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PLAINE DU GHARB – MAROC INONDATIONS ET IMPACT SUR LA POPULATION. ORGANISER LA RÉPONSE DES SECOURS FAC 2017-2 CNE Nicolas ALANORD CNE Alaeddine AMRANI CNE Youssef RADGUI CNE Emmanuel LACROIX CNE Serge SAVIGNONI CNE Arnaud SALVET

Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la

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Page 1: Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la

PLAINE DU GHARB – MAROC

INONDATIONS ET IMPACT SUR LA

POPULATION.

ORGANISER LA RÉPONSE DES SECOURS

FAC 2017-2

CNE Nicolas ALANORD

CNE Alaeddine AMRANI

CNE Youssef RADGUI

CNE Emmanuel LACROIX

CNE Serge SAVIGNONI

CNE Arnaud SALVET

Page 2: Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la

TABLE DES MATIERES

Introduction ______________________________________________________________________________________________ 1

Contexte du projet ________________________________________________________________________________________________1

Quels sont les objectifs de la de marche ? ________________________________________________________________________2

É le ments de me thodologie _______________________________________________________________________________________2

Identification du danger _________________________________________________________________________________ 2

La plaine du gharb ________________________________________________________________________________________________2

Position _________________________________________________________________________________________________________2

Ge ologie _________________________________________________________________________________________________________2

Climat ___________________________________________________________________________________________________________3

Hydrologie ______________________________________________________________________________________________________3

Le cadre socio-e conomique ___________________________________________________________________________________4

Les infrastructures de base ____________________________________________________________________________________5

Historique des inondations ____________________________________________________________________________________6

Analyse des risques ______________________________________________________________________________________ 9

Le retour d’expe rience 2009-2010 ______________________________________________________________________________9

Un lourd bilan ________________________________________________________________________________________________ 11

Le de ploiement d’un vaste plan d’actions __________________________________________________________________ 14

Les enseignements tire s _____________________________________________________________________________________ 14

Propositions _____________________________________________________________________________________________ 16

De clenchement de l’alerte ______________________________________________________________________________________ 16

information et sauvegarde des populations ___________________________________________________________________ 18

Le contexte ____________________________________________________________________________________________________ 18

Citoyens et re silience ________________________________________________________________________________________ 18

Le choix de s’adresser aux citoyens et particulie rement aux jeunes _____________________________________ 19

Pourquoi l’Éducation Nationale Marocaine ? _______________________________________________________________ 20

Le marketing social __________________________________________________________________________________________ 21

Planification et gestion ope rationnelle ________________________________________________________________________ 24

La planification ope rationnelle ______________________________________________________________________________ 24

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TABLE DES MATIERES

Service d’annonce des crues _________________________________________________________________________________ 24

Post crise et de sengagement des services __________________________________________________________________ 25

L’importance de la communication _________________________________________________________________________ 25

acquisition de mate riels et formation _________________________________________________________________________ 29

Les sauveteurs aquatiques en eaux vives (SÉV)____________________________________________________________ 29

É quipement (plan) ___________________________________________________________________________________________ 30

CONCLUSION ____________________________________________________________________________________________ 34

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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INTRODUCTION

CONTEXTE DU PROJET

Parmi les catastrophes naturelles, les inondations en France (Aude, Corse, Gard) et dans le monde (Asie, État

Unis) sont extre mement dommageables et de plus en plus pre gnantes.

Én 2009/2010 le Maroc et particulie rement la plaine du GHARB est touche e par des crues de cennales.

Face a ces e ve nements climatiques nos colle gues du Maroc nous ont propose ce the me qui est de plus en plus

re curent dans cette re gion rurale et urbanise e irrigue e par de multiple cours d'eau.

L'implantation de nombreux barrages initialement pre vus pour ge rer les crues, ge ne rent aujourd’hui des

de lestages qui viennent aggraver la situation.

Les populations, qu’elles soient en ville ou a la campagne ne re agissent pas de la me me façon au risque

inondation, et ce dans une socie te marocaine avec son tissus socio-e conomique et culturel propre, ou le

fatalisme est omnipre sent.

Il nous a semble que cette proble matique e tait identique a la notre en France et que par le prisme de ces

inondations dans la plaine du GHARB nous pouvions envisager des propositions concre tes qui pourraient

e tre applicables au Maroc et transposables pour certaines e galement en France.

Les enjeux, les objectifs et les ressources ne cessaires a l'e laboration du projet seront aborde s dans la

pre sentation qui suit.

La validation de notre projet par le Comite de Direction pourrait voir sa concre tisation par des e changes

entre nos deux pays dans un arc me diterrane en ou les proble matiques inondations semblent de passer les

frontie res et s'aggraver d'anne es en anne es.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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QUELS SONT LES OBJECTIFS DE LA DEMARCHE ?

Deux objectifs sont fixe s pour cette e tude :

ÉLEMENTS DE METHODOLOGIE

Quatre e tapes successives constituent la me thode utilise e pour mener cette e tude :

La phase ope rative correspond aux e ve nements de crues qui se sont produits ces dernie res anne es dans la

plaine du Gharb.

Les retours d’expe riences complets mene s par les services de secours suite a ces inondations apportent de

nombreux e le ments en matie re d’identification de danger et d’analyse du risque. Un vaste plan d’actions

est d’ailleurs de ja engage suite aux crues de 2010.

• Én partant de l’analyse de l’existant, faire des propositions d’amélioration dans les domaines du déclenchement de l’alerte, de la prévention, de l’information de la population, et sur la gestion opérationnelle.

Améliorer

• Transposer les propositions d’amélioration dans la prise en compte du risque inondation par les SDIS.Transposer

Phase opérative

Identification du danger

Analyse du risque

Propositions

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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IDENTIFICATION DU DANGER

LA PLAINE DU GHARB

Position

Le plaine du Gharb est situe e dans la re gion de Rabat-Sale -Ke nitra, au Nord ouest du Maroc et couvre une

superficie de 616 000 ha. Élle dispose d’un potentiel conside rable en matie re de de veloppement e conomique

et d’attraction des investissements.

Élle correspond a une e tendue de tre s faible pente, avec des altitudes qui atteignent en moyenne 60 m au

niveau du cordon des dunes les se parant de l’Oce an.

Élle est entoure e par l'Oce an Atlantique, les dunes du Sahel, les collines du pre -Rif et le plateau Marmora.

Avec une amplitude comprise entre 4 et 25 m, elle est compose e d'une zone co tie re (cordon dunaire,

de pressions inonde es, dunes inte rieures), de bordures continentales et de la plaine alluviale centrale du

Sebou qui en est le principal oued.

Sa situation ge ographique (a proximite de Casablanca, Rabat et Tanger), lui confe re un statut privile gie de

carrefour et de passage oblige vers le Nord et l’Ést. De ce fait, la re gion be ne ficie d’une infrastructure de

communications (Routes, autoroutes et voies ferre es), particulie rement de veloppe e.

Géologie

La plaine du Gharb est une cuvette qui s'est affaisse e au Quaternaire et dans laquelle ce sont accumule s des

se diments continentaux tre s argileux. Élle est compose e d’une gamme varie e de sols, qu’on peut regrouper

en quatre ensembles a vocation agronomique varie e :

Les merjas (15%), vastes de pressions souvent inonde es dont les sols sont tre s hydromorphes. Ces

zones basses posent souvent des proble mes de drainage et parfois de salure, mais sont aptes a la

riziculture et aux cultures fourrage res.

La plaine proprement dite (40%) avec des sols plus ou moins argileux, principalement des tirs. Ces

sols peu e volue s sont favorables a la ce re aliculture et au maraî chage. Dans la zone co tie re, les sols

devenant plus sableux permettent des cultures sous abris (bananiers, fraisiers, ..) et la culture de

l'arachide.

Les zones de leve es de alluviales (30%), avec des sols moins argileux , essentiellement des dehs.

Situe s surtout le long des oueds principaux, ils sont assez facilement draine s et se pre tent a une

vaste gamme de culture (canne a sucre, betterave, ce re ales, tournesol, etc.)

Le zsar (15 %) : zone qui s'e le ve en pente douce vers le sud-ouest est couvert de sols rouges tre s

riches.

Les sables de la bordure Sud sont plante s d’eucalyptus a usage industriel. Les sables du cordon

dunaire littoral connaissent une forte extension de l’agriculture sous serres.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Climat

Le Gharb est une plaine alluviale dote e d’un climat contraste aux hivers humides et aux e te s torrides avec

une influence atlantique favorable au de veloppement d'une large gamme de culture, caracte rise par

l’alternance d’unesaison humide d’Octobre a Avril et une saison se che et chaude de Mai a Septembre.

L’ouverture de la plaine sur l’oce an atlantique lui vaut une pluviome trie relativement e leve e notamment par

rapport aux autres plaines agricoles marocaines. Mais celle ci est tre s variable d'une anne e a l'autre et est

concentre e pour 80% entre le 15 Octobre et le 15 Avril et reste largement infe rieure a l'e vapotranspiration

Hydrologie

Le re seau hydrographique de la re gion, constitue par plusieurs cours d’eau et des nappes phre atiques,

pre sente une importance strate gique favorisant le de veloppement de la re gion sur tous les plans.

Ressources en eau

Le principal cours d'eau est le Sebou (438 km

de long). Ses principaux affluents de l’amont

vers l’aval sont :

Rive gauche : Oued et Canal Tihli,

Oued R’dom, Oued et Canal Hamma, Oued-

Canal Beht, OuedTwirsa, OuedTiflet,

OuedSmento et Oued Fouarat.

Rive droite : Oued Ouergha, R’dat et son

affluent Tine, ( Mdagh, Drader et Mda : qui

rejoignent MerjaZerga).

Ces ressources qui drainent un bassin versant (Bassin du Sebou) dont les caracte ristiques sont :

Superficie : 40 000 Km²

Moyenne annuelle de pre cipitations : 750 mm

Apport annuel en eau superficielle : 5 600 millions m3

Mobilisation par 5 barrages d’une capacite totale de : 5270 millions m3

Se curisation de l’irrigation pour plus de 205 000 hectares.

27 % du potentiel en eau du Maroc.

Barrage Oued Date d’exploitation

But Volume de retenue (m3)

Idress 1er Inaouene 1973 Irrigation et Énergie 1152

El kensera Beht 1935 Éau potable, Irrigation et É nergie 230

Allal fassi Sebou 1940 Éau potable et Irrigation 67

Garde de sebou Sebou 1994 Irrigation 37

Al wahda Ouergha 1996 Irrigation, Énergie et Protection 3714

Au point de vue hydrologique, le bassin du Sebou peut e tre divise en quatre ensembles ayant chacun un

caracte re propre :

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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OUÉD OUÉRGHA : d’une superficie du bassin versant de 7.340 Km2, ses apports sont estime s a 2

900 millions de m3/an et re gularise s par le barrage Al wahda.

OUÉD SÉBOU : d’une superficie du bassin versant de 39 000 Km2, ses apports sont re gularise s par

le complexe Idriss I et Allal Él Fassi.

OUÉD RDÉM : d’une superficie du bassin versant de 1750 Km2, ses apports sont estime s a 103

millions de m3.

OUÉD BÉHT : d’une superficie du bassin versant de 4450 Km2, ses apports sont estime s a 236

millions de m3/an et re gularise s par le barrage Al Kansra pour un volume de 210 millions m3/an

Les ressources souterraines

Én ce qui concerne les eaux souterraines , la plaine du Gharb dispose d'une re serve estime e a 900 millions

de m3, organise e en deux nappes :

La nappe de la Maa mora : Une nappe peu profonde, qui s’e coule en pente douce du plateau de la

Maa mora vers le centre de la plaine.

Une nappe profonde (50 me tres de profondeur) qui circule dans les formations quaternaires de la

plaine.

L’eau potable

La re gion du Gharb est connue pour son important potentiel hydraulique. Élle est sillonne e par plusieurs

fleuves dont le plus important est le Sebou. Élle connaî t une pluviome trie assez importante au cours de

l’anne e. De surcroî t, la re gion se trouve sur une nappe phre atique des plus importantes du pays. Ceci lui

confe re une vocation agricole qui a suscite l’implantation d’une infrastructure hydraulique conse quente.

Én ce qui concerne l’eau potable, la production assure e par l’ONÉÉ est e value e, en 2012, a 40 163 000 m3.

Plus de la moitie de la production re gionale est re alise e dans la province de Ke nitra (64,3%).

Inondations

La position ge ographique du Gharb , ses sols argileux , sa pluviosite variable, et donc le re gime irre gulier de

ses oueds en font une zone expose e aux inondations. Depuis 1933, il y a eu 44 crues d’importance variable

causant d’important de ga ts aux cultures, cheptels mais aussi aux infrastructures.

Le cadre socio-économique

Une situation géographique stratégique

La plaine du Gharb est situe a moins de 200 km de plus d’1/3 de la population marocaine. Casablanca, Rabat,

Fe s, Tanger et Mekne s sont a moins de 200 km et un re seau routier et ferre la lie a tous le reste du pays. Deux

ports et deux ae roports assurent des liaisons faciles avec l’Éurope toute proche (250 km).

La population

La zone du Gharb (plaine du gharb) compte plus de 1.211.372 habitants dont 691.706 ruraux soit 56 % de

la population. Cette population se re partie dans deux villes principales, Kenitra et Sidi Kacem (chefs lieux de

leur provinces respectives) et plus de 1000 douars.

Sur le plan humain, la re gion est caracte rise e par une population jeune (32,4% de la population est a ge e de

moins de 15 ans). Celle-ci constituera, a moyen terme, la population active potentielle.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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L’analphabétisme

Selon les re sultats du recensement de 2004, le taux d’analphabe tisme a atteint 47,7% chez la population

a ge e de 10 ans et plus dans la zone du Gharb, contre 43,0% au niveau national.

Par milieu de re sidence, on constate des disparite s notoires. Én effet, 29,9 % des citadins sont analphabe tes

contre 61,9% des ruraux. Par sexe, les ine galite s persistent toujours avec 60,1% chez les femmes, taux qui

de passe de loin celui des hommes (35,2%).

Én conclusion, on note que l’analphabe tisme est e leve dans la re giondu Gharb, il l’est davantage chez les

femmes etplus particulie rement chez celles re sidant en milieu rural, d’ou la ne cessite d’intensifier les efforts

en matie re de lutte contrel’analphabe tisme dans les campagnes.

Les infrastructures de base

Statut et structures foncières

La zone posse de une structure foncie re tre s complexe et he te roge ne avec les statuts fonciers suivants :

Les terres distribue es dans le cadre de la re forme agraire sont des terres de 5 ha en irrigue ou 10 a 16 ha en

bour .

Les terres sont aussi tre s ine galement re parties , notamment au niveau de la proprie te prive e ou 2 % des

melks font plus de 50 ha et 69% font moins de 5 ha.

Le transport

Le secteur des transports est conside re comme l’un des piliers du de veloppement e conomique et social. Il

assure le rapprochement des hommes et l’e change des biens et conditionne ainsi les investissements, le

commerce et la dynamique dans les relations.

La re gion du Gharb, par sa situation ge ographique, constitue un axe qui relie le Nord au Sud et l’Ést a l’Ouest.

188 400

158 900

57 700

33 400

48 200

41 800

85 700

0 50 000 100 000 150 000 200 000

TERRES MELK

TERRES COLLECTIVES

TERRES GUICH

DOMAINE PUBLIC

DOMAINÉ PRIVÉ DÉ L’ÉTAT

RÉFORME AGRAIRE

DOMAINE FORESTIER

Superficie en ha

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Élle dispose d’un re seau de transport aussi riche que diversifie (routes, autoroute, chemins de fer et port).

C’est un axe interre gional principal qui constitue un carrefour de passage ou transitent presque toutes les

communications nationales.

Le réseau routier

Le re seau des routes construites qui sillonnent la re gion est de 3178km, ce qui repre sente 5,5% du re seau

routier national. La re partition du re seau routier selon les types de routes montre la dominance des routes

provinciales avec une part estime e a 78,7% de l’ensemble du re seau construit, contre seulement 11,5% pour

les routes re gionales et 9,8% pour les routes nationales.

Si la re gion n’abrite que 2,9% des routes nationales, elle est ne anmoins plus desservie par des routes

provinciales qui relient les chefs lieux des provinces et des autres villes de la re gion. Le re seau provincial de

la re gion constitue 7,0% du re seau national des routes provinciales sur une superficie qui ne constitue que

1,2% de la superficie totale du pays.

Le réseau ferroviaire

La re gion est desservie par le re seau ferroviaire qui la relie aux autres re gions du Royaume. Vu le ro le

croissant que jouent les chemins de fer dans le de veloppement de la re gion, les infrastructures ferroviaires

se sont renforce es ces dernie res anne es afin d’assurer une meilleure fluidite de transport des hommes et des

marchandises.

Assurant le transit des personnes et des marchandises, les gares de la re gion ont vu transiter 4 millions de

personnes en 2011.

Infrastructure portuaire

L’ensemble portuaire de Ke nitra comprend trois installations portuaires :

Le port de pe che de Me hdia (situe a 2,7 km de l’embouchure de l’oued Sebou. Il dispose d’un quai

de 60 me tres de long).

L’avant-port de Me hdia (situe a 3,4 km de l’embouchure de l’oued Sebou et dispose d’un quai de 360

me tres de long)

et le port commercial de Ke nitra (port disposant de 5 quais) .

Historique des inondations

Au niveau national

Les catastrophes les plus fre quentes et les plus meurtrie res pour le Maroc sont la re currence terrible des

inondations.

Des crues historiques hantent encore la me moire des marocains. Nous ne pouvons gue re oublier celle qui a

de vaste Sefrou le 25/9/1950 lorsque la ville a e te inonde e avec une lame d’eau de 6m de haut faisant une

centaine de victimes et amenant Feu SA MAJÉSTÉ MOHAMMÉD V a se rendre sur place pour marquer sa

solidarite avec la population sinistre e. Ou celle qui a ravage la valle e du Ziz le 5/11/1965 laissant 25000

habitants sans abri et qui a permis a Feu SA MAJÉSTÉ HASSAN II gra ce a un discours e mouvant de

de clencher un e lan de solidarite sans pre ce dent entre le peuple marocain tout entier, ou encore celle de la

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Moulouya survenue le 23 mai 1963 et qui e tait d’une telle violence qu’elle a emporte l’assise rive gauche du

barrage Mohammed V (la crue avait un de bit de pointe de 7200 m3/s et un volume de 570 millions de m3

soit l’e quivalent de la capacite de la retenue).

Peut-on oublier la de solation que laissaient derrie re elles les violentes crues du Sebou et qui mettaient a

l’e preuve le Gharb une anne e sur deux ; ou peut-on ignorer le de sarroi d’une population qui regarde

impuissante le Sebou sortir de son lit tous les deux ans ?

Le phe nome ne des inondations au Maroc a commence a e tre ressenti d’une façon plus accrue lors des trois

dernières décennies, principalement en raison de l’occupation croissante des zones vulne rables d’une part

et de l’aggravation des phe nome nes extre mes (se cheresse et crues) suite aux changements climatiques

d’autre part ; engendrant de forts orages localise s a l’origine de crues rapides et violentes. Pour me moire

citons les e ve nements marquants de :

1995 dans la valle e de l’Ourika,

1997 dans la re gion d’Él Hajeb,

2002 dans les villes de Mohamme dia et de Settat,

2003 dans les re gions de Tan Tan, Nador, Al Hoceima et Khe nifra,

2008 dans plusieurs re gions du Maroc (Rif, oriental, re gion d’Érrachidia, Haouz, …)

et les crues de l’Oued Baht (2009/2010) restent grave es dans les me moires des marocains.

Au niveau de la plaine du Gharb

Les crues massives ont fait plonger la plaine du Gharb dans le de sarroi de 1927 a 2010.

Les terribles crues de 1927, 1934 et 1936 font apparaitre la ne cessite de creuser une se rie de canaux pour

drainer les merjas centrales du bassin du Beht. Trois syste mes furent cre e s :

Un syste me Nord : Canal central de 30 Km reliant l’oued Rdom au Beht et drainant les merjasTijjina,

Jouad, Él Ouhahad et Khart.

Un syste me central permettant le drainage de la merja Ke bira et du delta inte rieur du Beht.

Un syste me sud permettant le drainage des merjas Ke bira, Sidi Ameur et Bokka vers l’oued Heibiri,

puis vers l’oued Rhoufeira, affluent du Sebou.

L’assainissement du Gharb est conçu apre s la 1948 par les inge nieurs du Service de l’Hydraulique comme un

ame nagement devant s’inte grer dans un ensemble plus vaste et qui correspond a l’ensemble du bassin du

Sebou.

La pe riode de 1987 a 1999 peut e tre divise e en quatre phases successives :

une phase a pluviome trie moyenne de 1987 a 1990 ou la hauteur des pre cipitations annuelles est

comprise entre 362 et 702 mm, suivie d’une phase se che de 4 ans

(1991 a 1994) avec une pluviome trie variable dans un intervalle de 215 a 570 mm.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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L’anne e 1996 ainsi que les deux anne es suivantes ont be ne ficie d’apports de passant ge ne ralement

550 mm et atteignant un maximum de 988 mm.

la dernie re phase (1998 et 1999), le climat redevient sec avec un cumul pluviome trique en dessous

de 462 mm. Pour avoir une vue globale sur l’ensemble du bassin, un intervalle du taux d’infiltration

efficace est estime pour chaque phase, dans les diffe rentes re gions du bassin .

L’anne e hydrologique 2008/2009 a e te caracte rise e par une pluviome trie exce dentaire par rapport a la

normale de 47 % dans le bassin du Sebou.

Les pre cipitations de 2009/2010 sont exceptionnelles du fait qu’elles se sont concentre es entre mi-

De cembre et de but Mars d’une manie re continue, ce qui n’a pas permis l’e vacuation des eaux stagne es

auxquelles se sont rajoute es les eaux d’inondations.

Sous certaines conditions de crues, de marnage et de houle a l’embouchure, l’oued peut de border de son lit

comme cela s’est produit en 2010 (entre le 15 et le 28 fe vrier). Le de bit de pointe mesure au pont atteint les

3500 m3 /s avec un marnage qui peut atteindre 3.4m en condition de vive eau et une houle se ve re entrant

dans le chenal (Hs=4,5m) limitant l’e vacuation des crues.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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ANALYSE DES RISQUES

LE RETOUR D’EXPERIENCE 2009-2010

L’anne e 2009-2010 restera marque e dans les annales hydrologiques du bassin du Sebou comme une anne e

exceptionnellement humide avec des pluies qui ont atteint 2739 mm dans le Rif et entre 700 et 900 mm dans

les autres zones et sous bassins.

L’anne e 2009-2010 est aussi l’anne e ou tous les barrages du bassin du Sebou ont connu un de versement y

compris pour la premie re fois comme c’est le cas pour les barrages Sidi Chahed et Asfalou.

Une autre particularite de cette anne e est la concomitance des crues de tous les oueds du bassin.

Cette anne e vient aussi confirmer le caracte re irre gulier de notre climat (deux anne es humides succe dant a

une anne e tre s se che ou le de ficit des apports a atteint 80%), et le ro le majeur des barrages a re guler et a

atte nuer l’effet de ces amplitudes.

Toutefois, cette anne e est similaire de point de vue hydrologique a l’anne e 1962/63 avec la diffe rence que

les bassins versants sont moins couverts par les fore ts et que la plaine est plus vulne rable aux inondations

et que le Bas Sebou a perdu la moitie de sa capacite d’e vacuation.

Malgre les inondations qu’a connues la plaine du Gharb, les barrages ont joue un ro le incontestable dans la

minimisation des impacts au niveau des branches Ouergha, Sebou, Beht et Inaoue ne. Én effet, le creux

strate gique mis en place au niveau des barrages ( 2200 Mm3 au niveau des trois barrages Al Wahda, Idriss

1er-, Al Kansera), bien avant le de but des e ve nements hydro pluviome triques, a permis d’e viter des

inondations pre coces au mois de de cembre et de retarder le de versement des barrages qui n’aurait pas pu

e tre e vite vu que les apports de passaient de loin la capacite des barrages (10400 Mm3 d’apports en l’espace

de 3 mois(13 de cembre-21 mars).

Les bassins interme diaires et oueds non re gularise s (Leben, Moyen Sebou, Moyen Ouergha,Rdat, Rdom) ont

aussi contribue de façon significative aux inondations dans la plaine du Gharb sans oublier les contraintes

inhe rentes a la plaine (faible capacite d’e vacuation qui ne de passe 800 a 1000 m3/s, existence de bre ches,

merjas qui ont e te remplies a leur pleine capacite par les eaux de pluies avant l’arrive e des eaux de

de bordement des oueds).

Én plus, des crues a caracte re local et de moindre ampleur ont e te enregistre es au niveau des villes et centres

d’Ifrane, Azrou, Taza, Almis Guigou, Oued Amlil,…Ce rapport relate la situation hydro-pluviome trique qui a

se vi depuis le de but de l’anne e dans le bassin du Sebou, les de ga ts occasionne s par ces e ve nements

notamment au niveau de la plaine du Gharb ainsi que les propositions et des recommandations pour re duire

la vulne rabilite de la plaine du Gharb.

Le de but de l’anne e hydrologique 2009-2010 a e te marque par un retard des pluies durant les mois d’octobre

et novembre qui ont e te tre s secs. Cependant, ce bilan de ficitaire a vite e te redresse par les pluies

enregistre es durant un premier e pisode pluvieux allant du 19/12 au 27/12/09, puis la situation est devenue

largement exce dentaire a l’issue des pluies enregistre es durant les mois de janvier a mars 2010. La situation

exceptionnelle de cette anne e est due principalement a l’affaiblissement de l’anticyclone des Açores ce qui a

laisse la voie libre pour les de pressions profondes de l’Atlantique pour atteindre le territoire national.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Plusieurs perturbations successives se sont produites avec, 4 e pisodes pluvieux majeurs (19/12- 27/12 ;

5/1-15/1 et 9/02-24/02 et 2/3-13/3). Le nombre total de jours de pluies a de passe les 80 jours.

La re gion du Gharb a e te la plus touche e par ces intempe ries. Én effet, alors que la pluviome trie totale entre

les mois de septembre et fe vrier s’e levait en moyenne a 296 mm au cours des trente dernie res anne es, elle a

de passe les 655 mm entre 2008 et 2009, ce qui se situe au-dela du niveau de 1995-1996, dernie re pe riode

conside re e comme ayant connu une pluviome trie qualifie e d’exceptionnelle au Maroc. Les inondations

enregistre es dans cette re gion ont touche onze communes rurales dans les provinces de Kenitra et dix

communes rurales dans la province de Sidi Kacem avec une superficie de plus 110.000 ha des terres

agricoles et l’effondrement de 2766 habitations effondrées et pre s de 15000 personnes avaient e te

évacuées des zones inonde es vers des sites d’he bergement

On notera sur cet e pisode :

Des hauteurs pluviome triques record de 2739 mm a Jbel Outka (province deTaounate) et 2097 mm

a Bab Taza (province de Chefchaouen).

Des exce dents pluviome triques qui de passent les 100% dans les bassins du Moyen Ouergha,

Inaoue ne, Beht et Moyen Sebou

Un exce dent pluviome trique de 85% dans la plaine du Gharb

Un exce dent pluviome trique de 68% dans la plaine du Saiss

Un exce dent pluviome trique variant de 25% a 55% dans le Haut Sebou en amont du barrage Allal

Al Fassi

Un indicateur de l’intensite des pre cipitations de cette anne e, est la pluie journalie re mesure e aux 2 postes

Jbel Outka et Bab Taza dans les montagnes du Rif (bassin de l’ouergha) qui ont enregistre des records avec

des maximums journaliers qui de passent les 160 mm.

Én conside ration de l’e volution de cette situation critique, le bassin hydraulique du Sebou a commence les

la che s pour minimiser l’impact de ses de verses et suites aux la che s du barrage Al wahda, et les de versements

du barrage Kansra : Oued Sebou, Oued Ouargha et Oued Rdam ont connus un de bordement e norme.

D’autre part, le phe nome ne des inondations au Gharb a commence a e tre ressenti plus fortement durant les

deux dernie res de cennies, en raison de plusieurs causes :

la croissance de mographique et d’autre part de l’essor e conomique et du de veloppement urbain,

agricole, industriel et touristique qui entraî nent une occupation croissante des zones vulne rables

La situation de la plaine en aval du bassin du Sebou fait d’elle l’exutoire de tous les oueds qui la

traversent.

L’empie tement sur le domaine public hydrologique par la construction d’habitations dans les lits ou

aux abords des oueds, merjats, etc.

L’e tranglement des e coulements des oueds et canaux d’assainissement par de po ts solides ou des

obstacles.

La plaine est tre s basse et plate et la nature de sol est tre s meuble et friable.

L’existence de plusieurs bre ches le long du Sebou cre e par la population ainsi que l’e tablissement

d’e cluses pour but d’irrigation.

La de bitance limite e des oueds Sebou, Beht et Rdom et la faible capacite des canaux

d’assainissement du au manque d’entretien

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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La faible e vacuation des eaux a cause des faibles pentes et l’effet de la mare e.

L’e rosions des bassins versants par le ravinement des gre s rouge (roche) actif intense qui a comme

conse quences l’envasement des barrages presque de la moitie de leurs capacite s ;

Natures lourde des terrains notamment dans la zone centrale ;

La forme en serpentin des oueds de bassin particulie rement, les oueds de Sebou et Baht

Éxistence de plusieurs points de de bordements (25) sous forme de bre ches le long des oueds Sebou,

Beht et Rdom :

o Én amont du centre de Belksiri, il existe 9 points de de bordement qui sont de l’amont vers

l’aval (amont azibsoltane, Rbilat, pont sidi abdelaziz, Él Abiat, lakliaa, OuledOkba,

Lahmidyine, Bni Aziz, et Haj Larbi).

o A l’aval de Belksiri, il existe 4 points de de bordement (Briber, Kabat, Berajline, usine ONÉ).

La encore, les de bordements suivent un deuxie me couloir d’inondations vers la zone de

Mograne.

Un lourd bilan

Les inondations de 2010 ont laisse des de ga ts conside rables dans la re gion du Gharb, les eaux ont de vaste

les champs mais aussi les zones habite es ainsi les de ga ts enregistre es sont :

3 personnes de ce de es dont un pilote militaire ;

De placement de 10.000 personnes de leurs habitations

Perte du be tail (3 Millions d’euro)

170 823 hectares de terres agricoles submerge es ;

8826 maisons inonde es ;

55 maisons en pise effondre es ;

271 maisons partiellement effondre es ;

72 douars (villages) enclave s ;

46 douars menace s par les eaux ;

Coupure des routes et voie ferre e.

Les conse quences de ces inondations ont e te atte nue es de façon remarquable gra ce a une bonne

coordination et gestion de la crise.

Quatre axes d’intervention prioritaires ont e te trace s par l’Autorite :

• Surveillance et annonce des crues1

• Sauvetage et secours des populations en difficulté2

• Évacuation des ménages établis dans les zones à risque3

• Désenclavement des quartiers et douars menacés4

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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A cet effet, des moyens importants ont e te mis en place pour intervenir sur le terrain et re pondre aux besoins

de la population sinistre e avec un travail en interservices suite au de clenchement du plan orsec (provincial

re gional et national).

Surveillance et annonce des crues

L’annonce des inondations est assure e par deux types de stations de surveillance comple mentaires :

la station d’observation spatiale,

et le re seau de stations d’observation terrestres.

L’information de base pour l’annonce des crues porte sur le niveau des cours d’eau, les pre cipitations, la

ne bulosite , la pression atmosphe rique et les apports d’eau au barrage.

La pre vision des risques me te orologiques est tre s lie e a la possibilite de pre voir suffisamment longtemps, a

l’avance les pre cipitations intenses et la localisation de celles-ci.

La Direction de Me te orologie Nationale annonce a l’ABH, Équipement et ministe re de l’inte rieur notamment

la direction de la protection civile par un BMS (Bulletin Me te orologique Spe cial) sur la proximite d’une

tempe te capable d’engendrer des inondations. Én cas d’inondations potentielles, le re seau des stations

d’observation sur le bassin versant a l’amont des oueds permet un de lai de pre vision de 6 heures. La Wilaya

annonce l’alerte a la Protection Civile, communes et autres services concerne s pour faire face a la crise qui

s’annonce.

Én 2009/2010 les habitants sous risque du bassin du GHARB sont e galement pre venus mais

malheureusement par «Le bouche à oreille » qui a e te le seul moyen d’avertir la population sur les monte es

des eaux et les risques sur leurs vies et leurs biens. Malgre les syste mes d’alerte actuels qui reposent sur des

instruments de mesure sophistique s, les moyens de communication reste limités surtout vers la

population en danger car les gestionnaires des risques et les corps techniques approprie es ne peuvent

joindre l’ensemble de la population ni par GSM ni par TV et/ou radio, La transmission de cette alerte a

e galement e te bloque e par l’encombrement et parfois l’arre t des transmissions suite aux de faillances des

autonomies des batteries de relais de transmission.

Les minarets des mosquées n’ont pas été utilisés ce qui a rendu l’alerte a la population tre s lente .

Sauvetage, évacuation et hébergement

Les ope rations de secours et de sauvetage ont commence par le de clenchement du plan de secours orsec

avec ses diffe rentes composantes. Il offre des informations sur les moyens disponibles et un re pertoire avec

les coordonne es des diffe rents responsables a contacter. Le recours a ce plan est pour l’organisation des

secours et le recensement des moyens publics et prive s susceptibles d’e tre mis en œuvre en cas de

catastrophe. Il regroupe plusieurs de partements entre autres :

la protection civile,

la police,

la gendarmerie,

la sante ,

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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les eaux et fore ts,

voire l’arme e.

Le gouverneur a active ce dispositif dont il a pris les commandes. Le plan Orsec est scinde en deux :

le Plan de commandement fixe (PCF) dont le sie ge se trouve a la province.

Le Poste de commandement des ope rations (PCO) se met en place sur un site proche du lieu du

sinistre.

La protection civile encadre les deux services de secours et d’he bergement et assure le commandement des

ope rations de secours sous la direction du gouverneur.

A cet effet les intervenants ont effectue les mesures suivantes :

L’identification des zones a risque

Le lancement de compagne d’alerte et de

sensibilisation des populations menace es par le

biais des commissions compose es des forces de

l’ordre, des autorite s, des e lus et de la protection

civiles en vue de les inciter a e vacue s d’urgence

leurs habitations et douars,

Le sauvetage et secours aux victimes,

L’e vacuation de la population aux endroits sur

Installations des sites d’he bergements se curise s

(tentes, e coles, centres d’accueil, etc.)

La distribution des effets de couchage, d’habillement et de denre es alimentaires

Le soutien psychologique et social aux sinistre es

La participation a la dislocation et au retour a la normal qui reste une phase aussi de licate car il

fallait convaincre la population que la vie normale a repris son cours normale et qu’il fallait quitter

les bivouacs .

Les moyens de secours mis en place pour les inondations sont :

SERVICE G.ROYALE

PROTECTION CIVILE

FORCE AUXILIAIR

E

SANTE COMMUNE

CROISSANT

ROUGE

F.A.R POLICE PROVINCE TOTAL

ELEMENTS 260 240 500 198 400 36 272 520 270 2696

MEDECINS ET PARAMEDICAU

X

198 04 202

HELICOPTERE 00

AMBULANCES 06 24 04 10 44

ZODIACS 26 40 66

CAMIONS 02 14 08 14 52 16 106

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VL.LEGERS 30 30 06 10 04 02 20 60 162

ESTAFETTES 24 16 04 40

AUTRES

Le déploiement d’un vaste plan d’actions

Sous l’effet du changement climatique, ces phe nome nes seront de plus en plus fre quents. Les e ve nements

hydro-pluviome triques qu’a connu le bassin du Sebou durant les deux anne es 2008/09 et 2009/10 ont certes

un caracte re exceptionnel mais placent l’ale a inondation au coeur des pre occupations des Pouvoirs Publics

e tant donne es les conse quences e conomiques et sociales lourdes que ce phe nome ne engendre.

Aussito t apre s les inondations du mois de mars 2010, et sur instruction des hautes hie rarchies un groupe de

travail interservice a e te constitue pour e tablir un plan d’action d’urgence et identifier des mesures a moyen

et long terme pour re duire le risque des inondations dans la plaine du Gharb. Les grandes lignes de ce plan

d’action sont donne es ci-apre s :

Curage et redimensionnement des e missaires et canaux d’assainissement du Gharb pour permettre

une meilleure vidange des eaux de de bordement. (action en cours par l’ORMVAG) ;

Cre ation d’autres e missaires : un en rive gauche et l’autre en rive droite du Sebou pour soulager

l’oued Sebou selon les re sultats de mode lisation des e coulements qui sont en cours par l’ABHS ;

Fermeture des bre ches sur l’oued Beht ;

Poursuite des efforts de mobilisation des eaux de surface par les barrages. Dans ce cadre, il a e te

decide la construction de deux barrages (Mdez sur oued Sebou : 700 Mm3 et OuljetSoltane sur oued

Beht : 500 Mm3). 20 petits barrages vont e tre e galement programme s. De plus, il y a lieu d’e tudier

la re alisation d’un barrage sur oued Tiflet a Ain Johra pour la protection de la ville de Sidi Yahya ;

Reconside ration des priorite s assigne es aux barrages en concertation avec les usagers (ONÉ,

ORMVAG, etc.). De sormais la protection contre les inondations passera avant les autres usages.

Modernisation du syste me d’information et de gestion des risques des inondations (te le mesure,

communication en temps re el, etc.).

Ame nagement des bassins versants amont pour diminuer les ruissellements et l’e rosion dans les

barrages.

Les enseignements tirés

Par ailleurs, des outils et moyens de pre vention par les entite s concerne es devront e tre mis en œuvre :

Concevoir et faire dispatcher aux diffe rents services les documents cartographiques sur les zones a

risque d’inondation et la diffusion et l’e change des donne es relatives aux risques d’inondations ;

Les syste mes de pre vision et d’alerte de crues doit couvrir la population concerne s et ne se limitent

pas aux autorite s

Sensibiliser la population, les acteurs e conomiques et les e lus aux risques d’inondation a travers des

actions de communication

Re alise les plans d’action pre cisant d’une manie re claire et ordonne e les objectifs a atteindre, les

actions prioritaires, les moyens disponibles a mettre en œuvre.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Les notes d’e valuation des inondations ve cues. Il s’agit d’organiser apre s chaque crue dommageable,

en collaboration avec les services concerne s, des missions de terrain pour l’e valuation des

caracte ristiques de la crue (de bit de pointe, volume, hydrogramme, pe riode de retour…), notamment

au niveau des points importants non observe s (ponts…).

Re aliser des travaux pre ventifs e le mentaires ;

Inte grer le risque inondation dans les documents de l’urbanisme en cours et projete s ;

Interdire toute construction ou investissement a usage d’habitation ou autre, au bord des zones

menace es ;

Sensibiliser la population sur le danger du de po t des de chets solides, des gravats,…etc. dans les lits

des cours d’eau et dans les de pressions et les zones d’e pandage naturel des crues ;

Proce der a l’entretien des ouvrages d’art et les canaux d’assainissement ;

Re aliser la pose sur le terrain des repe res de crues historiques et des signalisations au niveau des

zones a risques d’inondations

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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PROPOSITIONS

DECLENCHEMENT DE L’ALERTE

« La protection Civile est avant tout une affaire de prise de conscience car

chaque citoyen doit savoir lorsqu’il est contraint de se défendre que ce soit sur

le plan militaire ou faire face, à Dieu ne plaise, à une catastrophe naturelle qu’il

est mobilisé pour venir en aide à son frère afin de concrétiser la solidarité et

l’entraide qui sont considérées comme les caractéristiques de l’Islam et de

l’Ethique Musulmane »

C’est en ces termes que s’exprimait Feu Sa Majeste le Roi Hassan II lors d’un discours royal qui caracte rise

bien l’e tat d’esprit sur lequel la loi supre me, le Dahir, du 30 avril 1955 a fonde la Protection Civile Marocaine

et la missionne notamment sur l’organisation, l’animation et la coordination de la mise en œuvre des

mesures de protection et de secours des personnes et des biens lors d’e ve nement calamiteux et de

catastrophes.

La Plaine du Gharb compte plus de 1.200.000 habitants. Cette zone comporte de l’urbanisation qui n’est pas

impacte e par le risque inondation qui concerne essentiellement des zones rurales constitue es environ de 1

000 douars (villages) repre sentant environ 30 000 personnes dont 169 douars a e vacuer en priorite .

Ce secteur est surveille par la Direction de Me te orologie Nationale qui annonce l’alerte a la protection civile,

la pre fecture et les communes et enfin la gendarmerie royale selon le mode le ci-dessous.

Déclenchement du PU

AutoritésProtection civile Commune ou Préfecture Gendarmerie royale

Directeur agence bassin

Évaluer la situationVert Jaune Rouge

Poste primaire (DGH)

Prévision météorologique (DMN)

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Le de clenchement du Plan d’Urgence aupre s des populations se fait actuellement par le seul moyen

d’information a leur disposition « le bouche à oreille »

Il est possible de renforcer les capacite s d’alerte des populations ; de finir le plan de protection dans les

villages :

Ce de clenchement, s’il est ope re en amont, doit permettre de regrouper dans un premier temps l’ensemble

de la population dans une salle re serve e et pre de finie dans chaque village (salle communale, mosque e, etc.)

afin de recenser la population ; sur la base d’un plan de de ploiement (voies d’acce s, lieu de regroupement,

contenu des sacs a emporter etc.)

L’information des populations peut e tre ope re e par les moyens suivants :

Ces actions ne doivent pas laisser la place aux doutes tant l’enjeu est important et la confiance doit e tre

absolue.

Dans un deuxie me temps la protection civile marocaine prendra en charge a tour de ro le chaque secteur afin

d’e tre e vacue s dans de bonnes conditions et he berge s sous des structures types tentes ou en dures sur des

points hauts pre de finis par les secours.

Toutes ses mesures ne seront possibles que si dans chaque village les habitants sont sensibilise s au

proble me.

Pour cela des rendez-vous trimestriels avec la protection civile permettront d’informer la population sur le

plan de fini par l’autorite locale.

Par ces rendez-vous, le citoyen doit se sentir acteur de sa propre se curite et sensibilise a la culture de la

se curite civile gra ce notamment au de veloppement des actions de sensibilisation que devront expe rimenter

les ambassadeurs de la protection civile dans ces zones particulie rement touche es par le risque inondation.

Messages audio diffusés par la Société Nationale de la Radio Télévision marocaine

Généralisation de l'alerte par des sirènes placées sur les mosquées

•Utilisation du système existant•Acquisition de sirènes électromécaniques d'alerte à longue distance (1700 à 6000€)

Mise en place d'une application Internet sur smartphone. Protection Civile info15

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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INFORMATION ET SAUVEGARDE DES POPULATIONS

Le contexte

Selon la localisation du risque de veloppe dans le chapitre pre ce dent nous avons pu constater que les

populations concerne es sont disperse es sur des zones urbanise es et rurales tre s e tendues et le tissu

e conomique et social est divers et varie , ce qui complexifie la donne.

Le risque inondation quant a lui impacte une superficie tre s importante de la plaine du GHARB, les

populations locales ont pour diverses raisons tre s peu ou peu de culture du risque.

Aussi, malgre les efforts et les moyens de ploye s (humains et mate riels) le re sultat obtenu ne re pond ni aux

besoins de la population, ni aux objectifs des intervenants.

C’est dans ce contexte particulier, ou deux mondes coexistent sur une proble matique unique que repre sente

le risque inondation, que la mission de la protection Civile du Maroc est difficile. Une des pistes que nous

avons privile gie e est « l’information de la population ».

Citoyens et résilience

C’est notamment dans le domaine du de veloppement de la culture du risque qu’il nous semblait que notre

action pouvait e tre efficace.

Le citoyen doit e tre place au cœur de la re silience dans le sens premier du terme « Capacite a absorber une

perturbation, a se re organiser, et a continuer de fonctionner de la me me manie re qu’avant »

C’est d’ailleurs en ces mots, lors du 7e me Forum des IRISÉS sur les risques majeurs de 2014 que François

GIANNOCARO, directeur de l’Institut des Risques Majeurs de Grenoble a introduit ses propos en

s’interrogeant sur :

« Comment placer le citoyen au cœur de la résilience ? ».

Ce questionnement, initie au regard du risque d’inondation et tout a fait transposable a d’autres risques

majeurs, a e te illustrer par le sche ma ci-dessous qui mate rialise le niveau de re silience du citoyen face au

risque qui tend a faire passer l’individu d’un niveau de vulne rabilite « passive » a un niveau de Vulne rabilite

« responsable ».

Tout d’abord, le citoyen appre hende le risque, il est au niveau 1 « je suis capable d’agir ».

Énsuite, il se situe au niveau 2 « je suis prévenant et prévoyant ».

Énfin, il atteint le niveau 3 « je suis mobilisé et je m’implique ».

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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1 : Le citoyen au cœur de la résilience

Il nous a paru judicieux compte tenu du diagramme ci-dessus de conside rer que l’e le ment moteur du niveau

individuel pouvait e tre les jeunes adolescents a conditions que les outils et les bonnes pratiques de

l’engagement citoyen s’appuient sur des dispositions de participation, de re flexion, d’organisation et de

planification.

Le choix de s’adresser aux citoyens et particulièrement aux jeunes

Én effet qui mieux que les jeunes sont susceptibles de passer « la bonne parole » aupre s des jeunes mais

e galement aupre s de leurs familles et des adultes d’une manie re ge ne rale.

Én tant qu’interface É ducation Nationale / familles, ils peuvent e tre les « Ambassadeurs de la protection

civile Marocaine »

Nous avons voulu nous concentrer sur l’information de la population avant le sinistre et choisi de nous

orienter vers sur une zone pilote, le Lyce e de Kenitra dans la re gion de Rabat.

M. Patrick LAGADÉC1, analyste et intervenant dans le domaine de la pre vention et du pilotage des crises

majeures, du leadership en milieu instable et largement inconnu qui a consacre plusieurs de cennies a des

travaux de terrain sur les crises hors cadres, pour construire une intelligence de ces univers de routants, et

forger de nouveaux repe res pour le pilotage strate gique de sormais requis, sur tous les fronts est

1 Docteur d'État en science politique, ancien élève de l'ESSEC, diplômé de l’École des Hautes études en sciences sociales et docteur en géographie (3ème cycle, Sorbonne). Lauréat du prix du forum Engelberg (1999). Maître de conférence à l’ENA ; en charge de la conception et de l'animation de séminaires de réflexion sur les questions de crise hors cadres à destination des préfets (1995-2000) et des magistrats (1999-2000). Président du comité de programme du Congrès 2002 de la Conférence des Grandes Ecoles sur le thème « systèmes et risques »

Territoires à risques

Cercles collectifs : collectivités,

communautés

Cercles captifs :

lieux de travail

Cercle familial

Niveau individuel

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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re gulie rement sollicite pour des confe rences internes ou grand public sur les grands de fis d’intelligence et

de pilotage des risques et crises de notre temps.

Il propose entre autres de pre parer les jeunes ge ne rations et avec eux leurs parents a prendre en charge ces

dimensions tre s difficiles, en leur apportant le maximum de re fe rences pour construire de nouveaux

questionnements, de nouvelles re ponses, et ainsi e chapper a l'he be tude2.

Aussi, Il nous a semble e galement que l’Éducation Nationale (ÉN) marocaine et ses personnels pouvaient eux

aussi dans le cadre de l’exercice de leur fonction, e tre des acteurs a part entie re de la se curite civile et de la

prise en compte de cette proble matique.

Pourquoi l’Education Nationale Marocaine ?

Én matie re de se curite civile en France, les Services De partementaux d’Incendie et de Secours travaillent en

collaboration e troite avec l’Éducation Nationale dans le cadre de conventions de partenariat sur divers sujets

touchants ce domaine.

Des dispositifs sont mis en œuvre par les sapeurs-pompiers en collaboration avec l’Éducation Nationale dans

certains de partements (plan particulier de mise en su rete (PPMS), cadets de la se curite civile etc.)

Une transposition des pratiques françaises est re alisable au Maroc, le but e tant de de velopper un projet

commun en partenariat avec l’Éducation Nationale, la protection civile marocaine et les e le ves.

A ce titre nous vous proposons un projet de convention de partenariat [annexe2] qui lierait les cosignataires.

Nous avons donc construit notre re flexion sur le triptyque fort que constitueraient ces trois entite s.

La protection civile e tant une force de proposition et d’action dans l’inte re t des populations, il s’agit d’un

levier solide pour ancrer une de marche de sensibilisation.

Chaque e le ve devant e tre conside re comme un intervenant actif et responsable, soucieux d’assurer sa

protection et celle de son entourage en fonction des situations, il pourra ainsi veiller a pre venir les services

de secours, prendre les premie res dispositions ne cessaires en cas d’inondation, mais surtout il va dispenser

les conseils de se curite dans le cadre familial.

Le but recherche est de fe de rer les e le ves autour d’un projet qui reste a de finir par eux car nous ne voulons

rien imposer, afin que l’ « e le ve–citoyen » s’engage dans un processus utile aux secours.

L’essentiel de l’action sera de mettre en place une campagne de sensibilisation adapte e a toutes les couches

de la socie te .

L’enjeu e tant de changer les mentalite s de la population et leur faire prendre conscience qu’elle est actrice

de sa propre se curite .

Depuis toujours l’individu tente d’informer, de persuader, d’influencer, de motiver, de gagner la confiance de

nouveaux adhe rents a un ensemble d’ide e. Une nouvelle approche pour concevoir des projets humains nous

a e te pre sente e lors de nos rencontres professionnelles dans le cadre de la formation d’adaptation de

capitaine qui a retenu notre attention.

2 Aspect, attitude d'une personne qui se trouve dans un état d’engourdissement ou d’effondrement des facultés intellectuelles.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Le marketing social

Selon ses principes, il utilise les techniques du marketing commercial pour re soudre les proble mes sociaux

qui reposent essentiellement sur le changement de comportement.

Il est la conception, la mise en œuvre et le contro le de programmes conçus pour promouvoir une ide e ou une

pratique sociale aupre s d’un groupe cible.

Il consiste enfin a faire passer un message a un groupe de personnes dans le but de leur faire changer leurs

habitudes ou leurs comportements dans l’inte re t de tous.

L’enjeu du marketing social est donc de faire comprendre a la cible vise e quels sont les inte re ts communs et

quelles sont les actions a mettre en place pour les maximiser.

Ce que nous proposons c’est de faire travailler une classe du lyce e de Kenitra sur la base de cette me thode

afin qu’elle soit l’ambassadrice comme nous l’avons souhaite aupre s a la fois des jeunes et de leur famille. La

solidarite familiale e tant un maillon essentiel de la socie te comme elle l’est dans toutes les socie te s

me diterrane ennes.

Les outils mis à disposition.

Ils se de composent en six e tapes

1ère étape : Les préparatifs

De finir le proble me et ses composantes

É valuer les ressources mise a disposition

De terminer les points fort en inte grant les attitudes du public cible et les courants sociaux et normes

sociales

Cette e tape doit e tre pre pare e en collaboration entre l’e ducation nationale, la protection civile et la classe

retenue.

2ème étape : la planification et l’élaboration de la stratégie

Identifier le public cible,

É tablir le but et les objectifs a atteindre,

Repe rer les avantages pour le public cible et pour la protection civile,

É tre re aliste pour de terminer les objectifs,

Élle doit re pondre aux questions suivantes :

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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3ème étape : Concevoir le matériel et les activités

De cider de la teneur du message

4ème étape : rédiger le programme de communication

Dresser un e che ancier

De ployer le dossier presse

5ème étape : mis en œuvre du programme

Pre parer le lancement de la campagne aupre s de l’e chantillon choisi sur le mode d’un pre -test.

6ème étape : Evaluations des résultats dans le cadre d’un pré-test

Identifier les points faibles et les points forts pour ame liorer la campagne

Mettre en œuvre et suivre les mesures correctives

Comment ?

•Par un message cible

Qui ?

•Lycéens

Où ?

•Sur l'échantillon test dans un premier temps

Avec qui ?

•Responsable Établissement•Protection civile•Éducation nationale

Pourquoi ?

•Sensibiliser les jeunes au risque inondation

Quoi ? Le message adapté

•Visuels -Pictogrammes•Vidéos•Dépliants•Camion

communication•"Porter la bonne

parole"•Choisir slogan•Réseaux sociaux•Trophées•Affiches•Touristes•Dialectes

Pour ?

•Impliquer le public cible et leurs proches dans des considérations de sécurité civile

Comment ?

•Valoriser l'implication•Carte

d'ambassadeur•Faire émerger

pour le collectif, les bénéfices de la prise de conscience du risque inondation

Avec qui ?

•Responsable Établissement•Protection civile•Éducation

nationale

Pourquoi ?

•Sensibiliser les jeunes au risque inondation

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Le schéma ci-dessous synthétise les différentes étapes :

Énfin apre s avoir compris les attitudes du public cible, reconnu les tendances de la socie te et fait un

rapprochement entre nos pre occupations et celles du public vise , le programme de marketing social

pertinent et cohe rent reste de ployer a l’e chelle nationale.

Renforcer et pérenniser la démarche de sensibilisation des jeunes ambassadeurs

Une fois la premie re sensibilisation re alise e, il conviendra de renforcer et

de ployer la de marche sur le Royaume. Une page de die e sur Facebook

[annexe 4] peut-e tre cre e e ; co-administre e par l’É ducation nationale et la

Protection Civile, cette page permettrait aux jeunes ambassadeurs :

D’appartenir a un groupe de die et de participer au sein de la communaute ,

De poser des questions et de re agir,

De disposer de publications (conduites a tenir, conseils de prudence, etc.),

De disposer d’informations et d’alertes en comple ments des canaux

conventionnels (inondations, canicules, etc.)

De diffuser la sensibilisation a ses amis par la fonction « PARTAGÉR ».

Préparatifs

Planification et élaboration de la

statégie

Conception matériels et

activités

Programme de communication

Mise en oeuvre du programme

Évaluation / contrôle des

résultats

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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PLANIFICATION ET GESTION OPERATIONNELLE

La planification opérationnelle

La planification ne cessite une cartographie pre cise et a jour avec les donne es utiles d’un point de vue

ope rationnel. Les points de de bordement des oueds et le cheminement des eaux a travers les terres

inondables permettent d’aider le de cideur sur la priorisation des actions a mener. Les donne es utiles sont

principalement :

L’emplacement de la population, voire des animaux.

Les sites sensibles tels que les usines d’alimentation en eau potable, production e lectrique et gaz,

station d’e puration des eaux use es …,

Les sites industriels, site culturel notamment doivent e tre autonomes dans la gestion de

l’e ve nement.

Les chefs d’entreprises doivent e tre forme s pour ge rer une situation grave, il est de leurs ressorts de s’assurer

de la se curite de leurs salarie s, charge a eux de prote ger le mate riel et les donne es de leurs entreprises.

Une priorisation fine doit e tre e tablie en fonction de la monte e des eaux pre visibles en se basant sur

l’exploitation des donne es des crues pre ce dentes et des donne es me te orologiques disponibles au moment

de la crue.

La planification ope rationnelle doit re pertorier les personnes ressources qui seront charge es de pre venir les

populations en faisant du porte a porte, pour comple ter les informations transmises a destination des

populations. Cette ope ration s’est re ve le e salvatrice lors des e ve nements passe s puisqu’elle a permis de

sauver la vie a de nombreuses personnes et malgre les re ticences de certains qui n’ont abandonne s leur foyer

qu’a la dernie re minute.

Des formations et des discours servant a prendre en charge les personnes re calcitrantes doivent e tre e tablis

pour aider les personnes charge es de l’e vacuation. Ceux-ci doivent aider a convaincre et persuader le plus

rapidement possible afin de minimiser l’exposition des populations et des secours.

L’he bergement des populations de place es doit e tre de fini en amont de la survenance de l’e ve nement avec

des mises a jour re gulie re des capacite s et des conditions d’accueil. La liste des lieux propices a l’accueil des

sinistre s doit e tre diffuse par avance et e tre donne le jour J aux personnes ne sachant pas ou se rendre.

Service d’annonce des crues

Modélisation des crues:

Il y a 2 types de mode lisation :

Pluie/de bit : L’ame lioration de la pre vision passe par une densification pertinente des re seaux sol

d’observation de la pluviome trie, et en comple ment, par l’utilisation du radar me te orologique pour les zones

a fort gradient pluviome trique. La connaissance de l’e tat de saturation des sols constitue une autre difficulte

dans la mode lisation de type pluie/de bit.

De bit/de bit : Pre fe rer la mode lisation de type de bit/de bit, pour les vastes plaines, la pre vision s’inte resse a

l’onde de propagation de crue et a la combinaison de crue sur les affluents. La pre vision des e volutions du

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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de bit s’effectue par des mode lisations de type de bit/de bit qui admet en entre e, des donne es de de bit sur un

ou plusieurs sites amont du bassin, et en sortie, la variation de de bit a venir a l’exutoire du bassin conside re .

La planification est l’outil essentiel de l’organisation des secours et c’est elle qui doit rendre les ope rations

de secours efficaces. Élle doit garantir une mobilisation et une mise en place rapide des moyens de secours

disponibles d’une part, permettre une action efficace en fixant a l’avance la ligne de commandement et le

partage des responsabilite s d’une part.

Post crise et désengagement des services

La phase de post-crise se distingue de la phase de reconstruction proprement dite en ce sens qu’elle est bien

plus courte car elle constitue une phase de transition entre le retrait des services implique s dans la crise et

la mobilisation de ceux qui vont ge rer l’apre s catastrophe sur le moyen et long terme. Il s’agit alors d’apporter

une aide mate riel et morale aux sinistre s (logement, ravitaillement, habillement, soutien psychologique).

La difficulte principale de cette phase re side de l’absence totale de planification de ces situations. Les

modalite s de recensement des destructions, la distribution des aides en fonctions des besoins, le relogement

des personnes dont l’habitat est de truit ou tre s endommage .

La gestion de la reconstruction, au lendemain de catastrophes de grande ampleur ne cessite des re ponses a

la hauteur des proble mes pose s. Ces re ponses doivent e tre apporte es dans un cadre « extraordinaire » tant

pour les services de l’État que pour les collectivite s locales. Élles imposent d’inventer des solutions. Dans les

diffe rentes litte ratures les avis sont partage s sur les possibilite s d’anticiper, et donc de planifier de telles

situations. Nous pensons pour notre part qu’elles doivent e tre pre pare es a minima puisqu’effectivement

me me si l’inondation se caracte rise par des situations a chaque fois spe cifiques, on retrouve toujours les

me mes questions et les me mes besoins. Cette re ponse devrait e tre pre vu dans un plan spe cifique « post crise

» et peut-e tre de cline de façon locale pour prendre en compte chaque situation au plus vite. Cette phase de

la reconstruction est de licate car on ne sait pas trop a quoi il faut s’attendre et l’expe rience montre qu’il faut

adapter les re ponses ade quates au fur et a mesure que l’on appre cie l’ampleur et la nature des impacts du

sinistre.

Les solutions apporte es par les services de secours pour prendre en charge les sinistre s (logement,

habillement, distribution de couverture) sont performants et justement re partis. Les populations sinistre es

sont ge ne ralement tre s pauvres, les solutions qui leurs sont propose es leurs permettent de disposer d’un

niveau de vie supe rieur a celui qu’ils avaient avant la crise, donc ils retardent au maximum le jour de

re inte gration de leur habitat.

Il n’y a pas de solution miracle pour obtenir un retour a la normal rapide mais des pistes sont identifiables :

Le de sengagement des secours pourra s’ope rer lorsque le sentiment de « paix sociale » sera partage , lorsque

chaque habitant aura une solution d’he bergement envisageable.

L’importance de la communication

Les populations ne comprendraient pas le de sengagement des secours sans cette condition. La premie re

mission est qu’un effort particulier soit apporte a la communication entre les acteurs, plus particulie rement

entre ceux qui de cident et ge rent les diffe rentes situations et les sinistre s. Les responsables locaux, qui

peuvent e tre des acteurs de la reconstruction ou des gestionnaires de biens sinistre s et qui sont e galement

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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les porte-paroles des riverains doivent e tre les cibles privile gie es de cette communication puisqu’ils auront

a la relayer.

Au cours de la post-crise et de la phase de reconstruction, beaucoup d’acteurs cherchent a communiquer,

sous des formes et des pe riodicite s diverses. On constate cependant, que si les initiatives de communication

et d’information sont nombreuses, souvent de qualite , elles sont rarement syste matiques, jamais articule es

entre elles et reste toujours modestes.

L’objectif est :

D’apporter une aide mate rielle et morale aux sinistre s (solution de logement, ravitaillement,

habillement, soutien psychologique),

De re tablir les voies de communications et de te le communications.

C’est au cours de cette dernie re phase que se situent les actions cle s : le recensement des diffe rents

dommages et des besoins, la de finition des re ponses institutionnelles. De la qualite de cette analyse de pend

en grande partie les de lais de de sengagement des secours.

Pour re duire le temps de cette analyse, puisque cette phase s’effectue en pe riode de de crue avec tous les

obstacles charrie s par l’inondation, cette action pourrait e tre appuye e par l’action des drones (cf. mate riels)

qui peuvent s’approcher sans danger des habitations encore soumises aux effets de l’inondation.

La nécessité de la communication se résumerait ainsi :

« La reconstruction se gagne autant sur ce qu’on fait que ce sur

que l’on fait savoir »

Cependant, parfois la restauration trop rapide de certaine zone, entraine une perte de me moire tre s rapide

de l’e ve nement et de sa gravite . L’objectif e tait d’inte grer une re duction de la vulne rabilite .

Én France : des sommes colossales sont engage es pour re parer ou remplacer des biens qui pre senteront la

me me fragilite vis-a -vis des inondations et donc subiront probablement les me mes dommages lors de la

prochaine catastrophe.

« Le temps de la reconstruction

n’est pas celui de la prévention»

Il faut que la volonte politique soit ferme et durable

pour aboutir, pris entre la ne cessite sociale d’agir

vite (dans les oueds, dans les quartiers de vaste s) et

la ne cessite technique de prendre le temps de la

re flexion et de l’analyse.

SOCIAL :

AGIR VITE

TECHNIQUE PRENDRE LE

TEMPS d'analyser

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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L’aide d’urgence

L’aide d’urgence apporte e aux particuliers sinistre s rele ve d’un dispositif formalise provenant de l’État, c’est

inscrit dans la Constitution a l’article 18. L’État ge re e galement les subventions gouvernementales, les

dotations exceptionnelles et les aides e trange res. Ces fonds proviennent du me canisme de solidarite , des

comptes d’affectation d’urgence et du fond de lutte contre les effets des catastrophes naturelles. La

protection civile be ne ficie de ces fonds d’aide propre, pouvant e tre distribue s sans la ne cessite du contro le

de l’État. Il y a peu d’interme diaire donc le de blocage de ces fonds permet qu’ils arrivent a ceux a qui ils sont

prioritairement destine s. Ne anmoins leurs modalite s de gestion gagneraient a disposer d’un cadre plus

formel et pre existant a la catastrophe, anticipant certaines difficulte s, pour ame liorer encore plus leur

efficacite .

Le soutien moral

Ces catastrophes mettent en e vidence a la fois l’importance chez les sinistre s du besoin de soutien

psychologique et la faiblesse des moyens disponibles. Cependant, ces moyens se sont e toffe s et structure s au

cours des anne es re centes. « L’aide psychologique » reve t d’avantage du soutien moral puisqu’elle est

dispense e par des assistantes sociales de la protection civile. Face a l’ampleur des besoins, les e quipes ont

e te extre mement sollicite es. Le constat montre malgre tout, que les populations sinistre es sont largement

laisse es a elle-me me une fois les moyens de la gestion de crise leve es ; pour elles le soutien moral par la

parole accompagne les premiers travaux de remise en e tat des logements.

Vers la nécessité d’un véritable bureau provincial de la reconstruction lors des catastrophes majeures

Les associations sous l’e gide de la province coordonnent les dispositifs financiers, juridiques, comptables…

mais leur gestion demande des moyens humains et des compe tences qui de passent les moyens humains des

associations. Ces nombreuses demandes entraî nent des lenteurs pre judiciables non pas a la qualite des

re ponses apporte es mais a leur rapidite de mise en œuvre.

Une piste d’ame lioration de la prise en charge administratives des sinistre s peut e tre envisageable par la

cre ation d’un « guichet unique ». Ve ritable point d’entre e pour les demandes, le responsable de ce guichet

est charge de le traiter avec les diffe rents interlocuteurs concerne s sous forme de table ronde et d’apporter

une re ponse dans des de lais tre s court (sous 8 a 10 jours). De ce fait, les sinistre s disposeraient de l’ensemble

des informations qui leurs sont ne cessaires avec un seul interlocuteur. Pour re aliser cette ta che, il faut un

nombre adapte mais important de personnel forme a chaque discipline. La gestion de ce guichet unique

devrait e tre dirige e par un haut fonctionnaire de pendant directement du responsable provincial.

La reconstruction passe aussi et surtout par la question d’organisation entre les de cideurs et les financeurs.

Le responsable du bureau devrait pouvoir consacrer une grande partie de son temps a rencontrer et a

e couter les sinistre s, pour apporter les re ponses a ces deux entite s. Élle est aussi une question de

compe tences : il pourrait e tre e tudie la mise en place d’un « corps » de fonctionnaires re gulie rement

mobilise s pour ces situations et ainsi acque rant une grande expe rience en la matie re.

Un exemple qui traduit les mêmes difficultés en différent point du globe est l’exemple Québecois :

Suite aux inondations de 1996, l’événement a provoqué au sein de la société Québecoise un vaste et profond

débat public dans 4 domaines : la gestion des barrages, l’organisation de la sécurité civile, la gestion de l’eau, la

gestion des inondations. Pour certains de ces points, cette réflexion a débouché sur une modification du cadre

législatif concerné (barrages, sécurité civile) ou une amorce de refonte en profondeur des pratiques (gestion de

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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l’eau). Un autre débat était latent mais ne s’est finalement pas vraiment développé : celui sur l’aménagement

du territoire et l’organisation territoriale. Toutes les opérations de gestion de la crise, de la post-crise et de la

reconstruction ont été sans précédent. C’est pourquoi les autorités ont dû constamment innover. Elles ont su

adapter en permanence leur dispositif de reconstruction, en étant constamment à l’écoute du local et en

apportant les réponses adéquate extrêmement rapidement.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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ACQUISITION DE MATERIELS ET FORMATION

Trois axes lie s aux mate riels des secours seront de veloppe s dans cette e tude. Nous avons profite des choix

et de l'expertise des officiers de notre groupe de travail pour orienter nos propositions sur des choix et des

e tudes de ja avance es au sein de nos de partements, notamment dans les Alpes Maritimes ou ces trois e tudes

ont e te re cemment mene es.

Une premie re proposition concerne l'emploi de sauveteur aquatique en eaux vives (SÉV).

Une deuxie me inte resse l'utilisation de ve hicules spe cifiques. (VLHR),

Une troisie me sur l'utilisation des drones en ope ration pour les reconnaissances.

Les sauveteurs aquatiques en eaux vives (SEV)

Les hommes de la protection civile Marocaine, be ne ficient de ja de formations spe cifiques au sauvetage et

aux interventions en forts courants.

6 agents ont suivi l’ancienne formation SÉV,

2 agents ont suivi en 2017 la formation SÉV nouvelle formule.

Les moyens en personnels sont en de ficit au vu du nombre des 40 casernes et des besoins actuels.

De plus le mate riel re cemment mis au point sur le territoire français n'est pas encore employe au Maroc.

Concernant l’aspect re glementaire de la formation :

Actuellement au Maroc aucun texte ni RÉAC ou GNR ne re git les e quipes spe cialise es inondations.

Le RÉAC (France) du 31 juillet 2014 est transposable (formation SAV 1 et module SÉV).

Le plan de formation pre voit la formation de 6 agents soit deux agents pour la plaine du GHARB. Le

recyclage des 6 agents sur le groupement est e galement pre vu pour 2017.

L’analyse des besoins me ne a un objectif de 40 personnes forme es ou recycle es SÉV afin de les re partir

judicieusement sur le territoire au gre s des cycles de gardes. Pour fin 2017, ce sont 32 agents a former SÉV.

Formés ancienne version; 6; 15%

Formés nouvelle version; 2; 5%

A former; 32; 80%

État de la formation SEV 2017

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Équipement (plan)

Les importantes inondations en octobre 2015 dans les Alpes Maritimes, ainsi qu’une e tude re cente nous ont

conduits a arre ter notre choix sur un produit type gilet gonflable. Cette e tude ne concerne pas les gilets

porte s par les agents qui vont effectuer les mises et se curite et les sauvetages, mais TOUS les agents qui vont

intervenir dans les zones impacte es par les inondations.

Les agents de la Protection Civile Marocaine ont eu à déplorer le décès par noyade d’un agent employé sur une

mission de sauvetage en 2010.

Gilets CERTEC

Lors des inondations les plus importantes au Maroc en 2010, plus de 400 agents ont e te

implique s, ce qui repre sente plus de 100 personnels dans la zone dite « a risque ».

La proposition actuelle pour les services d’incendie et de secours est de l’ordre de

100€/gilet. [annexe 5].

Soit pour 100 personnes 10000 €.

A noter qu’un certain nombre de lot de SÉV sont e galement ne cessaires. (20 kits). Lots

qui doivent e tre pris en conside ration lors de l’affectation des personnels SÉV dans leur centre.

Les véhicules spécifiques (VLHR).

De nombreux ve hicules type « pickup » sont de ja employe s par les secours Marocains. Une nouvelle

ge ne ration est de sormais disponible sur le marche , et des proce dures de se curite en conduite. Ces ve hicules

doivent pre senter des qualite s particulie res de franchissement et de chargement.

Én matie re de formation a la conduite, le Maroc n’impose pas de contraintes

particulie res ; toutefois, l’emploi de ces ve hicules ne cessite une prise en main afin

de se familiariser avec la boite de vitesse (boite courte) et les capacite s de

franchissement du ve hicule

Notre choix s'est oriente sur des VLHR type Pick-up de marque FORD mode le

RANGÉR 2.2 L DCI 160 cv model Double cabine XL.

Il s’agit d’un ve hicule polyvalent type pick-up totalement adapte aux routes et aux

pistes marocaines, susceptible d’e tre employe sur un large panel de missions

ope rationnelles.

Pour une utilisation optimum, le ve hicule est arme par 4 sauveteurs. Conside rant le territoire a de fendre, la

re partition des ve hicules et les ressources en personnels, l’acquisition de 5 véhicules serait pertinente.

La proposition actuelle pour les services d’incendie et de secours via l’UGAP est de l’ordre de 24

600€/ve hicule. Soit un budget pour 5 VLHR de 123 000€.

Une cartographie en [annexe 6]. Repre sente la re partition possible de ces e quipements sur le territoire.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Les Drones

L’emploi de drone en soutien aux ope rations de secours se met en place en France. Cet outil s’ave re

particulie rement adapte aux missions de reconnaissance et d'observation dans le cadre d'inondation.

Ses avantages sont nombreux dans ce contexte :

L’emploi de drone en ope ration est soumis a :

La compe tence du te le pilote (la formation peut-e tre dispense par une e cole de te le -pilote, avec ou

non l'obtention de brevet adapte au Maroc (PPL, PPH, brevet ULM, etc.)

Une homologation de la machine,

Une assurance

Une autorisation des autorite s (pre fecture, DGAC, Ministe re de l’inte rieur pour le Maroc),

Un MAP (manuel d’activite particulie re),

Une DNC (de claration de niveau de compe tence).

Sécurité des intervenants

•Engagement minimum du personnel lors des reconnaissances

Qualité des reconnaissances

•Survol de zones inaccessibles•Vue d'ensemble•Vitesse de déplacement et déploiement rapide

Options

•Cartographie des zones inondées•Imagerie thermique (recherche de victimes)•Capacité de partage d'informations en temps réel avec le Poste de Commandement via des

récepteurs 3G/4G•Alimentation du drône depuis le sol par câble (autonomie).

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Les sce narios des zones d’e volution sont repre sente s ci-dessous :

Des exemples d’utilisation sont pre sente s en [annexe 7].

Le dossier sur les drones est plus complexe que les deux pre ce dents car ce sont des techniques plus re centes

et une re glementation plus draconienne.

Notre choix s’est porte sur deux types de machines, un drone professionnel grand public pour la surveillance

et la communication tel que le DJI Phantom 4 pro et une machine plus axe e sur les recherches et l’utilisation

en milieu de grade disposant de came ra thermique, infrarouge et zoom, tel que le NX 70 ou NX110 de la

socie te NOVADÉM [annexe 8], avec une vrai solution professionnelle comprenant

la fabrication de la machine avec un cahier des charges strictes propre aux services

de secours, un suivi technique et mate riel et un package formation spe cifique aux

machines.

Cette proposition est lie e a la mise a niveau des personnels pour rentrer dans la

re glementation en vigueur (DNC de claration de niveau de compe tence, PPL…)

La proposition actuelle pour les services d’incendie et de secours via l’UGAP est de

l’ordre de 2000€/drone pour une machine type Phantom 4 pro.

Ét de l’ordre de 50000€/drone pour une machine type NOVADÉM via l’UGAP pour une machine type NX 110

et 30000 € pour un NX 70. Pour deux machines 52000€.

A ce stade de notre étude nous avons proposé une solution « Drones » totalement transposable dans l’ensemble

des départements français, cette étude nous a permis de proposer d’autres perspectives notamment sur les

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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opérations post interventions, avec l’apport d’un travail de cartographie appliqué à l’emploi des drones dans

des zones nécessitant des reconnaissances. De plus, nous pouvons également mutualiser les moyens car dans le

cadre de nos recherches, en effet nous avons recensé d’autre service tel que la Gendarmerie Royale qui peuvent

présenter un grand intérêt pour le drone NOVADEM.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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CONCLUSION

Cette étude porte sur un risque et sur une zone géographique précise : les inondations dans la plaine du

Gharb.

Outre les conside rations organisationnelles et techniques propose es dans ce rapport, l’e ducation et la

sensibilisation des populations face au risque inondation s’ave re l’e le ment central de la de marche. La

sensibilisation des jeunes au sein des e tablissements scolaires semble un levier robuste a mettre en œuvre.

L’opportunité de déployer la démarche sur l’ensemble du territoire et de l’élargir à tous les risques …

Le futur ambassadeur de la protection civile doit savoir re agir et guider ses proches face au risque inondation

mais e galement face a tous les risques de se curite civile. Ainsi, a travers un programme s’e talant sur

l’ensemble de sa scolarite , il est possible de concevoir ces jeunes ambassadeurs comme de ve ritables relais,

un vivier de jeunes citoyens sensibilise s et re actifs face aux risques de toutes natures :

Risques domestiques,

Secourisme,

De ploiement du plan familial d’urgence,

Tempe te,

Risques technologiques,

Étc.

Transposition des propositions en France

Bien que des initiatives sont de ja engage es dans les programmes de l’É ducation nationale ou dans la

formation dispense e a nos jeunes sapeurs-pompiers en matie re de propositions transposables en France,

l’axe privile gie est bien celui de cette sensibilisation aux risques de nos jeunes citoyens.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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ANNEXE 1 : SYNTHESE DES PROPOSITIONS

Les propositions pre sente es dans cette e tude viennent comple ter le plan d’action de ja engage suite aux

dernie res inondations (renforcement des capacite s des barrages, entretien des re seaux, ame nagement des

bassins versants, etc.).

Sensibilisation et alerte du public

Cre ation d’un statut de « jeune ambassadeur de la protection civile marocaine »

Mettre en place un programme de formation sur plusieurs anne es, au sein de l’É cole, en

concertation avec l’É ducation Nationale. [Marketing social]

Mise en œuvre d’une convention protection civile / É ducation Nationale

Pe renniser la de marche de sensibilisation (re seaux sociaux)

De finir a priori des emplacements susceptibles de recevoir les populations e vacue es (salles,

emplacements de tentes, etc.)

Messages audio diffuse s par la Socie te Nationale de la Radio Te le vision marocaine

Mise en place d'une application Internet sur smartphone. Protection Civile info15

Ge ne ralisation de l'alerte par des sire nes place es sur les mosque es

o Utilisation du syste me existant

o Acquisition de sire nes e lectrome caniques d'alerte a longue distance (1700 a 6000€)

Planification

Mettre en place et utiliser une cartographie des zones menace es

Formation des chefs d’entreprise

Formation du personnel charge de l’information du public et de l’e vacuation, pre paration de

messages type afin d’augmenter leur capacite de persuasion face aux populations.

Cre ation d’un Bureau provincial de la reconstruction : guichet unique

Intervention

Formation de sauveteurs aquatiques en eaux vives

Mise en place d’un plan d’e quipements (gilets gonflables, VLHR, dro nes).

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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ANNEXE 2 : PROJET DE CONVENTION

Convention de Partenariat

entre

l’Éducation Nationale Marocaine,

et

La Protection Civile Marocaine

Convention

Pre ambule

La pre sente convention s’inscrit dans la volonte des deux collectivite s :

De recentrer un partenariat qui existe sur le risque inondation,

D’engager des actions communes a long terme ou enseignants et protection civile ont un objectif

commun et bien de fini.

De de velopper une culture du risque aupre s des Lyce ens,

De mettre en place des actions collectives afin de sensibiliser les e le ves aux diffe rents risques.

De promouvoir ensemble les valeurs citoyennes des deux collectivite s.

Éntre les soussigne s

L’Éducation Nationale Marocaine,

Ét

La protection Civile du Maroc

Il est convenu et arre te ce qui suit :

Article n°1 : Objectif de la convention

La pre sente convention fixe le cadre d’engagement entre les deux soussigne s en de finissant de manie re

non exhaustive les diffe rentes actions conjointes en vue de re aliser les objectifs de finis dans l’article n° 2.

Article n°2 : Programmation

Les soussigne es s’engagent a de velopper les programmes suivants dans le cadre de journe es de pre vention

et citoyennete durant l’anne e scolaire :

1/Fe de rer les e le ves autour d’un projet qui reste a de finir pour les besoins d’une campagne de

sensibilisation (carte de membre, pictogramme, vide os, de pliants (locaux, touristes), camion

communication, slogan…

2/Approche des Risques Inondations

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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3/Mise en place au sein d’un e tablissement scolaire d’au moins une classe d’ « AMBASSADÉURS de la

Protection Civile »

Article n°3 : Engagements

L’Éducation Nationale du Maroc avec l’aide de la Protection Civile du Maroc, s’engage a de finir, avec son

e quipe pe dagogique un pre programme des activite s e tabli sur la base du marketing social

La Protection Civile du Maroc sera charge e d’e tudier la faisabilite du programme pre sente et fera part de

ses observations dans le cadre de re unions de concertations, le nombre e tant a de finir par les deux

collectivite s.

Article n°4 : Lieux d’implantation des activités

Ces interventions de sensibilisation se de rouleront sur la re gion de Rabat de clare e zone pilote,

soit dans l’enceinte de l’e tablissement,

soit dans une caserne,

Soit totalement en dehors, l’Éducation Nationale du Maroc devra obtenir les autorisations

ne cessaires dans ce dernier cas.

Article n°5 : Logistique et déroulement des activités

L’Éducation Nationale du Maroc devra assurer ou faire assurer une pre sence physique obligatoire de

personnel et/ou d’accompagnants de l’e tablissement lors de visites en fonction du nombre d’e le ves

participants et conforme au re glement de l’e ducation nationale.

L’e tablissement met a disposition le mate riel ne cessaire aux activite s pre vues avec les e le ves, hors mate riel

de secours.

Les moyens mate riels et humains de la protection civile restent a disposition du centre ope rationnel durant

les actions de sensibilisation et peuvent de ce fait e tre appele s a e tre mobilise s a tout moment pour des

raisons ope rationnelles.

Article n°6 : Dispositions particulières

Les cosignataires pourront avoir recours au concours d’associations selon leur souhait et en tant que de

besoin.

Article n°7 : Assurances

Les cosignataires devront e tre couverts par des contrats d’assurance en cours de validite garantissant les

dommages cause s aux personnels et aux e le ves.

Chaque partie est responsable des dommages mate riels et corporels cause s a l’autre partie ou a un tiers et

re sultant de son fait et/ou de ses salarie s.

Article n°8 : Durée de la convention

La convention est conclue pour une dure e de ……. anne e(s) et prendra effet a compter de sa signature par

les deux parties.

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Plaine du Gharb – Maroc inondations et impact sur la population. Organiser la réponse des secours.

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Élle pourra e tre renouvele e par expresse reconduction pour la me me dure e a la demande d’une des deux

parties.

La convention pourra e tre de nonce e, par l’une ou l’autre des parties, en cours d’anne e, par lettre

recommande e et moyennant un pre avis d’un 1 mois.

Article n°9 : Modalités financières

Chaque partie prend a sa charge les frais inhe rents aux journe es de pre vention et citoyennete .

Article n°10 : Dispositions diverses

L’Éducation Nationale du Maroc et la protection civile du Maroc s’engagent a suivre le de roule de la

pre sente convention dans le cadre d’un bilan d’e tape e tabli a mi-parcours et en fin de parcours, les dates

restant a de finir en commun accord.

Article n° 10: date d’effet.

La pre sente convention prend effet a compter du ………………………………………………….

Élle est conclue pour une dure e d’un (1) an

Fait à ………….., le …………………….

L’Education Nationale du Maroc,

Adresse………………………………………

Représentée par :

cachet et signature

Fait à………., le …………………………..

La Protection Civile Marocaine,

Adresse……………………………………………

Représenté par :

cachet et signature

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ANNEXE 3 : CARTE D’AMBASSADEUR

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ANNEXE 4 : PROJET PAGE FACEBOOK « LES JEUNES AMBASSADEURS DE LA PROTECTION CIVILE »

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ANNEXE 5 : FICHE TECHNIQUE GILET CERTEC

Caractéristiques techniques :

- Flottabilite : 150 newtons - toutes zones de navigation.

- Gilet conforme aux normes ISO 12402-3.

- Forme « fer a cheval ».

- Housse Cordura.

- Doubles sangles sous-cutales.

- Boucle harnais de voile pour attache ligne de vie inte gre e.

- Le plus : accessoires (options de survie inte gre es sur la vessie – lampe, miroir, sifflet, filets inte gre s pour

rangement et ligne de jet).

- De clenchement automatique et/ou manuel UML (conseille ), UML manuel ou auto/manuel pastille de sel.

- Couleur au choix.

- Gilet e quilibre et ultra confortable.

- Éntretien, reconditionnement (pliage) et re armement du produit facile:

Nombreux tutoriels disponibles sur www.youtube.fr/CÉRTÉC69

- Fabrication Française (Lyon).

Ce gilet est compose de 3 pie ces inde pendantes les unes des autres et par conse quent interchangeables : la

housse / la vessie / le sanglage.

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ANNEXE 6 : CARTOGRAPHIE DES MOYENS PROPOSES

Logiciel utilisé : Google Earth Pro

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ANNEXE 7 : EXEMPLES D’UTILISATION DU DRONE

2 Exemple de reconnaissance (Marine Land) effectuée lors des inondations de du 03 octobre 2015 (Alpes Maritimes).

3 Programmation d’une reconnaissance d’une habitation dans la plaine du GHARB), proposée par le COS post intervention.

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ANNEXE 8 : FICHE TECHNIQUE DRONE NOVADEM

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