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Reptiles
Borlase, 1758
PROJET TORTUE LUTH SPM
PROGRAMME RÉGIONAL DE RECHERCHESET DE SENSIBILISATION LIÉ
À LA CONSERVATION DE D. CORIACEA ET AUTRES TORTUES MARINESPÉRIODE FIN 2009-2011
en partenariat avec
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Présence hors saison signalée de l’espèce à Jack Lawson¹ par des pêcheurs à 180 miles au
SE de Terre-Neuve en janvier, dans des eaux à 15-17°C alors que les eaux avoisinantes
sont proches de 0°C ;
Présence saisonnière commune avec les méduses et Dermochelys coriacea du Poisson-
lune, Mola mola ;
Réalisation par Mike James²
de diverses études sur la Luth à partir de l’Ile du PrinceEdouard ;
Méconnaissance quasi-totale des relations prédateurs-proies entre Dermochelys coriacea etles méduses, à part une étude universitaire faite voici une vingtaine d’années dans les
Pertuis Charentais ; l’étude (James et al., 2001) récente réalisée le long des côtesorientales du Canada apporte très peu d’informations nouvelles ;
On ne connait pas la corrélation entre fréquentation par Dermochelys coriacea et desagrégations d’individus dans certaines zones des eaux marines de l’Archipel de Saint-
Pierre-et-Miquelon et l’abondance et la distribution des méduses ;
On ignore tout du sex ratio et des classes d’âges des Luths venant périodiquement dans les
eaux marines de l’Archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon ;
Il est impossible à ce jour de quantifier, même approximativement ou par modélisation, lenombre de Luths venant de façon saisonnière dans les eaux marines de l’Archipel de
Saint-Pierre-et-Miquelon.
Présence (occasionnelle ?) d’autres espèces de tortues marines que Dermochelys coriacea,en particulier Caretta caretta, et dont nous ignorons tout.
Conservation
Selon les dires des pêcheurs saint-pierrais, très peu de tortues sont capturées
accidentellement dans leurs divers types de filets. Des Luths s’entortillent parfois,
rarement, dans les orins des bouées et des casiers. Les déplacements horizontaux des méduses sont passifs et sont donc liés aux courants.
Concentration par endroits dans les eaux de Saint-Pierre-et-Miquelon, par le jeu deconvergence des courants d’algues arrachées par les houles, de méduses et de débris
anthropogéniques flottants (sacs plastiques, bouchons plastiques, cartouches,filaments…) ;
On sait que les Luths semblant confondre méduses et sacs plastiques ou autres débrisflottant entre deux eaux, ingèrent souvent ces derniers, et peuvent en mourir par
occlusion intestinale. Ce régime médusivore des Luths les rend donc vulnérables ;
Sensibilisation A part les pêcheurs et plaisanciers, très peu d’habitants de l’Archipel connaissaient la
présence de tortues marines dans les eaux de l’Archipel ;
Intérêt des enseignants à faire travailler leurs élèves sur le sujet ;
Intérêt du Centre de Documentation pédagogique de Saint-Pierre à proposer aux différents
établissements scolaires de l’Archipel un jumelage sur le sujet avec des écoles de La
Rochelle (Charente Maritime), de Guyane française, et du Québec.
Actions de sensibilisation des pêcheurs depuis plusieurs années dans les îles voisines, en
particulier dans les Iles-de-la-Madeleine par l’association québécoise Amphibia-Nature.
1. Marine Mammals Section, Fisheries and Oceans Canada, St. John’s (Canada)
2. Department of Biology, Dalhousie University, Halifax, Nova Scotia (Canada)
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Intérêt de plusieurs organismes Conseil territorial, La Poste, Centre Culturel et Sportif,
Galerie Ravanel, aéroport…) à être des partenaires pour des activités concrètes sur la
Luth ;
Existence de deux animatrices (Sylvie Allen-Mahé / CCS ; Marie-Claire Beaupertuis /
Ecole de Voile) dynamiques, compétentes et motivées pour animer des activités sur lesujet avec un jeune public.
Propositions d’organisation et de recherches
A. Organisation
A.1. Partenariats
Il faut pérenniser le Projet Tortue luth à SPM et îles avoisinantes en le structurant et enétablissant des conventions globales ou ponctuelles avec des partenaires régionaux, qu’ils
soient associatifs (Amphibia-Nature), organismes de recherches ou organismes administratifs
(comme Pêches et Océans Canada).
A.2. Création d’un Observatoire sur les Luths et autres tortues marines
Dans le cadre du Plan pour la Biodiversité de SPM pourrait être créé, comme à Mayotte,
un Observatoire des tortues marines qui comprendrait un réseau d’observateurs dans
l’Archipel, et une base de données. L’implantation informatique de cette base de données
officielle dépendant du Service du Patrimoine naturel (MNHNP) serait tributaire du devenir
de la DAF locale et de structures telles que la Maison de la Nature. Cet observatoire pourrait, pour plus de commodités, regrouper Mammifères marins et tortues marines à condition que
les stratégies soient bien identifiées et distinctes, spécifiques à chaque groupe.
B. Recherches directes sur la Luth
B.1. Observations en mer
Poursuite des enquêtes auprès des pêcheurs. Tenter de quantifier les captures accidentelles
selon les matériels de pêche et cordages associés. Les observations par les pêcheurs doivent
être encouragées et accentuées vers des observations de tortues marines « à écailles ». LaCaouanne, Caretta caretta, et peut-être d’autres espèces sont parfois observées avec certitude
dans les eaux de SPM. Au-delà des individus naturalisés découverts, certains témoignages de
pêcheurs confirment cette présence sporadique. Des images vidéos tournées par un jeune
pêcheur, et selon lui montrant un groupe de tortues à écailles en surface, sont à récupérer pour
analyse des images.
B.2. Etude quantitative saisonnière
La Luth est un Reptile pulmoné qui a besoin, surtout dans une aire alimentaire où elle reste
entre deux eaux, de lever relativement souvent la tête à la surface de la mer pour respirer.
Etant donnée sa grande taille et son pattern sombre, cette espèce se distingue très nettementd’avion, à basse altitude, lorsqu’elle se maintient en surface. Le degré d’abondance de Luths
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est estimé et corrigé selon un modèle testé lors des comptages aériens de Cétacés et tortues
dans les eaux nord-américaines du sud-est (Thompson & Huang, 1993 ; Buckland et al., 1993;
Palka, 2000).
Afin de tenter à la fois d’évaluer l’importance quantitative des Luths dans la ZEE de SPM et
de comprendre leurs mouvements saisonniers d’arrivée et de départ de ces eaux, un comptagemensuel est nécessaire. Les données obtenues seraient évidemment à mettre ensuite en
superposition avec le degré quantitatif de présence des méduses, l’arrivée de chlorophylle, latempérature des eaux de surface, les variations des courants.
2010 : Comptage des Luths en surface par survols aériens sur l’ensemble de la ZEE de
Saint-Pierre-et-Miquelon et le sud-ouest de Terre-Neuve : survol en juin, juillet, août,septembre octobre.
Bilan et analyse des données.
2011 : Selon résultats obtenus en 2009, comptage aérien en janvier, juin, juillet, août,
septembre octobre.
Méthodologie résumée : Ces survols se feraient sur une zone prédéfinie selon un parcours de
transects triangulaires permettant une comparaison avec le survol effectué en 2007 par
l’équipe canadienne de Terre-Neuve et d’uniformiser avec les comptages réguliers effectués
le long des côtes européennes. L’avion utilisé serait un Twin Otter équipé d’une caméra vidéo
et basé au Labrador.
Ligne rouge : périmètre proposé de la zone à prospecter selon destransects triangulaires.
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B.3. Identification des individus
En cas de capture accidentelle de Luth dans un filet ou un orin, si celle-ci est en bonne
santé et est ramenée à terre, injection d’un transpondeur magnétique (PIT) pour l’identifier defaçon durable. Une cinquantaine de PITs sont maintenant disponibles dans l’Archipel. Reste à
récupérer de la part de l’ONCFS-Guyane un ou plusieurs lecteur(s) et un poussoir d’injection. Etablissement d’une fiche d’identité des Luths observées avec dessin du chanfrein (tache
rose frontale) d’après photos et blessures observées.
Essayer de déterminer le sex ratio des Luths présentes dans les eaux de SPM,
essentiellement par des photos de l’arrière du corps des Luths observées en surface.
B.3. Luths « de janvier »
Recherches sur les Luths (des 2 sexes ?) restant en janvier dans des eaux proches de 16°C
alors que les eaux avoisinantes sont à 0°C, et alors que d’autres tortues sont déjà certainement parties pour de longues migrations vers les plages de nidification d’Amérique du Sud –
Caraïbe.
Survol des eaux chaudes en janvier ;
Observations et photos des pêcheurs ;
Présence ou pas de méduses ?
C. Habitat et espèces associées
C.1. Rapports prédateur/proies
Analyse des données IFREMER passées pour définir la saisonnalité des diverses espèces
de méduses dans les eaux de SPM ;
Identification d’un laboratoire spécialisé dans l’étude des déplacements atlantiques des
méduses, en particulier Cyanea capillata, en vue d’un travail sur le sujet à partir del’Archipel.
Surveillance des flux de méduses avec l’apparition de certains facteurs océaniques liés auréchauffement climatique.
C.2. Rapports Luths/commensaux
Poissons lune (Mola mola)
Des Poissons lunes (Mola mola) ont souvent été observés dans l’Atlantique en compagnie de
Luths parmi des bancs de méduses. Selon des études récentes (Houghton et al., 2006 ; Hays et
al., 2009 ; Houghton et al., 2009 ; Sims et al., 2009), les deux espèces auraient une même
convergence évolutive, se partageraient les mêmes proies de zooplancton gélatineux, et
occuperaient une même niche marine verticale, de la surface à des mêmes profondeurs.
Il pourrait être original de poursuivre dans les eaux de SPM les études commencées sur
cette relation Poissons lunes / Luths en partenariat avec les laboratoires ayant commencé
depuis 2 ans à travailler sur ce sujet : Institute of Environmental Sustainability (Swansea
University, Grande Bretagne) , Department of Wildlife, Fish & Conservation Biology,
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University of California, (Davis, Californie, USA), Ocean Sunfish Research and Tagging
Program (Carmel, Californie, USA).
Rémoras ( Remora remora)
La Tortue luth, et parfois d’autres espèces de tortues marines, transportent à leur insu 1 ou plusieurs Rémoras ( Remora remora), lesquels accompagnent même les femelles à terre
pendant la ponte (Fretey, 1978). Ce commensalisme ne semble pas être permanent, ce qui faitnous interroger sur les points de rencontre entre hôte et commensal le long des routes de
migration nord-sud ou sud-nord.Le Rémora est parfois fixé en un point de la tête de la tortue ou à l’avant de la dossière, ce qui
fait qu’il pourrait être parfaitement visible lorsque la tortue remonte en surface pour respirer.
En attendant des possibilités techniques de vision des Luths en plongée, recenser lesobservations de Rémoras sur des Luths en surface dans les eaux de SPM ou sur de gros
poissons (Requins par exemple) capturés par les pêcheurs.
D. Communication
D.1. Publications scientifiques
D.2. Présentation du projet à des symposiums internationaux
E. Espèces à écailles
Interroger tout particulièrement les pêcheurs et plaisanciers sur les diverses tortuesobservées sporadiquement ;
Récupérer les films et photos pouvant être faits lors d’observations pour identification desespèces.
Conservation - Activités de sensibilisation
A. Matériel pédagogique
A.1. Création d’une fiche « Luth sortie en mer »
L’Ecole de Voile fabrique, pour ses sorties en mer, en particulier pour les scolaires, des fiches
d’identité plastifiées sur chaque espèce qui peut être observée. Aucune fiche Tortue luthn’existe jusqu’à présent.
Une maquette avec texte francophone et illustration a été préparée. Un texte anglophone
correspondant doit être inséré dans la maquette qxd. Il faudra définir quels logos (Ecole de
Voile, SPM Frag’îles, Amphibia-Nature…) figureront ou pas sur cette fiche recto-verso, tout
en sachant que les fiches existantes n’en comportent aucun. Ensuite, le document devra être
imprimé en x exemplaires recto-verso sur une bonne imprimante, puis plastifié.
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A.2.Création d’un dépliant francophone
L’idée, ici, est de réaliser un dépliant qui soit à la fois au recto un document d’informationrelativement précis en 6 pages sur la biologie des Luths, quelques jeux pour les enfants, un
appel à observations avec adresses des contacts, et également un beau poster avec message etlogos au verso. Un encart cartonné joint au dépliant permet un découpage et un montage
d’une petite Luth.
A.3. Réalisation d’un Supplément L’Echo des Caps
Accord avec Didier Gil (rédacteur en chef de l’Echo des Caps Hebdo) pour un supplément de
8 pages avec nombre illimité de photos couleurs et textes pas trop longs. Des tirés à partgratuits pourraient être disponibles.
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Lobbying auprès des plaisanciers et pêcheurs pour ne pas jeter des ordures à la merdepuis les bateaux ; Fabrication et diffusion d’un T-shirt sur ce thème.
Références bibliographiques
DURON-DUFRENNE, M., 1978. Contribution à l’étude de la biologie de Dermochelys
coriacea (linné) dans les Pertuis Charentais. Thèse Université de Bordeaux, 112 pp.
FRETEY, J., 1978. Etude des écosystèmes guyanais. VIII : Accompagnement à terre deTortues luths, Dermochelys coriacea (Linné) par des Rémoras. Rev. fr. Aquar., 5
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HAYS, G. C., FARQUHAR, M. R., LUSCHI, P., TEO, S. L. H., & T. M. THYS, 2009.
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HOUGHTON, J. D. R., LIEBSCH, N., DOYLE, T. K., GLEISS, A. C., LILLEY, M. K. S.,
WILSON, R. P., & G. C. HAYS, 2009. Harnessing the Sun: Testing a Novel
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PALKA, D., 2000. Abundance and Distribution of Sea Turtles Estimated from Data Collected
during Cetacean Surveys. Proceed. of a Workshop on assessing abundance and trendsfor in-water sea turtle populations, University of Florida, Gainesville, 24-26 March
2000, NOAA Techn. Memor. NMFS-SEFSC-445 : 71-72.
BUDGET PRÉVISIONNEL 2010