Perspectives Economiques Du FMI Pour 2015 (Mise à Jour)

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  • POUR DIFFUSION Duba : 9h00, le 6 mai 2014

    Moyen Orient, Afrique du Nord, Pakistan et Afghanistan : le bout du tunnel?

    La croissance conomique a t molle dans toute la rgion Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP). En 2013, la baisse de la production de ptrole a ralenti la croissance dans les pays exportateurs de ptrole. Le manque de dynamisme de linvestissement priv, sur fond de transitions politiques et de conflits, a continu de freiner lactivit conomique dans les pays importateurs de ptrole. La croissance conomique devrait saffermir cette anne dans le sillage dune amlioration des perspectives mondiales. Cependant, la faiblesse de la confiance et, dans certains cas, lampleur des dficits publics continueront de peser sur les perspectives conomiques de la rgion. Des transformations conomiques plus profondes sont ncessaires pour assurer une croissance vigoureuse dont les bienfaits soient largement partags ainsi que la cration demplois suffisamment nombreux pour une population active qui augmente rapidement.

    Les conomies de la rgion se renforcent. La croissance molle quont connue lanne dernire les pays exportateurs de ptrole de la rgion MOANAP devrait samliorer sous leffet de la reprise conomique mondiale, qui stimule la production et les exportations de ptrole, tandis que le niveau lev des dpenses publiques dinvestissement et lacclration du crdit au secteur priv soutiennent lconomie hors ptrole. Dans les pays importateurs de ptrole de la rgion, la croissance conomique devrait rester modeste, mais les sources de cette croissance devraient changer. La consommation, finance par les envois de fonds des travailleurs expatris et les dpenses salariales considrables du secteur public, continuera dalimenter la croissance conomique. Cependant, les investissements prvus pourraient commencer stimuler lactivit conomique du fait de laugmentation des dpenses publiques dinfrastructure et de lamlioration de la confiance induite par les progrs de la transition politique.

    Cela dit, divers facteurs dordres intrieur et rgional vont continuer de peser sur la confiance des investisseurs dans les pays importateurs de ptrole, en particulier les pays arabes en transition (gypte, Jordanie, Libye, Maroc, Tunisie, Ymen). Leffet de freinage quengendrent les problmes structurels et les questions de gouvernance non rsolus pse sur le climat des affaires et, dans certains cas, empche que les exportations, le tourisme et lIDE ne tirent pleinement parti de lamlioration de la croissance conomique chez les partenaires commerciaux. La persistance dun chmage lev attise les tensions sociales, qui se manifestent souvent par des grves. Linscurit intrieure et les retombes conomiques et sociales du conflit en Syrie (voir encadr) au niveau rgional ajoutent toutes ces difficults.

    Les pays exportateurs de ptrole sont aussi confronts une difficult plus long terme qui est celle de rduire leur dpendance lgard du ptrole. Laugmentation de loffre de ptrole

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    provenant de sources non conventionnelles et les progrs de lefficience nergtique tirent vers le bas les prix du ptrole, qui sont aussi instables en raison des fluctuations de la croissance anticipe de la demande mondiale et des risques gopolitiques. La diminution des recettes ptrolires a contribu ces dernires annes la baisse tendancielle des excdents budgtaires dans les pays exportateurs de ptrole, tout comme laugmentation des dpenses publiques, notamment les dpenses consacres aux salaires et aux subventions nergtiques. Non seulement la diversification conomique rduirait la volatilit de la production et des recettes budgtaires, mais elle renforcerait aussi le potentiel de croissance conomique et crerait des emplois dans le secteur priv pour la population active, qui augmente rapidement. De vastes rformes structurelles contribueraient rehausser la confiance et exploiter lnorme potentiel dont dispose la rgion pour assurer une croissance leve et durable en dehors du secteur ptrolier et crer des emplois. La ralisation de ce potentiel ncessite un programme de rformes crdible bnficiant dun large soutien du public et recouvrant de multiples domaines afin de mettre en place de meilleures conditions pour la cration dentreprises et de relever les niveaux de vie. La rgion constitue un march immense dot dune population jeune et dune main-duvre abondante, o un grand nombre de demandeurs demploi ont atteint un niveau dducation secondaire ou tertiaire. Des partenariats entre ltat et de grands investisseurs visant rformer la formation professionnelle et laligner sur les besoins du march du travail, en particulier pour les femmes et les jeunes, aiderait faire baisser le chmage obstinment lev tout en amliorant la productivit. En mme temps, la rduction des subventions nergtiques aujourdhui leves (tout en veillant mieux cibler les aides sociales) pourrait aider rorienter la production vers les secteurs qui encouragent la cration

    demplois plutt que vers les activits forte intensit nergtique. Certaines rformes demanderont du temps pour produire des rsultats conomiques, mais il serait bon de les lancer ds maintenant pour signaler le sens de laction mene par les autorits et accrotre la comptitivit. Un environnement macroconomique stable est important pour la russite de ces transformations structurelles. Dans un grand nombre de pays importateurs de ptrole de la rgion MOANAP, un rquilibrage des finances publiques et une certaine flexibilit du taux de change seront ncessaires pour prserver la stabilit macroconomique, susciter la confiance, amliorer laccs au crdit bancaire pour financer linvestissement priv, rehausser la comptitivit et mobiliser des financements extrieurs. Dans les pays exportateurs de ptrole qui ne sont pas membres du CCG, un nouveau renforcement des finances publiques et des comptes extrieurs sera indispensable pour rduire la vulnrabilit de ces pays une baisse possible des prix du ptrole. Pour ces deux groupes de pays, il importera que ces efforts soient dploys de faon quilibre sur le plan social et quils soient accompagns de mesures adquates pour protger les populations pauvres et vulnrables. Un soutien continu de la communaut internationale peut faciliter les transformations conomiques et promouvoir la stabilit macroconomique. Des financements bilatraux et multilatraux peuvent en effet contribuer allger les tensions budgtaires et offrir loccasion dun ajustement macroconomique progressif, pour laisser ainsi le temps aux pays dlaborer des programmes solides de rformes structurelles en suscitant le consensus ncessaire. De cette manire, les financements officiels peuvent catalyser les financements privs. La communaut internationale peut aussi apporter son soutien sous forme de conseils

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    techniques, dautres initiatives de renforcement des capacits et dune plus large ouverture de ses marchs aux produits et services exports par la rgion. Les accords rcents avec le FMI, qui prvoient lengagement de prs de 10 milliards de dollars

    en faveur de la Jordanie, du Maroc (ligne de crdit en cas de chocs extrieurs), du Pakistan et de la Tunisie, ont pour but de soutenir les efforts de rformes et lajustement macroconomique de ces pays.

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    Les pays exportateurs de ptrole de la rgion MOANAP

    Dveloppement rgulier de lactivit conomique; redressement de la production de ptrole La croissance du PIB des pays exportateurs de ptrole de la rgion MOANAP passera de 2 % en 2013 3 % en 2014 grce au dynamisme persistant des activits non ptrolires et la stabilisation de la production de ptrole. Les secteurs non ptroliers, en particulier la construction et le commerce de dtail, resteront les principaux moteurs de lactivit conomique, en sappuyant sur le niveau lev des dpenses publiques dinfrastructures et du crdit au secteur priv dans les pays du CCG1, et sur la reconstruction des pays non membres du GCC au lendemain des conflits

    Lconomie iranienne devrait se stabiliser en 2014 aprs une rcente amlioration des perspectives, en particulier sur le front extrieur,

    1 Les pays membres du CCG sont les suivants : Arabie Saoudite, Bahren, mirats arabes unis, Kowet, Oman, Qatar.

    et grce limpulsion fournie par la dprciation passe de la monnaie. La production de ptrole et de gaz devrait rester largement stable en 2014. La production du CCG va saccrotre sous leffet du renforcement de la demande mondiale, des difficults que pose le redmarrage de la production de ptrole dans les pays hors CCG (en particulier en Libye) et de la baisse des stocks mondiaux de ptrole cause en partie par la vague de froid en Amrique du Nord. Cependant, le redressement futur de la production de ptrole dans les pays hors CCG et le dveloppement en cours de la production provenant de sources non conventionnelles en Amrique du Nord pourraient peser sur la production du CCG et sur les prix internationaux du ptrole. Les marchs terme laissent entrevoir une baisse du prix du brut de lordre de 6 dollars le baril entre 2013 et 2015.

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    PIB global

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    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.

    L'activit hors ptrole tire la croissance (Exportateurs de ptrole MOANAP : PIB, variation en %)

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    180Intervalle confiance 95 %Intervalle confiance 86 %Intervalle confiance 68 %Contrats terme

    Sources : Bloomberg; calculs des services du FMI.1 D'aprs les prix des contrats terme et des options le 4 mars 2014.

    Une baisse des prix du ptrole est prvue(Prix du ptrole brut Brent, dollars/baril)

    2013 2014 2015

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    Les facteurs extrieurs contiennent linflation Les pressions inflationnistes resteront vraisemblablement modres dans la plupart des pays exportateurs de ptrole de la rgion MOANAP. Dans les pays du CCG, la diminution des prix dimportation et la prsence stable de travailleurs expatris faiblement rmunrs maintiendront linflation 3 % en 2014. La hausse rapide des prix des logements aux mirats arabes unis (en particulier Duba), due en partie au redressement du secteur de limmobilier la suite de lobtention rcente du contrat World Expo 2020, justifie cependant de surveiller de prs les risques de surchauffe. Au Qatar, les tensions inflationnistes semblent contenues malgr le vaste programme dinvestissements publics mis en place pour faire avancer la diversification de lconomie et prparer la Coupe du Monde de football de 2022, mais les autorits locales doivent aussi rester vigilantes. En dehors du CCG, linflation est leve, cause surtout de lIran et du Ymen, mais elle devrait redescendre progressivement de 22 % en 2013 15 % en 2014 sous leffet du resserrement en cours de la politique montaire. Les alas sont globalement quilibrs Les risques ont trait essentiellement lvolution des prix et de la production du ptrole. Du ct ngatif, les prix du ptrole sont exposs au risque que la croissance de la demande mondiale soit plus faible que prvu. Les pays mergents pourraient continuer de subir un regain de volatilit sur les marchs financiers et des sorties de capitaux tandis que la Rserve fdrale continue de mettre fin progressivement sa politique montaire non conventionnelle. Un nouveau risque pour lactivit mondiale et celui dune inflation basse dans les pays avancs, en particulier dans la zone euro, qui pourrait faire sauter lancrage des anticipations dinflation, faire monter les taux

    dintrt rel et alourdir les dettes. Une production de ptrole plus leve que prvu en Amrique du Nord ou dans les pays hors CCG crerait aussi des pressions la baisse sur les prix du ptrole et la production des pays du CCG. Toute recrudescence des tensions rgionales ou gopolitiques saccompagne dun risque de hausse des prix du ptrole et du gaz. Les importations de gaz algrien par lEurope pourraient saccrotre si lapprovisionnement par lUkraine est perturb. Si la situation politique instable en Libye se dtriore ou si la scurit se dgrade davantage en Irak, la production de ptrole de ces pays pourrait tre plus faible que prvu. Si ces dficits de production se matrialisent, la hausse des prix du ptrole aurait vraisemblablement pour effet daccrotre les recettes ptrolires du groupe des pays exportateurs de la rgion MOANAP. Un resserrement plus prononc que prvu des conditions financires mondiales devrait gnralement tre grable. Dans la rgion, lexistence dans de nombreux pays de rgimes darrimage du taux de change signifie que les taux directeurs nationaux suivent les taux internationaux. Les rendements se sont accrus la suite de lannonce en mai 2013 par la Rserve fdrale amricaine quelle allait mettre fin progressivement sa politique montaire non conventionnelle, mais ils sont rests stables depuis, mme pendant les sorties massives de capitaux des pays mergents au dbut de 2014. Les investisseurs faisant de plus en plus de distinctions entre les pays mergents, les amortisseurs substantiels et les faibles besoins de financement des pays du CCG placent ces pays dans une position de force relative. Le Qatar et les mirats arabes unis, en particulier, ont bnfici de leur statut de refuges rgionaux.

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    Le resserrement des conditions financires pourrait toucher Bahren et les mirats arabes unis (en particulier Duba). Bahren, o les facteurs de vulnrabilit budgtaire ont fait baisser la note souveraine, le cot des emprunts de ltat augmenterait. Duba, le refinancement de la dette pourrait aussi tre compliqu pour certaines entits lies ltat qui sont tributaires des financements extrieurs. La rsistance aux chocs est en recul Des amortisseurs importants permettraient la plupart des pays du CCG de rsister des chocs, mme de grande ampleur, sur les recettes ptrolires court terme. Cependant, les excdents budgtaires de ces pays devraient diminuer terme, cause notamment de laugmentation de la masse salariale du secteur public, du repli des prix du ptrole et, dans certains pays, des subventions nergtiques gnreuses qui poussent la consommation intrieure au dtriment des exportations. En cas dvolution dfavorable de la demande mondiale, le retournement des soldes budgtaires se produirait dautant plus

    rapidement. tant donn son rle traditionnel de stabilisation du march ptrolier, lArabie Saoudite afficherait un dficit budgtaire en 2015 si elle rduisait sa production de 7 %, en excluant tout ajustement des dpenses. La situation budgtaire de Bahren et dOman est dj relativement fragile. Ces pays ont besoin que les prix du ptrole soient suprieurs 100 dollars le baril pour quilibrer leur budget.

    Les pays exportateurs de ptrole hors CCG sont plus vulnrables un choc sur les prix que les pays du CCG. Les dficits budgtaires sont un problme chronique dans les pays hors CCG et ils saggraveront si les projections concernant laugmentation de la production de ptrole dans ces pays ne se concrtisent pas. Bien que les positions extrieures se soient rcemment amliores, la plupart des pays hors CCG afficheraient un dficit extrieur courant si les prix du ptrole tombaient 85 dollars ou plus bas, ce qui, daprs les marchs doptions, a une chance sur six de se produire dici fin 2014. Un resserrement budgtaire simpose Tandis que la croissance hors ptrole se poursuit un rythme rgulier, un grand nombre de pays

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    Flux oblig./act. CCG, variation hebdomadaire en %Flux oblig./act. PE, variation hebdomadaire en %Rendements PE (chelle de droite, en %)Rendements CCG (chelle de droite, en %)

    Les pays du CCG ont surmont le dsengagement des PE (Flux et rendements)

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    CCG

    Exportateurs ptrole hors CCG

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.

    Les soldes budgtaires sont en baisse(Soldes budgtaires, en pourcentage du PIB)

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    dlaissent juste titre les mesures de relance budgtaire mises en place pendant la crise financire mondiale et le Printemps arabe. LIran fait figure dexception; dans ce pays, les dpenses publiques doivent tenir compte dune double ncessit, soutenir la demande intrieure et contribuer la dsinflation. moyen terme, le rquilibrage des finances publiques aiderait les pays devenir plus rsistants aux chocs et prserver leurs richesses pour les gnrations futures. Dans beaucoup de pays exportateurs de ptrole de la rgion MOANAP, le cot des subventions nergtiques dpasse 10 % du PIB. La rduction de ces subventions librerait des ressources pour financer les dpenses dducation, de recherche et de dveloppement, de nature rehausser la productivit; renforcerait les incitations dvelopper les activits qui ne reposent pas sur le ptrole et favoriserait lquit dans la mesure o les subventions bnficient gnralement aux riches et sont moins efficaces pour lutter contre la pauvret que des aides sociales bien cibles.

    Diversification des conomies, cration demplois dans le secteur priv Une moindre dpendance lgard du ptrole acclrerait la croissance de la productivit,

    renforcerait le potentiel conomique et rduirait la volatilit de la production. La diversification a dj progress dans un grand nombre de pays, comme en tmoigne la part croissante de la production non ptrolire dans le PIB total. Pourtant, la part des recettes non ptrolires dans le total des recettes reste faible. La recherche de nouvelles sources de recettes fiscales, telles que limpt sur les socits ou des taxes sur la valeur ajoute structures de manire ne pas nuire aux efforts de diversification, permettrait de rduire la dpendance lgard du ptrole. Dans les pays du CCG, la diversification pourrait tre facilite en accordant davantage dattention la qualit plutt qu la quantit des dpenses dquipement, en largissant laccs aux services financiers pour les petites et moyennes entreprises prives, en dveloppant les marchs de dette locaux et en relevant le taux dactivit des femmes. Dans les pays hors CCG, la modernisation des infrastructures ainsi que lamlioration de la scurit et du climat des affaires sont des conditions pralables indispensables la diversification.

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    30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140Prix d'quilibre du compte courant, 2014

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.1 Prix d'quilibre de 2013 pour le Ymen.2 Moyenne simple des prix au comptant du UK Brent, du Dubaiet du West Texas Intermediate.

    Prix du ptrole PEM 2014 : 104$

    La plupart des pays sont vulnrables une baisse des prix du ptrole (Prix d'quillibre, $/baril)1

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    PIB hors ptrole/PIB total, 2013

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.

    Les recettes hors ptrole restent faibles (Diversification dans le MOANAP et les pays exportateurs de ptrole comparables)

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    La cration demplois productifs dans le secteur priv pour des populations en augmentation rapide constitue un autre dfi important moyen terme. Certains pays du CCG prennent dj des mesures dans ce sens, mais il est encore trop tt pour en apprcier lefficacit, et les marchs du travail restent profondment fragments. Si les tendances actuelles se confirment, il pourrait ny avoir assez demplois dans le secteur priv que pour un tiers des nationaux arrivant sur le march du travail. Lembauche dans le secteur public ne peut tre considre comme la solution au manque demplois en raison de laccentuation des tensions budgtaires. Les pays doivent plutt stimuler lemploi dans le secteur priv en amliorant la qualit de lducation et en faisant en sorte quelle rponde mieux aux besoins du secteur priv, ainsi quen amliorant les conditions de travail des travailleurs expatris tout en rendant lemploi dans le secteur priv plus attractif pour les nationaux.

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    Travailleurs trangers, en % de l'emploi priv total

    20002012/plus rcent

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.1 Qatar : 2006 et aprs. EAU : 2009 seulement.

    Les marchs du travail sont fragments(Emploi des ressortissants et expatris, par secteur)

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    Pays importateurs de ptrole de la rgion MOANAP

    La faiblesse de la confiance continue de freiner la croissance et la cration demplois

    Dans les pays importateurs de ptrole de la rgion MOANAP2, la croissance conomique est reste molle en 2013. Aprs avoir tourn autour de 3 % lanne dernire, elle na pas encore retrouv sa moyenne historique, qui est proche de 5 %. Mme si elle y parvenait, la croissance ne serait pas suffisante pour faire baisser un taux de chmage obstinment lev et relever les niveaux de vie dans la rgion. Une forte pousse de lactivit capable de porter le taux de croissance au moins au niveau moyen des autres pays mergents et en dveloppement est ncessaire pour rduire les difficults conomiques de la rgion et faire baisser sensiblement le chmage. Cela ncessitera daccrotre les exportations et les investissements crateurs demplois, en sappuyant sur des changements structurels de nature relever le potentiel conomique.

    2 Afghanistan, Djibouti, gypte, Jordanie, Liban, Mauritanie, Maroc, Pakistan, Soudan et Tunisie.

    Lincertitude politique et les problmes de scurit ont continu de freiner lactivit conomique. Toute une srie de facteurs intrieurs pse sur la confiance, notamment des transitions politiques difficiles, des problmes structurels non rsolus ainsi que lintensification des troubles sociaux et de linscurit. De plus, le conflit en Syrie a eu de vastes retombes sur la rgion, en causant un afflux massif de rfugis et en perturbant les changes commerciaux dans les pays voisins (en particulier en Irak, en Jordanie et au Liban, voir encadr 1). Ces effets de dbordement ont aliment les tensions sectaires et ont ferm laccs de certains nationaux aux services publics, au march du travail et au march du logement.

    La croissance sest appuye essentiellement sur la demande intrieure en 2013. Le chmage est rest lev, mais les envois de fonds importants des travailleurs expatris, les subventions et les dpenses salariales du secteur public ont continu de soutenir la consommation. Linvestissement est rest modr en raison de la faiblesse de la confiance. Le secteur extrieur na

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    PER printemps 2014Moyenne PED

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.Note : PED = pays mergents et en dveloppement.

    Il faut acclrer sensiblement la croissance du PIB rel (En pourcentage)

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.Note : PED = pays mergents et en dveloppement.

    Il faut acclrer sensiblement la croissance du PIB rel (En pourcentage)

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    Stabilit politique (chelle de droite)Confiance

    La confiance s'est dtriore paralllement la stabilit politique1

    Sources : PRS Group; calculs des services du FMI.1Stabilit politique : plus la note est leve, plus la situation est stable. Confiance : confiance des consommateurs. Hors Afghanistan, Djibouti, Mauritanie et Somalie.

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    gure contribu la croissance cause de la faible comptitivit (due dans certains cas la survaluation de la monnaie) et des lourdes factures dimportations. Djibouti et la Mauritanie font exception, leurs conomies ayant t tires, respectivement, par des investissements dinfrastructure massifs et le renforcement des capacits minires et agricoles.

    Les positions budgtaires et extrieures demeurent vulnrables

    La dette publique a continu de crotre en 2013, ce qui a pouss certains pays commencer de mettre de lordre dans leurs finances publiques. Les recettes fiscales restent faibles en raison de la mollesse de lactivit conomique, tandis que le montant lev des subventions et de la masse salariale du secteur public a peu peu domin les dpenses au cours de ces trois dernires annes. Face lrosion des amortisseurs et malgr les difficults politiques, un grand nombre de pays ont entrepris de reformer les subventions tout en ciblant mieux la protection sociale. Les rformes des subventions nont pas suivi partout le mme rythme, les plus ambitieuses ayant eu lieu en Jordanie et au Pakistan, o elles ont dgag un espace au profit des dpenses sociales et dinvestissement de nature rehausser la croissance. lautre extrme, lgypte a pu maintenir en place des subventions leves et mme relever les salaires du secteur public laide de financements du CCG.

    Dimportants facteurs de vulnrabilit extrieurs sont rests prsents en 2013, mme si lamlioration de la conjoncture extrieure et les financements des bailleurs de fonds ont procur un certain rpit. Les exportations, le tourisme et linvestissement direct tranger (IDE) se sont redresss peu peu sous leffet de lamlioration de la situation mondiale, en particulier dans la zone euro; cependant, de graves problmes de scurit ont limit les progrs en gypte et en Tunisie, surtout dans le secteur du tourisme. La diminution des prix des produits de base a fait baisser les exportations minires de la Jordanie et du Maroc, mais elle a frein la hausse de la lourde facture dimportations de la rgion. Dans

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    22Autres dpenses Dpenses en capitalSubventions et transferts SalairesTotal des dpenses Total des recettes

    Les dpenses publiques consacres aux salaires et aux subventions ont augment1(Variation des recettes et des dpenses; % du PIB, 201013)

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.1Les projections compter de 2011 excluent la Syrie.2 En raison de l'insuffisance des donnes, le Pakistan est exclu.

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    certains cas, les tensions sur les rserves internationales ont t amplifies par les paiements levs au titre de la dette et la rduction des entres de capitaux bancaires (bien que de faible montant) due la hausse des cots de financement internationaux conscutive au retrait progressif des mesures montaires non conventionnelles par la Rserve fdrale amricaine. Le soutien financier du CCG et une certaine souplesse des taux de change ont empch, ne serait-ce que temporairement, les positions extrieures de se dtriorer davantage. Lactivit est reste terne sur les marchs boursiers et dans le secteur bancaire en raison de la faible demande de crdit et du niveau lev du risque de crdit. Nanmoins, les banques sont restes bien capitalises et rentables, grce en partie au niveau lev des obligations dtat quelles dtiennent. Les crances improductives se sont stabilises. Le recours aux financements intrieurs a aid les autorits contenir les cots demprunt.

    Linflation a diminu en 2013 sous leffet du ralentissement de lactivit conomique et, dans

    certains cas, du resserrement montaire. Llimination progressive des subventions nergtiques et la montisation des dficits budgtaires ont engendr des pressions la hausse de linflation. La forte demande manant des rfugis (Liban) et la dprciation de la monnaie (surtout au Soudan) ont aussi jou dans ce sens. Cependant, les carts de production ngatifs et, dans certains cas (en particulier au Pakistan), la politique montaire restrictive ont contribu contenir ces pressions, ce qui sest traduit par une baisse de linflation au niveau rgional.

    Dbut damlioration de la dynamique fondamentale de la croissance

    La croissance conomique restera modre en 2014, mais elle reposera sur une base plus large. La consommation demeurera le principal moteur de la croissance, mais, pour la premire fois depuis le dbut du Rveil arabe, linvestissement devrait augmenter. Les exportations et le tourisme devraient aussi progresser grce laugmentation de la demande chez les partenaires commerciaux, en particulier en Europe et dans le CCG.

    Linvestissement public va saccrotre dans toute la rgion grce aux financements des bailleurs de fonds et aux rformes rcentes des subventions. Le financement du CCG a permis lgypte de lancer des projets dinfrastructures publiques et sociales et dapurer ses arrirs. Dautres pays (Maroc, Pakistan, Tunisie, Jordanie) envisagent daugmenter linvestissement public tout en rduisant les subventions gnralises et en ciblant mieux les aides sociales.

    Linvestissement priv devrait aussi se renforcer, un rythme toutefois plus graduel et sous rserve que les rformes soient mises en uvre et que la confiance samliore. mesure que les transitions politiques trouveront leur quilibre, il est probable que lincertitude diminuera. Les

    Afghanistan

    Djibouti

    gypte

    Jordanie Liban

    Mauritanie

    Maroc

    Pakistan

    Soudan

    Tunisie

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    -2 0 2 4 6 8 10 12 14Rserves, 2013

    (Mois d'importations)

    Df

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    budt

    rai

    re m

    oyen

    , 201

    013

    (Pou

    rcen

    tage

    du P

    IB)

    La vulnrabilit extrieure et budgtaire est leve1 (Dficits budgtaires et rserves)

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.1La taille de la bulle reflte le PIB en PPA relative en 2013.

  • Dpartement Moyen-Orient et Asie centrale Mise jour des PER, mai 2014

    12

    constitutions adoptes rcemment en Tunisie et en gypte, la formation dun gouvernement dunit au Liban et les gouvernements stables en place en Jordanie, au Maroc et au Pakistan sont autant de signes positifs. En outre, les rformes structurelles rcentes commencent produire leurs effets et signalent le sens de laction que les autorits entendent mener lavenir. Par exemple, les efforts de diversification du Maroc ont contribu

    accrotre les exportations et lIDE dans les branches dactivits forte valeur ajoute. Au Pakistan, lamlioration de lapprovisionnement en lectricit a permis aux entreprises daugmenter leur production pour rpondre la hausse de la demande dexportations. En revanche, lincertitude politique et sur le plan de laction publique continue de freiner linvestissement priv en gypte. Dans certains cas, une plus grande souplesse du taux de change peut aider amliorer la comptitivit et, partant, linvestissement.

    Le freinage fiscal devrait tre faible en 2014. Les rformes des subventions qui sous-tendent le rquilibrage des finances publiques progressent un rythme rgulier. Les aides sociales cibles

    qui accompagnent ces rformes aident en limiter les effets ngatifs sur la consommation. La rallocation des ressources en faveur de linvestissement public devrait faciliter la cration demplois. Les mesures visant accrotre les recettes fiscales sont centres sur llimination des exonrations, la suppression des niches fiscales et le renforcement de ladministration, ce qui, terme, devrait amliorer le climat des affaires. Le rquilibrage budgtaire devrait aussi contribuer renforcer la confiance en augmentant les amortisseurs et en amliorant laccs au crdit bancaire pour financer linvestissement priv. Cependant, pour russir, le rquilibrage progressif des finances publiques doit tre ancr dans des plans moyen terme crdibles. Il est indispensable que des financements extrieurs et intrieurs soient disponibles pour que le rquilibrage budgtaire puisse progresser un rythme soutenu. Linflation restera suprieure 8 % dans la rgion, les pressions la hausse des prix induites par llimination progressive des subventions nergtiques tant en partie compenses par la baisse des prix mondiaux des produits alimentaires et de lnergie. Les responsables conomiques devront sefforcer de trouver un quilibre entre le recours des politiques montaires accommodantes pour attnuer les effets ngatifs du rquilibrage budgtaire sur la croissance et la ncessit de contenir les anticipations inflationnistes. La reprise est fragile Ces perspectives sont exposes dimportants alas ngatifs qui tiennent des facteurs nationaux et rgionaux. La remise en question des transitions politiques, lintensification des tensions sociales et de linscurit, et les retombes des conflits rgionaux sont autant de facteurs qui pourraient altrer la confiance et menacer la stabilit macroconomique. Les alas positifs, de moindre ampleur, concerne la

    -7

    -5

    -3

    -1

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    2010 2011 2012 2013 2014

    Exportations Importations

    Consommation Investissement

    Croissance du PIB rel

    La croissance est tire par la consommation; la contribution de l'investissement progresse(Contributions au PIB rel, pourcentage)

    Sources : autorits nationales; calculs des services du FMI.

  • Dpartement Moyen-Orient et Asie centrale Mise jour des PER, mai 2014

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    possibilit que les transitions politiques et les rformes conomiques progressent plus rapidement, ce qui pourrait renforcer la confiance et la croissance. Sur le plan extrieur, ce sont les alas ngatifs qui prdominent. La croissance plus faible que prvu dans les pays mergents, en Europe ou dans les pays du CCG pourrait ralentir les exportations. Si le resserrement des conditions financires mondiales devait tre prononc, par exemple sous leffet dun retrait plus rapide que prvu des mesures montaires non conventionnelles par la Rserve fdrale, la hausse des taux dintrt intrieurs dans les pays dont le taux de change na gure de flexibilit pourrait nuire au crdit et linvestissement privs, et la hausse des cots de financement extrieur pourrait faire diminuer lIDE et les autres entres de capitaux. Le recours aux sources intrieures de financement, aux bailleurs de fonds officiels et garanties dobligations extrieures ainsi quaux flux dIDE long terme contribuerait contenir ces effets. Dans la plupart des pays, il est peu probable que le risque de refinancement des emprunts dtat soit trs touch, car les cots de financement de ltat sont dj trs levs en raison des fortes primes de risque. Le renforcement du potentiel de croissance et de la comptitivit, et la cration demplois Pour que la reprise monte en rgime et se transforme en une croissance durablement plus forte, il convient de remdier aux obstacles structurels qui freinent lactivit conomique prive. Un climat des affaires peu propice et un environnement juridique fragile ainsi que, dans certains pays, laccs limit au crdit bancaire freinent la croissance du secteur priv, surtout des petites et moyennes entreprises. En outre, des prix nergtiques fortement subventionns, comme en gypte, faussent la production en faveur dactivits forte intensit nergtique qui ne favorisent pas la cration demplois.

    Des rformes visant remdier tous ces obstacles peuvent acclrer les gains de productivit, accrotre linvestissement du secteur priv et rendre les exportations plus comptitives3. Plus important encore, ces rformes peuvent crer des emplois. Partant dun niveau bas, les rformes peuvent commencer rapidement produire des fruits, ainsi quen tmoignent les russites rcentes du Maroc et du Pakistan, comme on la vu plus haut.

    Les rformes structurelles doivent viser les obstacles les plus importants, en particulier les lourdeurs bureaucratiques et la corruption, les systmes fiscaux qui ne concourent pas lamlioration de la comptitivit, les difficults et les ingalits daccs aux services financiers, le faible taux dactivit des femmes, et les rglementations du march du travail qui ne contribuent pas la cration demplois.

    3 Une feuille de route pour ces transformations conomiques figure dans ltude intitule Vers de nouveaux horizons : la transformation conomique sur fond de transition politique dans le monde arabe, disponible sur www.imf.org.

    0.0

    50.0

    100.0

    150.0

    Cration d'entreprise

    Octroi de permis de construire

    Raccordement l'lectricit

    Transfert de proprit

    Obtention de prts

    Protection des investisseurs

    Paiement des impts

    Commerce transfrontalier

    Excution des contrats

    Rglement de l'insolvabilit

    MOANAPIP Pays mergents

    Sources : Banque mondiale, notations de la facilit de faire des affaires, 2014; calculs des services du FMI.1Les pays sont classs de 1 183, la premire place tant la meilleure.

    Il existe de nombreux moyens d'amliorer le climat des affaires1

  • Dpartement Moyen-Orient et Asie centrale Mise jour des PER, mai 2014

    14

    Beaucoup de rformes ncessaires sont difficiles mettre en uvre en priode de transition politique; cela dit, certaines peuvent tre engages immdiatement et aideraient renforcer la confiance, par exemple la simplification de la rglementation applicable aux entreprises (pour

    crer une entreprise, enregistrer la proprit, ou obtenir des permis et le raccordement au rseau lectrique), la formation des chmeurs et des personnes sans qualifications, lamlioration des procdures douanires et lapprofondissement de lintgration commerciale.

  • Middle East and Central Asia Department REO Update, May 2014

    15

    Syrie : situation concernant les rfugis(dernires donnes disponibles)

    NombreProportion de la population d'accueil (% )

    Population totale (millions) 22,5

    Dplacs internes (millions) 6,5 Ont besoin d'aide humanitaire (millions) 9,3

    Nombre total1 de rfugis, dont : 2 692 811 Liban 1 014 070 22,7Jordanie 589 792 9,0

    Irak 219 579 0,6

    Sources : HCR ; FMI, Perspectives de l'conomie mondiale.1Les chiffres sont ceux des rfugis inscrits ou en attente d'inscription.

    ENCADR 1. LES RETOMBES RGIONALES DU CONFLIT SYRIEN La crise syrienne a accru les risques pour la stabilit rgionale, cause de ses consquences ngatives pour les pays voisins sur les plans socioconomique, politique et scuritaire. Le cot humanitaire de la crise syrienne est une vritable tragdie. En outre, lconomie syrienne a t dvaste par le conflit, le PIB sest contract de plus de 40 % depuis le dbut du conflit, selon les estimations, et plus de la moiti de la population active est au chmage.

    Cette crise met rude preuve la situation budgtaire, sociale et conomique de la Jordanie. USAID estime le cot direct des besoins humanitaires environ 1 % du PIB par an pour 2013 et 2014 pour le secteur public, notamment pour accrotre les dpenses de scurit et de sant. Le programme appuy par le FMI tient compte de ces cots. La demande accrue manant des rfugis a fait monter le cot du logement et mis mal le march du travail, en particulier dans le secteur informel, tandis que les voies empruntes par les exportations syriennes sont perturbes et les investisseurs se montrent moins intresss par le pays. Les transferts mis en place par lintermdiaire des agences des Nations Unies et des citoyens privs ltranger, de mme que la rorientation des touristes du CCG en provenance dautres pays de la rgion, ont attnu limpact conomique, mais les services du FMI estiment que la croissance de la production a perdu un point de pourcentage en 2013. Lconomie libanaise a t durement touche et les tensions sociales se sont intensifies dans ce pays. Selon les estimations, la croissance du PIB rel est

    passe de 9 % en moyenne en 200910 1 % en 2013, en raison surtout dune forte baisse du tourisme et de limmobilier, et devrait rester ce niveau cette anne. La croissance des dpts bancaires est descendue 78 % par an, contre 18 % en moyenne en 200910, tandis que les entres dIDE ont diminu. Les entres de dpts ont toutefois continu couvrir les besoins de financement, les rserves demeurent considrables et limpact direct sur le secteur bancaire a t contenu. Daprs les estimations de la Banque mondiale, limpact budgtaire de la crise en 201214 se chiffre plus de 2 milliards de dollars (4 % du PIB), quoi il faut ajouter 2,5 milliards de dollars ncessaires pour ramener la qualit des services publics son niveau davant la crise. Lafflux massif de rfugis a pes sur les collectivits locales et a attis les tensions sociales. Selon les projections de la Banque mondiale, le taux de chmage devrait doubler et dpasser 20 % cette anne. Les ingalits de revenu se sont accentues, car les rfugis syriens acceptent des salaires bien plus bas que leurs homologues libanais. En Irak, les conditions de scurit et les changes commerciaux avec la Syrie ont gravement souffert. En ce qui concerne la scurit, les effets de dbordements en provenance de la Syrie ont contribu une grave escalade de la violence en Irak, ce qui a conduit une augmentation des dpenses sociales et de scurit. En outre, la dgradation des conditions de scurit a pes sur la croissance hors ptrole, qui devrait tomber 4 % en 2014, contre une moyenne de 8 % entre 2009 et 2013. cause de la guerre, les importations irakiennes provenant de Syrie ou transitant par ce pays ont presque cess, alors quelles reprsentaient entre 15 % et 20 % du total des importations avant le conflit. Les stocks alimentaires ont t touchs, ce qui a contribu rcemment une pousse dinflation des produits dalimentation.

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    (En pourcentage du PIB, sauf indication contraire)

    Moyenne Projections200008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    MOANAP1

    PIB rel (croissance annuelle) 5,6 2,8 5,2 3,9 4,2 2,4 3,2 4,4Solde des transactions courantes 9,7 1,7 6,5 13,1 12,6 9,5 8,0 6,1Solde budgtaire global 3,7 -2,7 -0,7 1,2 1,8 -0,7 -0,7 -1,4Inflation (annuelle) 7,2 7,1 6,9 9,9 11,0 11,0 8,7 8,6

    Exportateurs de ptrole de la rgion MOANAPPIB rel (croissance annuelle) 5,9 2,3 5,9 4,6 4,7 2,0 3,4 4,6Solde des transactions courantes 14,0 4,3 10,1 18,3 18,4 14,1 11,9 9,7Solde budgtaire global 8,4 -1,5 2,1 5,3 6,8 3,6 2,6 1,4Inflation (annuelle) 8,1 5,3 6,1 9,8 11,8 12,2 8,7 8,6

    Dont : Conseil de coopration du GolfePIB rel (croissance annuelle) 6,1 0,9 6,4 7,7 5,6 4,1 4,2 4,4Solde des transactions courantes 15,9 6,6 12,4 23,6 24,0 20,2 18,3 15,6Solde budgtaire global 13,3 -0,6 3,6 11,6 13,8 9,9 8,3 5,6Inflation (annuelle) 2,9 2,8 2,6 3,1 2,4 2,9 3,0 3,2

    Importateurs de ptrole de la rgion MOANAPPIB rel (croissance annuelle) 5,1 3,8 3,9 2,5 3,1 3,0 2,8 4,1Solde des transactions courantes -1,3 -4,8 -3,2 -3,6 -6,0 -4,6 -4,0 -4,8Solde budgtaire global -4,7 -5,1 -5,9 -7,0 -8,3 -9,3 -7,2 -6,8Inflation (annuelle) 5,7 10,4 8,6 10,0 9,4 8,5 8,7 8,6

    MOAN1

    PIB rel (croissance annuelle) 5,7 3,0 5,5 3,9 4,1 2,2 3,2 4,5Solde des transactions courantes 10,6 2,2 7,1 14,1 13,7 10,3 8,7 6,6Solde budgtaire global 4,7 -2,5 -0,1 2,3 3,2 0,3 -0,1 -1,0Inflation (annuelle) 7,4 5,8 6,6 9,4 11,0 11,5 8,8 8,6

    Importateurs de ptrole de la rgion MOANPIB rel (croissance annuelle) 5,1 5,0 4,4 1,7 2,0 2,7 2,7 4,2Solde des transactions courantes -1,4 -4,7 -3,7 -5,4 -8,0 -6,4 -5,5 -6,4Solde budgtaire global -5,4 -5,3 -6,0 -7,2 -8,5 -10,3 -8,5 -8,5Inflation (annuelle) 5,5 7,3 8,0 8,0 8,6 9,2 8,8 8,5

    Pays arabes en transition (hors Libye)PIB rel (croissance annuelle) 4,9 4,5 4,7 1,1 2,5 2,8 2,9 4,3Solde des transactions courantes 0,4 -3,7 -3,1 -5,0 -6,2 -4,5 -3,8 -5,1Solde budgtaire global -5,4 -5,8 -6,2 -7,9 -8,9 -11,1 -9,0 -9,1Inflation (annuelle) 5,9 7,7 8,4 7,9 6,3 7,2 8,3 8,5

    Sources : autorits nationales; calculs et projections des services du FMI.1 Les donnes de 201115 excluent la Rpublique arabe syrienne. MOANAP : 1) Pays exportateurs de ptrole : Algrie, Arabie saoudite, Bahren, mirats arabes unis, Iran, Iraq, Kowet, Libye, Oman, Qatar et Ymen;2) Pays importateurs de ptrole : Afghanistan, Djibouti, gypte, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Pakistan, Soudan, Syrie et Tunisie. MOAN : MOANAP l'exclusion de l'Afghanistan et du Pakistan.3) Pays arabes en transition (hors Libye) : gypte, Jordanie, Maroc, Tunisie et Ymen.

    Note : Les donnes se rapportent l'exercice budgtaire pour les pays suivants : l'Afghanistan et l'Iran (21 mars/20 mars), le Qatar (avril/mars) ainsi que l'gypte et le Pakistan (juillet/juin).

    Rgion MOANAP : principaux indicateurs conomiques, 200015

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    Pays exportateurs de ptrole de la rgion MOANAP : principaux indicateurs conomiquesMoyenne Projections200008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    Croissance du PIB rel 5,9 2,3 5,9 4,6 4,7 2,0 3,4 4,6(Variation annuelle, en pourcentage)

    Algrie 4,1 1,6 3,6 2,8 3,3 2,7 4,3 4,1Bahren 6,0 2,5 4,3 2,1 3,4 4,9 4,7 3,3Iran, R. I. d' 5,4 3,9 5,9 2,7 -5,6 -1,7 1,5 2,3Iraq 5,8 5,5 10,2 10,3 4,2 5,9 6,7Kowet 6,9 -7,1 -2,4 6,3 6,2 0,8 2,6 3,0Libye 5,1 -0,8 5,0 -62,1 104,5 -9,4 -7,8 29,8Oman 5,1 3,3 5,6 4,5 5,0 5,1 3,4 3,4Qatar 12,4 12,0 16,7 13,0 6,2 6,1 5,9 7,1Arabie saoudite 5,1 1,8 7,4 8,6 5,8 3,8 4,1 4,2mirats arabes unis 6,2 -4,8 1,7 3,9 4,4 4,8 4,4 4,2Ymen 4,2 3,9 7,7 -12,7 2,4 4,4 5,1 4,4

    Hausse des prix la consommation 8,1 5,3 6,1 9,8 11,8 12,2 8,7 8,6(Moyenne annuelle, en pourcentage)

    Algrie 2,9 5,7 3,9 4,5 8,9 3,3 4,0 4,0Bahren 1,4 2,8 2,0 -0,4 2,8 3,3 2,5 2,4Iran, R. I. d' 15,2 10,8 12,4 21,5 30,5 35,2 23,0 22,0Iraq 30,9 -2,2 2,4 5,6 6,1 1,9 1,9 3,0Kowet 2,8 4,6 4,5 4,9 3,2 2,7 3,4 4,0Libye 4,4 2,4 2,5 15,9 6,1 2,6 4,8 6,3Oman 2,5 3,5 3,3 4,0 2,9 1,3 2,7 3,1Qatar 6,9 -4,9 -2,4 1,9 1,9 3,1 3,6 3,5Arabie saoudite 1,4 4,1 3,8 3,7 2,9 3,5 3,0 3,2mirats arabes unis 6,0 1,6 0,9 0,9 0,7 1,1 2,2 2,5Ymen 11,8 3,7 11,2 19,5 9,9 11,1 10,4 9,8

    Solde budgtaire global des administrations publiques 8,4 -1,5 2,1 5,3 6,8 3,6 2,6 1,4(En pourcentage du PIB)

    Algrie 7,3 -6,8 -1,8 -1,2 -4,1 -1,8 -1,9 -2,9Bahren1 1,7 -5,6 -5,8 -1,5 -3,2 -4,4 -4,3 -4,8Iran, R.I. d'2 3,0 0,9 1,2 -1,4 -2,0 -2,2 -2,5 -2,6Iraq -12,7 -4,2 4,7 4,1 -5,9 -2,0 0,1Kowet1 28,5 26,8 24,5 33,3 33,4 28,7 25,2 22,2Libye 16,7 5,2 15,9 -9,0 25,9 -1,3 -30,4 -18,8Oman1 10,8 -0,3 5,5 9,1 4,5 5,8 0,6 -3,0Qatar 9,1 13,1 2,7 6,6 9,6 11,3 7,7 4,9Arabie saoudite 13,0 -4,1 2,1 12,0 14,6 8,3 7,1 4,0mirats Arabes Unis3 9,3 -13,1 -1,9 4,1 8,5 7,1 7,9 6,8Ymen -1,2 -10,2 -4,0 -4,5 -6,4 -7,1 -6,7 -6,6

    Solde des transactions courantes 14,0 4,3 10,1 18,3 18,4 14,1 11,9 9,7(En pourcentage du PIB)

    Algrie 16,8 0,3 7,5 9,9 6,0 0,4 0,5 -1,3Bahren 6,6 2,4 3,0 11,2 7,3 12,0 10,4 9,4Iran, R. I. d' 6,2 2,6 6,5 11,0 6,6 8,1 5,2 2,8Iraq -8,0 3,0 12,0 6,7 0,0 1,0 1,2Kowet 31,0 26,7 30,8 41,8 43,2 38,8 37,4 34,2Libye 27,2 14,9 19,5 9,1 35,4 -2,8 -27,7 -16,7Oman 9,5 -1,3 10,0 15,3 11,6 9,7 7,8 2,5Qatar 20,5 6,5 19,0 30,3 32,4 29,2 25,4 20,5Arabie saoudite 17,0 4,9 12,7 23,7 22,4 17,4 15,8 13,3mirats arabes unis 9,1 3,1 2,5 14,6 17,3 14,9 13,3 12,4Ymen 2,3 -10,1 -3,4 -4,0 -1,3 -2,7 -1,5 -2,7

    Sources : autorits nationales; estimations et projections des services du FMI.1Administration centrale.2Administration centrale et Fonds national de dveloppement hors Organisation des subventions cibles.3Comptes consolids du gouvernement fdral et des mirats d'Abu Dhabi, de Duba et de Sharjah.Note : Les variables se rapportent l'exercice budgtaire pour l'Iran (21 mars/20 mars) et le Qatar (avril/mars).

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    Pays importateurs de ptrole de la rgion MOANAP : principaux indicateurs conomiquesMoyenne Projections200008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    Croissance du PIB rel 5,1 3,8 3,9 2,5 3,1 3,0 2,8 4,1(Variation annuelle, en pourcentage)

    Afghanistan, Rp. d' 20,6 8,4 6,5 14,0 3,6 3,2 4,5Djibouti 3,4 5,0 3,5 4,5 4,8 5,0 6,0 6,5gypte 5,0 4,7 5,1 1,8 2,2 2,1 2,3 4,1Jordanie 6,6 5,5 2,3 2,6 2,7 3,3 3,5 4,0Liban 4,2 10,3 8,0 2,0 1,5 1,0 1,0 2,5Mauritanie 4,2 -1,2 4,3 4,0 7,0 6,7 6,8 6,5Maroc 4,7 4,8 3,6 5,0 2,7 4,5 3,9 4,9Pakistan 5,2 0,4 2,6 3,7 4,4 3,6 3,1 3,7Soudan1 8,1 4,7 3,0 -1,2 -3,0 3,4 2,7 4,6Rpublique arabe syrienne2 4,2 5,9 3,4 ... ... ... ... ...Tunisie 4,7 3,1 2,9 -1,9 3,6 2,7 3,0 4,5Cisjordanie et bande de Gaza3 1,3 7,4 9,3 12,2 5,9 1,5 2,5 2,7

    Hausse des prix la consommation 5,7 10,4 8,6 10,0 9,4 8,5 8,7 8,6(Moyenne annuelle, en pourcentage)

    Afghanistan, Rp. d' -6,8 2,2 11,8 6,4 7,4 6,1 5,5Djibouti 3,7 1,7 4,0 5,1 3,7 2,5 2,5 2,5gypte 7,1 11,7 11,4 9,9 7,8 8,8 10,9 11,4Jordanie 4,2 -0,7 5,0 4,4 4,6 5,5 3,0 2,4Liban 2,6 1,2 5,1 7,2 5,9 3,2 2,0 2,0Mauritanie 6,7 2,1 6,3 5,7 4,9 4,1 4,7 5,2Maroc 2,0 1,0 1,0 0,9 1,3 1,9 2,5 2,5Pakistan 6,0 17,6 10,1 13,7 11,0 7,4 8,8 9,0Soudan1 8,4 11,3 13,0 18,1 35,5 36,5 20,4 14,3Rpublique arabe syrienne2 5,2 2,8 4,4 ... ... ... ... ...Tunisie 3,1 3,5 4,4 3,5 5,6 6,1 5,5 5,0Cisjordanie et bande de Gaza3 4,2 2,8 3,7 2,9 2,8 1,7 2,2 2,7

    Solde budgtaire global des administrations publiques -4,7 -5,1 -5,9 -7,0 -8,3 -9,3 -7,2 -6,8(En pourcentage du PIB)

    Afghanistan, Rp. d' -1,3 0,9 -0,9 0,2 -0,6 0,0 0,4Djibouti -1,6 -4,6 -0,5 -0,7 -2,7 -3,1 -1,8 0,7gypte -7,2 -6,9 -8,3 -9,8 -10,5 -14,1 -11,1 -12,2Jordanie4 -3,6 -8,9 -5,6 -5,7 -8,9 -14,6 -8,3 -6,3Liban4 -13,8 -8,2 -7,6 -5,9 -8,7 -9,4 -11,5 -10,2Mauritanie4,5 0,2 -5,1 -2,0 -1,5 2,8 -1,1 0,2 0,4Maroc4 -3,8 -1,8 -4,4 -6,7 -7,3 -5,4 -4,9 -4,3Pakistan -3,5 -5,0 -5,9 -6,9 -8,4 -7,8 -5,3 -4,2Soudan1 -0,9 -5,1 0,3 0,2 -3,8 -2,1 -1,3 -1,3Rpublique arabe syrienne2 -2,1 -2,9 -7,8 ... ... ... ... ...Tunisie6 -2,5 -2,3 -0,4 -3,1 -4,7 -5,9 -6,8 -3,8Cisjordanie et bande de Gaza3 -31,0 -30,1 -17,8 -16,9 -16,5 -13,9 -12,8 -12,1

    Solde des transactions courantes -1,3 -4,8 -3,2 -3,6 -6,0 -4,6 -4,0 -4,8(En pourcentage du PIB)

    Afghanistan, Rp. d' 1,9 3,1 3,1 3,9 2,8 3,3 -0,3Djibouti -6,6 -9,3 -5,4 -14,1 -12,3 -13,2 -16,3 -17,5gypte 1,5 -2,3 -2,0 -2,6 -3,9 -2,1 -1,3 -4,6Jordanie -4,2 -3,3 -5,3 -12,0 -18,1 -11,1 -12,9 -9,3Liban -13,3 -12,6 -13,3 -15,7 -15,7 -16,2 -15,8 -13,9Mauritanie -16,3 -16,2 -9,4 -7,5 -32,5 -25,8 -26,3 -38,0Maroc 1,1 -5,4 -4,1 -8,0 -9,7 -7,4 -6,6 -5,8Pakistan -0,8 -5,5 -2,2 0,1 -2,1 -1,0 -0,9 -1,0Soudan1 -5,2 -9,6 -2,1 -0,4 -10,4 -10,6 -8,2 -7,1Rpublique arabe syrienne2 0,1 -2,9 -2,8 ... ... ... ... ...Tunisie -2,9 -2,8 -4,7 -7,4 -8,2 -8,4 -6,7 -5,7Cisjordanie et bande de Gaza3 -19,1 -12,0 -10,6 -23,6 -28,9 -18,4 -21,2 -21,8

    Sources : autorits nationales; estimations et projections des services du FMI.1 Les donnes de 2011 excluent le Soudan du Sud aprs le 9 juillet. Les donnes pour 2012 et au-del se rapportent au Soudan actuel.2Les donnes pour 201114 excluent la Syrie en raison de l'incertitude entourant la situation politique.3 La Cisjordanie et la bande de Gaza ne sont pas membres du FMI et ne sont incluses dans aucun des agrgats.4Administration centrale. Pour la Jordanie, inclut les transferts la compagnie d'lectricit.5Comprend les recettes ptrolires transfres au fonds ptrolier.6 Inclut les cots de la recapitalisation des banques et les paiements d'arrirs.Note : Les variables se rapportent l'exercice budgtaire pour l'Afghanistan (21 mars/20 mars) ainsi que pour l'gypte et le Pakistan (juillet/juin), sauf l'inflation.