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RAPPORT octobre 2008 Perspective sur les ressources humaines dans le marché du travail des technologies de l’information et des communications, 2008 à 2015 Résumé Conseil des technologies de l’information et des communications

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octobre 2008

Perspective sur les ressources humainesdans le marché du travail des technologies de

l’information et des communications, 2008 à 2015Résumé

Conseil des technologies de l’information et des communications

CTIC remercie les organisations suivante pour les contributions à ce rapport :

Alberta Advanced Education Technology (AET)

British Columbia Technology Industry Association (BCTIA)

Canadian Advanced Technology Alliance (CATAAlliance)

Coalition canadienne pour une relève en TIC

Cisco Systems Inc.

CTIC Conseil d’Administration

CTIC Groupe d’experts

Industrie Canada

Information & Communication Technologies Association of Manitoba (ICTAM)

Association canadienne de la Technologie de l’Information (ACTI)

The Information Technology Industry Alliance of Nova Scotia (ITANS)

Microsoft Canada

Nova Scotia Business Inc. (NSBI)

Ontario – Ministre du Développement économique

Le Centre de recherché et d’innovation d’Ottawa (OCRI)

Sapphire Technologies Canada

TECHNOCompétences

Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada – Le Bureau de gestion du changement (BGC)

Groupes de consulatations, entrevues avec des cadres supérieurs, et participants de la méthode Delphi à travers le Canada

CTIC reconnait Microsoft Canada pour leur soutien et leur contribution aux activités de ce projet.

Ce projet est financé par le programme des conseils sectoriels du gouvernement du Canada.

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technologies del’information et des communications, 2008 à 2015Résumé

Prism Economics and Analysis Centre for Spatial Economics

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Situation économique actuelle

Nous avons produit le présent exposé de la situation économique pour situer le contexte de notre analyse intitulée PERSPECTIVE sur les ressources humaines dans le marché du travail des technologies de l’information et des communi­cations, 2008­2015 : Résumé. Il est justifié de penser que la crise financière mondiale qui a secoué les marchés au cours des dernières semaines pourrait avoir une incidence sur nos prévisions relatives au marché du travail, car cette crise s’est révélée aussi subite qu’historique.

Selon les prévisions que le Fonds monétaire international (FMI) a diffusées antérieurement au mois d’octobre, la croissance économique mondiale se limitera probablement à 3 % au cours de l’année 2009. Les soubresauts du secteur financier se poursuivront probablement tout au long de l’année et le Canada, à l’instar de nombreux autres pays, dont les États-Unis, entre probablement en récession.

Quelles seront les répercussions à court terme sur le secteur des TIC? La firme Gartner, chef de file mondial dans le secteur de la recherche sur la technologie, a sensiblement revu ses prévisions à la baisse en ce qui a trait aux dépenses mondiales effectuées dans le secteur des technologies au cours de la

prochaine année. Les analystes de la firme Gartner croient qu’en raison des compressions budgétaires réalisées par les entreprises au fur et à mesure que s’étend la crise économique, l’investissement dans les TI pourrait croître de 2,3 % seulement en 2009. Selon leurs prévisions, le Canada, les États-Unis et les pays de l’Europe de l’Ouest seront les plus durement touchés en raison de la récession qui frappera leur économie et de la relation étroite qui existe entre les dépenses en technologie et les fluctuations de la croissance économique. Ils prévoient, en particulier, une croissance probablement stagnante au cours de la prochaine année dans le secteur des services en TI, alors que le secteur des télécommunications pourrait enregistrer une croissance de 3,9 %. La firme prévoit une croissance de 8,5 % en ce qui concerne les recettes du secteur du logiciel, soit un net ralentissement par rapport à la croissance de 13,5 % prévue pour 2008.

Dans l’ensemble, la firme Gartner a revu ses prévisions de 2009 à la baisse, avec un taux de croissance qui est passé de 5,3 % à seulement 0,05 % pour les dépenses en TI effectuées en Amérique du Nord.

Préface

Perspective sur les ressources humaines dans le marché du travail des technologies de l’information et des communications, 2008-2015 : RésuméLe Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) a chargé la firme Prism Economics and Analysis et le Centre for Spatial Economics de mener une étude prévisionnelle des principaux moteurs de l’offre et de la demande sur le marché du travail des TIC. La présente étude examine donc la situation du marché entre 2008 et 2015, et elle dresse un aperçu exhaustif des éventuelles stratégies visant à pallier les déséquilibres du marché du travail. Les prévisions, produites à l’aide de modèles démographiques et économiques, ainsi que de consultations menées auprès de chefs de file du secteur, permettent d’aborder les enjeux liés à l’offre et à la demande de main-d’œuvre, tant au niveau des différentes professions qu’à un niveau régional.

La présente analyse porte sur le secteur des TIC (les entre-prises qui fournissent des produits et des services en TIC) ainsi que sur le secteur des utilisateurs des TIC (sociétés, organisations et entités du secteur public qui achètent les produits et les ser-vices du secteur des TIC). Près de 40 % des travailleurs des TIC occupent un emploi dans le secteur des utilisateurs des TIC.

Les constats de cette étude permettront aux dirigeants du secteur et aux gestionnaires des ressources humaines de déceler d’éventuelles pénuries de main-d’œuvre et de prendre les mesures nécessaires pour les combler.

L’étude aborde les six aspects cruciaux suivants :

1. les moteurs de la demande de main d’œuvre dans les TIC et prévisions à cet égard;

2. les moteurs de l’offre de main-d’œuvre dans les TIC et prévisions à cet égard;

3. prévisions relatives à la balance de l’offre et de la demande;4. perspectives pour des professions particulières dans le secteur

des TIC;5. perspectives dans chacune des régions canadiennes; 6. stratégies pour rétablir l’équilibre sur le marché du travail

dans le secteur des TIC.

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1. Moteurs de la demande en spécialistes des TIC et prévisions à cet égard

i. Tendances au niveau de la productivité et de l’emploi au sein des entreprises qui utilisent des TIC

La plupart des produits et des services liés aux TIC servent d’intrants dans la production d’autres produits ou services. Conséquemment, les tendances en matière de production au sein des entreprises qui utilisent les TIC ont une incidence importante sur la demande de main-d’œuvre. Actuellement, les utilisateurs des TIC procurent 39 % des emplois liés aux TIC. Un scénario à croissance modérée présume que le ralen tisse-ment économique sera relativement bref, avec une croissance réduite en 2008, suivie d’une croissance modérée à compter de 2009.

ii. Tendances au niveau des dépenses en TIC Les dépenses d’investissement dans les TIC créent une demande de main-d’œuvre spécialisée dans les TIC, soit les travailleurs qui sont appelés à élaborer, à réaliser, à personnaliser et à installer de tels actifs. Quelle que soit la situation en matière d’augmentation de la productivité ou d’exportation de produits et de services, l’élargissement des biens liés aux TIC se traduit par une augmentation de la demande pour les travailleurs des TIC qui doivent soutenir ces actifs. Au cours des dernières années, 82 % des dépenses d’investissement dans les TIC ont été enregistrées dans le secteur commercial, le reste de ces dépenses étant engagé par le secteur public. L’investissement dans le logiciel a constitué la plus grande part de ces dépenses (51 %) en 2007. On prévoit que le taux de croissance des dépenses d’investissement dans les TIC s’établira à 4 % au cours des cinq prochaines années, soit sensiblement le même taux que celui qui est prévu pour l’ensemble des investissements effectués par les entreprises pour toutes leurs nouvelles immobilisations.

iii. Tendances au niveau des dépenses en recherche et développement et des dépenses d’investissement par le secteur des TIC

Les dépenses engagées récemment en recherche et déve-loppement par le secteur des TIC sont restées au même niveau ou ont légèrement diminué. Les consultations menées auprès de représentants du secteur laissent à penser que l’emploi dans la R et D liée aux TIC continuera à suivre cette tendance, s’établissant en deçà des moyennes prévues pour le secteur et pour l’ensemble de l’économie.

iv. Changements liés à l’importation et à l’exportation de services en TIC

Actuellement, le Canada est un exportateur net de services d’informatique et d’information. En raison de la hausse de la valeur du dollar canadien et du ralentissement de l’économie

américaine, les recettes internationales provenant de l’exportation de services d’informatique et d’information sont à la baisse depuis leur sommet historique de 2006. Selon un scénario à croissance modérée, et en présumant que le dollar se stabilisera sous la parité atteinte récemment, on prévoit une diminution des services d’informatique et d’information qui seront exportés en 2008, mais elle sera suivie d’une croissance modérée à compter de 2009.

Les données recueillies indiquent qu’il n’y a eu aucune fluc-tuation importante en ce qui concerne les emplois occupés par des Canadiens dans les TIC à l’étranger. Les consultations menées auprès de représentants du secteur laissent à penser que la situation restera stable entre 2008 et 2015. On prévoit toutefois une légère augmentation du travail lié aux TIC qui est confié à l’étranger, ainsi que de la valeur de ce travail. Au cours de la période visée par les prévisions, les entreprises d’impartition et les fournisseurs à l’étranger prévoient mettre l’accent sur les processus opérationnels, telles les fonctions liées aux ressources humaines et à la rémunération. Certains genres de travaux informatiques posent encore des risques lorsqu’ils sont confiés en impartition, en particulier le soutien d’applications léguées, le codage, la migration de données, le commerce électronique et les services d’assistance informatique.

v. Changements de nature technologiqueLa technologie constitue le principal facteur qui détermine les compétences requises dans les différentes professions des TIC. Aux fins des prévisions à moyen terme, les tendances en matière d’adoption de technologies déjà offertes sur le marché constituent les principaux facteurs à envisager. Les innovations liées aux TIC qui ne sont pas disponibles actuellement n’auront probablement aucun effet important sur le marché du travail des TIC jusqu’à la fin de la période visée par les prévisions.

Les consultations menées auprès de représentants du secteur ont permis de recenser six tendances technologiques qui auront une incidence sur les besoins en matière de compétences et sur la demande au cours de la période visée par les prévisions.

• Les applications léguées : Plus de la moitié du budget de fonctionnement dans de nombreuses entreprises de grande taille et dans le secteur public est consacré au soutien d’appli cations léguées. Les professionnels des TIC qui soutiennent ces applications sont sensiblement plus âgés que l’ensemble de la main-d’œuvre. Des applications léguées seront remplacées au cours de la période visée par les prévisions, mais les grandes entreprises et les organisations continueront de soutenir leurs applications léguées et la demande se maintiendra pour ces compé-tences connexes.

• Architecture axée sur le service (AAS) : Une architecture axée sur le service permet de réaliser des systèmes complexes à partir de modules interconnectés, appelés services. Une telle architecture permet d’accroître grandement la fon-ctionnalité, la capacité d’adaptation et l’interopérabilité d’opérations complexes en TIC. La tendance à adopter une

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AAS aura une incidence sur les compétences requises, en particulier chez les gestionnaires principaux des TIC, les analystes de systèmes d’information, les programmeurs de haut niveau et les concepteurs de systèmes.

• Web 2.0 : La tendance à recourir à la technologie Web pour exécuter des applications logicielles permettant de créer et de traiter de l’information transforme grande-ment les besoins requis en matière de compétences et elle produit une augmentation de la demande pour des concepteurs, des programmeurs et des concepteurs de système fonctionnant sur un site Web.

• Sécurité : Les exigences réglementaires et les préoccupations accrues en matière de responsabilité se sont traduites par une augmentation des investissements dans les technologies qui touchent la sécurité.

• Hébergement à distance et virtualisation : La tendance à fournir un accès à distance à des applications et au stockage de données de façon à leur donner apparence d’applications locales comporte des répercussions spatiales importantes pour certains genres de fonctions de soutien en TIC.

• Technologies sans fil : Le recours à la technologie sans fil et à des réseaux sans fil pour la transmission des renseigne-ments, de plus en plus répandu, a des répercussions sur les compétences requises dans les fonctions de R et D et dans les fonctions de soutien.

• Informatique dans les nuages : L’informatique dans les nuages est une technologie qui n’en est qu’à ses toutes premières étapes d’élaboration, mais qui pourrait avoir des répercussions sérieuses sur l’emplacement des emplois en TIC et sur les compétences requises. Il s’agit d’une ten-dance relativement nouvelle qui aura probablement une incidence sur le marché du travail en ITC vers la fin de la période visée par les prévisions.

vi. ImpartitionL’impartition désigne le recours à une tierce partie pour obtenir des services en TIC selon une entente contractuelle. De nom-breuses petites et moyennes entreprises ont, depuis toujours, eu recours à l’impartition pour obtenir des services en TIC, mais des entreprises de grande taille ont aussi confié en impartition des fonctions liées aux TIC dont se chargeaient antérieurement des divisions au sein de leur société. Les entreprises d’impartition constituent le principal véhicule pour la vente de travaux infor-matiques canadiens à l’étranger, ainsi qu’un facteur déterminant pour la répartition régionale de l’emploi en TIC, en permettant de choisir l’emplacement des emplois en fonction des coûts de la main-d’œuvre. Selon les estimations de la firme de recherche IDC Canada, la valeur du marché canadien de l’impartition augmentera de 4 % par année, soit une haute très légèrement supérieure à celle de la croissance générale des dépenses en TIC. On prévoit donc que la part de l’impartition dans l’ensemble des TIC n’augmentera que modestement entre 2008 et 2015.

2. Moteurs de l’offre en spécialistes des TIC et prévisions à cet égard

i. Renseignements de nature démographiqueSelon les données du Recensement de la population de 2006, l’âge moyen des travailleurs des 14 principales professions des TIC était de 38,5 ans, soit en deçà de la moyenne enregistrée pour l’ensemble de la population active (41,2 ans). Seulement 8 % des personnes qui occupent une des principales professions en TIC dépassent les 55 ans, comparativement à 15 % des travailleurs dans l’ensemble de la main-d’œuvre. Le profil d’âge revêt aussi de l’importance pour évaluer la propension à acquérir des compétences supplémentaires, un élément significatif pour juger la souplesse de la main-d’œuvre et sa capacité de s’adapter aux change-ments de nature technologique. Les données statistiques démontrent que les personnes âgées de plus de 55 ans ont moins tendance à participer aux activités de formation en milieu de travail que leurs collègues plus jeunes.

Au cours de la période visée par les prévisions, environ 80 000 personnes au sein de la main-d’œuvre des TIC prendront leur retraite. On prévoit que le taux de retraite le plus élevé sera enregistré chez les ingénieurs électriciens et en électronique, ainsi que chez les techniciens en génie élec-tronique et électrique. Les taux les plus bas devraient être observés chez les concepteurs de site Web, les programmeurs, les ingénieurs en logiciel et les concepteurs d’applications. À cause de la taille de plus en plus petite de la cohorte des 15-19 ans, les taux d’admission et de diplomation dans les domaines liés aux TIC subiront des pressions de plus en plus fortes. En outre, moins du quart des postes (23 %) dans les principales professions des TIC étaient occupés par des femmes. Les données recueillies laissent à penser que la proportion de chacun des sexes restera stable au cours de la période visée par les prévisions.

ii. Tendances en matière d’admission à des programmes d’études postsecondaires et en matière de diplomation

• Universités – informatique : Selon les tendances observées au niveau des admissions dans les universités et des diplômes décernés en mathématique, en informatique et en science des communications, nous estimons que les établissements décerneront entre 4 500 et 5 000 diplômes chaque année dans ces domaines, ce qui se traduira par 3 300 à 3 700 nouveaux membres de l’effectif des TIC. On prévoit de plus une baisse du nombre de diplômes d’études supérieures (maîtrise ou doctorat) au cours de la période visée, qui oscillera entre 1 200 et 1 300 diplômés par année.

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• Universités – génie : On évalue entre 720 et 880 le nombre de nouveaux ingénieurs informatiques qui seront disponibles chaque année pour les postes en TIC, alors que le nombre d’ingénieurs en logiciel devrait s’établir entre 280 et 320 finissants. On prévoit que l’offre annuelle d’ingénieurs élec triciens et en électronique oscillera autour de 550 diplômés.

• Collèges ou CEGEP : En 2006, 29 % des travailleurs dans les principales professions des TIC étaient détenteurs d’un diplôme nécessitant deux ou trois années d’études dans un programme de niveau collégial. Il est toutefois impossible de cerner convenablement l’apport des collèges dans une perspective nationale à cause des différences au niveau des normes d’agrément et sur le plan des conceptions de programmes. En outre, de nombreux étudiants à temps partiel dans les TIC détiennent déjà un diplôme d’études postsecondaires et suivent des cours pour acquérir une formation dans un domaine précis. Par conséquent, un examen des taux de diplomation ne rendrait pas compte de l’apport unique du système collégial qui constitue l’un des véhicules clés pour le perfectionnement des compé-tences en TIC.

iii. Immigration et intégration des professionnels formés à l’étranger

En 2006, 14 % de l’ensemble de la main-d’œuvre dans le secteur des TIC se composait de professionnels formés à l’étranger (PFE). On a enregistré le plus fort pourcentage chez les ingénieurs électriciens et les ingénieurs en électro nique (24 %), les ingénieurs en logiciel et les concepteurs (22 %), ainsi que les ingénieurs informatiques (20 %). En moyenne, les PFE ont davantage tendance à détenir un diplôme d’études supérieures que les autres travailleurs qui forment la population active des TIC—42 % des PFE détiennent un diplôme d’études supérieures, comparativement à 14 % de l’ensemble des professionnels des TIC.

Entre 2003 et 2007, le nombre moyen d’immigrants occupant un emploi dans le secteur des TIC s’est établi à 7 295 profes -sionnels. Environ 44 % des besoins annuels prévus en matière d’embauche pour les principales professions des TIC ont été comblés par des PFE en 2007. Plusieurs facteurs influent toute fois sur l’utilisation de cette offre de main-d’œuvre et laissent à penser que l’intégration pose problème :

• Schèmes d’établissement : Entre 2005 et 2007, la majeure partie des PFE se sont établis en Ontario (52 %) et au Québec (25 %). La part de la Colombie-Britannique comme lieu d’établissement (16 %) a été légèrement supé-r ieure à ce même pourcentage au sein de la population totale. Par contre, seulement 6 % des PFE se sont installés en Alberta, comparativement à une part de 11 % pour l’ensemble de la population et une part de 22 % au chapitre de la création d’emploi.

Les schèmes d’établissement actuels se traduisent par une offre excédentaire de main-d’œuvre en TIC dans certaines régions et par une offre inférieure à la demande dans

d’autres régions. Cette offre excédentaire peut influencer négativement les étudiants canadiens qui pourraient alors tourner le dos aux études en informatique ou en TIC, alors que des régions qui sont aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre doivent impartir le travail.

• Reconnaissance des qualifications acquises à l’étranger : De nombreux employeurs n’accordent pas suffisamment de crédibilité aux évaluations qui sont faites par des tiers relativement aux qualifications scolaires acquises à l’étranger. En outre, les employeurs canadiens ne tiennent pas compte de l’expérience de travail acquise à l’étranger, sauf lorsque l’employeur était une importante société multinationale. Ce qui se traduit par une sous-évaluation des qualifications et de l’expérience de nombreux PFE et une éventuelle sous-utilisation de nombreux travailleurs.

iv. Travailleurs formés uniquement sur le tasLes perspectives d’emploi pour les travailleurs qui ont été formés uniquement sur le tas et pour ceux qui n’ont aucun diplôme postsecondaire se rétrécissent.

3. Prévisions relatives à la balance de l’offre et de la demande

La pénurie de main-d’œuvre dans le marché du travail des TIC se répartit dans deux catégories :

• Pénurie de spécialistes : Pour de nombreuses profes-sions des TIC, et en particulier pour celles qui nécessitent une formation universitaire, les employeurs recherchent souvent un « ensemble » de compétences et d’expérience. Il y a pénurie de spécialistes lorsqu’il y a un déséquilibre important entre les besoins des employeurs et les profils de compétences des chercheurs d’emploi. Dans les cas de non-concordance systématique des compétences, de nombreux employeurs déclarent recevoir un nombre convenable de demandes d’emploi présentées par des candidats dotés de la scolarité requise, mais qui se trouvent incapables de recruter des personnes qui possè-dent « l’ensemble » des compétences dont ils ont besoin. Selon de nombreux employeurs en TIC, les demandeurs d’emploi possèdent les compétences techniques requises, mais ils n’ont pas acquis suffisamment d’expérience de la gestion des affaires et de la gestion de projets.

• Manque de main-d’œuvre : Nous sommes par ailleurs en situation de manque de main-d’œuvre lorsqu’on observe un nombre minime de demandes d’emploi présentées par des travailleurs dotés des compétences et des qualifications générales en TIC. On peut faire face au problème en augmentant l’offre de PFE et de diplômés d’études postsecondaires.

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Tableau 1 : Balance de l’offre générale et de la demande, 2008 à 2015

Faible croissance

Croissance modérée

Forte croissance

Besoins nets en matière d’embauche : 2008 à 2015 126 400 141 892 178 800

Besoins annuels nets en matière d’embauche: 2008 à 2015 15 795 17 737 22 345

Pourcentage des travailleurs en TIC qui détenaient un diplôme universitaire en 2006 (tous les diplômes) selon le Recensement de 2006

47,4 % 47,4 % 47,4 %

Besoins estimés en matière de demandeurs d’emploi qualifiés et diplômés universitaires (tous les diplômes universitaires)

7 248 8 407 10 353

Nombre estimé annuel de diplômés (baccalauréat et diplôme d’études supérieures) en informatique et dans des domaines connexes

3 500

Nombre estimé annuel de diplômés (baccalauréat et diplôme d’études supérieures) en génie informatique

750

Nombre estimé annuel de diplômés (baccalauréat et diplôme d’études supérieures) en génie logiciel

300

Nombre estimé annuel de diplômés (baccalauréat et diplôme d’études supérieures) en génie électrique et électronique

550

Offre provenant des diplômés canadiens 5 100

Offre provenant de professionnels formés à l’étranger 7 585

Besoin net en matière d’embauche et balance prévue du marché du travail dans le secteur des TICLes besoins nets en matière d’embauche se définissent par le nombre de travailleurs généralement qualifiés dans les TIC qui doivent être disponibles pour que les employeurs soient en mesure de pourvoir tous les postes vacants.

Besoin net en matière d’embauche = (nombre de nouveaux emplois résultant de la croissance économique) + (nombre d’emplois à combler en raison des départs à la retraite) – (nombre d’emplois supprimés par la technologie ou le transfert à l’étranger)

Au cours de la période allant de 2008 à 2015, les employeurs canadiens devront recruter entre 126 400 et 178 800 nouveaux travailleurs en TIC, soit une moyenne se situant entre 15 795 et 22 345 travailleurs par année.

• Leremplacementdestravailleurspartisàlaretraitereprésente entre 46 % et 63 % de l’embauche prévue.

• Environlamoitiédesembauchesprévuestoucheronttroisprofessions – analystes de système d’information; program-meurs informatiques et réalisateurs de média interactifs; ainsi que techniciens en soutien des usagers.

• Selonlesprévisions,onnepourrapasrépondreauxbesoins dans trois catégories professionnelles – gestion-naires de l’informatique et des systèmes d’information; les consultants et les analystes de système d’information; les ingénieurs et concepteurs en logiciel. Environ 37 % des embauches prévues se concentreront dans ces trois professions en pénurie.

L’analyse de la balance de l’offre et de la demande présentée au tableau 1 fait surgir les conclusions suivantes :

• Selonlescénariodecroissancequiseconcrétiseraetselon les emplois offerts, l’offre de diplômés canadiens pourrait satisfaire de 49 à 70 % des besoins nets en main-d’œuvre.

• Environlamoitiédestravailleursrequispoursatisfaireaux besoins en main-d’œuvre devront avoir reçu une formation universitaire, alors que 30 % ou plus devront avoir reçu une formation de niveau collégial.

• LesPFEreprésenteront30%ouplusdesnouveauxemployés dans la population active des TIC. L’offre de PFE est suffisante pour satisfaire aux besoins qui ne peuvent être comblés par l’offre intérieure de diplômés canadiens, pourvu que les PFE soient intégrés de façon fructueuse dans la population active des TIC et qu’ils soient disposés à se réinstaller dans les régions où la demande existe.

• Danslesscénariosàcroissancelenteetmodérée,ilestpeu probable que survienne une pénurie de main-d’œuvre en TIC à l’échelle nationale.

• Danslescénarioàcroissanceforte,lespénuriesde main-d’œuvre sont possibles en cas d’échec sur le plan de l’intégration des PFE ou si les schèmes d’établissement des PFE ne correspondent pas aux régions qui ont des postes à pourvoir.

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4. Perspectives pour des professions particulières dans le secteur des TIC

• Analystes de systèmes d’information : Profession qui enregistre le plus haut taux de croissance parmi les pro-fessions en TCI, les analystes de systèmes rempliront entre 26 et 28 % des postes qu’on prévoit pourvoir entre 2008 et 2015. En raison du fait que les exigences en matière de compétences sont souvent très précises, les employeurs éprouveront de grandes difficultés et une concurrence accrue dans l’embauche du personnel possédant « l’ensemble » de compétences recherché. On prévoit une pénurie dans toutes les régions.

• Ingénieurs en logiciel, ingénieurs informatiques et ingé­nieurs en électronique : Il pourrait être difficile de recruter, à l’extérieur des grands marchés du travail, les profes-sionnels de ces catégories qui possèdent les compétences avancées ou spécialisées. Cela pourrait compromettre les efforts consentis par le gouvernement pour favoriser l’établissement de grappes de développement des TIC à l’extérieur des principaux marchés du travail. Parallèlement, cela engendre une offre excédentaire dans des marchés comme Toronto et Montréal.

• Techniciens en soutien des usagers : Cette profession représente 11 % de l’emploi dans les TIC. Toutefois, les stratégies de recrutement qui prévalent actuellement reposent trop abondamment sur le recrutement dans la jeune popu lation active, notamment chez les jeunes étudiants qui demandent un emploi à temps partiel. Il ne s’agit pas d’une stratégie viable à cause des difficultés croissantes que posent le recrutement et les taux de roulement de personnel plus élevés. En outre, au moins 30 % des techniciens en soutien des usagers ne possèdent aucune qualification postsecondaire. La façon de procéder à une mise à niveau de cette profession au moyen de l’application de normes professionnelles constitue une importante question à laquelle le secteur devra faire face.

5. Perspectives régionales au Canada

i. Région de l’AtlantiqueEn 2007, seulement 5 % des travailleurs des TIC ont été recensés dans la région de l’Atlantique, soit la plus faible part de toutes les régions canadiennes, en raison surtout du peu de sièges sociaux qui s’y trouvent. Les faibles coûts de main-d’œuvre de la région la rendent attrayante aux yeux des entreprises d’impartition et des sociétés qui cherchent à établir des centres d’assistance technique. Le soutien des clients du secteur des TIC en Amérique du Nord constitue le principal moteur de croissance de la région. Les régions de l’Atlantique deviennent ainsi une destination de choix pour

les entreprises d’impartition. On y offre surtout des services de programmation, de techniciens en réseaux informatiques, et de techniciens en soutien des usagers. Une « lacune sur le plan de la certification » caractérise toutefois ces professions : 42 % des techniciens en soutien des usagers ne possèdent aucune qualification postsecondaire. Par ailleurs, les PFE représentent seulement 2 % des travailleurs des TCI dans la région de l’Atlantique.

• Lesemployeursdelarégiondel’Atlantiquepeuvents’attendre à éprouver des difficultés sur le plan du recrute -ment pour les postes qui nécessitent une expérience moyenne (de quatre à six ans) ou une expérience considérable (sept ans ou plus). On prévoit une pénurie particu lièrement sévère d’analystes de système d’infor-mation, à cause d’une migration nette de travailleurs expérimentés vers d’autres régions. Les difficultés liées au recrutement menacent de ralentir la croissance de services « côtiers » en TCI dans la région.

ii. Québec• En2007,leQuébeccomptaitenviron23%destravail-

leurs occupant un emploi dans les TIC. La province possède un secteur substantiel d’utilisateurs de TIC et un important secteur de fournisseurs de TIC. Elle est ainsi devenue un important fournisseur de services en TIC pour les autres régions. En 2006, 25 % des PSE se sont installés au Québec, lesquels formaient 8 % de la main-d’œuvre dans les principales professions des TIC.

• Enraisonduralentissementdel’emploidanslesecteurdesTCI entre 2001 et 2004, il existe actuellement une pénurie de personnes possédant de quatre à six ans d’expérience et on prévoit que la situation se détériorera davantage au cours des prochaines années. La situation plaide en faveur employeurs du Québec peuvent aussi s’attendre à devoir faire face à des difficultés sur le plan du recrutement de personnes possédant des compétences de pointe en déve loppement de jeux électroniques, en animation, en animation, en Web 2.0 et en applications de sécurité.

iii. Ontario • LesemploisenTICsontsurtoutconcentrésenOntario,où

l’on trouve environ 48 % des emplois liés aux TIC, com-parativement à la part de l’emploi en général qui s’établit à 39 % pour cette province. De plus, les PFE y exercent une plus grande incidence sur l’offre de main-d’œuvre que dans les autres régions. En 2006, 19 % de l’effectif des TIC se composait de PFE et cette part était même supérieure à Toronto. Entre 2005 et 2007, plus de la moitié (52 %) des PFE qui cherchaient à occuper un emploi en TIC prévoyaient s’établir en Ontario. Une telle situation indique que l’Ontario ne risque pas d’être aux prises avec une pénurie de spécialistes, ni avec un manque de main-d’œuvre.

• Ledéfidel’Ontarioenmatièredecompétencesrésultede son besoin accru pour des compétences spécialisées – compétences de pointe, « compétences de créneaux

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spécialisés », notamment des connaissances qui portent sur des applications ou des secteurs industriels précis. L’Ontario devra aussi faire face à une pénurie de compétences pour le maintien des applications léguées qui sont utilisées par les grandes institutions financières et par le secteur public. On pourrait devoir faire appel à des services d’impartition ou recruter des PFE en provenance de régions comme l’Europe de l’Est. En outre, le fait que l’Ontario dépende des PFE constitue un enjeu majeur sur le plan des compé-tences en communication, des aptitudes culturelles et de la compréhension des pratiques commerciales et des exigences réglementaires canadiennes.

iv. Manitoba et Saskatchewan• Àcausedel’offredemain-d’œuvrelimitéeauManitoba

et en Saskatchewan, les besoins en matière de recrute-ment sont évalués entre 583 et 875 nouveaux employés par année. Le recrutement pourrait poser problème aux em ployeurs qui sont à la recherche de compétences moyennes et avancées. Le défi que pose la pénurie de main-d’œuvre touchera toutes les professions des TCI qui nécessitent une formation universitaire. L’offre de main-d’œuvre pourrait toutefois être suffisante pour satisfaire à la demande pour des emplois nécessitant des compé-tences moindres, tels que les techniciens en soutien des usagers. Peu de PFE s’établissent dans la région. De plus, seulement 2 % des diplômes canadiens en informatique, en génie informatique, ainsi qu’en génie électrique et électronique ont été décernés dans la région.

• Lespénuriesdemain-d’œuvresontsystématiquesencequi concerne les compétences avancées. La situation devrait perdurer jusqu’à ce que les schèmes d’établissement des PFE ou de réinstallation des professionnels des autres régions se modifient. Les services d’impartition enregistreront probablement une croissance dans cette région, en par-ticulier en ce qui concerne le soutien d’applications léguées, qui se posera sûrement en défi de façon plus sévère et plus précoce dans cette région.

v. Alberta• L’Albertadoitfairefaceàunepénuriedemain-d’œuvre

à différents degrés dans toutes les principales professions des TIC, en particulier dans les professions qui nécessitent des compétences avancées. Selon les prévisions, les con-ditions de recrutement ne changeront pas au cours des deux ou trois prochaines années. Elles pourraient toute-fois s’améliorer par la suite. Le marché du travail des TIC a connu une période de prospérité dans la province entre 2000 et 2007, mais un ralentissement est à prévoir au fur et à mesure que les dépenses en immobilisations dimi-nueront. En outre, les employeurs de l’Alberta seront forcés de recourir davantage à des services d’impartition et de remplacer les applications léguées par des applications qui nécessitent moins de soutien sur place, car la crois-sance de l’emploi dans les TIC sera limitée par l’offre de main-d’œuvre.

• Sionsefieauxtendancesobservéesenmatièred’admissiondans les universités et de diplomation, l’Alberta pourra satisfaire à environ 50 ou 60 % de ses besoins en main-d’œuvre au cours de la période visée par les prévisions. Le reste des besoins sera comblé par l’immigration. Il est peu probable que les PFE puissent combler totalement une telle lacune, en partie à cause des défis que pose l’intégration. L’Alberta devra donc chercher également à recruter des professionnels établis dans les autres régions du Canada.

vi. Colombie-Britannique• LemarchédutravaildesTICseconcentredavantagedans

le secteur des TIC en C.-B. C’est pourquoi les professions qui sont liées à la conception et au développement con-stituent une part plus importante (65 %) des emplois dans les TIC. Les employeurs de la province ont indiqué que les conditions de recrutement posaient davantage de défis qu’ils n’en posaient il y a trois ans, en particulier pour le recrutement de candidats dotés des compétences tech-niques requises et une compréhension des processus et besoins de nature commerciale. On y observe une pénurie de travailleurs possédant de quatre à six ans d’expérience, mais les employeurs ont déclaré qu’ils n’éprouvaient aucune difficulté à recruter des travailleurs moins spécialisés.

• LaC.-B.doitconcurrencerlescentresaméricainspourlemaintien en fonction des professionnels spécialisés en TIC, en particulier les ingénieurs en logiciel, les ingénieurs infor-ma tiques et les analystes de système d’information. Par conséquent, la Colombie-Britannique est dangereusement dépendante des PFE pour satisfaire à ses besoins en matière de main-d’œuvre. En 2006, les PFE représentaient 19 % des travailleurs dans les principales professions des TIC, un taux qui n’était que légèrement inférieur à celui de l’Ontario.

6. Stratégies pour pallier le déséquilibre du marché du travail dans le secteur des TIC

Le secteur des TIC doit pouvoir compter sur des employés possédant la bonne combinaison de compétences tech-niques, d’affaires et interpersonnelles, notamment :

• lescompétencestechniquesdebase;• uneexpériencedansdesapplicationsetdesplates-formes

particulières;• uneexpériencedansdesprocessusopérationnels

particuliers pour lesquels les TIC constituent une solution;• desaptitudesencommunications;• desaptitudesautravailenéquipe.

8 octobre 2008Perspective sur les ressources humainesdans le marché du travail des technologies del’information et des communications, 2008 à 2015Résumé

Prism Economics and Analysis Centre for Spatial Economics

Le tableau 2 indique que la pénurie de spécialistes constitue l’enjeu principal dans toutes les régions, alors que des manques de main-d’œuvre particulière frappent aussi certaines régions. La pénurie de spécialistes sera plus évidente dans les profes-sions qui nécessitent une formation universitaire, tels les analystes en système d’information, les ingénieurs en logiciel et les ingénieurs informatiques.

Chaque genre de pénurie appelle une réponse stratégique distincte. Le manque de main-d’œuvre nécessite une augmen-tation de l’offre au moyen de la formation postsecondaire et par le recrutement de PFE. De telles solutions ne peuvent toutefois résoudre les pénuries de spécialistes car une telle démarche ne fait qu’accroître l’offre de personnel possédant les qualifications générales, sans régler le problème des compétences et de l’expérience particulière qui sont recherchées par les employeurs. Face à une pénurie de spécialistes, il faut intervenir en mettant en œuvre des programmes comme ceux-ci :

• intégrerlesdiplômésrécentsàlapopulationactivedesTIC en augmentant le nombre d’occasions de stages et de bourses de recherche qui sont offertes en collaboration avec le secteur;

• soutenirlesinvestissementsliésausoutiendelasensibilisa-tion aux carrières en TIC et à la promotion de ces carrières;

• accélérerl’intégrationdesPFEafindetirerpartideleursqualifications;

• s’occuperdesdéséquilibresrégionauxentrel’offreetlademande de main-d'œuvre dans les TIC;

• mettrel’accentsurlerenforcementdesprofilsdecompé-tences des professionnels des TIC dont les compétences ne répondent plus aux besoins des employeurs.

LE CTIC croit que les cinq thèmes suivants guideront l’élabo-ration de stratégies complexes pour faire face aux enjeux complexes du secteur en matière de ressources humaines.

i. Admission dans des programmes postsecondaires a. LE CTIC croit que les professions du secteur des TIC

sont des emplois dignes de considération qui soutiennent l’innovation et le changement social au sein de nos col-lectivités. Il faut faire connaître l’incidence de ces professions afin d’attirer des travailleurs de toutes les disciplines.

b. Le CTIC croit qu’il faut maintenir les niveaux actuels de recrutement et les augmenter en fonction des fluctuations de la demande.

c. Le CTIC croit qu’il est crucial, non seulement pour la popu-lation active des TIC, mais pour le Canada tout entier, d’inciter les étudiants des écoles primaires et secondaires à poursuivre des études en mathématiques et en sciences.

d. Le CTIC croit qu’il sera toujours légitime, pour le secteur des TIC, de tenter de recruter et de maintenir en fonction « les meilleurs et les plus brillants », et qu’il conviendrait de consacrer l’attention requise à cette activité.

e. Le CTIC croit aussi qu’il faut surveiller étroitement les niveaux d’admission dans les établissements d’enseignement post-secondaire, en particulier dans les programmes d’études supérieures, tant dans les programmes d’études traditionnels que dans les programmes non traditionnels (qui n’ont pas trait à l’informatique), afin de veiller à la mise en place de mesures permettant de faire face à des changements de conditions en matière de recrutement.

ii. Intégration des professionnels formés à l’étranger (PFE) a. En se fondant sur le fait que nos prévisions prévoient une

large dépendance à l’égard des professionnels formés à l’étranger pour assurer l’offre de main-d’œuvre dans le secteur, le CTIC croit qu’il est impératif de résoudre le problème de l’intégration des PFE à la population active actuelle des TIC.

b. La dépendance du Canada à l’égard des PFE aura une incidence sur tous les secteurs. L’intégration des travailleurs immigrants au sein du secteur des TIC est une question complexe. Il faut travailler de concert avec nos partenaires pour adopter les bonnes solutions qui permettront d’intégrer convenablement cette main-d’œuvre.

iii. Investissement du secteur pour l’acquisition des compétences requises

a. Le CTIC croit que la façon la plus efficace pour aborder la pénurie de spécialistes est de demander au secteur d’assumer la responsabilité d’embaucher les candidats qui correspondent le mieux au profil recherché, puis d’investir dans ces ressources pour qu’elles puissent satis-faire aux besoins du secteur en matière de compétences.

b. Une augmentation générale du nombre d’admissions dans les établissements d’enseignement postsecondaire n’est plus une solution envisageable.

Tableau 2 : Causes de pénurie selon la région

Manque de main-d’œuvre

Pénurie de spécialistes

Région de l’Atlantique 3

Québec 3

Ontario 3

Manitoba et Saskatchewan

3 (Toutes les professions

des TIC)3

Alberta

3 (Toutes les professions des TIC, sauf les techniciens en

soutien des usagers)

3

Colombie-Britannique

3 (principalement des ingé-nieurs en logiciel et des

ingénieurs informatiques)

3

Prism Economics and Analysis 160 Eglinton Avenue East, Suite 404 Toronto (Ontario) M4P 3B5 Téléphone : 416-484-6996 Télécopieur : 416-484-4147 Site Web : www.prismeconomics.com

John O’Grady, Partenaire Prism Economics and Analysis Téléphone direct : 416-652-0456 Télécopieur direct : 416-652-3083 Courriel : [email protected]

Ernie Stokes, Managing Director Centre for Spatial Economics Téléphone : 905-878-8292 Télécopieur : 905-878-8502 Courriel : [email protected] Site Web : www.c4se.com

Le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC) est un conseil sectoriel sans but lucratif qui vise à créer au Canada une industrie et une main-d’œuvre en TIC forte, préparée et scolarisée. Le CTIC joue un rôle de catalyseur de changements qui soutient les innovations propres à fournir de l’information sur le marché du travail, du perfectionnement professionnel continu et de la formation de qualité au secteur canadien des TIC, aux enseignants, aux gouvernements et à la main-d’œuvre en TIC. Nous avons comme objectif de tisser des liens qui aideront à obtenir la quantité et la qualité voulues de professionnels en TIC qui permettront d’améliorer la position du Canada en tant que chef de file sur le marché mondial.

Pour réaliser ses objectifs, le CTIC mise sur quatre domaines qui constituent les éléments d’un secteur vigoureux et axé sur l’avenir.

• Définition des compétences – définir de façon continue les professions qui façonnent le secteur des TIC.

• Information sur le marché du travail – fournir des statistiques et des analyses à jour qui se rattachent au développement des ressources humaines dans le secteur des TIC.

• Sensibilisation à la carrière – offrir des programmes et des outils dans le but d’explorer les possibilités de carrières dans le secteur canadien des TIC.

• Perfectionnement professionnel – s’assurer que le Canada peut compter sur un approvisionnement continu de travailleurs en TIC hautement qualifiés.

Le Conseil des technologies de l’information et des communications (CTIC)

116, rue Lisgar, pièce 300, Ottawa (Ontario) K2P 0C2 Tél : 613-237-8551 Télé : 613-230-3490

[email protected]

iv. Les programmes d’éducation postsecondaire doivent prévoir des programmes multidisciplinaires de perfectionnement professionnels aux différentes étapes du cheminement d’un employé.

a. Le CTIC croit que les établissements d’enseignement postsecondaire devraient immédiatement adapter leurs programmes afin d’y intégrer les aspects susceptibles de répondre aux besoins du secteur qui recherche des candi-dats dotés des compétences suivantes : connaissance du secteur d’activité ou d’un domaine connexe; compétences interpersonnelles et compétences essentielles (B.I.T.E.). Une telle combinaison de compétences constitue la combinaison la plus en demande dans l’ensemble du secteur canadien.

v. Il faut accroître les taux de participation des femmes et des Autochtones

a. On a étudié en profondeur le déséquilibre historique entre les sexes, de même que l’aptitude générale des femmes sur le plan de la personnalité et des compétences pour occuper l’une des professions en évolution dans le secteur des TIC.

b. Les autochtones constituent une offre de main-œuvre non exploitée.

c. On aidera à contrer la pénurie de spécialistes en aug-mentant la participation des femmes et des autochtones.

www.ictc-ctic.caL’initiative sur le marché canadien du travail dans le secteur des TI a été mis sur pied en partie grâce au financement du

Programme de conseil sectoriel du gouvernement du Canada.