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18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A81 236 Pneumopathies infiltrantes diffuses dans une consultation spécialisée : étude descriptive de 50 cas L. Laouar , M.T. Makhloufi , S. Nafti Clinique des maladies respiratoires, D.Larbaoui, Alger, Algérie Introduction.— La PID demeure l’une des pathologies qui pose le plus de problème au praticien, de part son diagnostic étiologique difficile dont rend compte la multiplicité des étiologies, et le long délai de prise en charge. Patients et méthodes.— Étude rétrospective ayant concerné 50 cas de PID sur une période de deux ans. Le but est de décrire le profil étiologique de ses PID. Résultats.— Il s’agissait de 18 hommes et 32 femmes, soit un sex-ratio de 0,56. L’âge moyen était de 59ans, l’exposition pro- fessionnelle et domestique était retrouvée dans 4cas. L’étude des antécédents retrouvait un tabagisme exclusivement masculin 18 %, prise médicamenteuse 22 %, maladies de système 1 %. La toux repré- sentait le signe d’appel le plus fréquent 86%. L’examen physique retrouvait des râles crépitants 50 %, hippocratisme digital 35 %, et une atteinte cutanée 16 % des cas. L’imagerie thoracique objectivait des Patterns dans 42 % des cas. Un retentissement fonctionnel était retrouvé dans 84 % des cas. Chez 3 malades une biopsie pulmonaire était réalisée ; l’étiologie était reconnue dans 52 % des cas : PID liée à une connectivite 18 %, sarcoïdose 30 %, alvéolite allergique extrin- sèque 4 %, pneumoconiose 2 %, origine médicamenteuse 2 % ; dans 48 % des cas la PID était classée idiopathique. Conclusion.— Nos résultats concordent avec ceux des autres pays méditerranéens, à l’exception de quelques particularités : le nombre élevé dans notre série de PID associées aux connectivites et de PID idiopathiques qui devrait être confirmé par des études cliniques plus larges et doit encourager la création de réunions de concertation pluridisciplinaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.282 237 Prise en charge des pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques N. Lakhdar , W. El Khattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) constituent un ensemble d’affections hétérogènes dont le point commun est ana- tomique, le diagnostic positif est aisé grâce à l’imagerie mais dont le diagnostic étiologique reste difficile. Notre étude a consisté à analyser 231 dossiers de PID chroniques colligés dans notre service entre janvier 2007 et juillet 2013. La moyenne d’âge était de 57 ans avec une nette prédominance féminine dans 61 % des cas. Les symp- tômes cliniques étaient dominés par la dyspnée dans 90 % des cas et la toux dans 87 % des cas. L’examen clinique a retrouvé des râles cré- pitants chez 52,6 % des patients. La TDM thoracique a objectivé une répartition basale et périphérique des lésions dans 53,2 % des cas. La bronchoscopie souple a trouvé un état inflammatoire des bronches dans 88 % des cas et la présence de granulations dans 3 % des cas. Un diagnostic étiologique a été établi chez 53 patients (23 %). Il s’agissait essentiellement de sarcoïdose dans 13 cas, connecti- vite dans 11 cas, pneumopathie médicamenteuse dans 6 cas et de pneumoconiose dans 5 cas. La fibrose pulmonaire idiopathique a été retenue chez 32 patients. Une corticothérapie par voie orale a été indiquée dans 37 % des cas, alors qu’un traitement symp- tomatique seul a été préconisé dans 47% des cas. L’évolution était stationnaire dans 72 % des cas et une bonne évolution radio- clinique était notée dans 14% des cas. L’approche diagnostique des PID doit être méthodique. Le diagnostic final repose sur la confrontation des données anamnestiques, cliniques, radiologiques et histopathologiques. Le pronostic des PID dépend du diagnostic et du traitement. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.283 238 Aspects scannographiques des pneumopathies infiltratives diffuses N. Lakhdar , W. El Khattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. Bouayad Hôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) forment un ensemble d’affections hétérogène dont le diagnostic positif est aisé grâce à l’imagerie mais le diagnostic étiologique reste difficile. Notre étude a consisté à analyser 231 dossiers de PID chroniques col- ligés sur une période allant de janvier 2007 à juillet 2013 pour étudier la place de la TDM thoracique dans le diagnostic des PID. La moyenne d’âge était de 57 ans, les femmes représentaient 61 %. Les symptômes cliniques étaient dominés par la dyspnée (90 %) et la toux (87%). L’examen a trouvé des râles crépitants dans 52,6 % et un hippocratisme digital dans 48,6 % des cas. La radiogra- phie thoracique a objectivé des opacités réticulo-micronodulaires diffuses dans 90 % des cas, des réticulations sans micronodules dans 4 % des cas. Le scanner thoracique a montré 89 aspects en rayon de miel de répartition basale ; 77 aspects en verre dépoli, une atteinte alvéolo-interstitielle dans 32 cas et des adénopa- thies médiastinales dans 34cas. L’aspect en rayon de miel a caractérisé la fibrose pulmonaire idiopathique (21 %), le verre dépoli est retrouvé dans les pneumoconioses (3 %) et la sarcoï- dose. Les adénopathies médiastinales ont été objectivées dans la sarcoïdose et la lymphangite carcinomateuse. La TDM thora- cique est un argument important dans le diagnostic étiologique des PID. Elle permet aussi la surveillance évolutive de ces mala- dies. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.284 239 PID et connectivites : à propos de 9 cas L. Senhaji , M. Karhate , B. Amara , M. Serraj , M. El Biaze , M.C. Benjelloun Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc Les connectivites représentent un groupe hétérogène de maladies inflammatoires dysimmunitaires touchant plusieurs organes en particulier le poumon qui peut être atteint dans toutes ses compo- santes notamment le compartiment interstitiel. Notre étude porte sur 9 cas de connectivite colligés au service de pneumologie du CHU Hassan II de Fès de 2010à 2013. L’âge moyen de nos patients est 50,4 ans. Il s’agit de 8 femmes et 1 homme. Les symptômes respira- toires étaient révélateurs de la maladie chez 4 malades tandis que 3 cas étaient déjà sous traitement pour leur connectivite. Dans les 2 autres cas, l’atteinte respiratoire était de découverte systéma- tique. Tous nos malades présentaient des signes extrarespiratoires en particulier des signes articulaires. La radio montrait déjà un syndrome interstitiel dans 8 cas. La TDM thoracique réalisée chez 8 patients montrait un aspect d’épaississement péribronchovascu- laire dans 50 % des cas, un épaississement périlobulaire dans l’autre moitié des cas et un syndrome interstitiel au stade de fibrose dans 22 % des cas. Les autres manifestations tomographiques étaient des ADP médiastinales dans 75 % des cas, des nodules pulmonaires dans 25 % des cas (1 cas de PR et un cas de Gougerot-Sjogren) et une pleurésie associée dans 1 cas. Les connectivites sont représentées par la sclérodermie dans 3 cas, la polyarthrite rhumatoïde dans 2 cas, le syndrome de Gougerot-Sjogren dans 2 cas, un syndrome des anti-synthétases et un syndrome des antiphospholipides. L’indication thérapeutique a été posée chez 4malades. La diffi- culté des manifestations pulmonaires au cours des connectivites

PID et connectivites : à propos de 9 cas

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Page 1: PID et connectivites : à propos de 9 cas

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A81

236Pneumopathies infiltrantes diffusesdans une consultation spécialisée :étude descriptive de 50 casL. Laouar , M.T. Makhloufi , S. NaftiClinique des maladies respiratoires, D. Larbaoui, Alger, Algérie

Introduction.— La PID demeure l’une des pathologies qui pose leplus de problème au praticien, de part son diagnostic étiologiquedifficile dont rend compte la multiplicité des étiologies, et le longdélai de prise en charge.Patients et méthodes.— Étude rétrospective ayant concerné 50 casde PID sur une période de deux ans. Le but est de décrire le profilétiologique de ses PID.Résultats.— Il s’agissait de 18 hommes et 32 femmes, soit unsex-ratio de 0,56. L’âge moyen était de 59 ans, l’exposition pro-fessionnelle et domestique était retrouvée dans 4 cas. L’étude desantécédents retrouvait un tabagisme exclusivement masculin 18 %,prise médicamenteuse 22 %, maladies de système 1 %. La toux repré-sentait le signe d’appel le plus fréquent 86 %. L’examen physiqueretrouvait des râles crépitants 50 %, hippocratisme digital 35 %, etune atteinte cutanée 16 % des cas. L’imagerie thoracique objectivaitdes Patterns dans 42 % des cas. Un retentissement fonctionnel étaitretrouvé dans 84 % des cas. Chez 3 malades une biopsie pulmonaireétait réalisée ; l’étiologie était reconnue dans 52 % des cas : PID liéeà une connectivite 18 %, sarcoïdose 30 %, alvéolite allergique extrin-sèque 4 %, pneumoconiose 2 %, origine médicamenteuse 2 % ; dans48 % des cas la PID était classée idiopathique.Conclusion.— Nos résultats concordent avec ceux des autrespays méditerranéens, à l’exception de quelques particularités : lenombre élevé dans notre série de PID associées aux connectiviteset de PID idiopathiques qui devrait être confirmé par des étudescliniques plus larges et doit encourager la création de réunions deconcertation pluridisciplinaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.282

237Prise en charge des pneumopathiesinfiltrantes diffuses chroniquesN. Lakhdar , W. El Khattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. BouayadHôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) constituent unensemble d’affections hétérogènes dont le point commun est ana-tomique, le diagnostic positif est aisé grâce à l’imagerie mais dontle diagnostic étiologique reste difficile. Notre étude a consisté àanalyser 231 dossiers de PID chroniques colligés dans notre serviceentre janvier 2007 et juillet 2013. La moyenne d’âge était de 57 ansavec une nette prédominance féminine dans 61 % des cas. Les symp-tômes cliniques étaient dominés par la dyspnée dans 90 % des cas etla toux dans 87 % des cas. L’examen clinique a retrouvé des râles cré-pitants chez 52,6 % des patients. La TDM thoracique a objectivé unerépartition basale et périphérique des lésions dans 53,2 % des cas. Labronchoscopie souple a trouvé un état inflammatoire des bronchesdans 88 % des cas et la présence de granulations dans 3 % descas. Un diagnostic étiologique a été établi chez 53 patients (23 %).Il s’agissait essentiellement de sarcoïdose dans 13 cas, connecti-vite dans 11 cas, pneumopathie médicamenteuse dans 6 cas et depneumoconiose dans 5 cas. La fibrose pulmonaire idiopathique aété retenue chez 32 patients. Une corticothérapie par voie oralea été indiquée dans 37 % des cas, alors qu’un traitement symp-tomatique seul a été préconisé dans 47 % des cas. L’évolutionétait stationnaire dans 72 % des cas et une bonne évolution radio-clinique était notée dans 14 % des cas. L’approche diagnostiquedes PID doit être méthodique. Le diagnostic final repose sur laconfrontation des données anamnestiques, cliniques, radiologiques

et histopathologiques. Le pronostic des PID dépend du diagnostic etdu traitement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.283

238Aspects scannographiques despneumopathies infiltratives diffusesN. Lakhdar , W. El Khattabi , H. Afif , A. Aichane , Z. BouayadHôpital 20 Août 1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) forment un ensembled’affections hétérogène dont le diagnostic positif est aisé grâceà l’imagerie mais le diagnostic étiologique reste difficile. Notreétude a consisté à analyser 231 dossiers de PID chroniques col-ligés sur une période allant de janvier 2007 à juillet 2013 pourétudier la place de la TDM thoracique dans le diagnostic des PID. Lamoyenne d’âge était de 57 ans, les femmes représentaient 61 %.Les symptômes cliniques étaient dominés par la dyspnée (90 %)et la toux (87 %). L’examen a trouvé des râles crépitants dans52,6 % et un hippocratisme digital dans 48,6 % des cas. La radiogra-phie thoracique a objectivé des opacités réticulo-micronodulairesdiffuses dans 90 % des cas, des réticulations sans micronodulesdans 4 % des cas. Le scanner thoracique a montré 89 aspects enrayon de miel de répartition basale ; 77 aspects en verre dépoli,une atteinte alvéolo-interstitielle dans 32 cas et des adénopa-thies médiastinales dans 34 cas. L’aspect en rayon de miel acaractérisé la fibrose pulmonaire idiopathique (21 %), le verredépoli est retrouvé dans les pneumoconioses (3 %) et la sarcoï-dose. Les adénopathies médiastinales ont été objectivées dansla sarcoïdose et la lymphangite carcinomateuse. La TDM thora-cique est un argument important dans le diagnostic étiologiquedes PID. Elle permet aussi la surveillance évolutive de ces mala-dies.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.284

239PID et connectivites : à propos de 9 casL. Senhaji , M. Karhate , B. Amara , M. Serraj ,M. El Biaze , M.C. BenjellounService de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc

Les connectivites représentent un groupe hétérogène de maladiesinflammatoires dysimmunitaires touchant plusieurs organes enparticulier le poumon qui peut être atteint dans toutes ses compo-santes notamment le compartiment interstitiel. Notre étude portesur 9 cas de connectivite colligés au service de pneumologie du CHUHassan II de Fès de 2010 à 2013. L’âge moyen de nos patients est50,4 ans. Il s’agit de 8 femmes et 1 homme. Les symptômes respira-toires étaient révélateurs de la maladie chez 4 malades tandis que3 cas étaient déjà sous traitement pour leur connectivite. Dans les2 autres cas, l’atteinte respiratoire était de découverte systéma-tique. Tous nos malades présentaient des signes extrarespiratoiresen particulier des signes articulaires. La radio montrait déjà unsyndrome interstitiel dans 8 cas. La TDM thoracique réalisée chez8 patients montrait un aspect d’épaississement péribronchovascu-laire dans 50 % des cas, un épaississement périlobulaire dans l’autremoitié des cas et un syndrome interstitiel au stade de fibrose dans22 % des cas. Les autres manifestations tomographiques étaient desADP médiastinales dans 75 % des cas, des nodules pulmonaires dans25 % des cas (1 cas de PR et un cas de Gougerot-Sjogren) et unepleurésie associée dans 1 cas. Les connectivites sont représentéespar la sclérodermie dans 3 cas, la polyarthrite rhumatoïde dans2 cas, le syndrome de Gougerot-Sjogren dans 2 cas, un syndromedes anti-synthétases et un syndrome des antiphospholipides.L’indication thérapeutique a été posée chez 4 malades. La diffi-culté des manifestations pulmonaires au cours des connectivites

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A82 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

est de faire la différence entre celles spécifiques de la connectiviteet celles consécutives au traitement immunosuppresseur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.285

240Fibrose pulmonaire idiopathique :critères diagnostic scanographiqueL. Senhaji a, M. Karhate a, M. Serraj a, B. Amara a, M. El Biaze a,M.C. Benjelloun a, Y. Alaoui Lamrani b, S. Tizniti b

a Service de pneumologie, CHU Hassan II, Fès, Marocb Service de radiologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc

La FPI est une forme de pneumopathie interstitielle chronique decause inconnue associée à une entité histologique de pneumopa-thie interstitielle commune à la biopsie pulmonaire. Le but de cetravail est de vérifier si les critères scanographiques de FPI suf-fisent à nous dispenser de la biopsie pulmonaire. Nous proposonsune étude rétrospective s’étendant sur 5 ans, incluant 20 FPI colli-gées au service de pneumologie du CHU Hassan II de Fès. Il s’agitde 14 hommes et 6 femmes. L’âge moyen de nos patients est 62 ans.Huit des nos malades sont tabagiques. Le diagnostic de FPI a étéretenu sur la clinique et l’aspect TDM dans 14 cas tandis qu’on a eurecours à la biopsie pulmonaire dans 6 cas. Nous avons ré analysésces différentes observations et y appliquant les nouveaux critèresscanographiques établis par ERS. L’analyse de la TDM avec les radio-logues nous a permis de trouver que 9 patients répondaient auxcritères de pattern PIC, 7 avait un pattern PIC possible et 3 dessignes incompatibles avec un pattern de PIC. La biopsie pulmonairea confirmé le diagnostic de FPI chez 3 malades ayant des signes TDMde FPI possible et 1 cas de signes incompatibles avec FPI. On auraitpu éviter la biopsie chez 2 malades qui ont un aspect TDM typiquede FPI. La FPI est une maladie d’évolution rapidement mortelle.La plus fréquente, mais aussi la plus grave des PIDI d’où l’intérêtd’avoir un diagnostic le plus sûr avec les moyens les moins invasifs.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.286

241Morbi-mortalité des exacerbationsaiguës de fibrose pulmonaireidiopathiqueB. Diot a, C. Tossier a, L. Guilleminault a, P. Diot a,S. Marchand-Adam b

a Service de pneumologie, CHRU de Tours, Tours, Franceb Université Francois-Rabelais, UMR 1100, 37032 Tours, France

L’exacerbation aiguë (EA) de Fibrose Pulmonaire Idiopathique (FPI)est une des principales causes de mortalité des patients FPI. Maisla morbidité liée à une EA a été peu étudiée. Notre hypothèse estque les patients survivants à une EA présentent une dégradationrespiratoire plus importante que les patients FPI n’ayant pas faitd’EA.Nous avons comparé 3 groupes de patients FPI (n = 78) suivis entremars 2007 et juin 2013 : les patients hospitalisés pour EA (30 patientspour 44 EA), pour dyspnée aiguë d’une autre cause qu’une EA(30 patients pour 31 hospitalisations) et patients n’ayant jamais étéhospitalisés pour le motif de dyspnée aiguë (soit 18 patients). Nousavons comparé les paramètres épidémiologiques, cliniques, fonc-tionnels respiratoires, d’imagerie et les traitements recus avant,pendant et après l’hospitalisation.Avant l’hospitalisation, les patients FPI allant être hospitalisés pourdyspnée aiguë (avec EA ou sans EA) présentaient une CV plus basseque les patients qui n’ont pas été hospitalisés (p < 0,05). Aucundes paramètres observés avant l’hospitalisation ne distinguaient les2 groupes de patients avec ou sans EA. Pendant l’hospitalisation, lespatients présentant une EA étaient graves avec plus de verre dépoliet avaient une mortalité plus élevée que les patients hospitalisés

sans EA (35 % versus 6 %, p < 0,05). À distance de l’hospitalisation,les patients avec EA présentaient une fonction respiratoire plusaltérée, la persistance de verre dépoli et une fibrose pulmonairescannographique plus étendue que les autres patients hospitalisés(p < 0,05).Au total, nous avons observé que les EA s’accompagnaient d’uneaugmentation de la mortalité mais aussi de la morbidité.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.287

242Les particularités des pneumopathiesinfiltrantes diffuses chroniques chezla femme : à propos de 27 casK. Machou , M. Metahri , S. Kebbati , M.A. Benanni , A. Snouber ,M. GuermazService pneumologie, CHU d’Oran, Oran, Algérie

Introduction.— Les pneumopathies infiltrantes diffuses rassemblentprès de 200 entités différentes, dont certaines sont rares et beau-coup sont d’étiologie inconnue. Le diagnostic repose sur l’analysede données épidémiocliniques, histopathologiques et surtout de laTDM thoracique haute résolution.But.— Analyser les principales étiologies de PIDC et soulever lesdifficultés dans sa prise en charge.Patients et méthode.— Une étude rétrospective entre janvier2012 et juillet 2013 incluant 27 patientes hospitalisées au service depneumologie du CHU d’Oran, pour lesquels le diagnostic de PIDC estretenu.Résultats.— La moyenne d’âge était de 65 ans. Une exposition envi-ronnementale ou professionnelle a été retrouvée dans 3 cas (tabacpassif, tissage). Les signes initiaux étaient dominés par la touxsèche dans tous les cas et la dyspnée dans 18 cas. La TDM a montrédes signes de fibrose dans 60 % (rayon de miel, DDB par trac-tion, masse fibrosante) et verre dépoli (3 cas), nodule en galaxieavec une scissure perlé dans 2 cas, aspect en mosaïque (2 cas).L’EFR a révélé un syndrome restrictif chez 25 malades et obstructifchez 3 autres. Le LBA : alvéolite lymphocytaire (7 cas), neutrophiles(10 cas) et panachée (10 cas). Les diagnostics retenus étaient unefibrose pulmonaire idiopathique (13 cas), sarcoïdose (9 cas), PINS(1 cas), pneumopathie d’hypersensibilité (4 cas).Conclusion.— Il est important de souligner que les PIDCimposent une approche multidisciplinaire impliquant des cliniciensd’horizons variés, en particulier pneumologues, des radiologues,anatomopathologistes et chirurgiens qui collaborent activement àl’établissement d’un diagnostic de certitude permettant une pro-position thérapeutique adaptée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.288

243Alvéolite allergique extrinsèque : àpropos de sept casA. El Moussaoui , F.Z. El Otmani , B. Amara , M. Serraj ,M. Elbiaze , M.C. BenjellounService de pneumologie CHU Hassan II, Fès, Maroc

Les alvéolites allergiques extrinsèques (AAE) ou pneumopathiesd’hypersensibilité, représentent un groupe de maladies pulmo-naires induites immunologiquement par l’exposition chronique etrépétée à des particules le plus souvent organiques. Elles réalisenthistologiquement une infiltration cellulaire inflammatoire et granu-lomateuse interstitielle et des espaces aériens terminaux.Nous rapportons sept cas d’alvéolites allergiques extrinsèquescolligés au service de pneumologie CHU Hassan II de Fès entrejuillet 2007 et juin 2013. Il s’agit de 5 femmes et 2 hommes. L’âgemoyen est de 47 ans. Un contact avec les poulets et/ou pigeonsest noté dans 6 cas, une exposition à la laine dans un cas. La