup de pouce

Embauche PME du gouvernement pour

favoriser l’embauche de salariés et la

création d’emplois.

Aussi, pour le territoire du Bassin de Thau

qui ne cesse d’attirer des entreprises

extérieures, les perspectives de dévelop-

pement sont à la portée de toutes les

envies d’entreprendre.

Olivier Oddi,

Président de la CCI de Sète-Frontignan-Mèze

• Reprise de l’investissement dans le commerce et les services• Amélioration du climat des affaires dans le commerce• Des carnets de commandes en hausse dans l’industrie

+

Tous secteurs /// Bilan & Perspectives

2

Globalement, les professionnels ont vécu un

second semestre 2015 plus difficile que le

premier, avec de nouvelles baisses des

volumes d’activité qui ont impacté la santé

financière de leurs entreprises. Les chiffres

d’affaires sont donc en retrait, les prix de

vente et les marges bénéficiaires se tassent

à l’aune d’une concurrence qui s’exacerbe,

entraînant une pression supplémentaire sur

les niveaux de trésorerie des entreprises qui

s’orientent dorénavant vers une tendance

baissière. Pour autant, 72% des dirigeants

interrogés jugent que la santé de leur

entreprise ne s’est pas dégradée mais tend

au contraire vers plus de stabilité, une

perception qui explique la bonne tenue des

investissements en progression sur le bassin

de Thau. Ce constat paradoxal s’explique par

des situations très contrastées selon les

secteurs d’activité considérés.

Ainsi, les volumes d’activité sont en hausse

dans le commerce qui semble profiter

au mieux du regain de dynamisme de

la consommation et les commandes

fournisseurs progressent positivement

malgré des prix d’achat encore élevés.

Pour autant, les tensions sur les prix de vente

et les marges demeurent importantes et

continuent d’impacter les chiffres d’affaires,

toujours en recul pour près d’un tiers des

professionnels, ainsi que les trésoreries des

entreprises qui restent sous pression. Les

prévisions sont néanmoins plus engageantes

pour le prochain semestre. 83% des

dirigeants misent sur une amélioration de la

santé de leur entreprise à la faveur d’une

progression de la demande.

La situation reste difficile pour les entrepreneurs du bassin de Thau

1er semestre 20162e semestre 2015

23,3%

40,5%

36,2%

23,0%

51,9%

25,1%

En baisse Stable En hausse

haus

haus

VOLUME D’ACTIVITÉ

D’un coup d’œil 2e sem. 1er sem.

2015 2016

Chiffre d’affaires m k

Trésorerie m k

Investissement k m

effectif salarié m k

N

Chiffres clés

• nombre d’établissements : 10 184(4,4% du Languedoc-Roussillon) - De moins de 10 salariés : 9 681

(4,5% du Languedoc-Roussillon) - De plus de 50 salariés : 87

(3,6% du Languedoc-Roussillon)(Source : INSEE, 1er janvier 2014, hors agriculture)

• Population active : 53 164(4,6% du Languedoc-Roussillon)

- Actifs ayant un emploi : 44 200(4,6% du Languedoc-Roussillon)

(Source : INSEE, recensement 2012, actifs et actifs occupés de 15 à 64 ans)

• Taux de chômage : 14,4 % (1er trim. 2015, Hérault)(Source : Insee, Taux de chômage localisés)

• Effectifs salariés : 19 031 (3,4% du Languedoc-Roussillon)(Source : Acoss-Urssaf, 31/12/2014, hors agriculture)

• Créations d’entreprises (1er sem. 2015)* : 6 973 (46,4% du Languedoc-Roussillon).

(-4,2% par rapport au 1er sem. 2014) (Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises etdes Établissements - Sirene). Données brutes.)* Micro-entrepreneurs, Sociétés, Entreprises individuelles

• Défaillances d’entreprises 1er sem. 2015(Hérault) : 687 (42,3% du Languedoc-Roussillon).(-13,2% par rapport au 1er sem.2014)(Source : Fiben, Banque de France. Données brutesau 11 août 2015, en date de jugement)Sauf précisions, les chiffres concernent le territoire dela CCI de Sète Frontignan Mèze

Si l’amélioration du climat conjoncturel est perceptible au niveau régional, les professionnels

conservent une attitude prudente et circonspecte face à l’avenir

L’accélération du pouvoir d’achat et de la consommation des ménages a entraîné une

progression globale des volumes négociés et permis aux entreprises d’optimiser leurs

niveaux de production. Ce surcroît d’activité a entraîné un redressement et une

stabilisation du niveau des prix des biens et des services, permettant une amélioration

è

Bilan & Perspectives /// Tous secteurs

3

La situation est très différente pour le

secteur de la construction qui s’enlise dans

le marasme économique et continue de

subir l’atonie de la commande publique et

privée. Les perspectives sectorielles

demeurent donc floues même si les

professionnels conservent un certain

optimisme, entretenu par les mesures

nationales et régionales mises en œuvre

pour relancer l’activité.

L’industrie semble a contrario rependre des

couleurs et affiche des carnets de

commandes plus étoffés, un taux

d’utilisation des équipements en croissance,

à l’aune d’une production qui augmente

sensiblement et de volumes d’affaires en

progression. Si la situation du secteur

demeure délicate, avec des trésoreries

tendues et fragiles, les entrepreneurs

restent néanmoins confiants, sans toutefois

relever leurs niveaux d’investissements.

La situation est plus compliquée pour les

entreprises des services qui déplorent un

durcissement de la situation économique au

dernier trimestre et souffrent d’une baisse

des volumes d’activité et d’un repli des

chiffres d’affaires impactant fortement leurs

résultats financiers. nonobstant, les

professionnels n’entendent pas baisser les

bras et maintiennent leurs investissements,

misant sur le retour prochain à une stabilité

conjoncturelle propice à la reprise d’une

activité plus équilibrée.

Globalement, si la situation reste délicate

pour les entreprises du bassin de Thau, les

dirigeants demeurent confiants dans l’avenir

de leur secteur et la santé de leur entreprise.

Cette attitude volontaire, qui ne doit certes

pas occulter les difficultés sectorielles

actuelles, confirme l’opiniâtreté des

professionnels du bassin de Thau.

Témoignage

Bruno CASSIN, L’ADRESSE / Présidentde la FnAIM Hérault

Quel est votre ressenti concernantla situation des 6

derniers mois sur Sète-Bassin deThau ?Nous assistons à une prise de consciencecollective. Pour générer de l’activité, sau-ver les emplois locaux et, si possible, encréer, les entreprises ont misé sur leursressources propres, leurs capacités d’in-novation et de flexibilité.Le commerce a vu la désertification descentres-bourgs au profit des grandessurfaces. Le réflexe « Internet » duconsommateur, conditionné par les prixattractifs du e-commerce, a retardé lescontacts réels avec le commerçant, leprestataire, le constructeur, l’industriel,qui nourrissent la relation client grâce àleur proximité, leur pédagogie, leursconseils, leur connaissance de l’environ-nement. Dans l’immobilier, la mise enplace de la gestion des cartes par les CCIpour les agents immobiliers a permis degarantir une qualité de service et de pro-duits au client. Dans le tourisme, l’explo-sion de l’activité croisiériste résulted’une forte hausse du nombre de ba-teaux et de passagers en escale à Sète.Par contre, la volatilité de l’économie,l’effet Airbnb ont freiné celle des loca-tions saisonnières.

Votre vision de la conjoncture en2016 ? Les politiques publiques doivent trouverdes solutions pour accompagner les entreprises en difficulté, aider à leur sauvegarde.


Meilleure11,1%

Meilleure12,1%

Moins bonne14,3%

Moins bonne15,9%

Stable74,6%

Stable72,0%

SANTÉ DES ENTREPRISES

Les dirigeants restent opiniâtres et mobilisés dans l’attente de la reprise

des marges des entreprises et contribuant sensiblement à la détente des trésoreries,

particulièrement impactées par plusieurs semestres de recul.

Toutefois, si cette progression a permis de relancer timidement les investissements

sectoriels, l’affermissement global de la santé des entreprises régionales ne s’est pas

traduit par des créations d’emplois et la stagnation des effectifs perdure.

Finalement, bien que les tendances soient nettement orientées à la hausse, laissant

entrevoir des perspectives économiques plus favorables pour le semestre à venir, cette

embellie ne rime pas avec euphorie et doit être nuancée selon les secteurs concernés.

Commerce

4

Si 34,4% des commerçants ont bénéficié

d’une hausse de leur volume d’activité au

cours du second semestre 2015 confirmant

la bonne tenue tendancielle du secteur

(contre 28% en baisse), les tensions sur les

prix de vente et les marges demeurent

importantes et continuent d’impacter les

chiffres d’affaires des entreprises, toujours

en recul pour près d’un tiers des

professionnels. Les trésoreries des

entreprises demeurent donc sous pression

mais ont tendance à se stabiliser

progressivement pour plus de 81% des

dirigeants interrogés. Les commandes

fournisseurs progressent positivement

malgré des prix d’achat encore élevés, les

effectifs salariés se maintiennent et la santé

des entreprises s’améliore globalement,

marquant une reprise timide du secteur qui

reste encore à confirmer.

En effet, l’apparition de nouveaux acteurs

(en plus des GMS qui constituent la

concurrence principale des commerces de

centre-ville) tels que les plateformes de

ventes digitales, affecte la fréquentation

des magasins et l’environnement

commercial sur le bassin de Thau semble

devenir de plus en plus concurrentiel pour

une majorité de commerçants (47%). Pour

autant 73% d’entre eux déclarent avoir pris

des mesures pour s’adapter à la nouvelle

donne des marchés (internet, publicité,

promotion, prospection, baisse des prix,

nouvelles gammes…). Cette volonté se

traduit par une réorientation tendancielle

plus favorable des investissements

sectoriels qui progressent pour un quart des

entreprises consultées.

L’activité s’améliore au second semestre 2015 pour les commerçants dubassin de Thau


hauss

34,4%

37,5%

28,1%

26,7%

66,7%

6,7%


haus



2015 2016


Trésorerie m k

Investissement k m

effectif salarié k k

N

Chiffres clés

• nombre d’établissements : 2 303(4,9% du Languedoc-Roussillon)

- De moins de 10 salariés : 2 218

(5% du Languedoc-Roussillon)

- De plus de 50 salariés : 8

(2,9% du Languedoc-Roussillon)(Source : INSEE, 1er janvier 2014)

• Effectifs salariés : 4 785

(4,2% du Languedoc-Roussillon) (Source : Acoss-Urssaf, 31/12/2014)

Sauf précisions, les chiffres concernent le territoirede la CCI de Sète Frontignan Mèze

Stimulé par l’amélioration du climat des affaires au niveau régional,le secteur du commerce est en hausse

Malgré le fléchissement consécutif aux attentats de novembre 2015, le commerce

affiche une meilleure tenue. Les volumes de ventes et les chiffres d’affaires ont

réintégré une trajectoire haussière, permettant une amélioration relative des

è

Commerce

5

Malgré des prévisions optimistes, les commerçants restent prudents

L’étude des soldes d’opinions met en

lumière une réorientation plus favorable de

la plupart des indicateurs dans le secteur du

commerce, confirmant l’évolution

conjoncturelle positive du climat des

affaires dans le bassin de Thau.

Au premier semestre 2016, la fréquentation

des boutiques devrait donc continuer de

progresser et les volumes d’activité

augmenter pour près de 27% des

commerçants, permettant ainsi d’améliorer

le chiffre d’affaires global des entreprises du

secteur. Les commandes fournisseurs

suivraient une tendance similaire afin de

répondre à une demande rassérénée et les

prix de vente retrouveraient une certaine

fermeté à l’aune d’une reprise confirmée de

la consommation. Les marges des

entreprises devraient néanmoins rester

contractées afin de préserver le volant de

clientèle et les prix d’achat fournisseurs

repartiraient à la hausse, un écueil pour les

trésoreries des entreprises qui resteraient

donc tendues bien qu’en voie de

stabilisation.

Si plus de 83% des dirigeants misent sur

une amélioration de la santé de leur

entreprise, ils sont près de 49% à estimer

que l’économie régionale pourrait connaître

un nouveau repli durant cette période,

confirmant leurs doutes et leurs incertitudes

dans un contexte aussi troublé que

mouvant. Dans un environnement toujours

plus concurrentiel, 56% des commerçants

conservent cependant leur optimisme

quant au devenir de leur entreprise même

s’ils restent prudents dans leurs prévisions.

Les investissements devraient donc encore

se tasser et l’emploi continuerait de

stagner.


Meilleure13,3%

Meilleure21,9%

Moins bonne3,3%

Moins bonne3,1%

Stable83,3%

Stable75,0%


trésoreries des entreprises, mais le chemin reste encore long pour retrouver les

niveaux d’équilibre. Pour autant, les professionnels affichent une grande pugnacité en

s’adaptant à l’évolution des modes de consommation avec une présence accrue sur

internet, une attitude qui témoigne d’un regain de confiance concernant l’accélération

du pouvoir d’achat des ménages en 2016 et la reprise d’une certaine dynamique

sectorielle.

Industrie

6

L’activité industrielle reprend des couleurs

autour du bassin de Thau. Les carnets de

commandes se regarnissent (bien qu’ils ne

confèrent qu’une visibilité à court terme

pour 95% des entrepreneurs), le taux

d’utilisation des équipements et de

mobilisation de la main d’œuvre s’accroît,

la production augmente sensiblement et

les volumes d’affaires progressent pour

40% des dirigeants (même si 36,7%

enregistrent de nouvelles baisses),

confirmant une réorientation plus positive

des tendances durant le dernier semestre

2015.

A la faveur de cette reprise de l’activité, les

chiffres d’affaires des entreprises se

consolident (même s’ils demeurent encore

en recul pour 30% des professionnels),

sans pour autant induire un renversement

de tendance au niveau de la santé des

entreprises industrielles qui restent

fébriles. En effet, pour 60% des industriels,

les trésoreries continuent de se tendre sous

l’effet de la hausse du coût des matières

premières et de marges bénéficiaires

toujours contraintes pour ne pas dégrader

la compétitivité des productions.

Face à un prix de vente des produits peu

dynamique et plutôt stagnant, les

dirigeants demeurent donc dans

l’expectative. Cette situation économique

en demi-teinte n’incite pas les industriels à

faire les efforts nécessaires pour relancer

des investissements qui restent insuffisants

(et en repli tendanciel) ou maintenir

l’emploi salarié qui aurait tendance à

reculer dans le secteur industriel.

Malgré des carnets de commandes plus étoffés et une activité enhausse, les trésoreries des entreprises industrielles restent tendues.


40,0%

23,3%

36,7%

30,0%

46,7%

23,3%


haus



2015 2016

Chiffre d’affaires k m

Trésorerie m k

Investissement m k


N

Chiffres clés

• nombre d’établissements : 631(3,8% du Languedoc-Roussillon)

- De moins de 10 salariés : 569

(3,7% du Languedoc-Roussillon)






L’activité industrielle progresse au niveau régionalet l’avenir des entreprises s’éclaircit

L’industrie régionale bénéfice au mieux de l’accélération du rythme de croissance. La

demande plus soutenue a conforté les volumes d’activité et permis d’accroître le taux

d’utilisation des capacités de production. En dépit d’une nette réorientation à la hausse

è

Industrie

7

Malgré le bilan mitigé de l’année 2015, les

tendances s’orientent de manière plus

favorable au premier semestre 2016,

confirmant les prévisions plus optimistes

des chefs d’entreprise du bassin de Thau.

En effet, stimulée par une demande plus

franche, la production devrait continuer de

croître, à l’instar des volumes d’activité qui

retrouveraient une certaine dynamique. Les

délais de paiement des clients devraient

également raccourcir et les prix de vente se

stabiliser dans l’attente d’une remontée.

Cette amélioration ne devrait cependant

pas entraîner d’appréciation probante

du chiffre d’affaires des entreprises

industrielles qui restent soumises à une

concurrence exacerbée, ni du niveau des

trésoreries qui devraient néanmoins gagner

en consistance.

Le prix des matières premières resterait

élevé, mais sa progression serait contrainte

pour atteindre un point d’équilibre, à l’instar

des marges bénéficiaires toujours tendues

mais qui devraient arrêter de se dégrader

(elles resteraient quand même insuffisantes

pour près d’un tiers des entreprises

industrielles).

Si la majorité des indicateurs affichent

une tendance plus favorable que

précédemment, notamment grâce à la

perception d’une dégradation stoppée au

profit d’une stabilisation voire d’une timide

amélioration, du chemin reste à parcourir

pour retrouver les niveaux d’équilibre

sectoriel. Les industriels témoignent

cependant d’une perception plus favorable

de leur environnement économique, et

restent en grande majorité optimistes

quant à leur avenir. Pour autant, les

investissements et les effectifs salariés

continueraient de stagner.


Meilleure13,3%

Meilleure10,0% Moins bonne

16,7%Moins bonne

20,0%

Stable70,0%

Stable70,0%

Les entrepreneurs restent optimistes et misent encore sur la reprise


des tendances et d’une baisse du coût des matières premières, les industriels gardent

une visibilité très limitée en termes de marché, toujours insuffisante pour renverser

leurs perspectives. Si les estimations prévoient une nouvelle progression des niveaux

de production, les entrepreneurs n’envisagent pas pour autant d’accroître leurs

investissements, tout au plus de consolider leur position concurrentielle sur le marché

régional.

Construction

8

Le mouvement de reprise entamé durant la

première partie de l’année 2015 n’a pas

perduré au second semestre et les

entreprises de la construction se trouvent

toujours dans une situation conjoncturelle

floue, entre sursauts d’activité et

stabilisation à un niveau bas.

Le recul de la demande publique et

l’atonie de la demande privée ont

freiné la dynamique au niveau des carnets

de commandes qui se remplissent

difficilement. Ils tendent néanmoins à se

stabiliser à un niveau jugé normal par 60%

des professionnels interrogés, mais ne

confèrent qu’une visibilité à très court

terme (inférieure à 3 mois), insuffisante

pour véritablement changer les

perspectives des dirigeants.

Le secteur demeure donc en sous-

utilisation patente de ses capacités de

production et les prix de vente pratiqués

par les entreprises ont du mal à se

redresser et stagnent pour 93,3% des

dirigeants. Un écueil qui souligne les

difficultés des professionnels contraints de

maîtriser leurs prix et de rogner sur leurs

marges pour demeurer compétitifs

dans un environnement de plus en plus

concurrentiel.

La tendance à la baisse des prix

d’achat des matières premières et au

raccourcissement des délais de paiement

des clients n’ont visiblement pas permis de

détendre les pressions sur les trésoreries

qui continuent de se dégrader.

Conséquemment, les investissements

et les effectifs salariés sont en retrait

et affichent une tendance franchement

négative, à l’image du contexte

économique et financier que vivent les

entreprises.

Espoirs déçus pour les entreprises de la construction


hauss


23,3%

50,0%

26,7%

14,3%

57,1%

28,6%

haus

haus



2015 2016

Chiffre d’affaires k m

Trésorerie m k

Investissement m m

effectif salarié m g

N

Chiffres clés





(1% du Languedoc-Roussillon)(Source : INSEE, 1er janvier 2014)




un secteur en difficulté au niveau régional toujours en attente d’une reprise durable

Le secteur de la construction demeure sous tension. Bien que les carnets de

commandes aient cessé de se dégrader, la conjoncture reste morose et les volumes

d’activité insuffisants pour relancer la dynamique sectorielle. En dépit de meilleures

è

Construction

9

L’analyse des tendances ne laisse pas

entrevoir de réelles éclaircies pour le

secteur de la construction au premier

semestre 2016. Le faible dynamisme de la

demande publique et privée ne permet pas

de relancer la progression des volumes

d’activité qui devraient donc continuer de

stagner. Le chiffre d’affaires pourrait

néanmoins tendre vers plus de stabilité.

Les professionnels estiment également

que les prix des matières premières

devraient continuer d’augmenter, un

écueil de plus pour la production qui

impacterait mécaniquement les prix de

vente qui subiraient une hausse modérée.

Conséquemment, les marges bénéficiaires

des entreprises, toujours soumises

au jeu d’une concurrence exacerbée,

continueraient de se tendre pour préserver

les marchés et soutenir la pérennité des

structures, entraînant à nouveau une

situation difficile au niveau des trésoreries.

Les investissements souffriraient particu-

lièrement de cette situation morose (près

de 69% des professionnels prévoient de les

réduire, seulement 6,3% de les accroître),

ainsi que les effectifs salariés qui devraient

à nouveau se contracter.

De l’avis des professionnels interrogés, la

santé des entreprises du BTP continuerait

donc globalement de se détériorer sur le

bassin de Thau et bien qu’ils ne cachent

pas leurs inquiétudes, estimant que

l’économie régionale devrait connaître une

nouvelle dégradation, ils demeurent plus

optimistes sur l’avenir de leur secteur

d’activité qui pourrait bénéficier des

dispositifs de relance sectorielle.


Meilleure0,0%

Meilleure0,0% Moins bonne

25,0%Moins bonne26,7%

Stable75,0%

Stable73,3%

Dans l’attente d’une sortie de crise effective, les entrepreneurs misentsur les dispositifs de relance sectorielle


perspectives résultant d’une conjonction plus favorable (amorce de reprise de

l’investissement des ménages, prêt à taux zéro pour la construction neuve, prime à la

rénovation énergétique, taux d’intérêt attractifs, mise en œuvre d’un plan de soutien

régional), la vision des entreprises reste brouillée même si toutes espèrent un repli de

la dégradation qui impacte toujours la demande privée et publique ainsi que les

volumes d’activité.

Services

10

Le secteur des services semble avoir connu

un trou d’air au second semestre 2015 dans

le bassin de Thau. En effet, l’analyse des

soldes d’opinion met en lumière une

tendance négative concernant les volume

d’activité et les chiffres d’affaires, 43% des

chefs d’entreprise faisant état de nouvelles

baisses sur ces deux indicateurs. De fait, les

carnets de commandes sont plutôt dégarnis

et plus d’un tiers des professionnels

déplorent leur trop faible niveau et

l’absence de visibilité qu’ils confèrent en

termes de production (près de 78% des

dirigeants d’entreprise indiquent disposer

d’une visibilité inférieure à 3 mois).

Les effectifs salariés se contractent, les

tensions sur les prix de vente et les marges

demeurent fortes. Les délais de paiement

des clients s’allongent et les trésoreries des

entreprises restent crispées (moins que

précédemment toutefois, signal d’une

moindre dégradation, à défaut d’une

véritable amélioration). nul hasard donc si

63,6% des dirigeants estiment que leur

environnement économique s’est à

nouveau durci au cours du second

semestre.

Pour autant, les investissements ont

bénéficié d’une tendance plus favorable, un

élément d’importance dans ce contexte

troublé où les entrepreneurs du secteur des

services ont le sentiment que leur

compétitivité est plutôt mise à mal. Les

dirigeants ne baissent donc pas les bras et

consentent aux efforts nécessaires pour

moderniser voire renouveler les outils de

production, de communication, de vente…

afin de stimuler et de soutenir la reprise de

l’activité économique dans leur secteur.

Malgré un nouveau recul de l’activité au second semestre 2015, les entrepreneurs restent mobilisés


11,4%

45,5%

43,2% 36,4%

20,5%

43,2%




2015 2016


Trésorerie k k

Investissement k m


N

Chiffres clés









Les tendances s’améliorent au niveau régional mais pas suffisamment pour

renverser les perspectives moroses des professionnels

Profitant au mieux de l’amélioration du climat conjoncturel, le secteur des services a vu

ses volumes d’activité progresser au semestre précédent. Stimulés par une demande

è

Services

11

Malgré les signes attestant d’une nouvelle

contraction des volumes d’affaires au

second semestre 2015, les professionnels

du secteur tertiaire se projettent de

manière plutôt positive sur la période à

venir. Si les indicateurs sont toujours au

rouge, les tendances des soldes d’opinion

concernant le volume d’activité, le chiffre

d’affaires, les effectifs salariés, les prix de

vente, les délais de paiement des clients,

les marges, la trésorerie et la santé

de l’entreprise, sont de nouveau

favorablement orientées et attestent

d’une interruption du mouvement de

dégradation.

Les prévisions s’accordent donc sur

une situation conjoncturelle au premier

semestre toujours fragile, mais plus stable

qu’auparavant, la tendance baissière

cédant la place à une progression vers un

certain équilibre, préalable à une plus

franche reprise.

Les prestataires de services semblent ainsi

retrouver confiance en l’avenir et misent

majoritairement sur la capacité de

l’économie régionale à progresser (bien

qu’ils soient encore 38,6% à anticiper un

nouveau repli). Malgré une situation

troublée, l’optimisme gagne donc du

terrain chez les dirigeants qui misent sur

l’avenir de leur entreprise et restent

opiniâtres malgré les difficultés du

marché.

Les investissements, relancés en fin

d’année 2015, devraient ralentir un peu

au prochain semestre, mais ils resteraient

en hausse pour près d’un tiers des

entreprises du service. L’emploi salarié ne

devrait pas croître pour autant mais il

resterait stable pour 88% des

professionnels interrogés.


Meilleure11,4%Meilleure

9,1%

Moins bonne18,2%

Moins bonne20,5%

Stable70,5%

Stable70,5%

Les chefs d’entreprise misent sur le redressement prochain de l’activitésectorielle


plus forte, les carnets de commandes se sont étoffés et les chiffres d’affaires des

entreprises se sont appréciés. Pour autant, la prudence reste de mise chez les

professionnels et malgré une réorientation à la hausse des prévisions de croissance et

des tendances, nombreux sont ceux qui appréhendent un nouveau repli de l’activité

sectorielle au prochain semestre, sans toutefois rompre avec un certain optimisme qui

devrait leur permettre de faire face aux aléas.

Infos CCI

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Les 9 chambres de commerce et d’industrie du Languedoc-Roussillon et la chambre de commerce et d’industrie de

région ont réalisé cette enquête d’opinion sur la conjoncture régionale au cours des mois de janvier et février 2016.

2 235 questionnaires ont été exploités pour réaliser des analyses qualitatives sur chaque territoire consulaire. Nous remercions

sincèrement les chefs d’entreprise qui ont répondu à cette vaste enquête, contribuant ainsi à apporter une meilleure information

aux décideurs publics sur l’évolution de la situation économique régionale.

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Directeur de la publication : Olivier ODDI • Analyses et rédactionnel : Information Economique et Communication • Conception graphique - Mise en page PAO :Frédéric GInESTET / MTC34

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Légende :

2e sem. 2015 : tendance entre le vécu du1er et du 2e semestre 20151er sem. 2016 : tendance entre le vécu du2e semestre 2015 et les anticipations pourle 1er semestre 2016

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Pe pec i e éco · Embauche PME du gouvernement pour favoriser l’embauche de salariés et la création d’emplois. Aussi, pour le territoire du Bassin de Thau qui ne cesse d’attirer