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le Père, l’Innocence et ses Boules

Pib n°4 - Décembre

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le Père, l’Innocence et ses Boules

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Edito Je me débats dans le centre commercial, affolé par le temps qui court, qui bondit à chaque carrefour, où les merveilles de Noël s’entassent, se livrent le défi de plaire, postées aux devantures des vitrines déjà guindées de mille et un objets, qui scintillent de mille feux. Ma valse à mille temps me fait trébucher. Je me relève et j’en-jambe d’un pas félin et impérieux les derniers obstacles. Le temps accélère encore et mon emploi du temps se remplit, battant au rythme des tâches innombrables : Acheter les cadeaux pour papa, maman, frérot et la jolie fille que je viens de rencontrer. Je dois aussi réviser ces maudits finaux, acheter le billet de train, ranger ma chambre … sans compter mes impératifs d’étudiant. L’horloge retentit. Le temps galope désormais, d’une mesure saccadée, précipitée. Pourrais-je tenir la cadence ? Je regarde le comp-teur grimpant au fil des secondes vers la ligne rouge : Alors je me précipite, je jongle, je lutte, j’évite, je m’essouffle, je cours, je chavire, je chancelle… Et je tombe.

A présent, je rêve.

Petit encore, je me souviens accrocher pour la première fois l’étoile sur le sapin de Noël, porté en suspens par ma tendre mère, près de la cheminée où les flammes, mélange suave de jaune pépite et de bleu fugace, crépitaient par-delà le léger brasier. Nous avions l’habitude d’ouvrir les cadeaux le soir, réunis près du foyer chatoyant silencieusement. Je demandais à Maman si je pouvais goûter cette jolie boisson cou-leur d’or aux bulles étincelantes qu’elle avalait tout doucement avec élégance et re-tenue. Je découvrais dans l’agréable ambiance du refuge familial tous mes cadeaux à l’emballage si sophistiqué, amoureusement bien plié. Une fois de plus j’étais gâté. Je n’étais alors pas pressé et mes seuls devoirs étaient d’être poli et aimable avec tout le monde. Maman souriait et Grand-père proférait encore un de ces jeux de mots dont je ne comprenais pas un traître mot. J’étais heureux dans mon humble et délicate innocence. Il est de ces moments sacrés qui vous restent à jamais enfouis dans votre mémoire.

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Je me réveille.

La douce litanie que j’entends au loin m’accompagne et me guide vers la sortie du centre commercial. Je m’extirpe progressivement de ma torpeur, repensant à mon agréable existence de jeune terrien. En mirant la situation, je me rends compte que je suis plutôt en bonne santé, mon entourage m’aime et me chérie, des amis m’attendent au loin, dans un coin tranquille à l’abri des affres quotidiens. Je contemple les divines engeances vagabondant dans la rue, je vais bien. La vie n’est pas si chienne après tout.

Alors lisez attentivement, chers amis : Arrêtez de courir. Le temps passe inéluctable-ment. Appelez cet ami que vous n’avez pas vu depuis longtemps. Figez-vous, prenez ce verre avec ce(tte) sombre inconnu(e) que vous croisez chaque jour dans les cou-loirs. Conversez, réfléchissez, sortez de chez vous. Car là réside l’essentiel : Conduire à cent à l’heure vous fera perdre le fil en vous laissant pour seule consolation de maigres souvenirs et le terrible regret de n’avoir rien vécu. Il est bien sûr grisant d’accélérer, de courir, de galoper … mais ralentir le temps d’un instant éphémère, le contempler, le temps d’une danse, pour mieux savourer la délicieuse sérénade de la vie, n’a pas d’égal.

Quelle aventure mes amis, quelle aventure.

Monsieur Biche

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J’ai testé pour vous...UN OB SOBRE

Le 23 octobre vous avez été nombreux à venir au Crazy Bar, réplique light de l’Oktobeerfest de Munich. Vous allez penser que je ne suis qu’un vendu du BDE qui va essayer de justifier le manque de tise et, donc votre manque de chopes (je vous ex-pliquerai dans un futur article comment choper en Crazy Bar et comment se remettre d’une tentative de chopes ratées). Etant moi-même un très grand amateur de levée de coude, j’ai été aussi sec qu’une grenouille écrasée sur l’autoroute ; je comprends votre désarroi. Et comme le dit un philosophe français contemporain, Didier Super : « Mieux vaut en rire que s’en foutre ».

Mais bon, comme on dit, « Sans alcool, la fête est plus folle. » Enfin, j’aurais espéré. D’un côté, s’il n’y a rien à boire, pas besoin de faire la queue au bar ; il faut donc occuper ce nouveau temps libre.

Tout d’abord, on découvre vraiment le People, le lieu, comment c’est agencé… On y trouve une salle dont on n’avait jamais remarqué l’existence en trois ans, des toiles sur le mur ou pour ceux qui, généralement, ne quittent pas le comptoir du bar, le dancefloor (l’espèce d’estrade derrière le bar, où tu te prends dans les chevilles toute la soirée).

Ensuite, il y a une salle qui vous intrigue, une salle d’où jaillit une sombre lumière et dont la porte est entrouverte. Mais qu’est-ce donc ? Dès ma première année, les anciens m’apprirent qu’il ne faut pas s’approcher de cette porte, que certains s’y sont risqués et ne sont pas revenus... Que le garde de cette salle s’agrippe aux étudiants à proximité de l’entrée ! Mais quelle est cette salle ? La Croix-Rouge est le résident de cet endroit intrigant. Faites attention, les deux secouristes, aimables comme des portes de prison soit dit en passant, peuvent gâcher votre soirée en un rien de temps en vous faisant couché de force sur leurs lits de camp aussi inconfortables que sales.

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Durant un Crazy Bar approvisionné, l’interdiction de traîner trop longtemps dans cette zone est la seule consigne que tout le monde retient sans même en connaître le dan-ger. Un Crazy Bar sobre vous permet de comprendre pourquoi un homme stoppe votre soirée, considérant que vous ne marchez plus assez droit ne mérite pas d’être traité de tous les noms d’oiseaux.

Le lendemain, on découvre les impressions des différents acteurs de l’événement et différentes catégories se forment. Tout d’abord, nous avons :

• Les blasés : ceux qui prennent les premières navettes. Ces per-sonnes ne sont pas au Crazy Bar pour enfiler des perles. Ils loupent l’apéro pour le faire sur place. Ce sont souvent les mêmes qui s’affament pendant une semaine avant d’aller au chinois à volonté (ce sont d’ailleurs les mêmes qui se reconnaissent le plus dans mes tu sais que). Le 23, ce groupe a juste pu faire apéro au People ; ils sont les plus perdants, nous y reviendrons plus tard.

• Lesamnésiques : Ceux-là sontarrivéspost-apéro ; ils viennentàl’OB, seulement pour l’ambiance (et pour chiner). Quand on leur demande s’ils ont aimé, ils te répondront qu’ils se souviennent de la navette, des belettes rencontrées et qu’ils se sont réveillés dans leur lit, une barre dans le crâne, un(e) inconnu(e) dormant paisiblement à côté. Après ce constat, et après avoir larmoyé quelques secondes sur les cours auxquels ils ne sont pas allés (et donc de leur pourcentage d’absence équi-valent à un trimestre de vacances), ils se rendormiront paisiblement jusqu’au dîner. Ce sont souvent ceux-là qui diront qu’ils sont trop vieux pour picoler et qui arrêtent désormais de boire (souvent, cette promesse s’arrête au vendredi soir).Ne pas être démoli comme une porte de camping te fait faire des choses insoupçon-nées !Parce que tu n’es pas trop attaqué, tu te permets de demander d’aller mixer ; c’est l’attaque des hipsters. Justifiant leur maîtrise du mixage par le visionnage de deux vidéos de démonstration de mix et la connaissance des biographies de DJ yougoslaves inconnus, ils tentent de s’imposer dans la cabine DJ. Après quelques vaines tentatives repoussées brillamment, ils deviennent violents et sont prêts à tout pour faire « aux abrutis que nous sommes » les tracks d’artistes sous acides qui tapent sur des pou-belles. Un retour-navette illico par nos M. Muscle de la soirée leur fera comprendre qu’on est trop mainstream ici et qu’on en est fier.

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De plus, pour éviter de t’emmerder, tu tentes d’engager une discussion avec les vi-deurs. D’un côté, tu n’as pas tort ; pour une fois, ils ne te parlent pas pour te virer de la boîte. Mais non, très mauvaise idée ; tu n’es peut-être pas saoul, mais tu n’es pas sobre non plus. Si tu te prends une mandalle dans les dix minutes, ne t’étonne pas, tu n’es pas là pour parler de sujets sérieux avec des videurs qui ne sont là que pour vous faire comprendre qu’à la moindre connerie, ton retour dans la navette sera aussi bref et rapide qu’un cours de stats où tu n’as pas fait tes exos de maths.

Enfin, le chinage en Crazy Bar est un sujet tabou. Dans un Crazy Bar sobre, les taux de chopes s’effondrent, rivalisant avec le nombre de buts en Ligue 1. Les hommes sont déçus ; les filles, encore davantage. On les entend dire, le PIB a récolté quelques mécontentements : « P***** de m****, BDE de mes c******* ! Je suis en master 2 et voici une de mes dernières chances de pouvoir choper de la belette ! Si maintenant, elles sont capables d’analyser nos techniques de dragues pourries afin que peut-être cette fois, je ne rentre pas tout seul, où va le monde ! Encore un mois de plus pour ma période d’abstinence. Et dire que Papa m’avait dit que c’étaient les plus belles années de ma vie... Demandez à Paupaul. »

On peut alors comprendre leur désarroi et leur message d’insultes à l’encontre des Gaulois. Etant un élève studieux et modèle, ce Crazy Bar à sec a un énorme avantage : le réveil le lendemain matin. Au moins, pour une fois, vous pourrez aller en cours, sans gueule de bois et frais comme un gardon. Cela vous évitera aussi de pleurer parce que votre taux d’absence est trop haut et de ce fait, le départ au Cameroun est plus envisageable que celui aux USA. Comme les jeunes filles le disent après leur première fois : « Ca sera mieux la prochaine fois »..

Et puis merde, cessons d’être condescendant avec vous. Oui je suis content que vous n’ayez pas trop picolé. Tout d’abord, vous faites moins de casse, donc au moins la caution pour la salle a moins sauté que d’habitude (même si au moins, vous avez réus-si à détruire une partie du bar et que les toilettes ressemblent toujours autant à une invasion de touristes atteints de la tourista). Etant de nettoyage, plus vite vous partez, plus vite je nettoie vos conneries et plus vite je vais me coucher. Quand on est encore sobre, rien ne sert de passer plus de temps au People. C’est comme demander à la fin de 3h de microéconomie d’en avoir encore 30 minutes supplémentaires.

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Grâce à cette soirée sans alcool, j’ai pu intervenir avec joie et bonne humeur pour mon projet co. Autant dire, pour ma part, heureusement que cette soirée était sponsorisé par l’Association des Alcooliques Anonymes. Donc, comme Booba himself le dit si bien : « Selon mes calculs, si jt’encule bien, c’est minimum l’hernie discale. »

Balou

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NOËLC’est no-noel, et ce soir l’essentiel… Ca y est, ça arrive à grands pas, enfin les VACANCES ! Tu les attendais mon petit, tu te disais « C’est quoi cet endroit? On me séquestre, je suis devenu esclave d’une école où il y a même pas de bière aux OB ! (joke) ».

Trois semaines de détente, oublier tous tes tracas, la meuf que t’as choppé et qui t’a jamais rappelé, ton prof de droit qui s’est bien amusé à te saquer pendant quatre long mois, ton projet co (non, ça tu l’oublies pas, tu te prépares déjà pour le stand crêpes de la rentrée), la moustache de Guy, et ta moyenne qui ne te permettra pas de partir (à par peut-être au campus de Paris). Mais avant, il y a partiels, et je n’en parlerai pas, parce que je suis pas forcément la plus experte dans le domaine révisons/bonnes notes/ classements… #cinqansdansleNord.

Bientôt le retour chez papa-maman, bientôt les diners de familles en compagnie de tata Monique et de papi Georges (qui pique du nez dans sa dinde farcie). Prêt pour les cadeaux auxquels tu ne t’attendais pas ? Question : à quoi ça sert que ta mère t’appelle le 2 novembre pour savoir ce que tu veux à Noël, si c’est pour retrouver sous le sapin le même pull que Marc Darcy dans le journal de Bridget Jones ?

Noël, c’est le retour aux sources. Les magasins sont fermés, et tu es bloqué chez toi, devant le feu de cheminée, en train de manger tous les restes, avec le nez qui coule, la gorge qui brûle, et ton portable qui vibre toutes les cinq minutes pour recevoir un « Joyeux Noël et bonne année ! » d’un pote à qui t’a pas parlé depuis la troisième, le même gros radin qui fait un message pour te souhaiter les deux en même temps alors qu’on n’est même pas en 2014 !

Et maintenant, on est le 1e janvier, tu comates dans le canap, tes parents voient à ta tête (et à ton odeur) qu’hier, c’était pas soirée tricot. Ton chien a décidé de jouer toute la journée avec tes pieds, pendant que tu regardes des rediffusions de téléfilms allemands intitulés « Le coup de foudre de Noël » ou « Nadège, princesse de la neige ». Rimes allemandes, tu peux pas test.

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C’est là que tu choisis de lister tes bonnes résolutions : perdre du poids, prendre soin de toi, arrêter de rencontrer des cons, stopper le tiercé perdant trav/solfé/smile, aller à tous les cours ou ne plus y aller avec ton ordinateur, et enlever les chansons des One Direction de ton Ipod (parce que 1. Il faut arrêter de dire que c’est ta petite sœur qui l’a mise sur ta session et 2. Non, les chansons ne parlent pas de toi, et de ton futur copain trop beau, trop intelligent, trop barbie et ken).

En tout cas, tu déprimais après l’été de ne plus avoir un corps bronzé et mince, mais ALERTE INFO : regarde toi après le réveillon de Noël et la Saint-Sylvestre, après t’être dit que « Mais pas de souci, il y a que du sorbet dans cette Bûche » ou « Une coupe de plus, une coupe de moins, on a qu’une vie ma gueule ! » (et après, je ne me souviens plus…).

Petit conseil de dernière minute : si tes cadeaux sont pourris, fais comme moi, vend les sur Ebay, mais avant, vérifie que ton père n’est pas dessus.

Prate

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LE FROID EN CHIFFRENovembre-décembre-janvier-février-mars-avril-et-parfois-même-mai»

L’Hiver Lillois en quelques chiffres. «Petit cœur, tu savais que ce week end, c’était le changement d’heure? - Génial chérie, on va pouvoir dormir une heure de plus ! - Ouiii, mais attends, ça veut dire qu’à 2h il sera 3h c’est ça ?» Abrutie. Ça devrait être interdit de se réjouir du changement à l’heure d’hiver. C’est comme rentrer dans un tunnel noir, froid et humide.

2 mètres. C’est la distance maximale que tu peux faire les jours de neiges. Plus serait trop risqué: verglas, neige, froid, chute, vent, flocons dans la gueule. Le poids de ta couette augmente inexplicablement d’environ 850 kg quand ton réveil sonne alors qu’il fait encore nuit. il peut atteindre la tonne les jours de neige ce qui nous conduit à

50%. Cela correspond environ à l’augmentation de ta franchise d’absence. Ton ar-rière train prend 3cm d’envergure: ton régime alimentaire, déjà peu développé, de-vient aussi restreint que le menu de l’O’delice.

60%. C’est le pourcentage de diminution de tes potes en automne-hiver. Tu dis adieu a tes potos du Vieux Lille, Cormontaigne et autres excentrés, ou du moins, tu leur donnes rendez vous au printemps prochain si vous survivez à l’hiver, et la ville se re-trouve soudainement segmentée selon des périmètres de 5mn de marcher a pied. - Tu n’attends plus ta pote qui finit sa clope. «J’ai trop froid je rentre»

0. Cest le nombre de paire de talons que tu portes. Déjà peu conseillés à Lille (pavé, ivresse et pluie) les tenter sur un trottoir glissant de verglas ou de feuilles mortes relève de l’inconscience.

-10 degrés. C’est la température ressentie par tes doigts du gobelet de ta Stella. Son goût n’est en rien changé, prends garde seulement a ne pas retrouver tes doigts collés.

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99% représente non pas une intervalle de confiance mais bel et bien la probabilité que tu as de te vautrer dans la rue. A Lille, les routes sont très bien déneigées. Les trottoirs, non. –

8h10. C’est le cours que tu manqueras principalement. La nuit, le froid, la pluie ou la neige sont les quatre facteurs principaux de dissuasion de sortir de sa tanière. –

1ère semaine de neige : joie et bonheur dans les cœurs de tous. Batailles, bon-hommes, balades et folies dans la rue. 2ème semaine : Tout commence à geler, la première enflure clamant haut et fort qu’il adore la neige est à noyer. (ah bah non, la Deûle est gelée). 3ème semaine : l’enflure est morte de froid.

L’Âne Sait

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RENCONTRER L’AMOUR

Je sors avec un pak-pak !

Hier soir, dimanche 1e décembre, je remonte de la campagne, après un week-end bien chargé en vivre, en nourriture, et en bouffe. Il fait froid, j’ai la grippe, et rester deux jours de plus dans le lit de mes parents, à regarder les dessins-animés tout en me gavant de chocapics ne m’aurait pas déplu.

Mais voilà, Rouen, c’est pas là où j’étudie. Donc il y a bien un moment où il va falloir prendre le train ma fille ! J’ai une valise de 200 kilos, mon ordi dans mon sac qui me lacère l’épaule, et des poches sous les yeux qui pourraient accueillir une famille kan-gourou au complet. Alors rien qu’à l’idée de me taper 2h45 de TER s’arrêtant dans tous les patelins de la France profonde (Achiet, 2 minutes d’arrêt), dans un wagon avec un enfant qui pleure et un vieux qui mange de la choucroute, je tente l’option « Maman, je suis malade, fais moi un certif ». Ma maman est plombière.

Donc, après 2h45 de train, j’arrive enfin à Lille Flandres. Il pleut, il fait froid, ma valise est toujours aussi lourde, et j’ai pas envie de maigrir ce soir. Prenons donc le métro ! Bien sûr, avec ma chance légendaire, mon train arrivait en même temps que celui de Paris Nord, c’est l’ambiance Grande Braderie dans les couloirs.

Poussez-moi, excusez-vous, je m’en fiche, j’aime pas les gens. Si en prime je peux en empêcher certains de rentrer dans la rame, parce que moi perso, j’ai besoin d’espace, c’est tout bénef.

On est serré, et là, bousculade. Je manque de tomber en arrière, mais il me rattrape. Je me retourne afin de remercier mon sauveur. Cupidon a frappé. Il me sourit… enfin je ne sais pas trop, il a trois dents qui se battent en duel (oui je sais, c’est techniquement impossible. Parce que 3 et un duel, ça va pas, t’as compris là ?!). Une vingtaine de roses dans la main, il s’était préparé à notre rencontre. Il m’en tend une, je ne peux résister.

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Monsieur est gentleman et taciturne, il ne parle guère la langue. Ca y est, j’y suis, sans nul doute un de ces hommes exceptionnels d’envergure internationale, un self-made man étranger ! Moi qui rêvais de voyages et d’aventures, j’ai trouvé le bon plan. Je vais aller dire aux copines que l’année à l’étranger, tu peux te la faire ici !

Humble en plus, il ne porte qu’une casquette Gucci et un tee-shirt Louis Vuitton. Sa sa-coche Lacoste avec un crocodile (bien plus gros que d’habitude) légèrement effiloché. Sans doute une star qui ne veut pas se faire repérer. Le JACKPOT. Place Vendôme me voici, sortons les billets verts !! Oh bah tiens, le croco se fait la mal…

Mais alors que mon imagination m’emportait, le métro arrive à République. Je prend la rose, et je me dirige vers la sortie. Mais voilà que mon preux chevalier me tire la manche « Toi donner argent ! ». Le rêve était brisé, me voilà obligée de lui rendre son bien. Quel goujat ! Il proposait déjà ses services à d’autres personnes ! Pas le temps de lui faire une crise de jalousie, je dois descendre.

Je sors, et je la retrouve, la bonne ambiance lilloise du dimanche soir. Il pleut, il fait froid et gris, ma valise pèse 200 kilos, mon sac me lacère l’épaule. Et en plus, j’ai le cœur brisé.

Prate

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SAPIN OU ÇA CASSENul n’a pu esquiver l’information ces dernières semaines, à moins d’avoir participé au camp d’entrainement annuel du KGB en Sibérie oriental au cours du mois de no-vembre : le sapin est au plus bas dans les sondages. A la question « avez-vous un avis favorable sur l’action de votre sapin prêt de la cheminée ? » 54% des sondés ont répondus « Non, il risque de prendre feu », 37% « Oui, c’est la magie de Noël » et 10% « Ne se prononce pas ». (A noter que 1% de la population m’a demandé si je n’avais pas autre chose à foutre.)

Paradoxalement ce sont les plus jeunes qui sont le plus sceptiques envers l’institution puisque 61% des moins de 28ans pointent du doigt les risques de fumette liés à la verdure dans le salon et que 14% de la même tranche d’âge pointe tout court. Face à la critique l’heure de la remise en question est venu, et à Michel le Sapin au mi-cro d’Ebène FM ce matin de s’interroger « C’est à n’y rien comprendre, tout le monde vivait la magie de noël il y a encore un an de cela et maintenant on se fait allumer à feu nourri ! », Mme Lebranchu poursuit l’analyse « avec la crise, l’essor des nouvelles technologies et la multiplication des bonnets rouges : les gens finissent par ne plus croire à l’unicité du père noël. » Les nouvelles technologies justement ne sont peut être pas si étrangères que cela à la morosité du sapin traditionnel, en effet l’invention du plastique et le développement de la peinture au cours des dernières années ont fait proliféré le nombre de d’arbre en plastique au sein des foyers français.

Joe la bûche, coupeur de troncs en situation de précarité depuis 3 mois nous livre ses impressions : « La modification des frontières du paradigme hivernale a redistribué de manière substantielle la surface sémantique de la magie de noël. Ce n’est dorénavant plus le concept trosko-familial qui prime mais une déviation individualo-capitaliste nui-sible tant pour l’économie locale et ses dérivés que pour l’institutionnalisation étatique de la mixité sociale. Et tu dis que le bonheur est irréductible ? »

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Tout n’est pas si désespéré : pour contrer cette défiance des institutions et la peur du lien entre cheminée, sapin, salon et fumette la Fédération Internationale des Fêtes Ancestrales a donc proposé d’organiser Noël en été afin d’éviter les risques d’incendie dans les chaumières. Reste à savoir si le texte sera adopté par la chambre des guir-landes qui nous le rappelons est elle aussi décriée pour ses clignotements incessants et ses liens avec le vilain lobby joufflu.

Juste Mike

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ÉLOGE DE LA PROCRASTINATION

L’année passée, mon ophtalmo m’ayant découvert une myopie, j’étais le nouvel ac-quéreur d’une superbe paire de binocles qui me donnent un petit air de premier de la classe. Pour mettre en valeur ce nouveau style et pour rentabiliser cet investissement, je décidai de rentrer au PIB dès la rentrée. En septembre, le rédacteur en chef me demanda de rédiger mon premier article sur la procrastination. Le voici le voilà.

Le terme procrastination est la tendance pathologique à remettre à plus tard les actions qui doivent être menées. Ces actions peuvent être diverses : faire la vaisselle, rédiger son rapport de stage, mettre un slip propre, réviser ses partiels, se réveiller, écrire un article pour le PIB.…

LES CAUSES :

Il existe différentes causes qui expliquent le comportement des retardataires compul-sifs. Tout d’abord, certains experts médicaux estiment que la peur de l’échec est la raison numéro une pour justifier la procrastination. En effet, par peur de ne pouvoir remplir une mission qui lui a été confiée, le procrastinateur retardera l’exécution de celle-ci. Que celui qui n’a jamais été rongé par le stress de rendre une partie de dos-sier incohérente et incomplète lui jette la première pierre (« headshot dans ta face, ahahah » !).

Deuxièmement, la crainte de perdre de l’autonomie pousserait également à ajourner l’effort. Refusant l’idée d’être soumis et de recevoir des ordres, le procrastinateur ne s’exécutera pas. Têtu comme une mule, ce petit impudent dira plutôt qu’il travaillera quand il en aura décidé et non pas quand on lui a imposé.

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Le perfectionnisme serait également une raison d’après certains experts. A l’image du rédacteur de cet article qui peine à boucler cette bouse, certaines personnes ayant une trop grande estime d’eux-mêmes préfèrent rendre un travail à moitié fini plutôt que de risquer de rendre un travail complet qui décevrait ses examinateurs, mais éga-lement son égo surdimensionné.

Enfin, et je tiens là la clef du mystère, des psychologues ont jugés que des compor-tements procrastinateurs pouvaient être engendrés par la peur du succès et de la réussite. En mettant fin à un comportement de flemmard, le procrastinateur aurait une révélation et serait en fait une bête de travail. C’est alors par crainte de tomber dans la spirale infernale du travail, de rentrer dans l’addiction au boulot, de se faire aspirer par un tourbillon de labeur, de sniffer de gros rails de dossiers ), que certaines personnes décideraient de ne pas s’aventurer dans le fléau qu’est l’effort.

Par souci d’investigation journalistique, je me suis mis dans la peau de l’un de ces in-dividus qui vit l’échec au quotidien. J’ai alors pu déceler d’autres facteurs qui seraient responsable de la procrastination. Le constat est grave, personne n’est à l’abri. En effet, Facebook aurait une part de responsabilité importante dans la procrastination, vient ensuite le Solfé, la collocation, le smile, la société InBev et les dealers de la drogue.

COMMENT Y REMÉDIER ?

Pour mettre fin à une pathologie de procrastination, il est important d’aller voir un médecin spécialiste ou un psychologue. Ces personnes sauront déceler par quel type de procrastination vous êtes affectés et sauront vous dispenser un traitement adapté. Mais il existe également une autre alternative à la prise en charge médicale. Il s’agit de se bouger le cul. En effet, arrêter de se toucher, mettre un réveil, s’affoler un peu pour son taux d’absence, respecter ses camarades de projet’co seraient en fait une solution simple et efficace.

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(PS : Info à prendre avec des pincettes, mais la procrastination serait en fait causée par un manque de motivation, des difficultés à se concentrer ou bien un manque de sens des priorités ; à vous de voir)

« Le monde n’appartient pas à ceux qui se lèvent tôt, le monde appartient à ceux qui ne se lèvent pas pour rien. »

Guérin

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SONDAGE DE NOËLPourquoi les gens aiment de moins en moins Noël ?

On le sait : L’IESEG est la première école Post-Bac dans le classement de l’étudiant. On le sait : elle doit cette place, entre autres, à ses nombreuses étoiles CNRS. Tu dois te dire : ces étoiles, c’est de la poudre aux yeux. Il n’y a jamais eu de recherche à l’IESEG. Les enseignants-chercheurs sont juste là pour faire joli dans le classement du Financial Times. Faux !

A l’IESEG, on cherche, et à l’IESEG, on trouve ! A l’approche des fêtes, le département de recherche vient justement de publier un rapport alarmant, intitulé : Les gens aiment de moins en moins Noël. Un rapport de 567 pages, réparties en cinq cent soixante sept chapitres qui font froid dans le dos. On apprend d’abord que le père Noël n’a jamais habité en Laponie (p114). On découvre ensuite que l’hiver, à Lille, sera encore plus rude que l’année dernière (p348). Mais le plus grave tient dans la conclusion du rapport : Les étudiants aiment moins Noël qu’auparavant !! On apprend ainsi, page 114, que le père noël a délocalisé son siège social, qu’il n’habite plus en Laponie mais en Chine (coûts économiques obligent), que Jean-Philippe Ammeux avait fait plusieurs jobs d’intérim de père noël, page 356 et qu’enfin, au 567ème chapitre (la conclusion), les étudiants aimaient moins Noël, juste par envie.

Pourquoi ? Pourquoi ce manque d’engouement, surtout à l’IESEG ? Il y a quelques an-nées encore, dès le 1er décembre, la cafét devenait un lieu de rencontre pour chanter Stille Nacht, Heilige Nacht, ou encore Mon beau sapin ! Enfin, c’est ce que les anciens m’ont dit, peut-être se sont-ils foutus de ma gueule… N’empêche, je suis très étonné. Après tout, Noël représente un tas de bonnes choses. Noël rime adieu les partiels, adieu la vaisselle, adieu les stat. inférentielles !

En ma qualité de reporter, j’ai tenté de comprendre ce phénomène. Pour cela, j’ai ou-blié un instant les travaux de groupe, les pauses clopes, les cafés au lait long sucrés, et j’ai replongé dans les méandres de mon enfance.

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Mon premier souvenir remonte à une soirée de printemps, où j’étais devant la chemi-née avec mes parents. C’est ce soir-là que j’ai appris qu’on m’avait menti depuis ma naissance sur l’existence du Père Noël. Je l’ai su en découvrant que notre cheminée était une fausse cheminée décorative.

A ton avis, cher lecteur, qui pourrait passer à travers une cheminée SANS CONDUIT ? QUI ? Si je n’avais pas deviné par moi-même, mes parents ne m’auraient peut-être rien dit… Qui sait, je pourrais encore croire au Père Noël aujourd’hui.

Je me rappelle avoir harcelé mon petit frère pendant des mois pour qu’il accepte de regarder la vérité en face, sans me rendre compte que j’étais un petit peu en train de lui briser ses rêves d’enfant. Ce que j’ai pu être sadique, à cette époque ! Mais aujourd’hui, avec les amortissements sur immobilisations, les QCM de droit et les coef-ficients du Khi-Deux, je pense que j’ai payé au centuple ce que j’ai fait subir à mon pauvre frère.

J’ai vécu un autre traumatisme au moment des fêtes. L’année dernière, j’ai tenu un stand au marché de Noël, où je vendais des confitures. J’ai failli me faire voler quelques confiotes le dernier jour, alors que mon attention diminuait. Une vieille dame à moitié myope s’est approchée de moi, et a commencé à me poser plein de questions sur ma marchandise. Pendant ce temps, un petit vieux a essayé d’enfourner un des pots dans son sac. Je l’ai remarqué aussitôt et l’ai assommé ; Là, voilà, pas de confiote pour le vioc.

En conclusion, les fêtes de Noël m’ont appris que j’ai vécu dans le mensonge pendant huit ans, que je peux être sadique même avec mon propre frère, et qu’on ne peut faire confiance à personne, pas même aux vieux. Voilà pourquoi, moi aussi, je hais Noël ! (C’était le moment Introspection, merci de votre attention).

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Si toi, au contraire, tu aimes toujours la fête du 25 décembre, prendre 10 kilos en 5jours, avoir pour la 3ème fois d’affilée des chaussettes de la même couleur parce que ta grand-mère est devenue gâteuse et que tu adores la neige qui rentre dans tes bottes, je te conseille de quitter l’IESEG et d’émigrer au Canada. Sache que, là-bas, un service des postes est ouvert spécialement durant la période des fêtes pour traiter les lettres adressées au Père Noël. Il suffit d’envoyer son courrier à l’adresse suivante : Père Noël, HOH OHO, Pôle Nord. Des rédacteurs se chargeront de te répondre. Des lutins et des lamas se chargeront de te répondre.

Benji

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10 raisons pour/contre...

PARTIR À L’ÉTRANGER C’est un peu l’enjeu des 5 ans. Vais-je partir? Où est-ce que je peux partir? L’un des plus grands défis étant même, aurais-je la possibilité de partir deux fois? Les classements déchaînent les passions, font même regretter à certains leurs abus de langage et chaque fois se conclut par la phrase de notre cher directeur, sans doute pleine d’humilité :»Une expérience associative vaut à mes yeux autant qu’un séjour à l’étranger».

Alors voici 10 raisons pour passer la meilleure année de sa vie (pour le moment, dixit Homer Simpson), ou pour lister BDE et devenir le Mac de l’école.

Pour : • avoirlachanced’avoirunesemainesanspluiedansl’année. • travaillerlelundi,lemardi,le…restedelasemainec’estfreetime.Pas de violence, c’est les vacances. • semettreàlaguitare,apprendretouteslescapitalesdumondeafinde passer pour un «world citizen» et faire le tour de la Bolivie à moto • pouvoir demander une GoPro à ses parents pour Noël, achat sejustifiant par un «Mais attends, tu te rends pas compte de la capacité de cette petite caméra, je pourrai filmer mes aventures de grand voyageur et réaliser des films en qualité 1080p pour retracer mes parcours dans la jungle, mes sauts de 20 mètres dans des lacs à plus de 30 degrés» (le genre de phrase qui peut foutre un seum à tout votre entourage en 10 secondes chrono) • pouvoirmettreunpseudosurFacebook«Malaisia2013-2014»etrendre fou le pauvre étudiant de médecine qui vient de carré sa première année • semettreàlamusculation,àlacuisineasiatiqueetàl’écritured’unblog. Bref se la jouer mi-cowboy, mi-hipster, mi-chelsardou • avoirlachanced’enfindécrocherunstageàl’étranger.Etneplusstresser à l’idée d’en faire un au Luxembourg, en Belgique ou à Andorre.

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• partirenRoadTriplamoitiédel’année,nepasavoirconsciencedela guerre des banlieues de la mère patrie • réalisersonrêveultime,l’accomplissementdetouteunevie:sortiravec le plus de filles/mecs de nationalités différentes. • avoirunbudgetmensueldivisépar3maisconsommer5foisplus.

Contre : • Fairepartiedelatribudessurvivorsetdesurjouersonstatutdecadre, membre investi de l’école devant les petits nouveaux des admissions parallèles • se sentir papa/mamanquand les copainspartis en2 reviennent.Veiller à leur réintégration, toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête • augmenter sa carrière de victoire en grand chelem :mission quiconsiste à Smiler du mercredi au samedi. Le titre de meilleur joueur du monde reve-nant à celui capable d’enchaîner le vendredi et le samedi au Mag #polartbears • avoir21ansetprendreconsciencedelacultureavecungrandC.Se renseigner sur les expositions 3 fois par semaine, défendre la cause des animaux marins et s’investir dans un projet de restructuration du quartier Vauban. Car oui la culture en 2 c’est le triangle magique (Solfé, Masséna, Vauban). • obtenirunpetitboulotpourpouvoirs’autofinancerunvoyagechezles copains partis à l’étranger et vous agressant sur Skype pour venir les voir • pasbesoindepartir,tonFacebooktedonneencoreplusdesensa-tions que les plaquettes d’agences de voyage • pouvoirrefaireunprojetcoen3èmeannée,etouila2n’apassa-tisfait ta soif de sadomazosisme, tu en redemandes! • pourquoipartir?lescoursdel’IESEGsontdeloinlesmeilleurs.Jevois pas l’intérêt de partir à Tombouctou pour apprendre à faire des grillades • voirtespotesbadersurlesphotosd’Actionetpouvoirleurdirequecette année c’est de la folie (même aux crazy bars sans alcool)! • bref,resterdansl’espoirdepouvoirpartiren4avecunedestinationhigh cost.

Finalement, je ne vous conseille rien. L’IESEG est une grande famille. Même a 2000 kilomètres on continue de porter le maillot et en fin de compte, c’est le plus important.

Boule (thaï)

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LES PERLES«Je trouve que mon accent fait de moins en moins Chicago»

«C’est trop ma PP du siècle»

«Je sais pas quoi faire ce soir…» - «Bah viens à l’apéro chez «X»» - «Non mais je voulais dire, je sais pas à quel apéro je vais»

«Tg j’ai supprimé au moins 600-700 amis ricaines qui me servaient à rien cet été ; enfin si, j’avais au moins 20 likes de plus par PP #buzzfacile»

«Je crois qu’il est malgache» «Mais non trop pas il vient de Madagascar»

Réflexion au sujet d’un slogan pour une vente de croque monsieur et capotes offertes :«Marre d’avoir la dalle? Viens casser la croûte!»

Au sujet d’une incruste en soirée :»Mais tu penses qu’on peut venir?» «Tu veux que je passe un coup de fil?»

«Tu sais pas ce que c’est un country club?» «Non je croyais que c’était un club où on dansait le country»

«Mon doudou il me manque, j’avais un truc à tripoter dessus»

«C’est quoi un téléthon ?»

«J’aime bien parler seule je me tiens compagnie, c’est un réflexe»

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« J’ai trop bu de.... saoul... Nan mais c’est parce que j’ai trop réfléchi aujourd’hui, jsuis devenue un légume. »

«Un Polart parlant à une deuxième année : «- Aller, on va écouter un morceau de Deep House.- C’est qui Deep House ?»

-Ah merde, j’ai que des euros je vais rien pouvoir acheter!Un bizuth, arrivant à Amsterdam

- J’avais du écrire les titres en Italique aussi- Ah bon, tu fais italien ?

«- Il est parti en Corée du Sud. - Bah non, il est à Séoul !»

«- J’aimerai bien aller aux Caraibes. - Ouais il parait que c’est sympa ce coin de la France. -Non là tu confonds avec Antibes...»

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CONSTATS & VÉRITÉS DU XXè SIÈCLE

Au XXIeme siècle, il n’y a plus besoin d’équiper les personnes avec des pyjamas rayés et de leur attacher un boulet aux pieds pour les forcer à travailler. Non monsieur. Il vous suffit de leur infliger une pression mentale, où l’échec se mesure en nombre de rattrapages en Juin, voire même en années à Lille supplémentaires (avec à la clef des amendes de 8000 boules pour les plus optimistes d’entre nous), s’il vous plait.

Pour le reste, il leur suffit juste de nous armer de feuilles et de nous autoriser à avoir un stylo, dans une atmosphère où les surveillants prônent la réussite et le travail et où les élèves se rejoignent sur une seule et unique question : « Mais où sont-ils encore allés les trouver, ceux-là ?! »

On l’aura compris, même Michael Scofield et Daniel Auteuil n’auraient jamais réussi à tricher à l’IESEG. Pour cause, ici nous sommes privés de tout accessoire frauduleux incitant à gagner des points de manière déloyale. En effet, nous nous trouvons à un siècle où ma jeunesse est soupçonnée de tricher à coups de marqueurs stabylos, de bouteilles d’eau et de couvercles de calculatrices.

Les surveillants :

Il ne faut pas croire que les surveillants reposent sur un pied d’égalité, leur organi-gramme est encore plus complexe que celui de la JE.

En haut de la hiérarchie de la salle A022, il y a le chef de surveillance. Celui-ci s’est vu attribuer l’honneur d’avoir la supériorité sur ses collègues, qui est sûrement le fruit de décennies de surveillance et de rapports verbaux. Son rôle premier est de surveiller ses confrères qui ont tendance à se dissiper quelque peu durant l’épreuve. Il arbore souvent une moustache, de couleur blanche (évidemment), car ce poste est accessible à partir de 96 ans, ne sourit jamais et surtout : Il a le micro. Le micro, c’est l’accessoire du pouvoir. C’est le truc qui dit que lui, il pèse.

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Il est également chargé de faire les décomptes toutes les 5 minutes à partir de la moi-tié de l’épreuve. Une tâche excessivement compliquée, qui nécessite un grand savoir et que les autres surveillants n’ont pas.

Le PIB a pu recueillir le témoignage de l’un d’entre eux spécialement pour vous : « Hier, extinction des feux à 21h30 pour vous surveiller aujourd’hui ! », comme quoi la vie est pleine de sacrifices : il s’est même privé de son émission l’île des vérités 3 à 22h25 sur NRJ.

Ensuite, viennent les sbires, à qui chacun se voit attribué un rôle précis noté sur le grand tableau. En effet, les surveillants sont bien mieux organisés que mon projet co : retards, comptage, absences, ramassages copies, toilettes (ce qui te coupe l’envie d’y aller) et portier (la classe !).

Chacun d’eux a sa propre personnalité, il y en a toujours un qui va rigoler avec toi à l’insu du moustachu au micro, une petite dame rabougrie qui va tripoter ta carte IESEG tous les quarts d’heure, il y a celle qui va essayer de lire ce que tu écris sur ton brouillon (tu prends un malin plaisir de lui cacher, d’ailleurs). Y’en a une autre avec un air autoritaire qui te lance des regards noirs lorsque tu lèves tes yeux de ta copie, et s’empresse d’aller courir, tel un étudiant au Cooper, chuchoter au chef sévère ses soupçons, l’interrompant en pleine discussion stratégique avec son adjoint portant sur – Comment arriver à surveiller une rangée munie d’une colonne au milieu-.

Et enfin, ll y a le cerveau, le mec qui dessine le tableau, il a pensé à tout. Il ne manque pas de signaler les colonnes, les murs obliques et les angles mort, afin d’avoir la ma-nière la plus optimale de couvrir visuellement le groupe d’élèves attribués à chaque responsable. A la fin, les quadrillages de places sont semblables à un bingo en A022, ou à une bataille navale en B050. Sauf que tu joues contre la banque, et qu’on perd toujours contre la banque.

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Les travailleurs :

Différents profils d’étudiants se démarquent lors de ce contexte inhabituel :

Le 20ème de promo, président de ton projet co, à côté de qui tu es assis au QCM de stats, ce qui te donne un gros avantage initial sur tes camarades, - T’es heureux -. En revanche, celui-ci prend un malin plaisir à étaler ses victuailles le long de sa grille (en effet , certains profitent des épreuves pour organiser un pique-nique), à couvrir sa grille de tout son corps, quand il n’a pas retourné sa feuille, et en faisant mine de ne pas avoir entendu tes sourds appels de détresse. – T’as le seum –

Celui qui est devant toi, et qui galère. Il joue avec son stylo, le fait tomber, se penche pour le ramasser Sa grille est vierge, damn !

Celle (car généralement une personne de gente féminine) qui se disait être trop dans la merde, qui à la sortie t’assure qu’elle a raté, et qui va hériter d’une des meilleures notes de la promo. (TMTC)

Celui qui sort tout le temps avant les autres fièrement, et que tu te demandes si le sujet était en réalité vraiment facile ou si c’est une nouvelle mode de partir le premier d’une épreuve. L’année d’après, tu te rends compte que le sujet n’était pas si facile.Celui qui galère autant que toi, qui est trop loin pour que tu partages tes réponses avec lui. Vous avez sans doute pensé en même temps que si vous pouviez vous concerter pendant le partiel, vous auriez certainement une bonne note. Au lieu de ça, vous vous contentez d’échanger quelques sourires vains et de pauvres haussements d’épaules.

Celui qui s’embrouille avec les surveillants et qui figure maintenant dans leur blacklist (la blacklist n’existe donc pas que pour le WEI, et pour le coup celle-ci est bien pire). Il se fait souvent rappeler à l’ordre : « les yeux sur votre copie, monsieur ! », bavarde à moins de 15 minutes de la distribution des copies, s’est déjà fait confisquer sa carte où il y a un code barre comme dans Hitman, et coche « pas d’accord » à toutes les enquêtes de satisfaction. Bref, c’est le gros-mega-ultra rebelle. Il dispose souvent d’une calculatrice non IESEG non tx92 et possède un stabylo sur sa table (Je vous avais prévenu qu’il était rebel !).

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Heureusement pour lui, il devient très connu des surveillants qui se rappellent de lui en cas d’oubli de carte pouvant son identité. C’est la proie principale du chef de salle qui l’a certainement identifié comme l’un des voyous d’un clip de Balavoine, entendu dans sa jeunesse.

Un exam, c’est donc aussi chelou et dangereux qu’un OB, sauf que tu t’en rappelles quand c’est fini, et que la publication des notes te fait encore plus mal celle des photos d’action.

Bastman

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