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mars avril n°41 ZOOM GRAND ÉCRAN Le magazine de l’actualité cinématographique des multiplex La Teste et Arcachon MAGAZINE GRATUIT LE 28 MARS

ZOOMn°41 - Cinéma Grand Ecran - Portail

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Le magazine de l’actualité cinématographique des multiplex La Teste et Arcachon

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LE 28 MARS

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+ D'INFOS SURGRANDECRAN.FR

[RÉDACTION]Conception :

Fabien Labarthe, Bertrand Lafon, Julie GudeConception graphique :Bertrand LafonImprimeur : EDIISPRINTTirage : 3 000 exemplaires Parution : Toutes les 8 semaines de septembre à juin.Contact : [email protected]éma Grand Ecran centre commercial Cap Océan 33260 La Teste de Buch.05 57 73 60 00Ne pas jeter sur la voie publique.

02 [ZOOM N°41]

ZOOM N°41 MARS/AVRIL 2018 - Le magazine des cinémas GRAND ECRAN

[ÉDITO]Version Originale ou Version Française ?

Nous n'essaierons pas ici de convaincre les uns ou de conforter les autres. Nous ne tenterons pas non plus une analyse sociologique, ni même un débat. Par contre nous pouvons établir un constat. Même si la VO attire de plus en plus de spectateurs, motivés et impatients de visionner le dernier ilm américain, au cinéma, une très large majorité des ilms est projeté en version française. Les puristes vous diront qu'il n'y a que la VO qui compte. En tout cas c'est celle qui se rapproche le plus du ilm tel que l'a voulu le réalisateur, la version la plus « pure ». La VO traine avec elle

son lot de préjugés qu'il est dif icile de faire oublier. La tendance peut changer grâce à l'éducation à l'image et à l'accès aux ilms plus nombreux en version originale. C'est un travail de longue haleine que nous avons commencé il y a de nombreuses années et nous n'avons de cesse de faire fructi ier les graines que nous avons semées pour que toutes les formes de Cinéma, tous les genres de ilms soient à votre disposition sur nos écrans.

C'est ainsi qu'est née la collaboration avec l'Association Ciné Sans Frontières, de la volonté commune de programmer des ilms de qualité en version originale. Depuis 5 ans le bilan est très positif puisque la huitième édition du Festival Ciné Sans Frontières a encore été un véritable succès. Les coups de Cœur mensuels réunissent les idèles et de nouveaux adeptes des ilms en VO estampillés CSF (Ciné Sans Frontières). C'est aussi la force d'un multiplex, tout le monde y trouve son compte, Star Wars en VO ou VF, un ilm d'animation, un ilm plus singulier. Au fond ce n'est pas la version qui importe mais l'émotion que nous procure les ilms sur grand écran...

Une programmation à la carte, et de nouvelles possibilités d’abonnement

Notre programmation se faisant de plus en plus riche, nous avons mis en place la Carte Ciné Pass, une carte d’abonnement rechargeable en caisse ou sur notre site internet, avec des tarifs dégressifs et des durées de validité pour 5, 10 ou 15 places. Cette carte, de plus n’est pas nominative…….et elle est valable dans toutes les salles Grand ECRAN de Gironde (La Teste , Libourne , Arcachon , Bordeaux St Eulalie , Bergerac et Villeneuve sur Lot soit , à ce jour , 43 écrans ).De plus, la recharge peut s’opérer même si toutes les places n’ont pas été utilisées et même en changeant de catégorie de tickets.Ainsi avec la baisse du tarif des tickets CE (comité d'entreprise), la nouvelle d’abonnement Carte Ciné Pass, les bornes, l'amélioration du confort de nos salles, les cinémas Grand Ecran vous donnent la possibilité d'accéder plus souvent, et dans de meilleures conditions au loisir préféré des français.

CINEMAX ou le nouveau label son immersif de Grand Ecran

En in, nous allons procéder à l’installation, avant l’été, de notre nouvelle technologie de SON IMMERSIF labélisée CINEMAX dans certaines de nos grandes salles.Basée sur un nouveau processeur de traitement du son, des enceintes nouvelles et supplémentaires, spécialement en fond salle et en plafond, des renforts de basses Surround, le tout sur la base DOLBY 7.1 nul doute que les grandes productions serons encore plus attractives.

Fabien Labarthe-Directeur

[INFOS] Grand Ecran

La Teste et Arcachon

5.50 € Pour les moins de 14 ans à toutes les séances *, Dimanche matin (de sept à juin)

7.90 € Tarif réduit - pour les étudiants à toutes les séances* - +65 ans tous les après-midi - familles nombreuses* - 18 ans* * sur presentation de justi icatifs

10.20 € Tarif normal

3 € Pour le "cinéma des enfants"

2 € Majoration par place pour les ilms en 3D

CINÉ PASS (rechargeable)

5 places 35 € 1 (soit 7 € la place) valables 3 mois 3 places maxi par séance

10 places 65 € 1 (soit 6.50 € la place) valables 6 mois 4 places maxi par séance

15 places 90 € 1 (soit 6 € la place) valables 9 mois 5 places maxi par séance

1 y compris les frais de gestionInformations données à titre indicatif, sous réserve d'éventuelles modi ications

PRIX DES PLACES

ABONNEMENTS

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Durant 10 jours, 90 séances ont été organisées avec plus de 50 ilms en version originale. Nos grandes salles af ichant parfois complet, des festivaliers ravis, ce 8ème festival fut une réussite sur tous les plans. La fréquentation ne cesse d’augmenter et la renommée de notre festival est désormais nationale.Fruit du travail d’une équipe motivée et compétente, notre festival est unique dans sa singularité qui repose sur le mélange des langues, des regards et des rencontres. Grâces aux investissements des membres de Ciné sans Frontières, vous avez pu pro iter de la présence de réalisateurs, professionnels du cinéma, et professeurs de l’université de Bordeaux.De plus un travail important à destination des jeunes et en collaboration avec les établissements scolaires nous ont permis d’accueillir plus de 3000 élèves. En effet l’association inance le transport des élèves entre les établissements scolaires et les cinémas Grand Ecran La Teste et Arcachon. Cette année 12 établissements sur 5 communes ont participé à cette manifestation qui permet d’approfondir leur connaissance des réalités politiques, sociales et culturelles des différents pays du monde.

Le festival 2018 fut une réussite, et nous avons repris nos investigations a in qu’il en soit de même l’année prochaine. Notre volonté commune «d’ouvrir des fenêtres» sur le monde est toujours bien présente.

Merci pour votre idélité et votre con iance.

A bientôt pour nos coups de coeur...

Fabien LabartheDirecteur

[ZOOM N°41] 03

88èmeème ÉDITION ÉDITION DUDU FESTIVAL CINÉ SANS FRONTIÈRES FESTIVAL CINÉ SANS FRONTIÈRES du 26 jan au 04 févdu 26 jan au 04 fév..

C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ [VOUS]

© crédits photos Ciné Sans Frontières

L’équipe Ciné Sans Frontières, le directeur des cinémas Grand Ecran La teste et d’Arcachon, Mr Arsicaut directeur d’Ecran Jeunes à la réunion, Anabela Goncalves et Catherine Berthelard qui

ont accompagné le jury jeunes et les élèves du CFA durant ce festival

Cocktail de clôture off ert par Grand Ecran et l’association Ciné Sans Frontières

discours de M le maire de La Teste

Jean-Yves Duval membre de l’association, a présenté pour notre plus grand plaisir les Prix du Public et du Jury jeunes.

LES MEMBRES DU JURY JEUNNES

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3Tout commence par une tempête de neige. Eva, troublante et mystérieuse, fait irruption dans la vie de Bertrand, écrivain prometteur. Cette rencontre va bouleverser Bertrand jusqu’à l’obsession et le fera glisser jusqu’à sa perte.

GASPARD ULLIELE V ADU LIVRE AU FILM

ISABELLE HUPPERT

Un ilm de

EVA est adapté par Gilles Taurand et Benoit Jacquot du roman de James Hadley Chase, n°6 de la célèbre collection Série Noire. Paru en 1946, le livre est situé aux Etats-Unis - pays que l’écrivain

anglais ne connaissait pas, se documentant pour chaque ouvrage via des cartes routières américaines... « J’ai lu le livre pour la première fois quand j’avais treize ou quatorze ans, raconte

Benoit Jacquot. Au moment où j’ai commencé à me dire avec fermeté que je serai cinéaste. Mon père lisait les « Série Noire » au kilo ! Et celui-là était un peu caché, un peu derrière, donc il m’a immédiatement attiré. Il m’est toujours resté comme un ilm possible : j’en ai parlé à deux ou trois reprises, sans que jamais l’idée s’impose de mener cela un peu plus loin, ou que des producteurs volontaires s’en saisissent. ». Dans le roman, outre la mécaniqued’un thriller qui conduit son héros jusqu’à l’abîme - « l’histoire d’un type qui prétend être écrivain, une

identité qu’il a volée, et qui va se retrouver piégé jusqu’à sa propre chute» - Benoit Jacquot a aimé «la mise en place des personnages et la mobilité de leurs liens. Je ne l’aurais sans

doute pas formulé dans ces termes à quatorze ans, mais ce qui m’intéresse, c’est que ce ne sont pas des personnages campés une fois pour toute. Les deux personnages

principaux se rencontrent de façon improbable, et ils sont tous les deux doubles. Chacun a un secret, voire une autre vie, une vie cachée. »

LA COLLABORATION AVEC LES COMÉDIENSLa première version de scénario, co-écrite avec Gilles Taurand, a évolué et s’est enrichie au gré du travail préparatoire, notamment auprès des comédiens. « Le plus dif icile c’est de faire oublier qu’il y a un personnage, de faire oublier la iction, explique Isabelle Huppert. Quand j’ai lu le roman, j’ai pensé que James

Hadley Chase aurait pu l’écrire pour moi. Très loin d’une image un peu datée de la femme fatale dangereuse. Il y a chez Eva, une sorte d’animalité, d’opacité, une manière

presque enfantine qui échappe à tous les poncifs du genre. Elle ne se donne même pas la peine d’être ce qu’on imagine qu’elle est. Elle en est d’autant plus dangereuse. Eva est paresseuse au fond, les perruques et les bottes oui, mais les vieux oripeaux éculés de la séduction et de la manipulation non. » De la découverte qu’elle a faite du livre,

la comédienne a tiré des détails qui l’ont séduite et qu’elle a suggérés à Benoit Jacquot d’incorporer au ilm. Le cinéaste le con irme : « Il y a par exemple

dans le livre un moment où Eva parle dans son sommeil. Le personnage masculin est réveillé par ce murmure et l’écoute. On l’a rajouté au

ilm. Pourquoi ? Parce qu’Isabelle avait envie de le jouer, ce qui me suf it amplement : elle aime jouer quelque chose qui semblevenir d’ailleurs, ici, un rêve qui n’a apparemment pas de relation avec la situation visible. Quelqu’un qui dort et parle en dormant, pour elle, c’est idéal ! » C’est à la suggestion de Gaspard Ulliel que la scène révélant le passé trouble de son personnage, imaginée dans le scénario comme un lashback, est devenue la toute première du ilm, permettant au spectateur de connaître entièrement ce drôle

d’anti-héros victime de la séduction d’Eva : « Au tout début, raconte Gaspard Ulliel, ce n’était pas une scène que je trouvais très intéressante.

Ce n’était pas un peu attendu, un peu cliché, que Bertrand ait été lui-même un gigolo ? Et puis peu à peu, ça m’est apparu au contraire comme

la clé du personnage. J’ai dit à Benoit : je me suis complètement trompé, je pense que ce lash-back est déterminant. » Benoit Jacquot précise : «

Désormais, tout ce qui suit devient la réponse à la question : que fait-il de cet acte fondateur ? ».

BENOÎT JACQUOT

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Drame de Benoît JacquotAvec Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel

Durée : 1h4004 [ZOOM N°41]

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En 2003, un cinéaste indépendant se lance dans l’industrie du cinéma sans aucune expérience et produit l’un des pires ilms de tous les temps : THE ROOM, mélodrame romantique torride sur un triangle amoureux qui tourne au désastre, écrit, réalisé et produit par Tommy Wiseau. Cette igure énigmatique aux cheveux teints

en noir et à l’accent mystérieux acquiert une notoriété étonnante à Hollywood en louant un immense panneau publicitaire surplombant Highland Avenue pour faire la promotion d’un étrange projet particulièrement prétentieux à 6 millions de dollars. Sur le panneau igure un gros plan du visage de Tommy Wiseau, l’air menaçant, la paupière tombante, et un slogan à l’orthographe douteuse annonçant «un drame à la Tennessee Williams». Le ilm sort dans deux salles du sud de la Californie, puis sort brutalement de l’af iche après n’avoir rapporté que la modique somme de 1800 dollars en deux semaines. Mais THE ROOM connaît une deuxième vie dans les années qui suivent grâce à des séances de minuit et au bouche-

à-oreille. Au il du temps, Tommy Wiseau init par endosser ce rôle de mystérieux

inconnu qui s’est maladroitement imposé parmi les plus grands ratés de Hollywood en poursuivant son rêve à tout prix.Puis, c’est en 2013 que Greg Sestero, l’une des vedettes de THE ROOM, publie «The Disaster Artist». Il s’agit du récit de l’arrivée du jeune acteur à Los Angeles et de sa participation à THE ROOM, après sa rencontre avec Tommy Wiseau lors d’un cours de théâtre où les deux hommes, tous deux admirateurs de James Dean, sympathisent. Avant la publication du livre (coécrit avec Tom Bissell) par Simon & Schuster, les épreuves tombent entre les mains du scénariste, réalisateur et producteur James Franco : celui-ci se trouve alors à Vancouver pour tourner L’INTERVIEW QUI TUE avec son vieux complice Seth Rogen. James Franco n’a alors pas encore visionné THE ROOM, mais il est immédiatement séduit par le récit amusant et plein de charme de Sestero.«Tommy envisageait ce ilm comme un

drame, et au inal il a fait rire les gens», raconte James Franco. «Le livre de Greg parlait d’Hollywood, mais c’était aussi l’histoire de ces types un peu marginaux qui ont contribué à mettre en chantier THE ROOM. J’ai lu ‘The Disaster Artist’ comme un récit sur la réalité du monde du cinéma mais raconté du point de vue d’un outsider, un peu comme dans le ilm ED WOOD que j’adore». James Franco est aussi séduit par cette histoire d’amitié entre deux hommes dans les coulisses du tournage d’un désastreux ilm amateur qui, contre toute attente, init par ravir les spectateurs du monde entier. Il achète donc les droits du livre, et en hommage à Tommy Wiseau, se met en tête de réaliser, produire et interpréter son adaptation cinématographique. Il y incarne Tommy Wiseau lui-même, aux côtés de son jeune frère Dave dans le rôle de Sestero. James Franco porte un regard déjanté sur le rêve américain de deux amis que tout oppose mais qui partagent un rêve de célébrité et l’abordent de façon inattendue mais victorieuse.grgrâcâcee ààà dedededesss s séséséséanannana cececeesss s dedede mmmininuiuitt etet aauuu boboboboucucucuchehehhe «T«Tomomommymymy eeeenvnvvnvn isisissagagageaeaeaitititit cccee iilmlm ccomomommemmememe uuunn n TTT vivivictctctorororieieieusususe.ee.e.e.

[ZOOM N°41] 05

3En 2003, Tommy Wiseau, artiste passionné mais totalement étranger au milieu du cinéma, entreprend de réaliser un ilm. Sans savoir vraiment comment s’y prendre, il se lance … et signe THE ROOM, le plus grand nanar de tous les temps. Comme

quoi, il n’y a pas qu’une seule méthode pour devenir une légende ! Tiré du best-seller de Greg Sestero, THE DISASTER ARTIST est un hymne à l’amitié et à la création artistique et une invitation à

poursuivre ses rêves les plus fous malgré des obstacles quasi insurmontables….

DrDrDrDrD amamamamme,e,e,e ccccomomomomoo édédédédieieieii ,, bibiibibiiiiiiopopicic dde JJaaaaaaaaaaaamemememes s s s FrFrFrFranananancocococoAvAvAvAvecececec JJJJamamamameseseses FFFFFrarararar ncncncncoo,o,oo, DDDDDDDDavavvvvee FrFraannccccococococccccc , , , , SeSeSeSethththth RRRRogogogogo enenene

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GOLDEN GLOBESMEILLEUR ACTEUR

JAMES FRANCO

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3Comment le scénario de L’Ordre des choses a-t-il pris corps ?

j’ai commencé à écrire le scénario en 2014, une année terrible pour la Libye. L’aéroport de Tripoli était au coeur de violents com-bats entre différentes milices. Toutes les opérations étaient blo-quées : les chancelleries, y compris l’Italie, avaient fermé leurs re-présentation sur le territoire libyen. C’est à la même période que les opérations de sauvetage des migrants ont été lancées dans le cadre Mare Nostrum, l’opération militaro-humanitaire lancée par Enrico Letta, président du conseil italien en 2013, pour secourir les migrants en mer après le naufrage meurtrier de Lampedusa. ces opérationsont permis de positionner des navires militaires italiens dans les eaux territoriales internationales, en face de la Libye. Cette lottille a été renforcée par d’autres pays européens. La présence de tous ces navires a permis de continuer à former les gardes-côtes libyens en dépit du chaos qui régnait dans leur pays.La lenteur inhérente à la production d’un ilm nous a été utileà Marco Pettenello - mon coscénariste- et moi même pour bien comprendre la mécanique qui s’est mise en place. C’est ce qui nous a donné la possibilité d’écrire un scénario et des dialogues si vraisemblables. Nous avons compris les choses de l’intérieur : nous avons pu pénétrer au coeur du système.Nous étions là au moment de la condamnation par la cour européenne des droits de l’Homme. Nous avons assisté à cette campagne en Italie destinée à faire pression sur les politiques pour condamner notre gestion de la crise migratoires. Nous avons été témoins des opérations de sauvetage menées par Mare Nostrum et du fait que les Balkans, région submergée par l’af lux des migrants, soit devenue une priorité absolue pour les of iciels européens.En 2015, l’Italie était livrée à elle-même parce que l’urgence pour l’Europe était ailleurs. Il était pour nous crucial d’assiter au retour des fonctionnaires européens. Nous avons eu la chance de discut-

ter avec eux, d’échanger sur nos métiers et nos secrets respectifs. C’est grâce à ces échanges informels que nous avons pu réunir toutes ces informations. Notre méthode, à savoir : celle de les as-socier à l’écritured’un ilm dont le héros serait un fonctionnaire ictif, mais inspiré d’eux, a suscité beaucoup d’enthousiasme. Ils

étaient tout aussi curieux de notre travail de cinéastes que nous du leur.

Et l’air de rien, ils vous ont révélé des secrets d’État...

Ce serait inexact de dire qu’ils nous ont livré des secrets d’État. Ces policiersne nous ont jamais donné de détails précis sur les per-sonnes rencontrées et les lieux qui abritaient leurs opérations. Ils nous ont néanmoins, donné toutes les clés pour comprendre les mécanismes en jeu.Une certitude : le gouvernement italien est arrivé avecle soutien des Européens à conduire des opérations de refoulement en étant pleinement conscient des conséquences humaines qu’elles entrainaient. Les fonctionnaires italiens et européens ont visité les centres de détention et se sont entretenus avec les miliciens qui les gèrent. Ils avaient une vision assez claire de la situation en Libye. par conséquent, le choix de faire aboutir ces opérations de refoulement , coûte que coûte, est bien l’expression d’une débâcle éthique et morale.

06 [ZOOM N°41]

DES CHOSESL’ORDRE

UN FILM DE ANDREA SEGRE

3Rinaldi, policier italien de grande expérience, est envoyé par son gouvernement en Libye a in de négocier le maintien des

migrants sur le sol africain. Sur place, il se heurte à la complexité des rapports tribaux libyens et à la puissance des tra iquants ex-ploitant la détresse des réfugiés. Au cours de son enquête, il rencontre dans un centre de rétention, Swada, une jeune somalienne qui le supplie de l’aider. Habituel-lement froid et méthodique, Rinaldi va devoir faire un choix dou-loureux entre sa conscience et la raison d’Etat : est-il possible de renverser l’ordre des choses ?

Avec Paolo Pierobon, Giuseppe Battiston, Olivier RabourdinDurée : 1h55

ENTRETIEN AVEC ANDREA SEGRE

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Quel a été le point de départ du ilm ? Ce projet est né de trois rencontres décisives. En tout premier lieu, Aude Walker, une jeune écri-vain, qui m’a mis sur la piste du sujet, ayant elle-même beaucoup enquêté en vue d’un livre sur des expériences religieuses tentées avec des toxi-comanes. De Fanny Burdino et Samuel Doux, un duo de scénaristes, qui ont relevé le dé i de l’écri-ture qui par certains aspects comportait pour moi beaucoup de dé is et, en in, de Sylvie Pialat, la productrice, qui a immédiatement adhéré au projet et à l’idée de le faire sans acteurs connus, dans l’esprit de mes premiers ilms.

Vous n’aviez encore jamais travaillé avec Fanny Bur-dino et Samuel Doux. Quel a été leur apport ? Il a été déterminant. J’avais tenté une première fois d’écrire le scéna-rio, sans succès. N’étant ni croyant, ni chrétien, ni ex-toxicomane, il fallait que je trouve ma propre porte d’entrée vers le sujet. Nous avons tout repris ensemble : la lecture des psaumes, la documentation, les rencontres avec des jeunes gens qui ont vécu ce genre d’expériences. On a parlé avec des « anciens », des types sortis d’affaires depuis long-temps qui nous ont parlé de leur rapport persistant à la foi. Samuel est allé à la rencontre de jeunes gens en pleine expérience, observé leurs rituels et leurs disciplines de vie, recueilli leurs témoignages. L’écriture a pris corps à partir de ce moment-là. Et nous avons d’em-blée pris quelques décisions fortes, comme de centrer le récit sur la trajectoire d’un seul garçon dont on ne saurait rien et qui deviendrait au il du récit le symbole de tous les autres, une igure emblématique. Que le ilm commencerait à son arrivée et inirait à son départ, l’avant et l’après devenant le horschamp du récit. Et de créer ce lieu isolé, en pleine montagne, consacré à la prière, avec ses propres règles et son propre temps, hors des contingences du monde.

Vous montrez une grande diversité de parcours par rapport à la religion... Quand ils arrivent, certains sont très loin de la religion, voire tota-lement récalcitrants. D’autres, au contraire, sont très éduqués, très croyants. il n’y a pas d’obligation de prier, juste de respecter le temps de la prière, qui peut être vécu comme une simple pause ou une médi-tation. La religion et la vie communautaire les protègent ; ils sont cou-pés du monde, dans une bulle où ils se réparent de leurs blessures. Et au bout de quelque temps, ce qui devient inalement le plus inquié-tant pour eux, c’est le monde du dehors, synonyme de danger et de tentation. L’apaisement advient, mais la fragilité demeure.

Filmer la foi ne va pas forcément de soi. Comment avez-vous résolu cette question ?Par le doute. Rien n’est imposé au spectateur, il a toujours la possibi-lité de forger sa propre conviction, même dans la scène de miracle. Je tenais à ce que tout reste rationnel... Et que les images créent cette subjectivité, cette illusion. Les chants en chapelle, les marches dans la montagne, l’écho dans le brouillard : avec les moyens du cinéma, je pensais qu’on pouvait faire ressentir la présence, l’invisible...

Avec son visage enfantin, Anthony Bajon est une vraie révélation, dans un premier rôle qui exigeait une intensité physique t psychologique. Comment l’avez-vous trouvé ?Je cherchais un garçon avec beaucoup de présence, d’intensité, de vio-lence, mais aussi une forme de candeur, un lien fort à l’enfance. Et qui soit assez indé inissable socialement. Un acteur capable d’habiter les creux du récit. Autant dire beaucoup de qualités pour un jeune comé-dien. Et pour moi, Anthony avait tout ça.

Comment avez-vous choisi les autres comédiens du ilm ?

Dès le début, ce qui était très clair pour Sylvie Pialat, la productrice, et moi, c’est qu’il ne fallait pas de visages trop connus, trop identi iés. Et Sylvie m’a souvent rappelé à cette promesse de départ. Le premier test que je faisais passer aux acteurs, c’était de leur demander de faire une prière. C’était un peu particulier comme casting ! D’ailleurs, ceux qui la réussissaient le mieux n’étaient pas forcément les plus croyants, mais les meilleurs acteurs. On a travaillé la distribution sans hiérarchiser les rôles, avec l’obsession de créer un groupe homogène, crédible, habité. On cherchait une intensité et une limpidité dans le jeu. Il fallait aussi qu’en regardant simplement les visages, on puisse se raconter pour chacun une histoire, les épreuves traversées.

ARRÊT SUR [IMAGE]

3Thomas a 22 ans. Pour sortir de la dépendance, il rejoint une communauté isolée dans la montagne tenue par d’anciens drogués

qui se soignent par la prière et le travail. Il va y découvrir l’amitié, la règle, l’amour et la foi...

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LA PRIÈRE

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ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR CEDRIX KAHN

Louise Grinberg et Anthony Bajon alias Sybille et Thomas

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Comédie, Drame, Historique de Armando Iannucci Avec Steve Buscemi, Jeffrey Tambor, Olga Kurylenko

Durée : 1h48

NOTES DE PRODUCTION

Un ilm de Armando IANNUCCI

3DANS LA NUIT DU 2 MARS 1953, un homme se meurt, anéanti par une terrible attaque. Cet homme, dictateur, tyran,

tortionnaire, c’est Joseph Staline. Et si chaque membre de sa garde rapprochée - comme Beria, Khrouchtchev ou encore Malenkov - la joue ine, le poste suprême de Secrétaire Général de l’URSS est à portée de main. (Inspiré de faits réels...)

VOUS L’AVEZ DÉCOUVERT LORS DU FESTIVAL

CINÉ SANS FRONTIÈRES 2018

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Comédie, Drame, Historique de Armando Iannucci Avec Steve Buscemi, Jeffrey Tambor, Olga Kurylenko

Durée : 1h48

Quand le 2 mars 1953, Joseph Staline, l’homme qui a gouverné l’Union soviétique pendant 33 ans, est victime d’une attaque cérébrale, ses subordonnés se livrent à une bataille féroce pour lui succéder. Avant la mort du grand dictateur et la nomination de son successeur, ils sont prêts à tout pour accéder au poste suprême et s’assurer l’éviction de leurs rivaux. Ces événements incroyables mais néanmoins véridiques ont inspiré le roman graphique La Mort de Staline, de Fabien Nury et Thierry Robin. Ce sont les producteurs français Yann Zenou, Lau-rent Zeitoun et Nicolas Duval Adassovski qui ont acheté les droits des deux bandes-dessinées et ont eu l’idée de contacter Armando Iannuc-ci (scénariste-réalisateur de la série sarcastique The Thick of It et du ilm oscarisé In the Loop).

« Quand nous avons découvert les bandes dessinées de Fabien Nury en 2013, nous avons été frappés par l’originalité du scénario et nous savions que nous pourrions en tirer un ilm unique en son genre. Immédiatement, une question s’est posée : qui pourrait réaliser un tel ilm ? Réussir à faire une comédie basée sur l’une des périodes les plus sombres et l’un des personnages les plus sombres de notre histoire ? Un nom s’est imposé : Armando Iannucci. Nous adorons son travail depuis The Thick of It, et il nous est apparu évident que lui seul saurait comment gérer ce ton particulier. Et donc nous l’avons contacté, de manière très classique, par l’intermédiaire de son agent, avec un premier scénario et une lettre. Nous avons eu la chance qu’ils nous répondent de manière favorable. Il était en plein tournage de Veep et nous a demandé si on pouvait attendre un an. Evidemment, nous avons accepté. Pour dire la vérité, nous n’aurions pas fait le ilm sans lui, » dit Yann Zenou.

Armando poursuit : « J’ai entrepris de réaliser une tragicomédie, la comédie est présente tout du long, mais également la tragédie et ce, souvent dans la même scène, simultanément, parce que c’était la réa-lité. Nous nous sommes documentés sur le Moscou des années 40 et 50 et c’était une époque abominable : chacun connaissait quelqu’un qui avait été envoyé au goulag ou qui avait été exécuté.Pour supporter une telle situation, des recueils de blagues circulaient sur Staline et Beria. Ces recueils étaient très populaires mais on aurait été exécutés si on était pris en possession d’un exemplaire. Cette ten-sion est si effrayante que ça en devient étrangement comique, d’une manière légèrement hystérique. Notre intention était de réaliser un ilm drôle qui désarçonne. »

« La comédie est souvent tendue, » dit Armando. Une grande partie de l’effet comique de la première moitié de « La Mort de Staline » est induite par la panique ; on voit des personnes qui ne savent pas quoi faire et qui doivent prendre des décisions rapidement en espérant que ce sont les bonnes, sinon, elles n’y survivront pas. ».Pour Armando, la gageure était de réaliser un ilm qui resterait drôle dans un tel contexte et de montrer ce qui se passe au-delà du monde clos dans lequel l’histoire se déroule.« Tous les personnages sont brutaux et violents, mais on est attendri par certains tout en détestant les autres, » dit Armando. « Je voulais donc rappeler au public que les actions et les décisions de ces per-sonnages avaient des conséquences désastreuses pour les gens. Je savais qu’il nous fallait être éminemment respectueux du fait que des millions de personnes avaient été tuées ou avaient disparu et ce n’est pas un sujet que l’on peut esquiver ou que l’on peut expliquer par une blague ; il faut le reconnaître à toutes les étapes du ilm. »

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Drame de Nabil Ayouch Avec Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Abdelilah Rachid

Durée : 1h59

3À Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinées sont reliées sans le savoir. Différents visages, différentes

trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté. Et le bruit d’une révolte qui monte…

RAZZIA 14MAR

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Entretien avec NABIL AYOUCH

[ZOOM N°41] 09

Un ilm de NABIL AYOUCH

La seconde époque du ilm est l’été 2015 qui, pour moi, a été extrêmement chaud dans tous les sens du terme. Elle a été le goulot d’étranglement des contradictions d’une société qui, par essence, se trouve dans le paradoxe d’un con lit lagrant entre tradition et modernité. Et là, d’un seul coup, une série d’affaires extrêmement révélatrices de ce paradoxe se sont produites. L’interdiction très violente (et illégale) de Much Loved, assortie d’une vindicte populaire et de toute une série de manipulations, mais aussi, en même temps, un concert de Jennifer Lopez qui déclenche un tollé chez les islamistes, des homos qui

se font lyncher, des illes qui portent une jupe et se retrouvent inculpées, jugées… Ces différents évènements se déroulent dans un contexte de manifestations que l’on retrouve dans le ilm, celle des islamistes, des conservateurs, durant lesquelles une majorité de femmes protestent contre la réforme du code de l’héritage. A la question posée par le conseil national des droits de l’homme, ces femmes montent au créneau pour dire: « Non, on ne veut pas de l’égalité dans l’héritage »… En septembre, une bonne partie du pays se retrouve, avec une vraie gueule de bois face à ces paradoxes, violents, terribles. Razzia relie les deux époques.

La première période se situe au début des années 80 et l’autre en 2015. Le début des années 80 correspond, au Maroc, à une accélération des réformes de l’arabisation qui avaient démarré dans les années 60, à la in du protectorat, et qui exprimaient alors une volonté du pays de réappropriation de son identité à travers la langue. Ces réformes, communes aux trois pays du Maghreb, se sont accélérées en 1982 avec, en premier lieu, la généralisation de l’arabe et, surtout, la bascule vers un enseignement pratique de l’arabe classique nécessitant des professeurs « importés » des pays du Moyen Orient : Arabie Saoudite, Syrie, Egypte… car les professeurs locaux

n’avaient pas été formés. Evidemment, ils n’ont pas seulement apporté la langue avec eux, mais aussi une idéologie et un islam sala iste qui n’est pas l’islam marocain correspondant, lui, au rite malekite, ouvert et tolérant. Si cette arabisation est commune au Maroc, à l’Algérie et la Tunisie, elle a été accompagnée au Maroc d’une suppression des humanités dans le cursus universitaire : la philosophie et la sociologie ont disparu et, ainsi, il y a eu une forme d’anéantissement de l’esprit critique. On voit les dégâts que cela a pu produire trente ou trente-cinq ans plus tard avec la génération qui est issue de cette réforme.

Ils portent en chacun d’eux une part de rêve, de volonté d’exister, de souf le de liberté et ça nous semblait important de les faire exister indépendamment les uns des autres. Ils sont réunis par ce sentiment d’étouffement et ce désir de liberté, palpable, concret, qui est énoncé

dès le début du ilm avec le poème berbère. Nous nous sommes dit qu’il avait du lien à créer entre eux mais, dans la mesure où ils faisaient partie de cette majorité silencieuse, il y avait aussi la nécessité qu’ils ne se rencontrent pas.

Au tout départ, l’idée avec Maryam était de revisiter des personnages que nous avons connu. Pas forcément tels qu’ils sont dans le ilm mais des personnages dont j’ai approché la cosmogonie depuis que je me suis installé au Maroc en 1999. Et pour moi, ces personnages étaient tous issus d’une minorité. D’ailleurs, tout mon cinéma, depuis que j’ai commencé, est un cinéma de minorités: les enfants de la rue

(Ali Zaoua, prince de la rue), les jeunes qui deviennent des bombes humaines (les Chevaux de Dieu), des prostituées (Much Loved) et tous ceux qui portent en eux une différence. En cours de route, on a compris avec Maryam qu’ils ne formaient pas du tout unensemble de minorités, au contraire. Dans le Maroc d’aujourd’hui, ils représentent une majorité, les uns additionnés aux autres, mais une majorité silencieuse.

Le ilm se déroule à deux époques. À quoi correspondent-elle dans le contexte Marocain ?

Le ilm met en scène plusieurs personnages dans des contextes très différents. Quand vous avez écrit le scénario avec Maryam Touzani, la première idée était de faire un ilm choral ?

Page 10: ZOOMn°41 - Cinéma Grand Ecran - Portail

Cette histoire se déroule en 1919 après la première guerre mondiale et cent ans après, les thèmes du ilm sonnent d’une manière très moderne. La notion de héros, le rapport à la justice, le couple et la place de la femme dans la société...

Absolument et c’était très évident dès la lecture du roman. J’ai eu l’impression qu’il était déjà dépoussiéré sur le plan de l’époque ! Ce que raconte cette histoire est franchement révolutionnaire avec une attaque contre la manière dont on a traité les hommes de la guerre 14-18. C’étaient des héros, des vrais... J’adorais mon grand-père, qui avait vécu l’enfer des tranchées en étant blessé. Il m’avait parlé

de la guerre et je me suis beaucoup documenté avant de faire le ilm.Quand on connaît le sujet, on comprend que l’Etat et les généraux ont envoyé des millions de gens à la boucherie. Où est l’aspect héroïque dans tout cela ?

Le personnage de Nicolas Duvauchelle, Jacques Morlac, incarne cette

contradiction. Il est considéré comme un héros, il a été décoré comme tel mais il peut être jugé pour avoir d’une certaine manière déshonoré ce statut...

Pour être honnête, je suis moi-même très gêné avec ces histoires de récompenses. Je suis of icier de la Légion d’Honneur car on a considéré à l’époque que j’avais accompli une oeuvre qui méritait ce titre... Mais bon, on me l’a proposé et je l’ai accepté ! Ce qui m’embête, c’est de voir qu’aujourd’hui on distribue cette Légion d’Honneur comme les bons points à l’école, tout le monde y a droit ou presque... Je trouve cela galvaudé. À la in de la grande guerre c’était un peu la même chose : les soldats survivants recevaient une médaille comme pour justi ier le fait de les avoir envoyés se faire massacrer. Le personnage de Morlac est révolté mais il est aussi extrêmement lucide par rapport à l’horreur de 14-18. Une horreur qui a frappéaussi bien les français que les allemands, les anglais ou les américains. Et regardez ce qui s’est passé : on a signé l’Armistice et vingt ans plus tard, on a remis ça !

D’ailleurs dans votre ilm, le regard porté sur l’affaire par le commandant-magistrat interprété par François Cluzet est à la fois curieux et bienveillant. Pourtant, tous semble le différencier de Morlac : son grade, son milieu...

L’un est un paysan devenu soldat, l’autre un bourgeois of icier militaire. Mais Lantier du Grez, le personnage de Cluzet en a bavé lui aussi pendant le con lit. Il se rend vite compte que Morlac a été jeté en taule pour un motif qui est certes choquant mais pas si grave aufond... Il estime qu’avec des excuses, ça devrait passer... Sauf que Morlac lui refuse de demander pardon : il considère que son acte est réellement révolutionnaire, même s’il est de l’ordre du symbole.

3Dans une petite ville, écrasée par la chaleur de l’été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier

au fond d’une caserne déserte. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère. Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. Trois personnages et, au milieu d’eux, un chien, qui détient la clef du drame…

Entretien avec JEAN BECKER

Drame, thriller de Jean BeckerAvec François Cluzet, Nicolas Duvauchelle, Sophie Verbeeck

Durée : 1h23

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OUGERLE COLLIER

NICOLAS DUVAUCHELLENICOLAS DUVAUCHELLE

UN FILM DE JEAN BECKER

FRANÇOIS CLUZET

28MAR

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10 [ZOOM N°41]

Page 11: ZOOMn°41 - Cinéma Grand Ecran - Portail

3A Londres, dans son magasin de photographie, Tony Webster mène une existence tranquille. Sa vie est bousculée lorsque la

mère de Veronica Ford, son premier amour, lui fait un étonnant legs : le journal intime d’Adrian Finn, son meilleur ami du lycée.Replongé dans le passé, Tony va être confronté aux secrets les plus enfouis de sa jeunesse.Les souvenirs sont-ils le pur re let de la réalité ou autant d’histoires que nous nous sommes racontées ?

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[ZOOM N°41] 11

(The sense of an ending)

UN SENTIMENT DE COMMENCEMENT (notes du réalisateur)« ‘Une ille, qui danse de Julian Barnes est l’un de ces livres que je porte en moi depuis sa parution en 2011. Je suis peut-être vieux avant l’âge mais ce texte me touche vraiment», note le réalisateur Ritesh Batra.L’histoire se déroule en deux temps, autour de Tony. Cet homme mène une existence ordinaire et solitaire, jusqu’à ce qu’un souvenir de jeunesse remontant aux années 1960 ne revienne le hanter. Il est alors contraint de remettre en question le passé qu’il s’était réinventé et d’affronter les répercussions dévastatrices de ses décisions d’alors.Lauréat du Man Booker Prize l’année de parution du livre, Barnes offre ici une ré lexion sur les inexactitudes de la mémoire. Cette oeuvre est remarquable non seulement pour la précision et les nuances de son écriture mais également pour son intrigue complexe, qui se déroule à deux époques différentes, et pour son narrateur peu iable dont les révélations ou les omissions dictent le rythme de l’histoire.«D’un côté, c’est un thriller psychologique que les lecteurs lisent assez rapidement. De l’autre, c’est un roman qui leur cache des choses», reconnaît Julian Barnes.«J’ai été complètement transportée par ce livre», commente l’actrice Emily Mortimer. «Ce qui me semble profondément vrai est la violence des sentiments propre à la jeunesse : c’est frappant quand on repense à ce que l’on a fait subir aux autres ou ce que l’on a vécu plus jeune juste avant de devenir adulte».Ce n’est pas tant ce portrait de la jeunesse qui a séduit Harriet Walter, comédienne, que la manière dont l’ouvrage raconte comment un souvenir de jeunesse peut directement in luer sur le présent.«J’adore le fait que ce soit écrit par quelqu’un qui en est plus ou moins au même stade de sa vie, au moment où les mêmes souvenirs ont le

même type d’impact sur lui», déclare-t-elle.‘Une ille, qui danse’ avait remporté le Booker peu de temps auparavant, et je pensais donc que les droits d’adaptation ne seraient pas disponibles, mais par miracle ils l’étaient», se souvient Payne.Fondé en 2008 par l’ancien patron de BBC Films David Thompson et Ed Rubin, directeur du développement, Origin Pictures avait déjà produit des ilms comme MANDELA : UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTÉ, CE WEEK-END LÀ... et LA FEMME AU TABLEAU.Thompson et Rubin étaient conscients que, pour que l’adaptation de Payne fonctionne, ils auraient besoin d’un réalisateur inventif capable de traduire les complexités du roman à l’écran de manière à toucher le public. Ils se sont alors tournés vers le réalisateur indien Ritesh Batra, récemment salué grâce au ilm nommé aux BAFTA Awards, THE LUNCHBOX.«Julian Barnes est l’un de ces auteurs dont on lit l’un des livres sans pouvoir ensuite s’empêcher de lire tous les autres», avoue Batra. «J’ai découvert ce roman en 2011 et je l’ai adoré. J’ai fait quelques recherches, appris qu’il était déjà en développement et remis ça aux oubliettes».«Environ un an plus tard, les producteurs m’ont contacté pour me proposer de porter ce projet à l’écran», poursuit Batra. «J’étais curieux de voir ce que le dramaturge avait fait du texte. J’ai lu son scénario et comme vous le voyez, j’ai été conquis».Bien que le scénario soit déjà assez abouti, Payne et Batra se sont retrouvés pour retravailler quelques points encore problématiques.«On a exploré le scénario, rebondissant sur différentes idées pendant un moment», se rappelle le réalisateur. «C’est agréable de travailler avec des gens qui ont con iance en leur talent et qui se montrent ouverts aux suggestions des autres».La toute première rencontre avec Julian Barnes s’est, elle, révélée plus intimidante.«On s’est installés dans son jardin et j’étais assis là, à prendre le thé», poursuit Batra. «Il s’est mis à me parler pendant cinq bonnes minutes et je n’ai rien entendu de ce qu’il m’a raconté, parce que je me disais, ‘Je suis en train de prendre le thé avec Julian Barnes !’ «Si le réalisateur craignait de devoir respecter le livre à la lettre dans son adaptation, Barnes a eu tôt fait de le rassurer. «Les derniers mots qu’il a dits ont été, ‘Allez-y et trahissez-moi’. Je suis heureux qu’il ait tenu ces propos».

A L’HEURE DES SOUVENIRS

VOUS L’AVEZ DÉCOUVERT LORS DU FESTIVAL

CINÉ SANS FRONTIÈRES 2018

Drame de Ritesh BatraAvec Jim Broadbent, Charlotte Rampling, Michelle Dockery

Durée : 1h48

ARRÊT SUR [IMAGE]

Page 12: ZOOMn°41 - Cinéma Grand Ecran - Portail

LES LUNDIS [DE L’UTLARC] ARCACHON CENTRE CINÉ [FILMS] LA TESTE

3��A la suite d’une panne de moteur sur les eaux d’un

lac, un pêcheur nord-coréen a dérivé jusqu’en Corée du Sud. On l’y prend d’abord pour un espion, puis les services secrets tentent de le convaincre de faire défection. L’homme, quant à lui, clamant son innocence, ne songe qu’à retrouver sa famille restée en Corée du nord.

Ce long-métrage renvoie dos à dos les autorités des deux Corées en mettant en parallèle interrogatoires et manipulation de l’opinion dans les deux pays.

Kim Ki-duk ilme avec une intense dimension pathétique l’odyssée ka kaïenne de ce pêcheur.

3Le docteur Malik, en proie à quelques problèmes avec l’alcool, dirige une petite clinique psychiatrique. Quand un militaire

américain, le colonel Howard, lui propose d’héberger un homme mystérieux monnayant une forte somme, le docteur accepte sans rechigner. Cependant, au lieu d’un pensionnaire en plus, il s’aperçoit que sa clinique devient le repaire d’un groupe d’espions qui prend la place de son personnel habituel.

JEUDI 08 MARS À 20H15GRAND ECRAN ARCACHON

MARDI 13 MARS À 20H15 GRAND ECRAN LA TESTE

AGENDA

Geumul(Entre deux rives)Film Sud-Coréen

Drame de Kim Ki-dukAvec Ryoo Seung-bum, Lee Won-geun, Young-Min Kim.Durée : 1h54Sortie : Août 2017

Les trois jours du Condor

Film AméricainDe Sydney Pollack Avec Robert Redford, Faye Dunaway, Max von SydowDurée : 1h57 - Sortie : 1975

Les espions Film Français, ItalienDe Henri-Georges Clouzot Avec Curd Jürgens, Sam Jaffe, Peter UstinovDurée : 2h05 - Sortie : 1957

VERSION ORIGINALES O U S - T I T R É E F R A N Ç A I S

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

LUNDI 19 MARS À 14H VENDREDI 23 MARS À 14H

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

LUNDI 26 MARS À 14H VENDREDI 30 MARS À 14H

FILMS [COUP DE COEURCOUP DE COEUR] AVEC

3Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d’informations dans les livres d’espionnage a in

d’en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l’agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu’il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre-la-montre dans le but de mettre au jour un réseau d’espions in iltré au cœur même de l’agence.

JEUDI 05 AVRIL À 20H15 GRAND ECRAN ARCACHON

MARDI 03 AVRIL À 20H15 GRAND ECRAN LA TESTE

€5.50la sÉancepour tous

12 [ZOOM N°41]

5.50la sÉancepour tous

3��A Casablanca, entre le passé et le présent, cinq

destinées sont reliées sans le savoir. Différents visages, diffé-rentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté. Et le bruit d’une révolte qui monte…. Dans ce ilm, Nabil Ayouch nous montre un Maroc multi facettes et nous fait com-prendre par petites touches les

aspirations et les frustrations de personnages complexes mais attachants.

lire également p 9

Razzia

Film Français,Belge,Marocain

Drame de Nabil AyouchAvec Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Abdelilah Rachid…Durée : 1h59Sortie : Mars 2018VERSION ORIGINALE

S O U S - T I T R É E F R A N Ç A I S

Page 13: ZOOMn°41 - Cinéma Grand Ecran - Portail

Drôles de petites bêtes

3Lorsqu’Apollon, un grillon baladin au grand cœur, arrive au village des

petites bêtes, il ne tarde pas à perturber la vie du Royaume tout entier… Piégé par la cousine de la Reine Marguerite, la jalouse et diabolique Huguette, Apollon est accusé d’avoir enlevé la souveraine, semant la panique dans la ruche… Marguerite est en réalité captive des Nuisibles, complices d’Huguette qui en pro ite pour s’emparer du trône ! Apollon le Grillon, aidé de Mireille l’Abeille, Loulou le Pou et ses nouveaux amis, se lance alors dans une périlleuse mission de sauvetage.…

Film d’animationDe Arnaud Bouron, Antoon KringsDurée 1h28.A partir de 3 ans

Film d’animationDe Charlie Bean, Paul Fisher Avec Teddy RinerDurée 1h41.A partir de 3 ans

Film d’animation De Jakob Schuh, Jan Lachauer Durée 1h01.A partir de 6 ans

3 Pour défendre la ville de Ninjago City, Lloyd, alias le Ninja Vert, et ses amis

maîtres-bâtisseurs Lego et combattants in iltrés se mobilisent. Avec à leur tête le maître kung-fu Wu, aussi sage que blagueur, ils doivent affronter l’abominable Garmadon … qui se trouve aussi être le père de Lloyd ! Mais il leur faudra d’abord surmonter leur ego et apprendre à unir leurs forces pour se révéler de redoutables guerriers. C’est à ce seul prix que notre bande de ninjas modernes, redoutables et insoumis, pourront remporter la bataille…

3Comment réinventer les contes de fées avec humour et intelligence...

Imaginons que Le Petit Chaperon Rouge et Blanche-Neige soient de vieilles copines... Elles feraient alliance pour se débarrasser de prédateurs affamés ou d’une belle-mère meurtrière. Et que ferait Jacques (celui du haricot magique) s’il avait Cendrillon pour charmante voisine ? Un loup aux allures de dandy nous raconte...

Lego ninjagoUn conte peut en cacher un autre

LE CINÉ DES [ENFANTS] 3 €

la sÉancepour tous

AGENDA

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

SAMEDI 17 MARS 14H30

DIMANCHE 18 MARS 10H30

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

SAMEDI 24 MARS14H30

DIMANCHE 25 MARS 10H30

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

SAMEDI 10 MARS14H30

DIMANCHE 11 MARS10H30

Film d’animationDe Arnaud Demuynck, Nicolas LiguoriDurée 1h02.A partir de 6 ans

3Eliette, une petite ille de huit ans, vit dans un pays où le roi a interdit la musique. Un

troubadour venu d’Orient s’y fait con isquer ses instruments. Mais il est peu enclin à la servitude et rencontre Eliette qui a sculpté en cachette une lûte dans un roseau sauvage. Eliette et le troubadour se lient d’amitié. Ensemble ils vont mener le peuple à se libérer de la tyrannie. Cette histoire donne toute sa tonalité au long métrage Le Vent dans les roseaux (62 minutes) dans lequel La Chouette du cinéma, une présentatrice qui s’adresse aux enfants dans le public, offre cinq aventures autour de la liberté, avec des musiques originales et des héroïnes surprenantes.

Le vent dans les roseaux

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

SAMEDI 31 MARS14H30

DIMANCHE 1er AVRIL10H30

Film d’animationDe Cal BrunkerAvec Jeff DunhamDurée 1h29.A partir de 6 ans

3Nos rongeurs préférés mènent la grande vie dans le sous-sol d’un

magasin de noisettes, jusqu’au jour où une explosion vient détruire leur caverne d’Ali Baba… A la recherche d’un nouveau lieu de vie, Surly repère un magni ique parc qui serait idéal pour tous ! Problème : le maire de la ville souhaite transformer cet espace vert en parc d’attraction… Heureusement, Surly va pouvoir compter sur de nouveaux amis : des milliers de souris blanches expertes en kung-fu !

O p é r a t i o n casse noisettes 2

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

SAMEDI 7 AVRIL14H30

DIMANCHE 8 AVRIL 10H30

Film de Paul King AvecGuillaume Gallienne, Hugh BonnevilleDurée 1h43.

3Paddington coule des jours heureux chez les Brown, sa famille d’adoption,

dans un quartier paisible de Londres, où il est apprécié de tous. Alors qu’il recherche un cadeau exceptionnel pour les cent ans de sa tante adorée, il repère un magni ique livre animé, très ancien, chez un antiquaire. Pas de temps à perdre : il enchaîne les petits boulots pour pouvoir l’acheter ! Mais lorsque le précieux ouvrage est volé, Paddington est accusé à tort et incarcéré. Convaincus de son innocence, les Brown se lancent dans une enquête pour retrouver le coupable…

Paddington 2

S É A N C E SARCACHON CENTRE LA TESTE

SAMEDI 14 AVRIL14H30

DIMANCHE 15 AVRIL10H30

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Page 14: ZOOMn°41 - Cinéma Grand Ecran - Portail

OPÉRA&BALLETS DANS VOTRE CINÉMA

MUSIQUE : Hector Berlioz

DRAMATURGIE ET LIVRET : Léon de Wailly et  Auguste Barbier

3Orfèvre et sculpteur lorentin, Benvenuto Cellini a vite joui d’une renommée dépassant les frontières de l’Italie. Son tempérament

lamboyant, la conscience exacerbée qu’il a de son talent, la liberté d’esprit dont il fait preuve au plus près des puissants sont autant de traits qui inspirent Berlioz, lecteur de ses Mémoires. Jamais loin des intrigues, des cabales et des rixes, Cellini doit fondre une grande sculpture de Persée commandée par le souverain pontife. Il est aimé de Teresa, mais celle-ci est promise à Fieramosca, un artiste académique qui n’a pas eu la faveur de recevoir la commande papale. L’univers exubérant déployé par Terry Gilliam entraîne les protagonistes dans un monde tout à la fois délirant, jubilatoire, claustrophobique et mégalomane : l’embrasement d’une folie communicative.

AGENDAARCACHON CENTRE

Normal : 15 € Réduit : 12 €

(-18 ans, familles nombreuses, + 65 ans) Carte d’abonnement : 72 €

(7 spectacles au choix par saison)

Informations et réservations aux caissesde votre cinéma et sur www.grandecran.fr

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MAR24 AVR14H30

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ÉÉÉÉÉÉMAMAMAAMAAA

CINEMA

B E N V E N U T O CELLINI

ENREGISTRÉ AU DNO D’AMSTERDAMOPÉRA EN DEUX ACTES DURÉE 2H PLUS UNE ENTRACTE

[THÉÂTRE] AU CINÉMA

TEXTEMARIVAUX

MISE EN SCÈNECLÉMENT HERVIEU-LÉGER

DISTRIBUTIONLES COMÉDIENS DE LA TROUPE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE ET LES COMÉDIENS DE L’ACADÉMIE DE LA COMÉDIE-FRANÇAISE

SYNOPSIS

3L’histoire est celle d’un jeune Parisien à qui ses parents ont trouvé un bon parti, ille de comte, en province. Mais à son

arrivée chez eux, le beau garçon – dont les codes parisiens sont à mille lieues des règles de bienséance en vigueur dans cette famille – refuse d’ouvrir son cœur à la charmante personne qui lui est destinée. Piquée, cette dernière décide de le corriger de son arrogance…

Programme et horaires :www.grandecran.fr

PRÉSENTATION« La notion de petit-maître peut nous sembler bien étrangère, mais ne connaissons-nous pas, nous aussi, de jeunes élégants et élégantes, aux manières affectées ou prétentieuses, pour qui la mode est le seul guide ? Si on le caricaturait un peu, c’est ce que l’on appellerait aujourd’hui un fashion addict. »À travers cette pièce de Marivaux dont la langue est toujours « aussi ine, juste et pleine d’humour », Clément Hervieu-Léger met ici le

XVIIIe siècle en résonance avec notre époque…

Le Petit-Maître corrigéDEPUIS LA SALLE RICHELIEU DURÉE 2H10

SÉANCESAVRIL VEN 27 À 20H00MAI JEU 24 À 16H15JUIN LUN 11 À 14H45

TARIFS / Normal : 15 € - Réduit : 12 € (-18 ans, familles nombreuses, + 65 ans)

LA TESTE

Page 15: ZOOMn°41 - Cinéma Grand Ecran - Portail

[ZOOM N°41] 15

CONNAISSANCE [DU MONDE]

3D’abord initié aux ilms de ictions par des maîtres tels que Orson Welles et Jean-Pierre Melville, Olivier Hour s’est ensuite

orienté vers le montage de ilms documentaires et a participé à de nombreux tournages qui l’ont conduit dans des pays aussi différents que le Venezuela, la Suède, la Libye ou le Togo sans oublier les pays du Moyen-Orient, Jordanie, Yémen, Turquie, etc...Il a travaillé avec des chaînes de Télévision américaines (NBC), Canadienne (SRC-CBC), Allemande (ZDF), Italienne (RAI), et bien sûr Françaises. Il a rejoint CONNAISSANCE du MONDE en 2004 en qualité de conseiller technique puis comme conférencier, il nous présente aujourd’hui son ilm « DOUCE FRANCE».

3Après avoir parcouru, photographié et ilmé, pendant plus de 30 ans les Etats-Unis en long, en large et en travers et nous en

avoir ramené plusieurs ilms dont « New-York face au nord-est des Etats-Unis », « Les plus beaux sites naturels des Etats-Unis » et « L’ouest Américain, Au bout des pistes… », et après une parenthèse enchantée de 18 mois à Venise, avec son confrère et ami Robert-Emile Canat, dont il ramène un ilm «Venise, De lumières en Illu-sions...», Eric Courtade revient à ses origines et repart à la conquête d’un état mythique d’où, après 6 mois de tournage répartis sur 4 ans, il nous ramène ce dernier opus de ses aventures américaines pour vous faire partager et vivre les recoins et secrets à travers des images et des lieux surprenants qui ne pourront que vous donner ensuite l’envie d’aller, par vous-même, découvrir cette magique «CA-LIFORNIA DREAM, Sur la route du mythe».

Tous ces cours d’eau traversent une France tantôt royale ou intimiste, tantôt artisanale ou pastorale, tantôt villageoise ou sauvage.

Au il de l’eau, et avec l’aide des mariniers, des bateliers et des éclusiers, on s’émerveille devant cette étonnante et secrète géographie aquatique que nous livre ce ilm.

Du charme de San Francisco à la fournaise de la Vallée de la Mort, de la légendaire Route 66 à l’incomparable Yosemite, des gigantesques Séquoias à la côte sauvage du Paci ique, des villes fantômes à Hollywood… Tout est spectaculaire, tout est pictural, tout est enivrant ! Tous les ingrédients sont réunis à travers l’œil d’Eric Courtade pour nous téléporter dans son “California Dream, Sur la route du mythe...”Une plongée vertigineuse au cœur du symbole même du rêve américain !

3Partons, si vous le voulez bien, à la découverte des plus beaux coins de l’ouest de la France en remontant les canaux, les

leuves et les rivières.3

Remontez aux sources même du mythe américain en explorant l’état emblématique de la Californie.

AGENDA

Douce France Par canaux et rivièresPrésenté par Olivier HOUR

California dream

Sur la route du mythePrésenté par Eric COURTADE

BIOGRAPHIE BIOGRAPHIE

ARCACHON CENTRE

SÉANCE VENDREDI 2 MARS À 14H30 SÉANCE VENDREDI 23 MARS À 14H30

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LE 18 AVRIL