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PIERRE MARCHAND DES PROJETS À CONCRÉTISER Vassili Cremanzidis, l’homme de l’ombre de l’impact Un québecois roi au guatemala LE PREMIER MAGAZINE DE SOCCER AU QUÉBEC VOL.41 - N o 4 - JUILLET 2019

PIERRE MARCHAND DES PROJETS À CONCRÉTISER - Le … · 2019. 7. 3. · Le dossier football, soccer si vous préférez, premier sport mondial, pratiqué partout, en Chine, en Inde,

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PIERRE MARCHAND

DES PROJETSÀ CONCRÉTISERVassili Cremanzidis,l’homme de l’ombre de l’impact

Un québecois roi au guatemala

LE PREMIER MAGAZINE DE SOCCER AU QUÉBEC VOL.41 - No 4 - JUILLET 2019

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Entretien avec Pierre Marchand… 11

Gouvernance, programme de reconnaissance des clubs, relations avec l’Association canadienne (ACS) et l’Impact de Montréal, arrivée d’une équipe de Canadian Premier League (CPL) au Québec, développement du haut niveau féminin… Tour d’horizon avec le président de Soccer Québec

Dossier spécial Québec

Mathieu Chamberland… 16

Le Directeur général de la fédération Mathieu Chamberland est un homme clé dans la structure de l’organisa-tion et dans l’avancée des (nombreux) projets. Portrait.

Kambiz Ebadi, nettoyeur de zones grises … 18

Le directeur des compétitions raconte son quotidien et revient sur le sujet du racisme qui s’est invité sur les terrains de soccer et qui a pollué la dernière saison.

Les Québécois de l’étranger… 22

Beaucoup de championnats étrangers ont mis fin à leur saison en juin et plusieurs représentantes et représen-tants de la Province se sont distingués. Bilan des hauts et des bas de nos porte-drapeaux.

Impact de Montréal : Vassili Cremanzidis… 28

Transferts, règlement de la MLS, scouting, équipe réserve… Vassili Cremanzidis est sur tous les fronts dans le volet sportif de l’Impact.

MLS… 36Le Toronto FC arrive au Stade Saputo ce mois-ci, accompagné de son arme offensive : Pozuelo. Présentation.

Parlez-vous le «MLS» ?… 32

Allocation monétaire ciblée, Joueur Désigné, Classement d’allocation, Génération Adidas… Vous ne comprenez rien au langage utilisé dans la MLS. On vous explique.

Marco Dominguez : Roi du Guatemala… 44

Marco Dominguez est devenu champion du Guatemala. Un an plus tôt, il nettoyait les garderies à Montréal.

L’édito de Georges Schwartz…………..6Autour du monde… 8Soccer et politique… 24Divertissement: Les potins et autres étrangetés partagés par les stars du ballon rond…………..48Stade : Notre architecte Piero Facchin vous présente un stade sous toutes ses formes…44E-sport : Des changements dans le prochain FIFA …………..50

Rubriques

SOMMAIRE

QUÉBEC SOCCER juillet 2019 54 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

UNE PLACE AU SOLEIL

Le solstice d’été nous a donné envie, à Québec Soccer, de mettre à l’honneur notre Belle Province. L’alignement des planètes nous semblait d’autant plus propice que l’élection du président de la fédération se tenait au début de mois de juin et que son issue a permis à son président, Pierre Marchand, de remporter un second mandat de deux ans. Les chantiers étant très nombreux dans l’organisation, il était ainsi opportun de donner la parole à celui qui va conduire les rênes de l’institution provinciale en charge du soccer, mais aussi de présenter ceux qui, entre autres, l’épauleront dans cette tâche : son directeur général, Mathieu Chamberland, et le directeur des compétitions, Kambiz Ebadi. Malgré ces chantiers, le soccer se porte bien au Québec. La présence importante et la réussite de certains de nos représentants à l’étranger en sont des preuves, qu’il nous paraissait important de vous soumettre dans cette édition qui met à l’honneur la fleur de lys. Des honneurs, c’est justement ce qu’a recueilli aussi un Montréalais au parcours singulier, en devenant champion dans un pays d’Amérique latine. Le parcours de Marco Dominguez est d’autant plus inspirant qu’il nous permet de voyager un peu plus au sud, là où le soccer ne se vit que debout dans une tribune en s’égosillant.

Après de telles pérégrinations, il n’y avait aucun mal à avoir envie de revenir aux affaires courantes, d’autant qu’elles sont pour le moins enthousiasmantes puisque l’Impact de Montréal poursuit son parcours intéressant en Major League Soccer, que le « derby du nord » face au Toronto FC de Pozuelo se profile et que la fenêtre des transferts s’ouvre, donnant possiblement un peu d’air frais à l’effectif du porte-étendard québécois. Un été comme on les aime.

Bonne lecture, et bon été.

Quentin ParisisRédacteur en chef

Éditeur – Fondateur : Pasquale CifarelliÉditorialiste : Georges SchwartzRédacteur en chef : Quentin ParisisConseiller éditorial : Matthias Van HalstRédaction : Jean Gounelle, Claudine Douville, Piero Facchin, Dominique Maestracci, Paméla O’Neil, Marc TougasPhotographe : Joey Franco

Direction artisitique et infographieGeneviève [email protected]

Bureau des ventes, Marketing et publicité

Alex Depatie, PrésidentTel.: 514-990-9250

Conseiller en publicitéLynne-Marie MathieuTel.: 514 990-9250

Québec Soccer est publié parLES PROMOTIONS SOCBEC INC.1550-B, rue de CoulombBoucherville, Qc J4B 7Z7514 990-9250

Québec Soccer est imprimé au Québec. Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Canada. Envoi de Publication Canadienne. Numéro de convention 40069455. Numéro inter-national normalisé des publications en série : ISN 0228-6351. Les opinions émises par les journalistes et collaborateurs ne réprésentent pas nécéssairement la direction de Québec Soccer, des Promotions Socbec Inc., ni de tout autre organisme s’étant asso-cié à Québec Soccer. Elles n’engagent que les auteurs. Les conseils techniques donnés dans Québec Soccer le sont à titre indicatif seulement, veuillez consulter un expert du domaine concerné avant de mettre quelques conseils que ce soit en pratique. Le contenu de Québec Soccer ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’auto-risation écrite de son éditeur. Les articles et les photos non sollicités sont les bienve-nus (sans garantie de publication). Veuillez accompagner vos articles et/ou photos d ‘une enveloppe pré-adréssée et pré-affranchie si vous souhaitez que nous vous les re-tournions. L’éditeur ne peut être responsable de la perte d’articles ou de photos.

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6 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

ÉDITORIAL

L’ÉCOLE,ARME DE PROGRESSION MASSIVE

PAR GEORGES SCHWARTZ

Plutôt que de célébrer la sélection de trois québécois – fait rare – dans l’équipe canadienne de la Gold Cup, attardons-nous à la présence de six joueurs de Brampton parmi les 23 choisis par l’entraîneur John Herdman. Avec ses 594 000 habitants, soit la quatrième des villes les plus

populeuses de l’Ontario derrière Toronto, Ottawa et Mississauga, Brampton produit à elle seule au-delà du quart de l’équipe nationale masculine, ce qui constitue un véritable exploit. Est-ce la qualité de la formation ? Probablement, surtout si l’on considère que quatre d’entre eux ont été formés au Brampton Youth Soccer Club.

Il y a là un modèle à suivre pour le Québec, dans un sport de grande visibilité internationale où le Canada plafonne au 78e rang du classement FIFA, précédé par l’Irak pays en guerre permanente et suivi par Curaçao une île dont la population (150 000 habitants) est inférieure au nombre de footballeurs canadiens. Et nous ne pos-sédons aucune star du jeu, ni même de joueurs au statut reconnu. Nous n’avons pas d’autre Hargreaves qui avait la double nationa-lité et a préféré jouer pour l’équipe nationale d’Angleterre; pas de Bunbury, de Forrest, de Radzinski qui ont fait de belles carrières en Europe; pas de Iarusci, de Wilson, piliers du Cosmos de New York le meilleur club de l’histoire footballistique des États-Unis. La place est pratiquement libre.

Une réussite québécoise

En 1966, j’avais été le scénariste et le scripteur d’une série de dix cours d’éducation physique télévisés pendant cinq ans par Radio-Canada dans les écoles du Québec pour le ministère de l’Éducation. Pour le dixième cours consacré à un sport collectif, les conseillers pédagogiques avaient choisi le handball olympique pratiqué à l’intérieur, donc à l’abri des rigueurs de l’hiver. Au terme des cinq années, cette initiation de masse avait fait du Québec la place forte du handball au Canada et le principal fournisseur de l’équipe natio-nale. D’ailleurs, le siège de la Fédération canadienne de handball est établi à Sherbrooke.

En principe, le choix d’un sport pour les jeunes peut aussi bien dépendre de l’actualité, par exemple l’attrait du basketball suite à la spectaculaire victoire des Raptors de Toronto en NBA, comme d’une politique délibérée d’assaut global sur un territoire sportif aussi valorisant que disponible. À contre-courant de l’ouverture iné-galée sur le monde qu’offre le football, de trop nombreux décideurs québécois s’en tiennent encore aux « vraies affaires », le hockey de la NHL pourtant si rébarbative aux clubs canadiens et le baseball

sans stade aux retombées tout aussi régionales. D’autres, conquis par les reportages télévisés de la NFL, se tournent vers son proche parent la Canadian Football League, refuge des laissés-pour-compte américains qui s’adaptent plus ou moins bien à notre propre version du ballon ovale, mais détiennent néanmoins les postes clés de nos équipes professionnelles. Dans l’ensemble, rien pour affirmer de façon distincte la personnalité québécoise en ces temps houleux de quête identitaire gouvernementale.

Une formule efficace

Le succès immédiat obtenu par l’implantation du handball dans le programme scolaire d’éducation physique aurait dû ouvrir les yeux des responsables sportifs québécois. Or, les répercussions de ce précédent introduit pour des raisons pratiques semblent être passées inaperçues ou n’ont en tous cas jamais suscité l’envie de reproduire ce coup de maître. L’occasion est belle aujourd’hui pour le football de renouer avec cette approche d’envahissement massif afin de permettre au Québec de prendre le leadership du ballon rond au Canada.

D’ailleurs, à la récente Assemblée générale annuelle de Soccer Québec, le directeur général Mathieu Chamberland ouvrait une porte sur cette voie avec sa présentation sur « La place que le soccer doit prendre dans les écoles ». D’autre part, la réélection à la présidence de la Fédération de Pierre Marchand, homme de terrain moderne, dynamique, membre du conseil d’administration de Sports Québec, le place en bonne position pour convaincre le ministère de l’Éducation et du Sport de tenter l’expérience. Même si ni l’un ni l’autre n’ont eu connaissance de l’impact d’une démarche entreprise il y a 50 ans, ils seront de toute évidence réceptifs à une proposition qui ne fera qu’amplifier leurs projets.

Le dossier football, soccer si vous préférez, premier sport mondial, pratiqué partout, en Chine, en Inde, en Arabie Saoudite, aux États-Unis (contre leur gré !!!), etc., outil diplomatique reconnu, devrait être en mesure d’attirer l’attention des politiciens au pouvoir et des hauts fonctionnaires québécois les moins familiers avec le sport. La collaboration télévisuelle publique ou privée pourrait être acquise sans trop de peine. En outre, qui résisterait à l’idée de conquérir une position dominante au Canada ?

Si la modeste ville ontarienne de Brampton peut arriver à placer six joueurs sur l’équipe nationale canadienne, il y a de fortes chances que le Québec, s’il le désire et prend les moyens adéquats, puisse égaler ou même surpasser cette réussite à l’horizon 2024.

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8 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

AUTOUR DU MONDE

Infantino réélu à la têtede la FIFA

SAVEZ-VOUS QUE

Le programme duChampionnat canadien connu

Mort de Lennart Johansson,ancien boss de l’UEFA

L’Ukraine remportela Coupe du monde U20Des fonds gouvernementaux

pour Canada Soccer

Leo Messi,sportif le mieuxpayé au mondeLe Portugal remporte

la Ligue desNations en Europe

Le Qatar hôtedes Coupes du Monde

des Clubs 2019 et 2020

Le Mexique,champion de Beach soccer

de la Concacaf

Le match des légendes reporté

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a été réélu pour un second mandat à la tête de l’instance qui gère le soccer international. Il était le seul candidat en lice. Gianni Infantino sera en fonction jusqu’en 2023. Le passage de la Coupe du monde à 48 équipes ou l’introduction de l’arbitrage vidéo font partie des décisions les plus marquantes de son premier mandat, qui est aussi l’objet de certaines critiques. L’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, ou l’ancien président de l’UEFA, Michel Platini, ont ainsi souligné le manque de transparence ou de légitimité de l’actuel président. « Ces trois dernières années n’ont pas été parfaites. J’ai fait des erreurs, certainement, j’ai essayé d’améliorer les choses pour qu’elles soient meilleures », a répondu Gianni Infantino.

L’Ukraine est devenue championne du monde des moins de 20 ans après avoir battu la Corée du Sud, 3-1, en finale. L’attaquant du Dynamo Kiev, Vladyslav Supriaha a inscrit un doublé, avant que son compatriote et coéquipier à Kiev Heorhiy Tsitaishvili ne close la marque. Le Ballon d’Or du tournoi, Lee Kang In, qui évolue sous les couleurs de Valence, en Espagne, avait ouvert la marque pour les Coréens. L’Équateur s’est hissé à la troisième place de la compétition, grâce notamment au très bon tournoi de Gonzalo Plata, le joueur du Sporting du Portugal et à sa victoire lors de la petite finale contre l’Italie.

L’Impact de Montréal affrontera le club de CPL, York9 FC, à l’occasion de son entrée en lice dans le championnat canadien. Les joueurs de York sont venus à bout d’Edmonton lors du tour précédent. Le match aller aura lieu le 10 juillet à North York, tandis que le match retour sera disputé au Stade Saputo le 24 juillet.

Dans les autres quarts de finale, le Cavalry FC jouera contre le Vancouver Whitecaps FC, alors que le HFX Wanderers FC fera face au Fury FC d’Ottawa. Le vainqueur du tournoi en 2018, le Toronto FC, affrontera le vainqueur de cette série en demi-finale.

Le Suédois Lennart Johansonn, président de 1990 à 2007 de l’UEFA, l’instance européenne de soccer, est décédé le 4 juin dernier. Il avait 89 ans. C’est sous son règne que la Ligue des champions telle qu’on la connaît aujourd’hui a vu le jour, en remplacement de l’ancienne Coupe des clubs champions, une compétition qui était beaucoup moins lucrative.

Kirsty Duncan, ministre des Sciences et des Sports, a annoncé que le gouvernement du Canada fournira jusqu’à 4,3 millions de dollars à Canada Soccer – à compter de maintenant, et ce, jusqu’en 2020 – pour les préparatifs en vue de la Coupe du Monde de la FIFA 2026. Grâce à ce finan-cement, Canada Soccer pourra planifier adéquatement et prendre des décisions requises à long terme afin d’accueillir la Coupe du Monde de la FIFA en 2026.

Le magazine Forbes a fait paraître, comme chaque année, son classement des 100 sportifs les mieux payés, dont la première place est occupée par l’Argentin Leo Messi, avec un pactole annuel estimé à 127M$. La vedette du FC Barcelone devance son meilleur ennemi Cristiano Ronaldo (109M$) et son ancien coéquipier Neymar (105M$). Les joueurs de soccer occupent les trois premières places du classement, mais ce sont bien les stars de la NBA qui sont les plus présentes. 35 joueurs de basket sont au palmarès, dans lequel on ne trouve qu’une seule femme : Serena Williams (63e; 29,2M$).

Après l’Euro 2016 remporté en France, le Portugal a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès, en remportant la première édition de la Ligue des nations, dans son volet européen. Les Portugais ont gagné la finale face aux Pays-Bas, 1-0, grâce à une réalisation de Gonçalo Guedes. De bon augure pour les coéquipiers de Cristiano Ronaldo à un an de l’Euro 2020.

La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA va être remaniée à 24 équipes - dont l’édition pilote aura lieu en 2021 -, mais la FIFA a décidé de confier au Qatar l’organisation des deux prochaines éditions de la compétition dans son format actuel (2019 et 2020). Ces deux rendez-vous à sept équipes devraient servir de répétition générale en vue de la Coupe du Monde de la FIFA 2022, d’autant que la période de leur organisation - géné-ralement début décembre - correspond à celle de la prochaine édition de la compétition phare de la FIFA. Ces événements se dérouleront par conséquent dans des conditions climatiques similaires.

Le Mexique est devenu champion 2019 de beach soccer de la Concacaf après avoir battu les États-Unis 6-2 en finale. C’est la quatrième fois que le Mexique remporte le tournoi après 2008, 2010 et 2015. Le Mexique et les États-Unis se sont qualifiés pour la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 2019 au Paraguay (du 21 novembre au 1er décembre prochain).

Le match prévu le 23 juin opposant Ronaldinho et d’anciennes vedettes de l’équipe nationale du Brésil à une équipe composée d’anciens joueurs de l’Impact de Montréal menée par l’ancien capitaine Patrice Bernier est reporté au 4 août 2019, au Stade Saputo, à 17 h.

L’interdiction aux gardiens de prendre à la main une passe en retrait volontaire est appa-rue dans les lois du jeu durant les années 90 ?

QUÉBEC SOCCER juillet 2019 9

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SPÉCIAL QUÉBEC SPÉCIAL QUÉBEC

10 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 11

LE QUÉBEC À LACROISÉE DES CHEMINS

Fini le temps où le soccer était perçu comme un loisir, une activité ludique dont la destinée ne pouvait s’arrêter qu’à cette perspective, certes noble, mais réductrice et sans ambitions. Aujourd’hui posé sur des bases solides, le soccer québécois veut désormais opérer un virage qualitatif, offrir

une chance aux plus doués et aux plus ambitieux d’accéder au haut niveau, voire au professionnalisme. Certes, l’Académie de l’Impact de Montréal commence déjà à donner des résultats. Certes, les joueurs professionnels québécois n’ont jamais été aussi nombreux sur le circuit. Mais il est possible de mieux faire, de mieux tirer parti du potentiel inexploité des dizaines de joueuses et de joueurs encore trop souvent livrés à eux-mêmes et sans possibilité de rejoindre un club de leur niveau à l’âge de la maturité. L’heure est à la structuration, à la création de ces nouvelles possibilités. La CPL est arrivée dans le paysage canadien et le Québec devrait rapidement avoir sa part. Les ponts vers la MLS se construisent peu à peu, tandis que ceux vers l’Europe ne sont plus seulement réservés à un ou deux joueurs (ou joueuses) d’exception. Ils tendent à être de plus en plus fréquentés. Les chantiers demeurent néanmoins nombreux pour en faire une norme, tant il a fallu convaincre et se convaincre qu’il était possible de faire du soccer le sport numéro 1 dans une province qu’on ne pensait dévouée qu’au hockey.

Aujourd’hui, le soccer au Québec veut se doter d’une structure permettant aux clubs de mieux cerner leur mission, d’offrir aux pos-sibles vedettes de demain les conditions nécessaires à leur développement. Il lui faut aussi s’assurer de proposer des conditions de jeu systématiquement adé-quates à celles et ceux qui souhaitent pratiquer une acti-vité physique sans autre but que de s’amuser et de garder la forme. Le programme de reconnaissance des clubs est ce chantier. Il est en cours et

les prochaines années (décennies ?) montreront si ce virage a bien été négocié. Il ne faudrait pas oublier en effet que ce projet s’inscrit dans un cadre global, qui touche bien entendu les clubs et les joueurs, mais aussi tout ce qui tourne autour, à savoir les arbitres, les dirigeants, les institutions, les partenaires financiers, et indirectement les clubs professionnels canadiens et l’Impact de Montréal.

L’affaire n’est pas petite.Pour y voir plus clair, le président de la fédération récemment

réélu, M. Pierre Marchand, a accepté de répondre à nos questions. Il l’a fait clairement et sans langue de bois. Il ne sera pas seul à mener ce bateau, loin de là. Le directeur général de l’institution, Mathieu Chamberland, sera notamment à ses côtés. Arrivé en poste il y a moins de deux ans, une présentation s’imposait. Aussi paraissait-il important d’avoir un pied sur le terrain. Le directeur des compétitions, Kambiz Ebadi, dont le rôle est notamment d’être en lien direct et constant avec les clubs a donc expliqué son rôle, mais aussi ses défis, notamment face au fléau du racisme, qui s’est invité sur les terrains.

Comme on le dit souvent, l’avenir se joue maintenant.

PIERRE MARCHAND

DU TRAVAIL ETDES AMBITIONS

PAR QUENTIN PARISIS

Parvenu à la tête de la fédération de soccer il y a deux ans, le président Pierre Marchand a dû redresser l’image d’une institution écornée à l’époque par des polémiques liées à l’achat d’une compagnie informatique et s’était fixé comme mandat de rétablir le lien de confiance entre les

différentes parties prenantes du soccer québécois, tout en assurant son évolution et sa croissance. Réélu le 9 juin dernier, les défis qui l’attendent pour les deux prochaines années ne sont pas moins

grands. Gouvernance, programme de reconnaissance des clubs, rela-tions avec l’Association canadienne (ACS) et l’Impact de Montréal, arrivée d’une équipe de Canadian Premier League (CPL) au Québec, développement du haut niveau féminin… Les sujets chauds sont nombreux et le président s’est montré direct et sans langue de bois quand il a fallu les aborder. De quoi entrevoir, en filigrane de ses propos, une certaine idée de sa méthode.

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12 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 13

SPÉCIAL QUÉBEC

À votre arrivée il y a deux ans, quelles ont été les premières mesures que vous avez prises pour remettre de l’ordre dans la maison ?

On a parlé et on a écouté les gens, même dans les coins éloi-gnés. Il fallait comprendre les besoins de chacun dans un terri-toire qui est immense. Tout part du dialogue et il y a encore du travail à faire. Ça prend du temps. Après, mon premier « move » important a été de remplacer le DG qui était encore en probation. Mathieu Chamberland a été nommé et le résultat est très positif.

Le jour de votre élection, vous avez insisté sur le fait qu’il était important que les parties prenantes « ne se regardent pas en chiens de faïence ». Les relations demeurent difficiles ?

L’environnement du soccer, ce sont les régions, les clubs, les entraîneurs, les arbitres, les joueurs… c’est tout un ensemble qu’il faut faire cohabiter. Certains sont là pour faire respecter les règles, et quand on fait appliquer des règles, on n’est pas toujours aimé. Les arbitres imposent les règles aux joueurs, et ce même rapport peut exister entre les clubs et les régions, les régions et la fédération. J’essaye de mar-cher de façon positive. J’essaye d’ailleurs d’avoir cette même démarche entre la fédération et l’Association canadienne. Il faut se faire confiance. On ne pourra jamais répondre à 100% à toutes les demandes, car on doit couvrir toute la province. Il y a des régions où on trouve 1200 ou 1300 joueurs, et d’autres où il y en a 25 000. Il y a aussi des régions qui couvrent des territoires immenses.

Ces spécificités ne nécessiteraient-elles pas une réforme, par exemple au sujet des régions, de leur découpage et compétence ?

En mars 2018, on avait réuni du monde et on avait conclu qu’il fallait revoir la gouvernance de la fédération. Aujourd’hui, il y a un président, un vice-président, un trésorier, puis 18 présidents de chacune des régions et six forment le CA. On est poussé à revoir notre structure par le gouvernement provincial, de façon subliminale, et par l’Association canadienne. On irait vers une gouvernance avec un CA de 12 personnes, avec huit adminis-trateurs provenant de quatre zones du Québec. On a découpé le Québec en quatre et deux administrateurs seraient issus de chaque zone. On veut aussi qu’il y ait la parité, un homme et une femme. Il y a eu un accord de principe au début du mois de juin. C’est à finaliser.

Au niveau des dossiers en cours, il y a aussi présentement un travail autour du programme de reconnaissance des clubs, qui est censé avoir un très gros impact pour l’avenir du soccer. Comment cela se présente ?

C’est une forme de reconnaissance du degré d’installations, de compétitivité et de service d’un club. Pour qu’un club devienne « National», ça nécessite une structure, un CA, des budgets, des installations… Il y a 137 critères émis par l’ACS. Au Québec, on vise huit à dix clubs de ce type. La tombée des dépôts de candidatures est au 31 août. On voudrait ensuite démarrer la Ligue Nationale, une sorte de AAA+, en 2021. Chaque club national devra aussi avoir une sorte d’Académie, un centre de développement pour les 8 à 12 ans. Il faudra aussi qu’il y ait à la fois du masculin et

du féminin. Ça nécessite du monde, des joueurs et ça entraîne un vent de fusion et de réorganisation dans les régions, même si c’est parfois compliqué. Ça demande des entraîneurs certifiés, ça engage des frais, mais c’est très positif pour professionnaliser notre sport. Après, on a le Provincial, le Régional et la base, avec des exigences spécifiques. La base, c’est de s’assurer que les jeunes jouent dans un encadrement sécuritaire et qu’ils prennent du plaisir. Tout le monde peut appliquer à ça, mais il faut aussi avoir des certitudes auprès des intervenants et des entraîneurs, faire suivre des formations sur le respect et l’éthique. C’est un travail de longue haleine, une professionnalisation à tous les niveaux.

Comment envisagez-vous d’augmenter le nombre d’entraî-neurs certifiés ?

On veut que tous nos entraîneurs soient certifiés, mais le terri-toire ne nous permet pas de nous déplacer partout, tout le temps. On peut fournir des formations par vidéoconférence. C’est aussi valable pour les arbitres, car si notre qualité de soccer augmente, tout doit augmenter. C’est un beau défi.

Il y a une étude qui est en cours au sujet de la Première Ligue de Soccer du Québec (PLSQ) et du soccer professionnel. En quoi cela devenait-il indispensable ?

Un comité d’experts indépendants doit nous remettre un rap-port et nous soumettre ses constatations. La CPL est arrivée et elle a désormais acheté la Première ligue de l’Ontario. Elle est aussi en train de former un équivalent en Colombie-Britannique. Quelle est l’ambition pour le Québec ? Il va falloir y travailler, en coopération avec la CPL.

La PLSQ pourrait donc devenir une sorte de ligue-école de la CPL ?

(Silence) J’attends les recommandations du comité et qu’il rencontre aussi la CPL, mais quand je regarde en Ontario… La CPL ne veut pas de club-école par équipe, mais elle pourrait puiser ses joueurs en PLSQ. De toute façon, c’est là que sont les joueurs de haut niveau au Canada. Je suis prêt à écouter. La venue de la CPL va peut-être nous amener à changer notre philosophie sur notre Première ligue, oui.

Et quel est votre point de vue sur la gestion et les ambitions de la CPL ?

La CPL est un joueur très important dans le soccer canadien. On regarde comment ça démarre. Ils ont des ambitions et il vaut mieux en avoir plus que pas assez. J’ai quand même des questionnements, car le cahier des charges pour démarrer une franchise est très élevé. Le prix de la franchise serait maintenant à près de 9M$...

C’est trop ?Je le pense, à titre personnel.

L’ancienne vedette du soccer canadien, Alex Bunbury, se montre assez volubile sur sa volonté d’obtenir une ou deux franchises…

Pour le moment, malheureusement, sa seule limite est d’être volubile. C’est une constatation. Il promet des nouvelles et des nouvelles, mais je n’en ai pas. Il y a aussi longtemps qu’Alex Bunbury n’est plus à Montréal. Son nom n’évoque plus la même chose que Patrice Bernier par exemple.

Et il y a d’autres projets que celui de M. Bunbury ?Ce n’est pas un secret, il y a une possibilité à Québec. Je pense

que c’est la meilleure place pour une première équipe dans la province. Je l’encourage fortement, car il y a beaucoup de chances de succès à Québec. Il y a un stade de 10 000 places à l’Université Laval. La CPL veut sérieusement une équipe au Québec, car ça ne paraît pas bien pour eux de ne pas être ici. C’est incontournable, mais à près de 9M$, c’est compliqué d’approcher un investisseur.

Et à Montréal ?Alex Bunbury voulait venir dans la région de Montréal et se

disait qu’une rivalité avec Québec serait bien. Jusque-là, on est d’accord. Ça va venir, mais il serait peut-être bon de laisser pous-ser une première équipe. Il faut en plus trouver des personnes avec des poches profondes et prêtes à attendre plusieurs années avant de récupérer un peu de sous. Ce qui est sûr, c’est que la fédération ne mettra pas d’argent là-dedans. Ce n’est pas notre mandat d’être embarqué dans une équipe professionnelle.

À Montréal justement, il y a déjà l’Impact. Vous semblez vou-loir solidifier vos relations avec le club.

Patrick Leduc était présent à l’Assemblée Générale et on était très content. C’était une marque de respect. On s’est aussi ren-contré avec le président Gilmore et je sens une nouvelle ère, une nouvelle coopération avec l’Impact. On en est aux balbu-tiements, mais on a commencé les rencontres et d’autres sont prévues. L’Impact veut s’impliquer, peut faire participer deux ou trois joueurs du club dans nos évènements, offrir des formations pour les entraîneurs… On ne parlait pas de ça avant. C’est une bonne chose. En échange, je pense qu’on peut aider à promouvoir le soccer de l’Impact, à ce que le stade soit plein. L’arrivée de Kevin Gilmore a insufflé cette nouvelle ère, les rapports sont en train de changer. Je ne dénigre absolument pas Joey Saputo, pour qui j’ai beaucoup de respect, comme pour toute la famille Saputo. Ils ont fait beaucoup d‘efforts depuis 26 ans et il n’y a pas beaucoup de monde qui aurait accepté d’investir et de perdre quelques millions par années dans le soccer.

« La venue de la CPL va peut-être nous amener à changer notre philosophie sur la PLSQ »

« Je sens une nouvelle ère, une nouvelle coopération avec l’Impact »

Les 18 régions étaient représentées à l’occasion de l’Assemblée générale de la fédération, qui s’est tenue début juin à Saint-Sauveur

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14 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 15

SPÉCIAL QUÉBEC

L’Académie de l’Impact sort de plus en plus de joueurs sur le circuit professionnel et fonctionne bien. Est-ce que l’existence et les réussites de l’Académie pourraient remettre en cause les missions du Centre National de Haute Performance (CNHP) ?

C’est une bonne chose qu’il y ait de plus en plus de joueurs québécois sur le terrain en MLS. L’Impact en a encore signé un dernièrement (Karifa Yao, NDLR) et il y en a plusieurs dans l’effec-tif. Ça commence à sentir bon. Les équipes nationales masculines puisent aussi principalement dans les Académies. Il faut donc penser au mandat du CNHP, mais je n’ai pas entendu parler du projet de l’Impact de faire une académie ou une équipe féminine.

Un CNHP strictement féminin est donc envisageable ?Tout est sur la table. Il pourrait y avoir du changement au

CNHP d’autant que toute notre structure de formation va être à regarder avec le programme de reconnaissance des clubs et les centres de développement de 8 à 12 ans. On réfléchit, ça chemine.

Du côté du soccer féminin justement, la PLSQ en est à sa deuxième saison. Vous donne-t-elle satisfaction ?

Oui, les premiers pas sont bons. À la fin de la deuxième année, on fera une étude, comme on l’a fait pour le masculin, tant d’un point de vue technique que sportif et économique. L’intention est absolument que ça se maintienne. J’ai toujours été un fervent partisan du soccer féminin. Pour le moment, il y a quatre équipes dans un petit périmètre géographique, avec deux à Laval, une à Blainville, une à Mont-Royal. Après, on a Québec et Rive-Sud. À échelle du Québec, ce n’est pas assez.

L’Outaouais par exemple pourrait être un secteur intéressant ?Oui. Absolument. Ou Sherbrooke, qui est quand même un beau

marché. La Mauricie aussi ou l’Est-du-Québec. Ce sont des terri-toires naturels pour un développement, mais ça prend quelqu’un qui a la volonté de faire du soccer féminin.

Durant la Coupe du monde féminine, il n’y a qu’une seule Québécoise dans l’effectif canadien (Gabrielle Carle, NDLR). Comment cela se fait-il ?

C’est un défi. Il y en a beaucoup chez les jeunes et je cherche à comprendre pourquoi c’est plus compliqué chez les A. Je pense

qu’il faut que les filles passent ce cap et on est en train de chercher des solutions avec le directeur technique, Éric Leroy. Je veux qu’on ait un meilleur suivi avec nos U17 ou nos U20, pour mieux les encadrer, mieux les accompagner. On a des retours des sélections et je veux que l’on s’accorde avec les constatations. Si le retour nous indique que la joueuse ne court pas assez vite, peut-on l’entraîner sur ce point ? Il faut pouvoir lui donner un coup de pouce. Je veux nos filles dans les équipes nationales. La solution, c’est peut-être un meilleur suivi des joueuses et un meilleur lien avec l’Association canadienne – en fonction de ce que les coachs souhaitent comme profil.

C’est différent chez les hommes ?Le débat se fait plus autour des équipes profession-

nelles, à l’Impact, au Toronto FC, aux Whitecaps de Vancouver. J’imagine aussi que quand la CPL aura pris ses lettres de noblesse, elle viendra s’ajouter au portrait.

Il y a également beaucoup de joueurs à l’étranger, et cette ouverture se fait aussi du côté de la fédéra-tion, qui multiplie les liens avec l’Europe et la France en particulier. Des recruteurs de clubs français sont d’ailleurs venus cet hiver. C’était dans quel but ?

Il y a beaucoup de cow-boys dans le milieu du recru-tement, des agents. Il y a beaucoup de gens qui pro-mettent toutes sortes de choses à nos jeunes joueurs, donc on veut expliquer à nos joueurs, à nos plus gros potentiels comme à leurs parents comment ça fonc-tionne, quels sont les meilleurs débouchés. Des soi-disant intermédiaires disent n’importe quoi, promettent des essais à Madrid ou je ne sais où, font miroiter que le jeune de 15 ans va passer professionnel, mais par contre il faut les payer. Ce sont des vendeurs de nuages. On offre des formations avec Serge Epoh et des clubs étrangers et structurés viennent aussi.

Ce genre de partenariats pourrait aussi se déve-lopper ?

On est ouvert à ça. Avec « nos cousins français », c’est vrai que c’est plus facile. On a de bonnes relations, on est souvent invité par la Fédération Française de Football et nous avons des échanges réguliers. Il y a eu des pics et des moments plus faibles, mais notre volonté commune est de solidifier nos relations. C’est valable pour les joueurs, mais aussi les techniciens, les arbitres… Ceux qui le méritent et qui veulent conti-nuer leur route pourraient aller en stage en France, des choses comme ça.

« Il y a beaucoup de cow-boys dans le milieu

du recrutement, des agents »

Patrick Leduc a représenté l’Impact de Montréal à l’occa-sion de l’Assemblée générale, à l’issue de laquelle Pierre Marchand a été réélu. Le club de MLS souhaite renforcer ses relations avec les instances, tant à l’échelle provinciale que fédérale.

« On essaye de renforcer les liens entre la fédération de soc-cer et l’Impact de Montréal, qu’il y ait un rapprochement. C’est nécessaire, tant pour notre club que pour le soccer québécois en général. On a eu quelques rencontres depuis le mois de janvier avec Mathieu Chamberland, et c’était important de venir à l’Assemblée générale en tant qu’observateur, de prendre le pouls. Je constate que de nombreuses personnes à la fédération et dans les régions sont heureuses de nous revoir et je compte être en lien avec tous ces gens. Être à l’Assemblée générale, c’était un premier pas, pour aussi mieux comprendre les enjeux futurs pour les clubs et les régions. Ça peut aussi aider l’Impact à se positionner, en tant qu’organisation qui peut venir en soutien des clubs et faire rayonner notre sport. Il y a des changements impor-tants avec le programme de reconnaissance des clubs, qui affectent plusieurs personnes ou organisations avec les-quelles l’Impact est constamment en contact. Il faut que nous comprenions ce que les clubs partenaires visent avec le programme de reconnaissance. Je suis contre l’idée que l’Impact fasse ses petites affaires dans son petit jardin et je ne voudrais pas que la fédération fasse ses démarches et ses planifications sans prendre en compte la vision de l’Impact. On a une expertise à partager et, si on veut gagner, on va toujours aller chercher des joueurs québécois qui viennent, à la base, de clubs amateurs. Dans un second temps, je serais sans doute plus dans la participation et le partage de nos ambitions avec la fédération. Il faut que l’Impact donne un peu plus au soccer amateur québécois et, en échange, le soccer québécois voudra être plus présent dans les succès de l’Impact. On avance tranquillement. »

Vincent Roberto, président de l’Association Régionale de la Rive Sud et second candidat à la présidence de la Fédération.

« Cela fait sept ans que je suis au Conseil d’administration et je vais continuer à travailler fort pour ma région et le soccer en général. La démocratie a choisi de donner un deuxième mandat à M. Marchand et il faut le féliciter. Ce qui a fait la différence ? Peut-être certaines promesses faites par le gagnant. Dans mon cas, je n’en fais jamais à personne, car tu es lié à quelqu’un après. C’est ma philosophie : travailler fort pour le soccer en général et non pour l’individu qui travaille dans une région. »

L’IMPACT DE MONTRÉAL VEUT AVANCER AVEC LA FÉDÉ

Pierre Marchand a été réélu pour un mandat de deux ans à la tête de la fédération

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16 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 17

Mathieu Chamberland est un homme occupé. Directeur général de la fédération depuis 18 mois, l’ancien arbitre est au cœur des opéra-tions dans les nombreux projets de l’institu-tion. « Mon rôle, c’est de veiller aux opérations,

de faire le suivi sur le plan stratégique et de m’assurer que la mission de Soccer Québec est suivie. Cela nécessite de tra-vailler en concertation avec les 18 associations régionales et les nombreux partenaires, comme l’Association canadienne, l’Impact de Montréal, le RSEQ. Il faut arrimer tout ça. Il faut aussi que nos comptes soient conformes vis-à-vis des minis-tères », détaille-t-il.

Dans son bureau, tout rappelle le soccer d’ici. Un maillot encadré de l’Impact dédicacé par l’équipe – époque Felipe et Di Vaio - trône aux côtés de celui de l’équipe nationale, signé par l’équipe féminine. Différents fanions et trophées régionaux ont pris place dans une armoire vitrée, tandis qu’une plaque en l’honneur de la regrettée Brigitte Frot ou une photo de Helder Duarte sont aussi visibles. Un respect envers ceux qui font ou ont fait le soccer qui transpire aussi dans la méthode qu’il tente d’utiliser au quotidien pour mener

son action. «Mon approche se fait dans la collaboration. Ca n’empêche pas d’avoir des conversations plus difficiles, mais, à la fin, on arrive toujours à une meilleure solution de cette façon », estime-t-il.

Cette méthode, Mathieu Chamberland l’utilise au quotidien avec les différents chefs de service de la fédération, mais aussi avec les Associations régionales, « une véritable armée au service des clubs ». Son objectif pour faire tourner cette grosse machine est clair : réussir à ce que tout le monde agisse dans le même sens, parvenir à faire partager et à mener les grandes orientations de la fédération pour développer le soc-cer. Ce n’est pas toujours évident, d’autant qu’ à son arrivée en poste, la situation est assez instable et la confiance en partie rompue. L’ancien directeur général Stéphane Arsenault a été remercié, le poste est resté un temps vacant, le roulement de personnel est important. Pour restaurer cette confiance à tous les étages, Mathieu Chamberland s’appuie sur la discussion, la collaboration et « l’alignement quand c’est possible ». Les résultats semblent aujourd’hui lui donner raison, le président Pierre Marchand estimant par exemple que « sa nomination a été très positive jusqu’à maintenant. »

Mathieu Chamberland avait 30 ans à l’époque de sa pro-motion au poste de DG. Cependant, passé par la direction de l’arbitrage après avoir œuvré au sein de l’Association régio-nale de Québec et avoir assuré un intérim de DG en 2016 pendant quelques mois, il estimait qu’il pouvait franchir ce pas, considérant par ailleurs que « les zones de confort, ce n’est jamais bon. »

« J’avais encore des choses à réaliser à l’arbitrage, dit-il, mais c’était une opportunité et je savais que Sébastien Dubé, aujourd’hui en charge de l’arbitrage, ferait du bon travail. La transition était assurée. »

UNE PASSION LOINTAINE

L’évolution et la qualité de l’arbitrage tenaient particuliè-rement à cœur celui qui a fait ses classes dans ce domaine au sein des institutions du soccer. Joueur de 5 à 18 ans à Saint-Nicolas, dans le club de Chaudière-Ouest, c’est autour de quatorze ans que Mathieu Chamberland découvre son attrait pour l’arbitrage. « J’ai commencé à m’impliquer dans

l’arbitrage, puis j’ai évolué comme chef des arbitres, tout en coachant et en m’occupant du soccer à 7 », se souvient-il.

À 21 ans, il poursuit son chemin en intégrant l’Association régionale de Québec, comme adjoint au directeur à l’arbitrage, où il devait « aider à monter les programmes de développe-ment des arbitres et aider à la formation. » Parallèlement à cette activité, il travaille au sein d’une commission scolaire comme technicien en loisir, mais l’ARS Québec décide d’ouvrir un poste à temps plein de coordonnateur à l’arbitrage. Il fait alors le saut et reste en poste un an avant que le poste de directeur à l’arbitrage ne s’ouvre à la fédération. « J’ai appliqué sans trop d’attente, pour essayer, et c’est Patrick Esparbès, le directeur général de l’époque, qui m’a annoncé le 20 décembre 2013 que je commençais le 8 janvier 2014. »

Sa chance, dit-il, c’est d’avoir « toujours croisé des gens qui [lui] ont fait confiance. » Il a aujourd’hui fait de la réciproque sa méthode vers la réussite.

SPÉCIAL QUÉBEC

MATHIEU CHAMBERLAND,LE CHEF D’ORCHESTRE

Le directeur général de la fédération a souhaité mettre en place une gouvernance où la notion d’action collective prend tout son sens.

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PAR QUENTIN PARISIS

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SPÉCIAL QUÉBEC

18 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 19

L’image que j’ai dans ma tête du travail que fait le directeur des compétitions d’une ligue provinciale, elle s’est construite à mes débuts dans le soccer, à la fin des années 1980. À l’époque, je travaillais au bureau de la Ligue nationale de soccer du Québec

en compagnie d’Ernst Santelli, qui était le directeur des compétitions.

L’impression qui me reste, c’est qu’Ernst passait ses journées au téléphone, avec différents dirigeants de club, à éteindre des feux. Il était en quelque sorte le paraton-nerre des doléances des clubs. Quelque chose ne faisait pas l’affaire ? On appelait Ernst. Et je me rappelle qu’Ernst passait beaucoup de temps à écouter en première partie de conversation… puis, beaucoup de temps à chercher et dire les bons mots pour calmer son interlocuteur.

C’est pourquoi j’ai toujours aimé Max-Eden Joseph quand il s’est retrouvé responsable de la Ligue de soccer élite du Québec. Il avait l’air d’avoir le tempérament idéal pour le poste. Du genre à se laisser bercer quand la vague déferlait, au lieu de tenter d’y résister.

« Quand j’ai commencé ici, c’était comme ça », a reconnu Ebadi, qui a succédé à Joseph quand celui-ci a pris sa retraite en décembre 2008, au cours d’un long entretien avec Québec Soccer. « À l’époque, j’aurais pu prendre le téléphone et répondre, ‘Ici le bureau des plaintes’. Mais ç’a changé. J’ai énormément travaillé là-dessus. »

Tandis que Joseph avait une employée, une employée et demie pour l’épauler, Ebadi en compte maintenant « cinq-six». Ces embauches sont notamment devenues nécessaires quand la Ligue de soccer élite du Québec (LSEQ) a été placée sous le parapluie de la Fédération, et aussi en raison du lan-Kambiz Ebadi est le directeur des compétitions à la fédération.

KAMBIZ EBADI,NETTOYEUR DE ZONES GRISES

PAR MARC TOUGAS

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La reconnaissance des clubs« C’est le plus grand dossier en ce moment, a indiqué Kambiz Ebadi. Toutes les compétitions qu’on connaît aujourd’hui vont être modifiées à partir de 2021. Il va vraiment y avoir une cassure. Ce que je dis aux gens, c’est arrêtez de penser comment c’était avant. Ce qu’il y avait avant n’a rien à voir. Ne comparez pas, on va avoir quelque chose de complètement nouveau. »

Entente FSQ-RSEQBien des entraîneurs ont fait état, ces dernières années, des tensions qui existent entre le soccer civil et scolaire, mais il semble qu’une entente entre la FSQ et le réseau étudiant allait être annoncée fin juin, a indiqué Ebadi. Une entente rendue possible par la pression appliquée par le ministère provin-cial pour que le RSEQ et les différentes fédérations sportives s’entendent, mais aussi parce que les relations entre la FSQ et le RSEQ se sont grande-ment améliorées.

« Au niveau du futsal, on est arrivé à quelque chose d’exceptionnel, en se mettant d’accord pour partager le travail au niveau de la gestion des compétitions», a indiqué Ebadi.

Frais de préformationLe monde du soccer québécois évolue vite et devra s’outiller pour gérer adéquatement de nouveaux dossiers qui se profilent à l’horizon, prévient Ebadi. Comme celui des frais de préformation, par exemple, qui gagnent en importance.

« L’an dernier, j’ai commencé à recevoir des sommes d’argent pour des joueurs développés au club qui ont signé des contrats professionnels (avec des clubs européens). Il y a des clubs qui, maintenant, reçoivent 15 000 $, 20 000 $, 30 000 $ en frais de pré-formation pour des joueurs qu’ils ont développés et qui jouent à l’étranger, a indiqué Ebadi. Et la FIFA a décidé de distribuer 8 millions $ aux clubs qui ont développé les joueuses qui se retrouvent à la Coupe du monde féminine 2019. Donc, les trois clubs qui ont veillé au développement de Gabrielle Carle, par exemple, vont recevoir des montants d’argent importants. »

DOSSIERS EN VRAC

cement de la PLSQ (Première Ligue de soccer du Québec).

« Le système au sein du département est complète-ment différent. J’ai responsabilisé les employés en leur confiant chacun des dossiers. Tout est géré par eux et je suis là en support, comme conseiller, a indiqué Ebadi. Chaque responsable de dossier sait qu’il peut prendre des décisions, dans le cadre de la réglementation qui existe. »

Ebadi a aussi beaucoup travaillé pour rendre la régle-mentation plus claire et plus limpide, de façon à ce que les décisions prises par ses employés ne soient pas question d’interprétation, mais de simple application des règles.

« À mon arrivée ici, deux expressions revenaient constamment : ‘Ton interprétation du règlement’ et ‘La zone grise’. Ce sont là deux choses avec lesquelles je ne voulais pas vivre. La réglementation doit être claire, autant que possible, et ne pas laisser place à l’inter-prétation. Donc, ça, on a commencé à éliminer ça, a indiqué Ebadi. Les règles sont révisées chaque année. On a fait un grand travail, à mes trois ou quatre premières années, sur la réglementation. Aujourd’hui, ce sont des modifications minimes.»

« Ç’a pris du temps. Mais le personnel prend de moins en moins de décisions qui ne correspondent pas… Il faut respecter le règlement, il y a une éthique à respecter, et je pense qu’ils le font bien. Quand ils doivent venir à mon bureau parce (qu’un dirigeant de club) n’est pas content de la réponse, ce qui arrive quelques fois par semaine – quelques fois par semaine, pas 10 fois par jour ! –, bien souvent, même dans ces moments-là, je constate que la décision est la bonne. »

Cette rigueur administrative, Ebadi l’a aussi appliquée dans la gestion financière de son département, ce dont il est particulièrement fier puisque ç’a lui a permis, ces dernières années, de retourner aux clubs une partie énorme des sommes prévues au budget.

« L’année dernière, on a pu retourner au-delà de 330 000 $ du budget des compétitions aux clubs, sur un budget de 1,1 million $ environ, a-t-il indiqué. On s’est servi de ça pour créer un fonds pour les championnats canadiens des clubs, un fonds qui est notamment ren-floué par les amendes perçues, et qui aide à financer nos clubs champions qui nous représentent à l’extérieur de la province. »

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SPÉCIAL QUÉBEC

20 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

Clinique externe

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Collège d’Études Ostéopathiques

chez les athlètesL’approcheostéopathique

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Pour de l’information sur nos programmes, veuillez communiquer avec notre registraire, Mathieu Massé,

à [email protected] ou au 514-342-2816, sans frais au 1-800-263-2816, poste 229.

Information

L’ostéopathieL’ostéopathie, qui a été développée en 1874 par le Dr Andrew Taylor Still, un chirurgien américain, est une médecine naturelle dont l’objectif thérapeutique vise le rétablissement de la mobilité et des fonctions de l’organisme par le traitement des causes de la douleur, des symptômes et des dysfonctions.

L’ostéopathie est une excellente avenue afin de traiter et prévenir les blessures reliées aux différents sports. Que ce soit des foulures, entorses, étirements ligamentaires, commotions cérébrales, contusions, claquages, etc…

Depuis 2004, la clinique externe du Collège Ostéopathique de Montréal offre plus de 6 000 traitements d’ostéopathie par année et la population est très satisfaite des soins qu’elle reçoit. La clinique externe a également un rôle social pour offrir des traitements ostéopathiques à des coûts peu élevés pour les personnes à faible revenu. Elle a pour mission de former des ostéopathes consciencieux pour répondre à la demande croissante de soins en ostéopathie. Elle a également pour but de promouvoir les bienfaits de l’ostéopathie pour les personnes de tous âges (nourrissons, enfants, adultes, personnes du troisième âge). Les patients sont traités par nos étudiants finissants ainsi que nos I.O. (Internes en Ostéopathie) sous la supervision de D.O. (Diplômé en Ostéopathie).

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Kambiz Ebadi reconnaît que l’infarctus qu’il a subi après la remise de la Coupe PLSQ, l’automne dernier, est attri-buable à un niveau de stress plus élevé que d’habitude dans le cadre de son travail, mais il assure que le cas du joueur du FC Lanaudière suspendu pour propos racistes à l’endroit d’un joueur du CS Longueuil n’y était pour rien, puisqu’il dit avoir la conscience tranquille après lui avoir imposé d’emblée une suspension extraordinaire de 15 matchs, soit le triple du maximum qui avait été imposé à l’échelle internationale jusque-là.

Il ne s’est pas fait de souci non plus lors de la publication de deux articles sur le site web de Radio-Canada, où un des organismes communautaires à vocation antiraciste réclamaient sa démission pour son soi-disant « déni et sa légèreté dans le traitement des cas de racisme qui lui sont rapportés ».(1)

« Ça ne m’a pas plus dérangé que quelque chose que je vois passer sur Facebook et que je n’aime pas trop », a déclaré Ebadi à Québec Soccer.

Le commissaire de la PLSQ avait indiqué dans ces articles qu’il traiterait volontiers les cas qui seraient signalés – à la condition qu’ils lui soient signifiés par les voies appropriées –, et il a répété dans son entretien avec Québec Soccer que les insinuations à l’effet que la PLSQ et la FSQ refusent de traiter les cas de racisme sont non fondées.

Il a cité en exemple des mesures qui ont été prises, ces dernières années, pour tenter d’enrayer le fléau des agres-sions verbales de toutes sortes, pas seulement celles à caractère raciste ou homophobe. Ebadi englobe le tout dans ce qu’il qualifie de « langage de la rue » – bref, tout ce qui touche à l’intimidation.

« Nous travaillons dans la Ligue élite à établir un barème de sanctions automatiques pour les propos (violents) de toutes sortes », a expliqué Ebadi en montrant à Québec Soccer une grille où on dresse la liste d’une dizaine de fautes de cette nature. « À chaque carton rouge, s’il y a rapport d’arbitre et propos racistes, ça peut déboucher sur trois, quatre ou cinq matchs supplémentaires, outre le match de suspension pour le carton rouge. On essaie d’éliminer ce genre de langage. C’est le langage de la rue qu’on retrouve dans la vie de tous les jours, mais on travaille contre cette tendance. »

Il est devenu d’autant plus important de le faire, a indi-qué Ebadi, qu’on voit ce phénomène chez les joueurs de 13 et 14 ans maintenant, plus seulement chez les 17 et 18 ans.

« Il y a tolérance zéro pour cette violence verbale, a affirmé Ebadi. Une violence verbale qui, lorsqu’on entend les joueurs en comité de discipline, n’en est pas une selon eux puisqu’ils affirment que ce qu’ils ont dit, ce n’est pas violent, c’est normal.

« Par exemple, ils disent à l’arbitre, ‘Je t’attends dans le stationnement’, puis après ils disent qu’ils n’étaient pas sérieux quand ils l’ont dit. Mais l’arbitre, il ne le sait pas, ça. Ça arrive que des fois, oui, les joueurs attendent dans le stationnement. »

Outre les suspensions automatiques, il y a des efforts de sensibilisation qui sont faits auprès des jeunes, même si Ebadi reconnaît qu’il faudrait en faire plus. On a aussi demandé aux arbitres d’être davantage à l’écoute de ce qui se dit entre les joueurs sur le terrain. Par ailleurs, depuis deux ans, on a demandé aux arbitres de rédiger des rap-ports d’après-match plus détaillés, question de donner au coordonnateur de la ligue, et au comité de discipline le cas échéant, du matériel plus solide sur lequel se baser.

« Avant, le rapport d’arbitre se limitait à deux petites lignes, du genre ‘Il m’a dit des mauvais mots, j’ai donné un carton rouge et je l’ai expulsé.’ Mais aujourd’hui, on détaille sur trois ou quatre paragraphes comme, ‘Je l’ai expulsé à cause de telle loi du jeu, voici les mots qu’il a dits, et quand il a quitté le terrain, il a lancé sa bouteille, il a donné un coup de pied sur la poubelle, il a traîné avant de quitter le terrain’. Donc, quand vient le moment de prendre une décision, on est beaucoup plus éclairé. On entend aussi la version du joueur et ça donne davantage la possibilité de comparer les deux versions, et voir jusqu’où on peut aller (en termes de sanction). »

Résultat, le comité de discipline, qui se réunit chaque jeudi soir, entend cinq cas par semaine en moyenne, selon Ebadi.

Il reste donc du travail à faire, mais au moins il est en train de se faire. (M.T.)

(1) Des actes racistes dans la Première ligue de soccer du Québec, publié le 31 octobre 2018 ; Des organismes réclament la démission du commissaire, publié le 2 novembre 2018.

AU-DELÀ DU RACISME,COMBATTRE AUSSI LE LANGAGE DE LA RUE

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SPÉCIAL QUÉBEC

22 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

En avril dernier, le coup d’envoi était donné au Tim Horton’s Field de Hamilton. Sur le terrain, le Forge FC recevait le York 9 FC, deux clubs professionnels canadiens, membres de la toute nouvelle Première ligue canadienne de soccer. Cette ligue regorge évidemment de joueurs canadiens, jeunes et moins

jeunes, et quelques Québécois exilés ont bien entendu répondu à l’appel pour se joindre à l’un ou l’autre des sept clubs nouvellement formés. Mais si les débouchés domestiques se multiplient, du moins chez les hommes, nombreux sont les porte-étendard du Québec qui continuent de jouer à l’étranger. Chez les hommes comme chez les femmes, le drapeau qué-bécois flotte en Europe, mais aussi un peu partout en Amérique du Nord.

L’Europe demeure la destination principale pour les femmes

Du côté féminin, l’Europe, où le soccer féminin est en plein essor, demeure très attirante pour les joueuses québécoises. Or, elles sont para-doxalement de moins en moins nombreuses sur le vieux continent. En raison d’une grave blessure au genou, la Lavalloise Amy Pietrangelo, sans contrat au terme de la saison 2017-2018 passée en Allemagne avec l’USV Jena, a dû faire l’impasse sur la saison qui vient de se terminer. En France, la buteuse Valérie Sanderson, qui avait joué un rôle important dans la promotion du FC Metz en Division 1 lors du championnat 2017-2018, a quant à elle décidé de quitter les grenats durant le mercato hivernal pour rentrer au pays en raison d’un manque de minutes de jeu. Elle s’aligne désormais avec le CS Fabrose, en PLSQ, en attente d’un prochain contrat.

Du côté des bonnes nouvelles, on souligne la bonne saison de Mélissa Roy en première division française. La défenseure originaire de Saint-Nicolas est parvenue à s’imposer au FC Fleury 91 Cœur d’Essonne, hui-tième au classement final, enchaînant 17 titularisations (et trois buts)

en championnat et trois titularisations en coupe. En deuxième division, saison réussie pour la gardienne Geneviève Richard. Titularisée lors de tous les matchs des siennes, elle a mené l’Olympique de Marseille au titre dans le groupe B. Marseille n’a concédé que 16 buts en 22 matchs. Aussi dans le groupe B, solide saison pour Arielle Roy-Petitclerc, à l’ASPTT Albi; la milieu de terrain a enregistré 20 titularisations en championnat (et une en coupe) et a marqué cinq buts en plus de porter le brassard de capitaine pour les Albigeoises, qui ont terminé au cinquième rang. Sa coéquipière québécoise, l’internationale algérienne Assiah Sidhoum, a connu une saison plus difficile, ne prenant part qu’à douze matchs, dont six titularisations, mais a eu l’insigne honneur de défendre le blason algérien en Coupe d’Afrique des nations durant l’automne.

Un vieux continent synonyme de transferts chez les hommes

La saison 2018-2019 aura été marquée par quelques transferts qui ont fait beaucoup parler. En tête de liste, bien entendu, le passage remarqué de Ballou Jean-Yves Tabla de l’Impact de Montréal au FC Barcelone. Or, Ballou n’est jamais parvenu à trouver sa place à Barcelone et a été prêté durant l’hiver au Albacete Balompié, en Segunda Liga, où il a très peu joué, ne figurant pas dans les plans de l’entraîneur. Ailleurs en Europe, autre transfert intriguant impliquant un Québécois : Zorhan Bassong, autrefois chez les jeunes de Mouscron puis d’Anderlecht, a quitté la réserve de Lille pour retourner en Belgique, cette fois pour intégrer le noyau A du Cercle de Bruges, en Pro League. L’ancien du CS Longueuil n’a toutefois fait qu’une seule apparition, sur le banc, pour le club de Kylian Hazard. Troisième transfert intéressant à rapporter, celui de Zachary Brault-Guillard, parti de la réserve de l’Olympique Lyonnais pour rejoindre l’Impact de Montréal en prêt avec option d’achat. Et tout récemment, on apprenait que Calin

Beaucoup de championnats étrangers ont mis fin à leur saison en juin et plusieurs représentantes et représentants de la Province se sont dis-tingués. Tour d’horizon des hauts et des bas de nos porte-drapeaux.

DES HAUTS ET DES BASPOUR LES QUÉBÉCOIS

À L’ÉTRANGER

Calaidjoglu faisait le chemin inverse, quittant l’Impact de Montréal pour rejoindre les rangs du SO Cholet, en National (D3).

L’histoire de la saison en Europe est toutefois celle de Charles-Andreas Brym. Relativement peu utilisé par la réserve de Lille en National 2 (D4), le jeune attaquant a su s’imposer en fin de saison, terminant en force avec sept buts en sept matchs avant de se blesser juste avant la fin du calendrier. Brym termine la saison avec 10 buts en 1 225 minutes de jeu. Toujours en National 2, la saison de John Dinkota à Jura Sud Foot a été écourtée en raison d’une blessure subie en avril. Le défenseur de 24 ans faisait partie des meubles de son équipe, qui a lutté pour la tête pendant une partie de la saison et a terminé au quatrième rang dans le groupe A.

En Allemagne, André Hainault a connu une bonne saison pour l’ancien club de Patrice Bernier, le 1. FC Kaiserslautern, qui s’est classé neuvième en troisième division. Le défenseur originaire de Hudson a accumulé 2 630 minutes en championnat en plus de marquer un but. Du côté de la Norvège, Olivier Occéan s’aligne avec Mjondalen, promu en Eliteserien. Pour l’attaquant de 38 ans, l’objectif est le maintien pour ce qui s’annonce comme un dernier tour de piste avant d’amorcer une carrière d’entraîneur. Occéan a marqué deux buts en neuf matchs jusqu’à présent cette saison.

Beaucoup d’action dans la zone CONCACAF

Dans l’hémisphère ouest, on notera d’abord et avant tout le titre de champion national remporté par Marco Dominguez et Antigua GFC, au Guatemala. Auteur de 33 apparitions sur le terrain, dont 18 titularisations,

Dominguez a aussi marqué un but. Mais quel but! Inscrit lors du match retour de la finale du championnat de clôture (clausura) de la Liga nacio-nal, il constituait la marge de sécurité dont les vert et blanc avaient besoin pour s’adjuger le titre, remporté 2-0 au total des buts contre Malacateco.

Plus près de chez nous, certains se distinguent aussi dans les cham-pionnats américains. Le gardien de but Maxime Crépeau, fraîchement arrivé de l’Impact après avoir gagné le titre de gardien de l’année en USL avec Ottawa, s’est emparé du poste de gardien titulaire des Whitecaps de Vancouver, en MLS. Au moment d’écrire ces lignes, Crépeau avait accordé 17 buts en 14 matchs sous le maillot de l’équipe de Marc Dos Santos et figurait assez bien dans les statistiques des gardiens cette saison. En USL Championship, Thomas Meilleur-Giguère (Ottawa), Jérémy Gagnon-Laparé (Ottawa) et Karl Ouimette (Indy Eleven) enchaînent les titularisations depuis le début de la saison, tandis que Masta Kacher (Real Monarchs) est souvent appelé à monter en cours de match pour la réserve du Real Salt Lake. À surveiller en USL League One, le jeune Nathan Simeon, récemment mit sous contrat par la réserve du Orlando City SC et qui enchaîne les matchs dans la défense des lions. Gardons aussi un œil sur le Sky Blue FC en National Women’s Soccer League, où la défenseure Amandine Pierre-Louis compte faire sa place.

Il ne s’agit évidemment pas là d’une liste exhaustive des représentants et représentantes du Québec dans les championnats étrangers. Du côté masculin, plusieurs autres joueurs sont actifs et sur notre radar. Leurs réussites vous seront certainement rapportées en nos pages.

QUÉBEC SOCCER juillet 2019 23

PAR ÉRIC CHENOIX

Charles-Andreas Brym s’est imposé peu à peu au sein de la réserve de Lille, en France.

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24 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

SOCCER ET POLITIQUE

En juin, il y avait une élection pour pourvoir ce poste. Au moment où vous lirez cette chronique, le nouveau pré-sident sera en poste. Deux candidats étaient en lice, Pierre Marchand, le président sortant et Vincent Roberto, président de l’Association Régionale de la Rive Sud et

membre du Conseil d’administration de Soccer Québec. J’ai donc téléphoné aux deux, glané des renseignements sur internet, consulté le CV et leurs réalisations. Je suis heureux de partager avec vous mes réflexions. Tous deux sont impliqués dans notre sport depuis de nombreuses années, respectivement 39 et 28 ans.

LE PRÉSIDENT SORTANT

Pierre, élu en 2017 après une première tentative en 2015, succédait à Martial Prud’homme qui a été président de 2011 à 2017. Pierre fait du bénévolat depuis 1980. Après avoir participé au club entraîné par son épouse, les Étoiles de l’Est, il devient vice-président de ce club puis de l’Association Régionale de Soccer de Laval (ARSL) de 1988 à 1994. Il participe aux clubs élites, les Conquérants, puis occupe la présidence de cette ARS de 2001 à 2011. Lors de sa présidence, le développe-ment du soccer dans la région connaît un essor sans précédent. De nombreux terrains synthétiques et des terrains intérieurs sont créés. Il est le principal intervenant dans la construction du Centre sportif Bois-de-Boulogne dont il est le président depuis quatorze ans. Ceci a permis le transfert des activités de notre fédération et de l’ARSL dans ce complexe. À la fédération, il a été membre du CA pendant 16 ans, vice-président, et responsable des compétitions pendant 6 ans. Il a présidé la candidature de Laval aux jeux du Québec 2020, et est devenu Vice-président (finances) du CA de ces jeux. Il est aussi membre du CA de Sports Québec. Je sais, pour avoir travaillé avec lui alors que j’étais Président de la fédération du Québec, qu’il est crédible, qu’il livre la marchandise, qu’il est à l’écoute des membres. Ses réalisations et son travail sont tels qu’il a reçu de nombreuses distinctions et prix. De sa ville, il a obtenu le Prix de Reconnaissance (2003), le Coup de Cœur de La Chambre de Commerce et de l’industrie (2006) et le Prix du Rayonnement de Tourisme Laval (2008). Sa ville a reconnu son travail exemplaire par la création du Prix Marchand lors du Mérite sportif lavallois (2012) et son intronisation au Temple de la renommée du sport lavallois comme bâtisseur (2017). Soulignons que Pierre avait reçu du Gouvernement du Québec le Prix Dollard

Morin en 2006, prix qui est la plus haute reconnaissance décernée à un bénévole dans le domaine des loisirs et du sport.

L’ASPIRANT

Vincent a été entraîneur, organisateur de plusieurs événements au niveau local, régional et national. Entraîneur pendant plusieurs années au niveau récréatif puis au niveau élite, il a été aussi gérant d’équipes élites. En 2002, il était membre du Comité organisateur de la Coupe Provinciale SAPUTO. Membre du Soccer compétitif de Saint-Hubert pendant 13 ans, il a assuré la présidence de ce club pendant 8 ans (1998-2006). En 2007, il est membre du comité organisateur des championnats canadiens à Longueuil, devient président de son club , assurant cette présidence pendant 8 ans. Au niveau de l’ARS Rive-Sud (ARSRS), il a œuvré à différents niveaux pendant 21 ans (au CE, au CA et lors de différents comités, membre d’office du CA en tant que président de club 8 ans (1998-2006). Il a aussi été membre du Comité exécutif de 2007 à 2012. Président de l’ARSRS depuis 2013, il a restructuré l’administration, remodelé la structure et les ressources humaines. Au niveau de Soccer Québec, il est membre actif du CA depuis 2013 et a participé à plusieurs comités (compéti-tions, gouvernance et éthique, embauche et évaluation du directeur général, fusion des clubs). Soulignons qu’en 2017, l’ARSRS recevait de la FSQ, le Prix ARS de l’année, ce qui correspond au fait que son président doit faire de l’excellent travail. Vincent prône une meilleure gouvernance en misant sur le respect, la transparence, l’éthique et l’équité. Il souhaitait être un président rassembleur, à l’écoute des membres, qui défend les intérêts du soccer québécois au niveau provincial et national.

Les membres avaient donc à choisir entre deux candidats qui ont à peu près le même âge, des expériences au niveau régional et provincial quasi identiques, des programmes basés sur des valeurs identiques. Pierre a cependant vécu en tant que président une expé-rience au niveau national en participant à l’ACS . Les membres avaient donc le choix entre un entrepreneur déterminé qui peut déplacer des montagnes ou un ex-membre de la Gendarmerie Royale du Canada, soucieux de la rigueur, déterminé et persévérant. Les membres de notre fédération ont eu la chance d’avoir deux excellentes candi-datures à ce poste.

PAR DOMINIQUE MAESTRACCIANCIEN PRÉSIDENT DE L’ACS

ÉLECTION DU PRÉSIDENTDE SOCCER QUÉBEC

FIER PARTENAIREDE SOCCER QUÉBEC

FIER PARTENAIREDE SOCCER QUÉBEC

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Crédit photo : Canada Soccer

JONATHAN DAVID (CANADA)

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IMPACT

28 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 29

On peut avoir le nez plongé dans d’improbables points de règlements, des tonnes de chiffres et une flopée de courriels, tout en demeurant affable et volubile quand vient le temps de parler de son métier.

Ainsi agit Vassilli Crémanzidis, 29 ans et véritable couteau suisse de la direction sportive de l’Impact de Montréal. Passé par l’Im-pact de 2012 à 2015, puis par les Earthquakes de San José, Vassilli Cremanzidis est rentré au bercail à l’aube de la saison 2019, après un appel de Joey Saputo. Celui qui est alors encore Président du club lui propose un travail de l’ombre, mais ô combien nécessaire dans les opérations sportives : celui de s’occuper des négociations de contrat avec les joueurs et les agents, de veiller au respect de la masse salariale et de participer aux réunions sur les transferts et l’effectif avec le staff. Il est donc en première ligne dans la période de mercato qui s’ouvre, à l’instar de Patrick Leduc, Nick De Santis et Rémi Garde.

« Vassili est quelqu’un qui aime travailler en équipe, explique Rémi Garde. Il aime le contact, même en dehors du travail. Il réfléchit très,

très vite et a aussi une grosse capacité de travail. »

Si le coach est le patron sportif, sait comment faire évoluer le joueur sur le terrain et dispose du dernier mot, Vassili Cremanzidis est celui qui souligne la faisabilité financière d’un transfert. Avec le cap salarial à l’œuvre dans la MLS, les différentes allocations, les règlements de la ligue et les budgets parfois serrés, les connais-sances du diplômé de Concordia (en affaires) et de Georgetown (en Gestion du sport) s’avèrent plus que précieuses pour le club. « Il connaît bien ses dossiers, la réglementation et le portrait global de l’état des choses, assure Patrick Leduc, directeur administratif des opérations soccer du club. Il évalue bien ce qu’on peut aller chercher en fonction de nos moyens et présente bien les choses pour que la discussion soit plus claire. Il met les bonnes balises et c’est particulièrement important en MLS.»

Une fois ces bases posées, les disponibilités financières validées et le choix du joueur acté par Rémi Garde, il se peut que Nick De Santis entre dans la danse,, en déliant la situation grâce à un car-net d’adresses très fourni. « Si on a identifié un joueur, c’est parfois

VASSILI CREMANZIDIS

UN HOMME DE L’OMBRE AU COEUR DES TRANSFERTS DE L’IMPACT

L’heure des transferts en MLS est arrivée et les attentes sont grandes à Montréal. L’Impact peut néanmoins compter sur l’apport de Vassili Cre-manzidis, un fin connaisseur des innombrables règlements de la MLS et un des hommes-clés du volet sportif du club, pour mener à bien la cam-pagne de recrutement... et plus encore.

difficile de savoir avec qui parler. Rémi Garde et moi connaissons du monde, mais c’est vraiment Nick qui a beaucoup de relations », dévoile ainsi Cremanzidis.

Cette « bande des quatre » en charge des orientations sportives sera bientôt sous la coupe de Walter Sabatini, nommé coordinateur technique de l’Impact et de Bologne, et d’un probable directeur spor-tif. Une nomination qui est vue d’un bon œil par Rémi Garde, qui est satisfait de voir que « l’organisation se dote d’une structure encore plus professionnelle. » Reste à voir comment cette nouvelle donne va fonctionner et, surtout, si elle donnera satisfaction.

Pour cette fenêtre de transfert, le chiffre de 2,8M$ disponible a circulé, mais la réalité serait bien moindre, tout juste au-dessus du million de dollars selon Cremanzidis. Pas de quoi effrayer l’équipe de la direction sportive, qui a préparé en amont divers scénarii. « Dès janvier, on regarde ce qu’on peut faire pour la première période de transferts, mais on prépare aussi juillet. On se demande d’abord si on veut investir tout de suite ou attendre. On regarde aussi si l’effectif est bon pour démarrer la saison, si on se laisse du temps », explique

Vassilli Cremanzidis. Une fois le besoin ciblé, les membres de la cellule sportive étudient leur « équipe fantôme », dans laquelle « pour chaque poste, il y a trois ou quatre noms avec le salaire affiché à côté ».

Va-t-on dépenser tout l’argent disponible cette année ? Pas for-cément prévient Cremanzidis. « Cet argent peut être utilisé à la dis-crétion du club, et tous les clubs ne le dépensent pas. Il y a aussi des façons de travailler qui permettent de ne pas forcément le dépenser », explique-t-il. Une de ses façons est notamment de garder un œil attentif sur les forces en présence à l’académie, une mission qui revient à Patrick Leduc. « On ne peut pas toujours savoir si un joueur de 15 ans, aussi bon soit-il, pourra être amené en équipe première le moment venu, explique Leduc. Il faut donc réfléchir aux options et les mettre à disposition de Rémi Garde, qu’il puisse y voir plus clair dans ses besoins à court, moyen et long terme. »

Malgré les précautions d’usage, Vassili Crémanzidis reconnaît vouloir dès cet été « amener un joueur qui pourra aider l’équipe ». Malgré la bonne forme de l’Impact au classement de la conférence Est, l’équipe a en effet montré des lacunes offensives et éprouve

PAR QUENTIN PARISIS

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observés, pour avoir plusieurs avis sur un joueur. » À l’occasion de la dernière Coupe du monde des moins de 20 ans qui s’est déroulée en Pologne, l’Impact comme Bologne a dépêché un de ses scouts afin de disposer de différents avis sur les joueurs supervisés.

Ce pont entre l’Italie et le Canada serait-il un risque pour l’identité de chaque club? Pas le moins du monde assure Vassili Cremanzidis. Au contraire, celui-ci voit cette opportunité comme un moyen d’affiner ses connaissances sur les joueurs et de procéder à des échanges « gagnant-gagnant ». Il reconnaît ainsi qu’un exemple de concerta-tion réussi au sein de la MLS se trouve à New York, avec le Red Bull, même si l’Impact « veut développer ses propres idées ». Alors que la marque au taureau dispose de clubs aux États-Unis, en Allemagne et en Autriche, plusieurs échanges et transferts ont eu lieu entre les différents clubs. Le jeune espoir Tyler Adams est passé du Red Bull de New York à celui de Leipzig, et l’entraîneur Jesse Marsch, passé de New York à Leipzig, a finalement pris la direction de Salzbourg, demi-finaliste de l’Europa League en 2018.

UNE RÉSERVE À REMETTRE EN PLACE

En attendant de trouver la perle rare à l’extérieur, l’Impact de Montréal souhaite favoriser l’avènement de ses « produits maison ». Jusqu’à maintenant, les éléments formés au club qui sont parvenus à s’installer durablement en équipe première sont rares. Wandrille Lefevre a mis sa carrière entre parenthèses avant de retrouver les terrains en PLSQ, à Blainville, Ballou Tabla s’est perdu à Barcelone et Albacete, David Choinière et Louis Beland-Goyette font leur chemin en CPL, tandis que Meilleur-Giguère n’en finit plus d’attendre son heure depuis Ottawa. Aujourd’hui, les meilleurs espoirs de l’effectif sont Mathieu Choinière, Daniel Kinumbe, Clément Bayiha, le nouveau venu Karifa Yao et le troisième gardien James Pantemis, mais le ratio des titulaires demeure très faible.

Privilégié depuis 2016, date de la fin de la réserve de l’Impact, le partenariat avec Ottawa a montré de sérieuses limites, tant la volonté de l’Impact de voir ses joueurs se développer s’entrechoque avec les besoins de résultats du club de l’Ontario. L’heure est donc à la réflexion quant à la réapparition d’une équipe réserve propre au club, mais l’affaire n’est pas simple. Dans quelle ligue ? À quel prix ? Dans quelles conditions ? Les questions sont nombreuses. La réapparition de la réserve correspondrait cependant aux souhaits plusieurs fois exprimés par Rémi Garde et la réflexion est en cours assure Cremanzidis. Il faudra néanmoins se montrer patient puisqu’il est très peu probable qu’elle apparaisse avant 2021, au minimum. « Il faut là aussi mettre les balises et les décisions devront être prises par l’état-major », résume Patrick Leduc. Le club pourra compter, là aussi, sur son « baliseur » maison, Vassili Cremanzidis.

certaines difficultés à trouver le complément idéal à Zakaria Diallo en défense centrale. Ignacio Piatti, le joueur désigné, capitaine, âme et leader de l’équipe est en plus sur le flanc pour plusieurs mois. Plusieurs réunions se sont déroulées ces dernières semaines afin d’être prêt pour le jour J.

Dans le sens inverse, celui des départs, l’activité pourrait aussi être importante et, à en croire Vassili Cremanzidis, se débarrasser d’un joueur devenu indésirable n’est pas la plus simple des tâches. « Ce n’est pas toujours facile, car quand tu ne veux pas un joueur, il est fort probable que l’autre équipe n’en veuille pas non plus », résume-t-il. Il doit néanmoins décrocher son téléphone pour tenter de trouver une solution adéquate, bien aidé cependant par le fait qu’il entretienne « de bonnes relations avec tous les clubs » et par le fonctionnement de la MLS. Celle-ci organise en effet tous les deux mois des rencontres entre les clubs au siège de la ligue à New York, facilitant ainsi les échanges et la connaissance des besoins des uns et des autres.

STRUCTURE ET SCOUTING

Cremanzidis, comme l’ensemble des membres de la cellule spor-tive, le sait : Son travail sera suivi de près par les supporters du club, souvent déçus par les campagnes précédentes. Les frasques de Harry Novillo, les prestations en dents de scie de Rudy Camacho malgré un salaire XXL, l’incapacité de Maxi Urruti à marquer des buts malgré une débauche d’énergie indéniable ont échaudé certains habitués du Stade Saputo. L’heure est donc à maximiser la réussite du recru-tement, ce qui passe par la mise en place d’une cellule plus efficace, conformément au souhait du propriétaire Joey Saputo et du coach

Rémi Garde. Walter Sabatini devrait être au cœur de ces opérations, mais, en attendant, Vassili Cremanzidis s’est attaché , avec d’autres, à la structuration du département de scouting.

Pour y répondre, deux scouts sont venus dernièrement garnir les rangs de l’Impact de Montréal, parmi lesquels Kevin Antunes, un ancien agent. « Les scouts ont beaucoup de connexions », explique d’emblée Cremanzidis, pour qui ce point est essentiel. « Il y a beau-coup d’agents dans le monde et on reçoit plus de 50 emails par jour, mais on a besoin de confiance. C’est sûr qu’on regardera plus facilement un joueur qui travaille avec un agent qui a su nous fournir de bons joueurs dans le passé », explique-t-il.

Outre son réseau, c’est aussi la capacité à analyser les profils et les performances des joueurs qui a convaincu les décideurs de l’Impact à faire appel à Kevin Antunes. « Beaucoup commencent avec les jeunes, font des rapports, et gagnent la confiance des clubs. C’est un peu ce qu’il s’est passé avec Kevin. Il a prouvé qu’il pouvait

regarder des matchs. Je lui ai demandé de regarder certains joueurs que je connaissais très bien pour évaluer ce qu’il en voyait. J’ai pu voir que son approche était proche de la mienne, mais c’était aussi intéressant de voir certaines différences», explique-t-il.

Kevin Antunes rejoint Raffaele Frassetti, qui « a passé deux, trois années à Bologne pour gagner de l’expérience » au sein de cette pre-mière mouture de structure commune entre Bologne et Montéal. « On est presque dans une position de travailler comme un seul club, même si chaque club demeure indépendant, explique Vassili Cremanzidis. On a beaucoup d’échanges et de relations sur le scouting, les joueurs

IMPACT

30 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 31

Vassili Cremanzidis s’est joint au club après trois saisons passées à San José.

KEVIN GILMORE, À LA FOIS MAÎTRE ET APPRENTI

Le président de l’Impact de Montréal, nommé au début de l’année 2019, a reconnu qu’il ne venait pas du monde du soccer et que ses connais-sances, tant dans le jeu que dans le fonction-nement du soccer et ses codes, n’étaient pas abouties. Selon Cremanzidis, cette situation n’est pas nécessairement préjudiciable, d’autant que le président montre un réel intérêt pour le secteur. « Il compte beaucoup sur nous pour l’éduquer au soccer et essaye d’apprendre chaque jour quelque chose de nouveau. Il veut comprendre les raisons derrière chaque décision, veut connaître pourquoi on suit tel ou tel joueur», explique Cremanzidis.

Ce dernier explique aussi que les connaissances de son président en termes de marketing et de structures – très abouties et reconnues quant à elles - sont un réel bienfait pour l’institution. « Le club va dans une bonne direction et je veux contribuer à cela. J’apprécie qu’il m’implique et je pense qu’il a confiance en moi » dit-il.

Avoir un président finalement peu au fait du soc-cer – du moins pour le moment- ne serait pas du tout inconfortable. « Quand tu as quelqu’un qui connaît déjà tout, c’est parfois difficile de chan-ger une manière de faire. J’aime aussi beaucoup expliquer les choses au président, car, si ton explication n’est pas claire, c’est que tu ne maî-trises pas tout à fait ce dont tu parles. Donner une explication claire, c’est aussi s’assurer que l’on connaît et maîtrise le sujet, le contrat, la situation. En expliquant une situation, en en parlant, ça peut m’aider sur certains aspects ou m’amener à en clarifier certains points » explique-t-il.

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32 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 33

MÉCANISMES SALARIAUX

Budget salarial : Il s’agit du budget dont chaque club dispose pour rétribuer ses joueurs. Cette somme, qui s’élève à 4 240 000 dollars américains cette saison, est la même pour tous les clubs. Chaque club de MLS dépense en outre des sommes supplé-mentaires à cette fin, comme l’allocation monétaire de base, l’allocation monétaire ciblée ou la rémunération des joueurs désignés supérieure à la part maximale du budget salarial qu’un club peut consacrer à un joueur. En général, l’ensemble des frais d’acquisition d’un joueur est également imputé au budget salarial lors de l’année du payement.

Part maximale du budget salarial qu’un club peut consacrer à un joueur : Un long nom qui explique clairement le concept. Aucun joueur ne peut avoir un salaire annuel dépassant un montant défini. Cette saison, il est de 530 000 dollars américains. Des exceptions sont toutefois possibles, et pour cela, il faut utiliser les mécanismes expliqués ci-dessous.

Joueur désigné : Joueur dont la somme de la rémunération et des coûts d’acquisition dépasse la part maximale du budget salarial qu’un club peut consacrer à un joueur, le club étant financièrement responsable de la partie de la rémunération du joueur supérieure à ce qui est prévu. Un même club peut compter un maximum de trois joueurs désignés dans son effectif.

Allocation monétaire de base : Montant dont bénéficie un club en plus de son budget

salarial, permettant entre autres d’alléger le poids d’un joueur dans le budget salarial, d’engager des joueurs qui n’étaient pas en MLS ou de renouveler un contrat.

Allocation monétaire ciblée : Montant dont bénéficie un club en plus de son budget salarial, permettant entre autres de rému-nérer un joueur gagnant plus que ce qui est prévu sans que celui-ci n’ait le statut de joueur désigné. L’allocation monétaire ciblée peut être utilisée sur un nouveau joueur, mais aussi sur un joueur déjà sous contrat afin qu’il n’ait plus le statut de joueur désigné et de libérer ainsi une des trois places.

JOUEURS ET RECRUTEMENT

Joueurs étrangers : En 2019, 192 places de joueurs étrangers sont divisées entre les 24 clubs. Il y en avait au départ 8 par club, mais elles sont échangeables, ce qui fait que certains clubs peuvent en avoir plus que 8 et que certains clubs peuvent en avoir moins que 8. Il n’y a pas de limite au nombre de joueurs étrangers dans l’effectif d’un club.

Classement d’allocation : Ordre de priorité d’acquisition des joueurs qui font partie de la Liste d’allocation, où l’on retrouve des joueurs de l’équipe nationale américaine, des inter-nationaux américains en équipe de jeunes et d’anciens joueurs de MLS.

SuperDraft : Séance de recrutement ayant lieu en janvier de chaque année lors de laquelle les clubs de MLS sélectionnent des joueurs en quête d’un premier contrat professionnel, qui sont pour la plupart des étudiants de dernière année évoluant en

NCAA qui ne seront plus qualifiés pour jouer en championnat universitaire.

Joueur formé au club : Joueur qui a été inscrit à l’école de jeunes du club pendant au moins un an et a rempli les conditions d’entraînement et de présence requises. Ce joueur peut signer un contrat MLS avec l’équipe première du club sans passer par le SuperDraft de la MLS.

Génération Adidas : Programme grâce auquel chaque année, une poignée des meil-leurs joueurs des universités qui n’en sont pas encore à leur dernière année d’études et certains des meilleurs joueurs des équipes nationales d’âge sont engagés par la ligue et placés dans le SuperDraft.

CALENDRIER ET ENJEUX

Saison régulière : C’est la phase « clas-sique » du championnat. Chaque club y dispute 34 rencontres – 17 à domicile, 17 à l’extérieur – affrontant chaque équipe de l’autre conférence à une reprise et chacun des 11 adversaires de sa conférence deux fois (une à domicile, une à l’extérieur).

Phase finale : À l’issue de la saison régu-lière, 14 équipes, les 7 mieux classées de chaque conférence, se qualifieront pour la phase finale de la Coupe MLS 2019. Le pre-mier tour sera le cadre de duels entre les 2e et 7e, les 3e et 6e ainsi que les 4e et 5e du classement de chaque conférence. L’équipe la mieux classée de chaque conférence sera qualifiée d’office pour les demi-finales de conférence, où elle affrontera le 4e ou le 5e de sa conférence. Les vainqueurs des deux

PARLEZ-VOUS MLS?Avec des habitudes hybrides entre les sports américains traditionnels et les normes du soccer, la MLS possède un vocabulaire et certains concepts particu-liers. Voici ceux qui sont le plus souvent utilisés, divisés en 4 catégories.

RÉDACTION

finales de conférence s’affronteront lors de la Coupe MLS 2019.

Ligne rouge : Ligne fictive du classement qui sépare les équipes (virtuellement) qua-lifiées pour la phase finale des équipes éli-minées. Ainsi, les expressions « au-dessus de la ligne rouge » et « en dessous de la ligne rouge » sont fréquemment utilisées.

Supporters Shield : Le Supporters Shield, instauré par des groupes de supporters orga-nisés, est remporté par le club de MLS en tête de la compétition à l’issue de la saison régulière.

Coupe MLS : La Coupe MLS est à la fois le nom du match attribuant le titre de cham-pion de la saison et du trophée remis au vain-queur. Elle oppose les équipes qui, dans leur conférence respective, ont franchi tous les tours de la phase finale, et est jouée en un seul match sur le terrain du finaliste le mieux classé à l’issue de la saison régulière.

AUTRES COMPÉTITIONS

Coupe des États-Unis : Organisée par la Fédération américaine de soccer depuis 1914, elle oppose des clubs professionnels et amateurs de plusieurs divisions selon une formule traditionnelle de coupe. En 2018, 94

clubs étaient inscrits et le Houston Dynamo l’a emporté. En 2019, 8 tours de compétition sont au programme. Les clubs de MLS entrent en lice lors des seizièmes de finale. La finale est prévue pour la dernière semaine d’août.

Championnat canadien : En pratique, il s’agit de la Coupe du Canada, organisée par l’Association canadienne de soccer. En 2018, 6 clubs étaient inscrits et le Toronto FC l’a emporté. En 2019, 13 clubs y participent : les clubs canadiens évoluant dans des cham-pionnats professionnels basés aux États-Unis et au Canada ainsi que les champions de l’élite provinciale au Québec et en Ontario. 5 tours de compétition sont au programme, la finale se jouera les 18 et 25 septembre. Le vainqueur soulève le trophée baptisé Coupe des Voyageurs.

Ligue des champions : Chaque zone continentale a sa Ligue des champions, et la Concacaf ne fait évidemment pas excep-tion. La compétition oppose les meilleures équipes d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes. 16 clubs y parti-cipent et entrent tous en lice au stade des huitièmes de finale. Monterrey a remporté l’édition 2019, confirmant l’hégémonie des clubs mexicains sur une compétition qu’ils ont toujours remportée depuis sa réforme

en 2008/09. Seuls trois clubs d’un autre pays ont atteint la finale depuis lors : Salt Lake en 2011, Toronto en 2018, et évidemment Montréal en 2015.

Places en Ligue des champions : Le Canada a une place dans la compétition, octroyée au vainqueur du Championnat canadien. Les États-Unis disposent de quatre places, qui vont au vainqueur de la Coupe MLS, au vainqueur du Supporters Shield, au club de MLS le mieux classé à l’issue de la saison régulière provenant de la confé-rence dont ne fait pas partie le vainqueur du Supporters Shield et au vainqueur de la Coupe des États-Unis. Si ces critères ne sont pas remplis par 4 clubs américains différents, les places restantes sont comblées par des équipes américaines de MLS en fonction du classement général à l’issue de la saison régulière.

Campeones Cup : Il s’agit d’un nouveau match annuel entre les champions de Major League Soccer et de Liga MX. Lors de la pre-mière édition, en 2018, Tigres UANL s’est imposé 1-3 sur le terrain du Toronto FC. Lors de la Campeones Cup 2019, le 14 août pro-chain, Atlanta accueillera le champion du Mexique 2018/19 dont l’identité sera connue à la mi-juillet.

Les règles de recrutement en MLS sont strictes. Ainsi, pour attirer Laurent Ciman, le Toronto FC a dû passer par la liste et le classement d’allocation. (Paul Giamou - Toronto FC)

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34 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

L’édition inaugurale mettra en vedette quatre équipes de la MLS et quatre de la Liga MX. Les représentants de la MLS sont le Chicago Fire, le Houston Dynamo, le LA Galaxy et le Real Salt Lake, tandis que le Club America, Cruz Azul, le Tigres UANL et le Club Tijuana représenteront la Liga MX.

Les critères sportifs détermineront les participants des deux ligues lors des éditions futures de la Leagues Cup. Pour l’édition inaugurale 2019, les quatre clubs Liga MX ont été sélectionnés en fonction des résultats des dernières compétitions, tandis que les quatre participants de la MLS ont été invités à participer. Tous les clubs participants ont remporté des titres nationaux.

«Nous sommes ravis de porter notre partenariat avec la Liga MX au prochain niveau avec la Leagues Cup», a déclaré le commissaire de la MLS, Don Garber. « Nous avons une rivalité intense entre nos équipes nationales et la Leagues Cup offre une formidable opportunité d’accroître la rivalité croissante entre les clubs de MLS et de Liga MX. »

Les quarts de finale se dérouleront les 23 et 24 juillet, dans des stades de la MLS. Les demi-finales se dérouleront le 20 août à un endroit à déterminer en fonction de la ronde précédente. La finale aura lieu le 18 septembre dans un lieu situé aux États-Unis qui sera annoncé prochainement.

LA RIVALITÉ

« La rivalité entre les clubs de Liga MX et de MLS ainsi que le niveau sportif des deux compétitions grandissent constamment », a déclaré le président exécutif de la Liga MX, Enrique Bonilla. « Nous sommes conscients qu’un grand nombre de supporters dans la région suivent les championnats et nous pensons que la Leagues Cup nous permettra de rapprocher la Liga MX à sa base de supporters, tout en renforçant notre sport dans la région, qui est déjà le plus important du continent en termes d’infrastructures, d’impact médiatique et de qualité de la compétition ». « Ce grand événement marquera un nouveau départ dans cette relation, avec une vision à long terme », a-t-il ajouté.

Pour 2020 et au-delà, les ligues exploreront l’option d’inclure plus de quatre équipes chacune. « La Concacaf est déterminée à poursuivre le développement de compétitions qui uniront davantage la confédération et offriront davantage d’opportunités pour développer les joueurs et connecter les fans passionnés de notre région », a pour sa part déclaré le président de Concacaf, Victor Montagliani.

«Parallèlement à nos compétitions régionales élargies, la Leagues Cup renforce notre sport dans notre confédération et constitue un précurseur pour la future collaboration entre Concacaf, la Liga MX, la MLS et d’autres parties prenantes. »

UN NOUVEAU TOURNOI ENTRE DES ÉQUIPES DE LA MLS ET DE

LA LIGA MEXICAINELa Major League Soccer et la Liga MX ont annoncé la création de la Leagues Cup, une compétition annuelle entre les deux meilleures ligues de soccer en Amérique du Nord, avec le soutien de Concacaf. La première édition va se tenir dès ce mois de juillet.

RÉDACTION

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Bastian Schweinsteiger, la star du Fire de Chicago, va se frotter aux équies mexicaines.

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36 juillet2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 37

L’ARTISAN DE SÉVILLE

PAR MATTHIAS VAN HALST

Aujourd’hui maître à jouer de Toronto, Alejandro Pozuelo a grandi dans un tout petit appartement de Séville. Sur la porte, le dicton préféré de son père : “N’attends pas de tout avoir pour profiter de la vie, tu as déjà la vie pour profiter de tout.” Issu d’une famille modeste tissée ser-

rée, il a grandi à Triana, un quartier populaire réputé pour ses artisans et ses danseurs de flamenco. C’est là aussi qu’il a signé sa première carte d’affiliation. Ce quartier, ses parents y sont très attachés et même quand leur fils est devenu footballeur professionnel, ils n’ont pas souhaité le quitter pour une grande maison.

Même s’il passe rapidement au Betis Séville, un des deux grands clubs de la ville, il joue longtemps uniquement sur des terrains faits de terre argileuse et sablonneuse. Pas le moindre grain d’herbe en vue, et pas question de surface synthétique ! Ce dont, plus tard, il s’est félicité, disant qu’on progresse davantage sur ce genre de surface, où le ballon part dans tous les sens. C’est peut-être à cela qu’il doit ses qualités techniques.

Autre souvenir de jeunesse dont il bénéficie encore aujourd’hui : son aisance des deux pieds. À l’époque, son père le pousse à tirer tant du droit que du gauche. Avant chaque entraînement, il lui demande de jouer des deux pieds. Cela a porté ses fruits ! Même s’il a ses pré-férences : le gauche pour la conduite de balle, le droit pour les tirs. Mais il ne vaut mieux pas prendre ça pour argent comptant, car en match, à tout instant, il a le chic pour que son adversaire ne sache plus sur quel pied danser.

MERCI À L’ANCIEN ENTRAÎNEUR DE CAMACHO

C’est au Betis que Pozuelo effectue ses débuts chez les profession-nels. Il y croise Michael Laudrup, qui ne tarit pas d’éloges à son sujet et l’emmène à Swansea : l’entraîneur danois veut tenter de dépar-tir le club gallois de son style britannique. C’est un échec. Pozuelo repart en Espagne, à Vallecano, où il est barré par des concurrents

qui donnent satisfaction. C’est là qu’il est repéré en mai 2015 par le directeur sportif de Genk Dimitri De Condé, qui s’est déplacé pour visionner… un autre joueur. Pozuelo ne passe que dix minutes sur le terrain, assez pour que le recruteur belge le veuille absolument.

Ses débuts en Belgique ne sont pas simples. Même quand il com-mence à briller, il n’est pas le favori d’entraîneurs qui ne jurent que par la discipline, reprochant à l’Espagnol de trop aimer la facilité. Homme sensible et extraverti, il cache difficilement son mécontentement dans les mauvais jours. Malgré tout, il ne tarde pas à être considéré comme un des meilleurs éléments du championnat.

Il s’épanouit pleinement avec l’arrivée de Philippe Clément - dont il discutera peut-être avec Rudy Camacho, puisque c’était l’entraîneur du défenseur français quand il a quitté Beveren pour Montréal. Une relation très forte se noue entre le meneur de jeu et son nouveau mentor, tant sur le terrain qu’en dehors. Leur relation est davan-tage celle d’un père avec son fils que celle d’un professeur avec son élève, et c’est exactement ce dont le joueur a besoin. Quand Pozuelo annonce à Clément que Toronto s’intéresse à lui, il sait qu’il veut partir et a les larmes aux yeux.

S’il était resté, il aurait remporté le titre de champion avec Genk et disputé la Ligue des champions européenne la saison prochaine. Alors, pourquoi partir ? Il faut savoir que lors de son arrivée dans le Limbourg, Pozuelo espérait que ce soit un tremplin pour signer dans une bonne équipe d’un plus grand championnat, idéalement en Espagne. Mais des problèmes du passé ont ressurgi…

On les comprend mieux dans les propos que De Condé a tenus dans les colonnes de nos confrères belges de Foot Magazine : “Il n’est pas d’un naturel optimiste. Il m’a confié déjà avoir eu pas mal de poisse durant sa carrière. Il ne retient qu’une chose : il n’a jamais de chance.” De fait… quand le Betis veut le transférer de Genk, son sort est lié à la vente d’un autre joueur, dont le club espagnol n’arrive pas à se départir. Alors, quand il voit que pour aller à Toronto, il a totalement

Grand talent technique, Alejandro Pozuelo a déjà ébloui la MLS : récit de son parcours atypique et gros plan sur ses qualités.

son sort en mains, que l’aventure de la MLS le tente (il avait eu une proposition d’un club saoudien quelques semaines plus tôt) et que les conditions tant sportives que financières lui conviennent, il n’a qu’une envie : être transféré.

UNE MENACE PERMANENTE

Imprévisible, collectif, Pozuelo a su s’adapter au jeu très physique du championnat de Belgique. Ce sont avant tout ses qualités tech-niques qui sautent aux yeux. À Toronto, il lui a suffi d’un seul match pour convaincre qu’il valait les sommes hallucinantes dépensées pour lui.

Non, ce n’est pas un buteur comme Giovinco. Il se rapproche de l’Italien dans sa capacité à changer le cours d’un match et dans l’importance qu’il a dans l’équipe, mais son style de jeu et ses qualités ressemblent davantage à ce qu’offrait Victor Vazquez, élément ô combien important dans les succès torontois de 2017.

Capable de faire basculer une rencontre d’un coup de génie, Pozuelo a le chic pour effectuer des passes qui cassent les lignes des défenses. Et ce, même lorsque son équipe est dans un temps faible. Il ose : ce n’est pas parce qu’il vient de rater son coup deux fois en deux minutes qu’il ne va pas réessayer un coup d’éclat lors de l’action suivante.

Dans le camp adverse, même quand il est haut et qu’il y a beau-coup de monde très près du but, il peut aisément résoudre les pro-blèmes grâce à ses qualités techniques. Sa spécialité ? Les balles en profondeur pour lancer un coéquipier seul face au gardien. Reste que sa palette est très large, des passes classiques aux centres précis, du jeu au sol aux ballons aériens idéalement placés sur la tête d’un partenaire.

Pozuelo marque quand même son lot de buts. Sa spécialité : les frappes de loin. Il a un bon tir enroulé… mais fait aussi preuve de beau-coup de présence sur les centres au sol beaucoup plus près du but.

Le passé récent de l’Espagnol lui a permis de briller dans une équipe au jeu dominant, qu’il soit fait de constructions patientes ou d’accé-lérations soudaines : Pozuelo s’est épanoui dans une formation qui s’installait balle au pied dans le camp adverse. Les automatismes y étaient aussi très développés, et il aura besoin d’habitudes de jeu col-lectives efficaces à Toronto afin de s’y exprimer à son plein potentiel.

Pour que Pozuelo brille de mille feux, Toronto a d’ailleurs intérêt à s’être requinqué durant la trêve du mois de juin. Il est facilement affecté par les mauvaises prestations ou les mauvais résultats, que ce soient les siens ou ceux de son équipe. Non en raison d’un manque de courage, mais bien parce qu’il vit son sport à fond. Il est de cette catégorie de joueurs qu’un entraîneur doit réconforter s’il ose le remplacer à quelques minutes de la fin d’un match.

Il est, aussi, le genre de joueur qu’on applaudit même quand on supporte l’équipe adverse tant il peut éblouir un stade. Dans quel état d’esprit sera-t-il au stade Saputo ? C’est ce que nous saurons le 13 juillet.

Arrivé au à Toronto en mars, Alejandro Pozuelo est déjà considéré comme un des meilleurs joueurs du championnat. (Paul Giamou - Toronto FC)

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MLS

38 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 39

LES SALAIRESDE LA

MLS DÉVOILÉS

Sans surprise, l’attaquant du Los Angeles Galaxy, Zlatan Ibrahimovic, est le joueur le mieux payé de la ligue, avec une rémunération de 7,2M$, bonis inclus. Il prend ainsi la relève de l’ancien attaquant du Toronto FC, Sebastian Giovinco, qui émargeait dans les mêmes

eaux en 2018, avec 7,1M$. Giovanni Dos Santos, libéré de son contrat avec le Galaxy de Los Angeles au mois de mars et qui négocie présentement avec une équipe de Monterrey, monte néanmoins à la deuxième place de ce classement, avec un salaire de 6,5M$ annuel, bonis inclus. Second l’an passé, le milieu défensif de Toronto, Michael Bradley, chute à la troisième place (avec tout de même un salaire de 6,4M$), talonné de près par son coéquipier Jozy Altidore. Ce dernier, qui a prolongé son contrat au début de la saison, a vu sa rémunération passer de 5M$ à 6,3M$. Les « vieilles gloires » européennes ont plutôt la belle vie en MLS, si l‘on en juge par les chèques que reçoivent l’Allemand Bastian Schweinsteiger à Chicago (5,6M$ - 6e position), l’Anglais Wayne Rooney à DC (3,5M$ - 9e position) ou le Portugais Nani à Orlando (2,5M$ - 12e position).

Certains joueurs, au pedigree fortement marqué MLS, arrivent eux aussi à tirer leur épingle du jeu. Ainsi l’attaquant du Columbus Crew, Gyasi Zardes, émarge à 2,3M$, tandis que la gâchette d’Atlanta, Josef Martinez, empoche 3M$. Vieux routier du Red Bull de New York, Bradley Wright-Philips est à 1,38M$, à peine moins que Dom Dwyer (Orlando) à 1,5M$, mais plus que Frederico Higuain à Columbus (1,1M$) ou Chris Wondolowski à San José (800K). Parmi les nouveaux venus, outre Nani, c’est bien le nouveau milieu de terrain de Toronto, Alejandro Pozuelo, qui a remporté le jackpot. Le joueur espagnol a signé pour 3,8M$, bien loin de l’Argentin Pity Martinez. Ce dernier, pourtant élu l’an passé meilleur joueur évoluant en Amérique du Sud sous les couleurs de Boca Junior, n’empoche « que » 900 000$. D’autres joueurs venus d’Europe, à la carrière et au nom moins ronflants, ne sont pas au même niveau de rémunération, à l’image de Florentin Pogba – frère de – à Atlanta (324K) ou Romain Metanire à Minnesota (411K). En moyenne, un joueur de MLS obtiendra cette année, bonis compris, 417 643$.

Comme chaque année, l’Association des joueurs de la MLS a dévoilé les montants perçus par chaque joueur de la Ligue. Une liste qui dévoile quelques très gros montants, mais aussi des oc-casions en or , notamment du côté de l’Impact de Montréal.

ET L’IMPACT DANS TOUT ÇA ?

Sans surprise, le joueur désigné de l’Impact de Montréal, Ignacio Piatti est le joueur le mieux payé du club, avec une rémunération, bonis inclus, de 4,44M$. Il est suivi par l’inter-national algérien Saphir Taïder, qui obtient 1,4M$, soit une augmentation de 600 000$ par rapport à la saison passée. Le trio de tête est complété par l’avant-centre Maxi Urruti, qui a signé un nouveau bail tout juste après son arrivée au club lui permettant de gagner 900 000$ cette année. Harry Novillo, dont le rendement a été jugé insuffisant par son entraîneur Rémi Garde au début du mois juin, devrait avoir moins de problèmes avec son banquier puisque le club lui verse cette année un salaire précis de 616 677$, à peine moins que celui de son compatriote Bacary Sagna, à 705 000$. Rudy Camacho s’en sort lui aussi très bien, eu égard au peu de matchs qu’il a débutés comme titulaire, avec une rémunération de 749 153$. Evan Bush, dont le renouvellement de contrat a parfois suscité des débats passionnés entre ses admirateurs et ses détracteurs, dispose désormais d’un salaire de 294 667$, ce

qui le place grosso modo dans la moyenne haute des gar-diens titulaires dans la ligue. À titre de comparaison, Stefan Frei (Seattle) est à 337 500$, Nick Rimando (Salt Lake) à 322 500$, Vito Mannone (Minnesota) à 594 000$, David Bingham (Galaxy) à 375 000$ et Luis Robles (NY Red Bull) à 490 000$. Tim Howard (Colorado), lui, est à plus de 2M$, tandis que Maxime Crépeau (Vancouver) a tout de la bonne affaire, avec un salaire de 90 000$.

Côté bonnes affaires, l’Impact peut se frotter les mains des contrats signés avec Samuel Piette (143 159$), Daniel Lovitz (97 453$) ou Omar Browne (prêté par le club panaméen Independiente de La Chorrera, 89 781$).

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RÉDACTION

Zlatan Ibrahimovic est le joueur le mieux payé de la MLS

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ENTREVUE

40 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 41

À 23 ans, Marco Dominguez touche enfin du doigt son rêve : celui d’être titulaire au sein d’un effectif profes-sionnel. Mieux, le Montréalais originaire du quartier de Saint-Michel est celui qui offert le titre à son équipe de l’Antigua GFC, après avoir marqué l’unique but de son

club lors du match décisif face au Club Deportivo Malacateco. Une victoire qui ouvre les portes de la Ligue Concacaf au club et qui fait de Marco Dominguez un homme heureux. « Je ne m’attendais pas à marquer ce but, explique celui qui évolue au poste de milieu de ter-rain. Il y a avait 10 000 personnes, et les gens capotaient, je capotais aussi. Mon père était là, c’était fou », raconte-t-il avec enthousiasme.

Passé par la réserve de l’Impact, le FC Montréal, puis par le FC Cincinnati, pensionnaire à l’époque de la USL, le deuxième échelon nord-amé-ricain, Marco Dominguez découvre depuis un an les ambiances bouillantes des stades d’Amérique latine, dans lesquels « les 10 000 spectateurs crient, hurlent tout au long du match». Un changement

radical par rapport aux ambiances feutrées qu’il a connues avec le FC Montréal ou même à Cincinnati, un club pourtant reconnu pour son large public et ses records de fréquentation, mais à la ferveur moins communicative.

Côté soccer, Marco Dominguez y a découvert un niveau plus com-pétitif que l’image que l’on peut s’en faire, loin des clichés qui en font un championnat strictement physique, où il vaut mieux avoir les chevilles bien accrochées lorsque l’on croise la route du défenseur. Pour le Montréalais, il est même dommage que la compétition « ne

soit pas plus exposée car il y a de bons joueurs, qui pourraient tout à fait jouer dans la MLS. »

Le Montréalais est tout aussi heureux d’avoir trouvé un point de chute au sein d’un « bon club » qui a « gagné plusieurs fois le championnat et qui a déjà joué la CONCACAF, contre le Red Bull de New York notamment. » La Coupe continentale, Antigua GFC la retrouvera dès le 30 juillet et le tirage au sort a voulu que la

L’ancien du CNHP et de l’Académie de l’Impact de Montréal, Marco Dominguez, a remporté le championnat de clôture du Guatemala. Un exploit réalisé au prix de beaucoup d’efforts et de ténacité, à l’issue d’un parcours semé d’embûches.

confrontation se déroule face au Forge FC, le club de la Canadian Premier League. Le club guatémaltèque pourra compter sur son milieu de terrain, mais aussi sur les connaissances de Juan Antonio Torres Servìn, son entraîneur, passé par Pumas en première division mexicaine. « C’est un pays pauvre, mais côté foot, il n’y a pas de pro-blème, explique Marco Dominguez. Les joueurs sont payés à temps, les terrains sont beaux, en herbe naturelle et les coachs sont excel-lents ».Dans ce cadre, et par le fait qu’il multiplie les titularisations, le joueur estime avoir progressé, « être plus serein, plus tranquille avec le ballon, en étant toujours autant agressif à la récupération. »

Pour Marco Dominguez, cette expérience guatémaltèque est aussi une expérience de vie, au sein d’un autre pays et d’une autre culture. Coincé entre le Mexique, le Belize, le Honduras et le Salvador, le Guatemala n’a pas une réputation des plus flatteuses. Le gouverne-ment du Canada, sur son site de recommandations aux voyageurs, estime qu’il faut « faire preuve d’une grande prudence, en raison du niveau élevé de criminalité violente, des barrages routiers et des manifestations qui se produisent partout au pays ». Pourtant, cette

description ne ressemble pas à ce qu’observe quotidiennement Marco Dominguez à Antigua. « C’est une ville très touristique, très tranquille, avec beaucoup de bâtisses historiques », explique-t-il. Située à une trentaine de minutes de la capitale, Guatemala City, beaucoup moins sécuritaire, Antigua, 45 000 habitants, est même inscrite au patri-moine mondial de l’UNESCO. Elle dispose par ailleurs de plusieurs vestiges architecturaux de la conquête espagnole et est encerclée par plusieurs volcans, qui donnent un cachet particulier au paysage.

LES GALÈRES AVANT LA GLOIRE

Il est peu de dire que les tribulations guatémaltèques de Marco Dominguez sonnent pour lui comme une renaissance. Avant de rejoindre le Guatemala il y a un an, l’ancien international canadien des moins de 17 ans, a passé six mois sans club. Une période noire au cours de laquelle il a pensé « à arrêter le foot », d’autant que son agent l’a « laissé tomber . Pour subsister, il est engagé pour faire le ménage dans les garderies de Montréal de 17h à 23h. Ses

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« Il y a de bons joueurs, qui pourraient tout à fait jouer dans la MLS. »

PAR QUENTIN PARISIS

LE QUÉBÉCOISQUI A CONQUIS LE GUATEMALA

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ENTREVUE

42 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 43

ambitions sont mises à rude épreuve, mais, suivant les conseils de sa famille et de ses proches, il ne lâche pas. Livré à lui-même, Marco Dominguez s’entretient physiquement et prend la situation en main « en envoyant des CV à plein d’équipes ». Il finit par se souvenir d’un agent qui l’avait contacté avant son arrivée à Cincinnati. « Cet agent m’a demandé de lui laisser deux semaines, et il m’a directement trouvé Antigua. Si je suis là-bas, et si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à lui », reconnaît-il.

Ce coup de pouce du destin qu’il est allé lui-même chercher n’est pas une première dans la carrière de Marco Dominguez. Dès sa jeunesse, alors qu’il est pensionnaire du Centre National de Haute

Performance (CNHP) après avoir découvert le soccer dans le club des Braves d’Ahuntsic, l’adolescent qu’il est décroche son téléphone pour demander un essai à l’Académie de l’Impact. De l’autre côté du fil, Jason Di Tullio et Philippe Eullafroy se montrent ouverts à sa proposition. Au départ, l’adaptation est délicate car « le club avait sa mentalité de jeu ». « Il a fallu que je comprenne tout ça, et je n’étais pas du tout titulaire, mais à force de rentrer en jeu, de faire la différence, j’ai fini par gagner ma place », se souvient-il. Aux côtés de Jason Di Tullio, pour lequel il a « un respect total », Marco Dominguez affine son jeu et gagne en maturité d’un point de vue personnel. « Entre lui et moi, on a le mot « la grinta », de ne jamais abandonner, de toujours aller à fond », admet-il.

À l’issue de ses années de formation, Marco Dominguez intègre le FC Montréal et poursuit son apprentissage avec Philippe Eullafroy, auprès duquel il apprend là aussi beaucoup. Alors qu’il dispose de la confiance du coach,le joueur est régulièrement invité à s’entraî-ner avec l’équipe professionnelle, à l’instar de Ballou-Tabla, David Choinière ou Louis Beland-Goyette, avec l’espoir de signer pro. Pourtant, l’opportunité ne se présente jamais. L’amertume est encore palpable du côté du joueur, d’autant que le club décide de mettre fin à sa réserve quelques mois plus tard d’une façon abrupte. « C’est vraiment dommage, regrette Marco Dominguez. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé et même si je respecte les décisions, je ne comprends pas. »

Les premières questions se posent alors. Doit-il prendre la route de l’Université comme certains le font ? Souhaite-il persévérer dans le soccer ? Continuer à s’entraîner sans avoir la certitude de décrocher un contrat ? Les possibilités sont multiples, mais la situation n’est pas idéale, d’autant que l’Impact de Montréal n’offre pas de suivi adéquat aux joueurs qui restent sur le carreau, selon lui. La possi-bilité d’intégrer le Fury d’Ottawa lui ai faite, mais Marco Dominguez décline la proposition, considérant qu’il n’aura rien de plus à gagner à rejoindre le club affilié à l’Impact. « Je sentais que je devais signer pro et beaucoup de monde au club me le disait. Je faisais le camp des pros, je m’entraînais, mais la proposition ne venait jamais. Il fallait que je coupe le cordon, que je trace ma propre route.»

C’est donc dans l’Ohio que Marco décide de poursuivre son chemin, alors que le club de Cincinnati dispute sa dernière saison en USL avant d’intégrer la MLS. Là encore, tout ne se passe pas comme prévu. Très peu titulaire, il ne dispose pas de la confiance de l’entraîneur Alan Koch et n’est pas conservé à la fin de la saison, comme beaucoup d’autres joueurs de l’effectif. Retour à la case départ et à Montréal, pour un tunnel de six mois à l’issue duquel il trouvera le soleil du Guatemala. Aujourd’hui, Marco Dominguez l’assure, il n’a rien oublié, mais demeure positif, d’autant qu’il a « retrouvé le plaisir de jouer ».

DE NOUVELLES AMBITIONS

Désormais bien installé dans le circuit professionnel, Marco Dominguez se montre ambitieux pour la suite de sa carrière. Il le reconnaît, cette expérience au Guatemala est avant tout pour lui un tremplin. Alors qu’il lui reste encore un an de contrat, il souhaite être performant en championnat, mais aussi (et surtout ?) en Ligue

Concacaf, une compétition qui offre une exposition beaucoup plus importante et qui pourrait lui permettre d’être remarqué par un club d’un championnat plus huppé, tels le Mexique ou le Costa Rica. « Ce sont des championnats vus par plus de monde et beaucoup de joueurs qui évoluent dans ces championnats ont l’opportunité d’être repérés par des clubs européens ou sud-américains », note-t-il.

Canadien, mais aussi Guatémaltèque par son père et Dominicain par sa mère, Marco Dominguez envisage aussi la suite avec le maillot d’une sélection nationale sur les épaules. Il peut ainsi opter pour l’un des trois pays. Son choix n’est pas encore acté et il le sera en fonction des opportunités et des perspectives qui se présentent. Pourtant, encore une fois, tout n’est pas simple. Le joueur, qui a participé à la Coupe du monde et au championnat de la Concacaf U17 en 2013 avec le Canada, sait qu’il devra faire face à une rude concurrence s’il souhaite intégrer la sélection dirigée par John Herdman. D’un autre côté, la sélection dominicaine a montré de sérieuses limites et il est loin d’être sûr que la sélection parvienne à se qualifier pour les compétitions internationales. Enfin, des problèmes de corruption ont

miné la fédération guatémaltèque, et la sélection nationale se relève à peine d’une suspension de 18 mois de toute compétition internatio-nale. Le Guatemala est d’ailleurs la seule équipe de la zone Amérique et Caraïbe à ne pas avoir pris part à la Ligue des Nations. Passé de la 79e place au classement FIFA en 2015 à la 143e aujourd’hui, le Guatemala est cependant revenu dans le circuit en mars dernier, avec une victoire pleine de panache contre le Costa Rica. Le défi peut donc être beau pour Marco Dominguez, et ne devrait pas être de nature à lui faire peur. Il en a vu d’autres.

Marco Dominguez a remporté le championnat à l’issue de sa première saison sous les couleur de l’Antigua GFC.

Antigua est connu pour son architecture coloniale de style baroque et de la renaissance espagnole.

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STADE

44 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER QUÉBEC SOCCER juillet 2019 45

Avec la préoccupation de l’environnement qui est non seulement d’actualité mais de grande importance ces temps-ci, les architectes et concepteurs cherchent tou-jours à innover quant à la question de l’énergie et de la fameuse « empreinte carbone » dans la conception de

bâtiments. Dans le cas de l’architecture, c’est d’autant plus impor-tant sachant que les matériaux de construction sont, à différents niveaux, énergivores à produire, il est rafraîchissant et audacieux de voir qu’un stade se dresse au-dessus du lot.

Ce stade, c’est celui qui a fait l’objet d’un concours international

pour l’équipe de Forest Green à Stroud, à quelques centaines de kilomètres à l’ouest de Londres en Angleterre. C’est le studio de Zaha Hadid Architects qui a été annon-cée comme lauréat d’un concours international pour la conception d’un nouveau stade de football pour les Forest Green Rovers à Stroud, au Royaume-Uni. Suite à un concours de sept mois regroupant plus de 50 participants du monde entier, ZHA a été sélectionné pour leur proposition 100% bois. Une fois terminé, le stade sera le premier au monde à être entièrement construit en bois.

Les «Forest Green Rovers » ont établi une vision holistique pour que le site conserve ses qualités pastorales tout en ajoutant de nouvelles installations pour la ville. Alors que le stade sera la pièce maîtresse, le projet crée un nouveau domaine public, à la fois récréatif et professionnel, permettant à l’ensemble du site de contribuer à la ville - non seulement les jours de match, mais chaque jour de l’année “, a déclaré Jim Heverin. directeur chez ZHA.

Le choix d’un matériau naturel pour le stade s’inscrit dans le concept

de développement soucieux de l’environnement: la structure en bois permettra au stade d’avoir la plus faible teneur en carbone contenu dans le monde. Pratiquement tous les éléments seront construits avec du bois d’origine durable, y compris la structure, les portes à faux de toit et le revêtement à persiennes (clin).

En outre, le toit du stade sera composé d’une membrane transparente qui, selon ZHA, “contribuera à la croissance du gazon, réduira les ombres profondes des joueurs et des supporters et réduira l’impact volumétrique du stade de points de vue lointains dans le paysage environnant”. “En tant que matériau de construction, le bois est hautement durable, recy-

clable et beau”, ajoute Heverin. “La proximité des éléments structurels du stade les uns par rapport aux autres a également été déterminée pour que les plateformes d’assise et la dalle de plancher soient faites en bois. Dans la plupart des autres stades, ces éléments sont en béton ou en acier.

Il ne faut pas oublier l’expérience utilisateur, car les sièges du stade ont été conçus pour optimiser les vues dégagées sur le terrain et créer un environnement animé.”Parmi la com-

munauté de l’équipe ainsi que ses supporteurs, les fans seront aussi près qu’à cinq mètres du terrain et la position de chaque siège a été calculée pour fournir une excellente vue sans restriction de l’ensemble du terrain de jeu”, a déclaré Heverin. “La cuvette continue de spectateurs du stade entourant le terrain maximisera l’atmosphère les jours de match.”

Le nouveau stade constitue la pièce maîtresse du nouveau dévelop-pement du parc écologique Eco Park de 100 millions £, qui comprendra également des installations sportives ultramodernes, des terrains d’en-traînement en gazon et pour toutes saisons, des installations publiques polyvalentes et un centre sportif incluant un pôle science du sport. Il sera construit en deux phases, ce qui permettra de passer de 5 000 à

10 000 sièges à mesure que le développement progresse. Le projet de développement comprendra également des bureaux hébergeant des parcs de technologies vertes pour la société d’énergie Ecotricity, une plaque tournante des transports publics, une réserve naturelle sur le site et la restauration du canal voisin de Stroudwater.

Les organisateurs ont également été extrêmement impressionnés par le design de la deuxième place, celui de Glenn Howells Architects. «Glenn Howells a également produit un design exceptionnel - et ils nous ont impressionnés autant que la didactique de leur design», a déclaré Vince. “Par conséquent, nous allons travailler avec eux sur certains projets futurs.”

Les concours d’architecture sont très importants pour avoir une approche novatrice surtout dans le cas d’un complexe sportif tel que celui de Stroud. C’est le genre de projet qui met une ville « sur la carte» avec un monument iconique. Au moment d’aller à l’imprimerie de ce magazine, rien n’était moins sûr par rapport à ce projet. Le conseil de ville, même après toutes ces démarches et présentations, semble un peu effrayé de l’impact de ce grand projet. Heureusement, le propriétaire de l’équipe y tient mordicus, quitte à faire quelques petites concessions. Espérons qu’il y aura un stade tout en bois, le premier, et que tout ira pour le mieux…À suivre.

Photos: courtoisie ZHA Architects

LE STROUD SOCCER STADIUM

VERS UN PREMIER STADE ENTIÈREMENT CONSTUIT EN BOIS?

PAR PIERO FACHIN

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L’Impact de Montréal et une cinquantaine de bénévoles du bureau de Deloitte à Montréal ont unis leurs forces pour qu’environ 80 élèves des écoles primaires St-Albert-le-Grand et Centre Francois-Michelle aient la chance de jouer au soc-cer sur le terrain du Stade Saputo, en collaboration avec Olympiques spéciaux Québec (OSQ). Quelques éducateurs des Écoles de soccer de l’Impact étaient également sur place pour encadrer ce petit tournoi.

« La générosité des employés de Deloitte nous donne la chance de faire vivre une expérience exceptionnelle et mémo-rable à ces élèves, a soutenu James Lapierre, directeur des programmes sportifs et du développement communautaire chez Olympiques spéciaux Québec. Cette journée leur permet de démontrer leurs capacités sportives et de sensibiliser la population à tout ce qu’ils sont capables d’accomplir. »

« Je suis toujours heureux de remettre les pieds sur le terrain qui m’a permis d’évoluer comme joueur au fil des années, plus particulièrement à l’occasion d’une journée

aussi importante pour ces élèves, a déclaré Gabriel Gervais, directeur principal en Consultation chez Deloitte et ancien défenseur de l’Impact de Montréal intronisé au mur de la renommée de l’équipe. Je suis fier de voir des jeunes de tous horizons bouger et avoir du plaisir, et fier de travailler pour une organisation qui met le bénévolat au cœur de ses priorités. »

La Journée Impact, une tradition dont Deloitte est fier, est une activité annuelle de bénévolat. Cet événement symbolise l’engagement continu de Deloitte envers le bénévolat en milieu de travail, et sa détermination à contribuer au mieux-être de la collectivité et à venir en aide aux autres. Lors de cette journée, 2 975 professionnels et leaders de Deloitte au Canada se réunissent dans plus de 57villes à travers le pays et participent à plus de 226 projets, consacrant ainsi plus de 22 409 heures de bénévolat.

46 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

PARTENAIRE ÉCOLE DE SOCCER

L’IMPACT ET DELOITTE S’UNISSENT POUR UNE BONNE CAUSE

QUÉBEC SOCCER juillet 2019 47

Crédit : Stéphanie Dupont

ÉCOLE DE GARDIEN DE BUT FRANK DEPATIE

LES DIFFÉRENTESPRISES DE BALLES (SUITE)

Ce mois-ci, je vais vous parler de l’une des prises de balle la plus complexe : le plongeon.

De plus comme la coupe du monde féminine se tient en France du 7 juin au 7 juillet 2019 , Nous avons pensé faire appel à la gardienne de but Kelly Cantin gardienne dans la ligue (PLSQ) pour le club de soccer Monteuil, joueuse qui a déjà fait partie des équipes du Québec et du CNHP, pour qu’elle puisse contribuer à cet article en démontrant les différentes étapes du plongeon. Kelly a également fait partie des sélections régionales de la Rive -Sud. Elle en est à sa 2e année avec le collège Champlain, et a remporté le championnat national collégial en 2018.

1. POSITION D’ATTENTE

4. POUSSÉE

2. PRISE D’APPUI

5. PRISE DE BALLE

3. SORTIE DE BRAS

6. RÉCEPTION AU SOL

Étapes importantes à la réussite du plongeon: # 1 regard sur le Ballon du début à la fin. # 2 sortie des bras ver le ballon plus tôt que possible tendus et parallèle. # 3 La sortie des bras doit provoquer un déséquilibre. Vous devez prendre un appui diagonal vers l’avant, dans la même direction que les bras. # 4 Dans la poussée, il faut avoir une bonne flexion et extension.# 5 Une fois dans les airs au contact du ballon, assurez-vous que les mains soient bien ouvertes derrière le ballon, en formant une sorte de ventouse pour une bonne sensibilité. # 6 La réception au sol est primordiale pour la réussite de votre prise de balle. Vous devez tomber sur le côté et non à plat ventre ou sur le dos, et vous devez absolument retomber sur la partie supérieure du bras , au-dessus du coude, et sur la hanche, pour éviter de se blesser.

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UN PEU DE DIVERTISSEMENT

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Les Madrilènes étaient 50 000 à s’être pressés au Stade Santiago Barnabeu pour accueillir leur nouveau « galactique », le Belge venu de Chelsea, Eden Hazard. Cela valait bien un gentil petit message sur Instagram.

Duo de stars ! La vedette duParis-Saint-Germain et de l’équipe

de France, Kylian Mbappé a profité deses vacances aux États-Unis pour

assurer quelques activités promotionnellespour son équipementier et rencontrer

la star des Lakers de Los Angeles,Lebron James.

Dans le film de Ken Loach, Looking For Éric, un fan de Manchester United expliquait :

« Tu peux changer de femme ou de religion,mais jamais, jamais, de club de foot ».

L’attaquant argentin de l’Impact de Montréal,Maxi Urruti, illustre cet adage à merveille

avec son fils, en arborant le maillotdes Newell’s Old Boys.

En tournée promotionnelle au Japon,le milieu de terrain de Manchester United

Paul Pogba a joué une petite partie de soccer en compagnie … de Sumotoris !

Un poids lourd du soccer mondial contre des poids lourds tout court.

Mesut Özil a décidé de prendre en chargeles coûts liés aux opérations chirurgicales

de mille enfants malades partout dans le monde.Il en a fait l’annonce en marge de son mariage,

qui a suscité une controverseen raison de l’identité de son témoin :

le président turc Erdogan.

Les joueurs de l’Impact de Montréal ont eu le droit à un peu de repos pendant la trêve international.

Le défenseur central Rudy Camacho en a donc prisla direction du Mexique, pour jouir de l’ambiance très

« Holy Mount Zion » des alentours.

Carnet rose ! Le défenseur espagnol et capitaine du Real Madrid a profité de la saison morte

en Europe pour passer la bague au doigt à sa compagne, la présentatrice de télévision, Pilar Rubio.

« Cela m’a pris des années pour être àl’aise en disant ça : Je suis gay ».

Le joueur de soccer australien Andy Brennan a fait son coming out sur les réseaux sociaux.

Une première, selon le Herald Sun.

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Face à la gronde, EA Sport a d’abord tenu à expliquer pour-quoi les correctifs réclamés par de nombreux joueurs n’ont pas été réalisés, dévoilant notamment que « certains chan-gements sont délicats à effectuer en milieu de cycle de vie du produit. » L’équipe d’EA Sport a apporté des exemples

précis, comme l’impact qu’aurait un changement dans l’intelligence artificielle (IA) de la défense sur les autres phases de jeu. En gros, changer un aspect de la défense, c’est changer toute la dynamique des phases offensives, et cela nécessite une refonte complète de la jouabilité. Trop long et trop lourd pour en faire un simple correctif. Ainsi, simplement quelques éléments très ciblés comme l’améliora-tion des gestes techniques, les mouvements des gardiens, la vitesse des tacles ou les tirs en finesses ont pu être améliorés en cours de route sur FIFA 19.

Un système défensif repensé et des tirs corrigés

Il fallait cependant en annoncer plus pour convaincre les scep-tiques et EA Sport a donc dévoilé qu’il planchait dès à présent sur la défense de l’IA pour FIFA 20. « Les systèmes défensifs sont repensés, notamment dans le placement et l’ajustement de la cadence des joueurs sur le terrain » a assuré EA, ajoutant qu’un « nouveau système favorisant les tacles manuels » sera disponible.

Plusieurs aspects offensifs sont également sur la planche à dessin des concepteurs du jeu. La précision des tirs en un contre un sera améliorée. Les tirs de l’extérieur du pied seront également revus et ne devraient se produire que pour les joueurs dotés de la caractéristique Tir de l’extérieur du pied. Les amateurs de buts spectaculaires auront par ailleurs besoin d’un peu plus d’entraînement avant de pouvoir chavirer de bonheur face à leurs écrans puisque « les reprises de volée seront moins précises et plus aléatoires. » Le risque d’échec et donc de perte de balle sera aussi plus grand lors d’un enchaînement de gestes techniques.

La fin des « passes magiques »

Critiqué sur FIFA 19, la mécanique des passes sera différente à en croire EA Sport, qui souhaite notamment augmenter les risques de pertes de balles pour les passes en positions difficiles. D’un autre côté, les passes sans pression de l’adversaire, donnés dans le sens de déplacement du porteur du ballon et sans obstacle seront plus précises.

Certains utilisateurs ont également indiqué que le changement de joueur ne sélectionnait pas forcément le bon élément. La précision du changement de joueur dans certaines situations, tels les ballons aériens, les déviations et les centres est donc également prévue dans le prochain opus.

E-SPORT

DES CHANGEMENTS ANNONCÉSDANS FIFA 20

EA Sport, l’éditeur du jeu FIFA, a dévoilé certains changements dans le gameplay pour sa prochaine édition, attendue à l’automne prochain. Une issue qui était prévisible après plusieurs contestations des joueurs au sujet de l’édition 2019.

50 juillet 2019 QUÉBEC SOCCER

RÉDACTION

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