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Peche Profonde en Haute Mer Vers une utilisation durable des ressources marines et la protection des ecosystemes marins vulnerables

Peche Profonde en Haute Mer · 2010. 12. 21. · 2 Qu’est-ce que la pêche profonde en haute mer? La pêche profonde est celle qui a lieu à de grandes profondeurs (jusqu’à 2

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Peche Profonde en Haute Mer Vers une utilisation durable des ressources marines et la protection des ecosystemes marins vulnerables

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Qu’est-ce que la pêche profonde en haute mer?La pêche profonde est celle qui a lieu à de grandes profondeurs (jusqu’à 2 000 mètres) et se pratique souvent au-delà des juridictions nationales (comme les zones économiques exclusives [ZEE]), c’est-à-dire en haute mer. Ces grandes profondeurs océaniques sont devenues, pour certains, la dernière frontière emblématique de l’expansion de la pêche marine. Les grandes profondeurs et le grand éloignement des côtes des lieux où les ressources biologiques marines sont capturées par la pêche profonde en haute mer représentent des défis scientifiques et techniques, en particulier en ce qui concerne la fourniture d’un soutien scientifique en matière de gestion.

Plusieurs organisations gouvernementales et non gouvernementales ayant des responsabilités en matière de protection de l’environnement, de conservation de la biodiversité et/ou de gestion des pêches ont exprimé leur préoccupation quant aux conséquences probables, déjà connues ou envisagées avec crainte de la pêche profonde en termes d’effets et d’impacts sur les stocks cibles, les espèces associées et les habitats. Ces préoccupations ont été exprimées dans diverses résolutions adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies et ont conduit à l’adoption de recommandations spécifiques par le Comité des pêches de la FAO lors de sa vingt-septième session en mars 2007, puis au développement et à l’adoption en août 2008 des des Directives internationales sur la gestion de la pêche profonde en haute mer.

Cette carte présente les zones de haute mer (en bleu foncé) qui constituent une partie considérable des océans.

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Les pêchesLes types d’engins et de navires de pêche utilisés dans les pêcheries en eaux profondes varient considérablement selon les espèces ciblées et les lieux de pêche. En général, la pêche en eaux profondes est effectuée à des profondeurs largement supérieures à 200 m, sur le talus continental ou sur des structures topographiques océaniques isolées comme les monts sous-marins, les dorsales océaniques et les bancs.

En 2008, la FAO a réalisé un Rapport mondial de la pêche profonde en haute mer qui concerne les neuf principales régions océaniques en rassemblant les meilleures informations disponibles sur ce sujet. Ce rapport concluait qu’environ 285 navires étaient impliqués en 2006 dans la pêche profonde en haute mer. La capture mondiale de ces pêcheries en eaux profondes d’une soixantaine d’espèces différentes a été estimée à environ 250 000 tonnes en 2006.

D’après ce rapport, au moins 27 États du pavillon participaient à cette pêche en 2006. L’Espagne, la République de Corée, la Nouvelle-Zélande, la Fédération de Russie et l’Australie étaient les pays comptant le plus grand nombre de navires de pêche profonde en haute mer. Certains navires ne sont actifs qu’en haute mer alors que d’autres opèrent également à l’intérieur des ZEE au cours de l’année, aussi bien eaux profondes que dans les eaux moins profondes. La plupart des navires ciblent plusieurs espèces tout au long de l’année et certains changent régulièrement d’engins de pêche. Ces pêcheries sont concurrentielles et exigent de gros investissements.

HistoriqueLa pêche artisanale en eaux profondes qui a recours aux hameçons et aux lignes s’est développée au début du XIXe siècle alors que la pêche au chalut des espèces d’eaux profondes au moyen de chalutiers-usines réfrigérés a débuté au milieu des années 1950. Avec l’extension des ZEE à partir des années 1970, plusieurs flottilles n’ont plus eu accès aux zones de pêche situées près des côtes. Certaines ont simplement cessé leur activité alors que d’autres ont commencé à développer la pêche profonde en haute mer. Depuis le milieu des années 1990, la diminution des stocks de poissons à l’intérieur des ZEE, les quotas de pêche et les progrès technologiques ont amené les armateurs à chercher de nouvelles possibilités de pêche en dehors des ZEE.

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Engins de pêcheLes palangres, les chaluts de fond, les chaluts pélagiques, les filets maillants et les trappes/casiers sont utilisés dans la pêche profonde en haute mer. Le chalutage est la principale méthode de pêche de fond. Il est adopté par près de 70 pour cent des navires en haute mer. Certaines pêcheries, par ex. celle de l’hoplostète orange (Hoplostethus

atlanticus), utilisent généralement des équipements technologiquement avancés pour détecter le poisson et surveiller les filets. Dans ces pêcheries ciblées au chalut, l’engin de chalutage peut racler violemment le fond alors que dans d’autres pêcheries en eaux profondes, le chalut doit rester en contact avec le fond pendant plusieurs heures.

EspècesUne grande part des captures de la pêche profonde en haute mer provient de l’Atlantique Nord. Dans l’Atlantique Nord-Est par exemple, les navires ciblent normalement plusieurs espèces: la lingue bleue (Molva dypterygia), le flétan noir (Reinhardtius hippoglossoides), le grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris), le sabre noir (Aphanopus carbo),

quelques espèces de requins et, plus récemment, l’alépocéphale de Baird (Alepocephalus bairdii) et le crabe rouge de profondeur (Chaceon affinis). Dans cette région, la majorité des pêcheries en eaux profondes emploient des chaluts de fond. Elles peuvent aussi avoir recours à des chaluts pélagiques et, dans une moindre mesure, à des palangriers.

Dans d’autres régions, les navires ciblent un nombre bien plus restreint d’espèces. Dans l’Océan Antarctique, les pêcheries à la palangre

ciblent par exemple principalement la légine australe et la légine antarctique (Dissostichus eleginoides et D. mawsoni).

Dans le Pacifique Sud et dans l’Océan Indien, de nombreuses pêcheries en eaux profondes sont réalisées là où se trouvent des structures géologiques accidentées (par ex. des monts sous-marins, des crêtes, etc.). Le chalutage

de fond de l’hoplostète orange est généralement effectué au moyen d’un chalutage ciblé. Les chalutiers pélagiques qui peuvent utiliser leurs filets près du fond ciblent surtout le béryx long (Beryx splendens). Dans le

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Pacifique Sud, les palangriers ciblent normalement des espèces comme le cernier (Polyprion spp.), la rouffe antarctique (Hyperoglyphe antarctica) et les morwongs (Nemadactylus spp.).

Pourquoi ces espèces sont-elles si particulières?Même si pêche profonde en haute mer affecte des espèces dont la productivité et le cycle biologique sont différents, les pêcheries qui suscitent le plus de préoccupations sont celles qui affectent les espèces les plus vulnérables (par ex. celles qui ont une productivité faible). Certaines espèces d’eaux profondes sont en effet très productives et supportent d’importantes pêches (c’est par ex. le cas du merlan bleu, Micromesistius poutassou) mais, à mesure que la profondeur de la pêche augmente, le nombre d’espèces ayant une faible productivité augmente aussi. Souvent, ces espèces plus vulnérables deviennent matures à un âge relativement avancé, elles vivent longtemps et leur croissance est lente. Leur mortalité naturelle est en outre souvent faible, le recrutement de fortes classes d’âge est potentiellement intermittent et elles ne pondent pas nécessairement tous les ans. Les espèces qui présentent une ou plusieurs de ces caractéristiques ne peuvent généralement supporter que des taux d’exploitation faibles ou très faibles. Des taux d’exploitation élevés de ces espèces entraînent donc un épuisement rapide des ressources: la récupération des stocks est alors longue et en aucun cas garantie.

L’hoplostète orange est par exemple une espèce typique d’eaux profondes qui présente des concentrations denses. Elle se caractérise par une croissance lente, une longue espérance de vie et une faible mortalité naturelle. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, des innovations technologiques ont permis d’exploiter cette espèce au chalut de façon rentable. Les fortes concentrations de poissons ont permis d’obtenir dans un premier temps des taux de captures élevés qui se sont traduits par une grande augmentation de la capture totale de l’espèce. Toutefois, les taux de capture et les captures totales ont rapidement diminué, dans de nombreux cas en raison de la faible productivité de l’espèce qui ne permettait pas de maintenir durablement des prélèvements si élevés.

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Pourquoi ces habitats sont-ils si particuliers?

Les activités humaines comme la pêche peuvent avoir un effet négatif non seulement sur les ressources marines vivantes mais aussi sur les écosystèmes liés à ces dernières. Les groupes d’espèces, les communautés ou les habitats faciles à altérer ou nécessitant de longues périodes pour se reconstituer sont considérés vulnérables. La vulnérabilité d’un écosystème est liée à celle des populations, des communautés ou

des habitats qui le constituent. Les caractéristiques d’un écosystème peuvent être vulnérables physiquement (c’est-à-dire que les éléments structurels de l’écosystème peuvent être altérés par un contact direct avec un engin de pêche) ou être vulnérable fonctionnellement (c’est-à-dire que l’élimination sélective d’une espèce peut bouleverser le fonctionnement de l’écosystème). Les écosystèmes les plus vulnérables sont ceux qui sont à la fois facilement perturbés et très lents à se reconstituer.

Certains coraux d’eaux froides et hydroïdes, certains types de communautés colonisés par les éponges et certaines communautés vivant dans des zones d’infiltration et de cheminées hydrothermales comprenant des espèces invertébrés ou microbiennes qui ne se trouvent nulle part ailleurs

constituent des exemples de groupes et de communautés considérés comme sensibles et potentiellement vulnérables à la pêche profonde en haute mer.

Ces groupes ou communautés d’espèces peuvent être associées à des éléments topographiques, hydrophysiques ou géologiques tels que les bords ou les pentes

submergées du plateau continental, les sommets ou les flancs des monts sous-marins, les guyots, les bancs, les tertres ou les collines, les canyons ou les fosses, les cheminées hydrothermales ou les petites infiltrations d’eau froide.

VulnérabilitéCertains éléments, surtout ceux qui sont fragiles physiquement ou naturellement rares, peuvent être sensibles à la plupart des formes de perturbation, mais la vulnérabilité des populations, des communautés et des habitats peut varier dans une grande mesure en fonction du type d’engin de pêche utilisé ou de la nature des perturbations ressenties.

Concentration de poissons sur un banc rocheux

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La vulnérabilité n’est donc pas un concept absolu: certaines perturbations pourraient ainsi être considérées acceptables à un moment et/ou en un lieu donné alors qu’on les juge à l’origine de dommages inacceptables à d’autres moments et/ou en d’autres lieux.

La vulnérabilité d’un écosystème marin dépend de ses propres caractéristiques. Selon les Directives internationales sur la gestion de la pêche profonde en haute mer de la FAO, les écosystèmes marins en eaux profondes devraient être considérés vulnérables s’ils présentent les caractéristiques énumérées ci-après:

caractère uniques ou rareté en raison des espèces, des communautés ou des habitats qu’ils contiennent;

importance fonctionnelle de l’habitat, c’est-à-dire des zones distinctes ou habitats nécessaires à la survie, au fonctionnement, au repeuplement/à la reproduction ou au rétablissement des stocks de poisson, de stades biologiques particuliers (par ex. zones de développement des jeunes ou zones de repeuplement), ou d’espèces marines rares, menacées ou menacées d’extinction;

fragilité, c’est-à-dire un écosystème fortement susceptible d’être endommagé par des activités anthropiques, notamment sous la forme d’un épuisement des espèces;

caractéristiques du cycle biologique des espèces qui le composent et qui en rendent la récupération difficile, c’est-à-dire des écosystèmes qui sont caractérisés par des espèces à croissance lente, à longue espérance de vie, matures à un âge tardif et/ou à recrutement faible ou imprévisible;

complexité structurelle, c’est-à-dire des écosystèmes avec des processus écologiques tributaires de systèmes structurés.

Comment ces pêcheries sont-elles gérées?La pêche profonde en haute mer n’est pas unique seulement en raison de la nature des ressources qu’elle exploite et de la vulnérabilité potentielle de certains des écosystèmes dans lesquels elle se déroule. En matière de gouvernance, les pêcheries en eaux profondes présentent aussi des défis spécifiques à la gestion de la pêche pratiquée au-delà des juridictions nationales. Ces défis sont le résultat de la nature et de la portée du cadre légal et institutionnel international en matière de gestion de la pêche en eaux profondes (notamment de la Convention des Nations-Unies de 1982 sur le droit de la mer). Ces différents instruments ont été développés à une époque où il n’était pas possible de prévoir l’étendue des progrès scientifiques et technologiques qui allaient permettre d’accéder à ces

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ressources et nécessiter une plus grande protection de la biodiversité marine. L’absence ou le manque de données suffisantes et l’inadéquation des systèmes d’administration compliquent en outre encore souvent la gestion de la pêche profonde en haute mer.

Les problèmes de gouvernance sont encore plus préoccupants dans les régions où il n’y a pas encore d’organisation ou d’arrangement régional de gestion des pêches ayant pour mandat la gestion de la pêche profonde.

Directives internationales sur la gestion de la pêche profonde en haute mer

La FAO a développé les Directives internationales sur la gestion de la pêche profonde en haute mer au moyen d’un processus participatif qui a impliqué des experts des pêches, des gestionnaires gouvernementaux des pêches, l’industrie des pêches, des universités ainsi que des organisations non gouvernementales et intergouvernementales. Plusieurs études et réunions ont été réalisées au cours de la période 2006-2008 en vue d’informer le public au sujet de ce processus et des sujets de discussion tels que la définition des écosystèmes marins vulnérables (EMV) et le besoin de données relatives à la pêche profonde. Une liste des documents issus de

ces travaux est fournie à la fin de cette brochure. Ce processus a entraîné la mise en place d’une consultation technique au sein de laquelle les représentants des membres de la FAO ont négocié et adopté le texte des Directives internationales de la FAO en août 2008.

Ces directives sont conçues de façon à fournir une orientation sur différents aspects de la gestion allant du cadre réglementaire approprié jusqu’aux composantes d’un bon système de collecte des données, et comprennent l’identification des principales considérations et mesures de gestion nécessaires pour garantir la conservation des espèces cibles, des espèces non visées et des habitats touchés. Les directives présentent en outre des conseils sur les mesures intérimaires qui peuvent être prises dans les régions où il n’y a pas d’organisation ou arrangement régional de gestion des pêches en eaux profondes ou dans celles où une telle organisation ou un tel arrangement est en train de développer les politiques et les mesures nécessaires à la gestion efficace de la pêche profonde.

Les directives présentent en outre les mesures qui devraient être adoptées pour prévenir les impacts négatifs sensibles sur les écosystèmes marins vulnérables et la protection de la biodiversité marine que ces écosystèmes contiennent. Lorsqu’un EMV est identifié, des mesures appropriées doivent être prises pour éviter que des impacts négatifs sensibles ne se produisent

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pas sur celui-ci. Les impacts négatifs sensibles sont ceux qui, selon les descriptions des directives, compromettent l’intégrité de l’écosystème (c’est-à-dire la structure ou la fonction de celui-ci) d’une façon qui:

affecte la capacité des populations touchées à se renouveler;

dégrade la productivité naturelle à long terme des habitats;

cause une perte significative de la richesse des espèces, de l’habitat ou des types de communautés sur une base qui n’est pas que temporaire.

Ces directives sont volontaires et constituent un instrument de référence pour aider les États et les organisations et arrangements régionaux de gestion des pêches à formuler et à mettre en œuvre des mesures appropriées pour la gestion de la pêche profonde en haute mer. Leur adoption représente une avancée importante pour aborder la gestion des pêches et la protection de la biodiversité marine suivant une démarche intégrée, tout en contribuant au développement et au renforcement du cadre légal et institutionnel à appliquer.

Cette carte présente les organisations ou les arrangements* régionaux de gestion de la pêche en eaux profondes qui existent déjà ou bien sont en train d’être mis en place.

* CCAMLR - La commission sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique GFCM - Commission générale des pêches pour las MéditerranéeNAFO - Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest;NEAFC - Commission des pêches de l’Atlantique Nord-Est;SEAFO - Organisation des pêches de l’Atlantique du Sud-Est;NPRFMO - North Pacific Ocean Fisheries Organization;SIOFA - Accord relatif aux pêches dans le sud de l’Océan Indien;SPRFMO - Organisation régionale de gestion des pêches du Pacifique Sud

Orientations futuresAu cours des dernières années, un travail considérable a été réalisé mais il reste encore beaucoup à faire pour créer des institutions plus appropriées. Des organisations et des arrangements régionaux de gestion des pêches

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devront être établis là où ils n’existent pas et, là où ils existent, ils devront avoir pour mandat de s’occuper de la pêche profonde en haute mer. Les États et les organisations et arrangements régionaux de gestion des pêches devront poursuivre leurs efforts afin de mettre en œuvre les directives internationales. Ils devront également développer un ensemble approprié de politiques et de mesures nécessaires à la gestion efficace des pêcheries et à la protection de la biodiversité marine.

Gérer la pêche profonde en haute mer en suivant l’approche utilisée pour la pêche sur le plateau continental au moyen des méthodes

traditionnelles de suivi, de contrôle et de surveillance en se fiant aux relevés scientifiques et aux évaluations de stock effectués par les administrations des différents États pourrait être extrêmement coûteux. Une approche participative qui implique l’industrie halieutique, des experts des pêches, des gestionnaires des pêches et des organisations non gouvernementales pourrait offrir une alternative plus abordable et potentiellement bien plus efficace. Même si cette approche a déjà été utilisée par certain États, l’attitude générale et les pratiques traditionnelles devront certainement changer substantiellement si on veut l’appliquer à une plus grande échelle. La confiance doit régner entre les différentes parties prenantes pour pouvoir mettre en œuvre des approches de gestion innovatrices et efficaces qui amélioreront la durabilité des pêcheries en eaux profondes et protégeront les écosystèmes dans lesquels celles-ci se déroulent.

Les Directives internationales de la FAO offrent à la fois un cadre et un point de départ pour développer une telle approche participative. La FAO a lancé un programme spécial afin de soutenir la mise en œuvre effective des directives grâce, entre autres, au renforcement des capacités institutionnelles, au développement de diverses politiques, à l’amélioration des méthodes et de la gestion qui permettent l’identification des écosystèmes marins vulnérables et au développement d’approches appropriées de gestion des pêches. La mise en œuvre d’un tel programme nécessitera un soutien financier adéquat de la part de plusieurs donateurs.

RemerciementsLa FAO tient à remercier les gouvernements du Japon, de Norvège, d’Islande, d’Australie et des États-Unis d’Amérique qui ont financé ses activités sur la pêche profonde en haute mer et ont ainsi contribué de façon essentielle à l’élaboration et à l’adoption des Directives internationales.

Suivi d’un filet par video

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Documents de la FAO sur la pêche profonde en haute mer•FAO. (sous presse). Report of the Workshop on Deep-sea Species

Identification. Rome, Italy, 2-4 December 2009. FAO Fisheries and Aquaculture Report. No. XXX. Rome, FAO. 2010.

•FAO. (sous presse). Report of the Workshop on Fishing Vessel Execution of Acoustic Surveys for Deep-sea Species: Main issues and way forward. Rome, Italy, 9-11 December 2009. FAO Fisheries and Aquaculture Report. No. XXX. Rome, FAO. 2010.

•FAO. (sous presse). Report of the Workshop on the Implementation of the FAO International Guidelines for the Management of Deep-sea Fisheries in the High Seas - Challenges and Ways Forward, Busan, Republic of Korea, 10-12 May 2010. FAO Fisheries and Aquaculture Report. No. XXX. Rome, FAO. 2010.

•FAO. 2009. A. Worldwide review of bottom fisheries in the high seas, by A. Bensch, M. Gianni, D. Gréboval, J.S. Sanders & A. Hjort. FAO Fisheries and Aquaculture Technical Paper 522. Rome. 145p.

•FAO. 2009. Directives Internationales sur la gestion de la pêche profonde en haute mer. Rome, FAO. 2009. 73p.

•FAO. 2008. Deep-sea fisheries in the high seas: a trawl industry perspective on the International Guidelines for the Management of Deep-sea Fisheries in the High Seas. FAO Fisheries and Aquaculture Circular 1036. Rome. 23p.

•FAO. 2008. Report of the Workshop on Data and Knowledge in Deep-sea Fisheries in the High Seas. Rome, 5-7 November 2007. FAO Fisheries Report 860. Rome. 15p.

•FAO. 2008. Report of the Expert Consultation on International Guidelines for the Management of Deep-sea Fisheries in the High Seas. Bangkok, 11-14 September 2007. FAO Fisheries Report 855. Rome. 39p.

•FAO. 2008. Report of the FAO Workshop on Vulnerable Ecosystems and Destructive Fishing in Deep-sea Fisheries. Rome, 26-29 June 2007. FAO Fisheries Report 829. Rome. 18p.

•FAO. 2007. Report and documentation of the Expert Consultation on Deep-sea Fisheries in the High Seas. Bangkok, Thailand, 21-23 November 2006. FAO Fisheries Report 838. Rome. 203p.

•FAO. 2006. R. Shotton (comp.). Management of demersal fisheries resources of the Southern Indian Ocean. Report of the Fourth and Fifth Ad Hoc Meetings on Potential Management Initiatives of Deepwater Fisheries Operators in the Southern Indian Ocean (Kameeldrift East, South Africa, 12-19 February 2006 and Albion, Petite Rivière, Mauritius, 26-28 April 2006), including specification of benthic protected areas and a 2006 programme of fisheries research. FAO Fisheries Circular 1020. Rome. 90p.

•FAO. 2005. Report on DEEP SEA 2003, an International Conference on the Governance and Management of Deep-Sea Fisheries. Queenstown, New Zealand, 1-5 December 2003. FAO Fisheries Report 772. Rome. 84p.

•FAO. 2005. R. Shotton (ed.). Deep Sea 2003: Conference on the Governance and Management of Deep-sea Fisheries. Part 1. Conference reports. Queenstown, New Zealand, 1-5 December 2003. FAO Fisheries Proceedings 3/1. Rome. 718p.

•FAO. 2005. R. Shotton (ed.). Deep Sea 2003: Conference on the Governance and Management of Deep-sea Fisheries. Part 2. Conference poster papers and workshop papers. Queenstown, New Zealand, 1-5 December 2003 and Dunedin, New Zealand, 27-29 November 2003. FAO Fisheries Proceedings 3/2. Rome. 487p.

•FAO. 2003. E.V. Romanov (ed.). Summary and review of Soviet and Ukrainian scientific and commercial fishing operations on the deepwater ridges of the Southern Indian Ocean. FAO Fisheries Circular 991. Rome. 84p.

•FAO. 2002. Report of the Second Ad Hoc Meeting on Management of Deepwater Fisheries Resources of the Southern Indian Ocean. Fremantle, Western Australia, 20-22 May 2002. FAO Fisheries Report 677. Rome. 106p.

•FAO. 2001. Report of the Ad Hoc Meeting on Management of Deepwater Fisheries Resources of the Southern Indian Ocean. Swapokmund, Namibia, 30 May-1 June 2001. FAO Fisheries Report 652. Rome. 61p.

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Crédits photos:

Page 3: le Will Watch en haut, avec l’aimable autorisation de Phillip Gaugler, et le Severomorsk en bas, avec l’aimable autorisation de la NAFO. Page 4: dessin d’Alvan Rice, Crown copyright, avec l’aimable autorisation du Laboratoire marin d’Aberdeen ; au centre: avec l’aimable autorisation de Peter Auster et du Deep Atlantic Stepping Stones Science Party, Institute for Exploration, Université de Rhode Island – Institute for Archaeological Oceanography, and National Oceanic and Atmospheric Administration ; en bas: avec l’aimable autorisation du ministère des Pêches et des océans du Canada. Page 5: avec l’aimable autorisation de Malcolm Clark, National Institute of Water and Atmospheric Research, Nouvelle-Zélande. Page 6 en haut: avec l’aimable autorisation de G. Patchell, Sealord Lt. Page 6 en bas et page 7: avec l’aimable autorisation du ministère des Pêches et des océans du Canada. Page 10: en haut avec l’aimable autorisation de Kirsty Kemp, Institute of Zoology, Zoological Society de Londres ; en bas: avec l’aimable autorisation de G. Patchell, Sealord Ltd. Cartes des pages 2 et 9 : FAO/Fabio Carocci.

Brochure conçue par A. Brunetti. Texte traduit en français par J. J. Maguire et révisé par Sacha Lomnitz.

Pour obtenir davantage d’informations:http://www.fao.org/fishery/topic/4440/fr

ou bien contacter:FI-Inquiries@fao

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