Petits conseils de guérilla urbaine _ qui es-tu pour dire que ça ne servira jamais

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Tas ta cagoule ? Un pav et un lance-pierre dans ton sac ?

"Le Manuel du gurillero urbain" dans ta poche arrire de

pantalon ? Comment ? Tas tout le reste, mais pas

louvrage ? Et bien, a ne va pas du tout : je serais toi, je

me bouquinerais vite fait le livre rdig par Carlos

Marighella lintention de tous les insurgs avant de repointer le bout de mon nez

ici. Hop, excution !

Petits conseils de gurilla urbaine : qui es-tu pour

dire que a ne servira jamais ?mercredi 16 septembre 2009, par JBB

Je sais : il est loin le temps o une certaine partie de la gauche radicalesest pose la question de la lutte arme. Je sais aussi : ceux qui ontvraiment envisag la chose, puis lont applique, se sont souventroyalement plants. Sang, tripes et boyaux, dvoiement et errements,manipulations diverses et incomprhension des opinions publiques,

isolement absolu et jusquau-boutisme meurtrier, ce pan de lhistoire delextrme-gauche nest pas le plus reluisant.

Ce pralable pos - parce que a va mieux en le disant - , il serait toutaussi idiot de tresser dabsurdes louanges aux combattants des annes 70que de jeter le bb (de laction directe) avec leau du bain.Parce que celle-ci - laction directe, donc - recouvre des ralits diffrenteset des mthodes daction disparates : entre la confection de bombes etlaffrontement avec les forces de lordre lors des manifestations,

lenlvement de figures conomiques ou politiques et loccupation dusines,la rsistance lgitime une dictature et lemballement dune contestation

Petits conseils de gurilla urbaine : qui es-tu pour dire que a ... http://www.article11.info/spip/spip.php?article540

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au systme, il est autant de points communs que dessentiellesdistinctions.Parce que - aussi - il est difficile de ne pas se poser aujourdhui la questionde la lgitimit de la violence (au sens large, encore une fois) face unrgime sans cesse plus dgueulasse, un systme plus abtissant, un

pouvoir plus asservissant : la pense trotte dans de nombreuses ttes,celle de savoir quand il importe de se lever pour dire "non", de marquerbrutalement son refus de lvolution dun monde, de ne pas accepter queles choses empirent encore et encore, ad vitam eternam et jusqu lanause dfinitive.Parce que - enfin - on aime lhistoire Article11, et que Le Manuel dugurillero urbain en fait partie, lvidence. Retour, donc, sur un livre part, en tentant de ne tomber ni dans limbcile mythification dun passsanglant (encore plus idiote quand elle est fait dun rdacteur

bourgeoisement install devant son ordinateur [1]), ni dans le discrdittout aussi idiot de laction directe. De la mesure, les enfants, de lamesure

Gurilla urbaine : il y a un manuel pour a ?

Un peu quil existe un guide de la gurilla urbaine ! Il doit mme en existerplein, mais il en est un seul - avec, dans une moindre mesure, louvrage dethorisation de Che Guevara, La Guerre de gurilla - avoir connu une si

grande diffusion et exerc une telle influence. Le Manuel du gurillerourbain, uvre du militant communiste brsilien Carlos Marighella et conucomme un vritable guide pratique et technique pour ceux qui pratiquentla lutte arme, a servi nombre de mouvements, dont la Fraction Armerouge, qui a rutilis le mode dorganisation en cellules indpendantesprn par lauteur, les Brigades Rouges, lIRA ou lETA. Plus largement, ilfaisait partie du vade-mecum de base du militant dans nombredorganisations clandestines des annes 1970, en Europe, en AmriqueLatine ou au Proche Orient.


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Publi en 1969, louvrage a t diffus un peu partout dans le monde, plusou moins officiellement. En France, lignoble Raymond-la-matraque(Marcellin), alors ministre de lIntrieur, en avait interdit la publication en1970. Quimporte : il fut aussitt rdit par un collectif de 23 diteurs,dont Flammarion, Robert Laffont, Minuit, Maspero, Gallimard ou Grasset -oui : lpoque, ces maisons avaient encore une certaine conception delhonneur et une trs vague envie dinsoumissionAprs quarante ans sans rimpression, les ditions Libertalia ont eu labonne ide de le resortir, avec une prface de Mathieu Rigouste. De cettedernire, qui revient sur la circulation paradoxale dun livre ayant aussiinspir les thoriciens de la contre-gurilla, je ne peux vous parler : je nai

lu que le texte brut de Marighella, disponible en de nombreux lieux sur lenet. Entre autres, ici [http://etoilerouge.chez-alice.fr/docrevinter/bresil1.html], l [http://www.robin-woodard.eu/spip.php?article158] ouaussi ici [http://www.terrorisme.net/doc/gauche/003_marighella.htm] [2].

Qui tait Carlos Marighella ?

Dabord, le contexte : aprs une brve priode plus ou moinsdmocratique, le Brsil retombe en 1964 dans un de ses vieux travers, ladictature. Comme un rappel du coup dEtat de 1930 et surtout de

linstauration du trs autoritaire Estado Novo par Getlio Vargas en 1937,


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le rgime militaire qui sinstaure en 1967, la faveur dun nouveau coupdEtat, ne fait pas vraiment dans la dentelle. Soutenue par les Etats-Unis,reposant sur cet anticommunisme-mme qui va progressivement jeterpresque tout le continent sud-amricain dans la nuit et le brouillard, ladictature militaire donne un rle central larme, pratique la guerre

contre-rvolutionnaire, traque lopposition grand renfort descadrons dela mort et - de faon gnrale - rgle leur compte aux liberts publiques.

Face la dictature, il est des citoyens courageux pour prendre les armes.Parmi eux, Carlos Marighella, ancien dput et figure historique du Particommuniste brsilien, dont il est exclu en 1967 pour avoir dfendu lagurilla comme seul moyen de mettre bas limprialisme et de permettreaux masses daccder au pouvoir. Lhomme cr alors - en 1968 - lAaoLibertadora Nacional(ALN), groupe clandestin qui prne la lutte armedans tout le Brsil, et particulirement en ville. Le temps dune premireaction - lenlvement en septembre 69 de lambassadeur des Etats-Unis auBrsil, Charles Burke Elbrick, qui sera chang contre la libration dequinze prisonniers politiques et contre la publication par la presse duncommuniqu prcisant quil sagit l dun acte de plus dans la guerre

rvolutionnaire qui progresse chaque jour - , le temps aussi de lardaction du Manuel du gurillero urbain - publi en juin 1969, soit sixmois avant sa mort - , et Carlos Marighella tombe, lors dune embuscade,sous les balles de la police politique du rgime, le 4 novembre 1969.Lorganisation quil a cre, lALN, et ceux quil a sans doute largementinspirs - dont le MR-8, mais il en existait une palanque dautres - ne luisurvivent que de peu : les mouvements de lutte arme brsiliensdisparaissent tous au dbut des annes 1970, ratiboiss par la rpressionou gagns par linactivit.

Pour terminer ce petit rappel historique, je ne rsiste pas au plaisir de vous


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citer ce bref passage de lAnthologie de la subversion carabine, danslequel le gouleyant Nol Godin voque lphmre effervescence de la luttearme au Brsil :

Dgivrs par le brulot de Marighella se constituent en bloc et en blac desgroupes daction essentiellement mao-guevaristes ou castro-giapiens

auxquels se rallient forces dserteurs rallgeant souvent au volant de

btaillres militaires et davions de chasse bourrs darmes et de munitions.

En coordination ou non avec des pistoleros tout fait autonomes, eux, nos

"ferlandiers", entre septembre 1968 et octobre 1969, brlent la gueule au

capitaine Charles Chandler de la CIA, se rendent matres de stations-radios

pour y carillonner des proclamations rvolutionnaires, relaxent des

companeros de la prison de Rio, chantent la gamme lambassadeur des

States Elbrick quils changent contre quinze des leurs et contre une lecture

radio-tlvise mettant la barrabile dans le pays, ratatinent mainte et

mainte pagodes dadorateurs de la marchandise et donnent un nez de

terre dans une centaine de banques.

Et alors, la gurilla ?

Une prcision, demble : Le Manuel de la gurilla urbaine est vu comme

une rfutation de la Thorie du foco de Che Guevara, dveloppe dans LaGuerre de gurilla, ouvrage rdig de 1959 1960. Le Che sy est plantdans les grandes largeurs, avanant que les rvolutionnaires ne doiventpas attendre lexistence de conditions objectives linsurrection pourprendre les armes et que leur mobilisation suffira delle-mme emporterla paysannerie dans la lutte [3]. linverse, Carlos Marighella touche juste,pressentant le dveloppement exponentiel des centres urbains enAmrique latine durant les annes 70 et posant que le gurillero modernene doit pas se couper de ses bases, le plus souvent urbaines, mais sebattre dans son lment "naturel", la ville. Cest au cur du systme quilfaut porter la lutte, une vision des choses trs largement reprise par lesmembres de la Rote Armee Fraktion.

Pour le reste ? Pour tre franc, Le Manuel de la gurilla urbaine nest pasune lecture trs excitante (et mme plutt ennuyeuse ; disons quil faut seforcer pour le terminer et quil est heureux que le bouquin ne soit pas trslong). Foin de grandes envoles ou danecdotes, louvrage se veut simple,basique, pratique, un peu comme une manuel des Castors juniors faon

lutte arme. Il mlange des vidences absolues, de vraies fulgurances


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stratgiques et des considrations dates. Mais il convient den retenirquelques points, comme autant de passages obligs pour celui quisongeraient laction clandestine :

Une organisation lche et autonome. Ce point est dautant plus

intressant quil ne vaut pas que pour la lutte arme, mais pour toutmouvement prtendant rsister efficacement un rgime quil abhorre etqui ne lui cdera rien. Carlos Marighella thorise une organisation enpetites cellules, dits groupes de feu et ne comprenant pas plus dequatre cinq personnes. Pour relier ces cellules rigoureusementcompartimentes, des coordinateurs, dont le nombre est rduit au strictminimum. Une ambition : que ce rseau lche de cellules soit le plus vaste et indestructible possible. Et que la libert daction soit presquetotale :

Chaque groupe planifiera et excutera les oprations quil aura dcides,

gardera des armes, discutera et corrigera les tactiques employes, crit

Carlos Marighella.Le groupe agit de sa propre initiative, sauf dans

laccomplissement des tches dcides par le commandement gnral de la

gurilla (cellule centrale ou comit central). Pour donner libre cours cet

esprit dinitiative, on vitera toute rigidit lintrieur de lorganisation.

Cest dailleurs pour cela que la hirarchisation caractristique de la gauche

traditionnelle nexiste pas chez nous.

La tactique du camlon. Pas question, pour Marighella, de se couperde ses bases, de ses ventuels soutiens. Loin de la tactique de Guevara,laquelle le conduit finalement fuir - avec tout juste une dizaine degurilleros - dans un territoire inconnu et sans aucun soutien populaire,loin - aussi - de la pratique de la Rote Armee Fraktion, qui sest trsrapidement coupe de la majeure partie de ses soutiens-sympathisantsventuels et de linfrastructure affrente [4], il sagit de rester au cur dela ville, le mieux dissimul possible, de se couler dans le systme, de fairemine de rien, bref : de se montrer le plus malin. Le gurillero urbain doitsavoir vivre au milieu du peuple et veiller ne se distinguer en rien du

citoyen ordinaire , crit Carlos, qui souligne aussi : Le gurillero urbaindoit vivre de travail, de son activit professionnelle. Cest seulement sil est recherch par la police ou connu delle, sil est condamn ou fait

lobjet dune mesure de prison prventive que le gurillero doit entrer

dans la clandestinit .


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Le renversement de la dissymtrie. Pour isol quil soit, confront des forces infiniment mieux armes et plus puissantes, le gurillero urbainne part pas perdant. Bien au contraire : de ces faiblesses, il convient defaire des forces. Il faut se montrer cratif, profiter de leffet de surprise etdune connaissance parfaite du terrain, faire preuve dune plus grande

mobilit et dune rapidit suprieure celles des forces de lordre, etsurtout sappuyer sur la partie de la population qui voit le rgime dunmauvais il.

Lappui de toute contestation. Carlos Marighella ne joue pas au pur etdur, faon guerrier en arme qui regarderait avec mpris ceux qui ont choisides modes daction (manifestation, agit-prop) moins radicaux que la luttearme. Bien au contraire, il souligne leur ncessit, donnant des conseilsstratgiques pour les manifestations - Il faut aussi savoir rpondre aux

attaques de lennemi. Lorsque la police avance, arme de boucliers, il fautse scinder en deux groupes, lun attaquant par devant et lautre par

derrire, lun se retirant quand lautre lance ses projectiles. - , decommunication - Les "mass mdias" daujourdhui, par le simple fait dedivulguer ce que font les rvolutionnaires, sont dimportants instruments

de propagande. Leur existence ne dispense cependant pas les militants

dorganiser leur propre presse clandestine, de possder leurs propres

imprimantes quils auront "expropries" sils nont pas de quoi les

acheter. - ou mme de guerre des nerfs - par exemple, par lenvoi de

lettres, on informera la police sur la prtendue localisation de bombes retardement, sur des projets denlvement ou dassassinat de certaines

personnalits, ce qui obligera les forces de rpression se mobiliser pour

rien, perdre du temps, douter de tout [5]

Je vais marrter l. Juste

Et aujourdhui ?

Une dernire citation de Marighella pour la route :

Toute personne hostile la dictature militaire et dsireuse de la

combattre peut faire quelque chose, pour modeste que soit son action.

Ceux qui, aprs avoir lu ce manuel, auront conclu quils ne peuvent rester

passifs, je les invite suivre les instructions que je propose et sengager

tout de suite dans la lutte. Car en toute hypothse et dans toutes les

circonstances, le devoir du rvolutionnaire est de faire la rvolution.

Notes

[1] Mme - figure-toi - jcoute Robert Johnson en ce moment, le billet de Lmi mayant


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donn envie dune petite infusion de blues [http://www.article11.info

/spip/spip.php?article531], et je ne crois gure quon puisse rellement causer gurilla

urbaine en se tapant une troisime audition conscutive de Me and the Devil Blue

[2] Mention spciale cette dernire version, qubcoise, qui comprend une assez

fantastique prface. Je ne rsiste pas au plaisir de vous en livrer un petit extrait : Ce que

les militants qubcois doivent savoir ds aujourdhui, cest la vritable dimension de la

lutte quils entendent mener, soit une organisation rvolutionnaire qubcoise danslobjectif dune libration mondiale. Ce que chacun de nous doit dterminer

immdiatement, cest sils veulent vraiment la libration totale des exploitEs de lemprise

du capitalisme mondiale en vue de linstauration dune Masse vritablement libre o 7

milliards de personnes libres pourront sautogrer dans les structures les plus

dmocratiques, la lumire des expriences socialistes, anarchistes et autogestionnaires

quont vcues certains pays un moment ou lautre des 80 dernires annes.

Finalement, la Masse des sept milliards de personnes en autogestion, a ne sest pas fait

[3] Une erreur stratgique que Guevara payera au prix fort, avec la dsastreuse quipe

bolivienne

[4] Voir lexcellent ouvrage dAnne Steiner et Loc Debray, RAF, Gurilla urbaine en Europeoccidentale, rcemment rdit.

[5] Croa-croa, fait le corbeau

13 Messages de forum

Petits conseils de gurilla urbaine : qui es-tu pour dire que a ne servira

jamais ?16 septembre 15:16, par CaptainObvious

Il doit mme en exister plein,

Me semble quil y en avait eu un crit par le PCF dans les anne 20 ou 30. Je me

demande bien ce que a pouvait donner.

Une organisation lche et autonome. Ce point est dautant plus intressant quil ne vautpas que pour la lutte arme, mais pour tout mouvement prtendant rsister efficacement un rgime quil abhorre et qui ne lui cdera rien.

Je suis pas bien convaincu. A part si le mouvement est clandestin, trop dautonomie et

de cloisonnement au sein du mouvement rduit la possibilit de controle de chaque

lment par les autres, au risque dune distanciation entre chaque lment aboutissant

la rupture de lensemble.


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jamais ?17 septembre 10:31, par JBB

"au risque dune distanciation"

Cest clair quil y a ce danger. Aprs, est-ce quil ne vaut pas mieux quelques

divergences dans les faits plutt quun organisme trop centralis, plus facile

dcapiter et beaucoup moins ractif ? Je nai vraiment - mais alors vraiment - aucune

exprience en ce domaine ni aucune lgitimit pour en parler, mais je pencherais pour

la premire alternative.

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jamais ?16 septembre 18:20, par SL

Ca peut dj servir (Pas besoin de dictature pour que nos liberts et nos existences

soient menaces) :

http://editions-hache.com/essais/kaczynski/kaczynski1.html

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Tout daccord, la menace est dj l.

Par contre, faut bien que javoue que je suis moins fan de Kaczynski que de Marighella

(Mais si a te dit, Lmi en avait parl ici [http://www.article11.info

/spip/spip.php?article491])

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jamais ?16 septembre 20:54, par wuwei

Toujours chez Libertalia( rien que du bon chez eux dcidment) Pirates de tous les

pays de Markus Rediker, pourra faire un appoint historique utile sur la faon dont les

"gentilshommes de fortunes et dinfortunes " nont eu gure dautre choix que celui de

faire "la course" pour survivre. Lauteur montre quil y avait souvent plus de noblesseparmi les flibustiers que chez ceux qui les firent juger et pendre.

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Ds que jai fini la colonne de livres qui repose dans un coin de ma chambre,

attendant que je tienne mes bonnes rsolutions de lecture, je my attle. Dans six

mois, quoi :-)

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jamais ?17 septembre 13:36, par wuwei

Jen ai aussi sous le lit nayant plus de place ailleurs. Ce qui ma permis justement

lors dune vaine tentative de classement de retrouver dernirement la petite perle

dont jai faite la pub prcdemment.

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jamais ?16 septembre 21:34, par Guy M.

Allons donc, la rentre littraire nest pas si triste que a.

Cest une rdition, daccord, mais on ne peut faire quavec ce que lon a... (Judicieuse

remarque sur les grands diteurs des annes Marcellin).

Merci pour le tuyau.

Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com [http://escalbibli.blogspot.com]

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"la rentre littraire nest pas si triste que a."

Tu as raison, il y a au moins Beigbeder pour nous faire rigoler.

"Merci pour le tuyau. "

Tout le plaisir est pour moi.

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propos de la prface justement17 septembre 06:45, par loloster

Salut JBB

La prface de Mathieu Rigouste est lire pour mettre jour ses connaissances sur :

1 - les armes utilises par la contre-insurrection aprs les premires parutions de cebouquin (plan Condor, etc..)

2 - le complexe de Marighela qui sest dvelopp pour faire face cette contre-

insurrection (de la contre-contre-insurrection quoi...)

Le dbut de la prface commence comme a (cryptique souhait) :

Lennemi est notre propre remise en question personnifie

LeManuel du gurillro urbain est une arme, un objet paradoxal, un poignard dans le

reflet duquel, celui qui se regarde, contemple son ennemi.

LeManuel du gurillro urbain est une lame o jadis fut inscrite, cette question de fer, defeu et de sang que le philosophe nazi, nommait problme du partisan.

La mort de Carlos Marigela est un drame crit et mis en scne par lInternationale de lacontre-rvolution qui croyait pouvoir dvorer, mme le dsir dinsoumission.

Tandis que linsurg sinterrogeait sur le moment et le lieu o finit limprialisme, cest,par son corps dchiquet sous les balles de la contre-insurrection, qu lensemble desforces en prsence il pose la question radicale :

O et quand recommence ltat ?

Et pour avancer encore un peu sur le sujet "Histoire des courants arms de la

rvolution dans les annes 70/80" on trouvera une mine dinfo ici : La violence

rvolutionnaire [http://www.decitre.fr/livres/La-violence-revolutionnaire.aspx

/9782724610628] dIsabelle Sommier dans la srie "Contester" des ditions

"SciencesPo. Les Presses"

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propos de la prface justement17 septembre 10:36, par JBB

Clair que a a pas lair dtre de la gnognote, comme dpart en fanfare :-)

Merci pour les infos complmentaires, faudrait que je la lise, cette prface. Le ct

historique et analyse de la faon dont le bouquin a t rutilis part les imprialistes

(ce qui rejoint le thme de Lennemi intrieur) mintresse tout particulirement.

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propos de la prface justement17 septembre 12:04, par loloster

Voil. Me semblait bien quyavait des chances que a [http://www.mediapart.fr

/journal/france/290309/mathieu-rigouste-ennemi-interieur-et-menace-globale] te

parle aussi :)

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propos de la prface justement17 septembre 23:23, par vincent

Oui,et puis le des fois lourd et roboratif :"Les guerres irrgulires" de Grard

Chaliand (Folio Histoire)sur insurrection/contre-insurrection.Une mine dinformations

sur les tentatives rvolutionnaires en Afrique et Amrique du Sud,et le pourquoi de

leurs echecs (ou russite,Cuba).

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