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8 Nº 3664 du 12 février 2015 Jura Vivre PHILIPPE RIFFLET Faire du bonheur des autres son quotidien, c’est l’aventure (rêvée) dont Nathalie Beurey a fait profession. Dans la salle d’attente de son petit bureau de Dole, des photos de couples d’amoureux, des messages de remerciements. L’ambiance est douce et contribue à se sentir à l’aise. Depuis 8 ans, l’agent matrimonial arpente les routes du Jura ; de Lons à Dole où elle dispose de bureaux, voire à Saint-Claude où elle orga- nise des rendez-vous ponc- tuels ; pour mettre en relation hommes et femmes en mal d’amour. 40 000 cœurs à prendre A quelques heures de fêter la Saint-Valentin, plus de 38 000 Jurassiens n’auront personne à qui offrir une fleur ou un bon dîner en amoureux. Mal de notre société où tout va trop vite, où la communication se fait par écrans interposés, le célibat gagne du terrain. Et le département n’est pas épar- gné ; avec plus de 15 % des habi- tants déclarés vivant seuls. Soit près de 40 000 cœurs à prendre dans le Jura. Et ce ne sont pas les sites de rencontres sur internet qui permettront d’arranger les choses. « Cer- taines des personnes qui viennent me voir ont fait l’expé- rience des sites. Et elles arrivent déçues car les rencontres vir- tuelles ne débouchent sur rien de sérieux… » , indique Nathalie. Auprès de la conseillère Fide- lio, ces célibataires viennent chercher « de la confiance, du respect. L’image de l’agence matrimoniale, mais je préfère parler d’agence de rencontres, pouvait sembler passée de mode. Au contraire, ce service de coaching est parfaitement ac- tuel et moderne.  Je suis une in- termédiaire qui permet de boos- ter le destin » insiste la profes- sionnelle bien persuadée qu’ « on vieillit bien mieux à deux… » Mais n’entre pas qui veut dans le fichier de Nathalie. « Je rencontre chaque personne in- dividuellement, pour être bien sûre de leur motivation. Il faut aussi s’assurer que les gens sont véritablement seuls dans la vie… » L’agence n’est finalement qu’un intermédiaire qui per- met de connecter les âmes en peine. Mais la suite, c’est l’alchi- mie des corps et des personna- lités qui fera, ou non, que la première rencontre sera suivie de nouveaux moments d’échanges. « Mon travail consiste à faciliter les choses en mettant en relation des gens compatibles. Je communique alors à chacun les coordonnées de l’autre. Et le rendez-vous s’organise directement. » Par- fois, une seule mise en contact suffit pour qu’une histoire dé- bute. Parfois il faut davantage de rencontres. De 25 à 95 ans… Les clients de Nathalie ont de 25 à 95 ans… De tous les mi- lieux sociaux et autant d’hommes que de femmes. « Les hommes sont plutôt majo- ritaires pour les 25 – 50 ans,, tandis que les femmes sont plus nombreuses à partir de 60 ans. Chaque demande est unique, mais à tous je dis, la vie est belle si on décide de la rendre belle. Il faut juste oser. » Et ça marche, comme en témoignent les invi- tations que Nathalie reçoit ré- gulièrement pour assister à des mariages, des baptêmes… « Ma meilleure pub, ce sont les Avant d’inscrire quelqu’un dans son fichier, Nathalie Beurey s’assure que la personne répond bien à tous les critères requis et qu’il est vraiment célibataire. Le festival du film d’amour ouvre ses portes ce samedi Grâce à la synergie de deux associations amoureuses de cinéma, le réseau Ecran Mobile de la Ligue de l’enseignement Franche-Comté et le Comité d’animation de Saint-Amour, le festival du film d’amour est devenu au fil des ans un événe- ment culturel attendu et ancré dans son territoire, et même au-delà, avec pour 2014 une fréquentation de 5285 spectateurs pour une quarantaine de séances. Cette 16 e édition ouvrira ses portes à la date symbolique du 14 février, fête des amoureux, et touchera à nouveau les publics scolaires, ainsi que les tou- ristes cinéphiles sur la route des vacances. De nombreux temps forts vont rythmer ce festival. Le film d’ouverture, Spartacus et Cassandra, documentaire coup de poing, traite avec délicatesse la détresse de deux enfants enle- vés aux leurs « pour leur bien ». Il sera présenté par la cinéaste Rima Samman. La semaine du 16 au 20 février sera réservée au jeune public, avec des interventions menées par Tiffany Klein- beck du réseau Ecran Mobile. Plusieurs ateliers “Pré-cinéma” se dérouleront à l’école, avec présentation du film avant la séance et échanges en salle après la projection. Un intervenant “fil rouge”, à savoir le critique franc-comtois Pascal Binétruy, sera présent du 21 au 28 février. Seront accueil- lis autour du film Dos à la mer son réalisateur Steve Moreau, ainsi qu’une partie de l’équipe du film, et Jean-Pierre Améris, autour de son dernier film Marie Heurtin qui clôturera ce fes- tival. Michel Ciment sera présent le 21 février à l’occasion de la diffusion du documentaire de Simone Lainé Michel Ciment, le cinéma en partage. Ce documentaire sera suivi d’un échange et d’une séance de dédicaces. Il accompagnera également les deux autres films de cette journée (La vénus à la fourrure et Magic in the moonlight) Philippe Rouyer, présent pour la 2 e année, critique sur l’émis- sion le Cercle de Canal +, accompagnera ses deux films coup de cœur de la programmation : Aimer, boire et chanter et Bird people. Trois films seront projetés en avant-première le 26 février, où les exploitants de la région Franche-Comté pourront retrouver le public du festival. Une soirée musicale sera proposée par l’Harmonie de Saint- Amour sur la thématique du cinéma et du centenaire de la société musicale de Saint Amour. Et bien sûr toujours : le concours de poésie, le prix du public et bien d’autres rendez- vous à ne pas manquer avec entre autres, le jeu surprise orga- nisé par les commerçants. Ê Du 14 au 28 février, salle de la Chevalerie à Saint- Amour. Contacts : comité d’animation : 06 70 19 90 43 ou 03 84 48 76 70 ; Ecran Mobile : 03 81 25 51 48. EN BREF Elections à la MSA : le Jura a peu voté Dans les collèges exploi- tants et employeurs, la to- talité des sièges à pourvoir lors des élections à la MSA Franche-Comté reviennent aux candidats de la liste commune présentée par la FDSEA, les JA et les repré- sentants des forestiers. L’or- ganisation syndicale se féli- cite d’un taux de participa- tion supérieur à celui constaté dans d’autres ré- gions. La mobilisation dans le Jura (38 et 30 %) a toute- fois été sensiblement infé- rieure à celle du Doubs (46 et 37 %) ou de la Haute- Saône (44 et 47 %). Chez les salariés (28 % de participa- tion), la CFDT recueille 53 % des sièges, devant la CFE- CGC (35 %), la CGT (11 %) et FO (1 %). Précision : Blois-sur- Seille, des analyses d’eau conformes A la suite de notre dossier sur la qualité de l’eau du ro- binet dans Voix du Jura de jeudi 6 février, la commune de Blois-sur-Seille présen- tait une eau de qualité mé- diocre sur la carte que nous publions issue de données fournies par l’Agence régio- nale de santé (ARS). Selon la mairie, l’eau est au contraire de bonne qualité et à des analyses conformes et fait référence au site : http://orobnat.sante.gouv. fr/orobnat « Trouvez-moi la perle rare… » « Oui, un jour j’ai osé appeler une agence matrimoniale, car la soli- tude me pesait trop. J’avais 64 ans, je vivais dans un village isolé, loin de ma famille… » Au téléphone, Danièle a la voix qui pétille, elle respire le bonheur et ne s’en cache pas ; « il n’y a pas d’âge pour être heureuse ». Elle se rappelle de chaque détail de cette journée du 10 août 2010, lorsque son regard a croisé celui de Dominique. « Le coup de foudre » dit-elle dans un éclat de rire sincère. Et pourtant, cette jeune veuve était plutôt du genre exigeante. « J’avais dans la tête le portrait de la personne rêvée… » Aussi, aura-t-il fallu une douzaine de rencontres avant de tomber sur « la perle rare (…) Grâce à Nathalie, je n’ai rencontré que des gens bien, mais il suffisait parfois d’une seule rencontre pour savoir que ça ne marcherait pas. J’ai persévéré et voilà, il y a eu Do- minique et aujourd’hui, cinq après, nous vivons toujours quelque- chose de formidable. » Samedi, jour de fête des amoureux, Da- nièle et Dominique trinqueront à la santé de Nathalie, « grâce à qui, aujourd’hui, je suis heureuse. » Bourgogne et Franche-Comté : la fusion est « en marche ! » Vendredi s’est tenue la première Conférence des Territoires. BENOÎT INGELAERE Qui de Dijon ou de Besançon perdra son titre de capitale régio- nale ? L’inquiétude est clairement du côté de Besançon comme en témoigne l’intervention de son maire, Jean-Louis Fousseret, à l’occasion de la première réunion de la conférence territoriale qui était installée ce vendredi. « Nous sommes dans une posture offen- sive pour conforter nos agglos, nos villes, nos villages, dont le dyna- misme est essentiel pour donner à cette future grande région une plus grande visibilité », explique-t- il, réclamant d’être associé à la construction du projet qui sera mis en œuvre. Le président de la Région Bour- gogne, François Patriat, est tenté d’y voir un débat un peu vain. « Je ne vais pas perdre mon temps à discuter des avantages de la ré- partition des fonctions métropoli- taines alors que ce sera à l’assem- blée qui sera élue en décembre de délibérer sur le choix de la capitale de la future grande région », com- mente-t-il. Il s’engage malgré tout avec son homologue franc- comtoise Marie-Guite Dufay à prendre les devants en proposant à l’Etat que si une ville concentre la préfecture de région et le siège du conseil régional, l’autre héri- tera de services importants, (Agence régionale de Santé, rec- torat, Dreal, Direccte...). Prendre les devants, c’est la stratégie choisie par les deux présidents de Région au lende- main des discours de François Hollande et Manuel Valls sur le nouveau découpage du territoire. Un an plus tard, il s’agit de « créer les conditions » d’une fusion qui deviendra effective au 1 er janvier prochain. « Vues d’avion » Le rôle de la conférence des territoires est d’associer les com- munes et les départements aux travaux de préfiguration de la future grande région, en particu- lier en matière d’aménagement et d’équilibre du territoire. Le président du conseil général du Territoire de Belfort saisit cette occasion pour exprimer sa ré- serve. « Les vues d’avion sont inté- ressantes mais ce qui importe, c’est le travail sur le terrain. Le dé- veloppement économique se fait bien davantage de façon endo- gène que par la stratégie et les implantations », prévient Yves Ackermann. A cette inquiétude, la réponse de François Patriat et Marie-Guite Dufay consiste à marteler un principe : « la territorialisation ». « Nous avons l’obligation de conci- lier l’élargissement avec la proxi- mité », déclare l’élue franc-com- toise. Le président bourguignon prenant l’exemple des transports scolaires assure que la grande région n’aura pas vocation à tout gérer : « Même s’ils étaient confiés à la région, nous les déléguerions aux départements ». Ces échanges témoignent, si besoin était, des très nombreuses questions que pose la réforme territoriale. Parmi les outils qui doivent permettre aux citoyens de suivre les débats, les deux ré- gions utiliseront en particulier In- ternet ( www.bourgognefranche- comte2016.fr). Elles annoncent aussi un cycle de rencontres thé- matiques qui débutera vendredi 20 février à Dole par un séminaire sur la transition énergétique. n Entre Dijon et Besançon, les élus veilleront à une juste répartition des services régionaux et de l’Etat. Nathalie Beurey : profession, faiseur de bonheur Nathalie Beurey a créé son agence matrimoniale il y a 8 ans. Son métier, connecter les cœurs à prendre. Et il y a du boulot avec près de 40 000 célibataires dans le département du Jura.

PHFaairILHE HRFTNBONH ÎEG Nathalie Beurey : profession ... · cinéma, le réseau Ecran Mobile de la Ligue de l’enseignement Franche-Comté et le Comité d’animation de Saint-Amour,

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Page 1: PHFaairILHE HRFTNBONH ÎEG Nathalie Beurey : profession ... · cinéma, le réseau Ecran Mobile de la Ligue de l’enseignement Franche-Comté et le Comité d’animation de Saint-Amour,

8Nº 3664 du 12 février 2015Jura Vivre

PHILIPPE RIFFLET

Faire du bonheur des autres son quotidien, c’est l’aventure (rêvée) dont Nathalie Beurey a fait profession. Dans la salle d’attente de son petit bureau de Dole, des photos de couples d’amoureux, des messages de remerciements. L’ambiance est douce et contribue à se sentir à l’aise. Depuis 8 ans, l’agent matrimonial arpente les routes du Jura ; de Lons à Dole où elle dispose de bureaux, voire à Saint-Claude où elle orga-nise des rendez-vous ponc-tuels ; pour mettre en relation hommes et femmes en mal d’amour.

40 000 cœurs à prendreA quelques heures de fêter la

Saint-Valentin, plus de 38 000 Jurassiens n’auront personne à qui offrir une fleur ou un bon dîner en amoureux. Mal de notre société où tout va trop vite, où la communication se fait par écrans interposés, le célibat gagne du terrain. Et le département n’est pas épar-gné ; avec plus de 15 % des habi-tants déclarés vivant seuls. Soit près de 40 000 cœurs à prendre dans le Jura. Et ce ne sont pas les sites de rencontres

sur internet qui permettront d’arranger les choses. «  Cer-taines  des  personnes  qui viennent me voir ont fait l’expé-rience des sites. Et elles arrivent déçues  car  les  rencontres  vir-tuelles  ne  débouchent  sur  rien de  sérieux…  » , indique Nathalie.

Auprès de la conseillère Fide-lio, ces célibataires viennent

chercher «  de  la  confiance,  du respect.  L’image  de  l’agence matrimoniale,  mais  je  préfère parler  d’agence  de  rencontres, pouvait  sembler  passée  de mode. Au contraire, ce service de coaching  est  parfaitement  ac-tuel et moderne.  Je suis une in-termédiaire qui permet de boos-ter le destin » insiste la profes-sionnelle bien persuadée qu’

«  on  vieillit  bien  mieux  à deux… »

Mais n’entre pas qui veut dans le fichier de Nathalie. « Je rencontre chaque personne  in-dividuellement,  pour  être  bien sûre de  leur motivation.  Il  faut aussi s’assurer que les gens sont véritablement  seuls  dans  la vie… »

L’agence n’est finalement

qu’un intermédiaire qui per-met de connecter les âmes en peine. Mais la suite, c’est l’alchi-mie des corps et des personna-lités qui fera, ou non, que la première rencontre sera suivie de nouveaux moments d’échanges. «  Mon  travail consiste à faciliter les choses en mettant  en  relation  des  gens compatibles.  Je  communique alors à chacun les coordonnées de  l’autre.  Et  le  rendez-vous s’organise  directement.  » Par-fois, une seule mise en contact suffit pour qu’une histoire dé-bute. Parfois il faut davantage de rencontres.

De 25 à 95 ans…Les clients de Nathalie ont de

25 à 95 ans… De tous les mi-lieux sociaux et autant d’hommes que de femmes. « Les hommes sont plutôt majo-ritaires  pour  les  25  –  50  ans,, tandis que les femmes sont plus nombreuses à partir de 60 ans. Chaque  demande  est  unique, mais à tous je dis, la vie est belle si on décide de la rendre belle. Il faut juste oser. » Et ça marche, comme en témoignent les invi-tations que Nathalie reçoit ré-gulièrement pour assister à des mariages, des baptêmes… « Ma meilleure  pub,  ce  sont  les 

Avant d’inscrire quelqu’un dans son fichier, Nathalie Beurey s’assure que la personne répond bien à tous les critères requis et qu’il est vraiment célibataire.

Le festival du film d’amour ouvre ses portes ce samediGrâce à la synergie de deux associations amoureuses de cinéma, le réseau Ecran Mobile de la Ligue de l’enseignement Franche-Comté et le Comité d’animation de Saint-Amour, le festival du film d’amour est devenu au fil des ans un événe-ment culturel attendu et ancré dans son territoire, et même au-delà, avec pour 2014 une fréquentation de 5285 spectateurs pour une quarantaine de séances. Cette 16e édition ouvrira ses portes à la date symbolique du 14 février, fête des amoureux, et touchera à nouveau les publics scolaires, ainsi que les tou-ristes cinéphiles sur la route des vacances. De nombreux temps forts vont rythmer ce festival. Le film d’ouverture, Spartacus et Cassandra, documentaire coup de poing, traite avec délicatesse la détresse de deux enfants enle-vés aux leurs « pour leur bien ». Il sera présenté par la cinéaste Rima Samman. La semaine du 16 au 20 février sera réservée au jeune public, avec des interventions menées par Tiffany Klein-beck du réseau Ecran Mobile. Plusieurs ateliers “Pré-cinéma” se dérouleront à l’école, avec présentation du film avant la séance et échanges en salle après la projection. Un intervenant “fil rouge”, à savoir le critique franc-comtois Pascal Binétruy, sera présent du 21 au 28 février. Seront accueil-lis autour du film Dos à la mer son réalisateur Steve Moreau, ainsi qu’une partie de l’équipe du film, et Jean-Pierre Améris, autour de son dernier film Marie Heurtin qui clôturera ce fes-tival. Michel Ciment sera présent le 21 février à l’occasion de la diffusion du documentaire de Simone Lainé Michel Ciment, le cinéma en partage. Ce documentaire sera suivi d’un échange et d’une séance de dédicaces. Il accompagnera également les deux autres films de cette journée (La vénus à la fourrure et Magic in the moonlight) Philippe Rouyer, présent pour la 2e année, critique sur l’émis-sion le Cercle de Canal +, accompagnera ses deux films coup de cœur de la programmation : Aimer, boire et chanter et Bird people. Trois films seront projetés en avant-première le 26 février, où les exploitants de la région Franche-Comté pourront retrouver le public du festival. Une soirée musicale sera proposée par l’Harmonie de Saint-Amour sur la thématique du cinéma et du centenaire de la société musicale de Saint Amour. Et bien sûr toujours : le concours de poésie, le prix du public et bien d’autres rendez-vous à ne pas manquer avec entre autres, le jeu surprise orga-nisé par les commerçants.

ÊÊ Du 14 au 28 février, salle de la Chevalerie à Saint-Amour. Contacts : comité d’animation : 06 70 19 90 43 ou 03 84 48 76 70 ; Ecran Mobile : 03 81 25 51 48.

EN BREFElections à la MSA : le Jura a peu votéDans les collèges exploi-tants et employeurs, la to-talité des sièges à pourvoir lors des élections à la MSA Franche-Comté reviennent aux candidats de la liste commune présentée par la FDSEA, les JA et les repré-sentants des forestiers. L’or-ganisation syndicale se féli-cite d’un taux de participa-tion supérieur à celui constaté dans d’autres ré-gions. La mobilisation dans le Jura (38 et 30 %) a toute-fois été sensiblement infé-rieure à celle du Doubs (46 et 37 %) ou de la Haute-Saône (44 et 47 %). Chez les salariés (28 % de participa-tion), la CFDT recueille 53 % des sièges, devant la CFE-CGC (35 %), la CGT (11 %) et FO (1 %).

Précision : Blois-sur-Seille, des analyses d’eau conformesA la suite de notre dossier sur la qualité de l’eau du ro-binet dans Voix du Jura de jeudi 6 février, la commune de Blois-sur-Seille présen-tait une eau de qualité mé-diocre sur la carte que nous publions issue de données fournies par l’Agence régio-nale de santé (ARS). Selon la mairie, l’eau est au contraire de bonne qualité et à des analyses conformes et fait référence au site : http://orobnat.sante.gouv.fr/orobnat

« Trouvez-moi  la perle rare… »« Oui, un jour j’ai osé appeler une agence matrimoniale, car la soli-tude me pesait trop. J’avais 64 ans, je vivais dans un village isolé, loin de ma famille… » Au téléphone, Danièle a la voix qui pétille, elle respire le bonheur et ne s’en cache pas ; « il n’y a pas d’âge pour être heureuse ». Elle se rappelle de chaque détail de cette journée du 10 août 2010, lorsque son regard a croisé celui de Dominique. « Le coup de foudre » dit-elle dans un éclat de rire sincère. Et pourtant, cette jeune veuve était plutôt du genre exigeante. « J’avais dans la tête le portrait de la personne rêvée… » Aussi, aura-t-il fallu une douzaine de rencontres avant de tomber sur « la perle rare (…) Grâce à Nathalie, je n’ai rencontré que des gens bien, mais il suffisait parfois d’une seule rencontre pour savoir que ça ne marcherait pas. J’ai persévéré et voilà, il y a eu Do-minique et aujourd’hui, cinq après, nous vivons toujours quelque-chose de formidable. » Samedi, jour de fête des amoureux, Da-nièle et Dominique trinqueront à la santé de Nathalie, « grâce à qui, aujourd’hui, je suis heureuse. »

Bourgogne et Franche-Comté : la fusion est « en marche ! »

Vendredi s’est tenue la première Conférence des Territoires. BENOÎT INGELAERE

Qui de Dijon ou de Besançon perdra son titre de capitale régio-nale ? L’inquiétude est clairement du côté de Besançon comme en témoigne l’intervention de son maire, Jean-Louis Fousseret, à l’occasion de la première réunion de la conférence territoriale qui était installée ce vendredi. « Nous sommes dans une posture offen-sive pour conforter nos agglos, nos villes,  nos  villages,  dont  le  dyna-misme est essentiel pour donner à cette  future  grande  région  une plus grande visibilité », explique-t-il, réclamant d’être associé à la construction du projet qui sera mis en œuvre.

Le président de la Région Bour-gogne, François Patriat, est tenté d’y voir un débat un peu vain. « Je ne vais pas perdre mon temps à discuter  des  avantages  de  la  ré-partition des fonctions métropoli-taines alors que ce sera à l’assem-blée qui sera élue en décembre de délibérer sur le choix de la capitale de la future grande région », com-mente-t-il. Il s’engage malgré tout avec son homologue franc-comtoise Marie-Guite Dufay à prendre les devants en proposant à l’Etat que si une ville concentre la préfecture de région et le siège du conseil régional, l’autre héri-tera de services importants, (Agence régionale de Santé, rec-torat, Dreal, Direccte...).

Prendre les devants, c’est la stratégie choisie par les deux présidents de Région au lende-

main des discours de François Hollande et Manuel Valls sur le nouveau découpage du territoire. Un an plus tard, il s’agit de « créer les conditions » d’une fusion qui deviendra effective au 1er janvier prochain.

« Vues d’avion »Le rôle de la conférence des

territoires est d’associer les com-munes et les départements aux travaux de préfiguration de la future grande région, en particu-lier en matière d’aménagement et d’équilibre du territoire. Le président du conseil général du Territoire de Belfort saisit cette occasion pour exprimer sa ré-serve. « Les vues d’avion sont inté-ressantes  mais  ce  qui  importe, c’est le travail sur le terrain. Le dé-veloppement économique se fait bien  davantage  de  façon  endo-gène  que  par  la  stratégie  et  les implantations  », prévient Yves Ackermann.

A cette inquiétude, la réponse de François Patriat et Marie-Guite Dufay consiste à marteler un principe : « la territorialisation ». « Nous avons l’obligation de conci-lier  l’élargissement avec  la proxi-mité », déclare l’élue franc-com-toise. Le président bourguignon prenant l’exemple des transports scolaires assure que la grande région n’aura pas vocation à tout gérer : « Même s’ils étaient confiés à la région, nous les déléguerions aux départements ».

Ces échanges témoignent, si besoin était, des très nombreuses questions que pose la réforme territoriale. Parmi les outils qui doivent permettre aux citoyens de suivre les débats, les deux ré-gions utiliseront en particulier In-ternet (www.bourgognefranche-comte2016.fr). Elles annoncent aussi un cycle de rencontres thé-matiques qui débutera vendredi 20 février à Dole par un séminaire sur la transition énergétique. n

Entre Dijon et Besançon, les élus veilleront à une juste répartition des services régionaux et de l’Etat.

Nathalie Beurey : profession, faiseur de bonheur

Nathalie Beurey a créé son agence matrimoniale il y a 8 ans. Son métier, connecter les cœurs à prendre. Et il y a du boulot avec près de 40 000 célibataires dans le département du Jura.